L`affaire de tous
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L`affaire de tous
LE MAGAZINE DE BREST MÉTROPOLE ET DE LA VILLE DE BREST MARS 2016 - N°187 Sécurité Jeunes travailleurs Un hébergement au top La rencontre Michel Le Menn se met à table www.brest.fr L’affaire de tous Prochain numéro de SILLAGE dans vos boîtes à partir du 4 avril COUVERTURE : FRANCK BETERMIN Sillage, c’est aussi sur www.sillage.brest.fr Recevez une alerte dès la parution du nouveau numéro et consultez les anciens numéros en ligne. Vous résidez sur Brest métropole et vous ne recevez pas Sillage dans votre boîte aux lettres ? Signalez-nous ce problème par mail : [email protected] ou par téléphone : 02 98 33 50 50 7 22 16 L Pour lire Sillage en direct sur votre mobile Le papier utilisé pour ce magazine est un papier 100% recyclé labellisé EUFlower et imprimé dans une usine certifiée ISO 14001 pour son management de l’environnement et labellisée Imprim Vert. Attention innovation : depuis le mois de janvier, la maison de demain se construit au Moulin Blanc. FRANCK BETERMIN MATHIEU LE GALL Direction de la publication Bernadette Abiven Direction de la communication Vincent Nuyts Rédaction en chef Élisabeth Jard Rédaction Mickaël Baudu, Damien Goret, Rémi Morvan Photographes Franck Betermin, Yvan Breton, Sébastien Durand, Eric Le Cadre, Mathieu Le Gall Design éditorial Denis Pichelin / Dynamo+ Mise en page Dynamo+, Brest Tél. 02 98 44 94 74 Impression Imaye Graphic - Laval Tirage : 113 500 exemplaires Publicité Agence Bergame, Brest, Tél. 02 98 46 05 17 Distribution Mediapost : à parution ISSN 1143 - 2233 Renseignements Sillage CS 73826 29238 Brest Cedex 2 Tél. 02 98 33 50 50 Mél : [email protected] Afin d’assurer la qualité de vie et la tranquillité urbaine sur Brest métropole, tous les acteurs de la prévention et de la sécurité sont mobilisés au quotidien. Passionné de saveurs authentiques et d’alliances où s’entremêlent la douceur de la tradition et le piquant de la création, le restaurateur brestois Michel Le Menn revendique une cuisine aussi simple que passionnée. Levez les yeux, baissez les capuches, l’horizon s’éclaircit ! Alors que l’hiver s’apprête à repartir vers des contrées lointaines, il est temps de regarder droit devant, pour reprendre la dynamique du printemps. Et, au-delà des bourrasques qui auront vitaminé le début d’année sur Brest métropole, le territoire a décidément du peps à revendre, une énergie qui ne demande qu’à rayonner et faire rayonner le quotidien. Ces dernières semaines en auront été la belle illustration, avec le foisonnement du Start up week-end et de ses dizaines de startupers (p. 4-5) prêts à conquérir le monde. Une soif d’innovation qui se lit aussi dans les projets d’habitat de demain (p. 16), imaginés par des entreprises d’ici et qui dessinent le quotidien d’après-demain. Côté nourritures culturelles, les agendas des dernières semaines n’ont pas été en reste, avec pour point d’orgue le formidable succès de Longueurs d’ondes, festival de la radio. Et le mois de mars qui s’annonce ne décevra pas plus, avec pléthore de propositions en tout genre, de Dans fabrik à l’événement de ce début d’année : la venue de Bartabas à Brest expo (p. 26). Et puis, dans le viseur, il y a aussi, bien sûr, les fêtes maritimes de l’été dans les starting-block, et un menu des réjouissances qui s’étoffe de jour en jour ! La rédaction 4-5 Grand angle 12-13 Vous avez l’œil Vos plus belles photos de la métropole et de son pays 14-15 La métropole Au cœur des foyers de jeunes travailleurs 16-18 19 La métropole La mer XL Une maison innovante au Moulin Blanc ; Aux petits soins pour les zones humides 25 à 30 Si on bougeait Notre sélection culturelle et sportive pour les prochaines semaines Sillage mars 2016 I 3 GRAND ANGLE Des vertus de l’écono Ces dernières semaines auront démontré, s’il était nécessaire, toute l’importance qu’accordent les habitants de Brest métropole à la vitalité économique de leur territoire. Un attachement viscéral aux entreprises d’ici, qui font vivre ici. L’image qui restera dans les mémoires sera bien sûr celle de la marée humaine qui a déferlé, un dimanche de grand bleu, le 24 janvier 2016, pour se poser vent debout face aux menaces sur les emplois (1) . En l’occurrence ceux des salariés du Crédit mutuel Arkéa. Pour les soutenir, plus de 15 000 personnes s’étaient réunies place de la Liberté. Une vague de solidarité autant que de colère qui en dit long sur la détermination locale à défendre valeurs et richesses. Un week-end plus loin, c’est dans une tout autre ambiance, à la mode numérique, que des dizaines de prétendants se sont rassemblés à l’Isen de Brest (Institut supérieur de l’électronique et du numérique), pour phosphorer sur la meilleure manière de réussir les entreprises de demain (2-3) . Une nouvelle manière de faire l’économie, dans la décontraction et l’efficacité du numérique, illustration parfaite de la dynamique French tech à la brestoise. Et puis, mi-février, c’est un autre symbole de l’économie locale qui a pointé le bout de son étrave en rade, avec l’arrivée du plus grand porte-conteneurs (397 m de long pour 56 de large) jamais accueilli à Brest, l’Emma Maersk (4-5) . Un beau chantier pour la réparation navale, et la preuve de son attractivité internationale. 4 I Sillage mars 2016 1 5 4 Sillage mars 2016 I 5 CRÉDITS PHOTOS : 1, ERIC LE CADRE - 2 À 5, MATHIEU LE GALL 2 3 omie DOSSIER MATHIEU LE GALL Prévention Mais à chacun ses compétences : la ville a ainsi toute latitude pour mettre en œuvre ses différents dispositifs de prévention. Et ne se prive pas de les utiliser, « que ce soit en collaboration avec diverses associations de prévention qui peuvent intervenir auprès des plus jeunes, ou en déployant ses médiateurs urbains dans la ville. Différents arrêtés municipaux, sur la limitation de la consommation d’alcool sur l’espace public, ont aussi été pris », indique Luc-Etienne Mollière, directeur à la prévention des risques et à la tranquilité urbaine à Brest. ••• sécurité Une mobilisation collective Pour lutter contre les incivilités et la délinquance, tous les acteurs de la sécurité locale sont mobilisés, au quotidien. Une préoccupation générale et des actions concrètes, multiples et coordonnées, visant à toujours mieux assurer la sécurité et la qualité de vie des habitants. V ille centre d’une métropole de 207 000 habitants, Brest concentre logiquement les flux de population, qu’il s’agisse d’y travailler, de s’y amuser, de s’y soigner… Et comme tout territoire urbain de cette envergure, la ville se fait aussi le théâtre d’incivilités et de délits. Une délinquance urbaine source, pour les victimes, d’un sentiment d’exaspération, de détresse. Cette réalité, bien palpable dans les chiffres des faits constatés par la police nationale (lire page 9), nul ne cherche ici à la nier. « Nous sommes tous conscients des difficultés engendrées par ces faits. Et les services de la ville de Brest travaillent en partenariat avec l’Etat, la police nationale, la gendarmerie nationale, la justice et l’ensemble des acteurs de la prévention locale. C’est d’ailleurs l’essence même du contrat local de sécurité, qui nous permet, ensemble, de trouver les outils et les moyens nous permettant d’assurer la tranquillité et la sécurité sur nos espaces publics », pose François Cuillandre, maire de Brest et président de Brest métropole. Adaptation Et si police et justice sont là pour interpeller et juger selon les lois de la République (lire page 9), chacun apprécie les actions de prévention mises en place grâce aux cellules de veille du contrat local de sécurité. « Nous sommes ici dans un effort de co-production de la sécurité qui est réel, ce qui n’est pas forcément le cas ailleurs. L’amélioration de la sécurité passe évidemment par une réponse globale, tant répressive que dissuasive et préventive, notamment pour ce qui concerne l’alcoolisation », apprécie ainsi Régis Allegri, commissaire central de Brest. Ces derniers mois, afin de s’adapter aux évolutions de la délinquance, les effectifs de la police nationale ont diversifié leur mode d’action sur la voie publique, afin de répondre à un sentiment d’insécurité et aux demandes formulées par les habitants et les commerçants : « Nous avons mis en place des patrouilles pédestres, notamment dans l’hyper-centre. C’est une police de contact, qui rassure les uns et peut dissuader les autres ». Une nouvelle façon de sécuriser l’espace public, qui vient en complément des habituelles patrouilles motorisées, déployées en fonction des créneaux horaires « criminogènes » et des secteurs. Alors, oui, la délinquance existe sur Brest métropole, comme sur toute agglomération comparable. Ni plus ni moins, mais avec en tout cas une implication réelle et majeure de tous les acteurs publics de la sécurité locale. Sillage mars 2016 I 7 DOSSIER 2 QUESTIONS À F. BETERMIN Patricia SalaünKerhornou Adjointe au maire de Brest en charge de la tranquillité urbaine et de la prévention des risques En quoi une ville peut-elle intervenir sur le domaine de la sécurité et de la tranquillité ? Nous travaillons en cohérence avec l’État. Sécuriser une ville est bien plus qu’une opération technique et, ensemble, nous traitons les situations dans une approche globale pour construire une politique de coproduction. Notre objectif : une ville sûre pour toutes et pour tous. La diversité des incivilités et des actes répréhensibles nous amène à mettre en œuvre des réponses multiples, en lien avec nos partenaires du contrat local de sécurité et les habitants, les commerçants et ceux qui veulent agir sereinement à Brest sur ces sujets. La délinquance locale semble très marquée par des pratiques de suralcoolisation. Comment agir sur ce point ? C’est une réalité et une spécificité locale : les faits délictueux sont souvent commis sur fond de suralcoolisation (vols et violences sur l’espace public, ou dans le cadre privé, avec les violences intrafamiliales). La ville a fait le choix d’une mobilisation collective sur ces questions, qui sont un enjeu majeur. Avec nos partenaires institutionnels et associatifs (sécurité, santé, éducation, social, jeunesse…), nous allons construire un plan alcool. Il visera d’abord à établir un état des lieux objectif, avant la construction d’un programme d’actions complémentaires des outils actuels. 8 I Sillage mars 2016 prévention de la délinquance Une action commune L es communes de Brest métropole se sont réunies, en 2003, au sein d’un conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance (CISPD). Une instance qui permet de mieux identifier les problématiques de sécurité sur l’espace public, et de trouver les moyens qui permettront de mettre en place des actions de prévention efficaces : « Cela aide à éviter qu’une partie de la population visée ne sombre dans la délinquance », apprécie Eric Mathais, procureur de la République de Brest « Outil indispensable » Présidé et animé par François Cuillandre, ce conseil est copiloté par les maires des communes, qui se relaient à ce poste délégué. Autour de la table, les partenaires sont nombreux : police, gendarmerie, sous-préfecture, éducation nationale mais aussi associations d’aide aux victimes, notamment. Maire de Bohars, Armel Gourvil a présidé l’instance jusqu’au début 2015. Il évoque « un outil indispensable pour la prévention des risques ». Ce que lui reconnaît également Yohann Nédellec, actuel président par délégation. Tous deux donnent en exemple la politique de prévention et de réduction des risques mise en place autour des soirées du bac, qui voient des centaines de jeunes affluer spontanément, au mois de Chaque année, les médiateurs sont au rendezvous des fêtes du bac, pour une mission de réduction des risques. juin, sur la plage du Moulin Blanc, pour fêter la fin des examens. « On est là dans la prévention de l’alcoolisation massive des jeunes, chacun restant dans son domaine de compétences. La prévention se fait par les agents de Brest métropole, et fonctionne bien, dans le calme. Et si les choses se passaient mal, les forces de l’ordre prendraient le relais », explique Yohann Nédellec. Le conseil permet aussi de mutualiser compétences et moyens, pour accompagner les victimes : « C’est par le CISPD que nous avons pu conserver l’unité d’accueil des victimes, qui prend en charge les personnes victimes de violence intrafamiliales aux urgences », précise Armel Gourvil. Pour Benoît Malbranque, lieutenantcolonel commandant la compagnie de gendarmerie départementale de Brest, l’outil est tout aussi précieux : « Disposer ainsi d’un lieu où l’on échange en direct avec nos partenaires est essentiel. Cela permet de multiplier les points de vue sur les situations, de mieux les comprendre ensemble, pour ensuite multiplier et organiser les moyens à mettre en œuvre pour éviter de les voir se reproduire ». « Le CISPD est un outil indispensable pour la prévention des risques. » > Armel Gourvil, Maire de Bohars DOSSIER Un territoire mobilisé I l est souvent bon de prendre un peu de recul avant de juger. Notamment en matière d’insécurité, ou de sécurité. Car si les chiffres brestois de la délinquance s’affichent à la hausse en 2015, il serait un peu rapide de décrire Brest comme la jumelle de Chicago ou, plus près de nous, de Marseille. Eric Mathais, procureur de la République de l’arrondissement, confirme : « Malgré des difficultés, la situation brestoise est celle d’une ville en sécurité, avec une délinquance qui existe évidemment, mais correspond globalement à celle que l’on trouvera dans les autres territoires de taille comparable en France ». Une affirmation partagée par le commissaire central de Brest, Régis Allegri : « Les tirs d’arme à feu qui ont eu lieu en mai dernier sur la zone de Kergaradec ont suscité un vif émoi, que je comprends… mais nous sommes là dans l’exception. Tout n’est pas rose, mais le territoire brestois reste globalement sûr, avec une délinquance maîtrisée ». personnes écrouées (+ 12 %). « En 2015, nous avons été plus sévères envers les auteurs, et je crois que nous nous dirigeons ainsi vers la bonne voie : plus d’élucidations de faits par la police veut dire plus d’auteurs réprimés par la justice, donc plus de personnes délinquantes réinsérées ou, lorsqu’il le faut, mises hors du circuit… Nous espérons logiquement voir, dans l’année qui