L`alimentation de nos animaux domestiques

Transcription

L`alimentation de nos animaux domestiques
Guide pratique pour une alimentation saine de nos animaux domestiques –Août 2009
Un exposé proposé par le Dr Vétérinaire Eric Vanden Eynde
(aspects généraux de tous les animaux domestiques)
Le mauvais traitement de l’alimentation naturelle et
originelle, « vitale et vivante », par les multiples
manipulations de stérilisation et de plastification en vue
d’une conservation adaptée au « marketing », est une
source fascinante de nouvelles maladies qui dénaturent
toujours le consommateur ignorant.
C’est une privation de santé incontournable pour tous les
êtres vivants de notre planète.
Dénaturer, cloner, irradier, floconner, extruder, stériliser
par ‘UHT’ l’aliment authentique, l’emballer sous vide, sous
plastic, dans l’aluminium ; c’est le condamner à assurer
chez le consommateur une dégénérescence certaine.
Dr Med Vet Eric Vanden Eynde – Vétérinaire agréé – Biopsychologie – Homœopathie –
Comportement – Nutrition naturelle – Brusselse steenweg, 27 à B 3080 Tervuren
Tel :02.767.76.56 Fax : 02/767.08.39 Courriel : [email protected]
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Guide pratique pour une alimentation saine de nos animaux domestiques –Août 2009
•
Premier des trois repas (remplacement de la tétée maternelle) :
sans viande ni poisson
Jusqu’au sevrage = donc +/- 3 mois, MAX. 4 mois
- Fromage blanc entier ou
- Lait battu ou
- Jaune d’œuf frais avec la
coquille aussi.
- Yoghourt entier
- Muesli moulu, cuit, trempé ou
- Céréales moulues, trempées ou
cuites
(épeautre excellence) ou
- Pain complet, porridge ou flocon
d’avoine, - Biscuits aux céréales, …
* Et 2 repas complets préparés par la gentille ménagère :
Max. 1/3 maximum de viande crue ou de poisson cru: (protéines et
graisses animales)
- bœuf : panse, cœur, carbonnade, joue
- cheval
- volaille : cœurs et estomacs=gésiers
- pas de porc : souvent Toxique & Maladie d’Aujewski
Min. 1/3 de mélange de légumes cuits (=soupe julienne) (légumes)
fenouil (excellence), les restes de table si la famille mange sainement
- peu de choux
Max. 1/3 de céréales et de fruits cuits (hydrates de carbone):
- pâtes complètes
- muesli non floconné, pain complet (trempé ou sec)
- grain d’épeautre, avoine, riz complet …
Alterner tous les jours min. 1 c-à-c, dans le repas :
-
Huile d’olive première pression à froid
Huile de germes de blé première pression à froid
Huile de foie de morue
Levure de bière
Algues marines
Miel, ail, ingrédients sains de nos bonnes cuisinières…
* Les hors repas ne sont pas cuisinés : toujours crus, ou tels que représentés dans la
nature (pas encore murs, murs ou même trop murs = vinaigre de pomme ou de cidre ou de vin, excellent) !
FRUITS – LEGUMES – CEREALES : CRUS
Avocats, olives, carottes (râpées), pommes, châtaignes, amandes,
etc.…même un peu dépassé (vinaigre !)…. En liberté ils se servent
d’insectes, d’araignées et de mollusques sans oublier les crottins de
lapins et d’autres végétariens à leur service !
Dr Med Vet Eric Vanden Eynde – Vétérinaire agréé – Biopsychologie – Homœopathie –
Comportement – Nutrition naturelle – Brusselse steenweg, 27 à B 3080 Tervuren
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1 seul repas cuisiné par jour :
Après l’effort physique, pas directement après
un long repos; si possible avant midi (les chiens sont diurnes, les chats lunaires !)
+/- 1/6 max. de viande crue ou 1/5 de poisson cru: (moins encore en
été SVP) (= protéines et graisses animales) pour les carnassiers actifs
- bœuf : panse, cœur, carbonnade, joue
1 jour par semaine minimum:
- cheval
sans viande
- volaille : cœurs et estomacs=gésiers
sans
poisson
- pas de porc : Toxique & Maladie d’Aujewski
+/- min. 3/6 Mélange de
légumes cuits à l’eau ou à la
vapeur (soupe julienne)
(=macédoine de légumes)
- fenouil
- peu de choux
+/- 2/6 Céréales et fruits cuits (= hydrates de carbone, énergie) :
- pâtes complètes
- muesli, pain complet (trempé ou sec)
- grain d’épeautre, avoine
- riz complet
Alterner tous les jours min 2 c-à-C (petites races), 2 c-à-S
(grandes races) dans le repas : Huile d’olive première pression à
froid , Huile de germes de blé première pression à froid
- Huile de foie de morue, Levure de bière
- Algues marines
- Miel, ail, etc… les ingrédients tels, ail, sauge, semences …
-
* Hors repas, non cuisinés : toujours cru : en germes, mûrs, passés
vinaigres) !
FRUITS – LEGUMES – CEREALES : CRUS, avocats, olives, carottes,
pommes, châtaignes, amandes, etc…les crottes de lapins et de chevaux
sont des éléments constructifs et guérisseurs, herbes fraîches et les
éléments découverts pendant la promenade en forêt …
Mieux vaut un jour sans manger, qu’un jour sans promenade active
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* MAX 2 Repas cuisinés par jour :
+/- max. 1/6 Viande crue ou 1/5 poisson cru (protéines et graisses
animales pour les carnassiers actifs)
bœuf : panse, cœur, carbonnade, joue
cheval
volaille : cœurs et estomacs=gésiers
pas de porc : Toxique & Maladie d’Aujewski
+/- min. 3/6 Mélange de légumes cuits (soupe julienne) (légumes)
- fenouil
- peu de choux
+/- 2/6 Céréales et fruits cuits (= hydrates de carbone=énergie)
- pâtes complètes
- muesli cuit, pain complet (trempé ou sec)
- grain d’épeautre, avoine, orge etc.
- riz complet
-
Alterner tous les jours 1 c-à-c, dans le repas (produits artisanaux):
-
Huile d’olive première pression à froid
Huile de germes de blé première pression à froid
Huile de foie de morue
Levure de bière
Algues marines
Miel, ail, etc.…
* Hors repas, non cuisiné : toujours cru !
FRUITS – LEGUMES – CEREALES : CRUS, parfois broyés, fermentés…
Avocats, olives, carottes (râpées), pommes, châtaignes, amandes,
excréments de végétariens à la promenade en forêt, etc.… Les chats ne
l’oubliez pas, adorent les insectes, les papillons et les araignées !!!
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-
1 - fraîcheur
2 - variation
3 - biologique
4 - vivante
5 - équilibrée
(jeûner pour
assainir !)
de cueillette et de préparation
selon la saison, le jour, l’activité, le terroir etc. .
évolution naturelle: mûrir et puis pourrir, pas processée
industriellement.
authentique et originale, donc non manipulée pour le
marketing à Ultra Haute Température, pas de Micro-ondes
respect des proportions des différents composants du repas
et non d’un équilibre chimique, ni d’une date de péremption
qui est sans valeur biologique. Le singe et l’âne reconnaissent
sans diplôme universitaire la qualité naturelle de l’aliment !
Manger pour répondre au travail physique accompli la veille !
Variation du menu tout au long de l’année :
Les carnassiers sont les gestionnaires de leurs proies, ils en régulent le nombre.
