Sujet N° 1 : Composition
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Sujet N° 1 : Composition
Sujet N°1 : composition d’histoire : La guerre froide de 1947 à 1975, paix impossible, guerre improbable. Le sujet : C’est un sujet de cours qu’il faut savoir synthétiser et organiser en fonction de l’orientation donnée par l’énoncé. Au moins les titres des parties doivent reprendre les éléments de la formule de Raymond Aron. Problématique Paix impossible : c’est l’affrontement entre les deux qu’il faut décrire en insistant sur les oppositions qui justifient le terme « impossible ». Guerre improbable : c’est la recherche de l’équilibre entre les deux qui va jusqu’à la co-domination du monde dans les périodes de coexistence ou de détente. Plan le plus simple est de reprendre la périodisation du cours en revenant sans cesse sur les termes du sujet. I. 1947-1956 : paix impossible, guerre envisageable Passée la période de règlement du conflit c’est la rupture entre les deux, chacun affirmant la supériorité de son « modèles». C’est la constitution des blocs et le face à face entre les 2 pays qui débouche sur des situations où l’affrontement direct semble possible. 1. Rupture entre les 2 grands vainqueurs car forte progression du communisme partout dans le monde à la faveur de la victoire de l'URSS et de l'espoir mis dans l'idéologie communiste. En face, volonté d'endiguement par Truman (doctrine T et plan Marshall). 2. Tension extrême entre les 2 pays : course aux armements, guerre idéologique. Choc des propagandes. Espionnite aiguë (Mac Cartysme aux USA, et purges dans les pays communistes). 3. Progressivement, 2 « blocs » se mettent en place, sans couper totalement le monde en deux. Le parapluie nucléaire justifie la Pactomanie (Otan 1949, Pacte de Varsovie 1955). 4. Risques de guerre, ou guerres effectives, avec rôle + ou - masqué des 2 Grands : à Berlin (Blocus, 1948), en Chine (1946-1949), en Indochine (1945-1954), en Corée (1950-1953). II. 1956-1963 paix envisageable, guerre improbable Avec la coexistence pacifique une paix semble possible entre les deux grandes puissances, ce qui entraîne des contestations au sein des blocs, jusqu’à la crise de Cuba les causes de conflits directs sont rares et les deux cherchent l’apaisement. 1. Après la mort de Staline (1953) changement politique en URSS. Au 20ième congrès du PCUS(1956), Khrouchtchev annonce un dégel des relations et tend la main aux USA (« coexistence pacifique » malgré l'incompatibilité des 2 idéologies). Voyage tout sourire de « Mr K.» aux Etats-Unis en 1959. Dans les pays communistes, la déstalinisation déclenche libéralisation, déstabilisation et contestation (Budapest 1956, avec réplique plus tard à Prague 1968). 2. Les Etats-Unis acceptent la coexistence pacifique (cf la crise de Suez) et la «non-ingérence » (ils n'interviennent pas en Hongrie). Et font bon accueil à Khrouchtchev. 3. Cependant le communisme continue à progresser dans le Tiers-monde (malgré le schisme URSS/Chine) notamment en Amérique latine, ce qui tend à nouveau les relations américano-soviétiques : la crise de Cuba de 1959 à 1962 est un paroxysme de la guerre froide. 4. Les Etats-Unis, malgré les rodomontades de Kennedy, paraissent affaiblis, contestés dans le Tiers-monde d'autant plus qu'ils se sont lancés dans la guerre au Vietnam, et contestés dans leur propre camp (Europe) et même chez eux (hippies). L’URSS également contestée dans son camp (Yougoslavie, Chine) n’a plus le monopole du « rêve » communiste (également contesté par les « gauchistes » en Europe occidentale). III. 1963-1975 : guerre inenvisageable, paix probable L’équilibre de la terreur et la volonté des deux grands de se consacrer au développement et au contrôle de leur propre camp. 1. Malgré les conflits périphériques la détente correspond à une période où l’affrontement direct n’est plus envisageable Un équilibre (de la terreur) entre les deux pays semble établi et l'URSS semble avoir rattrapé les Etats-Unis (nettement supérieurs en 1945), en tout cas sur les plans militaires et technologiques (bombe, course à l'espace, Spoutnik, Gagarine). Les Etats-Unis remonteront non sans mal (la lune en 1969). 2. Dés 1963 (téléphone rouge), les 2 Grands comprennent qu'ils ont intérêt à s'entendre pour contrôler à deux un monde qu'ils voudraient bipolaire. Car : contestations internes dans les 2 camps ; émergence du Tiers-monde et volonté de non-alignement des pays neufs ; raisons économiques (la course aux armements coûte cher) ; pression de l'opinion, au moins dans les pays occidentaux, et prise de conscience écologique et antinucléaire (cf le film de Stanley Kubrik, Docteur Folamour, 1963) 3. La guerre du Vietnam (1963-72) envenime les relations entre les deux sans remettre en cause leur volonté de maintenir le conflit dans le cadre limité de l’Indochine. 