Voyage au Japon du 17/10 au 8/11

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Voyage au Japon du 17/10 au 8/11
Voyage au Japon du 17/10 au 8/11
L’aller (du vendredi 17/10 au samedi 18/10) :
Notre périple a commencé dans l’aéroport de Paris. Capucine et moi avions fait le trajet
depuis Rennes ensemble, et nous y avons donc retrouvé le reste du groupe avec lequel nous allions
voyager. À peine deux minutes après que nous nous soyons séparés pour trois semaines de nos
familles, nous avons inauguré ce qui allait être une tradition à chaque étape : les photos de groupe !
Détail intéressants, celles-ci permettent de montrer la détérioration de notre état pendant le
voyage :
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(Petite précision : ils ont l’air moins stupide dans la réalité... moi par contre...)
Notre groupe a ensuite traversé les différentes étapes indispensables pour finalement passer
la sécurité et se retrouver seul, sans aucun adulte pour nous guider (encore qu’il eût fallu être très,
très distrait pour réussir à se perdre). Mais ça y était : nous étions définitivement en route alors que,
quelques heures plus tôt, j’étais incrédule, incapable de réaliser l’imminence du départ. Il faut dire
que, la veille encore, j’étais en cours au lycée... Et c’est donc après avoir mangé un sandwich plutôt
fade, notre dernier repas français pour un bout de temps, que nous avons embarqué.
Comme vous l’aurez compris, nous étions quelque peu... fatigués à notre arrivée à Osaka,
après ces nombreuses heures d’avion (environ une douzaine, si ma mémoire est bonne). Il faut dire
que, dans mon cas, le stress commençait à pointer le bout de son nez. J’étais certes très heureuse à
l’idée de bientôt arriver au Japon et d’enfin rencontrer ma correspondante avec qui j’avais déjà
échangé de nombreux mails, mais je manquais de confiance en mes capacités en japonais.
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Heureusement, nous avons été pris en charge juste après avoir passé la douane. Une partie du
groupe a rencontré ses correspondants, et c’était parti pour la deuxième photo !
Nous avions commencé à sympathiser entre français, et particulièrement entre compagnons
d’infortune : en effet, sept d’entre nous n’étaient toujours pas arrivés et allaient devoir, comme
l’indiquait le badge qu’on nous avait sommés de toujours porter autour du coup, continuer leur
voyage vers Tokyo. J’en faisais bien sûr parti, ainsi que mon amie bretonne, et nous avons donc fait la
connaissance de Virginie, de Yoann, celui qui aurait la malchance d’avoir à nous supporter pendant
trois semaines, d’Imane et des deux Guillaume.
Notre passage à Osaka fut plutôt court : cinq minutes seulement après avoir passé la douane,
voilà qu’il nous fallait quitter nos nouveaux amis pour passer une nouvelle fois la sécurité et aller
attendre notre avion. Attente plutôt courte, soit dit en passant. Et nous voilà repartis dans les cieux !
Après une petite heure dans un avion probablement flambant neuf, étant donné sa
modernité, heure passée à tenter désespérément d’assimiler en une poignée de minutes une
cinquantaine de mots et trois ou quatre nouvelles formes verbales, nous sommes arrivés à Tokyo.
Nous avons rejoint, pour les plus chanceux, nos correspondants, et, pour les quatre autres, nos
professeurs. Je faisais encore une fois partie de la deuxième catégorie. Après une nouvelle photo,
notre petit groupe s’est encore séparé, et, tandis que Virginie partait seule de son côté, Yoann,
Capucine et moi allions entamer la dernière étape de notre voyage...
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Je peux vous résumer mes souvenirs de Tokyo ainsi : l’aéroport, des immeubles entrevus
depuis un taxi, et enfin la gare. Et encore, tout cela est plutôt flou, étant donné que nos yeux à ce
moment avaient une certaine propension à se fermer sans notre accord. D’ailleurs, nous avons passé
tout le trajet en train à dormir.
Arrivés à Sendai, nous nous sommes dirigés vers la sortie de la gare pour retrouver nos
correspondants. Je dois l’avouer, j’avais l’estomac noué. Nous avons donc passé les portillons. Et là,
un petit groupe de personnes en attente. Pour m’accueillir : ma correspondante, sa mère et son frère.
Et c’est ainsi qu’après une dernière photo nous nous sommes séparés. Un silencieux trajet en taxi
plus tard, me voilà arrivée dans ce qui serait mon chez-moi pour trois semaines, l’appartement de la
famille Kumagai.
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La famille et l’appartement :
Le premier contact a été compliqué. Comme dit précédemment, le trajet entre la gare et leur
appartement avait été plutôt calme. Assise à côté de Yuuka, ma correspondante, je ne savais
absolument pas quoi dire. Et elle non plus, visiblement. Nos premiers échanges se sont donc bornés à
« bonjour, enchantée » et « ça va » (sous-entendu : vous n’êtes pas obligés de porter ma valise,
merci). Dès que nous sommes arrivés chez eux, on m’a fait visiter. Visite assez courte car la première
chose que j’ai pu remarquer, c’est la petite taille de l’appartement pour quatre personnes.
