1. - Groupe Tiru
Transcription
1. - Groupe Tiru
22 23 Créateur d’énergie verte Le centre multi-filières de valorisation énergétique ISSéANE d’Issy-les-Moulineaux permet d’éviter 330 000 tonnes de CO2 chaque année. 1. 24 Créateur d’énergie verte 25 Pionnier des énergies renouvelables, le Groupe TIRU, par sa volonté permanente de préservation des ressources naturelles (énergie fossile, engrais, matières premières), se positionne comme l’un des acteurs majeurs du développement durable. En 2008, ses 21 unités de traitement thermique ou biologique ont produit 520 000 MWh d’électricité et 3 100 000 MWh de vapeur à partir des 4 millions de tonnes de déchets traitées. producteurs d’énergie renouvelable Les 21 unités de traitement, en brûlant la biomasse (déchets organiques - déchets verts) contenue dans nos poubelles, contribuent à lutter contre l’effet de serre. La biomasse, qui représente plus de 50 % des ordures ménagères, est d’ailleurs reconnue comme une énergie “renouvelable” par la Communauté Européenne depuis 2001. En effet, les déchets ménagers et les bio-déchets se renouvellent chaque jour. À chaque fois que le Groupe TIRU valorise 1 tonne de déchets ménagers, 0,2 tonne de pétrole est économisée. Chaque année, en brûlant 3,6 millions de tonnes de déchets, 2,3 millions de barils de pétrole sont préservés. L’énergie verte issue de ces déchets est aujourd’hui la seconde source d’énergie renouvelable utilisée en France, derrière l’hydraulique au coude à coude avec l’éolien et loin devant le solaire. Par cet aspect, le Groupe TIRU est une des sociétés du Groupe EDF les plus impliquées dans le développement de la filière des énergies renouvelables. L’énergie produite par TIRU en région parisienne = l’équivalent énergétique de la production annuelle de 446 éoliennes PROTIRES Alimente en vapeur l’usine de General Motors L’usine de valorisation énergétique de PROTIRES (66 % TIRU, 34 % Électricité de Strasbourg) réceptionne quotidiennement et depuis plus de trente ans les déchets des quelque 450 000 habitants de la Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS). Equipée de quatre fours d’une capacité respective de 11 tonnes/heure, l’usine permet, grâce à son système de valorisation énergétique de fournir 29 000 MWh vendus à Électricité de Strasbourg, soit la consommation de 15 700 foyers, ainsi que 139 000 MWh de vapeur servant à alimenter les industriels voisins (General Motors, Sil-Fala, Sensient Flavors). Elle est également dotée, in situ, d’une plateforme de traitement et de maturation des mâchefers lesquels servent ensuite de granulats en technique routière. Au final, PROTIRES valorise 97 % des tonnages entrants. L’équivalent énergétique produit en France à partir des déchets de l’ensemble des usines d’incinération = 7 millions de tonnes de barils de pétrole économisés 1. 26 Créateur d’énergie verte Pontenx-les-forges 19 000 personnes éclairées chaque année à l’usine de Pontenx dans les Landes, qui est équipée d’un four oscillant de 5,3 tonnes par heure, 15 000 MWh électriques sont produits chaque année. Cela représente la consommation électrique annuelle de 8 000 foyers ou de 16 000 personnes. La moitié de cette production provient d’une énergie renouvelable, la biomasse, considérée comme un combustible vert. La production d’énergie à partir de déchets ménagers est devenue l’une des plus propres pour l’environnement. Saint-Barthélemy L’eau potable pour les habitants de l’île à partir de l’énergie des déchets L’usine de traitement thermique mise en service par le Groupe TIRU en 2001 sur l’île de Saint-Barthélemy (Antilles) a brûlé la totalité des déchets ménagers produits localement. A la sortie du four oscillant, cette unité affiche un taux de valorisation énergétique de 80 %. Trois tonnes de vapeur sont produites pour une tonne de déchets incinérée. Cette unité est raccordée à une installation de dessalement d’eau de mer depuis 2001. La vapeur livrée permet de produire 1 350 m3 d’eau potable chaque jour. Québec De la vapeur pour la papeterie Tout en éliminant les déchets, l’incinérateur de la ville de Québec récupère la chaleur produite lors de la combustion. Cette chaleur est convertie en vapeur. Une partie importante, soit 65 % de la vapeur produite, est vendue aux papeteries locales qui l’utilisent pour remplacer une partie du mazout nécessaire au chauffage de leurs installations et à leurs activités de production. Cette vapeur permet d’économiser l’équivalent de 270 000 barils de pétrole chaque année. 