L`opéré du coeur - Education coeur

Transcription

L`opéré du coeur - Education coeur
Vademecum de l’opéré
du coeur
Ce livret vous est destiné.
N’hésitez pas à nous adresser vos remarques et suggestions.
Les équipes soignantes des unités de chirurgie
cardiovasculaires et thoraciques vous souhaitent un très bon
séjour aux Cliniques Universitaires Saint-Luc.
Vous allez être opéré du cœur: voici tout
ce que vous devez savoir
Janvier 2007
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Traitement anticoagulant oral (anti-vitamine K). Si votre
traitement nécessite la prise d’un anticoagulant oral (Sintrom,
Marevan, Marcoumar), voici quelques informations.
Pour une efficacité optimale en minimisant le risque
d’hémorragie, il est essentiel de retenir les points suivants :
• Un traitement anti-vitamine K doit être pris tous les jours à la même
•
•
•
•
•
•
•
Département cardiovasculaire
Cliniques Universitaires Saint-Luc 1200 Bruxelles.
heure (le soir de préférence).
Il doit être équilibré : un surdosage est lié à un risque d’hémorragie
et un sous-dosage à un risque de thrombose.
Il doit être surveillé par le contrôle régulier de l’INR. Il s’agit d’un
test de laboratoire sur prélèvement de sang (si possible effectué dans
le même laboratoire). Ce test mesure le temps de coagulation du
patient et le compare à celui d’un sujet qui ne reçoit pas de traitement
à base d’un anti-vitamine K. L’INR permet d’évaluer l’efficacité du
traitement par un anti-vitamine K.
L’INR cible se situe généralement entre 2 et 3 mais est plus élevé
pour certaines affections.
En cas de signes d’hémorragie, il faut immédiatement prendre
contact avec un médecin.
Il ne faut pas prendre d’autres médicaments de sa propre initiative
sans avis médical.
Pour éviter tout risque d’hémorragie, il faut toujours signaler toute
prise d’anti-vitamine K au personnel soignant et paramédical. Portez
sur vous une carte mentionnant que vous prenez un anti-vitamine K.
Il ne faut pas laisser ces médicaments à portée des enfants.
Un livret sur l’anticoagulation orale vous sera remis lors de votre départ.
Vous pouvez également vous référez au site internet
http://www.girtac.be
Ligne du temps: La feuille en annexe reprend les points à
retenir dès votre sortie de l’hôpital.
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⇒ Après deux mois. La reprise de votre activité professionnelle sera
envisagée individuellement lors de la consultation chez votre
cardiologue. Le délai est fonction de votre profession et de votre état
cardiaque.
⇒ Après le troisième mois en théorie, vous pouvez à nouveau voyager
en avion.
Le plein bénéfice d’une opération du cœur n’est obtenu qu’au bout
de six mois, parfois davantage pour certaines opérations au niveau
des valves cardiaques.
L’opéré du coeur
Alimentation. Le tabac reste interdit. Pensez au fait que durant
votre séjour hospitalier vous avez pu vous en passer. Alors, pourquoi ne
pas continuer?
L’alcool est permis mais de manière modérée. Souvenez-vous que de
nombreux médicaments augmentent les effets de l’alcool, et que l’alcool
interfère avec l’action de certains médicaments.
Suivez le régime prescrit par la diététicienne, laquelle vous remettra un
feuillet de conseils astucieux pour votre alimentation à domicile.
Notes explicatives et conseils à l’adresse du patient et de
sa famille.
Sexualité. Les relations sexuelles sont permises et même
souhaitées. Il est conseillé au convalescent d’y participer calmement au
moins les 6 premières semaines.
Les femmes peuvent observer une perturbation de leur cycle menstruel
suite au stress chirurgical, c’est normal. La prise d’anticoagulants peut
accroître l’importance des hémorragies menstruelles.
Une contraception orale est souhaitable, veillez à en parler au médecin
avant de quitter l’hôpital.
Infection. Au moindre signe d’infection (température, angine,
état grippal, sinusite), saignements, veillez à consulter votre médecin
traitant. Si votre plaie chirurgicale présente des écoulements persistants,
contactez le secrétariat de chirurgie cardiovasculaire (02 764 61 07)
pour prendre rendez vous auprès d’un chirurgien dans les plus brefs
délais.
Deuxième édition, Janvier 2007
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3
Renseignements généraux
⇒ À votre sortie de l’hôpital vous ne serez pas encore autonome. Vous
Cliniques Universitaires Saint-Luc
Avenue Hippocrate 10
1200 BRUXELLES
Tél. : 02 764 11 11
⇒
Chirurgie Cardiovasculaire :
⇒
Secrétariat : de 8h à 12h30, de 13h30 à 16h30
Tél. : 02 764 61 07
Fax : 02 764 89 60
[email protected]
Information préopératoire:
Infirmières coordinatrices de soins : Mesdames Cl. Lemaire et I.Breuer
Tel : 02 764 11 11
Fax : 02 764 89 60
[email protected]
[email protected]
⇒
Hospitalisation : (6ème étage)
Unité 61 : chambres 600 à 615
Infirmière en chef : Madame S. Laurent
Tél. : 02 764 61 02
Tél. chambre : 02 764 0 suivi du numéro de la chambre
Unité 62 : chambres 625 à 639
Infirmière en chef : Madame L. Hody
Tél. : 02 764 62 02
Tél. chambre : 02 764 0 suivi du numéro de la chambre
Chirurgiens :
Professeur G. El Khoury
Professeur Ph. Noirhomme
Professeur J. Rubay
Professeur R. Verhelst
Docteur A. Poncelet
Docteur P. Astarci
Docteur D. Glineur
Docteur N. Bethuyne
Docteur L. De Kerchove
Docteur V. Lacroix
⇒
⇒
⇒
Docteur C. Claus
Docteur JC. Funken
Consultants:
Docteur Ph. Bettendorff
Docteur P.Y. Etienne
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ne pouvez pas envisager de vivre seul les premiers jours. Au début
vous devez pouvoir vous reposer sur l’aide de votre entourage.
