L`affaire de tous

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L`affaire de tous
LE MAGAZINE DE BREST MÉTROPOLE ET DE LA VILLE DE BREST
MARS 2016 - N°187
Sécurité
Jeunes travailleurs Un hébergement au top
La rencontre Michel Le Menn se met à table
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L’affaire de tous
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Attention
innovation : depuis
le mois de janvier,
la maison de
demain se construit
au Moulin Blanc.
FRANCK BETERMIN
MATHIEU LE GALL
Direction de la publication
Bernadette Abiven
Direction de la communication 
Vincent Nuyts
Rédaction en chef 
Élisabeth Jard
Rédaction 
Mickaël Baudu, Damien Goret, Rémi Morvan
Photographes 
Franck Betermin, Yvan Breton,
Sébastien Durand, Eric Le Cadre,
Mathieu Le Gall
Design éditorial
Denis Pichelin / Dynamo+
Mise en page
Dynamo+, Brest
Tél. 02 98 44 94 74
Impression 
Imaye Graphic - Laval
Tirage : 113 500 exemplaires
Publicité 
Agence Bergame, Brest,
Tél. 02 98 46 05 17
Distribution 
Mediapost : à parution
ISSN 1143 - 2233
Renseignements 
Sillage
CS 73826
29238 Brest Cedex 2
Tél. 02 98 33 50 50
Mél : [email protected]
Afin d’assurer la qualité de vie et la
tranquillité urbaine sur Brest métropole,
tous les acteurs de la prévention et de la
sécurité sont mobilisés au quotidien.
Passionné de saveurs authentiques
et d’alliances où s’entremêlent la
douceur de la tradition et le piquant
de la création, le restaurateur
brestois Michel Le Menn revendique
une cuisine aussi simple que
passionnée.
Levez les yeux, baissez les capuches, l’horizon s’éclaircit !
Alors que l’hiver s’apprête à repartir vers des contrées
lointaines, il est temps de regarder droit devant, pour
reprendre la dynamique du printemps. Et, au-delà des
bourrasques qui auront vitaminé le début d’année sur
Brest métropole, le territoire a décidément du peps à
revendre, une énergie qui ne demande qu’à rayonner et
faire rayonner le quotidien.
Ces dernières semaines en auront été la belle illustration,
avec le foisonnement du Start up week-end et de ses
dizaines de startupers (p. 4-5) prêts à conquérir le monde.
Une soif d’innovation qui se lit aussi dans les projets
d’habitat de demain (p. 16), imaginés par des entreprises
d’ici et qui dessinent le quotidien d’après-demain.
Côté nourritures culturelles, les agendas des dernières
semaines n’ont pas été en reste, avec pour point d’orgue
le formidable succès de Longueurs d’ondes, festival de
la radio. Et le mois de mars qui s’annonce ne décevra
pas plus, avec pléthore de propositions en tout genre, de
Dans fabrik à l’événement de ce début d’année : la venue
de Bartabas à Brest expo (p. 26). Et puis, dans le viseur,
il y a aussi, bien sûr, les fêtes maritimes de l’été dans les
starting-block, et un menu des réjouissances qui s’étoffe
de jour en jour !
La rédaction
4-5
Grand angle
12-13
Vous avez
l’œil
Vos plus belles
photos de la
métropole et
de son pays
14-15
La métropole
Au cœur
des foyers
de jeunes
travailleurs
16-18
19
La métropole La mer XL
Une maison
innovante au
Moulin Blanc ;
Aux petits
soins pour les
zones humides
25 à 30
Si on
bougeait
Notre sélection
culturelle et
sportive pour
les prochaines
semaines
Sillage mars 2016 I 3
GRAND ANGLE
Des vertus de l’écono
Ces dernières semaines auront démontré, s’il était nécessaire, toute l’importance qu’accordent
les habitants de Brest métropole à la vitalité économique de leur territoire. Un attachement
viscéral aux entreprises d’ici, qui font vivre ici. L’image qui restera dans les mémoires sera
bien sûr celle de la marée humaine qui a déferlé, un dimanche de grand bleu, le 24 janvier
2016, pour se poser vent debout face aux menaces sur les emplois (1) . En l’occurrence ceux
des salariés du Crédit mutuel Arkéa. Pour les soutenir, plus de 15 000 personnes s’étaient
réunies place de la Liberté. Une vague de solidarité autant que de colère qui en dit long sur
la détermination locale à défendre valeurs et richesses.
Un week-end plus loin, c’est dans une tout autre ambiance, à la mode numérique, que des
dizaines de prétendants se sont rassemblés à l’Isen de Brest (Institut supérieur de l’électronique et du numérique), pour phosphorer sur la meilleure manière de réussir les entreprises
de demain (2-3) . Une nouvelle manière de faire l’économie, dans la décontraction et l’efficacité du numérique, illustration parfaite de la dynamique French tech à la brestoise. Et puis,
mi-février, c’est un autre symbole de l’économie locale qui a pointé le bout de son étrave en
rade, avec l’arrivée du plus grand porte-conteneurs (397 m de long pour 56 de large) jamais
accueilli à Brest, l’Emma Maersk (4-5) . Un beau chantier pour la réparation navale, et la preuve
de son attractivité internationale.
4 I Sillage mars 2016
1
5
4
Sillage mars 2016 I 5
CRÉDITS PHOTOS : 1, ERIC LE CADRE - 2 À 5, MATHIEU LE GALL
2
3
omie
DOSSIER
MATHIEU LE GALL
Prévention Mais à chacun ses
compétences : la ville a ainsi toute
latitude pour mettre en œuvre ses
différents dispositifs de prévention.
Et ne se prive pas de les utiliser,
« que ce soit en collaboration avec
diverses associations de prévention
qui peuvent intervenir auprès des
plus jeunes, ou en déployant ses
médiateurs urbains dans la ville.
Différents arrêtés municipaux, sur
la limitation de la consommation
d’alcool sur l’espace public, ont aussi
été pris », indique Luc-Etienne Mollière, directeur à la prévention des
risques et à la tranquilité urbaine
à Brest.
•••
sécurité
Une mobilisation
collective
Pour lutter contre les incivilités et la délinquance, tous les acteurs
de la sécurité locale sont mobilisés, au quotidien. Une préoccupation
générale et des actions concrètes, multiples et coordonnées, visant à
toujours mieux assurer la sécurité et la qualité de vie des habitants.
V
ille centre d’une métropole de 207 000 habitants, Brest concentre
logiquement les flux de
population, qu’il s’agisse
d’y travailler, de s’y amuser, de s’y
soigner… Et comme tout territoire
urbain de cette envergure, la ville se
fait aussi le théâtre d’incivilités et
de délits. Une délinquance urbaine
source, pour les victimes, d’un sentiment d’exaspération, de détresse.
Cette réalité, bien palpable dans
les chiffres des faits constatés par
la police nationale (lire page 9),
nul ne cherche ici à la nier. « Nous
sommes tous conscients des difficultés engendrées par ces faits. Et
les services de la ville de Brest travaillent en partenariat avec l’Etat,
la police nationale, la gendarmerie
nationale, la justice et l’ensemble des
acteurs de la prévention locale. C’est
d’ailleurs l’essence même du contrat
local de sécurité, qui nous permet,
ensemble, de trouver les outils et les
moyens nous permettant d’assurer
la tranquillité et la sécurité sur nos
espaces publics », pose François
Cuillandre, maire de Brest et président de Brest métropole.
Adaptation Et si police et justice
sont là pour interpeller et juger
selon les lois de la République (lire
page 9), chacun apprécie les actions
de prévention mises en place grâce
aux cellules de veille du contrat
local de sécurité. « Nous sommes ici
dans un effort de co-production de la
sécurité qui est réel, ce qui n’est pas
forcément le cas ailleurs. L’amélioration de la sécurité passe évidemment
par une réponse globale, tant répressive que dissuasive et préventive,
notamment pour ce qui concerne
l’alcoolisation », apprécie ainsi
Régis Allegri, commissaire central
de Brest. Ces derniers mois, afin de
s’adapter aux évolutions de la délinquance, les effectifs de la police
nationale ont diversifié leur mode
d’action sur la voie publique, afin
de répondre à un sentiment d’insécurité et aux demandes formulées
par les habitants et les commerçants : « Nous avons mis en place
des patrouilles pédestres, notamment dans l’hyper-centre. C’est une
police de contact, qui rassure les uns
et peut dissuader les autres ». Une
nouvelle façon de sécuriser l’espace
public, qui vient en complément des
habituelles patrouilles motorisées,
déployées en fonction des créneaux
horaires « criminogènes » et des
secteurs.
Alors, oui, la délinquance existe
sur Brest métropole, comme sur
toute agglomération comparable. Ni
plus ni moins, mais avec en tout cas
une implication réelle et majeure
de tous les acteurs publics de la
sécurité locale.
Sillage mars 2016 I 7
DOSSIER
2 QUESTIONS À
F. BETERMIN
Patricia SalaünKerhornou
Adjointe au maire de
Brest en charge de la
tranquillité urbaine et de
la prévention des risques
En quoi une ville peut-elle
intervenir sur le domaine
de la sécurité et de la
tranquillité ?
Nous travaillons en cohérence
avec l’État. Sécuriser une ville
est bien plus qu’une opération
technique et, ensemble, nous
traitons les situations dans
une approche globale pour
construire une politique de
coproduction. Notre objectif :
une ville sûre pour toutes
et pour tous. La diversité
des incivilités et des actes
répréhensibles nous amène à
mettre en œuvre des réponses
multiples, en lien avec nos
partenaires du contrat local
de sécurité et les habitants,
les commerçants et ceux qui
veulent agir sereinement à
Brest sur ces sujets.
La délinquance locale
semble très marquée
par des pratiques
de suralcoolisation.
Comment agir sur ce
point ?
C’est une réalité et une
spécificité locale : les faits
délictueux sont souvent
commis sur fond de
suralcoolisation (vols et
violences sur l’espace public,
ou dans le cadre privé, avec
les violences intrafamiliales).
La ville a fait le choix d’une
mobilisation collective sur
ces questions, qui sont un
enjeu majeur. Avec nos
partenaires institutionnels et
associatifs (sécurité, santé,
éducation, social, jeunesse…),
nous allons construire un
plan alcool. Il visera d’abord
à établir un état des lieux
objectif, avant la construction
d’un programme d’actions
complémentaires des outils
actuels.
8 I Sillage mars 2016
prévention de la délinquance
Une action commune
L
es communes de Brest
métropole se sont réunies,
en 2003, au sein d’un
conseil intercommunal de
sécurité et de prévention
de la délinquance (CISPD). Une instance qui permet de mieux identifier
les problématiques de sécurité sur
l’espace public, et de trouver les
moyens qui permettront de mettre
en place des actions de prévention efficaces : « Cela aide à éviter
qu’une partie de la population visée
ne sombre dans la délinquance »,
apprécie Eric Mathais, procureur
de la République de Brest
« Outil indispensable » Présidé et
animé par François Cuillandre, ce
conseil est copiloté par les maires
des communes, qui se relaient à ce
poste délégué. Autour de la table,
les partenaires sont nombreux :
police, gendarmerie, sous-préfecture, éducation nationale mais aussi associations d’aide aux victimes,
notamment. Maire de Bohars,
Armel Gourvil a présidé l’instance
jusqu’au début 2015. Il évoque « un
outil indispensable pour la prévention
des risques ». Ce que lui reconnaît
également Yohann Nédellec, actuel
président par délégation.
Tous deux donnent en exemple
la politique de prévention et de
réduction des risques mise en
place autour des soirées du bac,
qui voient des centaines de jeunes
affluer spontanément, au mois de
Chaque année,
les médiateurs
sont au rendezvous des fêtes
du bac, pour
une mission
de réduction
des risques.
juin, sur la plage du Moulin Blanc,
pour fêter la fin des examens. « On
est là dans la prévention de l’alcoolisation massive des jeunes, chacun
restant dans son domaine de compétences. La prévention se fait par les
agents de Brest métropole, et fonctionne bien, dans le calme. Et si les
choses se passaient mal, les forces de
l’ordre prendraient le relais », explique
Yohann Nédellec.
Le conseil permet aussi de mutualiser compétences et moyens,
pour accompagner les victimes :
« C’est par le CISPD que nous avons
pu conserver l’unité d’accueil des victimes, qui prend en charge les personnes victimes de violence intrafamiliales aux urgences », précise Armel
Gourvil.
Pour Benoît Malbranque, lieutenantcolonel commandant la compagnie
de gendarmerie départementale
de Brest, l’outil est tout aussi précieux : « Disposer ainsi d’un lieu où
l’on échange en direct avec nos partenaires est essentiel. Cela permet
de multiplier les points de vue sur les
situations, de mieux les comprendre
ensemble, pour ensuite multiplier
et organiser les moyens à mettre
en œuvre pour éviter de les voir se
reproduire ».
« Le CISPD est un outil indispensable
pour la prévention des risques. »
>
Armel Gourvil, Maire de Bohars
DOSSIER
Un territoire mobilisé
I
l est souvent bon de prendre
un peu de recul avant de juger.
Notamment en matière d’insécurité, ou de sécurité. Car si
les chiffres brestois de la délinquance s’affichent à la hausse en
2015, il serait un peu rapide de
décrire Brest comme la jumelle de
Chicago ou, plus près de nous, de
Marseille. Eric Mathais, procureur
de la République de l’arrondissement, confirme : « Malgré des difficultés, la situation brestoise est
celle d’une ville en sécurité, avec une
délinquance qui existe évidemment,
mais correspond globalement à celle
que l’on trouvera dans les autres
territoires de taille comparable en
France ». Une affirmation partagée
par le commissaire central de Brest,
Régis Allegri : « Les tirs d’arme à feu
qui ont eu lieu en mai dernier sur la
zone de Kergaradec ont suscité un
vif émoi, que je comprends… mais
nous sommes là dans l’exception.
Tout n’est pas rose, mais le territoire
brestois reste globalement sûr, avec
une délinquance maîtrisée ».
personnes écrouées (+ 12 %). « En
2015, nous avons été plus sévères
envers les auteurs, et je crois que
nous nous dirigeons ainsi vers la
bonne voie : plus d’élucidations de
faits par la police veut dire plus
d’auteurs réprimés par la justice,
donc plus de personnes délinquantes
réinsérées ou, lorsqu’il le faut, mises
hors du circuit… Nous espérons
logiquement voir, dans l’année qui
vient, une baisse de la délinquance
sur Brest », estime Eric Mathais.
Pas de triomphalisme pour autant :
« Nous restons focalisés sur des faits
majeurs : les cambriolages et les vols
avec violence, et nous obtenons des
résultats supérieurs à des agglomérations de même taille. Mais rien
n’est jamais gagné : en matière de
sécurité, l’équilibre est toujours précaire. Nous devons constamment
nous réadapter à l’évolution de la
délinquance, ajuster nos réponses.
Et nous le faisons, au quotidien »,
rappelle Régis Allegri.
Face à
l’évolution de
la délinquance;
des patrouilles
pédestres ont été
mises en place
en hyper-centre.
