Génération Frankenstein - Archives
Transcription
Génération Frankenstein - Archives
Génération Génération frankenstein frankenstein Du 28 février au 28 mars 2009 En tournée dans le département de Loire-Atlantique Dossier Secteur jeune public 1 Sommaire Présentation p. 3 L’histoire p. 4 Le Monstre ou la Genèse du projet : les intentions de Florence Dupeu, Dupeu, metteur en scène p. 5 Du Film au Théâtre p. 7 Florence Dupeu, metteur en scène p. 8 Le Théâtre du Reflet p. 9 La scénographie scénographie et les costumes p. 10 Extrait de Frankenstein Junior de d e Gene Wilder, traduit par JeanJean -Pierre Defrasne p. 14 L’école du spectateur : Aller au théâtre avec les élèves / Ressources bibliographiques p. 16 2 Génération frankenstein frankenstein D’après le scénario original de Frankenstein Junior de Gene Wilder Traduction JeanJean- Pierre Defrasne Defrasn e Mise en scène Florence Dupeu Dupeu Assistant à la mise en scène Michel Bonhoure Scénographie et costumes Arnaud Verley Lumières François Poppe Son Michel Bonhoure Construction décors Atelier du Grand T Réalisation costumes Marie Odin Avec Loïc Auffret Auffret Le Monstre Isabelle Billet Elisabeth Eric Ferrat Docteur Freddy Fronkonsteen Hélène Gay Frau Blucher Léon Napias Igor Sarah Sarah Reyjasse Inga Production Théâtre du Reflet Coproduction Théâtre u universitaire niversitaire de Nantes, Nantes , le Grand T / Nantes la Ville de SaintSaint-SébastienSébastien-sursur- Loire Avec le soutien de Pianock Pianock’ ck’tail / Bouguenais, Capellia / La ChapelleChapelle- sursur-Erdre, La Drac des Pays de la Loire, Le Conseil Régional des Pays de la Loire, Loire, Le Conseil Général de LoireLoire-Atlantique et la Ville de Nantes Du 28 février au 28 mars 2009 En tournée dans le département de LoireLoire- Atlantique Spectacle présenté dans le cadre de l’opération « Collèges au théâtre en Loire-Atlantique » Espace Paul Guimard / SaintSaint-MarsMars -lala-Jaille Espace Cap Nort / NortNort-sursur-Erdre Carré d’Argent d’A rgent / Pontchâteau Espace Cœur en Scène / Rouans Lundi 2 mars à 10h Mardi 3 mars à 10h et 14h Samedi 28 février à 21h Jeudi 12 mars à 10h et 14h Vendredi 13 mars à 14h et 20h45 Jeudi 19 mars à 10h Vendredi 20 mars à 10h et 14h Samedi 21 mars à 20h30 Jeudi 26 mars à 10h et 14h Vendredi 27 mars à 10h et 14h Samedi 28 mars à 20h30 Durée du spectacle : 1h20 1h20 3 L’histoire Fronkonsteen, Fronkonsteen le petit-fils de Frankenstein, Frankenstein lui-même devenu savant, est l’unique héritier de son grand-père. Il part des Etats-Unis pour le lointain château allemand où il découvrira le laboratoire maudit dans lequel quelques décennies plus tôt Frankenstein Frankenstein avait créé un premier monstre. Il prend alors la relève et donne vie à une nouvelle créature. Il est épaulé dans ses recherches par Inga une jeune fille très libérée et Igor, Igor un bossu rocambolesque. Frau Blucher est la majordome du lieu, ancienne égérie du grand-père dont elle est restée amoureuse en secret. Elle a connu le premier monstre. Etrangement, elle saura ensorceler la nouvelle créature comme elle ensorcelait l’ancienne, grâce à un air de musique joué au violon. Un corps puissant est créé grâce à la concentration d’énergie électrique recueillie un jour d’orage. Ce monstre est fait à partir de morceaux de cadavres exhumés, finement cousus. Igor, Igor chargé de subtiliser le cerveau d’un éminent savant récemment décédé pour parfaire l’œuvre du maître, fait tomber le bocal. Pour réparer sa faute, il s’empare d’un autre cerveau du nom de « A. NORMAL »… L’erreur est fatale puisque le nouveau monstre, déjà fort laid, ne parle pas, et faute de communiquer autrement que par des « Mmmmmmmm,mmm. Mmmmm ! » terrorise les villageois. La créature est pourtant douée de raison. La fine équipe découvrant qu’il se radoucit par la musique lui apprend la danse et l’exhibe en spectacle. Mais l’expérience finit mal ; hué par la foule, le monstre s’échappe à travers la ville… Extrait du synopsis de Frankenstein Junior / Gene Wilder 4 Le Monstre ou la Genèse du projet : les intentions de Florence Dupeu, Dupeu, metteur en scène « La grande question pour cette adaptation scénique fut pour moi : le monstre? Après avoir observé et lu, je voyais de façon plus nette comment en parle Mary Shelley, comment il est montré au cinéma depuis les années trente, ce qu’en a fait le théâtre depuis le XIXe siècle. Je ne voyais aucun intérêt à le formuler sur scène à l’image de ce qu’il est au cinéma. Dans le traitement de Gene Wilder et de Mel Brooks, il ressemble à celui des films des années trente interprété par l’inoubliable Karloff. Et tous les films suivants jusqu’à aujourd’hui l’exhibent avec un maquillage répugnant et séduisant à la fois. Chez Shelley, Shelley j’aimais qu’on ne le voie pas vraiment parce que la description reste laconique. Il est laid, il fait peur. Mais surtout, on ne rentre pas dans l’antre de la création, le laboratoire improvisé pour ainsi dire dans la chambre d’étudiant nous reste clos, comme interdit. L’apprenti docteur y entre chargé de morceaux de cadavres mais on ne sait pas exactement ce qu’il en fait ni comment il parvient à les faire vivre. La création se fait « absence » pour le lecteur. Chambre de l’imaginaire, chambre à cauchemars, chambre à fantasmes. Très vite j’ai pensé qu’il fallait que le monstre soit à la fois traité avec l’acteur qui allait le jouer sur scène mais aussi et surtout, ailleurs. Je me suis dis : le monstre c’est la scène. scène. Ca ne sera pas uniquement un être visible, réduit à quelques cicatrices. Au théâtre, on ne peut de toute façon pas faire de gros plans et rendre à ce visage la dimension d’un véritable paysage romantique. Il faut inventer