La situation actuelle des serres au maroc

Transcription

La situation actuelle des serres au maroc
LA SITUATION
ACTUELLE
DES SERRES AU MAROC
Ahmed BEKKAOUI*
INTRODUCTION
Actuellement
les abris-serres
6000 ha, et connaissent
rapide.
Pour
répondre
la
à
demande
croissante et à la diversification
imposé
l'agriculture
à
1'horticulture,
d'assurer
selon
ont été mises
et
les besoins,
concernent:
tomate,
fraisier, concombre,
fleurs et plantes ornementales,
régulière et
poivron,
melon,
haricot vert, bananier,
plants fruitiers, ...
spécialement
programmée
Par sa situation géographique
Elles ont
à
méditerranéenne,
le Maroc a aussi opté pour les abris serres plastiques à
annatures en bois ou métalliques.
des mutations radicales, leur pernlettant
une production
une progression
de plus en plus
en oeuvre.
plus
Ils
aubergine,
des produits primeurs,
de nouvelles techniques de production
perfectionnées,
alimentaire
couvrent plus de
et contrôlée
ce qui les rapproche
donc
des
1- HISTORIQUE
:
activités industrielles.
Le permier abri plastique,
L'utilisation
contrôle
des serres avec des systèmes
et de production
confirment
cette
augmentation
meilleure
complètement
évolution
du rendement
précocité,
amélioration
et
de
infonnatisée
pennettent
une
diversification
et
une
de la qualité de production.
Bien que cette teclmique
de protection
très rapide ces
et au
doutant de son
physique contre le froid et le
qui, à
vent, ont anéanti les prévisions des industrielles
première vue, ont pensé à une probable
avec les serres en verre. La fabrication
est assez récente au
Maroc, elle a connu un développement
efficacité
en bois,
en 1950, au sud de l'Europe
sud-ouest des USA. Les horticulteurs
par unité de surface, une
une
dût apparaître
à armature
et l'extension
concurrence
des plastiques
de leur utilisation en horticulture a donc
connu une stagnation par méfiance.
dernières années.
Il fallait attendre une dizaine d'années
Utilisée
maraîchère
initialement
dans
la
production
de primeurs, -elle a été vite étendue
pour
que l'évolution
teclmologique
à
plastiques
reprelme
d'autres cultures dont la producfi'Qn est déstinée soit à
efficience
et importance
la substitution
des
à des importations
pays(cas de la banane),
diversification
*
cOilteuses pour le
soit au renforceme.nt et à la
des exportations(cas
Maître Assistant au Département
des fleurs).
du Machinisme
cultures
protégées
son élan
maraîchères
des abri-serres
afin de montrer
dans la protection
et
plutard,
étendre
les
leur
physique
surfaces
dans presque tout le bassin méditerranéen,
'-le sud de la Californie, le Texas et la Floride au USA.
Agricole - Institut Agronorru'èwe et Vétérinaire Hassan II - Rabat.
Les horticulteurs
concurrence
avec les serres en verre mais plutôt une
complémentarité
d'utilisation.
Le verre dans le nord où
le froid est intense et la lumière naturelle est faible; et
le plastique
éclairé.
au sud relativement
Le plastique
horticulteurs
Dans cette nécessité, le MARA a développé en
ont alors compris qu'il n'y a pas de
un projet de restructuration
La banque mondiale
pas le prix élevé du
Au Maroc, les cultures sous-serres
essais expérimentaux
réalisées
dans
tentatives
sont assez
concernaient
sur tomate et poivron,
la région
et de modernisation
du
d'Agadir
durant
des
ont été
toute
la
a par la suite accepté le
financement de ce projet et un système de financement
particulier
Les premières
de l'OCE,
secteur des primeurs; dit "projet primeurs".
des petits
verre.
récentes.
