Rencontre de cultures Rencontre de cultures

Transcription

Rencontre de cultures Rencontre de cultures
RALLYE EN SYRIE
Rencontre
de cultures
EVÉNEMENTS
Succès aux
journées du Patrimoine
NOUVELLES IMMATRICULATIONS
Les règles à connaître
N°8
-
HIVER
2008/2009
Tél. : 01 44 29 21 50
Une sélection de centres agréés pour le Contrôle
Technique du Patrimoine automobile
Pour connaître le centre AUTOSUR Classic le plus proche :
SOMMAIRE
4 Le mot du président
EVÉNEMENTS
8 Journées du Patrimoine
COMMISSIONS
6
15
36
42
46
Législation : le point sur le SIV
FIVA : assemblée générale 2008
Motos : Montlhéry et Tour de France
Musée : la collection Guignard à Valençay
Délégués régionaux :
Dominique Viginier, région Centre
54 Organigramme de la FFVE
VOYAGE
30 A la découverte de la Syrie
RALLYES, SALONS
13
16
18
20
22
24
26
Répertoire des annonceurs
Anglo Par ts Guy Grardel p. 47
Montlhéry ouvre ses portes
Concours "Le Mans Heritage" au Mans Classic
Taxis au Mondial de l'Auto
Traversée de Paris au mois d'août
Rallye des Routes du Nord
Concours d'état au Paris-Deauville
Elégance et prestige aux
Sables d'Olonne
28 Epoqu'auto a trente ans
40 Cent ans de Ford T à Sedan
Atelier des Coteaux p. 39
Autosur Classic p. 2, 41
AXA Assurances p.11
Bonhams p. 21
ARTISTE
48 Les œuvres de Stanley Rose
Chassenay d’Arce p. 25
Etude Osenat p. 27
ICC p. 55
Motul p. 56
HISTOIRE DES MARQUES
50 Lucien Rosengart et ses automobiles
Neo Retro p. 39
Nord Classic p. 39
Rétromobile p. 47
Sada Assurances p. 35
TEA Cérède p. 47
Tessier carrosserie p. 35
L'Authentique - Publication semestrielle de la Fédération Française des Véhicules d'époque Directeur de la publication : Claude Delagneau - Rédacteur en chef : Patrick Rollet Coordination éditoriale : Serge Cordey - Conception, réalisation : cdp, 8 rue Bayen, 75017 Paris,
tél. 01 44 29 21 50 - Edité par la FFVE, 91, rue de Paris, BP 50603, 35006 Rennes Cedex,
tél. 02 23 20 14 14, fax 02 23 20 14 15, [email protected], www.ffve.org
l’ authentique
3
MOT DU PRÉSIDENT
A vec l’année qu i se termine, c ’est l’heure
des bilans qui arrive.
A u cours de cet te année 2008,
j’ai participé à un certain nombre
de manifestations à travers la France.
008 aura été p our la FFVE, une année
Toutes étaient de qualité, toutes étaient très
somme toute normale. Normale, puisque
intéressantes. Néanmoins, je retiendrai
toujours autant de dossiers délicats à traiter, deux événements qui m’ont marqué.
toujours quel ques contrariétés liées à la
Bien entendu je n’engage que moi dans ce choix.
réglementation à surmonter, un grand nombre Le 29 juin à Sedan était commémoré
de manifestations, rallyes ou expositions,
le centenaire de la Ford T.
et puis toujours un peu plus de clubs adhérents I l était particulièrement impressionnant
à la fédération. L’ année dernière à la même
de voir 150 Ford T, avec soixante-cinq
époque, les clubs,
carrosseries différentes,
associations ou musées
rassemblées d ans les
membres de la FFVE
Ardennes. Quel spectacle!
étaient proches de 1 000.
C’était le premier
En cette fin 2008, malgré
rassemblement d ’une telle
quelques radiations, le
importance de ces voitures
chiffre de 1 000 adhérents
mythiques que sont les Ford T
est largement dépassé.
qui furent construites,
il faut le rappeler, à
lus de 1 000 c lubs
17 millions d’exemplaires
adhérents représentent
de 1908 à 1927.
plus de 150 000
I l n’y a pas beaucoup
collectionneurs, ceux-ci
de modèles mythiques
regroupant environ
dans l’ industrie automobile
600 000 véhicules, qu’il s’a gisse de voitures,
mondiale. La Ford T fait donc partie
motos, véhicu les utilitaires ou militaires,
de cette catégorie très réduite, au même titre
tracteurs agricoles etc… Plus de 150 000
que la Porsche 911, la Jeep Willys et chez
membres, combien de fédérations nationales
Citroën la Traction, la 2 CV, la DS. Bien sûr
souhaiteraient être dans cette situation !
cette énumération est loin d’être exhaustive.
L’ autosatisfaction n’ayant jamais fait
Autre événement également très remarqué,
progresser les choses, je n ’ insisterai pas
le Salon Epoqu’A uto de Lyon (7 au 11
davantage sur l’évolution de nos effectifs.
novembre). A ce salon, beaucoup de visiteurs,
La Fédération Française des Véhicules
des stands de qualité et puis…. Hispano-Suiza!
d’Epoque se porte bien et cela est dû,
Trente-sept voitures de cette marque étaient
en particulier, au dévouement sans limites
réunies, formidable! I maginez-vous 37
des collaborateurs qui m’entourent au conseil
cigognes alignées. C’était la première
d’administration.
fois et peut-être la dernière hélas, qu’un tel
Collaborateurs compétents, collaborateurs
rassemblement de cette grande marque était
sans cesse disponibles, collaborateurs,
réalisé. Je félicite le Club Hispano et
je dois le rappeler, tous bénévoles.
son président Modeste Tréhin d’avoir réussi
Qu’ils en soient bien sincèrement remerciés.
cet exploit. C’était un véritable défi.
2
P
4
l’ authentique
L‘ année 2008, c’était aussi les derniers
Par ailleurs, l e devoir de la Fédération est
mois avant la mise en place du nouveau
de protéger la collection. La protéger, c’e st
système d’immatriculation des véhicules,
réparer les véhicules, les entretenir et ce,
le S I V. La FFVE a négocié au mieux
grâce à des artisans et ouvriers spécialisés.
les intérêts des collectionneurs dans cette
Notre crainte est que le nombre de ces
réforme. Dans cette pu blication figurent
spécialistes diminue avec le temps.
des détails précis de ce que sera ce S I V.
Aussi avons-nous décidé d’encourager la
2008 aura été a ussi une grande année
formation des jeunes, le soutien des lycées
pour les passionnés de véhicules anciens
professionnels, de supporter, au sens «british»
que nous sommes. En effet, nous avons reçu
du terme, les centres de formation
un hommage exceptionnel du législateur
d’apprentis. Avoir de bonnes intentions,
lorsque celui-ci a décidé que toutes les
c’est bien, les mettre en application, c’est mieux.
voitures, actuellement en circulation, devaient C’est pourquoi, pour la première fois, notre
être munies d’u n triangle de signalisation.
stand accueillera un centre de formation,
I maginez-vous notre surprise, puisque
ainsi qu'un artisan du bois dont l’a ctivité est
nos vieilles machines n ’étant pas équipées
entièrement consacrée aux véhicules anciens.
de warnings, nous étions depuis longtemps des
utilisateurs disciplinés de ce triangle. Alors,
assemblée gén érale de la FFVE se tiendra
quelle n ’e st pas notre satisfaction de ne plus
le dimanche 8 février 2009 dans les salons de
être complexés vis-à-vis des voitures modernes, l’ hôtel Mercure - Porte de la Plaine à Vanves.
puisqu ’e lles nous ont imité avec l’u tilisation de
A cette occasion, les administrateurs de
cet accessoire. Très souvent, c’est le passé qui la FFVE pourront rendre compte à tous nos
doit s’adapter au progrès du présent, cette
adhérents de nos activités passées, de
fois-ci c ’e st l’inverse, quel plaisir !
nos projet s d’a venir. J’espère à cette occasion
pouvoir enfin annoncer la reconnaissance
a nouvelle ann ée débutera avec la tenue
d’utilité publique de notre fédération.
du salon Rétromobile, qui se déroulera
du vendredi 6 février au dimanche 15 février
e ne puis clor e ma «littérature» sans
au Parc des Expositions de la Porte de
présenter à toutes et à tous, en mon nom
Versailles dans le hall 7/3. A l’o ccasio n de
personnel certes, mais aussi au nom de toute
ce rendez-vous annuel, les collectionneurs
la fédération, les meilleurs vœux pour 2009.
français pourront se retrouver, et également
Que cette nouvelle année permette à tous
rencontrer les passionnés de véhicules
les collectionneurs de véhicules anciens
anciens des cinq continents. Rétromobile est
de pouvoir continuer à profiter de leur
en effet le rendez-vous national, mais aussi
passion, sans contraintes administratives ou
international des collectionneurs. La FFVE
législatives. Qu’ils puissent continuer à faire
sera bien évidemment présente à Rétromobile. vivre le patrimoine que nous représentons
Depuis trois ans, nous avons souhaité mettre
en faisant rouler sans difficultés leurs
à l’honneur, sur notre stand, une marque
anciennes. Car n’oublions pas qu’une voiture
française disparue.
qui ne roule plus est une voiture morte !
En 2007, ce fut Voisin, en 2008 Mathis et,
en 2009, ce sera Georges I rat.
Claude Delagnea u
L‘
L
J
l’ authentique
5
LÉGISLATION
Les voitures
anciennes devront
avoir plus de
30 ans pour
bénéficier
d'une carte grise
"collection".