4. La concrétisation de la détente : nombreuses rencontres et signatures que l'entente entre les 2 Grands oblige + ou - les autres pays à suivre. Accords de limitation des armements (TNP, SALT). Fin de la guerre du Vietnam. Accords commerciaux (troc). Apogée de la détente en 1975 : accords d'Helsinki qui consolident les décisions de 1945 et donc les gains de l'URSS. Conclusion En 30 ans de conflit, deux super-puissances qui prônent des modèles idéologiques antagonistes sont parvenues, en apparence, à un point d'équilibre qui justifie finalement la formule : guerre impossible, paix improbable. On est passé par étapes d'un affrontement bilatéral à une volonté de « condominion » à deux sur un monde bipolaire. En 1975, cet équilibre et cet « ordre mondial » font croire que la guerre froide est terminée. La suite de l'histoire montrera qu'il n'en est rien. Un bon devoir • est bien construit (intro qui annonce le sujet et le plan, plan net, conclusion simple qui répond à la question). • découpe 3 parties qui peuvent être différentes des miennes mais dans tous les cas il faut que le plan dégage des périodes claires. • mobilise des faits précis (dates, noms propres de personnages...). • est bien rédigé : des phrases courtes, du vocabulaire précis. Ce qui fait gagner des points • une distance critique : l’absence de prise de position pour l’un ou l’autre des protagonistes • une définition claire du terme « guerre froide » et une prise en compte explicite de l’expression de l’intitulé • une explication des limites chronologiques du sujet (47 et 75) Ce qui fait perdre des points • l'absence de plan. La confusion sur la chronologie. • négliger un des évènements essentiels (l’année 47, la crise de Cuba, la division de l’Allemagne) • une ou (pire) des parties hors sujet (ex : la période 45-47, la période après 75…). L’absence totale de prise en compte de l’expression de l’intitulé. • les fautes d'orthographe, l'imprécision du vocabulaire, les maladresses de rédaction. Sujet N° 2 : Composition d’histoire : Les remises en causes des deux grandes puissances entre 1953 et 1975 Le sujet : difficile. Tout est dans le cours, mais il faut réorganiser les connaissances pour traiter le sujet. Le cadre chronologique doit bien être pris en compte : si l’on commence en 1953 c’est parce que jusqu’à cette date, les grandes puissances paraissent très peu contestées, la mort de Staline et la fin de la guerre de Corée sont de ce point de vue deux évènements qui annoncent un « relâchement » des alliances. Si l’on termine en 1975 c’est parce qu’avec la conférence d’Helsinki (apogée de la détente) sous l’apparence de reconnaissance des droits de l’homme c’est la volonté de contrôle des deux camps qui s’impose. Entre deux le découpage chronologique peut s’organiser en deux périodes avec pour pivot la date de 1961 (mur de Berlin) ou 1962 (crise de Cuba). Un plan en trois parties est également envisageable avec une coupure en 1968 (Printemps de Prague) mais avec un risque de déséquilibre entre les 3 parties. Par contre un plan « contestations dans de l’URSS / contestations des Etats-Unis n’est pas vraiment défendable. C’est à l’intérieur des parties qu’on utilisera cette organisation. Le plan : I. 1953-1962 : des contestations contenues. Fortes secousses dans le camp soviétique, plus faibles dans le camp américain. 1. A Berlin en 1953, avant même la mort de Staline des émeutes ont eu lieu. Mais dans le bloc soviétique la mort du tyran ouvre une période ou la contestation semble possible. Un vent de liberté souffle : déstalinisation (1956 XX° congrès du PCUS) ne remet pas en cause le modèle mais la façon dont il a été mis en œuvre par Staline ; une certaine liberté d’expression (dans le cinéma et la littérature par exemple) donne la parole à des contestataires. L’annonce de la coexistence pacifique par Khrouchtchev favorise aussi les tentatives de contestation du pouvoir de l’URSS sur le camp communiste (Hongrie). Le pouvoir de l’URSS sur son camp demeure, soudé par le Pacte de Varsovie (1955) : la déstalinisation n’est pas la désatellisation. (Budapest novembre 1956). Et à l’intérieur de l’URSS la liberté d’expression est très vite oubliée également. La construction du mur de Berlin (août 1961) met quant à elle fin à une forme de contestation par l’exil en RDA. En Occident, le prestige de l’URSS est en partie entamé (les Partis communistes occidentaux perdent des adhérents à partir de 1956) mais pas dans le Tiers Monde comme en témoigne l’alliance avec Fidel Castro. La remise en cause la plus profonde vient de la Chine dont le poids est considérable et dont le leader Mao Zedong refuse la déstalinisation et affirme à partir de 1960 (rupture sino-soviétique) un anti-modèle communiste. 