MATHIEU LE GALL
« Sur la bonne voie » Le patron du
commissariat central ne se paie pas
de mots, mais analyse volontiers les
chiffres. « Nous nous concentrons
sur les problématiques principales
qui touchent le territoire, en apportant des réponses adaptées. Oui, les
cambriolages ont connu une hausse
de 25 % en 2015. Mais leur taux
d’élucidation a dans le même temps
progressé de 51 %. Les vols avec violence ont progressé de 10 %, quand
leur taux d’élucidation progresse
de plus de 90 %… Les policiers de
Brest sont très investis et réactifs,
ils répondent présents à chaque
nouvelle problématique », souligne
Régis Allegri. Une réponse qui vient
rassurer les victimes : « Leur donner
satisfaction est un objectif prioritaire pour une police au service du
public ».
Eric Mathais est sur la même ligne :
« Nous avons ici réussi à nous
concentrer, ensemble, sur un effort
majeur d’identification des auteurs,
et faisons en sorte de les mettre hors
état de nuire ». Ce qui passe par un
fonctionnement en continu de la
police comme de la justice locales,
permettant notamment des présentations des auteurs en urgence
devant la justice (+ 30 %), et plus de
Sillage mars 2016 I 9
DOSSIER
médiateurs urbains
Une présence quotidienne
FRANCK BETERMIN
Les médiateurs
interviennent sur
l’espace public,
mais également
pour des actions
de prévention
au sein des
établissements
scolaires.
I
nformer sur les risques d’une
fête un peu trop arrosée sur
l’espace public, mais aussi
repérer un dysfonctionnement,
ou encore et toujours échanger
au maximum pour éviter qu’une tension repérée en pleine rue ne dégénère… Depuis l’an 2000, dans le
cadre du contrat local de sécurité,
les huit médiateurs urbains de la
ville sillonnent l’espace public, sur
les sept quartiers, afin de concourir
à préserver le bien vivre ensemble
à Brest. « Ils assurent une présence
quotidienne, aussi rassurante que dissuasive », estime Laurent Pichon,
responsable de l’équipe des média-
10 I Sillage mars 2016
liation ». Si les situations s’enveniment, le relais est aussitôt passé
aux forces de police.
Dans le cadre de leurs interventions
nocturnes à l’occasion de festivités organisées par la collectivité
(la Déambule, Jeudis du port, Fêtes
maritimes) ou lors de certains rassemblements festifs spontanés, ils
rassurent aussi bien qu’ils aident
à réduire les risques, pour tous.
« Nous leur rappelons évidemment les
règles de la vie en commun, en leur
demandant de respecter les lieux, en
ne jetant pas tout par terre, comme
en évitant de faire la fête toute la nuit
sous la fenêtre de riverains. »
Bien souvent, le dialogue se noue,
et les groupes obtempèrent de
bon gré. Sans doute parce que le
discours n’a rien de moralisateur :
« Nous ne sommes pas là pour ça.
Ces jeunes que nous rencontrons
font la fête sur l’espace public. Cela
comporte des risques et nous leur
expliquons comment ils peuvent les
réduire », confirme Laurent Pichon.
Rappel des numéros d’urgence,
conseils sur l’accompagnement
nécessaire d’un ami éméché, suggestions de passer à l’eau… Les
astuces sont légion et les paroles
données souvent retenues.
De quoi, au fil du temps, faire passer des messages de citoyenneté à
tous ceux qui vivent l’espace public.
UNE CHARTE POUR LA VIE NOCTURNE
teurs au sein de la direction de la
prévention des risques de Brest
métropole.
Réduction des risques Rassurants,
ces binômes le sont assurément
pour leurs interlocuteurs du quotidien, qu’ils soient commerçants,
personnels de structures de quartier, ou simples passants. Leur présence régulière dans les rues les a
inscrits comme des interlocuteurs
de proximité, qui facilitent bien souvent le quotidien de tous. « Quand
on leur signale un problème, ils vont
sur place, et discutent pour essayer
de résoudre les choses dans la conci-
L’attractivité de la ville-centre d’une métropole consiste aussi
dans son animation, et ce qu’il s’agisse du jour ou de la nuit.
Sur ce dernier point, « il convient de trouver un équilibre, de
façon à ce que tous les habitants jouissent d’une vie nocturne
de qualité. Avec la possibilité de sortir et de s’amuser, dans le
respect de la tranquillité de tous », rappelle Luc-Etienne Mollière.
Créée en 2011, la charte de la vie nocturne de la ville de Brest
tend vers cet objectif. Co-construite avec de nombreux partenaires locaux, dont les professionnels de la nuit (une quinzaine
d’établissements sont signataires) et la Police nationale, elle vise
à instaurer un dialogue entre les parties, dans la conciliation.
Par exemple entre habitants perturbés par les comportements
de clients tardifs d’un bar, sous leurs fenêtres, ou par le niveau
sonore d’une boîte de nuit. Sept comités de conciliations se
sont tenus et, dans la plupart des cas, cet échange a permis de
résoudre les difficultés rencontrées.
> www.brest.fr
Une priorité partagée
I
aussi, toujours sous conditions,
bénéficier temporairement de bons
de transports du Centre communal
d’action sociale », précise Valérie
Moffront, en charge du pôle justice
pour Emergence.
Des droits à faire valoir En 2014,
l’association est intervenue auprès
de 1 411 victimes, la plupart du
temps après des violences (agression, violence physique, accident de
la route…). « Les gens peuvent nous
contacter directement, pour s’informer sur leurs droits. Mais bien souvent, les personnes sont orientées
par le commissariat, le tribunal, ou
d’autres partenaires… ». Objectif :
« Leur expliquer leurs droits, et leur
donner les moyens de les exercer ».
Eric Mathais met quant à lui un
point d’honneur à mandater l’association dans le cadre des comparutions immédiates : « Les choses vont
très vite, les gens ne comprennent
pas ce qui se passe ». L’association
pose les faits, rassure, accompagne
si besoin jusqu’à l’audience. Quant
aux victimes gravement traumatisées, après un accident de la route
par exemple, elles seront plus
systématiquement contactées par
Emergence, sur mandat du parquet.
Enfin, deux fois par semaine, une
permanence du bureau d’aide aux
victimes est assurée en marge des
audiences correctionnelles, au cœur
du tribunal de grande instance.
> Contact Emergence : 02 98 33 83 83
Réseau Bibus
Prévention des incivilités
Au printemps 2015, Bibus s’est
doté, notamment, d’un service
de prévention et de sécurité
sur le réseau du tramway, les
jeudis, vendredis et samedis de
21 heures à 1 heure du matin.
Ces soirs de week-end, trois
binômes d’agents professionnels
de la sécurité investissent
les rames en circulation. Ils
reprennent systématiquement
les auteurs d’incivilités dans le
tram. Une présence qui, selon
le bilan de Bibus, permet de
« réguler l’ambiance, de sécuriser
la clientèle et d’améliorer le
sentiment de sécurité ». Une
augmentation de la fréquentation
a d’ailleurs été constatée sur ces
soirées.
Ivresses manifestes
Une aide de la ville
Face à la prégnance de la
suralcoolisation dans les
délits, la police nationale est
fréquemment accaparée, en
soirée, par les examens médicaux
préalables à la mise en cellule de
dégrisement, dans le cadre des
ivresses publiques et manifestes.
Chaque fois, une patrouille de
trois personnes en moyenne est
ainsi mobilisée, à l’hôpital, pour
une durée de 1 à 3 heures…
La ville de Brest travaille
avec le commissariat et des
représentants de médecins, afin
de mettre en place une vacation
médicale à cet effet, dans les
locaux de la police, en soirée. « De
quoi nous permettre de redéployer
plus d’effectifs, plus rapidement,
sur la voie publique », indique le
commissaire Régis Allegri.
FRANCK BETERMIN
l y a les vols, les agressions,
les incendies. Il y a surtout les
victimes de ces délits, fragilisées par les faits, et bien souvent projetées sans préalable
dans un monde juridique complexe
où elles peuvent facilement perdre
pied. « L’aide aux victimes est l’une
de nos grandes priorités : la justice
ne doit pas seulement s’occuper des
auteurs. Et nous avons d’ailleurs
revu notre doctrine en la matière
depuis 2015, avec une attention
toute particulière portée à toutes
les victimes », pose Eric Mathais,
procureur de la République de l’arrondissement de Brest. Une position partagée par tous les acteurs
de la sécurité sur le territoire, ce qui
facilite évidemment le déploiement
d’une aide efficace dans les faits.
Habilitée par le ministère de la
justice pour intervenir auprès des
victimes d’infractions pénales,
l’association brestoise Emergence
s’avère être le principal acteur de
cette aide, qui prend de multiples
formes.
Un partenariat avec la ville de Brest,
dans le cadre du contrat local de
sécurité, a ainsi été mis en place
pour les personnes dont le véhicule
a été incendié de façon volontaire.
« Chaque mois, nous contactons les
victimes directement. Nous nous
assurons que les frais d’enlèvement
du véhicule leur ont été remboursés,
la ville les prenant en charge, sous
conditions. Les personnes peuvent
FINIR
POUR
aide aux victimes
Sillage mars 2016 I 11
Vous avez l’œil…
Dites-le en photos !
P
arfois, à force de voir les choses de trop près, les plus grandes
preuves de beauté finissent par nous échapper. En pareil cas,
les photographes sont là pour nous rappeler les évidences. Ici,
en l’occurrence, dans le cadre de cette rubrique « Vous avez
l’œil », vous êtes ces yeux qui, tous les mois, nous ramènent
aux richesses de notre territoire. Ces deux pages qui vivent grâce à vous
sont votre talent, ce que votre regard a capturé et qu’il nous donne à
(re)voir. Vous habitez la métropole brestoise ou vous n’y êtes que de
passage, qu’importe : vos images alimentent une page internet qui leur
est dédiée (www.images.brest.fr), et certaines d’entre elles, forcément
choisies avec subjectivité, resplendissent sur ces pages toute l’année
pour le plus grand plaisir des lecteurs. Bravo et merci à tous !
> Pour nous adresser vos photos prises sur Brest métropole ou le Pays de Brest, rendez-vous sur www.images.brest.fr (et n’oubliez pas de télécharger et de nous renvoyer l’autorisation de publication).
Un goût de peinture
Pointe Saint-Mathieu
Lumière incroyable sur un décor comme un tableau : la pointe Saint-Mathieu sous un gros vent, au
soleil couchant.
Raphaël Kermaidic
12 I Sillage mars 2016
www.images.brest.fr
Ville d’art et d’histoire
Vous avez dit patrimoines ?
Au garde à vous !
Brest
14 janvier 2016 : lever du soleil sur le Cours Dajot, et les arbres
se mettent au garde à vous pour
saluer sa venue.
Gene Cohat
La ville de Brest est actuellement engagée
dans une candidature au label national
Ville d’art et d’histoire. Une démarche
participative, à laquelle les habitants
peuvent apporter leur contribution de
différentes manières… Et pourquoi pas
en nous adressant des images de ce qui
fait pour vous patrimoine à Brest ? Nous
publierons ensuite dans ces pages, au
mois d’avril, une sélection de vos plus
belles photos.
Bouquet final
Plouzané
Bouquet final du feu d’artifice
offert par la tempête au Petit Minou.
Jacques Helies
Rainbow
Brest
En fin d’après-midi,
sur les
rampes, la pluie ne faiblit pas ! Pourtant le temps breton est si spécial
que cela n’a pas empêché le soleil
de percer. Résultat : ce magnifique
arc-en-ciel qui surplombe le port de
commerce ! De quoi embellir votre
journée après de longues heures
de cours !
Margo Molliere
Sillage mars 2016 I 13
LA MÉTROPOLE
2 QUESTIONS À
Jean-Claude Lardic,
Les six FJT du
territoire sont situés
à Brest. De quelle
manière s’articulent les
compétences de Brest
métropole et de la ville de
Brest pour les soutenir ?
Si l’on prend l’exemple de
la résidence de l’Octroi, qui
vient d’être inaugurée, elle
s’est construite dans une
logique métropolitaine, en
rapport avec les compétences
de la métropole touchant
à l’habitat. Mais ensuite,
au quotidien, lorsqu’il
s’agit d’accompagnement
socio-éducatif, c’est bien
le service jeunesse de la
ville qui prend le relais. Les
résidences d’habitat jeunes
sont un bel exemple du travail
transversal qui existe entre
une politique métropolitaine
et une politique communale
au service de la jeunesse du
territoire.
Comment se situe l’offre
de logement pour les
jeunes sur la métropole ?
Mise bout à bout, l’offre
organisée couvre une grande
partie des besoins, offrant
aux jeunes la possibilité d’un
vrai choix pour mieux se
projeter. Entre les résidences
universitaires du Crous, les
FJT, le privé, Brest métropole
habitat ou l’auberge de
jeunesse de Brest, le spectre
est large et permet à chacun
de trouver la solution qui
lui convient le mieux. Le
territoire dispose d’un parc
très complet, associé à un
grand nombre d’acteurs et
de partenaires qui œuvrent
pour la jeunesse : la Caisse
d’allocations familiales, les
équipes de la métropole et des
communes.
14 I Sillage mars 2016
SÉBASTIEN DURAND
F. BETERMIN
adjoint au maire de Brest
en charge de la jeunesse
•••
jeunes travailleurs
La chaleur d’un foyer
Avec six foyers de jeunes travailleurs (FJT) sur Brest, les 16-30 ans
de la métropole disposent d’une offre de logements qualitative, pour
mener à bien leurs projets de vie.
I
ls sont jeunes, ont entre 16 et
30 ans, sont employés ou en
formation, ou connaissent des
situations professionnelles et/
ou sociales difficiles. Et ils ont
tous poussé les portes d’une des six
résidences habitat jeunes du territoire. « On accompagne, on anime,
on écoute, on aiguille. Nous avons
des équipes pour ça, explique JeanLouis Potier, directeur de l’Ailes,
l’une des deux associations brestoises impliquées dans l’hébergement des jeunes travailleurs. Au
sein d’un FJT, les jeunes apprennent
la vie en collectivité, brisent l’éventuel sentiment de solitude, gagnent
en autonomie, et se concentrent sur
l’essentiel : mener à bien leurs projets de vie. »
Loyer modéré et aides spécifiques
Depuis janvier 2015 et la mise en
service du FJT de l’Octroi*, à Brest,
les jeunes travailleurs de la métropole ont désormais le choix entre
six résidences de ce type, que se
partagent deux associations. Les
Amitiés d’Armor gèrent ainsi trois
de ces foyers, situés à Brest : Ker
Heol, dans le quartier de l’Europe,
pour 37 places ; Ker Digemer, à
Bellevue, pour 54 places ; et Kérélie, à Lambézellec, pour 78 places,
dont une quinzaine sur un deuxième
site, à Kerinou. L’Ailes, quant à elle,
disposait jusqu’à fin 2014 de deux
FJT, situés dans l’hypercentre :
Michelet et Kerabecam. Et l’association a donc complété son offre
début 2015, avec la naissance de la
LA MÉTROPOLE
SÉBASTIEN DURAND
Mélanie,
24 ans
« C’est la
famille ! »
En arrivant de Martinique, Mélanie n’avait pas la
moindre idée de ce que pouvait être un Foyer de jeune
travailleur. « J’allais de petits contrats en petits contrats
dans la restauration, et j’étais hébergée chez mon frère.
