anthony bunn - My Audencia Network

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anthony bunn - My Audencia Network
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IDER
EASY R
ANTHONY
BUNN
Directeur général de Timberland France, Espagne, Portugal.
Promotion 1994
Des miles. Beaucoup, beaucoup de miles. Et une collection de passeports
qui doit prendre de la place sur les étagères ! Passionné par la mode
et l’Europe de l’Est, maître ès dynamiques commerciales, Anthony Bunn
sillonne le monde depuis toujours. Et en business class depuis vingt ans.
Son trajet domicile/travail du moment ? Paris - Madrid - Lisbonne Barcelone - Paris. Son moteur ? L’empathie, les rencontres, l’amour du
travail d’équipe et de la vente.
L
a Terre est ronde, nous allons vous
donner les moyens de la faire tourner.” Sans ce slogan, qui vantait
l’École au mitan des années 90, la vie
d’Anthony Bunn eut été sans doute très
différente. “Quand j’ai lu cette phrase, j’ai
tout de suite voulu faire Audencia. Ça me
parlait.” Il faut dire que le jeune homme
d’alors est un habitué des aéroports et du
jetlag. Anthony Bunn, enfant “long courrier”, vit dans le sillage de parents dont
la maison s’établit sur plusieurs fuseaux
horaires. Alors, forcément, fatalement...
“L’aspect international de l’École a été
déterminant. J’ai adoré ces trois années.
Audencia vous permet de comprendre et
d’appréhender ‘the Big Picture’, en même
temps qu’elle vous offre une vraie proximité avec des étudiants très différents de
vous. J’y ai appris le travail d’équipe, et j’ai
pu assouvir ma passion pour l’Europe de
l’Est : Roumanie, dans le cadre d’un voyage
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Paroles de dirigeants - 2013
humanitaire et Pologne, pour réaliser une
étude de marché.” L’autre grande fibre
d’Anthony Bunn, c’est la vente, le marketing, le développement produit et la communication. “Mon premier emploi correspondait à cette dimension commerciale.
Je suis entré chez Timberland pour développer les ventes dans le Grand Ouest. Je
couvrais alors trente départements.” Départements ? Oui, départements, et pour
formateur – et prometteur – qu’ait été ce
premier poste, Anthony Bunn se cogne sur
un horizon trop bas pour lui. Il se rêve en
voyageur des grands espaces. Ferrero lui
offre son ticket pour l’Est : “Ils m’ont recruté pour développer le marché Europe
centrale/Europe de l’Est. J’étais basé au
Luxembourg et je passais mon temps à
voyager.” Oui, mais s’il a pu renouer avec
les aéroports, quelque chose lui manque
encore pour être pleinement satisfait. “Je
me suis aperçu que la mode m’attirait plus
que l’agroalimentaire.” Sa nouvelle destination devra donc être un mix mode/
export. Il décroche la “timbale” en 1998 :
“Je suis entré chez le lunetier L’Amy en
tant que chef de zone export en Europe
centrale. Ce poste m’offrait l’aspect mode
qui m’avait plu chez Timberland et l’aspect international de Ferrero. J’étais aux
anges.”
D’autant plus qu’à l’Europe de l’Est viennent bientôt s’ajouter des destinations
aussi exotiques que l’Afrique du Sud,
le Chili ou l’Argentine, sans compter le
Portugal ou la Grèce. Il acquiert également une autre compétence : la gestion
d’entreprises. “Je gérais de petites business units. J’avais un bureau à Anvers,
un autre à Rotterdam.” Le globe-trotter
est bientôt chassé par Quicksilver, qui lui
propose un poste qu’il ne peut refuser :
directeur commercial Europe pour la division technique, soit les montres, les lunettes, le néoprène – comprendre tout ce
qui touche aux combinaisons marines – et
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le snowboard. Il y reste six ans, restructure
les filiales française et espagnole, triple
le chiffre d’affaires. “J’ai aussi développé
l’export et accru mon expérience en allant
travailler à Dubaï, en Égypte.” Et en Russie,
où sa connaissance de la toundra locale lui
permet d’implanter la marque. Le cap du
million de kilomètres franchi depuis longtemps, Anthony Bunn renoue avec ses premières amours. Timberland. “J’avais envie
de changer et mon ancien boss m’a rappelé. J’avais comme perspective la direction
de Timberland France. À très court terme.”
C’est chose faite en 2011. Très vite, cependant, la marque est rachetée par le groupe
VF Corp – 10 milliards de chiffre d’affaires,
un portefeuille de marques impressionnant : Eastpak, North Face, Kipling... – et
pour Anthony Bunn, deux nouveaux pays
à gérer ; l’Espagne et le Portugal. De peur
qu’il s’ennuie ? “Le contexte dans ces deux
pays, historiques pour Timberland, n’est
pas exceptionnel en ce moment. J’ai donc
dû restructurer toute l’équipe ibérique,
réaffirmer l’orientation outdoor lifestyle
qui est désormais au cœur de notre positionnement. L’organisation au Portugal est
différente, mais c’est notre pays ‘Triple A’
où la consommation de produits Timberland par habitant est la plus importante au
monde.” Nouveau challenge, des miles
qui s’empilent. Et un appétit intact.
Easy Rider
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