2. Aux Etats-Unis aussi la fin de la guerre de Corée et la mort de Staline diminuent la crainte de l’URSS et permet l’affirmation de contestations. On peut évoquer la chute de McCarthy. Puis passer au développement des contestations internes : mouvement noir pour les droits civiques (Rosa Park 1955) et émergence de rejet de la société de consommation (citer le cinéma Rebel without a cause). Ces contestations demeurent cependant marginales. Les alliés des Etats-Unis, à l’abri du parapluie nucléaire, cherchent plutôt le soutien de la grande puissance que sa remise en cause. Sauf Cuba qui, à l’occasion d’une Révolution interne, s’affranchie de la tutelle des Etats-Unis et change de camp en remettant en cause le principe de la coexistence pacifique. II. 1962-1968 : des contestations dans tous les sens, fortes secousses dans le camp occidental, plus faibles dans le camp soviétique. 1. Après la crise de Cuba, le spectre de la guerre nucléaire s’éloignant, les contestations du modèle américain se font plus virulentes à l’intérieur des Etats-Unis : contestation de la société de consommation par une partie de la jeunesse (mouvement hippie) développement de la contestation noire (MLK 1963), des revendications féministes. L’ensemble trouve un point de ralliement dans la contestation de la guerre du Vietnam au cours de laquelle les Etats-Unis apparaissent comme une puissance impérialiste qui refuse la liberté à un « petit peuple ». La contestation gagne d’ailleurs l’ensemble des pays occidentaux (cf mai 68). La détente a également pour corolaire l’affirmation de l’indépendance d’un des principaux alliés des EU en Europe, la France (donner quelques exemples de cette affirmation par de Gaulle). 2. Côté soviétique, le modèle ne fait plus rêver (sauf parfois dans le Tiers Monde), la Chine s’avère, au plan idéologique un concurrent redoutable qui promet une Révolution plus « authentique » et plus radicale. Les remises en cause ouverte sont cependant rares. Le Printemps de Prague (1968) témoigne cependant de l’existence d’un très fort refus du modèle. III. 1968-1975 : une reprise en main des camps ? 1. L’année 68 est peut-être considérée comme celle de l’acmé des contestations : révolte de la jeunesse en Europe occidentale, radicalisation du mouvement noir aux Etats-Unis après l’assassinat de MLK (Malcom X, athlètes noirs aux JO…) printemps de Prague. Des signes avant coureurs de cette reprise en main avant 1968 existent (traité sur les essais nucléaires, 1963, coup d’état au Guatemala 1964, éviction de Khrouchtchev 1964) l’explosion de 68 a accéléré la volonté des deux grands de renforcer leur co-domination. 2. Ce renforcement est opéré par le contrôle de l’arme nucléaire (traité de non prolifération 1968 puis Salt en 1972), par le contrôle de la diplomatie mondiale : accords sur le Vietnam (1972), et par la reconnaissance du principe de non ingérence en Europe (conférence d’Helsinki 1975) 3. Ce principe de non ingérence est d’ailleurs déjà imposé par la force par les deux grandes puissances qui répriment toute tentative de sortie des blocs : l’URSS réprime violemment le Printemps de Prague (août 1968) les Etats-Unis soutiennent les coups d’états et les dictatures militaires du Chili (1973) et d’Argentine (1975). Conclusion : les contestations n’aboutissent pas à la remise en cause de l’ordre mondial, elles témoignent cependant de la disparition des « deux rêves » dont parlait André Fontaine à propos de la guerre froide. Un bon devoir • est bien construit (intro qui annonce le sujet et le plan, plan net, conclusion simple qui répond à la question). • découpe 2 ou 3 parties qui peuvent être différentes des miennes mais dans tous les cas il faut que le plan dégage des périodes claires. • mobilise des faits précis (dates, noms propres de personnages...). • est bien rédigé : des phrases courtes, du vocabulaire précis. Ce qui fait gagner des points • une distance critique : l’absence de prise de position pour l’un ou l’autre des protagonistes • un lien avec la notion