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À la vue de ce plan (où je n’ai mis que le plus important), vous aurez peut-être remarqué qu’il
n’y avait que trois lits : en effet, je l’ai appris plus tard de la bouche d’une collègue du père de Yuuka,
j’occupais la chambre des parents. Par conséquent, j’ignore où dormait sa mère, et je n’ai quasiment
pas vu le père, car il était obligé de dormir chez ses parents. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils
ont fait des efforts pour m’accueillir !
La famille était donc constituée de Chikako, la mère, qui est infirmière, Yuuka, ma
correspondante, Haruki, son petit frère collégien, et enfin Tatsuo, leur père que je n’ai presque pas
vu, et qui est professeur dans une école de cuisine. Je peux peut-être ajouter le poisson rouge et
Sashimi-chan, l’axolotl. J’ai très très peu parlé avec Haruki-kun, mais Chikako-san s’est montrée très
gentille avec moi dès le premier jour. Équipée d’un traducteur sur son portable, et moi de mon
dictionnaire, nous avons pas mal discuté, et ri de nos fréquentes incompréhensions. Grâce à elle, je
me suis immédiatement sentie à l’aise chez eux.
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Le lycée :
Une fois le premier weekend passé, il était temps d’aller au lycée. Après une demi-heure de
trajet à pied, nous voilà en vue du lycée. Le lycée Ste Ursule Eichi est un établissement allant du
primaire au lycée et, comme son nom l’indique, un lycée catholique. Et qui dit lycée catholique dit :
prière matin, midi et soir, et cours d’éducation religieuse. Plutôt dur pour moi, donc, qui suis athée.
Cependant, ça donne parfois des scènes plutôt cocasses, par exemple un midi, en cours de sport :
Oui, tous les garçons étaient en train de danser d’un
pied sur l’autre pendant que le professeur ne
regardait pas.
En parlant de cours de sport, c’est durant l’un d’eux que j’ai compris à quel point j’avais bien
fait de demander de porter un uniforme pendant mon séjour. En effet, je me suis sentie très seule
quand, habillée en noir et gris, car on ne m’avait pas fourni l’uniforme de sport, je me suis retrouvée
dans une foule bleue. Je me sentais très repérable.
Pourtant, au départ, porter un uniforme ne m’enthousiasmait pas vraiment. Je suis une
grande adepte des jeans et, si l’on excepte le cosplay que j’ai porté à la Japan expo, je n’avais pas
porté de jupe depuis mes dix ans. Mais bon, tant qu’à être dans un lycée japonais, autant se plier à
ses règles ! Et pour quelqu’un qui, comme moi, lit beaucoup de manga, ça donne vraiment une drôle
d’impression ! D’ailleurs :
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Cet uniforme nous permettait donc de passer inaperçus au lycée (enfin, aussi inaperçu que
possible quand on a des cheveux châtains ou blond et qu’on est de type caucasien...), mais créait pas
mal d’étonnement lors de mes trajets à pied pour le lycée. Le summum ayant été la fois où, arrêtée à
un passage piéton, j’ai vu la passagère d’une voiture se dévisser la tête pour me regarder...
Au final, porter un uniforme là-bas ne m’a pas dérangé. Cependant, cela m’a posé un
problème : j’ai pour habitude d’identifier les gens à leurs vêtements et leurs cheveux. Résultat, les
premiers jours, impossible d’identifier qui que ce soit, mis à part deux ou trois garçons, ma
correspondante et sa meilleure amie. De plus, les élèves n’avaient droit à presque rien pour se
distinguer. Les bijoux étaient interdits, mis à part peut-être les montres, les teintures ou les
décolorations étaient interdites, et les filles n’avaient pas le droit de se maquiller. Le lycée fournissait
même un sac ! D’ailleurs, ces sacs étaient presque toujours décorés d’une petite mascotte mignonne,
que ce soit Hello Kitty, My Melody ou Minnie. Et, en parlant de ça, les adolescentes japonaises
semblent adorer tout ce qui est kawaii (mignon) : presque toutes avaient au moins un(e)
stylo/cahier/trousse avec un petit animal mignon à la mode, comme Rilakkuma.
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Les élèves :
Les élèves m’ont bien accueillie dès le début. Évidemment, je me suis fait remarquer sitôt
arrivée dans l’établissement. J’ai eu le droit à un assez grand nombre de regards en quoi pendant le
cours trajet jusqu’à la salle de classe. Là, presque toutes les filles sont venues me parler, que ce soit
juste un « ohayô » ou un « bonjour », ou pour me poser une ou deux questions. Je me suis même
retrouvée à parler du dessin animé la Belle et la Bête avec l’une d’elle. Étonnamment, aucun garçon
n’est venu me voir au départ.