Les deux ou trois premiers jours vous déambulerez chez vous et
pourrez vous rendre, accompagné, dans votre jardin si vous en avez
un. En général, vous pouvez monter les escaliers et donc dormir dans
votre chambre, même si elle est à l’étage.
Vers le troisième jour, vous pourrez vous promener en rue, la
première fois quelques centaines de mètres tout au plus. Pendant la
première semaine, vous sortirez toujours accompagné. Vous vous
sentirez progressivement capable de participer aux petites tâches
ménagères. Si vous avez des varices, ou si vous avez subi un pontage
coronarien avec prélèvement d’une veine saphène, vous porterez vos
bas de contention la journée.
Après une semaine vous pourrez faire le tour d’un pâté de maisons,
une ou plusieurs fois par jour. Si le temps le permet, des promenades
journalières sont souhaitables. Evitez néanmoins les excès, surtout le
premier mois de convalescence. Ménagez-vous de nombreuses
périodes de repos pendant la journée. De courts trajets en voiture
sont possibles, comme passager.
Après deux semaines vous pourrez faire des promenades d’une
vingtaine de minutes.
Après trois semaines vous serez à nouveau capable de rouler à vélo.
Après un mois vous pourrez supporter des trajets de plus d’une heure
en voiture ou en train. Attention, il vous est toujours interdit de
conduire.
C’est aussi vers la fin du premier mois que vous pourrez commencer
la revalidation cardiaque dans un centre de réadaptation cardiaque.
La liste des centres de revalidation cardiaque peut vous être fournie
par votre cardiologue ou à l’hôpital, durant votre séjour. Les
exercices y sont adaptés à votre personne et effectués sous
surveillance étroite. La première séance est précédée d’une visite
chez votre cardiologue.
La sécurité sociale rembourse plus de quarante séances de
revalidation par an.
Vous pourrez recommencer à conduire une voiture après six
semaines (consolidation du sternum) et après accord de votre
cardiologue.
Anesthésistes :
Professeur Ph. Baele
Docteur A. Matta
Docteur M-Th. Rennotte
Docteur M. Van Dyck
Docteur C. Watremez
Docteur M. Momeni
• veillez également, à consulter votre cardiologue personnel environ
un mois après votre sortie de l’hôpital.
• si nécessaire, le kinésithérapeute vous remettra une prescription
ainsi qu’une attestation certifiant le code d’intervention INAMI, et
une attestation permettant l’intervention de l’INAMI pour un
traitement à longs termes. Votre éventuelle participation à un
programme de revalidation cardiaque sera envisagée.
Pathologie cardiovasculaire intensive (CVI) :
Infirmière chef : Madame M.Meuwis
Tel.02 764 27 13
Réanimateurs :
Professeur L. Jacquet
Docteur O.Van Caeneghem
Docteur F. Laarbaui
Docteur R. Lovat
N’oubliez pas de faire parvenir à votre assureur l’attestation qui vous
sera remise. Elle ouvre votre dossier de remboursement pour
l’opération, pour la revalidation. Si vous bénéficiez d’une assurance de
revenu garanti, vous devrez faire parvenir aussi un document à la
compagnie en question.
Activités. La reprise de l’activité sera très progressive et devra
tenir compte de deux limitations importantes. D’abord, n’oubliez pas
que votre cœur vient à peine d’être opéré. Ménagez le.
Ensuite, votre sternum est le point d’ancrage des côtes et donc des
principaux muscles attachés au thorax. Il faut attendre que cet os se
consolide avant d’exercer la moindre traction sur vos bras. Comme pour
n’importe quel os fracturé, il faut compter six semaines
d’immobilisation avant d’autoriser l’appui et la traction. Porter ou
soulever un paquet ou un objet à partir de cinq kilos est à éviter
formellement pendant toute cette période.
Le calendrier qui suit n’est donné qu’à titre indicatif. Il peut
cependant vous aider à programmer votre reprise d’activités de manière
réaliste.
De plus, le kinésithérapeute vous remettra un plan d’exercices à réaliser
seul. Parfois, il est nécessaire de recourir à un kinésithérapeute à
domicile.
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Consultations :
Rendez-vous: Tél.: 02 764 61 07
Centre de réadaptation pour cardiaques: Tel: 02 764 19 36
Assistant social, psychologue, kinésithérapeute et diététicien sont à votre
écoute.
Le Roseau (maison d’accueil pour les familles)
Tél. : 02 764 20 50
02 764 20 56
Plus d’informations sur www.saintluc.be/hospitalisation/visites/roseau
Service des urgences :
Tél. : 02 764 16 02
Site internet
http://www.saintluc.be
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Introduction
Grâce aux progrès constants réalisés en chirurgie cardiaque, nous
sommes en mesure de vous proposer un traitement de votre maladie.
5. Sortie, retour à
domicile, convalescence
de 2 mois
Vous devez être opéré d’une réparation valvulaire, d’un
remplacement valvulaire, d’un pontage coronarien, de la correction
d’une cardiopathie congénitale. Ce livret a été rédigé à votre intention
et à celle de vos proches.