de co-domination, un devoir qui ne surestime pas les résultats des contestations • une explication des limites chronologiques du sujet (53 et 75) Ce qui fait perdre des points • l'absence de plan. La confusion sur la chronologie. • négliger un des évènements essentiels (la déstalinisation, le mur de Berlin, les crises des années 6à, de Gaulle, Printemps de Prague) • une ou (pire) des parties hors sujet (ex : la période 44-53, la période après 75…). L’absence totale de prise en compte de l’expression de contestation. • les fautes d'orthographe, l'imprécision du vocabulaire, les maladresses de rédaction. Sujet N° 3 : étude d’un dossier de documents Histoire Quelles étaient l’image et l’influence des Etats-Unis en France dans les années d’après guerre ? Première partie Question 1 : quel fut l’apport des Etats-Unis à la France de l’après guerre ? Le document 1 permet d’évoquer la libération du territoire par l’armée américaine présence d’un GI’S sur la photo en août 45, évocation de la guerre avec la bombe et l’accueil triomphale par la population. Le premier apport est la libération. Le second apport est celui du rêve américain : l’abondance (signifié ici par la bouteille de Coca Cola). On retrouve ce rêve d’abondance dans l’énumération qui débute le texte du document 1 (voitures, frigidaires, tracteurs, bas nylons…). Ce rêve a une concrétisation que le document 2 permet de décrire : l’aide considérable apportée par le plan Marshall à la reconstruction du pays. La France est le second bénéficiaire de l’aide (un cinquième du total) notamment dans le secteur alimentaire qui reçoit un tiers de l’aide : on peut dire que l’aide américaine a évité la famine ! tout cela fait des Etats-Unis un bienfaiteur de la France (d’autant que la part des dons est considérable (plus de 2 milliards de dollars contre à peine 500 millions de prêts : la part des dons par rapport aux prêt est d’ailleurs bien plus importante pour la France que pour le premier bénéficiaire de l’aide, le Royaume Uni, ce qui permet d’affirmer que la France est en effet le pays qui bénéficie le plus et le mieux du plan Marshall. Enfin le document 3 évoque la présence des troupes américaines sur le territoire ainsi que le déploiement du « parapluie nucléaire » (panneau « Atomic bomb depot ») au-delà du ton critique de l’affiche c’est un témoignage de la protection apportée par l’armée américaine à la France d’après-guerre. Question 2 : Quels éléments du « rêve américain » étaient présents et comment étaient-ils diffusés dans la France de l’après-guerre ? Le document 1 montre comment le Coca Cola est le symbole de l’abondance, de la prospérité américaine et d’un certain luxe (le coca remplace le champagne) à l’Américaine. Les marques automobiles prestigieuses (Chrysler et Buick) citées par le doc permettent de montrer un autre aspect du rêve : l’automobile (de luxe) accessible à tous tandis que le frigidaire est lui aussi signe de l’accès à la société de consommation et d’abondance. La publicité et l’électricité omniprésentes renforcent encore (néons…) cette idée de consommation sans frein. L’affiche du document 2 souligne le rêve : une course à l’élévation du niveau de vie. Le principal moyen de diffusion du rêve est constitué par les produits de consommation américains achetés avec l’aide du plan Marshall. Le document 3 montre que les intellectuels (même Jean Paul Sartre pourtant hostile à la politique des Etats-Unis est fasciné) participent à la fascination : le caractère magique de l’avion renforce le mythe d’une Amérique qui repousse les frontières du possible. Moins attirés par la consommation Sartre est attiré par un autre aspect du rêve américain : le rayonnement culturel (à travers le jazz, la littérature et le cinéma. C’est ce moyen de diffusion majeur du rêve américain que présente également le document 5. Le film West Side Story, à la fin de la période qui nous intéresse, obtint un immense succès en France. Les paroles de la chanson sont un hymne à l’Amérique et une démonstration de la force du rêve : pays d’accueil et de prospérité (machine à laver, Cadillac, gratte-ciels, appart avec terrasse…), pays où la musique et la danse (image) souligne la joie de vivre et la liberté (« ici tu es libre et fier »). Question 3 : Quelles critiques du modèle américain étaient présentes dans la France de l’après-guerre et de quelle façon étaient-elles diffusées ? Le document 3, affiche du Parti communiste français, dénonce quant à lui la présence militaire américaine (dans le cadre de l’OTAN) assimilée