Le SIV en questions
Alors que nous mettons sous presse, nous apprenons que la mise en
application du nouveau système d'immatriculation, prévue le 1er janvier
2009, a été retardée. Les "questions-réponses " qui suivent font le point sur
la question et tiennent compte de cette actualité. PAR PATRICK ROLLET
J’ai un véhicule ancien. Que dois-je
faire par rapport à ce nouveau
système d’immatriculation ?
Les nouvelles
immatriculations
comporteront
deux lettres,
trois chiffres et
deux lettres,
et resteront
attachées à vie
au véhicule
correspondant.
Rien, absolument rien ! Vous gardez vos
plaques actuelles, que vous ayez une
carte grise « normale » ou une carte
grise de collection. Et ceci tant que vous
n’avez pas à modifier votre carte grise :
déménagement dans un autre département, modification de votre régime
matrimonial, etc.
Mais alors, pourquoi tout ce charivari ?
Sans doute parce que l’Etat avait un
instant pensé à changer toutes les
plaques, à l’occasion d’un contrôle
technique, par exemple. Cette hypothèse a été abandonnée depuis.
En deux mots, comment le SIV
va-t-il se mettre en place ?
Pour les véhicules neufs, la nouvelle
numérotation sera émise à partir du 15
avril 2009 (au lieu du 1er janvier
6
l’ authentique
comme initialement prévu). Ces nouvelles plaques comporteront deux lettres,
trois chiffres et deux lettres. Le logo de
l’Europe y sera apposé, ainsi que le
département choisi par le propriétaire.
Elles accompagneront le véhicule pendant toute sa vie. Pour les véhicules
d’occasion, dont font partie les véhicules anciens, les nouveaux numéros
n’apparaîtront qu’au 15 juin 2009. Ils
seront attribués lors de tout changement
de carte grise, quelle qu'en soit la raison (vente, changement d'adresse, passage de CG "normale" à "collection", etc).
Pourtant, le SIV n’aura-t-il pas
un impact sur les véhicules anciens ?
Effectivement, il aura un impact.
D’abord, 2009 impliquera une modification de la définition administrative du
véhicule de collection. Il faudra qu’il ait
plus de 30 ans (et non plus 25). La raison principale de ce changement est
que l’on peut obtenir des amendements
et exceptions aux textes réglementaires
à condition de ne représenter qu’un
nombre raisonnable de véhicules.
Reculer l’âge à 30 ans aboutit à limiter
le nombre de véhicules de collection.
Après le 1er mars, lorsqu’une nouvelle
carte grise devra être émise pour un
véhicule de collection, il devra impérativement porter les nouveaux numéros.
Il faut ici distinguer entre les cartes
grises "normales" et celles "véhicule de
collection".
Une carte grise normale impliquera
le port de la plaque rectangulaire
réglementaire, d’un modèle unique
(caractères noirs sur support blanc
réfléchissant). Aucune dérogation ne
pourra être apportée. Le contrôle
technique, comme aujourd’hui, sera
tous les deux ans.
Une carte grise "collection" ne
permettra pas d’échapper aux nouveaux
numéros. Mais la plaque pourra rester
de la forme et de la couleur d’origine
(ce qui évite des complications pour de
nombreux modèles). Par ailleurs, la
limitation géographique disparaîtra et
le véhicule pourra se rendre, librement,
partout en France et à l’étranger (dans
les pays autorisés par la carte verte
de l’assurance). Les carnets de circulation disparaîtront. Enfin, un contrôle
technique sera institué, mais avec un
intervalle de cinq ans.
Un contrôle technique tous les
cinq ans pour un véhicule en carte
grise "collection" ? Mais que faire
si mon contrôle technique initial
date de plus de cinq ans (ou si
mon véhicule en CG "collection" n’a
jamais eu de contrôle technique) ?
Il faudra en effet passer un contrôle
technique, à partir duquel vous aurez
une périodicité de cinq ans. Si votre
numéro actuel (pas le numéro de votre
département !) se termine par un
chiffre impair, le contrôle technique
sera dû avant le 31/12/2009. Si votre
numéro actuel est pair, le contrôle
technique sera à effectuer en 2010.
Ceci évitera d'engorger les centres de
contrôle technique.
La préfecture vous demandera le prix
d’un cheval fiscal, au tarif plein. A noter
cependant que le mouvement inverse
(de CG collection à CG normale) reste
pratiquement impossible.
Certains contrôleurs techniques
Que faire pour mon véhicule qui
ne sont pas très tendres et/ou
aura entre 25 et 30 ans en 2009
compétents avec nos véhicules
et pour lequel je souhaite obtenir
anciens, surtout quand ils sont
une carte grise de collection ?
vraiment très anciens…
Au 1er janvier 2009, il ne sera plus possible de lui délivrer une carte grise
"collection", car il ne sera plus considéré,
Il y a toujours de tout, dans tous les domaines. Mais le bouche à oreilles fonctionne
et vous connaissez sûrement, par vos amis
Les véhicules
en carte grise
"collection"
pourront conserver
la forme et la
couleur d'origine
des plaques
d'immatriculation,
même avec le
nouveau numéro.
dans l’attente de son 30ème anniversaire, comme un véhicule de collection,
le seul habilité pour ce type de document. Si vous lisez ces lignes avant le 31
décembre, il ne vous reste que la solution
de lancer votre démarche sans délai !
Sachez que la FFVE reste mobilisée pour
vous délivrer l’attestation nécessaire.
Ses services restent facturés 50 euros.
Ais-je donc intérêt à passer en carte
grise de collection ?
La décision reste naturellement vôtre.
On peut objectivement dire que la
carte grise "collection" n’a plus les
inconvénients de la formule précédente
(pas de restriction de circulation), qu’elle
offre un avantage économique au plan
des contrôles techniques et qu’elle
permet de conserver la forme et couleur d'origine des plaques (même avec
les nouveaux numéros).
Combien coûte un passage de
carte grise normale à carte grise
de collection ?
ou par votre club, des centres de bonne
réputation, attentifs à nos véhicules. Par
ailleurs, la FFVE travaille activement à
l’organisation d’un partenariat avec un des
grands acteurs de ce marché, qui ouvrira
plus de 200 centres en France avec du
personnel spécialement formé aux véhicules anciens et connaissant bien les textes qui sont spécifiques à nos véhicules.
Sachez par exemple que la circulaire
SR/V/009 du 26 novembre 2001 adressée par le secrétariat d’Etat aux
Transports aux réseaux de contrôle
technique précise qu’un véhicule non
adapté n’a pas à être soumis au « supplice » du rouleau, un essai routier du
freinage pouvant le remplacer. x
L’IMMATRICULATION
DES DEUX-ROUES
Les pouvoirs publics confirment leur volonté d’immatriculer
tous les deux-roues en circulation. Mais la date limite initialement prévue au 1er juillet 2009 a été officiellement reportée
au 1er janvier 2010. Les cas particuliers (cyclomoteurs, BMA,
etc.) sont suivis par la FFVE qui ne manquera pas de vous
informer en temps utile.
l’ authentique
7
MANIFESTATIONS
Anciennes de sortie aux
Le rendez-vous des
Journées du Patrimoine est
maintenant bien ancré dans le
calendrier des clubs, comme
en témoigne la participation
de 3 500 véhicules à cet
événement. PAR MICHEL PIAT
C
ette année encore, durant le troisième
week-end du mois de septembre,
les véhicules anciens étaient à la fête et
participaient aux Journées du Patrimoine.
C’est devenu une tradition et de très nombreux
clubs inscrivent cette manifestation à leur
programme. Pour l’occasion, la FFVE édite
une plaque de rallye qui est diffusée dans toute
la France et qui permet à chacun de montrer
son attachement à cet événement d’ampleur
nationale. Cette année, nous avons enregistré
la participation de près de 3 500 véhicules,
auxquels s’ajoutent les 650 invités par l’UTAC
pour célébrer ces Journées du Patrimoine dans
le cadre du circuit de Montlhéry.
■ Merci à tous
Merci à tous les clubs qui ont joué le jeu.
Nous ne pouvons malheureusement pas tous
les citer ici puisqu’ils sont plus d’une centaine
à avoir déclaré leur manifestation, mais nous
proposons une sélection des photos qu’ils
nous ont fait parvenir. Une mention particulière
au club de l’A BVA, ainsi qu’à la Traction du
Dauphiné qui cette année encore ont
commandé 100 plaques de rallye chacun.
Bravo à ces deux clubs très actifs.
Merci également à nos généreux sponsors AMP, Carène Assurances et le groupe LVA - qui
nous permettent de fournir ces plaques aux
clubs à un prix très raisonnable.
Soulignons également les efforts des amateurs
de véhicules militaires comme l’UNIVEM
de Satory qui exposa une sélection de
ses véhicules dans le cadre de la caserne Croy
à Versailles pour la plus grande satisfaction
des quelque 2 100 visiteurs comptabilisés.
Merci enfon aux musées qui, pour la plupart,
ouvrent gratuitement leur portes pour l’occasion
et qui bien souvent s’associent avec les clubs
pour proposer une manifestation d’ampleur. x
8
l’ authentique
SorbiellesSaint-Jeandaires
en association
avec l’AAG et
le VARP :
les voitures
au Château
de Champdieu.
Le rassemblement des Vieux
volants du Pays
Royennais.
La Roue en
bois en visite
au Château
du Taillis (SeineMaritime).
Journées du Patrimoine
Amateurs de véhicules d’époque et de collection (AVEC) :
de passage à Saint-Georges-du-Bois (Sarthe).
L'Association des collectionneurs
de véhicules militaires du Valois (ACVMV)
a organisé un rassemblement de véhicules
historiques à Vincy-Manoeuvre au nord
de Meaux. On y comptait cette Citroën B2
Kégresse et ce P17 en démonstration
sur les bosses.
Le Club auto moto de Chartres mène la vie de château.
Montfort-sur-Meu : réunion inter-marques
à l’initiative du club Vedette France.