J’ai principalement discuté avec deux d’entre elles durant mon séjour : Minaho-chan,
probablement la meilleure amie de ma correspondante, et Hinako-chan, membre du club de kendo.
Celle-ci m’a d’ailleurs donné un petit mot le premier jour, tandis que la première m’en a donné un le
jour de notre départ.
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Si j’ai pu discuter avec elles, c’est parce qu’elles parlaient assez bien anglais. En effet, je
faisais de mon mieux pour parler japonais, mais il était difficile d’avoir une longue conversation sans
passer par l’anglais.
Chose assez drôle, quoi que je fasse, j’étais toujours « kawaii » ! Que ce soit en enfilant mes
chaussures à la sortie du lycée (car, évidemment, nous avions des chaussures spéciales pour
l’intérieur), ou quand je ne comprenais absolument rien. Il faudra qu’on m’explique en quoi j’étais si
mignonne...
Il y a eu pendant mon séjour deux occasions où j’ai pu un peu plus faire connaissance avec
mes autres camarades de classe : le mercredi 22/10, pendant l’heure de « Home room » (voir emploi
du temps plus bas) et le mercredi 5/11.
La première fois, nous sommes allés avec Takagi-sensei, leur professeure principale, et
professeure d’anglais, jusqu’au gymnase et y avons joué. Nous avons commencé par jouer à
« daruma-san ga koronda », l’équivalent de notre « 1, 2, 3, soleil », ce qui s’est terminé en franche
rigolade car les garçons se portaient les uns les autres et les filles couraient en se tenant la main. Puis
nous avons joué au policier et au voleur. Problème : tout le monde était habillé pareil, et les policiers
n’avaient pas de signe distinctif. Autant vous dire que je courais un peu partout sans savoir qui
éviter ! Cela ne m‘a pourtant pas empêché de bien m’amuser et de bien rire avec les autres.
La deuxième fois, la classe devait cuisiner une sorte de pot au feu, j’ignore pour quelle
occasion. Toujours avec la professeure d’anglais, nous sommes descendus dans la cour avec deux
grandes marmites et les ingrédients nécessaires, que chaque élève avait préparés la veille au soir, et
les deux équipes se sont mises au travail. Étant donné qu’une bonne partie du temps consistait à
attendre que le tout cuise, j’ai pu discuter avec d’autres filles (de mangas principalement), et, enfin,
avec des garçons, qui se sont plus ou moins contentés de me demander si j’avais passé un bon séjour
(je partais deux jours plus tard).
Le correspondant de Yoann étant dans ma classe (en effet, nous avions été séparés dans trois
classes différentes, et ne nous retrouvions qu’aux pauses ou, pour Capucine et Yoann, en cours de
maths), celui-ci nous a rejoint après la fin des cours, peu de temps avant la fin de la cuisson. Pas fou,
il a poliment décliné quand on lui a proposé de goûter le résultat. Il faut dire que ce n’était pas un
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plat facile, et l’aspect était assez peu ragoutant. Quand on m’a tendu mon bol, on m’a directement
interdit de manger la viande. Rassurant. Et quand la professeure est venue me voir, elle m’a conseillé
de ne mangé que les champignons et le bouillon. J’ai donc suivi leur conseil sous le regard goguenard
de Yoann. Mais peu importait le résultat, et nous avons bien ri.
Leur ayant annoncé à cette occasion que nous repartions le vendredi en début d’après-midi,
quelques filles m’ont déclaré vouloir m’offrir quelque chose. Et c’est ainsi que, le vendredi midi, je
me suis retrouvée avec un grand sac en plastique dans les mains. Voici son contenu (il manque une
paire de baguettes et le repose-baguettes en forme de naruto) :
Tasse Daruma-san
Poudres et autres pour le bain
Chocolats de Noël
Naruto en japonais (tome 1)
Mais plus que le contenu, c’est le fait qu’elles m’aient offert quelque chose qui m’a touché.
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Les cours :
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Dans ce lycée, nous avions cours du lundi matin au samedi midi, ce qui nous faisait une très
longue semaine et un court weekend. Dans l’ensemble, je ne comprenais rien. Cela restait
néanmoins intéressant, car je réussissais tout de même à saisir quelques mots au passage. Voici plus
ou moins un résumé de chaque cours et une présentation dudit cours (en commençant par les cours
« classiques » :
Anglais (sur l’emploi du temps : english communication et english expression) :
Des cours d’anglais tout ce qu’il y a de plus classique (grammaire etc.). Ce qui m’a étonné,
c’est qu’il y a très peu d’oral. Juste quelques corrections d’exercice et une ou deux phrases en début
de cours, où la professeure interrogeait quelques élèves sur ce qu’ils avaient fait la veille. Mais j’ai
bien vite compris que c’était la mentalité de faire ainsi, car tous les cours fonctionnait comme ça. J’ai
tout de même beaucoup parlé avec leur professeure pendant les « home room » ou les intercours,
en anglais, et elle s’est montrée très gentille, se souciant toujours de mon bien-être. Ces
conversations m’ont d’ailleurs permis de prendre de l’assurance en anglais. Elle s’intéressait
beaucoup à la France.
