darse - Service du travail
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PROTOCOLE D’ACCORD du 2 décembre 2004 relatif aux conditions de revalorisation du S.M.I.G. (JOPF n° 46 N.C. du 9 décembre 2004, page 3642) Entre : La Polynésie française, représentée par son Président M. Gaston FLOSSE, d’une part, Et : Les organismes et syndicats de salariés et d’employeurs signataires des présentes, ci-après collectivement désignés « les partenaires sociaux », d’autre part, En présence : - du vice-président, ministre de l’emploi, de la formation professionnelle des jeunes, du développement des communes, de la ville et de la vie associative, M. Edouard Fritch ; du ministre de l’économie et du tourisme, M. Teva Rohfritsch ; du ministre du travail, du dialogue social, des affaires intérieures, de la communication et de la fonction publique, M. Jean-Christophe Bouissou ; du ministre du budget, des finances et de la réforme de la fiscalité, M. Georges Puchon ; du ministre de la solidarité, de la famille et de l’enfance, Mme Emma Algan ; du ministre de la santé, M. Jacques Raynal ; Etant préalablement exposé : Le Président de la Polynésie française s’est engagé à porter le salaire minimum interprofessionnel garanti (S.M.I.G.) à 125.000 F CFP mensuel à compter du 1er décembre 2004 afin d’améliorer le pouvoir d’achat des employés ayant les salaires les plus bas, et après consultation des instances patronales, syndicales et du Conseil économique, social et culturel. Cette mesure a pour effet de revaloriser les salaires compris entre 110.000 et 125.000 F CFP par mois (soit entre 650,88 et 739,65 F CFP l’heure). Les parties signataires reconnaissent que l’augmentation du S.M.I.G. a une répercussion sur les salaires mensuels immédiatement supérieurs à 125.000 F CFP, et ce jusqu’à 150.000 F CFP dans des proportions qui résulteront de négociations salariales conventionnelles. Considérant les charges supplémentaires supportées par les entreprises consécutivement à l’augmentation du S.M.I.G., la Polynésie française a décidé d’accompagner les employeurs dans la mise en œuvre de cette revalorisation. L’accompagnement financier consenti par la Polynésie française aux employeurs, concomitamment à la revalorisation du S.M.I.G., a pour objectif de consolider l’emploi dans les secteurs d’activité dans lesquels les effets du relèvement du S.M.I.G. sont les plus importants et de faciliter l’insertion des personnes les moins qualifiées. Sur proposition du ministre du travail, du dialogue social, des affaires intérieures, de la communication et de la fonction publique, M. Jean-Christophe Bouissou ; Après concertation des partenaires sociaux en réunions tripartites des vendredi 12 novembre et mardi 16 novembre 2004 ; Vu l’avis du 25 novembre 2004 du Conseil économique, social et culturel, Il est arrêté et convenu ce qui suit : Article 1er.- Revalorisation du S.M.I.G. Le salaire horaire minimum interprofessionnel garanti (S.M.I.G.) est porté à 739,65 F CFP (soit 125.000 F CFP mensuel) à compter du 1er décembre 2004. Art. 2.- Effet domino Il est admis que la répercussion sur les salaires de base consécutive à l’augmentation du S.M.I.G. est dégressive sur les salaires mensuels de base inférieurs à 150.000 F CFP. Art. 3.- Création du dispositif d’aide à la revalorisation du S.M.I.G. et de l’emploi (D.A.R.S.E.) La Polynésie française accompagne les employeurs dans la prise en charge des effets du relèvement du S.M.I.G. au travers d’un dispositif d’aide à la revalorisation du S.M.I.G. et de l’emploi (D.A.R.S.E.) afin de préserver l’emploi et d’en favoriser la création. L’aide consentie par la Polynésie française au titre du D.A.R.S.E. est calculée sur le salaire de base mensuel du salarié arrondi au millier de franc inférieur auquel est appliqué un taux d’aide dégressif, selon le tableau suivant : Salaire de base (mois) 125.000 à 125.999 126.000 à 126.999 127.000 à 127.999 128.000 à 128.999 129.000 à 129.999 130.000 à 130.999 131.000 à 131.999 132.000 à 132.999 133.000 à 133.999 134.000 à 134.999 135.000 à 135.999 136.000 à 136.999 137.000 à 137.999 138.000 à 138.999 139.000 à 139.999 140.000 à 140.999 141.000 à 141.999 142.000 à 142.999 