les decapants de peintures

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les decapants de peintures
LES
DECAPANTS
DE PEINTURES
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Zone industrielle - 28800 - BONNEVAL - France
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Les décapants de peintures sont devenus un problème très complexe depuis :
– L’apparition des peintures techniques à très haute résistance chimiques
– La nouvelle réglementation sur les solvants qui supprime le Dichlorométhane.
Depuis 25 ans il est apparu des produits chimiques de plus en plus performants, ces produits ont
demandés des mises en œuvre de procédés qui utilisent bien souvent des produits très corrosifs
(Dérivés fluorés, etc…)
Par ailleurs le coût de la main d’œuvre étant devenu très élevée, il a fallu essayer de diminuer au
maximum les coûts d’entretien.
Les Industriels ont donc poussés vers l’élaboration de peintures de plus en plus performantes et
résistantes le plus longtemps possible aux intempéries et à l’action corrosive des produits
chimiques.
Les peintures actuelles se classent en plusieurs grandes familles :
A) Peintures à séchage par siccativation :
– LES GLYCEROPHTALIQUES ou ALKYDES – A base d’huile de lin, soya, poissons
modifiées, etc, et qui en général ne présentent pas de grandes difficultés pour leur
élimination. Ce sont les peintures les plus utilisées dans l’habitation.
Selon qu’elles sont longues ou courtes en huile la durée de décapage peut varier très largement
(entre 15 et 60 minutes)
Il est possible d’intégrer dans cette famille :
Alkydes uréthane
Alkydes époxy
Qui sont des produits mono-composants largement utilisés pour les peintures de sols.
B) Peintures à séchage chimiques
– LES EPOXIES – qui présentent une excellente résistance chimique, mais sont de difficultés
variables suivant le durcisseur utilisé pour leur réticulation.
– Epoxy/polyamide : Assez facile à éliminer
– Epoxy/polyamine : Peuvent être plus réticentes
– Epoxy/phénolique
L’élimination peut demander plusieurs heures
– LES POLYURETHANES – Comme pour les époxies cette catégorie de peintures présente des
difficultés variables suivant leur composition:
– Polyuréthane mono composant durcissant par réaction avec l’humidité de l’ai et qui s’
enlèvent généralement bien.
– Polyuréthane bi-composants : Suivant qu’il s’agit d’un produit réticulé à plus de 100 %
ou sous-réticulé, ou en utilisant des polyols ramifiés ou linéaires,
le décapage de ces produit peut être facile ou très difficile et demander plusieurs heures
– LES POLYESTERS – Sont généralement difficiles à décaper. Il existe également des
associations Polyester/Uréthane.
– LES ACRYLIQUES RETICULABLES – Associations de résines polyester et de polyuréthane
(Peintures de carrosseries) ou Réticulation UV – Sont généralement assez difficiles à décaper
C) Peintures à séchage physique.
Dans cette catégorie le séchage est obtenu par simple évaporation de solvants, il suffit donc, pour
la plupart, d’utiliser un solvant identique à celui utilisé dans leur composition pour assurer une
élimination. Ce sont :
– Acryliques à froid (Bombes de marquage)
– Caoutchouc chloré.
– Caoutchouc isomérisé.
– Vinylique
– Styrène
– Cellulosique
Dans la majorité des cas le décapage se fait entre 5 et 30 minutes
D) Peintures à l’eau
Pour la protection de l’environnement, les solvants ont été éliminés totalement ou partiellement
des peintures et remplacé par de l’eau.
Les résines employées sont de la même famille que pour les produits solvantés,
et le décapage rencontre pratiquement les mêmes difficultés
LES DECAPANTS
Les décapants de peintures se présentent sous différentes formes :
* GEL - Visqueux, épais. Propriétés de thixotropie. S'accrochent aux surfaces verticales avec très
peu de coulage. Un retardateur d'évaporation permet de conserver le décapant "Humide" et de
demeurer plus longtemps sur les couches résistantes, le séchage plus lent permet une pénétration et
une élimination des couches multiples de peinture en une simple application par brossage, ou
immersion. La couche décollée peut être enlevée avec un jet eau ou jet de vapeur ou peut être
grattée.
-LIQUIDE - Généralement utilisé en immersion dans une cuve, à froid et pour quelques
formulations à chaud.
- POUDRE - Pour certains décapants alcalins spéciaux
- PATE - Pour des applications à la truelle sur les enduits de mur.
Après la disparition du solvant Dichlorométhane utilisé jusqu’à ce jour, Il apparaît qu’un décapant
de peinture ne peut être universel et qu’il est difficile, à priori, de dire si tel ou tel décapant
conviendra en raison de la gamme des liants de peintures et de la multitude de formulations
possibles.
Les décapants de peintures ont du s’adapter à cette disparition du Dichlorométhane.
