LA NAGE CRAWL

Transcription

LA NAGE CRAWL
LA NAGE CRAWL
DESCRIPTIF
Emmanuel BUTTY
INTRODUCTION
L’eau oppose une résistance bien supérieure à celle de l’air. Le nageur devra donc
adopter différentes solutions motrices pour lui permettre de se déplacer dans l’eau le plus
vite possible mais aussi et surtout avec le moins de dépenses d’énergie possible.
La diminution des résistances dans le milieu aquatique passe par une maîtrise technique
des différents styles de nages notamment sur les fondamentaux de la natation, à savoir :
EQUILIBRE, RESPIRATION, PROPULSION
En effet , la position du corps dans l’eau, l’impossibilité de prendre de l’air dans l’eau,
mais aussi la technique de déplacement dans ce milieu liquide doit réorganiser l’individu
dans son évolution. Afin d’optimiser tous ses paramètres, je vais procédé à un descriptif
de la nage crawl en m’appuyant sur les trois fondamentaux mentionnés ci-dessus.
DESCRIPTIF
LA NAGE CRAWL
C’est une nage qui s’effectue sur le ventre avec des mouvements alternés des bras
et des jambes (battements de jambes). L’action des bras est composé par un trajet
moteur sous marin et un retour de bras aérien pour reprendre un nouvel appui vers
l’avant.
La respiration s’effectue sur le côté par une rotation de la tête lorsque l’un des bras
pousse sur l’eau pour se déplacer.
De ce descriptif succinct de la nage crawl, je vais reprendre chacun des points
concernant l’Equilibre, la Respiration et la Propulsion du nageur afin d’optimiser
l’efficacité de cette technique de nage. Ces trois composantes sont en interrelations
continuelles dans l’équilibre général pour une diminution des résistances
MICKAEL PHELPS - VIDEO
EQUILIBRE
La position du corps doit être bien à plat et bien allongée. Pour
cela, la position de la tête est importante, le regard est orienté
vers le fond de la piscine. Le bassin doit être positionné en
antéversion pour être bien gainé.
Sur les paramètres que sont la respiration et la propulsion (sur
bras et jambes), ils ne doivent pas venir perturber cet
alignement du corps, notamment sur le gainage du corps et la
fixité de la tête.
LA RESPIRATION
1-
l’expiration s’effectue lorsque le nageur a la tête dans l’eau. Il souffle par le
nez et/ou par la bouche et doit être dynamique. En effet, cet acte, si il est
bien effectué, ne crée aucune perturbation dans l’ensemble de la nage.
En revanche, si le nageur ne souffle pas correctement, la coordination
nécessaire au bon équilibre de la nage est perturbée.
2-
l’inspiration s’effectue sur le bras moteur (bras qui fixe l’appuie pour se
déplacer). La tête effectue une rotation sur le côté ; pour que l’inspiration soit
pleinement efficace, l’action d’inspirer se réalise lorsque la main est à
hauteur de la cuisse.
Lors du retour aérien du bras vers l’avant, la tête reprend sa position initiale
dans l’eau.
LA RESPIRATION A BEAUCOUP D’INCIDENCE DANS L’ÉQUILIBRE
DE LA NAGE.
C’EST POURQUOI, IL FAUT ÊTRE TRÈS VIGILANT SUR LES
POINTS SUIVANTS :
- la position de la tête dans le déplacement : regard orienté vers le fond.
Lors de la rotation de la tête, cette position initiale conditionne le bon placement de
la tête sur la phase d’inspiration, à savoir :
une oreille, une joue et un œil dans l’eau, la bouche légèrement de travers pour inspirer.
- toujours lors de l’inspiration :
une mauvaise position de tête peut induire un déséquilibre néfaste aux rendements
moteurs.
En effet, l’amplitude sur le travail des bras doit être importante pour permettre le bon
placement de l’inspiration. Mais pas seulement ! le corps doit rester bien à plat, (ou
suffisamment) pour éviter un roulis néfaste au déplacement du corps vers l’avant. La
dissociation des membres supérieurs avec les membres inférieurs doit être bien
maîtrisé afin d’offrir une amplitude maximale du corps.
