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18/01/2013 LOGEMENT‐AUDIT ET THERMOGRAPHIE‐FOIRE AUX QUESTIONS SOMMAIRE GENERALITES.................................................................................................................................................1 AUDIT ENERGETIQUE ET THERMOGRAPHIE....................................................................................................3 ETANCHEITE A L’AIR ET VENTILATION ............................................................................................................5 ISOLATION ....................................................................................................................................................7 CHAUFFAGE ................................................................................................................................................12 VITRAGE......................................................................................................................................................14 GENERALITES Quelles sont les faiblesses énergétiques des habitations schaerbeekoises ? Les principaux points faibles des habitations schaerbeekoises sont : ‐ Les défauts d’étanchéité à l’air, ‐ Le manque d’isolation de la toiture, ‐ Le manque d’isolation des murs en façade, ‐ Le manque d’isolation des planchers sur cave, ‐ Des fenêtres et des portes peu performantes, ‐ Le manque d’isolation du système de distribution de chauffage, ‐ Des systèmes de chauffage peu performants. Lors d’une rénovation, quels sont les travaux à réaliser en priorité ? Il faut prioritairement isoler et rendre étanche à l’air l’enveloppe du bâtiment afin de diminuer le besoin en énergie de ce dernier. Une fois ces travaux réalisés, il est possible d’envisager le remplacement de la chaudière par une nouvelle chaudière plus performante et de moindre puissance. . La priorité des travaux peut être basée sur les temps de retour sur investissement (TRI) : 1. Amélioration de l’étanchéité à l’air (travaux de remplacement de joints au 2 ans niveau de l’ouvrant des fenêtres, l’installation d’un joint entre le châssis de fenêtre et la maçonnerie, resserrage de châssis, pose de clapet sur les sorties d’air : hotte, cheminée) 2. Isolation des plafonds de cave 4 ans 3. Amélioration du système de chauffage (travaux sur la régulation, le 4 ans placement de vannes thermostatiques, l’isolation des conduites de chauffage). S’il faut remplacer la chaudière, le TRI augmente bien sûr. 4. Isolation des toitures. Le TRI diminue très fortement s’il n’y a aucune 5 à 20 ans selon les isolation à la base. Il est conseillé de faire réaliser les travaux par un cas entrepreneur enregistré pour profiter de divers avantages : 6% TVA, prime à la rénovation, prime Energie, réduction d’impôt et une meilleure qualité de 1 18/01/2013 pose. 5. Isolation des murs extérieurs. Il est également conseillé de faire réaliser ces 6 à 15 ans travaux par un entrepreneur enregistré (cf. isolation des toitures). 6. Remplacement des fenêtres et des portes 17 ans Les temps de retour sur investissement sont calculés sur base des prix de la construction 2010. Les primes « énergie » et les réductions fiscales sont également prises en considération, de même que l’augmentation du prix de l’énergie (10 % par an). Pour quels types de travaux faut‐il introduire une demande de permis d’urbanisme ? De manière générale, s’ils sont réalisés en respectant les règlements régionaux et communaux en vigueur, les travaux qui permettent de réaliser des économies d’énergie (isolation de la toiture, remplacement des châssis, isolation de la façade arrière, remplacement d’une chaudière, …) ne sont pas soumis à permis d’urbanisme à Schaerbeek. Par contre, si ces travaux venaient à modifier l’aspect architectural de façades visibles depuis l’espace public ou de façades situées dans la zone de protection d’un bien classé, une demande de permis d’urbanisme (sans architecte) serait alors nécessaire. Exemple : Je voudrais isoler le pignon de ma maison. Actuellement c’est de la brique apparente et je souhaite y faire placer un enduit sur isolant. Un permis d’urbanisme est‐il nécessaire ? Une demande de permis d’urbanisme (sans architecte) devra être introduite avant de faire réaliser ces travaux parce que l’aspect architectural visible depuis l’espace public sera modifié (brique > enduit). Je voudrais effectuer ces mêmes travaux sur la façade arrière (non visible depuis l’espace public) de ma maison. Qu’en est‐il ? Aucun permis d’urbanisme ne sera exigé à moins que la maison ne se situe dans la zone de protection d’un bien classé. Pour vérifier la nécessité d’un permis d’urbanisme avec les travaux projetés, il est toujours conseillé de consulter préalablement le service de l’urbanisme de Schaerbeek. Où peut‐on trouver des corps de métiers : - Cluster Eco‐build : www.brusselsgreentech.be - Le Répertoire des Métiers du Patrimoine Architectural : www.patrimoine‐metiers.be - Salon Batibow : www.batibouw.be - Cluster éco‐construction : http://clusters.wallonie.be/ecoconstruction - Nature et progrès : www.natpro.be - Salon Bois et Habitat : www.bois‐habitat.com - VIBE (Vlaams Instituut voor Bio‐Ecologisch Bouwen en Wonen) : www.vibe.be - Le bouche‐à‐oreille 2 18/01/2013 AUDIT ENERGETIQUE ET THERMOGRAPHIE Qu’est‐ce qu’une thermographie ? La thermographie est une technique réalisée à l’aide d’une caméra infrarouge, permettant de localiser les défauts internes et externes d’isolation, les infiltrations d'air et les ponts thermiques* d’une habitation. Ces défauts entraînent des variations de température qui sont identifiables par les différentes couleurs rendues par la caméra. Qu’est‐ce qu’un audit énergétique ? L’audit énergétique est un calcul théorique, basé sur les caractéristiques du bâtiment dans son état actuel (les relevés de consommation, l’enveloppe, le système de chauffage, la production d’eau chaude sanitaire et la ventilation). Il permet, sur base des résultats du calcul, de définir les parois et les éléments des systèmes qui semblent problématiques et de faire des recommandations chiffrées sur l’intérêt de procéder à l’amélioration des points faibles. Un audit PAE (Procédure d’Avis Energétique) sera exigé pour les maisons unifamiliales. Qui peut réaliser un audit PAE (Procédure d’avis énergétique) et une thermographie ? Un audit PAE ne peut être réalisé que par un auditeur agréé, c’est‐à‐dire une personne ayant suivi une formation théorique et pratique de plusieurs jours, sanctionnée par un examen. Pour pouvoir bénéficier de la prime à la réalisation de l’audit, il faut obligatoirement faire appel à un auditeur PAE reconnu par la Région de Bruxelles‐Capitale (RBC). La liste des auditeurs agréés en RBC est disponible sur le site de Bruxelles Environnement : http://www.bruxellesenvironnement.be/Templates/Particuliers/informer.aspx?id=2768&langtype=2
060 Quel est le coût d’un audit PAE et d’une thermographie ? Le coût varie selon la taille de l’habitation, entre 600€ et 1000€ pour un audit énergétique et entre 300€ et 800€ pour une thermographie. La Région de Bruxelles‐Capitale octroie une prime qui rembourse 50% du prix de l’audit, avec un plafond de 400 € pour le logement individuel et 3000 € pour le logement collectif. Quelle est la durée d’un audit énergétique et/ou d’une thermographie ? La visite de l’habitation pour un audit ou une thermographie est de 2h. Pour la combinaison des deux diagnostics (audit + thermographie), la visite est comprise entre 3h30 et 4h. Quelles sont les conditions nécessaires à la bonne réalisation d’une thermographie ? Il faut avoir un minimum de 4° C d’écart de température entre l’intérieur et l’extérieur de l’habitation pour que la thermographie donne des résultats interprétables par un opérateur expérimenté. A noter ! Ne pas hésiter à prévenir les corps de métiers que vous allez faire une thermographie de contrôle en fin de travaux (après signature du contrat). Cette information les oblige à réaliser un travail de qualité. 