Revue de presse 18 10 2013 - HES-SO

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Revue de presse 18 10 2013 - HES-SO
LA REVUE DE PRESSE ÉGALITÉ
REVUE DE PRESSE EGA
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Le Figaro.fr – 8 octobre 2013
Une femme va diriger la City de Londres
Fiona Woolf devient la deuxième femme “maire” de la City en huit cents ans
Par Xavière Laffont
Photo DR
L'associée du grand cabinet d'avocats CMS Cameron McKenna, Fiona Woolf, va devenir Lord Mayer de la City de Londres,
le 8 novembre.
L’univers particulièrement masculin du quartier d’affaires de Londres va être dirigé par une femme.
L’information vient d’être confirmée : l’avocate Fiona Woolf va devenir la 686e Lord Mayer de la
City. Elle prendra la place de Roger Gifford, le 8 novembre, lors de la traditionnelle « cérémonie
silencieuse », pour assurer durant un an la fonction de « maire » de la City of London Corporation.
Une aubaine pour cette associée du cabinet d’avocats CMS Cameron McKenna, qui devient ainsi la
deuxième femme à occuper ce poste en huit cents ans. La première fut Mary Donaldson en 1983,
mais cette intransigeante femme d’affaires n’a malheureusement pas marqué l’histoire. Fiona Woolf
semble promise à plus de visibilité. Âgée de 65 ans, cette experte du marché de l’électricité affiche
une carrière brillante. Première femme associée de son cabinet, elle a travaillé à de nombreuses
privatisations, et notamment à celle de la compagnie d'électricité britannique, National Grid, en
1990. Un requin au féminin qui, on l’espère, ouvrira la voie à une longue lignée de femmes Lord
Mayer par la suite.
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Le Quotidien jurassien – 8 octobre 2013
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Tribune de Genève – 8 octobre 2013
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Le Quotidien jurassien – 9 octobre 2013
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Le Quotidien jurassien – 10 octobre 2013
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Le Matin – 11 octobre 2013
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Le Matin dimanche – 13 octobre 2013
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Le Matin dimanche – 13 octobre 2013
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Migros Magazine.ch – 14 octobre 2013
éditorial
L'homme ou la femme?
Par Steve Gaspoz, rédacteur en chef
A force de parler égalité, certains hommes s’inquiètent désormais de devenir les
discriminés de demain. C’est, par exemple, ce qui motive bon nombre de mouvements
masculinistes à faire entendre leur voix. Mais pas seulement. Dans les pays anglo-saxons, des
scientifiques sérieux ne craignent pas d’affirmer que, d’ici vingt à quarante années, les femmes
auront pris l’ascendant sur les hommes dans bien des domaines, économie comprise. Les
problématiques telles que la différence salariale, la possibilité de mener de front vie familiale et
professionnelle, un quota obligatoire de femmes dans les organes dirigeants ne seront tout
simplement plus d’actualité.
Les experts en sont certains: il ne s’agit que d’une question de temps. Les décennies de
féminisme auraient-elles enfin fini par porter leurs fruits? Certainement, mais pas seulement. Le
changement de paradigme est à regarder du côté d’une évolution de la société et des femmes ellesmêmes. La société, parce qu’il devient difficile de vivre sur un seul salaire et qu’il apparaît
aujourd’hui évident que filles et garçons doivent se former pareillement afin d’accéder à un marché
du travail difficile. Et les femmes elles-mêmes, par le fait qu’elles n’ont plus aucune raison de
dépendre d’un homme.
En Suisse, nous sommes encore loin, très loin d’une société où les femmes auraient pris
le pouvoir. Tout indique cependant que l’on se dirige dans la direction d’un équilibre plus grand
entre les sexes, voire d’un petit avantage pour elles. Maintenant déjà, l’on constate une primauté
des filles dès les premières années scolaires et leur supériorité numérique dans les hautes écoles.
De même que les couples dans lesquels Madame gagne davantage que Monsieur se répandent.
Patience, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre pour voir ce que ce changement impliquera.
Le monde sera-t-il bientôt dominé par les femmes?
Elles sont désormais majoritaires dans les universités et certains experts les voient déjà
prendre le pouvoir économique. Le mouvement semble en marche aux Etats-Unis. En
Suisse, on se hâte lentement. Très lentement...