vient, une baisse de la délinquance sur Brest », estime Eric Mathais. Pas de triomphalisme pour autant : « Nous restons focalisés sur des faits majeurs : les cambriolages et les vols avec violence, et nous obtenons des résultats supérieurs à des agglomérations de même taille. Mais rien n’est jamais gagné : en matière de sécurité, l’équilibre est toujours précaire. Nous devons constamment nous réadapter à l’évolution de la délinquance, ajuster nos réponses. Et nous le faisons, au quotidien », rappelle Régis Allegri. Face à l’évolution de la délinquance; des patrouilles pédestres ont été mises en place en hyper-centre. MATHIEU LE GALL « Sur la bonne voie » Le patron du commissariat central ne se paie pas de mots, mais analyse volontiers les chiffres. « Nous nous concentrons sur les problématiques principales qui touchent le territoire, en apportant des réponses adaptées. Oui, les cambriolages ont connu une hausse de 25 % en 2015. Mais leur taux d’élucidation a dans le même temps progressé de 51 %. Les vols avec violence ont progressé de 10 %, quand leur taux d’élucidation progresse de plus de 90 %… Les policiers de Brest sont très investis et réactifs, ils répondent présents à chaque nouvelle problématique », souligne Régis Allegri. Une réponse qui vient rassurer les victimes : « Leur donner satisfaction est un objectif prioritaire pour une police au service du public ». Eric Mathais est sur la même ligne : « Nous avons ici réussi à nous concentrer, ensemble, sur un effort majeur d’identification des auteurs, et faisons en sorte de les mettre hors état de nuire ». Ce qui passe par un fonctionnement en continu de la police comme de la justice locales, permettant notamment des présentations des auteurs en urgence devant la justice (+ 30 %), et plus de Sillage mars 2016 I 9 DOSSIER médiateurs urbains Une présence quotidienne FRANCK BETERMIN Les médiateurs interviennent sur l’espace public, mais également pour des actions de prévention au sein des établissements scolaires. I nformer sur les risques d’une fête un peu trop arrosée sur l’espace public, mais aussi repérer un dysfonctionnement, ou encore et toujours échanger au maximum pour éviter qu’une tension repérée en pleine rue ne dégénère… Depuis l’an 2000, dans le cadre du contrat local de sécurité, les huit médiateurs urbains de la ville sillonnent l’espace public, sur les sept quartiers, afin de concourir à préserver le bien vivre ensemble à Brest. « Ils assurent une présence quotidienne, aussi rassurante que dissuasive », estime Laurent Pichon, responsable de l’équipe des média- 10 I Sillage mars 2016 liation ». Si les situations s’enveniment, le relais est aussitôt passé aux forces de police. Dans le cadre de leurs interventions nocturnes à l’occasion de festivités organisées par la collectivité (la Déambule, Jeudis du port, Fêtes maritimes) ou lors de certains rassemblements festifs spontanés, ils rassurent aussi bien qu’ils aident à réduire les risques, pour tous. « Nous leur rappelons évidemment les règles de la vie en commun, en leur demandant de respecter les lieux, en ne jetant pas tout par terre, comme en évitant de faire la fête toute la nuit sous la fenêtre de riverains. » Bien souvent, le dialogue se noue, et les groupes obtempèrent de bon gré. Sans doute parce que le discours n’a rien de moralisateur : « Nous ne sommes pas là pour ça. Ces jeunes que nous rencontrons font la fête sur l’espace public. Cela comporte des risques et nous leur expliquons comment ils peuvent les réduire », confirme Laurent Pichon. Rappel des numéros d’urgence, conseils sur l’accompagnement nécessaire d’un ami éméché, suggestions de passer à l’eau… Les astuces sont légion et les paroles données souvent retenues. De quoi, au fil du temps, faire passer des messages de citoyenneté à tous ceux qui vivent l’espace public. UNE CHARTE POUR LA VIE NOCTURNE teurs au sein de la direction de la prévention des risques de Brest métropole. Réduction des risques Rassurants, ces binômes le sont assurément pour leurs interlocuteurs du quotidien, qu’ils soient commerçants, personnels de structures de quartier, ou simples passants. Leur présence régulière dans les rues les a inscrits comme des interlocuteurs de proximité, qui facilitent bien souvent le quotidien de tous. « Quand on leur signale un problème, ils vont sur place, et discutent pour essayer de résoudre les choses dans la conci- L’attractivité de la ville-centre d’une métropole consiste aussi dans son animation, et ce qu’il s’agisse du jour ou de la nuit. Sur ce dernier point, « il convient de trouver un équilibre, de façon à ce que tous les habitants jouissent d’une vie nocturne de qualité. Avec la possibilité de sortir et de s’amuser, dans le respect de la tranquillité de tous », rappelle Luc-Etienne Mollière. Créée en 2011, la charte de la vie nocturne de la ville de Brest tend vers cet objectif. Co-construite avec de nombreux partenaires locaux, dont les professionnels de la nuit (une quinzaine d’établissements sont signataires) et la Police nationale, elle vise à instaurer un dialogue entre les parties, dans la conciliation. Par exemple entre habitants perturbés par les comportements de clients tardifs d’un bar, sous leurs fenêtres, ou par le niveau sonore d’une boîte de nuit. Sept comités de conciliations se sont tenus et, dans la plupart des cas, cet échange a permis de résoudre les difficultés rencontrées. > www.brest.fr Une priorité partagée I aussi, toujours sous conditions, bénéficier temporairement de bons de transports du Centre communal d’action sociale », précise Valérie Moffront, en charge du pôle justice pour Emergence. Des droits à faire valoir En 2014, l’association est intervenue auprès de 1 411 victimes, la plupart du temps après des violences (agression, violence physique, accident de la route…). « Les gens peuvent nous contacter directement, pour s’informer sur leurs droits. Mais bien souvent, les personnes sont orientées par le commissariat, le tribunal, ou d’autres partenaires… ». Objectif : « Leur expliquer leurs droits, et leur donner les moyens de les exercer ». Eric Mathais met quant à lui un point d’honneur à mandater l’association dans le cadre des comparutions immédiates : « Les choses vont très vite, les gens ne comprennent pas ce qui se passe ». L’association pose les faits, rassure, accompagne si besoin jusqu’à l’audience. Quant aux victimes gravement traumatisées, après un accident de la route par exemple, elles seront plus systématiquement contactées par Emergence, sur mandat du parquet. Enfin, deux fois par semaine, une permanence du bureau d’aide aux victimes est assurée en marge des audiences correctionnelles, au cœur du tribunal de grande instance. > Contact Emergence : 02 98 33 83 83 Réseau Bibus Prévention des incivilités Au printemps 2015, Bibus s’est doté, notamment, d’un service de prévention et de sécurité sur le réseau du tramway, les jeudis, vendredis et samedis de 21 heures à 1 heure du matin. Ces soirs de week-end, trois binômes d’agents professionnels de la sécurité investissent les rames en circulation. Ils reprennent systématiquement les auteurs d’incivilités dans le tram. Une présence qui, selon le bilan de Bibus, permet de « réguler l’ambiance, de sécuriser la clientèle et d’améliorer le sentiment de sécurité ». Une augmentation de la fréquentation a d’ailleurs été constatée sur ces soirées. Ivresses manifestes Une aide de la ville Face à la prégnance de la suralcoolisation dans les délits, la police nationale est fréquemment accaparée, en soirée, par les examens médicaux préalables à la mise en cellule de dégrisement, dans le cadre des ivresses publiques et manifestes. Chaque fois, une patrouille de trois personnes en moyenne est ainsi mobilisée, à l’hôpital, pour une durée de 1 à 3 heures… La ville de Brest travaille avec le commissariat et des représentants de médecins, afin de mettre en place une vacation médicale à cet effet, dans les locaux de la police, en soirée. « De quoi nous permettre de redéployer plus d’effectifs, plus rapidement, sur la voie publique », indique le commissaire Régis Allegri. FRANCK BETERMIN l y a les vols, les agressions, les incendies. Il y a surtout les victimes de ces délits, fragilisées par les faits, et bien souvent projetées sans préalable dans un monde juridique complexe où elles peuvent facilement perdre pied. « L’aide aux victimes est l’une de nos grandes priorités : la justice ne doit pas seulement s’occuper des auteurs. Et nous avons d’ailleurs revu notre doctrine en la matière depuis 2015, avec une attention toute particulière portée à toutes les victimes », pose Eric Mathais, procureur de la République de l’arrondissement de Brest. Une position partagée par tous les acteurs de la sécurité sur le territoire, ce qui facilite évidemment le déploiement d’une aide efficace dans les faits. Habilitée par le ministère de la justice pour intervenir auprès des victimes d’infractions pénales, l’association brestoise Emergence s’avère être le principal acteur de cette aide, qui prend de multiples formes. Un partenariat avec la ville de Brest, dans le cadre du contrat local de sécurité, a ainsi été mis en place pour les personnes dont le véhicule a été incendié de façon volontaire. « Chaque mois, nous contactons les victimes directement. Nous nous assurons que les frais d’enlèvement du véhicule leur ont été remboursés, la ville les prenant en charge, sous conditions. Les personnes peuvent FINIR POUR aide aux victimes Sillage mars 2016 I 11 Vous avez l’œil… Dites-le en photos ! P arfois, à force de voir les choses de trop près, les plus grandes preuves de beauté finissent par nous échapper. En pareil cas, les photographes sont là pour nous rappeler les évidences. Ici, en l’occurrence, dans le cadre de cette rubrique « Vous avez l’œil », vous êtes ces yeux qui, tous les mois, nous ramènent aux richesses de notre territoire. Ces deux pages qui vivent grâce à vous sont votre talent, ce que votre regard a capturé et qu’il nous donne à (re)voir. Vous habitez la métropole brestoise ou vous n’y êtes que de passage, qu’importe : vos images alimentent une page internet qui leur est dédiée (www.images.brest.fr), et certaines d’entre elles, forcément choisies avec subjectivité, resplendissent sur ces pages toute l’année pour le plus grand plaisir des lecteurs. Bravo et merci à tous ! > Pour nous adresser vos photos prises sur Brest métropole ou le Pays de Brest, rendez-vous sur www.images.brest.fr (et n’oubliez pas de télécharger et de nous renvoyer l’autorisation de publication). Un goût de peinture Pointe Saint-Mathieu Lumière incroyable sur un décor comme un tableau : la pointe Saint-Mathieu sous un gros vent, au soleil couchant. Raphaël Kermaidic 12 I Sillage mars 2016 www.images.brest.fr Ville d’art et d’histoire Vous avez dit patrimoines ? Au garde à vous ! Brest 14 janvier 2016 : lever du soleil sur le Cours Dajot, et les arbres se mettent au garde à vous pour saluer sa venue. Gene Cohat La ville de Brest est actuellement engagée dans une candidature au label national Ville d’art et d’histoire. Une démarche participative, à laquelle les habitants peuvent apporter leur contribution de différentes manières… Et pourquoi pas en nous adressant des images de ce qui fait pour vous patrimoine à Brest ? Nous publierons ensuite dans ces pages, au mois d’avril, une sélection de vos plus belles photos. Bouquet final Plouzané Bouquet final du feu d’artifice offert par la tempête au Petit Minou. Jacques Helies Rainbow Brest En fin d’après-midi, sur les rampes, la pluie ne faiblit pas ! Pourtant le temps breton est si spécial que cela n’a pas empêché le soleil de percer. Résultat : ce magnifique arc-en-ciel qui surplombe le port de commerce ! De quoi embellir votre journée après de longues heures de cours ! Margo Molliere Sillage mars 2016 I 13 LA MÉTROPOLE 2 QUESTIONS À Jean-Claude Lardic, Les six FJT du territoire sont situés à Brest. De quelle manière s’articulent les compétences de Brest métropole et de la ville de Brest pour les soutenir ? Si l’on prend l’exemple de la résidence de l’Octroi, qui vient d’être inaugurée, elle s’est construite dans une logique métropolitaine, en rapport avec les compétences de la métropole touchant à l’habitat. Mais ensuite, au quotidien, lorsqu’il s’agit d’accompagnement socio-éducatif, c’est bien le service jeunesse de la ville qui prend le relais. Les résidences d’habitat jeunes sont un bel exemple du travail transversal qui existe entre une politique métropolitaine et une politique communale au service de la jeunesse du territoire. Comment se situe l’offre de logement pour les jeunes sur la métropole ? Mise bout à bout, l’offre organisée couvre une grande partie des besoins, offrant aux jeunes la possibilité d’un vrai choix pour mieux se projeter. Entre les résidences universitaires du Crous, les FJT, le privé, Brest métropole habitat ou l’auberge de jeunesse de Brest, le spectre est large et permet à chacun de trouver la solution qui lui convient le mieux. Le territoire dispose d’un parc très complet, associé à un grand nombre d’acteurs et de partenaires qui œuvrent pour la jeunesse : la Caisse d’allocations familiales, les équipes de la métropole et des communes. 