LA CULTURE EN PARTAGE

Transcription

LA CULTURE EN PARTAGE
PALais des beaux-arts
BRUxelles
FR
LA CULTURE EN PARTAGE
MAGAZINE MAI—JUIN ‘16
Bimestriel N°2016/03
— Bureau de dépôt Bruxelles X
— P202261
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Bienvenue
solidaritĖ
Paul Dujardin © Stephen Papandroploulos
Le 22 mars a été une journée noire pour Bruxelles, la
Belgique et l’Europe. Le lendemain, le 23 mars, a fait
place à la consolation, l’espoir et la solidarité. Sur la
place de la Bourse, les citoyens ont montré, devant les
caméras des médias du monde entier, que Bruxelles
est une ville cosmopolite, un bastion de la diversité. Le
soir, une interprétation poignante de la Passion selon
Saint Matthieu a été exécutée. Après d’innombrables
coups de téléphone entre BOZAR et nos collègues du
Klarafestival, nous avons décidé de maintenir le concert.
Le chef d’orchestre John Eliot Gardiner avait lui-même
insisté pour venir soutenir Bruxelles. L’un après l’autre, les
80 musiciens et chanteurs ont donné leur accord. Nous
avons bénéficié du soutien total des services de sécurité
et de notre ministre de tutelle, Didier Reynders.
« La musique de Bach a cette capacité de nous tendre
les bras à tous », déclarait John Eliot Gardiner au début
du concert. Pas besoin d’être un protestant luthérien
pour être ému aux larmes. La musique de J.S. Bach ne
s’adresse pas qu’aux croyants. La Passion exprime une
histoire faite de souffrance et d’espoir, qui parle à tous. La
musique ne s’arrête pas aux frontières. Bach savait mieux
que quiconque exploiter les registres de la compassion.
Après une minute de silence en hommage aux victimes
et à leurs proches, le chœur, l’orchestre et les solistes ont
enveloppé la salle Henry Le Bœuf, à Bruxelles, dans notre
pays meurtri, d’un sentiment de chaleur. La musique ne
résonnait pas seulement pour les quelques chanceux
La musique, l’art visuel, le théâtre, le cinéma et la poésie
n’arrêtent pas la guerre, la violence aveugle et la haine.
Ils n’atténuent pas les souffrances. L’art en soi ne peut
pas sauver le monde. Mais l’art rapproche les individus
pour célébrer la différence, l’exceptionnel. L’art forge
des liens, à l’instar d’une compétition sportive, d’un
verre dans un café, d’un pique-nique ou d’une veillée
silencieuse. Ce sont des invitations à apprendre à mieux
se connaître, à ouvrir les yeux devant ce qui semble
à première vue éloigné de notre quotidien. Tel est le
pouvoir unificateur de la culture et – au sens large – de la
civilisation.
MAI — JUIN ‘16
qui avaient réussi à se procurer un ticket. Cette sublime
interprétation pouvait aussi être suivie à la radio et en
streaming live.
Après les attaques terroristes, les hommes politiques
du monde entier ont insisté sur l’importance de nos
valeurs. À juste titre. J’espère que l’Europe et les 28 États
membres continueront de les faire vivre en ces temps
difficiles. Cette fois, Bruxelles n’a pas opté pour le lock
down. La musique et le cinéma des Balkans, les films et
la poésie de Palestine, les nouvelles histoires et images
pour l’Europe (Imagine Europe), le Kunstenfestivaldesarts
avec, entre autres, une installation de Younes Baba-Ali
dans la galerie Ravenstein, la Journée mondiale de la
liberté de la presse, le World Refugee Day, le Singing
Brussels Celebration Weekend et The Summer of
Photography sont autant d’invitations à se rapprocher.
Davantage encore.
“ What joins us comes before what divides us.” —
Michael Schindhelm
Un message efficacement résumé par l’un des artistes
d’Imagine Europe, que BOZAR continue à ouvertement
défendre.
Paul Dujardin,
CEO & Artistic Director
1
2
SOMMAIRE
1
BIENVENUE
Solidarité
Publication de Département Marketing
et Communication de BOZAR
Editorial Coordination :
Marianne Van Boxelaere
Advisor Artistic Policy :
Kurt De Boodt
Contributors :
Kurt De Boodt, Julie Rodeyns et
Marianne Van Boxelaere
Régie publicitaire :
Charlie Mike – Managing Director :
Serge De Schryver
Chaussée de Waterloo, 870
1180 Bruxelles – 02 241 55 55
[email protected]
www.charliemike.be
Date de bouclage :
11.04.2016 – Impression : Roularta
Printing
Au-delà de cette date, notre
programmation peut encore subir
des modifications. Pour prendre
connaissance d’éventuelles mises à
jour, merci de consulter notre site www.
bozar.be
Éditeur responsable :
Paul Dujardin
Rue Ravenstein, 23
1000 Bruxelles
Adresse retour :
Rue Ravenstein, 23
1000 Bruxelles
Pour les auteurs d’arts plastiques
membres d’une société – Cisac, et pour
les photographes représentés par la
SABAM : © SABAM, Bruxelles, 2005.
Pour les photographes et les créateurs
représentés par la SOFAM : © SOFAM,
Bruxelles, 2005.
4
VISITE GUIDÉE
Ceci n’est pas un musée
9
CLÔTURE DE LA SEMAINE DES ARTS AMATEURS
Tous ensemble!
12
FAITES ENTENDRE VOTRE VOIX !
Chantez et jouez avec les pros
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LE REGARD DES JEUNES SUR L’EUROPE
Next Generation, Please
17
LA CHRONIQUE DU MAG
Laurence Vielle
18
JOURNÉE MONDIALE DES RÉFUGIÉS
Des phares pour les réfugiés
20
CONCOURS REINE ELISABETH
Chi va piano, va sano
22
NOUVEAUTÉ
Bozar Electronic Series
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THÉÂTRE IRANIEN
Les femmes ont la parole
26
RENCONTRE LITTÉRAIRE
Nuruddin Farah à BOZAR
29
INSTANTANÉ
Leif Ove Andsnes
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ENCORE PLUS D’AVANTAGES À BOZAR
Devenir “ Friend “ ?
32
L’ÉTÉ À BOZAR
Summer of Photography
36
Highlights
Découvrez nos activités
Cover: OFFICE Kersten Geers David
Van Severen, Everything Architecture ©
Bas Princen
Publication distribuée en collaboration
avec Le Vif L’Express
3
Visite guidée
CECI N’EST
PAS UN MUSÉE
OFFICE © Yannick Sas
LA culture en partage!
« Le Musée d’Art Moderne de Bruxelles ? Il est déjà ouvert : il s’appelle
BOZAR ! », entendions-nous récemment dans les couloirs de nos halls
d’exposition. Merci pour le compliment. À vrai dire, BOZAR n’est pas un
musée : nous ne possédons pas de collection permanente. Par contre,
jusqu’à la fin du mois de mai, nous exposons dans nos salles quelques
œuvres phares allant de la fin du XIXe au début du XXIe siècle. Les
expositions consacrées à Theo van Doesburg, Daniel Buren et au bureau
d’architecture OFFICE rassemblent à elles trois pas moins de 240
artistes: de Cézanne et Monet à Mondrian, Malevitch et Brâncuși en
passant par Jackson Pollock, Barnett Newman et Gerhard Richter sans
oublier la jeune génération. Il faut le dire : le printemps 2016 à BOZAR est
synonyme de belles rencontres à la croisée des chemins
entre art et architecture.
4
À l’époque, l’architecte Victor Horta nous
avait déjà mis en garde : le Palais des BeauxArts ne doit jamais devenir un musée.
Ses diverses salles doivent être mises à la
disposition d’un programme en mutation
constante mêlant expositions, concerts,
spectacles et débats. Dans ce Palais, fief de
notre héritage culturel, ce sont surtout les
artistes d’aujourd’hui qui ont la parole.
Ceci n’est pas un musée... Et pourtant,
BOZAR abrite actuellement une œuvre d’art
prêtée à long terme : Bring back our boys
and girls de Pascale Marthine Tayou, réalisée
spécialement à l’occasion de son exposition
Boomerang. Depuis l’été dernier, les lettres
de néon colorées accueillent notre public
dès son arrivée à l’entrée principale, dans la
rotonde côté rue Ravenstein. Tout à coup,
Tayou rompt l’équilibre quotidien. Qui sont
ces garçons, ces filles ? Le slogan semble
rappeler l’actualité journalistique récente.
S’agit-il des jeunes filles enlevées dans
leur école au Nigéria ? De jeunes garçons
kidnappés en Israël ? D’enfants-soldats ?
De combattants en Syrie ? La question reste
ouverte, à vous d’y répondre. Qui, d’ailleurs,
doit les « ramener » ? Et pourquoi devrais-je
me sentir concerné(e) ? Autant de questions
à se poser, avant tout, à soi-même.
À l’autre extrémité de notre Palais, presque
à la hauteur du Parc Royal, Victor Horta
a prévu une deuxième rotonde, point
névralgique des salles d’expositions que
nous appelons « Antichambres » depuis
les années 1970. Ces espaces se prêtent à
merveille à l’art contemporain. Jetez donc
un coup d’œil aux plans du bâtiment : un
jeu géométrique permet à Victor Horta de
disposer les salles – d’une rotonde à l’autre,
en passant par le Hall central Victor Horta –
de part et d’autre d’un parcours traversant
le Palais des Beaux-Arts : la BOZAR
STREET. Aujourd’hui, comme dans une
galerie ou une rue couverte, vous pouvez
y flâner, consulter catalogues et autres
ouvrages de référence, faire un tour dans
notre librairie, parcourir des expositions et
assister à toutes sortes de débats. Depuis
la BOZAR STREET, vous accédez aux grands
circuits d’expositions. Jusque fin mai, vous
pouvez y découvrir Daniel Buren. Une
fresque, Theo van Doesburg. Une nouvelle
expression de la vie, de l’art et de la
technologie et Imagine Europe. In Search
of New Narratives. Chaque exposition est
accompagnée d’un prélude gratuit dans
notre « rue publique » : un film proposant
une vision transversale de l’œuvre de
Buren, une interprétation émouvante d’un
carré de Van Doesburg par Germaine Kruip
ou encore un espace de discussion et de
partage de nouvelles histoires européennes.
Tout est architecture
Retournez sur vos pas en direction des
Antichambres. Placez-vous au centre de
la rotonde, juste en dessous de la coupole
dorée. Vous vous trouvez au cœur de
l’exposition Everything Architecture, qui
présente un aperçu du travail réalisé par
OFFICE . En l’espace de quatorze ans, ce
bureau d’architecture bruxellois fondé par
Kersten Geers et David Van Severen a conçu
par moins de 200 projets, un chiffre qui
étonnerait presque ses fondateurs. Que ces
projets aient été concrètement réalisés ou
non, qu’il s’agisse d’une chaise, d’un pavillon,
d’une maison, d’un bloc à appartements
ou d’un gigantesque complexe destiné à la
radio et à la télévision, de Gand à Mexico en
passant par Bahreïn, aucune importance. Ce
qui compte, c’est d’abord la représentation
spatiale. Tout ce que vous découvrez ici est
abouti et possède sa propre raison d’être.
Tout est architecture : « une manière de
créer de l’espace, de définir des hiérarchies,
une machine à illusions », expliquent
Kersten Geers et David Van Severen dans
notre guide du visiteur.
Pour structurer ces multiples interventions
spatiales, le bureau a choisi de disposer
maquettes et œuvres d’art en cercles de
plus en plus larges. Certaines créations
sont placées à même le sol, d’autres sur
des tables basses – les objets sont traités
d’égal à égal, sans relation hiérarchique.
L’ensemble rappelle une forêt organisée
avec logique et clarté. Au moment de
pénétrer dans la salle, depuis la BOZAR
STREET, tout cela vous semblera peut-être
chaotique. Mais une fois au centre, vous
comprendrez que chaque objet est à sa
place, posé à l’endroit idéal, autour de
cercles si précis qu’on les croirait tracés au
compas. Les œuvres les plus anciennes sont
placées près du centre, les plus récentes
s’en éloignent. L’œuvre d’OFFICE se dilate
au fil du temps et de l’espace.
tout aussi illusoires. Les motifs en forme
de nœud papillon de Daniëls remettent en
question la notion de perspective dans les
salles d’exposition, ouvrant chaque fois une
vue sur trois parois. Pourtant, les surfaces
sont planes, les motifs unidimensionnels.