de la FAO et la participation
plus chaud et plus
est aussi le refuge
qui ne supportent
collaboration
pour
a été mis à la disposition
l'installation
installations
ont
de
des agriculteurs
1000 ha d'abris-serres.
concerné
toutes
les
Ces
régions
de
primeurs du pays et le projet a été réalisé en moins de
cinq ans.
période de 1967 à 1971. Par la suite (de 1971 à 1977),
d'autres
réalisées
installations
de
démonstration
chez des agriculeurs
ont
Les
été
des régions d'Agadir,
principalement
acquis
Safi et El Jadida.
abris-serres
techniques
succès d'autres
L'accord
calendrier
Maroc-CEE
limité
exportations
de 1976, introduisant
(Novembre
marocaines
-
Avril)
exigeances
des primeurs
des
tomates
ont
jusqu'en
ont permis
profité
1985.
Leurs
d'entreprendre
avec
cultures comme la banane et a ouvert
la voie à d'autres spéculations intéressant l'exportation
(fleurs, plants en pot, vigne, pêche, etc ... )
de tomates sur le marché de
la CEE, a imposé aux producteurs
nouvelles
pour
un
aux
installés
de répondre
aux
du marché extérieur. Le secteur
devrait donc permettre
une production
C'est ainsi que la présence des serres au Maroc
n'est
devenue
significative
qu'à
partir
de l'almée
1980.
conforme au calendrier adopté.
Superficies (en 103 ha)
6
5
4
3
2
1
o
72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92
Annees
Figure [ 1 ] : EVOLUTION DES SUPERFICIES DES SERRES AU MAROC
11- CHOIX DES REGIONS
II-l INTRODUCTION
Par ordre croissant d'exigence
:
Au Maroc les superficies
serres augmentent
anciennement
construites
en abris-
rapidement à tel point que l'espace
à manquer
commence
en température,
ce sont actuellement:
à l'intérieur
des
régions
o
o
tomate, concombre, rosier,poivron,
aubergine, melon, bananier, ...
connues pour leurs aptitudes climatiques
favorables.
II·2-2
Il est donc opportun
caractéristiques
climatiques
des différentes
et qui peuvent guider notre
choix pour de nouvelles implantations.
Rappelons
que l'abri-serre
froid ne crée pas un
il ne fait que transformer
naturel(ANissen
1979, Sirjacob 1987). Donc une serre
meilleure(et
le climat
moins coûteuse) qu'elle
bien située. Cependant cette transformation
faire en l'absence
d'une
intervention
est
ne peut se
humaine
pour
adapter le climat dérivé :
aux habitudes des utilisateurs,
o
aux conditions économiques
o
au climat de cette région,
o
Toutes
ces
végétation(zéro
espèces s'accomodent
température
l'humidité
de
de
l'élévation
maximales
II-2 EXIGENCES CLIMATIQUES
gel.
Leur
est d'environ
période
de
seuil
de
12' C et leur
se situe entre 25 et 30' C. Ces
l'air
excèdant
35' C
(surtout
agit par les maximas
si
et influe
et la croissance
certaines
de cultures
la
laissent
le
C'est
valables
sous-serres,
pour
présentant
à des procédés
température.
par contre,
én01mement
de la plante.
zones,
de gel, on a recours
de
et les
pendant la période projetée pour
la culture
dans
l'installation
périodes
en
mal, pour la plupart, avec les
La température
pourquoi
au matériau de couverture disponible ...
sont,
de l'air est basse.)
développement
éxigences des plantes cultivées,
au
végétatif)
optimum de production
le cycle
de la région,
espèces
sensibles
minimas enregistrés
o
Daux
a- La température:
production,
climat artificiel;
sera d'autant
climatiques:
régions du
pays, en focalisant notre attention sur les aptitudes qui
les rendent intéressantes
- Facteurs
de faire le point sur les
des
pour
Les
températures
entendre
l'utilisation
préventive de dispositifs d'aération.