14 I Sillage mars 2016 SÉBASTIEN DURAND F. BETERMIN adjoint au maire de Brest en charge de la jeunesse ••• jeunes travailleurs La chaleur d’un foyer Avec six foyers de jeunes travailleurs (FJT) sur Brest, les 16-30 ans de la métropole disposent d’une offre de logements qualitative, pour mener à bien leurs projets de vie. I ls sont jeunes, ont entre 16 et 30 ans, sont employés ou en formation, ou connaissent des situations professionnelles et/ ou sociales difficiles. Et ils ont tous poussé les portes d’une des six résidences habitat jeunes du territoire. « On accompagne, on anime, on écoute, on aiguille. Nous avons des équipes pour ça, explique JeanLouis Potier, directeur de l’Ailes, l’une des deux associations brestoises impliquées dans l’hébergement des jeunes travailleurs. Au sein d’un FJT, les jeunes apprennent la vie en collectivité, brisent l’éventuel sentiment de solitude, gagnent en autonomie, et se concentrent sur l’essentiel : mener à bien leurs projets de vie. » Loyer modéré et aides spécifiques Depuis janvier 2015 et la mise en service du FJT de l’Octroi*, à Brest, les jeunes travailleurs de la métropole ont désormais le choix entre six résidences de ce type, que se partagent deux associations. Les Amitiés d’Armor gèrent ainsi trois de ces foyers, situés à Brest : Ker Heol, dans le quartier de l’Europe, pour 37 places ; Ker Digemer, à Bellevue, pour 54 places ; et Kérélie, à Lambézellec, pour 78 places, dont une quinzaine sur un deuxième site, à Kerinou. L’Ailes, quant à elle, disposait jusqu’à fin 2014 de deux FJT, situés dans l’hypercentre : Michelet et Kerabecam. Et l’association a donc complété son offre début 2015, avec la naissance de la LA MÉTROPOLE SÉBASTIEN DURAND Mélanie, 24 ans « C’est la famille ! » En arrivant de Martinique, Mélanie n’avait pas la moindre idée de ce que pouvait être un Foyer de jeune travailleur. « J’allais de petits contrats en petits contrats dans la restauration, et j’étais hébergée chez mon frère. Et puis un jour, un conseiller de la Mission locale m’a parlé des FJT… J’ai été au Foyer de Kérabecam, et franchement j’ai adoré cette vie, tous ensemble… Puis, j’ai tenté de vivre seule en appartement, mais je ne me sentais pas bien comme ça. J’ai donc rappelé Xavier (le coordinateur de l’Ailes, ndlr)… Et je suis revenue ! », explique-t-elle avec un sourire discret. Aujourd’hui, Mélanie travaille auprès des enfants des écoles, et loue un appartement dans le foyer de l’Octroi. Une façon pour elle de prendre de l’assurance avant de se lancer seule dans la vie d’adulte : « On a des sorties ciné, on va au bowling. Pour moi qui ne connais pas encore bien la ville, c’est rassurant, comme un cocon. C’est la famille ! ». Apprendre l’autonomie, vivre en collectivité… un FJT permet aussi aux jeunes de se concentrer sur l’essentiel : mener à bien leur projet de vie. modérée, puisque les FJT sont soumis à une réglementation particulière. À l’Octroi, elle varie de 400 à 485 euros (toutes charges comprises). Et les locataires peuvent bénéficier d’une aide au logement spécifique à hauteur de 372 euros. De bonnes conditions pour un bon démarrage. * 38 logements pour 3,17 millions d’investissement, financés notamment par la caisse des dépôts, Brest métropole, le Conseil départemental et la région Bretagne. D.G. Julian, a pris ses quartiers au FJT de l’Octroi en juillet dernier. Une évidence pour ce Briochin venu accomplir ici un BTS en alternance dans le domaine de la chaudronnerie industrielle : « Après un accident qui m’a empêché de travailler pendant trois ans, j’ai fait le choix de ce BTS, qui n’existait pas à Saint-Brieuc. Et comme je ne connaissais personne ici, le Foyer, c’était la solution idéale ». Ce soir-là, dans la grande cuisine du Foyer, un atelier culinaire est proposé par Xavier, le coordinateur des foyers de l’Ailes. En voisins, les jeunes résidants se retrouvent, partagent un jus de fruit, avant de se mettre aux fourneaux. La complicité est palpable, et c’est l’une des raisons pour lesquelles Julian est toujours au rendez-vous : « Je suis célibataire. Le foyer, c’est des rencontres, de l’entraide. Mon meilleur pote, c’est dans un FJT que je l’ai rencontré ! Et quand ça ne va pas, on sait que les animateurs sont à l’écoute, pour n o u s a i d e r. Franchement ? C’est que du bonheur ! ». Sillage mars 2016 I 15 SÉBASTIEN DURAND résidence de l’Octroi, réalisation de Brest métropole habitat inaugurée en janvier dernier. L’établissement propose 38 logements pour 44 places, et accueille les couples aussi bien que les jeunes majeurs. « Nous disposons maintenant de 144 places sur trois structures, poursuit Jean-Louis Potier. C’est ce qui fait notre force : on place les jeunes au sein d’un parcours résidentiel, qui peut les amener d’un établissement à un autre selon leur âge, leurs objectifs ou leurs besoins. » À Michelet, par exemple, les mineurs disposent d’un restaurant collectif, quand Kerabecam et l’Octroi proposent des cuisinettes individuelles au sein des appartements. Le tout pour une redevance somme toute Julian, 29 ans « Que du bonheur » LA MÉTROPOLE innovation La maison de demain est au Moulin Blanc Au Moulin Blanc, une maison intelligente et sobre énergétiquement sort en ce moment de terre. Une innovation unique en Bretagne. L a COP 21 aura permis d’ouvrir les consciences sur la nécessité d’agir pour préserver notre environnement. Une réalité qui concerne aussi le secteur du bâtiment, générateur d’émissions de gaz à effet de serre. Dans le cadre du projet Comepos, coordonné par l’Ademe, le CNRS et le CEA*, le groupe finistérien Trecobat relève actuellement le défi, au Moulin Blanc, à Brest. C’est là que la maison E-roise a démarré sa gestation. Le bâtiment vise à répondre aux normes énergétiques de 2020. Sur le chantier, la prise en compte de l’objectif bas carbone est omniprésente : « Les parpaings sont plus légers que la normale, ce qui générera une éco- nomie de 16 tonnes de sable et 1,5 tonne de ciment », précise Alban Boyé, directeur général de Trecobat. La suite est à l’avenant, avec un système d’autoproduction énergétique (électricité et eau chaude). Orientation, priorité à la lumière naturelle : tout est conçu pour limiter les consommations, « sans que les coûts explosent », assure Régis Croguennoc, chargé du projet chez Trecobat. Efficacité énergétique et économique Seul constructeur breton du projet Comepos, Trecobat ambitionne d’aller plus loin que le simple test. « Nous sommes dans l’élaboration d’un scénario écologiquement et économiquement acceptable », souligne Alban Boyé. La recherche BREST MÉTROPOLE HABITAT DESSINE L’AVENIR Innovation et loyers modérés ne sont pas incompatibles, loin de là. « Nous avons investi 25 millions d’euros sur 5 ans, pour la réhabilitation thermique de 1 300 logements sur notre parc », rappelle Georges Bellour, directeur général de Brest métropole habitat. L’innovation est aussi de rigueur à Kerarbleiz, récent ensemble de 18 logements à énergie passive, dont les équipements devraient permettre de réaliser 40 % d’économies sur les charges. Enfin, trois autres projets sont en cours de développement à la Fontaine Margot : des maisons conteneurs, issues de ces caisses de transport, et correspondant à la norme BBC renforcée ; un collectif en bois, avec maisons conteneurs sur le toit, et un troisième collectif avec jardin potager partagé sur le toit. Des innovations architecturales et environnementales donc : avec du chauffage au bois et gaz pour les conteneurs, ou une première nationale pour les maisons en bois, qui seront chauffées en collectif au gaz avec pile à combustible, qui permettra d’alimenter les communs en électricité. 16 I Sillage mars 2016 Brest métropole habitat développe de nombreux projets innovants, dont les maisons conteneurs. et l’innovation nécessaires à la mise en œuvre de cette maison à énergie positive ont un coût, « mais les économies sur la facture énergétique doivent effacer le surcoût de départ ». Et donc permettre de reproduire ensuite le modèle, à des coûts raisonnables : le m² ne devra pas dépasser 1 500 euros. Après l’été, la maison s’ouvrira au public pour un parcours pédagogique. En janvier 2017, une famille y emménagera, pour trois ans. Objectif : mesurer les performances à l’usage, via une cinquantaine de capteurs intégrés. La famille sera régulièrement interrogée par des sociologues du CNRS, « afin de mesurer l’acceptabilité des mesures informatiques ». Autant d’éléments qui serviront à améliorer les technologies employées à l’avenir. Le projet Comepos s’est bâti dans le cadre des Investissements d’avenir. La preuve, pour François Cuillandre, président de Brest métropole, qui a posé la première pierre d’E-roise le 26 janvier, que « les entreprises de la pointe bretonne sont bien souvent à la pointe de l’innovation ». * Conception et construction optimisées de maisons à énergie positive, coordonné par l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, le centre national de la recherche scientifique et le commissariat à l’énergie atomique. Élisabeth Jard JAVIER CALLEJAS François Cuillandre, président de Brest métropole, a posé la première pierre d’E-roise en janvier. MATHIEU LE GALL PAPIFABS Le numérique pour tous, acte II PROGRAMMER UN ROBOT, LANCER L’IMPRESSION 3D D’UN DÉ OU D’UNE FIGURINE… LA FABRIQUE DU NUMÉRIQUE SE DÉMOCRATISE, GRÂCE À DES ATELIERS D’INITIATION ORGANISÉS DANS LES STRUCTURES DE QUARTIER. l Le numérique c’est bien… et c’est encore mieux quand on peut aller plus loin. Depuis un an, le service internet et multimédia de la ville accompagne les équipements de quartiers qui le souhaitent vers une découverte de la fabrication numérique. Une suite logique aux 108 Point d’accès publics à internet (Papi), qui ont permis de démocratiser les usages sous la houlette de médiateurs. « La fabrication numérique se popularise partout. Mais, pour beaucoup, les lieux dédiés paraissent encore réservés à quelques initiés. Nous souhaitons donc ouvrir à tous cet apprentissage nouveau », pose Ronan Pichon, conseiller municipal en charge du numérique. Une porte d’entrée Via l’appel à projet multimédia lancé chaque année par la ville, les structures de quartier peuvent manifester leur volonté de se lancer. « Nous mettons alors à disposi- tion une formation assurée par les Fabriques du Ponant, et le matériel : une imprimante 3D, une découpeuse vinyle… », précise Florence Morvan du service internet et multimédia. Ce sont ces objets du quotidien de demain que Léandre, Mathéo et leurs copains apprennent à apprivoiser, au patronage laïque (PL) de la Cavale Blanche. Ce samedi matin, ils sont au rendez-vous du PapiFab du PL. Sur la table de travail, un cube lumineux concentre toutes les attentions : Antoine, l’animateur du PapiFab, a lancé la fabrication 3D d’un mystérieux objet… Qui s’avère être un jeton pour caddie : « Je veux leur montrer que l’impression 3D pourra leur servir dans le quotidien ». Ici, l’appropriation se fait au rythme de chacun, dans un esprit qui ravit les petits geeks : « Les robots c’est pas juste pour jouer, c’est l’avenir ! Il faut bien qu’on sache les fabriquer, qu’on leur apprenne à faire des choses, sinon, ça ne va pas aller ! », explique ainsi Tom, 9 ans et demi… « Nous sommes une porte d’entrée, l’étape qui leur donnera peut-être envie d’aller plus loin, et de se diriger vers les Fablabs* », ajoute Antoine Le Faouder. Le PL Guérin propose également un PapiFab, et la MPT de l’Harteloire s’est lancée dans le grand bain en février. « Dès que nous avons annoncé des ateliers autour de la programmation Arduino (cartes de programmation numérique, ndlr), les jeunes ont montré leur intérêt. », note Solenn Malgorn à la MPT. La médiathèque de Lambézellec a aussi proposé plusieurs ateliers. Un premier pas, avant l’ouverture d’un ambitieux département du numérique au sein de la médiathèque des Capucins. E.J. *Les Fabriques du Ponant : http://www. lesfabriquesduponant.net ; le Ty Fab : http:// tyfab.fr ; le telefab : http://telefab.fr et ubo open factory : www.univ-brest.fr/openfactory > www.brest.fr Sillage mars 2016 I I SÉBASTIEN DURAND DON BOSCO Micro-crèche, maxi-souplesse Une nouvelle micro-crèche a ouvert ses portes en début d’année, à l’initiative de l’association Don Bosco. Un service qui s’adresse aux entreprises, aux collectivités ou aux travailleurs indépendants qui ont désormais la possibilité d’y réserver des places. Baptisée Liane Mozère, la structure située dans le quartier de la Cavale Blanche propose dix places. En parallèle, un service d’accueil individuel, de dix places également, directement au domicile d’assistantes maternelles, s’adapte aux horaires atypiques (avant 7 heures et après 19 heures, ainsi que les nuits et week-ends). « C’est une double ouverture qui fait suite à un appel d’offres du CHRU, dont la crèche familiale a fermé fin 2015, resitue Magali Bachelier, directrice du pôle petite enfance de Don Bosco. Et il s’agit ainsi de répondre aux besoins des salariés de l’hôpital, dont on connaît les horaires particuliers. » Et, de fait, dix des places disponibles ont déjà été réservées par l’hôpital. Quid des dix autres ? « Les collectivités, les entreprises ou les indépendants intéressés peuvent faire appel à nos services, et des places leur sont réservées pour une année ou plus, explique Anne Caillot, chargée de projets de l’association. Avec le crédit d’impôt existant, les tarifs sont intéressants. » Mais c’est aussi la possibilité pour les usagers de mixer les deux modes de garde, gagnant ainsi en une souplesse qui semble faire l’unanimité ! > Plus d’infos au 02 98 38 89 31 ou par mail [email protected] HÔPITAL DES NOUNOURS RASSURER LES PLUS PETITS YVON JÉZÉQUEL Les 31 mars et 1er avril, le salon Richelieu de la mairie de Brest va se transformer en drôle d’hôpital. Comme chaque année, la corporation des étudiants en médecine investira en effet les lieux, avec le soutien de la ville, à l’occasion de l’Hôpital des nounours. Une façon très pédagogique de rassurer les plus petits sur la réalité de l’hôpital, de désacraliser le soin comme ceux qui le portent. Entre 120 et 150 écoliers de grande section et de CP de Brest, Guilers et Plabennec pourront ainsi accompagner leur nounours malade dans cet hôpital imaginaire et coloré, où les étudiants médecins se chargeront de leur expliquer, en douceur et dans la bonne humeur, comment l’hôpital peut aider leur compagnon à guérir… « Quinze jours avant, nous leur demandons de dessiner ce qu’est un hôpital. Et nous retournons les voir 15 jours après l’opération, pour leur demander de refaire un dessin. Il n’y a pas de doute : autant sur le premier dessin tout est sombre, avec des médecins aux airs sévères, autant tout le monde sourit dans un univers beaucoup plus sympathique sur le second », souligne Margot Le Guillou, en charge de l’opération à la corporation étudiante. II I Sillage mars 2016 Comprimés d’iode Une nouvelle distribution En juin 2013, une première campagne de distribution de comprimés d’iode a été organisée par les services de l’État, dans les quartiers de Recouvrance, des Quatre Moulins, et de Kerbonne. Ces comprimés assureraient une protection efficace en cas de rejets radioactifs accidentels dans l’air, sachant que toutes les mesures sont par ailleurs prises pour que de tels rejets ne se produisent pas. Cette mesure de prévention est liée au Plan particulier d’intervention de la ville de Brest, en raison de la présence, à proximité des