3 18/01/2013 Mais, il faut faire attention aux thermographies réalisées par les corps de métier ayant eux‐mêmes réalisés les travaux de rénovation. Elles ne sont pas toujours fiables. Réaliser soi‐même un audit de ses consommations d’énergie, c’est possible ! Bruxelles environnement propose un outil en ligne qui permet de passer les consommations au crible et de recevoir une série de conseils pour réduire celles‐ci. http://app.bruxellesenvironnement.be/energy_audit/indexfr.asp?langtype=2060 4 18/01/2013 ETANCHEITE A L’AIR ET VENTILATION L’étanchéité à l’air consiste à supprimer les arrivées d’air froid non contrôlées par les différents interstices de l’enveloppe du bâtiment (ex : ouvrants de fenêtres et portes, boîte aux lettres, raccords entre les châssis et la maçonnerie, cheminée ou hotte sans clapet, tabatière, toiture sans sous‐toiture, …). L'étanchéité à l'air dépend surtout de la qualité des matériaux et de la qualité de leur mise en œuvre. Dans les habitations traditionnelles, l’étanchéité à l’air est prise en charge par le plâtre, les joints de silicone, les bandes autocollantes… L'étanchéité à l'air d'un bâtiment est très importante parce qu’elle garantit : - l'efficacité de l'isolation thermique, - un meilleur confort thermique en limitant les courants d'air inconfortables, - une économie de chauffage substantielle, - l'efficacité de la ventilation mécanique contrôlée, - une longévité accrue de la construction, - un meilleur niveau de protection acoustique contre les bruits extérieurs, L’analyse des audits révèle que les portes d’entrée sont toujours des points faibles importants dans l’étanchéité à l’air de la maison et sont donc responsables de fortes pertes d’énergie. Les entrées d’air froid se font : - par le dessous de la porte (pas de traverse inférieure) - le contour (courant d’air entre la partie fixe et la partie ouvrante) - la boîte aux lettres L’air infiltré débouche sur la cage d’escalier créant ainsi, une véritable cheminée donnant accès à tous les étages. De plus, il n’est pas rare d’avoir, en toiture, soit une coupole ou une fenêtre de toiture non étanche, accentuant encore par là‐même, l’effet cheminée. Une des solutions est de revenir à ce qui se faisait précédemment, à savoir, créer un sas afin de couper l’effet courant d’air‐cheminée en posant une porte dans l‘entrée avant la cage d’escalier. Il existe aussi des modèles de boîtes aux lettres plus efficaces sur le plan isolation (voir chez les gros fournisseurs en quincaillerie, …). La mise en œuvre d’une habitation étanche à l’air implique automatiquement l’installation d’une ventilation contrôlée. La ventilation contrôlée est une aération, un renouvellement d’air volontaire dans le but d’améliorer l’hygiène et le confort du logement (extraction des polluants intérieurs, de l’humidité et des odeurs). L’avantage d’une ventilation contrôlée, c'est‐à‐dire une ventilation intentionnelle en opposition aux infiltrations naturelles, est qu’elle fournit la quantité d'air frais juste nécessaire aux occupants, limitant ainsi les consommations énergétiques au minimum, tout en assurant la qualité de l'air. Quels sont les différents systèmes de ventilation existants ? Il existe quatre systèmes de ventilation: 1. La ventilation naturelle (système A) : l’entrée d’air se fait par des aérateurs de châssis ou des grilles murales dans les chambres, séjour, bureau ou tout autre local considéré comme sec. Le transfert dans le bâtiment est généralement réalisé par un détalonnement des portes d’environ 1 cm. L’air humide et vicié est alors extrait de manière naturelle au travers de bouches de ventilation ou cheminées naturelles dans la cuisine, salle de bain ou buanderie. 5 18/01/2013 2. La ventilation mécanique simple flux par pulsion (système B) : l’évacuation et le passage de l’air dans le logement se font de la même façon que pour le système A. Toutefois, la pulsion (entrée d’air) est mécanique et réalisée au moyen de ventilateurs, tandis que l’extraction se fait par des cheminées naturelles. Ce système est contraignant en termes d’encombrement, car il faut à la fois un réseau de pulsion et des cheminées naturelles verticales. Il n’est que très rarement rencontré en pratique. 3. Ventilation mécanique simple flux par extraction (système C) : l’entrée et le passage de l’air dans le logement se font de la même façon que pour le système A. Toutefois, l’extraction est réalisée au moyen de ventilateurs dans les locaux humides. C’est le système le plus facile à mettre en œuvre. 