Japonais classique (littérature) :
C’était probablement la matière où je comprenais le moins. Je me contentais d’essayer de
noter ce qu’il y avait au tableau tout en regardant le manuel de Yuuka. Mais, le dernier jour, bien que
ne nous ayant jamais parlé, Utsumi-san est venue nous offrir un petit omiyage (=cadeau), à Yoann et
à moi.
Carnet d’un papier qu’il faut
apparemment se frotter sur les joues
comme soin de peau (si j’ai compris)
Japonais moderne :
Encore un cours où je ne comprenais pas grand-chose. Je ne sais pas vraiment en quoi il
consistait, mais c’est pendant ce cours que les élèves apprenaient de nouveaux kanjis, sur lesquels ils
étaient évalués régulièrement.
Mathématiques :
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Un des rares cours que je saisissais parfois ! Mais, alors que ma correspondante est en
première année de lycée, l’équivalent de la seconde, leur programme de mathématiques ressemblait
plus à du programme de première S...
Quant au professeur... je ne comprenais rien quand il s’adressait à moi (en passant, le mot
« wakarimasen » (je ne comprends pas) est probablement le mot que j’ai le plus utilisé...), et il
m’appelait sans cesse « gaijin-san » (=étrangère). J’ignore si je dois bien le prendre ou pas. Par contre,
il s’est passé quelque chose de plutôt drôle le mercredi de la deuxième semaine.
Apparemment, c’était pour me souhaiter la bienvenue... après une semaine et demie,
pourquoi pas.
Histoire japonaise :
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C’était un cours d’Histoire normal. Pendant que j’étais là, ils voyaient la Révolution
Industrielle. Je ne suivais pas vraiment le cours, mais Yuuka a une fois eu la gentillesse de me réécrire
un cours entier avec les furiganas, ce qui m’a permis de le lire une fois rentrée à l’appartement. Il
s’agissait là d’un cours d’Histoire des arts. Au moment de mon départ, ils allaient attaque la première
Guerre Mondiale.
Physique et chimie :
Dans leur lycée, les deux cours étaient séparés (par contre, il n’y avait pas de biologie). Leur
programme était à peu près le même que celui de seconde en France. Ce sont donc les seuls cours
que je comprenais entièrement, mis à part le français et l’anglais.
Éducation physique :
J’ai trouvé les cours de sport beaucoup plus détendus qu’en France. Il y en avait deux dans la
semaine : le mardi, c’était de la course. Nous devions faire cinq tours du terrain de foot et du
bâtiment adjacent en prenant le moins de temps possible. Mais nous courions par petits groupes,
aussi le cours consistait-il à attendre trois quarts d’heure et courir cinq minutes. Même pour une
personne aussi peu sportive que moi, c’était facile.
Le mercredi, j’ai eu droit à deux activités différentes. La première fois, cours de badminton.
Nous faisions juste des matchs, sans enjeux et avec les personnes que nous souhaitions. Les
deuxième et troisième fois, le cours consistait à faire des assouplissements, des postures demandant
de l’équilibre et... des massages. Passé le premier fou rire à cause de ma surprise et de mon léger
malaise, c’était agréable et ça détendait.
Français :
De loin mon cours préféré, évidemment ! La professeure me mettait à contribution
régulièrement, pour répéter des mots avec la bonne prononciation, et elle faisait souvent faire des
minis dialogues par paire. Malgré le malaise évident de ma correspondante, qui semble ne pas
beaucoup aimer s’exprimer à l’oral dans une langue étrangère, c’était plutôt amusant. J’ai d’ailleurs
bien ri quand on m’a demandé de dire les mots de cette feuille avec le ton :
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Musique :
Les cours de musique auxquels j’ai assisté étaient composés de trois activités : le chant,
l’apprentissage d’un instrument de musique, et le visionnage d’un film.
Au moment de mon arrivée, ils chantaient deux chansons : Fröhlich, de Mozart, et O sole mio,
et ils allaient être évalués dessus le 6/11. La première chose qui m’a marquée : ils chantaient comme
des anges ! Pas une fausse note, ou presque, et même les garçons en pleine mue étaient justes ! Je
n’ai pour ma part, pas eu cours de musique depuis la fin de la troisième, et je peux vous assurer que
le chœur formé par notre classe était tout ce qu’il y a de plus discordant. Le pire, c’est que leur
professeure n’était pas satisfaite. Je n’ose imaginer la crise cardiaque qu’elle aurait faite en nous
écoutant...
Pendant la deuxième partie de la première heure à laquelle j’ai assisté, nous avons dû nous
essayer à la guitare. Heureusement pour mon amour propre, ils venaient juste de commencer leur
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apprentissage, aussi ne me suis-je pas ridiculisée plus que nécessaire. J’étais tout de même soulagée
quand on nous a demandé de retourner poser la guitare au fond de la classe.