L'Association bretonne de véhicules anciens à une fois de plus
"fait un carton" pour cette journée consacrée au patrimoine,
puisqu'elle a réuni plus de 100 véhicules.
Souvenir de la Belle Epoque (Le Mans), à Bourg-le-Roi en Sarthe.
l’ authentique
9
MANIFESTATIONS
Les Véhicules anciens du Léon, de Cornouaille et du
Trégor au château de Kérazan en Loctudy.
La Traction d’Occitanie :
voitures exposées
devant la mairie
de Narbonne.
Amicale
nostalgique
des tacots de
l’Alsace du Nord :
exposition au
musée de l’Abri
à Hatten.
L’Univem de
Paris expose à
la Caserne de
Croy à Versailles.
L’Essieu bordelais :
rallye de l’EntreDeux-Mers.
Forez rétro
auto moto à
Saint-Marcellinen-Forez.
10
l’ authentique
Le Torpédo club du Cantal
au Château de Sédaiges,
près d’Aurillac sur la route
historique des châteaux
d’Auvergne.
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MANIFESTATIONS
L’Autodrome
de LinasMontlhéry
ouvre
ses portes
A l’occasion de cette
manifestation, de
nombreux concurrents
découvraient le circuit
routier de 6,5 km,
terrain de jeu propice
pour ces petites
sportives Georges Irat
et Amilcar.
Comme en 2006 et 2007, l'Autodrome de Linas-Montlhéry a ouvert ses
portes aux anciennes à l 'occasion des Journées du Patrimoine. Mais
l' événement prenait cette fois une ampleur particulière, qui laisse bien
augurer de l'a venir . PAR MICHEL PIAT - PHOTOS MP ET SC.
L
e simple fait d’évoquer le nom
de Montlhéry suscite chez les
amateurs d’automobiles excitation
et intérêt. L’autodrome de Montlhéry,
qui se situe en réalité sur la commune
de Linas, a été le théâtre de tant
d’événements qu’il est devenu un lieu
mythique. Mais après le Grand Prix de
l’A ge d’Or 2004, le circuit ferme ses
portes à toute forme de compétition
Cette peu courante Marly restaurée avec
grand soin par son propriétaire a remporté
le prix de l’authenticité décerné par la FFVE.
automobile et moto, au grand
désespoir des très nombreux
passionnés qui prenaient plaisir à se
retrouver en ce lieu historique. Aussi,
lorsque l’UTAC (Union Technique de
l’Automobile et du Cycle) propose
à la FFVE d’apporter son concours à
l’organisation d’une manifestation sur
l’autodrome, c’est avec enthousiasme
que le projet est accepté.
Avec la collaboration des services
historiques de Citroën, Peugeot et
Renault ainsi qu’avec nos amis motards
de l’UCMAC, tous partenaires de la
manifestation, nous avons pu proposer
aux amateurs une journée qui restera
gravée dans les mémoires et qui
je pense fera date dans l’histoire de
l’autodrome.
I Coup de peinture
C’est donc le samedi 20 septembre,
dans le cadre des Journées
Européennes du Patrimoine, que les
portes de Montlhéry s’ouvrent aux
quelque 500 voitures et 130 motos
invitées à venir communier autour du
circuit. L’UTAC, pour des raisons
d’assurances, ne peut proposer l’accès
au public et c’est donc sur invitation
que l’on peut participer ou assister à
cette rencontre. Mais ces invitations
ont été distribuées avec largesse.
Malheureusement, pour des raisons
bien compréhensibles de logistique,
le nombre de concurrents devra être
limité au grand dam de très nombreux
amateurs dont la participation ne
pourra être retenue. L’UTAC avait fait le
choix de réserver cette manifestation
aux voitures de marques françaises.
Dès huit heures du matin, sans
précipitation et sans les redoutés
bouchons de la côte de Montlhéry, les
collectionneurs accèdent aux différents
parkings qui leur sont réservés.
Dès l’entrée sur le site, chacun est
agréablement surpris de constater que
La manifestation
a eu droit à la visite
de Nathalie
Kosciusko-Morizet,
secrétaire d'Etat
chargée de
l'écologie et député
de l'Essonne, ici à
côté de Jean-Pierre
Mougin.
Renault, Citroën
et Peugeot
participaient à
l'organisation de
cette journée. Ils
ont également fait
tourner en
démonstration trois
voitures de records.
l’ authentique
13
MANIFESTATIONS
Au pied de la tour
de contrôle, les
voitures prêtes
à prendre la piste.
entre les superbes Hispano, la
vingtaine de Facel toutes plus belles
les unes que les autres ou encore
les Georges Irat, Sandford, Bugatti,
Bignan... Que choisir ? Après un long
débat c’est une Simca dans une peu
courante version Marly, superbement
restaurée, qui remporte le prix.
Côté moto, les administrateurs du
collège moto de la FFVE décernent
L'ancien ministre de
l'Education Nationale
Luc Ferry était
présent, à côté de la
splendide barquette
conçue par son père
Pierre, préparateur
fameux (photo de
droite).
tout est particulièrement bien
entretenu et dans un état impeccable.
Des travaux de mise en peinture des
infrastructures ont été réalisés incluant
même les publicités d’époque. Les
stands de ravitaillement ainsi que les
bâtiments administratifs ont été
baptisés du nom de grands
constructeurs ou pilotes français et
le bâtiment de la direction de celui
du créateur des lieux : Alexandre
Lamblin. Les pelouses sont
impeccablement tondues et le
compétition d’investir l’anneau, cette
fois sans « pace-car », ce qui nous
permet de voir « s’affronter » dans un
combat bien sympathique des Amilcar,
Sandford et autres petites sportives
avec, entre autres, la Formule 1 Matra
MS10 ex-Stewart.
Afin de donner un peu de piment à la
manifestation, L’UTAC a invité Jean
Ragnotti et Philippe Bugalski pour un
duel amical mais surtout spectaculaire
entre la Renault 5 Turbo et la Citroën
Xsara WRC. Nous assistons alors à une
poursuite époustouflante entre ces
deux virtuoses du volant qui
enchaînent sprint, "burn-out",
accélérations, dérapages, tête-à-queue
avec une maîtrise exceptionnelle :
du grand art !
I Voitures de records
Au volant de sa
Georges Irat, Michel
Piat et son fils
Emmanuel, sous
l’œil attentif de
Jean-Pierre Mougin.
À droite, cette
rarissime et très belle
Bignan 10CV de 1922
était présentée par
le petit-neveu
du constructeur,
Pascal Rousselle,
administrateur de
la FFVE.
Jean-Pierre
Beltoise, dont
la passion pour
l'automobile
ne faiblit pas !
14
revêtement des routes intérieures a été
refait. Montlhéry est donc dans un état
impeccable et tout est réuni pour que
nous passions une journée inoubliable,
d’autant plus qu’un soleil resplendissant
nous gratifie de ses rayons.
I Démonstrations amicales
A partir de 10h30, l’anneau est ouvert
à tous pour des parades d’une
trentaine de voiture encadrées de
« pace-car ». Nous ne sommes pas là
pour faire la course : tout le monde
l’a bien compris et c’est dans la bonne
humeur que les voitures, tous styles
confondus, ont accès à la piste. Certes,
il faut être un peu patient pour
accéder à la pré-grille, mais nous
sommes entre amis et tout se passe
bien. A 12h30, c’est au tour du plateau
l’ authentique
A l’époque, Montlhéry fut le cadre de
très nombreuses tentatives de records
et les trois constructeurs français
avaient tenu à évoquer la participation
de leurs voitures à ces compétitions
en mettant en piste la réplique de la
40CV Renault, la 301C Peugeot
(Miramas) et la réplique de la petite
Rosalie.
Parmi les centaines de voitures et
motos rassemblées, la FFVE avait
décidé de décerner un prix de
l’authenticité à une voiture et une
moto. La tâche n’est pas aisée car
le prix à une rarissime Clément 1903.
La FFVE ayant délégué le
rassemblement motos à ses amis de
L’UCMAC, ceux-ci ont su rassembler
plus d’une centaine de machines dont
de très nombreuses et très anciennes
dans des états de conservation ou de
restauration remarquables (voir les
pages moto).
Nous sommes donc rassurés,
Montlhéry qui suscita bien des
inquiétudes, semble aujourd’hui entre
bonnes mains. Les dirigeants de
l’UTAC, également collectionneurs
(cela rassure !), sont conscients du
patrimoine dont ils ont la charge et
œuvrent à la conservation du lieu
et à sa mise en valeur historique tout
en assurant sa gestion financière par
une utilisation professionnelle.x
Merci à Messieurs Mougin, Dumas et
Schmaltz, ainsi qu’à leurs collaboratrices
et collaborateurs de nous avoir permis
de vivre une journée qui restera gravée
dans nos mémoires. Rendez-vous est
d’ores et déjà pris pour 2009.
FIVA
Assemblée générale 2008
Plus de cent délégués de 33 pays se sont rassemblés le 25 octobre 2008 à
Bruxelles pour l’assemblée générale annuelle de la Fédération I nternationale
des Véhicules Anciens, dont la FFVE est membre fondateur. PAR PATRICK ROLLET
D
epuis ses origines, la FIVA est largement focalisée sur l’Europe, en se
préoccupant tout particulièrement de l’activité réglementaire de l’Union Européenne.
Pour mieux anticiper et réagir aux projets de
directives pouvant injustement pénaliser les
véhicules anciens, elle s’entoure des services
d’un cabinet de « lobbying » spécialisé,
l’EPPA, dont la double mission consiste à
« voir venir » les textes menaçants et à
conseiller le comité directeur de la FIVA sur
les actions à mener. En 2008, par exemple,
des exemptions ont été obtenues sur des projets de directives concernant le bruit des
pneus ou l’utilisation de produits chimiques
dans les peintures.