4. La ventilation mécanique double flux (système D) : le système double flux demande un réseau de distribution d’air neuf vers les locaux adéquats par pulsion mécanique. L’extraction, également mécanique est réalisée à partir des locaux humides. Le système D peut être couplé à un récupérateur de chaleur sur l’air extrait. Ce récupérateur de chaleur de l’air extrait permet de réchauffer le flux d’air entrant sans mélange grâce à un échangeur à plaque. Le système D s’applique surtout aux habitations parfaitement étanches à l’air (bâtiment basse énergie ou passif). Comment ventiler un logement sans investir dans un système de ventilation mécanique ? Pour avoir une bonne aération efficace en peu de temps, il faut créer un courant d’air : - Dans une maison, ouvrir les fenêtres des différents étages, ainsi que toutes les portes entre ces fenêtres. Cela permet de profiter d’un effet de cheminée. - Dans un appartement, ouvrir les fenêtres sur des façades opposées, pour profiter d’un courant d’air dû au vent. - Dans les appartements ne s’ouvrant que sur une seule façade, il est plus difficile de créer un courant d’air, il est alors conseiller de laisser les fenêtres ouvertes un peu plus longtemps. Important : ne pas oublier de fermer les vannes thermostatiques ou de couper le chauffage avant d’ouvrir la fenêtre.Il est conseillé d’aérer entre 15 à 30 min deux fois par jour. Peut‐on rendre la pièce dans laquelle se trouve une chaudière atmosphérique parfaitement étanche à l’air ? Non, ce type de chaudière utilise l’oxygène ambiant pour sa combustion. Si l’apport en oxygène n’est pas suffisant, il y a des risques de mauvaise combustion et de production de monoxyde de carbone. Une intoxication au monoxyde de carbone peut être mortelle. Il doit donc y avoir un accès d’air permanent dans la pièce (cf. norme NBN B 61‐002) : cette norme impose une ventilation haute et basse de la chaufferie. Comment éviter qu’une cheminée (ou une hotte) n’engendre de grandes déperditions de chaleur ? Il existe des clapets anti‐retour. Ces clapets permettent de fermer les conduits de cheminée et des hottes lorsqu’elles ne fonctionnent pas et d’éviter les appels d’air froids. Qu’est‐ce qu’un pont thermique ? C’est un endroit de la maison (souvent les jonctions mur/toit, murs en contact avec l’extérieur, rencontres plancher/mur extérieur, etc..) dont l’indice d’isolation est bas par rapport aux autres parois d’un local. La vapeur d’eau contenue dans l’air chaud des maisons en hiver vient se condenser à ces endroits (comme elle se condensait sur les simples vitrages par le passé) mais au lieu de ruisseler, et d’être visible, elle se concentre dans les isolants, sur les charpentes, dans le plafonnage, donc dans des endroits parfois invisibles et peut ainsi endommager la maison (formation de moisissures, de champignons, affaiblissement des charpentes, etc. Quand on isole imparfaitement, il arrive que l’on crée des ponts thermiques qui rendent la situation pire qu’elle ne l’était avant l’isolation.
6 18/01/2013 ISOLATION Quels sont les matériaux isolants disponibles sur le marché ? Les isolants peuvent être répartis en deux catégories : les isolants synthétiques et minéraux et les isolants écologiques. Les isolants classiques sont de deux types : - Les synthétiques : o Polyuréthane (PUR) o Polyisocyanurate (PIR) o Polystyrène expansé (EPS) o Polystyrène extrudé (XPS) o Mousse phénolique (PF) - Les minéraux o Laines de verre o Laine de roche Les isolants écologiques ou dits naturels sont beaucoup plus nombreux mais moins répandus: - La cellulose : papier recyclé et/ou paille. Un traitement au sel de bore les protège des attaques d’insectes, des champignons et du feu, - Les laines végétales ou animales : panneaux en fibre de bois, de coco, de lin, de chanvre, ou en laine de mouton, - Le liège expansé, - Les fibres textiles recyclées en rouleaux ou panneaux, - La vermiculite et la perlite (roches volcaniques), - L’argile expansée, - Le verre cellulaire sous forme de panneaux ou de bloc. Qu’est‐ce qu’un isolant écologique ? Les isolants écologiques sont issus de matériaux naturels, renouvelables et à faible processus de transformation. Ils sont fabriqués à l’aide de fibres végétales ou animales. Leurs avantages sont les suivants : - Ils ont une meilleure résistance aux variations d’humidité, à l’inverse de la majorité des isolants classiques qui, soumis aux variations d’humidité, perdent leur capacité isolante, - Ils ont une meilleure résistance aux hausses de températures grâce à une plus grande inertie thermique (ce qui peut éviter les surchauffes en été), - L’énergie grise liée à leur fabrication est faible. De plus, leur performance thermique est de mieux en mieux documentée et leur écobilan plaide en leur faveur. 