Numéro 3 - Z comme Zarp
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Numéro 3 - Z comme Zarp
# No. 3 - 1 5 juin 1979 Pour insulter le Crétin masochiste Téléphoner : Bureau : (022) 32.87.50 Le soir: (022) 47.02.26 semedi/dimanche : (027) 88.17.59 / Journal salé (satirique, autonomiste, libertaire, écologiste). Administration et rédaction: Roulotte "Ni Dieu ni maître" — Camping de Conches — 1231 Genève. Rédacteur (ir)responsable : Narcisse Praz, m ê m e adresse. Editeur: Le m ê m e , ça vous étonne? Parution: Le 15 de chaque mois. Abonnements: Exclus. Ce-O _ Imprimeur:ffl11.023 m^M' • i I '• •£•• 'N Tous les textes et dessins du Crétin peuvent être pillés, piratés à volonté ! >• ( g b a n d e à t t " B a d e r n e *x : U s 4 Quand tu n 'en peux plus de tout supporter, de tout subir;quand tu n'en peux plus de les voir s'offrir ta tête à longueur de vie; quand le spectacle devient intolérable à force de grosses ficelles; quand 6 9 % de la population de ce coin de planète se déclare résolument partisane de la peine de mort pour les (méchants) terroristes (à ne pas confondre avec les bons: les leurs, ceux qui ont reçu la bénédiction d u C o d e pénal), qu'est-ce que tu fais ? Si tu es u n h o m m e de tripes, tu t'armes et tu te fais terroriste. Si tu es un h o m m e d'idées, tu descends dans la rue et tu gueules. Si tu es un petit imbécile vociférant qui n'a ni le courage de prendre la mitraillette, ni le culot de hurler sur les places publiques, alors tu lances un journal. E n espérant... E n désespérant... Q u a n d l'Etat-spectacle pousse u n peu trop loin la plaisanterie macabre et p r o m è n e à bout de piques les têtes des "suicidés" pour l'exemple; quand le m ê m e Etat-spectacle accapare à semaineque-tu-veux les écrans de la télécombine pour organiser son petit jeu imbécile de l'élection des futurs comédiens; quand l'Etat-spectacle s'est définitivement installé sur la grande scène aux bouffons, aux bouffis, a u x bouffeurs, alors, si tu as des tripes, tu prends la mitraillette et tu tires dans le tas. Mais si tu répugnes à ce genre de sport — q u i n'est légal q u e d u b o n côté de la barricade—, tu te prépares d gueuler. E n espérant... E n désespérant... Q u a n d le troupeau regarde, béat, le spectacle donné par l'Etatauteur-metteur en scène; quand le troupeau hurle avec les loups de la grande scène aux bouffis: " D u travail ! Plein emploi ! "; quand le troupeau bêle à la mort sur le chemin de l'abattoir sans jamais regarder s'il n'y a pas, par hasard, une petite brèche par où s'échapper, sans jamais prêter l'oreille au m o u t o n noir, l'enragé qui, de sa prairie en liberté, le regarde passer; quand le troupeau boit la pisse syphillitique et bouffe la merde au mercure d u monstre Etat sans plus se demander m ê m e s'il n'existe pas vraiment, quelque part, une eau pure, u n pâturage propret, alors si tu as des tripes, tu prends la mitraillette et tu tires dans le tas en espérant... E n espérant q u e le bélier noir et couillu qui regarde passer le troupeau rencontrera u n e brebis noire et sauvage qui accouchera de bons m o u t o n s enragés qui n'auront plus peur d u loup, qui au contraire feront peur au loup, parce q u e la rage c'est malsain, n ê m e pour les loups ! Q u a n d le spectacle est devenu par trop indigeste, alors tu prends a mitraillette et tu te fais toi-même le spectacle. E t si tu es trop '.âche pour t'emparer de la mitraillette, alors tu brandis des idées, histoire de faire croire que tu es courageux. Et tu lances u n journal, pauvre petit anar de salon ! Faute de mieux, tu crées ta bande à baderne... E n espérant... E n désespérant. j obALU*b Note?.., 6 o tes N0U&? rfcY... I, <f • '• t / .«.. <\ >-; L'A::• ;> s \ % E Mais il est totalement cinglé, le gars: il n'oublie qu'une chose, c'est que les gendarmes ont tous les droits, vu qu'ils agissent au n o m de l'Etat. Et l'Etat, ça passe avant et par-dessus tout et tous. Mais ça, vous autres, gens de la montagne, excuse-moi, vous êtes un peu trop simplets pour le comprendre. Lui, c'est pareil. Allez, salut. Ecris-moi quelque chose, histoire de discuter un peu. Ton cousin de la ville Réponse " Cher cousin, J'ai bien reçu ta lettre à propos de tes ceintures dans les bagnoles. Moi, je sais une chose : le jour où un type, qu'il soit en uniforme ou pas, viendra m'enseigner à m'attacher ou a attacher m e s vaches à l'écurie, c'est lui qui se retrouvera enchaîné à la crèche entre Brunette et Tzardon ! T'as compris ? Ici, ça devient insupportable. L E M A L I N D E S VILLES Avant, on pouvait encore dormir asSi le destin t'a fait lapin . E T L E CRETIN D E S ALPES sez tranquille. Maintenant, depuis ^* qu'ils ont fait leur saloperie de staCher cousin des montagnes, tion de touristes au fond de la vallée, On a été drôlement surpris, ici, on ferme plus l'oeil de la nuit : leurs quand on a appris par les journaux bagnoles, elles arrêtent pas de défiler. que le Tribunal suprême du pays Et ça te fait gueuler les pneux, et ça ^ a à avait décrété que la loi obligeait les te klaxonne. Moi, je crois que je vais automobilistes à porter une ceinture aller dormir un mayen, si ça continue. de sécurité. Et ça continuera sûrement. A moins Drôlement surpris on a été. queSurpris, drôlement, qu'on l'a été. Tiens, celle-ci, tu vas l'avoir dans Et tu sais qu'il y a eu un type, une la gueule, cher cousin: y a u n type espèce d'illuminé (ça serait un crétin qui a lancé l'idée de séparer le reste *£ë£m venu de chez toi que ça ne m'étonne- de la c o m m u n e de leur saloperie de . rait pas: avoir des idées pareilles!...), station : on leur barrerait la route, on pour en déduire immédiatement que, les obligerait à payer pour passer, ...tu peux essayer de te donner des puisque la loi était nulle, donc les a- mais à payer si cher que plus personcornes pour effrayer le monstre Etat. mendes infligées au n o m de cette loi ne ne passerait. Alors, ils seraient devaient l'être aussi ! U n fou,je te dis. obligés d'installer un télécabine de la Et alors, tu ne sais pas la meilleu- plaine à la station : ça, au moins, ce re ? Voilà-t-il pas qu'il ressort de ses serait silencieux. Et ça n'empoisonnepour payée rait Pas l'air... Paraît que c'est tout de sécurité. Et absence il demande le rem- "n £a,nd P " f = toute? ** ^ é e s lui-même pour de ceinture boursement, le type. du Valais, d Aoste et de la Savoie Totalement cinglé, je te dis. dans une seule République des MonEt c'est pas tout : comme les flics tagnes. Et y aurait plus de flics. Plus Nous avons tous les mains sales qui l'ont intercepté pour lui infliger d'Etat. Plus de crapules pour profid'indifférence... cette amende l'avaient quelque peu tout. ter deEtnous. O n des nationaliserait les on vivrait rentes! T u parSi la nature t'a fait chien ... "entouré" et qu'ils étaient armés, les barrages, les téléfériques, hôtels, si je pourrais doubler lales ration de voilà-t-il pas qu'il dépose plainte pour tourteau aux vaches! Moi, je trouve vol à main armée, c o m m e s'il s'agis- ça pas bête. O n en recausera. Allez, i sait d'un hold-up (il faut prononcer faut que j'aille traire. Salut. Ecris,lEr**\BRÉCe holde happe : toi, tu n'a appris qu'à moi de temps en temps. traire les vaches, tu ne peux pas le Le crétinet de par là-haut. e>iV\r\£l/\isSÇ. savoir, je te le dis donc). Dans le fond, bien sûr, il y a beaucoup de gens pour dire qu'il a raison : - primo, la loi était bidon, donc il avait raison: l'argent qu'on lui a il pris au n o m de cette loi était en O quelque sorte volé; — deuxio (cherche pas à comprendre, c'est du latin), les gendarmes étaient bel et bien armés, donc ça foecftOeu,-M pouvait être interprété c o m m e une menace... 