Dans un style un peu gauche, Daniëls nous
indique aussitôt qu’il s’agit d’une illusion
d’optique, et rien de plus. La perspective
peinte se heurte aux plans colorés. C’est
cette même suggestion de l’espace que
les architectes doivent transmettre à
leurs clients lors de la première phase de
conception. L’illusion à laquelle nous, en tant
que spectateurs, devons croire, le temps
d’un regard. Quant aux bâtiments réels, ils
se trouvent ailleurs, ou nulle part.
Pour l’exposition Everything Architecture,
nous avons délibérément choisi d’exposer
des maquettes, plutôt que des plans
à l’échelle minutieusement détaillés,
dont raffolent surtout les spécialistes en
architecture. Ces maquettes rassemblent
à la fois des modèles à l’échelle ultra
précis et des « ébauches » brutes de
volumes réalisées à partir de matériaux
purs : bois, métal, polyester, aluminium
et acier. Certaines maquettes rappellent
les bricolages de « grands garçons »
puisant dans une énorme boîte de blocs
de construction. Cercles, carrés, boules et
poutres sont les ingrédients de base du
langage sobre de Kersten Geers et David
Van Severen. L’art du mouvement De Stijl de
Theo van Doesburg, Piet Mondrian et Gerrit
Rietveld n’est jamais très loin.
René & René
Everything Architecture rassemble
également 47 œuvres d’artistes. Certains
ont collaboré avec Kersten Geers et David
Van Severen, d’autres ont été une source
d’inspiration. En pivotant sur vous-même en
direction des trois salles, vous apercevrez
une peinture de René Daniëls. Ce peintre
néerlandais, qui a connu son heure de gloire
dans les années 1980, joue avec des motifs
spatiaux sur des surfaces planes. Si René
Magritte nous avait déjà appris qu’une pipe
peinte ne se fume pas, René Daniëls nous
montre à son tour que des portes, fenêtres,
salles ou bâtiments dessinés sur la toile sont
Everything Architecture visitorguide PLAN
5
L’œuvre de Georges Vantongerloo,
seul Belge membre dès les débuts du
mouvement De Stijl, jette un pont entre
OFFICE et Theo van Doesburg. Everything
Architecture expose Functie en variante
(1939) : trois courbes sur fond blanc.
Vantongerloo a abandonné la rigidité de
De Stijl. La première salle de l’exposition
Van Doesburg est cependant consacrée
aux années déterminantes du mouvement,
remontant à sa fondation en 1917. Vous y
découvrirez la manière dont Vantongerloo
construit ses œuvres abstraites en
s’inspirant de la perception de la réalité :
ce cube avec sa boule centrale, serait-ce
donc une femme assise ? Contrairement à
Mondrian, Van Doesburg et Bart Van der
Leck, Vantongerloo ne se limite pas aux
trois couleurs primaires (rouge, bleu et
jaune) combinées au noir, au blanc et au
gris. Il a développé sa propre théorie des
couleurs basée sur une palette de douze
teintes. Vantongerloo compose avec les
couleurs comme Arnold Schönberg écrivait
ses partitions à l’aide de son système
dodécaphonique.
Outre Vantongerloo, de nombreux
autres artistes se passent le témoin d’une
exposition à l’autre. Hans Arp par exemple,
figure à la fois chez Van Doesburg et chez
Buren (où il se prénomme Jean). La même
œuvre de Mondrian, réalisée en 1923, fait
aussi partie des deux expositions. À la place
de la surface blanche, Daniel Buren vous
invite à déplacer le Mondrian en pensée.
En contemplant Composition arithmétique
(1929-1930), dernière œuvre de l’exposition
Van Doesburg, il est difficile de ne pas
penser au Quadrangle (aussi appelé aussi
Carré noir sur fond blanc) mondialement
célèbre de Malevitch (1915), dont une
miniature (Black Quadrilateral) est exposée
dans Daniel Buren. De plus, on retrouve
des collages signés John Baldessari à la fois
dans Everything Architecture et dans Daniel
Buren. Une fresque. Et, croyez-le ou non :
Daniel Buren propose aussi une composition
colorée à partir de craies, réalisée par...
Pascale Marthine Tayou.
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OFFICE © Yannick Sas
Passage de témoin
Georges Vantongerloo, Studie I (c) Mu.Zee Oostende
La culture en partage!
Retour à la case départ, à l’entrée/sortie du
Palais des Beaux-Arts, rue Ravenstein. La
boucle est bouclée ! Merci de nous avoir
rendu visite.
Piet Mondriaan © Stedelijke Museum Amsterdam
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YEverything Architecture © Bas Princen
ABN AMRO investit dans l’art et la culture
Partenaire de l’avenir
ABN AMRO et la culture sont en parfaite harmonie depuis belle lurette. Notre sponsoring aide
l’art, la musique, le design et le théâtre à atteindre le plus large public possible. L’étoffement
continu de notre portefeuille artistique et culturel s’inscrit dans une perspective durable, tout
comme la relation avec nos clients et parties prenantes. Plus qu’un sponsor, nous voulons être un
partenaire. Un partenaire de l’avenir afin que vous puissiez bénéficier de l’immersion totale dans
l’art proposée par Bozar.
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Clôture de la Semaine des arts amateurs
La culture en partage!
TOUS ENSEMBLE!
Le 7 mai, à BOZAR, les artistes professionnels et amateurs
se rencontrent dans le cadre de MATCH. Les frontières
linguistiques s’effacent : les talents créatifs bruxellois,
flamands et wallons montrent le meilleur d’eux-mêmes
au Palais des Beaux-Arts. Venez y jeter un œil ! Ou mieux
encore : prenez part à des performances et ateliers
surprenants et interactifs lors de MATCH, l’événement de
clôture de la Semaine des arts amateurs.
Jan Wallyn © DRGR
9
Close Up © DRGR
La culture en partage!
La Belgique compte beaucoup de talents. Nous
pouvons en être fiers. Non seulement les artistes
professionnels sont très actifs, mais il en va de
même pour de nombreux amateurs. Leur créativité
ne reçoit cependant pas toute l’attention qu’elle
mérite. La Semaine des arts amateurs entend y
remédier. Pendant MATCH, l’événement de clôture,
nous ouvrons notre scène aux artistes amateurs.
Témoin oculaire
Parmi des centaines d’envois, un jury a
choisi les diptyques photographiques
les plus originaux. Jusqu’à la fin du mois
d’avril, les photographes amateurs ont
eu le loisir d’envoyer deux photos qui
sont plus intéressantes, amusantes,
captivantes ou cocasses lorsqu’elles
sont placées côte à côte que lorsqu’on
les regarde séparément. Il en résulte
quelques créations surprenantes.
Les majorettes perdues
Oups, les majorettes se sont égarées.
Et elles ne trouvent pas non plus leur
fanfare. Alignées, le menton levé, elles
marchent, toujours plus loin, toujours
en quête, même si elles ne savent pas
bien de quoi. Le 7 mai, elles viendront
chercher leur fanfare au Palais des
Beaux-Arts.
Remise du prix flamand de la
culture « Arts amateurs 2015 »
Qui sera élu artiste amateur parmi les
artistes amateurs cette année ? L’an
dernier, le Ministre flamand de la Culture
Sven Gatz a remis le prix flamand de
la culture « Arts amateurs 2014 » à
Lokale Helden de Poppunt. Ce projet
avait mobilisé 800 artistes dans 137
communes, qui ont organisé, en une
seule journée, plus de mille prestations
sur des places, dans des salles de
concert, des maisons de jeunes, des
cafés, des clubs de sport, des écoles de
musique, des locaux de mouvements de
jeunesse et des salons privés. Le 7 mai,
vous apprendrez qui sera récompensé
cette année.
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Muziekpublique Wereldbal
Ensemble
Muziekpublique est un club de musique
bruxellois consacré à la « musique folk
du monde ». Vous pouvez assister à
des concerts et à des cours de folk,
de musique du monde et de danse
traditionnelle. Jonas Malfiet et Wouter
Vandenabeele forment ensemble le
Muziekpublique Wereldbal Ensemble.
Jonas joue du piano, de l’accordéon, des
percussions et du ukulélé. Wouter est
violoniste, arrangeur et compositeur.
Pendant la Semaine des arts amateurs, ils
vous offrent une bonne dose de musique
folk du monde.
EXPO HOMMAGE
Comment mettre en image votre
admiration et votre respect pour un lieu,
une œuvre ou une personne ? Voilà
la question qui a été soumise à neuf
cents artistes dans le cadre du concours
HOMMAGE. Un jury a sélectionné les
quarante meilleures créations.
ClicKlik - Une sacrée putain de
fête
Lors de la première de la pièce ClicKlik ~
Une sacrée putain de fête, des acteurs
flamands et wallons interprètent des
textes bilingues du metteur en scène
Arne Sierens. Ce dernier s’engage
ainsi sur un terrain peu exploité : la
collaboration entre des artistes et
organisations néerlandophones et
francophones. ClicKlik est un projet
transversal centré sur la rencontre,
l’échange, l’expérimentation, la
collaboration et les pratiques artistiques
amateurs. Une représentation qui cadre
donc totalement avec la Semaine des
arts amateurs.
Trio Zoefi
Raphaël De Cock est passionné par
le chant harmonique, la guimbarde,
les instruments à vent ethniques et la
cithare sibérienne. Leen Minten chante,
fait des arrangements et joue du tabla,
de la guimbarde, des percussions et du
tambour chamanique. Jef Scheepers
chante et joue de la contrebasse et
de la clarinette. Ensemble, ils forment
le fantastique Trio Zoefi ! Pendant
la Semaine des arts amateurs, ils
présentent leurs propres compositions
hypnotisantes, qui réunissent Orient
et Occident. Dans un atelier sur le
chant harmonique, ils partageront
leurs connaissances et savoir-faire. Ils
vous apprendront comment modifier la
position de votre bouche en chantant
un son grave – une pratique de chant
impliquant le dos et le contact avec le
sol. Très intriguant.
Urban Dance Floor
Urban Dance Floor est un collectif de
danse débordant d’énergie et de talent.
Ils sont les Ambassadeurs Urban
Dance 2015 et viennent de remporter
le troisième prix au Championnats du
monde Hip Hop Unite en Martinique. Ils
donneront le meilleur d’eux-mêmes au
Palais des Beaux-Arts. Regardez, écoutez
et bougez ! Rester assis, c’est soooo not
done.
Mangoo Pickle © DRGR
Verf meets soloperformance de
Jan Wallyn
Une toile blanche couvre le vieux
parquet. Le temps passe pendant qu’un
corps très coloré se meut tel un pinceau
sur la toile. Ma tête est mon village est
une performance du chorégraphe Jan
Wallyn, qui s’est inspiré de l’exposition
La terre est mon village de l’artiste
plasticien Hamsi Boubeker. Si vous avez
raté cette performance unique pendant
la Museum Night Fever, vous avez
l’occasion de vous rattraper pendant la
Semaine des arts amateurs.
TIMISS : Moustapha Sarr, live
acrobatic painting performance
Un acrobate et un peintre donnent vie
à une œuvre d’art à travers la musique.
Ils partent de la danse et de l’art du
mouvement et mettent en contact
des artistes de diverses disciplines.
Le résultat est un croisement haut en
couleur entre art, musique, acrobatie,
théâtre, danse, cinéma... Après sa
performance au Palais des Beaux-Arts,
Moustapha Sarr part à De Centrale à
Gand, où il suscitera le lendemain encore
plus d’interactions avec d’autres artistes
dans le cadre du festival des arts de la
rue Sorry, Not Sorry.
Lancement du Championnat belge
de Poetry Slam
Pendant le lancement du Championnat
belge de Poetry Slam, poètes et écrivains
vous mettront des pop-up poetry
slams plein les oreilles. Ils se joueront
des mots et de la langue et aiguiseront
leur maîtrise du slam. « Le-Palais-desBeaux-Arts-tremble-sur-ses-fondationsle-meilleur-est-à-voir-sur-cette-scènesoyez-prêt-à-slamer ! » Ou quelque
chose du genre.
instruments à vent, bois et cuivres.
Muzamies
Ces « ladies with an attitude » revisitent
harmonieusement les tubes de Beyoncé
et Lady Gaga. Muzamies opte pour
un répertoire élargi : du folk et du
cabaret à la comédie musicale et à la
pop contemporaine, en passant par les
golden oldies, mais toujours dans un
arrangement polyphonique original,
avec un son moderne. Lors de MATCH,
au Palais des Beaux-Arts, elles vont vous
épater.
Découvrez le programme complet sur
www.bozar.be ou www.wak.be.