27 Pontivy Le surplus de vapeur permet de fournir en chaleur d’autres industriels L’usine de Pontivy assure le traitement des déchets pour une population de 144 000 habitants. Grâce à 31 000 tonnes de déchets incinérées, l’usine produit 42 000 MWh thermique qu’elle revend à des industriels locaux (une laiterie et une société d’équarrissage installées à proximité). LES ÉNERGIES RENOUVELABLES sont issues de l’utilisation de ressources naturelles qui se renouvellent assez rapidement pour être considérées comme inépuisables à l’échelle de l’Homme. L’EAU LE VENT LA CHALEUR DE LA TERRE LE SOLEIL LES DÉCHETS Paris énergie hydraulique éoliennes énergie géothermique énergie solaire énergie biomasse 180 000 logements chauffés et 100 000 éclairés chaque année Depuis de nombreuses années, TIRU fournit en énergie plus de 600 000 habitants en région parisienne. Grâce aux déchets incinérés par les 3 usines du SYCTOM (Ivry, Saint-Ouen et ISSéANE) exploitées par le Groupe TIRU, la CPCU (Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain) utilise la vapeur pour chauffer hôpitaux, crèches, piscines, universités mais aussi de prestigieux endroits comme le Sénat, le musée d’Orsay, le Louvre ou encore TF1, Canal+ et le métro. Sans la valorisation énergétique des déchets, 50 % de l’énergie verte fournie à Paris devrait être remplacée par des combustibles fossiles tels que du pétrole ou du charbon. Rien qu’à ISSÉANE, ce sont plus de 350 000 tonnes de CO2 (gaz à effet de serre) qui sont économisées chaque année. Grimsby Douchy-les-mines Avec un taux d’enfouissement de 72 %, le Royaume-Uni est l’un des pays européens présentant le plus fort besoin en infrastructures de traitement des déchets. Le marché britannique est l’un des plus dynamiques d’Europe. Son taux d’équipement en UIOM est très faible avec seulement 9 % des tonnages traités par incinération contre 40 % en France. En 1999, le Groupe TIRU et son partenaire IXIS CIB signent un contrat avec le Comté du North East Lincolnshire. Ils s’engagent à atteindre les objectifs de valorisation des déchets de ce dernier sur le long terme, c’est-à-dire réduire de 65 % le taux d’enfouissement d’ici 2020. Cet engagement les amène à construire et exploiter l’ensemble des infrastructures de traitement des déchets du Comté (UIOM, centre de regroupement, plateforme de compostage, déchetteries…). Aujourd’hui, l’UIOM de Grimsby, équipée de la technologie du four oscillant, valorise 50 000 tonnes de déchets par an, ce qui permet de fournir en besoin électrique ou thermique 23 000 habitants dans le Comté du North East Lincolnshire. L’usine d’incinération valorise 100 % des 88 000 tonnes de déchets ménagers et hospitaliers qu’elle reçoit. 37 000 MWh électriques sont vendus chaque année à EDF. C’est l’équivalent de la consommation électrique de 20 000 foyers (hors chauffage) soit 46 000 habitants. Les mâchefers servent à la confection de sous-couches routières. Les métaux sont réutilisés par l’industrie sidérurgique. Les REFIOM (Résidus d’Épuration des Fumées d’Incinération des Ordures Ménagères) servent à combler les mines de sel en Allemagne. Les eaux usées servent à refroidir les mâchefers ou sont vaporisées dans les fours. Première usine d’incinération anglaise équipée de la technologie du four oscillant L’usine alimente en électricité 23 000 habitants 1. 28 29 La maîtrise de l’exploitation au service de nos clients Entrée en activité en décembre 2007, ISSéANE valorise les déchets ménagers d’environ 1,1 million d’habitants de la région parisienne. 460 000 tonnes de déchets sont incinérées par an, soit 79 000 logements couverts en chauffage et en eau chaude. 