une scénographie, un système d’éclairage, une sonorisation, une manipulation du jeu scénique qui soit le monstre. Dans l’inconscient collectif, en venant voir Frankenstein, on veut voir le monstre. Prendre le risque de le décevoir c’est peut-être déjà créer le monstre ? C’est une mise en scène scène qui déploie toute son énergie à chercher où est le monstre, ici maintenant. Un jeu drôle et dangereux. Le personnage du monstre est une surprise. Il a la tête du savant dont devrait venir le cerveau et le corps du scélérat qui s’est fait décapité, dont Fronkensteen a volé le corps. Il a des pulsions de vie primitives et une intelligence émotionnelle, un besoin d’affection qui l’infantilise. Une mémoire qui lui vient d’on ne sait où, puisqu’il sait reconnaître une musique qui guidait l’ancien monstre, et ne connaît pas son nom. Ne pas connaître son nom parce que le savant ne l’a jamais nommé, c’est le motif principal du monstrueux chez Shelley. Là est l’absence. J’ai imaginé au début que le comédien aurait une monstruosité différente à chaque entrée en scène. Des déformations aux trucages évidents. La figure écrasée contre une vitre qu’il tiendrait d’une main, une partie de sa peau en surplus qui pendrait et qu’il retiendrait accrochée sur un 5 cintre au devant de lui (souvenir lointain d’une âme damnée du Jugement Dernier de Michel Ange), etc. L’idée que ce serait sa propre maladresse qui le rendrait monstrueux mais aussi qu’il n’est que le réceptacle des fantasmes inconstants des autres. J’ai aussi pensé que la créature du scénario de Gene Wilder ressemblait à Dionysos, à son histoire mythologique qui l’assimile au théâtre. Il est né deux fois, ici le monstre est le deuxième fait à l’image du premier – un peu raté ?- Il a un phallus digne de ceux portés dans les drames satyriques antiques et il détournera la fiancée du docteur, tout comme Dionysos, mi-homme midieu (de par sa conception) détournait les femmes et les attirait pour des orgies à l’extérieur des cités. Dieu de l’ivresse des sens et de l’ivresse poétique. Le monstre de Fronkensteen est le monstre monstre de la création tournée en dérision, celle proposée lors des drames satyriques qui tragédies. D’ailleurs, le costume choisi reprenaient en pastiche les sujets traités dans les tragédies pour le monstre a quelque chose des grandes robes matelassées des acteurs du théâtre grec. Puis j’ai décidé qu’en n’ayant rien ri en de réellement monstrueux, on le chercherait ailleurs. Dans l’idée même de vouloir en réaliser un. Ce qui est drôle, c’est l’énergie déployée à créer ce rien. Comme au théâtre ! Là, on rejoint Beckett, non ? » Génération frankenstein frankenstein a vu le jour le 13 janvier 2009 au Théâtre universitaire de Nantes. Nantes. 6 Du Film au Théâtre « Lorsque Eric Ferrat, comédien du Théâtre du Reflet, me proposa d’adapter au théâtre le Frankenstein Junior de Mel Brooks, je fus enthousiasmée par l’exercice, excitée par la liberté prise avec le mythe. Le comique du film fonctionne sur un déséquilibre flagrant entre les dialogues aux paroles lapidaires et une débauche d’effets de caméra sur les décors, les objets et les personnages, clins d’œil incessants à de célèbres productions cinématographiques ici tournées en dérision. Nous avons trouvé le scénario initial, écrit par Gene Wilder pour le Frankenstein Junior de Mel Brooks (le scénario définitif a été tronqué lors du tournage). Autant les dialogues du film laissaient peu de place à un traitement scénique, autant la première version, encore vierge de la censure et de la réécriture au profit des modes d’Hollywood, m’a semblé d’un plus grand intérêt pour la scène. Je pouvais avancer par libres « recadrages » sur le texte. On y débusque aisément d’autres sens, d’autres rapports entre les figures, d’autres ressorts comiques. Il y a dans cette première version du scénario, des scènes –coupées dans le film de BrooksBrooks - où les situations situations n’ont aucune vraisemblance, elles créent une sorte de dérapage de l’action à l’image d’un dérèglement psychique. Parfois émouvantes, elles laissent entendre un son plus intime et troublant au creux des personnages. C’est par elles que j’ai pu entrevoir la possibilité d’un traitement quasi dadaïste de l’adaptation scénique. Mel Brooks a tourné son film dans les années soixante-dix, en noir et blanc, dans les décors récupérés des années trente, ceux-là mêmes qui avaient servi au tournage de Frankenstein et de La Fiancée de Frankenstein de James Whale. Je ne cherche pas à recréer ces images au plateau. Mais l’idée me plaît de mêler des corps étrangers, des incongruités historiques et stylistiques aux aspects de la représentation – textes, décor, costumes, voix, techniques, etc. Et ceci pour que la réalisation scénique soit à l’image de la figure du monstre : créature faite de l’assemblage de plusieurs cadavres qui tend à devenir un humain à part entière. Durant la recherche, lors des échanges avec le scénographe costumier comme avec le reste de l’équipe, j’imagine les procédés scéniques qui permettront, contre toute attente, que le déroulé du scénario puisse se faire. Tous les pièges que le scénario tend au plateau deviennent une source d’invention scénique, ique, ils nous poussent au contraire à exploiter tous les ressorts de la convention scén théâtrale. Nous pouvons libérer des sens que le film ne mettait pas en valeur. Exercice jubilatoire de faire entendre le scénario par un travers si différent de celui du cinéma. cinéma. Comme si le film en cachait un autre, fait d’images subliminales que la scène exacerbe. » Florence Dupeu 7 Florence Dupeu, metteur en scène Florence Dupeu est diplômée en Etudes Théâtrales (Sorbonne Nouvelle) et