I Russie et Etats-Unis
se rapprochent de la FIVA
Mais, en dépit de sa représentation en
Amérique du Sud, en Extrême-Orient ou en
Australie, la FIVA restait plus « régionale » que
véritablement mondiale. Ceci est en train de
changer avec l’arrivée de la Russie, qui fut
« intronisée » à Bruxelles, et des Emirats
Arabes Unis, dont la candidature a également
été acceptée. Dans ce dernier cas, la nouvelle
fédération, basée à Dubaï, est soutenue par
son ministère de la Culture.
L’événement majeur de Bruxelles fut néanmoins le développement prometteur de la
FIVA en Amérique du Nord, sous l’impulsion
d’un collectionneur particulièrement dynamique, Mark Gessler, « découvert » par Derek
Bonzom et rencontré en Californie l’été
dernier par le président Horst Brüning et
Patrick Rollet, lors de leur mission aux USA.
Mark a présenté à Bruxelles la stratégie, le
projet d’organisation et le plan de travail de
« FIVA North America » pour les deux
années à venir. Il a été nommé correspondant
de l’organisation pour cet immense territoire
de plus de quatre millions de véhicules
anciens (50% du « marché » mondial).
Dans un premier temps, l’objectif est de faire
connaître la FIVA outre-Atlantique. Dès
2008, un Trophée FIVA a été décerné au
véhicule le plus original des expositions de
Pebble Beach (Californie), Faifax County
(Connecticut) et St Michaels (Maryland). Une
douzaine de concours d’état et de rallyes
seront dotés d’un Trophée FIVA en 2009.
Sur le plan législatif, des contacts sont organisés avec des cabinets spécialisés de renom,
tels la SEMA, pour mieux anticiper les projets concernant les véhicules anciens au
niveau fédéral ou des états et provinces des
USA et du Canada et pour mieux comparer
les évolutions de chaque côté de l’Atlantique.
La future structure bénéficie déjà du soutien
de Hagerty Assurance, la première société
spécialisée en Amérique du Nord, également
présente au Royaume-Uni.
La commission Législation de la FIVA prépare
un texte sur l’usage « écologique » de son
véhicule ancien, un complément au guide des
utilisateurs de véhicules historiques (disponible
au bureau de la FFVE à Rennes).
L’assemblée générale a par ailleurs entériné
la nouvelle définition d’un véhicules ancien,
en tout point compatible avec la définition
française, parlant en particulier de véhicules
ayant au minimum 30 ans. Cette action a été
prise pour montrer aux autorités politiques
européenne ou nationales le souci de maîtrise du nombre de véhicules anciens, sans
laquelle il deviendrait de plus en plus difficile
d’obtenir des dérogations et exemptions aux
lois et règlements affectant l’ensemble du parc
de véhicules « modernes ».
Enfin, la fédération suisse a obtenu une reconnaissance officielle du caractère culturel des
véhicules anciens.
Brüning-Gessler
Horst Brüning,
président de
la FIVA (à gauche)
et Mark Gessler,
correspondant en
Amérique du
nord, aux courses
de véhicules
historiques de
Laguna Seca.
En marge de
l’assemblée
générale, Patrick
Rollet (vice
président stratégie
& finances
(à gauche) et
Horst Brüning
I La poussée écologique
sous contrôle
Sûreté et protection de l’environnement restent les deux dossiers majeurs, porteurs de
risques de contraintes nouvelles pour les véhicules anciens. Des « victoires » sont néanmoins
acquises. Après l’Allemagne en 2007, la FIVA
et les Fédérations Néerlandaise et Danoise ont
obtenu en 2008 l’exemption de restrictions
de circulation pour les véhicules anciens dans
les "Zones à Faibles Emissions" (Low Emission
Zones, ou LEZs). La résolution de ce problème
reste difficile en Italie, où ce type de réglementation est dévolu aux communes. Il
n’existe par contre pas en France où la FFVE
a eu confirmation de l’absence de tels projets de zones à faible émission.
I Elections :
peu de changements
Roberto Loi (Italie) et Patrick Rollet (France)
ont été reconduits dans leurs postes respectifs de premier vice-président et de vice-président stratégie et finances. Renato Pujatti
(Italie) remplace son compatriote Pierro
Brezza, démissionnaire, au poste de directeur
en charge des véhicules utilitaires. Quant à
Jean-François Ruchaud (France), il reste
actif au sein de la commission technique de
la FIVA.
La prochaine assemblée générale de la FIVA
se tiendra le Samedi 31 octobre 2009.x
Remarque :
les mises à jour
bimestrielles
de la législation
de l’Union
Européenne sont
consultables
et téléchargeables
sur le site
www.fiva.org
l’ authentique
15
MANIFESTATIONS
Comme il y a deux ans, la manifestation
comportait un concours d'état, sous le
nom « Le Mans Heritage Club ». Etaient
ainsi réunies vingt-quatre voitures ayant
pris part aux 24 Heures, des origines à
nos jours. Réparties en six catégories
d'âges, elles ont fait l'objet d'une
confrontation dans laquelle la FFVE
était partie prenante. Le jury comportait
en effet plusieurs groupes, auxquels
était attribuée une catégorie, l'un d'eux
La Renault A442B,
forte de sa victoire
en 1978, reçoit
le "best of show".
À droite, Roger
Tainguy remporte
la Coupe FFVE,
grâce à la
restauration
de qualité dont il a
fait bénéficier cette
Delahaye 135 S.
LE MANS CLASSIC
Le concours
"Le Mans
Heritage"
Un concours d'état se déroulait au Mans
Classic, au mois de juillet, parallèlement
aux courses qui ont attiré de magnifiques
machines de compétition. (PHOTOS SC)
L
e Mans Classic, c'est la
rencontre de tous les
superlatifs, sur la piste, dans les
paddocks, au cœur des clubs et au long
des allées... Cette quatrième édition
confirme l'événement de Peter Auto
dans sa place de premier plan. Du 11 au
13 juillet, il a déplacé plus de 80 000
personnes venues assister aux courses,
visiter les clubs, explorer le village de
professionnels, admirer les expositions,
bref prendre un bain complet d'histoire.
étant présidé par Claude Delagneau.
Il était entouré d'autres "pointures"
journalistes, historiens ou simples
connaisseurs, comme Philippe Graton
(la famille de Michel Vaillant...), Michel
Bollée, Jean-Marc Teissèdre, Alain
Bienvenu, Hervé Poulain, Alain
Bouldouyre, Claude Delagneau, Pierre
Abeillon, Hervé Guyomard et Marc
Schiklin, cet aréopage masculin étant
éclairé par le sourire de Paloma
Picasso.
Exceptionnelle
par sa technique
avancée, cette
Mercedes 300 SL
compétition 1952
a été couronnée
par le jury.
Jean-Pierre Jaussaud à côté de la Renault
A442B qu'il a amenée à la victoire en 1978.
16
l’ authentique
RÉSULTATS
Après une journée passée à inspecter
les automobiles et interroger leurs
propriétaires, le jury se retrouvait en
soirée pour déterminer le classement
final. Chaque équipe présentait son
résultat, mis en cause ou non par les
autres. Hervé Poulain en a profité pour
rappeler qu'une « auto de course est
conçue pour gagner. Donc elle n'atteint
sa plénitude d'être qu'en cas de victoire. »
Certaines catégories se sont révélées
plus difficiles à départager, mais
globalement les avis convergeaient.
Certaines voitures intéressantes ont dû
être éliminées, soit par absence de
quelqu'un pour les présenter, soit par
incapacité à démarrer. Restait le « best
of show ». Parmi les prétendantes les
plus sérieuses, deux se détachaient du
lot, car ayant remporté la course
mancelle : la Porsche 956 en 1983,
après une seconde place l'année
précédente, et la Renault A 442B en
1978. Deux splendides machines,
authentiques, intéressantes... C'est
finalement la Renault qui l'emportera
d'une tête, notamment grâce à sa
rareté. Et puis elle est présentée par
l'un des pilotes l'ayant amenée à la
victoire, Jean-Pierre Jaussaud.x
Cette Porsche 956
a frôlé le "best of
show", grâce à
une victoire et une
seconde place à
la course mancelle,
deux années
consécutives.
Son authenticité et
son palmarès ont
permis à la Gordini
huit cylindres 1953
de Paul-Emile
Bessade de recevoir
le prix FIVA.
Jetons un coup d'œil aux gagnantes de chaque catégorie :
Catégorie 1 (1923-1939) : Aston Martin Ulster 1934 (Paul Wright),
pour son authenticité, son état, son dessin élégant.
Catégorie 2 (1949-1957) : Mercedes 300 SL 1952 (collection Mercedes),
pour sa conception très en avance sur l'époque, avec une carrosserie aérodynamique
intégrant les fameuses portes papillon et un moteur à injection.
Catégorie 3 (1958-1962) : Panhard-CD 1962 (Etienne de Valance),
pour son historique limpide et très bien documenté, ainsi que son authenticité.
Catégorie 4 (1963-1971) : Ferrari 250 GTO 1963 (Christian Gläsel),
pour la beauté de son dessin, son palmarès aux 24 Heures du Mans et au Tour de France
Automobile, et sa restauration splendide.
Catégorie 5 (1972-1981) : Renault A 442B 1978 (Renault Histoire & Collection),
pour sa première place aux 24 Heures du Mans 1978 et la présence de Jean-Pierre
Jaussaud pour célébrer le trentième anniversaire de cette victoire. Son histoire est
limpide, avec comme seul propriétaire la marque qui l'a conçue, construite et faite courir.
Catégorie 6 (après 1981) : Porsche 956 1982/1983 (Jean-Marc Luco),
pour sa deuxième place aux 24 Heures du Mans 1982 et sa victoire l'année suivante.