Les descendants du loup, règlent la quantité, et les descendants des félins
sauvages interviennent sur les principes qualitatifs! Leur consommation de viande
varie donc avec les fluctuations de la population de leurs proies.
Au printemps, avec la multiplication des petits de leurs proies, ils consommeront
plus de viande. Mais en été, ils doivent garder leurs proies en vie et les préserver
pour pouvoir passer l’hiver et permettre la reproduction printanière; ils les
pourchassent mais ne mangeront donc pas de viande durant l’été. La chair animale
est réservée d’abord pour les femelles gravides et lactantes et pour les petits en
croissance. Quand la chasse est ‘interdite’, nos carnassiers trouvent leurs acideaminés essentiels en capturant des insectes, araignées et mollusques ! Les œufs
de reptiles et d’oiseaux sont d’autres sources également.
Modifications du menu lorsque les carnassiers deviennent plus âgés :
Les carnassiers plus âgés ne sont plus aussi agiles et performants que lorsqu’ils
étaient jeunes, ils attrapent donc moins de proies. Par conséquent, on leur
donnera moins de viande mais plus de fruits et de légumes crus cfr hors repas
non cuisinés.
Importance de l’épeautre, du fenouil et des châtaignes :
Ces trois aliments sont d’une importance capitale lors de toute pathologie. En
effet, ils permettent un drainage de toutes les toxines accumulées dans
l’organisme et sont part nature ré-équilibrants (tant au niveau physique que
mental).
Importance de l’éducation alimentaire :
Les carnassiers ne choisissent pas la composition de leur menu et leur proie ne
repasse jamais une deuxième fois. Ne tolérez pas de caprices et ne laissez pas
l’assiette pleine plus d’une heure à disposition. Soyez bonne ménagère, respecter
votre demeure comme un « chef » ! La qualité des repas préparés dépendent de
nous ; la prise de crudité et de vermines hors repas est sous leur responsabilité !
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Herbes
PRAIRIES
Grasses pour les
vaches !
Prairies Pauvres
pour les
nomades
Fourrages (preuve de
civilisation)
Foin aéré et
Paille légère longue
pas trop compressée
(litière)
Toujours bien sec, bien
odorant et aéré
Légumes
Frais et crus, selon la
saison
Racines
Betteraves
Carotte
(selon la saison)
Feuillages
ARBRES
feuilles
écorces et
fruits frais
humides :
pommes, poires…
fruits secs :
noisettes, noix,
amandes, châtaignes,
raisins, (muesli)
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Epeautre
Grain complet, essentiel, authentique, de premier choix. Peut suffire à
L’ESSENTIEL
d’écossé et non aplati. Régulateur énergétique et
RESISTANCE
lui seul pour constituer la ration. Choisir le grain
entier, non
substantiel.
Avoine
FEU
Céréale de l’effort, à utiliser lors d’intense activité physique, toujours
avec modération, pour le végétarien formé et actif .
Céréale rafraîchissante. A utiliser quand l’épeautre n’est pas
Orge
FORMATION&structure disponible, pour la croissance. Favorise la formation des muscles.
Maïs : engraissement
Aliment pour animaux de production, peu équilibré, bel aspect mais inadapté pour
chevaux et lapins.
Son
A rajouter à la ration si elle ne contient pas d’épeautre. Riche en
Seigle
Millet
Lin
Sarrasin
Phosphore et activateur du péristaltisme ; compensation pour la sédentarité.
Céréale de la force digestive, conseillée aux sédentaires.
Céréale de l’esprit vif, riche en silice.
Riche en mucilages, idéal pour la préparation des mâches.
Indispensable pour fournir les dits « omégas », pour former les
mucilages des muqueuses respiratoire et digestive. Nécessite une
préparation « chaude » dans l’eau bouillante ou par cuisson.
Céréale du convalescent, favorise les forces métaboliques.
…
Les animaux domestiqués ont été prélevés dans la nature parmi toute la multitude
de leurs congénères. L’homme qui les domestique doit les respecter en leur offrant
un habitat digne. L’homme doit également admirer le dévouement de son animal
domestique et donc respecter le but de cette domestication.
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EPEAUTRE – TRITICUM SPELTA – SPELT – DINKEL
– SPELTZ - FARO – ESPELTA – SPELT WHEAT
DESCRIPTION:
•L’épeautre est un grain vêtu. Il s’agit d’une céréale très
ancienne qui a toujours été cultivée sous nos latitudes. On la retrouve sous trois
formes :
- Epeautre Monococcum, diploïde (1n=14), d’origine celtique, appelé Einkorn
ou petit épeautre, il présente une simple rangée de grains.
- Epeautre dicoccum, tétraploïde (2n=28), appelé Emmer ou épeautre
amidonnier et présente une double rangée de grains.
- Epeautre Tricoccum, hexaploïde (3n=42), appelé épeautre rouquin ou
poème (l’authentique Triticum spelta), il présente une triple rangée de
grains.
C’est ce dernier qui présente les meilleures vertus nutritionnelles et
thérapeutiques.
Morphologiquement, l’épeautre présente des glumes (des cosses) importantes qui
protègent le grain contre l’humidité, les moisissures (notamment la Fusariose qui
est un champignon parasite) et contre les insectes. L’épeautre possède
également des vertus de défense contre la toxicité de l’ozone et des rayons U-V
et radioactifs (le grain d’épeautre est 10 fois moins radioactif que le grain de
froment par exemple). L’absence ou non des glumes définit l’épeautre décossé ou
non, l’épeautre décossé est dit dévêtu, décortiqué, nu ou Kernotto.
Les animaux végétariens (vache, cheval, mouton, chèvre, porc, lapin, cobaye…)
consomment de préférence l’épeautre non décossée ou l’épeautre sous forme de
pain rassis.
Les carnassiers prennent le grain décossé cuit ou l’épeautre élevé en pain rassis.
La tige de l’épeautre (tri) est grande et se courbe une fois le grain arrivé à
maturité, cela constitue une protection contre la pluie qui ruisselle alors le long
de l’épi et des barbes. Cette tige riche en silice et en magnésium est très
turgescente et élastique. Celui qui mange de l’épeautre absorbe également cette
capacité à se courber quand il faut (plutôt que de se casser) ET à se redresser
(vertu de la DOCILITE). Résistance contre l’Ozone, les radiations atomiques, les
teignes…
L’épeautre a de tout temps été une céréale très précieuse ; elle servait même de
monnaie d’échange au moyen-âge.
L’épeautre est une céréale hautement écologique ; pour une croissance optimale,
l’épeautre n’a besoin ni d’engrais, ni d’insecticides, ni de pesticides, ni de
racourcisseurs de tiges.
Elle ne supporte pas ces interventions perverses et pousse alors moins bien !
Ainsi elle échappa de tout temps à l’intervention matérialiste de l’homme.
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Elle a pu préserver toutes ses précieuses vertus naturelles depuis son origine.
Elle est donc la référence saine pour nos céréales tout comme le fenouil l’est
resté pour nos légumes et la châtaigne pour nos fruits d’automne.
VALEUR ALIMENTAIRE :
L’épeautre est une céréale très nourrissante. Elle est notamment très riche en
acides aminés, plus particulièrement en Lysine et Methionine, les protecteurs
hépatiques, ce qui en fait un aliment complet.
La digestion des hydrates de carbones se fait lentement, l’apport d’énergie se
fait donc régulièrement (elle n’induit pas de pic d’insuline tel que le fait le
froment).