143.000 à 143.999 144.000 à 144.999 145.000 à 145.999 146.000 à 146.999 147.000 à 147.999 148.000 à 148.999 149.000 à 149.999 150.000 Taux de l’aide 10,00 9,52 9,06 8,59 8,14 7,69 7,25 6,82 6,39 5,97 5,56 5,15 4,74 4,35 3,96 3,57 3,19 2,82 2,45 2,08 1,72 1,37 1,02 0,68 0,34 0,00 Montant de l’aide (F CFP) 12.500 11.995 11.506 10.995 10.501 9.997 9.498 9.002 8.499 8.000 7.506 7.004 6.494 6.003 5.504 4.998 4.498 4.004 3.504 2.995 2.494 2.000 1.499 1.006 507 0 Pour les salariés payés à l’heure, l’aide est calculée sur le salaire horaire de base du salarié, rapporté à 169 heures et arrondi au milieu de franc inférieur, auquel est appliqué un taux d’aide dégressif, selon le tableau ci-avant. Le montant de l’aide est établi au prorata d’heures effectivement travaillées sur 169. On entend par salaire horaire de base, le salaire horaire perçu par le salarié hors ancienneté, primes, commissions, indemnités ou avantages de toute nature et rémunérations des heures supplémentaires. Art. 4.- Entrée en vigueur du D.A.R.S.E. Le D.A.R.S.E. fera l’objet d’une délibération de l’assemblée de la Polynésie française instituant le dispositif et de textes d’application pris par le conseil des ministres. Le D.A.R.S.E. entrera en vigueur dès le premier mois d’application de la revalorisation du S.M.I.G. Art. 5.- Gestion du D.A.R.S.E. La gestion du D.A.R.S.E. sera confiée par convention à la Caisse de prévoyance sociale qui procédera au versement de l’aide consentie aux employeurs par compensation sur les charges sociales dues par ces derniers. L’organisme rendra compte des versements effectués sur une base mensuelle auprès des autorités. Art. 6.- Déontologie Tout employeur condamné définitivement pour travail clandestin, absence ou fausse déclaration de salaires et main-d’œuvre à la Caisse de prévoyance sociale sera exclu du D.A.R.S.E. Tout employeur à l’encontre duquel la Caisse de prévoyance sociale aura délivré une contrainte afin de procéder au recouvrement des cotisations sociales dues sera exclu du D.A.R.S.E. jusqu’au paiement complet des sommes dues ou à la signature d’une convention d’apurement. Art. 7.- Observatoire du D.A.R.S.E. La Polynésie française s’engage dans le délai d’un mois à compter de la signature du présent protocole à créer un observatoire de suivi du D.A.R.S.E. L’observatoire sera présidé par le ministre chargé du dialogue social ou son représentant et composé ainsi qu’il suit : - 12 représentants de la Polynésie française ; 5 représentants des salariés ; 5 représentants des employeurs ; 2 représentants du C.E.S.C. choisis hors des collèges des employeurs et salariés. Le président du conseil d’administration de la Caisse de prévoyance sociale ou son représentant sera invité à participer aux réunions de l’observatoire, à titre consultatif. La gestion administrative et le secrétariat de l’observatoire du D.A.R.S.E. seront assurés par le service du travail. Cet observatoire aura pour mission de suivre la bonne application du D.A.R.S.E., d’analyser les conséquences économiques et sociales du relèvement du S.M.I.G. et de proposer toute mesure de correction ou d’ajustement. Les propositions de correction et d’ajustement pourront notamment porter sur : - - la modulation des taux d’aide par branches d’activité ; la modulation du salaire brut maximum au-delà duquel le dispositif ne s’applique pas ; la modulation de la prise en charge des temps partiels ; l’adaptation du D.A.R.S.E au vu de la croissance économique réelle, de l’évolution du coût de la vie et du taux moyen d’évolution des minima des grilles conventionnelles pondéré par les effectifs ; les moyens de contrôle des employeurs bénéficiaires du D.A.R.S.E. Ces propositions seront soumises à l’examen du conseil des ministres. En outre, le conseil des ministres saisira l’observatoire, pour avis, préalablement à toute modification du D.A.R.S.E. L’observatoire sera réuni autant que de besoin et au moins une fois par trimestre. Art. 8.