Vous y trouverez des explications et conseils concernant votre séjour
pré-opératoire, votre intervention, votre séjour en soins intensifs, ainsi
que votre convalescence à l’hôpital et à domicile.
De cette manière, vous serez en mesure de mieux comprendre votre
intervention, de participer davantage à votre traitement en
collaboration avec l’équipe soignante et surtout, d’aborder ces quelques
jours le plus sereinement possible.
Toutes ces explications sont destinées à l’évolution classique d’un opéré
du cœur. N’oubliez pas que chaque patient est particulier.
Les membres de l’équipe soignante (médecin, infirmière, kinésithérapeute, diététicienne, assistant social, psychologue) ont pris
connaissance de ce document. N’hésitez pas à les interroger si vous
souhaitez des informations complémentaires.
Sortie vers le domicile. La sortie de l’hôpital est fixée 24 à 48
heures à l’avance. Votre famille pourra ainsi prendre les dispositions qui
s’imposent pour votre convalescence à domicile.
L’heure de la sortie est normalement prévue à partir de 11 heures.
N’hésitez pas à vous entretenir avec l’infirmière responsable pour tout
renseignement utile ou précision nécessaire.
Documents. Avant votre départ, l’infirmière vous remettra :
• un questionnaire de sortie. Ce document évalue votre degré de
•
•
•
•
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satisfaction durant votre séjour hospitalier. Il est important de le
compléter et de le déposer dans l’unité d’hospitalisation avant votre
départ. Il nous permet d’améliorer nos pratiques.
une fiche avec les médicaments prescrits.
les prescriptions infirmières si la poursuite des soins de plaie ou des
injections s’avèrent nécessaires à domicile.
une lettre destinée à votre médecin traitant comprenant les résultats
de l’intervention et votre traitement en cours. Veillez à informer
votre médecin traitant de votre retour à domicile.
une date de consultation pour le suivi chirurgical post-opératoire.
En effet, une consultation de contrôle est éventuellement prévue 2 à
3 semaines après l’intervention. Cette consultation est faite par un
chirurgien de l’équipe. Si entre temps, vous aviez un problème,
veillez à contacter votre médecin généraliste.
Kinésithérapie. Vous retrouverez le kinésithérapeute qui vous
avait préparé avant l’intervention. Il vous aidera à faire les exercices
respiratoires et de mobilisation. Pour éviter la douleur éventuelle
provoquée par la toux, il vous apprendra à maintenir votre thorax à
l’aide de vos deux mains.
Si vos plèvres (enveloppes des poumons) ont été ouvertes pendant
l’intervention (par exemple pour prélever une ou deux artères
mammaires), votre capacité respiratoire sera fortement diminuée les
premiers jours, mais en réalisant les exercices recommandés vous
pourrez récupérer une respiration quasi normale en une semaine.
Il est important de vous promener afin d’activer la circulation sanguine
et de retrouver votre tonus. Avec l’aide du kinésithérapeute vous montez
les escaliers dès le 5e – 6e jour. Dès que vous êtes à nouveau capable de
gravir deux volées d’escaliers, votre sortie de l’hôpital vers votre
domicile devient possible.
Transfert vers l’hôpital d’origine du cardiologue. Pour les
patients dont le cardiologue est extérieur à Saint Luc, dès que l’état de
santé le permet, vers le 5ème jour post-opératoire, vous pouvez être
transféré vers le centre hospitalier où celui-ci exerce. Vous terminerez
votre séjour hospitalier sous la surveillance de votre cardiologue.
Sortie vers un centre de revalidation. S’il vous est difficile de
passer votre convalescence à domicile, demandez la visite de l’assistant
social, dès le premier jour de votre hospitalisation et avant même
l’intervention. Celui (celle)-ci peut vous renseigner une « maison de
convalescence » ou une maison de réadaptation proche de votre
domicile ou de votre famille. La mutuelle participe au remboursement
des frais de séjour dans ces établissements. Dès le 7ème jour, en
fonction des disponibilités de place dans le centre de revalidation choisi,
un transfert peut-être organisé.
L’organisation d’une aide à domicile (aide familiale, aide ménagère,
infirmière, kinésithérapeute, repas à domicile,…) peut être aussi
envisagée.
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Sommaire
1. Mise au point pré-opératoire
- Optimaliser votre état général
- La consultation préopératoire : anesthésiste, kinésithérapeute, infirmières.
- Soins dentaires
- Médicaments
- Gestion des facteurs de risque : tabac, alcool, alimentation
- Aide sociale, Maison d’accueil
2. Séjour pré-opératoire (veille de l’intervention)
- Admission
- Prise de contact avec l’infirmière
- Examens
- Kinésithérapie
- Alimentation
- Médicaments
- Administration
- Urgences
- Hygiène
- Visite de l’anesthésiste et du chirurgien
- Visite de l’assistant social, de la psychologue, de la diététicienne (si nécessaire)
3. Jour de l’intervention
A. Avant la salle d’opération
B. Salle d’opération :
- Plaie opératoire
- Appareillage
- Durée de l’intervention
C. Séjour en soins intensifs :
- Appareillage
- Réalimentation
- Drains thoraciques
- Douleur
- Lever
- Visites
- Cadeaux
- Téléphone
4. Convalescence dans le service de chirurgie cardiovasculaire
- Alimentation
- Médicaments
- Plaie opératoire
- Examens de contrôle
- Visites
- Activités physiques : lever, toilette, kiné
- Transfert vers l’hôpital d’origine du cardiologue
- Sortie vers un centre de revalidation
5. Sortie, retour à domicile, convalescence
- Jour de sortie
- Documents
- Activités : limites et calendrier
- Alimentation
- Sexualité
- Infection
- Anticoagulation, interactions médicamenteuses
- Ligne du temps
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1. Avant votre hospitalisation
Optimaliser votre état général:
Maintenant que l’intervention chirurgicale est
annoncée, une évaluation de votre état de santé est
indispensable pour mettre votre organisme dans les meilleures
conditions avant l’opération. Des examens complémentaires vont dès
lors être prescrits par votre cardiologue pour évaluer l’état de vos
poumons ou de vos artères.