'LE C R É T I N D E S A L P E S " est vendu dans les kiosques et par Ali Ben Camélia, fakir et vendeur responsable. Acheter les produits C A M E L I A , c'est acheter la qualité. Vente par correspondance. Téléphone: (022)31.77.02 - Case postale 236 - 1211 Genève 2 3"? 15 juin 1979 LE CRETIN DES ALPES Page 2 L E T T A U R E X R O A T I O N A m i s rationalistes, je vous e n veux. Je lis vos cahiers. J'écoute vos propos. Et je reste confondu. Certes, lorsque vous d é m o n t r e z à l'école la totale incohérence des horoscopes, vous avez raison. Certes, lorsque vous " d é m o n t r e z " (permettez ? cela n e convaincra jamais q u e n o u s - m ê m e s !) q u e le Saint-Suaire d e Turin n'est qu'une supercherie, vous avez raison d e tenter cette chance-là aussi. C a r il s'agit bien d'une chance à tenter. Certes, lorsque vous établissez scientifiquement l'évolution de la planète Terre, d e ses origines jusqu'à l ' h o m m e , vous faitez œ u v r e gigantesque et b o n n e , mais, encore u n e fois, vous n e convainquez q u e n o u s - m ê m e s et quelques autres qui viendront, peut-être, grossir les rangs u n jour. Mais l'immense majorité des "croyants" d e m e u r e r a attachée à ses m y t h e s avec autant sinon plus d e force qu'auparavant. Pourquoi ? Et pourquoi notre c o m b a t demeure-t-il si inefficace ? Et pourquoi voulez-vous absolument entretenir cette lutte à son niveau discutailleur et coupeur de cheveux e n quatre ? Et pourquoi prenez-vous e n considération les propos de n o s ennemis ? Mais... n'avez-vous d o n c pas encore compris q u e n o u s avons e n face d e n o u s des fous ? Et pourquoi dès lors n e pas porter la lutte sur ce terrain-là, le nôtre, à savoir: u n croyant est-il, oui o u n o n , u n fou ? A partir d u m o m e n t o ù n o u s accréditerons l'idée q u e la croyance e n u n D i e u surnaturel c o m m e e n l'influence d'astres plus o u m o i n s bien disposés à notre égard le jour d e notre naissance est u n e des formes d e la folie, la folie mystique, c'est sur notre terrain q u e n o u s "les" a m è n e r o n s à se battre. Et là, n o u s s o m m e s i m m é d i a t e m e n t gagnants. N o u s s o m m e s gagnants, d'abord parce q u e n o u s porterons u n c o u p (bas ? et les leurs, n e le sont-ils pas ?) quasiment fatal à la respectabilité d e la croyance. N o u s s o m m e s gagnants, parce q u e le jour o ù des enfants, des adolescents par millions entendront cette phrase: " O u i , Dieu existe, mais dans la tête des croyants u n i q u e m e n t . Et nulle part ailleurs", peut-être l'impact des religions se trouvera-t-il sensible- a a \ A V L I E S T R E T E S La prière avant la bataille. A vous, les empêcheurs de dogmatiser en rond, nous vous devons trop p o u r critiquer votre action, votre lutte. A vous, les écrivains, conférenciers, professeurs, combattants "sur le tas", a n o n y m e s , n o u s vous devons trop p o u r critiquer votre action, votre lutte. Et pourtant... Et pourtant, je m e sens fort irrité (ô sans agressivité aucune à votre endroit, bien a u contraire, car je v o u s aime bien) : — parce q u e vous avez accepté de vous battre sur le terrain m ê m e de n o s ennemis; — parce q u e , ce faisant, vous avez accrédité jusqu'à ce jour a u x y e u x des populations l'image d'une discussion possible entre gens prétendant détenir u n e vérité et d'autres prétendant leur en asséner u n e autre ; — parce q u e , ce faisant, vous laissiez à n o s e n n e m i s autant de chances —voire bien plus d e chances qu'à nous, c o m p t e tenu de l'expérience q u e n o u s avons d e l'humanité— d e faire triompher leur point d e vue irrationnel. U *. % t à -7i J w? a* a*•: ^ 5 r» à-• «* AC «•>•&«Y>*<N<* 3<Pe M » <rtr e c O* •VcseP a. '-*' 6* C^ :<•*•• • * 1 *-:*£?*: \ Il empêche la pénétration de la doctrine I — Harré l Fixe ! — Tu l'as trouvé dans un paquet Bonux, ton Dieu ? Hé, patate I pour rMWV. ! V M f " . \ t4 s ::'SL r> / > - E t toi, ton Allah ? H é cacahuète I q SSL — _ . Co. J • ^ • • Méthode classique pour la conversion des pécheurs. I- refu e de c r o i r e en D i e u . 1<j s a - a u ^ I > s ,- / ST'-C! r3a m / V fi -' Dieu est (toujours) au bout d u tunnel ! .r-^-i- • V*î-. C *(rlï / S Uv-- ^ „- . I s > > *- -. OU' De ". ci-on .-• • L'ennemi No. 1 de Krishna (et des militaires) : le poil ... m e n t diminué, parce q u e le doute sera s e m é quant à la santé psychique des croyants. Narcisse Praz fA T É$ \CRE yf« l'iHfWS LM y i Nous sommes gagnants, parce qu'il sera dès lors facile de dém o n t r e r q u e la croyance, forme d e folie, entraîne u n comportem e n t d e l'individu si grotesque (génuflexions, simagrées, théâtre de toute sorte) qu'il n e peut qu'être le fruit d'une aliénation. A partir de ce m o m e n t - l à , n o u s avons gagné définitivement la bataille contre le crétinisme. N'importe quel psychologue intellectuellement honnête fera la démonstration de la chose. Et vous verrez alors les populations se gausser des cérémonies télévisées qu'on leur inflige aujourd'hui i m p u n é m e n t a u x meilleures heures d'antenne. Et vous verrez alors les populations se gausser d e toute manifestation extérieure d e cette f o r m e d e folie. N o u s ne p o u v o n s pas e m p ê c h e r u n fou qui croit a u caractère divin d e la q u e u e d e son veau o u d e son c o c h o n d e s'adonner à son culte, n'est-ce pas ? N o u s n e p o u v o n s pas prouver q u e cette queue-là n'a rien d e divin, puisqu'il a décrété dans sa tête qu'elle est d'essence divine. Mais n o u s p o u v o n s démontrer q u e ce "croyanf-là est fou. U n fou atteint d e la m ê m e folie q u e celui qui croit e n Dieu. Il m'apparaît q u e tous les efforts présents et futurs d e l'Union Rationaliste devraient tendre à la discussion sur ce t h è m e : les religions sont-elles, oui o u n o n , des formes d'aliénation ? • Savez-vous, chers amis, qu'il existerait quelques m o y e n s — p a r le film n o t a m m e n t — d e semer u n e belle pagaille dans les rangs serrés d u troupeau des croyants ? D suffirait d e filmer des cérém o n i e s religieuses e n e n soulignant la part d'aliénation évidente. L a folie mystique est spectaculaire ! L e ridicule tue. Toutes les religions sont ridicules. Achevons-les. Je m e m e t s à la disposition d e l'Union Rationaliste p o u r u n c o m b a t sans merci. v•M waH&.