quartiers précités, d’installations d’entretien des sous-marins nucléaires. La validité des comprimés de 2013 arrivant à échéance, une nouvelle distribution est en cours, et les habitants concernés ont été prévenus par une brochure distribuée dans leurs boîtes aux lettres, et sur laquelle figure un bon de retrait. Les familles doivent se munir de ce bon, et le présenter dans les pharmacies listées dans la brochure, afin d’obtenir les nouveaux comprimés. Il est par ailleurs demandé à tous de rapporter les comprimés de 2013 à la pharmacie. Attention, la distribution se déroule jusqu’à la fin mars, dernier délai. > www.ppibrestilo.pef.gouv.fr « HALLES SAINT-LOUIS Le renouveau, c’est tout droit ! « On regarde maintenant notre avenir professionnel plus sereinement. Les nouvelles halles vont redonner du dynamisme à cette partie du centre-ville. » Du côté des halles Saint-Louis, la fromagère Laurence Abgrall, qui y travaille depuis 14 ans, fait preuve d’un enthousiasme manifestement partagé par les autres commerçants. Inutile, sans doute, de rappeler par quelles étapes le projet des halles Saint-Louis est passé. Inutile, d’autant plus que l’avenir, pour tous, est désormais droit devant : en avril, les halles Saint-Louis proposeront un tout nouveau visage aux Brestois. Récupéré en décembre 2014 par la ville, le dossier n’a depuis cessé d’avancer, jusqu’à connaître un vrai changement de braquet en décembre dernier, et le début des travaux de réaménagement. « La patience des commerçants en place nous a permis de travailler à un projet collectif, dans un esprit de partenariat. Aujourd’hui, on peut affirmer que c’est le retour des halles », annonce ainsi Jean-Luc Polard, vice-président de Brest métropole en charge du commerce. En avril donc, après cinq mois de travaux* et de nombreuses réunions menées entre les commerçants, les élus, les équipes du domaine communal et de la direction patrimoine logistique de la collectivité, les douze commerçants actuels prendront possession de leurs nouvelles stalles situées, et c’est la nouveauté, en façade de la rue de Lyon. Deux stalles restent encore libres, et les demandes pour y accéder sont nombreuses. Une commission dédiée sera donc créée, chargée de statuer sur le profil des candidats. Ouvertes sur la rue, pensées pour que les commerçants puisent déballer leurs produits en extérieur, ces stalles ont par ailleurs bénéficié d’une architecture tout en acier, rappelant les plus belles heures des années cinquante. Et la ligne à venir est claire : repositionner les halles comme un pôle commercial majeur du centreville, à dominante alimentaire. Rendez-vous en avril, pour les beaux jours. Tout un symbole. En haut, les halles des années cinquante, en bas, celles de 2016. *Pour 1,5 million d’euros, porté par la collectivité D.G. RÉSISTANCE ET DÉPORTATION UN CONCOURS POUR SE SOUVENIR Le colonel Fred Moore, 95 ans, Brestois de naissance, a captivé l’auditoire au fil de ses souvenirs. À la mairie centrale, fin janvier, c’est par le biais d’une cérémonie émouvante que la 55e édition du concours national de la Résistance et de la déportation a été officiellement lancée. Face à une foule de collégiens et de lycéens finistériens pendus à leurs mots, d’anciens combattants et résistants ont raconté la manière dont, durant la Seconde Guerre mondiale, ils se sont levés pour dire non à l’envahisseur nazi, à la défaite promise et aux horreurs en cours. Le concours se place cette année sous la thématique « Résister par l’art et la littérature ». Il est ouvert aux élèves des établissements publics et privés sous contrat et comporte six catégories de participation. Une trentaine d’établissements et plus de 500 élèves finistériens y ont participé l’an dernier. Une centaine d’entre eux se verra récompensée par un jury, qui leur remettra un prix à l’occasion d’une cérémonie officielle prévue le 21 mai. Sillage mars 2016 I III Le sport, atout contre le cancer s Se réconcilier avec son corps après la maladie, lui réapprendre à vivre pour mieux se battre contre d’éventuelles récidives… Après un traitement contre le cancer, les bienfaits de l’activité sportive sont désormais reconnus du corps médical : « On sait aujourd’hui que la pratique d’une activité sportive après un traitement permet de voir baisser le risque de récidive de 20 à 30 %, notamment pour le cancer du sein et celui du côlon », confirme G wenaëlle Madouas, médecin du sport. Depuis deux ans, la direction sport et nautisme de la ville de Brest coordonne un collectif baptisé Sport et cancer afin de créer localement une offre adaptée, ouverte aux patients en rémission. Aquagym, marche nordique et Dragon Boat ont ainsi lancé la dynamique, et la palette s’étoffe de trois autres activités : nage avec palmes et tir à l’arc dès cet hiver, puis escrime à compter de septembre prochain. Pratiques adaptées À la piscine de Recouvrance, chaque mardi après-midi, les nageuses du JULIEN OGOR BOUGER POUR GUÉRIR bassin disposent de deux professeurs particuliers : Franck et Élodie, maîtres nageurs de la ville. Tous deux ont suivi une formation spécifique, afin d’adapter leurs cours à la pathologie de leurs élèves. « Mais en fait, elles progressent très vite, elles réapprennent à faire des mouvements qu’elles ne pouvaient plus faire », assure Élodie. Yvette, qui suit le cours avec assiduité et un énorme sourire en bandoulière, ne dit pas autre chose : « La pratique du sport me permet d’être beaucoup moins fatiguée après le traitement… Et puis, il y a aussi la relation avec les autres : on a toutes eu un cancer du sein, et ça fait du bien de pouvoir en parler ensemble ». Soumise à certificat médical du médecin oncologue et/ou d’un médecin du sport, la pratique de ces activités se veut enfin ouverte au plus grand nombre. Pour chacune d’elles en effet, les clubs affichent des tarifs préférentiels. Sachant que l’objectif est commun à tous : voir les personnes en soins, ou récemment soignées, prendre goût au sport via des activités adaptées, avant de se réinscrire dans un cadre tous publics. L’initiative s’est également couplée avec une dynamique plus large : l’agence régionale de santé et la direction jeunesse et sport ont en effet mis en ligne un site dédié*, qui permet de recenser toutes les activités adaptées au plus près de chez soi. E.J. *https://bretagne-sport-sante.fr/ > Contact : [email protected] MÉDIATHÈQUES I UNE VENTE EXCEPTIONNELLE La traditionnelle vente annuelle des ouvrages des médiathèques de la ville prend cette année un petit air d’exception. Et pour cause : outre les ouvrages retirés des rayons des médiathèques de quartier, elle sera également alimentée par le ménage de printemps effectué par les agents de la bibliothèque Neptune, définitivement fermée l’été dernier, en vue de son transfert au sein de la future médiathèque des Capucins « Toute l’année, les agents des médiathèques écrèment les rayonnages, pour éliminer les ouvrages usagés, ceux qui ne sortent plus, ne sont plus à jour… Avec la fermeture de Neptune et de la discothèque Arpège, nous allons pouvoir offrir un choix particulièrement étoffé au public, avec une vente que nous avons choisi d’étaler sur cinq jours », sourit Estelle Bréheret, responsable de l’action culturelle des médiathèques de Brest. La vente, qui présentera 18 000 à 20 000 pièces (livres, Cd, Dvd, partitions…), se déroulera à compter du vendredi 18 mars, pour se conclure le mercredi 23 mars, avec une fermeture dominicale. Autre nouveauté de taille : « Pour accueillir le public dans de meilleures conditions, l’opération aura lieu dans les locaux de l’ancienne discothèque Arpège, avec de nombreuses animations, histoire de tourner la page dans la bonne humeur ». Une jolie parenthèse au cœur du mois de mars en perspective donc, pour une vente qui, comme à l’habitude, devrait attirer les foules autour d’ouvrages mis en vente entre un et cinq euros en moyenne. > Du 18 au 23 mars, ancienne discothèque Arpège, de 10 heures à 18 heures. Entrée libre. IV I Sillage mars 2016 LA LETTRE DES GROUPES POLITIQUES DU CONSEIL MUNICIPAL DE BREST EXPRESSION LIBRE CE SUPPLÉMENT AU N°187 DE SILLAGE, EXPRESSION LIBRE, EST ÉDITÉ PAR LA DIRECTION COMMUNICATION DE LA VILLE DE BREST. NOTRE RESPONSABILITÉ COLLECTIVE : préserver le vivre-ensemble ! L a responsabilité est aussi un maître mot lorsqu’il s’agit des orientations budgétaires de notre collectivité. Il nous appartient en effet de faire les choix aujourd’hui qui permettent d’investir pour le bien-vivre à Brest et renforcent notre territoire, tout en ne faisant pas porter aux générations futures le poids de notre dette. Alors que nos ressources diminuent et que nous avons décidé pour la 7e année consécutive de ne pas augmenter le taux des impôts ménages, notre budget 2016 s’inscrit dans un contexte contraint qui nous oblige à diminuer un certain nombre de dépenses. Cet effort, nous l’avons voulu collectif. Réparti entre toutes les politiques, il nous pousse à innover et à faire plus intelligemment. Car il faut le dire : faire évoluer nos manières de faire, ce n’est en aucun cas renoncer ! C’est au contraire assurer la pérennité du service public et la qualité des politiques publiques. Et c’est dans la concertation que nous engageons cette évolution. Avec les associations et les équipements de quartier, nous avons ouvert la discussion pour leur permettre de continuer à offrir un service de qualité en faveur de tous les habitants. L’objectif est avant tout de les soulager de leurs contraintes d’administration afin qu’ils puissent se concentrer sur l’essentiel de leurs missions à destination des habitants. Elu-e-s socialistes, nous assumons cette baisse limitée des concours financiers de la ville aux associations qui animent les équipements de quartiers. Cet effort permet de maintenir ce qui est important à nos yeux : une éducation populaire et accessible à tous les Brestoises et les Brestois. Car voilà en effet notre seul objectif : pré- server la dynamique de la vie associative. À l’opposé de villes comme Toulouse ou Saint-Brieuc qui annoncent une baisse de 10 % des subventions aux associations tout en augmentant les impôts, nous faisons le pari que la solidarité et la responsabilité collective sont les meilleurs moyens de garantir les lieux et les manifestations qui contribuent à vivre ensemble à Brest. GROUPE DES ÉLU-E-S SOCIALISTES DE BREST MÉTROPOLE www.elus-socialistes-bmo.fr UNION DES FORCES DE GAUCHE, DE PROGRÈS ET DE L’ÉCOLOGIE RESTAURATION SCOLAIRE : statu quo ou changement ? L a restauration collective municipale est en délégation de service public depuis 1984. Actuellement c’est une filiale de SODEXO qui gère celle-ci et cette délégation arrivera à échéance en juillet 2017. Ce contrat a pour objet la fabrication et la livraison de repas pour les écoles maternelles et primaires et les accueils de loisirs, ainsi que la fabrication de repas pour le portage à domicile. Près d’un million de repas sont ainsi fabriqués durant une année. La cuisine centrale (lieu de fabrication) appartient à la Ville de Brest, c’est donc à la collectivité d’en assurer un fonctionnement optimal. En 2012, lors du renouvellement du contrat, nous avions demandé que ce temps de délégation (5 ans) permette la remise à plat et le questionnement du mode de gestion… Un groupe de travail vient enfin, début 2015 de se mettre en place pour, à partir d’un cahier des charges, redéfinir les besoins réels de notre collectivité… pour, sans a priori et en toute transparence, choisir le mode de gestion de la restauration scolaire. D’autres possibilités de gestion existent : elles doivent faire partie des discussions et du travail engagé. La décision finale devra être celle qui permettra un service public de restauration de qualité, garant de l’intérêt des enfants qui fréquentent les cantines, des parents qui participent financièrement à son fonctionnement et également du personnel y travaillant ! LES ÉLU-E-S COMMUNISTES ET DE PROGRÈS DE BREST : Gaëlle Abily, Claude Bellec, Eric Guellec, Jacqueline Héré 22 Bis rue Bruat 29200 BREST 02 98 43 05 41 [email protected] Sillage mars 2016 I V FAIRE ENSEMBLE ET INNOVER E n ces moments collectifs particulièrement difficiles : attentats, montée des extrêmes, rejet de l’autre, engagement de la France dans une guerre impossible, état d’urgence contre état de droit… et alors que le rassemblement est plus que jamais nécessaire, nous assistons à une montée de la suspicion et la division. Le débat sur la déchéance de la nationalité en est bien le sinistre exemple. Pourtant de nombreuses voix, positives, fraternelles, s’élèvent aussi pour construire des alternatives face aux défis collectifs que nous devons relever. Aller vers l’autre, prôner la tolérance sont aujourd’hui presque des actes de résistance. Car si c’est collectivement que l’on succombe à la peur, c’est aussi collectivement que l’on en sort. C’est collectivement que nous répondrons à l’urgence sociale et économique, collectivement que nous ferons face à l’urgence climatique, et collectivement que nous renforcerons la démocratie. C’est surtout à l’échelon local que cela se joue, car c’est celui de la proximité, en prise directe avec la vie de chacun. La solidarité n’est pas un mot vain au cœur d’un territoire commun : c’est produire et échanger autrement, c’est valoriser les potentialités de tous, c’est innover ! C’est aussi réinscrire au quotidien la citoyenneté. Quel que soit le domaine d’action, beaucoup n’attendent pas les engagements politiques ou institutionnels pour prendre leur part de responsabilité. Aux collectivités de soutenir et d’entraîner le développement de ces initiatives. Les réponses locales ne peuvent être descendantes, elles doivent au contraire mobiliser la transparence, l’interpellation et la participation de tous. Car le changement n’est possible que s’il est initié par les citoyens et qu’il s’inscrit dans un contrat démocratique. Cette démarche doit être au centre de l’élaboration de nos politiques publiques. C’est dans la concertation avec le tissu associatif et les corps intermédiaires que notre ville saura s’adapter, répondre aux attentes des Brestoises et des Brestois, et ouvrir de nouvelles perspectives. GROUPE DES ÉLU-E-S DE L’AUTRE GAUCHE BREST NOUVELLE CITOYENNETÉ Patrick Appéré, Roselyne Filipe, Charles Kermarec, Yvette Le Guen 213 Quai