Best of show : Renault A 442B 1978 (Renault Histoire & Collection).
Prix FFVE : Delahaye 135 S 1936 (Roger Tainguy), pour la qualité de sa restauration.
Cette voiture a reçu plusieurs carrosseries et remise dans sa configuration d'origine.
Prix FIVA : Gordini 24 S 1953 (Paul-Emile Bessade), pour son authenticité
et son palmarès exceptionnels.
Prix Automobiles Classiques : Ford GT40 (musée des 24 Heures).
Prix du musée des 24 Heures : DB HBR (François Gaillard), pour sa victoire
à l'indice de performance.
Prix spéciaux du jury : Austin Healey Sprite Sebring, Singer Nine Le Mans,
BMW M1 Gr5, Sauber SHS C6, Talbot T 105.
Cette élégante Aston Martin Ulster s'est vue
décerner le premier prix de sa catégorie.
CONCOURS DES CLUBS
Etienne de Valance, ancien
chef de la compétition chez
Panhard, à côté de la CD 1962
qui a remporté sa catégorie.
Débats animés
d'un des groupes,
autour de Claude
Delagneau.
Parallèlement, un concours départageait les clubs présents, sur le thème
« vos plus belles victoires », dont voici
le résultat :
1 - Bentley Driver South East Region
(35 modèles d'avant-guerre).
2 - Corvette Club de France (qualité
des voitures, présence d'Henri Greder
et sa Corvette Sting Ray).
2 - Renault Histoire & Collection
(variété des modèles, présence des
A 442B et A 443).
Best of show : clubs Lotus (gamme
complète avec 445 voitures présentées
par quatre clubs réunis).
Prix FFVE : Club DB-Panhard
(qualité de autos, lien avec les 24 Heures
du Mans).
Prix Rétroviseur : Singer Owners
Club (plateau varié dont trois ex-Le Mans).
l’ authentique
17
MANIFESTATIONS
Taxis à l'honneur
au Mondial de l'Auto
En marge des nouveautés que proposaient le Mondial de l'Auto, une
expositions spéciale faisant honneur aux taxis du monde, dans le hall 8
où la FFVE tenait un stand. PAR LAURENT HÉRIOU
Un bel ensemble
de taxis parisiens,
des Autoplace aux
fameux G7 noirs
et rouges.
Imaginez-le
klaxonnant dans
les rues de Rome :
le Multipla était
déjà un monospace
très astucieux.
18
C
haque édition du « Salon
de l'Auto » accueille
une exposition spéciale dans le hall 8,
dont le thème est proposé au CCFA,
le Comité des Constructeurs Français
Automobiles, en fonction de
l'actualité, des préoccupations, des
enjeux, et de l'impact qu'il peut avoir
sur le grand public. C'est à lui que l'on
s'adresse, d'une manière lisible par le
plus grand nombre, toutes
générations confondues, tout en
restant vigilant sur l'information
historique pour l'amateur automobile,
qui va être plus informé, plus exigeant
et donc plus critique, ce qui est
légitime.
Le thème des "Taxis du Monde" a été
retenu quasiment à l'unanimité par
l’ authentique
son côté international, toutes les villes
pouvaient être représentées, toutes
les marques également. La cible
pouvait toucher un plus grand nombre
de visiteurs, qui sont plus nombreux à
avoir pris un jour un taxi que d'être
monté dans une voiture de collection.
I Quinze pays représentés
Une liste idéale est alors établie pour
traiter le sujet d'une façon correcte, et
c'est la chasse à l'auto qui commence.
Collections constructeurs et
importateurs, fédérations, clubs,
musées, amis, collectionneurs, c'est
l'activation habituelle des réseaux,
mais cette fois, il a fallu ouvrir des
garages moins connus, car moins
référencés et plus discrets. Au total 15
pays, 20 villes, 38 taxis et deux vélos
taxis, plus le Checker Aerobus qui a
assuré les navettes pendant les
journées presse, et que nos n'avons
pas pu nous résoudre à voir repartir :
il est resté dans l'exposition, pour le
plus grand bonheur des visiteurs, vu
le nombre de fois ou il a été
photographié !
Ce Checker de New-York, exposé aussi
en version normale, fait partie des
incontournables, tout comme les
Renault AG Taxi de la Marne 1913 et
KZ Autoplace G7 1933, MercedesBenz 260D 1936 de Berlin, Fiat
Multipla 1958 de Rome, B2 1925
Compagnie des Taxis Citroën et
Peugeot 403 G7 1961 de Paris,
Tuk-Tuk 1989 de Bangkok, Jeepney
1987 de Manille, VW Cox 1992
de Mexico, et Austin FX4 1965 du
"swinging" London. Sans eux,
l'exposition ne tient pas la route.
I Photos grand format
Puis il y a les autres, moins attendus,
mais qui apportent le petit plus qui
fait la différence : Hanomag
Kommisbrot 1925 de Berlin, De Soto
« Jumbo Cab » 1946 de Chicago,
Citroën B15 1929 Grand Hôtel et
Peugeot 401 Slota 1935 à Paris,
Piaggio Taxi d'Hôtel et Fiat 600D Jolly
Taxi de plage à Capri, Renault
Colorale Taxi 85 1956 de Lisbonne,
Toyota Crown 1987 de Tokyo, Gaz
Volga 1970 de St Petersbourg, et
Austin FX3 1952, so british.
Le thème permettait d'aller jusqu'à
aujourd'hui et même demain :
Mercedes-Benz E300 Bluetec TAXIS
G7 pour Paris et LTI TX4 2 Londonien
pour 2008, jusqu'au projet PSA pour
demain : le taxi devient multimédia
pour optimiser le temps de travail ou
de loisir.
Le choix scénographique fut un pari
entre la couleur et le noir et blanc
et la mise en situation des visuels de
villes en haute définition pour les
agrandissements grands formats :
plongée dans les fonds
photographiques de Keystone, Getty
l'idée. La Compagnie des Taxis Citroën
compte déjà 2 500 des 12 500 taxis
parisiens en 1925, alors qu'il n'y en a
que 16 500 aujourd'hui, 83 ans plus
tard... La TSF équipe les Peugeot 401
DLT de la Slota dès 1935, le diesel sur
un modèle de grande série (on ne
compte pas les 200 Citroën C4)
apparaît sur la Mercedes 260D en
1936 presque 50 ans après la date
de son invention en 1887, l'Austin FX3
tourne sans discontinuer au rythme
Lemoine et Jean-François Ruchaud, et
des fidèles Georgette Dubois et Alain
Chertier : on ne s'est pas ennuyé.
L'ACF a présenté des tirages de
plaques photographiques de taxis du
début du XXe siècle, à l'initiative
d'Hubert D'Honincthun, secrétaire
général, sur un stand fort bien tenu
par notre ami Emmanuel Piat,
responsable des archives : bravo et
merci à eux.
Merci aussi aux autres partenaires de
images et Roger Viollet : un grand
plaisir.
Plaisir aussi d'expliquer au visiteur ce
qu'on lui présente : des informations
techniques simples, mais surtout une
histoire : celle du véhicule et des
anecdotes qu'il peut raconter à
propos de son parcours d'automobile
et de taxi.
« trois huit » des taximen londoniens,
la Fiat Multipla naît de la contrainte
de faire un utilitaire à partir d'une
600 à moteur AR, Morris Markin,
Mr Checker, a bien observé un certain
John Hertz fondateur de la Yellow
Cab Co, et applique ses recettes au
business du taxi, les Mexicains ont
bien du mal à se séparer de leur
Vocho, la VW Cox si facile à réparer
et il se vend plus d'un million de Bajaj
par an en Indonésie...Voilà un survol
d'anecdotes qui enrichit la visite de
tout un chacun, l'information est
disponible à qui veut la lire, et reprise
dans le catalogue mémoire de
l'exposition.
l'exposition : Meguiar's, Taximag, Vivolta,
Gefco, Radiotaximedia, et Taxis G7.
Pour finir, quelques statistiques : 56%
des français et 32% des étrangers, soit
une moyenne de 44%, déclarent avoir
visité l'Exposition Spéciale des Taxis
du Monde. Soit 630 507 des 1 432
972 visiteurs du salon. 19% avaient
l'intention de la visiter en arrivant, soit
272 264. Pour l'indice de satisfaction,
"l'Exposition Spéciale" arrive après les
Ce spectaculaire
Cheker Aerobus
a servi de navette
pendant les
journées presse,
en restant ensuite
toute la durée
de l'exposition.
voitures particulières en 2ème
position ex-aequo avec les énergies
alternatives, à 5% de ce qui a donc le
plus intéressé 71 648 visiteurs.
Ces résultats confortent le statut de
produit image et animation des
"Expositions Spéciales" pour le
Mondial de l'Automobile. x
Catalogue Taxis
du Monde12 €
disponible chez
PG Medias,
99, bis Avenue
du Général Leclerc
75 014 PARIS
01 42 06 94 50
[email protected]
I La vie des taxis...
Tout le monde sait que c'est le
général Galliéni qui donne l'ordre de
réquisition des taxis pour le transport
de ses troupes en 1914, mais c'est le
comte Walewski, fondateur de la
Compagnie Française des Autoplaces
de Paris, future G7, qui lui propose
Le plus célèbre de tous les taxis :
le Renault AG, surnommé "taxi de la Marne"
pour son rôle de transport de troupes
pendant la première guerre mondiale.
À gauche,
archétype du taxi
urbain, l'Austin
londonien reste
fidèle à sa forme
un peu démodée.
À droite, le plus
exotique :
le Jeepney
qui circule
habituellement
à Manille.
Un taxi haut en
couleurs !