Par sa digestion lente, l’épeautre apporte une sensation de chaleur, de plénitude
et d’équilibre à tout le corps. Les glumes ou cosses (la bourre d’épeautre) sont
sélectionnées pour donner aux matelas, oreillers et édredons une capacité
extraordinaire à garder la chaleur.
De par la digestion, les hydrates de carbones sont complètement réduits en
dioxyde de carbone et en eau qui sont facilement éliminés sans résidus.
En comparaison : la chair (protéine) est réduite en acide urique et en urée qui
sont éliminées comme des substances crasseuses.
L’épeautre est riche en magnésium : antispasmodique – souplesse,
et en silice: élasticité et docilité.
VALEUR SYMBOLIQUE :
Voici ce qu’en dit Hildegarde von Bingen : « L’épeautre est la meilleure des
céréales. Il réchauffe et embellit le corps, il est très riche et plus tendre que
tous les autres grains.
L’épeautre rend saine la chair de quiconque en consomme et génère du sang pur.
Il met la joie au cœur et donne de l’entrain.
De quelque façon qu’on le mange, sous une forme ou une autre, comme pain ou tel
autre met cuit, l’épeautre est pour tout dire excellent et délicat. »(PL1131C-D)
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PREPARATION DE L’EPEAUTRE, exemples :
Préparation du grain nu (décossé):
-
Faire tremper l’épeautre dans de l’eau toute une nuit, afin d’enlever
l’amertume du grain ;
Jeter l’eau de trempage ;
Faire cuire l’épeautre dans au moins deux fois son volume d’eau, sur feux
doux, pendant 30 à 40 minutes ;
Mélanger l’épeautre cuit avec différents légumes (dont le fenouil) et
rajouter un filet d’huile d’olive pour le déguster ;
Saler et poivrer selon convenance.
Préparation du pain :
Pour 1 kg de farine intégrale d’épeautre, il faut : 0.5l d’eau tiède,40g de
levure fraiche,1càs de sel marin, 1càs de miel ou 3 càs de sucre de canne
non raffiné, 5 càs d’huile d’olive ou 75 g de beurre fondu ou de saindoux
(125g pour marier les légumes ou fruits secs au pain).
- Mélanger la levure avec l’eau tiède et le sucre ou le miel, attendre qu’elle
commence à fermenter (apparition de bulles) ;
- Mettre le sel dans le fond d’un plat et verser la farine par-dessus (éviter
un contact direct entre le sel et la levure fraiche) ;
- Verser la levure et la matière grasse sur la farine ;
- Pour faire le pain aux légumes ou aux fruits secs, il faut les rajouter à ce
moment dans le mélanger ;
- Pétrir avec enthousiasme, laisser lever la masse de pâte avec patience
pendant 1 heure ;
- Partager la pâte selon les formes désirées et graissées à l’huile d’olive
artisanale, joyeusement re-pétrir les petites masses ;
- Patienter que la pâte se lève à nouveau pendant 1 heure dans sa forme et
faire cuire à +/- 150°-170° pendant presque 50 minutes
Réjouissez-vous en voyant naître le pain de sa forme matrice sur la grille,
laissez- le prendre sa propre respiration et enfin partagez-le pour l’apprécier
chaleureusement en famille ou avec les amis. Ne le tartinez que de mets naturels
et artisanaux…
-
Préparation de la soupe :
-
Faire tremper des pois chiches (ou d’autres fèves) toute une nuit dans de
l’eau ;
Le matin faire tremper l’épeautre si on fait la soupe à midi ;
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-
Faire cuire des oignons dans l’huile d’olive ;
Couper des morceaux de céleri et d’oignons et les faire bouillir avec les
pois chiches ;
Rajouter les oignons déjà cuits
Mixer le tout ou une partie selon votre préférence ;
Rajouter l’épeautre et de l’eau ; faire cuire le tout jusqu’au moment où
l’épeautre est bien tendre ;
Servir avec du pain griller et passer à l’ail.
Données pratiques concernant l’épeautre
Boulangerie au pays de l’épeautre
Av pré des agneaux,25
b-1160 Bruxelles
Tel :02.673.36.16
Ouvert du mercredi au dimanche
Moulin de Hollange
Rue de Chaumont,5
B-6637 Hollange
Tel :061.26.68.76 Fax :061.26.66.04
Ouvert du mercredi au samedi
Ferme de l’Escaille,
Meunerie artisanale
Rue Sait – Fargeau,14
B-5020 Temploux
Tel :081.56.78.18
Les jardins de Provence
Rue Batonnier Braffort,5
B-1040 Bruxelles
Tel :733.90.94
Ferme Bare
B-5190 Balâtre
081.63.32.10
AVEVE ;Tom Cockx
Vossem
Tel:04.77.62.76.34
Molen Lambrechts
Erps Kwerps B 3071
Klapstraat,24
Tel: 02/759.64.26
TAN, Rue de l’Aqueduc,95
1050 Bruxelles (Châtelain)
Tel :+32(0)2 537.87.87
Boulangerie Michel
Braine l’Alleud
Tel :02.384.47.12
Binz Karl-Egon(Mühle)
077.04.92.41- 0077.04/92.41-11(fax)
Mühlenweg,11 78187 Goisingen ;
Deutschland
Theodor Heuss Strasse,36 78467 Konstanz
BRD
N.V. Minnoye & Co
Brusselsesteenweg, 554
3090 Overijse
Tel/fax: 02.657.03.64 GSM:0475.27.59.74
./…. Informez-nous svp.
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RESUME, ou CHARTRE DE L’ALIMENT SAIN:
1!
Un aliment ne se conserve pas, il doit être
consommé « frais et vivant ». L’art de conserver
et de cuisiner l’aliment sans le détruire sont
l’œuvre d’artisans!
2!
Un aliment doit être sélectionné dans “son” milieu
naturel:
3!
Il existe “une saison idéale” pour la culture et la
consommation de chaque aliment.
4!
Un aliment doit être animé d’énergie vitale pas
transformé technologiquement.
5!
Un aliment doit s’adapter aux paramètres
individuels du consommateur!
6!
La faim et la soif naturelles ou physiologiques sont
les meilleurs guides du bon appétit. L’exercise
physique est indispensable.
7!
LE FAST-FOOD sain et agréable existe depuis
toujours : crus ou mijoté .
8!
Le prédateur et l’homme prennent des nourritures
toujours élevées et transformées par des animaux
inférieurs et des plantes ou subtilement préparé
dans une cuisine artisanale sans micro-ondes !.
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Schéma du discernement (niveau imaginaire, intellectuel,
métaphysique) unique à l’homme « raisonnable », doué du choix libre,
Et de la digestion (niveau organique, physique) que
l’homme et l’animal partagent.
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Alimentation du cheval
Merci au
DrVet. Daniel Saelens
pour les précisions qui
suivent.
58 - Chée de Mons
6150 Anderlues
071/54.09.03
[email protected]
INTRODUCTION
Comme tous les animaux domestiques, le cheval dépend entièrement
de son propriétaire pour subvenir à ses besoins alimentaires. Nous
sommes entièrement responsables de ce qui se trouve dans leur
assiette et il va de soi que nous avons le devoir de leur donner ce qui
leur est le mieux approprié. De la qualité de l’alimentation dépendra
non seulement la santé mais également les performances de notre
partenaire.
