Les archaïsmes et les anglicismes dans le français québécois
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Les archaïsmes et les anglicismes dans le français québécois
Les archaïsmes et les anglicismes dans le français québécois WANG Ziyi avril 2002 Université des Etudes étrangères du Guangdong Guangzhou, CHINE 1 Introduction : Le français, la seule langue officielle de la province du Québec, est parlé par plus de 80% des Québécois dans la vie quotidienne. Le français du Québec nous intéresse parce qu’elle conserve certains caractères distinctifs du français de France : ses accents, ses archaïsmes, ses anglicismes, ses régionalismes, etc. Voici une analyse des deux caractéristiques du français québécois : les archaïsmes et les anglicismes, tout en étudiant l’historique de cette langue qui fait grande partie de l’histoire spéciale du Québec. 1. L’historique du français québécois 1.1 Contexte particulier du français québécois Le français, arrivé au Québec sur les bateaux des explorateurs français, a accompagné l’histoire du peuple québécois jusqu’à nos jours. Pour bien le connaître, il faut analyser les forces historiques qui l’ont poussé. Jaloux des richesses que ses pays voisins ont obtenues de leur colonies, François 1er a choisi Jacques Cartier pour découvrir de nouveaux territoires en 1534. C’était le premier contact entre la France et le Québec d’aujourd’hui. Mais les voyages de Cartier (1534, 1535-1536, 1541-1542) ont fini par des échecs. En 1608, Samuel de Champlain a fondé Québec, et l’année suivante Henri IV a donné à cette colonie le nom de 2 Nouvelle-France. En 1663, un certain nombre de mesures élaborées par Louis XIV ont fortement consolidé la colonisation. Grâce à un taux extraordinaire de natalité (7,8 enfants par femme) et à une immigration abondante, la Nouvelle-France a vu se multiplier sa population : 100 habitants à 2500 en 1663, à 20000 en 1713 et à 55000 en 1755. Venant de différentes provinces de la France, les immigrants ont apporté avec eux leur propres langues régionales. On peut en compter trois sortes : immigrants francisants (38.4%), immigrants semi-francisants (31.4%) et immigrants patoisants (30.3%). De toute façon, ce qui ne connaissaient pas le français devaient l’apprendre assez rapidement car ils côtoyaient tous les jours des compatriotes qui parlaient des patois différents du leur. La nécessité d’une langue commune a promu l’unification linguistique du Québec, et donc, très tôt, sans aucune politique linguistique, le français est devenu dominant sur ce territoire : les semi-francisants, notamment les Normands et les Poitevins, se sont assimilés le français, et les patoisants ont appris à devenir bilingues. En 1763, c’était la Conquête du Canada par les Anglais. Mais le régime anglais n’a pu empêcher les Québécois de se battre pour défendre leur langue et leur religion. L’Acte de Québec en 1774 et l’Acte Constitutionnel en 1791 étaient ainsi les fruits maigres de la résistance des Québécois au niveau judiciaire. Par l’Acte de l’Amérique britannique du Nord en 3 1867, le Québec est devenu réellement une province sous la Confédération canadienne, ce qui lui a permis de s’occuper lui-même du droit civile, de l’enseignement, et surtout des questions de langue. 1.2 Le français du Québec garde ses propres caractéristiques, surtout les archaïsmes et les anglicismes. Abandonnés par la France durant plus de 200 ans et entourés par un peuple majoritairement anglophone, les Québécois ne parlent pas un « français très châtier » aux yeux des autres. Mais ce n’est pas juste de les juger au niveau linguistique. Le français du Québec a conservé des mots, expressions, et accents particuliers qu’on ne trouve plus sur le territoire de la France. Et les Québécois sont très fiers du français qu’ils utilisent : « j’aime ses expressions imagées et savoureuses qui en font une langue tellement moins sèche que celle qui paraît être à la mode à Paris actuellement » (UNTERBEG, 1970). Les archaïsmes et les anglicismes sont deux caractéristiques marquantes dans ce langage, et les raisons en sont surtout historique et géographique. 