7 18/01/2013 ISOLATIONS CLASSIQUES
ISOLANTS ECOLOGIQUES
Grains de mousse de silicate (SLS 20) 0,04
Cellulose 0,04
X
X
Perlite (roche volcanique) 0,045 à 0,050 X
Vermiculite (roche volcanique)
0,045 à 0,050 X
X
0,040 à 0,05
X
X
X
X
Laine de lin 0,037 à 0,08
X
X
0,04
X
X
0,035 à 0,045
0,040 à 0,042
Argile expansée
0,103 à 0,108
Verre cellulaire
0,003 à 0,004
X
X
X
0,039 à 0,08
Laine/Fibre de bois (matelas, panneaux)
X
X
Liège (en vrac ou panneaux) Laine de mouton
X
X
Chanvre ou laine de chanvre
Laine en coton Sur le plancher
Plancher des combles
Plafond des caves / vide ventilé
Toiture inclinée
Remplissage de la coulisse
Murs par l'intérieur
Mur par l'extérieur
Valeur Lambda (W/m.k)
Type d'isolant
Quel isolant pour quel usage X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Icynene (mousse végétale)
0,038
X
Polystyrène Extrudé (XPS)
0,027 à 0,034
X
Polystyrène expansé
0,028 à 0,04
X
Polyuréthane
0,035
X
Billes de polystyrène (EPS) 0,035
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Laine minérale 0,04
X
X
X
X
X
X
X Source : Bruxelles environnement Que sont le pare‐vapeur et le frein‐vapeur ? Ce sont des matériaux qui protègent l'isolant des risques liés à la condensation interne. Les frein/pare‐vapeurs sont placés du côté chaud de l’isolant, c’est‐à‐dire du côté intérieur afin d’empêcher la vapeur d’eau présente dans l’air d’aller se refroidir et se condenser dans l’isolant ou sur la charpente de toiture. L’absence d’un frein/pare‐vapeur ou un matériau frein/pare‐vapeur placé à un mauvais endroit peut fortement perturber le comportement hygrothermique de l’isolant (augmenter les condensations internes ou empêcher l'élimination de l'humidité de construction). Le frein/ pare‐vapeur remplit les fonctions suivantes : • Éviter une condensation dans l’isolant thermique ou sur la charpente • Empêcher l'absorption d'eau par capillarité dans l'isolant thermique et donc la détérioration de ses capacités isolantes • Assurer l'étanchéité à l'air Quelle est la différence entre un pare‐vapeur et un frein‐vapeur ? Tant le pare‐vapeur que le frein‐vapeur sont étanches à l’air. Le pare‐vapeur est totalement imperméable à la vapeur d’eau alors que le frein‐vapeur a, par contre, une propriété régulatrice d'humidité. Le frein‐vapeur laisse l’humidité sortir de l’isolant. On utilise donc un frein‐vapeur avec des isolants sachant réguler leur taux d’humidité tout en gardant de bonnes performances thermiques (isolants naturels). Le choix d’un pare‐vapeur ou d’un frein‐vapeur se fera selon le type d’isolant placé/choisi. 8 18/01/2013 Certains isolants sont particulièrement sensibles au taux d’humidité et n’isolent plus s’ils sont humides (laine minérale, …). Dans ce cas, le pare‐vapeur est à conseiller. Quelles sont les conséquences d’une mauvaise étanchéité à l’air sur un isolant performant ? Si l’isolant est traversé par un courant d’air (mauvaise mise en œuvre, percement accidentel…), sa performance thermique va être détériorée. Exemple : sur une surface de 1m², 14 cm d’isolant minéral dont l’étanchéité à l’air (pare‐vapeur) présente une fissure de 1mm sur sa hauteur, divisera son efficacité par 5. Dans ce cas, la performance thermique sera équivalente à seulement 3 cm de ce même isolant bien mis en œuvre. La bonne mise en œuvre des membranes d’étanchéité intérieure (pare‐vapeur et frein‐vapeur) est donc primordiale. Il est important que le frein/pare ‐vapeur soit installé de manière continue et que les joints et les jonctions entre différents éléments de la construction (exemple : jonction toiture et mur, châssis et