Sonatina
AGENDA
« Sonatina » est le nom donné à la finale
du concours belge de solistes organisé
par la société flamande de musique
amateur Vlamo. Le 7 mai, 24 jeunes
solistes participent à ce concours dans
la grande salle Henry Le Bœuf du Palais
des Beaux-Arts. Les instruments en
compétition sont les percussions et les
07.05.2016
Événement de clôture Semaine des arts
amateurs MATCH
11
Faites entendre votre voix !
La culture en partage!
Chantez
et jouez
avec les
pros
Que vous soyez jeune
ou moins jeune, amateur
régulier ou occasionnel de
concert, la musique est un
langage universel. A BOZAR,
nous avons profondément
conscience du rôle de la
musique dans l’intégration
sociétale. C’est pourquoi
nous souhaitons inviter tout
un chacun à se rassembler
autour de la musique. six
projets font tomber les
barrières entre mélomanes
profanes, musiciens amateurs,
étudiants des conservatoires et
musiciens professionnels.
Gettyimages © Mattabe
12
1. Concerts interactifs
5. Bach Heritage
Les concerts interactifs sont synonymes
de participation active du public et
représentent une occasion rêvée de faire
l’expérience inédite d’un concert, en allant
au plus près de la musique. Le 10 décembre
prochain, assistez avec toute votre famille au
concert interactif Tokyo Heroes, qui s’inscrit
dans la thématique de la saison 2016-2017
à BOZAR : le Japon. Au gré des sonorités de
l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège,
vous entrez avec vos enfants dans la peau
d’un héros japonais tantôt plein d’audace,
tantôt timide. En chantant, en frappant des
mains et en battant tambour, frayez-vous un
chemin à travers le répertoire symphonique
de l’Europe et du Japon. Levez les yeux : des
images animées dansent sur grand écran !
Un concert interactif où chacun, le temps
d’un spectacle, se transforme en héros.
La saison prochaine verra quatre chorales
d’amateurs participer au festival de musique
Bach Heritage : le Brussels Chamber Choir,
l’ensemble vocal Le Petit Sablon, le Chœur
de l’Académie de musique Arthur de Greef
et l’ensemble vocal Reflection.
2. La Philharmonie Mobile
Les résidents des maisons de repos, des
prisons et des centres d’asile n’ont que
rarement la chance d’assister aux concerts.
La Philharmonie Mobile se charge donc
de leur faire profiter sur place du riche
programme musical de BOZAR.
3. Anvers + Venezuela
Le 20 novembre, le Teresa Carreño Youth
Orchestra of Venezuela interprétera
la Deuxième Symphonie de Mahler,
accompagné par deux chorales anversoises
d’amateurs : la CHORALE et le Chœur
d’hommes ZWK du collège Saint-Norbert.
Ce concert unique en son genre sera placé
sous la direction de Christian Vásquez.
4. Side by Side
En partenariat avec le Koninklijk
Concertgebouworkest, BOZAR organise
Side By Side, un projet s’adressant aux
étudiants des conservatoires et leur offrant
l’occasion de participer à une production du
Concertgebouworkest. Le chef d’orchestre
répète avec les étudiants qui, lors du
concert, sont assis à côté d’un musicien
professionnel de l’orchestre. Cette année,
le Concertgebouworkest s’est produit à
plusieurs reprises au Palais des Beaux-Arts.
Ses musiciens professionnels ont collaboré
avec les étudiants du Conservatoire de
Bruxelles.
6. Singing Brussels Celebration
Weekend
Singing Brussels est sans aucun doute l’un
des plus grands projets participatifs de
BOZAR. Il a pour objectif la création d’une
ville chantante et souhaite faire connaître à
tous le plaisir de chanter ensemble. À tous ?
Absolument : toutes générations, identités
ethniques et culturelles, genres, convictions,
handicaps ou professions confondus. Au
fil des sessions de chant et des concerts
placés sous le signe de la fête, Singing
Brussels vise à rassembler pour mettre fin
aux préjugés et à la stigmatisation.
Ces 4 et 5 juin, le Palais des Beaux-Arts sera
pris d’assaut par des chœurs professionnels
et amateurs venus de Flandre, de
Wallonie et de Bruxelles. Trente groupes
interprèteront les plus belles partitions
polyphoniques, tandis que cinq cents
élèves des écoles primaires bruxelloises
clôtureront le projet musical international
Cantania dans la Grande Salle Henry Le
Bœuf du Palais des Beaux-Arts. L’initiative
vocale intergénérationnelle MaChorale
donnera son premier concert au Palais des
Beaux-Arts. La Maison des Cultures et de
la Cohésion sociale de Molenbeek-SaintJean proposera la comédie musicale West
Side East Side Story. Des ensembles vocaux
amateurs renommés tels que la Brussels
Choral Society, UGUNIS et Polyphonia
donneront le meilleur d’eux-mêmes. Enfin,
les solistes de l’ensemble britannique
VOCES8 surgiront dans tous les recoins du
Palais des Beaux-Arts.
L’exposition sonore de Baudouin
de Jaer
Comment parvenir à faire chanter une
ville tout entière ? Et ensuite, comment
faire en sorte qu’elle continue à chanter ?
Réponse : en apprenant la même chanson
à un maximum de personnes. Spécialement
adressées aux habitants de Bruxelles, le
compositeur et violoniste belge Baudouin
de Jaer a composé une pièce où les
sonorités de la capitale sont l’élément-clé. Il
considère son travail comme une sculpture
musicale. Voilà peut-être la meilleure façon
de définir ce qui sera le moment suprême
du Singing Brussels Celebration Weekend :
une exposition sonore, un microcosme de
bruits citadins, mêlant cris, mélodies et sons.
À 20 heures, coup d’envoi du spectacle
dans la Grande Salle Henry Le Bœuf. L’un
après l’autre, les auditeurs pénètreront dans
la salle, enveloppés par un flot de bruits
citadins, jusqu’à ce que les seize chœurs
entonnent les premières notes. Pendant 45
minutes, les six mouvements alterneront
des solos de VOCES8 et des interventions
d’ensembles vocaux tels que Barberpeïs,
le Chœur de Complainte, Sing-in BOZAR,
Stemagnifique, Gavur Geliner, Las Niñas
de los Martes ou encore Devagar. À deux
reprises, le public sera invité à chanter en
chœur avec les associations d’amateurs
et de professionnels, les institutions, les
chorales, les académies de musique,
les classes, les intéressés et les simples
passants. Ensemble, faisons vibrer les cordes
vocales de Bruxelles.
AGENDA
4.06 & 5.06.2016
Singing Brussels Celebration Weekend
10.11.2016
Teresa Carreño Youth Orchestra Venezuela
Avec la CHORALE et le Chœur d’hommes
ZWK s.l.d. Christian Vásquez
10.12.2016
Interactief concert: Tokyo Heroes
Avec l’Orchestre Philharmonique Royal de
Liège s.l.d. Karel Deseure
02.05.2017
Bach Heritage
Avec le Brussels Chamber Choir, l’ensemble
vocal Le Petit Sablon, ¬le Chœur de
l’Académie de musique Arthur de Greef et
l’ensemble vocal Reflection.
À vous de participer !
A www.bozar.be, vous trouverez la
partition de la chanson principale de
la composition de Baudouin de Jaer.
Apprenez cette pièce à la maison, venez
répéter lors de l’un de nos ateliers de
chant le 4 juin et chantez avec nous
lors du concert de clôture du Singing
Brussels Celebration Weekend. Vous n’y
parvenez pas tout seul ? Un fragment
audio est disponible sur www.bozar.be.
13
Le regard des jeunes sur l’Europe
NEXT GENERATION,
PLEASE
14
La culture en partage!
En 2012, l’Europe recevait le prestigieux prix Nobel de la paix. Les dirigeants européens
étaient fiers que l’Europe ait permis de connaître soixante années de paix, de réconciliation,
de démocratie et de respect des droits de l’homme. Aujourd’hui, la nouvelle génération
observe les frontières de cette même Europe avec inquiétude. Elle est confrontée à la guerre,
la haine, la dictature et la répression. La fierté a fait place à la peur. Car, subitement, l’Europe
est devenue la terre promise des réfugiés. Et elle réagit en fermant ses frontières, avec du
fil barbelé et fermeté. Ce qui était autrefois un exemple éclairé pour le monde menace de
devenir une forteresse. Les portes de l’Europe se referment lentement mais sûrement. Les
Européens se cramponnent à des certitudes vacillantes et ont peur de perdre leur prospérité.
Ils semblent même prêts à sacrifier une part de paix, de réconciliation, de démocratie et des
droits de l’homme qu’ils ont eu tant de difficulté à promulguer.
La nouvelle génération d’Européens
reprend-elle le flambeau et continue-t-elle
de construire l’Europe ? Ou prend-elle
les armes pour maintenir à distance tous
ceux qui vivent dans de moins bonnes
conditions ? Croit-elle encore en une Union
européenne ou cette conviction a-t-elle
définitivement disparu ?
Borderlines a réuni au sein du Pianofabriek
des participants qui estiment que les
notions classiques de nationalité et de
frontière sont trop étroites. Des jeunes
d’horizons divers et porteurs de nombreuses
identités ont partagé leurs expériences.
La Commission pour la protection des
monuments a soulevé des questions
en rapport avec la destruction d’un
monument historique en Croatie : pourquoi
la population vole-t-elle des éléments
précieux du monument, alors que celui-ci
est justement dédié à sa révolte contre la
domination et à la violation de son identité.
Les jeunes ont creusé le sujet avec l’artiste
Thomas Nolf.
Des élèves de l’école européenne se sont
penchés, avec l’artiste Filip Van Dingenen,
sur l’avenir de l’« École mondiale » du roi
Léopold II. Celui-ci rêvait de fonder une
école qui préparerait les jeunes à une
carrière dans les colonies. Avec l’artiste, les
élèves ont transformé les facultés en « Field
Stations ». Pas pour explorer le monde, mais
pour le préserver. Le photographe Vincen
Beeckman a quant à lui réalisé un magazine
avec des images, des dessins et des textes,
en collaboration avec vingt réfugiés mineurs
d’Afghanistan, du Cameroun, d’Irak et
d’Albanie, qui séjournent actuellement au
centre d’accueil du Petit-Château.
Le mur qu’érige l’Europe – désormais au
sein même de ses propres frontières – est
la principale préoccupation du Golden
Wall de Mathias Ruelle et Guy Dermul. Ces
deux artistes ont organisé une table ronde
avec 28 étudiants de 28 États membres,
qui ont débattu de la frontière entre la
Serbie et la Hongrie. Le débat était animé
par l’économiste et journaliste britannique
Philippe Legrain, ardent défenseur des open
borders. Les élèves en photographie et
arts audiovisuels du Koninklijk Atheneum
d’Anderlecht ont présenté leur vision de
l’Europe dans une exposition multimédia
colorée, avec le danseur et chorégraphe
Michiel Vandevelde, l’artiste visuelle Magda
Ral et le vidéaste Jakob Rosseel
Quelles sont les lois – écrites ou orales –
de la rue ? Qui les détermine ? Le groupe
d’artistes de performance de Mestizo Arts
Platform s’est penché avec des artistes
de rue, des musiciens, des slameurs,
des peintres, des photographes et des
vidéastes sur les lois de la rue en Europe. Ils
ont intégré leurs idées dans une création
collective. L’artiste Emilio López-Menchero
réfléchit, avec des élèves de l’Institut SainteMarie, à l’« épaisseur » d’une frontière.
Dans des territoires délimités, les élèves
construisent ensemble un monde imaginaire
qui est presque aussi complexe que celui
dans lequel nous vivons.
Une autre classe travaille avec l’acteur et
metteur en scène Ruud Gielens. Ensemble,
ils réalisent des clips vidéos sur des thèmes
actuels, comme l’identité européenne, la
citoyenneté et le sens civique, la démocratie
et la participation ou encore la liberté
d’expression. Dans une gare bruxelloise, dix
jeunes ont travaillé avec les artistes Adèle
Jacot et Mélanie Peduzzi à des dazibaos, des
affiches chinoises porteuses d’un message
politique ou social. Sur ces affiches, les
jeunes ont formulé leur message pour
l’Europe.
AGENDA
14.05.2016
Garden of Ideas
EXPO
17.05 – 19.05.2016
Next Generation, Please
EXPO
Participez !
Vous êtes enseignant ? Organisez
votre propre « Next Generation,
Please » dans votre classe et invitez
vos élèves à penser l’Europe.
