Voyage au pays de maisons cycle 1, GS, CP

Transcription

Voyage au pays de maisons cycle 1, GS, CP
Centre du patrimoine
Ancien Collège
2 rue du Collège
82000 Montauban
tél. 05 63 22 19 82
[email protected]
Dossier pédagogique pour l’enseignant
Voyage au pays des maisons
Informations pratiques
Type
Durée
Public
Rendez-vous
Résumé
Lien avec les
programmes
scolaires
Atelier du patrimoine
1h30
Cycle 1, GS, CP
salle du service éducatif, centre du patrimoine, Ancien collège
A quoi sert une maison ? Quelle forme a-t-elle ? Les enfants s’initient à
l’architecture en explorant les maisons du monde. La manipulation de puzzles leur
permet de découvrir les formes, les matériaux, la composition des façades…
Peinture et collages leur permettront ensuite de mettre en couleur et en relief la
maison de leur choix.
Découvrir des formes et des grandeurs
Découverte du monde
Comparer les milieux familiers avec des milieux plus lointains
Art du quotidien
Objectif
-
Découverte et initiation à l’architecture
Outils
pédagogiques
-
Puzzles maison du monde
Déroulé de l’activité

Introduction
Lecture du livre Ma petite maison ronde (Bolormaa Baasansuren, rue du Monde, 2013).

Activité : puzzles maisons du monde
Dans chaque pays, on construit les maisons de manières différentes, avec des matériaux différents et des formes
différentes. Dans chaque pays, les hommes ont construit leur maison avec ce qui existe autour d’eux : du bois, de
la pierre, de la terre, de la glace….On appelle cela des matériaux. Ces matériaux et la manière de construire vont
donner des formes de maisons différentes.
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Les enfants réalisent six puzzles. Chaque enfant reconstitue au moins un modèle. Le chalet en bois ; l’igloo en
glace ; la yourte en feutrine de laine ; la case africaine en terre crue ; l’immeuble en béton ; la maison de
Montauban en brique…
Discussion sur chacune des maisons.