mur) soient réalisés par collage ou soudage avec recouvrement, de manière à assurer une parfaite continuité du frein/pare‐vapeur. Une toiture végétale a‐t‐elle un rôle isolant ? La toiture végétale n’a pas une vraie fonction isolante. Grâce à son inertie, elle permet de temporiser les variations de températures pour la pièce située sous cette toiture verte. De plus, en été, les fenêtres et les pièces donnant sur une toiture verte bénéficie d’un micro climat agréable grâce à l’évapotranspiration des plantes présentes. La chaleur y est beaucoup moins importante que celle dégagée par un toit recouvert d’une étanchéité bitumineuse. Peut‐on isoler une toiture plate par l’intérieur ? Le CSTC (Centre Scientifique et Technique de la Construction) déconseille d’isoler les toitures plates par l’intérieur car les risques de condensation internes sont importants. Si toutefois, il n’y a pas d’autres possibilités que d’isoler par l’intérieur, il est conseillé de placer un isolant naturel qui a une meilleure résistance aux variations d’humidité, avec un frein‐vapeur qui permet à cette humidité de s’accumuler pendant l’hiver pour être ensuite libérée pendant l’été. Peut‐on isoler un mur extérieur par l’intérieur ? L’isolation des murs par l’intérieur est déconseillée lors d’une rénovation simple car techniquement difficile à réaliser. On risque de créer beaucoup de ponts thermiques. Il vaut mieux isoler par l’extérieur et donner priorité à la façade arrière car il n’y a aucun frein urbanistique pour autant que les modifications apportées ne soient pas visibles de l’espace public. Il est difficile d’isoler la façade avant car ces travaux entrainent souvent une modification importante de l’aspect architectural du bâtiment, et une modification du front bâti (surépaisseur de l’isolant : +/‐ 10cm). Ces travaux sont soumis à permis d’urbanisme. Est‐il intéressant d’isoler les planchers ou sols de cave ? Oui, car les planchers et plafonds de cave représentent souvent l’interface entre les pièces les plus chaudes de la maison (pièces de vie) et les pièces les plus froides (caves). Deux techniques sont possibles : soit l’isolation des plafonds de cave, soit l’isolation dans l’épaisseur des planchers (entre les gites). Au niveau des plafonds, la solution préconisée pour isoler est de coller un panneau de liège et un pare‐vapeur au niveau de l’ossature. Pour rappel, le placement du frein/ pare ‐vapeur se fait toujours du côté chaud de l’isolant. C’est‐à‐
dire dans le cas de l’isolation des plafonds de cave, le frein/pare ‐vapeur doit être installé contre le plafond, avant l’isolant. Quand la structure qui sépare la cave de la pièce de vie est une dalle en béton, il n’est pas nécessaire de placer un frein/pare‐vapeur, la dalle de béton joue se rôle. 9 18/01/2013 Dans le cas de l’isolation dans l’épaisseur des planchers, le pare/frein‐vapeur sera installé par‐dessus l’isolant. Une isolation fine peut également être placée au niveau du sous‐plancher quand le parquet doit être remplacé. On utilise des mousses phénoliques (toutefois dangereuses en cas d’incendie) ou un fin matelas de fibre de bois (1‐2 cm). Il y a très peu d’espace pour intervenir donc cette solution est moins bonne que la solution d’isolation du côté cave ! Tous les isolants sont‐ils résistants au feu ? La résistance et la réaction au feu dépend de l’isolant. La réaction au feu est la manière dont un matériau se comporte comme combustible. La résistance au feu est le temps durant lequel un élément de construction conserve ses propriétés physiques et mécaniques. Il existe une classification européenne (Euroclasse) et d’autres nationales (française, allemande…). Pour plus d’information, contacter la guidance technologique du CSTC : 02 529 81 06 ; Classification à la réaction au feu : Euro‐
Classification Combustibilité Inflammabilité Exemples classe française A1 ‐ A2 M0 Incombustible Ininflammable pierre, brique, céramique, plâtre, béton, verre, laine de roche A2 ‐ B M1 Combustible non inflammables polyester, coton, bois Ignifugé C M2 Combustible Difficilement inflammable panneau de particules D M3 Combustible Moyennement inflammable bois (y‐compris lamellé collé), laine D ‐ E M4 Combustible Facilement inflammable polypropylène, tapis fibres mélangées F NC Non classé Non classé 10 18/01/2013 Voici quelques exemples de réaction au feu d’isolant : ISOLATIONS CLASSIQUES