Envoyez un e-mail à studios@
bozar.be et nous vous enverrons
un journal contenant toutes les
informations utiles à cette fin.
Herman Van Rompuy, le parrain du
projet, s’y adresse personnellement
à vous. Il vous convaincra de la
valeur et de la nécessité du projet,
avec Hendrik Vos, professeur en
études européennes à l’université
de Gand, l’artiste Thomas Bellinck,
le metteur en scène Guy Dermul et
les élèves de l’Institut Sainte-Marie.
Dans ce journal, vous découvrirez
comment aborder concrètement ce
projet. Mettez-vous au travail avec
ce journal et faites de 2016-2017
une année EXCEPTIONNELLE.
15
© Mikaël Falke
soutient BOZAR
CHAQUE JOUR,
VOUS ÊTES DE PLUS EN PLUS NOMBREUX
À NOUS LIRE !
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LES CRÉATEURS
N°11 DU 18 MARS 2016
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LA REVANCHE
REVANCH
Laurence Vielle © balck judith dekker
La chronique du Mag
BOZAR donne la parole aux artistes
Cette chronique vous permet de
découvrir ce qui fait vibrer un artiste.
Dans ce numéro, nous ouvrons nos
colonnes à notre Poète national
Laurence Vielle qui a mêlé ses mots à
l’expérience de Geneviève Dumas pour
proposer un poème bouleversant sur les
immigrés de Lampedusa.
Laurence vIElle
“ Si j’étais encore au JT, me dit l’écrivain célèbre, je partirais là-bas et je le présenterais en direct de Lampedusa. C’est notre identité qui
se joue là. On ne peut rien dire de l’Europe si on n’a pas mis le pied à Lampedusa. » Durant le week-end, il se passe encore beaucoup de
choses : des repas, des lectures, des échanges, des dédicaces, des cocktails et quand l’écrivain me dit : “ Geneviève, tu pourrais écrire
sur la fascination, sur ce que tu as vu dans ce salon, ces fans qui me poursuivent, qui sont dans une image arrêtée de moi, toujours
présentateur du JT, ce serait un bon sujet de roman, tu ne trouves pas ? “ /// Non, trop bourgeois. Il manque de s’étrangler.
Je vais écrire sur Lampedusa. /// Combien ils sont ? La fuite d’eau a dit un ancien président français / comme quand
vous êtes dans un appartement / faut arrêter l’eau / vagues / flux / exode / hooo on est envahis ! / il faudrait remplacer
migrants par arrivants / alors on peut arriver avec un visa / on peut devenir sans papiers quand le visa a expiré et qu’on
reste / il y a des gens qui rentrent avec un visa et qu’on ne voit pas ressortir / des gens qui rentrent avec un visa dont
le visa expire / des gens qui expirent et qui ont leur visa / des gens qui inspirent mais qui sont sans pa-piers / des gens
qui ont des têtes de papier mâché / des gens qui ont perdu la tête / des gens qui ont perdu leurs papiers / des gens qui
cherchent à avoir des papiers et qui en perdent la tête / des gens migrants pas grands petits très petits / des oiseaux
migrateurs / des gens déboutés dégoûtés déroutés / des gens / des gens … /// L’étranger peut deve-nir l’hôte qu’on
accueille, que l’on reconnaît comme sujet de droit et à qui l’on fait une place, cela simplement parce qu’il est homme. ///
En 2014, je donne six ateliers d’écriture à la bibliothèque de Rixensart autour de la thématique de la frontière. On m’annonce qu’il y aura
un réfugié. Un réfugié qui aime écrire. Nicolette. Premier exercice, je demande d’écrire dix phrases qui leur passent par la tête. Toutes
commenceront par “ Moi je dis .
“ Moi je dis que je n’aime pas la vie du centre,
Moi je dis que la vie est facile mais c’est l’homme qui la rend difficile,
Moi je dis que c’est trop dur de vivre dans un pays quand tu arrives la première fois,
et moi je me dis que c’est juste pour un temps, ça passera,
Moi je dis comment je vais m’en sortir avec une nouvelle vie dans un nouveau pays,
Moi je dis que les beaux temps arrivent vite car je ne supporte pas le froid,
Moi je dis j’aimerais bien avoir mes parents à mes côtés,
Moi je dis c’est bien la vie quand tout marche bien,
et moi je dis, j’en ai marre d’avoir mal au ventre tout le temps,
Moi je dis que Dieu arrive vite pour mettre fin à tous ces problèmes,
et moi je dis, je suis fière d’être ce que je suis,
Moi je dis il faut être juste et sincère dans la vie. » Nicolette ///
Quelqu’un de mon pays, je peux lui dire viens viens / il faut qu’il vienne voir ici /
si je dis je suis là depuis deux ans je travaille pas / il va dire tu mens /
là-bas ils croient qu’ici il y a du travail de l’argent / ils croient encore /
mon grand frère et mon père ils m’ont dit c’est dur / j’ai dit il faut que je vienne /
je vois maintenant ceux qui fatiguent ceux sans travail / je comprends tout ça /
non je ne regrette pas / dans la vie si tu regrettes ça va te faire mal parce que tu vas garder beaucoup de choses dans ta tête / toujours
de l’avant toujours comme ça /
Le plus important pour moi dans la vie c’est la santé / c’est mieux que l’argent /
je suis venu ici chercher de l’argent / et quand j’aurai des papiers je pourrai tout faire ///
Lampedusa, juin 2015. Abdoulaye nous affirme qu’il se rendra à Rome et dans toutes les îles pour retrouver son fils. « Triste, me fait
Loreto une fois qu’Abdoulaye est parti. Il y a deux ans, je me suis lié d’amitié avec un homme qui était venu pour son frère. La même
chose. » Ils sont des dizaines qui arrivent chaque année à Lampedusa en cherchant leur frère, leur sœur, leur enfant, leur père ou leur
mère. Des jours entiers à arpenter la ville. À montrer des photos. À recouper des dates, des lieux, des fragments de vie. À repartir la tête
brouillée de questions. Sans réponse. Des vies entières englouties dans les flots.
Geneviève Damas et Laurence Vielle
17
Journée mondiale des réfugiés
DES PHARES POUR
LES RÉFUGIÉS
Le 20 juin 2016, nous célébrons les réfugiés. Oui, « célébrons ». Le mot « réfugié »
est si naturellement associé à la crise que nous en oublions presque qu’ils peuvent
aussi contribuer positivement à la paix et à la prospérité d’un pays. Lors de la Journée
mondiale des réfugiés, BOZAR, l’Ancienne Belgique, la Fondation européenne de
la culture, le Goethe Institut et le Brussels Jazz Orchestra rendent hommage aux
réfugiés à travers l’art, la musique, le cinéma et des débats.
« Avant de se demander dans quelles
conditions les réfugiés ont accès à l’Union
européenne, nous devons d’abord veiller
à ce qu’ils ne se noient pas en tentant
de traverser la mer Méditerranée pour
atteindre Lampedusa ou une autre île du
Sud de l’Europe », déclare Thomas Klipper.
Cet artiste berlinois sera à BOZAR le
19 juin pour expliquer son rêve. Il souhaite
construire un phare de 9 mètres de haut sur
le toit de BOZAR. Un phare qu’il a imaginé
pour Lampedusa, une île italienne où, ces
vingt dernières années, 400 000
migrants ont posé le pied, tandis que
15 000 personnes perdaient la vie en
essayant d’atteindre ses côtes. Des chiffres
affolants.
Le phare de Thomas Klipper assurerait
deux fonctions. Premièrement, il jouerait
un rôle sécuritaire et guiderait les bateaux
des migrants jusqu’à la côte. Par ailleurs, il
abriterait aussi un musée ou centre culturel.
L’art, la musique, le cinéma et les débats
devraient attirer autant les habitants de l’île
que les visiteurs internationaux. Le phare
devrait permettre à Lampedusa d’être
plus que le funeste morceau de terre dont
parlent les journaux. L’île deviendrait un lieu
où l’on écoute les idées des autres et où l’on
apprend de celles-ci.
Veronique Besnard - black Copy © Véronique Besnard
Avec son phare, Thomas Klipper fait
référence à l’ancien phare d’Alexandrie, l’une
des sept merveilles du monde. Ce phare
s’élevait sur trois niveaux et était en pierre et
marbre blancs. Son feu était visible jusqu’à
quatre-vingts kilomètres. À son sommet se
trouvait une statue géante du dieu du soleil,
Hélios. Il est impossible de reconstruire
une tour de ces dimensions, mais pourquoi
ne pas ériger un phare pour les réfugiés à
Bruxelles, le cœur symbolique de l’Europe.
Le 19 juin, Thomas Klipper viendra nous
expliquer comment il s’y prendrait.
Big band syrien
L’Ancienne Belgique accueille le musicien
syrien Hannibal Saad et le Brussels Jazz
Orchestra. Ils partagent la scène avec des
membres du groupe de Hannibal Saad,
qui ont fui la Syrie ces dernières années.
Le thème de ce concert est : « deux petits
sacs, dix millions de rêves. » Dans le courant
de la journée, Hannibal Saad débattra
avec Thomas Klipper, Micaela Casalboni,
directrice de Lampedusa Mirrors, et Giusi
Nicolini, maire de Lampedusa. Ensuite, vous
pourrez regarder un film de la Fondation
européenne de la culture. L’intégralité des
recettes de cette journée sera reversée
directement au projet Music Fund du HautCommissariat des Nations unies pour les
réfugiés (HCR). La Journée mondiale des
réfugiées est possible grâce au soutien du
HCR et de la Fondation européenne de la
culture.
livemagazine.fr), c’est-à-dire un magazine en
direct, sur scène.
Cet événement est une initiative de la
Brussels Platform for Journalism (Vrije
Universiteit Brussel, Université Libre de
Bruxelles, Erasmushogeschool Brussel), de
la Evens Foundation et d’iMinds. Le soir, le
Honorary Title for Freedom of Expression
de la VUB et l’ULB sera décerné. Le lauréat
de Press Cartoon Europe sera aussi présent.
Des expositions de dessins de presse et
de photos interpellantes complèteront le
programme de la journée. Bienvenue !
Difference Day
Un mois et demi avant la Journée mondiale
des réfugiés, une autre journée importante
retiendra notre attention : la Journée
mondiale de la liberté de la presse. Le mardi
3 mai 2016, le journalisme international
et européen sera à l’honneur à travers
la défense de la liberté de la presse et
la liberté d’expression. Cette dernière
implique le respect de l’opinion d’autrui,
aussi différente soit-elle de la nôtre. C’est
pourquoi nous avons renommé la « Journée
internationale de la liberté de la presse »,
« Difference Day ».
Pour la deuxième fois, vous pourrez vivre
au Palais des Beaux-Arts une journée
proposant des films, des conférences et des
débats sur ces questions. L’orateur principal
sera Günther Oettinger, commissaire
européen pour l’économie et la société
numériques. Suivront ensuite des débats
avec des femmes journalistes sur la situation
des médias en Turquie, une discussion
sur l’éthique du journalisme et une autre
sur la censure. Nous consacrerons un Live
Magazine à la liberté de la presse (www.
AGENDA
03.05.2016
Difference Day
19.06.2016
Lampedusa Night
20.06.2016
Brussels Jazz Orchestra en Syrian Refugee
Big Band
Concert
19
Concours Reine Elisabeth
En règle générale, les concours de
musique sont largement influencés
par les préférences personnelles des
membres du jury. Mais cette édition
verra tous les candidats lutter à armes
égales, sur le même piano à queue. Si un
violoniste ou violoncelliste peut perdre
toutes ses chances de l’emporter en
manquant de justesse une note, ce n’est
pas le cas au piano, rendant l’évaluation
des candidats encore plus délicate. Lors
de la première épreuve, 82 pianistes
interprèteront un prélude et fugue
du Clavier bien tempéré de J.S. Bach
ainsi que le premier mouvement d’une
sonate de J. Haydn, W.A. Mozart, L. van
Beethoven ou F. Schubert. Ensuite, ils
s’attaqueront à une étude de F. Liszt et
C. Debussy, ainsi qu’à une étude de B.
Bartók, P. Dusapin, G. Ligeti, O. Messiaen,
M. Ohana, S. Prokofiev, S. Rachmaninov, E.
Rautavaara, A. Scriabine ou I. Stravinsky.
Tous les participants jouent les mêmes
8.800 notes sur les mêmes 88 touches.
Et pourtant, attendez-vous à 82 résultats
différents.