La réalisation d’une maison du monde
Les enfants mettent en couleur et en relief une des 4 maisons :
 La case africaine : les enfants utilisent du raphia pour le toit de la hutte
 Yourte mongole : les enfants utilisent de la feutrine pour les parois
 Chalet alpin : les enfants utilisent des allumettes pour la façade
 Maison de Montauban : les enfants utilisent papier cartonné orangé pour le toit
Pour aller plus loin…
La case africaine
En Afrique, une case est un bâtiment le plus souvent
destiné à l'habitation, traditionnellement couvert de
chaume, parfois de tôles. Suivant les régions, elle peut
être de forme ronde, carrée ou rectangulaire.
La case bambara est l'habitation africaine typique :
circulaire, très petite et toit en chaume, elle peut être
construite par une seule personne en moins de 48 heures.
Très présentes au Sénégal oriental, elles sont très
adaptées aux grosses chaleurs grâce à l'absence de
fenêtres. Elles sont généralement dotées d'une porte
d'entrée devant et d'une porte d'accès aux sanitaires ou à
la cuisine de plein air à l'arrière. Les briques en torchis
latéritique assurent une solidité suffisante pour éviter tout
entretien pendant plusieurs années. La toiture en chaume,
elle, doit être changée ou réparée tous les trois à quatre
ans en raison de la rigueur de la saison des pluies dans
cette zone continentale du Sénégal. La case bambara est
semblable à la plupart des cases mandingues que l'on
retrouve au Mali.
La yourte mongole
L’élément le plus important de la vie nomade mongole est
sans aucun doute la yourte traditionnelle, ou ger. Bien que
depuis la seconde partie du XXe siècle, la Mongolie se soit
fortement urbanisée, plus d'un million de Mongols continuent
à vivre dans leur habitat traditionnel, que ce soit les nomades à
la campagne ou les habitants permanents des villes et villages.
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C’est une habitation familiale, comprenant une pièce unique autour d’un poêle. On y trouve plusieurs lits qui
servent de sièges pendant la journée, armoire et/ou commode, une table basse où est posée la nourriture. La
seule ouverture est la porte d'entrée, à l’opposé de laquelle se trouve traditionnellement le lit du chef de famille.
Elle est facilement démontable et re-montable en quelques heures ce qui en fait un habitat de choix pour les
nomades qui se déplacent fréquemment d'un lieu de pâturage à un autre.
La yourte comprend aussi une ouverture dans sa partie supérieure pour permettre d’évacuer les fumées et
d’éclairer l’ensemble. La taille des yourtes est conditionnée par le nombre de « murs » (khana) ou treillis en bois.
La taille standard est une yourte de cinq murs pour un diamètre de 5,80 m, une hauteur maximale de 2,30 m et
minimale de 1,50 m. En plus de ces cinq murs (XanTai), la yourte est composée d’une porte (Xalag ou haalga),
d’une couronne ou clef de voûte (thoone ou toono), de 81 perches (hunnu) formant la charpente soutenue par
deux piliers (bagana), d’une ou deux couches de feutre (esgui), d’une toile imperméable (berdzine) en coton.
La yourte moderne a l’avantage de garder la chaleur l’hiver, en raison des propriétés d’isolation excellentes du
feutre, et d’être très facilement transportable. Une yourte peut être montée ou démontée en seulement 30
minutes.
Igloo inuit
Un igloo (mot inuktitut, signifiant « maison »), ou iglou selon la
nouvelle orthographe, est soit un abri construit en blocs de
neige (L'igloo de neige, le plus connu), soit une habitation préhivernale (L'igloo de tourbe, aussi appelés kashims pour les
igloos de tourbe communautaires). Ils ont habituellement la
forme d'un dôme. Les igloos sont habituellement associés aux
Inuits, peuple autochtones de l'Extrême Nord du Canada. Ils
étaient utilisés comme abris temporaires par les chasseurs
durant l’hiver et ont peut-être aujourd'hui davantage un usage
récréatif qu'utilitaire. En raison des excellentes propriétés
isolantes de la neige, l'intérieur des igloos et des quinzys (type
d'abri de neige) est étonnamment confortable et insonorisé.
Les blocs de neige, découpés à l’aide d'un couteau, doivent être d'environ 1 mètre de long, 40 cm de haut et
20 cm de large. Il est conseillé de les poser en spirale pour faciliter la construction d'un dôme. L’entrée doit être
positionnée le plus bas possible pour éviter que le vent glacial ne s’y engouffre.
On peut bâtir un petit tunnel, voire un vestibule, à l’entrée de l’igloo, pour se protéger du vent et de la perte de
chaleur, spécialement lorsqu'on ouvre la porte. Les trous de ventilation sont nécessaires, sinon le dioxyde de
carbone produit par la respiration humaine s’accumule, et peut entraîner la suffocation.
Le Chalet alpin
Un habitat, de manière générale, est conçu au départ
pour lutter contre son climat. Dès lors, on rencontre
en montagne toutes les caractéristiques techniques qui
ont permis à l’homme de vivre dans un certain
confort. Ces caractéristiques sont aujourd’hui
devenues des symboles du patrimoine architectural de
la région.
Les caractéristiques liées aux régions montagnardes
sont par exemple les débords de toits, qui permettent de
se protéger de la neige et d’utiliser un espace autour de
la maison. Cet espace permettait auparavant de stoker
du bois ou du matériel.
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C’est pourquoi les habitations traditionnelles de montagne ont des toits si larges.
De la même façon, les constructions ont utilisé les pentes à bon escient, par exemple, c’est le pignon qui
est en général dans la pente, car cela permettait de charger le foin par l’arrière de la maison, façade nord.
De même, l’entrée du chalet se fait par la Nova (façade est). On remarque également que dans les vallées,
seul un côté de la montagne est habité, celui qui est le plus éclairé (l’adret). Enfin, le faîtage est dans le
sens de la pente.
De plus, la montagne a apporté ces matières premières, comme bien sûr le bois omniprésent dans les
constructions, ainsi que la pierre. Le bois a beaucoup d’avantage pour la région : proximité, bonne
isolation, plus léger, bon maintien de la neige. Elle n’est donc pas étonnant de le voir dans toutes les
constructions de la région.
La maison de brique de Montauban
A Montauban, la brique est le matériau privilégié
car le Tarn tout proche fournit la matière 1ere c’est
à dire la terre. Au début 14e siècle, lorsqu’on
construit le pont vieux, les consuls achètent un
terrain appelé Communal des Tuileries. On y extrait
l’argile nécessaire à la fabrication des briques. Les
excavations d’où terre était extraite se
remplissaient d’eau d’où le nom de Lalaque. En
1490 on compte encore 4 briqueteries. Puis
abandon progressif et devient lieu de promenade
apprécié. Fin 18e, début 19e s. drainage des eaux
vers le Tarn, on assèche les carrières puis on les
comble entre 1787 et 1789.
Les matériaux sont triés en fonction de leur
situation dans le bâtiment. : les plus réguliers et
correctement cuits étaient choisis pour les
jambages, les encadrements, les corniches et les
bandeaux ; les autres, moins cuits, étaient utilisé
en remplissage.
Les enduits pleine surface cachent les maçonneries très irrégulières ce qui est le cas des voûtes.
Les enduits en fine bandes sont utilisés pour cacher les raccordements des joints verticaux entre briques
d’encadrement de baie et briques de remplissage.
Les badigeons épais étaient utilisés pour protéger les briques de remplissages.
Au XIXe siècle et début XXe va se développer dans la région de Toulouse et de Montauban, une
architecture qui par des évolutions successives, imitera de plus en plus l’architecture de pierre. Les
parements de briques seront parfaitement dressés par frottage avec des joints lissés, le tout étant
soigneusement badigeonné à la chaux claire ou chaffré (mélange de chaux, d’huile de lin et parfois de
sang de bœuf).
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Bibliographie
-
Et toute la ville s’éveille, Laurie Cohen / Marjorie Bea, Balivernes édition ,2013
-
La maison en petits cubes, Kenya Hirata / Kunio Katô, Edition Nobi Nobi
-
Popville, Anouk Boisrobert / Louis Rigaud, Edition Helium, 2009
-
Tous les gratte-ciel sont dans la nature, Didier Cornille, Edition Helium
-
Iggy Peck l’architecte, Andréa Beaty/ David Roberts, 2009
-
Histoire de la maison qui voulait déménager, Hervé Walbeck, Edition école des loisirs
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