2. Les archaïsmes dans le français du Québec 2.1 Notion d’archaïsme Les archaïsmes, ce sont des formes lexicales anciennes, disparues ou en voie de disparition dans le français moderne, mais encore usitées au Québec et dans certaines régions de la 4 francophonie. On peut en distinguer deux sortes : archaïsmes formels et archaïsmes sémantiques. Les archaïsmes formels sont des formes appartenant au vieux français, qui sont toujours vivantes au Québec mais qui sont disparues de l’usage contemporain standard ; les archaïsmes sémantiques sont des acceptions qui n’ont pas survécu en français général, mais qui sont toujours usitées au Québec, c’est-à-dire qu’ils ont le sens différent de celui en France. 2.2 Pourquoi les archaïsmes ? La plupart des immigrants des XVIIe et XVIIIe siècles sont venus de différentes provinces de la France. Outre le «français standard» de ceux qui provenaient de Paris et de l’Île-de-France, les colons ont apporté avec eux leur patois locaux, soit le normand, le picard, l’aunisien, le poitevin, le breton, etc.. Ce sont des vieux français qui ont formé les bases du français québécois. Sous le régime anglais, les relations entre la France et le Québec étaient très faibles, le français du Québec ne s’est donc pas modernisé avec celui de la France, et par conséquent il a conservé des traits archaïques. Ce qu’il faut comprendre, c’est que le français du Québec se distinguait de plus en plus du français de France non seulement à cause de son isolement de sa mère patrie, mais aussi en raison d’une évolution rapide de cette langue en France : la Révolution de 1789 avait provoqué des changements considérables sur le territoire de la France. 5 linguistiques Les archaïsmes sont des trésors pour les Québécois, comme le jésuite Charlevoix a écrit : « Nulle part ailleurs on ne parle plus purement notre langue ». 2.3 Des exemples 2.3.1 Des mots Archaïsmes Equivalent français 1. Archaïsmes formels menterie n.f. mensonge couverte n.m. couverture fiance confiance, engagement n.f. septante, octante, nonante 70, 80, 90 bavasser v. bavarder tiendre v. tenir croche a. malhonnête areligieux a. religieux dispendieux a. cher plaisant a. aimable, agréable sus prép. sur présentement adv. à présent, actuellement 2. Archaïsmes sémantiques piger v. prendre, voler, détourner 6 jaser v. parler, bavarder ménager v. économiser connecter v. brancher couleurs n.f.pl. peintures garde-robe n.f. placard 2.3.2 Des expressions Archaïsmes Equivalent français proche de près de être en dêve être en colère changer de hardes changer de vêtement de haute heure tard à la journée longue à longueur de journée avoir de misère avoir du mal par les petits petit à petit barrer la porte fermer la porte (à clé) un livre de même un tel livre 3. Les anglicismes dans le français du Québec 3.1 Notion d’anglicisme « Un anglicisme est un mot, une expression, une construction ou une acceptation que l’on emprunte, 7 légitimement ou non, à la langue anglaise. » Le Colpron – Le nouveau dictionnaire des anglicismes Parmi les anglicismes, les emprunts directs sont les plus faciles à identifier, par exemple, football, shampoing (ou bien shampoo), etc. Ils sont déjà admis depuis longtemps dans la langue française et même aux dictionnaires académiques. Parfois, l’emploi d’emprunts est légitime si l’on n’a pas l’équivalent en français, mais il s’avère incorrect lorsque le français en possède déjà un. Ici, nous étudions surtout les «faux amis » et les « calques » qui sont plus difficiles à déceler, et qui posent toujours des problèmes à l’évolution du français québécois. Les faux amis sont les anglicismes de sens. Ils consistent à ajouter un sens nouveau à un mot français sous l’influence de l’anglais, c’est-à-dire les mots qui ont l’air français mais sont en réalité du sens anglais. Par exemple, « J’ai fait une application à un poste de téléphoniste », plutôt que « J’ai fait une demande pour un poste de téléphoniste ». Les calques sont des mots et expressions traduits littéralement, tels que « prendre sa chance » ( to take a chance) au sens d’essayer, de risquer, et « être gradué » (be graduated) au sens d’être diplômé. Les calques sont plutôt dangereux parce qu’ils sont créés au détriment des règles syntaxiques du français. 