I Partenaires
et statistiques
La FFVE a tenu un stand de haut
rang, qui lui permet d'aborder un
autre public, avec une communication
et des outils spécifiques comme le
dépliant des 40 ans d'ailleurs vite
épuisé. Merci à tous ceux qui en ont
assuré la permanence, dans
l'ambiance conviviale désormais de
tradition sous la férule de Dominique
Viginier, avec la complicité de Michel
l’ authentique
19
MANIFESTATIONS
Paris au
mois d'Août
Le 3 août dernier, Paris a vu déferler
une vague de voitures anciennes
venant perturber les cars de touristes
et distraire leurs occupants. La FFVE
y comptait plusieurs représentants.
PAR MICHEL ROMANET-PERROUX - PHOTOS SC
À droite,
embouteillage place
du Trocadéro.
Les rues de Paris,
vues du cockpit
du Messerschmitt
de Serge Cordey.
À droite, l'Hotchkiss
de Claude
Delagneau et la
Traction de Céline
Poussard : du beau
linge place
Vendôme !
N
on ce n'est pas le film
de Pierre Granier-Deferre
ni le roman de René Fallet, mais
simplement pour les nostalgiques des
voitures d'hier une balade dans les
rues de la capitale. L'idée de cet
événement est née en janvier dernier
car plus de 180 équipages n'avaient
pu prendre part à la Traversée de
Paris dont le nombre d'engagés est
limité à 350 (limite du stationnement
aux Fontaines du Trocadéro). Pour
satisfaire un plus grand nombre,
l'association Vincennes en Anciennes
a donc imaginé, réalisé et organisé
"Paris au mois d'août".
Le rendez-vous de départ était
QUELQUES CHIFFRES
Présence de 259 équipages dont 44 % adhérent à l'association Vincennes en Anciennes, 28% de voitures françaises,
22% de voitures anglaises.
La marque la plus représentée est MG (25 voitures) suivie
par la famille Triumph (18 exemplaires), alors que la plus
ancienne est une Ford T de 1923.
20
l’ authentique
toujours l'esplanade du château de
Vincennes, dès 8 heures du matin.
Les deux cent cinquante et quelques
voitures venaient se ranger par ordre
d'arrivée pour laisser leur propriétaire
retirer la plaque rallye, le livre de
route et prendre un café.
La joie et la bonne humeur étaient
autant de mise que lors de la
traversée de janvier, puisque dès le
départ les consignes sont de se faire
admirer, quitte à tourner plusieurs fois
sur les places traversées.
On commençait place de la Bastille,
mais c'est place Vendôme, au pied de
la célèbre colonne, que se créera
spontanément le plus bel
embouteillage de la matinée. Si bien
que les spectateurs ne savaient plus à
quelle époque il
était tant les
voitures anciennes
avaient envahi
l'endroit.
Quant aux touristes
ébahis, ils ne
demandaient qu'à
être photographiés
avec les autos,
profitant de
l'aubaine de cet
extraordinaire musée éphémère et
roulant.
Le parcours s'achevait au domaine
national de Saint Cloud, où après
avoir stationné leurs autos le long
d'une allée cavalière, conducteurs et
passagers se retrouvaient autour de
leur panier pique-nique pour un
Pique-nique final au parc de Saint-Cloud.
déjeuner sur l'herbe.
259 équipages ravis avaient fait le
déplacement, parmi lesquels une
voiture venue spécialement de
Belgique, ce qui impliquait un départ
très matinal ! Le rallye comptait
quelques hôtes de marques, comme
le président Claude Delagneau au
volant de son Hotchkiss et la vice-
présidente Céline Poussard en
passagère de sa Traction.
Cette première édition ayant remporté
un succès inespéré, elle aura
évidemment une suite : rendez-vous
le 1er dimanche du mois d'août
2009, pour à nouveau, sillonner avec
bonheur les rues de la capitale. x
RALLYE
Rémy Boada,
président de
l'Aderh, et Claude
Delagneau,
partageaient
l'habitacle de cette
Porsche 911 T
prêtée par Freddy
Macq.
Historique Routes du Nord
L' Historique Route du Nord correspondait en septembre à la dernière
manche du challenge Aderh. Rémy Boada et Claude Delagneau y
partageaient une voiture. PAR ALAIN COUNE, PRÉSIDENT
O
À droite, Iso Lele
menée par Jérôme
Cornette et son
épouse.
22
n est venu de Marseille,
Perpignan, Lyon, ClermontFerrand, Montluçon, Rouen, NuitsSaint-Georges, Paris, de Lorraine, de
l'Oise, de l'Aisne, du Pas-de-Calais,
des Ardennes, mais aussi d'Angleterre
et bien sûr de Belgique, sans oublier
un jeune Québécois, venu apprendre
"le monde de la voiture ancienne à la
française" pour participer à la
quatorzième édition de l'Historique
Routes du Nord ville de Maubeuge,
manche terminale du challenge
Aderh 2008 et avant-dernière du
premier trophée des Quatre
frontières.
Le 19 septembre se présentent au
Centre auto sécurité de notre ami
Jacques Pierard 58 équipages,
véritable musée itinérant de 29
marques et 50 types différents, avec
à leur tête l'équipage présidentiel
composé de Claude Delagneau
(FFVE) et Rémy Boada (Aderh).
Grande première dans notre
l’ authentique
discipline, calquée sur le
fonctionnement des rallyes qui ont
écrit la légende avec contrôles
horaires, contrôles de passages et
moyennes imposées toujours
inférieures à 49,9 km/h selon la
réglementation en vigueur AderhFFVE.
Après le repas au château de la Motte
à Liesseies, les festivités commencent
et à 21h l'équipage n°1 s'élance pour
une étape de 39 km dans le bocage
Avesnois, avec la crainte de se perdre
dans la nuit noire. A l'issue de ce
premier test, l'organisateur heureux
peut effectuer un premier classement.
Remise des prix,
lors de la réception
finale à Maubeuge.
Samedi matin, c'est du site touristique
du Bol Vert à Trelon que s'élancent
les participants via petites routes,
monts et forêts à travers l'Avesnois,
la Belgique frontalière, la Thiérache
et les Ardennes. L'agréable surprise
est l'accueil réservé par la charmante
commune d'Attigny qui attend le
passage de l'événement avec à sa
tête le maire et une cinquantaine
d'habitants offrant aux concurrents
tartes et gâteaux, boissons et
friandises. Du bonheur pour tout le
monde !
I Suspense jusqu'au bout
A midi, le premier équipage se
présente au contrôle horaire de
Signy-L'Abbaye pour la mise en parc
d'exposition et un repas Ardennais.
La troisième étape peut alors se
présenter. Routier toujours aussi
touristique et verdoyant, travaillé à la
sauce de l'organisateur, de courtes
étapes, des subtilités et pièges
naturels disposés là où on ne s'y
attend pas, une navigation de
tradition, un peu de métré, beaucoup
de non métré, un soupçon de
cartographie (à points et muette),
notes à l'ancienne etc... pour le plus
grand ravissement des uns (pilotes) et
des autres (navigateurs).
Passage à Signy-le-Petit pour la
pause d'après midi, et le retour
s'effectue selon la même philosophie.
A 18h30 Franck Plateau et son
épouse (château de la Motte)
accueillent le rallye pour le repas de
gala, terme de la troisième étape.
Après ces combats pacifiques, 6/10è
de point séparent le premier du
deuxième en navigation, le troisième
étant à un point. Suspense total pour
le lendemain et la dernière étape.
Au départ de la quatrième étape,
le soleil chauffe l'ambiance. A la mi-
un routier toujours agréable où la ville
de Jeumont souhaite par banderoles
la bienvenue aux participants et à
l'Historique Routes du Nord. Le parc
des expositions et l'auditorium, mis à
disposition par la ville de Maubeuge,
concrétisent la remise des prix, qui
comme cela est de coutume au Nord
se veut de qualité, marques de
remerciements des organisateurs vers
les participants qui les ont gâtés avec
de si belles voitures. Le mot de la fin
revenant au président Claude
Delagneau : « Je suis venu, j'ai vu, je
suis convaincu ». x
À gauche, Passage
de nuit pour la Fiat
500 de Nicolas
Faure et Gregory
Pelini.
Arrêt au contrôle,
pour le buggy Apal
de Vincent et
Delphine Désir.
journée, le sourire est toujours sur les
lèvres des équipages. Les dés sont
presque jetés et les classements une
nouvelle fois modifiés. Pour la suite,
après un CP à l'ancienne, le cap est
mis sur le charmant village de
Dimont. Le retour sur Maubeuge se
fait après un périple de 450 km, par
Jacques Montaron
et Philippe Boillot
pilotaient
ce cabriolet 404.
l’ authentique
23
MANIFESTATIONS
Concours
d'état
au ParisDeauville
En plus du rallye et du traditionnel concours d'élégance sur l' hippodrome de la Touques,
le Paris-Deauville comportait le 5 octobre dernier un concours d'état, organisé sous
l'égide de la FFVE. PAR ROBERT-LOUIS BREZOUT-FERNANDEZ, PRÉSIDENT DU JURY
D
ébut octobre, comme
chaque année depuis 42
ans, se déroulait la traditionnelle
randonnée Paris-Deauville organisée
par le Club de l'Auto. Traditionnelle à
plus d'un titre puisqu'on y retrouvait,
ainsi qu'à l'accoutumée, un plateau de
voitures digne des plus grandes
concentrations internationales, des
étapes sachant mettre en valeur la
gastronomie et le bien-vivre à la
française, le tout couronné par le
légendaire concours d'élégance du
dimanche après-midi.
Pourtant, pour la première fois cette
année, le Club de l'Auto, désireux de
sortir d'une emprise conventionnelle,
avait fait appel à la FFVE pour
organiser un concours d'état, le
dimanche matin, sur les pelouses de
l'hippodrome de la Touques. Le temps
typiquement automnal et normand,
fait de crachin, de pluie et de vent,
n'était pas à l'unisson du spectacle
qu'offrait au jury et au public les
voitures restaurées du concours.
