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Poste publication 41082511
Dossier collégial
La revue FAMEQ à la une • volume 22 • numéro 2 • Hiver 2008
Les Actes du colloque
sur l’arrimage collégial
universitaire
La liste des programmes
du collégial
Les 100 ans de Marianopolis
Le collégial au Conservatoire
________________________
Courrier national
Actualités régionales
La création par la voix…
mythe ou réalité
Do ré mi fa sol la science
Le timbre musical
Musique d’ici : Daniel Pilon
Bernard Hébert, musicien
éducateur de l’année au
Canada
Le musicothérapeute dans
une école pour enfant
autiste
L’enseignement à distance
Les prix nationaux Essor
Les congrès 2007 et 2008
Calendrier formation
Calendrier des activités
Rassembler les jeunes du Québec par la musique
Fédération
des Associations
de Musiciens Éducateurs
du Québec
MOT DE LA PRÉSIDENTE
Pauline Chaput
[email protected]
CHERS MUSICIENS ÉDUCATEURS
ET PARTENAIRES !
Fédération
des Associations de
Musiciens Éducateurs
du Québec
Quand vous lirez ces lignes, novembre, le Congrès, l’assemblée générale seront loin derrière nous et 2008
bien amorcée !
L’édition 2007 du congrès a été, sans contredit, le meilleur des 40 années de l’existence de la FAMEQ, dixit un
La Fédération des associations de musiciens éducateurs du Québec (FAMEQ)
regroupe et soutien les musiciens éducateurs dans leur tâche. La Fédération fait la
promotion de l’éducation musicale à tous
les niveaux en participant notamment à
l’élaboration des politiques relatives à
l’enseignement de la musique.
participant qui en a vu plusieurs depuis trente ans. Le Concert a été un des beaux moments. Peut-être un peu
Pour plus d’information sur la FAMEQ, ses
membres et ses activités, consultez le site
Internet www.fameq.org ou communiquez
avec un membre du comité exécutif. Vous
pouvez devenir membre et participer au
développement de l’éducation musicale en
remplissant le formulaire.
bénévoles pour cette fin de semaine, vous avez su vous impliquer pour la collectivité.
long, toutefois, il a été agréable de voir défiler des groupes du primaire au collégial. Des jeunes qui nous ont
fait vivre des moments tout en émotion et en couleurs musicales des plus riches. Bref, un Congrès qui restera
longtemps dans la mémoire. Un immense «Merci» à Marie-Claude Pinard qui a mené le travail de coordination de mains de maître. «Au cœur du Québec», nous avons rencontré des gens de cœur qui ont travaillé sans
compter les heures afin de faire de notre rassemblement annuel un succès sur toute la ligne. Merci à tous les
Le nouvel exécutif élu à l’assemblée générale du 15 novembre est composé de : Stéphane Proulx, 1er vice-président,
Christiane Lemieux, 2e vice-présidente, Gilbert Bourgoin aux finances. Jean-François Laprise et Gaétan Bell se sont
joints à Anne-Marie Mathieu comme administrateurs. Merci à Céline Potvin, présidente sortante qui en était à sa
dernière assemblée générale. Céline ta présence au sein de nombreux conseils d’administration en tant que prési-
COMITÉ EXÉCUTIF
dente de l’AMEQ d’abord et par la suite Vice-présidente de l’Exécutif FAMEQ, nous a transmis ta passion pour le
Présidente
Pauline Chaput
[email protected] (450) 799-4443
Beau Métier que nous faisons tous. Je sais que tu garderas longtemps la FAMEQ dans ton cœur. MERCI! pour tout
1er vice-président
[email protected]
2e vice-présidente
[email protected]
ce que tu as «donné» à la FAMEQ . Merci à Chantal Fournier qui a fait un travail immense pour la refonte des Statuts
Stéphane Proulx
(819) 847-1419
et règlements de la FAMEQ durant la dernière année. Merci à toi, Sylvie Bolduc, tes questionnements, ton souci du
Christiane Lemieux
détail ont permis d’approfondir nos réflexions. Les membres de l’exécutif se sont rencontrés le 1er décembre. À
Gilbert Bourgoin
(514) 270-9684
tions : la qualité de l’enseignement, la formation continue pour les musiciens éducateurs et les projets avec nos
Secrétaire-trésorier
[email protected]
l’ordre du jour : la validation des enjeux de l’éducation musicale et notre plan d’action en ayant comme préoccupa-
Administratrice
Anne-Marie Mathieu
[email protected]
(819) 561-2656
partenaires.
Administrateur
Jean-François Laprise
[email protected] (418) 666-1851
Le 7 décembre, j’ai assisté à une rencontre des présidents des associations membres du Conseil Pédagogique
Administrateur
[email protected]
raison d’être du CPIQ, sa vision, sa mission, son pouvoir. Une journée où se sont amorcées des discussions
Gaétan Bell
(819) 563-7736
Interdisciplinaire du Québec. Cette journée de concertation et d’orientation a permis une réflexion sur la
intéressantes entre les associations et l’importance du CPIQ pour le MELS. Pour une deuxième année, j’ai
ASSOCIATION RÉGIONALES
Présidents et représentants
Abitibi-Témiscamingue
Luc Mathieu
[email protected]
(819) 727-2689
participé au Gala des Prix Essor, le samedi 8 décembre. Une occasion de voir des projets artistiques réalisés
Estrie
[email protected]
des raisons de venir à l’école avec plaisir. Il est décevant de ne voir aucun journaliste à ce gala pour diffuser
Claire Ouellette
(819) 563-0755
dans nos écoles avec des jeunes pour qui la musique et les arts sont des moyens vivre des expériences de
dépassement. Des jeunes qui viennent bien souvent de milieux défavorisés et qui trouvent dans ces projets
des bonnes nouvelles au sujet de la réforme et des arts.
Est-du-Québec
Pascal Bélanger
(418) 775-1489
[email protected]
Le 15 avril, la FAMEQ collaborera avec la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ) pour aller porter un message positif à l’Assemblée nationale. Nous voulons aider à identifier un premier compositeur national
Saguenay - Lac-St-Jean
vacant
pour le Québec,Claude Vivier, espérant rencontrer la ministre de la Culture, Christine St-Pierre ainsi que notre
Laval-Laurentides-Lanaudière Nathalie Blais
[email protected]
(450) 965-9922
ministre de l’éducation, madame Michèle Courchesne. Des étudiants se réuniront sur la colline
Montréal
[email protected]
joindront à l'ensemble de façon virtuelle, en interprétant l’œuvre, ou en faisant entendre une composition de
Monique Gallant
(514) 382-1859
Montérégie
Chantal Fournier
[email protected] (450) 361-2183
Outaouais
Anne-Marie Mathieu
[email protected]
(819) 561-2656
Québec-Chaudière-Appalaches
Marc-André Dubé
[email protected]
(418) 694-1962
Mauricie-Centre-du-Québec
Marie-Claude Pinard
[email protected]
(819) 478-8332
parlementaire, à Québec, pour interpréter une de ses œuvres «Pulau Dewata». Des musiciens éducateurs se
Vivier en même temps, dans leur milieu scolaire. Une occasion de célébrer Claude Vivier et de souligner l'importance de l'éducation musicale pour tous les jeunes à travers le Québec. Je vous invite à vous inscrire à ce grand
projet en visitant le site pour tous les détails : http://www.fameq.org/projets/vivier/index.html. Ce projet s’intègre à notre Plan d’action : promouvoir l’éducation musicale afin d’augmenter la visibilité des musiciens éducateurs et de la musique à l’école. Il est très important que vous fassiez la promotion de ce projet, j’ajouterai que
plus nous compterons de musiciens éducateurs participants, plus nous renforcerons notre crédibilité auprès des
instances décisionnelles. «Passez le mot au suivant» ! Il faut faire connaître Vivier et faire participer toutes les
écoles du Québec à ce projet. Nous aimerions annoncer lors de la visite à l’Assemblée nationale que plus de 2000
COMMUNICATIONS
Jean-Sébastien Gascon
[email protected]
(450) 674-6645
www.fameq.org
écoles participent à la journée VIVIER. Serez-vous des nôtres le 15 avril ?
Réussirons-nous cette année, «La Symphonie des Mille Membres FAMEQ» comme le souhaitait Céline Potvin
en 2006? Nous avons encore beaucoup à faire pour rejoindre les musiciens éducateurs dans toutes les régions
même les plus actives. Le travail ne manque pas !
fameq.org | volume 22 | numéro 2
5
NOTE DE L’ÉDITEUR DÉLÉGUÉ
Jean-Sébastien Gascon
[email protected]
QU’ILS AIMENT FAIRE DE LA MUSIQUE?
Quels sont les effets du manque de communication entre les
musiciens éducateurs des différents ordres d’enseignement? Si
les enseignants veulent que la musique joue pleinement son
rôle dans la réussite de l’élève, le développement de la
complicité entre les niveaux primaire, secondaire, collégial et
universitaire pourrait être le prochain défi.
À des enseignants de musique du primaire qui lui demandaient ce
qu’il attend des élèves qui arrivent du primaire, un enseignant du
secondaire leur a répondu avec conviction : « Qu’ils aiment faire de
la musique !» Cette réponse est assurément celle d’un prof d’expérience et l’une des plus solides, si l’on comprend la réalité de terrain
et les enjeux en cause. Toutefois, est-ce une réponse complète?
Pour leur part, les enseignants de musique du collégial, qui ont à
préparer les étudiants pour le marché du travail et pour l’université,
ont une perspective différente sur la préparation des jeunes. Ainsi,
lors du Colloque sur l’arrimage collégial universitaire tenu en
novembre 2006, le constat était clair : le niveau de préparation des
étudiants du secondaire s’inscrivant en musique au collégial varie
grandement et se révèle souvent insuffisant. Ils se retrouvent ainsi
au sein de groupes non homogènes et beaucoup d’entre eux
doivent suivre des cours de mise à niveau. Mais qu’ont-ils appris au
secondaire?
En questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce
sont les finalités du cours de musique à l’école qui surgissent. Sur le
plan disciplinaire, l’enseignement de la musique au primaire et au
secondaire n’a pas pour objectif de transformer les étudiants en
musiciens professionnels, mais devrait-elle être la porte d’entrée
des études postsecondaires? De manière pratique, est-ce que le
cours de 5e secondaire fournit les acquis pour accéder aux
programmes collégiaux? Sinon, comment adapter adéquatement
ce passage pour les étudiants?
Ainsi, il faut se demander si le passage d’un ordre d’enseignement
à l’autre s’inscrit dans un réel continuum d’enseignement en
musique. Lors du Colloque, les enseignants des niveaux collégial et
universitaire souhaitaient un arrimage entre les ordres d’enseignement. Dans cette perspective, les enseignants du collégial
reconnaissent une grande importance au travail de leurs collègues
du primaire et du secondaire. Par exemple, pour améliorer la
préparation au collégial, un enseignant proposait de renforcer le
chant au primaire.
Reformulons le sujet d’une autre erspective : est-ce que lors de son
passage au Ministère de l’Éducation, Jean-Marc Fournier a eu
raison de sacrifier la continuité disciplinaire au profit de l’exploration? Aujourd’hui, lorsqu’on lit le Régime pédagogique et la
dernière version du programme, il est difficile de croire que pour le
MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit
important. On serait plutôt amené à croire que les disciplines
artistiques sont un genre de pudding, liées par des apprentissages
fondamentaux communs.
« La formation musicale au secondaire s’inscrit dans la continuité
de celle du primaire, quelles que soient les disciplines artistiques
auxquelles l’élève a été initié. Elle prend appui sur les apprentissages fondamentaux communs aux disciplines du domaine des
arts, qu’elle vient approfondir et consolider. »
- Programme de formation de l’école québécoise, page 441
Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il semble que rien ne favorise
actuellement un réel continuum de l’enseignement de la musique
entre le primaire, le secondaire et le collégial. Pour simplifier, on
pourrait dire que les ambitions du programme de musique au
primaire et au secondaire sont remises en question par le Régime
pédagogique et les conditions d’enseignement. Pour ajouter à la
situation, l’isolement dans lequel les musiciens éducateurs
oeuvrent limite la collaboration entre les différents ordres
d’enseignement.
Au moment où les effets de l’implantation du renouveau
pédagogique au secondaire commencent à se faire sentir, il
serait particulièrement important de rassembler les musiciens
éducateurs de tous les ordres d’enseignement et de refaire l’unité
autour des finalités de l’éducation musicale. À ce moment seulement ils seront en mesure de collaborer ensemble et avec les
partenaires de l’éducation pour trouver les solutions permettant
au cours de musique de répondre à ces finalités. Voilà un défi
ambitieux pour la FAMEQ. Ne pas l’adresser serait risquer d’être les
spectateurs d’un voyage dont la destination est incertaine. Est-ce
que bientôt le préalable pour entrer en musique au collégial se
limiterait à ce «qu’ils aiment faire de la musique?
fameq.org | volume 22 | numéro 2
7
À travers ses différentes actions,
la FAMEQ soutient le développement
de la qualité de l'éducation musicale au Québec.
Fédération
des Associations de
Musiciens Éducateurs
du Québec
Ces actions s'orientent en fonction de 3 principaux objectifs:
• Regrouper, soutenir et concerter les musiciens éducateurs
• Représenter les musiciens éducateurs auprès des différentes instances nationales
• Promouvoir l’éducation musicale
FORMULAIRE D'ADHÉSION 2007 - 2008
www.fameq.org
INFORMATIONS NOMINATIVES
NOM
NIVEAU D’ENSEIGNEMENT
■
■
■
■
■
■
■
PRÉNOM
ADRESSE
VILLE
(
CODE POSTAL
)
(
TÉLÉPHONE (RÉS.)
)
TÉLÉCOPIEUR (RÉS.)
PRÉSCOLAIRE
PRIMAIRE
SECONDAIRE
COLLÉGIAL
UNIVERSITAIRE
ÉCOLE DE MUSIQUE PRIVÉE
AUTRE : ____________________
COURRIEL (RÉS.)
RÉGION
EMPLOI PRINCIPAL
■
■
■
■
■
■
■
■
■
■
■
EMPLOI OU FONCTION
ÉCOLE OU INSTITUTION
ADRESSE
VILLE
(
CODE POSTAL
)
(
)
TÉLÉPHONE (BUR.)
TÉLÉCOPIEUR (BUR.)
COURRIEL (BUR.)
SITE WEB
EST-DU-QUÉBEC
SAGUENAY / LAC-ST-JEAN
QUÉBEC
MAURICIE / BOIS-FRANCS
CANTONS-DE-L’EST
MONTÉRÉGIE
MONTRÉAL
LAVAL / LAURENTIDES / LANAUDIÈRE
OUEST-DU-QUÉBEC
ABITIBI / TÉMISCAMINGUE
AUTRE
COMMISSION SCOLAIRE
En adhérant, vous recevrez la revue FAMEQ
3 fois par année
TYPE D’ADHÉSION
A. FAMEQ
■ INDIVIDU ( 75 $ ) ■ INSTITUTION ( 125 $ ) ■ ÉTUDIANT ( 20 $ )
B. Association canadienne des musiciens éducateurs www.cmea.org ■ ( Ajouter 35 $ )
C. Don
Pour le développement de la promotion de l’éducation musicale
■ 25 $
■ 50 $
■ 100 $
■ Autre montant : _____ $
( un reçu pour fin d’impôt sera émis pour tout montant de plus de 25 $ )
REMPLIR ET RETOURNER CE FORMULAIRE AVEC VOTRE CHÈQUE À L’ORDRE DE FAMEQ À :
FAMEQ, Gilbert Bourgoin (trésorier), 779, rue de l'Épée, Outremont (Québec) H2V 3V1
Téléphone : 514 270-9684
Télécopieur : 514 270-5644 Courriel : [email protected]
RÉSERVÉ À L’ADMINISTRATION
Région :
No membre :
Date :
Montant reçu :
Payé par :
Dépôt :
Congrès 2007 :
Commentaires :
fameq.org | volume 22 | numéro 2
9
Photo de la couverture : Magalie Dagenais
SOMMAIRE
Rassembler les jeunes du Québec
par la musique d’ici
Le Congrès 2007 était encore une fois l’occasion
de rassembler des jeunes de partout au Québec
pour former l’Harmonie FAMEQ. Cette année,
devant plus de 800 spectateurs, le Grand Concert
donné pour l’occasion nous a encore permis de
témoigner de l’enseignement de la musique au
primaire, au secondaire et au collégial.
05
07
19
71
Jean-Sébastien Gascon, éditeur délégué
Mot de la présidente
Mot de l’éditeur délégué
Calendrier formation
Calendrier des activités
Courrier national
12 Association canadienne des musiciens éducateurs du Québec
14 International association for jazz education - section Canada
16 La Fédération des harmonies et orchestres symphoniques du
Québec
18 Orff-Québec
20 Association québécoise de musicothérapie
21 Actualités régionales
Astuces et projets pédagogiques
26 La création par la voix… mythe ou réalité
28 La chorale de la commission scolaire English Montreal
30 Les projets FAMEQ
34 Do ré mi fa sol la science




Recherche et formation
19 Calendrier formation
36 Le timbre musical : composition, interprétation, perception
et réception
Pratique enseignante
40 Bernard Hébert, prof de musique de l’année au Canada
42 Le rôle du musicothérapeute dans une école pour enfant
autiste
44 Rencontre des écoles à projets particuliers en art...
45 Actes du colloque sur l’arrimage collégial universitaire
53 Liste des programmes du collégial au Québec
54 Questions et réponses sur le programme collégial des
Conservatoires
56 Les 100 ans de Marianopolis
58 L’enseignement à distance
Musique d’ici
55 Daniel Pilon

10
FAMEQ à la une | fameq.org

Activités
62 Prix nationaux Essor
64 Concours
65 Congrès 2007
71 Calendrier des activités

FAMEQ à la une :
Musique et pédagogie
La revue québécoise
de l’éducation musicale,
est publié 3 fois par année.
Abonnement : Individus 75$ / année
Institution 125$ / année
gratuit pour les membres de la FAMEQ
Éditeur
Fédération des Associations de
Musiciens Éducateurs du Québec
(FAMEQ)
779, rue de l'Épée
Outremont (Québec) H2V 3V1
Administration et abonnement
Gilbert Bourgoin
[email protected]
téléphone :
514 270-9684
télécopieur : 514 270-5644
Édititeur délégué
Agent d’information FAMEQ
Responsable de la publicité
Jean-Sébastien Gascon
[email protected]
450 674-6645
Collaborateurs à la rédaction
volume 22 no. 2
Patricia Abbott, Pauline Chaput,
Mary Dinn, Anne Fleischman,
Chantal Fournier,
Jean-Sébastien Gascon,
Françoise Grenier, Lillian Héron,
Christiane Heuzey, Chantal Isabelle,
Serge Lacasse,
Sylvaine Martin-Kostajinsek,
Paul Read, Claire Rousseau,
Marty Summers, Caroline Traube,
Guylaine Vaillancourt
Collaborateurs des régions
Lynda Poulin, Manon Duhaime,
Pascal Bélanger, Nathalie Blais,
Chantal Fournier, Monique Gallant
Photographe
Magalie Dagenais.
Conception graphique
Pixel communications
[email protected]
450 679-1582
FAMEQ À LA UNE accepte la soumission de
textes et de photos, selon les directives énumérées sur le site www.fameq.org/revue.
L’éditeur ne peut être tenu responsable des
documents perdus. L’éditeur se réserve le droit
de refuser, de corriger et d’abréger les textes
soumis. Les textes publiés engagent leur(s)
auteur(s) et ne sont pas nécessairement endossés par la FAMEQ.




AUTEURS INVITÉS
Sylvaine Martin-Kostajnsek 
Sylvaine Martin-Kostajnsek est née au Québec. Elle est compositrice agréée du Centre de musique canadienne et elle a
fait des études au Québec, en Autriche et en France où elle a obtenu une maîtrise et un D.E.A. en musicologie de
l’Université de Paris 8. Elle fait actuellement un doctorat en Sciences de l’Information à Paris 8 en codirection avec le
Conservatoire de musique du Québec à Rimouski. Le sujet de sa thèse est « L’enseignement à distance de la musique ».
Lillian Héron
Madame Héron enseigne la formation auditive et la théorie musicale depuis 1994 à Marianopolis. Elle détient un
M.C.M. (Southern Seminary), un B.Mus. et un C.A.P.E.M. (Vincent-d'Indy), le A.R.C.T. (Royal Conservatory) et une
Première Médaille en solfège et en dictée musicale (Conservatoire de Musique). Elle a étudié avec Maurice
Hinson, Lucille Brassard, Jean Walkinshaw et François Morel. Lillian Héron a dirigé plusieurs chorales et elle a été
juge lors de nombreux festivals de musique.
Martin Summers 
As a music educator with the Surrey and Langley School Districts, Marty has become well known for his outstanding enthusiasm and dedication to arts education, inspiring many young musicians. He is coordinator of the
British Columbia Music Educator’s Association's (BCMEA) Provincial Honour Jazz Band, and was selected to
become a member of the faculty at Trinity Western University as their Jazz Band Director. Marty has served as
president of Canadian section of the International Association for Jazz Education since 2005. His outstanding
service to arts education was recognized in 2003 by the BCMEA as they presented him with the distinguished
Professional Music Educator Award. Jazz Report magazine also selected Marty for the Outstanding Secondary
Jazz Program Award in 1997.
Anne Fleischman 
Anne Fleischman est rédactrice en chef à la Société pour la promotion de la science et de la technologie (SPST).
Récipiendaire de la bourse Fernand Seguin, décerné par l’Association des communicateurs scientifique du
Québec, et titulaire d'une maîtrise en sciences de l'environnement, sa carrière de journaliste scientifique l'a
menée à la télévision, à la radio et en presse écrite. Elle oeuvre depuis quatre ans à la SPST à titre de chargée de
projet et de rédactrice en chef du cyberzine « Pluie de science ».
Caroline Traube 
Caroline Traube est professeur adjointe à la faculté de musique de l'Université de Montréal et directrice du
Laboratoire d'informatique, acoustique et musique (LIAM). Elle enseigne l'acoustique musicale, la psychoacoustique, la synthèse sonore et le traitement du signal. Elle est diplômée de la Faculté Polytechnique de Mons,
Belgique, du Conservatoire Royal de Mons, Belgique, de l'Université Stanford, États-Unis et de l'Université McGill.
Ses recherches portent sur l'étude du timbre des instruments de musique et des relations entre les caractéristiques
physiques de l'instrument, les paramètres du geste instrumental et les attributs perceptuels des sons produits.
Serge Lacasse 
Spécialiste de la musique populaire, Serge Lacasse est professeur agrégé à la Faculté de musique de l'Université
Laval. Il y enseigne l'analyse, l'histoire, l'écriture et la théorie de la musique populaire. Il est chercheur au Centre
de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises, de même qu'à l'Observatoire international sur la création musicale. Serge Lacasse a obtenu son doctorat de l'Institute of Popular Music de l'Université
de Liverpool et détient également une maîtrise en musicologie de l'Université Laval.
Dépôt légal : ISSN 0841 9428
fameq.org | volume 22 | numéro 2
11
COURRIER NATIONAL
AIR CMEA/ACMÉ TAKES FLIGHT
PAR MARY DINN — présidente — Association canadienne des musiciens éducateurs (ACME) - [email protected]
Baddeck, Nova Scotia, home of Alexander Graham Bell, was the site
of the first controlled powered aircraft – the Silver Dart – to fly in the
British Empire. It was also the destination of choice during the last
weekend in October 2007, as educators from Nova Scotia and
beyond gathered to avail of professional development opportunities in dance, music, visual art, and drama.
Nova Scotia’s Music Educators’ Association conference, Taking
Flight Through the Arts, provided energizing and informative
sessions, empowering educators to embrace teaching in and
through the arts. The CMEA/Acmé board also took the opportunity to hold its annual meetings and share in the work of our
Nova Scotian colleagues.
Joining CMEA/Acmé around the table were other invited guests,
partners and representatives from other national music organizations, - Kodaly Society of Canada, CMIEC - to mention just a few. Of
particular note, for the first time in many years, an Alberta representative sat at the board table. Alberta has nine provincial associations
dedicated to various specific aspects of music education (band,
strings, choral, Orff, Kodaly, fine arts) but currently no umbrella organization. A special welcome was extended to Paul Grindlay (Alberta
Choral Federation) who represented a loose coalition of five Alberta
music education associations.
As conference delegates selected their own PD ‘flight’ itinerary,
CMEA/Acmé was already charting a flight plan of its own. Under the
capable facilitation skills of Dr. Ninette Babineau, the meetings opened with a revisioning session around the mission of CMEA/Acmé.
Dr. Babineau skillfully piloted board members through a morning of
preliminary exercises and reflection on an evolving vision of the
association. The effects of this first leg of our revisioning journey permeated throughout the remainder of the weekend’s meetings.
12
There was another opportunity for celebration during the Baddeck
conference, as Dr. Eric Favaro received the Jubilate Award and Dr.
Betty Hanley, the Honorary Life Award. Mr. Gregg Bereznick,
CMEA/Acmé past president, will be honored with the CMEA/Acmé
executive award during OMEA’s upcoming fall conference.
Special thanks go to Dr. Favaro and NSMEA, for providing the
CMEA/Acmé board with meeting room facilities and tremendous
east coast hospitality. Memorable indeed!
Partnerships In an attempt to create a unified and strong national
voice for music education, CMEA/Acmé has continued to avail of
opportunities to strengthen ties and discuss shared key issues with
other national music organizations such as MIAC and the Coalition.
Discussions revolved around the differing roles of each organization
and how the organizations can collaborate in activities and projects.
Some tangible collaborative opportunities being entertained are the
creation of an on-line resource for music educators, an advocacy kit,
and research projects.
Publications Our publications – eNewsletter, Journal, and Biennial
Book series – were also celebrated as positive, valuable and tangible
products of CMEA/Acmé. In addition to the journal, under the editorial expertise of Dr. Lee Willingham and team, is the biennial book
series, headed up by Dr. Lee Bartel. Volume 3 in the series, Listen to
Their Voices: Research and Practice in Early Childhood Music, is expected to be released November 2007. Calls for the 4th volume,
Envisioning and Enacting Social Justice in Music Education, went out
spring 2007, with a March 2009 release.
Amidst this revisioning process, CMEA/Acmé took time to acknowledge and celebrate the following :
While there were many current happenings to celebrate and acknowledge, the revisioning process has already taken flight. One tangible marker of ‘take off’, was the adoption of the revised
CMEA/Acmé Constitution and By-Laws and the official French name
change to L’association canadienne des musiciens éducateurs
during the 2007 AGM.
Special People Congratulations are extended to the winners of the
2007 CMEA/Acmé performance awards and essay competitions, as
administered by Kevin Merkley and Dr. Ed Wasiak respectively. A
isting of these notable award winners can be found in our CME
Journal, eNewsletter, and website – (www.cmea.ca) – with thanks to
Dr. Lee Willingham, Jayne Evans and David Ennis for their work in
these areas.
In acknowledging these accomplishments, I would be remiss if I did
not recognize the dedicated efforts and collaborative spirit of the
members of the CMEA/Acmé board, who are the driving force behind
past and future efforts. It is this collaborative spirit that will allow us to
meet these new challenges, to advance the cause of music educators,
and to improve music education across our country. The journey has
just begun. Fasten your seat belts.
FAMEQ à la une | fameq.org
COURRIER NATIONAL
GLEANINGS FROM THE INTERNATIONAL ASSOCIATION FOR JAZZ
IAJE Canada (formerly Jazz Canada) is the Canadian section of the
International Association for Jazz Education (IAJE). Canadian members of the IAJE are automatically members of IAJE Canada and enjoy
exactly the same privileges as they always have as Canadian Section
members of IAJE (IAJE Journal, conference notification and access to
programs and resources). More than being an IAJE affiliate, IAJE
Canada addresses issues specific to Canadian music educators
and publishes its own newsletter and website
http://iajecanada.org.
Five percent of all IAJE membership fees are provided to IAJE
Canada in support of Jazz Education in Canada. These funds
together with corporate donations allow IAJE Canada to pursue
Canada wide initiatives and projects, and to produce and distribute its own outstanding Canadian newsletter, the Bulletin.
IAJE’s Conference is in Toronto in January 2008
This wonderful conference is coming to Toronto, for the second time,
on January 9 – 12, 2008, and brings with it all of the excitement of the
last time it was in TO in 2003. IAJE and IAJE Canada are gearing up for
an unforgettable jazz experience for all who attend. A large number of
Canadian jazz artists and ensembles will be showcased during the
conference and I know we’re going to be more than ready to show the
world our own outstanding jazz heritage!
IAJE Canada continues to work on a large number of projects, awards,
and scholarships including the following:
The SOCAN/IAJE Canada Phil Nimmons Compositions Awards
IAJE Canada is now entering the third year of a wonderful partnership
with the Society of Composers, Authors and Music Publishers of
Canada (SOCAN). These two awards are designed to showcase the
compositional talents of an established and emerging Canadian composer. The awards are named in honour of Canada's own
"Grandfather of Jazz" - noted jazz artist, composer and educator,
PhilNimmons. The winning composers will write a new work to be
performed at the annual IAJE Conference, this year in Toronto in
January 2008. This year, the two new compositions will be performed
by the Paul Read Orchestra from Toronto.
The winning established composer this year is Fred Stride from
Vancouver. Fred is well known for his compositional contributions for
many forms of music, from jazz to full orchestra, and as a band leader
and educator.
The winning emerging composer this year is Andrew Jones from
Toronto. Andrew is an active trombonist, composer and educator
whose compositions and arrangements are a part of the repertoire for
many of the Toronto area's university and professional big bands.
THE VALUE OF JAZZ ASSOCIATIONS IN CANADA
I need not preach to the choir or the converted (whichever you prefer), but there is tremendous potential and much more to be done in
developing the quality and diversity of our curricula in jazz at all levels
of education in Canada. And we now offer jazz tuition to nearly every
age category. Witness the excellent programs offered to the very
young at the Humber College Community Music Program. You can
hear their results and the tremendous accomplishments of students
enrolled in schools at the high school level, colleges and universities
in all provinces. And yet we have merely begun. Just as my personal
experiences and yours have shown that we have so much to learn
from each other through associating at festivals and conferences,
there is much we can do using contemporary technologies. Did you
know there is a Resource Team forum on the IAJE website? How about
the forum set up but barely used on the IAJE Canada site? Do you
14
FAMEQ à la une | fameq.org
PAR PAUL READ
want to contribute an article to the IAJE Canada Bulletin? We would
love you to do so and to share your expertise and experiences.