£. ï »^ :-^| S» ffeW I La preuve qu'il existe : ce renard refusait de coire en Lui ! Et bien, il lui a poussé des cornes de chamois I Page 3 LE CRETIN DES ALPES 15 juin 1979 L Ils m'écrivent une "Lettre à Narcisse". C o m m e ils passent leur temps à Penser Pour les Autres (c'est le courant libertaire P.P.A.) et que ça ne doit pas leur arriver tous les jours qu'on leur réponde —et pour cause — il faut quand m ê m e leur faire plaisir de temps en temps. Donc, ils m'écrivent: "Hé Narcisse ! Tu fais la critique de "cette masse de citadins asservis dès la première enfance" dont il n'y aurait plus rien à attendre, opposés aux montagnards non encore inaptes à la liberté. Quatre remarques. Cette campagne que tu idéalises présente un taux m a x i m u m d'implantation: de partis ultra-réactionnaires, de l'église catholique, de conformismes sociaux en tous genres. " Je réponds: ...tandis que vos villes avec leurs banques, leurs super-marchés et leurs bureaux en leur centre et leurs dortoirs sur dix étages dans la périphérie où naissent quotidiennement des esclaves liés à leur régisseur à vie par loyer interposé, ça c'est l'idéal ! O n avait compris... Il est vrai que, vous connaissant, je m e demande bien —et vous aussi sans doute— comment vous survivrez lorsque vous aurez pillé les migros et les coopés et qu'il ne resterait plus que le béton à bouffer dans vos villes radieuses ! Je ne sais de pire conformisme social que celui qui consiste à accepter sa condition d'esclave mais, ô suprême argument révolutionnaire, en luttant pour l'améliorer. Et ces esclaves-là, ne vous en déplaise, sont ceux des bureaux, des ateliers, des usines. O n rampe, mais on gueule. O n gueule, mais on rampe... Puis, on m'écrit: "...Ce bon vieux temps idyllique de l'autarcie montagnarde, est-ce qu'il ne faudrait pas y faire figurer aussi la misère, l'abrutissement au travail, ^superstition, l'écrasement de la l'émigration, le mercenariat qui ali-le femme, l'arrogance des notables, mentait toutes les armées d'Europe, lent grignotement des droits com- E S n\rm s I N C U R A ?*=Siï-K *=' £••*•; •>Bi-*i"-.? ! i =. <^Ss* -- JAi^l Et voici le grand " A " de l'Anarchisme planifié par ses anarchocrates en forme de rail ! Je réponds: Minute, papillon ! Merci de vous trahir ainsi, vous les technocrates de l'anarchie planifiée: les h o m m e s que l'on pourrait regrouper ? Mais... qui a dit ça ? Pas moi, en tout cas ! Parce que je ne recherche pas, moi, à regrouper des gens, je cherche des gens qui seraient d'accord de SE regrouper volontairement, par affinités, pour vivre en priorité en vertu de ces affinités. Je n'ai pas l'esprit concentrationniste, moi. Je ne cherche pas à imposer mes idées, je fais seulement tout ce qui est en m o n pouvoir pour |es faire partager spontanément, par |e raisonnement. Je ne saurais en dire autant de maints théoriciens chistes qui rêvent (mais là, onanarpeut étaient, par suprême bonheur, envoyés faire les travaux des champs ou défoncer quelque marécage, ce n'est pas une génération, mais trois générations qui eurent droit aux lamentations du martyr: "Ah ! ce que j'ai pu souffrir, moi, avec mes mains blanches. Songez donc, j'ai dû aller casser des caillous!" Horrible. Horrible, Quant à la misère, c'est un fait bien connu que les grandes agglomérations urbaines ne savent pas ce que c'est: on a tous la baignoire, la télé et la bagnole ! Ben voyons ! Et l'abrutissement au travail est, bien entendu, le triste apanage des gens qui cultivent la terre et gardent les vaches; les esclaves àmagasins, la chaîne,leslestarés vendeuses des grands de la machine à écrire et de l'horloge à tim- vraiment dire qu'ils rêvent !) de faire brer à sept heures et pas à sept heures prévaloir (pour ne pas dire régner) trente secondes, eux-, travaillent en leur point de vue sur l'ensemble de écoutant la radio! Ce sont des intel- la planète ! lectuels. Des précieux. Quant aux O n enchaîne: mercenaires, c'est un fait bien connu "...Cette vision nous parait simpliste, que vous autres, gens des villes, êtes pour ne pas dire plus: cette ligne de systématiquement exemptés du ser- démarcation, est-ce qu'elle ne passe vice militaire obligatoire, privilège pas plutôt à travers chaque individu ? des gens de la montagne et de la cam- Chacun n'est-il pas toujours ici oppagne ! Et puis, être mercenaire d'un presseur, là opprimé, au petit jeu du roi de France ou d'Italie et lèche-bot- pouvoir ? Les femmes et les enfants tes d'un colonel super-actionnaire de en savent quelque chose. Faire la criCiba-Geigy, ce n'est tout de m ê m e tique de la soumission au pouvoir, c'est faire aussi la sienne". pas la m ê m e chose ! Faut pas mélan- , . w fo,v„ o„cc; /=, eionno" ger les torchons et les serviettes ! Je réponds: Que ? Pour ce qui est de l'arrogance "...La théorie de l'individu libéré, je des notables, c'est vrai: vos villes crois l'avoir subie assez pour ne pas donnent l'exemple de la démocrati- l'infliger à m o n tour aux crétins qui sation des populations urbaines ! Par- nous lisent: nous sommes tous des tout, les plus beaux bâtiments en crétins, nous autres, seuls sont vraiÏ ' ^ ^ J / ^ " gïnTdTS ™ d * £ ia*** "1°? ï ' condition tels que l'UBS, la Zurich vidus "libérés". Quand vous en renAccidents, le shah d'Iran, le Vatican ! contrerez un, un seul, persuadez-le munaux à leur profit ? " C'est tout de m ê m e vachement révo- de venir se présenter au Crétin: on Je réponds: lutionnaire, un citadin ! Tandis qu'un lui fera son portrait, sa statue. En or ...tandis que vous autres, citadins vulgaire campagnard, ça n'a pas lu ni massif. supérieurs, à cette époque-là, vous Bakounine, ni le Révolté ! Donc, ce O n poursuit: défiliez devant les marmites de sou- sont des gens intéressants. "... Ce serait là la conclusion de cinq pe de l'Armée du Salut, toute honte Puis, on enchaîne: années d'expériences avec la Pilule bue, tout orgueil rentré, toute révol- "...Ta conception implique qu'il y ait qui creva d'isolement et d'asphyxie te étouffée, en gémissant: " A h le des "hommes libérés" d'un côté (que financière. Mais ne faut-il pas poser chômage, quelle catastrophe !" Et l'on pourrait regrouper) et d'autres aussi la question de ton incapacité à collaborer avec d'autres?... Incalorsque quelques-uns d'entre vous inaptes de l'autre