En deuxième, puis pendant presque tout le cours suivant, nous avons continué de regarder
un film qu’ils avaient déjà commencé à regarder : the sound of Music (la mélodie du bonheur, en
français). Il s’agissait d’une comédie musicale, dont les chansons n’avaient pas été doublées, et
étaient donc en anglais. Malgré le fait que toute la partie parlée ait été en japonais et que l’on n’ait
mis les sous-titres anglais pour m’aider que lors de la deuxième séance, il n’était guère compliqué
pour moi de comprendre. Malheureusement.
Religion :
De loin le cours que j’aimais le moins. Chaque élève avait une petite bible vert pâle fournie
par le lycée. Je n’ai pas grand-chose à dire sur ce cours, car je n’ai strictement rien compris.
En parlant de religion, il était plutôt troublant de travailler face à un crucifix et un portrait de
la vierge, sans compter que les sonneries étaient des mélodies d’orgue.
« Health » (santé) :
Je n’ai malheureusement eu ce cours qu’une seule fois. Je ne sais pas vraiment ce que c’est.
Pendant cette heure, ils ont donc travaillé sur Ébola et sur les mesures de prévention, grâce à un
diaporama.
« Home economics » :
Il s’agissait, en gros, d’un cours de travaux ménagers. Pour moi, tous les cours ont consisté à
coudre un sac à la machine à coudre.
En réalité, je n’ai presque rien fait : Yuuka me disait sur quel bouton appuyer et s’occupait de
tout le reste.
Ces cours pouvaient aussi consister à cuisiner, ou à apprendre à faire la lessive. Étant donné
que tout le monde participait, garçons comme filles, je trouve cela plutôt intéressant.
Home room :
Cette heure servait apparemment à la professeure principale pour donner les informations
importantes. Mis à part ça, ils faisaient leurs devoirs.
Cours spéciaux :
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J’ai participé une fois, avec Capucine et Yoann, à un cours assez spécial composé uniquement
de filles. Pour l’occasion, nous étions dans une pièce à tatamis, qui servait aussi pour la cérémonie
du thé, et nous avions du mettre des chaussettes blanches. Puis nous avons passé l’heure à faire des
pliages, apparemment à offrir. Je n’ai toujours pas compris à quoi servait ce cours.
Le deuxième cours sortant de l’ordinaire auquel j’ai assisté s’est déroulé dans l’amphithéâtre
avec l’ensemble des classes de notre niveau. Je suppose, vu le contenu des vidéos qu’on nous à
projetées, qu’il s’agissait de connaître différentes techniques de mémorisation. J’ai dû me retenir de
rire quand, pour mémoriser le kanji de la rose (bara), ils ont proposé un petit dessin tiré du shojo
manga « la Rose de Versailles ».
Bilan :
Je dois avouer que suivre les cours au Japon m’a fait un choc, bien que je me sois attendu à
une différence. En effet, en cours, aucun bruit. Pas de prise de parole intempestive, pas de
bavardages (impensable en France !). Tout le monde suivait les cours. De même, les professeurs
avaient une grande confiance en leurs élèves. Par exemple, pendant un contrôle de mathématiques,
le professeur est parti un quart d’heure de la salle. Pourtant, personne n’a tenté de tricher. En France,
du moins dans mon lycée, toute la classe se serait mise à échanger les réponses. Encore mieux, si,
pendant les cours, les professeurs étaient sévères (encore que certains aimaient plaisanter), dès la
sonnerie ils devenaient très proches de leurs élèves et discutaient ou plaisantaient avec eux. Il était
plutôt agréable de voir que, là-bas, professeur n’était pas égal à ennemi (personnellement, je ne le
pense pas non plus, mais beaucoup de personnes de mon âge si).
Mais certains côtés de leur méthode d’enseignement m’ont laissée sceptique. Le principal
était que personne ne levait jamais la main, et les professeurs interrogeaient très peu, excepté pour
lire des textes. Quand ils interrogeaient, c’était une personne au hasard, ou bien toute la classe en
même temps. Autant cela n’était pas forcément handicapant en mathématiques ou en japonais,
autant je ne vois pas la logique de faire ça en langue, où l’intérêt du cours est justement de
s’exprimer dans une langue étrangère. Par contre, ils avaient beaucoup d’heures d’anglais, ce qui est
forcément une bonne chose.
Les clubs :
Comme vous pouvez le voir sur l’emploi du temps, une heure par semaine est réservée à une
activité de club, que ce soit orchestre (bien que l’orchestre répète chaque soir), littérature, le club de
ma correspondante, ou un sport quelconque. Nous avons donc participé au kendo et assisté à une
cérémonie du thé.
Au cours du premier, nous avons dû revêtir un kendo-gi (veste) et un hakama (pantalon). On
nous a montré les mouvements les plus simples, et Hinako-chan nous expliquait en anglais lorsque
nous ne comprenions pas. On nous a aussi fait mettre l’armure le temps d’une photo, mais je ne l’ai
malheureusement pas encore récupérée.