Et puis un jour, un conseiller de la Mission locale m’a
parlé des FJT… J’ai été au Foyer de Kérabecam, et
franchement j’ai adoré cette vie, tous ensemble… Puis,
j’ai tenté de vivre seule en appartement, mais je ne me
sentais pas bien comme ça. J’ai donc rappelé Xavier (le
coordinateur de l’Ailes, ndlr)… Et je suis revenue ! »,
explique-t-elle avec un sourire discret. Aujourd’hui,
Mélanie travaille auprès des enfants des écoles, et
loue un appartement dans le foyer de l’Octroi. Une
façon pour elle de prendre de l’assurance avant de se
lancer seule dans la vie d’adulte : « On a des sorties
ciné, on va au bowling. Pour moi qui ne connais pas
encore bien la ville, c’est rassurant, comme un cocon.
C’est la famille ! ».
Apprendre
l’autonomie, vivre
en collectivité…
un FJT permet
aussi aux jeunes
de se concentrer
sur l’essentiel :
mener à bien leur
projet de vie.
modérée, puisque les FJT sont soumis à une réglementation particulière. À l’Octroi, elle varie de 400
à 485 euros (toutes charges comprises). Et les locataires peuvent
bénéficier d’une aide au logement
spécifique à hauteur de 372 euros.
De bonnes conditions pour un bon
démarrage.
* 38 logements pour 3,17 millions d’investissement, financés notamment par la caisse
des dépôts, Brest métropole, le Conseil
départemental et la région Bretagne.
D.G.
Julian, a pris ses quartiers au FJT de l’Octroi en juillet
dernier. Une évidence pour ce Briochin venu accomplir ici un BTS en alternance dans le domaine de la
chaudronnerie industrielle : « Après un accident qui m’a
empêché de travailler pendant trois ans, j’ai fait le choix
de ce BTS, qui n’existait pas à Saint-Brieuc. Et comme je
ne connaissais personne ici, le Foyer, c’était la solution
idéale ». Ce soir-là, dans la grande cuisine du Foyer, un
atelier culinaire est proposé par Xavier, le coordinateur
des foyers de l’Ailes. En voisins, les jeunes résidants
se retrouvent, partagent un jus de fruit, avant de se
mettre aux fourneaux. La complicité est palpable, et
c’est l’une des raisons pour lesquelles Julian est toujours au rendez-vous : « Je suis célibataire. Le foyer, c’est
des rencontres, de l’entraide. Mon meilleur pote, c’est dans
un FJT que je
l’ai rencontré !
Et quand ça ne
va pas, on sait
que les animateurs sont à
l’écoute, pour
n o u s a i d e r.
Franchement ?
C’est que du
bonheur ! ».
Sillage mars 2016 I 15
SÉBASTIEN DURAND
résidence de l’Octroi, réalisation
de Brest métropole habitat inaugurée en janvier dernier. L’établissement propose 38 logements pour
44 places, et accueille les couples
aussi bien que les jeunes majeurs.
« Nous disposons maintenant de
144 places sur trois structures, poursuit Jean-Louis Potier. C’est ce qui
fait notre force : on place les jeunes
au sein d’un parcours résidentiel,
qui peut les amener d’un établissement à un autre selon leur âge,
leurs objectifs ou leurs besoins. » À
Michelet, par exemple, les mineurs
disposent d’un restaurant collectif,
quand Kerabecam et l’Octroi proposent des cuisinettes individuelles
au sein des appartements. Le tout
pour une redevance somme toute
Julian, 29 ans
« Que du bonheur »
LA MÉTROPOLE
innovation
La maison de demain
est au Moulin Blanc
Au Moulin Blanc, une maison intelligente et sobre énergétiquement
sort en ce moment de terre. Une innovation unique en Bretagne.
L
a COP 21 aura permis
d’ouvrir les consciences
sur la nécessité d’agir pour
préserver notre environnement. Une réalité qui
concerne aussi le secteur du bâtiment, générateur d’émissions de
gaz à effet de serre. Dans le cadre
du projet Comepos, coordonné par
l’Ademe, le CNRS et le CEA*, le
groupe finistérien Trecobat relève
actuellement le défi, au Moulin
Blanc, à Brest.
C’est là que la maison E-roise a
démarré sa gestation. Le bâtiment
vise à répondre aux normes énergétiques de 2020. Sur le chantier,
la prise en compte de l’objectif bas
carbone est omniprésente : « Les
parpaings sont plus légers que la
normale, ce qui générera une éco-
nomie de 16 tonnes de sable et 1,5
tonne de ciment », précise Alban
Boyé, directeur général de Trecobat. La suite est à l’avenant, avec
un système d’autoproduction énergétique (électricité et eau chaude).
Orientation, priorité à la lumière
naturelle : tout est conçu pour limiter les consommations, « sans que
les coûts explosent », assure Régis
Croguennoc, chargé du projet chez
Trecobat.
Efficacité énergétique et économique Seul constructeur breton du
projet Comepos, Trecobat ambitionne d’aller plus loin que le simple
test. « Nous sommes dans l’élaboration d’un scénario écologiquement
et économiquement acceptable »,
souligne Alban Boyé. La recherche
BREST MÉTROPOLE HABITAT DESSINE L’AVENIR
Innovation et loyers modérés ne sont pas incompatibles, loin de là. « Nous avons investi
25 millions d’euros sur 5 ans, pour la réhabilitation thermique de 1 300 logements sur
notre parc », rappelle Georges Bellour, directeur général de Brest métropole habitat.
L’innovation est aussi de rigueur à Kerarbleiz, récent ensemble de 18 logements à énergie passive, dont les équipements devraient permettre de réaliser 40 % d’économies
sur les charges. Enfin, trois autres projets sont en cours de développement à la Fontaine
Margot : des maisons conteneurs, issues de ces caisses de transport, et correspondant
à la norme BBC renforcée ; un collectif en bois, avec maisons conteneurs sur le toit, et
un troisième collectif avec jardin potager partagé sur le toit. Des innovations architecturales et environnementales donc : avec du chauffage au bois et gaz pour les conteneurs,
ou une première nationale pour les maisons en bois, qui seront chauffées en collectif
au gaz avec pile à combustible, qui permettra d’alimenter les communs en électricité.
16 I Sillage mars 2016
Brest métropole
habitat
développe
de nombreux
projets
innovants, dont
les maisons
conteneurs.
et l’innovation nécessaires à la mise
en œuvre de cette maison à énergie positive ont un coût, « mais
les économies sur la facture énergétique doivent effacer le surcoût
de départ ». Et donc permettre de
reproduire ensuite le modèle, à des
coûts raisonnables : le m² ne devra
pas dépasser 1 500 euros.
Après l’été, la maison s’ouvrira au
public pour un parcours pédagogique. En janvier 2017, une famille
y emménagera, pour trois ans.
Objectif : mesurer les performances
à l’usage, via une cinquantaine de
capteurs intégrés. La famille sera
régulièrement interrogée par des
sociologues du CNRS, « afin de
mesurer l’acceptabilité des mesures
informatiques ». Autant d’éléments
qui serviront à améliorer les technologies employées à l’avenir.
Le projet Comepos s’est bâti dans le
cadre des Investissements d’avenir.
La preuve, pour François Cuillandre,
président de Brest métropole, qui a
posé la première pierre d’E-roise le
26 janvier, que « les entreprises de la
pointe bretonne sont bien souvent à
la pointe de l’innovation ».
* Conception et construction optimisées
de maisons à énergie positive, coordonné
par l’agence de l’environnement et de la
maîtrise de l’énergie, le centre national de
la recherche scientifique et le commissariat
à l’énergie atomique.
Élisabeth Jard
JAVIER CALLEJAS
François
Cuillandre,
président de Brest
métropole, a
posé la première
pierre d’E-roise en
janvier.
MATHIEU LE GALL
PAPIFABS
Le numérique pour tous,
acte II
PROGRAMMER UN ROBOT, LANCER L’IMPRESSION 3D D’UN DÉ OU D’UNE FIGURINE…
LA FABRIQUE DU NUMÉRIQUE SE DÉMOCRATISE, GRÂCE À DES ATELIERS D’INITIATION
ORGANISÉS DANS LES STRUCTURES DE QUARTIER.
l
Le numérique c’est bien… et c’est
encore mieux quand on peut aller
plus loin. Depuis un an, le service
internet et multimédia de la ville
accompagne les équipements de
quartiers qui le souhaitent vers
une découverte de la fabrication
numérique. Une suite logique aux
108 Point d’accès publics à internet
(Papi), qui ont permis de démocratiser les usages sous la houlette
de médiateurs. « La fabrication
numérique se popularise partout.
Mais, pour beaucoup, les lieux
dédiés paraissent encore réservés à
quelques initiés. Nous souhaitons
donc ouvrir à tous cet apprentissage nouveau », pose Ronan Pichon,
conseiller municipal en charge du
numérique.
Une porte d’entrée
Via l’appel à projet multimédia
lancé chaque année par la ville,
les structures de quartier peuvent
manifester leur volonté de se lancer. « Nous mettons alors à disposi-
tion une formation assurée par les
Fabriques du Ponant, et le matériel :
une imprimante 3D, une découpeuse
vinyle… », précise Florence Morvan
du service internet et multimédia.
Ce sont ces objets du quotidien de
demain que Léandre, Mathéo et
leurs copains apprennent à apprivoiser, au patronage laïque (PL) de
la Cavale Blanche.
Ce samedi matin, ils sont au rendez-vous du PapiFab du PL. Sur la
table de travail, un cube lumineux
concentre toutes les attentions :
Antoine, l’animateur du PapiFab,
a lancé la fabrication 3D d’un mystérieux objet… Qui s’avère être un
jeton pour caddie : « Je veux leur
montrer que l’impression 3D pourra
leur servir dans le quotidien ». Ici,
l’appropriation se fait au rythme
de chacun, dans un esprit qui ravit
les petits geeks : « Les robots c’est
pas juste pour jouer, c’est l’avenir !
Il faut bien qu’on sache les fabriquer, qu’on leur apprenne à faire
des choses, sinon, ça ne va pas
aller ! », explique ainsi Tom, 9 ans
et demi… « Nous sommes une porte
d’entrée, l’étape qui leur donnera
peut-être envie d’aller plus loin, et de
se diriger vers les Fablabs* », ajoute
Antoine Le Faouder.
Le PL Guérin propose également
un PapiFab, et la MPT de l’Harteloire s’est lancée dans le grand
bain en février. « Dès que nous avons
annoncé des ateliers autour de la
programmation Arduino (cartes de
programmation numérique, ndlr),
les jeunes ont montré leur intérêt. »,
note Solenn Malgorn à la MPT. La
médiathèque de Lambézellec a aussi
proposé plusieurs ateliers. Un premier pas, avant l’ouverture d’un
ambitieux département du numérique au sein de la médiathèque des
Capucins.
E.J.
*Les Fabriques du Ponant : http://www.
lesfabriquesduponant.net ; le Ty Fab : http://
tyfab.fr ; le telefab : http://telefab.fr et ubo
open factory : www.univ-brest.fr/openfactory
> www.brest.fr
Sillage mars 2016 I I
SÉBASTIEN DURAND
DON BOSCO
Micro-crèche,
maxi-souplesse
Une nouvelle micro-crèche a ouvert
ses portes en début d’année, à l’initiative de l’association Don Bosco.
Un service qui s’adresse aux entreprises, aux collectivités ou aux
travailleurs indépendants qui ont
désormais la possibilité d’y réserver
des places. Baptisée Liane Mozère,
la structure située dans le quartier
de la Cavale Blanche propose dix
places. En parallèle, un service
d’accueil individuel, de dix places
également, directement au domicile
d’assistantes maternelles, s’adapte
aux horaires atypiques (avant
7 heures et après 19 heures, ainsi
que les nuits et week-ends). « C’est
une double ouverture qui fait suite
à un appel d’offres du CHRU, dont
la crèche familiale a fermé fin 2015,
resitue Magali Bachelier, directrice
du pôle petite enfance de Don Bosco. Et il s’agit ainsi de répondre
aux besoins des salariés de l’hôpital,
dont on connaît les horaires particuliers. » Et, de fait, dix des places
disponibles ont déjà été réservées
par l’hôpital.
Quid des dix autres ? « Les collectivités, les entreprises ou les indépendants intéressés peuvent faire
appel à nos services, et des places
leur sont réservées pour une année
ou plus, explique Anne Caillot, chargée de projets de l’association. Avec
le crédit d’impôt existant, les tarifs
sont intéressants. » Mais c’est aussi
la possibilité pour les usagers de
mixer les deux modes de garde,
gagnant ainsi en une souplesse qui
semble faire l’unanimité !
> Plus d’infos au 02 98 38 89 31 ou par mail
[email protected]
HÔPITAL DES NOUNOURS
RASSURER LES PLUS PETITS
YVON JÉZÉQUEL
Les 31 mars et 1er avril, le salon Richelieu de la mairie de Brest va se transformer en
drôle d’hôpital. Comme chaque année, la corporation des étudiants en médecine investira en effet les lieux, avec le soutien de la ville, à l’occasion de l’Hôpital des nounours.
Une façon très pédagogique de rassurer les plus petits sur la réalité de l’hôpital, de
désacraliser le soin comme ceux qui le portent. Entre 120 et 150 écoliers de grande
section et de CP de Brest, Guilers et Plabennec pourront ainsi accompagner leur nounours malade dans cet hôpital imaginaire et coloré, où les étudiants médecins se chargeront de leur expliquer, en douceur et dans la bonne humeur, comment l’hôpital peut
aider leur compagnon à guérir… « Quinze jours avant, nous leur demandons de dessiner
ce qu’est un hôpital. Et nous
retournons les voir 15 jours
après l’opération, pour leur
demander de refaire un dessin. Il n’y a pas de doute :
autant sur le premier dessin
tout est sombre, avec des
médecins aux airs sévères,
autant tout le monde sourit
dans un univers beaucoup
plus sympathique sur le
second », souligne Margot
Le Guillou, en charge de
l’opération à la corporation
étudiante.
II I Sillage mars 2016
Comprimés d’iode
Une nouvelle distribution
En juin 2013, une première campagne de distribution de
comprimés d’iode a été organisée par les services de l’État,
dans les quartiers de Recouvrance, des Quatre Moulins, et de
Kerbonne. Ces comprimés assureraient une protection efficace
en cas de rejets radioactifs accidentels dans l’air, sachant
que toutes les mesures sont par ailleurs prises pour que de
tels rejets ne se produisent pas. Cette mesure de prévention
est liée au Plan particulier d’intervention de la ville de Brest,
en raison de la présence, à proximité des quartiers précités,
d’installations d’entretien des sous-marins nucléaires.
La validité des comprimés de 2013 arrivant à échéance, une
nouvelle distribution est en cours, et les habitants concernés
ont été prévenus par une brochure distribuée dans leurs
boîtes aux lettres, et sur laquelle figure un bon de retrait. Les
familles doivent se munir de ce bon, et le présenter dans
les pharmacies listées dans la brochure, afin d’obtenir les
nouveaux comprimés. Il est par ailleurs demandé à tous de
rapporter les comprimés de 2013 à la pharmacie. Attention, la
distribution se déroule jusqu’à la fin mars, dernier délai.
> www.ppibrestilo.pef.gouv.fr
«
HALLES SAINT-LOUIS
Le renouveau,
c’est tout droit !
« On regarde maintenant notre avenir professionnel
plus sereinement. Les nouvelles halles vont redonner du
dynamisme à cette partie du centre-ville. » Du côté des
halles Saint-Louis, la fromagère Laurence Abgrall, qui y
travaille depuis 14 ans, fait preuve d’un enthousiasme
manifestement partagé par les autres commerçants.