côté". B L E S pacité qui te fait aujourd'hui relancer chose : je ne viendrai jamais vous seul une nouvelle gonfle en commet- importuner par mes avis sur ce que tant quelques gaffes assez monumen- devrait ou doit être l'anarchie. Partales (que nous essayons de montrer don: l'anarchisme. U n isme de plus. ici). Tout le m o n d e peut se tromper, Passons à la suite: mais en étant seul, les erreurs ne se "... U n projet c o m m e celui que tu corrigent pas, elle se répètent". proposes peut bel et bien être enviJe réponds: sagé... "...Vous avez la mémoire courte. Et puis, zut et crotte! Ras le bol des Deux ans avant que ne crève d'as- théoriciens de l'anarchisme. Ras-Lephyxie la Pilule, j'avais lancé tout Bol. d'abord l'idée d'un journal écrit par les gens, qui se serait appelé "Opinion Publique". Mais c o m m e ce journal aurait dû, théoriquement, s'auto-financer, j'invitais les gens à "•.I payer eux-mêmes les textes qu'ils auraient fait imprimer: car enfin, Crétins, je vous ai apporté ces si on a des opinions à défendre, quel- quelques citations de propos tenus ques francs, est-ce que ça compte ? par des intellectuels. Des vrais. DerPour lancer "Opinion Publique", rière certains d'entre eux, il y a m ê m e j'ai fait un sondage par le truchement de l'université ! C'est tout dire. A d'un prospectus distribué dans les l'université, m a chère, comment ditboites aux lettres de Lausanne à on, en langage châtié: merde ? Dans 1 2 C 0 0 0 (cent vingt mille) exem- m a petite tête mal tournée, j'ai touplaires et annonçant aux gens l'au- jours pensé que l'anarchie c'était Dame qui ^ leur leur était eTa,Tofferte: OTTerTe: >ourbaine un un journal ou opinions ce que avant tout s'assumer soi-même. Eux pu s'exprimer S! "esSavez-vous vous répondent, ma chère, que l'anarj'ai récolté ? Une quinzaine de prospectus en retour avec cette opinion chisme doit s'insérer dans la réalité publique péremptoire: "Allez voir sociale. A partir du m o m e n t où l'anarà Moscou si c'est mieux que chez chisme D O I T , comment appelez-vous nous!" Il ne m e restait plus qu'à cela, m a chère ? Moi, j'appelle ça pis tirer l'échelle. Nul doute que ces que du dirigisme. J'appelle ça de la quinze-là appartiennent aux "individictature. dus libérés" dont vous rêvez de faire des révolutionnaires. Messieurs les "On ne fait rien tout seul." Si l'on a théoriciens de l'anarchisme en cham- tant soit peu d'honnêteté, on reconbre ! Vous avez la mémoire encore naît que tout ce que l'on fait, c'est plus courte que ça ! Avant de crever, pour soi-même avant tout. Et tout le la Pilule fut offerte à un groupe de reste n'est que littérature. cent-vingt personnes sous le sigle du Crétins de tout acabit, regroupezF Lbelle E A U .foire Ils furent cent-vingt! A h! ! vous territorialement dans le Jura, la d'empoigne que ce fut „ ^ 3, ...... dans les montagnes neuchâteloises, quand D u blablabla, il s'agissait encore d'imprimer du blablabla le jouret dans les campagnes fribourgeoises ou nal, je m e retrouvais seul avec le typo vaudoises, dans les Alpes valaisannes, et, de temps en temps, quelques res- essayez de vivre une fois, une seule capés des séances de parlotes révolu- fois, un rêve éveillé: la vie de gens tionnaires dont vous avez l'air de Q U I N E D O I V E N T D E C O M P T E S A P E R S O N N E ! Quand vous aurez savoir quelque chose... A $ % f $ ? ' fiVTOcjRi'Tique ^ 5) J I m Tmza r~ f -^ •- -*«" _ ^jli*'^''*!*'** *<st HS S ' m—JÊ « *.. • ^ - - v ^ v * £ T** 2~5* -*-ISr'^ picîùï : • -i K Seul ? Oui, je suis seul. Et je le resterai. Le jour où nous aurons libéré un premier territoire, je m'adjugerai, à l'intérieur de ce territoire, une zone pour moi. Et je ferai en sorte qu'on m'y foute la paix. Je ne saurais assez vous recommander, à vous aussi, théoriciens de l'anarchisme (comme si l'anarchie pouvait avoir une théorie, des dogmes!), de libérer un coin de ville où vous pourrez faire de beaux discours au peuple assis devant sa télévision ! Je vous promets une goûté à cette ivresse-là, vous serez mûrs pour abattre tout symbole (le chapeau du bailli) de domination, voire le dominateur (le bailli) lui-même: l'Etat ! La suite coulera de source. Cretinus obtus (f^OL CCLXOlX [ r i P V J % m M Page 4 LE CRETIN DES ALPES L Nous sommes descendus dans la rue pour le Chili. Pour la Grèce. Pour l'Espagne. Pour le Portugal. Nous avons gueulé: "Vive la lutte héroïque du peuple vietnamien". Nous avons gueulé: "Franco Assassin !". Nous avons brandi des pancartes: "Shah, salaud, le peuple aura ta peau...". Je regrette pourtant d'avoir à vous dire: toutes ces luttes-là ont été des luttes dévoyées, des luttes vaines, des luttes à côté du vrai problème. L'Histoire a démontré la faillite totale de tous les systèmes autoritaires. La preuve ? Elle réside dans la condamnation à mort prononcée à brève échéance par les gens de Pouvoir contre la planète Terre. L'Histoire a démontré: - que le pouvoir fasciste visant à la domination universelle par une prétendue élite autoritaire à outrance mène à la destruction de l'humanité: la guerre de 3 9 4 5 est là pour nous le rappeler; — que le pouvoir bourgeois visant à l'exploitation de la majorité des humains par une minorité de privilégiés conduit à l'holocauste déguisé en lutte patriotarde: la guerre de 1914-1918 est là pour nous le prouver. E n fait, de quoi s'agissait-il ? D e noyer dans le sang toute une jeunesse qui aspirait à une révolution de type probablement marxiste-léniniste. Et l'effet fut probant: on utilisa la classe ouvrière française pour liquider dans le sang la classe ouvrière allemande, tout cela sous couvert de patriotisme et à charge de revanche; - que le pouvoir marxiste-léniniste aboutit à une autre forme de domination et d'anéantissement de l'individu et de la petite c o m m u nauté d'individus au profit du Gigantisme étatique dont l'URSS et la Chine sont les plus brillants exemples; - que le pouvoir prétendument démocratique qui consiste, dans nos fallacieuses démocraties occidentales, à déléguer ses droits de décision à une poignée de technocrates détenteurs des instruments de coercition, d'éducation et d'information, aboutit aux m ê m e s résultats: le nivellement de la personne humaine et, surtout, la négation d'une conscience collective qui interdit à l'homme d'anéantir son environnement. AU FOU ! Une rapide analyse suffit pour déterminer aujourd'hui que toutes les théories marxistes-léninistes et, n'en déplaise à des amis très chers, celles des grands anarchistes du siècle passé et du début de ce siècle, ont été court-circuitées par le développement du Système autoritaire lui-même qui fait que,aujourd'hui, le sort du m o n d e se trouve pratiquement consigné entre les mains de cinq ou six individus, fous dangereux parmi les fous dangereux, qui peuvent