Des traitements appropriés seront peut-être prescrits pour
améliorer votre état général, par exemple : kinésithérapie et aérosols
pour les poumons, machine d’aide à la respiration en cas d’apnées du
sommeil (CPAP), fer et médicaments pour combattre l’anémie,
renforcement du contrôle de la glycémie pour les diabétiques.
Les consultations préopératoires: Les médecins anesthésistes
de l’équipe proposent une consultation préopératoire deux semaines
avant l’opération. Son but est de vérifier si votre état de santé est
optimal, de répondre à vos questions et de prendre toutes les
dispositions nécessaires pour organiser au mieux votre intervention.
Lors de cette consultation, une prise de sang pourrait avoir lieu. Vous ne
devez pas être à jeun.
Cette consultation est couplée à une rencontre avec le kinésithérapeute
et avec l’infirmière coordinatrice de soins. Ils vous prodigueront déjà
quantité de conseils, vous fourniront une liste d’exercices respiratoires
pour vous aider à préparer votre intervention et répondront à vos
questions concernant votre future hospitalisation.
Une consultation chez un chirurgien est également proposée. Elle vous
permettra de rencontrer un chirurgien de l’équipe pour envisager les
différents aspects techniques de l’intervention.
Ces consultations, quelques temps avant l’opération, ont donc
l’avantage de mettre en évidence des facteurs qui pourraient avoir une
influence sur votre intervention.
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Examens de contrôle. Votre tension artérielle, vos pulsations et
votre température sont prises 2 à 4 fois par jour par l’infirmière.
Radiographies du thorax, prélèvements sanguins et E.C.G.
(électrocardiogramme) sont effectués sur avis médical afin de juger de
l’efficacité du traitement. Chaque jour, vous recevrez la visite du
chirurgien ou de son assistant entre 7 h30 et 8 h30.
N’hésitez pas à lui faire part de vos inquiétudes ou questions, à
demander un entretien en particulier, si nécessaire.
Visites. De 13 à 15 heures et de 19h30 à 21h00.
Les visites sont utiles en période de convalescence mais n’en abusez
pas. Limitez-les à la famille proche ou aux personnes que vous
souhaitez voir. La présence d’enfants pourraient vous fatiguer
inutilement.
Activité physique. La reprise de l’activité physique est
progressive. Les premiers jours il est normal de souhaiter faire une
sieste après la toilette, après chaque promenade, après le repas, et après
chaque effort. Un petit passage à vide survient chez beaucoup de
patients vers le 3ième – 4ième jour, mais il ne dure pas.
Lever. Le premier lever s’effectuera avec l’aide de l’infirmière
et/ou du kinésithérapeute, vous vous installerez dans le fauteuil durant
quelques heures.
Si vous avez des varices, ou si vous avez subi un pontage coronarien
avec des prélèvements veineux, vous enfilerez (avant le lever) vos bas
de contention, vous les porterez pendant la journée, et cela chaque jour
durant 3 à 6 semaines.
Toilette. Les premiers jours, l’infirmière vous aide pour votre
toilette mais vers le 3ième – 4ième jour, vous effectuez vous même votre
toilette. N’hésitez pas à signaler à l’équipe soignante si vous vous sentez
trop faible pour effectuer la totalité de votre toilette.
Vous mangez à table et commencez à vous promener dans les couloirs
dès le troisième jour si votre état le permet.
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Il se peut que l’on vous demande de limiter l’apport en liquide.
Dans ce cas, il est important que vous comptabilisiez scrupuleusement
toute quantité prise. Vous savez qu’un excès de liquide accroît le travail
du cœur. C’est pour cette raison que pendant les premiers jours
l’infirmière notera votre poids quotidiennement et qu’elle effectuera un
bilan de vos apports (boissons – potage - café- thé) et de vos pertes
(urines – diarrhées – vomissements éventuels ) de liquides.
Le manque d’appétit est fréquent les premiers jours qui suivent
l’intervention. Vous retrouverez l’appétit dès la reprise d’une activité
physique. La tendance à la constipation, aux diarrhées ou à une
persistance de l’inappétence doit être signalée à l’équipe soignante.
Il est conseillé à la famille de ne pas déséquilibrer le régime
prescrit par la diététicienne, de demander l’autorisation des infirmières
avant de prendre l’initiative d’apporter des aliments au patient. Les
fruits sont conseillés en quantité modérée.
Sachez que la conservation de ces aliments pourrait être compromise à
l’hôpital où il fait relativement chaud. Les bouteilles d’eau minérale
sont à fournir par la famille. Il y a un distributeur d’eau sur le palier de
l’étage.
Plaie opératoire. Afin d’obtenir une bonne cicatrisation,
l’infirmière effectue des soins quotidiens de la plaie au sérum
physiologique. Une observation de la plaie est réalisée pour suivre
l’évolution et détecter une rougeur, un suintement. La plaie thoracique
et les plaies des jambes sont laissées à l’air (sans pansement) après 48
heures. Au niveau du thorax, de chaque côté de la plaie sternale sortent
les 4 petits fils reliés au pacemaker (stimulateur cardiaque externe). Ils
sont fixés à la peau par un fil de suture. Ils sont recouverts d’un
pansement renouvelé régulièrement et seront enlevés le 4ième jour ou la
veille de votre départ.