Sur ce temps d’inspiration, le bras opposé au bras moteur, est sur une phase de
prise d’appuie ; celle-ci doit s’effectuer avec la main dans l’axe de l’épaule pour
éviter également un autre déséquilibre néfaste.
Si ce n’est pas le cas le corps ne reste pas dans l’axe de déplacement et crée des
freins.
LA PROPULSION
Deux phases articulent la propulsion sur l’action des bras dans la nage crawl :
- la phase sous marine : motrice
- la phase aérienne : retour du bras vers l’avant
L’une et l’autre doivent s’effectuer le plus près possible de l’axe du corps (ligne imaginaire
qui divise le corps en deux en partie égale).
Attention : cette ligne imaginaire se situe à environ 40 centimètres du corps, à proprement
dit, notamment en profondeur pour éviter les flux d’eau liés au déplacement du corps.
En effet, de fixer un appui ou effectuer le retour de bras près de l’axe permettent une
amplitude plus importante.
Qui dit amplitude plus importante, sous entend
action motrice de plus haute qualité !!!!
Pour obtenir une motricité performante, la phase
sous marine doit permettre au corps de se
projeter vers L’AvANT en créant le moins de
résistance à L’AvANCEmENT.
Pour cela, la phase sous marine se décompose en deux parties :
- La prise d’appuie
- La propulsion
Ces deux actions se poursuivent sur une phase de retour aérien du
bras
LA PRISE D’APPUIE :
La prise d’appuies permet de fixer une surface d’eau vers
l’avant du corps :
- Le bras s’étire vers l’avant, l’épaule en surface.
- La main s’oriente vers le fond de la piscine en fixant le
poignet puis ensuite le coude et l’épaule en position haute.
Cette position du poignet, coude et épaule deviennent des
leviers (les points d’appuis) pour effectuer la propulsion.
MICKAEL PHELPS - VIDEO PRISE D’APPUIES
La propulsion :
Sur la propulsion, avec le maintien des leviers : poignet, coude,
épaule, le corps va se projeter vers l’avant en gardant la main en
extension jusqu’à hauteur de la cuisse.
Le trajet sous-marin :
De la prise d’appuie à la fin de la propulsion, le bras reste au plus
près de l’axe, même si la main change d’orientation sur le trajet
moteur (celle-ci change d’orientation pour fixer de l’eau qui n’est
pas en mouvement et éviter ainsi « des trous moteurs »).
MICKAEL PHELPS – VIDEO VUE SOUS MARINE
Le retour aérien :
Le retour aérien, se réalise d’une manière relâchée en
ramenant le bras vers l’avant en restant au plus près de l’axe
du corps.
Pour cela, lorsque la main est à hauteur de la cuisse sur la fin
de la propulsion, l’épaule et le coude se relève vers le ciel
pour effectuer le retour du bras vers l’avant.
LE BATTEMENT DE JAMBES :
Le battement de jambes qui intervient également dans la propulsion mais aussi
dans l’équilibre de la nage doit permettre :
- Dans la propulsion :
De restituer une énergie positive dans la recherche de l’amplitude vers l’avant
mais aussi favoriser une prise d’appuie solide sur ces leviers et ainsi permettre
une continuité motrice adaptée à l’épreuve préparée.
- Dans l’équilibre de la nage :
Notamment sur le temps d’inspiration et ainsi maintenir le corps sur son axe de
déplacement.
Pour cela, le battement doit être effectué juste au niveau de la surface pour ne
pas créer de résistances supplémentaires. Un battement trop en profondeur
serait un frein pour le déplacement.
SUR CETTE NAGE ALTERNÉE, LA COORDINATION DES DEUX
BRAS EST IMPORTANTE :
- ELLE DOIT PERMETTRE UNE CONTINUITÉ DES ACTIONS
MOTRICES EN RESPECTANT LA POSITION DU CORPS DANS
L’EAU.
- MAIS AUSSI, PERMETTRE LE PLACEMENT D’UNE RESPIRATION
EFFICACE.
Conclusion :
D’une distance de course à une autre (du sprinteur au fondeur) la
technique dans la continuité motrice va évoluée. Toujours est il que
l’objectif de celle-ci est de permettre un déplacement de haute
qualité en fonction de la distance à réaliser. Les enchaînements
doivent se réaliser en respectant les principes mentionnés cidessus.