décider de l'anéantissement de la planète sans que nul ne puisse y faire obstacle. Voilà le résultat du Pouvoir, Quant à des expériences plus récentes, nous vous citerons celle du Viet-Nam. Cela valait-il la peine de descendre dans la rue pour jouer, en fait, le jeu des grandes puissances que sont l'URSS et la Chine ? Actuellement, le Viet-Nam, vainqueur exsangue, impose sa loi du plus fort à un autre vaincu tout aussi exsangue que lui. C E L A S'APPELLE L A POLIT I Q U E . Et bien, je crache sur cette e s l u t t e s d 15 juin 1979 é v o y é e s prit et du Vatican ! — un étrange D est moins utopique, en fait, d'envifanatique qui a rendu bien des ser- sager ce soir m ê m e la proclamation T T vices pour la chasse au shah, mais d'une République Autonome de Beudont, tout de m ê m e , on a quelque son que de croire qu'une manif va inraison de se méfier... fluencer la politique iranienne en — Alors ? Alors, on ne sait plus à quoi que ce soit. t quel homme-miracle se vouer. Et Le jour où surgiront des Larzacs tout ce vacarme est savamment par dizaines, où les gens refuseront entretenu par les gens du Pouvoir aux gouvernements centraux leurs et de Domination: IL F A U T U N terrains qu'ils garderont pour leur G O U V E R N E M E N T A L'IRAN. juste destination: la vie et la survie O n se chargera ensuite de l'inflé- de l'homme en lieu et place de sa desII, chir un camp ou vers l'autre. L'im- tiuction, ce jour-là l'espoir pourra SHAH MOHAMMED AVATOUAH portant, c'est qu'on ait, en face de renaître dans l'humanité. KHOMEINY AEIA PAHLEVI soi, quelqu'un de semblable à soi, Le jour où, par dizaines de milMEME COMBAT! quelqu'un qui parle au n o m d'un liers, par millions, les h o m m e s refusepeuple, sans trop de nuances, for- ront de se laisser embrigader dans les cément. politique-là qui n'est qu'une sorte de E N T R E L'ANARCHIE. armées ou les milices étatiques et sordide et monstrueuse partie et l'anarchie ! dominatrices à la solde des Croisés d'échecs où les sacrifiés sont toujours du Fric et de la Gloire ou des Idéaux SUPER-MAN les mêmes: ceux que l'on utilise pour dévoyés, ce jour-là, l'humanité pourd'où prolifération des armements Mais où est-il ? O ù est-il donc ra se reprendre à espérer. faire sa propre gloriole, pour réussir les plus meurtiers, avec destrucl'homme super-parfait qui, à lui seul, sa propre entrée dans l'Histoire avec Le jour où chaque aspiration hution de la planète par guerre atoincarne des millions d'Iraniens, com- maine pourra trouver refuge sur u n sa majuscule ! D e tout temps, les mique à la clé si nécessaire. m e u n autre incarna des millions de territoire qui lui est réservé, sans ristyrans se sont servis des victimes Telle est donc votre démarche, à Chinois ou de Russes, ou de Chiliens, que de persécution, l'humanité pouranonymes, soldats recrutés de force, baïonnette dans le dos, par les rois, vous qui n'avez d'alternative que de ou d'Espagnols ? Et qui êtes-vous, ra se reprendre à espérer. roitelets et autres napoléons, contri- choisir entre deux m a u x , entre deux h o m m e s qui n'en avez plus que le de cataclysmes: capitalisme n o m , bêtes d'abattoir qui êtes prêts buables triturés au n o m de la gran- formes AU PAS, à vous reconnaître tous, pêle-mêle, deur d'une politique. Et il n'est pas ou collectivisme. CAMARADE ! J'ai donc à vous dire ceci: en u n seul h o m m e ou u n groupe de Giscard, il n'est pas de Berlinguer, Toute il n'est pas de Schmidt, il n'est pas de - L A doctrine L U T T E Duniformisante E S C L A S S E S ,est qui d'hommes formant u n gouvernene débouche désormais que sur ce ment ? Mais qui êtes-vous donc, vous dangereuse, voire fatale pour l'homCarter ni m ê m e de Chevallaz qui ne choix-là, entre deux formes d'es- qui êtes prêts à hurler au miracle si m e et nous avons tout à craindre de rêve d'entrer dans l'Histoire en se serclavage, l'un bourgeois et capita- un gouvernement conforme à vos cette uniformisation qui fait que la vant de la masse anonyme des pékins liste et l'autre étatique, a fait son désirs du m o m e n t surgit en Iran, par Chine puisse apparaître c o m m e incarque nous sommes. temps. Elle ne débouche plus dé- Allah sait quel miracle ? Et que cro- née en u n seul h o m m e , avec tous les Là où est le Pouvoir, là est la dessormais que sur le choix entre yez-vous qu'il en adviendra ? Ce gou- risques que cela peut comporter de truction... deux formes d'exploitation, l'une vernement-là entrera fatalement dans paranoïa, que le m o n d e capitaliste à l'image soviético-chinoise et l'au- le grand carnaval onusien et, demain, puisse se reconnaître en u n seul On peut dire, à l'heure actuelle, tre qu'il n'est pas besoin de nom- vous descendrez dans la rue pour hur- champion de la cacahuète et du que l'humanité a tâté de toutes les mer, avec embrigadement forcé 1er à la mort si l'Iran se rapproche champignon atomique, que toutes les formes de Pouvoir hormis un, le derdans l'un ou l'autre des deux clans trop de Bagdad ou de Tirana. Et le républiques soviétiques dans leur dinier, et c'est vers celui-là que tendent qui se partagent désormais la do- cirque continuera, c o m m e avant, versité puissent se reconnaître à tradésormais tous les efforts de ceux qui mination du m o n d e . L A L U T T E absurde dans l'Absurde intégral delà vers un superman désigné par le Parti, crèvent d'ambition: la domination planétaire. D E S C L A S S E S débouchant sur la planète ainsi guidée par des politi- et que, à échelle plus réduite, trois technocratie avancée et la bureau- cards ambitieux dans l'indescriptible cent mille Genevois puissent se reOr, qu'avons-nous en face de nous dans cette course aberrante ? cratie du marxisme-léninisme a tohu-bohu de nations entières mani- connaître à travers un Fontanet formé - U n e force capitaliste bien pyramiété, elle aussi, pour noble qu'elle pulées c o m m e des auto-tampon- à l'école du Pilori de Géo Oltramare, voilà qui donne de l'humanité une dale avec, à la base, les peuples exfût à son origine, dévoyée par les neuses. N e vous sentez-vous pas u n tanti- image désespérante: le troupeau qui irréductibles de la Domination, les ploités par les premiers prédapetits rois assoiffés de gloriole,de netridicules? A votre place, je m e marche au fouet, à l'aboiement du teurs: tiers-monde à la merci du monuments et de mausolées ! L A sentirais anéanti de ridicule. D reste chien, au sifflet du flic, vers l'abatnéo-colonialisme des multinationales; plus haut dans la pyramide, L U T T E D E S C L A S S E S a terminé une lutte à mener, une seule: celle toir, destination finale. Faire entrer l'Iran dans l'un ou les nations disposant d'armements sa course dans la débâcle, dès lors qui tiendra à enlever à ces groupes sophistiqués (les sous-marins atoqu'une nouvelle