Eric Tabarly 29200 Brest 02 98 80 75 50 [email protected] UNION DES FORCES DE GAUCHE, DE PROGRÈS ET DE L’ÉCOLOGIE LE PROJET ALIMENTAIRE DE TERRITOIRE L a colère des paysans a résonné jusque dans les rues de Brest en février. Si les dégradations ne sont pas justifiables, il faut savoir reconnaître les difficultés rencontrées par les agriculteurs. En France, c’est 200 fermes qui disparaissent chaque semaine, 78 000 hectares de terres agricoles qui disparaissent chaque année (soit un département tous les 7 ans), accélérant ainsi la désertification rurale et le bétonnage. Sans oublier qu’en 2013, l’Institut de Veille Sanitaire alertait sur le taux anormalement élevé des suicides dans le monde agricole. Face à ces crises récurrentes du modèle productiviste, nous devons impulser un projet alternatif pour notre agriculture, notre alimentation et notre territoire. VI I Sillage mars 2016 La ville de Brest fait figure d’exemple en ce qui concerne les cantines scolaires avec plus de 30 % de produits biologiques et locaux servis aux élèves. Rappelons que dès 2005, l’action des élus EELV avait permis le lien entre la ville et le réseau de l’agriculture biologique : nous pensons donc que Brest doit renforcer son engagement auprès des producteurs locaux par un projet alimentaire territorial. Le projet alimentaire de territoire vise à structurer, à mettre en œuvre un système agricole et alimentaire local par le soutien à l’installation et la transition écologique de l’agriculture, la coopération avec les agriculteurs du territoire, le développement des circuits courts, le maintien ou la création d’outils de transformation, de distribution, de logistique, l’introduction ou le développement de l’approvisionnement en produits sains, locaux, de saison en restauration collective. Un tel projet répondra à deux enjeux majeurs : • Un enjeu économique : préservation et création d’emplois durables dans le domaine agricole ou généré par le circuit d’approvisionnement. • Un enjeu de solidarité : valorisation des savoir-faire agricoles locaux, favorisation de la réappropriation alimentaire des habitants du territoire. GROUPE DES ELU-E-S EELV DE BREST [email protected] 02 98 46 08 78 LANGUES RÉGIONALES : 477 ans de résistance*, et ce n’est pas fini L ’UNESCO nous alarme : il y a urgence à reconnaître la contribution de toutes les langues, sans exception et à égale dignité, à la diversité culturelle menacée dans le monde. Une seule reconnaissance politique structurante sur la durée : un dispositif constitutionnel et législatif. La ratification de la Charte européenne des langues minoritaires et/ou régionales (promesse de campagne de François Hollande) gelée depuis 20 ans aurait dû être un premier pas vers une loi donnant un cadre juridique aux langues régionales minorisées pour permettre leur développement dans l’enseignement, la radiotélévision et la vie publique. Les Jacobins étriqués, de Droite comme de Gauche, n’en ont pas voulu. Qu’à cela ne tienne, une proposition de loi relative à l’enseignement immersif des langues régionales et à leur promotion dans l’espace public et audiovisuel est soumise à l’Assemblée nationale. Las ! Alors que tous les articles de cette proposition sont votés, un député socialiste met dans la balance quatre procurations négatives de députés absents. Pitoyable manœuvre pour un rejet de la proposition de loi et un fiasco politique qui discrédite ses auteurs ! Que faire face à l’opposition frontale aux langues régionales du Parti Socialiste à l’Assemblée Nationale et du parti Les Républicains au Sénat ? D’abord, ne rien lâcher au niveau du droit car cette absence de droit positif insécurise toute action en faveur des langues régionales. Ensuite, ici à Brest, signer la Charte Ya d’ar brezhoneg/Oui à la langue bretonne de niveau 2, l’appliquer au plus vite dans la vie publique et progresser dans les usages bilingues. On attend avec intérêt que se poursuive la démarche de notre municipalité sur ce sujet. *Depuis l’Edit de Villers-Cotterets COMPOSANTE UDB DE LA MAJORITÉ MUNICIPALE Anne-Marie Kervern, 29 rue Navarin, Brest [email protected] Tél. 02 98 46 22 73 UNION DES FORCES DE GAUCHE, DE PROGRÈS ET DE L’ÉCOLOGIE 8 MARS, journée internationale des droits des femmes. L e mouvement d’émancipation de la femme est né en 1911 aux États Unis d’Amérique des revendications pour le droit de vote des femmes et pour l’amélioration des conditions de travail. C’est au cours du dernier quart du xxe siècle, et que soient réunies les conditions préalables à l’émergence d’une revendication proprement féminine, qu’il est devenu universel. Ainsi l’onde de choc de ce mouvement s’est propagée dans le monde entier. Il ne s’agit nullement d’une guerre de sexe mais d’un constat politique, social, juridique et personnel contre des pouvoirs, contre des schémas de comportements fondés sur l’inégalité. Ce combat n’a pas pour objectif que la femme s’identifie à l’homme mais vise à ce qu’elle s’épanouisse à dignité égale avec lui. C’est l’affirmation de la femme au même titre que l’homme sur tous les fronts de l’existence personnelle, sociale, matérielle, intellectuelle, spirituelle. Si des progrès ont été considérables, le processus d’égalisation des chances et des conditions des femmes et des hommes reste inachevé. Plusieurs indicateurs montrent un ralentissement, voir des retours en arrière, dans cette marche vers l’égalité au niveau des rémunérations, de l’évolution professionnelle, du déséquilibre entre vie professionnelle et vie privée, des croyances. Le chemin est encore long d’autant que l’histoire et l’actualité nous apprennent que l’égalité des sexes est faite de progrès ni linéaires, ni irréversibles et constitue un défi pour demain. L’émancipation des femmes va au-delà des revendications individualistes ou féministes. Il s’agit d’avancer dans la lutte contre toutes les inégalités. C’est la raison pour laquelle notre muni- cipalité s’engage et travaille de manière transversale sur cette question de l’égalité qui doit imprégner l’ensemble des politiques publiques. GROUPE DES ÉLU(E)S PARTI RADICAL DE GAUCHE DE BREST MÉTROPOLE Sillage mars 2016 I VII RASSEMBLEMENT POUR BREST UNE RIGUEUR QUI NE DIT PAS SON NOM L ’équipe Cuillandre a voulu se tailler une réputation de « bâtisseur » à coup de réalisations de prestige, financées à crédit. Aujourd’hui il faut payer la facture. C’est autant de moins pour soutenir la vie quotidienne des familles. Faire des choix ? Oui, mais ils doivent être justes. • Les socialistes trahissent la priorité éducative ! Avez-vous oublié les discours socialistes sur les vertus du dialogue et la priorité à l’éducation ? Voyons leurs actes. En 2015, l’équipe Cuillandre s’en prend aux écoles, réduit sans concertation les dotations de 13 % ; abaisse le niveau d’encadrement en maternelle par le non-remplacement des ATSEM, dans certaines classes, la première semaine d’absence. Considérant cette politique néfaste pour les enfants et les familles, nous l’avons désapprouvée. Pour 2016, l’équipe Cuillandre met au pied du mur les 23 associations d’éducation populaire qui gèrent un quasi service public en leur annonçant (9/12/2015), avant tout débat en conseil municipal, la baisse de 4 % de leur budget au 1er janvier 2016. Inquiétude légitime des bénévoles, des 400 salariés et de milliers d’usagers brestois. Alors, quelles activités faudra-t-il sacrifier ? L’aide aux devoirs ? Les temps périscolaires, pourtant voulus par la municipalité. Où est la cohérence ? Evaluer les activités subventionnées, apprécier le service rendu à la population, et adapter les soutiens en conséquence, OUI. Raboter les moyens sans préavis ni dialogue, sans transparence, NON. Nous désapprouvons ces décisions et dénonçons les oukases. • Les fossoyeurs de Kérich ! Ce 29 janvier, au conseil départemental, les masques sont tombés. Les socialistes brestois (Mmes Abiven, Bonnard-Le Floch, Gueye, MM. Labbey, Respriget, Salami, Trabelsi) ont voté la fermeture du collège. Il répond pourtant aux exigences du ministère de l’Education sur la mixité sociale et faisait partie, il y a peu, du réseau d’éducation prioritaire. Cette fermeture impliquerait la hausse d’effectifs des autres collèges, en contradiction avec l’objectif ministériel de 450 élèves maximum par établissement. Notre position a toujours été claire en militant et votant à Brest ou au Département, pour le maintien du collège. Mais Kérich’ a été trahi par les socialistes et abandonné par une partie de la gauche brestoise en refusant de soutenir en décembre notre combat et un vœu, au motif qu’il était présenté « par la droite ». • Préparer l’avenir : former la jeunesse, soutenir les familles. Dès 2014, nous affirmions notre priorité pour l’entretien du patrimoine municipal existant, le soutien aux familles, la petite enfance et la jeunesse. Nous nous opposons à la fuite en avant des investissements au-dessus de nos moyens, parce que, dans le contexte actuel, ils ne peuvent être réalisés qu’au détriment de politiques plus prioritaires. Dans les périodes difficiles, c’est la solidarité familiale, c’est la solidarité sociale, c’est l’accompagnement des familles qui assurent la cohésion et l’éducation qui prépare l’avenir. VOS ÉLUS DU RASSEMBLEMENT POUR BREST Bernadette Malgorn, Présidente Rémi Hervé, Bruno Sifantus, Marc Berthelot, Brigitte Hû, Véronique Bourbigot, Michel Calonnec, Claudine Péron, Laurent Guillevin, Colette Le GuenBoucher. 21, rue Jean Macé - Brest Tél 02 98 47 64 96 [email protected] www.rassemblement-pour-brest.fr BREST ALTERNATIVE PARTAGE-SOLIDARITÉ TRANSPARENCE et exercice de la démocratie SOLIDARITÉ L e PS se targue d’être un parti au service et à l’écoute « du peuple » (de préférence dit « de gauche »). Est-ce parce qu’à Brest il est au pouvoir depuis près de 30 ans qu’il se croit autorisé à parler à sa place, voire contre l’avis général, et à agir sans grande concertation, si ce n’est de façade ? Au cours de ces derniers mois, une accumulation de comportements et de faits nous ont interpellés : Après les fermetures brutales de trois écoles en 2010, voici que nos élus PS entérinent la mort d’un collège contre l’avis de toute sa communauté éducative. La plupart des associations verront leurs subventions baisser (sauf quelquesunes qui sauront trouver les arguments), les promesses faites ici ou là aux habitants des quartiers, comme pour la salle de l’Avenir, deviennent soudain caduques. VIII I Sillage mars 2016 De même l’expression des groupes d’opposition est également strictement limitée. Les documents sont longs à obtenir, les informations, difficiles. Des décisions importantes (arrêtés anti alcool, gratuités de stationnement) sont prises en catimini, sans débat en conseil. Les élus d’opposition peuvent s’exprimer en séance mais leur parole est souvent coupée, déformée, tournée en dérision. La population, comme l’ensemble des élus, opposition comprise, doivent être écoutés afin que vive pleinement la démocratie locale. LES ÉLUS DE BREST ALTERNATIVE Nathalie Collovati, Pascal Kerberenes Christine Margogne [email protected] 10 rue de l’Harteloire L ors du conseil municipal du 21 janvier 2016, un citoyen brestois a lancé un appel au maire de Brest pour que notre ville aide mieux les réfugiés,dont la situation est dramatique. Hommes, femmes, enfants dorment dans les couloirs de Coallia ici et dans la boue à Calais et Grande Synthe. Il y a urgence à aider. Les habitants de Brest se sont mobilisés, envoyant vivres, vêtements, lettres de réconfort. La Ville doit s’engager, et aider aussi les réfugiés déjà arrivés ici. Ils sont les bienvenus. JULIE LE GOÏC PARTAGE-SOLIDARITÉ LA MÉTROPOLE vallée de Sainte-Anne Un petit coup de pouce à la nature À la faveur des travaux en cours, la vallée de Sainte-Anne, face à la plage de Sainte-Anne du Portzic, va retrouver toute sa splendeur. Abattage, débuscage (ici par traction animale), permettront à la vallée de faire rejaillir ses beautés. YVAN BRETON JOURNÉE MONDIALE DE L’EAU LE 22 MARS S ituée à l’ouest de la métropole, la belle échancrure verte est le pendant de la vallée du Costour, à l’est. Le coin est superbe, verdoyant, et ouvre sur un panorama à tomber, avec la rade de Brest droit devant. La vallée de Sainte-Anne est un bijou de verdure à proximité de Plouzané et de Brest, mais sa luxuriance a fini par échapper aux yeux de tous. Ici, dans ces 90 hectares encaissés, vivent campagnols amphibies, salamandres tachetées et autres escargots de Quimper. Nombreux sont également les oiseaux et poissons à faire de cet espace de respiration un lieu d’une grande diversité écologique, qu’il convient néanmoins de revitaliser. « Un tel site, directement connecté au littoral, constitue un enchevêtrement de différents milieux de vie. C’est l’assemblage de tous ces écosystèmes que la collectivité va faire ressurgir », souligne Francis Grosjean, vice-président de Brest métropole chargé 18 I Sillage mars 2016 des espaces naturels sensibles. Les travaux de restauration ont débuté fin janvier, pour dégager une prairie humide et un ruisseau. Les quelque 200 espèces végétales identifiées à ce jour par le conservatoire botanique national de Brest retrouveront de quoi s’épanouir. De nouvelles perspectives sur la rade s’ouvriront alors aux promeneurs. Abattage et débroussaillage sont au programme des prochaines semaines, pour une réhabilitation* en deux phases. La première prendra fin en avril. La seconde, qui débutera en novembre, s’achèvera en décembre. *Pour un montant de 60 000 euros, portés pour moitié par l’agence de l’eau et le département, et par la métropole. D.G. Le 22 mars, au cours de la journée mondiale de l’eau visant à attirer l’attention sur l’importance d’une gestion durable de l’eau, Brest métropole confirmera son propre engagement à la cause. Des élus de la métropole ont ainsi choisi de s’y investir, et signeront officiellement la charte des élus de l’eau. Des actions seront menées en parallèle : des animations pour les scolaires le 22, et pour le grand public l’après-midi du 23, à l’hôtel de ville de Brest. Le 22 au soir, une conférence grand public sur le thème de la ressource en eau se tiendra à l’université Victor Segalen. Les objectifs de cette journée rejoignent ceux de la nuit de l’eau, qui se déroulera le 12 mars (lire page 28). > Plus d’infos sur www.brest.fr Zones humides