Quinze sur les vingt-trois engagées
avaient osé braver les éléments.
Entre deux averses, les jurés ont
tout de même pu officier et tous
les participants se soumirent bien
volontiers au feu roulant des
questions et aux investigations
pointilleuses des jurés avec une
amabilité et une patience dignes de
24
l’ authentique
tous les éloges. Les concours d'état
organisés par la FFVE, ou sous son
égide, reprennent les caractéristiques
des principaux concours
internationaux.
Celles-ci sont quantifiées dans le
"Manuel d'examen des véhicules
restaurés" que l'on peut aisément
consulter sur son site. Ainsi, au début
du concours, 300 points sont
attribués à chaque voiture : 200
points sont dévolus à l'examen de la
voiture elle-même (moteur, châssis,
carrosserie, sellerie, faisceau
électrique), 60 points concernent
l'authenticité de la restauration, tandis
que 40 points permettent de noter
l'élégance de l'ensemble mécanique
et carrosserie.
Les défauts, les erreurs ou les
omissions entraînent, en fonction de
leur importance, la perte d'un ou
plusieurs points, défalqués des 300
points du capital de départ. x
RÉSULTATS
1 > Sunbeam Super Sport, 1927,
2
3
appartenant à M. Roger Adams :
287,5 points
> Horch 853 A, 1938,
appartenant à M. Arnold Kawlath :
284,5 points
> Bugatti 57, 1938, appartenant
à M. Daniel Roggwiller :
283 points
MANIFESTATIONS
La Cord L29 de Carina
et René Verbiest,
qui ont remporté
ce concours.
De haut en bas :
la Talbot T23
cabriolet mylord,
présenté par JeanClaude Fabre ;
la Ferrari 250 GT
Lusso de Patrick
Milcendeau ;
le cabriolet Rolls
Royce 1935
d'Arlette Hollande
qu'elle présente
avec Georgette
Dubois.
Elégance et prestige
aux Sables d'Olonne
Le premier concours d'élégance des Sables
d'Olonne a remporté un franc succès. PAR GEORGETTE DUBOIS
C'
est le 19 juillet que s'est
déroulé le premier
concours d'élégance en automobiles
sur l'hippodrome de la Malbrande, à
côté des Sables d'Olonne, en Vendée.
Sous un beau soleil d'été, les
collectionneurs et le spectateurs se
sont retrouvés pour partager leur
passion commune du cheval et de la
voiture ancienne.
Un remarquable
plateau de véhicules
de prestige rarement
présentés défilèrent
sur une introduction
musicale et les
commentaires avisés
de Claude
Delagneau,
président de la
FFVE. Un échange
amical et chaleureux
entre les collectionneurs locaux et
ceux venus de la France entière et
d'ailleurs, a permis aux Cord, Bugatti,
Delahaye, Hispano, Hotchkiss, Talbot
26
l’ authentique
et Rolls Royce de se côtoyer en
compagnie de célèbres jockeys et de
leur magnifique monture.
Jean-François Monclain a remporté la
dernière course et a effectué un tour
d'honneur avec la Cord de 1929 de
René et Carina Verbiest, vainqueurs
du Prix d'Excellence.
Pour un coup d'essai, ce fut un coup
de maître ! x
L'équipe qui a organisé et animé le concours.
De gauche à droite : Rodolphe Rapetti,
du ministère de la Culture, Claude
Delagneau, Catherine Delagneau, Georgette
Dubois, Magaly Giron, Alain Chertier,
Valy Giron et Céline Poussard.
Collection d’un amateur
Dimanche 22 mars 2009
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SALON
Epoqu'Auto a trente ans
Pour son trentième anniversaire, le traditionnel salon lyonnais a connu
une fréquentation record ! La voiture ancienne se porte bien... PAR CLAUDE PEKER
e salon trentenaire de Lyon
qui s'est déroulé du 7 au 9
novembre se porte bien. S'il souffre
d'une crise, c'est une crise de
croissance. Faudra-t-il augmenter les
surfaces, la largeur des allées, la durée
du salon ? Les bénévoles des 3 A, qui
se succèdent depuis 1978 au sein
d'Epoqu’Auto, ne manqueront pas
de se poser les bonnes questions.
Fréquentation record !
chers véhicules, lesquels font rêver
à tout âge. Un grand merci à la FFVE
qui, dans son rôle de défenseur de
la « libre circulation » a permis le
classement au patrimoine industriel.
I Expositions, clubs
et marchands
Rentrons donc dans ce monde où
l'adulte raisonnable n'existe pas, avec
une première exposition d'une dizaine
Parmi les Hispano
présentes, un beau
torpédo H6B.
Paul Berliet
(à gauche), devant
le stand de la
Fondation portant
son nom.
de Renault Caravelle dont le club
fêtait les 50 ans. Franchie la porte
d'entrée, la galerie d'accueil
conduisait à la découverte des
premiers stands de clubs et musées
plongeant les visiteurs dans un décor
À droite,
les nombreux
stands de pièces
sont une des forces
d'Epoqu’Auto.
28
Près de 30 000 visiteurs ont parcouru
les 27 000 m 2 en empruntant les
trois km d'allées qui donnaient accès
aux 300 stands de marchands
(pièces, accessoires, artisans, artistes,
miniatures, revues et documentations...)
et une centaine de clubs et musées.
Bel âge que 30 ans puisqu'en janvier
2009 il constituera le seuil de
passage à «la postérité » pour nos
l’ authentique
d'époque. Une bien belle entrée en
matière ! Suivait une allée d'artisans
qui regroupe traditionnellement ceux
qui ont le savoir-faire ( travail du bois,
des métaux, des tissus...)
indispensable aujourd'hui et... demain.
Au passage, on pouvait admirer une
très remarquable exposition offerte
par la Fondation Berliet qui rappelait
aux visiteurs que bien avant les
"mastodontes" actuels, de bien jolis
camions étaient fabriqués à Lyon,
faisant déjà la fierté de ses habitants.
La présence de cette exposition dans
le hall 2 permettait un meilleur
équilibre avec les nombreux
marchands dont l'importance et la
variété des étals étonnent toujours.
Epoqu’Auto est aussi le salon reconnu
de la pièce (occasion, neuve d'origine,
refabriquée...). Vous y trouverez le
petit détail qui finit votre véhicule et
que vous cherchez vainement depuis
des mois ou des années !
Dans le hall suivant étaient présentés
les 32 véhicules de la vente aux
enchères dont un tiers, le dimanche,
devait trouver preneur. Face à l'allée
principale, un premier grand thème
proposait une exposition à
connotation nettement sportive :
Porsche et sa vingtaine de modèles,
WWW.IMAGE-BOOK-FR.COM
L
RICHARD ROUSELIN
Le Club HispanoSuiza avait réuni un
ensemble
exceptionnel de
plus de trente
représentantes de
la marque.
Du jamais vu !
I Un excellent crû
Enfin, comme chaque année,
Epoqu’Auto constitue un tremplin
régional de choix pour :
Donner de l'information sur
l'évolution de la réglementation et
les défis qui devront être relevés
pour permettre aux collectionneurs
de continuer à circuler librement
et de conserver l'intégrité de leurs
véhicules. La Fédération en la
personne de son président Claude
Delagneau a ainsi tenu une réunion
d'information et d'échange pour
les clubs, portant notamment cette
année sur le nouveau système
d'immatriculation (SIV) et les résultats
des négociations avec les pouvoirs
publics.
Assurer la pérennité du monde
des véhicules anciens. Le groupe de
travail « Les passionnée de demain »,
créé dans le cadre de la FFVE, s'est
réuni avec quelques artisans afin
d'examiner la problématique de la
poursuite de leur activité,
RICHARD ROUSELIN
des années 50 à nos jours.
Poursuivons sur l'allée principale
bordée de véhicules proposés à la
vente, souvent de prestige à des prix
« confortables ». On peut toujours
rêver ! La passion qui anime les
amateurs porte une grande part de
rêve dénommée souvent nostalgie.
Impossible, incroyable, donc
exceptionnelle, la seconde grande
exposition du salon concerne les 40
ans du club Hispano-Suiza. Ce nom,
d'une marque hélas disparue, évoque
immédiatement des images du luxe
des années 20 et 30, concours
d'élégance, stations
thermales, la Côte
d'Azur, le Pays
Basque, les
paquebots
transatlantiques...
Tout un monde de
rêve. Au cours de sa
traversée du salon, le
visiteur avait déjà eu
le regard attiré par
trois Hispano, mais là il n'en croyait
plus ses yeux : 32 modèles de 1913 à
la fin de la fabrication avant la guerre,
32 longs et hauts capots surmontés
de leur élégante cigogne, emblème
de la marque. Toutes venues par la
route sauf deux. Du jamais vu ! Pour
ses 40 ans le club Hispano a fait les
choses en grand car c'est la première
exposition de cette importance.
Bravo et merci !
indispensable à la survie de nos
véhicules et de la transmission du
savoir faire (avec pour objectif la
formation de jeunes).
Grâce à tous, le cru 2008 fut
excellent. Le « secret » des 3 A réside
en partie dans leurs statuts qui
prévoient un renouvellement continu
et partiel de l'équipe dirigeante
conservant une motivation intacte et
l'apport d'idées nouvelles.
Un ex-président de club, comme
votre serviteur, me disait au salon :
"Depuis près de dix ans, j'ai vu passer
plusieurs équipes et toujours avec
le même accueil, la même convivialité
et toujours des innovations."
