dossier de presse - THÉÂTRE DU TEMPLE
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dossier de presse - THÉÂTRE DU TEMPLE
L’INVASION DES PROFANATEURS DE SEPULTURES INVASION OF THE BODY SNATCHERS|E-U|1955|Réalisation Don SIEGEL Scénario Daniel MAINWARING (d’après le roman de Jack FINNEY) Image Ellsworth FREDERICKS Musique Carmen DRAGON Décors Joseph KISH Montage Robert S.EISEN Durée 80 mn Format N&B/2,35 Visa 33783 1ère sortie française : 1967 Avec Kevin McCARTHY, Dana WYNTER, Larry GATES, King DONOVAN, Carolyn JONES, Jean WILLES, Ralph DUMKE Miles Bennell, médecin de la petite ville de Santa Mira, près de Los Angeles, s'aperçoit peu à peu que les habitants de cette petite ville tranquille se transforment en êtres dénués de toute émotion. Peu à peu, il découvre que des extraterrestres s'emparent pendant la nuit des corps de ses concitoyens. LE FILM L’Invasion des profanateurs de sépultures, le seul film de science-fiction de Don Siegel et son film préféré, a toujours bénéficié d’une flatteuse réputation qui l’a placé parmi les chefs-d’œuvre du genre durant les années 50. Réputation entièrement méritée, eu égard d’abord à l’originalité et à l’intelligence de son scénario. Choisi par Walter Wanger, l’un des producteurs hollywoodiens les plus novateurs, le feuilleton de Jack Finney, The Body Snatchers (autres titres : Sleep No More et I Am a Pod), a été adapté avec brio par Daniel Mainwaring (alias Geoffrey Homes), scénariste et écrivain de talent qui avait écrit Out of the Past, The Lawless et, pour Don Siegel, The Big Steal et Baby Face Nelson. Au-delà de certaines lacunes dans le détail de l’action, il faut souligner que la force de progression dramatique et l’aspect humaniste de l’histoire sont des éléments que Mainwaring a surtout développés. Quant à Don Siegel, il a filmé son récit comme un thriller, avec de la vitesse (un tournage sans repentir de 15 jours), du rythme, du réalisme (utilisation systématique des extérieurs réels californiens), de la simplicité (très peu d’effets spéciaux)) et beaucoup de tension. L’énergie et l’efficacité de sa mise en scène ont libéré toute la charge d’angoisse latente contenue dans les prémisses du récit et dans le récit luimême. Mais si le film est resté aussi présent dans les mémoires, c’est surtout à cause de son caractère authentiquement et spontanément allégorique. Sans artifice ni pathos, l’invasion de ces « légumes cosmiques » contient une allégorie saisissante de toute entreprise de déshumanisation, qu’elle se situe à un niveau politique, moral ou simplement psychologique. Le message du film est, par nature, anti-totalitaire mais il s’en prend aussi, comme le soulignent les propos de Don Siegel lui-même, à cette sorte de cancérisation du monde et des individus provoquée par l’indifférence, la disparition de toute réaction émotive, l’absence de passion et de rage à défendre ses idées. En ce sens, L’Invasion des profanateurs de sépultures est toujours un film d’actualité. Jacques Lourcelles ANECDOTES Le film a fait l’objet de trois remakes, à l’intérêt décroissant : L’Invasion des profanateurs de Philip Kaufman en 1978, dans lequel Kevin McCarthy joue un petit rôle et Don Siegel fait un cameo, Body Snatchers d’Abel Ferrara en 1993, et Invasion de David Hirschbiegel en 2007• Par plaisanterie mais aussi pour instaurer un climat de terreur, Don Siegel, pendant le tournage, a placé une cosse semblable à celles du film sous le lit de Dana Wynter, qui en fut effrayée • Sam Peckinpah, qui a toujours prétendu avoir travaillé sur le scénario, n’aurait en réalité fait que collaborer aux dialogues. Il fait par ailleurs de la figuration dans le film • Joe Dante, grand fan du film, fera de Kevin McCarthy l’un de ses acteurs fétiches (on le retrouve dans Piranhas, Hurlements et La quatrième dimension)• Deux dialogues du film sont des emprunts à Shakespeare (Le roi Lear et Le songe d’une nuit d’été)• Le prologue et l’épilogue ont été imposés par le