Première mondiale
Si un violoniste ou violoncelliste peut
augmenter ses chances en jouant avec
la palette de couleurs offerte par un
20
Marin Alsop © Grant Leighton
Le mois de mai est
placé sous le signe du
Concours Reine Elisabeth,
dédié cette année au
piano. En l’espace d’une
semaine, deux finalistes
se produiront chaque
soir, accompagnés par
l’Orchestre National de
Belgique sous la direction
de Marin Alsop. Chef
d’orchestre américaine,
par ailleurs à la tête de
CHI VA
PIANO,
VA SANO
instrument de qualité exceptionnelle,
un pianiste est tributaire de l’instrument
placé sur scène. C’est précisément
sous cette contrainte que naît la plus
haute maîtrise. L’œuvre imposée à tous
les candidats se doit donc d’être aussi
complexe que possible. Cette année,
c’est le compositeur belge Fabian Fiorini
qui signe la partition inédite composée
spécialement pour le Concours
Reine Elisabeth. Tears of Lights sera
présentée en première mondiale lors des
demi-finales.
Fabian Fiorini se décrit à la fois
comme un pianiste, un improvisateur,
un compositeur, un arrangeur et un
conférencier. Après avoir étudié les
percussions classiques et africaines, il
entame une formation de pianiste aux
conservatoires royaux de Bruxelles et
de Liège. On a pu l’admirer aux côtés
de l’Ensemble Ictus, de l’Ensemble
InterContemporain, de Taraf de Haïdouks
et de l’ensemble de jazz Aka Moon. À la
recherche d’une voie pour « chanter du
jamais entendu », les partitions de jazz
de Fiorini puisent leur inspiration dans
celles des grands maîtres : de J.S. Bach,
D. Scarlatti, F. Chopin à R. Strauss et K.
Weill en passant par Thelonious Monk et
Charlie Parker. De quoi nous faire frémir
l’orchestre symphonique
de São Paolo, elle est
saluée dans le monde
entier pour son approche
créative. D’ordinaire peu
friande de concours, Marin
Alsop aime faire une
exception lorsqu’il s’agit
du Reine Elisabeth. « Les
candidats ont l’opportunité
de se développer, et il y
règne un excellent sens du
groupe », confie-t-elle.
d’impatience en attendant de découvrir
cette nouvelle création.
Quelle jeunesse, quel talent !
82 candidats, dont 25 femmes et 57
hommes, ont été sélectionnés pour
participer aux premières épreuves. La
plupart sont originaires de Corée, à
l’instar de la violoniste Lim Ji Young,
lauréate de l’édition 2015 du Concours
Reine Elisabeth. Deux Belges font partie
des heureux élus : Florian Noack – jeune
pianiste ayant remporté, l’année dernière,
le prestigieux ECHO Klassik Award dans
la catégorie « Young Artist of the Year »
– et Yannick Van de Velde, qui s’était déjà
présenté en 2013 et dont l’interprétation
de l’étude Paganini n°6 de F. Liszt avait
marqué les esprits.
Notons également, parmi les candidats
sélectionnés, la présence d’Evelyne
Berezovsky... qui n’est autre que la
fille de l’excellent pianiste russe Boris
Berezovsky, que nous avons eu le plaisir
d’accueillir lors d’un concert au Palais
des Beaux-Arts l’année passée. Alberto
Ferro, à l’origine d’une soirée sublime
consacrée à Rachmaninov en janvier
dernier et deuxième lauréat du Concours
international de piano Ferruccio Busoni
en 2015, sera également de la partie.
21
Grande Salle Henry Le Bœuf © Bruno Vessiez
Nouveauté
BOZAR
ELECTRONIC
SERIES
BOZAR innove avec des expérimentations
musicales dans un format flambant
neuf : les BOZAR Electronic Series.
Découvrez, dans une ambiance agréable,
des œuvres avant-gardistes, entre
musique électronique, contemporaine et
expérimentale, agrémentées ou non de
visuels percutants. Des artistes belges et
internationaux – nouveaux talents et valeurs
sûres – vous font partager leur passion pour
l’aventure et les sonorités expérimentales.
Alors, êtes-vous prêt à élargir vos horizons
musicaux ?
22
Photo © Istock
Le premier événement des
BOZAR Electronic Series a eu
lieu le 27 janvier dernier, avec au
programme la première belge
de SHXCXCHCXSH, la nouvelle
performance audiovisuelle d’un
duo-au-nom-imprononçable
réalisée en collaboration avec le
vidéaste Pedro Maia. À la techno
atmosphérique, SHXCXCHCXSH
ajoute une touche de vie mêlant
bruitages environnants, drones et
puissantes rythmiques industrielles.
De son côté, Maia fait dialoguer
un matériau visuel profondément
graphique avec les sonorités du
duo. Ce projet stupéfiant a reçu
un accueil chaleureux lors de la
première mondiale au festival
Unsound à Cracovie, avant d’être
acclamé par le public du musée
d’art contemporain Serralves à
Porto. La représentation à BOZAR a,
elle aussi, remporté un vif succès.
Basses fréquences
Équipé d’instruments et de
softwares faits maison, le duo
athénien Mohammad a proposé
une musique axée sur les basses
fréquences et les structures
mélancoliques. Le résultat ? Un
son foncièrement unique, nourri
des influences personnelles de
chaque musicien : aux manettes,
on retrouve Ilios, fondateur du
label Antifrost et grand spécialiste
du « field recording », ou
enregistrements sonores de terrain.
À ses côtés, le violoncelliste Nikos
Veliotis se profile en improvisateur
d’exception.
En guise de clôture, le musicien
belge Pieter-Jan Van Assche, dont
le projet est baptisé Innerwoud, a
poussé son instrument à l’extrême.
Avec sa contrebasse et une pédale
à boucles, il a créé de magnifiques
paysages sonores, laissant petit
à petit l’harmonie prendre du
terrain puis laisser la place à des
mélodies à la fois lyriques et sobres.
Un spectacle unique, un voyage
intérieur, méditatif et enchanteur.
Pieter-Jan vous emmène hors des
sentiers battus.
Est-ce du noise ? Est-ce de la
musique ? Ce sont les…
… BOZAR Electronic Series ! À
vos agendas : le 5 mai prochain,
le compositeur français Franck
Vigroux et l’artiste Kurt d’Haeseleer
vous invitent à un safari futuriste
peuplé de mutants et de créatures
clonées. Cette performance
audiovisuelle vous emmène à
travers « l’Anthropocène », terme
caractérisant l’époque actuelle
où le climat et l’atmosphère
terrestres subissent directement les
conséquences de l’activité humaine.
L’artiste Kurt d’Haeseleer est
directeur artistique de Werktank,
une plateforme louvaniste de
production d’art médiatique.
Franck Vigroux est compositeur
de musique électronique.
Ses morceaux combinent des
sonorités contemporaines et
électroacoustiques avec des
passages improvisés et de la
musique industrielle.
font apparaître des ondes sonores
effervescentes, qui éclatent en
distorsions vibrantes. Qu’est-ce que
la beauté ? Où se situe la frontière
entre noise et musique ? Si ces
questions resteront à jamais sans
réponse, elles valent absolument
d’être posées.
AGENDA
05.05.2016
BOZAR Electronic Series
Centaure (Frank Vigroux en Kurt
d’Haeseleer) en Metaphysical
(Shapednoise en sYn)
22.09 – 02.10.2016
BOZAR Electronic Arts Festival
(BEAF)
10.11.2016
BOZAR Night
La performance audiovisuelle
Metaphysical des artistes
Shapednoise (Italie) et sYn
(Belgique) explore la texture
complexe des sons et des bruits
environnants. Avec Ascion et D.
Carbone, Shapednoise a fondé les
labels Repitch et Cosmo Rhythmatic.
Il aime flirter avec le cyberpunk, le
harsh noise et l’électro vintage, dans
la lignée d’artistes tels que Vatican
Shadow, Keith Fullerton Whitman
et Grischa Lichtenberger. Le côté
cinématographique est déterminant
dans le travail de Shapednoise,
tandis que sYn se concentre plutôt
sur les macro-visuels. Metaphysical
poursuit sur les expérimentations
précédentes des deux artistes
dans le cadre de performances
crossmédias. À partir de rien, ils
23
Théâtre iranien
LES FEMMES ONT
LA PAROLE
24
Hamhavaie Fadjr III © Reza Ghaziani
En mai, Mahin Sadri sera sur scène dans
« Hearing », du metteur en scène iranien
Amir Reeza Koohestani. Un mois plus tard,
nous présenterons le texte qu’elle a écrit
pour Ham Havayi (« A Bit More Everyday »),
dans une mise en scène d’Afsaneh Mahian.
Deux pièces qui témoignent du carcan
sociocommunautaire imposé aux femmes
dans leur pays natal, l’Iran.
Hamhavaie Fadjr XI © Reza Ghaziani
En 2010, Shahla Jahed, une
infirmière iranienne, est exécutée
à Téhéran, accusée de complicité
pour le meurtre de la femme d’un
célèbre footballeur qui était son
amant. En 2011, Leila Esfandyari
perd la vie lors d’une expédition
dans l’Himalaya. Considérée
comme une pionnière en matière
d’alpinisme, elle est l’une des rares
femmes à avoir grimpé les sommets
les plus difficiles. Ces deux femmes
ont régulièrement fait la une des
journaux iraniens, tout comme
le pilote de guerre Abbas Doran,
héros national tué au cours du
conflit irako-iranien.
Le metteur en scène Afsaneh
Mahian nous invite à découvrir
l’histoire de Jahed, d’Esfandyari et
de Mahnaz Dalir Rooy Fard, femme
du pilote disparu. L’une après
l’autre, elles prennent la parole
au cours de trois monologues
consécutifs. Dans Hearing, Amir
Reza Koohestani a fait le choix
d’une approche similaire, bien
que dans ce cas, les femmes ne
racontent pas leur histoire de leur
plein gré : elles sont soumises à
un interrogatoire. La direction de
l’internat pour filles, où logent ces
quatre étudiantes à l’université,
soupçonne qu’un homme s’y soit
introduit, ce qui serait synonyme
de honte dans la société iranienne.
En tant que spectateurs, nous
nous trouvons dans la position de
l’interrogateur.
À l’instar de A Bit More Everyday,
Hearing se situe à la frontière de
la fiction et du docu-théâtre. Le
prénom de l’un des personnages,
Neda, n’a pas été choisi par hasard
: ainsi s’appelait l’étudiante en
philosophie, tuée en 2009 lors
des protestations consécutives aux
élections. Alors qu’Ahmadinejad
était réélu à la présidence de l’Iran
à l’issue de résultats contestés,
la jeune fille était devenue un
symbole pour toutes les femmes
victimes du régime. Toute femme
ne respectant pas les normes
vestimentaires imposées sur la voie
publique risquait l’arrestation ou
l’intimidation.
Si les femmes sont souvent les
premières victimes, elles font aussi
entendre la voix du changement.
Quant aux personnages des deux
pièces, même s’ils ont finalement
peu en commun, ils partagent
un destin similaire, se retrouvant,
volontairement ou non, au cœur
de la tempête de la sphère
publique. Autant de vies ordinaires
bouleversées par les circonstances,
autant d’histoires défiant les
conventions et les restrictions
sociales.
Ce dont on ne parle pas...
Que ces femmes aient
l’opportunité, l’espace et le temps
de raconter leur histoire souvent
personnelle et intime en public, est
un signe profondément révélateur
en soi. Dans les deux pièces, la
sobriété de la mise en scène et du
décor met l’accent sur les textes,
qui mélangent le réalisme à un ton
poétique riche en métaphores.
Grâce à un subtil jeu de sens, « ce
qui est passé sous silence » joue un
rôle aussi important que « ce qui
est exprimé ». Enfin, la structure
textuelle répétitive de Hearing crée
une ambiance pesante qui rappelle
la pression exercée sur les femmes
en Iran.
Dans les deux pièces, l’aspect
visuel, bien que minimaliste, est
aussi précis et porteur de sens que
les textes. La rébellion féminine est
révélée par une série de détails :
dans Hearing, l’une des femmes
porte le voile (un « tchador »)
avec une réelle nonchalance.
Dans A Bit More Everyday, les
trois femmes se trouvent dans
la cuisine, un espace tellement
intime et familier qu’il symbolise
le territoire à l’intérieur duquel les
femmes sont confinées. Les lignes
droites rappellent non seulement
les maisons des trois personnages,
mais aussi la séparation entre les
domaines privé et public, autre
limite à ne pas franchir – au sens
littéral comme au sens figuré. Dans
la cuisine, les femmes expriment
leur féminité refoulée et exorcisent
leurs frustrations en coupant les
légumes.