Au cours de son évolution, l’homme s’est progressivement entouré
d’animaux qu’il a sorti de l’anonymat de la nature pour « les élever »,
pour les faire passer à un rang supérieur. Et, pour pouvoir garder ses
animaux près de lui en bonne santé, il est devenu un observateur
minutieux, il a observé leur mode de vie à l’état sauvage et a transposé
ses observations à la vie domestique. Au fil des siècles, de
l’accumulation des connaissances et des expériences, l’élevage est
devenu un art qui doit se faire selon certaines règles. Mais depuis
quelques décennies, les règles de l’art de l’élevage ont été
complètement bouleversées, et parmi elles, l’alimentation.
Le changement le plus spectaculaire est l’apparition des tables de
rationnement, conséquence directe des découvertes de la chimie et de
la biochimie. L’alimentation n’est plus un assemblage, une
composition d’aliments choisis selon leur origine mais est devenue un
assemblage de normes et de chiffres.
Les différents aliments sont transformés en hydrates de carbone,
lipides, protides, minéraux, vitamines, …
Ces tableaux de rationnement permettent de mieux affiner certains
régimes et d’éviter de grossières erreurs de rationnement mais il y a
une autre face à la médaille. En effet, à force de parler de lipides,
d’acides gras, d’acides aminés et autres hydrates de carbone, on a
inventé un langage complètement artificiel qui nous fait perdre la
notion de la réalité intrinsèque de l’aliment.
Dr Med Vet Eric Vanden Eynde – Vétérinaire agréé – Biopsychologie – Homœopathie –
Comportement – Nutrition naturelle – Brusselse steenweg, 27 à B 3080 Tervuren
Tel :02.767.76.56 Fax : 02/767.08.39 Courriel : [email protected]
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Guide pratique pour une alimentation saine de nos animaux domestiques –Août 2009
Un aliment est quelque chose qui se mange, qui fait partie des besoins
végétatifs les plus basiques et n’importe quel singe sait ce qu’il doit
manger et à quel moment. Nous en sommes arrivés dans notre
civilisation à ne plus savoir manger si on est analphabète car on n’est
dès lors pas capable de lire l’étiquette pour contrôler la composition et
la date de péremption !!!
Je vous propose donc non pas une explication du régime alimentaire
basée sur les normes mais bien sur l’observation et la connaissance
biologique de notre frère cheval.
GENERALITES
Végétarien et Rongeur
C’est la toute première observation concernant le cheval : toute
substance ingérée doit être d’origine végétale. Cela a l’air évident mais
il est important de le rappeler. La seule et unique garantie que l’on
ait pour vérifier l’origine végétale des aliments est de composer la
ration à partir d’aliments simples.
Les aliments provenant des autres règnes ne conviennent pas au
cheval (exception faite des contaminants vivants naturels qui
accompagnent toujours l’herbe et les éléments de la forêt comme les
insectes, araignées et mollusques qui y habitent).
Règne minéral : l’organisme animal n’est normalement pas prévu
pour métaboliser une substance chimique. Toutes les substances
chimiques ajoutées (vitamines, minéraux, conservateurs, édulcorants,
colorants, etc…) en remplacement des substances naturelles
correspondantes seront absorbées mais pas métabolisées ad hoc.
Il faut toujours préférer et privilégier l’apport de ces substances sous
une forme naturelle.
Exemple : le calcium est présent dans l’herbe mais en très grande
quantité dans le bois qu’il contribue à rendre dur et résistant. Lorsque
le cheval ressent un besoin de calcium, il ronge les écorces des arbres.
Néanmoins, toute règle souffre quelques exceptions : le cheval prélève
naturellement une petite quantité de minéraux de la même façon que
nous ajoutons une pincée de sel dans nos aliments : on peut les voir
par exemple lécher les pierres et il y a toujours un peu de souillure de
terre sur l’herbe. On peut donc ajouter « une pincée » de sel marin ou
d’argile dans les rations.
Règne animal : tous les produits provenant du règne animal ne sont
pas prévus pour l’alimentation d’un herbivore. Je ne m’étendrai pas
sur les farines de viande, de poisson ou d’os.
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Guide pratique pour une alimentation saine de nos animaux domestiques –Août 2009
Les matières grasses provenant du recyclage des huiles de friture
contiennent des graisses animales (suif, blanc de bœuf, etc,…) et sont
donc également à proscrire (elles se retrouvent comme sources de
matières grasses dans les aliments commerciaux complets)
Tous les produits laitiers également or nous voyons beaucoup de
compléments hyperprotéinés à base de poudre de lait.
Le lait de vache frais et donc entier, peut éventuellement servir de
base comme lait de remplacement pour des poulains privés de lait
maternel ou parfois être donné dans des cas extrêmes de dénutrition.
Cette remarque est la même en ce qui concerne les œufs frais de
ferme.
On a l’habitude de dire que le cheval est un herbivore, ce qui est
évidemment vrai puisque sa ration de base est constituée d’herbe ou
de foin. Mais il est judicieux de rappeler que c’est également un
rongeur, et que son biotope originel est plutôt la lisière de la forêt que
la grande plaine. Tout apport de feuilles ou de branchages comestibles
pour lui sera le bienvenu.
Non-ruminant
Cette précision est très importante et permet de différencier les
équidés (cheval, zèbre, âne) des autres grands herbivores que sont les
bovidés, les cervidés, les chameaux, …mêmes les ovins et caprins
préfèrent l’herbe pauvre desséchée et les feuillages des arbres)
Tous les bovidés herbivores ingèrent de grandes quantités de cellulose
qui est en quelque sorte l’enveloppe de la cellule végétale. Cette
cellulose est caractérisée par sa grande résistance. Outre l’action
mécanique comme la mastication et enzymatique avec la salives et les
différents sucs gastro-intestinaux, les herbivores hébergent une flore
microbienne très spécifique qui leur permet non seulement de casser
cette enveloppe afin de métaboliser l’intérieur des cellules végétales
mais également, par le processus de la fermentation, de métaboliser la
cellulose elle-même qui est une source très importante d’énergie.
Mais cette flore microbienne occupe beaucoup de place. Chez les
ruminants, elle se trouve dans l’estomac qui est gigantesque et divisé
en quatre compartiments. De plus, ces derniers ruminent, c’est-à-dire
qu’ils régurgitent plusieurs fois le bol alimentaire qui est mâché et
mastiqué ainsi à maintes reprises, ce qui augmente l’action
mécanique.
Le cheval, quant à lui, a développé non pas l’estomac mais le caecum
(notre petit appendice) , première partie du gros intestin et le colon
replié, deuxième partie du gros intestin.
Cette fermentation typique des herbivores produit énormément de gaz.
Parmi eux, se trouvent les acides gras volatils qui sont absorbés par
les parois des organes digestifs (rumen ou caecum/gros intestin) et
qui sont ainsi une source importante d’énergie.
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D’autres gaz comme le méthane sont évacués par l’orifice le plus
proche – gueule chez les ruminants, anus chez le cheval.
La cellulose est donc une des principales sources d’énergie chez
l’herbivore. La paille contenant principalement de la cellulose est par
conséquent un des meilleurs carburants pour alimenter la chaudière
pendant l’hiver.
SYSTEME DIGESTIF du Cheval « Equus »
1) Préhension et mastication :
Le cheval, contrairement aux ruminants, est très délicat dans la
préhension et la mastication des aliments. Cette mastication est très
importante pour la digestion des aliments d’une part pour l’action
mécanique (une fois avalé, c’est fini) et d’autre part pour l’insalivation.
