CHEMINS D`ÉTÉ - Diocèse de Reims

Transcription

CHEMINS D`ÉTÉ - Diocèse de Reims
DIOCÈSE REIMS - ARDENNES
CHEMINS D’ÉTÉ
LE JOURNAL
D E S PA R O I S S E S
CHEZ NOUS
Sèves nouvelles
Hors-série des journaux du diocèse de Reims - Ardennes
CHEZ NOUS
SIGNELEMENTS
Juillet - août 2016
Ardennes
SOLIDARITÉ
P.6 / Savoirs pour réussir :
réussir en partageant !
JMJ 2016
P.14 / Cet été, les jeunes ont
rendez-vous à Cracovie !
2
ÉDITORIAL
P È R E B R U N O F E I L L E T,
ÉVÊQUE AUXILIAIRE DU DIOCÈSE DE REIMS-ARDENNES
LA FRATERNITÉ MET DE L’HUILE
DANS LES ROUAGES
ˢˢRCF
S
avons-nous que ce n’est qu’en 1848, plus de cinquante
ans après la Révolution française, que la «fraternité»
a été heureusement introduite dans la devise nationale, aux côtés de la
«liberté» et de l’«égalité » ? Sans cela, le système était bloqué.
En effet, la liberté la plus absolue ne peut que s’opposer à l’égalité la plus
radicale. La fraternité met de l’huile dans les rouages. En particulier, c’est tout le
tissu associatif qui réalise cet équilibre dans notre pays. Les religions qui visent
le bien commun aussi.
Nous le savons tous, la fraternité est un élément majeur de la vie des chrétiens.
Parce que Jésus nous invite à prier Dieu comme un Père. Mais également parce
que, dans cette même prière – le Notre Père –, nous nous regardons comme des
frères. Si nous prenons au sérieux la prière des chrétiens, nous devons prendre au
sérieux le regard que nous portons sur les hommes et femmes de notre temps.
Certains pensent que l’on pourrait remplacer la fraternité par son effet le
plus manifeste : la solidarité. Ce serait regrettable d’oublier la source. Les
membres de l’humanité ont quelque chose en commun qui dépasse et
transcende sa rationalité. C’est au moment de la gestion des conflits que les
valeurs fondamentales entrent en action. Que ferons-nous lorsque le « goût
de la solidarité » nous aura quittés ? Qu’est-ce qui nous aidera à le retrouver ?
Puissent les chemins que nous parcourrons cet été nous conduire au cœur de
l’Évangile, à la source de toute fraternité.
VIVEZ L’ÉTÉ EN DIRECT AVEC RCF
Du 4 juillet au 28 août, RCF Reims-Ardennes
vous propose d’emprunter des chemins d’été
avec la visite d’églises accueillantes, les
Flâneries musicales et les concerts commentés par Jean-Louis Henry ou le pianiste
Jean-Philippe Collard, les musiques variées
avec Marie-Françoise Gagne ou Gérard Marie
Henry... Les JMJ seront à suivre en direct
depuis Cracovie, sans oublier les découvertes
touristiques avec Michel Feck, les informations
locales à 8h et 18h30, les balades en Ardennes
avec Catherine Squevin, le pèlerinage diocésain de Lourdes, les moments de prière et de
bible, les parcours de philosophes avec Robert
Reverger... Sur RCF, la joie se partage !
Jean-Pierre Benoit
LE DIOCÈSE DE REIMS EN QUELQUES CHIFFRES
Géographie : le diocèse comprend l’arrondissement
de Reims, une partie de celui d’Epernay ainsi que tout
le département des Ardennes.
Superficie : 6900 Km2
Population : 600 000 habitants
Paroisses : le diocèse est divisé en 76 paroisses
qui regroupent les 692 communes qui le composent.
Archevêque : Monseigneur Thierry Jordan.
Evêque auxiliaire : Monseigneur Bruno Feillet.
Prêtres : 116
Diacres : 35
Un site diocésain : http://catholique-reims.cef.fr
Le site internet du diocèse fait peau neuve. En cours de rénovation,
il propose une nouvelle plateforme, un nouveau graphisme
et de nouvelles fonctionnalités qui rendront cet outil d’information
plus riche et plus attractif.
Dès à présent, retrouvez le journal en ligne :
http://www.catholique-reims.cef.fr/cheminsete/index.html
Données 01/16
Chemins d’été HORS-SÉRIE | 6, rue du Lt-Herduin - 51100 Reims - Tél. : 03 26 82 72 50
Hors série des journaux Chez nous - Ardennes, Chez nous - Sèves nouvelles, Regard+ et Reims-Ardennes.
Equipe de coordination : Elisabeth Joubert, Céline Larousse, Yves Malot, Joël Colot, Geneviève Grasset, Bernard Hourlier
et Daniel Huvet. Textes et photos, droits réservés.
Réalisation : Bayard Service Edition - Nord - Parc d’activité du Moulin, allée Hélène-Boucher, 59874 Wambrechies Cedex
[email protected] - Tél.: 03 20 13 36 60 - Fax : 03 20 13 36 89 - Imprimerie : Roto Champagne (Chaumont, 52)
LA JOIE
SE PARTAGE
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ˢˢLe coin des lecteurs
«FRANÇOIS,
LE PAPEgrâce
VERT»
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Découvrez un livre qui analyse en profondeur
le contenu et la portée de l’encyclique Laudate
si’ et, de façon plus large, les positions du
pape sur la nature et l’écologie. Onze personnalités de tous horizons livrent leurs analyses parmi lesquels Guy Aurenche, ancien
président du CCFD-Terre solidaire, Nicolas
Hulot, Jean-Marie Pelt ou encore Mgr Marc
Stenger, évêque de Troyes, président de Pax
Christi – France.
Publié par Tempsprésent éditions, 2015.
CHEMINS D’ÉTÉ HORS-SÉRIE | Juillet - août 2016
3
AGENDA
ˢBienvenue
ˢ
chez les clarisses
de Cormontreuil
ˢL’église
ˢ
d’Ecueil,
un joli détour
Pour les jeunes de 18 à 35 ans,
entre le 8 et le 15 août.
Portes ouvertes, les dimanches
jusqu’au 18 septembre, de 15h à 18h.