Au cours de la cérémonie du thé, nous avons pu voir l’un des garçons préparer le thé selon la
tradition, puis nous avons été invités à le préparer nous-même. Les membres du club avaient même
écrit un mot de bienvenue et de remerciement sur le tableau. Puis nous avons eu le droit à
l’incontournable photo.
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Le ménage :
Au lycée, il n’y avait pas de personnel pour faire le ménage. En effet, chaque soir, des élèves
étaient désignés pour nettoyer la salle de cours ou les couloirs. C’est une bonne chose, pour moi, car
en France, certains n’hésitent pas à salir les salles, sous prétexte que « de toute façon des gens sont
payés pour nettoyer ». Si nous avions ce système, peut-être apprendraient-ils à être plus respectueux.
Le salut :
En plus du rituel des prières le matin et le soir, nous devions, au début et à la fin de chaque
cours, nous lever et saluer (contrairement aux prières, cela vaut, il me semble, pour tous les lycées
ou établissements scolaires). Excepté en mathématiques, étant donné que le professeur arrivait
toujours en retard (quand je dis qu’il était particulier...).
La demi-journée de test :
Le mardi 28/10, tous les élèves de première année avaient un gros test de japonais toute la
matinée (j’ignore ce qu’il en était pour les autres niveaux). Nous avons donc passé la matinée à la
bibliothèque, avec le seul autre étranger de l’établissement, un Allemand. Ça a pour nous été
l’occasion de discuter avec des professeurs d’anglais venus s’occuper de nous et nous donner des
petits cours de japonais.
Rencontre avec la proviseure :
Peu avant la fin de notre séjour, nous avons rencontré la proviseure du lycée, que nous
avions déjà aperçue le premier jour de cours, quand nous avions du aller nous présenter aux
professeurs. Elle nous a demandé comment s’était passé notre séjour, avant de nous offrir un cadeau
d’adieu de la part du lycée.
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Les weekends :
Comme nous étions au lycée du lundi au samedi, il ne restait que le dimanche et les jours
fériés pour faire quelque chose (en effet, Yuuka se reposait le samedi).
Le premier dimanche, nous avions reçu la consigne de nous reposer, de la part d’Otsukisensei (la professeure responsable de l’échange, que nous avons finalement peu vue pendant notre
séjour, mais qui s’est toujours montrée très sympathique), aussi m’a-t-on laissé dormir assez tard (ou
plutôt relativement tard, car Chikako-san m’a réveillée vers 9h).Nous n’étions toujours que tous les
quatre, et ils ont décidé de me faire visiter un peu. Ils m’ont donc emmenée dans le quartier du lycée,
et j’ai eu l’occasion de voir le matsuri (=fête) d’un collège. Il y avait également une fête à la
bibliothèque d’en face, aussi ai-je participé à un petit jeu d’adresse et à un jeu des sept erreurs.
Malgré la fatigue toujours présente, je me suis bien amusée, sans doute parce que l’excitation
prenait le pas sur l’épuisement. Nous sommes ensuite allés manger dans un restaurant plus ou moins
traditionnel. Je dois avouer n’avoir aucun souvenir du plat que j’ai commandé. Mais je me souviens
avoir bu du thé et avoir pris un anmitsu en dessert (voir partie nourriture). Nous sommes ensuite
rentrés et Yuuka et moi avons dessiné le reste de l’après-midi.
Le second weekend, j’ai passé une partie de l’après-midi du samedi à faire des origamis avec
Chikako-san, puis nous sommes allés à une fête d’Halloween (le 25 octobre, pourquoi pas) chez un
collègue de Tatsuo-san (que j’ai enfin rencontré). Arrivés là-bas, on nous a fourni des déguisements
(d’ailleurs, presque tout le monde avait un costume, ou au moins un accessoire, et la plupart des
garçons étaient en sorcières).
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Comme toujours, tout le monde a été très gentil, que ce soit les hôtes ou les étudiants qui
participaient à la soirée, qui tous ont essayé de dire quelques mots de français ou, au moins, de me
parler anglais. D’ailleurs, le collègue de Tatsuo-san a offert à Yuuka un livre pour étudier le français.
L’un des étudiants a même exécuté un tour de magie pour moi, allant jusqu’à m’offrir la carte
que j’avais choisie. Au moment de partir, notre hôte a décroché un morceau de guirlande pour me
l’offrir. Alors que je me sentais un peu de trop au départ, ils m’ont tous montrés qu’ils étaient
heureux de ma présence.
Le dimanche, Tatsuo-san était de nouveau parti, et nous nous sommes rendues, Chikako-san,
Yuuka et moi, dans le centre-ville. Après avoir récupéré le passeport de ma correspondante, nous
sommes allées manger un anmitsu dans un petit restaurant, avant de visiter une immense galerie
marchande. Là, nous nous sommes arrêtées dans une boutique qui permettait de peindre soi-même
des kokeshi (petites poupées à offrir). Yuuka et moi nous sommes donc mises au travail.