Vous pouvez prendre une douche au 6ième jour après l’opération en
accord avec l’équipe soignante. Pour la prise d’un bain, vous devrez
attendre 6 semaines après votre opération.
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Soins dentaires devront avoir lieu soit 2 mois avant
l’intervention, soit 2 mois après l’intervention, sous administration
d’antibiotiques pour prévenir le risque d’infection. Cependant, si une ou
plusieurs dents sont en très mauvais état et peuvent être source
d’infection, il faut les traiter d’urgence une semaine au moins avant
l’opération, même s’il faut pour cela retarder celle-ci.
Médicaments. Vous devrez probablement arrêter la prise de
certains médicaments 5 jours avant l’intervention, ceci vous sera notifié
par lettre. Si nécessaire, les anticoagulants seront administrés sous
forme d’injections sous la peau quelques jours avant l’opération.
En cas de doute, contactez votre médecin traitant ou l’infirmière
coordinatrice de soins au 02 764 61 11.
L’arrêt définitif du tabac est impératif, car fumer augmente les
complications pulmonaires post-opératoires, diminue l’apport en
oxygène, et a des influences néfastes sur tous vos vaisseaux, y compris
ceux du cœur. Tousser fait mal après une opération et une toux
importante peut affaiblir la paroi du thorax qui vient d’être opérée.
L’idéal est d’arrêter de fumer au moins huit semaines avant l’opération.
Enfin, les pontages vasculaires ont tendance à se boucher si on
recommence à fumer après l’opération.
Sachez qu’une consultation anti-tabac existe dans l’hôpital. Vous
pouvez donc consulter un tabacologue durant votre hospitalisation.
Alcool. On sait aujourd’hui que les sutures tiennent moins bien
et que les plaies guérissent moins bien et s’infectent plus facilement
chez les patients qui boivent plus de deux verres de boissons alcoolisées
par jour (bière, vin ou autres). En réduisant votre consommation, dès
que vous apprenez que vous serez opéré(e), vous contribuez à la réussite
de l’intervention. Attention : si vous buvez habituellement plus de six
verres par jour, arrêter totalement et brutalement toute consommation
d’alcool peut être dangereux et ne peut se faire que sous contrôle
médical « bien avant » l’opération.
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Alimentation. Si vous souffrez d’un problème valvulaire, si
votre cœur a déjà subi un infarctus, ou tout simplement si le manque de
souffle limite vos efforts, votre alimentation devra être pauvre en sel. En
effet, le sel retient l’eau et un excès de liquide dans l’organisme accroît
le travail du cœur. Vous éviterez les excès de table les jours qui
précèdent l’opération.
Aide sociale. Le coût réel d’une opération cardiaque se situe
entre 10.000 et 20.000 €, s’il n’y a aucune complication. Dans notre
pays la Sécurité Sociale rembourse presque la totalité des soins
médicaux et hospitaliers par le biais des mutuelles. Certains
suppléments sont cependant à votre charge. Prenez contact avec votre
mutuelle.
Maison d’accueil. L’hôpital possède une maison d’accueil
« Le Roseau ». Si votre famille (proche) souhaite loger à proximité de
l’hôpital, contactez le 02 764 20 50 ou le 02 764 20 56 pour y réserver
un logement durant votre séjour à l’hôpital.
4. Convalescence dans le
service de chirurgie
cardiovasculaire: 7 à 10
jours
Après le séjour en soins intensifs, vous regagnerez une chambre
dans l’unité où vous séjourniez avant l’intervention, au 6ème étage.
En principe, vous remontez dans votre chambre porteur seulement d’un
cathéter intraveineux situé dans le cou et des fils de pace-maker. Le
cathéter sera ôté le lendemain si votre état de santé est satisfaisant. Les
fils de pace-maker seront ôtés le 4ème jour, selon les ordres médicaux.
Cependant, il est toujours possible qu’une sonde à oxygène, un drain
thoracique, une sonde gastrique et/ou une sonde urinaire restent en
place.
Le premier jour, votre autonomie sera très réduite. C’est normal,
mais vous ferez des progrès relativement rapidement au cours des jours
qui suivent.
Le personnel soignant vous accompagne dans cette évolution en prêtant
une attention particulière à votre alimentation, à la prise des
médicaments, à la cicatrisation des plaies opératoires, au suivi des
examens de contrôle, au temps de repos en veillant à faire respecter les
heures de visite, à la reprise progressive des activités physiques.
Alimentation. Celle-ci sera progressive. De semi-liquide le premier jour
en soins intensifs, vous passerez à une alimentation normale le
lendemain, mais de toute façon pauvre en sel. Si vous êtes diabétique, la
diététicienne adaptera votre alimentation. Vous pouvez lui transmettre
vos habitudes et préférences alimentaires via le document prévu à cet
effet dans la farde d’accueil.
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23
Si l’hôtesse est absente, les visiteurs sont priés de s’annoncer
personnellement en contactant le service : 27.13
Afin de diminuer les risques de contamination, les visiteurs doivent se
laver les mains avant et après la visite.
Il est conseillé de ne pas toucher l’opéré, ni le matériel de surveillance et
de soins. Il est interdit de s’asseoir sur le lit.
2. La veille de votre
opération
Objets personnels, cadeaux. Les malades n’ont pas besoin de
linge personnel durant leur séjour aux soins intensifs. Seuls le rasoir, la
trousse de toilette, l’eau de Cologne, les lunettes, les prothèses dentaires
et auditives du patient peuvent être apportés par un membre de la
famille lors des premières visites.
