18-03-2013 compte rendu d`audience à la DCPJ - CGT

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18-03-2013 compte rendu d`audience à la DCPJ - CGT
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LA DRPJ VERSAILLES : UN AUDIT INTERNE A
MELUN D’ICI LA PREMIERE SEMAINE D’AVRIL
Suite à lettre ouverte envoyée à Monsieur le Directeur Central de la Police
Judiciaire le jeudi 14 mars 2013, une délégation CGT-Police a été reçue à la
Direction Centrale de la Police Judiciaire.
La CGT-Police, qui à rappeler les responsabilités pénales de chacun, trouve
dommage qu’il est fallu attendre un drame pour qu’enfin une institution de la Police
Nationale daigne prendre en considération la situation.
Malgré nos multiples alertes, seule la Préfecture des Yvelines, en charge du
CHSCT de la DRPJ Versailles, l’a fait immédiatement.
Grâce à l’intervention de la CGT-Police et à la confiance des collègues qui
nous ont fait parvenir leurs témoignages, la DCPJ va diligenter un audit interne au
sein de l’antenne de Melun de la DRPJ de Versailles d’ici la première semaine d’avril
2013 où :
-
Chaque fonctionnaire de l’antenne de Melun sera auditionné,
La procédure sera confidentielle,
Aucun document ne sera versé aux dossiers individuels.
Ce sera une première occasion de parler de la gestion de cette antenne de la
DRPJ Versailles. Aux collègues fortement intéressés par leurs carrières et qui
seraient prêt à céder au chant des sirènes, nous ne pouvons que rappeler l’article
223-6 du Code Pénal :
Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui
ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l'intégrité corporelle de la
personne s'abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans
d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende.
Sera puni des mêmes peines quiconque s'abstient volontairement de porter à
une personne en péril l'assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers,
il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un
secours.
Par contre n’hésitez pas à :
-
contacter les collègues qui ont quitté ce service en étant mauvais, mais
qui sont redevenus bons dans leurs nouveaux services d’affectation,
-
contacter les collègues de Montgeron, qui ont connu le management du
chef d’antenne de Melun.
1
Quelques éléments de réflexions :
La CGT-Police vous redonne un extrait d’un article de du 7 février 2013 dans
le journal en ligne de Médiapart :
Corruption : « l’enquête qui fait trembler l’Essonne »
(…) Plus ennuyeux, Antonio de Sousa avait lui-même vendu un appartement au
numéro deux de la PJ de Versailles, Daniel H., lorsque ce dernier était commissaire
de Montgeron. Par la suite, Daniel H. a effectivement supervisé l’enquête
préliminaire susceptible d’atteindre les élus de Montgeron et de Vigneux. Directeur
adjoint de la DRPJ de 2005 à 2010, le policier a indiqué à Mediapart ne pas être
resté en contact avec Antonio de Sousa qu'il avait rencontré la première fois à
l’occasion de l’achat de son appartement. Au sujet de l’affaire de l’Essonne, le
policier reconnaît qu'« il y a pu y avoir des notes qui (lui) ont été transmises », mais
qu'il n'est « pas sûr de les avoir traitées personnellement ».
Joint par Mediapart, l’actuel patron de la DRPJ, Philippe Bugeaud, assure que ces
enquêtes ont « prospéré normalement », et que « l’éventuelle mise en cause de
Daniel H. paraît totalement infondée ». Restent un conflit d’intérêts qui aurait dû
conduire le policier à se mettre en retrait, et des lenteurs encore inexplicables. Les
mis en cause n’ayant toujours pas été questionnés. « Trois ans pour entendre
quelqu’un, cela me paraît surprenant, admet un haut policier. Devant une affaire de
corruption présumée, concernant un maire, on ne dit pas on verra ça l’année
prochaine, ça me paraît gros. »
La CGT-Police ne rappellera pas les raisons du départ de Monsieur Daniel
H. de la DRPJ Versailles, suite à l’utilisation de son portable de service pour… Il
n’aurait pas été commissaire l’administration aurait fait peut-être preuve de plus
d’acharnement….