en Histoire de l’Art (Paris IV). En 1993, riche des enseignements reçus parmi lesquels ceux de Daniel Lemahieu, Michel Corvin, Georges Banu ou encore Daniel Arasse, elle choisit Nantes comme terre d’élection. Elle suit régulièrement des formations professionnelles, à la Comédie de Caen et au Nouveau Théâtre d’Angers, sur la direction d’acteurs, la dramaturgie lumière, le théâtre d’objet, la mise en scène et le jeu dramatique en milieu scolaire dont Réévaluation Stanislavski par Jean-Pierre Ryngaert, Ombres et objets par Jacques Templeraud, De la table au plateau par Ludovic Lagarde. Tout en étant assistante à la mise en scène et scénographe sur L’Amant de Pinter et Panique de Karl Valentin, puis costumière sur Casimir et Caroline de Ödön von Horvárth, trois spectacles de Jean-Pierre Ryngaert, elle crée ses premières mises en scène avec des étudiants de grandes écoles de Nantes, et pour l’association Motus de Saint-Herblain. Dans le cadre des ateliers de création étudiants du Théâtre universitaire de Nantes, elle réalise un projet évolutif sur deux saisons -1999/2000: Le Code Noir. Ce spectacle est ensuite joué aux festivals étudiants de Toulouse et Compiègne. En 1996, elle rencontre Eric Ferrat et s’associe au Théâtre du Reflet Reflet dont la ligne de création correspond à son projet : adapter adapter le récit Mademoiselle Else d’Arthur d’Arthur Schnitzler au théâtre. Depuis ce jour, une longue connivence se développe autour des auteurs et du verbe dans tous ses états. Elle le dirige dans Collines comme des éléphants blancs de Ernest Hemingway, La Bouche d’ombre de Cocteau, Les Escaliers du Sacré-Cœur de Copi ainsi que dans de nombreuses lectures et lectures-spectacles. En 2001, ils rédigent ensemble l’adaptation théâtrale des Liaisons dangereuses de Laclos en conservant la forme épistolaire du roman et la co-mettent en scène. La création régulière de lectures publiques publiques parfois théâtralisées permet à Florence Dupeu d’explorer la scène de façon très libre en y associant la photographie, la peinture, la danse ou encore la musique et de rencontrer des écritures écri tures très diverses : Agota Kristoff, Carole Frechette, Copi, Luigi Pirandello, Jules Verne, Georges Bataille, Jean Genet. Par ailleurs, Florence Dupeu s’est investie, dans la formation au Diplôme des Métiers des Arts en régie lumière et régie son (DMA) au Lycée Guist’hau de Nantes depuis son ouverture en 1993. Elle y enseigne la dramaturgie scénique. 8 Le Théâtre du Reflet Créé en 1991, le Théâtre du Reflet Reflet s’est constitué en collectif de comédiens, régisseurs et metteurs en scène. Au fil des des spectacles, des connivences de travail se sont affirmées. Des artistes réunis autour d’un projet commun, celui de porter à la scène le verbe sous toutes ses formes d’écriture : théâtre, correspondance, récit, poésie, roman, nouvelle, scénario. Le théâtre théâ tre avec Les Escaliers du Sacré-Cœur de Copi, mise en scène Florence Dupeu (créé dans le cadre des Chantiers d’artistes au Lieu Unique en 2006 et à Capellia / La Chapelle-sur-Erdre), Les Muses orphelines de Michel-Marc Bouchard, mise en scène Carlo Boso (créé à ONYX / SaintHerblain en 1997), Inversion du silence (Charlotte F…) de Daniel Besnehard, mise en scène d’Hélène Gay (créé au Nouveau Théâtre d’Angers en 1994). La correspondance avec Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, mise en scène Florence Dupeu et Eric Ferrat (créé en 2002 au Château de la Gournerie / Saint-Herblain et joué en Avignon au Collège de la Salle en 2003), Inconnu à cette adresse de Kressmann Taylor (créé en 2001 à Lassay-les-Châteaux). Ces deux spectacles ont fait l’objet d’une Résidence de Compagnie que le Théâtre du Reflet a réalisée sur deux saisons dans le Pays du Haut Maine et Pail. Le récit avec Cocteau-Piaf La Bouche d’Ombre tiré du Livre Blanc de Cocteau, mise en scène de Michel Ecoffard (créé en 1991 à Allonnes (72), repris en 1992 en Avignon puis recréé en 2004 dans une mise en scène de Florence Dupeu au Grand T et joué en Avignon au Grenier à Sel), Mademoiselle Else de Schnitzler, mise en scène et montage du texte de Florence Dupeu (créé en 1995 au Théâtre universitaire de Nantes). Le roman avec Le Petit Prince de Saint-Exupéry, mise en scène de Philippe Mathé (créé à SaintBarthélémy-d’Anjou en 1994). Spectacle en tournée au Pays-Bas de février à avril 1995. La nouvelle avec On n’a pas tous les jours cent ans, montage d’après Baudelaire, Colette, Mme de Sévigné... mise en scène de Eric Ferrat (créé en 1998 au Théâtre Boris Vian / Couëron, puis repris en Mayenne dans le cadre d’une résidence et au Studio Théâtre à Nantes), Collines comme des éléphants blancs de Ernest Hemingway, mise en scène de Florence Dupeu (créé en 1999 au Théâtre universitaire de Nantes). Par ailleurs, le Théâtre du Reflet développe la lecture publique théâtralisée. théâtralisée Qu’il s’agisse de lectures simples, à deux comédiens ou de lectures-spectacles, ce sont des formes courtes – environ une heure – avec un dispositif léger, diffusées hors des théâtres, dans des structures scolaires, des restaurants, des forêts, des usines, des médiathèques, des prisons, des lieux du patrimoine. La compagnie dirige de plus en plus souvent des formations à la lecture publique à la demande des Bibliothèques Départementales de Prêt de la région notamment. Ces projets engagent le Théâtre du Reflet Reflet dans un rapport de proximité avec le public et créent, grâce à leur régularité, régularité, un esprit de compagnie entre les différents artistes qui y travaillent. La Direction Régionale des Affaires Culturelles (Livre et Théâtre) des Pays de la Loire, le Conseil régional des Pays de la Loire, le Conseil général de Loire-Atlantique, la Ville de Nantes et la Ville de Saint-Sébastien-sur-Loire accompagnent le Théâtre du Reflet depuis de nombreuses années dans son fonctionnement et/ou ses créations. 