Le patient ne peut pas recevoir de fleurs durant ce séjour aux soins
intensifs.
Téléphone. Il sera demandé à la famille proche de communiquer
un numéro de téléphone. En dehors des heures de visite, elle pourra
s’informer de l’état de l’opéré en téléphonant aux soins intensifs:
02 764 27 13
A tout moment (de jour comme de nuit), la famille peut
interroger l’équipe soignante des soins intensifs, concernant l’évolution
de l’état de l’opéré. Il est conseillé qu’une seule personne de référence
s’informe de l’évolution du patient et répercute l’information auprès des
autres membres de la famille.
22
Admission et prise de contact avec l’infirmière
Après vous êtes inscrit au service d’admission (dans le hall d’accueil de
l’hôpital), vous serez accueilli dans le service de chirurgie cardiovasculaire et thoracique au 6ème étage, soit à l’unité 61 pour les
chambres 600 à 615, soit à l’unité 62 pour les chambres 625 à 639.
Vous y serez hospitalisé pour une durée d’environ 7 à 10 jours.
Vous trouverez des renseignements utiles sur le fonctionnement de
l’hôpital dans la brochure d’accueil jointe à la lettre de convocation pour
l’hospitalisation qui vous a été envoyée.
Durant ce court passage pré-opératoire à l’étage, vous aurez de
fréquentes visites de médecins et d’infirmières. N’hésitez pas à leur
faire part de vos inquiétudes et surtout à leur signaler une éventuelle
allergie, intolérance à l’alcool iodé, aux antibiotiques, aux
anesthésiques, au latex, ou à toute autre substance. Signalez également
si vous êtes diabétique, asthmatique, thyroïdien, si vous avez un
glaucome, etc.
11
Soins infirmiers et examens. Dans la majorité des cas la mise
au point a été effectuée lors de la phase pré-opératoire qui précède
l’hospitalisation. Dès lors, le nombre d’examens qui reste à effectuer est
très réduit. Une nouvelle radiographie du thorax peut s’avérer nécessaire
ainsi qu’un électrocardiogramme afin de dépister toute modification
récente. L’infirmière procédera aussi à certains prélèvements sanguins,
des prélèvements de sécrétions au niveau du nez et/ou de la gorge afin
de détecter un éventuel état infectieux. De même, elle contrôlera
régulièrement votre température, votre tension artérielle, vos pulsations
et votre poids.
Kinésithérapie. Vous recevrez la visite du kinésithérapeute. Il
réalisera avec vous un bilan de votre capacité respiratoire et de votre
autonomie physique. Il vous expliquera les exercices de mobilisation et
de ventilation que vous pourrez pratiquer après l’intervention. Il vous
informera de l’évolution de votre traitement durant votre hospitalisation
et en vue de votre retour à domicile.
Alimentation. La diététicienne veillera particulièrement à votre
alimentation qui comportera peut-être une restriction en sel. Si vous êtes
diabétique, elle vous demandera un respect strict de votre régime.
Médicaments. L’équipe soignante doit être informée des noms,
des dosages et des heures d’administration des médicaments que vous
prenez à domicile. Il est recommandé d’apporter ces médicaments avec
vous pour le 1er jour de l’hospitalisation.
Si vous avez l’habitude de prendre un somnifère ou d’autres
médicaments, signalez le également.
Il est très important pour votre sécurité de signaler à l’anesthésiste si
vous prenez des substances amaigrissantes, si vous vous traitez par les
plantes ou s’il vous arrive de consommer des produits comme du
cannabis, de la cocaïne, de l’ecstasy ou d’autres drogues. Cette
information est traitée de manière toute aussi confidentielle que
l’ensemble des échanges que vous aurez avec l’équipe soignante.
Une fois l’intervention réalisée, vous prendrez uniquement les
médicaments administrés par l’équipe soignante. Progressivement,
l’équipe médicale réintroduira vos médicaments habituels selon vos
besoins.
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Réalimentation. Quelques heures après avoir ôté le tube
endotrachéal, un aliment semi-liquide vous sera proposé. Le lendemain
de l’intervention, au soir, vous pourrez vous réalimenter légèrement.
Ces délais peuvent être plus longs si votre intestin prend plus de temps
pour recommencer à fonctionner, ce qui est fréquent dans les cas où
l’artère gastro-épiploïque (artère de l’estomac) est utilisée pour
effectuer des pontages coronariens.
Drains thoraciques. Les drains thoraciques destinés à ramener
les sécrétions de la plaie opératoire sont ôtés 24 à 36 heures après
l’intervention. Ils peuvent être la cause de la douleur ressentie à la
respiration. Celle-ci peut aussi être due à une irritation du péricarde ou
de la plèvre.
Enlever les drains est un geste simple qui ne nécessite pas d’anesthésie.
La douleur. Elle sera contrôlée et soulagée en fonction de votre
réaction. L’intensité de la douleur est évaluée sur une « échelle de la
douleur ». Afin de pouvoir adapter les médicaments en temps utile, il est
important que vous signaliez à l’équipe soignante l’intensité de la
douleur. Celle-ci sera contrôlée et soulagée immédiatement. En fonction
de la technique utilisée, c’est vous-même qui vous administrerez les
anti-douleurs à l’aide d’une pompe.
Hallucination. Certains patients sont sujets à des hallucinations.
Cette réaction bénigne peut apparaître après une anesthésie générale. Si
vous avez déjà été sujet à ce genre de réaction après une intervention
chirurgicale, n’hésitez pas à le signaler.