A SATISFAIRE:
L'implantation
donnée,
est
climatiques,
regle
d'une
par
serre
de
dans
une
nombreux
région
b- La lumière:
facteurs
La
édaphiques et économiques.
quantité
de
lumière
nécessaire
crOIssance et une mise à fleur correctes
Les productions
intéressantes
mettent
cultiyées
:
horticoles
en place
originaires de régions chaudes.
une
semble être
située à un niveau de 5 à 6 heures d'insolation
11-2-1 Les espèces
à
réelle
par jour, soit environ 900 à 1100 heures pour les six
commercia-lement
des espèces
souvent
mois d'hiver(octobre
- mars) (Anon 1987).
(1100 heures correspondraient
jour, De Villele 1985).
à 2.3kWh/m2 par
c- Le vent:
Un vent violent peut détruire une serre, c'est
pourquoi toute nouvelle installation doit tenir compte
des vitesses maximales du vent atteintes et de leur
quand sa demande en eau au climat dépasse l'offre
maximum.
11-2-4 Facteurs économiques:
distribution annuelle, afm de prévoir~des structures
Les facteurs économiques sont directement liés
mécaniques plus solides ou dans le cas de faibles
aux problèmes d'accès aux installations, de transport
gravités, prévoir seulement des brises-vent. Dans le
et de commercialisation; c'est à 'dire l'existance d'une
cas où ces aménagements ne peuvent atténuer l'effet
métropole proche et apte à absorber les récoltes, sans
du vent, le site devient non valable pour abriter des
pour autant omettre de précéder l'installation par une
serres. Le vent a également une action sur l'orientation
étude de rentabilité
de la serre,
luminosité.
installation, les moyens et les facteurs de production.
l'évapotranspiration
et
favorise
la
intégrant le coût de cette
II-3 LES MACROCLIMATS
NATURELS AU MAROC
d- Les conditions climatiques optima/es:
Le climat idéale doit satisfaire les conditions
Les
régions
du
Maroc situées
entre
les
méridiens 30' et 36' nord et plus particulièrement les
suivantes:
régions côtières présentent
o
o
Température minin:tale absolue supérieure à 0' C,
favorables qu'offrent les meilleurs sites du monde
Température moyenne des minimas du mois le plus
froid, supérieure à 12' C. La satisfaction de cette
exigeance permet à la plante de ne jamais se
trouver dans des conditions de température
inférieures au zéro végétatif.
pour l'implantation des serres. En effet, l'insolation
o
Température moyenne des maximas du .!pois le
'plus chaud, inférieur à 30' C notamment si
l'humidité de l'air est faible.
toutes les possibilités
hivernale, pour ces régions, varie entre 934 et 1520
heures et la probabilité de gel est presque nulle.
II-3-! Températures minimales et
maximales absolues:
On peut constater que la probabilité de gel est
nulle quand la moyenne des minimas du mois le plus
o
Température maximale absolue 35' C.
o
Durée d'insolation réelle hivernale pour une
alimentation lumineuse suffisante de 900 heures.
froid est au moins égale à7" C( m > 7"C).
La figure (2), présente l'isotherme m = 7"C,
qui délimite les zones à hiver chaud. C'est là que sont
situées toutes les régions à risque de gel nul. Elles sont
toutes inférieures à la zone littorale, où l'influence
11-2-3 Disponibilité en eau:
L'installation d'abri-serre est liée initialement
aux disponibilités en eau d'irrigation de qualité. Cette
eau
peut
d'irrigation,
accessible.
être
disponible,
soit
par
marine
tempère
les
extrèmes
de
températures:
l'amplitude maximale annuelle est inférieure à
2SO
C.
un réseau
soit par une source ou une nappe
11-3-2 Températures
minimales mensuelles :
Remarquons que la température mensuelle
Les plantes cultivées sous serres sont plus
(devant correspondre au zéro végétatif de 12' C),
exigeantes en eau que celles cultivées en plein air, en
n'atteint ce seuil durant le mois le plus froid, dans
effet, la plante ferme ses stomates (arrêt de croissance)
aucune zone du Maroc. Elle ne s'élève, pour quelques
Figure
(2)
Détermination
des zones
Lmlrahles
cultures
à l'installation
hivernales
des serres
au Maroc,
pour
les
de primeurs,
·Stlll.Allot
._------
.