Venez vivre un temps en famille franciscaine.
D’abord sur place, à Cormontreuil, du 8 au
11 août, pour prier, partager, créer et célébrer
sainte Claire… Ensuite, du 11 au 15 août,
pour marcher en harmonie avec la création
à la manière de saint François : départ de
Reims (passage de la porte de la miséricorde
à la cathédrale) et arrivée chez les clarisses
de Vermand.
ˢ«Marche
ˢ
des réconciliations»
Dimanche 10 juillet,
à partir de 9h30, à Hautvillers.
Cette année, la Mission coteaux, maisons et
caves de Champagne a retenu l’idée d’une
marche de vignes en villages. Une marche
destinée à promouvoir des valeurs de paix
et de réconciliation. Au programme de cette
première édition : deux boucles de marche de
11 et 21 kilomètres, au départ d’Hautvillers,
ponctuées çà et là d’animations.
Programme complet sur :
http://champagne-patrimoinemondial.org/
Renseignements et inscriptions :
https://pelelaudatosi.wordpress.com – [email protected]
ˢMusiques
ˢ
en Champagne
17e édition, du 20 au 30 août.
Comme chaque année, le festival propose
concert et animations dans plusieurs villages de la communauté de communes de la
Grande Vallée de la Marne. C’est l’occasion
de découvrir au cours de soirées musicales le
savoir-faire du vignoble champenois au cœur
de coteaux classés l’an dernier au patrimoine
mondial de l’humanité par l’Unesco.
Programme : http://www.ccgvm.com,
tél. 03 26 56 95 24.
Si vous ne la connaissez pas encore, venez
visiter l’église d’Ecueil. Elle se trouve à l’écart
du village sur une colline de la Montagne de
Reims. Construite à partir du XIIe siècle, elle
s’est agrandie au fil du temps et a été restaurée dernièrement. Elle et son retable atypique
méritent le détour, comme la vue magnifique
qu’elle offre sur Reims et ses alentours.
Contact : [email protected]
ˢ«Regard
ˢ
sur...
Mère et enfant»
Jusqu’au 26 septembre, au musée
des beaux-arts de Reims.
ˢMini
ˢ
camp en famille
Du 1 au 3 juillet à Landreville
(près de Bar-sur-Seine).
er
L’Action catholique des enfants (ACE) organise
un mini camp pour les enfants et leur famille
pour découvrir ou redécouvrir ensemble la joie
de partager un moment ensemble.
Renseignement : [email protected]
Plusieurs tableaux des XIXe et XXe siècles,
appartenant au musée de Reims, développent
le thème «Mère et enfant». Une œuvre prêtée
par le musée des beaux-arts de Rouen, Roses
et Lys de Mary Mac Monnies (1858-1946),
peintre impressionniste américain, portraitiste
et paysagiste, constitue le point d’orgue de
la visite.
ˢFestival
ˢ
Jubilez
Le 17 septembre à Reims.
Trinity.
8 rue Chanzy à Reims. Ouvert de 10h à 12h
et de 14h à 18h, fermé le mardi.
ˢRêve
ˢ
de couleurs
B.H.
Tout l’été jusqu’en septembre
Comme chaque été à Reims, «Rêve de Couleurs» illumine
la cathédrale ! Un spectacle son et lumière exceptionnel,
créé par Skertzo, metteur en scène du patrimoine, qui a
déjà attiré plus d’un million de spectateurs.
En juin : chaque vendredi, samedi et dimanche à 23h.
En juillet : tous les jours, sauf les lundis
et le mercredi 13, à 23h.
En août : du 2 au 18, à 22h30 (même le 15 août) – du 19 au 31, à 22h.
En septembre : les vendredi 2, samedi 3, dimanche 4,
vendredi 9, samedi 10 et dimanche 11, à 21h30.
Cette année, le festival Jubilez innove et
donne sa chance à de jeunes artistes. Choisissez quels artistes vous souhaitez écouter le 17 septembre à Reims, les votes sont
ouverts ! Qui sera sur scène au côté des
têtes d’affiches du festival ? La violoncelliste
Anne-Clémence Rouffet, Bethel Generation,
Be Witness, Etincelo, Sonenn ou Space In
Your Face ?
À la maison Saint-Sixte.
Vote et programme : www.festivaljubilez.com
CHEMINS D’ÉTÉ HORS-SÉRIE | Juillet - août 2016
4
INTERGÉNÉRATIONNEL
ASSOCIATION LIRE ET FAIRE LIRE
«Un enfant qui lit sera
un adulte qui pense»
Lire et faire lire
23, rue Daudet 51100 Reims
03 26 84 36 90
lireetfairelire51.over-blog.com
[email protected]
L’association, créée il y a quinze ans par Alexandre Jardin, ne compte pas moins de deux cent
soixante-treize membres dans la Marne. Elle regroupe des «plus de 50 ans», désireux de transmettre
le plaisir de lire aux enfants, de la crèche à la classe de 5e, en développant le lien entre les générations.
Rencontre avec Claire Métreau, présidente de l’association de la Marne, suivie d'une petite immersion
avec elle au sein de groupes d’enfants.
14 000 HEURES
DE LECTURE PAR AN !
Les bénévoles lisent à des groupes de
six ou sept enfants dans les écoles, de
la crèche à la classe de 5e. L’association
touche dix mille enfants dans le département. À raison d’une demi-heure par
groupe, l’association dispense quatorze
mille heures de lecture par an.
«ON DONNE UN
ET ON RÉCOLTE DIX !»
Rencontrés au forum de la retraite
active, Jean-Paul, intervient depuis
trois ans à l’école maternelle Ravel,
près de Wilson : «L’association est très
agréable : on s’y fait des amis. Les
enfants me reconnaissent au supermarché ! Et puis, on voit les enseignants différemment… En fait, on
donne un et on récolte dix !»
CHEMINS D’ÉTÉ HORS-SÉRIE | Juillet - août 2016
Pourquoi les bénévoles doivent-ils avoir
plus de 50 ans ?
Claire Métreau. Il faut être d’une
autre génération pour relier l’enfant à
l’«histoire». Le but est d’associer, d’harmoniser, leur vie en classe et à la maison.