1. 30 la maîtrise de l’exploitation au service de nos clients 31 À l’écoute permanente des besoins de ses clients et fort de son expérience acquise depuis 1922, le Groupe TIRU s’adapte à toutes les demandes des collectivités locales quelle que soit leur taille. Les installations de traitement thermique ou biologique sont soigneusement étudiées en fonction des lieux de gisements de déchets, du voisinage et des moyens de transport, tout en recherchant le meilleur coût de traitement. L’exploitation d’une usine de traitement thermique ou biologique est un métier avec un savoir-faire particulier qui, seul, garantit la longévité de l’outil de travail avec une recette énergétique optimale et un coût minimal. Doté de ce savoir-faire, le Groupe TIRU exploite des usines d’une capacité variant de 7 000 à 700 000 tonnes par an avec pour objectif permanent l’amélioration de la fiabilité et de la productivité. La disponibilité des installations exploitées par le Groupe TIRU est supérieure aux valeurs moyennes annoncées par la profession. Elle dépasse 90 % dans beaucoup d’entre elles, soit plus de 7 880 heures par an. Pour atteindre ces résultats, le Groupe TIRU applique une politique de maintenance équilibrée entre maintenance préventive pendant les arrêts programmés et maintenance curative sur incident. TRAITEMENT THERMIQUE : L’incinération, un procédé écologique incontournable ISSéANE Le navire amiral du Groupe TIRU Le Centre de Valorisation énergétique est exploité depuis 2006 en partenariat avec SITA (Groupe TIRU 60 %, SITA 40 %). Véritable défi environnemental et industriel, ce centre multi-filières de valorisation énergétique des déchets, d’une capacité de 460 000 tonnes par an, couvre les besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire de 79 000 logements. La valorisation au cœur du projet ISSéANE valorise les déchets ménagers d’environ 1,1 million d’habitants (22 communes des Hauts-de-Seine, 3 communes des Yvelines et trois arrondissements parisiens). Grâce à ses deux lignes fours-chaudières d’une capacité totale de 61 tonnes d’ordures ménagères/heure, le CVE produit 200 tonnes de vapeur par heure. Cette vapeur est ensuite transformée par un turboalternateur de 52 MW de puissance pour alimenter en énergie quelque 79 000 foyers. La valorisation énergétique des déchets ménagers à ISSéANE permet d’éviter la consommation de 110 000 tep de combustible fossile et l’émission dans l’atmosphère de 330 000 tonnes de CO2. La vapeur issue de la combustion des déchets permet également de générer de l’électricité pour les besoins du centre et d’en exporter le surplus sur le réseau RTE. ISSéANE en chiffres • 460 000 tonnes/an de déchets incinérées • 79 000 logements (182 000 habitants) alimentés en vapeur surchauffée via le réseau de la CPCU • 52 MW de puissance électrique installée • 110 000 tep d’énergie économisées chaque année • 330 000 tonnes de CO2 évitées par rapport à la combustion d’énergie fossile • une fosse de réception de 8 000 tonnes de capacité, soit un volume équivalent à celui de 7 piscines olympiques • 50 000 tonnes/an de déchets triées • 108 000 tonnes de mâchefers récupérées • 97,2 % du volume des déchets réduit grâce à ISSÉANE • Plus de 99 % des fumées dépoussiérées grâce au système de traitement de ces dernières 1. 32 la maîtrise de l’exploitation au service de nos clients 33 Québec Le Groupe TIRU gagne la prolongation du contrat de l’usine le groupe TIRU fournit chaque année 40 % de l’énergie thermique totale produite à partir des déchets incinérés en France La Ville de Québec regroupe huit arrondissements et assure le traitement des déchets pour une population de 500 000 habitants. L’incinérateur de Québec, construit en 1974, valorise chaque année 290 000 tonnes d’ordures ménagères. Pour garantir la bonne marche de l’incinérateur sur la durée, la Ville de Québec n’a cessé d’investir au fil des années pour améliorer son incinérateur, en y ajoutant, notamment, les systèmes de traitement des gaz de combustion