A) LES DECAPANTS ALCALINS
Il s’agit en général de produits à base d’hydroxyde de sodium ou de potassium activés avec :
– Phénols
– Séquestrants
– Solvants lourds solubles à l’eau.
Ces produit sont très efficaces sur de nombreuses peintures, et particulièrement sur les liants
saponifiables tels que :
– Glycérophtaliques
– Alkyde uréthane
– Alkyde époxy
Certains :
– Polyesters
– Polyuréthane/polyesters
Mais grâce à la présence de leurs additifs on peut aussi éliminer quelques époxies.
Les avantages sont :
– Prix peu élevé
– Faible toxicité
– Non corrosifs sur les aciers.
- Diminution des produits hasardeux.
- Pas ou très faible teneur en COV.
- Très souvent le pH élevé du bain peut être neutralisé pour qu’il puisse être éliminé à plus
faible coût.
- Le coût des pertes par évaporation est faible, car il ne s’agit que de l’eau.
Les inconvénients sont :
– Doivent être utilisés en bain.
– Demandent d’être utilisés à chaud entre 60 et 85°c pour un décapage rapide.
– Ne peuvent être utilisés sur les métaux sensibles tels que zinc, aluminium, galvanisé et
autres surfaces sensibles aux alcalins.
– Peuvent altérer la couleur des bois sensibles. (Les bois dont la teinte à été modifiée
peuvent cependant être « blanchis » par un post-traitement spécialisé).
B) LES SELS FONDUS
Les sels fondus sont une classe exceptionnelle de décapants. Ils sont constitués d’un mélange de
sels alcalins divers et additivés et qui sont maintenus en fusion par une source élevée de chaleur,
généralement un bain marie d’huile. La température du bain varie suivant la composition elle est
supérieure à 150°c.
Ce système est utilisé pour les peintures extrêmement difficiles et sur lesquelles les autres systèmes
de décapage se sont révélés inopérants. C’est ainsi que des époxies absolument rebelles pendant 24
heures à une immersion dans un bain de décapant phénolique ont pu être éliminés.
Inconvénients :
- Température élevée
- Possibilité de déformation des dimensions des pièces.
C) LES SOLVANTS.
Les formules à base de solvants sont les plus répandues.
Les anciennes formules à base de Dichlorométhane gonflaient le feuil de peinture et rompaient la
liaison d’adhérence entre le feuil et le support.
Les « nouvelles formules » travaillent, suivant leur composition et suivant la nature de la peinture,
par soit gonflement, soit ramollissement, soit par dissolution du feuil de peinture. Dans ce dernier
cas il est plus difficile d'apprécier la durée d'action car l'aspect de la surface n'est que très peu
modifiée. Il faut donc procéder à des tests de grattage. Il est donc surprenant par ces tests de
s'apercevoir que le produits à déjà décapé alors que l'aspect visuel du film, ne montre pour ainsi
dire pas de différence.
Les nouvelles formules font appel à des solvants très variés :
* Nous trouvons des produits « extrêmement inflammables », mais généralement rapide en action
avec des points d'éclairs inférieurs à 25°c.
* Des produits « Non classés inflammables », mais étant toujours combustibles (avec un point d’
éclair situé entre 65 et 100°c et plus), en fait prenant quand même feu en présence flamme.
Ces décapants présentent de Faibles pertes par évaporation et la possibilité d’être utilisés en bain
«à chaud» , sous réserve d’une installation en cuves bien ventilées
* Des produits possédants des "Points d’éclairs intermédiaires" compris entre 25 et 65°c.
Il n’y a plus de décapants de peintures à base de solvants
RIGOUREUSEMENT ININFLAMMABLES
Ces formules de décapants « nouvelle génération « font appels à des :
- solvants comme :
– Alcool benzylique
– Diméthylsulfoxyde
– Solvants pétrolier à point d’éclair élevé
– Ethers du polypropylène glycol.
– Dioxolane
– Esther méthyliques d’acides gras
- Acétone
- Méthyléthylcétone
Le N-Methylpyrolidone (NMP) qui donnait de bons résultats est pratiquement abandonné depuis
son classement comme produit dangereux, ce produit est parfois remplacé par du NEP (Nethylpyrrolidone).
.
– Anti évaporants
En général de la paraffine en faible dose.
L’anti évaporant possédant une faible solubilité dans les solvants, forme des micro-cristaux en
dessous de 20-25°c. (Ce qui donne un aspect nacré et une légère séparation)
Un décapant avec des solvants de bas point d’éclair placé sur une surface s’évapore rapidement. L’
évaporation crée un refroidissement superficiel, la paraffine incluse dans la formule cristallise et
remonte à la surface formant une couche isolante qui retarde l’évaporation.
L’anti-évaporant n’est, en général, pas introduit dans les décapants possédant un point d’éclair
élevé, car la vitesse d’évaporation est très lente
– Solubilisants
Permettant d’incorporer la paraffine.