9 La scénographie et les costumes Le Parcours d’Arnaud d’ Arnaud Verley Il obtient son Diplôme d’Etudes Supérieures des Arts Décoratifs - ESAD - de Strasbourg avec les félicitations du jury en juin 2007. Dans le cadre de ses études, il est intégré pendant trois mois, à l’Atelier costume de scène de l’Universität der Kunst de Berlin. Il y écrit, met en scène et réalise la scénographie et les costumes de Egocentré avec des comédiens de l’UDK. Il effectue par ailleurs un mois de stage en tant que costumier sur le spectacle Carmina Burana, au Philarmonique de Berlin. Auparavant, il a suivi une année d’étude en scénographie à l’University of Central England de Birmingham et effectué un stage de trois mois à la Birmingham School of Drama. En novembre 2007, il signe la scénographie et les costumes de Dommage, de Xavier Durringer, dans une mise en scène de Laurence Guillemault à Strasbourg. Il est assistant scénographe de Oscar Llovares sur la création de l’opéra contemporain Le Cri de l’oie mis en scène par Thierry Poquet en décembre 2007. Le rôle du scénographe scénographe/décorateur cénographe/décorateur de théâtre théâtre Le décor est considéré comme une représentation descriptive du lieu où l'action est supposée se dérouler, afin que le spectateur puisse le reconnaître. Exemple : une chambre, un couloir, un laboratoire… La scénographie scénographie (du grec "scène" et "écrire"), désigne l'art d'agencer un espace scénique pour un texte, par la coordination des moyens techniques et artistiques. Pour ce faire, le scénographe doit d’abord être capable d’analyser une œuvre littéraire et d’en traduire sensiblement et spatialement le contenu. Bien qu’il désobéisse souvent aux indications de l’auteur, son but est avant tout de servir le texte. Il ne s’agit pas de perdre le spectateur dans des espaces systématiquement abstraits ou différents de ce qui est écrit, mais le scénographe se différencie du décorateur parce qu’il ne cherche pas strictement à représenter. En tant qu’artiste, qu’artiste, il s’intéresse autant à la symbolique de l’espace qu’à son identité formelle. Considérant que l’espace influence la circulation (ex : s’il y a un volume sur mon chemin je le contourne), modifie les rapports entre les personnages (distance, hauteur), que l’atmosphère visuelle crée du jeu ou que l’utilisation d’un accessoire induit un geste, le comédien est toujours au centre de ses préoccupations. Il ne s’agit pas de créer un espace indépendant du jeu mais bien de créer du jeu par l’espace et, plus tard, d’adapter l’espace aux besoins du jeu. Si le scénographe n’est pas toujours costumier, il est important qu’existe une cohérence entre leurs deux travaux. La création des des costumes participe à cet ensemble qu’est la scénographie dans le sens où les formes, formes, les couleurs et les matières font aussi partie de la composition spatiale générale. Le costume permet en plus d’entrer dans chaque personnage, il n’est pas un simple habit, il raconte une histoire en dehors de l’histoire, un passé, un tempérament, un traumatisme... 10 Distinguer décor de cinéma et décor de théâtre Pour Génération frankenstein, le texte qui a été choisi est ici un scénario de film. Au cinéma l’acteur joue devant une caméra. La caméra enregistre les images. Elle cadre, zoome, peut tourner, voler, avancer, reculer. On peut jouer dans des décors construits mais on peut aussi filmer dehors, en ville, à la campagne, à la montagne, dans le désert etc. Au cinéma les décors sont fixes fixes et c’est la caméra qui bouge. bouge. Après des semaines de tournage, les acteurs rentrent chez eux, un monteur récupère la pellicule (ou les fichiers numériques), il enlève ce qui ne va pas, il découpe les scènes, puis les colle les unes à la suite des autres pour construire le récit. Le théâtre lui se joue en direct face à un public. public En France, la plupart des salles sont construites de manière similaire : le public est fixe, assis dans un siège face aux acteurs sur scène. Au théâtre, on peut rarement faire bouger le public, c’est donc le décor qui doit être mobile. La pièce se joue d’une seule traite (à moins qu’il n’y ait un entracte), on ne peut pas l’arrêter. Chaque changement de décors doit être fluide et ne pas prendre de temps, ce qui provoquerait un ennui chez le spectateur ou le ferait sortir du récit. Quelques éléments symboliques du décor Le cercueil « Mon point de départ était donc que le « macchabée » [le docteur Frankenstein] n’abandonnait pas, il tenait toujours les ficelles. Son nom doit rester dans l’histoire. Igor et Frau Blücher (les deux serviteurs) travaillent encore pour lui afin de conduire Frederick, le petit fils, à la création d’un nouveau monstre qui n’aurait pas les défauts du premier. Depuis le premier rang, dans son cercueil, il regarde ce qu’il a planifié. Il a la place de metteur en scène du spectacle. » Florence Dupeu 11 Le tissu blanc blanc Le tissu blanc est l’outil de la manipulation. Linceul, voile vierge, écrin, neige fraîche, page blanche… Frederick croit être maître du château mais c’est le château qui est maître de lui. Toujours en mouvement, il le manipule, l’emmène, le ballote et le dorlote. © Gino Maccarinelli ©Arnaud Verley Les objets Au dessus et en dessous de ce voile, entrent et sortent des meubles, des objets. On assiste à un mouvement continu d’accessoires poussés, portés ou tirés par des personnages visibles ou perceptibles depuis les coulisses… La manière étrange de pratiquer ces objets, participe