3.2 Pourquoi les anglicismes ? Dès son existence, le Québec est déjà un îlot francophone 8 dans une mer anglo-saxonne, et la langue française a malgré tout continué de se développer. Après la Conquête britannique et la signature du Traité de Paris en 1763, la province du Québec s’est trouvée coupée de la mère patrie. Avec les nouveaux administrateurs, les militaires et les gros commerçants anglophones, l’Angleterre désirait angliciser sa colonie. Le contact quotidien des Québécois avec leurs conquérants anglais a ainsi laissé une marque évidente sur leur langue. D’innombrables anglicismes ont pénétré le français parlé et écrit de cette époque. Les emprunts à l’anglais ont surtout envahi la langue juridique, la langue du travail et du commerce. Pour préserver la foi du peuple, l’Eglise du XIXe siècle ne favorisait pas les contacts entre le peuple québécois et le conquérant, si bien que l’anglais dominait l’administration, l’industrie et le commerce, tandis que le français devait se limiter dans la famille et à l’école. « Les vocabulaires techniques vont donc imposer le lexique anglais avec succès puisque l’on ne connais pas l’équivalent français » (Tétu de Labsade, 1990 : 89) Au XXe siècle, l’Angleterre et l’Amérique du Nord ont connu un grand essor industriel, et par conséquent les secteurs d’activités importants de la colonie (comme le droit, la politique et les affaires) ont été passés aux mains des gens qui ne parlaient que l’anglais et qui méprisaient les habitants francophones, ce qui a aggravé le phénomène d’anglicismes. 9 D’ici, le français a traversé une période d’anglomanie, pendant laquelle il était envahi de termes anglais, et on ne le considérait que comme une langue romantique et non pas une langue liée aux progrès technologiques ou aux milieux des affaires. Le français du Québec, résistant et persistant toujours, a ainsi perdu une partie de ses vocabulaires malgré soi. Actuellement, la présence de la langue anglaise est de plus en plus envahissante. La raison en est d’abord le développement de mass média (Ce mot provient aussi de l’anglo-américain !) : radio, télévision, presse imprimée, livre, ordinateur, Internet, etc. Ceux qui touchent la vie quotidienne des Québécois en diffusant inévitablement et rapidement des anglicismes. Et plus, le marché du Québec est inondé de marchandises provenant des Etats-Unis, et leurs appellations américaines passent toujours dans la langue populaire. Il y a aussi une raison de survie : les employés sont obligés d’apprendre l’anglais pour gagner leur vie sous la direction des employeurs anglophones. ( RIOUX, 1974 ) 3.3 Des exemples 3.3.1 Six catégories d’anglicismes Anglicismes Equivalent français 1. Anglicismes sémantiques édition finale édition dernière sauver de l’argent épargner 10 patate pomme de terre profiter de l’opportunité profiter de l’occasion bureau de l’information bureau des renseignements un logement de 5 appartements 5 pièces Etes-vous confortable ? Etes-vous à l’aise ? 2. Anglicismes lexicaux bill addition hello (au téléphone) âllo make-up maquillage un ordinateur portable un ordinateur portatif top maximum 3. Anglicismes syntaxiques arriver en temps arriver à temps On ne vous a pas permis d’y On n’a pas été permis d’y aller aller l’homme que j’ai parlé avec l’homme avec qui j’ai parlé Ne pas dépasser ce véhicule quand arrêté quand il est arrêté Dépendant de ce que vous voulez Selon faire, ... avez... 11 l’intention que vous Concernant votre demande, ... Au sujet de votre demande, ... 