Lever. Une fois les drains thoraciques ôtés, vous pourrez vous
asseoir dans le fauteuil, uniquement sous la supervision et avec l’aide
de l’équipe soignante. Il est bénéfique de reprendre rapidement une
mobilisation.
Visites. Sauf exception, les visites en soins intensifs sont
limitées à la famille proche, aux enfants de plus de 14 ans.
Le jour de l’intervention, une visite brève est permise dès le retour de
salle d’opération. Les autres jours les heures de visites sont
généralement de 14h00 à 15h et de 18h à 19h30.
Tout visiteur doit être annoncé par téléphone depuis l’accueil des soins
intensifs.
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Durée de l’intervention. Les interventions cardiaques ont une durée
moyenne de 4 à 6 h. Elles se réalisent avec l’aide d’une machine (la
circulation extra-corporelle) qui assure l’oxygénation et la circulation du
sang à la place des poumons et du cœur immobilisés. Les opérations
chez un patient qui a déjà été opéré du cœur ou du thorax durent en
général plus longtemps. Si votre famille proche souhaite prendre de vos
nouvelles en cours d’intervention, elle peut téléphoner à l’infirmière
coordinatrice de soins au 02 764 61 11
C. Les soins intensifs: 12 à 72 heures.
Pour vous assurer une surveillance continue, vous
séjournerez en moyenne 24 à 48 heures dans l’unité de soins intensifs
cardio-vasculaire, une fois l’intervention terminée.
L’état de votre cœur, de vos poumons et de vos reins est surveillé de
façon permanente par des infirmières spécialisées et des médecins
réanimateurs.
Durant les premières heures dans cette unité, pour éviter que vous
n’arrachiez inconsciemment les cathéters placés lors de l’anesthésie,
vous aurez les mains attachées. Soyez sans crainte, les infirmières
connaissent vos besoins et y répondront souvent avant que vous ayez
l’occasion de les exprimer.
Appareillage. Généralement, vous serez maintenu sous
respiration artificielle durant quelques heures ou jusqu’au lendemain.
De temps à autre, l’infirmière sera obligée d’aspirer les sécrétions
s’accumulant dans votre trachée ou votre gorge, si nécessaire.
Dès que possible, vous respirerez seul, le tube endotrachéal vous sera
ôté et peu de temps après, il vous sera permis de boire. Cependant,
une gêne au niveau de la gorge peut persister après l’enlèvement du
tube endotrachéal.
Des calmants et des anti-douleurs vous seront administrés d’office ou
à la demande.
A votre réveil, vous entendrez diverses sonneries émanant des
appareils de surveillance et d’administration des médicaments. Ces
signaux ne doivent pas vous inquiéter. Ils sont pris en charge par
l’infirmière qui vous soigne.
Administration. L’assistant social passera vous voir pour
vérifier si tous vos papiers sont en règle et déjà prévoir l’organisation de
votre convalescence à domicile ou dans un centre de revalidation.
Hygiène. Pour éviter la prolifération des microbes et afin de
faciliter la cicatrisation, il est important de bien préparer votre peau.
Avant l’intervention, veillez à signaler l’existence de toute éruption au
niveau de la peau.
Une infirmière ou une aide soignante vous rasera le thorax, les bras et
les plis inguinaux. En cas de pontage coronarien, on vous rasera
également les jambes. Ensuite, vous prendrez une douche selon les
recommandations de l’infirmière, en vous savonnant et en vous lavant
les cheveux avec le savon désinfectant (isobétadine uniwash). Cette
douche sera répétée le jour opératoire. Toute allergie doit être signalée.
Cette préparation cutanée est très importante car elle permet de limiter
au maximum le risque d’infection. Si vous éprouvez des difficultés pour
votre douche, n’hésitez pas à demander de l’aide auprès de l’équipe
soignante.
Visite de l’anesthésiste et du chirurgien. La veille de
l’intervention, au soir, vous recevrez la visite de l’anesthésiste et du
chirurgien.
S’il n’a pas encore pu le faire, le chirurgien vous rappellera, grâce aux
planches anatomiques de ce livret, l’indication opératoire, le
déroulement de l’intervention, les risques de cette intervention et son
évolution future.
L’anesthésiste vous posera quelques questions utiles au déroulement de
l’anesthésie qu’il vous expliquera en détail. Il vous communiquera et
vous expliquera comment se déroule la surveillance, l’heure de
programmation, le post-opératoire immédiat en soins intensifs. Il
s’assurera que votre état de santé ne s’est pas modifié depuis
l’éventuelle consultation pré-opératoire.
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Il vous proposera un somnifère et prescrira en même temps
votre prémédication. La prémédication est l’injection ou le comprimé
administré par l’infirmière avant votre transfert en salle d’opération.
L’anesthésiste vous rappellera également qu’à partir de minuit, vous
devez rester à jeun, c’est-à-dire ne plus manger, ni boire et vous
conseillera peut-être de garder certains médicaments à portée de main
pour le trajet vers le quartier opératoire.
Visite du psychologue. Un psychologue vous rencontrera dans
votre chambre. Il exerce un rôle de soutien et d’aide pour apaiser vos
craintes éventuelles. Signalez lui, par exemple, si vous avez été sujet à
des hallucinations lors d’une anesthésie antérieure.
Urgences. Dans le domaine des opérations du cœur et des
vaisseaux une opération sur six en moyenne est une urgence et peut
donc bousculer l’organisation du programme. Certains jours n’ont pas
d’urgence, d’autres en connaissent plusieurs. Nous vous demandons
donc toute votre compréhension si votre opération doit être retardée en
raison d’une urgence.