Nous nous sommes ensuite dirigées vers animeito, un magasin qui, comme son nom l’indique,
vendait des mangas et tout un tas d’objets en rapport. Mon porte-monnaie a pris un coup.
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Enfin, et heureusement pour le peu d’argent qui me restait, nous sommes rentrées.
Le weekend suivant était un peu particulier, car il s’agissait d’un weekend long. En effet, le
lundi 3 novembre était le jour de la culture, et donc un jour férié.
Le samedi soir, j’ai pu rencontrer la sœur de Chikako-san, ainsi que son neveu et sa nièce,
chez qui nous sommes allés diner. J’ai encore une fois été bien accueillie, et le repas était délicieux.
J’ai cependant été choquée par l’heure à laquelle nous l’avons pris : il n’était même pas 6h ! J’ai
appris plus tard qu’il s’agissait d’une heure normale pour manger au Japon, et que nous mangions
plus tard uniquement parce que Chikako-san ne rentrait pas très tôt.
Le dimanche, Tatsuo-san est venu nous chercher en voiture pour aller à la mer. Il était
accompagné d’Aurore, son ancienne collègue de travail française, avec qui j’ai énormément discuté.
Nous sommes allés à Matsushima, que l’on m’a présenté comme étant le troisième plus beau
paysage du Japon. Malheureusement, la journée était brumeuse, aussi n’ai-je qu‘une photo trouvée
sur internet à vous présenter :
Nous avons donc pris le bateau et, malgré le mauvais temps, j’ai pu profiter du paysage.
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Ensuite, direction un restaurant de nouilles, où j’ai mangé des nouilles soba à la tempura, et
où j’ai pu goûter des mochis.
Puis nous avons été visiter le temple voisin, ou plutôt son jardin.
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Suite à cela, nous avons repris la voiture et nous sommes arrêtés au musée du tanabata de
Sendai (fête ayant lieu en été).
Le lendemain, nous devions aller à la montagne, mais on m’a annoncé qu’il faisait trop froid,
aussi avons-nous rendu visite aux grands-parents de ma correspondante. Nous avons mangé chez
eux, puis avons été dans une galerie marchande pour me permettre d’acheter des omiyage pour mes
amis. Encore une fois, on m’a très bien accueillie.
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Les magasins :
Parlons des magasins, justement. Celui où je suis allée ce jour-là était immense, et je suis
allée dans beaucoup de boutiques, dont les deux boutiques les plus roses que j’ai jamais vues. L’une
d’entre elles était une boutique spéciale Hello Kitty, My Melody et compagnie. D’ailleurs, on peut
voir dans ces centres commerciaux à quel point les japonais semblent apprécier la Reine des neiges :
les musiques du film son diffusées partout ! Dans ce centre commercial, il y avait même un atelier de
déguisement au rez-de-chaussée !
Bien sûr, il est impossible d’aller au Japon sans aller au moins une fois dans un conbini, un de
ces petits magasins où l’on peut trouver tout et n’importe quoi. Je m’y suis rendu plusieurs fois, et il
était plutôt drôle d’y trouver des produits dérivés des animes les plus à la mode.
Boîtes à bonbons
Magazine de prépublication de manga
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Devant ces conbinis, il y avait très souvent des gatcha. Je dois l’avouer, je suis accro à ce
genre de choses.
J’ai aussi acheté des choses dans une boutique à l’aéroport d’Osaka :
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La nourriture :
Bien entendu, il est impossible d’aller au Japon sans parler de nourriture. Et,
personnellement, j’ai adoré la cuisine japonaise.
Le midi, au lycée, je mangeais toujours un bento.
C’était délicieux, bien entendu, mais il arrivait que nous ayons encore faim. Aussi, nous
descendions au rez-de-chaussée pour aller acheter un dessert. L’un d’eux nous avait particulièrement
fait rire : une brioche en forme de Doraemon, l’n des personnages les plus connus du Japon !
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Le dernier soir, pour notre repas à l’hôtel, nous avions également un bento. J’ai eu le
droit à des onigiris tout à fait mignons :
Comme nous rentrions du lycée vers 16h30, j’avais un peu faim. Alors, à chaque fois, Yuuka
me préparait un petit goûter, qui consistait en un assortiment de gâteaux et de bonbons. Voici l’un
d’eux, qu’elle m’a fait alors qu’Halloween approchait (je pense que c’est visible...).
Le soir, nous mangions des repas préparés par Chikako-san. La plupart du temps, je ne savais
pas vraiment ce que je mangeais. Je me souviens néanmoins avoir mangé des okonomiyakis et des
takoyakis.
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L’une des seules choses que je n’ai pas aimées était le natto : il s’agit de haricots de soja
fermentés, dont l’odeur et l’aspect sont franchement repoussants.