au comique de situation, autant que les anachronismes. Cela ressemble à un grand jeu : le spectateur voit voi t tout, il surveille, voit Frau Blücher et Igor comme deux grands enfants qui jouent avec un scientifique qui, hérédité oblige, croit être celui qui utilise tout le monde à ses propres fins. 12 Les costumes : notes et croquis d’Arnaud Verley « Dans cette étrange comédie très psychologique, dans ce défilé incessant de personnages, et ce décor très noir et blanc, il était important que les costumes soient colorés et "hors du temps". » Igor Igor « Archétype de l’élève d’internat, buté, sournois et en appel de tendresse. » Frau Blücher « Fillette inspirée d’un dessin de Egon Schiele. » © Gino Maccarinelli 13 Extrait de Frankenstein Junior de Gene Wilder, Wilder , e traduit par Jean Pierre Defrasne (1 scène) JOHN HOPKINS HOSPITAL Baltimore, Maryland UN ETUDIANT J'ai une question, Docteur Frankenstein. FREDDY Fronkonsteeen. L'ETUDIANT Pardon? FREDDY Mon nom se prononce Fron-kon-steen. L'ETUDIANT Ah, je pensais que c'était Frankenstein. FREDDY Non, c'est Docteur Fronkonsteen. L'ETUDIANT Mais vous n'êtes pas le petit-fils du Docteur Frankenstein, l'auteur de ces expériences stupéfiantes dans les domaines de l'électricité et du galvanisme? FREDDY Si. Mais mon grand père Viktor était ce que j'appellerai poliment un….maboul! Je préférerais de loin qu'on se souvienne de moi pour ma modeste contribution à la science. Maintenant, si nous pouvons en venir aux questions… L'ETUDIANT Eh, bien je ne suis pas certain de comprendre la distinction qui est faite entre les impulsions nerveuses réflexes et les impulsions volontaires... FREDDY Entendu. Puisque les travaux pratiques d'aujourd'hui ont pour objet précisément d'éclaircir cette distinction, je propose que nous avancions. De quoi parlons-nous en réalité quand nous utilisons le terme "cerveau"? Eh bien, en fait, nous parlons d'un…chou-fleur! Puis-je avoir le chou-fleur, s'il vous plaît? Si nous pratiquons une petite entaille au centre du chou-fleur… et si, ensuite, doucement, très doucement, nous écartons les deux moitiés…. … nous devrions, avec un peu de chance, trouver au milieu … une tige… de… céleri… Où avez-vous pris ce chou-fleur? CARLSON Dans votre bureau, Monsieur. 14 FREDDY "Et vous n'avez pas préparé le chou-fleur et le céleri avant la conférence? CARLSON Si, Monsieur, mais en partant j'ai dû me tromper de chou-fleur... FREDDY Vous voulez me faire passer pour un imbécile, c'est ça? CARLSON Bien sûr que non. Je suis désolé, cela ne se reproduira plus. FREDDY Reprenez-le, ce chou-fleur ne m'est d'aucune utilité. Avec un chou-fleur normal nous aurions trouvé une tige de céleri ou "tronc cérébral », ce qui nous amène à l'application pratique de notre étude. Monsieur Hilltop, avec qui je n'ai pas encore eu le plaisir de travailler et à qui je n'ai donné aucune instruction préalable, m'a gracieusement proposé ses services pour la démonstration d'aujourd'hui. Monsieur Hilltop! HILLTOP Oui, Monsieur. 15 L’école du spectateur Par Catherine Le Moullec, formatrice à l’IUFM de Nantes Aller au théâtre : lire, voir, voir, dire, dire , écrire et faire… faire … avec les élèves Commencer un parcours théâtre Rappel : il n’est pas toujours nécessaire de préparer la représentation. On peut parfois laisser les élèves se confronter directement à l’œuvre, surtout s’ils sont engagés depuis longtemps dans un parcours de spectateur. Tout cela est à peser au regard des difficultés possibles de la réception. Mais il est souvent motivant et productif d’aiguiser l’appétit et de créer un horizon d’attente ! Premier principe : choisir des activités « apéritives », donner envie au spectateur, susciter l’attente, refuser l’exhaustivité, éveiller la curiosité, garder le « suspense », ne pas vouloir tout expliquer. Deuxième principe : donner priorité au jeu théâtral dans chaque activité, s’efforcer de mettre en place des situations de prise de parole, d’oralisation, de jeu dramatique ou d’improvisation (par exemple, toutes les activités d’écriture seront suivies de mises en place de protocoles permettant l’oralisation collective). Travailler autour du théâtre Les pratiques de spectateur : * Questionnaire autour du théâtre et des représentations qu’en ont les élèves. A faire dépouiller et commenter par la classe. Faire l’état des lieux des représentations du théâtre dans la classe. Se renseigner pour savoir qui dans la classe est déjà allé au théâtre. Faire ressortir les mots qu’ils connaissent. * « La sortie au théâtre » (en souvenir du sketch de Karl Valentin !) : groupement de textes autour des spectateurs de théâtre, lire, dire ou écrire un souvenir de théâtre bon ou mauvais. Raconter un souvenir est une incitation à la prise de parole pour les élèves. Possibilité d’utiliser le livre Moi, j’ai rien d’intéressant à dire de Jean-Pierre Moulères, publié aux Editions de l’Atalante. Penser à l’exercice du filet : avant de prendre la parole, je dois rencontrer le regard de quelqu’un. * Le comportement du spectateur : la charte du spectateur. spectateur A partir des lettres de l’abécédaire, possibilité de faire inventer des définitions aux élèves. Possibilité de réaliser des lectures plurielles de cette charte. Improviser sur le « mauvais spectateur de théâtre ». Exercice des gardiens du théâtre : faire jouer les situations (reprise, avec des consignes vocales ou d’interprétation, de l’un des articles à adresser au public…) à la manière de Pennac. * Observer des photos de publics (en salle, en plein air, devant un concert de rock…), les décrire et analyser ce qu’elles suggèrent du public et de celui qui a pris la photographie bien sûr ! 