et biodiversité Une politique métropolitaine volontariste Brest métropole œuvre à la préservation de ses milieux naturels depuis les années quatre-vingt-dix et la signature du contrat de rade. Prendre soin de celle-ci, c’est également s’intéresser à ce qui se passe en amont sur les bassins-versants, les cours d’eau… La préservation des zones humides et des cours d’eau fait alors l’objet d’actions volontaristes de la métropole : protection réglementaire dans le plan local d’urbanisme, opérations d’entretien et/ou de restauration, actions de sensibilisation des scolaires et du grand public, valorisation de ces espaces de proximité dans l’espace urbain. Aujourd’hui, les règles sont nationales et réadaptées localement par la commission locale de l’eau. Sur la métropole, un très beau patrimoine demeure (1 500 hectares de zones humides, soit 7 % du territoire) du fait de cette politique de préservation précoce. MER XL marine nationale Deux savoir-faire brestois pour les coques en bois Le Chantier du Guip et la société Navtis ont une nouvelle fois remporté le marché de l’entretien de la flotte en bois de la marine nationale. ALAIN MONOT©MARINE NATIONALE U ne relation de confiance entre deux sociétés aux compétences éprouvées et travaillant en parfaite intelligence peut accoucher de belles histoires. Unies depuis 2008 autour du contrat de « Maintien en condition opérationnelle (MCO) des voiliers bois » de la marine nationale, les deux entreprises brestoises Navtis et le Chantier du Guip repartent pour quatre ans de chantier, à choyer les belles coques de la « Royale ». « Depuis le début, le groupement Guip-Navtis a su s’adapter aux spécificités de nos bâtiments en bois, souligne Marc Souquière, du service de soutien de la flotte de la marine nationale. Nous ne pouvons que nous réjouir que ces deux sociétés aient remporté le nouveau marché de leur entretien. » Signé pour une durée de quatre ans, ce MCO (4, 5 millions d’euros), vient donc récompenser la synergie de deux entreprises qui ont su se regrouper, se mettre au service l’une de l’autre, pour mieux servir les intérêts de la marine nationale. D’un côté, le réputé Chantier du Guip, spécialiste de charpente navale ; de l’autre Navtis, dont les compétences en termes d’électricité, mécanique ou électronique embarquée ne cessent de faire se développer la société (passée de 11 millions de chiffre d’affaires en 2012 à 19 millions en 2014, et désormais répartie sur deux autres sites dans l’Ouest). Si, pour cette dernière, la commande marine nationale ne pèse finalement que 5 % de son activité, « elle correspond à une vraie volonté de diversification de nos activités », pose Bruno Pivain, le président du groupe. Du côté du Guip, ces quatre années de visibilité représentent, pour le coup, 40 % du chiffre d’affaires annuel : « De nombreux investissements en lien avec ce chantier vont d’ailleurs être réalisés, explique Yann Mauffret, gérant du Chantier du Guip. Et c’est, en tout cas, la preuve d’un vrai rayonnement d’un pôle de rénovation navale bois brestois ! » Plus que jamais, l’union fait la force, et ce sont neuf bateaux, à voile et à moteur, qui seront entretenus dans l’ancienne base des sous-marins, qui vont en profiter. Goélettes Étoile et Belle-Poule, cotre Mutin ou vedette de servitude Enez Hir vont pouvoir se refaire une beauté ! D.G. Les Pays-Bas se joignent à la fête Du 13 au 19 juillet LE CRÉDIT AGRICOLE S’ENGAGE Partenaires historiques des fêtes maritimes de Brest, tout comme la marine nationale et la CCI, les caisses régionales du Crédit Agricole s’engagent à nouveau dans l’événement qui se déroulera du 13 au 19 juillet. « Un soutien indispensable pour la tenue de nos fêtes », a rappelé François Cuillandre, président de Brest métropole et de Brest événements nautiques, en signant en janvier la convention de partenariat avec Nicolas Veinard, directeur général du Crédit Agricole du Finistère. La banque mutualiste prévoit notamment, tout comme en 2012, d’inviter sur la fête 10 000 clients, élus et salariés sur le site, tout en contribuant à mettre en valeur l’événement, par des habillages d’agences aux couleurs de Brest 2016. Traditionnellement présents lors de chacune des éditions des fêtes maritimes, les Pays-Bas compteront cette année parmi les invités d’honneur de Brest 2016. Ils rejoignent à ce titre la Russie, le Portugal, la Grande-Bretagne ou encore la Polynésie et la NouvelleCalédonie. Installé près du cinquième bassin, le village batave invitera à une découverte d’un riche patrimoine maritime, gastronomique et culturel. Sur mer, une cinquantaine de bateaux répondront à l’appel. Parmi eux, les beautés telles le J.R. Tolkien ou l’élégant et gigantesque clipper Stad Amsterdam. > www.brest2016.fr Sillage mars 2016 I 19 EN BREF Travaux à venir sur le pont Schuman À DAMIEN GORET c o m p t e r d u 4 a v r i l 2016, des travaux vont se tenir sur une par tie du pont Schuman qui relie la place Alber t 1 er à l’avenue le Gorgeu, à Brest. Une seule voie de circulation, du centre-ville vers les facultés, sera maintenue. Dans le sens inverse, une signalétique posée au niveau du carrefour des Quatre-Vents indiquera les déviations mises en place à partir du rond-point menant vers la porte de la Brasserie ou Lanrédec. Les travaux se dérouleront en deux phases : la première, qui durera sept semaines, concernera l’étanchéité du por tique d’accès à l’ouvrage et la chaussée (pour un coût de 163 000 euros, por tés par Brest métropole) ; la seconde, sans effet sur la circulation, débutera en septembre et permettra la sauvegarde de la structure en béton armé de ce même portique d’accès côté Bouguen (71 000 euros portés par Brest métropole). MATTHIEU VENOT C’est le printemps… de l’architecture ! Du 21 mars au 21 juin, le Printemps de l’architecture 2016 propose une trentaine de rendez-vous dédiés à l’architecture dans le Finistère. Un seul mot d’ordre : parler de cette architecture, patrimoniale ou contemporaine. Une douzaine de rendez-vous sont proposés. À noter notamment un débat proposé par les étudiants de l’école nationale d’architecture de Nantes, sur la Penfeld et ses évolutions ; la venue de Rudy Riciotti, l’architecte du Mucem, dans le cadre d’une soirée dédiée à Marseille le 28 avril. Pour ceux que le recours à un architecte tenterait, sans savoir par où commencer, une journée spéciale, à la médiathèque du Relecq-Kerhuon, permettra de rencontrer la jeune garde brestoise le temps d’un speed dating. Pour le reste, balades et visites pour découvrir l’architecture et les paysages d’aujourd’hui sur la métropole, expositions de graphistes, ateliers pour les petits architectes en herbe… Il y en a pour tous les goûts. > Tout public. Gratuit. Programme complet sur www.brest.fr Réseau de chaleur Toujours plus loin Alors que les travaux d’extension du réseau de chaleur sur la base navale battent leur plein (livraison prévue au printemps), et après un premier prolongement vers le quartier de Bellevue, Brest métropole a lancé, fin février, une nouvelle extension pour prolonger le réseau du quartier Saint-Michel jusqu’au Guelmeur. Cette nouvelle extension, sur 1,8 km, traversera notamment la rue Pierre Sémard, durant les vacances de Pâques (travaux rue Quillivic mi-mars, puis traversée de la rue Pierre Sémard prévue à compter du 4 avril, pour deux à trois semaines). Les riverains seront informés au fur et à mesure de l’avancée des travaux. En 2017, le réseau de chaleur urbain de Brest métropole devrait avoir atteint les 45 km. > www.brest.fr 20 I Sillage mars 2016 Jobs d’été Un forum à Brest Comme chaque année, le Bureau information jeunesse de la ville de Brest organise, le 16 mars, un forum des jobs d’été et des emplois saisonniers. Objectif : donner, dès maintenant, aux jeunes souhaitant travailler durant les vacances d’été, toutes les clés sur les secteurs qui recrutent, la manière de bien rédiger un CV, etc. > De 10 heures à 16 heures, le 16 mars, au BIJ, 4 rue Augustin Morvan. www.bij-brest.org Explorimer Tout sur les métiers de la mer Tous les derniers vendredis de chaque mois, la Touline propose un zoom sur les métiers de la mer. Le prochain se déroulera dans les locaux de l’association, au port de commerce, le 25 mars de 10 heures à 12 heures. > Renseignements et inscriptions : www.latouline.com Portes ouvertes à l’UBO Les journées portes ouvertes de l’université de Bretagne occidentale se dérouleront le 12 mars, à Brest. L’occasion pour les lycéens, les étudiants ou les adultes en reprise d’études de découvrir plus de 150 formations dans des domaines variés (lettres, économie et gestion, sciences de la mer et du littoral…). Ils pourront également se familiariser avec les services d’accompagnement de la vie étudiante, tels les bibliothèques, les associations, le service d’orientation et d’insertion professionnelle. Sans oublier les équipements numériques de pointe dont dispose l’UBO pour favoriser les nouvelles méthodes d’apprentissage (laboratoire de langues, salles immersives, fablab…). > Plus d’infos sur www.univbrest.fr 8 mars Tout un programme au féminin Comme tous les ans en mars, de nombreuses manifestations vont se dérouler sur Brest métropole, autour de la journée internationale des droits des femmes. Des initiatives diverses, soutenues par Brest métropole, dans le cadre de son plan d’actions pour l’égalité entre les femmes et les hommes. L’on notera entre autres celle du quartier des Quatre Moulins, à Brest, mobilisé du 7 au 12 mars, à l’initiative du conseil consultatif du quartier, avec des expositions, conférences et balades ; une manifestation le 8 mars au départ de l’association L Cause ; un jogging en jupe le 13 mars, organisé sur les rives de Penfeld par la corporation des étudiant-e-s sages-femmes ; une résidence des artistes Laëtitia Rouxel et Roland Michon dans le quartier de l’Europe, en vue de la création d’un roman graphique portant sur la vie de la Brestoise Nathalie Lemel, qui, pour son engagement politique, fut déportée en Nouvelle-Calédonie, avec Louise Michel (5 mars au 2 avril) ou encore un ciné-débat sur les violences conjugales le 15 mars à l’Awena, avec diffusion d’un documentaire, témoignages… > L’ensemble des manifestations proposées est à retrouver sur www.egalitefemmeshommes-brest.net Propreté de l’espace public Un jeu d’enfants Les enfants comme relais privilégié pour éduquer aux bons gestes de propreté ? C’est la certitude qu’a acquis la collectivité en lançant en janvier une opération innovante auprès d’une centaine de 5-8 ans de différentes écoles brestoises. Amenés à réfléchir, durant les temps d’activité périscolaires (TAPS), sur les enjeux en matière de propreté de l’espace public, ils ont tous eu à mûrir un projet en rapport avec cette problématique. Au groupe scolaire du Pilier Rouge, c’est par la création d’un jeu de société à l’intérêt pédagogique évident que les enfants ont relevé le défi. L’occasion d’apprendre qu’une simple allumette sur la route mettra 10 ans à disparaître, quand un sac plastique en mettra 10 à 100 fois plus. Dans l’agglomération brestoise, dont les habitants sont très sensibilisés à la propreté de l’espace public (campagne Serial Cleaner…), cette opération auprès des enfants est une belle manière de les éveiller à des pratiques citoyennes. Elle pourrait être reconduite dans un avenir proche. Brest Tech + L’écosystème prend de l’envergure Labellisé French Tech en juin, Brest Tech + (Brest, Lannion, Morlaix, Quimper), qui compte parmi les 13 métropoles reconnues (Lyon, Toulouse…), a démarré 2016 avec l’intention de franchir un nouveau cap. « Le label court sur trois ans et exige de nous des actions concrètes, pose Eric Vandenbroucke, directeur du Technopôle Brest-Iroise. Raison pour laquelle une gouvernance, constituée d’entreprises, d’institutions et de représentants de l’enseignement et de la recherche, a été mise en place ». À pied d’œuvre depuis le début d’année, ses actions (Ouest startups…) sont désormais appuyées par quatre personnes récemment recrutées sur Brest, Lannion et Morlaix. Le programme Brest Tech + dispose d’un budget de 500 000 euros sur trois ans. > www.bresttechplus.fr Un numéro d’urgence pour les sourds et malentendants Les personnes sourdes et malentendantes peuvent, en cas d’urgence, composer le 114, par sms ou fax, 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Un numéro dédié, pour signaler un danger type incendie, fuite de gaz, accident, vol, agression, mais aussi des alertes de santé comme des difficultés respiratoires, un accouchement imminent… Le 114 prévient alors immédiatement les services d’urgence adaptés les plus proches, pour une intervention rapide. L’association Surd’Iroise et le Collectif des Sourds du Finistère, en lien avec la Ville de Brest, organisent, le 29 avril, une conférence sur ce numéro dédié, son fonctionnement et les situations dans lesquelles il est indispensable. Les interventions seront accessibles à tous, grâce à un interprétariat en langue des signes française, une transcription écrite et une boucle magnétique. > Le 29 avril 2016 de 17 heures à 19 h 30, salon Colbert, hôtel de Ville, 2 rue Frezier 29200 Brest SKRIVAÑ EVIT AR C’HOARIVA Penaos skrivañ evit ar c’hoariva Brezhoneg a-vremañ ? Pedet eo an holl re prederiet gant an danvez mañ da zont da gemer perzh e devezhioù kejañ a vo aozet e Ti ar C’hoariva e Brest d’an 18 hag an 19 a viz Meurzh. Skrivagnerien, komedianed, kelennerien skol-veur ha kement hini intereset gant ar c’hoariva brezhoneg a c’hello kas ar preder war-raok. SÉBASTIEN DURAND Jogging en jupe le 13 mars, aux rives de Penfeld. SÉBASTIEN DURAND EN BREF Gant Teatr Piba e vo aozet ar c’hejadennoù-mañ. Staliet eo ar strollad e Brest abaoe Miz-Here ha klask a ra abaoe ar pennkentañ digeriñ hentoù nevez evit ar c’hoariva Brezhoneg. O labourat emañ er mare-mañ asambles gant Theatr Genedlaethol Cymru (Teatr Broadel Kembre) war « Merc’h an Eog » ur pezhc’hoari brezhonek, kembraek ha kreolek. A-benn miz Here a zeu e vo diskouezet e Kembre hag e Breizh ar miz goude. « Ret eo implijout ar yezh evit traoù a-vremañ, mont war-raok gant kemm ar sevenadur. Plijus eo un destenn hengounel met plijusoc’h c’hoazh c’hoari skridoù liammet gant ar gevredigezh a-vremañ. » eme Tony Foricheur, komedian e strollad Piba. Evit mont war raok gant an hent-se eo bet aozet ar c’hejadennoùmañ. « Evidon, pal