«Les valeurs qui comptent au sein de la société actuelle sont des valeurs associées aux femmes: le
rôle maternel, le soin, la sollicitude.» Ainsi raisonne le philosophe Marcel Gauchet pour expliquer
l’insolente réussite scolaire des filles. Une marche en avant qu’on retrouve logiquement à l’université
où les étudiantes sont plus nombreuses que les étudiants. Certains spécialistes surtout anglo-saxons
en tirent la conclusion que le monde désormais appartiendra aux femmes, mieux formées et donc
susceptibles de truster les meilleurs emplois. La journaliste américaine Liza Mundy s’est ainsi fendue
d’un essai intitulé The richer Sex:
Le beau sexe devient aussi le sexe riche, dans cette nouvelle ère où la femme et non l’homme
fournira au ménage l’essentiel de ses revenus.
Quant à Hanna Rosin, elle raconte dans The end of men avoir constaté déjà «des formes de
matriarcat: les femmes travaillent et s’occupent de tout, des enfants, des courses, du mari».
Logique dans une économie «tournée vers l’information et les services» et qui valorise, plutôt que la
force physique, «la pensée créative. Les femmes sont douées pour cela.»
S’il semble qu’aux Etats-Unis les femmes de moins de 30 ans gagnent déjà en moyenne plus que les
hommes, en Suisse on est loin du compte. Directrice de communication à la Fédération des
entreprises romandes Genève, Véronique Kämpfen explique que certes les étudiantes sont
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majoritaires dans les universités, mais «que cela ne se traduit pas par le fait qu’elles occupent
ensuite des postes de dirigeantes».
Les entreprises pratiquant la parité ont mieux résisté à la crise
Elles ne sont en effet, à Genève par exemple, encore que 21% dans ce cas, soit un peu plus que la
moyenne suisse: «Elles étaient 11% en 1990, et 15% en 2000, on ne peut pas dire que cela aille
vite.» Dommage, si l’on sait que lors de la crise financière de 2008, «les entreprises pratiquant la
parité ont mieux résisté». Peut-être parce que «les femmes sont un peu plus prudentes». Mais
surtout parce que
la parité dans une sphère dirigeante permet d’avoir plusieurs réponses à une question plutôt qu’une
seule.
Après deux ans, les écarts de salaire se creusent très vite
Un programme de l’Université de la Suisse italienne, qui suit les débuts professionnels des anciens
étudiants, a montré pourtant que si l’on n’observait aucune différence les deux premières années,
les écarts de salaire se creusaient ensuite très vite, en faveur des hommes évidemment. La
situation, paradoxalement, est encore pire dans les universités, comme l’explique Stefanie Brander,
déléguée à l’égalité à l’Université de Lausanne.
Nous avons plus de 50% d’étudiantes en Suisse, mais pour ce qui est des postes de professeurs
ordinaires et associés, le chiffre tombe à 19%.
Malgré un programme de soutien de la Confédération. Si les lettres et les sciences sociales
«comptent 30 à 40% de femmes professeurs, en médecine en revanche, où les filles sont plus de
60%, elles ne sont pas plus que 10 à enseigner». Les contraintes familiales sont souvent avancées
comme explication.
L’obstacle d’une lourde tradition historique
Mais Stefanie Brander voit plutôt comme principal obstacle «une lourde tradition historique où la
figure du professeur, du chercheur reste très masculine». Où ce qui compte, en plus de la qualité du
travail, «c’est la capacité au réseautage, le fait d’avoir de bons mentors, qui vous soutiennent dans
un environnement extrêmement compétitif.»
Les femmes se sentent et sont effectivement souvent exclues de cet univers.
Enfin, même la suprématie scolaire des filles devrait être nuancée. C’est en tout cas l’avis de Serge
Martin, directeur général adjoint du Service de l’enseignement obligatoire vaudois: «Dans les
épreuves de référence – français et maths – nous n’observons pas dans notre canton de différences
significatives entre garçons et filles.» La supériorité des filles en lecture, constatée par PISA, est un
phénomène qui existe déjà en dehors de l’école: «Une étude internationale a établi que 74% des
jeunes filles lisaient par plaisir en dehors des lectures scolaires obligatoires, contre seulement 54%
des garçons.» Quant au retard des filles en maths ou en science – selon les pays ou les cantons – il
semble résister aux efforts de l’école en faveur de la parité et de l’égalité: «Les stéréotypes que
l’école s’efforce de combattre sont encore souvent à l’œuvre en dehors, dans les familles avec
l’influence des parents qui reste forte sur les orientations scolaires de leurs enfants.»