Par ailleurs un autre syndicat avait déjà signalé le management à la DRPJ :
L’IMPUISSANCE AIME REFLÉTER SON NÉANT DANS LA SOUFFRANCE
D’AUTRUI (bulletin info 88 du SNAPATSI du février 2013)
Après 21 années passées au 19 avenue de Paris, elle quitte la police
judiciaire versaillaise. Lorsqu’elle a poussé la porte de cette institution, elle
n’avait pour seule ambition que de se rendre utile, petite main œuvrant en
coulisses pour faciliter le travail d’investigation. Elle y aura brillamment
réussi, s’investissant chaque jour un peu plus.
Puis soudain, tout s’écroule. Pour autant elle ne pourra jamais tirer un
trait, comme çà, sur cette 2ème famille : Elle a dit aux enquêteurs et aux
personnels scientifiques, combien elle a admiré leur professionnalisme et la
qualité de leur travail, aux personnels administratifs qu’ils ne doivent
surtout pas faire un complexe d’infériorité car cette grande maison ne
tournerait tout simplement pas sans eux… et elle a remercié les chefs de
service qui lui ont fait confiance.
Que chacun se rassure, elle n’a détourné aucun centime d’argent public
même si le suivi du budget lui a été subitement retiré.
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LA VERITE EST AILLEURS
Elle s’est opposée à une méthode de travail qui piétine les valeurs humaines
auxquelles elle tient tant. Elle les défendra avec âpreté toute sa vie et peu
importe si cela doit lui coûter : retrait du tableau d’avancement, diminution
des responsabilités jusqu’à devenir un agent d’exécution, humiliations
quotidiennes…
Malgré l’affichage obligatoire des textes de Loi relatifs au harcèlement,
malgré la multiplication des stages de management, malgré les réunions
évoquant les risques psycho sociaux, la souffrance au travail et la
démotivation n’ont jamais été aussi fortes… Plus on se forme, plus on se
réunit, plus les effets d’annonce sont grandiloquents et moins la dimension
humaine est prise en compte... On naît meneur d’hommes, on ne le devient
pas…et si, on revenait à plus d’humanité et de respect de l’autre ?
De guerre lasse, elle se relève et ouvre un 3ème chapitre de sa vie
professionnelle en quittant la Police Judiciaire et le Ministère de l’Intérieur,
pour redémarrer une nouvelle carrière dans un autre Ministère où elle
saura sans aucun doute y trouver sa place. La PJ 78 devra donc
maintenant se passer d’un de ses meilleurs agents mais personne n’est
irremplaçable.
La page est tournée…
SGAP SUD ESTSGAP EST
Maryse DAVID
La CGT-Police ne se contentera pas de constater une situation mais
protégera les collègues pour qu’ils puissent exercer leur métier dignement, quel que
soit les protections et les grades des personnes que nous devrons affronter.
Ensemble nous pouvons y arriver. Ne laissons pas quelques individus ternir
l’image et le travail de l’ensemble de cette direction régionale.
AU DELA DE L’ANTENNE DE MELUN : LA DRPJ
VERSAILLES DANS SON ENSEMBLE
Un audit interne va avoir lieu cette semaine à l’antenne d’EVRY, les
personnels demandant à être renforcé pour pouvoir se reposer entre deux vacations.
Concernant les locaux de cette antenne, la DCPJ a précisé qu’ils ne seraient
pas mis aux normes, vu le coût. Quand la CGT-Police a proposé une prime
d’insalubrité (comme pour les ouvriers d’état et les adjoints techniques des garages
de la Police Nationale), la DCPJ a estimé qu’une prime ne préserverait pas la santé.
Enfin, à propos des auditions administratives, la DCPJ va étudier de
nouvelles consignes pour respecter l’article 2 du Code de déontologie, qui inclut la
Convention Européenne des Droits de l’Homme :
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Droit à l’assistant de prendre la parole
Droit au collègue de garder le silence sans sanction administrative
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