Les bénévoles reçoivent une formation à
la lecture à voix haute, avec une comédienne, et à la littérature jeunesse. Le
thème de cette année est «lire et aimer».
Travaillez-vous avec les enseignants ?
Oui, en ce qui nous concerne, et en rapport avec le projet de classe, même si
c’est le bénévole qui choisit son livre.
Nous intervenons aussi bien dans les
écoles publiques que dans les écoles privées. Les enfants sont suivis d’année en
année. C’est un travail d’équipe et les bénévoles ont une obligation de formation.
Quels sont vos résultats ?
D’après un sondage, nos élèves de CM2
lisent de trois à cinq livres par mois, et les
bénévoles, comme les enfants, y trouvent
le même plaisir. Même si à l’adolescence
on remarque souvent un petit creux, ils
reviennent ensuite à la lecture.
Quels sont vos partenaires ?
Essentiellement, les médiathèques du
département où nos bénévoles trouvent
leurs livres. Ils n’ont donc rien à acheter.
De plus, les livres sont modernes et bien
adaptés à la pédagogie d’aujourd’hui.
5
INTERGÉNÉRATIONNEL
JEUNES
«C’est trop bien,
j’adore !»
LIRE ET FAIRE LIRE
L
es enfants de ce matin-là connaissent l’animatrice
depuis quatre années. Semaine après semaine est
né un lien affectif… Ensemble, en CE1, ils ont étudié la Chine et le Japon. En CE2, les contes du monde
entier ! Du CP au CM2, les enfants lisent une centaine
de livres, toujours de très bons auteurs : la légitimité
repose sur la qualité ! Tout cela est un travail de longue
haleine et une question de fidélité.
 Lecture d’un ouvrage sur la vie
de Picasso, «Les trois musiciens»
L’animatrice lit, les petits font cercle autour d’elle : ils
sont très attentifs. Elle leur fait observer les couleurs,
leur montre les illustrations. Elle pointe le vocabulaire
riche sur les danses et la musique, et montre comment
la vie renaît grâce aux chants et à la musique. Puis vient
un temps de discussion. Les enfants expliquent que les
gens deviennent des esclaves et perdent leur liberté
en se laissant manœuvrer, qu’ils sont en colère… Elle
leur pose des questions : «Comment s’appelle quelqu’un
qui se fait obéir par la peur ?» Les deux groupes ont
répondu «un terroriste», signe des temps !… Personne
n’a pensé au mot «dictateur». En filigrane, nous les
adultes, voyons clairement la figure de Franco !
 Lecture présentant Georges Braque
et le cubisme
L’animatrice montre aux enfants que lorsque la photographie est arrivée, le peintre a pu se libérer du carcan
de la réalité. La photo étant là pour rendre compte très
précisément de l’existant, les peintres ont pu représenter des émotions ou des impressions !
 Lecture de «L’homme qui parlait
aux oiseaux» : un livre abordant
la question de l’esclavage
Les yeux de l’homme sont censés se souvenir : il les
confie à un oiseau. La poésie fait comprendre doucement et sensibilise les enfants au racisme qui peut
exister dans tous les sens : des descendants d’esclaves,
il y en a partout dans le monde !
Le but est de faire réfléchir les enfants en faisant appel
à l’intelligence et au cœur, sans donner de solution
ou de modèle… Ce qu’ils pensent de ces ateliers ? Les
réponses fusent : «C’est trop bien, j’adore !» ou «Quand
le lis, le temps passe trop vite !» Ici, c'est certain, on leur
apprend à «aimer lire».
PROPOS RECUEILLIS PAR ÉLISABETH JOUBERT
ˢˢVite dit
Étudiants et patrimoine font bon ménage
Grâce à des jeunes, la restauration
du tableau de l’église Saint-Jacques
à Reims est en bonne voie.
L’église Saint-Maurice à Reims se
retrouve aujourd’hui à l’inventaire
de l’art français, en partenariat
avec l’Unesco. Ce n’est pas l’édifice
en lui-même qui est concerné mais
un tableau qu’il abrite, représentant
l’incendie de la cathédrale de Reims, peint par Jean Enders (1862-1930).
Ce tableau représente un Christ en croix avec, en arrière-plan, la cathédrale
de Reims en flammes ; il s’agit de l’incendie du 19 septembre 1914. Cinq
étudiants de Sciences Po, accompagnés par une animatrice, portent le projet
de rénovation qui est évalué à environ quatorze mille euros. Grâce à leur
volonté, 65 % de la somme est d’ores et déjà financée par le mécénat. Vous
pouvez venir admirer cette œuvre, actuellement exposée au fond de l’église.
Yves Malot
HOME SAINT-LOUIS
Une «maison loin de la maison»
Le «Home Saint Louis», situé au cœur de Reims, est une fondation des religieuses de Marie Immaculée. Il offre un hébergement pour jeunes filles mineures, en priorité, dont les familles habitent dans un rayon de 200 kilomètres
autour de Reims. Ces jeunes, en cursus scolaire, universitaire, professionnel
ou en insertion dans le monde du travail, bénéficient d’un encadrement par
des religieuses et des laïcs bénévoles dans une ambiance conviviale : elles
trouvent une «maison loin de la maison». Les bâtiments ont été entièrement
rénovés et offrent à la fois des espaces privés et de vie commune.
Home Saint-Louis, 74 rue de Talleyrand Reims 51100, tél. 06 26 47 51 64. www.foyer-hsl.com
ˢˢFêtes de la Saint-Remi à Reims
AVEC LES PERSONNES MALADES ET HANDICAPÉES
Mercredi 28 septembre, à 14h30, célébration à la basilique Saint-Remi,
avec Mgr Bruno Feillet, à Reims et à la Houillère à Charleville. Les personnes
nécessitant un transport spécialisé peuvent s’inscrire auprès de Paul
Bruneau, tél. 06 12 16 09 18, [email protected] ou par courrier :
maison Saint-Sixte – Pastorale de la santé, 6 rue du Lt Herduin 51100 Reims.