à une occupation (l’ombre d’un soldat qui évoque l’occupation allemande, celle d’un camp entouré de barbelés), et à une menace de guerre (des canons menaçants pointés vers le ciel) : il s’agit ici d’une propagande dont l’intention est clairement de dénoncer la politique américaine et l’OTAN. Le texte du document 1 reprend l’expression d’une inquiétude d’une invasion des produits américains (« coca-colonisation ») qui submergerait l’économie française et ferait des français des consommateurs abrutis par la publicité. C’est la critique d’une Amérique frivole ennemie des valeurs morales répandant de mauvaises habitudes (le « moindre effort ») qui est faite ici. Le texte de Simone de Beauvoir (doc 4) s’en prend de façon plus subtile et indirecte au modèle américain : « on avait la tête tournée » écrit-elle pour signifier que l’enthousiasme de Sartre était excessif, cette dernière phrase donne au texte un ton ironique : Sartre y apparaît comme un enfant fasciné par l’avion, par le « mythe » américain. Cette distance critique fait écho à celle qu’incarnent les garçons dans le texte du document 5 : la consommation n’est possible qu’à « condition de payer » la terre d’accueil vous « claque la porte au nez », la liberté est celle d’ « être larbin et cireur de chaussures » le rêve est fini « c’est dur l’Amérique »… La photo issue du film montre que l’image de la ville américaine donnée par le film est celle des quartiers délabrés qui se transforment en ghettos dans les centres des grandes villes. Ainsi la critique du modèle était diffusée par la propagande communiste d’une part et par les objets culturels (presse, littérature, cinéma). Part des informations utiles mobilisée : 0%------------25%----------------50%---------------75%------------100% Seconde partie : En vous appuyant sur vos réponses aux questions précédentes et sur vos connaissances rédigez une réponse argumentée à la question : quelles étaient l’image et l’influence des Etats-Unis en France dans les années d’après-guerre ? La synthèse doit développer les trois parties suivantes en reprenant les arguments mobilisés plus haut : 1) Dans l’après-guerre, les Etats-Unis étaient pour les Français, « la terre d’où nous était venu la délivrance » (Simone de Beauvoir) : protecteur et bienfaiteur dont la civilisation matérielle exerçait fascination et envie. Cependant la puissance américaine provoquait une inquiétude exprimée dans la formule « la France coca colonisée ? ». L’aide du Plan Marshall (1947-1951) contribua à la reconstruction et à la modernisation (mécanisation de l’agriculture…) dans des domaines qui touchaient directement la vie quotidienne (logement, hôpitaux, écoles, transports, énergie…). Les Etats Unis étaient considérés comme des bienfaiteurs par la population à laquelle l’Alliance Atlantique, apportait la protection du parapluie nucléaire et une promesse de paix. 2) La diffusion des produits américains par le plan Marshall, c’était aussi l’importation d’un modèle de civilisation matérielle. L’automobile et l’électroménager (frigidaire) c’étaient la consommation de masse qui venait d’Amérique. Le cinéma, le jazz, la publicité, montraient des Etats-Unis l’image d’un pays de cocagne et d’une prospérité fascinante En 1949 (l’année du Pacte Atlantique…), l’offensive commerciale du Coca Cola (emblématique du rayonnement des Etats-Unis et du mode de vie acidulé des classes moyennes yankees) marquait l’apogée de cette fascination et le début d’une « résistance » à l’américanisation. 3) Au nom des traditions et de la défense des productions françaises (viticulture, jus de fruits, automobile) la presse de 1949 dénonçait l’invasion. Le Parti Communiste Français, mobilisé dans la guerre froide, participait à cette opposition en dénonçant l’espionnage, l’OTAN et la présence de soldats américains. L’attitude du philosophe Jean Paul Sartre est représentative du sentiment ambivalent des Français à l’égard des Etats-Unis : totalement fasciné en 1945, il était cependant, avec sa compagne Simone de Beauvoir un farouche opposant à la politique des Etats-Unis. Un bon devoir répond à chaque question de façon précise, claire et juste. Cite entre guillemets ou décrit des extraits de documents. Utilise 50% au moins des informations utiles présentes dans les documents. Mobilise chacun des 5 documents. Mobilise des connaissances précises prises hors des documents. Est bien rédigé, des phrases courtes, du vocabulaire précis. Ce qui fait gagner des points une réponse claire à la question posée par le sujet