One of the goals of IAJE (in all countries) is to ensure that high quality
jazz pedagogy courses are offered to music education majors in universities and colleges. In many schools, NO courses of this type exist
and new teachers must simply swim or sink (or stay out of the water)
once they enter the profession full time. Associations can help to
make changes of this sort where individuals may have less or much
slower rates of success.
There is much more to be said about this organization. It has excellent
leadership. President Chuck Owen(University of South Florida) heads
an international executive board (all volunteers) and a small (salaried)
COURRIER NATIONAL
EDUCATION - CANADA
PAR MARTY SUMMERS — president — IAJE
The 2007 Dr. Oscar Peterson/Verve Canada Scholarship
This scholarship has been awarded to pianist, Chris Donnelly from
Toronto. A recent recipient of his Masters of Music in Jazz
Performance degree at the University of Toronto, Chris has been a
faculty member of the Humber College Community Music School,
and has performed with many of the luminary jazz artists in the
Toronto area.
IAJE Canada High School Scholarships
Three scholarships were awarded to graduating high school students
from across the country this year.
The IAJE Scholarship was awarded this year to saxophonist and
Vancouver resident Eli Bennett. Eli has been a member of many outstanding all-star ensembles including the Grammy Jazz Combo. He is
currently attending Humber College in Toronto.
The Yamaha Canada Phil Nimmons Scholarship was awarded to saxophonist Angela Kinder from Nova Scotia. Angela has been a member
of many outstanding regional Jazz ensembles and is currently attending Nova Scotia Community College in the Music Arts Program.
The Yamaha Canada Don E. Clark Scholarship was awarded this year
to trombonist Katie Harper from Aldergrove, BC. Katie has also been
staff led by Bill McFarlin (Executive Director), now work year round.
This is no longer an organization with one conference and a journal.
There are members now in over 40 countries and while bigger is not
always better, the organization remains focused on its mission and its
purpose and its successes have been and continue to be truly remarkable.
Please consider this a personal invitation to attend an IAJE conference, to visit the websites and to join with the rest of us in advancing
the quality of jazz education in our country. If you do make it to an
IAJE conference you will not only hear how wonderfully well our
Canadian students compare to international standards, but you will
also come away with a sense of great potential for the future of jazz
education in our country and around the world.
a member of many regional and national all-star ensembles and is
currently attending Humber College in Toronto.
The Jazz Mobil Projects
Four Workshop/Clinic tours took place this past Spring in four different locations across the country. The overall mandate is to send a
professional Jazz Quartet or Quintet out into six high schools, over
one week, to present a concert and a clinic for the students that may
or may not be involved in playing in a big band or jazz combo. After
the performance, the groups entertain any questions the students
may have, and then they run an interactive improvisation clinic for
students that are already experienced, or for students bold enough to
Improvise for the first time. The four Jazz Mobilprojects this year were
directed and organized by Jason Munroe in Winnipeg, Christine
Jensen in Ottawa, Pat Belliveau in Calgary, and Ashley Summers in
Toronto.
The Oh Canada! Project
As a member of IAJE Canada you are able to download two free jazz
band arrangements of our national anthem, Oh Canada. These two
arrangements, one for Senior high school and one for Junior high
school, were written by renowned Canadian Arranger/ composer
Fred Stride.
The current IAJE Canada Executive Board is:
President: Marty Summers, Langley BC
Vice President: Jeremy Hepner, Vancouver, BC
Executive Director: Brent Campbell, Brandon, MB
Treasurer: John Reid, Calgary, AB
Newsletter Editor: Paul Tynan, Halifax, NS
Education Chair: Denny Christensen, Toronto, ON
Communications Chair: Dave Staples, Halifax, NS
Canadian Representative, IAJE Executive Board:
Paul Read, Toronto, ON
fameq.org | volume 22 | numéro 2
15
COURRIER NATIONAL
L’OVPQ – ORCHESTRE À VENTS PRESTIGE QUÉBEC
PAR CHANTAL ISABELLE — coordonnatrice — Fédération des harmonies et des orchestres symphoniques du Québec
La FHOSQ s’est longuement questionnée sur la pertinence du
projet dans sa forme précédente d’« Harmonie Élite » et a validé
auprès de musiciens pour mieux cerner leurs points d'intérêt à
l’aide d’un sondage effectué durant le Concours Solistes et petits
ensembles de la FHOSQ 2007. Benoit Bertholet, membre du
conseil d’administration de la FHOSQ et responsable du
projet, a procédé à l’élaboration, la distribution et la compilation
de ce sondage et est arrivé avec un projet d’Harmonie Élite «
nouveau et amélioré », soit l’Orchestre à vents Prestige Québec.
L’OVPQ est un ensemble composé de musiciens issus des
harmonies scolaires triés sur le volet et qui permet à l’élite des
jeunes interprètes du Québec de goûter à la préparation d’un
concert propre au monde professionnel sous la direction de
Madame Josée Laforest, chef de renom et figure musicale bien
connue dans le milieu des harmonies.
L’activité est offerte aux musiciens de 21 ans et moins jouant d’un
cuivre, bois, percussions ou contrebasse.
Et, pour ajouter au « prestige » de l’ensemble, c’est l’OVPQ qui
présentera le concert d’ouverture du Festival des harmonies et
orchestres symphoniques du Québec le 15 mai 2008 à la salle
Maurice-O’Bready de Sherbrooke. Ce concert traditionnellement
présenté par des ensembles professionnels sera confié à ces jeunes
musiciens pour une prestation mémorable avec tous les honneurs
qui leur reviennent.
La sélection finale sera annoncée sous peu sur le site Web de la
FHOSQ. En attendant, nous pouvons à tout le moins vous
témoigner du haut niveau de qualité des candidatures et de la
diversité régionales de celles-ci :
Cégep de Sherbrooke, Cégep St-Laurent (Montréal), Collège de
Montréal, Collège Notre-Dame (Montréal), Conservatoire de
musique de Montréal, Ensemble à vents du Haut-St-François
(Estrie), Harmonie Curé-Antoine-Labelle (Laval), Harmonie
d'Asbestos, Harmonie des Pionniers (Trois-Rivières), Harmonie
Harricana (Amos), Harmonie La Découverte (St-Léonard d’Aston),
Harmonie La Frontalière (Coaticook), Harmonie Le Mistral
Mont-Joli), Harmonie Les Montagnards (Thetford Mines),
Harmonie Mgr.-A.-M.-Parent (St-Hubert), Harmonie MitchellMontcalm (Sherbrooke), Harmonie Polyvatente Curé-Mercure
(Tremblant) et Harmonie Vicas Inspiration (Victoriaville)
16
FAMEQ à la une | fameq.org
Une fin de semaine de répétition intensive aura lieu du 2 au 4 mai
2008 au Collège de Montréal où la présence de tous les musiciens est
requise. Par la suite, l’ensemble se retrouvera à nouveau le jeudi
15 mai à Sherbrooke pour une générale avant le concert de la soirée.
Nous sommes très heureux de pouvoir annoncer que, grâce à la
participation financière de la Fondation des harmonies et orchestres symphoniques du Québec et du Festival des harmonies et
orchestres symphoniques du Québec, nous pouvons offrir des
places au sein de l’OVPQ au tarif exceptionnel de 100 $.
Nous insistons sur le travail que chaque musicien doit mettre sur
les partitions qui seront envoyées. Le niveau élevé des pièces
demande qu’ils y mettent le temps nécessaire afin de bien les
maîtriser avant les répétitions de l’OVPQ qui auront lieu au Collège
de Montréal du 2 au 4 mai 2008. En effet, nous aurons très peu de
temps, entre l’arrivée des musiciens jeudi soir et le départ
dimanche après-midi, pour fignoler le produit final. Cela implique
donc que chaque musicien arrive bien préparé.
Nous sommes persuadés qu’une expérience excitante et profitable
attend chacun d’entre eux. Encore une fois bravo à tous les
musiciens sélectionnés.
Madame Josée Laforest, direction musicale
Madame Laforest est détentrice d’une maîtrise en direction
d’harmonie (Wind conducting) et d’un baccalauréat en
musique (interprétation) de l’Université McGill ainsi que d’un
baccalauréat en enseignement de l’UQAM. Elle a étudié la direction avec Paula Holcomb, Glenn Price, Frederick Fennell, Alain
Cazes, Jerry Junkin, Frank Battisti et Craig Kirchhoff. Elle est
enseignante en musique au secondaire et juge au Festival des
harmonies et des orchestres symphoniques du Québec, au
Musicfest Québec et au Atlantic Band Festival d’Halifax.
Madame Laforest dirige divers ensembles musicaux, dont
l’Harmonie Calixa-Lavallée de Sorel. Elle est la première
ormatrice accréditée par la FHOSQ avec laquelle elle offre un
programme inédit de formation de chef d'harmonie.
L’école de musique la plus importante
au Canada, dans une institution de
réputation internationale consacrée à
l’éducation et à la recherche.
Située au centre-ville de Montréal,
l’une des plus belles et plus vivantes
villes d’Amérique du Nord.
Des programmes d’études de premier,
deuxième et troisième cycles y sont offerts.
Service des admissions
École de musique Schulich de l’Université McGill
555 rue Sherbrooke ouest
Montréal
H3A 1E3
514-398-4546
514-398-8061
www.mcgill.ca/music
COURRIER NATIONAL
NOUVELLES DE ORFF-QUÉBEC
PAR FRANÇOISE GRENIER — présidente — Orff-Québec - www.orffquebec.ca - [email protected]
Avec la nouvelle année qui vient de s’installer, l’association OrffQuébec a le vent dans les voiles. Tout d’abord, la formation des
maîtres continue sous forme d’ateliers en janvier et en mars
prochain. Puis, une formation Orff de niveau I (60 heures) aura lieu
les 2e et 3e du 11 au 22 août. Les formatrices seront Guylaine
Myre en Orff, France Bourque-Moreau en mouvement, Lucie
Allyson en flûte à bec et Patricia Abbott en chant choral. Autant
dire que l’équipe est des plus qualifiées et que les participants
auront de quoi acquérir un bagage solide et absolument
pertinent. Pour en savoir plus, surveillez notre site Internet :
www.orffquebec.ca
Entre-temps, ne manquez pas le Congrès de Carl Orff Canada à
Edmonton : Encore, la crème de la crème ! du 24 au 28 avril 2008.
Pour plus de renseignements, visitez le site du congrès :
www.encore2008.ca
ATELIERS
Lieu : Dépt. de musique de l’UQAM.
1440, rue Saint-Denis, Local F-3080 (3e étage).
Métro Berri/Uqam sortie Maisonneuve.
Le samedi 26 janvier 2008 de 12h30 à 15h30
Jeux de mots, jeux d’hiver. En avant le Carnaval!
Françoise Grenier propose un atelier en trois parties pour jouer avec
les mots menant à la percussion corporelle, la percussion, le mouvement et la voix avec les jeunes. Profitant de la période de l’année, il
sera question du Carnaval, de son esprit et de son exploitation pour
jouer, chanter et danser. Il y aura la création de partitions musicales
avec les participants. Françoise s’adresse à vous pour partager sa
passion pour les mots, les coutumes et les signes comme amorces de
la musique élémentaire avec vos jeunes musiciens.
Le samedi 15 mars 2008 de 12h30 à 15h30
Chansons coups de cœur.
Les membres du CA de Orff-Québec vous proposent un éventail de
chansons qui ont particulièrement eu du succès auprès de leurs
élèves. Ces chansons ont été retenues tant pour l’intérêt de leur texte
et la beauté de leur mélodie que pour leur valeur pédagogique.
Hommage à Félix Leclerc
Isabelle Pépin propose aux élèves de découvrir le « père » de la chanson québécoise en mettant en scène plusieurs de ses grands succès.
Par le biais d'arrangements pour instruments Orff, de chorégraphies,
de costumes, de décors, nous verrons que l'héritage extraordinaire
légué par notre poète national – chansons, poèmes, maximes et
contes – est accessible aux enfants. Un rendez-vous avec notre patrimoine.
18
FAMEQ à la une | fameq.org
RECHERCHE ET FORMATION
CALENDRIER DES ACTIVITÉS DE FORMATION
VISITEZ LE SITE WEB DE LA FAMEQ POUR LE CALENDRIER COMPLET ET LES MISES À JOUR.
CONGRÈS ET CONFÉRENCES
24 au 27 avril 2008.
Carl Orff Canada - Musique pour enfants - conférence nationale
Edmonton, Alberta — Encore! la crème de la crème
www.encore2008.ca
1 au 3 mai 2008.
34e Congrès de l'Association de musicothérapie du Canada
Québec — Orchestrer perspectives cliniques et scientifiques
www.musictherapy.ca
20 au 25 juillet 2008.
28th ISME World Conference
Bologne, Italie
www.isme.org
LISTE DES ATELIERS ORFF 2007-2008
Pour en savoir plus visitez le site : www.orffquebec.ca
26 janvier 2008)
Jeux de mots, jeux d’hiver.
En avant le Carnaval! avec Françoise Grenier (Montréal)
15 mars 2008)
Chansons Coups de cœur avec les membres
du CA de 0rff-Québec
et
Hommage à Félix Leclerc
avec Isabelle Pépin (Montréal)
7 juin 2008.
Le corps musical avec Pierre Tanguay (Montréal)
13 au 15 novembre 2008.
Congrès FAMEQ / 4 arts
Trois-Rivières
www.fameq.org
FORMATEURS RECHERCHÉS
28 octobre au 2 novembre 2009.
The 31th Annual Meeting of the Society for Music Theory
Montreal
www.societymusictheory.org
La FAMEQ fournit une liste de formateurs spécifiques à
l’éducation musicale aux commissions scolaires et aux régions
qui en font la demande. Si vous croyez être en mesure d’animer
des ateliers de formation, n’hésitez pas à communiquer avec
nous.
FORMATION DU MELS
Ces formation s’adressent aux conseillers pédagogiques ainsi
qu’aux enseignants formateurs ou délégués par leur commission scolaire
Approfondir sa compréhension des compétences Inventer
ou Réaliser et Apprécier en Arts au primaire pour mieux les
évaluer
1er et 2 avril 2008.
Session Laval
15 et 16 avril 2008
Session Longueuil
29 et 30 avril 2008
Session Québec
Les priorités identifiées par la FAMEQ sont la création
musicale, l’évaluation et la gestion de classe, aussi bien au
primaire qu’au secondaire. Notez que nous encourageons
l’ensemble des formateurs à soumettre leurs proposition afin
d’offrir un soutien adéquat à l’ensemble des demandes des
organisateurs d’activités de formation.
Information complète et mise à jour
www.fameq.org/formation/
Atelier de Gilles Le Boutillier dans le cadre du Congrès FAMEQ 2007.
Photographe : Magalie Dagenais
fameq.org | volume 22 | numéro 2
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COURRIER NATIONAL
QUÉBEC REÇOIT LE 34E CONGRÈS DE L’ASSOCIATION DE MUSICOTHÉRAPIE DU CANADA
ORCHESTRER PERSPECTIVES CLINIQUES ET SCIENTIFIQUES
PAR GUYLAINE VAILLANCOURT, MTA — présidente — Association québécoise de musicothérapie — Coordonnatrice Congrès AMC 2008
Au cours des dernières décennies, les publications cliniques et
scientifiques se sont multipliées en musicothérapie. Comment en
tant que cliniciens et chercheurs intégrons-nous ces connaissances à
notre pratique clinique? Dans une perspective clinique, notre
préoccupation première est d’utiliser la musique de manière à
répondre le plus adéquatement possible aux besoins multidimensionnels de nos clients. Dans une perspective scientifique,
nous nous attardons à la recherche et à sa contribution au
développement de la musicothérapie. Quelque soit la manière
dont nous orchestrons ces diverses perspectives, nous devons
continuellement trouver un équilibre entre notre créativité,
notre intuition, nos connaissances et nos habiletés en restant
attentif à la musique d’ensemble comme aux parties solos.
Le 34e congrès de l’Association de musicothérapie du Canada,
présentera entre autres les conférenciers suivants :
■ Dr. Gabriela Wagner, musicothérapeute d’Argentine, présidente
de la Fédération mondiale de musicothérapie.
■ Jean-Pierre Gagnier, PhD, psychologue, formateur et consultant,
Réseau de l'éducation, santé et services sociaux, Université du
Québec à Trois-Rivières
■ Randi Rolvsjord, musicothérapeute et professeure associée à
Bergen University, Norvège
« La musicothérapie en milieu scolaire :
une meilleure reconnaissance pour de meilleurs services »
C’est sous ce thème que se tiendra un forum sur la musicothérapie en milieu
scolaire vendredi après-midi. Ce sera l’occasion pour les différents intervenants
de mieux comprendre la place de la musicothérapie.
Cette conférence présentera les résultats d’une enquête réalisée en 2007 auprès
des membres de l’AQM qui pratiquent dans les écoles. Le but était de dresser un
portrait de la musicothérapie en milieu scolaire, incluant les conditions de travail
et d’embauche, afin de déterminer des actions concrètes pour le développement
futur de la profession. Aujourd’hui, malgré que le corps d’emploi « musicothérapeute » ait été refusé lors de la dernière révision du Plan de classification des
professionnels des commissions scolaires, on en compte plus de vingt-trois qui
travaillent dans ce réseau. Les résultats de l’enquête font ressortir clairement une
relation entre la reconnaissance professionnelle du musicothérapeute par le
milieu et ses conditions de pratique qui ont un impact sur la qualité des services
offerts aux élèves.
20
FAMEQ à la une | fameq.org
Parmi les activités, il y aura une table ronde en recherche en
musique, jeudi le 1er mai de 13h30 à 17h sous le thème : Orchestrer
perspectives cliniques et scientifiques… à partir d’horizons musicaux multiples.
La recherche interdisciplinaire en musique étant en pleine explosion,
les musicothérapeutes s’y abreuvent pourtant peu. Et si on s’inspirait
de nos pairs musiciens pour aborder ce fameux défi d’orchestration
entre recherche et clinique? Cette table ronde réunit des chercheurs
de différentes disciplines en musique (musicothérapie, improvisation, ethnomusicologie, neurosciences de la musique et musicologie
cognitive) qui, sous la gouverne des groupes de recherche BRAMS et
CIRMMT, ont échangé à partir d’écrits en musicothérapie en vue de
tisser des ponts entre leur spécialisation respective et la pratique
musicothérapeutique.
34e Congrès annuel de l’Association de musicothérapie du Canada
1 au 3 mai 2008 Hôtel Pur, Québec
www.musicotherapieaqm.com
Information : [email protected]
La conférence permettra de mieux comprendre et définir les enjeux soulevés par
cette question. Les participants tenteront aussi d’identifier les stratégies pour
améliorer les conditions de pratique de la musicothérapie dans les écoles.
Ces points seront discutés avec les participants à l’occasion d’une période de
questions et d’échanges.
Les principales conférencières seront Christiane Heuzey, B. Mus., MTA, musicothérapeute au secteur de l’autisme de l’école Saint-Michel (Québec), Aimée Gaudette
Leblanc, Interne, pratique la musicothérapie à l’école Saint-Lucien (Saint-Jeansur- Richelieu) et Nadia Delisle, B. Mus., MTA, musicothérapeute à l’école primaire
Anne-Hébert et à l’école secondaire Notre-Dame-de-Roc-Amadour (Québec).
Des représentants du milieu scolaire (syndicat des professionnels, des
commissions scolaires ou du MELS) seront invités, soit à titre de participants ou
d’observateurs. Le témoignage d’une musicothérapeute dont le poste a été créé
récemment viendra enrichir la conférence.
ACTUALITÉS RÉGIONALES
FAMEQ ASSOCIATION ABITIBI
www.fameq.org/association/abitibi/
PAR LYNDA POULIN — professeur de musique et conseillère pédagogique
PAR MANON DUHAIME — responsable du projet
LE « GRAND CONCERT DE NOËL 2007 »
Le 24 novembre dernier à Amos, la Chorale Saint-Viateur,
L’ensemble vocal Saint-Viateur et la chorale « Les Piccolos », ont
participé au « Grand concert de Noël 2007 » en collaboration avec
l’Orchestre symphonique de l’Abitibi-Témiscamingue. Dans le
cadre de leur tournée régionale, l’orchestre avait invité ces groupes
du primaire à chanter avec eux. En première partie, les 600
personnes dans l’assistance ont pu entendre des airs de Noël de
tous genres interprétés par les différents ensembles. Dans la
deuxième partie, les spectateurs étaient très enchantés d’entendre
les musiciens et plus de 120 choristes réunis pour offrir des
musiques du temps des Fêtes. Le résultat du travail colossal accompli par toutes les personnes impliquées dans le projet depuis
septembre a impressionné les spectateurs et les participants. Pour
la plupart des élèves, c’était la première fois qu’ils entendaient un
orchestre symphonique et ils ont été impressionnés par la richesse des
sonorités et la beauté des instruments présents. L’émerveillement a
amené les élèves à se surpasser dans l’interprétation de leurs pièces.
Ce fut une belle rencontre musicale et humaine!
PROJET « JE DÉCOUVRE ET J’APPRENDS LES VENTS »
À la Commission Scolaire Harricana, des élèves du troisième cycle
des écoles Sacré-Cœur/Saint-Viateur et Saint-Thomas de Berry ont
vécu un projet fort stimulant. De septembre à décembre 2007, ces
160 élèves provenant de groupes d’adaptation scolaire, du régulier
et des groupes à vocation particulière en musique ont découvert
l’univers des instruments à vent par diverses activités. De plus, ils
ont eu la possibilité de faire l’apprentissage d’un de ces instruments avec monsieur Mario Thivierge. Ces apprentissages se sont
faits en petits groupes de deux élèves, pour ensuite augmenter à
quatre, puis huit, pour enfin former des harmonies de 21 à
35 élèves. Ces groupes instrumentaux se sont produits à différents
concerts, dont le concert de Noël de l’Harmonie Harricana où les
élèves du primaire et du secondaire étaient réunis afin d’interpréter deux pièces. En plus de faire découvrir aux élèves la polyphonie,
le plaisir de jouer en groupe et de développer une meilleure
connaissance des instruments à vent, ce projet a comme objectif
premier de démontrer aux élèves ce qu’est la musique au secondaire. Nous croyons que vivre cette expérience pendant trois mois
suffit pour que les élèves réalisent que l’apprentissage d’un instrument d’harmonie est accessible et qu’en plus, c’est amusant.
Conseil d’administration régional :
Luc Mathieu, président
Manon Duhaime, vice-présidente
Lynda Poulin, secrétaire-trésorière
Diane Dallaire, administratrice
Julie Morin, administratrice
Jean-Pierre Pelletier, administrateur
Ce projet a été rendu possible grâce au programme « La culture
à l’école ». Soulignons le grand soutien et la collaboration de
l’Harmonie Harricana ainsi que de l’école de musique Harricana.
21
ACTUALITÉS RÉGIONALES
FAMEQ ASSOCIATION
FAMEQ ASSOCIATION
EST-DU-QUÉBEC
LAVAL - LAURENTIDES LANAUDIÈRE
PAR PASCAL BÉLANGER — président
[email protected]
PAR NATHALIE BLAIS — présidente
[email protected]
Les membres de notre conseil d’administration s’impliquent activement dans la préparation d’événements dédiés à nos membres
en plus d’être à l’affût pour défendre les intérêts des musiciens
éducateurs de notre région. Cette belle équipe fait le maximum
pour dynamiser notre association et je crois que chacun d’entre
nous a intégré le principe que l’implication est un investissement
qui rapporte autant à soi qu’à tous les autres.
Être membre Fameq, une question qui ne se pose plus
Aujourd’hui, il ne fait plus aucun doute que le geste d’être membre
est un besoin. À titre de président de mon association, je réalise de
plus en plus que la portée et la force de notre fédération est proportionnelle à notre capacité à nous unir et à nous impliquer
comme individu. Être membre Fameq, c’est d’abord et avant tout
faire preuve de solidarité. C’est aussi un geste qui contribue à
amplifier chacune de nos revendications, chacune de nos voix.
Aujourd’hui, toutes les raisons sont bonnes pour adhérer à notre
fédération. En étant membre et en participant à nos rencontres
vous contribuez directement à l’avancement de votre situation et
de votre profession.
Atelier de direction d’orchestre animé par M. Luc Chaput, chef de
l’Orchestre symphonique de l’Estuaire (OSE)
Les enseignants du primaire et du secondaire qui désiraient
perfectionner leur geste de direction ont pu profiter des conseils
d’un chef réputé. Cet atelier, animé par M. Luc Chaput, s’est déroulé
le samedi 12 janvier dernier à l’école Paul-Hubert de Rimouski.
Merci à madame Marie-Annick Arsenault et à ses élèves de
l’Harmonie Vents du Fleuve qui ont eu la gentillesse de bien vouloir nous recevoir! D’autre part, un atelier préparé pour les enseignants du primaire sera offert en hiver. Celui-ci sera présenté par
M. Gaétan St-Laurent et aura comme sujet la réparation des instruments de percussions. C’est un rendez-vous!
L’Améeq, ma voix, mon instrument!
Conseil d’administration régional :
Pascal Bélanger, président
Gaétan St-Laurent, 1er vice-président
Suzanne Lavoie, 2e vice-présidente
Lise Pelletier, trésorière
Élisabeth Pelletier, secrétaire
Annie Beaulieu, administratrice
22
FAMEQ à la une | fameq.org
Une autre année s’amorce pour l’ AME Région Laval – Laurentides Lanaudière. Cette année, dans notre région, nous étions 51 adhérents. En 2007-2008, nous souhaitons que, par votre collaboration,
notre région ait encore plus de membres actifs. La première
réunion de l’année 2007-2008 eut lieu le 22 novembre 2007. Les
dates et les lieux des prochaines réunions seront sur le site de la
FAMEQ. Nous sommes toujours à l’écoute de vos besoins, de vos
idées et à l’affût de projets qui rejoindraient tous les membres de
notre région. N’hésitez pas à nous contacter. Un de nos objectifs,
cette année, est de faire connaître, un peu plus, la FAMEQ sur ce
vaste territoire couvert par l’AME Laval – Laurentides – Lanaudière.
Idéalement, nous aimerions que, pour chacune des commissions
scolaires, un représentant soit désigné pour transmettre les informations provenant de la FAMEQ aux musiciens – éducateurs, membres
et non-membres. Nous sommes toujours ouverts à de nouvelles
recrues au sein du conseil d’administration; avis aux intéressés.
D’ailleurs, nous sommes heureux d’accueillir au sein de l’équipe,
à titre de 2e vice-président, M. Raymond St-Georges, notre
premier représentant du secondaire de la région Lanaudière.
M. St - Georges nous revient à la suite de plusieurs années d’implication à titre de président de l’association. Nous tenons aussi à
remercier Sylvie R. Carrière, notre présidente sortante, ainsi que
Line Rouleau, administratrice, pour leur précieuse implication au
sein de l’ AME Région Laval – Laurentides – Lanaudière. Nous
soulignons également la collaboration de Louise Thomas de la
région Lanaudière. Nous tenons à féliciter tous les musiciens – éducateurs de Laval - Laurentides – Lanaudière qui, nous le savons,
font un excellent travail dans leur milieu.
Conseil d’administration régional :
Nathalie Blais, Présidente (Laurentides - primaire)
Claude Paquin, 1er vice – président (Laval - primaire)
Ronald Lapointe, Trésorier (Laurentides - primaire)
Marielle Patoine, Secrétaire (Laurentides -primaire)
ACTUALITÉS RÉGIONALES
FAMEQ ASSOCIATION MONTÉRÉGIE
PAR CHANTAL FOURNIER — présidente
[email protected]
Appelée par de nouveaux défis j’ai laissé ma place à l’exécutif FAMEQ
pour prendre la présidence de la Montérégie. Mon appel pour les
projets de terrain, le contact avec les gens et les structures en place
m’ont mené à partager et collaborer à mettre sur pieds les nombreux
défis que l’exécutif dynamique de la région montérégienne me
ancent. Poursuivre dans les souliers de notre présidente FAMEQ n’est
pas une mince affaire, mais avec l’équipe du tonnerre que nous
avons, la route est stimulante et remplie de succès.
Pour une première fois depuis des années, le conseil d’administration de la FAMEQ-montérégie est constitué de gens très variés tant
au niveau des années d’expérience, du niveau d’enseignement et de
la provenance régionale. En effet, six commissions scolaires y sont
représentées. C’est une première depuis des années. Nous en
sommes très fiers car c’est notre meilleur atout pour connaître votre
réalité. Pour plus de facilité dans les écrits, nonobstant les changements à l’exécutif nous avons créé une adresse courriel permanente :
[email protected] N'hésitez pas à nous écrire vos
attentes, vos déceptions, vos besoins, vos réussites. Nous vous
invitons également à nous partager vos dates d’événements, vos
concerts, vos ressources locales (formation ou commerces) et si
besoin est, votre désir de nous recevoir avec votre équipe de
spécialistes dans votre commission scolaire.
Un des mandats que je me suis donné c’est d’aller vers les membres
de la région pour connaître votre réalité et pour répondre le mieux
possible à vos besoins en formation, soutien souhaité, informations,
etc. Pour ce faire, nous avons débuté en novembre dernier des visites
régionales en rencontrant les enseignants de la Commission Scolaire
du Val-des-cerfs à Granby. Certaines commissions scolaires n’ont pas
de Conseiller pédagogique. Ce genre de rencontre pourrait permettre aux membres de ces commissions scolaires de verbaliser leurs
besoins et qui sait de voir naître un réseau interne. Nos collègues de
l’Estrie ont d’ailleurs mis à profit ce réseautage et en ont récolté bien
des fruits. Suffit de nous inviter, nous irons avec plaisir jaser avec
vous, chez vous.
En plus de son assemblée générale annuelle, la FAMEQMontérégie organise des ateliers de formation et des journées de
regroupement musical pour les jeunes de divers niveaux. Nous en
sommes présentement à l’organisation d’un grand rassemblement
choral, « enchantons-nous », qui se tiendra le 19 avril prochain à
Saint-Hyacinthe. Cette journée de perfectionnement en chant
choral est ouverte à tous les enseignants et élèves de la région. Vous
pouvez y participer seuls (comme perfectionnement en chant
ou direction chorale) ou avec un groupe de jeunes du primaire
ou du secondaire. Vous pourrez assister à des ateliers en chant,
donnés par des formateurs chevronnés. Cette année nous
retrouverons Michel Aubert pour une deuxième année auprès
des adolescents. Se greffera à eux des ateliers de musique
internationale avec Sylvie Carrière, chansonnier du Quebec
avec Isabelle Petit (pour une 2e année), musique de film avec
Marie-France Durocher et musique jazz avec Louise Lessard. Pour
plus d’informations, surveiller votre courrier, notre page régionale du
site Web de la FAMEQ ou encore écrivez-nous directement.