16 Découvrir le théâtre, un art et un métier… * Recherches sur le théâtre à travers les époques ou dans le monde : utiliser abondamment l’iconographie : faire commenter des images d’acteurs de tragédie en Grèce ancienne, de kathakali, de théâtre nô, puis de commedia dell’arte et de théâtre d’aujourd’hui. Retrouver leur origine géographique, les faire classer chronologiquement. S’intéresser aux diverses traditions du maquillage, du masque… * Collecter dans les journaux des critiques de spectacle. Les lire, les commenter et les mettre en parallèle avec des critiques d’auteurs littéraires reconnus. * Réunir des photos de spectacles, les observer et les commenter. Montrer que le décor et les costumes ont des qualités plastiques et des significations. * Le vocabulaire du théâtre : s’amuser avec le vocabulaire spécifique (imaginer des jeux de vocabulaire à partir du Dictionnaire de la langue du théâtre d’Agnès Pierron, Collection Les Usuels, Editions Robert), avec les expressions « consacrées ». Par exemple : écrire une scène autour de l’expression « brûler les planches ». Possibilité d’utiliser le vocabulaire lié aux métiers et à la terminologie propre au théâtre. C’est le moment de faire comprendre que tout est important dans le spectacle (lumières, décors, costumes…). Jouer dans l’espace, les expressions comme « cour » et « jardin », « avant-scène », « fond de scène », etc. Constituer une image représentant un groupe de comédiens de boulevard ou de tragédiens, des régisseurs ou des metteurs en scène. Préparer des mots sur des petits papiers et faire tirer ces mots par les élèves. Ceux-ci doivent donner une explication du mot qu’ils ont tiré. Réaliser un « brainstorming » dans la classe pour trouver la définition la plus précise possible. S’appuyer sur les textes d’Amiour, d’Alain Gautré pour déclencher l’écriture. * Visiter un (ou des) théâtre(s) et découvrir la réalité du lieu (étudier son plan, espace de jeu, espace public, localisation dans la ville…). Jouer dans ce lieu si possible (même simplement une prise de parole sur la scène). * Découvrir les métiers du théâtre et sa réalité économique (étudier des plaquettes ou des programmes de différents lieux de programmation, les repérer sur une carte, consulter leur site internet, découvrir l’organigramme d’un lieu de diffusion et de création). * S’intéresser à la réalité économique et politique du théâtre à travers les époques en posant la question du prix de la place : la chorégie dans l’antiquité, la protection royale, le mécénat, le subventionnement institutionnel. * Accueillir un(e) scénographe, un régisseur(e) dans sa classe, préparer cette rencontre et l’interview. * A partir de tout cela établir une grille de lecture du spectacle théâtral avec les élèves qui mette en valeur tous les aspects de cet art : le jeu des comédiens, la mise en scène, le traitement de l’espace, le décor, les costumes, les lumières, la musique (il est important que cela ne vienne qu’en fin de parcours !). 17 Travailler autour du texte * Le titre : à partir du titre, caractériser de manière positive ou négative (dire ce que le spectacle va être et ce qu’il ne va pas être), mettre ce titre en relation avec d’autres (textes du même auteur, de la même époque, du même genre théâtral… en tirer des conclusions) ; écrire les premières répliques d’un spectacle qui aurait ce titre ; écrire un texte de présentation du spectacle à partir du titre. * La liste de personnages : mettre en scène l’entrée des différents personnages pour constituer un tableau collectif. Leur inventer une réplique, ou au contraire découvrir des répliques et en regard de la liste des personnages, leur restituer leur réplique. Rêver à partir des noms de personnages et leur imaginer un futur. Faire un exercice de mémorisation (parfois bien utile pour certaines pièces à riche distribution). Tenter de faire créer des personnages par les élèves, avec des costumes, ou un accessoire par exemple (imaginer comment il se comporte, sa démarche, sa façon de parler…). Avec la liste des personnages de la pièce, on peut essayer d’imaginer quels sont les rapports qui les unissent, inventer leur histoire, les incarner. * Travailler un corpus de répliques qui permet d’entrer dans la fable et la thématique, de connaître les personnages, leurs rapports et conflits tout en travaillant corps et voix, adresse et espace. Les lectures plurielles et jeux d’adresse permettent de mémoriser et faire siennes ces répliques. On peut donner une réplique à chaque élève et lui demander de la retrouver pendant le spectacle. On peut aussi se mettre en jeu et travailler l’intonation de certaines répliques. A partir d’une sélection de répliques (ce qu’un personnage dit et ce qu’on dit de lui, ou ce qu’on lui dit…), essayer de comprendre le personnage. Pour travailler l’adresse, faire échanger des répliques entre élèves (à qui je m’adresse ? à tout le monde, à une personne en particulier, au public ?). Les répliques peuvent aussi attirer l’attention sur l’espace dans toutes ses dimensions (espace mimétique où est censée se passer l’action, espaces hors scène, métaphores spatiales, espace symbolique). Tous ces exemples montrent que l’animateur doit choisir en fonction de ce sur quoi il veut attirer l’attention : le texte, les choix du metteur en scène… On peut ensuite composer des images et des tableaux, mettre en scène des entrées sur des musiques différentes, créer des « machines rythmiques » de personnages… On peut également faire écrire des suites de répliques en particulier pour les duos. Les élèves ne découvriront la « vraie » suite que lors du spectacle. La première et la dernière réplique : imaginer ce qui se passe « entre », raconter la fable. * On peut inventer