Inutile, sans doute, de rappeler par quelles étapes le
projet des halles Saint-Louis est passé. Inutile, d’autant
plus que l’avenir, pour tous, est désormais droit devant :
en avril, les halles Saint-Louis proposeront un tout
nouveau visage aux Brestois.
Récupéré en décembre 2014 par la ville, le dossier
n’a depuis cessé d’avancer, jusqu’à connaître un vrai
changement de braquet en décembre dernier, et le
début des travaux de réaménagement. « La patience
des commerçants en place nous a permis de travailler
à un projet collectif, dans un esprit de partenariat.
Aujourd’hui, on peut affirmer que c’est le retour des
halles », annonce ainsi Jean-Luc Polard, vice-président
de Brest métropole en charge du commerce.
En avril donc, après cinq mois de travaux* et de nombreuses réunions menées entre les commerçants, les
élus, les équipes du domaine communal et de la direction patrimoine logistique de la collectivité, les douze
commerçants actuels prendront possession de leurs
nouvelles stalles situées, et c’est la nouveauté, en façade
de la rue de Lyon. Deux stalles restent encore libres,
et les demandes pour y accéder sont nombreuses. Une
commission dédiée sera donc créée, chargée de statuer
sur le profil des candidats.
Ouvertes sur la rue, pensées pour que les commerçants
puisent déballer leurs produits en extérieur, ces stalles
ont par ailleurs bénéficié d’une architecture tout en
acier, rappelant les plus belles heures des années cinquante. Et la ligne à venir est claire : repositionner les
halles comme un pôle commercial majeur du centreville, à dominante alimentaire. Rendez-vous en avril,
pour les beaux jours. Tout un symbole.
En haut,
les halles
des années
cinquante, en
bas, celles de
2016.
*Pour 1,5 million d’euros, porté par la collectivité
D.G.
RÉSISTANCE ET DÉPORTATION
UN CONCOURS POUR SE SOUVENIR
Le colonel Fred Moore,
95 ans, Brestois de
naissance, a captivé
l’auditoire au fil de ses
souvenirs.
À la mairie centrale, fin janvier, c’est par le biais d’une cérémonie émouvante que la 55e édition du concours national de
la Résistance et de la déportation a été officiellement lancée.
Face à une foule de collégiens et de lycéens finistériens pendus
à leurs mots, d’anciens combattants et résistants ont raconté la
manière dont, durant la Seconde Guerre mondiale, ils se sont
levés pour dire non à l’envahisseur nazi, à la défaite promise et
aux horreurs en cours. Le concours se place cette année sous la
thématique « Résister par l’art et la littérature ». Il est ouvert aux élèves des établissements publics et privés sous contrat et comporte six catégories de participation. Une
trentaine d’établissements et plus de 500 élèves finistériens y ont participé l’an dernier.
Une centaine d’entre eux se verra récompensée par un jury, qui leur remettra un prix à
l’occasion d’une cérémonie officielle prévue le 21 mai.
Sillage mars 2016 I III
Le sport,
atout contre le cancer
s
Se réconcilier avec son corps après
la maladie, lui réapprendre à vivre
pour mieux se battre contre d’éventuelles récidives… Après un traitement contre le cancer, les bienfaits
de l’activité sportive sont désormais
reconnus du corps médical : « On
sait aujourd’hui que la pratique
d’une activité sportive après un
traitement permet de voir baisser
le risque de récidive de 20 à 30 %,
notamment pour le cancer du sein et
celui du côlon », confirme G
­ wenaëlle
Madouas, médecin du sport.
Depuis deux ans, la direction sport
et nautisme de la ville de Brest coordonne un collectif baptisé Sport et
cancer afin de créer localement une
offre adaptée, ouverte aux patients
en rémission. Aquagym, marche
nordique et Dragon Boat ont ainsi
lancé la dynamique, et la palette
s’étoffe de trois autres activités :
nage avec palmes et tir à l’arc dès
cet hiver, puis escrime à compter
de septembre prochain.
Pratiques adaptées
À la piscine de Recouvrance, chaque
mardi après-midi, les nageuses du
JULIEN OGOR
BOUGER POUR GUÉRIR
bassin disposent de deux professeurs particuliers : Franck et Élodie,
maîtres nageurs de la ville. Tous
deux ont suivi une formation spécifique, afin d’adapter leurs cours à
la pathologie de leurs élèves. « Mais
en fait, elles progressent très vite,
elles réapprennent à faire des mouvements qu’elles ne pouvaient plus
faire », assure Élodie. Yvette, qui
suit le cours avec assiduité et un
énorme sourire en bandoulière, ne
dit pas autre chose : « La pratique
du sport me permet d’être beaucoup
moins fatiguée après le traitement…
Et puis, il y a aussi la relation avec
les autres : on a toutes eu un cancer
du sein, et ça fait du bien de pouvoir
en parler ensemble ».
Soumise à certificat médical du
médecin oncologue et/ou d’un
médecin du sport, la pratique de ces
activités se veut enfin ouverte au
plus grand nombre. Pour chacune
d’elles en effet, les clubs affichent
des tarifs préférentiels. Sachant que
l’objectif est commun à tous : voir
les personnes en soins, ou récemment soignées, prendre goût au
sport via des activités adaptées,
avant de se réinscrire dans un cadre
tous publics.
L’initiative s’est également couplée
avec une dynamique plus large :
l’agence régionale de santé et la
direction jeunesse et sport ont en
effet mis en ligne un site dédié*,
qui permet de recenser toutes les
activités adaptées au plus près de
chez soi.
E.J.
*https://bretagne-sport-sante.fr/
> Contact : [email protected]
MÉDIATHÈQUES I UNE VENTE EXCEPTIONNELLE
La traditionnelle vente annuelle des ouvrages des médiathèques de la ville prend cette année un
petit air d’exception. Et pour cause : outre les ouvrages retirés des rayons des médiathèques de
quartier, elle sera également alimentée par le ménage de printemps effectué par les agents de
la bibliothèque Neptune, définitivement fermée l’été dernier, en vue de son transfert au sein de
la future médiathèque des Capucins « Toute l’année, les agents des médiathèques écrèment les
rayonnages, pour éliminer les ouvrages usagés, ceux qui ne sortent plus, ne sont plus à jour…
Avec la fermeture de Neptune et de la discothèque Arpège, nous allons pouvoir offrir un choix
particulièrement étoffé au public, avec une vente que nous avons choisi d’étaler sur cinq jours »,
sourit Estelle Bréheret, responsable de l’action culturelle des médiathèques de Brest. La vente,
qui présentera 18 000 à 20 000 pièces (livres, Cd, Dvd, partitions…), se déroulera à compter du
vendredi 18 mars, pour se conclure le mercredi 23 mars, avec une fermeture dominicale. Autre
nouveauté de taille : « Pour accueillir le public dans de meilleures conditions, l’opération aura
lieu dans les locaux de l’ancienne discothèque Arpège, avec de nombreuses animations, histoire de tourner la page dans la bonne
humeur ». Une jolie parenthèse au cœur du mois de mars en perspective donc, pour une vente qui, comme à l’habitude, devrait
attirer les foules autour d’ouvrages mis en vente entre un et cinq euros en moyenne.
> Du 18 au 23 mars, ancienne discothèque Arpège, de 10 heures à 18 heures. Entrée libre.
IV I Sillage mars 2016
LA LETTRE DES GROUPES POLITIQUES
DU CONSEIL MUNICIPAL DE BREST
EXPRESSION LIBRE
CE SUPPLÉMENT AU N°187 DE SILLAGE,
EXPRESSION LIBRE, EST ÉDITÉ PAR LA DIRECTION COMMUNICATION DE LA VILLE DE BREST.
NOTRE RESPONSABILITÉ COLLECTIVE :
préserver le vivre-ensemble !
L
a responsabilité est aussi un maître
mot lorsqu’il s’agit des orientations
budgétaires de notre collectivité. Il
nous appartient en effet de faire les choix
aujourd’hui qui permettent d’investir pour
le bien-vivre à Brest et renforcent notre
territoire, tout en ne faisant pas porter
aux générations futures le poids de notre
dette. Alors que nos ressources diminuent
et que nous avons décidé pour la 7e année
consécutive de ne pas augmenter le taux
des impôts ménages, notre budget 2016
s’inscrit dans un contexte contraint qui
nous oblige à diminuer un certain nombre
de dépenses.
Cet effort, nous l’avons voulu collectif.
Réparti entre toutes les politiques, il nous
pousse à innover et à faire plus intelligemment. Car il faut le dire : faire évoluer nos
manières de faire, ce n’est en aucun cas
renoncer ! C’est au contraire assurer la
pérennité du service public et la qualité
des politiques publiques.
Et c’est dans la concertation que nous
engageons cette évolution. Avec les associations et les équipements de quartier,
nous avons ouvert la discussion pour leur
permettre de continuer à offrir un service
de qualité en faveur de tous les habitants.
L’objectif est avant tout de les soulager de
leurs contraintes d’administration afin
qu’ils puissent se concentrer sur l’essentiel de leurs missions à destination des
habitants.
Elu-e-s socialistes, nous assumons cette
baisse limitée des concours financiers de
la ville aux associations qui animent les
équipements de quartiers. Cet effort permet de maintenir ce qui est important à nos
yeux : une éducation populaire et accessible à tous les Brestoises et les Brestois.
Car voilà en effet notre seul objectif : pré-
server la dynamique de la vie associative.
À l’opposé de villes comme Toulouse ou
Saint-Brieuc qui annoncent une baisse de
10 % des subventions aux associations tout
en augmentant les impôts, nous faisons le
pari que la solidarité et la responsabilité
collective sont les meilleurs moyens de
garantir les lieux et les manifestations qui
contribuent à vivre ensemble à Brest.
GROUPE DES ÉLU-E-S
SOCIALISTES DE BREST MÉTROPOLE
www.elus-socialistes-bmo.fr
UNION DES FORCES DE GAUCHE, DE PROGRÈS ET DE L’ÉCOLOGIE
RESTAURATION SCOLAIRE :
statu quo ou changement ?
L
a restauration collective municipale
est en délégation de service public
depuis 1984. Actuellement c’est une
filiale de SODEXO qui gère celle-ci et cette
délégation arrivera à échéance en juillet
2017.
Ce contrat a pour objet la fabrication et la
livraison de repas pour les écoles maternelles et primaires et les accueils de loisirs, ainsi que la fabrication de repas pour
le portage à domicile. Près d’un million
de repas sont ainsi fabriqués durant une
année.
La cuisine centrale (lieu de fabrication)
appartient à la Ville de Brest, c’est donc à
la collectivité d’en assurer un fonctionnement optimal.
En 2012, lors du renouvellement du contrat,
nous avions demandé que ce temps de
délégation (5 ans) permette la remise à plat
et le questionnement du mode de gestion…
Un groupe de travail vient enfin, début 2015
de se mettre en place pour, à partir d’un
cahier des charges, redéfinir les besoins
réels de notre collectivité… pour, sans
a priori et en toute transparence, choisir le mode de gestion de la restauration
scolaire.
D’autres possibilités de gestion existent :
elles doivent faire partie des discussions
et du travail engagé.
La décision finale devra être celle qui permettra un service public de restauration
de qualité, garant de l’intérêt des enfants
qui fréquentent les cantines, des parents
qui participent financièrement à son fonctionnement et également du personnel y
travaillant !
LES ÉLU-E-S COMMUNISTES
ET DE PROGRÈS DE BREST :
Gaëlle Abily, Claude Bellec,
Eric Guellec, Jacqueline Héré
22 Bis rue Bruat 29200 BREST
02 98 43 05 41
[email protected]
Sillage mars 2016 I V
FAIRE ENSEMBLE ET INNOVER
E
n ces moments collectifs particulièrement difficiles : attentats, montée des extrêmes, rejet de l’autre,
engagement de la France dans une guerre
impossible, état d’urgence contre état de
droit… et alors que le rassemblement est
plus que jamais nécessaire, nous assistons
à une montée de la suspicion et la division.
Le débat sur la déchéance de la nationalité
en est bien le sinistre exemple.
Pourtant de nombreuses voix, positives,
fraternelles, s’élèvent aussi pour construire
des alternatives face aux défis collectifs que nous devons relever. Aller vers
l’autre, prôner la tolérance sont aujourd’hui
presque des actes de résistance. Car si c’est
collectivement que l’on succombe à la peur,
c’est aussi collectivement que l’on en sort.
C’est collectivement que nous répondrons
à l’urgence sociale et économique, collectivement que nous ferons face à l’urgence
climatique, et collectivement que nous
renforcerons la démocratie.
C’est surtout à l’échelon local que cela se
joue, car c’est celui de la proximité, en
prise directe avec la vie de chacun. La
solidarité n’est pas un mot vain au cœur
d’un territoire commun : c’est produire
et échanger autrement, c’est valoriser les
potentialités de tous, c’est innover ! C’est
aussi réinscrire au quotidien la citoyenneté. Quel que soit le domaine d’action,
beaucoup n’attendent pas les engagements
politiques ou institutionnels pour prendre
leur part de responsabilité.
Aux collectivités de soutenir et d’entraîner le développement de ces initiatives.
Les réponses locales ne peuvent être
descendantes, elles doivent au contraire
mobiliser la transparence, l’interpellation
et la participation de tous. Car le changement n’est possible que s’il est initié par les
citoyens et qu’il s’inscrit dans un contrat
démocratique.
Cette démarche doit être au centre de
l’élaboration de nos politiques publiques.
C’est dans la concertation avec le tissu
associatif et les corps intermédiaires que
notre ville saura s’adapter, répondre aux
attentes des Brestoises et des Brestois, et
ouvrir de nouvelles perspectives.
GROUPE DES ÉLU-E-S
DE L’AUTRE GAUCHE BREST NOUVELLE CITOYENNETÉ
Patrick Appéré, Roselyne Filipe,
Charles Kermarec, Yvette Le Guen
213 Quai Eric Tabarly 29200 Brest
02 98 80 75 50
[email protected]
UNION DES FORCES DE GAUCHE, DE PROGRÈS ET DE L’ÉCOLOGIE
LE PROJET ALIMENTAIRE DE TERRITOIRE
L
a colère des paysans a résonné
jusque dans les rues de Brest en
février. Si les dégradations ne sont
pas justifiables, il faut savoir reconnaître
les difficultés rencontrées par les agriculteurs. En France, c’est 200 fermes qui
disparaissent chaque semaine, 78 000 hectares de terres agricoles qui disparaissent
chaque année (soit un département tous
les 7 ans), accélérant ainsi la désertification rurale et le bétonnage. Sans oublier
qu’en 2013, l’Institut de Veille Sanitaire
alertait sur le taux anormalement élevé
des suicides dans le monde agricole.
Face à ces crises récurrentes du modèle
productiviste, nous devons impulser un
projet alternatif pour notre agriculture,
notre alimentation et notre territoire.
VI I Sillage mars 2016
La ville de Brest fait figure d’exemple en
ce qui concerne les cantines scolaires
avec plus de 30 % de produits biologiques
et locaux servis aux élèves. Rappelons
que dès 2005, l’action des élus EELV avait
permis le lien entre la ville et le réseau de
l’agriculture biologique : nous pensons
donc que Brest doit renforcer son engagement auprès des producteurs locaux par
un projet alimentaire territorial.
