Innovation make-up,

COLOR | DOSSIER
Innovation
make-up,
quand le
maquillage
devient soin
Le maquillage est un incontournable de votre offre institut. Certes, il n’est pas très facile à gérer au
niveau des stocks et à valoriser au niveau des ventes, vous avez cependant de nombreuses cordes
à votre arc pour le mettre en avant. Vous l’aurez noté, depuis quelques années, le maquillage se fait
soin. Pas un produit n’est lancé sans une promesse beauté supplémentaire, un véritable atout pour
vous. Vous n’êtes pas toutes des make-up artists mais justement, votre vocation n’est pas uniquement de travailler la mise en beauté, elle est aussi de fidéliser votre cliente grâce à des résultats
sur le long terme. Par Laetitia Têtedoux
Le maquillage, longtemps apparat de mise en beauté, était utilisé à des fins de séduction et servait à
masquer les imperfections et à camoufler les défauts. Aujourd’hui, il sublime et habille le visage des
femmes de façon plus subtile, en toute légèreté.
Les formules ont évolué vers des bases ton sur ton,
nude, naturelles pour révéler une peau plus uniforme, plus lumineuse, visiblement plus jeune. L’art
d’être maquillée en toute discrétion !
Le maquillage s’envisage tout en contrastes. Le teint
s’allège, se fait pur et évanescent, tandis que les pigments s’amusent sur les paupières ou sur les lèvres.
Il devient également un soin à part entière pour
agir discrètement toute la journée. « Nous pouvons
peindre le plus beau des tableaux mais si le support
de la toile n’est pas de qualité, le rendu sera moins
lumineux ». La part soin devient donc indispensable
à toute la panoplie des produits make-up : la couleur ne suffit plus,
l’action cosmétique « traitante » est essentielle. Appliquée quotidiennement, sa fonction skin care est l’une des solutions pour la
femme moderne consciente et éduquée quant à la fonctionnalité
des produits : la beauté devient plus experte avec une naturalité
plus profonde.
Voici un petit balayage des promesses soin que vous pouvez
mettre en avant lors de la vente de vos produits make up sur la
base du trio gagnant d’une bonne trousse de maquillage.
« LE MAQUILLAGE DEVIENT
ÉGALEMENT UN SOIN À PART
ENTIÈRE POUR AGIR DISCRÈTEMENT
TOUTE LA JOURNÉE »
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DOSSIER | COLOR
Les bases correctrices
Leur fonction première est de masquer les imperfections - rougeurs, teint jaune ou blafard, taches pigmentaires - et
de corriger le teint - brillance, déshydratation, rides, ridules.
Elles peuvent tout à fait constituer la première étape du
soin car elles sont directement appliquées après la crème
de jour.
La nouvelle tendance cosmétique pour le teint est le
« blur », une base siliconée anti-imperfections, perfecteur
de teint et lisseur antirides. Ce mot étrange, qui signifie
«flou» en anglais, désigne un produit justement censé flouter les rides, les boutons, les pores dilatés, « un peu comme
si l’on posait un calque sur le visage » : il est le photoshop
pigmenté du maquillage.
Cependant, vous trouverez en parallèle de nombreux
fonds de teint dont les actifs anti-âge et protecteurs UV
complètent l’action des crèmes de jour. La tendance est
aux textures plus légères, aériennes et invisibles, telles
les eaux de teint considérées 25 fois plus légères que les
fonds de teint classiques. Elles permettent de réaliser un
maquillage plus sophistiqué, façon studio, sans surcharger
la peau. Depuis le milieu du 20ème siècle, l’offre s’est élargie
et il existe autant de types de fond de teint que de types
de peau et d’envies.
Les poudres de teint ou blush
Leur fonction première est de structurer et sculpter le visage pour lui donner du relief. Cela permet de faire évoluer un maquillage classique de jour en un maquillage plus
sophistiqué le soir. Lui aussi peut avoir une vocation soin
en protégeant la peau contre les agressions extérieures
(UV, vent, pollution, froid, soleil, chaleur) ou en offrant une
fonction bonus comme un effet bronzant ou bonne mine,
idéal en été.
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UN PEU D’HISTOIRE
En une cinquantaine d’années, le fond de teint est devenu un incontournable des trousses de maquillage,
meilleure vente des parfumeries. Mais si le fond de
teint est une invention récente, l’utilisation des produits cosmétiques pour modifier l’aspect de la peau
date de l’Antiquité.
En Grèce, on appliquait de la craie en poudre sur le
visage pour le pâlir.
À Rome, toujours dans l’optique de blanchir son visage, on utilisait une pâte toxique à base de blanc de
céruse. Les coquettes de l’époque appliquaient du
blanc d’œuf cru sur leur visage afin de lui donner un
aspect lisse et sain.
Pendant l’époque victorienne, les femmes utilisaient
une mixture à base d’oxyde de zinc, de mercure et de
nitrate d’argent pour blanchir leur peau.