Nous mangions aussi parfois au restaurant. Par exemple, lorsque nous sommes allés chez les
grands parents, nous avons mangé dans un restaurant à sushi le soir. Nous avons aussi mangé
plusieurs fois des anmitsu, comme je l’ai dit plus tôt. Il s’agit du dessert préféré de ma
correspondante, composé de glace, de fruits, de sucre liquide, de gelée et de pâte de haricot rouge.
C’est vraiment délicieux.
À l’aéroport, Takagi-sensei nous a donné de quoi grignoter pendant le vol : des pockys
(équivalent des mikados). Détail amusant : les pockys à la fraise, roses, donc, sont en forme de cœur.
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Le retour :
Hélas, après trois semaines fantastiques, il était temps de rentrer. Le vendredi 7 novembre,
j’ai donc laissé mon uniforme à l’appartement pour aller au lycée. Nous devions partir vers 14h, mais
je n’ai pas pu me concentrer de la matinée. La veille, je n’avais cessé de répéter que je ne souhaitais
pas partir, tout en préparant ma valise. Celle-ci pesait d’ailleurs bien plus qu’à l’aller, car elle
contenait tous les cadeaux que l’on m’avait faits. D’ailleurs, j’ai vu Chikako-san arriver avec un
énorme sac plastique : des cadeaux, encore. Elle m’offrait donc des paquets de bonbons, et trois
paires de très belles baguettes : celle que j’avais utilisée, et deux pour mes parents. Yuuka, elle, m’a
donné un album photo qu’elle avait fabriqué pendant mon séjour, malgré tous ses devoirs.
Ce matin-là, j’ai donc assisté aux cours, en attirant encore plus l’attention que d’habitude.
J’avais anglais en première heure, aussi la professeure m’a t-elle laissé dire un petit mot à la classe.
Ce fut court, mais j’ai dû me faire violence pour ne pas pleurer. À 14h, nous descendons dans le hall
avec la professeure d’anglais, qui nous accompagnerait jusqu’à l’aéroport. C’était l’intercours, et
plusieurs élèves m’ont suivie pour me dire adieu. Encore une fois, il était difficile de ne pas pleurer.
Ils m’ont tous serré la main, sauf l’un des garçons qui a préféré me serrer dans ses bras avant de
s’enfuir en courant dans les escaliers, ce qui a provoqué un fou rire général.
Enfin, nous sommes partis pour la gare, avec nos correspondants. Nous y avons retrouvé les
familles, qui nous apportaient nos valises.
Après une période d’attente sur le quai, à la fois très longue et atrocement courte, ce sont
les adieux. Ma correspondante se cache le visage pour pleurer, et sa mère a des yeux larmoyants. Je
ne suis pas mieux. Puis nous prenons le train. Adieu Sendai !
À Tokyo, nous avons dû dormir à l’hôtel, car notre vol n’était que le lendemain matin. Nous
étions deux par chambre, mais avons mangé nos bentos tous les trois, pour profiter de notre
dernière soirée sur le sol japonais ensemble. Le lendemain, au petit-déjeuner, nous avons retrouvé
une partie de notre petit groupe. Même réaction de tous : personne ne voulait partir.
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Finalement, nous avons retrouvé le dernier d’entre nous à l’aéroport, et il a été temps de
passer les différentes procédures. Nous avons fait nos adieux à nos professeurs, avec regrets pour
moi, car j’appréciais beaucoup Takagi-sensei, et nous voilà partis !
Une heure plus tard, heure passée cette fois à discuter, nous avons pu revoir le reste du
groupe. Puis nous avons une nouvelle fois passé les différentes procédures, et avons embarqué. Par
chance, on nous avait placés tous les trois à côté, et nous avons passé une bonne partie du vol à
discuter.
Le lendemain matin, c’est en trainant des pieds que nous sommes tous descendus. Nous
avons récupéré nos valises en prenant notre temps, puis sommes allés retrouver nos familles. Après
une ultime photo, nous nous sommes séparés, en espérant nous retrouver au printemps quand nos
correspondants arriveront.
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Bilan :
Ce voyage m’a bien sûr permis de m’améliorer en japonais et en anglais, mais aussi de
prendre de l’assurance ce qui, pour une personne timide comme moi, est une excellente chose. J’ai
pu rencontrer des personnes plus gentilles les unes que les autres, me faire des amis, qu’ils soient
français ou japonais, et voir le Japon d’un autre point de vue que celui de touriste. Il s’agissait là de
mon premier séjour, mais je suis plus que déterminée à y retourner.
C’est pourquoi je ne remercierai jamais assez : Colibri de m’avoir permis de faire ce voyage, la
famille de Yuuka, les professeures Otsuki et Takagi, qui se sont occupée de moi là-bas, et ont rendu
mon séjour aussi agréable que possible, et ma professeure de japonais, Sasaki-sensei, qui a beaucoup
pris sur elle pour tout organiser et que je sais avoir embarrassée en rendant ce compte-rendu en
retard.
おせわになり ありがとうございました !
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