.~~~
Clr"·H-:ljttoral
(15.<11.= <,5)
SAMAllt~
1
1
.
.
1
j••..•••••
1"
:
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ch!ud
(Is~t"'t,.,.t Ill.' 7~C)
\ '\
( ada;>tl. d'lprlS
S:UYlS •• Ch•• tseJ )
to-
600 h
FRANCE
ALGERIE
--
1400 h
1521
a
1 SOHELE
(Ligne d'égale
curée
réelle
hivernale)
(~dapté
Figure
c!'après
liiSEli,1972,
(3) : Nombre
et
d'insolation
BARHAOUI-BURET et
réelle
d'octobre
al,
HI YERllALE
d'insolation
1982>.
à mars
dans l'ouest
de la Méditerranée.
2ôo
rares endroits, que jusqu'à
9.5' C environ(AIHoceima,
Ceci explique
chauds
bien le caractère
indispensable
de serre même dans les endroits les plus
du pays: augmenter
insuffisante
et un bon développement
des plantes.
Le seuil des 900 heures est atteint partout.
Essaouira, Tanger...)
de l'effet
photosynthèse
la température
en hiver, pour atteindre
I1I- LES REGIONS
SERRISTES
AU MAROC:
de l'air,
une production
En
effectuant
caractéristiques
maximale.
une
climatiques
brève
du
lecture
littoral
des
marocain
(figures 2 et 3), on constate que les régions les plus
Mais
hivernale
pour
cela,
il
faut
que
l'insolation
soit suffisante, si l'on veut éviter de devoir
adaptées à l'installation
des abris-serres,
se situent le
long des côtes du pays.
chauffer artificiellement.
La figure (4), représente
11·3-3 Insolation
hivernale
:
En observant
la figure
[ 3 ], nous pouvant
remarquer que l'insolation
pays
est
suffisante
réelle hivernale dans tout le
pour
Il LE
assurer
les principales régions
horticoles du Maroc.
une
bonne
La figure (5), représente
des superficies
des abris-serres
la répartition régionale
au Maroc, durant la
compagne 1990 - 1991.
MAROClI
"ES
CANARIES
.\.......
~
.
.•.....
-
)
)
1'-:
0'0
Figure (4) : Les principales régions horticoles au Maroc,
RG.S: REPARTITION REGIONALE DES SUPERRCIES
DES
SERRES
2500
~ 2000
ca
.c
l::
~ 1500
w
(3
Li:
1000
ffi
c.
:;:)
en
500
o
RG.6: EVOLUTION DES SUPERRCIES
DES CULTURES
SOUS SERRES AU MAROC
ll
3000
- • 1
Il
1 Ii
.c 2500
.!
2000
w
h
l
"l..
1;
(3 1500
Li:
.
CI:
~
1000
:;:)
en
500
o
C\J cry "<t
r-- r-- r--
LO <0 r-r-- r-- r--
co
r--
0 ~
al
r--
co
co
C\J cry "<t
co co co
LO <0 r-co co co
co
co
al
co
0 ~
al
al
ANNEE
1_
MARAlCHAGE.