- Evolution de la grille d’aide du D.A.R.S.E. Les signataires s’engagent à mettre en œuvre dès le mois de décembre 2004 une nouvelle grille d’aide modulée par branches d’activité. La modulation à la baisse des taux d’aide de cette nouvelle grille ne pourra excéder 10 % des taux d’aide prévus par la grille établie en article 3. L’élaboration de cette grille devra reposer sur une meilleure répartition de l’aide financière au bénéfice des branches d’activité sur lesquelles les effets du relèvement du S.M.I.G. sont les plus importants. Art. 9.- Durée La durée d’application du D.A.R.S.E. est liée à l’évolution du taux de croissance du P.I.B. de la Polynésie française, de l’évolution du coût de la vie et du taux moyen d’évolution des minima des grilles conventionnelles pondéré par les effectifs. Outre les révisions nécessitées par des mesures d’ajustement ou de correction, les taux d’aide sont arrêtés annuellement, au plus tard le 15 octobre, en tenant compte d’un taux appelé « taux d’amortissement du D.A.R.S.E. » établi au vu du dernier taux de croissance du P.I.B. constaté, de l’évolution du coût de la vie et du taux moyen d’évolution des minima des grilles conventionnelles pondéré par les effectifs. Le D.A.R.S.E. s’éteint dès lors que son taux d’amortissement aura atteint globalement + 13,6 %. Art. 10.- Coût du D.A.R.S.E. L’effort consenti par la Polynésie française, sur la période 2004 – 2005, au titre du D.A.R.S.E., sera d’un maximum de 2 milliards de francs CFP. Art. 11.- Adhésion au protocole Le présent protocole demeure ouvert à la signature de tout organisme ou syndicat d’employeurs ou de salariés tant que le D.A.R.S.E. est en vigueur. Fait à Papeete, le 2 décembre 2004. En 3 exemplaires originaux. Pour la Polynésie française : Le Président de la Polynésie française, Gaston FLOSSE. Le vice-président, ministre chargé de l’emploi et de la formation professionnelle des jeunes, Edouard FRITCH Le ministre chargé de l’économie, Teva ROHFRITSCH Le ministre chargé du travail, et du dialogue social, Jean-Christophe BOUISSOU Le ministre chargé du budget et des finances, Georges PUCHON La ministre de la solidarité, de la famille et de l’enfance, Emma ALGAN Le ministre de la santé, Jacques RAYNAL Pour le Syndicat pour la promotion des communes : Le président, Gaston TONG SANG Pour la Confédération A Tia I Mua : Le président, Jean-Marie YAN TU Pour le Conseil des employeurs de Polynésie française (C.E.P.F.) : Le président, Daniel de MARIGNY Pour la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (C.G.P.M.E.) : Le président, Christophe PLEE Pour la Chambre syndicale des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics (C.S.E.B.T.P.) Le président, Jacky GRIFFET Pour l’Association des transporteurs aériens locaux (A.T.A.L.) : Le président, Marcel GALENON Pour la Fédération générale du commerce (F.G.C.) : Le président, Gilles YAU Pour le Conseil des professionnels de l’hôtellerie (C.P.H.) : Les co-présidents, Jean-Marc MOCELLIN Dominique MICHAUD Pour l’Union patronale de la Polynésie française (U.P.P.F.) : Le président, Daniel de MARIGNY Pour le Comité de Polynésie française de l’association française des banques (A.F.B./C.P.F.) : Le président, Eric POMMIER Pour la Chambre syndicale des métiers du génie civil et des travaux publics (C.S.M.G.C.T.P.) : Le président, Daniel PALACZ Pour l’Union polynésienne de l’hôtellerie (U.P.H.O.) : Le président, Alfred MONTARON Pour le Syndicat des agences maritimes au long cours : La présidente, Maeva SIU Pour le Syndicat professionnel des concessionnaires de l’automobile (S.P.C.A.) : Le président, Paul Yeou CHICHONG Pour l’Union des industriels de la manutention portuaire (U.N.I.M.A.P.) : Le président, Jules CHANGUES Pour le Syndicat des employeurs du secteur de l’assurance (S.E.S.A.) : Le président, Alain LE BRIS Pour l’Organisation professionnel du conseil, de l’intérim et de la formation (O.P.C.I.F.) : Le président, Dominique FAUCHER Pour le Syndicat polynésien des prestataires de services (S.P.P.S.) : Le président, Jean-Paul MONTEL Pour le Syndicat des gérants de stations-services (S.G.S.) : Le président, Christian BASTIEN Pour le Syndicat des restaurants, bars et snacks-bars de Polynésie française (S.R.B.S.B.) : Le président, Charles BEAUMONT Pour le Syndicat des bars dancing : Francis WONG Pour le Syndicat des industriels de la Polynésie française (Sipof) : Le président, Frédéric TURCONI