distributeur Allied Artists. Siegel souhaitait finir son film sur le cri affolé de Kevin McCarthy, adressé directement au spectateur : « You’re next ! ». DON SIEGEL Don Siegel entre à la Warner Bros en 1936 après avoir fréquenté la Royal Academy of Dramatic Arts de Londres et le Contemporary Theatre Group de Hollywood. Il travaille successivement comme archiviste, assistant monteur et chef du département « inserts » et devient, à la fin des années 30, superviseur du département « montages ». Il y réalise, jusqu’en 1943, de nombreuses séquences de montage révélant son sens du rythme et de la concision (Gentleman Jim, R. Walsh, 1942 ; La parade de la gloire, M. Curtiz, id. ; Casablanca, id., 1943). Durant cette même période, il règle aussi les scènes d’action d’une quarantaine de grandes productions. Après avoir mis en scène deux courts métrages : Star in the Night et Hitler Lives, il aborde le long métrage avec The Verdict, thriller fin de siècle interprété par le tandem Peter Lorre-Sydney Greenstreet. En 1949, il quitte la Warner pour une carrière freelance, qui le mènera successivement à la RKO (Ça Commence à Vera Cruz), à la Universal (Duel sans merci) et à la Columbia (China Venture). Un thriller de style documentaire, Les révoltés de la cellule 11, confirme, en 1954, ses qualités de cinéaste : sens du suspense, sécheresse behavioriste, goût des effets percutants. Le genre restera l’un des plus propices à son talent, et il lui consacrera une dizaine de titres marquants, parmi lesquels : L’ennemi public, The Line-Up, À bout portant, Police sur la ville, Un shérif à New York, L’inspecteur Harry et L’Évadé d’Alcatraz. En 1956, Siegel réalise L’Invasion des profanateurs de sépultures, classique de la science-fiction « paranoïaque » des années 50. Le succès critique et commercial de ce film, et de diverses autres de ses productions « B », lui permet alors de travailler sur des budgets plus confortables, avec des interprètes convenant à son tempérament : Lee Marvin, Steve McQueen, Richard Wodmark et Clint Eastwood (dont il modèlera, pour une part, le personnage). Adepte d’une violence teintée d’humour narquois, Siegel laisse s’épancher, dans ses derniers films, une subtile mélancolie, et signera, notamment, avec Le dernier des géants, un bel hommage à John Wayne et à l’âge d’or du western. Olivier Eyquem C’est probablement mon meilleur film. Don Siegel L’Invasion des profanateurs de sépultures reste, de très loin, le meilleur film de science-fiction que nous ayons vu. Bertrand Tavernier, Jean-Pierre Coursodon L’Invasion des profanateurs de sépultures est réputé, à juste titre, être un des meilleurs film de science-fiction qu'on ait jamais faits. Michel Chion L’un des plus beaux sujets qui soient : non seulement l'homme disparaît mais c'est un autre lui-même qui prend sa place. Serge Daney Ce film ne serait qu’une brillante réussite du cinéma américain de série B s’il n’avait valeur de dénonciation. Cette coloration politique n’altère pas et n’alourdit d’aucune prétention un conte que les familiers de l’horreur reconnaîtront pour une œuvre maîtresse. Michel Perez Le film de Don Siegel fait figure de chef-d’œuvre. Aurelien Ferenczi Don Siegel a choisi très justement de traiter un sujet fantastique dans le style du thriller, c’est-à-dire d’authentifier l’incroyable : nous sommes ici piégés diaboliquement, menés de main de maître, dévorés par l’engrenage. Jacques Zimmer Nous sommes en présence d’un des meilleurs films du genre et sans doute de l’œuvre cinématographique la plus intelligente sur ce thème classique de la S.F. : l’invasion en douceur de notre monde par des intrus non humains. Michel Caen L’Invasion des profanateurs de sépultures s’impose, avec le recul, comme une œuvre majeure des années 50. Thierry Jousse Théâtre du Temple 4 rue Lanneau Paris| |01.43.26.70.40 01.43.26.70.40 | [email protected] DISTRIBUTION Théâtre du Temple 4 rue Lanneau75005 75005 Paris | [email protected] DISTRIBUTION