ar c’hoariva eo sevel goulennoù, n’eo ket degas respontoù » eme Tony. Un digarez e vo ar c’hejadennoù ‘ta evit an holl re zo troet gant ar c’hoariva brezhonek da eskemm war ar pezh a reont ha penaos ober gwelloc’h. E-kerz an devezh kentañ e teuio kelennerien skol-veur eus Brest pe Roazhon da eskemm gant an dud, Mannaig Thomas, Mélanie Joitteau, Ronan Kalvez, Erwan Hupel, Françis Favereau. Ur sell diavaez a vo degaset gant Madalena Gonzales eus Skol-Veur Avignon hag hi ispisialourez war ar c’hoariva okitanek. Petra eo pal kentañ ar c’hoariva e Brezhoneg ? Kas ar yezh war-raok pe krouiñ hep derc’hel kont eus ar stad a yezh vinorel ? Penaos skrivañ, evit piv ? E peseurt yezh ? Peseurt plas reiñ d’an troidigezhioù ? Kement all a c’houlennoù a vo savet d’an deiz-se. E-kerz an eil devezh e vo klasket degas respontoù fetis dezho. Aozet e vo stalioù-labour asambles gant skrivagnerien a-vremañ evel Aziliz Bourges pe Mich Beyer evit termeniñ an ezhommoù. Penaos mont pelloc’h ? Aozañ stummadurioù evit an danvez-skrivagnerien war ar c’hoariva ? Krouiñ yalc’hadoù ? Aozañ chomadennoù krouiñ ? Pedet e vo an arzourien ivez da ziskouez ar pezh a reont o c’hoari lod eus ar skridoù o deus lakaet war al leurenn ha pa vefent krouidigezhioù, azasadennoù pe troidigezhioù. E Brezhoneg e vo kaset an divizoù met a-drugarez d’un droidigezh war-eeun e c’hello kemer perzh ar re n’int ket brezhonegerien. E Galleg : Quelle écriture dramaturgique pour le théâtre contemporain en langue bretonne ? C’est le thème de réflexion que propose le Teatr Piba lors de rencontres qui se dérouleront à la Maison du Théâtre à Brest le 18 et 19 mars prochain. Ecrivains, comédiens, universitaires, et tous ceux intéressés par le théâtre breton sont invités à venir débattre. Une traduction simultanée rendra les discussions accessibles au non-brittophones. Sillage mars 2016 I 21 LA RENCONTRE MICHEL LE MENN FRANCK BETERMIN Recettes simpl 22 I Sillage mars 2016 « La restauration, c’est comme un sacerdoce : c’est s’oublier dans le plaisir de l’autre » > Michel Le Menn les succès fou En ouvrant Le coup de fourchette, il y a deux ans à Brest, Michel Le Menn a mis tout le monde d’accord : il existe une cuisine raffinée, inventive mais traditionnelle, et abordable. Son restaurant vient d’emménager dans les murs de L’Armen, ancien étoilé brestois, mais conservera sa simplicité d’origine. Ce qui n’empêche pas son propriétaire de se réjouir : il a encore beaucoup à prouver. Et il est prêt. 1970 Naissance à Brest 1985 Entrée à l’école hôtelière de Quimper 1989-2000 Commis puis chef dans différents hôtels du Sud‑Finistère 2006-2014 Officie en cuisine collective 2014 Ouverture du Coup de Fourchette, quartier SaintMichel, à Brest 2016 Déménagement du Coup de Fourchette, rue de Lyon, à Brest Elle ressemble à quoi, la cuisine selon Michel Le Menn ? Pour moi, la cuisine c’est de la transmission. J’ai appris le métier avec des chefs qui ne travaillaient que des recettes simples, basées sur de bons produits. C’est comme un savoir dont j’ai hérité. Je fais, au maximum de mes possibilités, dans la cuisine bretonne, dans un mélange de maîtrise et d’inventivité. Avec un profond respect d’une tradition à laquelle je tiens. En 2014, vous ouvriez Le coup de fourchette, dans le quartier Saint-Michel, à Brest, avec un succès qui a rapidement fait parler de lui. Deux ans plus tard, vous déménagez, et vous reprenez les murs d’un ancien étoilé Brestois… Oui, et je n’en reprends que les murs ! Le coup de fourchette n’a jamais eu pour ambition de concur- rencer Yvon Morvan et L’Armen. On ne parle pas de la même prestation. J’ai quitté le quartier Saint-Michel, qui m’avait réser vé un accueil exceptionnel, pour bénéficier d’une surface un peu plus grande. Rue de Lyon, j’ai doublé ma surface. Pour moi, le calcul est simple : une surface doublée, c’est deux fois plus de gens qui peuvent goûter à ma cuisine. Et la possibilité de proposer une partie peut-être plus gastronomique, même si elle sera toujours basée sur une tradition bretonne faite de lambig, de pommes… Et des emplois créés, certainement ? Absolument : avant, on était trois. Aujourd’hui on est six. C’est une jolie équipe qui m’entoure, dont certains sont à mes côtés depuis le début de l’aventure. À terme, deux apprentis viendront nous rejoindre. L’apprentissage, c’est important pour vous ? Disons que c’est aussi une manière de perpétuer la transmission. J’ai enseigné quelque temps, à l’IFAC à Brest, auprès de cuisiniers en devenir. La parenthèse a été courte mais j’ai vu des choses intéressantes avec eux… J’aurais d’ailleurs bien voulu voir certains d’entre eux à mes côtés, aujourd’hui, dans l’aventure du Coup de fourchette. On entend souvent dire que la filière peine à recruter, du fait d’une profession éprouvante. Que diriez-vous du métier ? Qu’il est éprouvant (rires) ! Mais on peut s’adapter. Au coup de fourchette, on ouvre les midis de la semaine et les soirs du jeudi au samedi. On ferme le dimanche et le lundi. Pourquoi ai-je fait ce choix, que l’on me reproche parfois ? Pour les gens qui bossent avec moi, justement ! Pour qu’ils conservent une vie à côté ! Mais la restauration, clairement, c’est comme un sacerdoce : c’est s’oublier dans le plaisir de l’autre… Le métier a aussi évolué, avec ces sites où les consommateurs donnent leurs avis. Vous les lisez ? C’est mon premier geste du matin… C’est un outil qui, selon moi, a apporté une vraie valeur ajoutée au métier. Je m’en sers, et parfois au prix de nuits blanches, parce que les critiques peuvent faire mal. Mais on s’ajuste en temps réel par rapport à ce qu’on lit, du coup. Il faut être clair : bien figurer sur ces sites nous a parfois permis de remplir la salle avec des touristes, quand les jours étaient plus calmes. Les gens s’y fient désormais beaucoup. Et moi, d’ailleurs, quand je suis en vacances quelque part, je m’y réfère aussi. Et Brest dans tout ça ? Je suis parti 20 ans dans le Sud Finistère, mais je suis né à Plougastel-Daoulas. Ici, c’est chez moi. Le coup de fourchette, c’était une manière de devenir une vitrine d’un savoir-faire d’ici. J’ai eu envie de représenter mes racines par ma cuisine, sans avoir d’étoile ni me prendre pour un grand chef. Je crois juste que je peux dire, aujourd’hui, que je ne suis pas le meilleur, mais que je ne suis certainement pas le plus mauvais. Propos recueillis par Damien Goret Sillage mars 2016 I 23 SI ON BOUGEAIT ? Cabaret décalé GALL MATHIEU LE Le théâtre des rêves Au Relecq-Kerhuon, à Gouesnou, Guipavas ou Guilers, un spectacle porté par un groupe d’amateurs et une troupe professionnelle s’apprête à déferler sur le printemps. Un cabaret décalé qui devrait décoiffer ! C e mardi soir-là, à la salle Joubin de Guilers, on voit de tout : une gendarmette qui rappelle la bande de Galabru, un prêtre qui pardonne à tour de bras… Autant de personnages différents qui partagent un point commun : tous sont joués par des amateurs, encadrés par les trois professionnels de la compagnie Une de plus, et répètent ensemble pour un spectacle dont la première sera donnée le 19 mars (au Chapiteau d’hiver du RelecqKerhuon). Aucun d’entre eux ne se connaissait il y a encore cinq mois. Et pourtant ça rigole comme une bande de vieux copains. « Oui, ça fait ça parfois le théâtre, s’amuse Eric Hervé, l’un des professionnels. Quand un tel groupe se monte et que tous ses membres sont, au départ, inconnus les uns des autres, on ne sait pas bien où l’on va. Et puis, quand tout se passe bien, il y a un déclic. » Ces amateurs qui y ont mis leurs tripes Une vingtaine de volontaires venus de Gouesnou, Guilers, Guipavas et du Relecq-Kerhuon, ont répondu à l’appel de la compagnie, basée sur la communauté de communes du pays d’Iroise (CCPI). « Nous avions mené le même type de projet l’an dernier, dans certaines communes de la CCPI. Au fil des représentations, le succès avait été total. Quand le service culture de Guilers nous a fait savoir qu’il était intéressé, on a évidemment accepté », poursuit Eric Hervé. Et voilà les quatre communes précitées, ainsi que les habitants, embarqués dans l’aventure du théâtre, encadré par trois professionnels. L’idée de parcourir les routes et de s’arrêter dans les salles des différentes communes partenaires, Guillaume Chave, Jean-Sébastien Richard et Eric Hervé l’ont eue en 2012. Une époque où ils traversent le Danemark en roulotte, s’arrêtent dans des villages d’à peine 100 âmes, dans une ambiance de Kusturica : « On nous disait qu’il y aurait 50 spectateurs. Puis le bouche-à-oreille faisait son œuvre, et nous jouions devant 500 personnes. C’est là que l’on a eu l’envie de reproduire ce schéma chez nous ». Et ce sera le cas au printemps sur la métropole, pour quatre représentations données dans les communes associées. Alors, à quoi s’attendre ? « Deux heures de déjanté, de sensible, d’humour débile que l’on assume pleinement. Le tout réalisé de manière professionnelle », promettent les trois compères. Chants, marionnettes, théâtre d’ombres, impro : il y aura tout ça et l’énergie décoiffante des amateurs qui y ont mis leurs tripes. Le jeu débutera dès l’extérieur des salles, avec un tarif d’entrée fixé sur un lancé de dés, qui promet bien des surprises… Et des surprises, il y en aura un paquet d’autres, que l’on ne déflorera pas ici. Ah oui ! Le nom du spectacle, au fait ? ! Le cabaret décalé. Vous voilà prévenus. > Le 19 mars, au Relecq-Kerhuon ; le 26 mars, à Guilers ; le 2 avril, à Guipavas ; le 9 avril, à Gouesnou. Toutes les infos sur www.cieunedeplus.com D.G. Sillage mars 2016 I 25 SI ON BOUGEAIT ? Bartabas chevaux, 18 représentations, 24 000 places disponibles à Brest expo (Penfeld) : la venue de Bartabas et de son théâtre équestre Zingaro est l’un des événements phares de la saison du Quartz, un joli rappel aussi de l’immense succès populaire de la troupe, lors de sa venue sur le plateau des Capucins, en 2012. Pour ce nouveau spectacle, « c’est la grande cavalerie », sourit Matthieu Banvillet, directeur du Quartz. Un rendez-vous en forme de pari, impliquant de gros enjeux en termes financiers et logistiques, et constituant également « un honneur pour la métropole », tant le spectacle du magicien équestre et de sa troupe font l’événement, partout où ils passent. Avec On achève bien les anges (Élégies), sa 13e création en 30 ans, Zingaro continue de faire cohabiter rêverie équestre et poésie, avec un projet dédié au ciel, entre paradis et enfer. « C’est l’un de ses spectacles les plus aboutis, à la fois grand public et toujours exigeant sur la forme artistique », juge Matthieu Banvillet. Et ce sera aussi l’occasion de revoir Bartabas sur scène et en selle, après quelques spectacles passés en coulisses. Un « cavalier hors normes » à ne pas rater ! HUGO MARTY Brest expo sur ses grands chevaux 30 Zingaro et son théâtre équestre font l’évenement à Brest expo du 26 mars au 24 avril. > Parc des expositions, du 26 mars au 24 avril. À partir de 8 ans. Tarifs : de 34 à 40 euros. Renseignements et réservations sur www.lequartz.com YUNA RILIZ PARTY LA SCÈNE LOCALE À L’HONNEUR AU VAUBAN « Des projets locaux, des groupes qui se montent, qui enregistrent, on en découvre tous les deux jours ou presque. Le problème, c’est que s’il est désormais assez facile d’enregistrer, il est de plus en plus difficile de trouver une scène visible pour se faire connaître du public », expose Cédric Fautrel, d’Organic music. Le collectif de managers et autres pros du monde de la musique a décidé de faire bouger les choses, et a réussi pour cela à mobiliser de très nombreux partenaires. Dès le 14 avril, ils donneront en effet la possibilité à un groupe breton en plein essor, Thomas Howard memorial en l’occurrence, de se produire sur la scène du Vauban, à Brest, aux côtés d’un groupe déjà bien assis au niveau national (Von Pariahs pour ce 14 avril). « Pour cette première date, nous avons pris les devants, et choisi le groupe par nous-mêmes. Mais nous lançons un appel à projet vers tous les groupes bretons qui sont dans la dynamique, enregistrent, et veulent se produire devant un large public ». En mai, octobre, novembre et décembre, une soirée Riliz party permettra, un jeudi soir chaque mois, à l’un des groupes sélectionnés de profiter de ce tremplin. « Nous sommes soutenus par de nombreux partenaires privés, ainsi que la ville de Brest. Il ne serait pas possible d’offrir ainsi une scène à ces jeunes groupes sans cette mobilisation. La volonté des acteurs est là, et nous n’attendons plus que les demandes des groupes ! ». A noter également que la politique tarifaire des Riliz parties devrait aider à attirer le plus grand nombre, puisque des tarifs étudiants démarrant à 5 euros sont prévus, et les places les plus chères ne devraient pas dépasser les 12 euros. Electr()cution 3e édition Du 31 mars au 2 avril, les musiques contemporaines sont à la fête, à travers la troisième édition du festival Electr()cution, imaginé par l’ensemble contemporain brestois Sillages. Au menu de cette nouvelle rencontre, qui se déroulera au centre d’art contemporain Passerelle et à la Carène pour le concert de clôture, des ateliers, des tables rondes, et de nombreux concerts d’artistes issus de tous les horizons. Avec en point d’orgue la venue de deux guest stars très attendues : Bertrand Dubedout et Pierre Jodowski, compositeurs et directeurs artistiques du studio éOle. L’un développe dans ses créations une véritable ode à la culture asiatique, tandis que l’autre pratique une musique active très physique, à découvrir notamment lors de son concert performance à la Carène, le 2 avril. > www.ensemblesillages.com La cinémathèque au féminin Dans le cadre du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, la cinémathèque de Bretagne propose, le 18 mars, une soirée de courts-métrages amateurs réalisés par des femmes, des années trente aux années soixante-dix. Un témoignage unique de la place sociale des femmes durant quatre décennies. > Le 18 mars au cinéma Les Studios, à 20 heures. > Pour proposer un projet de concert : [email protected] 26 I Sillage mars 2016 POUR EN SAVOIR PLUS www.agenda.brest.fr SI ON BOUGEAIT ? ZAR ateliers Les arts se partagent R DAMIEN GORET egroupant quatre artistes (Pascale Loget, Stéphanie Max, Éléonore Forêt, Yohann Calvez) bien décidés à développer et faire partager leur passion pour les arts plastiques et visuels, l’association brestoise ZAR ateliers propose un grand nombre de manifestations pour les mois à venir. Une belle manière d’officialiser la naissance de l’association, installée en bas de la rue Jean Jaurès depuis novembre 2014, et qui cherche donc à faire découvrir les gestes et les techniques d’impression, de peinture ou de gravure. Au programme des prochaines semaines : portes ouvertes et démonstrations d’estampages, dans le cadre des journées européenne des métiers d’art (1er, 2 et 3 avril), et de nouvelles démonstrations, le 26 mai, à l’occasion de la fête de l’estampe… À l’année, des ateliers tout public ouvrant à la découverte ou au perfectionnement, avec quatre passionnés avides d’échanges. Foire aux disques Pour le plaisir de tous > ZAR ateliers au 17 rue Jean Jaurès, à Brest, et sur Facebook. 