classe dominante grotesques, tragiquement grotesques, l'autre des clans qui se disputent la miques de la France Eternelle et a remplacé l'ancienne: celle du appelés les gouvernements, les Pou- domination de la planète équivaut à bataillarde, la b o m b a atomique Fonctionnaire Supérieur qui a voirs qui leur donnent virtuellement se rendre complice de l'assassinat de israélienne, j'en passe et des meildroit de vie et de mort sur lTiumani- l'humanité par les gens de dominaremplacé le bourgeois. leures); plus haut, naturellement, L A * L U T T E A N T I - A U T O R I T A i - té, sur la planète entière. Soustraire tion. Rendre aux petites communauR E , elle, n'en est qu'à ses débuts. "a Science et la Recherche aux cré- tés iraniennes leur identité, les sousles Etats-Unis d'Amérique; Et c'est là, ne vous en déplaise, tins dominateurs que sont les chefs traire à une domination centrale qui — U n e force qui se dit progressiste que réside la seule issue pour cette d'Etats, leur enlever l'accès aux sour- les asujettira ensuite à une autre où deux super-men se livrent une humanité qui a mis entre les mains ces d'énergie, redonner aux petites domination semi-mondiale, c'est, au bagarre qui serait ridicule si elle de quelques-uns le Pouvoir de la communautés leur pleine autonomie contraire, faire échec à la main-mise n'était tragiquement macabre: le détruire en moins de temps qu'il et 'eur pouvoir de décision collectif sur les richesses de la planète et sur gigantisme chinois face au gigann'en faut pour le dire ! tout en nous méfiant des petits théo- les individus par une poignée de dotisme soviétique. riciens trop instruits, trop inhibés de minateurs. C'est moins enthousiasEt, en exergue, lesrichessesindoctrine, voUà la seule lutte vérita- mant que de descendre dans la rue aliénables de l'humanité: les sources dire plus, durant ces dernières semai- blement valable à mener par les en gueulant: "Vive la lutte exemd'énergie, objet de toutes les con- nés, de constater à quel point l'huma- temps qui courent. Et ils courent plaire du peuple iranien", mais c'est voitises, parce qu'instruments de nité entière se laisse berner par les vite. D e plus en plus vite. sans doute plus salutaire. Toute docdomination. gens de Pouvoir et de Domination: Le problème n'est donc pas de trine débouche sur les dogmes. Et Ces deux pyramides de l'Absurde - A peine le shah déboulonné, la savoir aujourd'hui qui triomphera tout dogme débouche sur la perséprônent l'une et l'autre la coexistenmeute avide de domination se met en Iran, mais si le pétrole va, oui ou cution. Regardez bien autour de ce pacifique tout en se préparant à à hurler à l'anarchie. Et on a m ê m e non> échapper à la crapule interna- vous... l'hécatombe finale. vu une superbe manchette du Jour- tionale et gouvernementale pour qui Cretinus mordicus Et l'Iran, dans cette perspective, nal de Genève proclamant: "L'Iran il demeure un outil de domination, n'est qu'un pion, non négligeable entre l'anarchie et... l'anarchie" ! donc de destruction de la planète à , y f ^ H t % ^ \ ^ J i '. "' ^ 1 ^ 1 •*. certes, mais u n pion qui va bascuLe shah était donc un anarchiste... plus D u moins brève échéance, au 1er dans un c a m p ou dans l'autre. .~w> Tout est bon pour effrayer les nom d'une théorie politique surannée Et vous êtes là pour faire en sorte populations devant l'absence de ou d'une classe dominante,éternelle& que, par votre appui ô combien déripouvoir, de domination. Tout se ment dominante: celle des privilégiés. K soire, il bascule dans le camp qui se <?*: passe c o m m e si l'humanité ne pouM proclame progressiste mais dont la » vait se passer de chefs, de sousL'U.T.O.P.I.E. v politique désormais éprouvée a donchefs et super-chefs, tous infailT O U T D E SUITE ! né les résultats que l'on sait : libles, intelligents voire géniaux, • — nivellement de la personne humaicela va de soi; Qu'y pouvons-nous? Avouons-le. ne au profit de la réussite d'un - Alors, on se met à hurler: "Kho- rien. Mais ce que nous pouvons néanr* Système étatique et autoritaire; meyni" ! Et on découvre un étran- moins, c'est soustraire petit à petit - nivellement des ethnies et des asge personnage qui, à la tête d'une des territoires à l'influence détermipirations humaines les plus légicommunauté religieuse d'un autre nante des gouvernements, faisant times; temps et, ne vous en déplaise, ainsi échec au gigantisme étatique - course effrénée à la domination -~ riche à milliards — d e quoi faire qui, déjà, fait de vous des robots \ universelle par tous les moyens, douter de la Banque du Saint-Es- d'une pensée globale et sans nuances. 15 juin 1979 LE CRETIN DES ALPES D u a n n s A y t a t o o u l Voici la traduction de la lettre que nous avons reçue de Ida Tagliaferri de Collombey (VS): Signor Narcisse, Je m e permets d e vous envoyer ces quelques lignes p o u r vous dire q u e j'ai lu votre journal d u 15avril 1979. D a n s toutes vos expressions d'écrivain et dans tous les sens, vous recherchez la justice et la liberté. Je pense q u e vous voyez juste. J ai, m o i aussi, recherche la justice sous toutes les formes humaines mais sans la trouver. J'ai d o n c d e toutes m e s forces reporte m e s recherches a travers la Bible avec les Témoins d e Monseigneur Lefebvre et j'ai trouvé u n e réponse positive et je crois f e r m e m e n t q u e c'est la seule espérance p o u r l'homme. Je vous envoie d o n c cette brochure afin q u e vous puissiez la lire c o m m e s'il s'agissait de m o n propre message. Essayer, Signor Narcisse, et vous verrez q u e m ê m e si vous avez p o u r slogan "Ni Dieu, ni maître", vous y trouverez quelque chose qui vous intéressera, parce q u e seul Dieu peut donner la justice et la liberté q u e recherche l ' h o m m e a la façon d'un loup affame d e justice, c o m m e u n e h o m m e assoiffé qui m e u r t petit à petit d e soif parce q u e I eau est pourrie. Il y a encore u n e espérance a u fond d u c œ u r et celle-ci doit grandir c o m m e u n narcisse blanc tel q u e Dieu la crée.f ) E t il en sera ainsi d e printemps e n printemps p o u r I éternité. Pour nous aussi, Dieu p r o m e t la vie éternelle, n o n seulem e n t après la m o r t a travers u n e résurrection q u , aura heu, mais déjà sur cette terre, parce q u e bientôt Dieu interviendra dans les affaires des h u m a i n s p o u r y faire régner la /ustice. Agréez les salutations sincères d'une lectrice. " (*) Exceptionnellement, Dieu a créé également un narcisse noir, un seul: moi. Je ne vous parlerai d o n c pas de la brochure intitulée " O n peut espérer mieux q u e cette V I E " qui proclame détenir L A S O L U T I O N A U X P R O B L E M E S D E L ' H U M A N I T E . Il est d'usage, entre gens se prétendant tolérants, d e dire: "Je respecte toutes les