Saviez-vous que votre Association régionale offre des subventions
aux projets locaux organisés par les membres pour les jeunes ?
Informez-vous ! Ça fait parti de vos ressources comme membre
FAMEQ de la Montérégie.
Nous sommes assurés du grand dynamisme de nos écoles montérégiennes. Plusieurs enseignants se démarquent par leur vivacité,
professionnalisme et renommée. Nous aimerions connaître vos
trésors locaux. Écrivez-nous pour « ébruiter » le bon travail d’un
collègue. Le soulignement de la qualité en enseignement musical
nous tiens à cœur. À ce titre, il me semble important de souligner la
réussite de notre collègue Michel Laliberté, récipiendaire d’une
bourse de 10 000$ de la CARAS. Nous sommes très heureux de voir
tes efforts et ton travail reconnus. Bravo !
Vous avez aussi des collègues qui se démarquent par leur excellent
travail et leur réalisations de toutes sortes ? Écrivez-nous. Nous en
parlerons avec plaisir. En espérant avoir de vos nouvelles !
Conseil d’administration régional :
Présidente : Chantal Fournier, CS du Val-des-Cerfs, primaire
Vice-Président : Michel Laliberté, CS de Saint-Hyacinthe, primaire
Trésorier : Vincent Valentine, CS de Saint-Hyacinthe, primaire
Secrétaire : Claire Bélanger, CS des Patriotes, primaire
Conseillers : Yannick Turcotte, CS Marie-Victorin, primaire et
secondaire; Martin Labrie, CS Riverside, primaire anglophone;
Lyse Archambault, CS Vallée-des-Tisserands, primaire.
fameq.org | volume 22 | numéro 2
23
ACTUALITÉS RÉGIONALES
FAMEQ ASSOCIATION MONTRÉAL NOUVELLES DES RÉGIONS –
EN BREF
PAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON
PAR MONIQUE GALLANT — présidente
[email protected]
L’assemblée générale du 10 octobre dernier nous a permis d’élire
neuf personnes au conseil d’administration. Madame Pauline
Chaput était présente. Selon la tradition, nous étions au restaurant
Le Colbert et avons offert vin et bouchées aux membres présents.
Nous avons eu le plaisir d’échanger plus longuement au souper
qui a suivi et auquel a participé une bonne partie de l’assistance.
Présentement, trois projets musicaux retiennent notre attention : un souper-bénéfice pour le « Refuge des jeunes » sous
l’égide de Tom Ansuini et le rassemblement choral scolaire de
l’Île de Montréal organisé avec l’Arcim, les 17 et 18 avril. « On
joue ensemble », sous la direction de Jocelyne Boucher,
regroupe les enseignants de la Commission scolaire de la
Pointe-de-l’Île et se vivra les 11 et 12 février. Nous développons des
stratégies de soutien envers ces initiatives qui sont un tremplin efficace pour favoriser l’implication des musiciens éducateurs et, éventuellement, susciter de nouvelles adhésions.
Le conseil élabore aussi des moyens pouvant favoriser et
faciliter les liens entre les musiciens : nous avons toujours eu
au menu rencontres et perfectionnement. Nous serons en
mesure de vous présenter les détails de ces actions prochainement. Nous avons vécu le congrès et en profitons pour
Jocelyne Boucher
féliciter celles et ceux qui se sont dévoués afin d’offrir des
activités variées et intéressantes et mener à bien cette belle
et grande aventure! Par un curieux concours de circonstance,
j’ai renoué avec le projet Ronde et Bleue pour la paix de
monsieur Nil Parent. Visitez le site qui rappellera sûrement
des souvenirs inoubliables à plusieurs d’entre vous : des photos en témoignent. Que l’année 2008 soit gratifiante et passionnante dans tous les aspects de votre vie! Que les dieux
Tom Asuini
de la musique veillent sur nous!
ASSOCIATION MONTRÉAL
www.fameq.org/association/montreal/
Conseil d’administration régional :
Monique Gallant, Présidente
Tom Ansuini, 1er vice-président - secondaire
Marie Verge, 2e vice-présidente - primaire
Gilbert Bourgoin, trésorier
Jean-Sébastien Gascon, secrétaire
Julie Savard, conseillère
Louise Tanguay, conseillère
Jacinthe Morin, conseiller
Pierre-Antoine Rivard, conseiller
24
FAMEQ à la une | fameq.org
Développement d’une synergie efficace entre la Fédération et
les associations régionales
C’est devant les représentants de neuf régions que le comité
exécutif de la FAMEQ a déposé le plan d’action triennal 2007–
2010. Au-delà des actions qui y sont énoncées, ce plan repose sur
le développement d’une synergie efficace entre la Fédération et les
associations régionales. C’est pourquoi au cours des dernières
années, beaucoup d’efforts ont été investis pour redévelopper les
associations au sein de chaque région. L’an dernier aura permis de
réactiver deux régions : l’Outaouais formait un conseil d’administration régional et Marie-Claude Pinard reprenait le flambeau de
l’Association Mauricie – Centre-du-Québec après plusieurs années
d’absence.
Cette année, le mouvement se poursuit. D’abord, après avoir été
représentée par Luc Mathieu durant plusieurs années, l’Association
Abitibi-Témiscamingue a remis sur pied un conseil d’administration régional. Une seule région demeure inopérante au sein de la
Fédération, soit le Saguenay- Lac-St-Jean. Une première rencontre
a eu lieu à l’automne et plusieurs enseignants de la région étaient
présents au congrès. Avec la vitalité musicale qui y règne, on peut
s’attendre à ce que cette région soit de retour à la table de la
Fédération d’ici la fin de l’année. La famille des musiciens éducateurs se retrouvera de nouveau complète.
ASSOCIATION QUÉBEC - CHAUDIÈRE - APPALACHES
www.ameq.info
Au cours des prochains mois, l’Association réalisera de nouveau les
événements Viens Jazzer Avec Nous (5 avril) et Viens Jouer Avec
Nous (25 mai).
Conseil d’administration régional :
Marc-André Dubé, président
Guy Auclair, 2e Vice-président et responsable de Viens jouer avec
nous 2008
Catherine Lavoie, 1re Vice-présidente et coordonnatrice de Viens
Jazzer Avec Nous
Jean-François Laprise, Trésorier
Nicolas Tesier, Secrétaire
Marie-Hélène Bilodeau, directrice
François Dorion, directeur
Marie-Claude Dubé, directrice
Sylvie Plamondon, directrice
Alain Trottier, directeur
Sandra-Émilie Veilleux, directrice
ACTUALITÉS RÉGIONALES
Le comité exécutif et les représentants des régions se retrouvaient lors de l’assemblée générale tenue le 15 novembre 2007 à Drummondville.
Photographe : Magalie Dagenais
ASSOCIATION ESTRIE
www.fameq.org/association/estrie/
Conseil d’administration régional :
Claire Ouellette, présidente
Maryse Allard, vice-présidente
Gaétan Bell, trésorier
Marie Jobin, secrétaire
Alexandre Mongeon, administrateur
Événements : Le 11 février, la Commission scolaire de la Région-deSherbrooke organise une journée de formation pour les musiciens
éducateurs.
ASSOCIATION OUTAOUAIS
www.fameq.org/association/outaouais/
Conseil d’administration régional :
Anne-Marie Mathieu, présidente
Adèle Dufour, vice-présidente
Sonia Ouellet, secrétaire
Bernard Hébert, trésorier
Myriam Baril, administratrice
Louise Lavigne, administratrice
Événement : Les Choralies
ASSOCIATION MAURICIE - CENTRE-DU-QUÉBEC
www.fameq.org/association/mauricie_centre_du_quebec/
Représentante : Marie-Claude Pinard,
L’organisation du Congrès FAMEQ 2007 a permis de créer des liens
entre les musiciens éducateurs de la région et aura certainement
servi à dynamiser la région. Il faut se rappeler que la région est
inactive depuis plusieurs années. La région est toutefois de retour
autour de la table de la Fédération grâce à la représentation de
Marie-Claude Pinard. L’Association doit maintenant relever le défi
de créer un comité régional qui se penchera sur le suivi des
dossiers locaux. Elle bénéficie d’un atout important : la région
dispose du plus grand nombre de membres depuis plus de 10 ans.
Les intéressés peuvent communiquer avec Marie-Claude Pinard.
ASSOCIATION SAGUENAY - LAC-SAINT-JEAN
www.fameq.org/association/saguenay_lac_st_jean/
Représentant : aucun
fameq.org | volume 22 | numéro 2
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ASTUCES PÉDAGOGIQUES
LA CRÉATION PAR LA VOIX… MYTHE OU RÉALITÉ?
PAR CHANTAL FOURNIER — commission scolaire Val-des-cerfs — [email protected]
L’utilisation de la voix dans le cours de musique, que ce soit au
primaire, au secondaire ou encore aux études supérieures, se limite
généralement à l’interprétation. Pourtant, la voix peut servir à exploiter les trois compétences distinctes du Renouveau pédagogique :
l’interprétation, l’appréciation et la création. Sans être une spécialiste
du domaine de l’évaluation des compétences ni des structures de
programme, je vous propose une réflexion sur les diverses composantes de la création qui peuvent être utilisées dans le travail vocal.
L’article actuel se concentre sur la création vocale en lien avec le
programme du primaire. Dans un prochain article, nous approfondirons l’adaptation au programme du secondaire.
La musique vocale occidentale
Afin de poser un regard éclairé sur la question, il importe de se
demander ce qu’est la création et ce que nous propose le programme de formation de l’école québécoise au primaire. Selon
Wikipédia, « Un compositeur est un musicien qui invente de la
musique. » De manière plus générale, la musique est selon le Petit
Robert : « l’Art de combiner des sons d'après des règles (variables
selon les lieux et les époques), d'organiser une durée avec des éléments sonores; productions de cet art (sons ou œuvres) ». Ce qui me
semble particulièrement important dans ces définitions c’est l’aspect de variabilité « selon les lieux et les époques ». Ce qui nous
donne souvent, à première vue l’impression que la création n’est pas
accessible par la voix c’est, qu'on s'en tient principalement à la fonction mélodico-rythmique de la voix lorsque l’on fait de la
création avec les élèves. Il serait très intéressant de comparer
l’approche créative en fonction des divers milieux géographiques.
Probablement que nous pourrions en tirer quelques conclusions fort
utiles à notre pratique cependant, nous nous restreindrons ici à
l’approche qui nous est le plus familier : l’approche occidentale de
l’apprentissage de la musique. Veuillez noter que je ne parle pas ici
du type de répertoire mais bien de la vision dans la structure de la
musique et de manière dérivée, dans son apprentissage. La musique
occidentale telle que nous la définissons aujourd’hui est régie par
quatre composantes principales : la durée (temps et rythmes), la
hauteur (registre, mélodie et harmonie), l’intensité et le timbre.
En prenant chacun de ces paramètres, il est possible d’exploiter la
création vocale. Et ce n’est qu’une des avenues possibles. L’important
est de garder à l’esprit que la musique a plusieurs cadres esthétiques
et même émotifs selon l’époque et le lieu de sa création. Dans un
contexte de création vocale, s’en tenir à la composition de chanson
serait se priver de bien des avenues. Et que dire des influences
musicales d'ailleurs qui mettent en lumière d'autres bases à la
26
FAMEQ à la une | fameq.org
création sonore ou au type de sonorité (pensons simplement à la
musique orientale).
Les bases de la création
Pour apprendre à composer des textes littéraires, l'enfant doit tout
d'abord savoir parler, puis lire et enfin écrire. Mais, est-ce que la
création littéraire se limite à l'écriture d'un texte? Les enfants créent
des histoires dès leur plus jeune âge sans pour autant les écrire sur
papier. L'important est d'avoir un minimum de vécu, de connaissance de base des émotions et du matériau à utiliser soit les mots.
Pourquoi en serait-il autrement en musique? Bien entendu, plus le
vocabulaire est riche, la structure mentale souple, plus la création
sera intéressante sur un plan émotif ou intellectuel. Jongler avec les
mots ou les sons suppose l'intégration de quelques notions de base.
Quels sont ces concepts de base avec lequel l’enfant doit jongler
dans la musique qui nous est propre ? En quoi ces notions peuvent
servir de fondation à la création vocale ?
Les paramètres musicaux peuvent servir de base à nos activités de
création vocale avec nos élèves. Tous les exercices qui vous seront
proposés sont transposables avec l'un ou l'autre des paramètres
(durée, hauteur, intensité, timbre) ou en combinant diverses possibilités. Il importe également de se rappeler qu’un processus créatif
peut être individuel ou collectif selon les besoins et les modes
d'évaluation.
1. LA DURÉE La durée est probablement l’un des paramètres les plus
accessibles aux enfants. Tous les enfants aiment bouger, sentir le
rythme, jouer à la statue, etc. Comment transposer cet attrait pour le
rythme à la voix?
a. Tout d’abord, lors d’activités d’échauffement comme les vitamines
rythmiques très populaires en pédagogie Orff, transposer la percussion corporelle en création vocale. Pour ce faire, on peut associer une
partie du corps avec un son inventé par les enfants en équipes. Par la
suite, faire interpréter les sons à l’aide d’un chef (un par petite équipe
ou un pour toute la classe en mélangeant les différents sons.)
b. Le rap et le scat sont deux autres styles nous permettant
d’apprivoiser le rythme vocal avec nos élèves. Il suggère également
l’apprivoisement à l’accent tonique et du phrasé. Nul besoin de
grandes connaissances dans ce style pour exploiter le rap. Faire
composer des phrases sur un thème donné aux élèves et les inviter
à faire entrer leur phrases sur un nombre de pulsations données. Un
refrain commun plus carré rythmiquement permet une composition
de groupe intéressante. L'accompagnement peut être fait par
l'enseignant ou les étudiants.
ASTUCES PÉDAGOGIQUES
Karine Bonin dirigeait la chorale de l’école Duvernay dans le cadre du Grand concert FAMEQ à Drummondville.
Photographe : Magalie Dagenais
c. Un simple exercice de gamme chantée en modifiant au choix le
rythme permet d’intégrer les diverses composantes tout en favorisant les aptitudes à l’improvisation. Cela constitue une bonne initiation aux divers modes et ancre davantage la fonction tonale ou
modale chez l’élève. Un accompagnement orff, au piano ou des
bandes d’accompagnement en guise de soutien et vous voilà prêts
à chanter sur les degrés ou sur des phonèmes prédéterminés. Pour
encadrer les étudiants, leur donner selon leur niveau, une restriction
de notes et présélectionner quelques rythmes à travers lesquels les
élèves feront leurs choix. À cet effet, deux ateliers présentés par
Mesdames Dominique Primeau et Jan Steele lors des derniers
congrès FAMEQ abondent dans ce sens.
d. Tout ce qui touche aux diverses formes musicales (ABA, rondo,
forme libre) sont exploitables à travers le rythme chanté. La sélection
d’extraits chantés coupés par phrase peut constituer un patch work
créatif. Il développe assurément le développement du chant interne
chez l’élève.
e. En inventant une pièce qui joue sur les timbres et le rythme
comme les "Récitations" de Georges Aperghis (1945 - ).
f. Finalement, ne pas négliger la superposition des créations rythmiques au plan vocal. Il suffit d'utiliser la boucle comme procédé et
l'on obtient une création dynamique. Cette utilisation fréquente
dans la musique gospel donne aisément des résultats intéressants.
Ces divers exercices s’inscrivent totalement dans la 3e composante
de la compétence 1 (inventer) du programme d’éducation musicale
au primaire : L’élève exploite des éléments du langage musical. Ils
permettent également d’apprivoiser la composante 5 de la compétence : L’élève structure les éléments résultant de ses choix.
2. LA HAUTEUR Avec le rythme, la hauteur constitue l'un des paramètres les plus exploités au plan vocal. Nombreux sont les enfants
qui inventent des chansons spontanées dans la cours de récréation,
en jouant dans la classe, durant un examen ou même lors d'une présentation impromptue devant la classe. Il peut être exploité :
a. En demandant aux élèves de réaliser des vitamines rythmiques
vocales qui exploitent les divers registres. Ceci constitue un bon
exercice préparatoire à la technique vocale.
b. En apprenant aux enfants le principe de thème et variation et leur
demander d'inventer avec leur voix une variante à une courte mélodie inventée en groupe.
c. En favorisant l'utilisation d'ornements pour enjoliver des chansons
déjà connues.
d. En cultivant le chant à deux voix (chez les plus vieux) et en invitant
à la création d'une 2e partie vocale.
e. En inventant une pièce qui joue sur les timbres et le rythme
comme les "Récitations" de Georges Aperghis (1945 - ).
3. L’INTENSITÉ Un paramètre souvent utilisé en musique instrumentale et qui gagnerait à être plus stimulé en chant est la variation de
l'intensité. Les enfants ont intérêt à développer leur habileté vocale
pour parler et chanter en douceur.
a. Bien des enfants n'ont que deux intensités: silence ou FFF. En plus
de stimuler leur technique vocale, la création vocale basée sur
l'intensité raffine leur sens esthétique et musical. Présenter une
chanson déjà connue et demander aux élèves d'inventer des
nuances en respectant un sens esthétique traditionnel ou en explorant toutes les possibilités. Faire ensuite un choix collectif pour
l'interprétation finale.
b. Une création complète peut être réalisée à partir d'un paramètre
donné: crescendo-decrescendo, pp à ff, l'utilisation du forte-piano (Fp).
c. Le travail jumelé de l'intensité et du timbre donne d'intéressants
résultats.
4. LE TIMBRE L'exploration des divers timbres vocaux constitue une
des parties les plus créatives qui puisse être exploitées par la voix. La
variété des sons, des phonèmes et des modes de production vocale
mérite d'être exploitée. Ce travail peut être amorcé par l'écoute
d'une oeuvre du répertoire contemporain telle la pièce "Stimmung"
de Karlheinz Stockhausen (1928-2007). Par la suite, travailler le répertoire vocal appris ou inventer des oeuvres :
a. En changeant les voyelles, les consonnes. L'utilisation unique des
consonnes peut amener de belles découvertes... et bien du plaisir.
b. En superposant les sons puis en utilisant la répétition ou les
entrées en strettes.
c. En utilisant le timbre vocal en exploitant le chuchoté (très utile en
classe), le son granuleux, lisse, l'imitation de bruitages, les sons
étouffés, clairs, nasillards.
Bien entendu, le travail de la compétence "créer" n'a de limite que
votre propre créativité. Ces activités de création constituent un bon
moyen de vérifier la compréhension et la maîtrise des acquis de vos
élèves.
Vous exploitez la création vocale sous une autre forme avec vos
élèves ? Vous aimeriez entendre traiter d'autres thèmes portant sur
la voix et le chant ? Écrivez-moi afin de me partager vos commentaires.
fameq.org | volume 22 | numéro 2
27
Parmi les projets
emballants dans
lesquels la chorale
participe figure sa
participation
depuis cinq ans à
un concert gala de
chorales de jeunes
dans la cadre de la
série de concerts
radiophoniques
CBC/McGill.
Réunissant cinq ou
six chorales de
haut calibre
chaque année.
Photographe : Jean-Guy Corbeil
LA CHORALE DE LA COMMISSION SCOLAIRE ENGLISH-MONTRÉAL
PAR PATRICIA ABBOTT — directrice générale — Association canadienne des chefs de chœur — directrice — chorale English Montreal school board
- [email protected]
Chaque samedi matin (ou presque!) de septembre à mai, quelques
75 élèves de la Commission scolaire English Montréal (CSEM) se
réunissent pour répéter le meilleur répertoire choral disponible
pour jeunes voix et ce depuis maintenant 28 ans. Choisis par
audition, les choristes sont répartis en deux volets: une chorale
junior pour les élèves de 9 à 11 ans et une chorale senior pour les
12 à 16 ans. Ils bénéficient d’une tradition qui met en valeur la
technique vocale, l’excellence du répertoire et l’encadrement
professionnel des concerts. La chorale senior, qui participe à un
plus grand nombre de concerts et d’événements par saison que
les plus jeunes, se rencontre aussi le mardi soir. Les deux volets
profitent aussi de deux stages de fin de semaine par année.
Depuis sa fondation, la Chorale a été un fier et digne ambassadeur
de la commission scolaire en se produisant dans tous les grands
lieux de concerts à Montréal, ainsi qu’en Europe, aux États-Unis, à
travers le Canada et sur les ondes de Radio-Canada et de la CBC.
Un peu d’histoire
Vers la fin des années 70, la conseillère pédagogique pour les arts
de la Commission des écoles protestantes du Grand Montréal,
Georgie Crawford, rêvait d’offrir aux élèves les plus doués et
intéressés par la musique un lieu d’épanouissement et de dépassement au-delà de ce que pouvait leur offrir une seule école.
S’inspirant des chorales de jeunes qui commençaient à s’établir un
peu partout aux États-Unis et au Canada, elle a mis sur pied en
1980 une chorale qui réunirait des mordus de la musique de
28
plusieurs écoles. Soutenue par les Services pédagogiques de la
commission scolaire, elle a invité Iwan Edwards, alors une étoile
montante du chant choral à Montréal, à en être le premier chef.
Monsieur Edwards et Madame Crawford ont établi des paramètres
de base qui ont à la fois permis une fondation solide du projet
et son évolution avec le temps, tant du côté musical qu’organisationnel. Quand Monsieur Edwards a quitté pour poursuivre ses
activités à l’école FACE, à McGill et avec le Choeur St-Laurent, Jean
Sult a pris la relève. Avec la croissance du groupe et la division en
deux volets, elle a ensuite invité Erica Phare à diriger la chorale
junior. J’ai eu le bonheur de succéder à Jean Sult comme directrice
de la chorale senior en 1990, prenant également en main la chorale
junior en 1999 au départ de Madame Phare ainsi que l’administration du programme en 2000 suite à la retraite de Madame
Crawford.
Valeurs sures et projets emballants
Misant sur les valeurs sûres de la technique vocale, l’apprentissage
d’une grande variété de répertoire, mais toujours de qualité, et le
travail avec des musiciens professionnels, la Chorale de la CSEM
(adoptant son nouveau nom en 1998 avec la réorganisation des
commissions scolaires) s’est taillé une réputation de choix dans le
monde choral. En plus de produire ses propres concerts, la chorale
a pu donc aussi profiter de projets de collaboration avec de nombreux ensembles et institutions et participer à des festivals et des
échanges fort intéressants tant au Canada qu’à l’étranger. Parmi ses
meilleurs souvenirs?
Ils sont nombreux, mais mentionnons la chance de travailler avec des chefs tels
que Erkki Pojhola et Sanna Valvanne de Finlande, Bob Chilcott du Royaume-Uni
(et anciennement des King’s Singers), Lyn Williams d’Australie et plusieurs grands
chefs canadiens comme Wayne Riddell, Barbara Clark, Patrick Wedd, Nicole
Paiement, Scott Leithead, Jean Ashworth Bartle et Yuli Turovsky. Le choeur a
représenté le Québec au World of Children’s Choirs en 2001 à Vancouver, festival
qui a regroupé 32 chorales de jeunes de tous les continents, et s’est rendu deux
fois au prestigieux Festival 500 à St-Jean, Terre-Neuve, partageant la scène avec
les meilleures chorales canadiennes et internationales.
Parmi les projets emballants dans lesquels la chorale participe figure sa participation depuis cinq ans à un concert gala de chorales de jeunes dans la cadre de la
série de concerts radiophoniques CBC/McGill1. Réunissant cinq ou six chorales de
haut calibre chaque année, le concert permet à chaque groupe de présenter
quelques pièces de son répertoire et aussi de se joindre aux autres dans des chants
communs sous la direction d’un chef invité. Le concert du 2 décembre 2007 à la
salle Pollack de l’université McGill à Montréal a réuni Les Voix Boréales (Laval), le
Choeur des enfants de la Rive-Sud, le Choeurs des enfants de Montréal, l’Ensemble
vocal senior De La Salle (de l’école publique française d’Ottawa), le Choeur des
jeunes du Conservatoire de McGill et la Chorale senior de la CSEM. Le concert a été
les 24 et 25 décembre à la radio de CBC, sur le réseau de Sirius Satellite, ainsi que
sur le site web de la radio national. C’est à la fois une récompense pour le travail
accompli et un défi de taille, parce que la diffusion radiophonique exige un haut
niveau de performance. Ce défi annuel, parmi tant d’autres, nous confirme que les
paramètres d’excellence fixés il y a 28 ans par les fondateurs nous servent encore
aujourd’hui, car l’excellence inspire... l’excellence.
1
Le concert est disponible sur le site www.cbc.ca/radio2/
ASTUCES PÉDAGOGIQUES
DES PROJETS POUR LA MUSIQUE
PAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON
Depuis trois ans, le nombre de projets auxquels la FAMEQ collabore
a grandement augmenté. Ainsi, en combinant les ressources de la
Fédération à celles des partenaires, les musiciens éducateurs qui le
désirent bénéficient de nouvelles ressources et d’autant de nouveaux moyens pour faire rayonner l’éducation musicale auprès de
la communauté. Vous trouverez l’information à jour sur le site
www.fameq.org dans la section des projets.
Les musiciens éducateurs qui désirent s’impliquer au sein de ces
projets, que ce soit pour partager ou développer du matériel pédagogique ou encore pour en assurer la mise en œuvre, peuvent
communiquer avec Jean-Sébastien Gascon.
DO RÉ MI FA SOL LA SCIENCE
Partenaire : LA SOCIÉTÉ DE PROMOTION DE LA SCIENCE ET DE LA TECHNOLOGIE
(SPST)
Ce partenariat original avec la SPST permettra de mettre en valeur
le travail des scientifiques de la musique, de fournir des explications scientifiques à plusieurs questions que posent la musique et
d’expliquer la place qu’elle prend dans la société. Do ré mi fa sol la
science nous permettra aussi de constater que bien des scientifiques sont eux aussi des passionnés de musique. De manière
concrète, le projet fournit de l’information et des outils aux enseignants. Si la matière musicale s’adresse d’abord au prof de
musique, la science permettra d’allonger l’utilisation de la musique
dans d’autres disciplines. Est-ce que la musique deviendra populaire auprès des collègues des autres matières pour dynamiser des
situations d’apprentissage en physique, en biologie, ou en sciences
humaines?
MUSIQUE POUR LA PAIX
Partenaire : ASSOCIATION QUÉBÉCOISE DE MUSICOTHÉRAPIE
La musique est un instrument de paix. Depuis plusieurs années,
l’Association québécoise de musicothérapie profite du mois de
décembre pour fêter la musique et paix. En s’associant au projet de
l’AQM, l’événement permet aux musiciens éducateurs de souligner
l’apport de la musique pour la paix et la non-violence. Les musiciens éducateurs sont invités à partager leur matériel pédagogique
sur le sujet à travers le site Internet de la FAMEQ.
LES PRIX ESSOR ET LA SEMAINE QUÉBÉCOISE DES ARTS
ET DE LA CULTURE À L’ÉCOLE
Partenaires : MELS, AQESAP, RQD, ATEQ ET AUTRES
La complicité avec le MELS et les autres associations en arts
permettent à chaque année de réaliser les Prix Essor et la Semaine
québécoise des arts et de la culture à l’école. Ces projets qui n’ont
pas besoin de présentation, permettent de mettre en valeur le
travail des enseignants en musique et en arts.
La remise des prix régionaux Essor pour la région de Montréal avait lieu à l'École
Le Carignan. Pour une deuxième année consécutive, le musicien éducateur
Jean-Yves Cardin recevait le prix en présence de plusieurs personnalités,
dont la ministre Line Beauchamp, Richard Silverman de Yamaha Canada et le directeur
général de la Commission scolaire de la Pointe-de-l'Île, monsieur Antonio Bernardelli.
Les élèves étaient très fiers!
Photographe: Magalie Dagenais
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FAMEQ à la une | fameq.org
ASTUCES PÉDAGOGIQUES
LES PRIX FAMEQ DU MUSICIEN ÉDUCATEUR DE L’ANNÉE
Partenaire : FESTIVAL INTERNATIONAL DE JAZZ DE MONTRÉAL
Le prix FAMEQ de l’enseignant de l’année vise à reconnaître le
travail dédié et acharné des musiciens éducateurs au Québec qui
aident à garder la musique vivante à l’école. Trois prix seront remis
annuellement, soit un pour chaque niveau du primaire et du secondaire ainsi qu’un troisième pour un nouvel enseignant. Le prix sera
remis à un musicien éducateur qui a eu un impact sur la vie de ses
étudiants et contribué à l’avancement de l’éducation musicale dans
sa communauté. Pour la première année, les gagnants se verront
remettre un certificat encadré ainsi qu’une bourse de 500 $ remis par
le Festival International de Jazz de Montréal.
Cadre d’organisation – questions et réponses
1. Qui peut proposer une candidature ?
Toutes et tous peuvent proposer une candidature. Une élève actuelle ou un élève actuel,
une ancienne élève ou un ancien élève, un parent, une ou un collègue, une administratrice ou un administrateur ou un membre de la collectivité peut décider de reconnaître
les efforts exceptionnels d'une enseignante ou d'un enseignant en proposant son nom.
Ils n’ont qu'à remplir le formulaire pour soumettre toute candidature. Les candidatures
proposées pour soi-même ou des membres de la famille ne seront pas acceptées.
2. Qui peut être candidate ou candidat ?
Toute enseignante ou tout enseignant œuvrant dans les écoles élémentaires et secondaires du Québec.
3. Comment doit-on procéder ?
Remplir le formulaire électronique en ligne en inscrivant les renseignements pertinents
sur l'enseignante ou l'enseignant de votre choix afin d'appuyer la candidature. Vous
devrez expliquer votre choix et décrire de quelle façon la personne que vous proposez
répond aux critères. Vous devrez également donner deux références appuyant la
candidature dans une lettre de soutien qui fait référence aux critères. Après avoir soumis
le formulaire, ce dernier sera acheminé à la Fédération des associations de musiciens
éducateurs du Québec où un comité l'examinera. Si le formulaire est accepté, un jury, par
la suite, le passera en revue. Les mises en candidatures multiples pour la même personne
seront considérées comme une seule candidature. La première mise en candidature
reçue sera prise en considération. Il serait préférable de fournir des lettres d’appui supplémentaires plutôt que d’envoyer de nouvelles mises en candidature.