06 07 69 69 52 et par mail [email protected] La foire aux disques, organisée par la radio Fréquence Mutine, draine à chaque édition nombre de collectionneurs, de mélomanes ou de simples curieux (1 300 entrées l’an dernier). Elle se tiendra cette année le 20 mars, de 9 heures à 18 heures non-stop, dans le hall et la grande salle de la Carène, à Brest. Entre disques, majoritairement vinyles, bandes dessinées, raretés et souvenirs, une trentaine de stands se tiendront à la disposition des visiteurs. Avec un ticket d’entrée fixé à 1,50 euro, aucune raison de s’en priver ! GUILERS ELLES SONT JOLIES, LES MARIONNETTES Atmosphère bohème, tango, et les marionnettes en papier de la compagnie Singe Diesel prennent vie à l’Agora, à Guilers, le 19 mars. Avec La fin de l’histoire de monsieur Vincent, c’est à un spectacle tout public (dès 6 ans) que sont conviés les amateurs d’un théâtre où les marionnettes ont ce pouvoir de vous arracher les émotions. Merveilleuse et intimiste, l’ambiance de ce conte tourne autour de Vincent, l’électricien qui voulait devenir funambule. Il lui faudra surmonter les obstacles, les doutes ou les critiques. Et il croisera un monstre, une sorcière, ou un ange gardien aux ailes motorisées. DR > www.frequencemutine.fr > Le 19 mars, à 20 heures, à l’Agora. Plus d’infos sur www.marie-guilers.fr Guipavas SINGE DIESEL Rires et poésie à l’Alizé Mars, à l’Alizé, sera le mois de tous les publics. Celui des grands, d’abord, avec le one woman show de Marine Baousson (le 11 mars à 20 h 30), gagnante de nombreux festivals d’humour en France. Avec Marine fait crépiter Guipavas, la jeune bretonne se livre à une prestation drôle, décomplexée et explosive (dès 10 ans). Celui des plus petits, ensuite, avec Le vaillant petit tailleur, spectacle de marionnettes à voir dès 6 ans. Une plongée dans le conte des frères Grimm, avec un moine jovial, un ours qui terrorise la contrée et un cadre féerique (le 23 mars, à 15 heures). Lundi de la santé Rendez-vous le 21 mars Le prochain Lundi de la santé, du nom de ces conférences gratuites et ouvertes à tous, se tiendra le 21 mars, à la faculté de droit, à Brest. Sur la thématique de la démangeaison (le prurit, en termes médicaux), il fera intervenir le professeur Laurent Misery, du laboratoire de dermatologie et vénéréologie du CHRU de Brest. > De 18 h 30 à 20 heures. Faculté de droit, amphis 500 et 600, 12 rue de Kergoat, à Brest. Programme complet sur www.brest.fr > Informations et réservation sur alize.mairie-guipavas.fr et au 02 98 84 87 14 Sillage mars 2016 I 27 SI ON BOUGEAIT ? S amedi 12 mars, Brest s’associe pour la septième année à la nuit de l’eau, organisée par la Fédération française de natation et l’Unicef pour un programme favorisant l’accès à l’eau potable au Togo. Une édition brestoise parrainée cette année par deux jeunes nageurs prometteurs du Club nautique brestois, Ilona Le Guen et Anthony Siou. « Cela permet de valoriser les jeunes nageurs et les clubs nautiques brestois », explique Thierry Cabel, de la direction Sports-Nautisme à Brest métropole. Baptêmes de plongée, natation synchronisée, concours de plongeon, démonstrations de kayak, de paddle et de sauvetage, jeux aquatiques… : on retrouve toutes les animations qui ont déjà fait leurs preuves, de même que les « relais longueurs solidaires » lancés l’année dernière. De nombreuses animations se dérouleront à la piscine Foch le 12 mars pour la nuit de l’eau. > Samedi 12 mars, piscine Foch de 16 heures à 22 heures. Entrée : 2 euros (enfants), 4 euros (adultes). DOMINIQUE LEROUX JIU-JITSU BRÉSILIEN UNE COUPE D’EUROPE POUR XAVIER LEROUX Discipline de combat en plein essor, le Jiu-jitsu brésilien a désormais un champion brestois de mieux, en la personne de Xavier Leroux. À 35 ans, le jeune homme a en effet décroché, en début d’année, la Coupe d’Europe de Jiu-jistu, catégorie Master 2 moins de 76 kg, à Lisbonne. Une belle performance pour celui qui a démarré au Penn ar bed JJB de Brest et du Relecq-Kerhuon il y a seulement cinq ans. Le sportif n’en est pas à son premier exploit : il avait terminé 2e au GIC de Paris l’an dernier, et 1er au King of the Mat des îles Jersey en 2014. La coupe d’Europe, qui voit s’affronter chaque année quelque 3 500 combattants, « est aujourd’hui la plus belle compétition de la discipline » sourit le vainqueur, qui n’en oublie pas pour autant un autre objectif prestigieux : le World master de Los Angeles, qui se tiendra dans les prochains mois. « J’irai… si je réussis à réunir suffisamment de fonds, de la part de partenaires. » Le Brestois sera de toutes les façons bien occupé, puisqu’il se prépare à être papa au printemps. > www.pennarbedjjb.fr Coupe de France de planche RS-X Du 11 au 13 mars, le club des Crocos de l’Élorn accueille l’une des étapes de la Coupe de France de planche RS-X (support olympique), dans les catégories jeunes et seniors. L’occasion de voir évoluer dans la rade de Brest des coureurs de haut niveau, national et international. Le dimanche, l’événement sera couplé avec un championnat interligues pour les jeunes sur le support BIC. > Plus d’infos sur www.crocos.fr Championnat Grand Ouest d’aviron de mer Le Yole Club Brest Iroise organise dimanche 20 mars l’une des six manches du championnat Grand Ouest d’aviron de mer, qui fera également étape à Plougonvelin le 12 juin. 200 rameurs (en solo, duo ou 4 barré) vont ainsi naviguer le long du polder au port de plaisance, pour des courses juniors et seniors allant de 6 à 8 km… si le temps est de la partie. > Plus d’infos sur www.ycbi.free.fr Tennis de table À vos objectifs ! En amont des Championnats de France de Tennis de table seniors, qui se déroulent à Brest Arena du 15 au 17 avril, la Ligue de Bretagne met en place un concours photo. Intitulé Femmes, pongistes et citoyennes, il vise à mettre à l’honneur, par l’image, « toutes les féminines qui s’adonnent au tennis de table ou favorisent de près ou de loin cette pratique en Bretagne ». Les lauréats sélectionnés par le jury seront récompensés lors du Championnat de France à Brest Arena, où leurs clichés seront exposés durant toute la manifestation. Faites vite : les inscriptions au concours sont ouvertes jusqu’au 10 mars seulement ! http://concoursphotos.wix.com/fpetc-ligrsphotos.wix.com/fpetc-lig 28 I Sillage mars 2016 YVAN BRETON La nuit de l’eau toujours solidaire SI ON BOUGEAIT ? Le Relecq-Kerhuon Le Chapiteau d’hiver prend ses quartiers D eux semaines de spectacles pour tous publics, étonnants, drôles et invitant à l'esprit de fête : du 12 au 28 mars, le site de Camfrout accueille une nouvelle édition du Chapiteau d'hiver dont le Théâtre des Arts Vivants est l'invité d'honneur. Le collectif morbihannais installe deux structures et invite d'autres compagnies, comme les jongleurs du collectif Protocole qui proposeront des performances avec des habitants, les 12 et 13 mars. Ouvert par une journée fanfares le 12 mars, le Chapiteau d'hiver va proposer de nombreux rendez-vous : une tournée inter-communautaire de comédiens amateurs réunis par la compagnie Une de Plus (19 mars), du théâtre d'improvisation, du conte, de la musique, des projections de films, ainsi que le premier salon kerhorre de la micro-édition lors du dernier week-end. DR > Programmation sur www.mairie-relecq-kerhuon.fr LES CULTURES URBAINES DONNENT RENC’ARTS ! Pour leur 19e année, les Renc’Arts hip-hop donnent toujours la parole aux cultures urbaines avec une vingtaine d’événements. « L’objectif est de favoriser les rencontres entre artistes professionnels et amateurs, en investissant différents lieux de la ville », explique Marianne Gambier, de la Maison pour tous de Pen Ar Créac’h, qui organise la manifestation avec la MPT du Valy-Hir. La danse, la musique, le graff, la glisse et le multimédia vont ainsi être les hôtes d’honneur de la Carène, du Mac Orlan, du Vauban, de structures de quartiers, mais aussi de la Maison d’arrêt. Parmi les temps forts, la journée du 26 mars promet d’être forte avec une soirée « battles et shows » à la Carène, précédée par la très attendue parade hip-hop. Orchestrés par Julien Colliou et Julien Garnier, 150 danseurs vont cette année évoluer de la rue de Siam vers la Place de la Liberté, « en revisitant l’histoire musicale du hip-hop », expliquent les chorégraphes. Patrimoines Entre balade et visite La prochaine visite organisée par le service patrimoines de la ville de Brest se déroulera le 5 mars, de 10 h 30 à midi. Limitée à une soixantaine de personnes (réservation obligatoire), elle montrera l’envers du décor du dépôt de tramway. Une nouvelle balade en ville se prépare également, et amènera les promeneurs des sentiers de l’Europe aux garennes de Kergaradec. Le rendez-vous est fixé au 5 avril à la mairie de l’Europe (de 20 heures à 21 h 30). > Du 12 au 27 mars. Plus d’infos sur www.rencarts.hiphop.infini.fr > Infos et réservations au 02 98 00 80 80 PIERRICK SÉGALEN Le Lamaneur sur Kengo Décrochée l’an passé de la façade du Grand Large, au port de commerce, pour cause de rénovation du bâtiment, la fresque de Paul Bloas, Le Lamaneur, attend depuis de revenir colorer la balade portuaire. Afin de pouvoir procéder à une réinstallation de l’œuvre, l’artiste brestois a mis en place une opération de financement participatif, sur Kengo. Objectif, d’ici au 15 mars : récolter les 22 000 euros nécessaires au retour du Lamaneur sur le port. > www.kengo.bzh Sillage mars 2016 I 29 SI ON BOUGEAIT ? Festival Subito !¡ De la beauté de l’impro P rintanier, frais, spontané, et créatif ! Si le festival Subito !¡ a bien grandi (sa 8 e édition est programmée du 1er au 16 avril), il n’en a jamais perdu les valeurs sur lesquelles il s’est construit. Recentrée cette année sur les grands rendezvous qui ont assis sa réputation au fil des ans, la manifestation dédiée au théâtre d’improvisation débutera par son traditionnel Mondial d’Impro, à savourer les 1er et 2 avril à l’Avel Vor, à Plougastel-Daoulas (20 h 30). Le principe est simple : énergie, humour, interaction avec le public, affrontement en duo sur un véritable ring, avec un véritable arbitre absolument impartial. Le but : remporter le titre de champion du monde, rien de moins ! Les 9 et 10, c’est au Vauban que se déroulera ensuite le WEA !¡ (Week-End Amateur), avant que Les nuits de l’impro ne prennent le relais, au Mac Orlan (les 14, 15 et 16, à 20 h 30). L’occasion, durant trois soirées, de découvrir de nouvelles formes d’improvisation au détour de cinq spectacles proposés par une troupe éphémère composée de deux comédiens internationaux et des comédiens du collectif brestois Impro Infini. > Du 1er au 16 avril. Programme complet sur www.festival-subito.com JOCELYN COTTENCIN VIDÉO ET SCULPTURES AU CENTRE PASSERELLE Jusqu’au 30 avril, le centre d’art Passerelle abrite quatre expositions explorant différentes facettes de l’art contemporain. De la vidéo notamment, avec la « trilogie filmée » proposée par la chorégraphe Emmanuelle Huyhn et l’artiste Jocelyn Cottencin autour du rapport entre l’humain et l’architecture ; ou le film de l’Angolais Binel de Hyrcan mettant en scène des enfants évoquant l’avenir. Deux autres artistes ont investi le centre d’art avec des installations de sculptures surprenantes: le Vénézuélien Jorge Pedro Nuñez interroge les effets de la globalisation à travers le rapport entre esthétique et fonctionnalisme, tandis que le Français Francis Raynaud – après trois mois de résidence dans le cadre du projet Les Chantiers – invite le spectateur à une plongée dans les eaux troubles de l’ivresse... Brest en chantant L’ouvrage met du baume au cœur, donne envie de pousser la chansonnette un peu plus loin. Sorti fin 2015, Brest en chantant, des Brestois Yan Le Gat et Olivier Polard, revisite l’histoire locale en musique, dans un livre qui sifflote la mélodie des passions et des identités brestoises à travers le temps. En tout cas à compter de la fin du XVIIIe siècle, là où démarre l’enquête passionnante des deux auteurs, à la recherche de la petite musique de l’histoire, où chaque mélodie donne à revoir une époque, ses engagements politiques et son reflet social. Un vrai beau livre, ode aux passions brestoises. > Éditions Dialogues > Plus d’infos sur www.cac-passerelle.com Une fresque à la Cafet’ Guilers Chasse aux œufs pour la bonne cause La 24e chasse aux œufs du Secours populaire se déroulera le dimanche 27 mars, de 10 heures à 16 heures, au bois de Keroual et face au manoir, à Guilers. Les bénéfices de la manifestation seront reversés à des actions de solidarité locales et au Bénin. Les participants se voient délivrer un permis de chasse (3 euros) leur donnant le droit de récupérer deux des œufs en plastique numérotés, cachés dans le bois. Ramenés au stand, ces œufs sont ensuite échangés contre des chocolats. Grande kermesse, petite restauration, et de nombreuses animations sur place. > Billetterie ouverte jusqu’à 16 heures. 30 I Sillage mars 2016 Dans le cadre de la résidence d’artiste de Laëtitia Rouxel, du 5 mars au 4 avril, à la médiathèque Jo Fourn (quartier de l’Europe), à Brest, une exposition sera également ouverte au sein de la médiathèque, en collaboration avec Roland Michon. Le travail sur le combat de la Brestoise Nathalie Lemel, qui lui valut d’être déportée en Nouvelle-Calédonie avec Louise Michel, sera au cœur de cette réflexion artistique. Une fresque de street art représentant Nathalie Lemel sera également réalisée par les artistes Guy Denning et Shoof, sur les murs de la Cafet’ d’Ahmed, rue Sisley.