Un stéréotype qui paralyse les performances des filles
Des stéréotypes d’ailleurs qui ont des conséquences sur les résultats:
Il est à peu près démontré que la réputation des filles d’être moins douées pour les maths provoque
un blocage et les empêche d’obtenir de meilleurs résultats.
Quand bien même supériorité des filles à l’école il y aurait, cela ne leur profite guère par la suite.
Serge Martin rappelle qu’«il y a quatre fois plus de garçons dans les filières de l’ingénierie et de
l’informatique».
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«Les hommes n’ont pas de souci à se faire»
Docteur en sciences humaines et maître d’enseignement et de recherche à l’Université
de Fribourg, Caroline Henchoz a écrit «Le couple, l’amour et l’argent». (Photo: LDD)
Est-ce que les femmes gagneront bientôt plus que les hommes et trusteront les
meilleurs emplois?
En Suisse, même si le taux de diplômes est plus élevé chez les femmes, elles sont loin d’obtenir des
salaires supérieurs. Elles privilégient certains cursus (lettres, sciences humaines et sociales) qui ne
débouchent pas sur les emplois les mieux rémunérés. A formation égale, elles occupent des
positions professionnelles moins élevées. Dans le secteur privé, les femmes gagnent 18,4% de
moins que les hommes pour un travail égal. Enfin, la majorité d’entre elles privilégient un travail à
temps partiel. Si l’on en croit l’OFS, les femmes gagnent autant ou davantage que leur partenaire
dans seulement 1 ménage sur 10.
Faut-il s’attendre à ce que toute la structure dirigeante soit féminisée?
Actuellement, en Suisse, on compte 1 femme pour 25 hommes dans les fonctions dirigeantes et le
double, soit 2 femmes pour 25 hommes, dans les conseils d’administration. Avec un taux aussi
faible, les structures dirigeantes ne peuvent que se féminiser... Bref, les scénarios brossés par
certains experts alimentent sans doute les médias, mais pour l’instant sont complètement irréalistes.
Partagez-vous l’avis qu’un nouvel ordre économique où prévaudra le soutien féminin de
la famille transformerait les relations entre hommes et femmes?
On est loin d’un nouvel ordre économique. En Suisse, l’absence de structures de garde d’enfants à
bas coût permet difficilement de partager équitablement le rôle de soutien de famille. Le modèle où
l’homme est le principal pourvoyeur de revenus et la femme la principale pourvoyeuse de soins est
le plus fréquent. De même, si le temps consacré à l’éducation des enfants augmente chez les
hommes, il est loin d’atteindre celui des femmes. Quant au travail ménager, ce sont toujours les
femmes qui s’en chargent le plus.
Pensez-vous que l’économie d’aujourd’hui favorise les qualités féminines?
Dans une société post-industrielle, d’autres compétences sont demandées que la force physique.
Cela dit, c’était aussi le cas avant. Historiquement, les femmes et les enfants ont toujours
représenté une main-d’œuvre importante. Il faut attendre l’après-Deuxième Guerre mondiale pour
que la majorité des salaires masculins soient suffisants pour faire vivre une famille. En outre, les
statistiques actuelles montrent que les hommes n’ont pas de souci à se faire quant à leur présence
sur le marché du travail. Leur taux de chômage est plus faible que celui des femmes et certains
secteurs en développement, comme l’informatique, sont des créneaux masculins.