GRAND JUBILÉ DES FAMILLES
Dimanche 2 octobre, dès 9h30, à Reims. Pour la fête diocésaine de
Saint-Remi, en cette Année sainte de la miséricorde, familles, couples
et personnes isolées sont conviés à une journée exceptionnelle, avec
accueil et animations pour les enfants. À 10h, à la maison Saint-Sixte,
conférence-débat de Mgr Ulrich, archevêque de Lille et père synodal, sur
«La joie de l’amour». À 15h30, messe solennelle à la basilique Saint-Remi.
Les mouvements de la pastorale des familles vous accueilleront dans la
basilique pour les questions liées aux relations conjugales, la résolution de
conflits ou l’éducation des enfants. Contact auprès de Bernard Leclercq,
diacre pour la pastorale des familles, tél. 06 87 41 07 37.
CHEMINS D’ÉTÉ HORS-SÉRIE | Juillet - août 2016
6
SOLIDARITÉ
Le groupe théâtre.
Un cours de Français.
«Des bénévoles se dévouent chaque
jour pour venir en aide aux jeunes»
À Charleville, l’association Savoirs pour réussir (SPR), permet aux jeunes, qui ont quitté le système
scolaire en état d’échec, de saisir une seconde chance. Nous avons rencontré Élisabeth Blanchet,
cheville ouvrière de cette association.
Présentez-nous l’association Savoirs
pour réussir (SPR)…
Élisabeth Blanchet. Le premier Savoirs
pour réussir (Spr) a vu le jour en 2003
à Marseille. En 2008, l’antenne des Ardennes est opérationnelle. Son but est
l’acquisition ou le renforcement des
savoirs de base à destination des jeunes
de 16 à 25 ans qui sont volontaires. Nous
sommes soutenus par la ville de Charleville-Mézières, Ardenne Métropole, le
Conseil départemental, la Caf...
Les jeunes du service civique.
CHEMINS D’ÉTÉ HORS-SÉRIE | Juillet - août 2016
D’où viennent ces jeunes ?
Nos partenaires sont les Missions Locales,
l’armée, dans le cadre des Journées défense citoyenneté, les CFA, les lycées professionnels, les foyers d’accueil et autres
structures sociales... Le bouche à oreille
fonctionne également très bien.
Qui participe à votre action ?
Des bénévoles, une centaine sur le Département, se dévouent chaque jour pour
venir en aide aux jeunes et les accompagner tout au long de leur parcours. Les
jeunes, plus d’une centaine actuellement,
bénéficient de cours individuels, directement dans leur commune de résidence, et
peuvent participer à des ateliers en petits
groupes dans notre local de Charleville.
Deux jeunes effectuent actuellement
une mission de service civique au sein
de l’association et assistent la chargée de
mission, responsable de la logistique et
des activités sur les Ardennes.
En quoi consistent les connaissances
que vous leur faites acquérir ?
En fonction du niveau des connaissances
de chaque jeune, au départ, et du temps
disponible pour la remise à niveau, un
programme individualisé est défini. Pour
certains, le temps est venu d’apprendre
à lire, écrire ou compter. Pour d’autres, il
est question de revoir des notions essentielles abordées durant la scolarité ou de
les découvrir si elles n’ont pas été vues ou
comprises. On fait appel à des méthodes
traditionnelles, mais également à des
activités ludiques ou culturelles. Par le
biais du théâtre, par exemple, le français, la compréhension, le vocabulaire, la
mémoire sont travaillés, mais également
la confiance en soi ou l’expression orale.
On apprend à contrôler le stress quand on
offre deux fois par an au public les fruits
du travail réalisé. On peut également
pratiquer le sport, faire de la cuisine ou
de l’informatique, travailler la logique, la
7
SOLIDARITÉ
«J’ai 65 ans et je n’avais
jamais vu la mer»
Si vous êtes intéressés pour les
rejoindre et participer à leur action,
en tant que jeune ou bénévole, il suffit
de prendre contact avec Élisabeth
Blanchet, 8 avenue du Muguet,
08000 Charleville-Mézières.
Tél. 06 29 31 82 29
[email protected]
concentration ou la rapidité au travers de
jeux de société, suivre chaque mercredi
matin des cours de code de la route et
ainsi préparer son entrée dans une autoécole. Les jeunes participent à des ateliers
d’écriture, au festival de l’Écrit, et rédigent
également un journal mensuel intitulé
«J’SPR 08» : tout un programme ardennais ! Ils effectuent aussi, régulièrement,
des sorties culturelles ou des visites.
Quels buts recherchez-vous ?
Nous voulons d’abord valoriser les talents qui sont enfouis en eux, leur montrer qu’ils sont capables d’accomplir de
belles réalisations. Il s’agit avant tout de
retrouver la confiance en soi, de gagner
en autonomie sur le plan personnel et de
se préparer à repartir vers la formation
ou l’emploi.
Quels mots d’ordre vous imposez-vous ?
Beaucoup de tolérance, de la patience,
de l’humour et de la psychologie pour
encourager les volontaires.
PROPOS RECUEILLIS
PAR BERNARD HOURLIER
Comment organisez-vous
ces vacances ?
Claude Richomme. Chaque délégation a
sa façon de procéder. Nous sommes partis quatre fois, tous les deux ans, depuis
l’ouverture de la délégation du Secours
catholique des Châtillons. L’an dernier,
nous avons mélangé les gens du quartier et les migrants. En tout soixante-dix
personnes sont parties, accompagnées
de trois bénévoles. Nous choisissons les
familles qui fréquentent régulièrement la
délégation. Les vacances sont préparées
ensemble : lieu, finances, ce qu’on veut y
faire, transports. La préparation est très
importante : c’est la suite d’un vécu sur
l’année. Ces vacances s’inscrivent dans
un projet auquel il faut adhérer.
Comment se déroule la semaine ?
Les participants sont accueillis en maison
familiale, en pension complète. Le séjour a
lieu à Mimizan, dans le bassin d’Arcachon.
Cela permet à des gens fort différents de
se connaître et de vivre ensemble. On
offre des vacances à des gens qui n’en ont
jamais pris. Des gens qui n’ont jamais vu la
mer. Des gens qui, pendant une semaine,
peuvent faire la pause de tous leurs tracas.
Ils participent aux animations, jouent
aux boules ensemble, chantent, dansent,
s’amusent. Des amitiés peuvent se nouer.