Il faut savoir qu’un cheval peut produire jusqu’à 40 litres de salive par
jour qui imprègne les aliments et les rendent plus digestes. Le cheval
boit en pompant, ce qui demande une bonne coaptation des lèvres.
Les ruminants, par contre, peuvent se permettre de manger très vite
puisque les aliments tombent directement dans la « cuve de
fermentation ».
N’oublions pas que tout ce qui est ingéré chez le cheval doit traverser
l’entièreté du système digestif pour arriver enfin dans le caecum.
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Le cheval est par conséquent très prudent en ce concerne ce qu’il met
en bouche.
- Faire attention aux dents, surtout les molaires qui sont une véritable
râpe. En cas d’obstacle au frottement (crochet), il peut y avoir une
diminution très importante de la digestibilité des aliments. La qualité de
la mastication est très facile à mettre en évidence par l’examen des
crottins. Si les grains repassent non digérés, c’est que le cheval ne
mâche pas bien.
- Il faut laisser le temps de manger, de bien mâcher. La base de la
ration doit être constituée d’aliments grossiers riches en cellulose et
pauvres en énergie directement assimilable (herbe, foin, paille). Le
cheval est ainsi obligé de mâcher longtemps et de bien imprégner le bol
alimentaire avec la salive. Il faut environ 45 min pour manger un kilo de
foin et 20 min pour un kilo de céréales. Voir plus loin comment adapter
l’alimentation à l’activité du cheval.
2) L’estomac : particularités
- L’estomac du cheval est relativement petit : 15
à 18 litres au total dont les 2/3 se remplissent,
c'est-à-dire 10 litres. Il se vidange au fur et à
mesure de la consommation (jusqu’à 8 fois par
jour) et les derniers bols alimentaires bénéficient
d’un séjour plus long dans l’estomac (6/8 h).
- La force du cardia qui est le sphincter de
l’entrée de l’estomac. Celui-ci est très puissant et
empêche tout refoulement gastrique.
- Acidité faible : peu de stérilisation du contenu intestinal
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- Le cheval est un athlète et son système digestif est adapté à la
nécessité de fournir de l’énergie aux muscles pendant l’effort prolongé.
Le système cardio-respiratoire est disproportionné, le rythme
cardiaque est très lent mais les volumes brassés très grands.
Le système musculaire du tube digestif est très réactif, permettant en
cas de besoin d’accélérer la digestion. Une céréale aplatie peut ainsi
arriver dans le caecum en moins d’une heure. Cette particularité ainsi
que l’incapacité de vomir rend notre compagnon très sensible à la
colique.
- Fractionner les repas
- Donner le foin avant les céréales afin de permettre à ces dernières de
séjourner plus longtemps dans l’estomac et d’être ainsi mieux digérées.
- Donner des aliments de bonne qualité non moisis : les germes
pathogènes passent facilement l’estomac, et peuvent provoquer des
fermentations sources de coliques. De plus, le vomissement n’est pas
possible : tout ce qui est avalé doit être digéré !!!
- Se méfier des bouchons déshydratés qui, en se réhydratant
augmentent de volume et sont souvent source de blocage oesophagien.
Ne pas confondre vomissement avec régurgitation oesophagienne par
obstruction.
- Adapter l’alimentation (nombre de repas, aliments) à l’activité du
cheval (cfr plus loin).
3) L’intestin grêle
Il mesure jusqu’à 24 mètres et est le siège de la digestion
enzymatique. C’est dans l’intestin grêle qu’à lieu la plus grande partie
de la digestion des aliments, à part la cellulose qui est digérée dans le
gros intestin (caecum et colon). La « déconstruction » des aliments déjà
entamée dans la bouche et dans l’estomac continue dans l’intestin.
Les aliments sont réduits à l’état de « briques élémentaires », les
protéines en acides aminés, les amidons et autres glucides en sucres
élémentaires, les graisses en acides gras qui sont alors capables de
traverser la barrière intestinale. C’est également dans l’intestin grêle
qu’a lieu la résorption des minéraux et vitamines.
La digestion est principalement d’origine enzymatique : c'est-à-dire
grâce à l’action des enzymes produits par le cheval, l’action
bactérienne est moins importante à ce niveau. On a déjà parlé de la
salive et des sucs gastriques. Viennent s’y ajouter la bile qui est
secrétée en permanence car il n’y a pas de vésicule biliaire (de 4 à 7 l
de bile par jour) et qui participe à la digestion des graisses, les sucs
pancréatiques et les sucs intestinaux.
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4) Le caecum
C’est la grosse marmite (40litres) qui permet la digestion de la
cellulose. Nous avons ici un exemple extraordinaire de symbiose entre
des organismes vivants. Le caecum est rempli de micro-organismes
qui vivent et se multiplient dans ce milieu confiné et particulier. Ils ne
savent pas vivre en dehors de ce milieu et dépendent donc
entièrement de leur hôte pour leur survie. Le cheval, quant à lui, a
absolument besoin de ces microbes pour digérer la cellulose. Celle-ci
est transformée en acides gras volatils (AGV) qui peuvent être
absorbés par le sang. Les matières azotées dégradées dans le caecum
sont absorbées sous forme d’azote ammoniacal. Et, de plus, la flore
microbienne est également responsable de la production des vitamines
du groupe B.
De la même façon que le cardia cadenasse l’entrée de l’estomac, la
valvule iléo-caecale (entre l’iléon – dernière portion de l’intestin grêleet le caecum) cadenasse l’entrée de caecum et marque nettement la
frontière entre la digestion à prédominance enzymatique et la
digestion à prédominance microbienne.
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5) Le colon replié
Il est également très volumineux et l’action entamée dans le caecum continue dans le
colon replié. Il y a ici un rôle prédominant de réabsorption de l’eau.
6) Le rectum
C’est la dernière étape. La réabsorption de l’eau commencée dans le colon replié se
continue et s’achève dans le rectum. C’est là que se forment les crottins.
- Cette partie du système digestif est très volumineuse et exige d’être remplie : la
ration d’un cheval doit donc contenir absolument un volume important de nourriture
pauvre en énergie et riche en cellulose et en fibres : herbe l’été, foin et paille l’hiver.
Une alimentation dépourvue de ces éléments sera la source de graves
dysfonctionnements intestinaux dont le symptôme le plus connu est la colique.
- Nous voyons encore une fois ici l’importance de distribuer les fourrages avant les
céréales : les fourrages doivent séjourner longtemps dans le caecum, ils doivent donc
y arriver les premiers, les céréales doivent séjourner longtemps dans l’estomac et
doivent donc être ingérées après le fourrage.
LES DIFFERENTS ALIMENTS
1) Les aliments grossiers riches en fibres
L’herbe
C’est évidemment le premier des aliments du cheval. Il est très difficile
de calculer ce que le cheval ingère lorsqu’il est au pré. On sait qu’il
peut manger jusqu’à 100 kg d’herbe par jour mais la qualité de l’herbe
est extrêmement variable d’une prairie à l’autre. Mais ce calcul n’est
pas très utile car l’état général est le premier critère. Nous savons
également qu’une herbe de qualité moyenne contient tout ce qui est
nécessaire au développement du cheval.
