Sur la grève au lycée Marie Curie du - SNES

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Sur la grève au lycée Marie Curie du - SNES
Sur la grève au lycée Marie Curie du lundi 15 novembre, dans 20 minutes
du 16/11/2010 :
Les profs et la vie scolaire du lycée Marie-Curie en grève
20minutes. 16/11/2010 à 03h38
Une banderole noire, signe de colère, était accrochée hier matin sur les
grilles du lycée Marie-Curie. Selon l'intersyndicale, 90 % des enseignants de
l'établissement ainsi que les employés de la vie scolaire étaient en grève.
Depuis la rentrée, ils demandent la création d'un poste d'assistant d'éducation
(AED). « En cinq ans, nous avons observé une dégradation des conditions
d'encadrement à la vie scolaire, regrette Jean-Luc Quilling, prof d'histoire.
Nous avons perdu 60h en présence hebdomadaire. Idéalement, comme on le
demandait l'an dernier, il nous faudrait 2 postes d'AED. »
« On a rencontré à deux reprises le secrétaire général du rectorat mais
notre requête n'a pas abouti », explique Pascal Kittel du Sgen-CFDT. Le 5
novembre déjà, des parents d'élèves et des enseignants avaient manifesté
devant le lycée à l'heure de la récréation. « On a passé un seuil. C'est
l'ensemble du fonctionnement du lycée qui est fragilisé », poursuit Jean-Luc
90% des enseignants
Quilling. « Nous avons eu plusieurs intrusions dans le lycée. A certaines
étaient en grève. J.F.
plages horaires, la vie scolaire est fermée. Nous sommes le seul lycée du
Badias / 20 Minutes
centre-ville à n'avoir qu'un seul CPE. Le lycée compte 770 élèves », précise
Sandrine Kiefel, prof de maths. D'autres actions sont d'ores et déjà prévues. Parents d'élèves et
enseignants se rassembleront le 24 novembre à 16h30 devant le rectorat. Contacté hier, ce dernier n'a
pas donné suite.
S. de A.
http://www.20minutes.fr/article/623229/strasbourg-les-profs-vie-scolaire-lycee-marie-curie-greve
Sur la grève au lycée Marie Curie du lundi 15 novembre, dans les D N A du
16/11/2010 :
“A l'appel d'une intersyndicale, avec l'appui des fédérations et associations de parents d'élèves FCPE
et autonomes, une très forte majorité des professeurs du lycée Marie-Curie était en grève hier. Selon
les sources, de 85 à 90 % des enseignants ont observé ce mouvement de grève d'un jour. Les
enseignants revendiquent la création d'un poste d'assistant d'éducation, pour compléter les effectifs de
la « Vie scolaire » du lycée. Ce service gère la vie du lycée hors des salles de classes, ainsi que,
entre autre, les absences et retards des élèves. Il se compose actuellement d'une conseillère
principale d'éducation et de trois assistants d'éducation, pour 750 élèves. La dernière demande écrite
de création d'un poste d'assistant d'éducation a reçu une réponse négative du rectorat, mi-octobre
dernier. Hier, un courrier électronique des enseignants en grève rappelant leur demande a été
adressé aux services académiques compétents, dans l'attente d'une nouvelle réponse.”
DNA. 15/11/2010
Sur la grève au lycée Marie Curie du lundi 15 novembre, sur StrasTV :
http://www.dailymotion.com/video/xfn9vk_greve-au-lycee-marie-curie-astrasbourg_news#from=embed&start=2
Sur la grève au lycée Marie Curie du lundi 15 novembre, dans l’Alsace du
16/11/2010 :
Grève au lycée Marie-Curie de Strasbourg
L'Alsace. 16/11/2010
Les enseignants du lycée Marie-Curie de Strasbourg ont fait grève hier, pour protester contre la
réduction des heures consacrées à la vie scolaire de l’établissement. Selon un professeur, la grève a
été suivie à 90 %, avec seulement trois enseignants sur 50 qui assuraient les cours hier. Une réunion
s’est également tenue hier soir, avec les parents d’élèves. Devant l’augmentation du nombre des
élèves en classe de 2 nde, les enseignants réclament la création d’un poste d’assistant d’éducation, qui
leur a été refusé par le rectorat. D’autre part, ils protestent contre la fermeture du foyer des élèves,
suite au non renouvellement d’un emploi aidé. Les services du rectorat, contactés hier, n’ont pas donné
suite à nos questions.