4. Qui peut être une référence ?
Toutes et tous peuvent être cités comme référence. Vous pouvez choisir une ou un
collègue qui a assisté à une classe de l'enseignante ou de l'enseignant, une ou un élève
qui a bénéficié d'un appui exceptionnel, un membre de la collectivité qui a été témoin
d'un acte de leadership ou toute personne connaissant le travail de l'enseignante ou de
l'enseignant.
5. Qu'est-ce qu'une référence ?
Une référence est une autre personne qui appuie votre candidate ou votre candidat par
une lettre de référence, jointe au formulaire de mise en candidature, qui utilise les critères
des prix.
6. Quels sont les prix ?
Les personnes honorées seront invitées à une cérémonie de remise des prix au printemps
ou à l’été, où on leur remettra un prix de 500 $ et un certificat de reconnaissance. Leur
école recevra également un certificat de reconnaissance. Les lauréates et les lauréats
seront présentés dans le cadre de la Revue FAMEQ et d’une campagne média. Chaque
candidate et chaque candidat recevra un certificat de mise en nomination.
7. Quand va-t-on décerner les prix ?
Une cérémonie de remise des prix dévoilant le nom des personnes honorées se tiendra
au printemps ou à l’été.
8. Quelle est la date limite ?
La date limite pour poser toute candidature est le 31 avril 2008 à minuit. Le site Web
cessera d'accepter les candidatures après cette date limite.
Processus de sélection
La candidature des enseignantes et enseignants doit être proposée par des élèves, des parents et des collègues qui ont chacune et
chacun une histoire unique à raconter pour illustrer la façon dont
la personne candidate travaille pour motiver, mettre au défi et
inspirer les élèves, la façon dont elle donne inlassablement de son
temps, se dévoue et accorde la priorité aux besoins des élèves. La
date limite pour soumettre une candidature est le 31 avril 2007.
Tous les documents à l’appui doivent être reçus au plus tard à cette
date. Une présélection d’un maximum de 10 dossiers par prix sera
fait. Le jury fera son choix parmi cette sélection.
9. Qui sont les juges ?
Les candidatures sont acheminées par voie électronique à la Fédération des associations
de musiciens éducateurs du Québec. Un comité formé d'enseignantes et d'enseignants
passera en revue les formulaires et dressera une liste restreinte pouvant compter jusqu'à
10 candidatures par catégorie qui seront examinées par le jury. Le jury sera composé de
représentantes et de représentants de la Fédération et du milieu de la musique.
10. Qui décerne le prix ?
La Fédération des associations de musiciens éducateurs du Québec et les commanditaires sont heureux de reconnaître et de célébrer l'excellence en matière d'enseignement
en commanditant ce programme.
11. Je désire soumettre une candidature. Comment dois-je procéder ?
Il suffit de remplir le formulaire de mise en candidature en expliquant ce qui fait de votre
candidate ou de votre candidat une personne exceptionnelle au moyen de lettres
d’appui de deux autres références en vous assurant qu’elles renvoient toutes aux critères.
Des documents justificatifs supplémentaires, comme des attestations, des échantillons
de travail des élèves, des enseignantes ou des enseignants, peuvent être envoyés avant
la date limite avec une copie de la confirmation de la mise en candidature électronique à
l’adresse suivante : Fédération des associations de musiciens éducateurs du Québec,
779, rue de l’Épée, Outremont (Québec) H2V 3V1. Vous devrez également indiquer les
coordonnées de votre candidate ou de votre candidat, ainsi que le nom de son école et
de sa commission scolaire.
12. Quels sont les critères ?
Ces prix visent à souligner le travail des enseignantes et des enseignants qui :
• donnent le goût de la musique à leurs élèves;
• utilisent des méthodes d'enseignement novatrices, conçoivent des programmes
créatifs et élaborent des expériences éducatives captivantes pour les élèves québécois
et québécoises ;
• engagent les élèves dans le processus d'apprentissage, tout en provoquant leur
enthousiasme en les encourageant à viser plus haut, à élargir leurs horizons et à
améliorer leur potentiel d'apprentissage;
• suscitent le partage des ressources collectives et individuelles au sein des écoles de
notre provinc ;
• encouragent l'utilisation créative de la technologie en salle de classe; et
• témoignent de leur engagement personnel à l’endroit de l’acquisition continue du
savoir.
Les enseignantes proposées et les enseignants proposés démontreront les habiletés et
caractéristiques décrites dans les critères mentionnés. De plus, le prix décerné à
l'enseignante débutante ou à l'enseignant débutant prendra en considération :
• la volonté d'apprendre et de mettre au point les nouvelles connaissances, ainsi que de
recueillir l'avis des collègues et d'agir en conséquence.
Le comité des prix de la FAMEQ examinera les candidatures et dressera une courte liste
de candidates et de candidats que le jury du Prix FAMEQ passera en revue.
13. Qui peut se classer parmi le personnel enseignant débutant ?
Les personnes qui enseignent depuis cinq ans et moins.
fameq.org | volume 22 | numéro 2
31
ASTUCES PÉDAGOGIQUES
VIVIER : FÊTER NOS COMPOSITEURS D’ICI
Partenaire : LA SOCIÉTÉ DE MUSIQUE CONTEMPORAINE DU QUÉBEC (SMCQ) ET
CENTRE DE MUSIQUE CANADIENNE (CMC)
Claude Vivier, c’est un véritable «trésor national»! De septembre
2007 à mai 2008, la FAMEQ collabore à la célébration en l’honneur
du compositeur. Les jeunes du Québec peuvent entre autres
découvrir Claude Vivier en bande dessinée! Écrite par la bédéiste et
compositrice Sylvie-Anne Ménard (Zviane), la BD Vivier, lancée
dans le cadre du congrès de la FAMEQ, est un petit bijou qui fait
vibrer le monde imaginaire et la grande sensibilité des jeunes.
LE
Le Grand jeu / La Grande écoute : La partition est arrivée!
Pierrette Gingras, directrice générale, SMCQ
Enfin un projet qui met en évidence la place primordiale des musiciens
éducateurs !
Enfin une campagne politique où tous les acteurs de la musique parlent d’une même voix !
Les professeurs désirant participer au projet Le Grand jeu / La
Grande écoute peuvent maintenant se procurer la partition sur
Internet ! En interprétant avec vos élèves Pulau Dewata de Claude
Vivier, adaptée pour les harmonies scolaires par le compositeur
Michael Oesterle, ou en écoutant en classe l’une des œuvres de
Vivier au cours de la « Semaine Vivier » (14 au 18 avril), vous ferez
partie des milliers de personnes à travers la province à souligner
l’anniversaire de naissance d’un des compositeurs québécois les
plus significatifs de l’histoire!
« Le Grand jeu / La Grande écoute », c’est aussi une campagne politique et promotionnelle. Le 15 avril, à l’Assemblée nationale, la
ministre de la Culture, des Communications et de la Condition
féminine du Québec rendra un hommage officiel au compositeur
Claude Vivier, une première dans les annales de la musique du
Québec ! Lors de la conférence de presse qui suivra, la présidente
de la FAMEQ fera connaître la liste de toutes les écoles participant
à la Semaine Claude Vivier au Québec. Pour la première fois de
notre histoire, la SMCQ, le CMC et la FAMEQ s’associent autour
d’une campagne provinciale de promotion de la musique : tous les
médias du Québec seront contactés ! Chaque journal local recevra
la liste des écoles participantes dans sa ville, avec photos et textes
personnalisés pour chaque école.
Pour assurer le succès de cette campagne provinciale, nous avons
besoin de vous. Ne tardez pas, posez un geste politique pour la
reconnaissance de notre propre histoire musicale. Affirmez le rôle
primordial des musiciens éducateurs auprès des jeunes, en vous
inscrivant au plus tôt! Les partitions, les extraits musicaux, le
formulaire d’inscription et la liste des enregistrements sont
disponibles aux adresses suivantes : www.smcq.qc.ca ou
www.fameq.org
Informations : 1 866 515-1055
32
FAMEQ à la une | fameq.org
ASTUCES PÉDAGOGIQUES
LA FRANCOFÊTE : DES MOTS POUR ENCHANTER
Partenaire : CONSEIL PÉDAGOGIQUE INTERDISCIPLINAIRE DU QUÉBEC
Chaque année, l’Office québécois de la langue française organise la
Francofête. La portion scolaire de cet événement qui met en valeur
la langue française est pilotée par le Conseil pédagogique interdisciplinaire du Québec, duquel la FAMEQ est membre. Cette année,
la FAMEQ participe à l’événement en reprenant une ancienne
tradition : le soutien d’un concours national de chanson. Quel
meilleur événement pour mettre en lumière l’importance de la
chanson pour explorer la langue et la culture!
Concours : Des mots pour enchanter
La chanson joue un rôle important pour explorer et promouvoir la
langue. Quoi de mieux que de composer une chanson pour découvrir la richesse du français! En composant une chanson, les élèves
jouent avec les mots. C’est pourquoi la FAMEQ organise un concours
de chanson dans le cadre de la Francofête en éducation.
Participation
Le concours est ouvert aux élèves du primaire et du secondaire en
formation générale, en formation professionnelle, à l’éducation des
adultes et aux étudiants du collégial.
Important : chaque chanson doit avoir un titre, le nom de l’élève ou
du groupe d’élèves et le nom de l’école. Faites parvenir, avant le
3 mars 2008, par courrier, par courriel ou par télécopieur, avec un
coupon de participation pour chaque classe.
Description
Composer une chanson en incluant obligatoirement un minimum
de cinq mots de la Francofête 2008.
• Au moins deux (2) couplets et un refrain ou toute autre forme
équivalente
• À cappella ou accompagnée d’instruments au choix
• Gravée sur un CD
• À partir d’une musique existante ou originale
• Style : musique du monde, traditionnelle ou populaire francophone d’ici ou d’ailleurs.
Les mots
Apprivoiser, boussole, jubilatoire, palabre, passerelle, rhizome, s’attabler, tact, toi, visage
Prix
Les prix seront décernés selon la qualité du français et l’originalité
des mélodies reçues dans chacune des catégories suivantes :
primaire, secondaire, éducation des adultes et collégial.
1er PRIX : PLI 2008 | 2e PRIX : PLI 2008 | 3e PRIX : PLI 2008
PRIX DE L’ENSEIGNANT(E)
Des prix seront remis à une enseignante ou un enseignant qui aura
fait participer ses élèves au concours et dont la participation est
conforme. (Ce prix sera attribué par tirage au sort).
Vous pouvez vous procurer le formulaire sur le site Internet de la
FAMEQ et du CPIQ.
FORMULAIRE
Francofête 2008 : concours Des mots pour enchanter
École : _____________________________________________________________________________________________________________
Adresse : ___________________________________________________________________________________________________________
Ville : ______________________________________________________________________
Téléphone : ______________________
Télécopieur : ______________________
Code postal : ________________________
Courriel : _________________________
Nom de l’élève : _______________________________________________________________________
Âge : ___________________
Nom de l’enseignant : ________________________________________________________
Primaire ■ secondaire ■ formation professionnelle ■ éducation des adultes ■ collégial
Coupon à retourner au CPIQ avant le 3 mars 2008
1319, chemin de Chambly, bureau 202, Longueuil (Québec) J4J 3X1
Télécopieur : 450-928-8771
fameq.org | volume 22 | numéro 2
33
ASTUCES PÉDAGOGIQUES
Anne Fleischman, SPST, Marcel Benoit, coordonnateur du département de musique du Cégep de Drummondville, Pauline Chaput et Gilbert Bourgoin de la FAMEQ.
Photographe: Magalie Dagenais
DO RÉ MI FA SOL… LA SCIENCE!
PAR ANNE FLEISCHMAN — Rédactrice en chef — Société pour la promotion de la science et de la twechnologie - Do ré mi fa sol… la science! est sur Internet
au awww.spst.org
Tiens, tiens, des scientifiques dans ma revue de la FAMEQ… Une
erreur de partition, monsieur l’éditeur?
Au contraire : l’univers musical est une porte ouverte sur une multitude de savoirs. La Société pour la promotion de la science et de la
technologie (SPST) a décidé d’organiser une grande promenade
dans votre monde, mesdames et messieurs les musiciens, histoire
d’explorer la formidable diversité de thèmes scientifiques qui peuvent être abordés à partir de quelques notes de musique. En un mot,
une balade en forme de ballade : do ré mi fa sol… la science!
Pourquoi la musique? Parce que l’art est un tremplin naturel pour
parler de science. Parce que, depuis Pythagore, musique et mathématique marchent main dans la main. Parce que la science et la
musique se lisent et s’écrivent. Parce qu’être « sensible » au monde,
c’est aussi vouloir « l’interpréter »…
Et puis, c’est bien connu, les musiciens font souvent de bons scientifiques, et inversement!
Mais laissez-moi d’abord nous présenter. La SPST est un organisme à
but non lucratif qui, depuis plus de 25 ans, œuvre dans l’information,
la formation et l’animation en culture scientifique. Notre public se
compose surtout d’enseignants et de bibliothécaires. Notre mission
: mettre en lumière l’ingéniosité et l’engagement des scientifiques
d’ici et d’ailleurs, rappeler que l’expérience scientifique va bien
34
FAMEQ à la une | fameq.org
au-delà des portes du laboratoire, débusquer des pratiques de
médiation novatrices, favoriser le dialogue entre la science et la
société… et, qui sait, faire naître des vocations.
Pour ce faire, nous développons des projets et des programmes à
l’échelle provinciale. Par exemple, Les Innovateurs à l’école et à la
bibliothèque, un réseau de quelque 250 scientifiques bénévoles,
offrent des ateliers gratuits aux jeunes d’un peu partout au Québec.
L’éventail des disciplines proposées est large, à l’image du spectre de
la science et de la technologie.
Interdisciplinarité, quand tu nous tiens…
Depuis une dizaine d’années, la Société développé un programme
intitulé La science se livre. Du roman à la bande dessinée, en passant
par la fable et le conte, les liens étroits entre science et littérature y
sont dévoilés, exploités, et mis en image. Scientifiques et écrivains ont
tant de choses en commun… Apprendre à lire et lire pour apprendre
ne sont-ils pas les deux facettes de la curiosité universelle?
Avec le chantier Do ré mi fa sol… la science!, nous plongeons avec
enthousiasme dans le grand bain de la musique. Nous croyons
fermement que la culture scientifique et la culture musicale ont mille
et une choses en commun. Plus encore, nous sommes convaincus
que la science est une porte d’entrée tout à fait passionnante pour
aborder l’univers musical, et que la musique est un merveilleux
prétexte pour s’intéresser à la science.
ASTUCES PÉDAGOGIQUES
La preuve : lancez votre moteur de recherche
favori en tapant « musique et science ». Si vous
n’en croyez pas vos yeux, répétez l’opération
avec « science et musique ». C’est ainsi : plus de
trois millions de portes s’ouvriront, avec plus ou
moins de bonheur, sur un vaste paysage
numérique où science et musique s’entremêlent
allégrement. Une jungle aux innombrables
cachettes.
Est-ce à dire que le sujet a été arpenté dans
toutes les directions et qu’il n’y a plus rien à en
dire ? Ou qu’il est au contraire tellement fertile
qu’il a donné naissance à un véritable labyrinthe
de connaissances, sans cesse remises au goût
du jour ? On penche pour la deuxième option.
« Le savoir parle, mais la sagesse écoute »
Une citation de Jimi Hendrix, notre « maître à
penser » pour cette première année du projet
Do ré mi fa sol… la science! Cet automne, vous
avez reçu avec votre revue une affiche qui vous
a peut-être intrigués : une carte de visite toute
en couleur qui donne un aperçu de notre
démarche. En novembre dernier, à l’occasion du
congrès de la FAMEQ, nous vous avons présenté
notre site Internet. Et peut-être croisez-vous de
plus en plus de gens affichant nos couleurs sur
leur T-shirt… Adeptes du « marketing viral »,
nous n’avons qu’un désir : vous rendre curieux.
Il existe de multiples manières d’interpréter notre partition : partir à la découverte
de disciplines en s’appuyant sur des exemples musicaux, choisir un compositeur et
en faire le tour scientifique, découvrir les
laboratoires où l’on étudie la musique
sous toutes ses coutures, de sa conception
à son interprétation, en passant par sa
diffusion… Les portes sont entrouvertes.
À vous de créer votre propre itinéraire.
Et ce n’est qu’un début. Le projet Do ré mi
fa sol… la science! devrait nous accompagner encore pendant plusieurs
années. Sous cette appellation, viendront
progressivement se glisser des idées, des
réseaux, des projets. Rêvons un peu :
pourquoi ne pas imaginer de développer
une thématique « science et musique »
dans la tournée scolaire des Innovateurs
à l’école et à la bibliothèque? À quand
des camps musicaux à consonance scientifique? La seule limite est l’imagination.
Ainsi, mesdames et messieurs les musiciens éducateurs, si vous souhaitez mettre
la science à votre menu, créer des projets
avec vos classes et vos collègues, ou
simplement aiguiser votre curiosité
naturelle, vous avez trouvé vos complices.
Mais soyons clairs : l’idée n’est pas de réinventer
la roue! Il existe en effet une multitude de
projets pédagogiques de qualité qui creusent
déjà les liens entre musique et science : analyse
de la voix ou de l’appareil phonatoire, étude des
ondes du point du vue de la physique, des
gammes du point de vue des mathématiques…
Et c’est tant mieux.
Avec Do ré mi fa sol.. la science!, nous cherchons
davantage à faire des liens, présenter des
musiciens scientifiques, proposer des lectures
accessibles, explorer des thèmes peut-être
moins évidents à première vue. La preuve : dans
notre numéro de septembre du cyberzine Pluie
de science consacré à ce thème, nous vous
parlions d’histoire grâce à la cloche, de transe,
de bandes dessinées ou encore de botanique!
fameq.org | volume 22 | numéro 2
35
RECHERCHE ET FORMATION
« LE TIMBRE MUSICAL : COMPOSITION, INTERPRÉTATION, PERCEPTION ET
RÉCEPTION »
PAR CAROLINE TRAUBE — Université de Montréal
ET SERGE LACASSE — Université Laval
Le dernier numéro des Cahiers de la SQRM, portant sur le timbre
dans la composition, l’interprétation, la perception et la réception de
la musique, comprend des articles découlant de communications
présentées au Colloque interdisciplinaire de musicologie 2005
(CIM05), organisé par l’Observatoire international de la
création et des cultures musicales (OICCM) à la Faculté de
musique de l’Université de Montréal en mars 2005.
Reflétant l’interdisciplinarité et la pluridisciplinarité du
colloque CIM05, auquel tous les auteurs de ce numéro ont
participé, ce volume comprend des contributions de
chercheurs provenant de diverses disciplines connexes à la
musicologie : acoustique, anthropologie, étude de la
musique populaire, études culturelles, histoire, informatique,
interprétation, linguistique, philosophie, psychologie,
sociologie, synthèse et traitement du son, techniques
d’enregistrement et théorie/analyse.
Lors du colloque, les axes thématiques suivants avaient été
explorés : le timbre dans la composition, dans l’interprétation, dans
la perception et la réception de la musique.
Dans ce numéro, nous avons regroupé les articles en quatre
sections :
■
■
■
■
Acoustique, perception et cognition
Musique populaire et folklore
Musique électroacoustique et transformation du timbre
Musique instrumentale contemporaine
D’emblée, le volume s’ouvre sur une question fondamentale :
« Le timbre est-il un paramètre secondaire? ». Selon Jean-Jacques
Nattiez, la question est plus complexe qu’il n’y paraît. D’abord,
l’importance du timbre varie bien sûr en fonction des cultures et
des traditions musicales. Mais Nattiez raffine son analyse en posant
le problème selon les points de vue de la production (niveau
poïétique), de l’œuvre elle-même (niveau immanent) ou de la
réception (niveau esthésique). Cette approche lui permet de nuancer le discours sur le timbre, dont la principale erreur « est d’essayer
de retrouver du côté de l’esthésique les hiérarchies entre paramètres qui sont évidentes du côté poïétique ». Il faut plutôt tenter de
concevoir une démarche créatrice fondée sur la rétroaction
constante entre l’esthésique et le poïétique : « De ce fait, l’observation esthésique peut devenir le point de départ d’une construction
36
FAMEQ à la une | fameq.org
poïétique explicite. (Mais l’histoire de la musique a-t-elle jamais
fonctionné autrement?) » C’est donc en gardant à l’esprit ce statut
à la fois relatif et incontournable du timbre musical que nous vous
proposons de suivre les réflexions des auteurs ayant contribué à ce
numéro.
La section « Acoustique, perception et cognition » débute avec
l’article de Michèle Castellengo et Danièle Dubois, dont le titre est
également en forme de question : « Timbre ou timbres? Propriété
du signal, de l’instrument, ou construction(s) cognitive(s)? ». Sur la
base d’une expérience d’écoute – à laquelle participent trois
groupes d’auditeurs se distinguant par leur formation – et de
l’étude linguistique des verbalisations associées, les auteures
proposent un cadre cognitif de la perception du timbre intégrant
deux conceptualisations distinctes : la première, globale et catégorielle, que les auteures désignent par « timbre causal », suggère
que « le son est perçu et conçu comme effet d’une source sonore
sur le sujet », le timbre dans ce cas permettant de reconnaître et
repérer l’identité des sources; la seconde, la couleur sonore,
« se rapporte au son construit comme dimension abstraite des
sources, comme peuvent l’être les catégories de couleurs ». Dans ce
second registre d’activité perceptive, il s’agit donc de qualifier la
source sonore et non seulement de la reconnaître.
Cet article s’enchaîne très naturellement avec celui de Pascal
Gaillard, Michèle Castellengo et Danièle Dubois, intitulé
« Variabilité temporelle dans la perception des transitoires
d’attaque de sons percussifs », dans lequel les notions de timbre
causal et de catégorisation perceptive, présentées dans l’article
précédent, sont appliquées au cas particulier de la perception de
sons de steeldrum. L’analyse des résultats d’une expérience de
catégorisation libre permet aux auteurs d’émettre l’hypothèse que
les auditeurs peuvent adopter différentes stratégies d’écoute,
variant la durée de la portion du transitoire d’attaque prise en
compte lors de l’évaluation cognitive du timbre. Pour générer les
stimuli de l’expérience de catégorisation libre, les chercheurs ont
recours à la technique de l’analyse-resynthèse qui consiste à
modifier le timbre d’un son enregistré en effectuant une analyse
spectrale (décomposition du son en ses partiels) et en modifiant
avant resynthèse la fréquence, l’amplitude et/ou le moment de
déclenchement de l’attaque de quelques partiels soigneusement
choisis.
RECHERCHE ET FORMATION
La technique d’analyse-resynthèse est également exploitée pour
produire les stimuli d’une expérience d’écoute par les auteurs de
l’article suivant de cette section, portant sur l’« Évaluation de
démontrent les deux articles portant sur le violon. Dans « Le timbre
du “violon à pavillon” dans les enregistrements du début du
XXe siècle », Ludivine Isaffo se penche sur le cas du « stroviol »,
modèles de vibrato ». Vincent Verfaille, Catherine Guastavino et
Philippe Depalle tentent, dans cet article, d’établir une définition
du vibrato applicable à l’ensemble des familles d’instruments,
englobant la classique modulation de fréquence que l’on retrouve
dans la technique de vibrato des instruments à cordes (variation de
la longueur vibrante de la corde), la modulation d’amplitude
présente dans la technique de vibrato à la flûte par exemple, mais
aussi et surtout la modulation d’enveloppe spectrale. L’étude vise
plus précisément à évaluer l’influence de cette dernière sur la
qualité perçue du vibrato, les participants à l’expérience ayant à
juger le caractère plus ou moins naturel d’un ensemble de sons
obtenus par analyse-resynthèse combinant les différents types de
modulation du modèle. Du point de vue de la pratique musicale, le
vibrato peut très bien être considéré comme une dimension
perceptive du timbre, et cette étude confirme justement le
caractère timbral de cet effet sur les plans acoustique et psychoacoustique en révélant la pertinence de prendre en compte la
modulation d’une partie de l’enveloppe spectrale pour la modélisation du vibrato.
inventé par Agustus Stroh à la fin du XIXe siècle. Après un survol
historique et une description du fonctionnement de l’instrument,
l’auteure constate que le timbre particulier du stroviol (qui
comportait un pavillon afin de favoriser sa captation à l’époque de
l’enregistrement acoustique) a suscité l’intérêt de plusieurs
musiciens et compositeurs. Même s’il est tombé en désuétude dès
l’apparition de l’enregistrement « électrique » (1925), l’étrange
instrument est encore présent aujourd’hui dans plusieurs courants
de musique savante, jazz, populaire et traditionnelle, notamment
en Roumanie, en Bretagne et ailleurs en Europe.
La dernière contribution de cette section, intitulée « L’analyse
spectrale comme aide à l’orchestration contemporaine », rapporte
un projet de collaboration mené par le compositeur François Rose
et le physicien James Hetrick. L’objectif de cette recherche est donc
davantage orienté sur des considérations pratiques, puisqu’il s’agit
ici de la mise au point par les deux chercheurs d’un outil informatisé d’aide à l’orchestration qui tire profit de l’analyse spectrale par
Transformée de Fourier. L’outil est composé de deux parties et
permet d’analyser une mixture d’instruments ou encore de proposer différentes orchestrations qui imitent la répartition énergétique
d’un spectre d’amplitude de référence. Les auteurs illustrent le
potentiel de cet outil à partir d’exemples tirés du répertoire
traditionnel (extraits d’œuvres de Schœnberg et Ravel) et d’une
œuvre contemporaine.
Comme le suggère Nattiez, le timbre constitue un paramètre
capital dans la plupart des genres musicaux populaires, de même
qu’en musique électroacoustique. Du côté populaire, certains
instruments peuvent jouer un rôle de premier plan, comme le
De leur côté, Danick Trottier et Audrée Descheneaux y vont d’une
analyse plus spécifique. Dans « Le timbre du violon dans la
musique rock québécoise actuelle : Les reflets d’une identité en
construction », les auteurs nous proposent une lecture sociomusicologique de l’utilisation du violon par des groupes qualifiés
de « néo-traditionnels ». Bien que relevant toujours du rock, la
musique de ces groupes accorde une place de choix au violon, qui
partage souvent l’avant-scène avec la guitare solo et la voix :
« Le timbre qui en ressort se rattache à des significations sociopolitiques et idéologiques bien précises que sont l’attachement à un
passé à réinventer, la dénonciation des conditions outrancières des
anciens Canadiens français et la valorisation de projets collectifs
communs pour le Québec à venir, ainsi que la différentiation sur le
plan sonore par rapport à la musique rock américaine. »
Du fait qu’elles découlent de l’utilisation de la technologie, toute
l’esthétique des musiques électroacoustiques repose avant tout
sur la construction et la manipulation du timbre. Toutefois, et
comme le montre Marc Battier dans son article « La réinvention du
son : De la lutherie électrique à la pensée du timbre des sons
artificiels », cette façon de concevoir une musique si « concrète »
n’est pas apparue subitement. Il semble en effet que ce soit à
travers un long questionnement sur la fabrication du son, à la suite
de l’avènement de l’électricité, que va prendre forme une
conscience du rôle central joué par le timbre dans une tradition
musicale à naître. C’est par l’analyse de textes publiés dès la
seconde moitié des années 1920 par divers penseurs et compositeurs que l’auteur retrace la genèse d’une conception de
fameq.org | volume 22 | numéro 2
37
RECHERCHE ET FORMATION
la musique comme son, exprimée à travers la technologie, ouvrant
ainsi la voie aux expérimentations bien connues menées après la
Seconde Guerre mondiale.
Parmi ces expérimentations, on note le travail effectué sur la voix
en musique électroacoustique, sujet qu’aborde Bruno Bossis dans
son texte intitulé « L’intervocalité ou les avatars de la voix dans le
matériau sonore ». Source sonore à la fois complexe et familière, la
voix demeure au cœur de nombreuses œuvres électroacoustiques.
C’est notamment cette familiarité qui rend la manipulation de la
voix si saisissante. Mais comment envisager cette rupture de la voix
d’avec le corps, une voix qui se désincarne pour mieux se fondre
dans des entrelacs de timbres humains et machiniques? Selon une
perspective intertextuelle, l’auteur propose d’étudier les liens qui
peuvent s’établir entre sons vocaux et artificiels, faisant ainsi émerger la notion d’« intervocalité » : « Ces liens vont de la simple citation (par collage) à l’ambiguïté, de l’interpolation à l’hybridation,
de l’emprunt clairement affirmé à l’allusion la plus imperceptible,
de l’en-deçà à l’au-delà de la voix (d’une voix réduite à son expression primordiale à l’extension de sa virtuosité). »
Cette section sur la musique électroacoustique et la transformation du timbre s’achève sur l’article de Sophie Stévance traitant de
« L’ambiguïté perceptive du timbre dans la musique mixte ».
L’auteure y propose une analyse de l’œuvre mixte Clair-Obscur de
Roger Tessier, compositeur s’inscrivant dans le courant de la
musique spectrale. S’inspirant du titre et du concept de l’œuvre,
Sophie Stévance tente d’identifier les mécanismes de la perception
de l’opposition et la juxtaposition des matières sonores de cette
œuvre mixte : « Si, en peinture, le clair-obscur consiste à moduler la
lumière sur un fond d’ombre en créant des nuances propres à exalter la profondeur, la musique pourrait découler de la réunion entre
sons instrumentaux et sons électroniques, voix organique et voix
électronique. » L’auteure définit également la notion de « son-bruit
» proposée par Tessier, et applique celle de l’« infra-mince » proposée par Duchamp pour illustrer l’ambiguïté perceptive ressentie
lors de l’écoute de l’œuvre de Tessier.
Bien entendu, les compositeurs de musique instrumentale
contemporaine cherchent tout autant à exploiter les possibilités
du timbre musical. Aussi, dans son article intitulé « Son organisé et
spéculation sur les distances chez Varèse », Philippe Lalitte propose-t-il de croiser l’analyse musicologique traditionnelle avec des
méthodes appartenant à l’acoustique, la psychoacoustique et les
38
FAMEQ à la une | fameq.org
statistiques descriptives, afin de rendre compte de la « pluralité de
l’approche compositionnelle » de Varèse. Trois notions sont fondamentales dans la pensée de Varèse : la masse sonore, la projection
du son et l’organisation de la dissonance. Lalitte discute ces
notions en regard de la Théorie physiologique de la musique
d’Helmholtz, dont Varèse avait lui-même pris connaissance. Dans
cet article, l’auteur présente une analyse comparée d’agrégats de
onze sons tirés de l’œuvre Intégrales (1925) et montre que « toutes
les dimensions du phénomène sonore obéissent à une même
logique pour concourir à l’élaboration d’une architecture du timbre qui, à grande échelle, devient une architecture du temps ».