C’est un brassage de population. Les
animations pour les enfants libèrent les
mamans. Elles ont ainsi la possibilité de
prendre du bon temps pour elles. Pour
tous, pas de cuisine, pas de vaisselle et ils
sont servis. C’est nouveau pour eux, ils ne
connaissaient pas d’autant que, pour la
plupart, ce sont des personnes qui ont servi. Pendant la semaine, nous organisons
quelques excursions et visites de musées
sur le bassin d’Arcachon.
Qui paie ce séjour ?
Pour une grande partie, c’est le Secours
catholique. Mais les gens participent
financièrement selon leurs revenus.
Nous travaillons dans l’année avec les
familles pour établir leur budget. Nous
avons choisi de ne pas faire la gratuité.
Pour eux, c’est important qu’ils se sentent
comme les autres.
Comment cela se passe-t-il au retour ?
La majorité demande : «Quand est-ce
qu’on repart ?» Le groupe comprend beaucoup de retraités qui ne sont jamais partis en vacances. «J’ai 65 ans et je n’avais
jamais vu la mer», faisait remarquer une
personne du groupe. Ils ont les yeux qui
pétillent quand ils rentrent. Ils ont plein
des souvenirs et ne demandent qu’à repartir…
PROPOS RECUEILLIS
PAR GENEVIÈVE GRASSET
GAEL KERBAOL / SECOURS CATHOLIQUE
BERNARD HOURLIER
Claude Richomme, responsable de la délégation du Secours
catholique des Châtillons à Reims, nous fait découvrir cette belle
initiative qui permet à des personnes défavorisées de partir –
et parfois pour la première fois de leur vie – en vacances…
CHEMINS D’ÉTÉ HORS-SÉRIE | Juillet - août 2016
8
CARTE
PHOTOS (SAUF MENTION CONTRAIRE) : BERNARD HOURLIER
Chemins d’été...
Parc nat
région
des Arde
Rocroi
Thiérache
E44
Carmel
Fontaine-Olive
Signy-l’Abbaye
Neuvizy
Église de Tagnon.
E46
A34
Nanteuil/Aisne
Rethélois
Asfeld
Rethel
N51
Thugny-Trugny
Tagnon
E17
Juniville
Les coteaux champenois de Ecueil.
A26
A34
Fismes
E46
Saint-Thierry
Witry-les-Reims
Reims
Abbaye
d’Igny
Cormontreuil
Clarisses
A4
Ecueil
Parc naturel
régional
de la Montagne
de Reims
A4
Epernay
Mesnil-sur-Oger
La Semoy à Thilay.
CHEMINS D’ÉTÉ HORS-SÉRIE | Juillet - août 2016
E17
turel
nal
ennes
9
Église Saint-Nicolas de Rethel.
Givet
Les Hauts
Buttés
PROMENADES
Vallée de
la Meuse
MUSIQUE
AGENDA
RESSOURCEMENT
Monthermé
Laval Dieu
Thilay
CharlevilleMézières
Iges
E46
Sedan
Orval
Sedan-Yvois
y
Mouzon
E44
Saint-Walfroy
Louvergny
Basilique de Mézières.
Attigny
Vouziers
Autruche
Vouzinois
HENRI DOCQUIN
Église Saint-Maurille de Vouziers.
La TransSemoysienne.
Château de Thugny-Trugny.
10
FRATERNITÉ
Reims ou le devoir de mémoire
Chaque année, le 9 mai, nous célébrons la journée de l’Europe, instituée par le Conseil européen
en juin 1985. Dans cette construction, Reims tient une place particulière, déterminante.
L
e terme de fraternité, qui vient enrichir la devise de la France à partir de
1848, symbole universel, englobe
les notions de solidarité et d’amitié. Le
devoir de mémoire est simplement l’obligation morale de transmettre les événements importants pour en tirer les leçons
et se tourner vers l’avenir.
Le 7 mai 1945, à 2h41, le maréchal allemand Alfred Jodl signe à Reims la reddition sans condition de l’armée allemande.
C’est le départ de la reconstruction de
l’Europe. Nous commémorons chaque
année, le 8 mai, cette journée historique, même si cette année, compte tenu
de l’état d’urgence, la participation des
enfants aux cérémonies locales a été
réduite. En 2015, l’ensemble des Rémois
était invité par la ville de Reims pour célébrer les soixante-dix ans de cet évènement majeur du vingtième siècle, pour la
France et l’Europe. De nombreux pays et
villes amis étaient associés à cette journée, comme autant d’ambassadeurs de
paix, sous le signe de la fraternité, l’Allemagne (Aix-la-Chapelle), l’Autriche (Salzbourg), la Belgique (Bastogne), le Congo
(Brazzaville), la Grande-Bretagne (Canterbury), les États-Unis (Arlington), l’Ita-
lie (Florence) et la République Tchèque
(Kuntnà Hora).
Erasmus : l'Europe en marche
L’Europe avance, trop vite pour certains
et pas assez pour d’autres. Un programme
d’échange important pour les étudiants a
été adopté en 1987, Erasmus*. Il permet
aux étudiants des différents pays d’effectuer une partie de leurs études hors de
chez eux ce qui leur apporte un esprit
d’ouverture et permet des liens d’amitié
très forts. De nombreux Rémois bénéficient de ce programme. Ce programme
est aujourd’hui ouvert aux vingt-huit
États membres de l’Union européenne, à
l’Association européenne de libre-échange
et à deux États en procédure d’adhésion à
l’Union européenne, la Turquie et la Macédoine (depuis 2014). Plus de trois millions
d’étudiants ont participé à ces échanges
universitaires, ce qui contribue à renforcer
les liens avec les pays partenaires.
Le 29 mai dernier, dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale,
la ville de Reims comme l’ensemble des
communes françaises ont célébré la mémoire de leurs poilus. Au niveau national,
plus de quatre mille jeunes Allemands et
Français se sont retrouvés à Douaumont
près de Verdun, pour le centenaire de cette
bataille. Cette commémoration était placée sous le signe de l’avenir, de la jeunesse
et de la paix.