Le projet alimentaire de territoire vise à
structurer, à mettre en œuvre un système
agricole et alimentaire local par le soutien
à l’installation et la transition écologique
de l’agriculture, la coopération avec les
agriculteurs du territoire, le développement des circuits courts, le maintien ou
la création d’outils de transformation, de
distribution, de logistique, l’introduction
ou le développement de l’approvisionnement en produits sains, locaux, de saison
en restauration collective.
Un tel projet répondra à deux enjeux
majeurs :
• Un enjeu économique : préservation
et création d’emplois durables dans le
domaine agricole ou généré par le circuit
d’approvisionnement.
• Un enjeu de solidarité : valorisation des
savoir-faire agricoles locaux, favorisation
de la réappropriation alimentaire des habitants du territoire.
GROUPE DES ELU-E-S EELV DE BREST
[email protected]
02 98 46 08 78
LANGUES RÉGIONALES :
477 ans de résistance*, et ce n’est pas fini
L
’UNESCO nous alarme : il y a
urgence à reconnaître la contribution de toutes les langues, sans
exception et à égale dignité, à la diversité
culturelle menacée dans le monde. Une
seule reconnaissance politique structurante sur la durée : un dispositif constitutionnel et législatif.
La ratification de la Charte européenne
des langues minoritaires et/ou régionales
(promesse de campagne de François Hollande) gelée depuis 20 ans aurait dû être un
premier pas vers une loi donnant un cadre
juridique aux langues régionales minorisées pour permettre leur développement
dans l’enseignement, la radiotélévision et
la vie publique. Les Jacobins étriqués, de
Droite comme de Gauche, n’en ont pas
voulu.
Qu’à cela ne tienne, une proposition de
loi relative à l’enseignement immersif des
langues régionales et à leur promotion
dans l’espace public et audiovisuel est soumise à l’Assemblée nationale. Las ! Alors
que tous les articles de cette proposition
sont votés, un député socialiste met dans
la balance quatre procurations négatives
de députés absents. Pitoyable manœuvre
pour un rejet de la proposition de loi et un
fiasco politique qui discrédite ses auteurs !
Que faire face à l’opposition frontale aux
langues régionales du Parti Socialiste
à l’Assemblée Nationale et du parti Les
Républicains au Sénat ? D’abord, ne rien
lâcher au niveau du droit car cette absence
de droit positif insécurise toute action en
faveur des langues régionales. Ensuite, ici
à Brest, signer la Charte Ya d’ar brezhoneg/Oui à la langue bretonne de niveau 2,
l’appliquer au plus vite dans la vie publique
et progresser dans les usages bilingues.
On attend avec intérêt que se poursuive
la démarche de notre municipalité sur ce
sujet.
*Depuis l’Edit de Villers-Cotterets
COMPOSANTE UDB
DE LA MAJORITÉ MUNICIPALE
Anne-Marie Kervern,
29 rue Navarin, Brest
[email protected]
Tél. 02 98 46 22 73
UNION DES FORCES DE GAUCHE, DE PROGRÈS ET DE L’ÉCOLOGIE
8 MARS,
journée internationale des droits des femmes.
L
e mouvement d’émancipation de la
femme est né en 1911 aux États Unis
d’Amérique des revendications pour
le droit de vote des femmes et pour l’amélioration des conditions de travail. C’est au
cours du dernier quart du xxe siècle, et que
soient réunies les conditions préalables à
l’émergence d’une revendication proprement féminine, qu’il est devenu universel.
Ainsi l’onde de choc de ce mouvement s’est
propagée dans le monde entier.
Il ne s’agit nullement d’une guerre de sexe
mais d’un constat politique, social, juridique et personnel contre des pouvoirs,
contre des schémas de comportements
fondés sur l’inégalité.
Ce combat n’a pas pour objectif que la
femme s’identifie à l’homme mais vise à ce
qu’elle s’épanouisse à dignité égale avec lui.
C’est l’affirmation de la femme au même
titre que l’homme sur tous les fronts de
l’existence personnelle, sociale, matérielle,
intellectuelle, spirituelle.
Si des progrès ont été considérables, le
processus d’égalisation des chances et
des conditions des femmes et des hommes
reste inachevé. Plusieurs indicateurs
montrent un ralentissement, voir des
retours en arrière, dans cette marche vers
l’égalité au niveau des rémunérations, de
l’évolution professionnelle, du déséquilibre entre vie professionnelle et vie privée,
des croyances. Le chemin est encore long
d’autant que l’histoire et l’actualité nous
apprennent que l’égalité des sexes est faite
de progrès ni linéaires, ni irréversibles et
constitue un défi pour demain. L’émancipation des femmes va au-delà des revendications individualistes ou féministes. Il
s’agit d’avancer dans la lutte contre toutes
les inégalités.
C’est la raison pour laquelle notre muni-
cipalité s’engage et travaille de manière
transversale sur cette question de l’égalité
qui doit imprégner l’ensemble des politiques publiques.
GROUPE DES ÉLU(E)S PARTI RADICAL
DE GAUCHE DE BREST MÉTROPOLE
Sillage mars 2016 I VII
RASSEMBLEMENT POUR BREST
UNE RIGUEUR QUI NE DIT PAS SON NOM
L
’équipe Cuillandre a voulu se tailler une réputation de « bâtisseur »
à coup de réalisations de prestige,
financées à crédit. Aujourd’hui il faut payer
la facture. C’est autant de moins pour
soutenir la vie quotidienne des familles.
Faire des choix ? Oui, mais ils doivent être
justes.
• Les socialistes trahissent la priorité
éducative !
Avez-vous oublié les discours socialistes
sur les vertus du dialogue et la priorité à
l’éducation ? Voyons leurs actes.
En 2015, l’équipe Cuillandre s’en prend
aux écoles, réduit sans concertation les
dotations de 13 % ; abaisse le niveau d’encadrement en maternelle par le non-remplacement des ATSEM, dans certaines
classes, la première semaine d’absence.
Considérant cette politique néfaste pour
les enfants et les familles, nous l’avons
désapprouvée.
Pour 2016, l’équipe Cuillandre met au pied
du mur les 23 associations d’éducation
populaire qui gèrent un quasi service
public en leur annonçant (9/12/2015), avant
tout débat en conseil municipal, la baisse
de 4 % de leur budget au 1er janvier 2016.
Inquiétude légitime des bénévoles, des
400 salariés et de milliers d’usagers brestois. Alors, quelles activités faudra-t-il
sacrifier ? L’aide aux devoirs ? Les temps
périscolaires, pourtant voulus par la municipalité. Où est la cohérence ?
Evaluer les activités subventionnées,
apprécier le service rendu à la population,
et adapter les soutiens en conséquence,
OUI. Raboter les moyens sans préavis ni
dialogue, sans transparence, NON.
Nous désapprouvons ces décisions et
dénonçons les oukases.
• Les fossoyeurs de Kérich !
Ce 29 janvier, au conseil départemental,
les masques sont tombés. Les socialistes
brestois (Mmes Abiven, Bonnard-Le
Floch, Gueye, MM. Labbey, Respriget,
Salami, Trabelsi) ont voté la fermeture
du collège.
Il répond pourtant aux exigences du ministère de l’Education sur la mixité sociale et
faisait partie, il y a peu, du réseau d’éducation prioritaire. Cette fermeture impliquerait la hausse d’effectifs des autres
collèges, en contradiction avec l’objectif
ministériel de 450 élèves maximum par
établissement.
Notre position a toujours été claire en militant et votant à Brest ou au Département,
pour le maintien du collège. Mais Kérich’
a été trahi par les socialistes et abandonné
par une partie de la gauche brestoise en
refusant de soutenir en décembre notre
combat et un vœu, au motif qu’il était présenté « par la droite ».
• Préparer l’avenir : former la jeunesse,
soutenir les familles.
Dès 2014, nous affirmions notre priorité
pour l’entretien du patrimoine municipal
existant, le soutien aux familles, la petite
enfance et la jeunesse.
Nous nous opposons à la fuite en avant des
investissements au-dessus de nos moyens,
parce que, dans le contexte actuel, ils ne
peuvent être réalisés qu’au
détriment de politiques plus prioritaires.
Dans les périodes difficiles, c’est la solidarité familiale, c’est la solidarité sociale,
c’est l’accompagnement des familles qui
assurent la cohésion et l’éducation qui
prépare l’avenir.
VOS ÉLUS DU RASSEMBLEMENT POUR
BREST
Bernadette Malgorn, Présidente
Rémi Hervé, Bruno Sifantus,
Marc Berthelot, Brigitte Hû,
Véronique Bourbigot,
Michel Calonnec, Claudine Péron,
Laurent Guillevin, Colette Le GuenBoucher.
21, rue Jean Macé - Brest
Tél 02 98 47 64 96
[email protected]
www.rassemblement-pour-brest.fr
BREST ALTERNATIVE
PARTAGE-SOLIDARITÉ
TRANSPARENCE
et exercice de la démocratie
SOLIDARITÉ
L
e PS se targue d’être un parti au service et à l’écoute « du peuple » (de
préférence dit « de gauche »). Est-ce
parce qu’à Brest il est au pouvoir depuis
près de 30 ans qu’il se croit autorisé à parler
à sa place, voire contre l’avis général, et à
agir sans grande concertation, si ce n’est
de façade ?
Au cours de ces derniers mois, une accumulation de comportements et de faits
nous ont interpellés : Après les fermetures
brutales de trois écoles en 2010, voici que
nos élus PS entérinent la mort d’un collège
contre l’avis de toute sa communauté éducative. La plupart des associations verront
leurs subventions baisser (sauf quelquesunes qui sauront trouver les arguments),
les promesses faites ici ou là aux habitants des quartiers, comme pour la salle
de l’Avenir, deviennent soudain caduques.
VIII I Sillage mars 2016
De même l’expression des groupes d’opposition est également strictement limitée.
Les documents sont longs à obtenir, les
informations, difficiles. Des décisions
importantes (arrêtés anti alcool, gratuités
de stationnement) sont prises en catimini,
sans débat en conseil. Les élus d’opposition peuvent s’exprimer en séance mais
leur parole est souvent coupée, déformée,
tournée en dérision. La population, comme
l’ensemble des élus, opposition comprise,
doivent être écoutés afin que vive pleinement la démocratie locale.
LES ÉLUS DE BREST ALTERNATIVE
Nathalie Collovati, Pascal Kerberenes
Christine Margogne
[email protected]
10 rue de l’Harteloire
L
ors du conseil municipal du 21 janvier 2016, un citoyen brestois a lancé
un appel au maire de Brest pour que
notre ville aide mieux les réfugiés,dont
la situation est dramatique. Hommes,
femmes, enfants dorment dans les couloirs de Coallia ici et dans la boue à Calais
et Grande Synthe. Il y a urgence à aider.
Les habitants de Brest se sont mobilisés,
envoyant vivres, vêtements, lettres de
réconfort. La Ville doit s’engager, et aider
aussi les réfugiés déjà arrivés ici. Ils sont
les bienvenus.
JULIE LE GOÏC
PARTAGE-SOLIDARITÉ
LA MÉTROPOLE
vallée de Sainte-Anne
Un petit coup de pouce à la nature
À la faveur des travaux en cours, la vallée de Sainte-Anne, face à la
plage de Sainte-Anne du Portzic, va retrouver toute sa splendeur.
Abattage,
débuscage (ici
par traction
animale),
permettront
à la vallée de
faire rejaillir
ses beautés.
YVAN BRETON
JOURNÉE MONDIALE
DE L’EAU LE 22 MARS
S
ituée à l’ouest de la
métropole, la belle
échancrure verte est le
pendant de la vallée du
Costour, à l’est.
Le coin est superbe, verdoyant,
et ouvre sur un panorama à tomber, avec la rade de Brest droit
devant. La vallée de Sainte-Anne
est un bijou de verdure à proximité
de Plouzané et de Brest, mais sa
luxuriance a fini par échapper aux
yeux de tous. Ici, dans ces 90 hectares encaissés, vivent campagnols
amphibies, salamandres tachetées
et autres escargots de Quimper.
Nombreux sont également les
oiseaux et poissons à faire de cet
espace de respiration un lieu d’une
grande diversité écologique, qu’il
convient néanmoins de revitaliser.
« Un tel site, directement connecté
au littoral, constitue un enchevêtrement de différents milieux de vie. C’est
l’assemblage de tous ces écosystèmes
que la collectivité va faire ressurgir »,
souligne Francis Grosjean, vice-président de Brest métropole chargé
18 I Sillage mars 2016
des espaces naturels sensibles.
Les travaux de restauration ont
débuté fin janvier, pour dégager
une prairie humide et un ruisseau.
Les quelque 200 espèces végétales
identifiées à ce jour par le conservatoire botanique national de Brest
retrouveront de quoi s’épanouir. De
nouvelles perspectives sur la rade
s’ouvriront alors aux promeneurs.
Abattage et débroussaillage sont
au programme des prochaines
semaines, pour une réhabilitation*
en deux phases. La première prendra fin en avril. La seconde, qui
débutera en novembre, s’achèvera
en décembre.
*Pour un montant de 60 000 euros, portés pour
moitié par l’agence de l’eau et le département,
et par la métropole.
D.G.
Le 22 mars, au cours de la journée mondiale de l’eau visant à attirer l’attention
sur l’importance d’une gestion durable
de l’eau, Brest métropole confirmera
son propre engagement à la cause. Des
élus de la métropole ont ainsi choisi de
s’y investir, et signeront officiellement la
charte des élus de l’eau. Des actions seront menées en parallèle : des animations
pour les scolaires le 22, et pour le grand
public l’après-midi du 23, à l’hôtel de ville
de Brest. Le 22 au soir, une conférence
grand public sur le thème de la ressource
en eau se tiendra à l’université Victor
Segalen. Les objectifs de cette journée
rejoignent ceux de la nuit de l’eau, qui se
déroulera le 12 mars (lire page 28).
> Plus d’infos sur www.brest.fr
Zones humides et biodiversité
Une politique
métropolitaine volontariste
Brest métropole œuvre à la préservation de ses milieux
naturels depuis les années quatre-vingt-dix et la signature du contrat de rade. Prendre soin de celle-ci, c’est
également s’intéresser à ce qui se passe en amont sur
les bassins-versants, les cours d’eau… La préservation
des zones humides et des cours d’eau fait alors l’objet
d’actions volontaristes de la métropole : protection
réglementaire dans le plan local d’urbanisme, opérations d’entretien et/ou de restauration, actions de
sensibilisation des scolaires et du grand public, valorisation de ces espaces de proximité dans l’espace urbain.
Aujourd’hui, les règles sont nationales et réadaptées
localement par la commission locale de l’eau. Sur la
métropole, un très beau patrimoine demeure (1 500
hectares de zones humides, soit 7 % du territoire) du
fait de cette politique de préservation précoce.
MER XL
marine nationale
Deux savoir-faire brestois
pour les coques en bois
Le Chantier du Guip et la société Navtis ont une
nouvelle fois remporté le marché de l’entretien de
la flotte en bois de la marine nationale.