Tant A Bit More Everyday que
Hearing sont des pièces à double
sens. Les femmes y ont la parole,
mais ce sont bel et bien les
hommes qui, malgré leur absence,
détiennent le pouvoir. Cette
situation ne semble pas avoir
évolué au cours de la période
illustrée par les pièces, des années
1980 (témoignage de Mahnaz Dalir
Rooy Fard et décès de son mari
Abbas Doran en 1982) à 2010.
AGENDA
23.05 - 26.05.2016
Hearing
09.06 - 10.06.2016
Ham Havayi (‘A Bit More Everyday’)
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6 euro de réduction !
25
Rencontre littéraire
NURUDDIN FARAH
À BOZAR
Salman Rushdie l’appelait « l’un des plus grands écrivains
africains contemporains ». Ce n’est en effet pas pour rien que
le légendaire auteur Somalien Nuruddin Farah est pressenti
pour le prix nobel de littérature. Il a acquis une notoriété
mondiale dans les années 80 grâce à sa trilogie sur la dictature
Somalienne. Avec les droits des femmes et l’islamisation, sa
patrie est l’un des thèmes récurrents de son œuvre. Le Palais
des Beaux-Arts l’accueille ce 10 mai à l’occasion d’un entretien
sur sa vie et son oeuvre avec Catherine Vuylsteke.
26
Nuruddin Farah est né en Somalie en 1945.
Il a fui son pays natal en 1975, durant la
dictature du général Siad Barre. Pendant
vingt ans, il a parcouru le continent africain,
le Moyen-Orient, l’Europe et les États-Unis.
Il a enseigné à Londres, Rome et Beyrouth.
Entre 1969 et 1972, Nuruddin Farah a
contribué à la transcription de la langue
parlée somali en alphabet latin. L’auteur
vit actuellement au Cap. Il est retourné en
Somalie pour la première fois en 1996. Deux
ans plus tard, il remportait le prestigieux
Neustadt Prize, la version américaine du prix
Nobel. Son douzième roman, Hiding in Plain
Sight, est paru en 2014. La journaliste et
écrivaine Catherine Vuylsteke suit son travail
depuis des années. Nous lui avons posé
quelques questions.
De quoi traite le dernier livre de
Nuruddin Farah ?
Hiding in Plain Sight parle de Bella, une
jeune femme éduquée et couronnée de
succès. Elle apprend que son demi-frère
a été assassiné par des extrémistes à
Mogadiscio. Son neveu et sa nièce, des
adolescents, se retrouvent seuls. Ils sont
à l’internat au Kenya. Leur mère les a
abandonnés il y a des années. Après la mort
de son époux, celle-ci refait subitement
surface, confrontant ainsi Bella à plusieurs
dilemmes. Quels droits donnent les liens du
sang ? Est-elle responsable des enfants de
son frère ? Le conflit entre liberté et devoir,
entre individualité et valeurs traditionnelles
est au cœur de ce roman.
Ce n’est pas la première fois que
Farah raconte une histoire à travers la
voix d’une femme. Pourquoi ?
Selon l’auteur, la manière dont sont traitées
les femmes dans sa culture est l’un des
problèmes les plus fondamentaux, comme
en témoigne son histoire personnelle :
il a pu faire des études, contrairement à
sa sœur cadette. Il en va de même pour
sa mère, une poète peu connue. « Si elle
n’avait pas dû porter dix enfants, elle aurait
peut-être été plus célèbre », déploret-il. En choisissant des femmes comme
personnages principaux, Farah présente
la perspective de celles dont on demande
rarement l’avis. À travers ses livres, il
encourage l’émancipation des femmes.
En plus de ses romans, Farah écrit
aussi de la non-fiction. Dans Hier,
demain. Voix et témoignages de la
diaspora somalienne, il explore la
paix qu’ont trouvée les Somaliens qui
ont fui la violence et le chaos de leur
pays. Parvient-il à briser les clichés
sur les réfugiés économiques ou
politiques ?
Ce qui est terriblement brillant dans ce livre
de 2000 – et le rend toujours pertinent
aujourd’hui – c’est que l’analyse est conduite
de l’intérieur. Farah montre l’impossibilité
de mener une vie normale au Kenya. Il
nous explique que les Somaliens sont
maltraités et violés au Yémen et comment
ils sont traités en Europe. En Suisse, ils se
retrouvent dans une sorte de salle d’attente
perpétuelle : ils n’ont le droit ni de travailler,
ni d’étudier et s’ennuient donc à mourir. En
Suède, le climat et les conditions de vie sont
très difficiles. L’Italie est considérée par la
plupart comme une simple escale avant un
autre pays européen où les allocations sont
plus élevées. En outre, il est frappant de
constater que seules les filles et les femmes
travaillent et apportent donc une source de
revenus.
Pourquoi Nuruddin Farah est-il
pressenti pour le prix Nobel ?
Car il est la voix la plus importante de
Somalie, et ce, depuis plusieurs dizaines
d’années. Mieux encore, il était le premier
« écrivain » utilisant une langue qui, pendant
des siècles, n’était transmise que par la
tradition orale. Farah est critique envers
son peuple, mais il ne mâche pas non plus
ses mots en ce qui concerne les véritables
objectifs des nations occidentales. Il faut
néanmoins préciser que Farah est sur la
liste des favoris depuis des années et que
rien n’indique qu’il sera lauréat un jour.
Il n’est pas rare que le choix de l’auteur
récompensé soit une vraie surprise.
Lisez-vous souvent des livres
d’auteurs africains ?
Oui, parce que la littérature vous offre un
regard sur la réalité que l’actualité ne peut
vous apporter. Le premier que j’ai lu était
La Route de la faim de Ben Okri, je m’en
souviens bien. J’ai l’ai autant adoré que Les
Enfants de minuit de Salman Rushdie. Je
me rappelle aussi du deuxième : Allah n’est
pas obligé d’Ahmadou Kourouma. Si l’on se
concentre sur l’année dernière uniquement,
je pense au roman Americanah de la
Nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, à
propos de Lagos, du « débat sur la couleur
de peau » et de la vie d’immigrée aux ÉtatsUnis. J’avais préféré L’Autre moitié du soleil,
son livre sur la guerre dans le Biafra, dans
le delta du Niger. Il est aussi frappant de
constater que de nombreux jeunes talents
émergent. Pensez par exemple à NoViolet
Bulawayo, une Zimbabwéenne qui, avec
son premier roman, We Need New Names,
aborde elle aussi la vie d’immigré aux ÉtatsUnis. Autre exemple : Les Pêcheurs, du
Nigérian (igbo) Chigozie Obioma, un roman
excellemment bien écrit sur le passage
à l’âge adulte, qui a été finaliste du Man
Booker Prize.
AGENDA
10.05.2016
Nuruddin Farah
Rencontre littéraire
17.06 > 04.09.2016
Dey Your Lane! Lagos Variations
Exposition
27
BMW.
IN PERFECT HARMONY
WITH BOZAR.
28
BMW
www.bmw.be
Sheer
Driving Pleasure
Instantané
LEIF OVE ANDSNES
Il y a vingt ans, le pianiste norvégien Leif Ove
Andsnes donnait son premier concert au Palais
des Beaux-Arts. Depuis, il a mené une carrière
internationale impressionnante. Le monde entier
le considère comme l’un des meilleurs pianistes
actuels, et de magnifiques récitals viennent
confirmer une réputation qui n’est plus à faire.
Ces 29 mai et 14 juin, Leif Ove Andsnes foulera à
nouveau la scène de BOZAR.
Où êtes-vous né ?
Pourquoi Bruxelles ?
À Karmøy, une île à l’ouest de la Norvège.
J’y ai donné mon premier récital il y a vingt
ans, et depuis, je m’y suis produit une
trentaine de fois. Bruxelles est une ville qui
m’a offert tant d’opportunités uniques.
Où habitez-vous ?
À Bergen, la deuxième plus grande ville de
Norvège.
De quel instrument jouez-vous ?
Piano
Comment vous préparez-vous à un
concert ?
J’essaie de me préparer le mieux possible.
Dans certains cas, la préparation peut
prendre plusieurs années. Dans d’autres, je
connais déjà les morceaux sur le bout des
doigts, tellement je les ai joués. Le jour du
concert, je m’échauffe le matin. L’après-midi,
je m’octroie une pause. Ensuite, je reprends
les morceaux quelques heures avant de
monter sur scène. Il n’y a rien de « magique »
dans tout cela. Une préparation de qualité
est synonyme de concert réussi.
Notre saison musicale s’articule
autour d’un thème central :
« Urban Vibes ». Y a-t-il des villes
dans lesquelles vous aimez tout
particulièrement vous produire ?
J’aime beaucoup jouer dans des villes où
j’ai pu construire un lien particulier avec
le public, comme par exemple à New
York, Tokyo, Chicago, Londres, Vienne et
dans certaines villes scandinaves comme
Stockholm, Göteborg et Oslo. Et à Bruxelles,
évidemment.
Avec quels artistes aimez-vous
travailler ou souhaiteriez-vous
collaborer à l’avenir ?
Ces derniers temps, j’ai régulièrement
accompagné le baryton allemand Matthias
Goerne. Il y a quelques semaines, nous
avons interprété le Winterreise pour la
première fois. Récemment, j’ai eu l’occasion
de travailler avec des chefs avec lesquels
je me suis lié d’amitié, notamment Franz
Welzer Möst, Alan Gilbert et Ed Gardner,
ainsi qu’avec le très talentueux Yannick
Nézet-Séguin, un ami récent lui aussi.
Outre la musique, appréciez-vous
d’autres disciplines artistiques ?
J’aime cuisiner, j’aime ma famille. J’adore
aussi la vie et l’empathie. J’apprécie tout
particulièrement les arts plastiques et
par ailleurs, je suis un grand amateur de
littérature.
AGENDA
29.05.2016
Leif Ove Andsnes & Friends
Quatuors avec piano de Brahms
14.06.2016
Leif Ove Andsnes & Friends
Récital d’œuvres de J. Sibelius, L. van
Beethoven, F. Chopin et C. Debussy
29
Always
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or proximusclassique.be
30
close partner of
Encore plus d’avantages à BOZAR
Concerts, expositions, films, pièces de théâtre,
débats… L’offre culturelle de BOZAR est large et
très diversifiée. Soutenez notre projet artistique
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Vos avantages :
. Des tickets à prix réduit pour les
expositions, les représentations théâtrales, les projections de film,
les conférences et les débats à BOZAR.
. Visite guidée De Horta à Horta gratuite dans les coulisses du Palais des Beaux-Arts.
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programmation musicale :
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. Accès aux répétitions ouvertes,
sur inscription.
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expositions :
.
.
.
.
Accès gratuit aux expositions durant
la semaine !
Invitations aux vernissages,
sur inscription.
Visites guidées avec les commissaires, sur inscription.
Visites guidées dans d’autres musées, sur inscription.
Tarifs à partir du 1er
septembre 2016
. 80 € par année calendrier
. 140 € pour deux personnes par année calendrier
. 10 € pour les BOZAR FRIENDS de moins de 26 ans
Des questions ?
Envoyez-nous un e-mail à l’adresse
[email protected]
31
L’été à BOZAR
À l’occasion de la biennale internationale de la photographie à
Bruxelles, BOZAR s’intéresse de plus près à la relation entre l’homme
et l’espace. En collaboration avec des institutions prestigieuses,
BOZAR met sur pied un festival autour du thème « Urban Vibes ».
Au fil des expositions, des conférences, des ateliers et de
présentations de projets dans le domaine de la photographie,
nous examinons la vie communautaire urbaine et le rôle crucial joué
par l’espace public. Nous sortons de l’enceinte du Palais des BeauxArts pour nouer des liens avec une foule d’organisations partenaires
dans la ville, créant ainsi une plateforme vivante destinée à la fois
aux professionnels et aux amateurs de photographie.
32
Eleanor Antin, 100 Boots, 1971-1973
© Eleanor Antin / The SAMMLUNG
VERBUND Collection, Vienna. Courtesy
the artist and Ronald Feldman Fine
Arts, New York
SUMMER OF
PHOTOGRAPHY
Gordon Matta-Clark,
Splitting: Exterior, 1974
© SABAM, 2015 / The
SAMMLUNG VERBUND
Collection, Vienna. Courtesy
Jane Crawford
Bernd and Hilla Becher,
Gasbehälter, 1965–2001,
Recklinghausen, D, 1978 ©
Bernd and Hilla Becher /
The SAMMLUNG VERBUND
Collection, Vienna. Courtesy
the artists and Sonnabend
Gallery, New York
open spaces | secret places.