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«Une culture encore très patriarcale»
Sandra Jean, rédactrice en chef du «Matin». (Photo: Charly Rappo/arkive.ch)
J’ai participé à des rencontres entre des femmes suisses et américaines occupant des postes de
direction. Le contraste était saisissant, les Américaines étaient beaucoup plus à l’aise, punchy,
décomplexées. Les Etats-Unis sont en avance sur nous, les femmes y sont davantage mises en
avant. En Suisse nous restons encore dans des schémas très marqués par le patriarcat. Lorsque je
suis allée visiter la rédaction du Blick, l’homme qui nous a reçus s’adressait tout le temps – non pas
à moi – mais au plus âgé de mes adjoints masculins. Tout dépend du contexte dans lequel on
évolue, si l’on se trouve dans une entreprise qui permet aux femmes de se battre à armes égales. Il
n’y a pas de raison qu’un cerveau masculin et un cerveau féminin soient différents. Je ne crois pas
que les femmes soient plus douces, plus ouvertes au dialogue et à la négociation et les hommes
plus durs, plus fermés. L’imagination n’est pas l’apanage des femmes, voyez un type génial comme
Steve Jobs. Je ne crois pas non plus que la société et l’économie aujourd’hui soient portées par des
valeurs féminines, il me semble plutôt que cela reste très guerrier.»
Les figures qui font rêver, ce sont le politicien puissant, le milliardaire
richissime.
Martina Chyba. (Photo: RTS-Louvion)
«Le changement de société est en marche»
Martina Chyba, productrice, journaliste et animatrice RTS.
«Je ne fantasme pas sur une société d’amazones qui éradiqueraient les hommes du pouvoir.
Je fantasme sur une société mixte dans laquelle tout le monde aurait les mêmes chances.
J’y crois moyen parce que nous sommes à la fois en période de crise, de repli sur soi et de retour du
religieux. Tout cela a tendance à vouloir renvoyer les femmes à la maison sur le refrain du «c’était
mieux avant». Cela dit, le changement de société est en marche et ne s’arrêtera pas. Les hommes
devront partager la prise de pouvoir économique, c’est évident. Si je ne vois pas beaucoup «de soin
et de sollicitude» dans le monde de l’entreprise et de l’économie, je pense qu’effectivement, les
hommes se sentent un peu dévirilisés et courent acheter en costard-cravate le dernier jeu vidéo
GTA 5 où ils peuvent être violents, gangsters, dealers et proxénètes. Ce qui fait rêver aujourd’hui,
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ce sont les médias, faire fortune dans le gaz ou les nouvelles technologies, être footballeur
professionnel ou chanteur.
La force physique ne joue plus de rôle, mais pourquoi les hommes seraient-ils nuls en pensée
créative? Raisonner comme ça, c’est continuer à raisonner par clichés et stéréotypes. On se souvient
que Christine Lagarde avait dit: «Si Lehman Brothers avait été Lehman Sisters, la banque n’aurait
pas fait faillite.» Peut-être. Mais Mme Lagarde est directrice du FMI depuis le 5 juillet 2011 et, à ma
connaissance, le monde ne va pas tellement mieux. Alors?»
Marc Bonnant, avocat. (Photo: Jean Revillard/Rezo)
«Le matriarcat n’est pas une hypothèse, c’est un constat»
Marc Bonnant, avocat.
«Longtemps les femmes ont été une majorité traitée comme une minorité. Aujourd’hui elles se
vengent, elles s’ébrouent. Ce goût de la vengeance leur donne une énergie que nous n’avons plus.
A cerveau égal, puisqu’il paraît que nous avons tous le cerveau de Mozart, il n’est pas étonnant
qu’elles fassent mieux que nous. L’homme est une espèce en voie de disparition. Nous serons
bientôt parqués dans des réserves où les femmes viendront nous jeter des cacahouètes.
Nous ne servons plus à rien, ni pour le plaisir ni pour la procréation.
Les vibromasseurs et les éprouvettes font ça très bien. Ce qui s’est passé ces trente dernières
années a peut-être été un pas immense pour la cause des femmes mais un tout petit pas pour
l’humanité et même un pas en arrière. Gauchet a raison! La sociabilité, la mesure, la modération, le
dialogue sont des valeurs vénusiennes, pour ne pas dire vénériennes: tout cela est très vertueux et
très féminin. Alors que la guerre, le triomphe, le combat n’intéressent plus personne, il n’y a plus de
héros. Ou alors les seuls héros sont les victimes, ce qui est encore très féminin. Le matriarcat n’est
pas une hypothèse, c’est un constat.»
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24-Heures – 15 octobre 2013
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La Liberté – 16 octobre 2013
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Le Quotidien jurassien – 16 octobre 2013
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