ALAIN MONOT©MARINE NATIONALE
U
ne relation de confiance
entre deux sociétés aux
compétences éprouvées
et travaillant en parfaite
intelligence peut accoucher de belles histoires. Unies
depuis 2008 autour du contrat de
« Maintien en condition opérationnelle (MCO) des voiliers bois » de
la marine nationale, les deux entreprises brestoises Navtis et le Chantier du Guip repartent pour quatre
ans de chantier, à choyer les belles
coques de la « Royale ». « Depuis le
début, le groupement Guip-Navtis a
su s’adapter aux spécificités de nos
bâtiments en bois, souligne Marc
Souquière, du service de soutien de
la flotte de la marine nationale. Nous
ne pouvons que nous réjouir que
ces deux sociétés aient remporté le
nouveau marché de leur entretien. »
Signé pour une durée de quatre
ans, ce MCO (4, 5 millions d’euros),
vient donc récompenser la synergie de deux entreprises qui ont su
se regrouper, se mettre au service
l’une de l’autre, pour mieux servir
les intérêts de la marine nationale.
D’un côté, le réputé Chantier du
Guip, spécialiste de charpente
navale ; de l’autre Navtis, dont les
compétences en termes d’électricité, mécanique ou électronique
embarquée ne cessent de faire se
développer la société (passée de
11 millions de chiffre d’affaires
en 2012 à 19 millions en 2014, et
désormais répartie sur deux autres
sites dans l’Ouest). Si, pour cette
dernière, la commande marine
nationale ne pèse finalement que
5 % de son activité, « elle correspond
à une vraie volonté de diversification de nos activités », pose Bruno
Pivain, le président du groupe. Du
côté du Guip, ces quatre années de
visibilité représentent, pour le coup,
40 % du chiffre d’affaires annuel :
« De nombreux investissements en
lien avec ce chantier vont d’ailleurs
être réalisés, explique Yann Mauffret, gérant du Chantier du Guip.
Et c’est, en tout cas, la preuve d’un
vrai rayonnement d’un pôle de rénovation navale bois brestois ! » Plus
que jamais, l’union fait la force, et
ce sont neuf bateaux, à voile et à
moteur, qui seront entretenus dans
l’ancienne base des sous-marins, qui
vont en profiter. Goélettes Étoile et
Belle-Poule, cotre Mutin ou vedette
de servitude Enez Hir vont pouvoir
se refaire une beauté !
D.G.
Les Pays-Bas
se joignent à la fête
Du 13 au 19 juillet
LE CRÉDIT AGRICOLE
S’ENGAGE
Partenaires historiques des fêtes maritimes de
Brest, tout comme la marine nationale et la CCI,
les caisses régionales du Crédit Agricole s’engagent
à nouveau dans l’événement qui se déroulera du
13 au 19 juillet. « Un soutien indispensable pour la
tenue de nos fêtes », a rappelé François Cuillandre,
président de Brest métropole et de Brest événements nautiques, en signant en janvier la convention de partenariat avec Nicolas Veinard, directeur général
du Crédit Agricole du Finistère. La banque mutualiste prévoit notamment, tout comme en 2012, d’inviter sur
la fête 10 000 clients, élus et salariés sur le site, tout en contribuant à mettre en valeur l’événement, par des
habillages d’agences aux couleurs de Brest 2016.
Traditionnellement présents lors
de chacune des éditions des fêtes
maritimes, les Pays-Bas compteront
cette année parmi les invités d’honneur
de Brest 2016. Ils rejoignent à ce titre la
Russie, le Portugal, la Grande-Bretagne
ou encore la Polynésie et la NouvelleCalédonie. Installé près du cinquième
bassin, le village batave invitera à
une découverte d’un riche patrimoine
maritime, gastronomique et culturel.
Sur mer, une cinquantaine de bateaux
répondront à l’appel. Parmi eux, les
beautés telles le J.R. Tolkien ou l’élégant
et gigantesque clipper Stad Amsterdam.
> www.brest2016.fr
Sillage mars 2016 I 19
EN BREF
Travaux à venir
sur le pont Schuman
À
DAMIEN GORET
c o m p t e r d u 4  a v r i l
2016, des travaux
vont se tenir sur une
par tie du pont Schuman qui relie la place
Alber t 1 er à l’avenue le Gorgeu,
à Brest. Une seule voie de circulation, du centre-ville vers les
facultés, sera maintenue. Dans
le sens inverse, une signalétique
posée au niveau du carrefour des
Quatre-Vents indiquera les déviations mises en place à partir du
rond-point menant vers la porte
de la Brasserie ou Lanrédec. Les
travaux se dérouleront en deux
phases : la première, qui durera sept semaines, concernera l’étanchéité du por tique d’accès à l’ouvrage et la chaussée (pour un
coût de 163 000 euros, por tés par Brest métropole) ; la seconde,
sans effet sur la circulation, débutera en septembre et permettra
la sauvegarde de la structure en béton armé de ce même portique
d’accès côté Bouguen (71 000 euros portés par Brest métropole).
MATTHIEU VENOT
C’est le printemps…
de l’architecture !
Du 21 mars au 21 juin, le Printemps de l’architecture 2016 propose une trentaine de rendez-vous
dédiés à l’architecture dans le Finistère. Un seul mot
d’ordre : parler de cette architecture, patrimoniale
ou contemporaine. Une douzaine de rendez-vous
sont proposés. À noter notamment un débat proposé
par les étudiants de l’école nationale d’architecture
de Nantes, sur la Penfeld et ses évolutions ; la venue de Rudy Riciotti, l’architecte du Mucem, dans
le cadre d’une soirée dédiée à Marseille le 28 avril.
Pour ceux que le recours à un architecte tenterait,
sans savoir par où commencer, une journée spéciale,
à la médiathèque du Relecq-Kerhuon, permettra de
rencontrer la jeune garde brestoise le temps d’un
speed dating. Pour le reste, balades et visites pour découvrir l’architecture et les paysages d’aujourd’hui sur la
métropole, expositions de graphistes, ateliers pour les petits architectes en herbe… Il y en a pour tous les goûts.
> Tout public. Gratuit. Programme complet sur www.brest.fr
Réseau de chaleur Toujours plus loin
Alors que les travaux d’extension du réseau de chaleur sur la base navale battent leur plein (livraison prévue
au printemps), et après un premier prolongement vers le quartier de Bellevue, Brest métropole a lancé, fin
février, une nouvelle extension pour prolonger le réseau du quartier Saint-Michel jusqu’au Guelmeur. Cette
nouvelle extension, sur 1,8 km, traversera notamment la rue Pierre Sémard, durant les vacances de Pâques
(travaux rue Quillivic mi-mars, puis traversée de la rue Pierre Sémard prévue à compter du 4 avril, pour deux à
trois semaines). Les riverains seront informés au fur et à mesure de l’avancée des travaux. En 2017, le réseau
de chaleur urbain de Brest métropole devrait avoir atteint les 45 km.
> www.brest.fr
20 I Sillage mars 2016
Jobs d’été
Un forum à Brest
Comme chaque année, le Bureau information jeunesse de la ville de Brest organise,
le 16 mars, un forum des jobs d’été et
des emplois saisonniers. Objectif : donner,
dès maintenant, aux jeunes souhaitant
travailler durant les vacances d’été, toutes
les clés sur les secteurs qui recrutent, la
manière de bien rédiger un CV, etc.
> De 10 heures à 16 heures, le 16 mars, au BIJ,
4 rue Augustin Morvan. www.bij-brest.org
Explorimer
Tout sur les métiers
de la mer
Tous les derniers vendredis de chaque
mois, la Touline propose un zoom sur
les métiers de la mer. Le prochain se
déroulera dans les locaux de l’association, au port de commerce, le 25 mars de
10 heures à 12 heures.
> Renseignements et inscriptions :
www.latouline.com
Portes ouvertes à l’UBO
Les journées portes ouvertes de l’université de Bretagne occidentale se dérouleront le 12 mars, à Brest. L’occasion pour
les lycéens, les étudiants ou les adultes
en reprise d’études de découvrir plus de
150 formations dans des domaines variés
(lettres, économie et gestion, sciences de
la mer et du littoral…). Ils pourront également se familiariser avec les services
d’accompagnement de la vie étudiante,
tels les bibliothèques, les associations, le
service d’orientation et d’insertion professionnelle. Sans oublier les équipements
numériques de pointe dont dispose l’UBO
pour favoriser
les nouvelles
méthodes
d’apprentissage (laboratoire de langues, salles
immersives,
fablab…).
> Plus d’infos
sur www.univbrest.fr
8 mars Tout un
programme au
féminin
Comme tous les ans en mars, de
nombreuses manifestations vont se
dérouler sur Brest métropole, autour de la journée internationale des droits des femmes.
Des initiatives diverses, soutenues par Brest métropole, dans le cadre de son plan
d’actions pour l’égalité entre les femmes et les hommes. L’on notera entre autres celle
du quartier des Quatre Moulins, à Brest, mobilisé du 7 au 12 mars, à l’initiative du
conseil consultatif du quartier, avec des expositions, conférences et balades ; une manifestation le 8 mars au départ de l’association L Cause ; un jogging en jupe le 13 mars,
organisé sur les rives de Penfeld par la corporation des étudiant-e-s sages-femmes ; une
résidence des artistes Laëtitia Rouxel et Roland Michon dans le quartier de l’Europe,
en vue de la création d’un roman graphique portant sur la vie de la Brestoise Nathalie
Lemel, qui, pour son engagement politique, fut déportée en Nouvelle-Calédonie, avec
Louise Michel (5 mars au 2 avril) ou encore un ciné-débat sur les violences conjugales
le 15 mars à l’Awena, avec diffusion d’un documentaire, témoignages…
> L’ensemble des manifestations proposées est à retrouver sur www.egalitefemmeshommes-brest.net
Propreté de l’espace public
Un jeu d’enfants
Les enfants comme relais privilégié pour éduquer aux bons gestes de propreté ? C’est
la certitude qu’a acquis la collectivité en lançant en janvier une opération innovante
auprès d’une centaine de 5-8 ans de différentes écoles brestoises. Amenés à réfléchir,
durant les temps d’activité périscolaires (TAPS), sur les enjeux en matière de propreté
de l’espace public, ils ont tous eu à mûrir un projet en rapport avec cette problématique.
Au groupe scolaire du Pilier Rouge, c’est par la création d’un jeu de société à l’intérêt
pédagogique évident que les enfants ont relevé le défi. L’occasion d’apprendre qu’une
simple allumette sur la route mettra 10 ans à disparaître, quand un sac plastique en
mettra 10 à 100 fois plus. Dans l’agglomération brestoise, dont les habitants sont
très sensibilisés à la propreté de l’espace public (campagne Serial Cleaner…), cette
opération auprès des enfants est une belle manière de les éveiller à des pratiques
citoyennes. Elle pourrait être reconduite dans un avenir proche.
Brest Tech +
L’écosystème prend de l’envergure
Labellisé French Tech en juin, Brest Tech + (Brest, Lannion, Morlaix, Quimper), qui
compte parmi les 13 métropoles reconnues (Lyon, Toulouse…), a démarré 2016 avec
l’intention de franchir un nouveau cap. « Le label court sur trois ans et exige de nous
des actions concrètes, pose Eric Vandenbroucke, directeur du Technopôle Brest-Iroise.
Raison pour laquelle une gouvernance, constituée d’entreprises, d’institutions et de représentants de l’enseignement et de la recherche, a été mise en place ». À pied d’œuvre
depuis le début d’année, ses actions (Ouest startups…) sont désormais appuyées par
quatre personnes récemment recrutées sur Brest, Lannion et Morlaix. Le programme
Brest Tech + dispose d’un budget de 500 000 euros sur trois ans.
> www.bresttechplus.fr
Un numéro d’urgence
pour les sourds et malentendants
Les personnes sourdes et malentendantes peuvent, en cas d’urgence, composer le 114,
par sms ou fax, 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Un numéro dédié, pour signaler
un danger type incendie, fuite de gaz, accident, vol, agression, mais aussi des alertes
de santé comme des difficultés respiratoires, un accouchement imminent… Le 114
prévient alors immédiatement les services d’urgence adaptés les plus proches, pour
une intervention rapide. L’association Surd’Iroise et le Collectif des Sourds du Finistère,
en lien avec la Ville de Brest, organisent, le 29 avril, une conférence sur ce numéro
dédié, son fonctionnement et les situations dans lesquelles il est indispensable. Les
interventions seront accessibles à tous, grâce à un interprétariat en langue des signes
française, une transcription écrite et une boucle magnétique.
> Le 29 avril 2016 de 17 heures à 19 h 30, salon Colbert, hôtel de Ville, 2 rue Frezier 29200 Brest
SKRIVAÑ EVIT AR C’HOARIVA
Penaos skrivañ evit ar c’hoariva Brezhoneg a-vremañ ? Pedet
eo an holl re prederiet gant an danvez mañ da zont da gemer
perzh e devezhioù kejañ a vo aozet e Ti ar C’hoariva e Brest
d’an 18 hag an 19 a viz Meurzh. Skrivagnerien, komedianed,
kelennerien skol-veur ha kement hini intereset gant ar c’hoariva brezhoneg a c’hello kas ar preder war-raok.
SÉBASTIEN DURAND
Jogging en jupe le 13 mars, aux rives de Penfeld.
SÉBASTIEN DURAND
EN BREF
Gant Teatr Piba e vo aozet ar c’hejadennoù-mañ. Staliet eo ar
strollad e Brest abaoe Miz-Here ha klask a ra abaoe ar pennkentañ digeriñ hentoù nevez evit ar c’hoariva Brezhoneg. O labourat emañ er mare-mañ asambles gant Theatr Genedlaethol
Cymru (Teatr Broadel Kembre) war « Merc’h an Eog » ur pezhc’hoari brezhonek, kembraek ha kreolek. A-benn miz Here a zeu
e vo diskouezet e Kembre hag e Breizh ar miz goude.
« Ret eo implijout ar yezh evit traoù a-vremañ, mont war-raok
gant kemm ar sevenadur. Plijus eo un destenn hengounel met
plijusoc’h c’hoazh c’hoari skridoù liammet gant ar gevredigezh
a-vremañ. » eme Tony Foricheur, komedian e strollad Piba. Evit
mont war raok gant an hent-se eo bet aozet ar c’hejadennoùmañ. « Evidon, pal ar c’hoariva eo sevel goulennoù, n’eo ket
degas respontoù » eme Tony. Un digarez e vo ar c’hejadennoù ‘ta
evit an holl re zo troet gant ar c’hoariva brezhonek da eskemm
war ar pezh a reont ha penaos ober gwelloc’h. E-kerz an devezh
kentañ e teuio kelennerien skol-veur eus Brest pe Roazhon da
eskemm gant an dud, Mannaig Thomas, Mélanie Joitteau, Ronan Kalvez, Erwan Hupel, Françis Favereau. Ur sell diavaez a vo
degaset gant Madalena Gonzales eus Skol-Veur Avignon hag
hi ispisialourez war ar c’hoariva okitanek. Petra eo pal kentañ
ar c’hoariva e Brezhoneg ? Kas ar yezh war-raok pe krouiñ hep
derc’hel kont eus ar stad a yezh vinorel ? Penaos skrivañ, evit
piv ? E peseurt yezh ? Peseurt plas reiñ d’an troidigezhioù ?
Kement all a c’houlennoù a vo savet d’an deiz-se. E-kerz an
eil devezh e vo klasket degas respontoù fetis dezho. Aozet e vo
stalioù-labour asambles gant skrivagnerien a-vremañ evel Aziliz
Bourges pe Mich Beyer evit termeniñ an ezhommoù. Penaos
mont pelloc’h ? Aozañ stummadurioù evit an danvez-skrivagnerien war ar c’hoariva ? Krouiñ yalc’hadoù ? Aozañ chomadennoù krouiñ ? Pedet e vo an arzourien ivez da ziskouez ar pezh a
reont o c’hoari lod eus ar skridoù o deus lakaet war al leurenn
ha pa vefent krouidigezhioù, azasadennoù pe troidigezhioù. E
Brezhoneg e vo kaset an divizoù met a-drugarez d’un droidigezh
war-eeun e c’hello kemer perzh ar re n’int ket brezhonegerien.