4. Anglicismes locutionnels aller en grève faire la grève avoir un mot se disputer être dans le même bateau être dans le même cas boîte à mall boîte aux lettres char-palais voiture de luxe être dans l’impression de avoir l’impression de laisser savoir faire savoir On est combien loin de la grand-route ? à quelle distance 5. Anglicismes phonétiques (peu nombreux) chèque prononcé tchès pyjama prononcé pydjama slogan prononcé slôgun(e) 6. Anglicismes graphiques example exemple Mrs Mme 7 à 9 AM, 4 à 6 PM 7 à 9 h, 16 à 18 h 3.3.2 Les « Faux amis » et les « Calques » 12 Anglicismes Equivalent français 1. Faux amis sous-marin sandwich réaliser prendre conscience de 2. Calques l’année académique l’année scolaire faire une application faire une demande d’emploi maller une lettre poster une lettre mettre en nomination mettre en candidature une tarte au coconut une tarte à la noix de coco canceller un rendez-vous annuler un rendez-vous 3.4 Le joual On ne peut pas parler du français québécois sans parler du « joual » (prononcé cheval), un parler populaire utilisé dans la couche inférieure du Québec. Il est mélangé de mots anglais et de vieux français qui donne un goût auditivement déplaisant. Au début du XXe siècle, la plupart des gros industriels étaient unilingues anglais, et leurs mains-d’œuvre étaient des ruraux qui ne connaissaient que le français rural, donc on a « créé » ce langage qui servait d’outil pour s’exprimer. Après la Révolution tranquille, c’était une période où tout 13 le monde rejetait un passé dont il était peu fier, et des puristes ont nommé ce langage « le joual » et l’ont décrit comme un parler informe, populaire et anglicisé. On qualifiait même ce joual « d’absence de langue ». « C’est un langage plus près de l’animal que de l’homme », comme le décrivit La Presse en 1973. Ces puristes se sont donc lancés dans une guerre aux anglicismes et aux régionalismes dans le but de « purifier » la langue, et le français de Paris est devenu la norme des français du monde entier. Il semble que cette guerre ne s’est pas encore définitivement terminée parce que les œuvres sur cette question ne manque pas jusqu’à aujourd’hui. 4. La lutte pour sauvegarder la langue française Toute l’histoire de la langue française du Québec montre une lutte incessante pour assurer la survie du peuple francophone de la seule province française du Canada. Pour les Québécois, la langue française est une arme de combat et un symbole de libération de leur société. 4.1 La lutte contre les anglicismes Au cours des siècles suivant la Conquête britannique, les anglicismes menacent toujours le français du Québec. Face aux anglicismes, les Québécois sont sans doute les défenseurs les plus résolus de la langue française. Le français de France n’arrête pas de s’enrichir de mots anglais tandis que le rejet des anglicismes fait clairement partie de la norme du français 14 au Québec. Les stratégies que le Québec a appliquées dans leur combat consistent à : 1. Franciser les mots anglais : On voit des mots anglais comme « scratch » (égratigner) devenir « scratcher » pour se conformer à la conjugaison des verbes du premier groupe. 2. Remettre en usage des mots moins usuels ou tombés en désuétude : On remplace le mot « parking » par « stationnement », le mot « shopping » par « magasinage » , et le mot « pressing » par « pressage ». 3. Créer les néologismes français : On utilise « restovite » pour « fast-food », « stylisme » pour « design » , et « vacancettes » pour « week-end ». (Tétu de Labsade, 1990) Voici quelques exemples des anglicismes et leurs équivalents en français donnés par l’Office de la langue française du Québec : À éviter appointement avoir argument avec Forme correcte rendez-vous un avoir discussion avec la balance d’un le compte une solde compte 15 d’un bureau des conseil céduler une prévoir réunion réunion la personne en la charge période d’essai d’entraînement gardez la ligne ne quittez pas il me fait plaisir non applicable personne responsable période de une j’ai le plaisir de sans objet Quelle est votre Quelle est votre occupation ? profession ? deux par cinq deux sur cinq sauver du temps gagner du temps 4.2 La lutte au niveau juridique A partir des années soixante du XXe siècle, la société québécois commence à refuser son statut de minorité, et la position de leur langue passe de la phase défensive à la phase offensive. On appelle cette période « l’époque des lois