Il faudra attendre le 19ème siècle pour qu’une première
version teintée soit créée. Cette invention vient du
chanteur d’opéra et chimiste allemand Ludwig Leichner,
qui développe un fard gras sous forme de stick, formulé à partir d’ocre, de zinc et de gras de porc. Ce type
de maquillage très épais et occlusif n’est alors utilisé
que par les acteurs de théâtre. Ces sticks restent très
à la mode jusqu’à l’invention d’une version plus fluide
et facile d’utilisation par le maquilleur Max Factor
dont le premier fond de teint à être proposé au grand
public dans les années 30 est le fameux Pan Cake de
Max Factor. Son rendu est beaucoup plus naturel sur
la peau que celui des sticks et son format compact en
fait un produit très simple à utiliser. Les actrices de
cinéma en sont folles et participent grandement à sa
popularisation. En 1940, une Américaine sur trois avait
déjà acheté et utilisait Pan Cake. Ce produit existe
toujours aujourd’hui et si son packaging a changé, sa
formule est restée identique.
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Le mascara
Autrefois, le mascara était un produit de masquage destiné à protéger l’âme.
Aujourd’hui, il est devenu un produit qui dévoile et sublime le
regard.
Coloration, longueur et volume apparents des cils, brillance et tenue
comptent parmi les attentes actuelles. Les versions soin ou baume
mascara nourrissantes de haute qualité sont riches en huiles et en
minéraux. Leur formule unique recouvre chaque cil, leur apportant
longueur et épaisseur. Certains actifs hydratent, augmentent la souplesse des cils et leur donnent un éclat soyeux. D’autres vont rendre
les cils plus volumineux, en augmentant la densité des poils.
Là encore, c’est un peu comme pour les capillaires, il est possible
d’agir sur la kératine en favorisant la repousse, en gainant pour renforcer les cils ou bien protéger les yeux avec une promesse hypoallergénique et anti-inflammatoire, idéale pour les porteurs de
lentilles.
A vous de choisir la marque de maquillage idéale qui vous permettra d’avancer des arguments plus techniques auprès de vos clientes.
Le temps du soin en cabine est un moment idéal pour valoriser et
vendre vos produits. Le mascara est sans doute la touche make-up
indispensable à toute femme avant de sortir. Alors, pensez à proposer un maquillage flash en fin de soin et/ou mettez en évidence et à
disposition vos testeurs.
Le rouge à lèvres
Le rouge à lèvres est devenu le véritable accessoire de mode, la
touche féminine par excellence. De toutes les couleurs et toutes les
formes, il existe depuis plusieurs siècles et a muté de façon spectaculaire grâce aux chimistes.
Aujourd’hui, la palette de couleurs est infinie mais à sa naissance, on
privilégiait la couleur rouge, devenue désormais iconique, elle est
l’arme de séduction et emblématique des marques.
Dans le monde, 27 tubes de rouges à lèvres sont vendus chaque
seconde.
Nous connaissons toutes les baumes à lèvres - nourrissants, protecteurs (UV, vent, froid) - mais pourquoi ne pas les utiliser en version
colorée ? Les marques ne s’y sont pas trompées, à chacune sa promesse beauté : lissant, repulpant, longue durée, hypoallergénique,
anti-inflammatoire… Les lèvres sont en effet recouvertes d’une muqueuse fine et fragile : elles ne contiennent ni glandes séborrhées,
ni glandes sudoripares et sont donc dépourvues du fameux film hydrolipidique qui protège notre peau. Humidifiées en permanence,
elles sont également sujettes au dessèchement cutané. La composition des rouges à lèvres en cires et en huiles végétales riches en
acides gras fait donc de ce produit un basique véritablement efficace, voire essentiel au quotidien.
Alors à vos argumentaires, Mesdames, car plus qu’une mise en
beauté, le maquillage est utilisé quotidiennement, donc autant qu’il
soit SOIN.
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UN PEU D’HISTOIRE
En Égypte antique, le rouge à lèvres tire plus
vers une teinte rouge violacée ; il est fabriqué à partir d’algues de type fucus mélangées à 0.01% d’iode et à du brome.
Repris par les femmes de la Grèce antique,
le rouge à lèvres devient plus profond grâce
à la technique des mûres fraîches écrasées
sur les lèvres et évolue jusqu’à sa naissance
(au sens moderne du terme) en 1920, grâce
au chimiste Paul Baudecroux, qui révolutionne le port du rouge à lèvres en inventant
un cosmétique indélébile.
Le Rouge Baiser devient légendaire et est
très vite adopté par les femmes chic souhaitant apporter fantaisie et piment dans
leur mise en beauté. Carmin, rouge profond,
rouge orangé ou encore rouge vif, le rouge
à lèvres rouge est déclinable, malgré son
modèle phare de 1920, repris par Shiseido
en 1929 et par les frères Revlon en 1932, qui
proposent une version assortie à un vernis
à ongles. Symbole de féminité absolu, objet
de séduction avec seulement une touche
colorée, le rouge à lèvres rouge fait ses
armes durant la Seconde Guerre Mondiale.
Les femmes sortent de la morosité de ces
temps de guerre en travaillant et en se parant de rouge à lèvres.