ISOLANTS ECOLOGIQUES
Type d'isolant
Cellulose Perlite (roche volcanique) Vermiculite (roche volcanique)
Liège (en vrac ou panneaux) Chanvre ou laine de chanvre
Laine de lin Laine en coton Laine de mouton
Laine/Fibre de bois (matelas, panneaux)
Argile expansée
Verre cellulaire
Polystyrène Extrudé (XPS)
Polystyrène expansé
Polyuréthane
Billes de polystyrène (EPS) Laine minerale
Inflammable ? Auto‐extinguible
non
non
difficilement
difficilement
difficilement
Ignifugé au sel de bore
Ignifugé au sel de bore
difficilement
non
non
oui
oui
oui
oui
non
11 18/01/2013 CHAUFFAGE Que faut‐il vérifier pour avoir un bon rendement du système de chauffage ? Procéder à un entretien régulier de sa chaudière permet de maintenir le rendement de celle‐ci. Les chaudières à mazout doivent être contrôlées chaque année (AR du 6/01/1978) tandis que les chaudières à gaz doivent l’être tous les 3 ans (Arrêté du 9/07/2010, en cours d’application). Actuellement, les chaudières ayant le meilleur rendement sont les chaudières gaz labellisée HR TOP ou HR+. Le label HR TOP caractérise les chaudières au gaz Haut Rendement à condensation, rendement jusque 107 %. Label HR+ caractérise les chaudières au gaz Haut Rendement sans condensation. Les éléments du réseau de distribution (radiateurs et tuyaux de distribution) doivent aussi être entretenus. Il y a lieu de : - Purger et dépoussiérer les radiateurs une fois par an, - Bien dégager les radiateurs et les vannes thermostatiques pour permettre un rayonnement direct et une convection d’air optimale (ne pas les couvrir, pas de fauteuil devant…) - Isoler les tuyaux de distributions qui passent dans des locaux non chauffés (gaine technique, cave, cage d’escalier…). L’épaisseur d’isolant doit au moins être égale au diamètre de la tuyauterie. Les pertes de 1 mètre de tuyaux non isolé correspondent à 60W/m courant de tuyau pour une période de chauffe, soit l’équivalent d’une ampoule à incandescence (dite « ampoule classique ») allumée 24h/24 pendant la période de chauffe. Cela représente une perte de plus de 5 €/m/an. La régulation du chauffage sera optimisée avec des vannes thermostatiques, un thermostat d’ambiance et une sonde extérieure. Quelle est la différence entre une chaudière atmosphérique et une chaudière étanche ? La chaudière atmosphérique utilise l’oxygène de la pièce dans laquelle elle est placée pour sa combustion. Cette pièce doit donc répondre à des conditions sévères de renouvellement d’air pour éviter une mauvaise combustion et une intoxication au monoxyde de carbone (cf. norme NBN B 61‐
002) La chaudière étanche pompe l’oxygène nécessaire à sa combustion à l’extérieur grâce à un tuyau externe. Elle n’est pas liée au renouvellement d’air de la pièce dans laquelle elle se trouve et peut donc se trouver dans une pièce fermée sans rencontrer de problème d’intoxication au monoxyde de carbone. Les chaudières dites à ventouse sont des chaudières étanches. Pourquoi une chaudière trop puissante est à déconseiller ? Le système de chauffage doit être dimensionné par rapport aux caractéristiques de l’habitation (volumes à chauffer, niveau d’isolation, … ) pour éviter toute surconsommation liée à une surpuissance. En effet, malgré l’utilisation de brûleur à puissance variable, une chaudière trop puissante consommera plus qu’une chaudière correctement dimensionnée. À quoi sert une sonde extérieure ? La sonde extérieure sert à réguler la puissance de la chaudière (la température de l’eau du chauffage) en tenant compte de la température extérieure. L’utilisation d’une sonde extérieure permet une optimisation de la régulation. Que penser des radiateurs en fonte ? 12 18/01/2013 Les radiateurs en fonte fonctionnent très bien avec les chaudières à condensation car ils sont en général surdimensionnés et ont une très bonne inertie thermique (ils ont une masse importante qui, une fois chauffée, leur permet de garder la chaleur), la température de l’eau dans le système pourra donc être plus faible.