une réponse nuancée à la question posée par le sujet utiliser plus de 75% des informations utiles C qui fait perdre des points l’absence totale ou la rareté des citations des documents l’absence totale ou la rareté de faits datés utiliser moins de 50% des informations utiles un contresens sur une (ou pire plusieurs) question(s) les fautes d’orthographe, l’imprécision du vocabulaire, les maladresses de rédaction. sujet 1 Géographie Carte et légende ordonnée (utiliser le fond de carte fourni et présenter la légende sur une feuille à part) : la mondialisation inégale. Le sujet : C’est un sujet de cours dans la mesure où on y retrouve les éléments de la carte du cours. Cependant l’énoncé est une variante, il faut donc adapter la légende de la carte en changeant les titres. La carte doit donc montrer que la mondialisation ne concerne pas tous les espaces de la même façon : certains y sont totalement impliquée et la contrôlent (le village global) d’autre la subissent, d’autres sont davantage à l’écart. Le terme « inégal » oblige à insister sur l’opposition entre « centres et périphéries » autrement dit « dominants » et « dominés » en montrant que l’opposition Nord-Sud n’est plus complètement pertinente. Le plan de la légende : voici un plan qui réorganise les informations en fonction du sujet, d’autres solutions étaient possibles à condition que les grands titres fassent bien le lien avec le sujet. 1) une opposition en question : le Nord dominant la mondialisation, le Sud subissant la mondialisation. - limite « classique » nord – sud - zones où la limite nord-sud est discutable - les échanges nord-sud se développent (marchandises, migrants, touristes, capitaux) 2) une hiérarchie des pays en fonction de leur pouvoir dans la mondialisation - les trois pôles de la triade (centres de décision mondiaux) - d’autres pays développés (pouvoir important) - des puissances émergentes (poids démographique, militaire, ressources naturelles) qui s’intègrent à la mondialisation - des pays intégrés à la mondialisation par les hydrocarbures - des pays qui subissent la mondialisation et dont une grande partie du territoire demeure en marge - des pays isolés par un blocus international une bonne carte : traite le sujet dispose d’une légende ordonnée montre bien la hiérarchie (jeu de couleurs et de taille des symboles) localise les différents territoires nomme avec précision les villes et les ensembles régionaux ce qui fait gagner des points des titres qui insistent sur les inégalités face à la mondialisation des éléments de vocabulaire géographique (centre périphérie, interface, synapses, façades) une carte lisible, agréable à regarder ce qui fait perdre des points des erreurs grossières de localisation des oublis de ville ou de pays importants une légende qui ne fait aucun lien avec le sujet une carte bâclée, illisible ou peu agréable à regarder Epreuve courte SUJET 2 Carte et légende ordonnée (utiliser le fond de carte fourni et présenter la légende sur une feuille à part) L’organisation de l’espace des Etats-Unis Le sujet : C’est un sujet de cours il suffit de réciter la carte réalisée en classe ! 1. Le Nord est : cœur de la puissance (Industrial Belt ou Manufacturing Belt) les grands centres décisionnels la Mégalopole atlantique la "rust belt" des flux de capitaux (délocalisations) et de main d’oeuvre. Des technopoles l’ouverture sur le monde par la façade atlantique. 2. Des périphéries attractives Le croissant périphérique (appellation préférable à celle de Sun Belt) Des centres industriels des pôles de croissance et de prospérité• développement des villes jumelles région transfrontalière (Mexamérique, Puggetopolis, région du nord des Grands Lacs) 3. Les marges : des espaces de réserve de la puissance diagonale intérieure production agricoles des grandes plaines, ressources minières Rocheuses, Alaska… centres industriels une bonne carte : traite le sujet dispose d’une légende ordonnée montre bien la hiérarchie (jeu de couleurs et de taille des symboles) localise les différents territoires nomme avec précision les villes, les mégalopoles et les ensembles régionaux ce qui fait gagner des points des titres qui se recoupent des éléments de vocabulaire géographique (centre périphérie, régions transfrontalières, mégalopoles, façades) une carte lisible, agréable à regarder ce qui fait perdre des points des erreurs grossières de localisation des oublis de villes importantes une légende qui ne fait aucun lien avec le sujet une carte bâclée, illisible ou peu agréable à regarder