– Epaissisants
Pour faire tenir le décapant sur les parois verticales ou inclinées.
– Gonflants
Permettant d’augmenter l’effet de l’agent d’épaississement.
– Activateurs
Ils sont très divers, et ce sont eux qui donnent de la performance à une formule. Si un
décapant « neutre » suffit pour les peintures faciles, il est souvent nécessaire de l’activer avec :
– Des alcalins
– Ammoniaque.
– Amines
– Soude ou potasse
Ils ont toutefois l’inconvénient de foncer la teinte de certains bois sensibles.
– Des acides
– Formique
– Acétique
– Phosphorique
Maintenant plus rarement par des phénols.
– Inhibiteur de corrosion
Permettant de diminuer l’attaque des métaux et des emballages.
– Emulgateurs
Pour favoriser le mouillage des surfaces traitées et faciliter l’élimination par rinçage à l’eau.
De cette petite étude, il apparaît que le décapage des peintures devient de plus en plus complexe et
que des essais seront nécessaire pour s’assurer de l’efficacité du produit à proposer au client final.
LA MISE EN OEUVRE
L'utilisation de ces nouvelle formules diffère des anciennes habitudes qu'il faut maintenant
"oublier" :
* Inconvénients :
- Le décapant est généralement plus lent en action. Ce n'est pas un défaut, car ces produits
peuvent dans la plupart des cas, éliminer en une seule application les peintures "multi-couches", ce
qui était impossible avec les décapants à base de dichlorométhane, le gain de temps et de produit
ainsi obtenu reste appréciable.
- Sur des peintures difficiles il faut souvent en tester plusieurs.
- Il faut prendre des précautions pour éviter les risques d'incendies.
* Avantages
- La toxicité est nettement plus faible qu'avec les formules à base de Dichlorométhane.
Certaines formules ne sont même pas étiquetés en danger pour la santé.
- Le temps ouvert après application est dans la plupart des formules plus long et laisse
dans de nombreux cas plusieurs heures pour l'élimination de la ou des couches. Il est souvent
possible de reprendre le grattage après de nombreuses heures, et pour certaines formules après 24
heures, c'est aussi un avantage pour les grandes surfaces à traiter telles que les façades., et sans
risque de perdre le produit déjà appliqué, ni les heures passées.
- Un décapant avec un point d'éclair élevé ne contient en général pas de paraffine, et ne
perturbe donc pas la remise en peinture ultérieure.
- Dans la plupart des cas, le décapant permet d'enlever en une application les peintures
multi-couches.
- Le coût du produit qui est plus élevé est en partie compensé par une densité très
inférieure aux produits à base de Dichlorométhane et par les avantages indiqués ci dessus.
LES MODES D'EMPLOIS
- Avant d'appliquer le décapant, enlevez les particules de peinture qui se détachent facilement à l’
aide d’une spatule métallique ou d’un couteau de peintre
GELS - Il est recommandé de réhomogénéser le produit,
- Eviter de travailler dans les courants d’air, ou en plein soleil. La température ne devrait pas
dépasser 35°c à la surface.
.- Appliquer en couche épaisse.
- Il est très important à le laisser agir très longtemps,
- Vérifier de temps en temps l’avancement du décapage
- Quand la peinture commence à boursoufler ou quand le décapage à atteint le support , grattez-la
avec un couteau de peintre.
OU
- Vous pouvez terminer par le passage d’un jet d’eau sous pression, pour enlever tous les résidus
de peinture, de vernis ou de décapant, à condition que la surface puisse le supporter ;
- Si cela est nécessaire, répétez l’opération
- Laissez sécher.
- Poncez légèrement ;
- Peignez ou vernissez.
LIQUIDES en BAIN - Toujours utiliser des cuves correctement ventilées
- Toujours placer les cuves dans des zones réservées et bien ventilées.
- N'utiliser que des décapants «non classés inflammables"
- Eviter tous outils pouvant provoquer des étincelles
- Pour éviter le maximum de pertes par évaporation, il faut réduire la surface au maximum, pour
cela utiliser des cuves :
- Fermées
- Présentant une faible surface exposées à l’atmosphère. Une cuve profonde, haute et de
faible largeur sera utilisée pour les grands éléments tels que portes et fenêtres de façon à pouvoir
les placer verticalement et jamais de façon horizontale..
En cas d’impossibilité, utiliser des ballons flottants pour pour limiter l’évaporation qui quoi qu’il
en soit est très largement inférieure à celle qui était observée par l’utilisation des décapants à base
de dichlorométhane.
- La solution doit être agitée pour accélérer l'action.
- Pour un résultat optimal, utilisez une filtration, un skimmers, et un double fond perforé pour l’
évacuation des boues et autres insolubles.
- En cas de chauffage, tenir une température aussi basse que possible, cette température ne
dépassera pas 25 ° en dessous du point d’éclair du décapant.
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