13 18/01/2013 VITRAGE Est‐il toujours utile de placer du double vitrage dans des châssis existants ? Oui, pour autant que les châssis existants le permettent. Pour cela il faut vérifier : - L’adéquation entre surpoids du double vitrage et châssis existant - L’adéquation entre surépaisseur du double vitrage et profil du châssis existant - Le réglage des châssis pour une fermeture optimale - Le fonctionnement des quincailleries - L’état des joints (entre maçonnerie et châssis / entre dormants et ouvrants) Le double vitrage perd‐il son pouvoir isolant dans le temps ? Le double vitrage peut perdre son efficacité isolante avec les années (une dizaine d’années voir plus, selon les cas). Ceci se traduit par les fuites du gaz isolant qui se trouve entre les deux vitrages. Une solution envisageable, si le châssis est encore en bon état, est de remplacer le vitrage. Le remplacement du verre coûte 2 fois moins cher que le remplacement du châssis ! A quoi faut‐il faire attention lors du placement de nouveaux châssis ? Lors du placement de nouveaux châssis, les entreprises proposent toujours un colmatage avec de la mousse de polyuréthane (PUR) pour combler l’espace entre la maçonnerie et le châssis. Or, si la mousse elle‐même est étanche à l’air, sa mise en œuvre ne permet pas une bonne étanchéité à l’air. (mousse mal répartie, poussières empêchant la mousse de bien coller à la maçonnerie, …). Les entrées d’air passent par ces points faibles et le châssis perd quasiment tout son pouvoir isolant !!! Il faut donc exiger le placement de membrane étanche (bandes autocollantes) pour faire la jonction mur/châssis puis le placement du plâtre et des finitions par‐dessus. Il est également intéressant de combler l’espace entre la maçonnerie et le châssis par un isolant afin de couper le pont thermique. L’utilisation d’isolant souple (laine minérale, fibre de bois, …) permet une amélioration notable de l’isolation acoustique de la fenêtre. Il faut aussi que le resserrage extérieur entre maçonnerie et châssis soit réalisé au mortier (si écart de plus de 10 mm), puis au silicone. Comment bien entretenir les châssis ? Un entretien annuel des châssis est recommandé pour garantir la bonne d’étanchéité à l’air de ceux‐
ci. Voici les principaux points auxquels il faut porter attention: - Nettoyer régulièrement les joints pour empêcher la pénétration de sable ou d’autres matériaux. - Graisser tous les éléments mobiles de la quincaillerie. - En même temps que vous effectuez le graissage, contrôlez les positions et l’état de toutes les vis. - Si nécessaire, faire effectuer un réglage des châssis. - Si nécessaire, faire remplacer les joints en EPDM (caoutchouc synthétique) . Ces joints se situent dans la partie ouvrante du châssis et sont intégrés au châssis par un défonçage en usine du bois. Si leur état est dégradé, il faut les faire remplacer. Pour plus d’informations : http://www.curbain.be/fr/renovation/information/isolationbruitsexterieursfenetres_IAC.php http://www.fenstar.com/images/stories/fenstar/prospekty/pdf/bon_de_garantie.pdf 14 18/01/2013 Un châssis coulissant est‐il aussi étanche qu’un châssis ouvrant ? Non, ce qui rend un châssis bien isolant et surtout étanche à l’air est la présence de joints écrasés entre l’ouvrant et le dormant. Dans le cas de châssis coulissants, il n’y a pas de joints écrasés… donc l’isolation et l’étanchéité à l’air ne sont pas optimales. 15