FIG.7: SUPERRCIES
MAROC
0
Il
BANANIER
FLORICULTURE
DES CULTURES SOUS SERRES AU
(Compagne
1991-1992)
FLORICULTURE
(7%)
TOMATE
38%
BANANIER 43%
OOIVRON
Figure
(5) & (6) & (7)
AUTRES
MELON
3%
6%
40;'
°
1
C\J
al
On peut
sous-massa
- superficie
bien
occupe
remarquer
la
que, la région
première
très importante(plus
place
avec
que la moitié
de
une
de la
pour la production de roses à parfum destinée soit àla
distillation
soit au séchage. La pratique des serres est
également récente et n'a connu son introduction
dans
supeficie totale couverte de serres du pays), suivie de
ce secteur que depuis 1983 pour couvrir actuellement
loin
plus de 400 ha, répartis
par
les
régions
d'El
Jadida,
Rabat-Salé
et
Doukkala.
sur les régions serristes les
plus importantes: Sous-Massa, Haouz, El Jadida, Tadla
et Rabat-Skhirat.
IV - EVOLUTION
SOUS
L'utilisation
DES CULTURES
SERRES
AU MAROC
o
:
une meilleure
des abris-senes
adiptation
a pennis:
de la production
aux
exigeances du marché,
Les figures (6) et (7) présentent l'évolution
superficies
des différentes
cultures
des
sous serres
au
Maroc.
o
une meilleure
cultivée-$, représentées
la~e.
Pour
IV-I-
PRIMEURS
SOUS SERRES
de primeurs sous senes qui ne
et de 30000
des variétés florales
au début principalement
la production
moyen est de 260000
:
senes
La superficies
diversification
de fleurs,
à 300000
à 100000
par
le rendement
fleurs par ha sous
fleurs
par ha sous
ombrière ou plein champ.
dépassait guère les 150 ha à la veille des années 80,
Pour
ont connu
une évolution
rapide
et régulière
pour
atteindre les 2900 ha en 1992, dont 2210 ha de tomate,
chauffage,
les senes
d'aération
à régulation
automatique
de
on atteint
un
et d'humidité,
rendement de 500000 fleurs par ha.
250 ha de poivron et le reste pour des légumes divers.
Les superficies
Ces
installations
d'abris-senes
ont
accroissement
d'adapter
le calendrier
contraintes
de production
du marché et d'amorcer
florales protégées sont en plein
pennis
aux différentes
une relance des
exportations. Elles se sont traduites par: une meilleure
au détriment de celles du plein champ
qui subissent des réductions continuelles.
Espèces florales :
précocité de la production par rapport aux cultures de
plein
champ
et une amélioration
perfonnances
productives
considérable
et qualitative.
Il en résulte
que pour la tomate, le rendement moyen obtenu à l'ha
s'élève
à 75 tonnes, les producteurs
dépassent
Le rosier demeure la principale
des
100
cultivée au Maroc aussi bien sous abris-senes
plein air. Il est suivi de très loin par l'oeillet dont la
culture
commence
à prendre
de plus en plus de
Les autres espèces (Glaïeul,
Astère,
IV -2- FLORICULTURE
régions
de Marrakech,
spécialisées
au Maroc a démarré
dans la production
etc_ .. ),
sont
Strélitzia,
encore
Dahlia,
m01l1S
sous serres.
dans les
Tadla et Agadir qui se sont
des fleurs coupées et
des plants. La région de Ouarzazate
22
Fresia,
représentatives
SERRES:
La floriculture
qu'en
l'importance.
tonnes et arrivent à 120 tonnes à 1'ha.
SOUS
espèce florale
est très cOJUme
Exportation :
Les exportations
continuent
de progresser
marocaines
de fleurs coupées
d'année
en année reflétant
AG.8: REPARTITION
REGIONALE
DES PRIMEURS
SOUS SERRES (1990)
FIG.9: REPARTITION
FLORALES
120
Ii
100
.r::
T
REGIONALE
DES CULTURES
SOUS SERRES (1990)
115
1
c:
~
80
rJ)
w
U
i!
60
ffi
~
40
~
20
5,3
2
o
HA
~
AG.l0:
î
EVOLUTION
CA
TA
EL
DES SUPERACIES
REGIONS
DU ROSIER
350
300
.! 250
ffi
200
~
150
~
100
~
50
a:
o
1989
1990
1991
ANNEES
•
Sous Serres
D
Plein Champ
Figure (8), (9) & (10)
ainsi l'extension
des superficies
d'abris-serres.