Dans l’article suivant, « Le timbre de la flûte et la figure du chat
dans Samedi de Lumière de Karlheinz Stockhausen », Marie-Hélène
Breault traite de la question du symbolisme instrumental dans le
cycle d’opéras Lumière, les sept jours de la semaine (1977-2002), de
Stockhausen. En tant qu’interprète, l’auteure a eu l’occasion d’«
incarner » divers personnages instrumentaux issus de cette œuvre,
notamment le chat-flûtiste chamanique issu de Samedi de
Lumière, le second opéra du cycle. Connaissant ainsi de l’intérieur
ce phénomène de la théâtralisation de la musique instrumentale,
Marie-Hélène Breault examine en détail la notion de personnage
musical que Stockhausen nomme « entité », terme faisant référence « à l’essence d’un être ou d’un genre, ce qui le distingue de la
notion de personnage, telle qu’employée dans l’opéra traditionnel
». En utilisant comme angle d’analyse trois niveaux de définition du
timbre (timbre-identité, timbre-individualité, timbre-qualité), l’auteure propose une interprétation des liens entre le timbre de la
flûte et la figure du chat dans Samedi de Lumière, en se basant sur
les écrits de spécialistes de la musique de Stockhausen, notamment Richard Toop et Günter Peters, de même que sur son expérience concrète d’interprétation de la musique pour flûte de
Stockhausen.
Le numéro se clôt sur le chapitre de Grazia Giacco, qui étudie les «
Interactions entre timbre et espace formel dans la musique
contemporaine ». Dans le prolongement des réflexions de Battier
et Bossis, et comme dans une sorte de conclusion à ce périple,
l’analyse de Giacco montre que nous en sommes arrivés à une
conception plus intégrée, plus synthétique du timbre : ici, le timbre
est formalisé et constitue le fondement même de la composition.
En s’appuyant sur la notion d’« espace formel », l’auteure s’intéresse
à « ces organisations qui ont de fortes analogies avec des configurations spatiales (surfaces, masses, figure-fond, accumulation,
RECHERCHE ET FORMATION
raréfaction, …) et qui jouent un rôle fondamental dans la constitution de la forme ». Elle se penche ainsi sur des œuvres de Ligeti,
Grisey et Gervasoni, avant de conclure : « Le timbre a cette double
propriété : être l’objet de la formation du son – le son n’est plus
seulement une hauteur fixe, mais aussi le résultat d’une sculpture
interne – et être le sujet de la forme – le timbre peut délinéer
l’espace formel de la pièce (ou d’une section). » Ainsi, le timbre
« n’est pas seulement un “composé”, mais aussi un “composant” ».
Le timbre, même s’il est au cœur de toute pratique musicale,
demeure toujours difficile à cerner. Toutefois, comme l’illustrent
bien les réflexions exprimées dans ce numéro, c’est probablement
en l’abordant de toutes les perspectives qu’on arrivera à en saisir de
mieux en mieux la portée, tant sur le plan purement acoustique
que du point de vue de la création, de l’interprétation et de la
perception. Peut-être nous reste-t-il à trouver une façon de combiner de façon synthétique ces différentes approches, dans une
manière de Glasperlenspiel.
Partagez votre expérience et faites avancer la qualité de l’éducation musicale
au Québec. C’est cet esprit de professionnalisme et de collégialité qui oriente
la rédaction de la revue. Nous souhaitons qu’elle soit un véritable canal
d’échange entre les musiciens éducateurs, en phase avec la réalité vécue
dans les classes de musique de la province. Pour le meilleur ou pour le pire,
c’est en partageant les idées que nous serons à même de trouver des solutions et d’améliorer collectivement la qualité de l’éducation musicale. C’est
aussi en partageant l’information avec les différents partenaires de la
Fédération qu’ils seront en mesure de mieux comprendre les bienfaits de
l’éducation musicale lorsqu’enseigné dans un encadrement adéquat.
Que ce soit pour :
Présenter un super projet que vous avez réalisé avec vos élèves…
Décrire les horribles conditions dans lesquelles vous enseignez…
■ Partager du matériel pédagogique qui pourrait intéresser vos collègues…
■ Donner votre opinion sur le nouveau programme…
■ Expliquer votre situation de jeune enseignant…
■ Suggérer des solutions reliés à l’encadrement scolaire…
Ça nous intéresse et ça risque bien d’intéresser vos collègues!!!
■
■
Vous pouvez aussi nous écrire pour nous faire vos commentaires sur la revue
ou nous suggérer des idées de textes que vous aimeriez voir paraître dans le
magazine.
Élaboré pour les jeunes musiciens âgés de 13 à 17 ans, le
Camp de blues offre une opportunité exceptionnelle aux adolescents d’ici de bénéficier, en une semaine, d’une formation
musicale de haut niveau et uniquement dédiée au blues.
Cette année encore, une cinquantaine de jeunes musiciens
pourront participer à ce camp, entièrement gratuitement.
Envoyez votre texte
ou communiquez
avec Jean-Sébastien Gascon
(450) 674-6645
[email protected]
Inscriptions : www.campdeblues.ca
Instruments recherchés : guitare, basse, batteur, chant,
clavier, saxophone, trompette, trombone et harmonica.
Date des auditions : 26 et 27 avril 2008
Lieu des auditions : École Marguerite-de-la-Jemmerais
Information : Isabelle Boudreault 514 288-1424 poste 5531
fameq.org | volume 22 | numéro 2
39
PRATIQUE ENSEIGNANTE
CÉLINE DION REMET LE PRIX MUSICAN DU PROFESSEUR
Bernard Hébert et l’harmonie de la Polyvalente Nicolas-Gatineau
L’Académie canadienne des arts et des sciences de l’enregistrement (CARAS) annonçait que Bernard Hébert est le récipiendaire
du prix MusiCan du professeur de musique de l’année 2007.
Bernard Hébert enseigne la musique à la Polyvalente NicolasGatineau de Gatineau au Québec. Des dignitaires locaux ont
souligné cet honneur le 18 octobre dernier à la polyvalente en
compagnie d’étudiants et de diplômés.
Hébert s’est envolé vers Las Vegas au mois d’octobre pour rencontrer
la mégastar internationale Céline Dion, artiste québécoise commanditaire du prix de cette année. En plus de se voir remettre le prix du
professeur de l’année par Céline Dion elle-même, Monsieur Hébert a
également reçu une bourse de 10 000$, une statuette créée par
l’artiste canadienne Shirley Elfort et une invitation de la part de
CARAS à assister à la cérémonie des prix JUNO 2008 qui aura lieu du
4 au 6 avril à Calgary, en Alberta. Le programme de musique de la
polyvalente recevra également un don de 20 000$.
« C’est avec joie que nous rendons hommage à ce professeur qui a
eu un si grand impact auprès de ses étudiants et de sa communauté, a déclaré Melanie Berry, présidente de CARAS. Je souhaite
40
FAMEQ à la une | fameq.org
Photo : CARAS
Photo : CARAS
PAR CARAS / MusiCan
Mélanie Berry, présidente de CARAS lors
aussi remercier Sony BMG Musique (Canada) Inc. et tout particulièrement Céline Dion pour son soutien incroyable et pour avoir pris
le temps de rencontrer M. Hébert et de lui présenter ce prix malgré
son horaire chargé. »
« Je suis ravie de présenter ce prix prestigieux à M. Hébert, a remarqué Céline Dion. À travers son dévouement pour l’enrichissement
de la vie de ses étudiants avec la musique, il contribue à la création
d’un monde meilleur. »
Le prix MusiCan du professeur de l’année rend hommage aux
exploits d’un professeur de musique exceptionnel qui a eu un
impact sur la vie de ses élèves et sur sa communauté. « Je suis vraiment touché d’avoir été désigné professeur de musique de l’année
par MusiCan pour l’année 2007. Ce fut pour moi un grand honneur
et un immense privilège que de rencontrer Céline Dion et de recevoir le prix de ses mains. Au nom de tous les professeurs de
musique du Canada - qui se dévouent corps et âme pour partager
avec les autres les joies indicibles que procure la musique - je souhaite remercier MusiCan de m’avoir fait vivre cette expérience
inoubliable, a déclaré M. Hébert. »
PRATIQUE ENSEIGNANTE
Photo : Magalie Dagenais
Photo : Magalie Dagenais
DE MUSIQUE DE L’ANNÉE À BERNARD HÉBERT
de l’annonce du Prix
Dans le cadre du congrès, Monsieur Hébert a expliqué comment les
musiciens éducateurs peuvent solliciter le soutien du programme
MusiCan.
Monsieur Hébert enseigne la musique depuis 32 ans, dont 28 à la
Polyvalente Nicolas-Gatineau. Il a partagé son amour de la musique
avec plus de 5 000 élèves et a inscrit ses élèves dans plusieurs
concours, en plus de jouer de chaque instrument qu’il enseigne.
Eric Favaro, vice-président de l’ACME, Mary Dinn, présidente de l’ACME et Pauline Chaput,
présidente de la FAMEQ ont profité du congrès pour féliciter Bernard Hébert.
« Monsieur Hébert est un professeur fantastique et une personne
merveilleuse qui mérite qu’on souligne qu’il a communiqué sa
passion pour la musique à des milliers d’étudiants. Il a toujours été
disponible pour aider les gens qui l’entourent, » a déclaré Claude
Beaulieu, le directeur de la Polyvalente Nicolas-Gatineau qui a
soumis la candidature de M. Hébert.
bourses et autres initiatives relatives à l’enseignement de la musique.
MusiCan reçoit un soutien financier à la faveur de diverses initiatives
telles que le CD de compilation où l’on retrouve les artistes nommés
pour les prix Juno, les contributions annuelles de CTVglobemedia,
de EMI Music Canada Inc., de SONY BMG Music Canada Inc.,
d’Universal Music Canada et de Warner Music Canada Ltd., de même
que de Songwriters’ Circle parrainé par l’Association canadienne des
éditeurs de musique et la Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SOCAN), la Coupe Juno, l’Association
canadienne des industries de la musique et enfin à des contributions
individuelles et de sociétés.
À propos de MusiCan
Grâce à MusiCan, l’Académie canadienne des arts et des sciences de
l’enregistrement contribue à maintenir la musique bien vivante dans
les écoles d’un bout à l’autre du Canada. La mission de MusiCan
consiste à faire en sorte que chaque enfant du Canada ait accès à un
programme complet d’enseignement de la musique dans le cadre
de son programme scolaire. MusiCan offre notamment des subventions pour achat d’instruments de musique dans le cadre de Band
Aid, le prix MusiCan du professeur de musique de l’année, des
Si l’on tient compte des contributions de cette année et de celles qui
ont été octroyées depuis la création du programme en 1997, plus de
2,3 millions de dollars auront été versés, influant ainsi sur la vie de
164 diplômés en musique d’établissements postsecondaires et de
120 732 élèves, de leurs écoles et de leurs collectivités d’un océan à
l’autre. MusiCan continue également de rendre hommage aux
professeurs de musique extraordinaires. Pour de plus amples renseignements sur MusiCan et pour savoir comment lui prêter votre soutien, veuillez visiter le site suivant : www.musican.ca
fameq.org | volume 22 | numéro 2
41
PRATIQUE ENSEIGNANTE PRIMAIRE
LE RÔLE DU MUSICOTHÉRAPEUTE DANS UNE ÉCOLE
PAR CHRISTIANE HEUZEY — MTA — Musicothérapeute au Secteur de l’autisme de l’école Saint-Michel, C.S. des Découvreurs
En 1979, sous l’initiative de quelques parents et de la psychologue
Ulla Hoff, un projet-pilote pour jeunes autistes voyait le jour dans
une école de la région de Québec. Le but de ce nouveau centre
était d’offrir des services répondant aux besoins particuliers de ces
enfants dans un cadre scolaire. Une équipe thérapeutique
formée d’une psychologue et d’une ergothérapeute se
joignait à l’équipe des enseignants. Dès l’année suivante, une
orthophoniste et une musicothérapeute s’ajoutaient à
l’équipe des professionnels. Aujourd’hui le secteur de l’autiste
de l’école Saint-Michel de la C.S. des Découvreurs accueille
45 enfants autistes ou ayant un diagnostic de troubles
envahissants du développement âgés entre 4 ans et 12 ans
(TED). Ayant un mandat régional, l’école reçoit des élèves de la
région de Québec et de Chaudière-Appalaches.
L’école Saint-Michel a été la première école publique à engager
une musicothérapeute à titre de professionnelle. Après l’obtention
de mon diplôme en musicothérapie, il y a 16 ans, j’ai eu la chance
de travailler une année au secteur de l’autisme. Ceci m’a donné
l’expérience pour développer des services de musicothérapie dans
2 autres écoles pour élèves multi-handicapés de la région de
Québec pour enfin revenir au secteur et ce depuis 10 ans.
Comme professionnelle, mon rôle est de soutenir l’enfant, les
enseignants et les intervenants des classes ainsi que la famille afin
d’offrir à l’élève des conditions propices à l’apprentissage et au
développement de sa personnalité et de son autonomie. Comme
les autres professionnels de l’école, j’évalue l’enfant dès son entrée
au secteur et périodiquement lors des suivis. Les évaluations et les
rapports d’évolution sont transmis soit par écrit ou oralement à la
famille et sont en partie partagés lors du plan d’intervention.
L’évaluation est constituée d’activités musicales libres et dirigées
permettant d’observer l’enfant sur les plans de l’interaction, de
l’expression, des comportements musicaux et non musicaux, de la
communication, de la cognition ainsi que sur les plans moteur et
sensoriel. Le contexte musical offre un regard particulier sur
l’enfant où certains traits de sa personnalité, certains aspects de
son comportement, certaines forces ou limitations nous apparaissent de façon parfois évidente. On dit d’ailleurs en musicothérapie
que le comportement musical du client est le reflet de son comportement dans la vie courante.
Suite à la mise en commun des observations et des besoins identifiés par l’équipe, nous élaborons le plan d’intervention dans lequel
42
FAMEQ à la une | fameq.org
la musicothérapie pourra être une intervention mise en place pour
la réalisation de certains objectifs. La plus grande partie de mon
travail se situe au niveau de l’intervention directe. Je reçois les
enfants en séances individuelles ou de groupe. Étant donné la
problématique des enfants ayant un diagnostic d’autisme ou de
troubles envahissants du développement, telles que des limitations au niveau de l’interaction sociale, de la communication et des
difficultés sensorielles, il est souvent recommandé dans un premier
temps d’offrir des thérapies en séances individuelles. Lorsque
l’enfant démontre une plus grande conscience de son environnement et des autres, une meilleure attention et le goût de plus en
plus présent d’interagir musicalement avec autrui, l’intégration
dans un petit groupe est alors possible. Les objectifs travaillés en
musicothérapie sont variés mais les domaines de l’interaction et de
la commutation sont toujours présents.
La consultation est un autre aspect de mon travail. Je peux, comme
mentionné plus haut, contribuer à mieux comprendre l’enfant et
ainsi développer des outils ou des attitudes pour mieux intervenir
avec celui-ci. Je peux aussi préparer du matériel musical comme
par exemple aménager un coin dans la classe pour que les enfants
puissent écouter de la musique. Je peux préparer des montages de
musique que les enfants pourront écouter lors des loisirs ou de leur
période de relaxation. Je suggère des activités musicales et des
moyens pour faciliter certains apprentissages ou certaines routines
en classe. Je peux aussi encourager la classe ou la famille à utiliser
la musique pour entrer en relation avec l’enfant. Une musique peut
parfois calmer un enfant qui devient agité. Une consigne chantée
est parfois mieux entendue que lorsqu’elle est dite. Une chanson
avec mouvement ou une activité rythmique peut aider à augmenter
le niveau d’éveil et rendre l’enfant plus disponible aux apprentissages.
Je travaille parfois conjointement avec un autre professionnel.
Par exemple, l’ergothérapeute m’a sollicitée afin d’amener un
enfant à manger plus lentement. Nous avons pensé qu’une
chanson pourrait aider à ralentir son rythme lorsqu’il s’alimentait.
Les liens musicaux qui se sont tissés entre nous lors des thérapies
me donnaient la base pour intervenir dans ce contexte. Un jour, je
suis entrée dans la salle du dîner et j’ai commencé à chanter sur l’air
de « I Wish You a Merry Christmas » les paroles suivantes « Je mange
et je dépose... et je mastique bien. » Et ça a fonctionné instantanément. L’enfant m’a regardé et s’est mis à suivre les paroles. Ces
gestes étaient en rythme avec la musique. D’autres interventions
PRATIQUE ENSEIGNANTE PRIMAIRE
Congrès FAMEQ / 4 arts
POUR ENFANT
Trois-Rivières
Jeudi 13 au samedi 15 novembre 2008
AUTISTE
avaient été essayées mais aucune n’avait eu un résultat aussi
manifeste. Les parents, qui ont trois autres enfants, trouvaient ce
moyen beaucoup plus pratique qu’une intervention physique
puisqu’ils avaient déjà les mains bien occupées. Ils pouvaient
chanter tout en donnant à manger à leur bébé. Par la suite, j’ai
travaillé l’écoute intérieure dans les séances de musicothérapie
pour que l’enfant puisse lui-même régulariser son rythme en
chantant la chanson dans sa tête pendant qu’il mange.
Voici quelques aspects du rôle du musicothérapeute en milieu
scolaire. La musicothérapie est un moyen privilégié pour intervenir
avec les enfants autistes pour différentes raisons. La plus
importante est que la plupart d’entre eux démontrent beaucoup
d’intérêt pour la musique. Même pour les enfants avec des intérêts
limités, la musique apparaît très souvent dans leurs activités
préférées. Lors de sa conférence donnée à Québec en mars dernier,
Mme Catherine Barthélémy, chercheuse française en autisme
mentionnait que les aspects les plus importants à développer chez
l’enfant autiste sont l’interaction sociale, la communication et
l’aspect sensoriel et moteur. La musicothérapie nous permet de
travailler tous ces plans dans un contexte agréable pour l’enfant. La
musicothérapie peut aussi aider d’autres jeunes vivant avec
certaines limitations ou difficultés. Elle peut contribuer à leur
développement et s’intègre ainsi au projet éducatif de l’école. Un
enfant heureux, disponible au plan affectif est un enfant qui
apprend mieux. La musique et la musicothérapie peuvent jouer un
rôle dans la réussite scolaire des élèves.
Références
Direction de l’adaptation scolaire et des services complémentaires (2002).
Les services éducatifs complémentaires : essentiels à la réussite.
Gouvernement du Québec, Ministère de l’éducation.
Catherine Barthélémy; États des lieux de la recherche en autisme,
Conférence du 20 mars 2007 à Québec, Autisme Québec
Tony Wigram (2000) ; A method of Music Therapy Assessement for the
Diagnosis of Autism and Communication Disorders in Children, Perspectives,
volume eighteen issue 1, 11-27.
École Saint-Michel, Secteur de l’autisme; document de présentation du secteur,
Commission scolaire des Découvreurs.
Découvrez les détails du prochain congrès FAMEQ / 4arts sur le site
de la Fédération. N’hésitez pas à le consulter fréquemment pour
obtenir les nouvelles les plus récentes.
Vous y trouverez l’information sur :
■ Le processus d’inscription
■ Les ateliers
■ Les conférences
■ Les activités
■ Le Grand concert FAMEQ
■ L’Harmonie FAMEQ 2008
Il est encore temps de proposer un atelier mais faites vite !
Si vous voulez vous assurer de recevoir l’information, assurez-vous
que la FAMEQ dispose de votre adresse, de votre téléphone et de
votre courriel.
www.fameq.org
Harmonie FAMEQ 2008
Directeur artistique : Michel Laliberté
APPEL DE CANDIDATURES
À partir du 1er mars, consultez le site Internet de la FAMEQ afin d’obtenir
les informations sur l’édition 2008 de l’Harmonie FAMEQ et d’y inscrire
vos élèves. Cette année, la période d’inscription démarre plus tôt afin de
donner un maximum de chance à l’ensemble des enseignants d’en faire
profiter leurs élèves. Vous pouvez aussi profiter de l’occasion pour revoir
et écouter les concerts de plusieurs années précédentes. À ce sujet,
nous avons retrouvé l’enregistrement de plusieurs concerts de
l’Harmonie FAMEQ, dont ceux de 1975 et 1976.
fameq.org | volume 22 | numéro 2
43
PRATIQUE ENSEIGNANTE PRIMAIRE-SECONDAIRE
RENCONTRE DES ÉCOLES À PROJETS PARTICULIERS EN ART… UNE PREMIÈRE!
PAR CLAIRE ROUSSEAU — École Le Plateau, Commission scolaire de Montréal
Les 23 et 24 octobre derniers se réunissaient à Montréal quelque
120 représentants des écoles à projets particuliers de formation en
arts. D’entrée de jeu, je qualifierais cette rencontre d’historique
puisque c’est la première fois que le MELS en est l’initiateur. Est-ce
un signe des temps? Trois fois plus de gens que prévus se sont
présentés composés de directions d’écoles, conseillers pédagogiques, enseignants. J’y étais comme représentante de mon école
en compagnie du directeur.
Les écoles à projets particuliers doivent adresser une demande de
reconnaissance au MELS et rédiger leur programme spécifique
dans le cadre de cette demande à tous les 5 ans. Il existe un document d’information et de soutien aux écoles concernées qui a été
mis à jour en 2006. Celui-ci fait état de la classification des écoles à
projets : « préparatoire », monodisciplinaire, pluridisciplinaire,
interdisciplinaire. Ce premier rendez-vous visait à éclaircir plusieurs
points pour faciliter la rédaction de la demande que ce soit pour les
projets déjà reconnus ou en voie de l’être.
Il va sans dire que le programme doit s’arrimer au projet éducatif
de l’école et offrir un contenu enrichi. Il doit aussi être étoffé
d’exemples de situations d’apprentissage et d’évaluation
conformes aux exigences du nouveau programme d’art, tant au
primaire qu’au secondaire. Plusieurs questions relatives à l’évaluation sont restées sans réponse, Georges Bouchard, responsable des
programmes d’arts au ministère, les reportant aux journées de
formation sur le sujet prévues en avril 2008. Ces journées de formation sur l’évaluation offertes par le MELS auront lieu les 1er et 2 avril
à Laval, 15 et 16 avril à Longueuil, 29 et 30 avril à Québec.
Dans l’ensemble, les participants se sont dits satisfaits des propos
échangés et des éclaircissements apportés. Tous ont souhaité une
nouvelle rencontre dans l’année en cours. Depuis, nous avons reçu
la liste des participants de notre niveau ainsi que les adresses
électroniques de chacun pour garder le contact et poursuivre nos
échanges.
PROCHAINE PARUTION
Dans la prochaine édition de la revue Fameq à la une : Musique et pédagogie, nous vous
présenterons les entrevues avec la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport et ministre de
la Famille, Mme Michelle Courchesne et la ministre de la Culture, des Communications et de la
Condition féminine, Mme Christine St-Pierre.
Photographe : Magalie Dagenais
44
FAMEQ à la une | fameq.org
PRATIQUE ENSEIGNANTE COLLÉGIALE
ARRIMAGE MUSIQUE ! VERS UN CONTINUUM D’ÉTUDES EN MUSIQUE… »
ACTES DU COLLOQUE COLLÉGIAL-UNIVERSITAIRE
Le 3 novembre 2006, à la Faculté de musique de l’Université Laval, se
tenait un important Colloque collégial-universitaire sur le thème
«Arrimage musique ! Vers un continuum d’études en musique… »
Après avoir publié l’allocution de Claude Parenteau (Fameq à la une,
volume 21 no. 2) et de Thomas De Koninck (FAMEQ à la une, volume
21 no. 3), nous publions les compte-rendus des ateliers. Le document complet des actes du Colloque est disponible sur Internet à
l’adresse http://arrimagemusique.ep.profweb.qc.ca/
Liste des ateliers :
1. Table ronde des doyens, coordonnateurs et représentants des
conservatoires
2. La formation auditive
3. La littérature musicale et l’histoire de la musique
4. La formation musicale instrumentale – langage classique
5. La formation musicale et instrumentale – langage populaire et
Jazz
6. Les technologies musicales
7. L’arrimage secondaire‐collégial
TABLE RONDE DES DOYENS, COORDONNATEURS
ET REPRÉSENTANTS DES CONSERVATOIRES.
Animateur : Gilles Simard
Secrétaire : Martin Le Sage
1. Le portrait de l’étudiant arrivant au collégial
L’élève n’a parfois pas suivi de musique au secondaire, mais dans
une école privée ou municipale. Parfois il a fait de la musique au
secondaire dans le cadre d’une option Musique ou encore il a suivi
une très courte formation d’à peine une année. Le niveau atteint de
compétence est donc très varié et correspond à une réalité : celle
d’un éclatement de la formation musicale.
Le niveau des élèves est relativement varié et les élèves n’ont pas
tous un niveau de formation approprié. Par ailleurs, on mentionne
que le mandat des professeurs de musique au secondaire pose des
défis au regard de l’approche dans l’enseignement de la musique.
Le problème de la continuité dans la formation aux niveaux primaire
et secondaire est soulevé. Il y a trop souvent, dans le continuum de
formation, des «trous», des temps d’arrêt dans la formation.
Beaucoup d’efforts sont investis par l’ensemble des intervenants à
tous les niveaux d’enseignement. Le seuil d’accueil varie cependant
parfois selon l’instrument, la culture des jeunes. Aussi, les intervenants du niveau collégial ont à composer avec une diversité de
niveaux parfois déconcertante.
Dans certains aspects de la formation reçue, on rencontre divers
écueils selon la spécialisation classique ou populaire. La question de
la formation auditive est soulevée. Une proportion d’élèves a suivi
une formation musicale au premier cycle du secondaire puis arrête
pour recommencer à la dernière année du secondaire. Cet état de
fait pose des défis au regard de l’assimilation et du transfert des
connaissances.
La formation en double DEC au collégial accueille une clientèle
parfois différente de celle qui s’inscrit au DEC régulier.
Le problème du niveau de compétence atteint en formation auditive
semble une préoccupation de premier plan pour l’ensemble des
intervenants du niveau collégial, quelle que soit la voie de formation
choisie par les étudiants du niveau collégial.
Au niveau secondaire, on souligne l’importance de stimuler, motiver
et inspirer les jeunes élèves. Les enseignants sont des modèles et ils
doivent trouver des moyens de communiquer. Il faut élargir les horizons de nos élèves, et peut‐être aussi les nôtres. La première cohorte
du nouveau programme a commencé son cheminement en 2005 et
on semble positif à cet égard. Les choix qui y sont faits tiennent
compte d’un ensemble de réalités vécues au niveau secondaire. Il est
important que les intervenants de tous les ordres connaissent également l’approche programme implantée au niveau secondaire. On
évoque des problèmes aussi épineux que variés passant de l’impossibilité pour l’élève d’apporter l’instrument chez lui au manque de
temps consacré à l’enseignement.
En résumé :
■
■
■
On retrouve des profils d’élèves différents;
La provenance des élèves est variée (école publique versus cours
privés);
Les intervenants du niveau secondaire expriment également un
besoin d’arrimage.
2. Le cheminement de l’étudiant au niveau collégial
Plusieurs institutions offrent des cours de mise à niveau en session
d’accueil et intégration. Les étudiants plus faibles en formation
auditive, par ailleurs, risqueraient de voir leur accès à la formation
compromis s’il n’y avait pas cette session de mise à niveau, malgré
des aptitudes certaines démontrées à l’instrument. L’obligation de
cours de formation générale ne semble pas nécessairement
démotivante pour les étudiants.
➥
fameq.org | volume 22 | numéro 2
45
PRATIQUE ENSEIGNANTE COLLÉGIALE
La question de la disparité amène l’assemblée à discuter des tests de
classement en formation auditive à l’entrée au collégial : tests
d’aptitudes et tests d’habiletés. La question est très partiellement
documentée. Certains font un test conçu localement alors que
d’autres semblent procéder avec un test de classement plus
traditionnel. Dans l’ensemble, on semble tenir compte des aptitudes
et des habiletés puisque de bonnes aptitudes en instrument et en
formation auditive semblent un atout indéniable.
On y fait la description des habiletés acquises dans la formation
professionnelle comme préuniversitaire. Dans le cas de la formation
en Jazz et populaire, l’aspect populaire gagnerait à être davantage
valorisé. Certains aspects plus polyvalents de la formation en
musique Jazz et populaire au niveau collégial gagneraient à trouver
un arrimage nouveau avec le niveau universitaire. Plusieurs cégeps
offrant la formation en Jazz et populaire semblent souhaiter une
ouverture plus grande quant au contingentement.
L’adaptation de l’étudiant à l’arrivée au collégial est mentionnée.
Entre autres, la persévérance est un aspect qui pose certains défis. La
formation semble beaucoup plus « éclatée ». Le tutorat par les pairs
est mentionné comme moyen de permettre un cheminement plus
solide de l’étudiant. La problématique des instruments dont
l’apprentissage s’amorce plus tardivement est mentionnée à l’égard
de la réussite scolaire.
L’absence de programme Musique au collégial dans la région de
l’Outaouais crée un vide avec des conséquences qui dépassent le
simple manque de formation. Ces conséquences semblent se faire
sentir aux différents niveaux d’enseignement et l’ensemble de
l’éducation musicale de cette région est touché.
Une question est soulevée par les universités : devrait‐on repenser le
test de classement en formation auditive en fonction des réalités
soulevées par les intervenants du niveau collégial ?
Il se dégage, en raison des différentes orientations locales des cégeps,
divers profils dans les DEC et doubles DEC du programme Musique.
L’admission d’étudiants plus faibles contribue à des niveaux de
formation disparates. Dans ces cas, les collèges encadrent la formation avec le souci de maximiser les chances de réussite et d’orienter
ces étudiants vers une formation universitaire qui soit réaliste par
rapport à leurs aspirations et à leurs possibilités.
On se questionne quant à la pertinence de regrouper, sur un même
site Internet, les tests de formation auditive, tant ceux du niveau
collégial que du niveau universitaire.