E Galleg : Quelle écriture dramaturgique pour le théâtre
contemporain en langue bretonne ? C’est le thème de
réflexion que propose le Teatr Piba lors de rencontres qui se
dérouleront à la Maison du Théâtre à Brest le 18 et 19 mars
prochain. Ecrivains, comédiens, universitaires, et tous ceux
intéressés par le théâtre breton sont invités à venir débattre.
Une traduction simultanée rendra les discussions accessibles
au non-brittophones.
Sillage mars 2016 I 21
LA RENCONTRE
MICHEL LE MENN
FRANCK BETERMIN
Recettes simpl
22 I Sillage mars 2016
« La restauration, c’est comme un sacerdoce :
c’est s’oublier dans le plaisir de l’autre »
> Michel Le Menn
les succès fou
En ouvrant Le coup de fourchette,
il y a deux ans à Brest, Michel
Le Menn a mis tout le monde
d’accord : il existe une cuisine
raffinée, inventive mais
traditionnelle, et abordable.
Son restaurant vient d’emménager
dans les murs de L’Armen, ancien
étoilé brestois, mais conservera
sa simplicité d’origine. Ce qui
n’empêche pas son propriétaire de
se réjouir : il a encore beaucoup à
prouver. Et il est prêt.
1970 Naissance
à Brest
1985 Entrée
à l’école hôtelière
de Quimper
1989-2000
Commis puis chef
dans différents
hôtels du
Sud‑Finistère
2006-2014
Officie en cuisine
collective
2014 Ouverture
du Coup de
Fourchette,
quartier SaintMichel, à Brest
2016
Déménagement
du Coup de
Fourchette, rue de
Lyon, à Brest
Elle ressemble à quoi, la cuisine
selon Michel Le Menn ?
Pour moi, la cuisine c’est de la
transmission. J’ai appris le métier
avec des chefs qui ne travaillaient
que des recettes simples, basées
sur de bons produits. C’est comme
un savoir dont j’ai hérité. Je fais,
au maximum de mes possibilités,
dans la cuisine bretonne, dans un
mélange de maîtrise et d’inventivité. Avec un profond respect d’une
tradition à laquelle je tiens.
En 2014, vous ouvriez Le coup
de fourchette, dans le quartier
Saint-Michel, à Brest, avec un
succès qui a rapidement fait parler
de lui. Deux ans plus tard, vous
déménagez, et vous reprenez les
murs d’un ancien étoilé Brestois…
Oui, et je n’en reprends que les
murs ! Le coup de fourchette n’a
jamais eu pour ambition de concur-
rencer Yvon Morvan et L’Armen. On
ne parle pas de la même prestation.
J’ai quitté le quartier Saint-Michel,
qui m’avait réser vé un accueil
exceptionnel, pour bénéficier d’une
surface un peu plus grande. Rue
de Lyon, j’ai doublé ma surface.
Pour moi, le calcul est simple :
une surface doublée, c’est deux
fois plus de gens qui peuvent goûter à ma cuisine. Et la possibilité
de proposer une partie peut-être
plus gastronomique, même si elle
sera toujours basée sur une tradition bretonne faite de lambig, de
pommes…
Et des emplois créés,
certainement ?
Absolument : avant, on était trois.
Aujourd’hui on est six. C’est une
jolie équipe qui m’entoure, dont certains sont à mes côtés depuis le
début de l’aventure. À terme, deux
apprentis viendront nous rejoindre.
L’apprentissage, c’est important
pour vous ?
Disons que c’est aussi une manière
de perpétuer la transmission. J’ai
enseigné quelque temps, à l’IFAC à
Brest, auprès de cuisiniers en devenir. La parenthèse a été courte mais
j’ai vu des choses intéressantes
avec eux… J’aurais d’ailleurs bien
voulu voir certains d’entre eux à
mes côtés, aujourd’hui, dans l’aventure du Coup de fourchette.
On entend souvent dire que la
filière peine à recruter, du fait
d’une profession éprouvante.
Que diriez-vous du métier ?
Qu’il est éprouvant (rires) ! Mais
on peut s’adapter. Au coup de fourchette, on ouvre les midis de la
semaine et les soirs du jeudi au
samedi. On ferme le dimanche et
le lundi. Pourquoi ai-je fait ce choix,
que l’on me reproche parfois ? Pour
les gens qui bossent avec moi, justement ! Pour qu’ils conservent une
vie à côté ! Mais la restauration,
clairement, c’est comme un sacerdoce : c’est s’oublier dans le plaisir
de l’autre…
Le métier a aussi évolué, avec
ces sites où les consommateurs
donnent leurs avis. Vous les lisez ?
C’est mon premier geste du matin…
C’est un outil qui, selon moi, a
apporté une vraie valeur ajoutée
au métier. Je m’en sers, et parfois
au prix de nuits blanches, parce
que les critiques peuvent faire
mal. Mais on s’ajuste en temps
réel par rapport à ce qu’on lit, du
coup. Il faut être clair : bien figurer
sur ces sites nous a parfois permis
de remplir la salle avec des touristes, quand les jours étaient plus
calmes. Les gens s’y fient désormais beaucoup. Et moi, d’ailleurs,
quand je suis en vacances quelque
part, je m’y réfère aussi.
Et Brest dans tout ça ?
Je suis parti 20 ans dans le Sud
Finistère, mais je suis né à Plougastel-Daoulas. Ici, c’est chez moi.
Le coup de fourchette, c’était une
manière de devenir une vitrine d’un
savoir-faire d’ici. J’ai eu envie de
représenter mes racines par ma
cuisine, sans avoir d’étoile ni me
prendre pour un grand chef. Je crois
juste que je peux dire, aujourd’hui,
que je ne suis pas le meilleur, mais
que je ne suis certainement pas le
plus mauvais.
Propos recueillis
par Damien Goret
Sillage mars 2016 I 23
SI ON BOUGEAIT ?
Cabaret décalé
GALL
MATHIEU LE
Le théâtre
des rêves
Au Relecq-Kerhuon, à Gouesnou, Guipavas ou Guilers, un spectacle porté par un groupe d’amateurs et
une troupe professionnelle s’apprête à déferler sur le printemps. Un cabaret décalé qui devrait décoiffer  !
C
e mardi soir-là, à la
salle Joubin de Guilers, on voit de tout :
une gendarmette qui
rappelle la bande de
Galabru, un prêtre qui
pardonne à tour de bras… Autant
de personnages différents qui partagent un point commun : tous sont
joués par des amateurs, encadrés
par les trois professionnels de la
compagnie Une de plus, et répètent
ensemble pour un spectacle dont la
première sera donnée le 19 mars
(au Chapiteau d’hiver du RelecqKerhuon). Aucun d’entre eux ne se
connaissait il y a encore cinq mois.
Et pourtant ça rigole comme une
bande de vieux copains. « Oui, ça
fait ça parfois le théâtre, s’amuse
Eric Hervé, l’un des professionnels.
Quand un tel groupe se monte et que
tous ses membres sont, au départ,
inconnus les uns des autres, on ne
sait pas bien où l’on va. Et puis,
quand tout se passe bien, il y a un
déclic. »
Ces amateurs qui y ont mis leurs
tripes Une vingtaine de volontaires
venus de Gouesnou, Guilers, Guipavas et du Relecq-Kerhuon, ont
répondu à l’appel de la compagnie,
basée sur la communauté de communes du pays d’Iroise (CCPI).
« Nous avions mené le même type
de projet l’an dernier, dans certaines
communes de la CCPI. Au fil des
représentations, le succès avait été
total. Quand le service culture de
Guilers nous a fait savoir qu’il était
intéressé, on a évidemment accepté », poursuit Eric Hervé. Et voilà les
quatre communes précitées, ainsi
que les habitants, embarqués dans
l’aventure du théâtre, encadré par
trois professionnels.
L’idée de parcourir les routes et
de s’arrêter dans les salles des différentes communes partenaires,
Guillaume Chave, Jean-Sébastien
Richard et Eric Hervé l’ont eue en
2012. Une époque où ils traversent
le Danemark en roulotte, s’arrêtent
dans des villages d’à peine 100 âmes,
dans une ambiance de Kusturica :
« On nous disait qu’il y aurait 50
spectateurs. Puis le bouche-à-oreille
faisait son œuvre, et nous jouions
devant 500 personnes. C’est là que
l’on a eu l’envie de reproduire ce
schéma chez nous ». Et ce sera le
cas au printemps sur la métropole,
pour quatre représentations données dans les communes associées.
Alors, à quoi s’attendre ? « Deux
heures de déjanté, de sensible, d’humour débile que l’on assume pleinement. Le tout réalisé de manière professionnelle », promettent les trois
compères. Chants, marionnettes,
théâtre d’ombres, impro : il y aura
tout ça et l’énergie décoiffante des
amateurs qui y ont mis leurs tripes.
Le jeu débutera dès l’extérieur des
salles, avec un tarif d’entrée fixé sur
un lancé de dés, qui promet bien des
surprises… Et des surprises, il y en
aura un paquet d’autres, que l’on ne
déflorera pas ici. Ah oui ! Le nom
du spectacle, au fait ? ! Le cabaret
décalé. Vous voilà prévenus.
> Le 19 mars, au Relecq-Kerhuon ; le 26 mars,
à Guilers ; le 2 avril, à Guipavas ; le 9 avril, à
Gouesnou. Toutes les infos sur www.cieunedeplus.com
D.G.
Sillage mars 2016 I 25
SI ON BOUGEAIT ?
Bartabas
chevaux, 18 représentations, 24 000 places disponibles à Brest expo
(Penfeld) : la venue de Bartabas
et de son théâtre équestre Zingaro
est l’un des événements phares de
la saison du Quartz, un joli rappel
aussi de l’immense succès populaire
de la troupe, lors de sa venue sur
le plateau des Capucins, en 2012.
Pour ce nouveau spectacle, « c’est
la grande cavalerie », sourit Matthieu Banvillet, directeur du Quartz.
Un rendez-vous en forme de pari,
impliquant de gros enjeux en termes
financiers et logistiques, et constituant également « un honneur pour
la métropole », tant le spectacle du
magicien équestre et de sa troupe
font l’événement, partout où ils
passent.
Avec On achève bien les anges (Élégies), sa 13e création en 30 ans, Zingaro continue de faire cohabiter
rêverie équestre et poésie, avec un
projet dédié au ciel, entre paradis et
enfer. « C’est l’un de ses spectacles les
plus aboutis, à la fois grand public
et toujours exigeant sur la forme
artistique », juge Matthieu Banvillet.
Et ce sera aussi l’occasion de revoir
Bartabas sur scène et en selle, après
quelques spectacles passés en coulisses. Un « cavalier hors normes »
à ne pas rater !
HUGO MARTY
Brest expo sur
ses grands chevaux
30
Zingaro et
son théâtre
équestre font
l’évenement à
Brest expo du
26 mars au
24 avril.
> Parc des expositions, du 26 mars au 24 avril.
À partir de 8 ans. Tarifs : de 34 à 40 euros.
Renseignements et réservations sur
www.lequartz.com
YUNA
RILIZ PARTY
LA SCÈNE LOCALE À
L’HONNEUR AU VAUBAN
« Des projets locaux, des groupes qui se
montent, qui enregistrent, on en découvre
tous les deux jours ou presque. Le problème, c’est que s’il est désormais assez
facile d’enregistrer, il est de plus en plus
difficile de trouver une scène visible pour
se faire connaître du public », expose Cédric Fautrel, d’Organic music. Le collectif
de managers et autres pros du monde de
la musique a décidé de faire bouger les choses, et a réussi pour cela à mobiliser de très nombreux partenaires.
Dès le 14 avril, ils donneront en effet la possibilité à un groupe breton en plein essor, Thomas Howard memorial en l’occurrence, de se produire sur la scène du Vauban, à Brest, aux côtés d’un groupe déjà bien assis
au niveau national (Von Pariahs pour ce 14 avril). « Pour cette première date, nous avons pris les devants, et
choisi le groupe par nous-mêmes. Mais nous lançons un appel à projet vers tous les groupes bretons qui sont
dans la dynamique, enregistrent, et veulent se produire devant un large public ». En mai, octobre, novembre
et décembre, une soirée Riliz party permettra, un jeudi soir chaque mois, à l’un des groupes sélectionnés
de profiter de ce tremplin. « Nous sommes soutenus par de nombreux partenaires privés, ainsi que la ville
de Brest. Il ne serait pas possible d’offrir ainsi une scène à ces jeunes groupes sans cette mobilisation. La
volonté des acteurs est là, et nous n’attendons plus que les demandes des groupes ! ». A noter également
que la politique tarifaire des Riliz parties devrait aider à attirer le plus grand nombre, puisque des tarifs étudiants démarrant à 5 euros sont prévus, et les places les plus chères ne devraient pas dépasser les 12 euros.
Electr()cution
3e édition
Du 31 mars au 2 avril, les musiques contemporaines sont à la
fête, à travers la troisième édition
du festival Electr()cution, imaginé
par l’ensemble contemporain brestois Sillages. Au menu de cette
nouvelle rencontre, qui se déroulera au centre d’art contemporain
Passerelle et à la Carène pour le
concert de clôture, des ateliers,
des tables rondes, et de nombreux concerts d’artistes issus de
tous les horizons. Avec en point
d’orgue la venue de deux guest
stars très attendues : Bertrand
Dubedout et Pierre Jodowski, compositeurs et directeurs artistiques
du studio éOle. L’un développe
dans ses créations une véritable
ode à la culture asiatique, tandis
que l’autre pratique une musique
active très physique, à découvrir
notamment lors de son concert
performance à la Carène, le
2 avril.
> www.ensemblesillages.com
La cinémathèque
au féminin
Dans le cadre du 8 mars, journée
internationale des droits des
femmes, la cinémathèque de Bretagne propose, le 18 mars, une
soirée de courts-métrages amateurs réalisés par des femmes,
des années trente aux années
soixante-dix. Un témoignage
unique de la place sociale des
femmes durant quatre décennies.
> Le 18 mars au cinéma Les Studios,
à 20 heures.
> Pour proposer un projet de concert : [email protected]
26 I Sillage mars 2016
POUR EN SAVOIR PLUS www.agenda.brest.fr
SI ON BOUGEAIT ?
ZAR ateliers
Les arts
se partagent
R
DAMIEN GORET
egroupant quatre artistes (Pascale Loget,
Stéphanie Max, Éléonore Forêt, Yohann
Calvez) bien décidés à développer et faire
partager leur passion pour les arts plastiques et visuels, l’association brestoise
ZAR ateliers propose un grand nombre de
manifestations pour les mois à venir. Une belle manière
d’officialiser la naissance de l’association, installée
en bas de la rue Jean Jaurès depuis novembre 2014,
et qui cherche donc à faire découvrir les gestes et les
techniques d’impression, de peinture ou de gravure. Au
programme des prochaines semaines : portes ouvertes
et démonstrations d’estampages, dans le cadre des
journées européenne des métiers d’art (1er, 2 et 3 avril),
et de nouvelles démonstrations, le 26 mai, à l’occasion
de la fête de l’estampe… À l’année, des ateliers tout
public ouvrant à la découverte ou au perfectionnement,
avec quatre passionnés avides d’échanges.