Appareillage. Durant l’anesthésie, vous serez placé sous
respiration artificielle grâce à un tube placé dans la bouche jusque dans
la trachée. Ce tube passe entre les cordes vocales. De ce fait, à votre
réveil, même si vous voulez parler, aucun son n’est audible pour votre
entourage. Vous récupérerez votre voix dès que ce tube endo-tranchéal
sera ôté dans les heures qui suivent l’intervention.
Afin de protéger vos yeux, l’anesthésiste vous administrera une
pommade oculaire, elle est destinée à remplacer les larmes en
humidifiant en permanence les yeux, car elles ne sont plus sécrétées
durant l’anesthésie. Cette pommade perturbera momentanément votre
vision à votre réveil en soins intensifs.
Durant l’anesthésie générale, le fonctionnement de votre intestin
(transit) est interrompu, mais votre estomac continue à sécréter le
liquide nécessaire à la digestion. Ce liquide s’accumule dans l’estomac
et pourrait vous donner des nausées et vomissements à votre réveil.
Afin d’éviter ces désagréments, l’anesthésiste vous placera par le nez
une sonde dans l’estomac (sonde gastrique). Celle-ci sera ôtée en
général le lendemain de l’intervention, en soins intensifs après
vérification de la reprise du transit. Vous ne devez pas vous soucier de
l’élimination des urines, car une sonde urinaire sera placée en salle
d’opération durant l’anesthésie.
Des cathéters (petits tuyaux) seront placés dans les vaisseaux du
bras et du cou. Ils sont destinés à vous administrer des liquides, des
médicaments, faire des prélèvements de sang, et à vous relier à des
systèmes de surveillance (monitorings).
À la fin de l’intervention, le chirurgien place des drains dans le
thorax pour empêcher l’accumulation de sang, de secrétions ou d’air
autour du cœur et éviter sa compression. Enfin, le chirurgien placera à la
surface de votre cœur de fins fils permettant d’en contrôler le rythme
grâce à une pile (pace-maker) externe.
Toutes ces « tuyauteries » sont placées lors de l’anesthésie
générale en salle d’opération.
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Après avoir endormi localement la peau, l’anesthésiste place deux fins
cathéters (petits tuyaux) dans les vaisseaux du bras, afin d’administrer
les produits nécessaires à votre anesthésie. Avant d’injecter les produits
d’anesthésie, il vous fera respirer de l’oxygène à l’aide d’un masque.
Planches anatomiques.
Plaie opératoire. Pour aborder le cœur, il est nécessaire
d’ouvrir la cage thoracique au niveau du sternum (sternotomie) ou
latéralement entre les côtes (thoracotomie latérale). Le choix de
l’incision est proposé par le chirurgien en fonction de l’indication
opératoire.
En général, on ouvre le sternum (os plat situé au centre de la cage
thoracique sur lequel se rattachent de part et d’autre les côtes) de haut
en bas. Vous garderez dès lors une cicatrice médiane s’étendant du
cou jusqu’au creux de l’estomac.
Vue antérieure du cœur.
L’os du sternum, ouvert lors de l’intervention, devra se re-souder et se
consolider (+/- 6 semaines), aussi est-il recommandé de dormir sur
le dos durant les premières semaines qui suivent l’intervention et
d’éviter toute traction sur les bras.
Si l’intervention consiste en un pontage coronarien, vous aurez parfois
des cicatrices au niveau des jambes. En effet, le pontage coronarien
(by-pass) est le remplacement de certaines artères coronaires rétrécies
(sténosées) ou occlues (thrombosées) irriguant le muscle cardiaque,
par d’autres artères ou veines. Pour réaliser les pontages, le chirurgien
peut utiliser les artères mammaires (thorax), l’artère gastro-épiploïque
(estomac), l’artère radiale (bras) et les veines saphènes (jambes).
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3. Jour de l’intervention
A. Avant la salle d’opération.
Assurez-vous que vous avez ôté votre prothèse dentaire, vos
bijoux, y compris votre alliance, votre maquillage, vernis à ongles, et
que vous portez votre bracelet nominatif au poignet. Les objets
personnels seront enfermés dans votre armoire, la clef sera remise à
l’infirmière.
Veillez à ne pas garder d’objets de valeur lors de votre
hospitalisation (perte, vol….)
Vous allez revêtir une blouse spécifique pour la salle
d’opération.
Après avoir reçu votre prémédication, vous serez transporté dans votre
lit en salle d’opération (étage –2) par un brancardier.
Votre thermomètre ainsi qu’un flacon d’antibiotique
(néobacitracine) seront placés dans une boîte en plastique nominative
qui vous suivra en salle d’opération et aux soins intensifs.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Oreillette droite
Oreillette gauche
Veine cave supérieure
Aorte
Artère pulmonaire
Veine pulmonaire
Valve mitrale
8.
9.
10.
11.
12.
13.
Valve aortique
Ventricule gauche
Ventricule droit
Veine cave inférieure
Valve tricuspide
Valve sigmoïde (pulmonaire)
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B. En salle d’opération.
Pour des raisons d’hygiène, les infirmières et médecins sont vêtus d’un
pantalon et d’une tunique de couleur verte. Ils ont un bonnet sur la tête
et un masque pour camoufler le nez et la bouche.
A votre arrivée en salle, des électrodes (pastilles auto-collantes) sont
appliquées sur votre thorax, vos épaules et vos hanches pour suivre
votre électrocardiogramme. Une pince est placée à votre doigt ou à votre
oreille pour surveiller votre oxygénation.
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