Il faut néanmoins faire très attention à l’entretien d’une prairie dans
laquelle se trouvent les chevaux. En effet, même si le pré est par
définition le meilleur endroit pour mettre un herbivore, il faut savoir
que le cheval est très mauvais pâturier. Il est nomade et a donc
l’habitude d’être très sélectif dans le choix de ses herbes. Au bout d’un
certain temps, il aura mangé une partie de l’herbe jusqu’aux racines
et laissé une autre partie sans y toucher. La surface réellement
utilisée est rapidement divisée par deux. Le cheval préfère des herbes
pauvres mais variées plutôt que de l’herbe riche.
La division en parcelles est indispensable pour la gestion d’une prairie
à long terme.
Lorsque c’est possible, il est également fortement conseillé de mettre
des vaches dans les prairies. Le fait d’avoir deux espèces sur le même
terrain va l’enrichir et empêcher la dégénérescence. Le mono élevage,
tout comme la monoculture, est toujours une source de déséquilibre.
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Les prairies de nos grands-parents étaient toujours pâturées par les 4
espèces d’animaux de ferme : bovins, chevaux, porcs et basse-cour
(volaille, lapins..). Des études scientifiques ont montré que le
parasitisme diminue lorsque plusieurs espèces animales vont sur la
même prairie (rôle de la volaille à la ferme).
On essayera de ne pas dépasser deux chevaux à l’hectare.
Le foin
Pendant l’hiver, l’herbe ne pousse plus mais heureusement, le surplus
de l’herbe provenant de la poussée printanière peut être conservé et
stocké sous forme de foin. Lorsqu’il est conservé au sec, on peut le
garder plusieurs années. Un bon foin doit être récolté au mois de juin
avant que les herbes ne soient trop fibreuses. Plus il aura plu sur
l’herbe coupée, plus celle-ci aura été « lavée », moins le foin sera riche.
Un bon foin n’est pas poussiéreux et sent bon.
Attention, le préfané que l’on trouve en grosses balles emballées n’est
pas du foin. Il possède toutes les substances présentes dans le foin
mais il n’y a plus de vitamines.
En effet, suite à l’acidification qui est le gage de la conservation, les
vitamines ont été détruites.
Récolte du foin Charles CLAIR 1860-1930
La paille
C’est la tige des céréales, elle est la litière universelle. Mais elle est
bien plus qu’une litière. En effet, les chevaux en sont friands et, bien
qu’elle soit pauvre en énergie, c’est la meilleure source de cellulose
dont on a vu l’importance pour le fonctionnement du caecum. Son
côté rude est un des meilleurs stimulateurs des parois du caecum et
elle a un rôle tampon très apprécié. Il faut donc accorder autant
d’attention à la qualité de la paille qu’à la qualité du foin.
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Il y a de plus en plus d’autres litières sur le marché mais elles n’ont
que ce rôle de litière. Il est donc conseillé dans ce cas d’ajouter de la
paille à la ration.
La luzerne
La culture de la luzerne a été presque
abandonnée dans nos régions et
pourtant, la luzerne constitue un très
bon aliment.
C’est une légumineuse qui a donc la
particularité de vivre en symbiose avec
des micro-organismes qui captent l’azote
atmosphérique. L’azote ainsi fixé peut
être utilisée par la plante pour sa
croissance.
Ce
sont
des
plantes
naturellement riches en azote et elles en
enrichissent le sol également. Elle
contient une énorme quantité de béta-carotène qui est le précurseur
de la vitamine A. On peut en faire du foin qui est un véritable régal
mais la manipulation par les machines abîme très fort les feuilles
fragiles et c’est la raison pour laquelle on n’en trouve quasiment plus.
La version moderne, c’est le bouchon dont on a extrait le bétacarotène (mais il en reste quand même toujours).
Dans tous les cas, la luzerne peut être un bon aliment en hiver mais
doit impérativement être rationnée étant donné sa richesse en
protéines. Pendant l’hiver, il n’y a que les carottes, le foin et la luzerne
(et l’herbe si le cheval sort un peu) qui peuvent subvenir aux besoins
en vitamine A. Les chevaux qui ne reçoivent pas de foin devraient
recevoir de la luzerne. La version foin est évidemment préférable mais
est introuvable et hors de prix. Faute de grive, on mange du merle, on
se rabat en général sur les bouchons (pas plus qu’un kilo par jour).
Les branches, et autres aliments fourragers
On a beaucoup trop tendance à
l’oublier mais le cheval est, comme
je l’ai dit plus haut, un rongeur. Il
adore surtout ronger le bois et les
branches et ce, surtout à certaines
périodes de l’année comme par
exemple en automne. Auparavant,
les prairies étaient toujours bordées
de haies et les animaux pouvaient
donc facilement complémenter leur
ration en mangeant dans les haies. Il est très intéressant de donner
des branches et des tailles d’arbres aux chevaux, ils en raffolent.
ATTENTION, évidemment, tous les arbres de conviennent pas.
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Il faut proscrire tout ce qui est exotique, ornemental et conifère (l’if est
le plus toxique mais les autres ne conviennent pas non plus).
Les noisetiers, saules, aubépines, frênes, arbres fruitiers ne posent
aucun problème. N’oublions pas non plus des plantes comme les
orties et les charbons qui, une fois fauchées et un peu séchées, sont
des aliments très appréciés.
2) Les racines et sous-produits
Je profite de ce chapitre pour insister sur l’importance de la saison.
Tout animal sauvage voit sa nourriture varier énormément en fonction
de la saison. Avant l’arrivée des aliments industriels, les animaux
domestiquent vivaient également cette variation saisonnière. L’aliment
industriel n’apporte plus cette variation qui est cependant
physiologique.
Les racines sont généralement des aliments d’hiver et il faut essayer
de respecter cela.
Les betteraves
Il y a les betteraves sucrières qui doivent être évitées ou données en
très petite quantité et les betteraves fourragères qui sont prévues pour
l’alimentation du bétail.
Lorsque c’est possible, il est très intéressant de donner une betterave
par jour en période hivernale. Celle-ci apporte de la fraîcheur dans
une ration très sèche, de l’énergie, un peu de protéines et des
minéraux en quantité variable. Les chevaux en raffolent. Une
précaution est importante : la betterave gèle, il faut donc faire
attention en période de gel et les couvrir d’un ballot de paille. Ne
jamais donner de betteraves gelées ou moisies.
Les pulpes de betteraves
C’est le sous-produit des sucreries. C’est évidemment moins bon que
le produit originel et elles contiennent des résidus de produits
chimiques utilisés pour l’extraction du sucre. Elles n’apportent plus la
fraîcheur tant appréciée de la betterave. Ceci dit, c’est une source
d’énergie importante.
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Attention, il est absolument interdit de les donner sèches, elles
gonflent et sont souvent source d’obstruction intestinale. Il faut les
laisser gonfler pendant quelques heures.
Les carottes
C’est une friandise très appréciée par le cheval. On trouve maintenant
des sacs de carottes de second choix qui ne sont vraiment pas chers.
On peut en donner un kilo par jour. La grande qualité de la carotte est
sa richesse en béta-carotène (cfr luzerne).
Il est très intéressant d’en ajouter dans la ration hivernale.
3) Fruits
Bien qu’ils ne fassent pas partie de la ration de base, tout le monde
sait que les chevaux aiment les pommes, ou même les autres fruits
comme les poires et les prunes. Les propriétaires de vergers l’ont déjà
remarqué. L’apport de fruits en petites quantités est intéressant
surtout l’hiver ou pour des chevaux qui n’ont pas l’occasion d’aller en
prairie car les fruits sont riches en autres choses en vitamine C.
Les fruits secs comme les noix ou les noisettes sont très intéressants
aussi mais de nouveau en petite quantité.