Foire aux disques
Pour le plaisir de tous
> ZAR ateliers au 17 rue Jean Jaurès, à Brest, et sur Facebook.
06 07 69 69 52 et par mail [email protected]
La foire aux disques, organisée
par la radio Fréquence Mutine,
draine à chaque édition nombre de
collectionneurs, de mélomanes ou
de simples curieux (1 300 entrées
l’an dernier). Elle se tiendra cette
année le 20 mars, de 9 heures à
18 heures non-stop, dans le hall
et la grande salle de la Carène, à
Brest. Entre disques, majoritairement vinyles, bandes dessinées,
raretés et souvenirs, une trentaine
de stands se tiendront à la disposition des visiteurs. Avec un ticket
d’entrée fixé à 1,50 euro, aucune
raison de s’en priver !
GUILERS
ELLES SONT JOLIES, LES MARIONNETTES
Atmosphère bohème, tango, et les marionnettes en papier de la compagnie Singe Diesel prennent vie à l’Agora, à Guilers, le 19 mars. Avec
La fin de l’histoire de monsieur Vincent, c’est à un spectacle tout public
(dès 6 ans) que sont conviés les amateurs d’un théâtre où les marionnettes ont ce pouvoir de vous arracher les émotions. Merveilleuse et
intimiste, l’ambiance de ce conte tourne autour de Vincent, l’électricien
qui voulait devenir funambule. Il lui faudra surmonter les obstacles, les
doutes ou les critiques. Et il croisera un monstre, une sorcière, ou un
ange gardien aux ailes motorisées.
DR
> www.frequencemutine.fr
> Le 19 mars, à 20 heures, à l’Agora. Plus d’infos sur www.marie-guilers.fr
Guipavas
SINGE DIESEL
Rires et poésie à l’Alizé
Mars, à l’Alizé, sera le mois de tous les publics. Celui des
grands, d’abord, avec le one woman show de Marine Baousson (le 11 mars à 20 h 30), gagnante de nombreux festivals
d’humour en France. Avec Marine fait crépiter Guipavas, la
jeune bretonne se livre à une prestation drôle, décomplexée
et explosive (dès 10 ans). Celui des plus petits, ensuite, avec
Le vaillant petit tailleur, spectacle de marionnettes à voir dès
6 ans. Une plongée dans le conte des frères Grimm, avec un
moine jovial, un ours qui terrorise la contrée et un cadre féerique (le 23 mars, à 15 heures).
Lundi de la santé
Rendez-vous le 21 mars
Le prochain Lundi de la santé, du
nom de ces conférences gratuites
et ouvertes à tous, se tiendra le
21 mars, à la faculté de droit,
à Brest. Sur la thématique de
la démangeaison (le prurit, en
termes médicaux), il fera intervenir
le professeur Laurent Misery, du
laboratoire de dermatologie et
vénéréologie du CHRU de Brest.
> De 18 h 30 à 20 heures. Faculté de droit,
amphis 500 et 600, 12 rue de Kergoat, à
Brest. Programme complet sur
www.brest.fr
> Informations et réservation sur alize.mairie-guipavas.fr et au 02 98 84 87 14
Sillage mars 2016 I 27
SI ON BOUGEAIT ?
S
amedi 12 mars, Brest s’associe pour la septième
année à la nuit de l’eau, organisée par la Fédération
française de natation et l’Unicef pour un programme
favorisant l’accès à l’eau potable au Togo. Une édition brestoise parrainée cette année par deux jeunes
nageurs prometteurs du Club nautique brestois,
Ilona Le Guen et Anthony Siou. « Cela permet de valoriser les
jeunes nageurs et les clubs nautiques brestois », explique Thierry
Cabel, de la direction Sports-Nautisme à Brest métropole.
Baptêmes de plongée, natation synchronisée, concours de plongeon, démonstrations de kayak, de paddle et de sauvetage, jeux aquatiques… : on retrouve
toutes les animations qui ont déjà fait leurs preuves, de même que les « relais longueurs
solidaires » lancés l’année dernière.
De nombreuses
animations se
dérouleront à la
piscine Foch le
12 mars pour la
nuit de l’eau.
> Samedi 12 mars, piscine Foch de 16 heures à 22 heures. Entrée : 2 euros (enfants), 4 euros (adultes).
DOMINIQUE LEROUX
JIU-JITSU
BRÉSILIEN
UNE COUPE
D’EUROPE POUR
XAVIER LEROUX
Discipline de combat en
plein essor, le Jiu-jitsu brésilien a désormais un champion brestois de mieux, en la
personne de Xavier Leroux. À
35 ans, le jeune homme a
en effet décroché, en début
d’année, la Coupe d’Europe
de Jiu-jistu, catégorie Master 2 moins de 76 kg, à Lisbonne. Une belle performance pour celui qui a démarré au Penn ar bed JJB de Brest
et du Relecq-Kerhuon il y a seulement cinq ans. Le sportif n’en est pas à son premier
exploit : il avait terminé 2e au GIC de Paris l’an dernier, et 1er au King of the Mat des
îles Jersey en 2014. La coupe d’Europe, qui voit s’affronter chaque année quelque
3 500 combattants, « est aujourd’hui la plus belle compétition de la discipline » sourit
le vainqueur, qui n’en oublie pas pour autant un autre objectif prestigieux : le World
master de Los Angeles, qui se tiendra dans les prochains mois. « J’irai… si je réussis à
réunir suffisamment de fonds, de la part de partenaires. » Le Brestois sera de toutes
les façons bien occupé, puisqu’il se prépare à être papa au printemps.
> www.pennarbedjjb.fr
Coupe de France de planche RS-X
Du 11 au 13 mars, le club des Crocos de l’Élorn
accueille l’une des étapes de la Coupe de France de
planche RS-X (support olympique), dans les catégories
jeunes et seniors. L’occasion de voir évoluer dans la
rade de Brest des coureurs de haut niveau, national et
international. Le dimanche, l’événement sera couplé
avec un championnat interligues pour les jeunes sur le
support BIC.
> Plus d’infos sur www.crocos.fr
Championnat Grand Ouest
d’aviron de mer
Le Yole Club Brest Iroise organise dimanche 20 mars
l’une des six manches du championnat Grand Ouest
d’aviron de mer, qui fera également étape à Plougonvelin le 12 juin. 200 rameurs (en solo, duo ou 4 barré)
vont ainsi naviguer le long du polder au port de plaisance, pour des courses juniors et seniors allant de 6 à
8 km… si le temps est de la partie.
> Plus d’infos sur www.ycbi.free.fr
Tennis de table
À vos objectifs !
En amont des Championnats de France de Tennis de table seniors, qui
se déroulent à Brest Arena du 15 au 17 avril, la Ligue de Bretagne met en
place un concours photo. Intitulé Femmes, pongistes et citoyennes, il vise
à mettre à l’honneur, par l’image, « toutes les féminines qui s’adonnent
au tennis de table ou favorisent de près ou de loin cette pratique en Bretagne ». Les lauréats sélectionnés par le jury seront récompensés lors du
Championnat de France à Brest Arena, où leurs clichés seront exposés
durant toute la manifestation. Faites vite : les inscriptions au concours
sont ouvertes jusqu’au 10 mars seulement !
http://concoursphotos.wix.com/fpetc-ligrsphotos.wix.com/fpetc-lig
28 I Sillage mars 2016
YVAN BRETON
La nuit de l’eau
toujours solidaire
SI ON BOUGEAIT ?
Le Relecq-Kerhuon
Le Chapiteau d’hiver
prend ses quartiers
D
eux semaines de spectacles pour tous
publics, étonnants, drôles et invitant
à l'esprit de fête : du 12 au 28 mars, le
site de Camfrout accueille une nouvelle édition du Chapiteau d'hiver dont
le Théâtre des Arts Vivants est l'invité
d'honneur. Le collectif morbihannais installe deux
structures et invite d'autres compagnies, comme les
jongleurs du collectif Protocole qui proposeront des
performances avec des habitants, les 12 et 13 mars.
Ouvert par une journée fanfares le 12 mars, le Chapiteau
d'hiver va proposer de nombreux rendez-vous : une
tournée inter-communautaire de comédiens amateurs
réunis par la compagnie Une de Plus (19 mars), du
théâtre d'improvisation, du conte, de la musique, des
projections de films, ainsi que le premier salon kerhorre
de la micro-édition lors du dernier week-end.
DR
> Programmation sur www.mairie-relecq-kerhuon.fr
LES CULTURES URBAINES DONNENT RENC’ARTS !
Pour leur 19e année, les Renc’Arts hip-hop donnent toujours la parole aux cultures
urbaines avec une vingtaine d’événements. « L’objectif est de favoriser les rencontres
entre artistes professionnels et amateurs, en investissant différents lieux de la ville »,
explique Marianne Gambier, de la Maison pour tous de Pen Ar Créac’h, qui organise
la manifestation avec la MPT du Valy-Hir. La danse, la musique, le graff, la glisse et le
multimédia vont ainsi être les hôtes d’honneur de la Carène, du Mac Orlan, du Vauban,
de structures de quartiers, mais aussi de la Maison d’arrêt.
Parmi les temps forts, la journée du 26 mars promet d’être forte avec une soirée
« battles et shows » à la Carène, précédée par la très attendue parade hip-hop. Orchestrés par Julien Colliou et Julien Garnier, 150 danseurs vont cette année évoluer de la
rue de Siam vers la Place de la Liberté, « en revisitant l’histoire musicale du hip-hop »,
expliquent les chorégraphes.
Patrimoines
Entre balade et visite
La prochaine visite organisée par
le service patrimoines de la ville
de Brest se déroulera le 5 mars,
de 10 h 30 à midi. Limitée à une
soixantaine de personnes (réservation obligatoire), elle montrera
l’envers du décor du dépôt de
tramway. Une nouvelle balade
en ville se prépare également,
et amènera les promeneurs des
sentiers de l’Europe aux garennes
de Kergaradec. Le rendez-vous
est fixé au 5 avril à la mairie de
l’Europe (de 20 heures à 21 h 30).
> Du 12 au 27 mars. Plus d’infos sur www.rencarts.hiphop.infini.fr
> Infos et réservations au 02 98 00 80 80
PIERRICK SÉGALEN
Le Lamaneur sur Kengo
Décrochée l’an passé de la façade du Grand Large, au
port de commerce, pour cause de rénovation du bâtiment, la fresque de Paul Bloas, Le Lamaneur, attend
depuis de revenir colorer la balade portuaire. Afin
de pouvoir procéder à une réinstallation de l’œuvre,
l’artiste brestois a mis en place une opération de
financement participatif, sur Kengo. Objectif, d’ici au
15 mars : récolter les 22 000 euros nécessaires au retour
du Lamaneur sur le port.
> www.kengo.bzh
Sillage mars 2016 I 29
SI ON BOUGEAIT ?
Festival Subito !¡
De la beauté de l’impro
P
rintanier, frais, spontané, et créatif ! Si le
festival Subito !¡ a bien
grandi (sa 8 e édition
est programmée du 1er
au 16 avril), il n’en a
jamais perdu les valeurs sur lesquelles il s’est construit. Recentrée
cette année sur les grands rendezvous qui ont assis sa réputation au
fil des ans, la manifestation dédiée
au théâtre d’improvisation débutera par son traditionnel Mondial
d’Impro, à savourer les 1er et 2 avril
à l’Avel Vor, à Plougastel-Daoulas
(20 h 30). Le principe est simple :
énergie, humour, interaction avec
le public, affrontement en duo sur
un véritable ring, avec un véritable
arbitre absolument impartial. Le
but : remporter le titre de champion
du monde, rien de moins ! Les 9 et
10, c’est au Vauban que se déroulera ensuite le WEA !¡ (Week-End
Amateur), avant que Les nuits de
l’impro ne prennent le relais, au Mac
Orlan (les 14, 15 et 16, à 20 h 30).
L’occasion, durant trois soirées,
de découvrir de nouvelles formes
d’improvisation au détour de cinq
spectacles proposés par une troupe
éphémère composée de deux comédiens internationaux et des comédiens du collectif brestois Impro
Infini.
> Du 1er au 16 avril. Programme complet sur
www.festival-subito.com
JOCELYN COTTENCIN
VIDÉO ET SCULPTURES
AU CENTRE PASSERELLE
Jusqu’au 30 avril, le centre d’art Passerelle abrite quatre expositions explorant
différentes facettes de l’art contemporain.
De la vidéo notamment, avec la « trilogie
filmée » proposée par la chorégraphe Emmanuelle Huyhn et l’artiste Jocelyn Cottencin autour du rapport entre l’humain et
l’architecture ; ou le film de l’Angolais Binel de Hyrcan mettant en scène des enfants évoquant l’avenir. Deux
autres artistes ont investi le centre d’art avec des installations de sculptures surprenantes: le Vénézuélien Jorge
Pedro Nuñez interroge les effets de la globalisation à travers le rapport entre esthétique et fonctionnalisme,
tandis que le Français Francis Raynaud – après trois mois de résidence dans le cadre du projet Les Chantiers
– invite le spectateur à une plongée dans les eaux troubles de l’ivresse...
Brest en chantant
L’ouvrage met du baume au
cœur, donne envie de pousser la
chansonnette un peu plus loin.
Sorti fin 2015, Brest en chantant,
des Brestois Yan Le Gat et Olivier
Polard, revisite l’histoire locale en
musique, dans un livre qui sifflote
la mélodie des passions et des
identités brestoises à travers le
temps. En tout cas à compter
de la fin du XVIIIe siècle, là où
démarre l’enquête passionnante
des deux auteurs, à la recherche
de la petite musique de l’histoire,
où chaque mélodie donne à revoir
une époque,
ses engagements politiques et son
reflet social.
Un vrai beau
livre, ode
aux passions
brestoises.
> Éditions
Dialogues
> Plus d’infos sur www.cac-passerelle.com
Une fresque à la Cafet’
Guilers
Chasse aux œufs
pour la bonne cause
La 24e chasse aux œufs du Secours populaire se
déroulera le dimanche 27 mars, de 10 heures à
16 heures, au bois de Keroual et face au manoir, à
Guilers. Les bénéfices de la manifestation seront
reversés à des actions de solidarité locales et au
Bénin. Les participants se voient délivrer un permis de chasse (3 euros) leur donnant le droit de
récupérer deux des œufs en plastique numérotés,
cachés dans le bois. Ramenés au stand, ces œufs sont ensuite échangés contre des chocolats.
Grande kermesse, petite restauration, et de nombreuses animations sur place.
> Billetterie ouverte jusqu’à 16 heures.
30 I Sillage mars 2016
Dans le cadre de la résidence
d’artiste de Laëtitia Rouxel, du
5 mars au 4 avril, à la médiathèque Jo Fourn (quartier de
l’Europe), à Brest, une exposition
sera également ouverte au sein de
la médiathèque, en collaboration
avec Roland Michon. Le travail sur
le combat de la Brestoise Nathalie
Lemel, qui lui valut d’être déportée
en Nouvelle-Calédonie avec Louise
Michel, sera au cœur de cette
réflexion artistique. Une fresque
de street art représentant Nathalie
Lemel sera également réalisée par
les artistes Guy Denning et Shoof,
sur les murs de la Cafet’ d’Ahmed,
rue Sisley.

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