Œuvres de la collection
SAMMLUNG VERBUND, Vienne
L’exposition centrale de l’été
2016 est intitulée open spaces
| secret places. Works from
the SAMMLUNG VERBUND,
Vienna. Vingt-sept artistes
contemporains (Francis Alÿs,
Eleanor Antin, Gordon MattaClark, Bernd et Hilla Becher,
Joachim Koester, Louise Lawler,
Jeff Wall, Anthony McCall...)
y représentent l’espace et
notre rapport à celui-ci d’une
manière radicalement inédite.
Leurs photographies et
installations nous emmènent à
la découverte de toutes sortes
de lieux chargés d’histoire ou
d’émotion, tant imaginaires que
reconstitués.
Joachim Koester, The
Kant Walks, 2003–2004
© Joachim Koester / The
SAMMLUNG VERBUND
Collection, Vienna. Courtesy
the artist and Galerie Jan
Mot, Brussels
Eleanor Antin, 100 Boots,
1971-1973 © Eleanor Antin /
The SAMMLUNG VERBUND
Collection, Vienna.
Courtesy the artist and
Ronald Feldman Fine Arts,
New York
Dey Your Lane! Lagos Variations
L’exposition Dey Your Lane!
Lagos Variations puise son
inspiration dans la dynamique
créative de Lagos, mégapole
nigériane. Des artistes
contemporains exposent
photographies, vidéos et
installations sonores, laissant
entrevoir le flux ininterrompu
d’idées, de craintes, de désirs
et d’obsessions dans l’une
des villes à la croissance la
plus rapide au monde. Autour
de cette exposition, BOZAR
propose une programmation
contemporaine de cinéma,
littérature, musique et danse du
Nigéria.
Janet Cardiff / George Bures
Miller, Road Trip, 2004 ©
Janet Cardiff/George Bures
Miller / The SAMMLUNG
VERBUND Collection,
Vienna. Courtesy the artists,
Galerie Barbara Weiss, Berlin
Eleanor Antin, 100 Boots,
1971-1973 © Eleanor Antin /
The SAMMLUNG VERBUND
Collection, Vienna. Courtesy
the artist and Ronald Feldman
Fine Arts, New York
After Scale Model: Dwelling in
the World of James Casebere
Amos Gitaï: Chronicle of an
Assassination Foretold
Après un passage à la Haus der
Kunst à Munich, le photographe
américain James Casebere fait
escale au Palais des Beaux-Arts.
Il a obtenu son Master en arts
au California Institute of the
Arts (CalArts) et étudié auprès
de John Baldessari et Doug
Huebler. Son travail témoigne
d’un penchant marqué pour
l’architecture. Au lieu de poser
son objectif sur des bâtiments
grandeur nature, il les reproduit
à l’échelle. À l’occasion de la
biennale internationale de la
photographie, nous exposons
une sculpture monumentale
et une sélection de photos
de prisons, caves et banlieues
urbaines abandonnées, autant
d’œuvres poignantes qui
évoquent des thèmes tels que
l’enfermement et le contrôle
social.
Le réalisateur israélien Amos
Gitaï a reconstitué l’assassinat
d’Yitzhak Rabin. Cet homme
influent, premier ministre
d’Israël de 1974 à 1977 et
de 1992 à 1995, fut l’un des
cosignataires des accords
d’Oslo avec les Palestiniens. Le
4 novembre 1995, il fut victime
d’un assassinat au cœur de Tel
Aviv. Dans son film Le Dernier
Jour d’Yitzhak Rabin, Amos
Gitaï passe en revue tous les
événements de la journée, du
plus insignifiant au plus décisif.
Des photos, collages, vidéos
et images d’archives illustrent
la façon dont les intrigues
politiques et la peur qui régnait
dans la société israélienne ont
coloré de rouge sang les projets
d’un fanatique.
33
FACING THE FUTURE.
ART IN EUROPE 1945-68
R.B. Kitaj, An Early Europe, 1964,
oil on canvas, private collection
Andrzej Wróblewski, Execution VIII (surrealistic), 1949,
oil on canvas, National Museum in Warsaw
Facing the Future: Art in Europe 1945-68
présente plus de 180 œuvres réalisées entre
1945 et 1968 par des artistes originaires
d’Europe et de l’ex-Union soviétique
tels que Fernand Léger, Vladimir Tatlin,
Gerard Richter, Max Beckmann ou Dmitry
Krasnopevtsev. Malgré les tensions opposant
l’Europe orientale et occidentale au
lendemain de la Seconde Guerre mondiale,
ces artistes innovaient simultanément avec
des formes artistiques similaires, de l’art
médiatique à l’Action Painting en passant par
l’art conceptuel et sonore. En collaboration
avec le Musée Pouchkine de Moscou et le
ZKM de Karlsruhe, BOZAR expose pour la
première fois un aperçu des plus importants
courants artistiques ayant marqué les années
qui suivirent la Seconde Guerre mondiale et
ce, des deux côtés du Rideau de fer.
AGENDA
17.06 - 04.09.2016
open spaces | secret places. Works from
the SAMMLUNG VERBUND, Vienna
17.06.2016 - 04.09.2016
Dey your Lane! Lagos Variations
17.06 - 04.09-2016
After Scale Model: Dwelling in the World of James
Casebere
17.06 - 04.09.2016
Amos Gitaï: Chronicle of an Assassination Foretold
Jean Tinguely, Méta-matic no. 10, 1959,
Stedelijk Museum Amsterdam
34
24.06 – 25.09.2016
Facing the Future: Art in Europe 1945-68
La culture
sort du cadre
CETTE CARTE-CADEAU COMPREND
2 MOIS D’ABONNEMENT
AU JOURNAL PAPIER 3 JOURS SEMAINE (AU CHOIX)
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REMBRANDT
HIGHLIGHTS
26.02 - 29.05.2016
Rembrandt en noir et blanc
MUSIC
SOL GABETTA
02.05.2016
Sol Gabetta, Yannick Nézet-Séguin
et l’Orchestre Philharmonique de
Rotterdam
EXPO
DANIEL BUREN
19.02 - 22.05.2016
Daniel Buren. Une fresque
Daniel Buren, Sha-Kkei of Emprunter le paysage, werk
in situ, Ushimado (Japan) Detail. © DB-ADAGP Paris.
Au fil d’une promenade
autobiographique à travers l’art moderne
et contemporain, Daniel Buren fait
dialoguer son travail artistique avec des
œuvres signées Paul Cézanne, Pablo
Picasso ou encore Jackson Pollock.
Spécialement pour l’exposition, Buren
a créé un nouveau film qui retrace les
interventions éphémères réalisées tout
au long de sa carrière.
Rembrandt (c. 1640) © Stichting
Rembrandt était l’un des plus grands
peintres et dessinateurs hollandais
du XVIIe siècle. En outre, il réalisait
aussi des gravures absolument
exceptionnelles. Grâce à une application
développée spécialement pour cette
exposition, vous pouvez explorer
nonante gravures originales dans leurs
moindres détails.
OFFICE
04.03 - 29.05.2016
Kersten Geers David Van Severen
Sol-Gabetta-Pressefoto-2013 © Uwe-Arens-1
La violoncelliste argentine interprète
l’œuvre des trois plus grands
compositeurs russes sous la direction
de Yannick Nézet-Séguin, successeur du
célèbre chef d’orchestre Valery Gergiev.
Une soirée qui s’annonce riche en
couleurs et en contrastes.
BOZAR
ELECTRONIC
SERIES
05.05.2016
THEO VAN
DOESBURG
26.02 - 29.05.2016
Une nouvelle expression de la vie,
de l’art et de la technologie
Avec Piet Mondrian, l’artiste avantgardiste néerlandais Theo van Doesburg
a fondé un nouveau courant artistique
à caractère géométrique, constitué de
couleurs primaires, d’angles droits et
bannissant progressivement toute forme
de figuration. Pour la première fois, l’art
de la peinture s’allie à l’architecture,
à l’urbanisme, au design et à la
typographie.
36
Oasis, OFFICE Kersten Geers David Van Severen.
Photo © Bas Princen
L’art contemporain et l’architecture
ont plus en commun qu’il ne paraît de
prime abord. Le bureau d’architecture
bruxellois OFFICE expose une série de
maquettes, dessins et projets qui ont
fait son succès et les lie aux œuvres
d’artistes contemporains partageant la
même vision.
Prenez part à un safari futuriste peuplé
de créatures clonées et de mutants.
« Anthropocène » est une performance
audiovisuelle qui vous emmène en
voyage à une époque où le climat et
l’atmosphère subissent frontalement les
conséquences de l’activité humaine. Plus
d’informations à la page 28.
JOANA
AMENDOEIRA
DAVID VIRELLES
ET RAMÒN DÍAZ
06.05.2016
12.05.2016
DEOLINDA
20.05.2016
Pour ce concert, le jeune talent du jazz
David Virelles a invité deux bassistes,
un choix plutôt inhabituel pour un
ensemble de jazz. Virelles s’est inspiré
de ses racines cubaines et de la musique
sacrée de la culture Abakua.
Deolinda © GR-DR
Joana Amendoeira © GR-DR
Depuis sa plus tendre enfance, la
chanteuse portugaise Joana Amendoeira
baigne dans la poésie et les histoires
du fado. Huit albums, de nombreux
prix et une longue série de tournées
européennes plus tard, cette experte du
genre s’arrête au Palais des Beaux-Arts
le temps d’un concert, qui s’annonce
chaleureux et inspiré.
FEDERICO
ORDOÑEZ
07.05.2016
VALER SABADUS
13.05.2016
Valer Sabadus © Uwe Arens-Sony Classical
Le contre-ténor germano-roumain
Valer Sabadus remet les partitions
oubliées du compositeur baroque italien
Antonio Caldara au goût du jour. Avis
à tous les amateurs d’œuvres vocales
baroques intimes : ce concert sera une
véritable découverte, tant en matière de
programme que d’interprètes.
ANDRÁS SCHIFF
14.05.2016
Le pianiste hongrois András Schiff est
réputé pour son jeu authentique et
débordant de poésie. Il propose un
programme rassemblant des œuvres des
principaux représentants de la Première
École de Vienne.
Fedrico ordoñez © Nathalie Marissel
Le Belge Federico Ordoñez danse le
flamenco avec un naturel éblouissant.
On imagine à peine les années de travail
nécessaires à une telle performance.
Les arpèges de la guitare se fondent
dans des séquences rythmiques et des
mouvements à la grâce inouïe. Ordoñez,
quand la poésie se fait chair.
JASON MORAN
ET CHARLES
LLOYD
15.05.2016
En 2013, à l’occasion de la sortie de
l’album en duo de Jason Moran et
Charles Lloyd, on pouvait lire dans le
magazine de jazz All About Jazz que
le saxophoniste n’avait jamais aussi
bien joué. Une chose est sûre : sa
collaboration avec le pianiste Jason
Moran fait des étincelles.
Au cours de cette soirée, l’ensemble
portugais Deolinda présente son
troisième album. Il s’est inspiré du fado
en y ajoutant des influences pop. La
légendaire mélancolie s’efface pour faire
place à l’humour et à la légèreté.
LEIF OVE
ANDSNES &
FRIENDS
29.05.2016
Trois partitions de Johannes Brahms
sont aujourd’hui considérées comme
des œuvres majeures du répertoire pour
quatuor avec piano. Découvrez-les lors
de ce concert rassemblant le pianiste
phénoménal Leif Ove Andsnes et trois
amis et musiciens d’exception.
PITTSBURGH
SYMPHONY
ORCHESTRA
01.06.2016
Pittsburgh Symphony Orchestra & Honeck II
© Chris Christodoulou.
Saisissez votre chance : l’occasion
d’apprécier un grand orchestre
américain en action ne se présente pas
tous les jours. Le légendaire Pittsburgh
Symphony Orchestra collabore cette
fois avec le jeune pianiste russe Daniil
Trifonov, qui exprimera tout son
talent dans le Deuxième Concerto de
Rachmaninov.
37
SOPHIE
KARTHÄUSER ET
BENOÎT MERNIER
ME, MYSELF
AND I (7+)
03.06.2016
Les enfants sont précoces en matière de
recherche identitaire. Je suis un garçon,
tu es une fille, toi mon ami, toi mon
ennemie. Des chanteurs, DJ et musiciens
transformeront ces courts-métrages sur
le thème de l’identité en un spectacle
audio-visuel inoubliable baptisé Visual
Voices.