4) Les aliments concentrés
Les céréales
C’est le complément idéal du foin. Les céréales ont la particularité
d’être très riche en énergie stockée sous forme d’amidon. Mais il y a
beaucoup d’autres éléments très importants dans un grain de céréale.
L’amidon est en fait uniquement la réserve d’énergie qui servira au
germe pour commencer son développement avant que la jeune
plantule ne soit capable de puiser elle-même ses éléments avec les
racines. Cet amidon est emprisonné dans une espèce de filet composé
de protéines. La quantité de protéines est faible par rapport à l’amidon
mais non négligeable et variable d’une céréale à l’autre. C’est
également cette partie protéinique appelée gluten pour le froment qui
est responsable de la montée du pain.
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Il ne faut pas non plus oublier le germe qui contient également des
protéines mais également des vitamines.
L’enveloppe du grain ou son est riche en minéraux de toutes les sortes
(cfr tableaux).
Les céréales seront données soit entières pour forcer le cheval à
mâcher, soit aplaties surtout pour les grains plus durs comme l’orge.
Il ne faut cependant pas oublier qu’une céréale aplatie devrait être
consommée dans les 15 jours. Les autres traitements (extruder,
floconner,…) augmentent la digestibilité mais détruisent les vitamines
et perturbent la vibration énergétique de l’aliment.
L’épeautre
C’est la céréale ancêtre de toutes les autres. Elle a été délaissée car ne
donne pas de bons rendements. Mais elle est beaucoup plus rustique
car moins dénaturée et continue à être cultivée surtout dans les
régions plus pauvres comme en Ardennes.
Elle a une valeur énergétique plus faible que les autres mais contient
des protéines de très haute qualité. Il faut savoir que certains acides
aminés ne savent pas être synthétisés par le cheval. Ceux-ci sont
appelés essentiels et doivent se retrouver dans l’alimentation.
L’épeautre est la seule céréale contenant ces acides aminés. De plus,
le grain est récolté « emballé », c'est-à-dire entouré de paille qui n’est
pas éliminée lors du moissonnage. Cette balle apporte ainsi
automatiquement une bonne quantité de cellulose dont on a vu
l’importance dans la ration.
Tout ceci en fait un aliment basique de choix pour le cheval. Le grain
est tendre et ne nécessite donc pas un aplatissage.
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L’orge
C’est la céréale la plus utilisée en alimentation équine. Elle est plus
énergétique que l’épeautre. C’est une céréale de structure. Le grain est
plus dur et certains chevaux qui n’ont pas pris l’habitude de
mastiquer convenablement peuvent l’avaler sans l’avoir écrasé
suffisamment. Il est alors préférable de l’aplatir.
L’avoine
C’est la céréale du feu, il y a une grande complicité entre le cheval et
l’avoine mais
elle ne doit être utilisée que lors de travail important. Un cheval
qui reçoit de l’avoine de façon non appropriée sera beaucoup moins
équilibré. L’avoine ne donne pas la structure mais le feu et son énergie
doit être utilisée immédiatement.
Le maïs
C’est la céréale la plus riche en énergie mais la plus pauvre en tout le
reste. Le grain est très dur et doit donc être travaillé. On l’utilise
surtout sous forme floconnée. Elle devient très appétée et digeste
mais, malheureusement, à part de l’énergie qui se stockera sous forme
de gras, elle n’apporte plus rien d’autre.
Dr Med Vet Eric Vanden Eynde – Vétérinaire agréé – Biopsychologie – Homœopathie –
Comportement – Nutrition naturelle – Brusselse steenweg, 27 à B 3080 Tervuren
Tel :02.767.76.56 Fax : 02/767.08.39 Courriel : [email protected]
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Guide pratique pour une alimentation saine de nos animaux domestiques –Août 2009
Les autres céréales
Il existe beaucoup d’autres céréales dont le froment, le seigle, le millet,
…Elles sont beaucoup moins utilisées que ces dernières. Je ne
m’étendrai pas sur ce sujet.
La graine de lin
La graine de lin est un aliment qui a énormément de qualités. Elle
contient les acides gras polyinsaturés alpha linolénique, linolénique et
oléique mieux connus sous le nom d’oméga 3 et 6 ainsi que du bêtacarotène.
Elle contient également un mucilage, sorte de substance gélatineuse
qui améliore le transit intestinal.
Pour libérer toutes les propriétés de la graine de lin, il faut verser de
l’eau bouillante et laisser infuser pendant quelques minutes. Une
poignée suffit.
Les tourteaux
Les céréales sont des concentrés d’énergie contenant un peu de
protéines tandis que les tourteaux, sous-produits des graines
oléagineuses sont des concentrés en protéines et en énergie. Les
animaux ayant des besoins importants en protéines sont
principalement les animaux en croissance et les femelles allaitantes.
Les tourteaux sont surtout des éléments importants dans les rations
des animaux de rente tels les bovins, les volailles, les porcs. La grande
majorité des chevaux n’a pas besoin d’apports protéinés
supplémentaires. Même les poulains en croissance et les juments
suitées n’ont pas besoin de tourteaux. S’ils sont en prairie, le
problème est résolu et s’ils sont en boxe, les céréales de bonne qualité,
la luzerne et le foin sont suffisants pour satisfaire les besoins. De
toute façon, la prairie est indispensable au poulain pour son
développement. Les tourteaux se retrouvent principalement dans les
aliments industriels. L’excès de protéines dans les rations des
poulains peut être à l’origine de troubles de croissance.
4) Les vitamines
Les vitamines, comme leur nom l’indique, sont des substances
nécessaires à la vie. Elles ne doivent pas être présentes en grande
quantité mais la carence de l’une d’entre elles peut être à l’origine de
graves maladies. Il y a des millions de pages qui ont déjà été écrites au
sujet des vitamines et il est nécessaire de faire un peu le bilan de tout
cela.
Comme je l’ai déjà dit, la première règle est qu’il faut toujours
privilégier l’apport de vitamines naturelles par rapport aux vitamines
de synthèse. Même si la formule chimique est la même, la vitamine
chimique n’a pas tout à fait la même forme dans l’espace (stéréotaxie)
et sa vibration électromagnétique n’est pas la même.
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L’apport de vitamines de synthèse a été indispensable avec la venue
sur le marché des aliments industriels qui sont tout à fait dépourvus
de vitamines tandis qu’une alimentation traditionnelle, si elle est bien
faite, doit normalement subvenir aux besoins (le terroir fournit
toujours le nécessaires et l’essentiel).
Il y a aussi un facteur que l’on oublie généralement, c’est que la
majorité des vitamines peuvent être produites par l’organisme du
cheval, et principalement dans le caecum par la flore microbienne qui
s’y trouve. Les seules vitamines qui n’y sont pas produites sont les
vitamines A et E.
Néanmoins, il vaut toujours mieux qu’il y ait des vitamines dans la
ration.
Les vitamines hydrosolubles
Ce sont les vitamines se trouvant en solution dans l’eau : B, C, H, PP
et encore de multiples autres substances. Je ne m’étendrai pas sur ce
sujet car les actions de ces différentes vitamines pourraient faire
l’objet d’un cours.
On les trouve dans l’herbe, dans le foin, dans les fruits (il est bon de
donner des pommes pendant l’hiver), dans les germes des céréales.
Les vitamines liposolubles
Comme leur nom l’indique, elles se trouvent dans les graisses. Ce sont
principalement les vitamines A, D et E (mais aussi F et K).