opinions, y compris la vôtre, mais...". Je suis de ceux qui n'ont aucun respect pour les opinions qui débouchent fatalement sur le fanatism e . Or, qui dit religion dit fatalement fanatisme. Et qui dit fanatisme, dit fatalement folie mystique individuelle ou collective. Qui dit folie mystique dit Inquisition, guerres de religion, bûchers, guerres saintes de l'Islam contre les autres fous appelés chrétiens ou infidèles et, enfin, Ayatolla et compagnie. II y a dans tout croyant u n ayatolla sanguinaire qui sommeille: l'ayatau lit. S o y o n s sérieux. V o u s prétendez donner au m o n d e la Solution aux problèmes de l'humanité en lui donnant la Bible à lire ? Figurez-vous q u e je la connais u n peu, la Bible, et que j'ai quelque propansion à la considérer c o m m e l'instrument idéal d'abrutissement et d'aliénation, toutes bonnes choses qui ne sont pas perdues pour tout le m o n d e , surtout pas pour ceux qui s'en servent pour exploiter et dominer. Il semble q u e vous apparteniez à ceux qui ne d e m a n d e n t pas mieux... Je la connais u n peu c o m m e l'instrument idéal des dominateurs, trop heureux de promettre des lendemains o ù chantent les anges dans u n au-delà (de la mort, ça arrange tout!) de rêve — e t pour cause !— afin de mieux profiter, eux, d e cette vie sur terre, tangible, frétillante, impétueuse, la vie, la seule, l'unique: ils sont terriblement réalistes, les marchands de rêves de l'au-delà... L a Sinistre t l c a *1» is £ u y i a n t s o i l m m y e i a l B e a u t é d e l e 1 0 * D i e u ••• et la folie heureuse ft £EèS ï~m • m ,t- êL. K rV:•:• tir* O-K- JL X s m^£-' '...•--5 & U res «£ J. /• î M Y '"A- --S .i i> t': •: ? : •.* m ii i R Wz •-* -• V -" ^ •: M t r-- \ V S!» \ w • >> _\ S Li '* i u :, -^. '.-. f »: ï . .."-* l'v. ( ^ q o E h bien. M a d a m e , le Crétin des Alpesa lui aussi L A S O L U T I O N . Idéale,. Rapide. Réalisable avant q u e vous ne broutiez les pissenlits par la racine: la répartition des territoires qui sont donnés à l'homm e n o n plus en nations et patries où tout le m o n d e s'entre-déchire au nom d<idéaux contradictoires, de religions au n o m desquelles ,es pjres prosélytismes sont bons -n'est-ce pas M a d a m e qui voulez *'' me convertir à vos sornettes?- au n o m d'un bien-être que se disputent ceux qui en possèdent les clés (devinez de qui je parle !) et a œ u x qu j en sont exdus mais ,a répartition des territoires en vertu des affinités profondes des gens qui se regrouperaient au n o m d-une option essentielle pour e u x et à laquelle ils sacrifieraient toutes ,es options secondaires, heureux de le faire. imaginez, M a d a m e , u n continent o ù les gens qui pensent, c o m me VOUS/ que )a xule issue est dans rau.de|a promis par votre Bible, se retrouveraient réunis, en paix totale avec e u x - m ê m e s et avec autruj/ radieuX/ |umjneux à force d'illumination ! N e serait-ce — Tuons-les tous ! pas (e bonheur ça Madame ? Allah reconnaîtra les siens / . E h oui ! Mais il' y a cette fâcheuse tendance au prosélytisme née de ,a nature même de ,a foMe mystique: c o m m e o n n'est pas tout a fait foUf mais qu-on se rend compte que tout de même que|que chose dojt C l o c h e r " quelque part dans le raisonnement d u croè ï l «' yant/ on x rassure comme on peut Pour ce fai on conVertit à < :t>i ^ r W tour de bras: p|us on sera de fous a croire a |a même wmette< p|us œtte somette deviendra crédible, sérieuse, puis impérative. Et là, D'eu ," c o m m e n c e le fanatisme. Et le fanatisme convertisseur. N'est-ce pas # h Oh* , de Loyo(a ? N-est.ce paS( Monseigneur Lefebvre ? N'est-ce © dt Das |\/|adarrie ? •s Imaginez u n continent o ù , regroupés par affinités profondes, les ù ie u / V I/ individus n'auraient qu'un seul interdit: la propagande en territoire >* <Ta > voisin. Il y aurait des territoires o ù fleurirait le c o m m u n i s m e heu- > . r reux, mais d'où les dissidents pourraient s'évader en tout temps j. / *,Tiijy Pour se rapprocher des gens partageant leurs affinités. Il y aurait » des territoires o ù chanterait le socialisme (typo: majuscule o u ( f i non ?)» un autre ou crépiteraient les télex enragés des capitalistes, s ^&e u n territoire pour les guerriers - o n leur souhaite bien d u plaisir-, u n autre pour les témoins de Jéhovah, u n pour les protestants, u n ~"^MJ^ P°ur les catholiques, u n pour les dingues, u n pour les anarchistes, >•• u n pour les paysans, un pour les citadins, un pour les flics, u n pour 'es gens qui aiment les flics, u n pour les complexés d u système (typo: majuscule o u pas majuscule ?) et ainsi de suite. ~^ <mJj^*^*~ Dans u n territoire c o m m e celui-là, M a d a m e , personne ne viendrait m e casser les pieds avec ses bondieuseries. Dans u n territoire c o m m e celui-là, M a d a m e , personne ne viendrait vous casser les pieds avec des théories anarchistes. ça n'arrive qu'aux croyants , Et vous seriez heureuse. Et je serais heureux. Et tout le m o n d e il serait bon et tout le m o n d e il serait gentil Et o n créerait m ê m e u n territoire pour Dieu. Pour lui tout seul. < ^ z " ne risque pas de se bousculer... E n attendant, il reste à créer l'Union des Territoires d'Opposi^jpB ^—e—^. tion a u x Puissances, d'Insoumission et d'Ecologie: l'U.T.O.P.I.E. '•'.' C'est peut-être moins utopique q u e le paradis promis par votre i w Bible- Il suffit de se regrouper quelque part et de proclamer, face 3 1 a u * nations, l'indépendance d'U.T.O.P.I.E. ! Il suffit de le vouloir. •iDe le vouloir véritablement. Moi, je le veux, ce territoire ! Qui avec moi ? Ne répondez pas tous à la fois... ? Le Cretinusayatollus ? L e r fl 4 S or* fO r f k e la folie lugubre, Y r Page 5 5 n \ •.. S «TMfc \ L> ^&; \.-. •it 1 A « L_ LE CRETIN DES ALPES Page 6 G R d Voici quelques dessins dont l'un, paru dans 'Tout V a Bien" (à propos, qu'attendez-vous pour vous abonner à T V B ? C'est un journal à soutenir, à soutenir A-B-S-O-L-U-M-E-N-T). Dessinatrices, dessinateurs, à vos plumes ! Celle ou celui qui nous enverra le plus beau spécimen de Crétin des Alpes recevra une récompense pas piquée des vers: un voyage à Londres ou à Paris aller-retour. Dis, tu te rends compte de la vitesse du vent? Le jury sera composé exclusivement de crétines et de crétins. En A u N D C p l u s b outre, il y a... l'honneur. L'honneur d'être publié dans le "Crétin des Alpes" ! C'est-y-rien, ça ? Attention ! Le concours a lieu C H A Q U E M O I S ! Chaque mois U N GAGNANT ! Mais soyez gentils: pour nous éviter des procès, ne dessinez pas votre belle-mère ou votre oncle à héritage dont vous souhaitez la mort ! Par contre, vous pouvez dessiner Gnàgi ou Furgler: ceux-là, tout le m o n d e sait bien que ce sont des crétins ! Cretinus artisticus e O a 15 juin 1979 N u C O U c r é t i n Crétin N o . 