En résumé :
■
■
■
■
On constate le besoin croissant de cours de mise à niveau en
formation auditive.
La formation plus «éclatée» présente un défi.
Un partage d’information concernant les tests d’entrée est‐il
envisageable?
L’encadrement des étudiants plus faibles vise à la réussite de leur
parcours collégial dans une perspective d’admission dans un des
programmes universitaires en Musique.
3. Le profil de sortie de l’étudiant
Selon les besoins de chacun des profils de formation (interprétation,
professionnel et autres), les exigences peuvent varier.
Une couleur locale d’épreuve synthèse se définit de plus en plus
dans chaque collège.
46
FAMEQ à la une | fameq.org
On souhaite un partage, entre institutions, sur le niveau de sortie des
étudiants au regard des disciplines de formation spécifique en
musique.
La diversification des programmes est un défi, mais aussi un atout
dans la qualité de la formation en musique. Qu’il s’agisse de la formation classique ou populaire, il importe certes de s’arrimer entre
ordres d’enseignement, mais également de s’arrimer aux réalités
socioculturelles actuelles, et c’est dans cet idéal commun que
s’inscrivent les discussions actuelles.
L’ensemble des intervenants semble unanime, à ce stade, à déplorer
l’absence des universités de la région montréalaise à la table des
discussions sur l’arrimage… Toutefois, les trois universités présentes
et les représentants des conservatoires ont l’occasion d’exprimer leur
lecture des besoins des étudiants et de l’actuel marché du travail,
particulièrement au regard de la musique populaire et d’apporter un
éclairage sur quelques‐uns des points soulevés.
En résumé :
■ Le programme en «Jazz et populaire» gagnerait à trouver un
nouvel arrimage. ‐ Les exigences de différents profils au niveau
collégial correspondent aussi aux orientations locales des
programmes.
■ L’épreuve synthèse est certainement un outil qui pourrait
favoriser un arrimage entre les niveaux collégial et universitaire.
■ Une problématique particulière en Outaouais : pas de DEC en
Musique (sauf pour la clientèle du Conservatoire).
■ L’absence de plusieurs universités de la région de Montréal est
déplorée unanimement par les intervenants de niveau collégial
de cette table de discussion.
4. Les exigences d’accueil des universités
Au‐delà des discussions qui portent sur le seuil d’accès à l’université,
une activité de type étudiant d’un jour serait souhaitée, de manière
PRATIQUE ENSEIGNANTE COLLÉGIALE
Photographe : Jean-Sébastien Gascon
LA FORMATION AUDITIVE
Animateur : Réal Toupin
Secrétaire : Gilles Ouellet
à favoriser la connaissance des programmes offerts, de la dynamique
des différents départements et aussi de la réalité qu’est le seuil
d’entrée des universités.
1. Le portrait de l’étudiant arrivant au collégial
Les participants à cet atelier sont unanimes à dénoncer le manque
généralisé de préparation en F.A. au niveau secondaire.
La formation en formation auditive au secondaire devrait être en
conformité avec les exigences du cours 534.
Université de Sherbrooke : Deux examens dont un de dictée et un
d’harmonie. Ce sont des examens de classement et l’audition instrumentale est très importante. Le test est d’un bon niveau et permet
de situer le niveau d’acquisition de compétences. En raison du
contexte d’anxiété lié à l’audition, il n’y a pas de test de solfège.
2. Le cheminement de l’étudiant au niveau collégial
Conséquemment au manque généralisé de préparation cité plus
haut, un élève qui ne rencontrerait pas les exigences en formation
auditive devrait bénéficier du cours de mise à niveau, et ce, avec le
financement requis.
Le constat du nouveau programme est posé et on fait part d’une
ouverture pour un seuil d’entrée adapté à ce nouveau contexte.
Les réformes débutent trop souvent par les études supérieures : la
formation théorique et générale (musicalement parlant, bien sûr)
serait tellement plus efficace si on la débutait au primaire.
Université de Montréal : En raison de circonstances particulières, les
informations sur les déterminants universitaires sont remises, pour le
moment, sans information supplémentaire.
3. Le profil de sortie de l’étudiant
Les Cégeps devraient envoyer leurs plans‐cadres et/ou leurs plans
de cours descriptifs en F.A. aux universités et aux conservatoires.
Université Laval : Il y a un test d’admission instrumental éliminatoire.
Les tests de matières théoriques portent sur le solfège et la dictée.
Dans le cas du jazz, on demande des pièces représentatives du
répertoire et une improvisation (10 minutes).
4. Les exigences d’accueil des universités
Les universités devraient envoyer leurs plans‐cadres et/ou leurs
plans de cours descriptifs en formation auditive aux cégeps.
Conservatoire : Les tests prévalent pour les niveaux collégial et
supérieur. Ils comportent un examen instrumental et, si celui‐ci est
admissible, un test de classement en formation auditive.
En fin d’atelier, la FAMEQ a transmis aux participants le message
suivant : La mission de la FAMEQ touche à la qualité de l’enseignement. L’arrimage entre les différents ordres d’enseignement est un
enjeu national pour assurer la qualité de l’enseignement et favoriser
la réussite de l’élève. Ainsi, la FAMEQ souhaite qu’une rencontre sur
l’arrimage entre les quatre ordres d’enseignement (primaire, secondaire, collégial et universitaire) se tienne dans un délai raisonnable.
La FAMEQ souhaite s’impliquer dans la réussite de cette démarche.
Les universités devraient rendre accessible, le plus régulièrement
possible, lʹinformation concernant leurs examens dʹentrée.
Finalement, les gens de lʹAtelier de F.A. déplorent lʹabsence de professeurs de F.A. des universités (sauf lʹUniversité Laval).
Recommandations
Le financement adéquat de la mise à niveau.
■ Le partage des informations par un échange respectif de
plans‐cadres et de plans de cours entre les institutions.
■ La formation dʹun comité interordre qui assurera un suivi en
regard des recommandations formulées à ce Colloque.
■ La tenue d’États généraux de la Musique au Québec
prochainement.
➥
■
Recommandations
■
■
■
■
On devrait se préoccuper également d’arrimage primaire‐
secondaire et secondaire‐collégial.
Il faut améliorer l’apprentissage de la formation auditive au
niveau secondaire.
On doit maintenir la mise à niveau à l’entrée du collégial et
l’encadrement des étudiants faibles.
Le programme en «Jazz et populaire» gagnerait à trouver un
nouvel arrimage avec les programmes universitaires.
fameq.org | volume 22 | numéro 2
47
PRATIQUE ENSEIGNANTE COLLÉGIALE
LA LITTÉRATURE MUSICALE ET L’HISTOIRE DE LA MUSIQUE
Animateur : Marc‐André Roberge Secrétaire : Marie‐Ève Bouchard
■
■
■
1. Le portrait de l’étudiant arrivant au collégial
Le niveau de connaissance des étudiants qui se retrouvent dans nos
classes est très varié. Certains ont déjà abordé la littérature musicale
au secondaire (dans des programmes de concentration musique),
d’autres ne possèdent aucune connaissance en ce domaine, n’ont
jamais écouté de musique classique et craignent même (surtout en
région) le regard parfois perplexe de leur entourage sur la musique
qu’ils auront à étudier. Notre défi principal est donc de rejoindre tous
ces étudiants à la fois et de s’assurer de la compréhension des uns en
gardant l’intérêt des autres.
■
De plus, il nous semble primordial de voir germer chez l’étudiant une
nouvelle curiosité face à l’histoire de la musique, de lui transmettre
notre passion, de lui donner le goût de connaître la musique et d’en
écouter davantage.
4. Les exigences d’accueil des universités
Il est difficile d’avoir un regard pertinent sur ce point puisqu’un seul
professeur de niveau universitaire était présent lors de l’atelier. De
plus, contrairement à d’autres disciplines, il n’y a pas de tests d’entrée
ou de préalables pour la littérature musicale ou l’histoire de la
musique.
Plusieurs participants ont aussi souligné le fait qu’il était difficile de
garder l’intérêt des étudiants inscrits en jazz ou en musique
populaire pendant les sessions consacrées à l’histoire de la musique
classique. Nous sommes cependant majoritairement convaincus
qu’il est important de permettre aux étudiants, quel que soit leur
profil, d’entrer en contact avec tous les styles de musique.
Le professeur présent s’attendait idéalement à recevoir des
étudiants qui ont développé un vocabulaire de base et connaissent
les grandes lignes de l’histoire de la musique ainsi que la vie des
compositeurs importants de chaque période. Ces acquis lui permettraient ainsi de développer certains sujets plus en profondeur et de
s’attarder davantage sur des préoccupations plus contemporaines
de la musicologie (musique et politique, musique de film, etc.). De
plus, ce professeur déplore que les nouveaux étudiants ne connaissent qu’une infime partie du répertoire et qu’il soit difficile de les
convaincre de l’importance d’écouter de la musique et d’assister aux
concerts.
2. Le cheminement de l’étudiant au niveau collégial
D’abord, nous devons aborder des notions qui permettent à
l’étudiant d’acquérir un vocabulaire musical de base. Il semble,
d’après nos observations, que l’élève qui sort du secondaire ne
possède pas ce vocabulaire et éprouve de la difficulté à identifier les
différents timbres et à écouter, à décrire et à parler de musique de
façon appropriée. Des méthodes d’écoute et des notions de
méthodologie appliquée aux travaux de recherche en musique sont
donc préconisées lors de la première session.
Recommandations
Nous abordons ensuite les grandes périodes de l’histoire de la
musique classique ainsi que la vie et les oeuvres de compositeurs
représentatifs de ces périodes.
■
L’étudiant doit identifier à l’écoute certaines de ces oeuvres lors des
examens. Aussi, l’histoire du jazz et de la musique populaire est
abordée dans la plupart des cégeps, mais dans des proportions
variables, et tous les professeurs ont exprimé la difficulté d’intégrer
ces nouveaux domaines à l’intérieur de quatre sessions.
■
Des travaux de différents types sont également exigés dans le cadre
des cours (biographies, critiques de concerts et de disques, etc.) afin
que l’étudiant puisse assimiler les notions de méthodologie.
■
48
distinguer les différentes périodes de l’histoire de la musique ;
FAMEQ à la une | fameq.org
■
Photographe : Jean-Sébastien Gascon
3. Le profil de sortie de l’étudiant
À sa sortie du cégep, nous espérons avoir formé un étudiant qui est
à même de :
connaître la vie de compositeurs représentatifs de ces périodes ;
identifier à l’écoute des oeuvres importantes du répertoire ;
suivre et décrire les éléments d’une partition et d’en faire une
analyse sommaire ;
écrire un travail de recherche en utilisant la méthodologie
appropriée.
Que des notions de base comme le vocabulaire musical et l’identification des timbres soient introduites dans le cours Musique
534 et évaluées selon des critères précis, ce qui ne semble pas
être le cas;
qu’il y ait dans les cégeps une bonne collaboration entre les
professeurs d’instruments (tant classique que jazz) et les
professeurs de littérature afin de valoriser l’importance de
l’écoute et de la connaissance de l’histoire de la musique pour
former un musicien complet;
que les professeurs des universités soient plus impliqués dans la
tenue de pareils colloques afin de faciliter les échanges et de
s’assurer d’une meilleure coordination des programmes, et ce,
dans l’intérêt de tous et chacun, et surtout des étudiants.
Photographe : Jean-Sébastien Gascon
LA FORMATION MUSICALE ET INSTRUMENTALE — LANGAGE
CLASSIQUE
Animatrice et secrétaire : Johanne Perron
1. Le portrait de l’étudiant arrivant au collégial
On constate que la préparation des étudiants est assez sommaire.
Ce manque de préparation se retrouve principalement dans les
matières théoriques, mais surtout en formation auditive.
Les professeurs du secondaire doivent être souvent des vendeurs de
projets pour animer leurs classes et le portrait de l’élève qui arrive au
collégial est que, de cette base d’approche, lʹétudiant n’a pas
développé cette discipline personnelle qui s’acquiert dès le plus
jeune âge par l’exposition à la culture et aux arts. (voir l’exposé de
monsieur De Koninck)
Les jeunes formés dans des écoles spécialisées en art ou dans un
milieu familial propice à cette pensée, sont ceux qui réussissent le
mieux dans leurs études, dans leur adaptation sociale et dans leur
façon d’absorber les sujets interdisciplinaires. Aussi, d’autres pays le
font déjà et obtiennent un succès impressionnant dans l’éducation
de leurs jeunes. Il est très regrettable que, même malgré les exemples qui pleuvent, cette évidence ne soit toujours pas appliquée
dans notre système d’éducation.
Certains stages en enseignement de la musique ne sont pas
supervisés par des musiciens, mais plutôt par des généralistes.
On convient que ce problème n’émane pas d’une décision du
Ministère de l’Éducation mais qu’il devrait y avoir consensus pour
que ce genre de chose ne soit jamais appliqué dans une institution
d’enseignement de la musique.
2. Le cheminement de l’étudiant au niveau collégial
Certains collèges arrivent à remédier au manque de préparation dans
les matières théoriques. Mais, au plan instrumental, il est trop tard
pour ces jeunes pour acquérir la base nécessaire permettant de poursuivre avec succès les études en interprétation, à moins de cas très
exceptionnels comme ceux qui ont un talent extraordinaire ou ceux
qui sont en chant par exemple ou jouent d’un instrument à vent. Pour
ce qui est du piano et des cordes, c’est extrêmement difficile.
Ils arrivent souvent sans base. On les bombarde d’informations qu’ils
ne sont pas capables d’absorber. Les professeurs vont tenter de les
former (tout est à faire au point de vue technique d’instrument par
exemple) et l’élève n’est pas préparé à faire ce genre de travail. C’est
à l’enseignant que revient le rôle de faire comprendre à l’élève le
choix qu’il a à faire et faire preuve d’honnêteté envers l’étudiant face
à ses possibilités. Souvent, au‐delà des exigences d’un tel travail, ce
genre d’intervention n’est pas nécessairement facile dans le contexte
d’étude.
3. Le profil de sortie de l’étudiant
Le mandat des collèges est de former des étudiants vers :
■ Interprétation
■ Musique générale
■ Musicologie
■ Composition
■ D’autres champs d’études.
4. Les exigences d’accueil des universités
On retrouve un certain « flou » dans les critères d’auditions. C’est
normal et bien que les universités aient des critères différents selon
les régions et aussi selon les classes d’instrument (par ex. en chant,
piano, cordes et vent). Il semble qu’au bout de la ligne, nous soyons
capables de bien placer les étudiants qui font leur entrée à
l’université.
➥
fameq.org | volume 22 | numéro 2
49
PRATIQUE ENSEIGNANTE COLLÉGIALE
LA FORMATION INSTRUMENTALE —
LANGAGE POPULAIRE ET JAZZ
Animateur : Daniel Lessard
Secrétaire : Sylvain Marcotte
1. Le portrait de l’étudiant arrivant au collégial
De façon générale
■ Portrait d’entrée très varié d’un étudiant à l’autre. On retrouve le
même phénomène d’une année à l’autre.
■ Les formations préparatoires sont très variées dans les différentes
écoles secondaires, ce qui rend difficile l’homogénéité du niveau
d’entrée au collégial.
■ On note que la musique jazz était souvent transmise et traitée de
façon orale. Cette réalité n’est plus, car la formation d’aujourd’hui
offre des moyens pédagogiques adéquats qui permettent de
meilleurs apprentissages.
Commentaires par instruments
■
■
■
■
La clientèle est de moins en moins variée, de moins en moins de
vents, beaucoup de guitaristes et de chanteur.
Les pianistes arrivent en général avec un certain niveau, mais tout
de même faible.
En batterie, on rencontre souvent des gens placés par défaut en
percussions au secondaire, rarement avec formation en privé. On
sent l’intérêt des étudiants, mais ils n’ont pas le niveau.
En chant jazz, la lecture très faible. Même ceux qui ont suivi des
cours privés ont peu ou pas de formation ni en théorie ni en
solfège et dictée.
Commentaires sur les matières théoriques
Les matières théoriques sont souvent négligées au secondaire à
cause du manque d’intérêt de la clientèle. Les professeurs
négligent l’enseignement de ces matières en créant entre autres
des activités d’apprentissage adaptées à la clientèle.
■ Il y a beaucoup de discipline à faire en classe, rendant difficile la
réalisation des activités d’apprentissage de base.
Il faut convaincre les jeunes du secondaire à prendre la musique plus
au sérieux. On ne commence pas à faire de la musique professionnellement en entrant au cégep (parallèle avec le sport). On a encore
affaire à une clientèle de gens qui se retrouvent en musique pour
essayer. Certaines écoles, avec des programmes arts‐études,
donnent des formations plus sérieuses.
Concertation
Les profs du secondaire devraient être présents à ce genre de
colloque, ils sont à l’origine du processus de l’enseignement de la
musique.
La communication et la concertation entre professeurs du cégep
et du secondaire sont souhaitables. Par exemple, les auditions : les
auditions pourraient être effectuées plus tôt, au mois de novembre.
Il serait plus facile de cibler les cas problèmes et on pourrait mettre
en place de cours de rattrapage.
Des cours d’instruments en individuel devraient être offerts plus
jeunes. Une concertation entre profs et parents d’élèves du secondaire est aussi nécessaire. Tous pensent que le ministère de l’Éducation devrait être sensibilisé à ce besoin de concertation et que des
moyens devraient mis en oeuvre afin de permettre aux professeurs
de réaliser plus d’activités de concertation.
2. Le cheminement de l’étudiant au niveau collégial
La première tâche à faire est de s’assurer que les étudiants sont sur la
bonne voie. Les objectifs sont de plus en plus difficiles à rencontrer.
On doit apprendre à l’étudiant à prendre son rêve en main.
■
Les étudiants vraiment intéressés prennent des cours privés afin
d’atteindre le niveau d’entrée au collégial. On doit cibler les gens
intéressés et leur permettre de recevoir une formation adéquate
dans les matières de base.
Urgence
Il y a urgence au niveau de la préparation des étudiants au secondaire. Il faut prendre position face au ministère de l’Éducation, lancer
un cri d’alarme aux professeurs du secondaire au niveau de la discipline instrumentale. Sensibiliser profs et étudiants sur la réussite du
cours de musique au secondaire.
Faire prendre conscience à l’étudiant du métier de musicien (responsabilité, sacrifices à faire, les problèmes de retard, etc.) et de la place
du cégep dans sa formation. On note beaucoup d’abandons dus au
fait que les étudiants ne savent pas dans quoi ils s’embarquent.
Les différences de niveaux font en sorte qu’il est difficile de faire un
même programme avec tous les étudiants. On doit traiter chaque
étudiant cas par cas.
Piste de solutions
Les étudiants doivent jouer en groupe en plus de faire leur pratique
personnelle. L’intérêt pour la pratique personnelle peut se développer à partir de là. Encore une fois, c’est du cas par cas.
Avec les étudiants trop faibles, il faut entamer dès le début une
réflexion sur un choix à faire. Les mettre sur des pistes d’intérêt autre
que la musique ou dans des domaines connexes.
On suggère la formule du rassemblement des étudiants, en début
de trimestre, pour leur expliquer ce qu’ils ont à faire.
50
FAMEQ à la une | fameq.org
PRATIQUE ENSEIGNANTE COLLÉGIALE
On suggère également un programme de tutorat (encadrement)
individualisé afin d’aider les étudiants trop faibles.
Certaines notions, au niveau des matières théoriques, relatives au
vocabulaire jazz devraient être abordées plus rapidement. Même à
l’audition d’entrée au collégial, les étudiants en jazz devraient être
mieux préparés qu’en classique.
En lien avec l’approche programme, de façon générale, les liens
doivent être mieux faits entre les cours.
3. Le profil de sortie de l’étudiant
Normalement, l’examen d’entrée à l’université devrait être la finalité
de son DEC. Les étudiants arrivant de plus en plus faibles au collégial,
on doit faire attention à ce que l’arrimage se fasse vraiment bien.
Beaucoup d’appelés, peu d’élus…
On doit amener l’étudiant le plus loin possible en négligeant le
moins de détails possible. Le cheminement à faire pour entrer dans
une université ou une autre, ou même le marché du travail, est
semblable. Nous savons tous ce qu’il doivent atteindre comme
niveau pour pouvoir entrer à l’université
4. Les exigences d’accueil des universités
En terme de contenu, on suggère :
Lecture à vue, solfège, gammes et enchaînements harmoniques
II‐V‐1 dans les 12 tons, une pièce classique, un blues, des « Rythm’
Changes », les formes, du répertoire de standards (ex. : Body and
Soul, un blues, une transcription), une improvisation, de la créativité.
Recommandations
Les enseignants du secondaire devraient être présents à ce type
de rencontre, compte tenu du rôle important qu’ils jouent dans la
préparation des jeunes musiciens professionnels.
■
■
Dès le primaire, les jeunes devraient être encouragés à faire du
chant choral. Le fait de chanter leur permettrait de faire un lien
avec le solfège et, par la suite, d’y voir plus clair dans le choix
d’un instrument lorsqu’ils arrivent au secondaire. Cette
démarche permettrait aussi une meilleure initiation aux
matières théoriques.
Photographe : Jean-Sébastien Gascon
LES TECHNOLOGIES MUSICALES
Animateur : André Guay
Secrétaire : Daniel Couture
1. Le portrait de l’étudiant arrivant au collégial
■ Il y a beaucoup d’intérêt, mais peu de connaissance en technologies musicales.
■ Les expériences en technologies musicales sont très variables
d’un étudiant à l’autre.
■ Les enseignants du secondaire auraient avantage à utiliser différents logiciels pour rendre le travail de solfège, dictée et théorie
plus attrayant.
■ L’Université Laval propose déjà une formation en technologies
musicales pour les futurs profs au primaire et au secondaire.
■ Il serait intéressant que le ministère oblige l’achat d’un logiciel
« solfège‐dictée » plutôt que de manuels théoriques plus
rébarbatifs pour les étudiants. Du même coup, les lacunes des
nouveaux étudiants collégiens en matière de solfège et dictée
seraient peut‐être moindres.
2. Le cheminement de l’étudiant au niveau collégial
On y fait un survol de différents logiciels (partitions), des
expériences en studio, mais peu d’approfondissement.
■ On aurait avantage à enseigner le langage informatique plutôt
qu’un logiciel afin que l’étudiant puisse passer d’un logiciel à un
autre sans trop de difficulté.
■ On doit développer l’autonomie «informatique» chez l’élève. Il ne
faut pas sous‐estimer les limites budgétaires des collèges. Il faut
insister sur l’importance des technologies musicales dans la
réussite de la carrière du musicien.
■ Il y a disproportion de l’intérêt et de l’utilité des technologies
musicales entre les programmes de musique classique et ceux de
pop‐jazz, les étudiants en musique classique ne voyant que peu
d’applications directes.
■
3. Le profil de sortie de l’étudiant
Les étudiants collégiens semblent en avance comparativement aux
exigences universitaires.
4. Les exigences d’accueil des universités
Il est difficile de préciser puisqu’il n’y a aucun intervenant provenant
d’une université présent à la réunion.
D’après les connaissances des autres participants, il n’y a aucune
exigence spécifique de la part des universités en matière technologique (sauf peut‐être pour les programmes universitaires en
composition).
➥
fameq.org | volume 22 | numéro 2
51
PRATIQUE ENSEIGNANTE COLLÉGIALE
Recommandations
■ Encourager l’apprentissage des technologies musicales au niveau
secondaire, en particulier, en support à l’apprentissage des
matières théoriques.
■ Développer au collégial l’autonomie de l’étudiant en matière de
technologies musicales.
■ Équilibrer la formation en technologies musicales tant dans les
programmes classiques que populaires.
L’ARRIMAGE SECONDAIRE-COLLÉGIAL
Animateur : Claude Parenteau
Secrétaire : René Béchard
Certaines réponses furent exprimées :
■ Le régime pédagogique du secondaire est fermé, pour le moment.
■ Les décisions concernant le programme furent prises suite au
dépôt de mémoires issus du milieu; il n’y avait pas là non plus
unanimité, comme dans le reste du milieu musical et artistique.
■ Le premier mandat du programme de musique au secondaire est
d’assurer d’abord une bonne formation générale : ensuite de préparer l’étudiant qui le souhaite à des études musicales au niveau
collégial.
■ La compétence de création est traitée au collégial.
Des problèmes soulevés :
Il est faux de prétendre que tous les étudiants qui ont réussi
le cours Musique 534 ont ce qu’il faut pour réussir à l’entrée
du collégial.
■ Il est difficile de mener les évaluations parce que les cheminements sont très variés.
■ Le cours de mise à niveau du collégial devrait être financé pour
tous ceux qui en ont besoin.
■ Certains cégeps acceptent tous les étudiants, par manque de
clientèle.
■
Quelques constats soulignés par les participants
Le programme de musique au secondaire
■ Le programme du secondaire est un bon programme, mais nous
n’avons pas de moyens pour le mettre en oeuvre.
■ Les groupes hétérogènes causent des difficultés pour l’organisation scolaire.
■ On doit prendre l’élève où il est et le faire progresser.
■ Les enseignants de musique ne sont pas tous formés adéquatement.
e
■ L’attribution de 2 crédits seulement au 2 cycle est peu souhaitable, alors que la demande initiale était de 4.
■ Le suivi fait défaut à cause des directions d’écoles et des
programmes locaux (situation aberrante).
■ Il y a perte de foi dans le système scolaire québécois.
■ On doit éviter les accusations trop faciles et mettre ses énergies
ailleurs que dans la critique négative.
Arrimage secondaire-collégial
La compétence associée à la formation auditive dans le programme du secondaire est peu présente. Elle semble couverte
dans les compétences «Apprécier et Interpréter».
■ On est conscient que les élèves du secondaire ont des lacunes.
Peu de collèges sont satisfaits sur ce point. La situation est identique à celle décriée lors du colloque de 1999.
■ La sanction à la 4e secondaire devrait améliorer les choses.
■ Le mode de conception des programmes est inversé : il aurait fallu
procéder autrement.
■
Des questions furent soulevées concernant l’enseignement de la
musique au secondaire :
■ Pourquoi doit‐on toujours référer au secteur privé ou à celui des
Conservatoires pour assurer un suivi adéquat?
■ Reconnaît‐on le droit de tous les étudiants à un enseignement de
qualité?
■
■
■
52
Comment justifier la compétence Créer dans le programme alors
qu’elle n’est pas traitée au collégial?
Le Ministère ne devrait‐il pas évaluer les pratiques des enseignants pour s’assurer que le programme est enseigné tel qu’écrit?
N’y a‐t‐il pas trop de liberté laissée à chaque école dans le choix
de son enseignement?
FAMEQ à la une | fameq.org
Certaines réalités s’imposent :
Nos musiciens doivent maintenant faire face à la compétition
suscitée par la mondialisation.
■ La formation artistique s’inscrit dans un mouvement mondial pour
les arts en général, et ce, dans une approche dite « holistique ».
■
Des perspectives évoquées :
Il est temps que le système scolaire s’adapte à la nouvelle clientèle.
■ Les niveaux primaire et secondaire ont commencé à modifier leur
approche : il est temps que le collégial et l’universitaire amorcent
aussi leur réflexion.
■ Il est important de ne pas perdre de vue un autre arrimage : celui
qui se situe entre la fin des études universitaires et le début du
niveau primaire : la formation des enseignants.
■
Des recommandations furent formulées :
Que des tables de concertation soient mises en place, pour
permettre aux enseignants de mieux saisir un code approprié de
lecture des programmes.
■ Que la formation sur l’approche par compétences soit poursuivie,
afin d’en favoriser la compréhension chez tous les intervenants.
■ La FAMEQ, qui a comme préoccupation la qualité de l’enseignement musical, recommande la tenue d’une autre journée sur
l’arrimage, mais avec les intervenants de tous les paliers : du
primaire à l’universitaire.
■
■
Que l’on reconsidère le financement du cours de mise à niveau au
collégial pour les étudiants qui ont réussi le 534 : cette mesure
s’appliquant pendant le temps requis à la bonne implantation du
nouveau programme au secondaire.
●
●
Cégep de Trois-Rivières www.cegeptr.qc.ca
●
●
●
Cégep de Saint-Laurent www.cegep-st-laurent.qc.ca
●
●
●
●
●
Cégep Vanier www.vaniercollege.qc.ca
●
●
Cégep de Ste-Foy www.cegep-ste-foy.qc.ca
●
●
●
Cégep de Sherbrooke www.cegepsherbrooke.qc.ca
●
●
●
●
Cégep Marie-Victorin www.collegemv.qc.ca
●
●
●
●
NNC.0J Création et montage sonore
●
●
NNC.0K Spécialiste en sonorisation
●
●
NNC.0C Audio Recording Technology
●
●
●
NNC.0D Sonorisation et enregistrement
●
Cégep d'Alma www.calma.qc.ca
NNC.0A Traitement de sons et conception sonore
Cégep Lionel-Groulx www.clg.qc.ca
NNC.0B Techniques de sonorisation et d'enregistrement musical
200.11 - Sciences de la nature et Musique
300.11 - Sciences humaines et Musique
●
NNC07 Son, musique et techniques numériques appliquées
DEC pré-universitaire
501.A0 Musique Double DEC
●
NNC.08 Création et montage sonore
●
●
●
NNC.0H Chanson : formation avancée
●
●
Cégep de Drummondville www.cdrummond.qc.ca
NNC.0L Chant français
●
●
Cégep Régional de Lanaudière à Joliette www.collanaud.qc.ca ●
Liste des établissements qui offrent des
programmes d’études collégiales en musique
NNC.0M Chanson
501.15 - Musique et Danse
Programmes professionnels
551.A0 Techniques professionnelles de musique et chanson
Attestation d'études collégiales (AEC)
●
Source : MELS
NNC.0G Chanson : formation de base
500.11 -Arts et lettres et Musique
501.13 - Musique et Arts plastiques
LES PROGRAMMES
COLLÉGIAUX
NNC01 Chanson
PRATIQUE ENSEIGNANTE COLLÉGIALE
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
École nationale de la chanson
Cégep de Granby Haute-Yamaska www.jechante.org
●
●
●
●
COLLÈGES PRIVÉS SUBVENTIONNÉS
Collège Marianopolis www.marianopolis.edu/
●
●
●
●
Campus Notre-Dame-de-Foy www.cndf.qc.ca
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
École de musique Vincent d’indy
Collège Jean-de-Brébeuf www.emvi.qc.ca
RÉSEAU GOUVERNEMENTAL
Le réseau des Conservatoires de musique du Québec
(Gatineau, Montréal, Québec, Rimouski, Saguenay,
Val-d'Or Trois-Rivières) www.conservatoire.gouv.qc.ca
●
COLLÈGES PRIVÉS NON-SUBVENTIONNÉS
Musi-Technic www.musitechnic.com
Trebas www.trebas.com
Institut d’enregistrement du Canada
●
●
●
fameq.org | volume 22 | numéro 2
53
ASTUCES PÉDAGOGIQUES
QUESTIONS ET RÉPONSES SUR LE PROGRAMME COLLÉGIAL DES CONSERVATOIRES
Source : Les Conservatoires de musique et d’art dramatique du Québec
Quelles sont les étapes à franchir pour s’inscrire au DEC en
musique, si on n’est pas déjà inscrit au Conservatoire?