La vitamine D est synthétisée à partir des rayons ultraviolets du soleil,
il est donc impérieux de sortir les chevaux tous les jours.
Examinons d’un peu plus près les vitamines A et E car leur présence
dépend uniquement des apports de la ration.
Attention, les excès des vitamines liposolubles sont toujours
toxiques, beaucoup plus que pour les hydrosolubles dont l’excès
peut être éliminé par les reins.
Vit A
C’est une substance très importante à beaucoup de point de vue. Le
cheval sait la synthétiser à partir du carotène que l’on trouve dans
l’herbe, le foin, la luzerne, les germes de céréales et les carottes.
Attention, les excès sont très toxiques.
Vit E
C’est le tocophérol. Elle est très à la mode car, associée au sélénium,
elle a des propriétés anti-oxydantes très recherchées pour lutter
contre le cancer et le vieillissement (stimule entre autres le glutathionperoxydase). On la trouve dans les germes des céréales et dans
l’herbe. C’est la vitamine pour laquelle les carences sont les plus
fréquentes. Il ne faut pas oublier que toutes ces vitamines se
retrouvent dans les huiles. Toutes les huiles végétales de bonne
qualité (extraites à froid) sont donc une bonne source. C’est pour cette
raison qu’il est conseillé de donner 2 à 3 fois par semaine une cuillère
à soupe d’huile végétale dans la ration.
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Elles apporteront également des acides gras essentiels (non
synthétisés par l’organisme). L’équilibre est fille de la variété, il faut
donc varier les apports (tournesol, olive, germes de blé, carthame,
maïs, …).
Il ne faut pas non plus négliger l’apport vitaminique que peut
constituer les fruits secs. Il est très intéressant d’ajouter une poignée
de noix, noisettes ou châtaignes de temps en temps dans la ration
hivernale.
5) Les minéraux
Ils sont souvent associés aux vitamines car se retrouvent également
en petites doses et sont également indispensables au bon
fonctionnement de l’organisme. Comme pour les vitamines, il faut
toujours privilégier les sources naturelles.
On trouve les macro-éléments que l’on mesure en grammes et les
oligo-éléments en mg et même encore moins.
Les macro-éléments
Calcium (Ca)
On le trouve dans les fourrages, les céréales, les écorces, il y a très
peu de carences possibles. Il faut faire surtout attention à l’équilibre
Ca/P qui ne doit pas être inférieur à 1,5. N’oublions pas que le lait,
très riche en Ca est produit par la vache, herbivore qui trouve son
calcium dans l’herbe et les fourrages.
Phosphore (P)
Très concentré dans le son et les céréales. C’est pour cela qu’il ne faut
pas de rations trop pauvres en aliments grossiers qui permettent de
tamponner les excès de P des céréales.
Magnésium (Mg)
C’est le métal présent dans la chlorophylle comme le fer est présent
dans l’hémoglobine chez les animaux. On ne trouve des carences que
lorsqu’il y a des rations sans herbe ni foin.
Sodium (Na)
Il est présent en quantités suffisantes dans les rations classiques. On
peut cependant ajouter de temps en temps une pincée de sel marin, ce
qui a l’avantage d’apporter beaucoup d’autres oligo-éléments comme
l’iode par exemple.
Les oligo-éléments
Manganèse, cuivre, zinc, sélénium et encore beaucoup d’autres
participent au bon fonctionnement du métabolisme. Il n’y a en général
pas de problèmes de ce côté.
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Les produits riches en minéraux sont les céréales, les fruits secs, l’ail,
mais on peut penser également aux algues marines et, comme
minéraux purs, du sel de mer, de la poudre de roche ou de l’argile
verte.
ADAPTATION DE LA RATION AU TRAVAIL
Voici la liste de ce qui est bon pour le cheval mais il est évident que la
ration devra être adaptée à la vie de chaque cheval.
Nous avons vu que l’anatomie digestive du cheval lui imposait un
temps relativement long pour manger. Si le cheval travaille beaucoup,
il faudra gérer de façon judicieuse le temps du travail et le temps du
repas.
En général, plus le cheval travaille, moins il a le temps de manger des
quantités d’herbe. Nous avons vu aussi que le système cardiovasculaire était adapté à sa vie d’athlète. Plus le travail est intense, et
plus le transit augmente, pouvant ainsi amener les aliments plus
rapidement jusqu’au caecum.
Il y a une différence fondamentale entre un cheval qui travaille et un
autre qui est au repos (ce qui est le cas pour la majorité à l’heure
actuelle).
Dans le premier cas, on essaie d’avoir une efficacité alimentaire la
plus grande possible et dans l’autre cas, il faut penser à occuper
l’animal le plus longtemps possible. Il est inconscient de nourrir trop
un cheval au repos et il l’est tout autant de ne pas nourrir assez un
cheval qui travaille.
En cas de travail intense, il faudra penser à donner la ration au moins
une heure avant de partir afin qu’il ait le temps de manger avant de
partir. On lui donnera du foin et des céréales. Si l’effort fourni est très
intense, on peut lui donner des rations fragmentées durant la journée
de céréales aplaties qui seront plus vite métabolisées, l’avoine étant
dans ce cas la plus adaptée. Attention, travail veut dire transpiration.
Si ce n’est qu’un peu de balade, ce n’est pas du travail et l’avoine - le
feu - n’est pas adaptée. Le soir, en rentrant du boulot, le cheval aura
le temps de manger à son aise, c’est le on moment pour lui donner
une grande quantité de foin ou de paille ou de la mettre en prairie
pour qu’il se détende.
Par contre, un cheval qui s’ennuie toute la journée doit avoir une
ration très pauvre, très fibreuse pour l’occuper pendant une bonne
partie de la journée. La mise en prairie est la meilleure solution mais il
ne faut jamais oublier que l’animal domestique doit avoir une utilité.
Si le cheval reste pendant mois dans sa prairie sans rien faire, sa vie
ne sera pas très intéressante. Dans ce cas, il vaut mieux avoir un
biotope le plus riche possible, absolument d’autres chevaux car il est
grégaire et pour bien faire, d’autres espèces animales comme les
vaches.
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SOURCES
Cours d’alimentation du prof Bienfait – Cureghem 1986
L’alimentation du cheval – Ministère de l’agriculture 2001
L’alimentation du cheval R. Wolter ed Vigot frères
La domestication du cheval – Dr Vet Eric Vanden Eynde
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Le sirop de sureau par exemple, fait comme la Tradition et l’Alchimie
l’exigent, dans un récipient en Cuivre avec un sucre de betterave raffiné
nous fait disposer depuis l’automne et pendant l’ hivers des vitamines B1,
B6, B12 (anti-béribéri) et de la Vit C (anti scorbut). Pensez aussi au Miel
de nos abeilles en hivers, le thé de foin pour la disponibilité de
certains minéraux et des oligoéléments, après la transpiration excessive,
etc… nos ancêtres avaient déjà découvert le chemin de l’excellence …
Les moulins à vent : ami du grain, de la farine qui par le levain s’élève pour
nous faire tous « co-pain ». Les panneaux solaires nous volent la silice terreuse et
déstabilisent l’orientation des astres ; les éoliennes désorientent nos animaux migrateurs
(oiseaux, dauphins etc..) et tous les fœtus mammifères encore dans le liquide matriciel).
Ecolo’s qui respectent La Nature, ne vous laissez pas piéger par ces propositions
indécentes de notre industrie !
Notes personnelles :
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