Ensemble, avec leurs différences, main
dans la main, en s’appuyant sur le passé,
les jeunes générations regardent l’avenir
avec confiance et construisent l'Europe
de demain, qui nous l’espérons, saura surmonter ses querelles identitaires, pour le
bien commun.
YVES MALOT
* Erasmus – «EuRopean Action Scheme for the Mobility of
University Students» ou, traduit en français, Programme
d’action européen pour la mobilité des étudiants – provient
du nom du moine Érasme, humaniste et théologien
néerlandais (1465-1536).
CHEMINS D’ÉTÉ HORS-SÉRIE | Juillet - août 2016
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FRATERNITÉ
Sur le parvis de la cathédrale de Speyer, en 2015.
Prêtres et laïcs : 60 années de rencontres
amicales franco-allemandes
À partir de contacts entre Alsaciens et Champenois, particulièrement des prêtres, un mouvement
s’est créé, «Contact Abbé», marqué par l’amitié et la solidarité. Rapidement des prêtres et laïcs,
français et allemands, rejoignirent les fondateurs. Le père Jean Louis Oudinot souligne
l’importance de cette fraternité méconnue.
L
’Alsace, jadis pomme de discorde,
joua finalement un rôle de trait
d’union entre nos deux grands pays.
Créée en 1953 par l’abbé Jean-Baptiste
Corbetheau, ancien curé de Westhoffen
dans le diocèse de Strasbourg, décédé
en 2011, l’association Contact Abbé s’est
développée fortement dans l’enthousiasme suscité par le traité d’amitié
franco-allemande en 1963. Si primitivement l’association était marquée par une
entraide matérielle vis-à-vis de quelques
prêtres français, elle est devenue un lieu
d’échanges entre laïcs et prêtres, français
et allemands.
Des évêques allemands et français, les
pères Gilbert Bardonne de Châlons-enChampagne et E. Gutting de Spire, ont
entouré cette association, actuellement
accompagnée par monseigneur Otto
Georgens, évêque auxiliaire de Spire.
Deux courriers annuels assurent les liens
entre ses différents membres. L’activité
culmine chaque année avec la rencontre
de trois journées se déroulant au mois
d’août, alternativement en Allemagne
et en France. La convivialité y tient une
grande place permettant de nombreux
échanges. Nous pouvons découvrir ainsi
l’évolution de l’Église en France et en Allemagne. Habituellement, une centaine de
personnes participe à cette rencontre.
Une journée est réservée à la découverte
de grands témoins spirituels : Madeleine
Delbrêl, le père Antoine Chevrier, Édith
Stein, Robert Shuman, un des fondateurs
de l’Europe… De grandes thématiques
De beaux moments de prière
rythment ces rencontres annuelles
où nous avons la joie de chanter
à la fois en langues française
et allemande.
sont aussi abordées. Ainsi, monseigneur
André Lacrampe nous avait présenté le
renouvellement apporté à l’Église par
le Concile Vatican II. À partir du lieu
de résidence, chaque année, de belles
excursions sont organisées. Citons-en
quelques-unes : Bruges, Ars, l’île de Meinau, sur le lac de constance, Ronchamp
pour y découvrir la magnifique chapelle
construite par Le Corbusier.
En 2016, la rencontre annuelle franco-allemande se déroulera dans le lieu de pèlerinage marial belge de Banneux, avec une
journée d’excursion à Aix-la-Chapelle.
De beaux moments de prière rythment
ces rencontres annuelles (eucharistie,
office des Laudes) où nous avons la joie
de chanter à la fois en langues française
et allemande.
À travers ces rencontres, nous pensons apporter notre modeste pierre à
la construction de la fraternité entre les
peuples. Nous répondons ainsi aux souhaits que le pape François formulait pour
l’Europe, à Rome, lors de la réception du
prix Charlemagne, le 6 mai dernier. Il a
rappelé «la grandeur de l’âme européenne,
née de la rencontre de civilisations et de
peuples». Ne disait-il pas aussi : «Comme
un fils qui retrouve, dans la mère Europe, ses
racines de vie et de foi, je rêve d’un nouvel
humanisme européen… je rêve d’une Europe
jeune, capable d’être encore mère.»
Contact Abbé
13, Rue Carnot – 08300 – Rethel
[email protected]
CHEMINS D’ÉTÉ HORS-SÉRIE | Juillet - août 2016
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FRATERNITÉ
Concert à Dülmen en 2015.
Remise d’un album à la chef de chœur.
AMITIÉ FRANCO-ALLEMANDE
Deux chorales à l’unisson de part
et d’autre des frontières
La musique, le chant, peut-on trouver mieux pour soulever les barrières de la langue
et entretenir les liens entre les pays ?...
S
uite au jumelage des villes de Charleville-Mézières et de Dülmen, des liens
de toute sorte se sont créés. Il en est
un qui me touche plus particulièrement.
Celui créé par notre regretté chef de chœur,
Jean Barreaud, fondateur des Chœurs Guillaume de Machault, lorsqu’il a sympathisé
avec le Kappelmeister Rolf Ziebolz, qui dirigeait la chorale de Dülmen.
Depuis trente ans, cette amitié perdure,
même si les chefs ont changé. Marie-Pierre
Marquet a succédé à Jean et dirigé ce chœur
pendant vingt-deux ans. Depuis trois ans,
c’est Nathalie Robcis qui officie. Côté allemand, Rolf a cédé la baguette à Verena
Voss. Nous avons opté pour la formule
alternative, en nous mettant d’accord pour
interpréter la même œuvre, une année en
Concert à l'église Saint-Remi de Charleville en mai 2016.
CHEMINS D’ÉTÉ HORS-SÉRIE | Juillet - août 2016
Convivialité.
Allemagne, une année en France. C’est ainsi
que nous avons interprété, avec nos amis
allemands, Carmina Burana de Carl Orf en
2013 à Dülmen et en 2014 à Charleville, puis
Puccini et Vivaldi en 2015 en Allemagne et
en France, en 2016.
Les jumelages sont très à la mode de nos
jours, mais il ne suffit pas de les créer, en-
core faut-il les faire vivre. Si nos deux villes
font ce qu’il faut sur le plan logistique pour
entretenir la flamme, nos deux chorales
sont ravies de ces échanges culturels et
musicaux. De réelles amitiés sont nées de
ces échanges, et elles durent ! La plupart
de nos amis allemands sont hébergés par
des choristes français, et réciproquement.