une bandebande- annonce du spectacle tel qu’on l’imagine, en trois tableaux par exemple. C’est un travail qui peut être effectué avant ou après la représentation et qui fait intervenir l’image, le son et le bruitage. Les élèves peuvent se mettre en scène par groupe. Ce travail peut être réalisé à partir de mots que les élèves auront choisis pour qualifier le spectacle (adjectifs qualificatifs, objets, couleurs, sons). * Proposer une scénographie (dessin ou maquette) ou des costumes. On peut travailler alors avec des propositions de couleurs, de matières, des petits échantillons de tissu, des esquisses tout comme le font les professionnels. * S’il s’agit d’un texte classique, il peut être intéressant de demander aux élèves de constituer un dossier documentaire sur les différentes mises en scène qui ont émaillé la vie de ce texte (photographies, citations diverses…). Ce répertoire de mises en scène sera très utile également pour l’analyse de la représentation. Dans le même ordre d’idée, on peut observer et analyser 18 des photographies ou des extraits vidéo proposant diverses interprétations d’un texte ou d’une même scène. Travailler autour de la représentation * Lire l’affiche : de quoi ça parle, qu’est-ce que ça raconte, qu’est-ce que ça dit ? Mettre en commun de toutes ces réponses et à partir de cela constituer un tableau représentant l’idée que l’on a du spectacle. Créer une autre affiche (dessin, collages…) Si l’affiche montre des comédiens en jeu, reprendre ce jeu en image fixe, imaginer les répliques à proférer, l’image ou la réplique précédentes, l’image ou la réplique suivantes ; le monologue intérieur du personnage représenté avant son entrée en scène. Proposer la réplique d’un deuxième personnage hors champ suggéré par le regard. Distinguer les parties textes et les images. L’affiche peut être également exploitable pour faire connaître les métiers du théâtre. A partir de quelques éléments de la pièce on peut faire créer une affiche du spectacle aux élèves. Cet exercice peut être réalisé après le spectacle comme forme d’expression. Les affiches créées par les élèves peuvent être montrées aux comédiens lors de leur venue, pour amorcer l’échange par exemple. Il faut être attentif à tout et se questionner par exemple sur les éléments qui peuvent apporter des précisions sur l’époque de la pièce... On peut aussi comparer les informations de la brochure (souvent plus détaillées ) et celles de l’affiche. On peut tenter de reproduire corporellement l'affiche : un élève choisit un personnage de l'affiche et reproduit son attitude devant la classe. Puis, un deuxième élève vient s’ajouter et ainsi de suite jusqu'à ce que la photo soit reproduite. On peut aussi faire parler les personnages de l’affiche. * Travail sur les documents annexes : dossier dramaturgique, articles de presse, plaquette du spectacle, notes d’intentions de mise en scène… Tout cela permet d’appréhender la réalité des différents intervenants de la création : le scénographe, le dramaturge, le créateur lumière, le compositeur… Etudier la nature et le contenu des différents renseignements donnés sur l’argument du spectacle et les choix artistiques du metteur en scène. Et encore ! On peut ressentir le besoin de donner quelques renseignements sur l’auteur, le genre, la période ou les événements historiques évoqués. Distribuer une feuille de vocabulaire spécifique au texte mis en scène. Il faut éviter de rendre cela trop « encombrant » : imaginer des protocoles et des situations de jeu, se saisir des potentialités de l’iconographie (peintures, photographies, extraits de films…) et des autres arts (musique, arts plastiques, danse…) pour ouvrir à un monde, un pays, une époque, un mouvement artistique… Vivre le spectacle avec les élèves Surtout profiter du moment du spectacle et prendre son plaisir de spectateur ! Pour favoriser l’attention et susciter la curiosité des futurs spectateurs, leur confier individuellement ou par petits groupes une mission personnalisée à remplir pendant la représentation : l’un devra s’intéresser au décor, un autre aux éclairages, un autre aux costumes ou au jeu des acteurs. On peut aussi retrouver la réplique sur laquelle on a travaillé. Ces missions seront ensuite bienvenues lors de l’analyse du spectacle, mais attention cela ne doit pas gâcher le plaisir de la représentation ! Possibilité de rendre compte de ce travail en classe ensuite par un cours exposé. Possibilité de faire rédiger un article de presse, une critique. 19 Prolonger après le spectacle Partager * Utiliser des déclencheurs de parole : je me souviens, j’ai aimé, je n’ai pas aimé, j’ai compris, je n’ai pas compris, j’aurais préféré… Quel est le mot qui vient à l’esprit au souvenir du spectacle ? * La mémoire immédiate : quelles résonances intimes le spectacle a-t-il chez les élèves ? Portrait chinois : « si ce spectacle était une couleur ? », « une musique ? », « une matière ? », « un objet ? », « une époque ? », « un personnage célèbre ? », « un adjectif ? ». * Les cinq sens : le spectacle m’a fait penser à une couleur, une odeur ou un parfum, un goût… * A partir de la grille de lecture et des missions. Insister sur la mise en commun (description) et la phase d’analyse (le pourquoi des choix de la mise en scène), faire une mise en commun par groupes de ces analyses pour rédiger ensuite une critique commune. Rédiger * Un mot ou une phrase : « s’il n’y avait qu’une seule chose à dire, ce serait… » * Une liste poétique à la façon de Pérec (« je me souviens… ») ou un inventaire à la façon de Prévert. * Une critique du spectacle en trois phrases, ou seulement le titre de sa critique ! * Une lettre (ou une carte postale) à l’un des