et de traitement des effluents liquides qui permettent à l’incinérateur de respecter les normes environnementales parmi les plus sévères au monde. Afin de rendre l’incinérateur encore plus performant sur le plan environnemental et de mettre à niveau des équipements vieillissants, un investissement de 37,2 M€ est prévu et s’échelonnera jusqu’en 2010. La modernisation des infrastructures a débuté récemment avec l’arrivée de nouveaux ponts-roulants à déchets. Des équipements seront ajoutés afin de récupérer le maximum de matières métalliques à des fins de valorisation. De plus, des modifications seront apportées afin de réduire les impacts négatifs liés au bruit. Une fois modernisé, l’incinérateur sera tout à fait fonctionnel jusqu’en 2025. Ainsi chaque année, l’usine de Québec permet d’alimenter 30 000 foyers en chauffage et aussi la papeterie installée à côté. Redécouvrir l’incinération comme option de valorisation Dans le monde, les 170 millions de tonnes de déchets ménagers incinérées chaque jour permettent d’économiser l’équivalent de 600 000 barils de pétrole. En Europe, l’énergie verte issue de l’incinération des déchets produite par les 400 UIOM alimente 27 millions d’habitants en électricité, soit l’équivalent des populations danoises, finnoises et hollandaises réunies. 1. 34 la maîtrise de l’exploitation au service de nos clients 35 Le four oscillant Une technologie made in TIRU Comment ça marche ? Depuis 1976, la société Cyclergie – devenue filiale du Groupe TIRU en 2000 – développe, construit et exploite la technologie du four oscillant. Ce four a une capacité d’incinération qui va de 1,5 tonne à 10 tonnes par heure, ce qui le destine à des usines desservant des collectivités locales voulant incinérer de 10 000 à 150 000 tonnes de déchets ménagers par an. Ce procédé permet de traiter des ordures ménagères et des déchets industriels banals. Il offre aux collectivités locales une alternative intéressante par rapport au four à grille. Ce type de four permet en effet une utilisation souple et sécurisée avec une grande qualité de combustion. Cette caractéristique diminue automatiquement les rejets de polluants et favorise le recyclage des métaux et des mâchefers. Le taux d’oxygène doit être au-dessus du minimum réglementaire, la température des gaz de combustion maintenue au-dessus de 850 °C et en dessous de 1 000 °C en entrée chaudière. LES 5 PRINCIPAUX AVANTAGES DE L’INCINÉRATION En 2010, 21 % de la consommation d’électricité en France devront provenir des énergies renouvelables • Production d’énergie verte • Économie d’énergie fossile (pétrole, gaz…) • Réduction du volume des déchets de 90 % • Destruction lors de la combustion des virus et microbes présents dans nos ordures • Réduction des gaz à effet de serre Les avantages • Très peu d’imbrûlés dans les mâchefers dus à l’excellent brassage des déchets et à une oxydation permanente en tous points de la masse en combustion. • Déchets et gaz isolés des parois froides. Gaz de combustion maintenus en totalité au-dessus de 850 °C. • Emission minimisée de dioxines (< 0,1 ng/m3 atteignable sans injection de charbon actif). • Très peu d’imbrûlés dans les gaz de combustion (CO2 < 15 mg/m3) et faible production de NOx (< 400 mg/m3). Les procédés La combustion est réalisée dans une cellule oscillante légèrement inclinée garnie de réfractaires. L’oscillation du four provoque un brassage des déchets. Ainsi, une plus grande surface de contact est atteinte entre les déchets et l’air comburant. Cette technologie permet un temps de séjour optimal des gaz de combustion à haute température. Ces conditions garantissent un faible taux de monoxyde de carbone (CO2) et une très faible production de dioxines et de furannes. Les spécificités • Rotation alternée de la cellule de combustion. • Insufflation de l’air sous le lit de déchets. • Temps de séjour des déchets : 2 heures. Cellule de combustion cylindro-tronconique à effet de voûte et vaste chambre de post-combustion revêtues de béton réfractaire isolant. 1. 