Ce n’est pas un hasard si l’organiste
Benoît Mernier et la soprano Sophie
Karthäuser partagent la même affiche.
Karthäuser a déclaré un jour qu’elle
appréciait énormément la manière dont
Mernier compose pour la voix. Les voilà
aujourd’hui réunis sur scène, le temps
d’un concert.
LEIF OVE
ANDSNES EN
RÉCITAL
20.05.2016
Quelques jours après sa prestation
avec ses amis, retrouvez le célèbre
pianiste norvégien dans l’intimité d’un
récital. Son immense talent lui a valu
d’être cité par le magazine britannique
Gramophone aux côtés de Gilels,
Kempf, Michelangeli, Ashkenazy et
Rachmaninov. Pour ce concert, il
interprètera notamment des œuvres de
Sibelius et de Chopin.
CINEMA
YOUNG
AUDIENCE
AWARD
08.05.2016
Lors de cet événement consacré
au cinéma, les élèves du premier
degré de l’enseignement secondaire
ont l’occasion de visionner trois
longs-métrages sélectionnés par la
prestigieuse Académie européenne du
cinéma. Ensuite, place aux votes, qui ont
lieu simultanément à Tbilissi, Londres ou
encore Barcelone.
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19.06.2016
THEATRE
A BIT MORE
EVERYDAY
09.06 - 10.09.2016
FESTIVAL DE
FILM
PALESTINA
WITH LOVE
29.05 — 01.06.2016
A Bit More Everyday © Amir Hossein Shojaei
Mahnaz est l’épouse d’un pilote de
guerre devenu héros national. Shahla
est la maîtresse d’un célèbre footballeur
iranien. Leyla est une alpiniste
renommée ayant perdu la vie lors d’une
expédition en Himalaya. Elles racontent
leurs histoires en cuisinant.
LITERATURE
NURUDDIN
FARAH
Depuis plusieurs années, la Palestine
peut s’enorgueillir d’une nouvelle vague
de cinéastes qui repoussent les limites
et mettent en avant le combat pour
la liberté d’un peuple diversifié. Les
réalisateurs palestiniens continuent de
défier l’occupation militaire de leur pays
et de critiquer les échecs et la corruption
de leurs propres représentants, ainsi
qu’un processus de paix inefficace. Dans
ce programme ces films présentent
des histoires d’amour, des poèmes, des
danses, exprimant ainsi une soif de vie
inextinguible.
10.05.2016
Dans les années quatre-vingt, Farah a
connu un succès international grâce à
sa trilogie sur la dictature en Somalie.
Son pays natal, les droits de la femme et
l’islamisation sont des thèmes récurrents
dans son œuvre. La journaliste Catherine
Vuylsteke mènera la discussion le 10 mai
prochain. Plus d’informations à la page
32.
JEFFREY
EUGENIDES
23.06.2016
L’écrivain américain Jeffrey Eugenides
sera présent à BOZAR le 23 juin. Ses
romans Middlesex et The Virgin Suicides
(qui a été porté à l’écran par Sophia
Coppola) lui ont valu une renommée
mondiale. Eugenides a également écrit
un article sur le photographe James
Casebere, à qui BOZAR consacre l’une
de ses expositions estivales.
AGORA
DESIGNING
DEMOCRACY
12.05.2016
Quel est l’impact politique, économique,
scientifique et pédagogique de l’avantgarde sur la société ? L’ancien Premier
ministre Yves Leterme, Manu Claeys,
intellectuel engagé, et l’architecte David
Mulder tentent de répondre à cette
question.
NOUVEAU
MONDE, ANCIEN
MONDE
12.05.2016
L’Occident existe-t-il encore ? Gilles
Pécout et Claudio Rolle se plongent
dans l’étude de « Nuestra América », un
essai de l’écrivain José Martí qui, à la fin
du XIXe siècle, exhorta les Américains à
se libérer de leurs racines européennes
pour construire une identité propre.
LAGOS PEUTELLE SAUVER
L’AFRIQUE ?
16.06.2016
Avec ses 21 millions d’habitants,
Lagos est la plus grande ville du
continent africain. Malgré la croissance
économique et d’énormes réserves
pétrolières, la vie au Nigeria présente
son lot de difficultés. BOZAR a invité le
gouverneur Ambode, des urbanistes et
des artistes pour en parler.
ESPACES
PUBLICS
16.06.2016
BOZAR et la VUB ont convié des
responsables politiques, des artistes
et des universitaires des quatre coins
du monde à réfléchir sur la propension
des espaces publics à organiser la vie
sociale. Les discussions seront animées
par le journaliste Jan De Zutter.
FAMILIES & KIDS
LE JARDIN
D’IDÉES DE NEXT
GENERATION,
PLEASE
14.05.2016
Cinquante miniatures en argile
rivalisant d’originalité expriment les
meilleures idées sur l’avenir de l’Europe
en s’inspirant de la célèbre série de
sculptures en argile réalisée par le duo
d’artistes suisses Peter Fischli et David
Weiss.
PARCOURS
DÉCOUVERTE EN
FAMILLE
(6-12 ANS)
01.06.2016
Partez à la recherche de la tour cachée
au Palais des Beaux-Arts. Accompagnés
d’un guide, vous parcourez le bâtiment
et vos enfants s’amuseront avec
un chariot rempli de crayons, de
marqueurs, de pastels, d’autocollants, de
déguisements, de tissus et de perles.
SINGING
BRUSSELS
CELEBRATION
WEEKEND
04.06.2016
Pendant deux jours, apprenez à chanter
lors de nos ateliers créatifs. Trente chœurs
interprèteront les plus belles partitions
polyphoniques, tandis que 500 élèves
des écoles primaires bruxelloises, parés
de costumes faits maison, chanteront
et danseront lors de la clôture du projet
musical Cantania.
YOUNES
BABA-ALI
6.05 - 28.05.2016
Younes Baba-Ali nourrit son œuvre
de questionnements sur l’identité,
la migration, l’intégration, le
communautarisme, le multiculturalisme.
Il propose deux créations sous forme
d’exposition et d’intervention urbaine
dans la Galerie Ravenstein, produite par
le Kunstenfestivaldesarts, BOZAR et
Moussem où il est artiste en résidence.
AFROPOLITAN
CHRONICLES
20.05 - 22.05.2016
BOZAR lance les journées particulières
AFROPOLITAN CHRONICLES, rendezvous pluridisciplinaires dédiés au
meilleur de la création contemporaine
afropolitaine. Au programme de cette
première édition : projections de films,
débats, performances, sketches de Amou
Tati, afro’péro, Première en Belgique
du documentaire de Rama Thiaw « The
Revolution Won’t Be Televised ».
Plus d’infos ?
Si vous souhaitez être informé de nos
activités, il suffit de vous inscrire à nos
Newsletters sur notre page www.bozar.
be/newsletter. Consultez le programme
complet de nos activités sur
www.bozar.be.
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partners & info
Overheidssteun
Partenaires institutionnels
BOZAR TICKETS:
E-mail : [email protected]
Online : www.bozar.be
Partenaires structurels
Téléphone : 02/507 82 00 Mar > Ven : 11:00 >
19:00 et le samedi de 13:00 à 19:00
Partenaires médias
Gouvernement Fédéral
Services du Premier Ministre, Cellule de
coordination générale de la politique • Services
du Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires
étrangères et européennes, chargé de Beliris et
des Institutions culturelles fédérales • Services
du Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Emploi,
de l’Economie et des Consommateurs, chargé du
Commerce extérieur • Services du Vice-Premier
Ministre et Ministre de la Sécurité et de l’Intérieur,
chargé de la Régie des bâtiments • Services du
Vice-Premier Ministre et Ministre de la Coopération
au développement, de l’Agenda numérique, des
Télécommunications et de la Poste • Services du
Ministre du Budget, chargé de la Loterie nationale •
Services du Ministre des Finances
Sur place : Rue Ravenstein 18, 1000 Bruxelles,
Mar > Sam : 11:00 > 19:00. LE BOX OFFICE
DÉMÉNAGE en mai au 16 de la rue Ravenstein
(en face).
Partenaires privilégiés
Accès : Métro : lignes 1 et 5, arrêts Gare centrale
ou Parc/ Bus : 27, 29, 38; 63, 65, 66, 71, 71N, 95 /
Tram : 92, 94 / Train : Gare centrale
Fondations
Région Wallonne
Cabinet du Ministre-Président
Brussels Hoofdstedelijk Gewest - Région de
Bruxelles-Capitale
Cabinet du Ministre-Président • Cabinet du Ministre BOZAR CORPORATE PATRONS
des Finances, du Budget, des Relations extérieures ABN AMRO • EDMOND DE ROTHSCHILD (EUROPE)
• Bird & Bird • BKCP • EDF Luminus • KBC Bank Nv
et de la Coopération au Développement
• Lhoist • Linklaters • Lombard Odier • Nh Hoteles
Vlaamse Gemeenschapscommissie
• Puilaetco Dewaay Private Bankers S.A. • Société
Service public francophone bruxellois Ville de
Fédérale de Participations et d’Investissement S.A.
Bruxelles
Internationale partners
European Concert Hall Organisation:
Concertgebouw Amsterdam • Gesellschaft
der Musikfreunde in Wien • Wiener
Konzerthausgesellschaft • Cité de la Musique Paris
• Barbican Centre London • Town Hall & Symphony
Hall Birmingham • Kölner Philharmonie • The
Athens Concert Hall Organization • Konserthuset
Stockholm • Festspielhaus Baden-Baden • Théâtre
des Champs-élysées Paris • Salle de concerts
Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte de
Luxembourg • Palais des Beaux-Arts de Bruxelles/
Paleis voor Schone Kunsten Brussel • The Sage
Gateshead • Palace of Arts Budapest • L’Auditori
Barcelona • Laeiszhalle Elbphilharmonie Hamburg
• Casa da Música Porto • Calouste Gulbenkian
Foundation Lisboa • Palau de la Música Catalana
Barcelona • Konzerthaus Dortmund
40
Expositions : Mar > Dim : 10.00 > 18.00 / Jeu :
10:00 > 21:00 /La vente des billets se clôture
30 minutes avant la fermeture des portes.
Autres points de vente : Magasins FNAC www.fnac.be / Bureau touristique du Parlement
européen : +32 (0)2 284 20 80 / Bureau des
Théâtres de l’OTAN : +32 (0)2 707 49 83
Vlaamse Gemeenschap
Kabinet van de Minister-president en Minister van
Buitenlands Beleid en Onroerend Erfgoed • Kabinet
van de Minister van Cultuur, Media,
Jeugd en Brussel
Communauté Française
Cabinet du Ministre-Président • Cabinet de la
Vice-Présidente et Ministre de l’Education, de
la Petite enfance, des Crèches et de la Culture •
Cabinet du Ministre de l’Aide à la jeunesse, des
Maisons de justice et de la Promotion de Bruxelles
Deutschsprachige Gemeinschaft Belgiens Kabinett
des Ministerpräsidenten
Groupes : 02/507 83 36 Lun > Ven : 9:00 >
17:00 ou [email protected]
Partenaires promotionnels
Fournisseurs officiels
Parkings : P1 - PARKING Grand Place, Bd de
l’Impératrice, Pl. de l’Agora, 1000 Bruxelles /
P2 - PARKING Albertine 16, Place de la Justice,
rue des Sols, 1000 Bruxelles / P3 - PARKING
Sablon-Poelaert, Place Poelaert, 1000 Bruxelles
Personnes moins valides : accès Salle M, Studio
et Grande Salle Henry Le Bœuf : rue Terarken
2. Pour les expositions, merci de prendre
rendez-vous en appelant le 0479 98 66 12 ou
d’envoyer un mail à fieldcoordination@bozar.
be. Emplacements de parking à la fin de la rue
Terarken et dans la rue Montagne de la Cour, au
niveau du numéro 2.
Management : Chief Executive Officer - Artistic
Director: Paul Dujardin / Head of Exhibitions:
Sophie Lauwers / Director of Operations:
Albert Wastiaux / Director of Finances: Jérémie
Leroy / Head of Cinema: Juliette Duret / Head
of Music: Ulrich Hauschild / Head of Artistic
Transversal Policy: Marie Noble / Director of
Human Resources: Marleen Spileers / Director
of Technics, IT, Investments, Safety & Security:
Stéphane Vanreppelen / Director of General
Administration: Didier Verboomen
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© J. Latteur
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à des projets culturels comme celui-ci.

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