Les
tonnages réalisés à l'export au cours de la compagne
1990-1991 sont de 1650 tonnes.
Le
marché
destination
des
français
exportations
demeure
la prmcipale
marocaines
o
une température
o
une hygrométrie
brumisation,
o
'un sol relativement profond et drainant,
o
une irrigation
élevée),
de fleurs
coupées (64% du tonnage export) suivi de très loin par
Dune
Les principales
en 1991 sont:
O. l'utilisation
virus,
o
o
89,9
suffisante(sans
désinfectation
o
des fleurs coupées
suffisante d'où la nécessité de la
présence
de salinité
des sols notamment
contre les
nématodes,
les Pays-Bas (11%), la RFA (8%) et la Suisse (6%).
destinations
comprise entre 25 et 30°C,
6,2
une fertilisation
organique et minérale adéquate,
de plants
sélectionnés
une lutte phytosanitaire
maladies fongiques,
une orientation minimisant
conjuguée à l'installation
indemnes
de
contre
les
régulière
la résistance
au vent
de brise-vents adéquats, ...
1,6
0,3
0,1
1,9
CONCLUSION
:
A travers ce petit apperçu sur les abris serres,
nous
IV-3- BANANIER SOUS SERRES
Le bananier
l'optimum
est une
de croissance
:
culture
tropicale,
chaudes et humides. Par ses exigeances
dehors d'une
dont
est atteint dans des régions
cette culture ne pouvait être envisagée
avons
climatiques,
au Maroc en
petite zone très limitée dans la région
installations
est devenu possible grâce à
des promoteurs
particuliers
pratiquer
la première
pour
qui ont eu le mérite de
fois
cette ctihure
sous
abris-serres.
sous
essais de la culture de bananier
abris-serres
satisfaisants;
ayant
donné
des
résultats
une promotion de cette tecJmique devrait
favorable
Les installations
.ont connu
marché
alors
national
élan
d'abris-serres
remarquable
à l'abri
régions
aux
des limites
des serres notamment'
ses
régions côtières.
En analysant
constate
que
l'installation
la situation actuelle du pays, on
certaines
régions,
des abris-serres,
saturées(régions
d'El
sous-serres
favorables
commencent
Jadida
et
déjà à être
d'Agadir...où
se développent
à
les
rapidement
au
détriment de celles du plein air). les cultures protégées
continueront
manière
sans
doute,
à
tant
que
rapide
rentables.
se
développer
celles-ci
A cet effet,
aucune
serre
d'une
restent
des régions
n'abritant
auparavant
commencent
aujourd'hui
à en avoir (Gharb, Moulouya, ... ). Voyant
pour le bananier
pour
mettre
de la nécessité
le
de toute
les
régions
marocains
importation
les
favorables
le Maroc présente un site très
aux installations
potentiellement
être assurée et son extension fut donc enc ouragée.
que
souvent
des serres, mais comportent
Plus particulièrement,
cultures
Les premiers
relever
sont
dues en particulier aux aléas climatiques d'une saison.
d'Agadir à microclimat paticulier. Ce n'est qu'en 1982
que son développement
pu
méditerranéennes
côtières
s'orienteront
se
saturer,
les
vers l'intérieur
agriculteurs
du pays en
de ce produit, qui a occasionné au Maroc,
en 1977, une sortie de devises
de l'ordre
de 38,6
Millions de dirhams, suite à laquelle les importation
de banane ont été suspendues.
tenant compte de l'augmentation
de
gel,
chauffage;
moyennant
l'utilisation
et ceci continuera
sera rentable et compétitive
La culture du bananier sous-serre exige
du nombre de jours
de
systèmes
de
tant que la production
sur le marché.

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