36 la maîtrise de l’exploitation au service de nos clients 37 TRAITEMENT biologiQUE : La biomasse, un virage stratégique pour le groupe tiru la biomasse La biomasse désigne la fraction biodégradable des produits, déchets et résidus de l’agriculture, sylviculture et industries connexes ainsi que la fraction biodégradable des déchets industriels et municipaux. Depuis 2005, le Groupe TIRU répond aux appels d’offres pour l’exploitation d’usines de méthanisation. Le traitement biologique par méthanisation doit être envisagé en complémentarité de l’incinération selon le type de territoire. La méthanisation est un procédé de dégradation de la matière organique grâce à l’action de micro-organismes en l’absence d’oxygène. Il s’applique à la plupart des déchets organiques fermentescibles : déchets alimentaires, journaux, emballages, textiles, déchets verts, etc. Ce mode de traitement permet de produire un compost de bonne qualité qui peut être utilisé pour les cultures, sur les espaces verts et jardins et du biogaz qui offre diverses possibilités de valorisation énergétique (production de chaleur, d’électricité). TIRU exploite l’usine de méthanisation de Calais Octeva, l’unité de méthanisation exploitée par le Groupe TIRU et Valorga-Urbaser souffle sa première bougie. Démarrée en décembre 2006, Octeva est une unité de bio-méthanisation exploitée conjointement par le Groupe TIRU et Valorga-Urbaser pour le compte du SEVADEC (Calais). Le procédé de bio-méthanisation thermophile (mélange chauffé à 55 °C dans le digesteur) mis en place sur cette unité permet de produire, à partir des déchets verts et de la fraction fermentescible des ordures ménagères (FFOM), du biogaz valorisable en électricité ainsi que du compost de qualité utilisable en agriculture. L’unité de Calais permet d’alimenter environ 1 100 foyers en électricité. L’exploitation de cette unité marque la volonté du Groupe TIRU de s’engager sur le secteur de la biomasse en se renouvelant sans cesse et en s’adaptant aux évolutions technologiques que connaît le monde de la valorisation des déchets. 1. 38 la maîtrise de l’exploitation au service de nos clients 39 Toute la lumière sur OVADE Avec le projet OVADE, le groupe TIRU amorce son virage stratégique vers la méthanisation. Ce premier contrat, gagné après l’accord de partenariat avec OWS, sera réalisé par un groupement d’entreprises réunissant le groupe TIRU (mandataire du groupement), Eiffage (génie civil et VRD*), NEOS (préparation des déchets), OWS (procédé de méthanisation) et AA’E (architecture). Il concerne le marché de conception, de construction et d’exploitation de l’unité de valorisation des déchets ménagers par méthanisation. Implantée sur le site de la Tienne (commune de Viriat, non loin de Bourg-en-Bresse), OVADE valorisera chaque année 90 000 tonnes de déchets ménagers résiduels et 15 000 tonnes de déchets verts. Les déchets sont d’abord pesés. Ils passent sous le portique de détection de radioactivité avant d’être déversés dans une fosse. Repris par un grappin, ils alimentent deux tubes malaxeurs de 48 m de long et 4,25 m de diamètre. Ils sont ensuite triés mécaniquement au moyen de cribles rotatifs et de séparateurs balistiques. Ce procédé permet d’isoler la partie organique des déchets, les métaux ferreux et la fraction résiduelle appelée refus haut PCI** (films plastiques, etc.). La seconde étape du traitement est la méthanisation de la fraction organique par le procédé DRANCO d’OWS avec 2 digesteurs d’environ 4 000 m3 chacun. à l’intérieur, des bactéries anaérobies (en absence d’oxygène) dégradent la matière organique pour la transformer en biogaz. Il reste ensuite une fraction appelée digestat. Le biogaz obtenu après traitement est brûlé dans des moteurs à gaz pour produire de l’énergie électrique. Le digestat subit quant à lui une étape d’affinage par voie humide. Cela permet de séparer les divers composants (matière organique, refus légers, inertes non souillés). Cet affinage permet de garantir la production d’un compost utilisable en agriculture, conforme à la nouvelle