linguistiques ». Plusieurs lois ont été validées, par exemple, la loi 63 (Loi pour promouvoir la langue française au Québec, 16 1969), la loi 22 (Loi sur la langue officielle, 1974) et la loi 101 (Charte de la langue française, 1977) En juillet 1960, le Parti libéral du Québec prit le pouvoir et entreprit la réalisation de son programme sous le thème « C’est le temps que ça change ». Commença alors ce qu’on appelle la Révolution tranquille. Les événements de la Révolution tranquille projetèrent à l’avant-scène la question linguistique, et « l’époque des lois linguistiques » la suivit. Depuis le début des années soixante-dix, le français du Québec a beaucoup évolué dans le sens d’une certaines standardisation ; le vocabulaire du Québécois moyen s’est considérablement enrichi et les anglicismes ont aussi diminué. La victoire électorale du Parti québécois en 1976 marquait un tournant décisif dans la politique linguistique du Québec : elle a assuré la prédominance socio-économique du français et a tempéré le processus d’assimilation et de minorisation des francophones. 5. Conclusion (Remarques personnelles) Le français du Québec est différent de tous les autres français du monde. Ce n’est pas un français régional, puisque le Québec n’est pas une région de la France, mais un français national. On veut dire qu’il est du même statut que les autre français. Le français du Québec est une langue bien particulière, surtout avec les archaïsmes et les anglicismes dans son 17 vocabulaire. Cette particularité n’existe pas sans raison : la province du Québec dispose, elle-même, d’une histoire, d’une situation géographique et d’une condition économique bien particulières. On évalue toujours le français du Québec sur la base du français de la France, mais ce n’est pas correct, parce que ce dernier est une norme externe qui a progressé d’une manière différente. Les « redresseurs de torts » linguistiques critiquent souvent cette langue, tout en ignorant les faits que cette langue a connu une évolution extraordinaire, et qu’elle répond, sinon parfaitement, au moins correctement aux besoins spécifiques de la société québécoise. Pendant des siècles, les Québécois ont tout fait pour sauvegarder leur français, même plus activement que les Français. Ce qui évoque toujours des réflexions. Un critique canadien a dit que la langue d’une nation a pour fonction l’enregistrement de l’histoire et la réalisation de la tradition de cette nation. Dans ce sens, la langue n’est pas seulement un outil de communication, mais la base de l’existence d’un peuple, un système sans lequel la culture d’une nation ne peut pas se montrer différente des autres. Pourquoi, avec 400 ans d’éloignement de la mère-patrie, 400 ans au contact des cultures anglaise et américaine, les Québécois ont pu préserver un langage propre : le français québécois ? C’est parce qu’ils savent bien que la perte de leur langage signifie la perte de leur identité, et même le 18 dépérissement de la seule province française de l’Amérique du Nord. Aujourd’hui, le français québécois est écrit, chanté et célébré. Au moment où les autres villes du Canada regrettent de ne pas pouvoir se différencier des villes américaines, le Québec, par son français, fait aux visiteurs remarquer facilement son style original au premier contact. « C’est-notre-langue-à-nous », comme dit Léandre Bergevon. Mais, pour ma part, il faut encore faire du long chemin pour soutenir et améliorer la position de cette langue. Bibliographie 1. TETU DE LABSADE (Françoise), 1990, Le Québec : un pays, une culture, Québec, Editions du Boréal 2. RIOUX (Marcel), 1974, Les Québécois, France, Editions du Seuil 3. WALTER (Henriette), 1998, Le français dans tous les sens, Paris, Editions Robert Laffont 4. PRULHIERE (Claude), 1974, Québec ou Presqu’Amérique, Paris, Librairie François Maspero 5. COLPRON (Gille), 1970, Les anglicismes au Québec, Ottawa, Librairie Beauchemin Limitée 19 6. BERGERON (Léandre), 1980, Dictionnaire de la langue québécois, Montréal-Nord, Léandre Bergeron & VLB Editeur 7. 程依荣, 1999, 《法语词汇研究》, 广州, 中山大学 出版社 20