1 '4 R S ! Crétin N o . 3 Crétin N o . 2 r -^ ,' r •£> OP. V ( iqi \ L C'est le "cretinus selle au cul". Il est l'inventeur de la selle à traire réversible qui devient ainsi un entonnoir. X. -V Crétin N o . 4 Ê52V&/ Ui Crétin N o . 7 J,ïr£ l O € WIMOU SWlTteWOVM) Crétin N o . 6 * ^ C'est le fils du précédent. Déjà plus évolué, il joue du luth. (Le luth au caleçon se pratique couramment dans les Alpes). Cest le cretinus annibalus, descendant présumé d'un éléphant qu'Hannibal utilisa pour traverser les Alpes et d'une haut-valaisanne. Crétin N o . 5 « t\s O £> Û u^*"* V> 9 rs* o £t , c ^ W ê 'h % - 'M . rt ' 1 W 1 W' V% ..*< 3 1 / le u i e ^ / % s >x O N •.;-. /- %\< I ;,s*i: t x v C'est le "cretinus cornus" Il fit son apparition vers l'année 1291 du côté des Waldstaetten. Particularité : il reproduisait sur ses sonnailles la croix que ses poux portaien t sur leur dos l^a"Z à 4U &. -£=_ a 9 'i :" ••< * r 'a * « i wfi* e S m t C'est le "cretinus florus au capellus", c o m m u n é m e n t appelé cretinus béatus. C'est, c o m m e sa dentition l'indique, le "cretinus mordicus". Il affecte de savoir l'anglais (qu'il mèhfle with the patouè ofSavièze). Crétin tout court/et tou—riste. E C R I T AU CRETIN G (à lire sans les doigts dans le nez) Cher Monsieur Desalpes, (je n'ose pas vous appeler par votre prénom, Crétin). En réponse à votre annonce parue à la page 6 de votre numéro d u 15 mai (votre référence "Pas rigolo"), je vous fais parvenir ci-joint un dessin (en tant que dessinateur) et un texte d'accompagnement (en tant que gens de rigolade). M A I S je n'espère en tirer aucune rétribution. M A I S j'espère, par contre, faire passer n'importe quoi puisque m o n texte débile, c'est vraiment n'importe quoi (et on dirait que c'est m ê m e pas écrit en français I). Bien sûr, c'est une histoire sur les villes, la pollution, la vie souterraine des piétons, etc. etc. Le lecteur averti qui aura maintenu son doigt loin de son nez saisira tout de suite le côté "politico-militanto<ombativo" de la chose. Si ça ne vous plaît pas, tant pis, on pourra toujours bouffer ensemble un soir de la semaine prochaine. Alain parlait de faire cette bouffe à Orbe. Si on est pas d'accord sur la Littérature, on pourra au moins être d'accord pour une date, voire le menu. En fait, les deux œuvres qui partagent cette enveloppe ont été créées pour la conquête de la liberté. Cela dit sans arrière-pensée mais avec l'esprit crétin le plus sincère qui soit. Bye ! Bye ! H ope to see y ou soon. Roberto La nuque rose, parfumée et bien rasée, le vieux Byrd changeait de trottoir, deux pâtés de maisons loin du coiffeur qui lui avait demandé 18 balles pour le boulot. "Demain il faut que j'aille voir le médecin, se dit-il, à cause de mes hémorroïdes". Changer de trottoir n'était quand m ê m e pas si facile que ça, avec toutes ces bagnoles. Paraît que chez nous c'est la plus petite surface et le plus grand nombre de bagnoles de toute la foutue planète, mais on est bien ici, oui. Ici les gars ne roulent pas sur la voie réservée aux bus, qui est d'ailleurs toujours déserte. Quant aux deux roues, ces cons-là ils ont compris, ils ne font chier le monde que dans les petites villes de 300'000 habitants ou moins. En très mauvaise forme, Byrd arriva de l'autre côté et dût faire encore un effort pour monter le trottoir, haut c o m m e chepasquoi, ses hémorroïdes profitant de l'écartement des jambes pour faire dling-dling. Mais *& "V g O T R - B ben voilà, heureusement qu'ils sont hauts, les trottoirs; déjà qu'ils sont drôlement étroits ! Essaie de te promener avec un pantalon un peu large et vlan !! n'est-ce pas, une voiture t'accroche par la poche et tu peux toujours siffler à l'envers ce vieux tube des années 70: "ça plane pour moi", avant d'être réduit en compote c o m m e dans cet autre vieux tube des années 90. Le vieux allait simplement chercher sa propre voiture au parking de la gare. Il y a tout plein de rues à traverser jusque-là, mais faut pas s'inquiéter, c'est tout près, à peine trois kilomètres, et les pouvoirs publics ont bien fait les choses dans le coin. Des souterrains, avec des jolies lumières et plein de boutiques et des rangées sans fin de panneaux publicitaires avec des nanas plumes au cul. Cabaret Rin-tin-tin ou quelque chose c o m m e ça. C o m m e n t font-elles pour être si bronzées ? Ne m e le demandez pas. Dehors il fait toujours gris et on «" \ , :> :i- _'Ô •• •• m quoi /• X / m ^ t R & p / .' I G T O R a toujours soif et les cheveux sont — Attends que je mette m o n tablier I Et il fonça le chercher derrière la sales en un rien du tout. Et puis le bruit est carrément insupportable. porte, se cognant dans les balais. Il retourna à l'entrée, ajustant son Sûrement qu'elles bouffent des pihabit de travail, son collègue était aplules. Des tonnes de fois que le vieux puyé sur un container et lisait le journal de la veille. "Ecoute ça, paraît Byrd avait débouché du tunnel pour que la nouvelle fusée atomique avec faire face à l'écriteau "Parking de la gare", et à chaque fois il tentait un "? ."orTvla' ple,\de «>nsonants et de jeu de de mots. "Se garer dans la gare, gare, ch,ffres' est un fla*° f,nanc,e,r et * h u m , non. S'égarer dans la gare... en a m ê m e qui veulent arrêter la pro(c'était immense c o m m e bâtiment). duction, que c'est un truc de prestige Merde I" Il finissait par abandonner, pour les richetos, mais que les syndicats veulent poursuivre la producle jeu était trop fort pour lui et, de tion, etc." toutes façons, il n'y avait plus de — Je m e fous de ce qui se passe chez gare, ni de trains ni rien du tout, juste eux, lança le vieux Byrd en attale parking. quant le travail. Des excités, je te Trente-sept feux plus tard, il arriva dis ! N'apprendront jamais I Y a avec sa volvo préhistorique alors que que chez nous qu'on est bien ! son copain de boulot sortait déjà les Et il se gratta le cul et se fit mal. poubelles. "Magne-toi !" Son copain cracha par terre. "C'est lourd ces Il avait oublié ses hémorroïdes... containers I". Roberto r ^\ Allô! TU VEUX GAGNER DES SOUS? Facile. T u t'annonces au Crétin des Alpes (Tél. 022/32.87.50 pendant la semaine) et tu dis simplement: — Salut, crétin, j'aimerais vendre le "Crétin des Alpes" à la criée dans la rue, dans les bistrots, devant les cinémas, devant les stades, dans les foires, partout où il y a du monde... Et tu reçois U N F R A N C par exemplaire vendu ! C'est valable partout, de Genève au Jura en passant par le Valais, Fribourg et tutti quanti... Dis, tu te vois criant à la terrasse des bistrots: "Le Crétin des Alpes I Demandez le Crétin des Alpes I..." ? — Est-ce vraiment plus stupide qu'autre chose, que beaucoup d'autres choses ? — Allô, Allô !... Ici le Crétin des Alpes, j'écoute... T u veux gagner des sous ? Le Crétin