Le candidat doit faire une demande d’admission au Conservatoire au
plus tard le 1er mars. Le candidat est ensuite convoqué à une audition
et à des examens d’admission. Suite à ces examens, le candidat peut
être déclaré « admissible ». Si le candidat a été déclaré « admissible »
et que des places son disponibles, le candidat est admis et devient un
élève du Conservatoire. C’est ensuite le Conservatoire qui effectue les
démarches nécessaires auprès d’un Collège pour inscrire chaque
élève aux différents cours de formation générale.
Est-il possible de faire un double-DEC?
Oui, bien sûr. Pour ce faire, l’élève doit déposer une demande
d’admission dans un autre Collège. Afin de faciliter le jumelage des
deux horaires, le Conservatoire accepte de transmettre à l’élève son
horaire par téléphone au début du mois de juillet. De plus, l’élève
reçoit les autres horaires disponibles pour les cours de formation
auditive, harmonie et littérature musicale.
Quelle est la différence entre le programme d’études intermédiaires du Conservatoire et le DEC en musique?
Le Diplôme d’études intermédiaires en musique (DÉIM) du
Conservatoire concerne uniquement des cours de musique. Il est
accordé à l’élève qui complète tous les cours de formation spécifique
(instrument, ensembles, formation auditive, langage musical) qui
font partie du programme préuniversitaire conduisant au DEC en
musique. Le Diplôme d’études collégiales en musique (DEC musique)
est accordé à l’élève qui complète le programme d’études préuniversitaires en musique (programme 501.A0). Ce programme est élaboré
par le MELS. Il comprend un bloc de cours de formation générale
(langue d’usage et littérature, philosophie, éducation physique et
langue seconde) ainsi qu’un bloc de cours de formation spécifique en
musique (instrument, ensembles, formation auditive, langage musical). De plus, l’élève doit réussir l’épreuve synthèse ainsi que l’épreuve
uniforme de français afin de sanctionner le DEC.
Les cours de niveau « intermédiaire » du Conservatoire peuvent-ils
servir de cours au choix dans un programme d’études collégiales
autre que le programme préuniversitaire en musique 501.A0?
Oui, bien sûr puisque tous les cours du programme intermédiaire (à
l’exception des cours # 201 et 202 en alto, violon, violoncelle et piano)
du Conservatoire sont équivalents aux cours inscrits au programme
d’études collégiales en musique.
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FAMEQ à la une | fameq.org
Est-il possible de suivre des cours de formation générale dans plus
d’un Cégep, par exemple par Internet?
Oui, il est possible de suivre des cours via le Cégep à distance (Cégep
de Rosemont). L’élève peut aussi suivre des cours de formation générale durant la session d’été. Pour ce faire, le Conservatoire émet une
« commandite » parce que le Conservatoire demeure responsable de
la gestion du dossier de ses élèves inscrits au programme d’études
préuniversitaires en musique (501.A0).
Le DEC est-il un pré-requis pour les études supérieures au
Conservatoire?
Pour être admis aux études supérieures au Conservatoire, que ce soit
en interprétation ou en composition, il faut avoir obtenu le Diplôme
d’études intermédiaires en musique du Conservatoire (DEIM) et le
Diplôme d’études collégiales (DEC). Le candidat qui provient de
l’extérieur doit démontrer qu’il satisfait aux exigences par équivalence.
Le DEC obtenu au Conservatoire permet-il de poursuivre des
études supérieures au Conservatoire ou dans une autre institution
de niveau universitaire?
Le Conservatoire est autorisé à dispenser le programme de formation
pré-universitaire en musique (501.A), qui conduit à l’obtention d’un
Diplôme d’études collégiales (DEC) délivré par le MELS. Le DEC
obtenu au Conservatoire permet donc de poursuivre des études
supérieures soit au Conservatoire, soit dans toute autre institution
offrant une formation universitaire.
Quelles sont les conditions d’admission aux études collégiales au
Conservatoire?
Les conditions d’admission aux études collégiales sont déterminées
par le Règlement sur le régime des études collégiales du MELS : posséder un Diplôme d’études secondaires (DES) et avoir réussi certains
cours (DES « plus ») dont ceux-ci : histoire et sciences physiques de
4e secondaire; langue d’enseignement et langue seconde de 5e secondaire; mathématiques de 5e secondaire ou mathématiques de
4e secondaire qui présentent un niveau de difficulté comparable.
Un collège ou un Conservatoire peut toutefois admettre une
personne qui possède une formation qu’il juge équivalente. De plus,
le Conservatoire a ses propres exigences : avoir obtenu le Certificat
d’études préparatoires en musique (CEPM) du Conservatoire ou avoir
démontré les aptitudes requises lors de l’audition de l’examen
d’admission.
MUSIQUEE D’ICI
PISCOLERIES
PAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON
Les musiciens éducateurs qui suivent l’harmonie FAMEQ depuis
longtemps se souviendront du compositeur Daniel Pilon. Il
recevait en 1995 la commande annuelle du Centre de musique
canadienne dans le cadre de l’Harmonie FAMEQ. La pièce
Diabolicus story était alors jouée par les jeunes dans le cadre du
congrès de la Fédération. Dernièrement, nous étions informés que
l’une de ses œuvres était éditée chez
Avondale Press (Vancouver). C’est avec
enthousiasme qu’il entrevoit que la pièce
soit jouée par les étudiants : « Je suis
convaincu que cette courte pièce de 3
minutes pourrait s'inscrire dans tous les
établissements qui enseignent la musique...
École secondaire, cégeps, universités,
écoles privées... » Il raconte la naissance de
l’œuvre :
« En 2001, Pascale Lafrance – une
clarinettiste – me commandait une pièce
pour clarinette solo afin d’avoir entre les
mains une œuvre originale d’un compositeur canadien pour alimenter son cours
d’analyse musicale à la Faculté de musique
de l’Université d’Ottawa. Les PISCOLERIES
voyaient alors le jour.
Biographie de Daniel Pilon
Il appert que cette œuvre eût un franc succès au sein de la classe
puisque c’était la seule pièce originale expressément composée
pour Mme Lafrance; œuvre qui se retrouvait alors auscultée sous
toutes ses coutures par ses confrères et ses consoeurs de classe. Ce
n’est qu’en septembre 2005 que Pascale Lafrance inscrivait à
son concert de fin de maîtrise les PISCOLERIES composées
quelque quatre ans plus tôt. Ainsi la
boucle était bouclée… »
Dans le même élan, on apprend que
Diabolicus Story n’est pas tombé dans
l’oubli : « Cet été, j'ai réécrit la pièce,
l'allongeant de plusieurs minutes, afin de la
présenter au concours « Coups de Vents »
qui se tient dans la région du Pas-de-Calais.
Un concours international dédié aux
écritures pour orchestres à vents... Et pour
paraphraser des confrères compositeurs : je
te nous souhaite la meilleure des chances !»
carrière d’instrumentiste au saxophone baryton en se produisant depuis
plusieurs années avec des orchestres de jazz et de variétés d’ici et d’ailleurs.
Né à Montréal en 1957, Daniel Pilon s’intéresse très tôt à la musique. Dès
l’âge de 12 ans, il prend des cours de saxophone avec MM. François Dugal
et Guy McDougall. Plus tard au cégep – dans la classe de René Masino –, il
découvre les possibilités multiples du quatuor de saxophones.
Initié à cette époque à la composition par MM. Serge Dion et Michel
Longtin, il canalise ses énergies vers l’écriture de musiques de chambre. De
fait, dans son catalogue sont inscrits à ce jour une quinzaine de
quatuors de saxophones, quelques pièces pour orchestre, deux musiques
de film, quatre musiques de radio-théâtre et plusieurs œuvres en solo, duo,
trio, quintette, septuor où les instruments à vents sont présents.
Parallèlement à ses activités compositionnelles, Daniel Pilon poursuit une
Aussi, ses activités de copiste – un des rares à encore utiliser la plume – lui
ont données l’occasion, au fil des vingt dernières années, de participer à
l’enregistrement d’une multitude de disques, d’émissions de radio et de
télévision et de musiques de film.
Daniel Pilon ne considère pas sa musique comme « contemporaine ».
Terme un tant soit peu galvaudé, selon ses dires. Il est plus enclin à la
considérer comme « actuelle ». Une musique écrite au moment présent
avec passion et honnêteté à l’instar de ceux et celles qui l’ont précédés
depuis des décennies, voire des siècles. Homme de peu de mot, Daniel
Pilon a toujours fait sienne cette maxime de l’écrivain belge Louis
Scutenaire (1905-1987) : « J’ai quelque chose à dire et c’est très court… »
fameq.org | volume 22 | numéro 2
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PRATIQUE ENSEIGNANTE COLLÉGIALE
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UN COLLÈGE QUI FÊTE SES 100 ANS!
PAR LILLIAN HÉRON — professeure et coordonnatrice du programme de musique au Collège Marianopolis
Sources : Les archives du Collège Marianopolis et de la Maison Mère de la Congrégation de Notre-Dame. Remerciement spécial à Sœur Marcelle Corneille.
Imprégné d’histoire, le Collège Marianopolis plonge ses racines
jusqu’en 1908, alors que la Congrégation de Notre-Dame fonde le
premier collège bilingue pour femmes du Québec, soit l’École
d’Enseignement Supérieure et Notre Dame Ladies College. Ce
collège se trouve à la Maison Mère sur la rue Sherbrooke
(aujourd’hui le site du collège Dawson), et près de l’emplacement de
la première école à Montréal, établie en 1657 par cette même
Congrégation dirigée par Marguerite Bourgeoys. L’affiliation du
nouveau collège bilingue à l’Université Laval lui permet d’offrir des
cours et de faire passer des examens conformes aux règlements et
aux normes universitaires. En 1919, l’Université Laval décerne ses
derniers diplômes à des étudiantes du collège.
C’est en 1926 que les secteurs français et anglais du collège
déménagent dans l’édifice de l’avenue Westmount, construit
l’année précédente pour héberger l’Institut Pédagogique. Mère
Sainte-Anne-Marie, directrice générale des études de la
Congrégation, a la vision de former aussi des maîtres en musique.
C’est ainsi qu’elle fonde, cette même année, l’École Normale de
Musique. Des professeurs de réputation internationale y sont invités.
Le programme de pédagogie musicale est offert, et dès 1929, est
dirigé par M. Robert Schmitz. Jusqu’à sa dernière directrice, Sœur
Marcelle Corneille, cnd, cette école rayonne pendant 50 ans, tant sur
le plan de préparer des spécialistes pour le système scolaire québécois, que de former des musiciens interprètes dont plusieurs sont
reconnus aujourd’hui à travers le monde.
56
FAMEQ à la une | fameq.org
Par ailleurs, le secteur anglais du collège, maintenant appelé Collège
Marianopolis («Ville de Marie»), déménage en 1945 sur la rue Peel, et
deux ans plus tard les premiers diplômes de baccalauréat en
sciences y sont décernés à ses étudiantes par l’Université de
Montréal. C’est sous la direction de Sœur Mary O’Neill, cnd, que le
programme de musique se développe ; elle reste en poste pendant
une vingtaine d’années. Le diplôme de baccalauréat en arts, concentration musique, est approuvé en 1964. Le collège continue son
affiliation à cette même université, et ses diplômes y sont remis
jusqu’en 1972. Ce programme s’épanouit, et plusieurs de ses diplômées contribuent à la vie musicale de Montréal encore aujourd’hui.
C’est en 1969 que le Collège Marianopolis ouvre ses portes pour la
première fois aux hommes et introduit un programme d’études de
deux ans menant à l’obtention d’un diplôme d’études collégiales
(D.E.C.). Pour satisfaire aux exigences ministérielles quant aux grands
ensembles de ce programme, et dans la tradition des affiliations
universitaires du collège, les doyens de Marianopolis et de la faculté
de musique de l’Université McGill forment une entente dans laquelle
les étudiants en musique du Collège Marianopolis participent aux
chorales et aux ensembles instrumentaux de l’Université McGill.
Quelques années plus tard, on y ajoute les leçons privées d’instruments et de chant qui sont aussi données par les professeurs de
cette université.
PRATIQUE ENSEIGNANTE COLLÉGIALE
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 Concert rue Peel
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Le Collège Marianopolis se trouve un nouvel emplacement en 1975
dans l’édifice de l’ancien Petit Séminaire de Philosophie, sur le
chemin de la Côte-des-Neiges. Pendant plus d’un quart de siècle, le
collège voit raffermir sa réputation d’excellence académique, et sa
population étudiante augmente. En 2002 le Conseil général de la
Congrégation accepte de louer pour une longue durée la Maison
Mère actuelle au collège Marianopolis. C’est alors qu’au cours de l’été
2007, le collège retourne à son foyer sur l’avenue Westmount,
retrouvant un édifice complètement rénové. Le programme de
musique aménage dans les anciens locaux de l’École Normale de
Musique. En plus de jouir de l’auditorium Art Deco (construit en
1955) pour ses concerts, le programme s’enrichit de laboratoires
informatiques équipés de la dernière technologie pour l’enregistrement, la rédaction musicale, la reproduction de son, l’écriture de
partition et la formation auditive.
Aujourd’hui, le Collège Marianopolis demeure le seul collège anglophone privé au Québec offrant le D.E.C. en musique de 2 ans, ainsi
que trois double D.E.C.s de trois ans, soient sciences et musique,
 Répétition pour un concert
 Campus avenue Westmount
 Campus rue Peel
 Concert étudiant Côte-des-Neiges
 Concert des diplômé(e)s Olga Gross et Annamaria Popescu
 Concert de chorale
 Concert de chorale
 Concert à la chapelle, Côte-des-Neiges
 Campus Côte-des-Neiges
 Campus rue Sherbrooke
sciences humaines (incluant le profil administration) et musique, et
arts et lettres et musique. Son association avec l’École de Musique
Schulich de l’Université McGill continue: la participation aux ensembles réputés de McGill—orchestre, chorales, symphonie à vent;
leçons privées avec les professeurs de l’université; et accès à la bibliothèque de l’université. Tous les autres cours, ainsi que les concerts,
sont donnés au collège. Au fil des années, cette coopération entre les
deux institutions est devenue une recette pour le succès de plusieurs
diplômé(e)s en musique du collège. On y retrouve des interprètes,
professeurs, compositeurs, dirigeants de chorales et d’orchestres,
musicologues, animateurs de radio, ingénieurs de son, et bien d’autres encore.
Le fil d’Ariane qui relie sa riche histoire et sa dynamique présente
reste la détermination du collège à offrir à ses étudiants l’excellence
académique dans un cadre accueillant et motivant.
Le collège célèbre son centenaire en 2008. Bonne fête,
Marianopolis!
fameq.org | volume 22 | numéro 2
57
PRATIQUE ENSEIGNANTE UNIVERSITAIRE
ENSEIGNEMENT À DISTANCE DE LA MUSIQUE
DE NIVEAU UNIVERSITAIRE ET CONSERVATOIRE SUPÉRIEUR.
PAR SYLVAINE MARTIN-KOSTAJNSEK — étudiante en doctorat en Sciences de l’Information et de la Communication de l’Université de Paris 8
et en codirection de thèse avec le Conservatoire de musique du Québec à Rimouski.
Résumé
Cet article propose une analyse de la situation actuelle de l’appren-
régulièrement sollicités pour être révisés en fonction de ces
nouveaux vecteurs de l’information. Le monde industriel s’est tout
tissage à distance de la musique de niveau universitaire ou de
niveau de conservatoire supérieur. Y sont décrits : les outils
nécessaires et disponibles aujourd’hui pour créer cet enseignement, c’est-à-dire la norme MIDI et le concept des chaînes
éditoriales qui, parmi d’autres fonctions, ont celle de permettre
la réalisation de cours en ligne; et la principale difficulté
rencontrée dans la création de formation à distance de la
musique, à savoir la question des droits d’auteurs et des droits
d’exécution relatifs aux enregistrements de musique commerciaux
qu’on peut souhaiter utiliser pour constituer des exemples
musicaux. Enfin, à quels nouveaux groupes d’étudiants s’adresse
l’enseignement à distance de la musique, soit les étudiants réguliers
mais aussi les amateurs de musique, de tout âge et de diverses
formations.
de suite emparé des systèmes d’exploitation originaux que
proposaient cet univers informatique doublé de la communication
ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line ou « liaison numérique à
débit asymétrique sur ligne d’abonné ») qui peut reproduire son
espace virtuel où il veut et à volonté.
Le monde de l’éducation, l’informatique et la communication ADSL
Depuis l’avènement de l’informatique et le développement des
moyens multimédias associés, les domaines de l’éducation sont
58
FAMEQ à la une | fameq.org
La norme MIDI en musique
En musique, le dispositif de la norme MIDI a permis la parfaite
correspondance entre machine et tout instrument de musique électronique ou acoustique, directement par l’instrument ou
indirectement par l’enregistrement de son émission sonore. Par
conséquent, la plupart des écoles de musique, universités comme
conservatoires, ont employé les derniers moyens de diffusion et
d’enregistrement et maintenant la communauté des musiciens,
interprètes, compositeurs, enseignants, journalistes, etc. s’est
complètement approprié l’ensemble du nouveau système
technique de la musique numérique.
PRATIQUE ENSEIGNANTE UNIVERSITAIRE
Les développements généraux de l’E-learning
De son côté, l’e-learning ou l’enseignement à distance a développé
des méthodes qui permettent à l’avenir de penser une formation
dans quelque domaine que ce soit qui serait distribuée essentiellement par voie d’ordinateurs : le système des tuteurs pour la correction des devoirs, la diversité de la présentation de l’enseignement et
des moyens de communication développés entre le professeur et
l’élève, la facilité de la correspondance entre les différents services
mis en œuvre pour répondre à la demande de l’étudiant et aux
exigences des professeurs, tous ces facteurs sont démonstratifs de la
grande capacité de l’enseignement à distance à se diversifier et à
atteindre toutes les sphères de l’enseignement.
Les droits d’auteurs et les droits d’exécutions, obstacle à la
diffusion de cours de musique
Cependant, dans l’enseignement de la musique, il existe des inconvénients qui font que l’emploi des procédés informatiques s’est
rapidement cantonné à un exercice local, sans publicité et qu’on
pourrait qualifier à la fin d’ « artisanal ».
En effet, le problème de droits d’auteur et d’exécution qui accompagne chaque enregistrement de musique limite leur utilisation
dans le domaine de l’éducation et il n’a jamais été aussi constant que
depuis qu’il empêche la diffusion (par la télévision ou la radio) des
enregistrements des enseignements qui comportent des bandes
musicales « illégales » : les enseignements qui utilisent ces enregistrements ne peuvent pas être divulgués sur une grande échelle ou
dans un système ouvert comme la radio, la télévision ou l’internet.
Or, tant que cet enseignement s’exerce dans une classe d’individu,
l’utilisation des musiques en question (copie des partitions ou
utilisation de leurs bandes) est tolérée mais il n’en demeure pas
moins que les organisateurs comme les consommateurs se sentent
fautifs de l’emploi de ces enregistrements alors qu’ils font partie de
la vie de tous les jours, que ce soit des enregistrements qu’on entend
à la radio, ou qu’on écoute chez soi.
Il est paradoxal d’interdire de diffuser cet enseignement alors qu’on
se le soit procuré légalement en premier, qu’il ne comporte aucun
danger pour la population et qu’au contraire il contribue à son bienêtre. La large diffusion que permet l’enseignement à distance met
en lumière ce contresens et montre la nécessité qu’une solution
soit apportée à un malaise aussi superflu que contre productif : en
effet, s’il y a des enregistrements, c’est pour qu’ils soient utiles et
utilisables, et il faut donc trouver un moyen légal de pouvoir les
utiliser en toute circonstance. C’est le système des droits qui est
aujourd’hui inadapté et non pas l’utilisateur qu’il stigmatise et il est
par conséquent devenu incontournable de résoudre cette difficulté
car les procédés qui sont à présent disponibles dans le contexte
technique de l’e-learning forcent les derniers barrages vers un renouvellement des méthodes d’enseignement et leur épanouissement.
Autre objection, un cours de musique peut-il s’enseigner « à
distance » ?
On peut maintenant opposer une résistance face aux méthodes de
l’e-learning lorsqu’on veut les appliquer à l’enseignement de la
musique : plusieurs professeurs, d’aujourd’hui et émérites, doutent
justement de l’aspect de « distance » attaché à la formule de
l’e-learning et de la pertinence de ce facteur dans l’apprentissage
musical.
En réalité, chacun sait qu’on apprend à jouer d’un instrument auprès
d’un professeur en le rencontrant régulièrement et par un contact
physique avec sa voix, sa présence et l’observation de son jeu à
l’instrument de musique. On sait bien que le maître montre et
corrige la manière de faire du futur jeune interprète sur son propre
instrument. Cette proximité de l’enseignant à l’élève est une dimension primordiale dans l’apprentissage d’un instrument de musique.
Le modèle type du cours de musique traditionnel
Par voie de conséquence, tous les autres cours musicaux sont des
prolongements de cette forme d’enseignement : que ce soit les
cours d’analyse musicale, d’écritures, de solfège ou de dictées. Tout
l’enseignement musical est à l’aune de ce barème.
Pourtant nombre de matières (ou disciplines) peuvent être démontrées par l’enseignement à distance et le sont déjà : depuis quelques
années plusieurs écoles réalisent des logiciels de pratique musicale
destinés à faire s’exercer l’étudiant en musique par l’écoute de passages musicaux de toutes sortes en vue d’améliorer sa performance
et sa compréhension de tous les aspects de la musique.
Ces exercices réalisés et produits maison sont mis à la disposition des
étudiants mais, dès qu’ils comportent des enregistrements musicaux
commerciaux d’œuvres classiques servant à illustrer leur propos, ils
ne peuvent pas sortir d’un encadrement scolaire strict et limité.
Par contre, cette démonstration réussit à prouver l’autonomie de
certains cours et éclaire les avantages d’une utilisation plus personnelle des outils multimédias au service de l’apprentissage musical.
Cours sur vidéos et logiciels d’autoformation
De là à pouvoir répandre par l’internet l’accès à ces logiciels
d’autoformation il n’y a qu’un pas à faire. Et pourtant, si on continue
d’étudier la catégorie de cours de musique qui se prête à
l’expérience, on découvre que tous les cours qui font déjà l’objet de
livres et de manuels d’emploi sont des candidats à l’expérience de
cours sous forme d’e-learning.
fameq.org | volume 22 | numéro 2
59
PRATIQUE ENSEIGNANTE UNIVERSITAIRE
Entrent alors dans ce groupe les cours d’harmonie tonale, de
contrepoint, d’analyses musicales, d’histoire de la musique, d’instrumentation et d’orchestration musicales, etc.
De ce fait ces cours à distance ne servent plus à « éloigner un élève
de son professeur » mais plutôt à l’engager à mieux se préparer à des
cours en présence du professeur (« en présentiel » selon le jargon de
l’e-learning).
C’est déjà le cas, par exemple, dans les cours d’administration de
l’Université Paris-Dauphine : les cours à distance s’adressaient d’abord
à des cadres de grandes entreprises et maintenant ils contribuent à
apporter un apprentissage bien délimité que doivent connaître les
étudiants avant de fréquenter les classes de l’établissement.
Il devient facile désormais de répertorier toute une gamme de cours
de musique qui pourraient être enseignés à distance et qui ne souffriraient pas de « l’éloignement » d’un professeur car beaucoup de
ces leçons musicales demandent en fait un exercice prolongé et
réitératif qui relève des capacités de l’élève à devenir son propre
maître dans cette acquisition.
Les chaînes éditoriales numériques à l’aide de la fabrication de
cours à distance
On peut se demander quels outils multimédias peuvent rendre
l’esprit et la lettre d’un cours vécu en classe et désormais on sait qu’il
existe une panoplie de moyens apportés par l’instigation et les
recherches dans les champs de l’informatique qui viennent remplir
ce rôle de multiples façons. L’évolution de l’hypermédia permet à
présent de faire contribuer tous les moyens développés dans ce
domaine : divers langages de programmation ou codes de communication (XML, Java, etc.) sont au service de cette évolution et il est
possible aujourd'hui à un professeur ou un auteur de cours d’utiliser
des chaînes éditoriales numériques qui lui permettent de réaliser en
solo chez lui un cours qui peut être directement mis en ligne sur
l’Internet et qui comporte une grande variété d’outils pour illustrer
son enseignement : des images, des enregistrements sonores et
vidéos, des petites animations, etc. Il existe dorénavant des chaînes
éditoriales dont le but est de faciliter la création de formation à
distance, par exemple, en France, la suite logicielle de Scenari conçue
par des chercheurs de l’Université de technologie de Compiègne,
mais on peut nommer aussi Jaxe (éditeur XML multiplateforme) et
MindOnSite (Plate-forme d’apprentissage en ligne), et tous les
logiciels issus de la technologie SCORM (Sharable Content Object
Reference Model) ou LOM (Learning Object Data ou « métadonnées
des objets d’apprentissage »).
Plateforme expérimentale d’échanges de cours (harmonie et
autoformation musicales) entre institutions musicales :
60
FAMEQ à la une | fameq.org
Département de musique de Paris 8 et Conservatoire de musique
de Rimouski.
L’auteur de l’article, pour sa part, peut parler d’une expérience de
mise en ligne d’un cours d’harmonie tonale réalisé avec le logiciel
libre Opale de Scenari : ce cours fait partie de son doctorat et veut
démontrer la parfaite adéquation entre l’enseignement de l’harmonie tonale en classe de conservatoire et ce même enseignement
lorsqu’il est diffusé sur le Net.
Il a été possible de réaliser ce cours avec l’agrément de Josée April,
professeur d’harmonie tonale au Conservatoire de musique du
Québec à Rimouski, auteur du cours utilisé, et codirectrice de ma
thèse.
Ce cours d’harmonie est le point de départ d’un plus vaste champ
d’expérimentation où est démontré qu’il est possible à deux institutions musicales de collaborer à la diffusion de plusieurs cours de
musique en ligne. Cette expérience collaborative se fait actuellement entre le Conservatoire de musique du Québec à Rimouski et le
Département de musique de l’Université de Paris 8 avec le soutien
de la Faculté des Sciences de l’Information et de la Communication
de l’Université Paris 8.
Les moyens multimédias qui ont été employés dans le cours d’harmonie sont une caméra vidéo dont s’est servie Josée April pour enregistrer son cours d’harmonie en classe puis ces enregistrements ont
ensuite été déployés par l’auteur (de l’article) sous format de cours à
distances, comportant les vidéos et le texte du cours explicité et
commenté avec divers exemples musicaux sonores et écrits (réalisés
avec le logiciel d’écriture Finale).
Ces leçons d’harmonie tonale, une trentaine au total, commencent
actuellement à être mises en ligne sur le Site du Centre de
Documentation de la Maison des Sciences de l’Homme de Paris
Nord et les cours d’autoformation fabriqués par le département de
musique de Paris 8 les avoisineront bientôt. (Voir les références à la
fin de cet article)
Solution apportée par Nicolas Desjardins à la problématique des
droits d’auteurs et des droits d’exécutions :
Lors d’une réunion où se sont rencontrés Nicolas Desjardins,
Directeur général des conservatoires de musique et d’art dramatique du Québec, Henri Hudrisier, Maître de Conférence à l’Université
de Paris 8, Guillaume Loizillon, codirecteur du programme de licence
en musique et professeur au Département de musique de
l’Université de Paris 8, Gabriel Popovici, Responsable du Centre de
Documentation de la MSH, et Priscilla Velut, Représentante de la
chaîne éditoriale Scenari, de nombreuses facettes de la question de
l’enseignement à distance ont été examinées.
PRATIQUE ENSEIGNANTE UNIVERSITAIRE
Par exemple, Nicolas Desjardins a évoqué une possibilité de résolution du problème de droits d’exécution des œuvres et du droit des
auteurs (professeurs). Il a suggéré l’éventualité de payer un droit
forfaitaire dès la première présentation de l’enregistrement par
l’interprète-musicien pour ainsi régler à l’origine la problématique
des droits puisqu’il devient impossible par la suite d’exercer un
contrôle sur toutes les diffusions subséquentes. Il reste à déterminer
le montant de ce forfait mais la mesure légale serait parfaitement
plausible et réalisable à ce moment-là de la diffusion du matériau
sonore.
Ainsi, les droits des professeurs pourraient leur être rémunérés dès
l’acquisition de leur cours sous format PDF (Portable Document
Format) ou sous formes de vidéos ou toute autre forme d’enregistrement.
Autrement dit l’acquisition des droits de reproduction et de diffusion
moyennant un montant forfaitaire est une issue très probable de la
question du règlement du droit d’auteur et du droit d’exécution.
Possibilité de distinction du matériau du cours du matériau
d’extraits musicaux
Pour ce qui est des cours qui ont déjà fait une utilisation « frauduleuse » d’enregistrements musicaux pour illustrer l’enseignement en
question, on pourrait estimer qu’avec les moyens technologiques
actuels il est parfaitement faisable de dissocier le contenu des exemples musicaux de la partie « enseignement » qu’ils viennent expliquer : en effet, il est possible d’avoir un logiciel de la matière du cours
(sur support édité ou diffusable en réseaux) et un autre logiciel
incluant les exemples sonores (lui aussi sur CD ou DVD, ou disponible en musique ou vidéo à la demande) que les étudiants pourraient
acheter en début de session d’enseignement comme ils le feraient
avec un livres ou des cahiers de classe. Il suffit d’informer la maison
de disques de l’utilisation de ces extraits de musiques tirées de son
répertoire et de lui demander une édition spéciale en vue d’un
enseignement ultérieur.