personnages, l’un des acteurs du spectacle ou au metteur en scène. Favoriser une correspondance avec la troupe si possible (se renseigner sur la tournée ou prendre contact par l’intermédiaire du diffuseur). * Un poème (un haïku). * Un titre : « si je devais proposer un autre titre, ce serait… ». Justifier son choix ! * La parodie d’une scène, un pastiche du genre, une perturbation (exemple on fait intervenir un personnage connu d’une autre pièce de théâtre ou un héros filmique à un moment de l’intrigue), une bifurcation (et si au lieu de partir, ce personnage était resté ?) Imaginer * Proposer une autre affiche, un autre décor, de nouveaux costumes. Réaliser une nouvelle maquette ! * Constituer l’album-photos du spectacle, d’un personnage. Associer très librement collages, dessins et images. * Constituer le musée imaginaire d’un des personnages ou une collection d’objets qui nous le fasse (re)connaître. L’intérêt lors de ce type d’activités est à la fois dans le développement de l’esprit créatif et dans l’apprentissage de l’argumentation et de la justification des choix lors de la présentation à la classe. Il est important alors de proposer au sein de l’établissement, si possible en les affichant ou en les exposant, le résultat de ces travaux individuels et collectifs ! 20 Jouer, improviser improviser * Le théâtrethéâtre-image. image Possibilité de faire créer des images à partir de répliques du texte. Rappeler les notions d’espace, de regard et de rythme. Possibilité d’utiliser une photo. Le théâtre-image peut être utilisé en amont de la représentation, en guise de préparation, ou en aval, afin de faire s’exprimer les élèves d’une autre manière que la parole. * Retrouver une image fixe du spectacle, improviser la suite. * Retrouver par des improvisations vocales ou une machine rythmique le paysage sonore de la pièce. * Rejouer la scène préférée et proposer d’autres indications de jeu et de mise en scène. L’intérêt vient alors de la diversité des propositions qui se confrontent. * Faire raconter la fable du point de vue de chaque personnage. * Jouer le monologue intérieur d’un personnage qui nous révèle ce qu’il pense à la fin du spectacle. * Improviser en duo le pour et le contre sur le spectacle (les critiques dans Télérama) * Jouer l’émission de télévision où le journaliste interviewe metteur en scène, comédiens, régisseurs… * Créer une « petite forme » s’inspirant du spectacle : de sa forme, de son genre, de son esthétique ; faire vivre les mêmes personnages dix ans avant ou après ; travailler des extraits du même auteur. Ressources bibliographiques bibliographiques Ouvrages : La Langue du théâtre de Agnès Pierron Editions Le Robert A la découverte de cent et une pièces de théâtre, répertoire critique du théâtre contemporain pour la jeunesse de Marie Bernanoce Editions Théâtrales Jeux pour acteurs et non acteurs de Augusto Boal Editions La Découverte 21 Coups de théâtre en classe entière au collège et au lycée de Chantal Dulibine et Bernard Grosjean Editions Argos-Démarches Lire le théâtre au lycée de M. Carbonelle et N. Norday CRDP Champagne – Ardenne Pratiquer le théâtre au collège / De l’expression à la création théâtrale Sophie Balazard et Elisabeth Gentet-Ravasco Editions Bordas Eduquer par le jeu dramatique Christiane Page ESF éditeur, Collection Pratiques et enjeux pédagogiques, 1997 Lire le théâtre contemporain De Jean-Pierre Ryngaert Editions Dunod Les Pratiques théâtrales à l’école De Jean-Claude Lallias et Jean-Louis Cabet CRDP de Seine St Denis / Rectorat de Créteil, 1985. 3 ouvrages de la Collection « Ateliers de théâtre th éâtre » / Edition Actes SudSud- Papiers 11 Rendez-vous en compagnie de Robin Renucci, de Katell Tison-Deimat (n°1 de la collection) 10 Rendez-vous en compagnie de Yannis Kokkos, de Dany Proché (n°2 de la collection) 10 Rendez-vous en compagnie de Pierre Vial,, de Danièle Girard (n°3 de la collection) Les ouvrages de la Collection « Théâtre Aujourd’hui », Editions théâtre du SCEREN L'Ere de la mise en scène Théâtres et enfance. L'émergence d'un répertoire. Michel Vinaver Le Cirque contemporain, la piste et la scène Hamlet et la Nuit des rois. Shakespeare, la scène et ses miroirs Koltès, combats avec la scène. Approches scéniques du théâtre de Koltès Dom Juan de Molière L'Univers scénique de Samuel Beckett Dire et représenter la tragédie classique La Tragédie grecque Chaque titre propose des documents iconographiques et sonores, des textes critiques, des commentaires de spécialistes qui permettent de travailler en classe sur les sujets abordés. 22 DVD : 5 DVD de la Collection « Entrer en théâtre » du SCEREN/CNDP SCEREN/CNDP Les Deux Voyages de Jacques Lecoq Texte et représentation Lire le Théâtre à haute voix Du Jeu au théâtre Jeu d’enfance, jeu de cirque Sites internet : http://crdp.ac-paris.fr/piece-demontee (les dossiers pédagogiques « Théâtre » du CRDP de Paris) http://www.copat.fr (éditeur de vidéos de spectacles) http://www2.educnet.education.fr/theatre (site de références d’ouvrages, DVD, sites internet…) http://www.pedagogie.ac-nantes.fr puis cliquer sur « action culturelle » puis « domaine », puis « théâtre » ou « danse » (site de ressources pédagogiques) http://www.theatredurondpoint.fr/publications/dvd.cfm (vidéos de spectacles) 23 Contacts J eune Public Publi c Le Grand T Marion Echevin / 02 28 24 28 18 [email protected] Pascale Degrieck / 02 28 24 28 08 [email protected] Florence Danveau / 02 28 24 28 16 [email protected] Clémence Jouin / 02 28 24 28 17 [email protected] Le Grand T BP 30111 44001 Nantes cedex 01 Tel 02 28 24 28 24 Fax 02 28 24 28 38 Dossier réalisé à partir des documents fournis par la compagnie du Théâtre du Reflet 24