norme NFU 44051***. C’est à ce moment que l’on ajoute les déchets verts broyés. Après 2 semaines de maturation, le produit passe par une phase de post-maturation. Après criblage, c’est-à-dire une phase de calibrage, le compost est prêt à être commercialisé. ORGANOM, le syndicat propriétaire du site, a retenu deux options proposées dans l’appel d’offres (prétraitement plus poussé et récupération d’énergie sur les moteurs pour évaporer les lixiviats de la décharge voisine) qui se traduisent par une amélioration du taux de valorisation matière et une forte augmentation de l’efficacité énergétique du site. * Voierie et Réseaux Divers. ** Pouvoir Calorifique Inférieur. *** NF U 44-051 (amendements organiques) qui définit 16 dénominations types dont : fumier, fumier déshydraté, fumier artificiel, matière végétale brute, amendement végétal non fermenté, amendement végétal fermenté, compost végétal, compost d’écorces de bois, compost urbain (frais, demi-mûr ou mûr), gadoues, tourbes (acide ou alcaline), compost de tourbe. 1. 40 Activités complémentaires Activités complémentaires 41 CENTRES DE TRI Plus de 170 000 tonnes de matières sont traitées chaque année à Montréal (Canada), Chambéry, Perpignan, Mataró (Espagne) et Grimsby (Grande-Bretagne). Ces centres de tri sont opérationnels en collectes sélectives mono-matériau (journaux-magazines) et multi-matériaux (emballages papier-cartons, bouteilles plastiques, boîtes métalliques). Tous ces déchets sont alors transformés pour devenir de nouveaux objets. C’est ce que l’on appelle la valorisation matière. Pour faire du tri une activité rentable, il est impératif d’adresser aux filières industrielles de recyclage, “les repreneurs”, un produit respectant leurs critères de qualité. Valespace fait peau neuve Calce Au programme, modernisation du process tri, optimisation de l’activité déchets dangereux et, cerise sur le gâteau, une demande vient d’être déposée pour augmenter la capacité d’accueil du centre… Retour d’expérience aux côtés de Philippe Laurent son nouveau directeur. Cette société anonyme créée en 1995, détenue à 61 % par le Groupe TIRU et à 39 % par TRIALP, est née d’une volonté conjointe d’instances nationales et régionales de mettre en œuvre le tri des déchets et la protection de l’environnement tout en réinsérant des personnes en grande difficulté. Depuis sa création, VALESPACE a réceptionné plus de 150 000 tonnes de déchets. Ces derniers ont été recyclés à plus de 75 % dans les différentes filières de valorisation. Cette qualité de tri repose avant tout sur les hommes, la formation, l’encadrement, le suivi permanent des produits, la recherche des meilleurs débouchés, etc. Le centre de tri installé à quelques centaines de mètres de l’usine d’incinération traite environ 20 000 tonnes de déchets par an. Son activité depuis 2005 ne cesse de progresser. Le lifting de l’unité de tri de Valespace s’est déroulé courant 2008. Les évolutions du moment Lorsqu’on interroge Philippe Laurent sur les grands changements opérés sur son site, le premier terme qui lui vient à l’esprit est modernisation ! “Pour 1,1 million d’euro, notre process de tri a été complètement revu et modernisé. Et ce bien au-delà de l’aspect rentabilité… Car ces avancées nous ont permis d’améliorer nos conditions de travail en réorganisant les plages horaires de manière à ne plus fonctionner la nuit” lance-t-il fièrement. C’est également dans ce but que l’activité de transit des déchets dangereux est en cour d’optimisation. “Nous travaillons sur notre positionnement marché ainsi que sur les possibles filières de traitement économiquement plus avantageuses afin d’être plus compétitif et donc plus attractif” explique-t-il. Une chose en entraînant une autre, Valespace vient de déposer une nouvelle demande d’autorisation d’exploiter et d’augmenter sa capacité d’accueil de 10 000 tonnes ce qui amènerait cette dernière à 40 000 tonnes/an. Calce trie les déchets de l’ensemble du département Canada L’agglomération montréalaise attribue à une filiale du Groupe TIRU (RSC) le traitement de toutes ses matières recyclables pour une période de 10 ans. RSC assure depuis le 1er janvier 2009 et pour une durée de 10 ans le traitement de 225 000 tonnes de matières recyclables. Ce contrat comprend le tri et la mise en marché de ces matières générées par les 19 arrondissements de la ville de Montréal ainsi que des 15 villes liées à l’agglomération montréalaise. Selon la Ville de Montréal, “des six entreprises ayant répondu à l’appel d’offres lancé en juin dernier, la soumission déposée par Rebuts Solides Canadiens représente la meilleure offre sur le marché”. Rebuts Solides Canadiens est une entreprise bien établie dans la région métropolitaine et ce, depuis le début des années 1990. Exploitant deux centres de tri de matières recyclables, ses qualifications et son expertise sont reconnues dans ce domaine. L’expertise démontrée, la modernisation significative planifiée et les importantes modifications qui seront apportées aux installations de tri démontrent la capacité de cette entreprise à répondre à toutes les exigences et attentes de l’agglomération montréalaise. Le renouvellement de ces contrats représente un enjeu de taille pour RSC. 1. 42 Activités complémentaires 43 SOUS-PRODUITS DE L’INCINÉRATION : mâchefers et ferrailles À l’issue de la combustion des déchets subsistent des résidus, les mâchefers, qui représentent 20 à 25 % du tonnage initial incinéré et environ 10 % du volume. De ces mâchefers pourront être extraits des granulats utilisés par le secteur du BTP mais aussi des ferrailles, dites d’incinération, entrant dans la composition de l’acier et des métaux non ferreux, principalement de l’aluminium, pouvant être refondus. Les mâchefers sont “déferraillés” par électromagnétisme, avant ou après avoir subi une éventuelle phase de maturation. Les ferrailles ainsi extraites ont une teneur de 55 % de fer et sont ensuite traitées dans un centre de traitement et de valorisation des ferrailles. Nettoyées et broyées pour satisfaire au cahier des charges de l’industrie sidérurgique (92 % de fer), elles peuvent être recyclées à l’infini. En sortie de four à 800 °C, l’acier représente 1 à 2 % de la charge enfournée et 10 % du mâchefer. La récupération d’acier peut également se faire à l’issue du compostage et de la collecte sélective. À Strasbourg TIRFER La préfecture du Bas-Rhin a validé courant 2007 la demande de la Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS) pour la prise en charge par Protires (66 % Groupe TIRU - 34 % Electricité de Strasbourg) d’un lot de 200 000 tonnes de mâchefers. Exploitées par TIRFER, filiale à 100 % du Groupe TIRU, les deux entités de Bonneuil-sur-Marne (94) et d’Isles-les- Meldeuses (77) traitent et valorisent ferrailles et mâchefers en provenance d’usines d’incinération franciliennes. Le centre de traitement et de valorisation de Bonneuil réceptionne environ 60 000 tonnes de matière brute pour en extraire 30 000 tonnes de ferrailles, revendues à la filière acier et 30 000 tonnes de mâchefers destinées à être traitées par le CTVM d’Isles-les-Meldeuses. Également alimenté en matières premières par les usines franciliennes, le centre d’Isles-les-Meldeuses traite environ chaque année 200 000 tonnes de mâchefers, produisant 6 000 tonnes de ferrailles. PROTIRES valorise 200 000 tonnes de mâchefers pour le compte de la CUS Valorise les mâchefers et ferrailles de l’agglomération parisienne LE SAVIEZ-VOUS ? Il existe trois catégories de mâchefers • Les mâchefers “V”, directement valorisables. • Les mâchefers “M”, nécessitant une période de maturation (stabilisation physicochimique) suite à laquelle ils deviennent généralement “V”. • Les mâchefers “S”, non valorisables et mis en centre d’enfouissement technique de catégorie 2. La valorisation des mâchefers “V”, utilisés par exemple en sous-couche routière, en dehors des zones inondables et à 30 mètres au moins des cours d’eau, est sans danger pour l’environnement. Elle évite d’avoir recours aux matériaux naturels prélevés dans les rivières ou dans les carrières. 1.