A qui peuvent s’adresser les cours à distance de musique
Par ailleurs, il a été discuté à « qui pouvait s’adresser ces cours à
distance » et naturellement du fait de l’extrême souplesse de
diffusion des cours lorsqu’ils se passent sur le Net, l’idée d’élargir la
clientèle des étudiants à un plus large public s’impose : en fait, cet
enseignement pourrait s’adresser tout autant à des étudiants
conventionnels qui sont éloignés des centres de formation, comme
il pourrait s’adresser à une clientèle plus hétéroclite de mélomanes
qui souhaitent parfaire leur savoir en musique, mais qui aimeraient
aussi avoir un diplôme à la clé faisant état de leurs nouvelles connaissances et de sa légitimité.
L’e-learning, un outil de modernisation de l’enseignement musical ?
Pour terminer est apparu qu’il revient aux écoles et aux chefs
d’établissements d’autoriser ou non un développement qui permettrait à ce type d’enseignement de prendre son essor et de contribuer
à une modernisation de la façon d’enseigner la musique.
Dans ce sens il faut réunir une sorte de conseil pour étudier tous les
aspects de la question et se demander à prime abord si l’enseignement à distance peut répondre à un véritable besoin de l’institution
dont il dépendrait et, plus important, s’il peut devenir aussi valable
que l’enseignement traditionnel dont on bénéficie immédiatement
dès qu’on s’inscrit dans une école de musique reconnue.
Enfin il est normal de se demander ce que l’e-learning peut apporter
de neuf à un enseignement traditionnel qui a fait ses preuves et qui
correspond à la physionomie sociale actuelle dans les villes comme
hors des villes ? Nous pensons que l’e-learning peut apporter une
vision nouvelle de la formation musicale et qu’il peut aider à montrer
et à souligner les incohérences qui parsèment et rendent parfois
caduque le système d’enseignement actuel.
En conclusion de ce bref aperçu des diverses possibilités que
propose l’enseignement à distance de la musique de niveau
universitaire ou de conservatoire supérieur, nous invitons les
lecteurs à consulter l’adresse du Centre de documentation de la
Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord où seront mis, au fur et
à mesure de leur parution durant cette année 2007-2008, à disposition des internautes, les cours d’harmonie de Josée April, professeur
au Conservatoire de musique du Québec à Rimouski, et les cours
d’auto-formation musicale du département de musique de
l’Université de Paris 8. Ces cours seront disponibles sur le site le
temps de l’exercice de la thèse de l’auteur en prévision d’une
diffusion ultérieure dans un autre cadre.
Référence :
1. Maison des Sciences de l’Homme – Paris Nord
http://www.mshparisnord.org/
2. Centre de documentation de la MSH Paris Nord http://documentation.mshparisnord.org/
Rubriques :
- Ressource documentaire
- Documents MSH Paris Nord (Site de publication)
- Divers
- Voir le fichier
fameq.org | volume 22 | numéro 2
61
ACTIVITÉS
REMISE 2007 DES PRIX NATIONAUX ESSOR
Source : MELS
Encore une fois cette année, la cérémonie des Prix nationaux Essor a
permis de reconnaître six projets artistiques à travers le Québec. Pour
l’occasion, la ministre de la Culture, des Communications et de la
Condition féminine, madame Christine St-Pierre était présente pour
remettre plusieurs prix. L’événement qui a eu lieu le 8 décembre, dans
les studios de Télé-Québec, a fait l’objet d’une émission diffusée sur
les ondes de Télé Québec. Il faut souligner au passage que Gilbert
Bourgoin a représenté la FAMEQ sur le jury du concours.
« L’école, on ne le répétera jamais assez, est le lieu par
excellence pour s’initier à cet univers merveilleux de la
culture où la spécificité humaine trouve à s’exprimer dans
toute sa plénitude, dans ce qu’elle a de plus noble », a
déclaré la ministre St-Pierre, lors de la remise des prix. « Ce
milieu favorable au développement culturel, nous le
devons aux enseignantes et aux enseignants qui se
dépensent sans compter pour communiquer aux jeunes
le goût d’explorer, de découvrir et de créer », a-t-elle poursuivi.
« Je tiens à féliciter les lauréats et les lauréates et à souligner le travail exceptionnel du personnel enseignant. Le
gala des prix Essor est l’occasion non seulement de célébrer le talent des élèves, mais aussi de souligner le
dévouement du personnel enseignant, qui prend
l’initiative de leur faire vivre des expériences originales,
des expériences qui ouvrent des portes sur le monde et
qui contribuent à faire de l’école un véritable milieu de vie
où on a le goût de passer du temps et de réussir », a souligné la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport et
ministre de la Famille, Mme Michelle Courchesne.
L’école Le Carignan remporte le Prix éducation-artistique
Pour une deuxième année consécutive, le musicien éducateur JeanYves Cardin et l’équipe de l’école Le Carignan, située à Montréal-Nord,
figure parmi les lauréats nationaux des prix Essor. En effet, le jury du
concours lui a décerné le prix Éducation artistique pour son projet
« L’enfant au cœur de robot », accompagné de bourses totalisant
2 000 $ offertes par la FAMEQ, l’AQESAP, le RQD, l’ATEQ et AQCCS. Il
récompense un projet qui se distingue par son originalité et son
caractère novateur au regard de différents aspects tels que la
démarche disciplinaire, les approches pédagogiques, le type de
participation des élèves, les activités, ainsi que la contribution des
différentes disciplines et formes d’expression concernées.
62
FAMEQ à la une | fameq.org
L’enfant au cœur de robot est une comédie musicale mettant en
scène près de 200 enfants dans laquelle les quatre disciplines artistiques enseignées au primaire – l’art dramatique, la danse, la musique
et les arts plastiques – ont été mises à contribution. Les 545 élèves de
l’école Le Carignan ont été sollicités pour l’élaboration du spectacle
soit pour l’écriture des chansons, la fabrication des décors et des
costumes soit pour les ateliers de mime. L’enfant au cœur de robot a
pris la forme d’une production contemporaine dans une atmosphère
ludique et caricaturale reflétant la vie à l’école primaire.
L'école Antoine-Roy remporte le prix Télé-Québec
Après avoir remporté le premier Prix national Essor en 2005, le
musicien éducateur Steve Boulay et l’équipe de l'école Antoine-Roy,
de Gaspé, figure de nouveau parmi les lauréats pour son projet
« Belles, dormez-vous? ». Cette année, le jury du concours lui a
décerné le prix Télé-Québec, accompagné d'une bourse de 1 500 $ et
d'une œuvre d'art de Michel Lancelot. Il récompense un projet qui se
distingue par la présence d'activités liées à la promotion active des
arts et de la culture à l'école ou par le rayonnement des arts et de la
culture dans la communauté.
Redonner vie au patrimoine chanté de la péninsule gaspésienne,
patrimoine autrefois vénéré, mais maintenant presque oublié,
a été la motivation initiatrice du projet Belles, dormez-vous? La
collecte de textes traditionnels, l'enregistrement d'un disque et la réalisation d'entrevues télévisuelles sont quelques manifestations du travail des jeunes qui auront sensibilisé la population au problème de la
fragilité des liens intergénérationnels et de la survie de l'héritage culturel de la Gaspésie.
L'école de Berry remporte le prix Culture-Éducation
L'école de Berry a reçu le prix Culture-Éducation pour son projet
« Le paradis, c'est ici », accompagné d'une bourse de 3 500 $ remis par
le MCCF. Il est décerné chaque année au projet qui se distingue particulièrement par la présence d'un partenariat actif et dynamique entre
le milieu scolaire et les ressources du milieu culturel.
Dans le projet de l'école de Berry, quatre écoles rurales et une école
amérindienne ont joint leurs efforts pour faire partager l'histoire de
l'Abitibi à leurs concitoyens. Pendant huit mois, les élèves ont étudié
l'histoire de l'Abitibi et mis en scène leurs découvertes dans un
spectacle à grand déploiement présenté à la population d'Amos et
des environs.
Le prix Éducation artistique Susan Alexander, secrétaire du conseil d'administration du RQD, madame Josée St-Pierre, représentante de l'ATEQ, Jean-Yves Cardin,
enseignant et responsable du projet, Christine St-Pierre, ministre, Michel
Maréchal, directeur de l'école, Pauline Chaput, présidente de la FAMEQ et Daniel
Charest, président de l’AQESAP
Le prix Télé-Québec Steve Boulay, enseignant et responsable du projet, Christine StPierre, ministre, Claude Plante, directeur général des Régions et des Partenariats à
Télé-Québec, Claudio Bernatchez, directeur de l'école en compagnie d’Ubald Boulay
et des jeunes de l'école qui ont offert une prestation lors du gala.
Le prix Isabelle-Aubin Lucie Bruneau, directrice de l'école, Christine
St-Pierre, ministre, et Judith Marcoux, enseignante et responsable du projet.
Le prix Renouveau pédagogique Annie Reddy, responsable du projet et directrice
de l'école, Christine St-Pierre, ministre et madame Louise Villeneuve, enseignante.
L'école l'Arbrisseau remporte le prix Isabelle-Aubin
L'école l'Arbrisseau, située dans l'arrondissement Laurentien de
Québec, s’est vue remettre le prix Isabelle-Aubin pour son projet
« Sous l'Arbrisseau, la musique et les mots de monsieur Vigneault ». Ce
prix, offert par le MELS, est accompagné d'une bourse de 2500$. Il
récompense un projet qui se distingue par l'importance qu'il accorde
à la contribution active des arts au cours de sa réalisation et par la
mise en valeur de la formation artistique offerte à l'élève.
La rencontre avec l'univers de l'auteur, compositeur et interprète
Gilles Vigneault aura permis de sensibiliser les jeunes à la beauté de la
langue et du patrimoine québécois, ainsi qu'au pouvoir des mots par
l'intermédiaire de la chanson, de la danse et des instruments
traditionnels. Cette incursion dans certaines manifestations de la
culture québécoise aura également été l'occasion de découvrir la
culture du Japon par les Haïkus (petits poèmes), particulièrement
appréciés de Gilles Vigneault.
L'école l'Oasis remporte le prix Renouveau pédagogique
L'école l'Oasis, située à Lachute, a reçu le prix Renouveau pédagogique pour son conte musical « Arthur au pays des dragons ». Ce prix,
offert par le MELS, est accompagné d'une bourse de 3 500 $. Il est
décerné au projet qui se distingue le plus par la qualité des
démarches disciplinaires qu'il implique et la richesse des activités
proposées liées au développement des compétences, à la pertinence
des liens interdisciplinaires, à l'interaction dynamique entre les
personnes liées au projet et à la place centrale accordée à l'élève.
Le projet présenté par l'école l'Oasis met à profit l'art dramatique, la
danse et la musique. Dans le cadre de son plan de réussite, l'école a
choisi de mettre en place des outils qui ont permis aux élèves
d'accroître leur estime personnelle et leur persévérance scolaire. La
réalisation de ce conte musical a été rendue possible grâce à l'implication des 250 élèves de l'école et de leurs enseignants et à la très
grande participation des artistes de la région. Les élèves ont ainsi pu
se familiariser avec différentes formes d'art comme le cirque, la
musique et la danse.
L'école les Hauts-Bois remporte le Grand Prix national Essor
L'école des Hauts-Bois, de Mascouche, remporte le Grand Prix national 2007 pour son projet « Quand il fait noir ». Ce prix est accompagné
d'une bourse de 7 000 $ décernée par Hydro-Québec et d'un piano
d'une valeur de 7 000 $ offert par Yamaha Canada Musique ltée. Il est
décerné au projet qui se démarque le plus par son originalité, son
caractère novateur, le partenariat suscité entre les milieux scolaire et
parascolaire, la qualité et la diversité de l'ensemble des activités qu'il
comprend et ses effets sur la communauté scolaire et extrascolaire.
Le projet a permis aux élèves de réfléchir sur eux-mêmes et sur ce qui
caractérise chacun, en plus d'élargir leurs connaissances sur des univers moins connus. La création d'une œuvre plastique autour du
thème des peurs et des rêves a été le déclencheur de la rencontre et
de l'échange avec des personnes différentes. La réalité des nonvoyants est-elle différente? Est-ce que les aveugles rêvent? Ont-ils
peur de vivre dans le noir? Voilà autant de questions que les jeunes
ont pu approfondir par des rencontres avec des aveugles et différentes personnes-ressources.
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ACTIVITÉS
CONCOURS
Noémie Vachon
Andrew Wan
Caroline Cole
Valérie Milot
Photographe : Jean-Sébastien Gascon
ENCORE DU NOUVEAU AU CONCOURS DE MUSIQUE
CLERMONT-PÉPIN
Après s’être ouvert davantage aux participants de l’extérieur de la
Beauce en 2007, le Concours de musique Clermont-Pépin innove
encore cette année. En effet, pour la 23e édition du concours, le
comité organisateur a instauré un nouveau classement des participants. Ces derniers ne seront plus choisis par catégorie
68E CONCOURS OSM – STANDARD LIFE
(débutant, intermédiaire ou avancé) mais seront plutôt
regroupés selon leur âge. Ainsi, il y aura une catégorie pour
les 6 à 10 ans, une pour les 11-13 ans, les 14-16 ans, et ainsi
de suite. Cette nouvelle approche permettra à un plus grand
nombre de participants d’avoir accès aux bourses offertes
lors des finales. Les éliminatoires auront lieu les 11 et 12 avril,
les demi-finales, le 13 avril 2008, à la Chapelle du Centre
culturel Marie-Fitzbach, Saint-Georges (Québec). La finale aura lieu
au même endroit le 26 avril. Des bourses totalisant près de 10 000 $
seront distribuées lors de la finale. La date limite d’inscription est fixée
au 15 février 2008.
Information : 418 222-6690, www.concours-clermontpepin.org
Noémi Vachon a remporté le grand prix du jury dans le cadre du
Concours Clermont-Pépin 2007. Elle a commencé le piano à 5 ans
avec Chantal Bureau et a complété son 11e degré à l’extension de
alto, violoncelle, contrebasse) classe A (18 à 25 ans) et B (17 ans et
moins) et harpe.
Le Premier prix, catégorie cordes classe A
Andrew Wan, violoniste de l’Alberta
Le Premier prix, catégorie cordes classe B
Stéphane Tétreault, violoncelliste du Québec
Le Premier prix, catégorie harpe n’a pas été décerné. Les harpistes
Caroline Cole de l’Ontario et Valérie Milot, du Québec ont reçu le
deuxième prix ex aequo.
Le lauréat du Grand Prix OSM Standard Life, décerné à l'un des
gagnants d'un premier prix (harpe et cordes) qui s'est le plus démarqué, pendant le concours, a été remis à Andrew Wan . En plus de se
voir octroyer une bourse de 11 000 $ offerte par la Standard Life,
Andrew Wan jouera en concert avec l'OSM. Il remporte également
plusieurs autres prix dont le Prix Espace musique et le Prix Étoiles
Galaxie de Radio-Canada – Centre d'arts Orford.
l’Université Laval en juin 2007. Pour ce qui est du violon, de 6 à 10 ans
elle a étudié avec François Fréchette. À 11 ans, elle a fait un an avec
Julie Tanguay au pré-conservatoire. Depuis l’âge de 12 ans, elle étudie l’alto avec François Paradis au Conservatoire de musique de
Québec. Noémi étudie présentement au Cégep Beauce-Appalaches
en sciences de la nature et elle continue son apprentissage de l’alto
au conservatoire.
24E CONCOURS ANNUEL DE L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE
TROIS-RIVIÈRES
Auteur : Denis Morneau, production, OSTR
Il me fait plaisir de vous annoncer la tenue du 24e Concours annuel
de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières. Cet événement aura
lieu les 28, 29 février et 1er mars 2008 au Conservatoire de musique
de Trois-Rivières. Signalons que le prochain concours s'adresse cette
fois à une seule discipline musicale : le chant. En outre, le jury du
Concours sera de nouveau présidé par le directeur artistique et chef
attitré de l’OSTR, maestro Jacques Lacombe. Le jury est complété par
Michel Beaulac, Directeur artistique de l’Opéra de Montréal, Odile
Magnan, réalisatrice à Espace musique et de Richard Turp, président
et directeur artistique de la Société musicale André-Turp.
J’attire votre attention sur une date capitale : les dossiers de candidature doivent parvenir à l’OSTR au plus tard le vendredi 18 janvier 2008.
Information : 819 373-5340 www.ostr.ca
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FAMEQ à la une | fameq.org
Auteur : JSG
Des jeunes musiciens de partout au Canada s’étaient donné rendezvous dans le cadre du concours OSM Standard Life, qui se tenait pour
la première fois à la Salle Tanna Schulich de l’École de musique
Schulich de l’Université McGill. Le concours national offrait plus de
75 000 $ en prix et bourses, selon trois catégories Cordes (violon,
LISTE DES CONCOURS QUÉBÉCOIS
Voici la liste des concours actuellement répertoriés à la FAMEQ. Pour
obtenir plus d’information sur ces événements, veuillez consulter
le site Internet de la FAMEQ. Pour ajouter un concours, veuillez
communiquer avec Jean-Sébastien Gascon.
Concours de musique du Canada
Concours musical international de Montréal
Concours OSM – Standard Life
Concours annuel de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières
Concours de composition pour orgue de l’Ensemble Musica Nova
Concours Clermont-Pepin
Concours Mozart de la Sinfonia de Lanaudière
Le Prix d’Europe
Le Festival de musique du Royaume
Le Concours solistes et petits ensembles
Secondaire en spectacle
Cégep en spectacle
Photographe : Jean-Sébastien Gascon
ACTIVITÉS
RÉFLEXIONS POST-CONGRÈS
Photographe : Magalie Dagenais
PAR CLAIRE ROUSSEAU — École Le Plateau, Commission scolaire de Montréal
À l’évidence, les ateliers pratiques, ceux qui font bouger, les
cliniques d’instruments auront toujours la cote d’amour à notre
congrès annuel. Ce qui a alimenté ma réflexion, c’est plutôt la
rencontre des chercheurs au congrès depuis quelques années,
faisant état de la recherche en éducation musicale.
D’abord, la conférence d’ouverture de Joséphine Mukamurera de
l’université de Sherbrooke a tracé très justement le portrait de la
situation des enseignants en général, des spécialistes en musique
en particulier. Sa démonstration nous a donné l’heure juste quant
à nos valeurs, notre regard sur la profession, nos conditions matérielles, notre isolement, et enfin quant à notre degré de satisfaction
qui est, somme toute, assez encourageant. À partir de là, on est en
mesure de tirer les bonnes ficelles pour changer des choses, améliorer son sort.
L’atelier présenté par Francis Dubé de l’université Laval a aussi
provoqué beaucoup de réflexion. Monsieur Dubé a démontré sa
méthode d’apprentissage des gammes pour les pianistes débutants qui repose essentiellement sur le cycle des quintes et n’utilise
pas le pouce! L’université Laval adoptera cette approche à
l’automne 2008 parallèlement au programme de piano déjà en
place. Quant à moi, je mise sur le cycle des quintes dans mes
classes de 6e année pour sa logique si simple, ce qui simplifie
grandement la notion de tonalité et la compréhension des
gammes. Les mines illuminées de mes élèves m’ont convaincue que j’avais (enfin!) trouvé la meilleure façon.
Un autre chercheur de l’université d’Ottawa – Jonathan
Bolduc - a provoqué chez moi beaucoup d’intérêt depuis le
congrès de 2005 à Magog où il a exposé son expérimentation de la
lecture et de l’écriture chez des enfants de maternelle. L’article paru
dans le dernier numéro de notre revue résume très bien sa
recherche. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, le seul fait d’inciter
des enfants du primaire à lire sur la portée semblait inconcevable
et relevait d’un exploit irréalisable. Que dire de l’écriture!
Bruno Gendron
Chantal Dubois
Jo-Anne Fraser
Jonathan Bolduc
Jan Steele
Joséphine Mukamurera
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Monica Lang
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ACTIVITÉS
Photographe : Magalie Dagenais
Pierre Mocion
Ursula Stuber
Entre temps, j’ai mis la main sur « Le Miracle de l’écriture »
(Time - Life, 1978) dans lequel on présente de nombreux spécimens
d’écriture gravés sur la pierre. J’y ai trouvé la plus ancienne partition
musicale datant de 3400 ans, découverte en Syrie. Celle-ci comporte
10 lignes de signes décryptés en 1972 : la poésie en lettres cunéiformes occupe les 4 lignes supérieures et les indications musicales
sont placées sur les 6 lignes du bas. On distingue aussi des hachures
ajoutées tant dans le texte que dansla partie musicale qui pourraient
aussi bien apparaître dans une gravure moderne. L’œil profane
d’aujourd’hui ne reconnaît ici aucun signe musical.
Ce qui m’a frappée, c’est la similitude de «pensée» entre cette toute
première partition connue et celles des tout-petits d’aujourd’hui qui
ajoutent lettres et dessins à travers les notes de musique. Les petits
aiment bien faire étalage de TOUT ce qu’ils ont appris en même
temps en mélangeant les codes.
Également, un récent rapport de l’OCDE divulgue la recherche d’un
étudiant de l’UQAM, Steve Masson qui se penche sur la neuroéduca-
tion, jeune science à cheval sur les neurosciences et les sciences de
l’éducation. Le jeune chercheur affirme que le « cerveau est
plastique. Les professeurs, chaque jour, ont le pouvoir de modifier
physiquement le cerveau des élèves, ce qui est très encourageant. »
Comme langage, la musique s’inscrit tout naturellement dans le
même processus de décodage qu’une langue.
À la lumière de ces études, je crois qu’on doit fournir à nos élèves le
plus de façons possibles d’apprendre, sans crainte d’ajouter la
lecture et l’écriture musicale. Plusieurs d’entre vous invoqueront le
manque de TEMPS dévolu à notre matière, j’en conviens. Je crois
encore que le secret est d’y aller à petites doses, d’avancer à petits
pas en choisissant, par exemple, un groupe et tester sa propre
expérimentation. Pour développer son savoir-faire, ses compétences, l’enfant doit comprendre, dans le sens premier du terme,
c’est-à-dire « prendre avec soi, faire sien ». À mon sens, la musique
joue alors pleinement son rôle et devient un formidable outil de
formation.
40 ANS D’HISTOIRE
Dans le cadre du congrès 2007, tous les présidents
qui ont fait l’histoire de la FAMEQ ont été invités au
banquet.
Malgré des moyens limités, nous préparons actuellement le livre des 40 ans de la FAMEQ. La récolte
de plusieurs témoignages ainsi que la collecte
d’archives nous permettent de préparer un ouvrage
présentant quarante ans de réalisations au sein de
la Fédération, en parallèle avec l’avancement de
l’éducation musicale au Québec.
Debout : Normand Laprise (1972–1973); Céline Potvin (2005–2006); Pauline Chaput (2006 - ); Gilles Fortin
(1967–1969); Berthe Sylvain-Dufresne (1989–1992); Roger Mongeon (1969–1970, 1975–1978, 1982–1985)
Assis : Claire Rousseau (2002 – 2005); Marielle Therrien-Cyr (1985–1989); Louise Gaulin (1995–1996);
Louise Gingras (1996–1999); Monique Gallant (1999 – 2002)
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FAMEQ à la une | fameq.org
ACTIVITÉS
Le comité organisateur et les
principaux maîtres d’œuvre de ce
congrès étaient fiers de se
rassembler pour fêter le succès
du Grand concert FAMEQ.
Marie-Claude Pinard et Sylvain
Marcotte ont co-coordonné ce
congrès qui s’est révélé un succès
tant au niveau de la participation
que par la qualité des activités.
SURVOL DU CONGRÈS 2007
Photographe : Magalie Dagenais
Des représentants du Nouveau-Brunswick.
Julie Lebel et Louis Dallaire entourant Pauline Chaput,
étaient présents pour souligner le 50e anniversaire
du Concours de musique du Canada.
Lancement de la dernière édition de la revue Recherche en éducation musicale,
publiée par la faculté de musique de l’Université Laval,
présentée par Denyse Blondin et Maïté Moreno.
Pour une deuxième année,
le congrès permettait la présentation
d’affiches scientifique par les chercheurs
universitaires.
Eric Favaro et Mary Dinn de l’ACEM accompagnent Mike Singh,
représentant de Roland Canada.
Les étudiants ont profité de plusieurs conférences
offertes lors des repas.
Jean-Guy Parenteau et les élèves de l’école Jean-Raimbault présentaient un exercice d’improvisation jazz.
Plusieurs mini-concerts ont été offerts par des étudiants.
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ACTIVITÉS
Photographe : Magalie Dagenais
L’HARMONIE FAMEQ 2007
Cette année encore, le Grand concert FAMEQ était l’occasion de
rassembler des élèves de partout au Québec sous l’Harmonie
FAMEQ. Pendant trois jours, les jeunes ont veillé à la préparation du
programme du concert. Ils ont notemment travaillé sur l’œuvre
d’Alain Payette qu’ils ont créée en présence du compositeur.
La contribution artistique exceptionnelle des partenaires de la
région Centre-du-Québec a permis d’enrichir le concert et d’en
faire un événement grandiose, devant plus de 800 spectateurs.
Ainsi, s’est ajouté à l’Harmonie FAMEQ, le talent des élèves du
primaire de l’école Duvernay, de la Symphonie des jeunes de
Drummondville et des étudiants en musique du Cégep.
Enfin, le Grand concert aura aussi été le moment de rendre un
hommage pleinement mérité à Monsieur Gilles Fortin, président
fondateur de la Fédération. Il y a 40 ans, il a eu le panache de
réunir 300 musiciens éducateurs.
Félicitations à Monsieur Serge Fréchette, directeur artistique, ainsi
qu’aux nombreux individus et partenaires qui ont soutenu l’événement. Le programme et une captation audiovisuelle sont disponibles sur le site Internet de la FAMEQ.
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FAMEQ à la une | fameq.org
ACTIVITÉS
EXPOSANTS CONGRÈS FAMEQ 2007
Photographe : Magalie Dagenais
Archambault
La Boutique du musicien
Centre d’Art Orford
Centre National des Arts
La Drumerie
Les Éditions CEC
Les Éditions De L’Envolée
Les Éditions Marie-France
MELS
MusiClub
Musique de Marc
Musique Gendreau
Musique Steve’s
Twigg Musique
Voyage Tour Étudiant
Jeunesse musicales du Canada
Congrès FAMEQ / 4 arts
Le Congrès FAMEQ / 4 ARTS aura lieu à TroisRivières du 13 au 15 novembre 2008. Tous les
détails sont disponibles sur le site Internet de la
Fédération.
Harmonie FAMEQ 2008
Michel Laliberté sera le directeur artistique
de l’Harmonie FAMEQ 2008. Les information et
les documents d’inscription seront disponibles
prochainement sur le site Internet de la FAMEQ.
Photographe : Jean-Sébastien Gascon
Michel Laliberté et ses étudiants au festival de jazz de la Polyvalente Hyacinthe Delorme
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CALENDRIER
Dernière rangée :
Yolanda Kondonassis,
Lucie Gascon,
Caroline Lizotte,
Josh Layne, Robin Best,
Lori Gemmell
2e rangée : Judy Loman,
Rita Costanzi,
Valérie Milot,
Jennifer Schwartz,
Caroline Cole,
Manon Le Comte,
Véronique Couturier
Première rangée
devant :
deux étudiantes en
harpe dont nous n’avons
pas les noms et
Valérie Gariépy-Duval
étudiante au
Conservatoire
Seize harpistes dans une même salle, ça mérite une photo!
Cette année, le Concours de musique OSM-Standard Life a permis cette rencontre
entre plusieurs générations de harpistes du Canada et des États-Unis, venus comme jury, participants ou auditeurs.
CALENDRIER DES ACTIVITÉS 2008
8 et 9 février 2008
5 avril 2008
25 avril 2008
8 au 11 mai 2008
QBA annual Honour Band
Viens Jazzer Avec Nous
www.quebecbandassociation.com
www.fameq.org/association/quebec/
Le Festival de musique classique
du Bas-Richelieu
11 au 18 février 2008
11 au 13 avril 2008
Festival de musique
Rassemblement musical de l’Estdu-Québec
La semaine des arts et
de la culture à l’école
Le 8e Concours solistes et petits
ensembles
www.mels.qc.ca
www.concourssolistes.com
11 et 12 février 2008
11, 12, 13 et 26 avril 2008
On Joue Ensemble
Le Concours Clermont-Pepin
www.fameq.org/association/montreal/
www.concours-clermontpepin.org
28 février au 1er mars 2008
17 et 18 avril 2008
Concours annuel de l’OSTR
Rassemblement choral scolaire de
l’Île de Montréal
www.fameq.org/association/montreal/
www.ostr.ca
13 au 19 mars 2008
La Semaine nationale
de musicothérapie
19 au 21 avril 2008
Cégeps Rock
www.musicotherapieaqm.com
annulé
www.cegepsrock.qc.ca
20 au 23 mars 2008
19 avril 2008
Musicfest Québec
Enchantons-Nous
www.musicfestquebec.com
www.fameq.org/association/monteregie/
29 mars 2008
24 avril au 10 mai 2008
■ Jazzfest des jeunes du Québec
www.jazzfestdesjeunes.qc.ca.
Le Festival de musique du
Royaume
■ La Grande Harmonie
www.festivalduroyaume.com
www.fameq.org/association/abitibi/
www.festivalclassiquebr.com
www.fameq.org/association/est_du_qu
ebec/
13 au 17 mai 2008
MusicFest Canada
26 avril 2008
www.musicfest.ca
Cégep en spectacle
15 au 18 mai 2008
www.riasq.qc.ca/ces/
L’Ochestre à vents Prestige Québec
Festival des harmonies et
orchestres symphoniqes du
Québec
www.fhosq.org
www.festivaldesharmonies.com
3 mai 2008
20 au 30 mai 2008
Festival de Jazz de la polyvalente
Hyacinthe-Delorme
Concours musical international de
Montréal
www.fameq.org/association/monteregie/
www.concoursmontreal.ca
2 au 4 mai 2008
5 mai 2008
Lundi en musique
www.musiquepourtous.ca
7 au 9 mai 2008
24 mai 2008
Viens Jouer Avec Nous
www.fameq.org/association/quebec/
2 au 6 juin 2008
Le Prix d’Europe
Les Choralies (Outaouais)
www.prixdeurope.ca
www.csdraveurs.qc.ca/musique/
23 juin au 6 juillet 2008
Le Concours de musique du
Canada
www.cmcnational.com
Tous les détails sont sur le site www.fameq.org
Pour inscrire votre activité dans le calendrier, communiquez avec Jean-Sébastien Gascon [email protected]
fameq.org | volume 22 | numéro 2
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