Le 20 mai, les choristes de Dülmen sont
arrivés en bus. Nous avons fait une répétition ensemble avec l’orchestre local, Polyphonia, et, le samedi 21, nous avons fait un
concert chaleureux qui a ravi nos auditeurs.
Comment voulez-vous qu’après cela nous
nous fassions la guerre, surtout après avoir
chanté ensemble l’hymne européen ?
BERNARD HOURLIER
Les maires de Dülmen et Charleville échangent des cadeaux
lors du concert de «Carmina» à Charleville, en 2014.
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FRATERNITÉ
AMIS À L'ÉCOLE, AMIS POUR LA VIE
«On s’est retrouvé début mai,
comme si on s’était quitté la veille»
Les années d’école, cela marque – Bruel en a fait l’un de ses succès («Place des grands hommes»).
Cela soude aussi des amitiés pour la vie. Ils se sont connus sur les bancs du lycée agricole de Thillois
de 1967 à 1970. Quarante-cinq ans plus tard, les élèves de la «Promotion édifice» continuent à se voir.
Avec toujours autant de bonheur.
L
e 1er mai, ils étaient six couples à se
retrouver chez Bernard Jolivalt et son
épouse, agriculteurs près de Briey,
en Meurthe-et-Moselle. Ils se sont rendus
non loin de là sur la tombe de frère Maurice, leur professeur d’agronomie, mort
l’an dernier. Ils ont aussi rendu visite à
l’épouse et à la fille de Pierre Dubaux,
décédé il y a douze ans. «C’était le meilleur copain de mon mari», dit Marie-Pierre
Jolivalt. La «Promotion édifice» ou l’art
de construire dans la durée... Depuis
l’obtention du baccalauréat, en 1970, les
douze élèves de la promo sont restés en
lien. Au fil des rencontres, ils ont partagé
les grands moments de leur existence :
mariage, évolution des enfants, maladie,
séparation... «Au début, on pique-niquait
avec nos enfants, se souvient Luc Soudant.
Ces derniers nous ont lâchés mais on a
continué à se voir, une ou deux fois par an.»
Le 1er mai.
«En vieillissant, on devient
plus nostalgique»
Échanger des nouvelles, se rappeler des
souvenirs... La présence de religieux
– Frères des écoles chrétiennes – dans cet
établissement, qui accueillait à l’époque
uniquement des garçons, a marqué. Ainsi
frère Maurice, un ancien militaire, réveillait les étudiants au son de la trompette...
Question discipline, les élèves n’ont pas
eu à se plaindre. «Les frères nous laissaient
beaucoup de liberté, ils voulaient développer
le sens des responsabilités chez leurs élèves»,
témoigne Michel Gallois. Pour aller à la
ferme d’Albert Vecten à Muizon, il suffisait
d’informer la secrétaire et d’enfourcher
son vélo.... «Parfois, on prenait trop de liberté, les punitions tombaient. C’était bêchage
ou désherbage !» Claude Galland en sourit encore. «En vieillissant, on devient plus
pour permettre la découverte de l’environnement de chacun. Les anciens de Thillois
sont restés dans la région, professionnellement attachés au domaine agricole, mais
avec des métiers différents – service bancaire, coopérative... Leurs épouses ne sont
pas forcément de ce milieu, «ce qui amène
de la diversité lors de nos échanges».
Un groupe qui fait «bloc»
Les frères étaient invités aux rencontres. À gauche,
en septembre 1989, le frère Jean, ancien professeur.
nostalgique, reconnaît le jeune retraité. On
préfère évoquer les bons souvenirs.» Comme
la restauration de logements sociaux en
classe de première, les jeudis après-midi,
en lien avec une association rémoise.
André, Jean-Charles et Jean-Marie étaient
responsables de cette activité.
Nostalgie oblige, Thillois a servi plusieurs
fois de cadre aux retrouvailles. En 2014,
rendez-vous était donné au lycée pour voir
un spectacle organisé par la commune sur
la bataille de 1914. Claude et Michel font
partie de l’organisme de gestion du lycée.
Malgré ce lien indéfectible à leur établissement, les lieux des rencontres ont varié
Entre les rencontres, on reste en lien. Marie-Pierre, qui n’a pas pu venir l’an dernier,
évoque des relations très fortes : «On s’est
retrouvé début mai, comme si on s’était quitté la veille». Elle qui a été malade raconte
que «le groupe fait bloc quand il y a un coup
dur». Claude, Luc et Michel, qui habitent
dans le même secteur, vont ensemble à la
chasse. Michel envoie des nouvelles par
mail quand il le faut. «Sans lui, je ne suis pas
certain qu’on aurait maintenu des rencontres
annuelles», reconnaît Claude Galland. Une
belle leçon d’amitié grâce à la persévérance de toute une équipe et aux valeurs
profondes qui lient tous ces copains entre
eux.
CÉLINE LAROUSSE
CHEMINS D’ÉTÉ HORS-SÉRIE | Juillet - août 2016
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JMJ
Cet été, rendez-vous à Cracovie !
Les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) rassemblent à chaque édition plus d’un million
de participants venus de tous les pays : c’est le plus grand événement mondial destiné à la jeunesse.
Celles de 2016 ont lieu à Cracovie du 26 au 31 juillet. Les Français représentent la deuxième
délégation étrangère, avec près de 60 000 jeunes attendus.
Claire Jardon
Le 17 juillet à 9h30,
retrouvons-nous
à la cathédrale
de Reims pour une
messe d’envoi célébrée
par Monseigneur
Jordan, évêque
de Reims-Ardennes.
Nous comptons sur
votre présence
à cette célébration
et sur vos prières !
Avec les JMJ de 1991 à Czestochowa,
c’est la seconde fois que cette
rencontre se déroule en Pologne.
La figure la plus importante de Cracovie
est Karol Wojtyła, qui fut évêque
puis archevêque de Cracovie, avant
de devenir le premier pape polonais
en 1978 en prenant le nom de JeanPaul II. Cracovie est la deuxième ville
de Pologne. Située au pied de la colline
du Wawel, sur la Vistule, et datant du
VIIe siècle, c’est une des villes les plus
anciennes et les plus importantes de
Pologne, dont le patrimoine architectural est très bien conservé.