Sur la grève au lycée Marie Curie du lundi 15 novembre, sur France 3 :
http://info.francetelevisions.fr/video-info/?idvideo=cafe_HD_1850_strasbourg_locale_151110_14_15112010194311_F3&idcategorie=JOURNAUX_LES_EDITIONS_LOCALES_STRASBOURG_DEUX_RIVES
Pour finir, un article tout frais de Mediapart concernant les “économies”
faites sur l’école :
Education: 40.000 postes supprimés mais pas d'économie
Mediapart, 16 novembre 2010
«Tout ça pour ça !» Non, il ne s'agit pas d'un énième article sur le remaniement mais plutôt sur les
sous-économies réalisées grâce au non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite
dans l'éducation nationale. Pour mémoire, 40.700 postes d'enseignants ont été supprimés depuis la
rentrée 2008. Le budget 2011, actuellement en discussion à l'Assemblée nationale, prévoit 16.000
autres suppressions pour la rentrée prochaine. Or un rapport de la Cour des comptes, pour la
commission des finances de l'Assemblée nationale, vient de révéler qu'en 2009, l'économie nette induite
par ces suppressions dans l'éducation nationale, qui représente tout de même près de la moitié de la
masse salariale de l'Etat, n'a été que de 138 millions d'euros. Une paille par comparaison avec les 15
milliards d'euros d'économies qu'une réforme des niches fiscales pourrait rapporter. Et avec les 100
milliards d'économies promises d'ici 2013 à Bruxelles.
Au total, révèle la Cour des comptes dans ce rapport sur les conditions d'une stabilisation en valeur de
la masse salariale de l'État, les 13.500 suppressions de postes de la rentrée 2009 ont permis
d'économiser 396 millions d'euros. Mais d'une part, une partie des gains (138 millions d'euros) a été
reversée aux enseignants sous forme de primes. Cela reste moins que prévu puisque le gouvernement
avait promis de redonner la moitié des gains de productivité aux fonctionnaires. Et d'autre part, sur la
même période, le coût des heures supplémentaires a augmenté de 120 millions d'euros dans
l'éducation.
396 millions (économie annoncée)
- 138 millions (primes)
- 120 millions (heures sup)
= 138 millions d'euros d'économie réelle.
«On supprime des postes mais comme il faut assurer le fonctionnement du système scolaire, on
impose des heures supplémentaires, explique Fabienne Bellin, secrétaire nationale responsable de la
politique scolaire au Snes. D'une part, une heure supplémentaire payée à un prof revient moins cher
qu'une heure poste, d'autre part ça permet de respecter l'affichage du non-remplacement d'un
départ à la retraite sur deux et c'est dans la logique du travailler plus pour gagner plus.»
D'autant que ces heures n'engagent pas le ministère sur le long terme. «Créer un poste, c'est aussi
créer une retraite, etc., tandis que l'on peut abandonner des heures supplémentaires d'une année sur
l'autre», expliquait déjà en 2008 Patrick Gonthier, secrétaire général de l'Unsa-éducation. Le coût des
heures supplémentaires dans l'éducation nationale est ainsi passé de 960 millions d'euros en 2007 à
1,286 milliard en 2010. Il faudrait ajouter à ce chiffre leur coût pour les finances publiques, puisque
ces heures supplémentaires ne font l'objet d'aucun prélèvement fiscal ou social.
Economies de bout de chandelle
«D'un côté on supprime 16.000 postes et tous les crédits de formation initiale et continue des profs,
de l'autre, pour boucher les trous, on augmente le nombre de vacataires et d'heures supplémentaires,
regrette Yves Durand, député socialiste, co-rapporteur de la mission parlementaire sur les rythmes
scolaires. On fait là des économies debout de chandelle, mais il y a aussi une politique tout à faite
consciente de dévalorisation du service public car les suppressions sont plus importantes dans le
public que dans le privé.»
Le budget 2011 suit le même chemin puisqu'il prévoit 16.000 nouvelles suppressions de postes (8.967
dans le primaire et 4.800 dans le secondaire, 600 dans l'administration et 1.633 dans le privé sous
contrat), malgré l'augmentation prévue de 63.400 élèves, et près de 1,45 milliards d'euros pour les
heures supplémentaires. Au passage, lors d'un décompte de ses effectifs le ministère vient de
«retrouver» fort opportunément 20.000 emplois. Dans Les Echos, Philippe Marini, rapporteur général
(UMP) du budget au Sénat, s'interroge sur la possibilité de corrections «gonflées» pour afficher plus
facilement les suppressions de postes demandées. Selon Fabienne Bellin, seul le discours change.
«Jusqu'ici le gouvernement se justifiait par la démographie, l'amélioration de l'utilisation de la gestion
des remplaçants, etc., cette année, à court d'arguments, il ne dit pas à quel titre il supprime les
emplois et demande aux recteurs de trouver sur le terrain les gisements d'emplois», note Fabienne
Bellin.
C'est encore l'ancien directeur des ressources humaines de L'Oréal et actuel ministre de l'éducation
nationale, Luc Chatel, auditionné en commission élargie à l'Assemblée nationale le 2 novembre, qui
résume le mieux la méthode: «Somme toute, nous ferons l'année prochaine ce que fait n'importe
quelle organisation humaine, n'importe quelle entreprise, n'importe quelle administration: faire
confiance à ses cadres intermédiaires pour examiner comment rendre le système plus efficace à
moindre coût.»