DEUX SEMAINES DE RENCONTRES
UN RENDEZ-VOUS CULTUREL ET SPIRITUEL
Créées en 1986 par le pape Jean-Paul II, les Journées mondiales
de la jeunesse (JMJ), se déroulent en deux temps : le premier, un
événement annuel en paroisses ou en diocèses, aux Rameaux, un peu
partout en France et dans le monde ; le second, la rencontre internationale, tous les deux ou trois ans, dans une grande métropole, avec
des jeunes venus du monde entier. Lors de ces rencontres internationales, les pèlerins croyants ou non, appartenant à toutes confessions,
sont d’abord accueillis en famille lors de journées en diocèses ; ils
convergent ensuite vers la métropole pour une semaine d’événements
culturels et spirituels, qui culmine par une messe de clôture présidée
par le Saint-Père. Les jeunes participants y trouvent une grande cohérence entre leur vie et leur foi, une relation plus personnelle à Dieu,
une meilleure compréhension de l’enseignement de l’Église et un fort
engagement en faveur de la justice sociale. Les JMJ sont une «fête
de la foi», à l’occasion de laquelle des jeunes de tous horizons et de
tous pays se rencontrent pour faire l’expérience de l’amour de Dieu.
CHEMINS D’ÉTÉ HORS-SÉRIE | Juillet - août 2016
 Nous partirons, à 12 heures, le 17 juillet, en car, pour arriver le
lendemain matin à Czestochowa où nous visiterons le sanctuaire de
Jasna Góra qui abrite la célèbre icône de la Vierge Noire. Puis nous
rejoindrons Lódzź, où nous serons accueillis par une paroisse et hébergés en famille avant de participer au festival international «Paradise
in the City» (Paradis dans la ville) organisé par la communauté du
Chemin Neuf (paradiseinthecity.com).
 Le 25 juillet, nous nous dirigerons tous vers Cracovie pour vivre la
semaine JMJ ! Du 26 juillet au 30 juillet, différentes activités seront
proposées : catéchèses, concerts, spectacles, expositions, tournois
sportifs... Le pape rencontrera les pèlerins le 28 juillet et, le lendemain, ils prieront ensemble le chemin de croix. Le samedi 30 juillet
sera célébrée la veillée, avec le pape, sur le campus Misericordiae,
suivie d’un concert de louange. Le dimanche 31 juillet, en clôture, se
déroulera la messe d’envoi célébrée par le pape François. Au terme
de cette célébration, le Saint-Père annoncera le lieu et la date de la
prochaine rencontre.
Contact : Pastorale des jeunes 6, rue du Lieutenant Herduin 51100 Reims.
[email protected], tél. 06 43 24 68 11
http://jmjreimsardennes.fr
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CHEMINS D’ÉTÉ HORS-SÉRIE | Juillet - août 2016
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SORTIES
Musicales de Louvergny.
Fêtes de sainte Anne à Rethel.
L’été au pays rethélois, un véritable festival !
Les principaux rendez-vous pour découvrir le pays rethélois,
le long du canal de l’Aisne. Bienvenue à tous !
ASFELD – FESTIVAL INTERNATIONAL DE VIOLE
DE GAMBE (24, 25 ET 26 JUIN)
Autour du Festival international de viole de gambe, de nombreuses animations sont proposées aux familles pour découvrir
la musique ancienne : initiations à la viole de gambe et à la
danse, ateliers masques baroques, grand bal, feu d’artifice, village d’archers, salon de lutherie, fauconnerie, cinéma... Toutes
les animations sont gratuites (sauf les concerts dans l’église).
Durant tout un week-end, tout le village d’Asfeld vit au rythme
de la musique baroque autour de sa somptueuse église en forme
de viole de Gambe.
RETHEL – FÊTES DE SAINTE ANNE
(DU 30 JUILLET AU 7 AOÛT)
Une semaine d’animation festive et foraine dans la promenade ombragée des Isles, avec, entre autres, la cavalcade du
dimanche 31 juillet ou encore le concours de la chanson, le
dimanche suivant.
THUGNY-TRUGNY – CONCERT ET CINÉMA
EN PLEIN AIR (13 AOÛT)
Profitez de l’été pour découvrir un groupe local, à l’heure de
l’apéritif, avant de poursuivre la soirée par la projection en plein
air de «Good morning England».
JUNIVILLE – AUBERGE-MUSÉE DE VERLAINE
Visites guidées, chaque semaine du mardi au dimanche, de 14h
à 18h, exposition photos et concerts.
Concert pique-nique, avec le violoncelle Pop Rock Show et
L’affaire JSK en acoustique, le samedi 2 juillet, à 20h ; concert
de l’école de musique de Thierry Spazzi, le samedi 16 juillet à
16h. Animations et concerts gratuits, repas payant sur réservation. Tél. : 03 24 39 68 00.
CHEMINS D’ÉTÉ HORS-SÉRIE | Juillet - août 2016
BERNARD PIERSON
RETHEL – ÉGLISE SAINT-NICOLAS
Visite commentée tous les mercredis après-midi (à 16h sur le parvis).
LES MUSICALES DE LOUVERGNY – CONCERTS
(DU 7 AU 21 AOÛT)
L’association Les musicales de Louvergny organise chaque année,
dans le village et ceux des alentours, un festival de musique classique. Des artistes tchèques, italiens et français interprèteront, sous
la direction de Paolo Gatto, six concerts.
Réservations, à partir du 1er juillet, avec le bulletin de réservation
téléchargeable sur le site : www.musicales-louvergny.com ou par
tél. : 06 31 63 95 92.
NANTEUIL SUR AISNE – FÊTE DES ENFANTS
(11 SEPTEMBRE)
La rentrée des classes a un petit goût de vacances, grâce à la Fête
des enfants qui leur propose de nombreuses animations sportives,
artistiques, des ateliers, des concerts et du cinéma... Un programme
riche accessible toute la journée, grâce à un passeport vendu au
prix unique de 6 euros.
➔ Retrouvez tout le programme sur www.paysrethelois.fr

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