Pour conclure : beaucoup de visiteurs,
c'est bien ! Mais les exposants ont-ils
été satisfaits ? Et bien, cerise sur le
gâteau, à l'exception semble-t-il des
vendeurs de miniatures, peut-être trop
nombreux, les ventes ont été bonnes
et même, aux dires de certains,
exceptionnelles. Preuve est faite que
lorsque l'on aime on ne compte pas !x
Lors de
l'inauguration :
Alain Deray, maire
de Chassieu, coupe
le cordon.
A sa droite,
le maire-adjoint
de Lyon et Claude
Delagneau.
A sa gauche,
JP Calvel, maire de
Sathonay, Monique
Chapelle,
de la Fondation
Berliet, et Alain
Guillaume,
qui dirige
l'organisation du
salon.
À gauche,
cette Porsche 917
faisait partie
de l'exposition
évoquant
la marque.
l’ authentique
29
RALLYE DES PORTES DE L'ORIENT
A la découverte
de la Syrie
Dans la steppe syrienne,
le cabriolet Traction de
Claude Chambon trace la route.
Claude Delagneau réalisait son rêve, en octobre 2008 :
organiser un rallye en Syrie, pays dont il est tombé amoureux
il y a quelques années. La rencontre des autos anciennes et
du patrimoine archéologique syrien a été une révélation pour
tous les équipages. PAR JB. PHOTOS S. CORDEY
Au port de
Lattaquié, les
voitures sortent
des containers.
Ici, le cabriolet DS
de Claude Quentin
sous les grues
portuaires.
C
e rallye a bien failli ne jamais
voir le jour. Le premier contact
de Claude Delagneau avec la Syrie dont
il est tombé amoureux s'est effectué à
la suite de l'assemblée générale de la
Fédération Internationale des Véhicules
Anciens (FIVA), en octobre1998. C'est
Le Crac des Chevaliers, impressionnante forteresse médiévale bâtie par les Francs.
Devant, la Bugatti 40 d'Alain de Waele.
À droite, magnifique
démonstration de
derviche tourneur,
la veille du départ
et Claude Delagneau
testant un mode
de transport local !
30
en effet ce jour-là qu'est officiellement
entrée la Syrie dans cette honorable
institution. Pour formaliser cette entrée,
il s'en est suivi une visite en janvier 1999
de Claude Delagneau à Damas, sur l'invitation de Samir Darwich, président du
Classic Car Club of Syria.
Après trois autres voyages, la séduction
l’ authentique
Claude Delagneau et le Consul Général
de France, qui a rejoint le rallye dans la ville
morte de Sergilla.
du pays opérant, Claude se mit à rêver
d'un rallye de voitures anciennes sur
place. Une première tentative fut engagée en 2001, mais dut avorter pour des
raisons techniques, suite à une défaillance
de la compagnie maritime. Un second
essai ne fut pas non plus transformé, à
cause cette fois de problèmes politiques
liés au conflit israélo-arabe.
Pourtant, Claude Delagneau ne se
décourageait pas et, en janvier 2008,
relançait son idée, basant son rallye sur
une trentaine d'équipages. Sans aucune
publicité, ce sont cinquante voitures qui
finalement s'inscriront !
La Delahaye 135
d'Etienne Anglade
et la Horch 853
de Giulio Caimi, sur
le site de Qasr Ibn
Wardan.
Samir Darwich,
président du Classic
Car Club of Syria,
et son épouse.
Il accompagnait
le rallye au volant
d'une 2CV
Charleston.
Jacques Nicolas au volant de sa Bugatti Type 13 1922, la plus ancienne du rallye.
I Des sites fabuleux
Transport de bétail, dépassé par la Bentley MkVI de Philippe Lafontaine.
Démarraient alors les opérations, qui se
concrétiseront d'abord par un embarquement des automobiles à Fos-surMer, au mois de septembre 2008. Puis
par l'arrivée des équipages à Damas, le
20 octobre : l'aventure commençait...
l’ authentique
31
RALLYE DES PORTES DE L'ORIENT
La Horch 853 de
Giulio Caimi devant
le temple de Bel,
à Palmyre.
Les voitures seront récupérées sans problème au port de Lattaquié, la sortie des
containers s'effectuant en douceur.
Puis, pendant dix jours, sous la houlette
de guides forts de connaissances encyclopédiques, les visites s'enchaîneront à
en donner le tournis, tant ce pays est
d'une culture étonnamment riche.
Rappelez-vous que ses terres ont vu
passer depuis le Ve siècle avant
Jésus-Christ, Sumériens, Acadiens,
Babyloniens, Assyriens, Araméens,
Parthes,
Romains,
Byzantins,
Saljoukides, croisés, Mamelouks,
Ottomans... entre autres. Dans cette
région du Tigre et de l'Euphrate est née
notre civilisation, subissant les soubresauts des invasions successives. Chaque
population y a laissé une trace de son
passage, sous forme de vestiges que l'on
peut aujourd'hui admirer.
Ainsi, l'itinéraire de 1 800 km a emmené
les participants émerveillés à la découLors de la soirée
en blanc s'était
glissé un intrus...
Christian Simonetti
dans ses œuvres !
La Bentley 4,5 Litre d'Adrien Legoux, sous une arche en l'honneur de Bachar El Hassad à Sergilla.
verte des plus beaux sites du pays : la
citadelle d'Alep et sa grande mosquée,
les châteaux des croisés comme celui
vaincu par Saladin ou le fameux Crac des
Chevaliers, Apamée et ses deux kilomètres de colonnes, l'immense mosquée des Omeyyades de Damas et ses
souks pittoresques, l'église de SaintSiméon dont on dit qu'il resta perché 36
ans au sommet d'une colonne, la ville
32
Au pied des murailles du château de Saladin, le cabriolet Hotchkiss Saoutchik 1954
de Jean-Claude Serrière.
l’ authentique
morte de Sergilla, l'extraordinaire oasis
de Palmyre, où la reine Zénobie tint
fièrement tête au Romains...
I Le plaisir de la fête
Des participants
heureux !
La Ford A de
Frédéric Lelièvre
dans les S d'accès
au château de
Saladin, sous l'œil
attentif de Claude
Delagneau.
La Delahaye 135
cabriolet Antem de
Camille Pernot
passe devant le
château de Saône.
Claude Delagneau n'en a pour autant pas
perdu son sens de la fête : entre la soirée
en blanc sous une tente bédouine et
quelques bouteilles de champagne
débouchées au pied de la citadelle de
Palmyre, il rappelait que la rigueur de l'organisation n'exclut pas le bonheur du rire
et de l'amitié. Une organisation qui devait
faire face à des problèmes particuliers à
ce pays, que Claude put résoudre grâce
à l'appui de son équipe rapprochée, son
épouse Catherine et ses deux fils Pierre
et Marc, ainsi que l'équipe de l'agence
Adonis. Il est sûr que les choses ne sont
pas toujours facile à prévoir et gérer, dans
un pays où le tourisme de masse n'existe
pas. Pas encore, serait-on tenté de dire, car
comment résister à de telles merveilles ?
Combien de temps encore pourra-t-on ?
Ne tardez pas à vous y rendre, pour vous
aussi découvrir ces merveilles.
Catherine et
Claude Delagneau,
sans qui ce rallye
n'aurait pu voir
le jour.
Dans la vallée
des tombeaux,
à Palmyre, la Lancia
de Jean-Pierre
Callay.
l’ authentique
33
RALLYE DES PORTES DE L'ORIENT
Jürgen Jenrich était
venu avec cette
étonnante Tatra 87
de 1948.
I Patrimoine culturel
et patrimoine industriel
Le rallye symbolisait également la rencontre de deux patrimoine : la culture
moyen-orientale et le patrimoine industriel européen. Les voitures représentaient bien sûr le second, apportant aux
Syrien un spectacle rare et original. La
plus ancienne était la Bugatti Type 13
1922 de Jacques Nicolas, et à l'autre
extrémité l'on trouvait la Jaguar Type E
série 2 de Philippe Looten. Entre les
deux, de belles classiques françaises
ayant pour marque Delahaye, Delage,
Hotchkiss, Bugatti, Talbot ou Voisin, mais
aussi de plus jeunes sportives, comme
un cabriolet DS, deux MG et Triumph,
quelques Mercedes et même un cabriolet Alpine A110. Sur leur passage, elle
ne déclenchaient que sourires et signes
de mains, attirant des hordes d'enfants
fascinés par ces surprenantes machines.
D'ailleurs, l'hospitalité syrienne n'est pas
Au pied de l'Arc
de triomphe de
Palmyre, un des
sites les plus
spectaculaires de
Syrie, sont
alignées
une partie des
voitures du rallye :
Hotchkiss, Bugatti,
Delahaye,
Delage...
Perplexité devant
la Bugatti 35
d'André Dufilho...
Le temps
de repartir :
les voitures
reprennent
le chemin des
containers.
un vain mot, et l'arrêt dans un village ou
devant une échoppe entraînait bien souvent une invitation à partager un verre
de thé chaud et sucré. Tout cela a été
une véritable découverte pour l'ensemble des équipages, heureux de
confronter leur culture avec celle d'un
peuple auquel nous sommes liés, par
nos origines. Avec ce rallye des Portes
de l'Orient, la voiture ancienne a constitué une fois de plus un merveilleux
moyen de rencontre entre cultures. x
On débouche
le champagne,
au pied
de la citadelle
de Palmyre !
34
l’ authentique
Les ruines
d'Apamée se
profilent derrière
le capot
de la Bugatti 40
d'Alain de Waele.
MOTO
Impatience avant
de prendre
la piste...
Sur la piste
de
Montlhéry
La journée d'o uverture du circuit de Montlhéry, dont il est question au début de ce
numéro, concernait aussi les motos. Elles ont répondu nombreuses ! PAR ROCH QUATREFAGES
ET DIDIER ROUSIER, AVEC L'AIDE DE "MOTOS D'HIER" ET DE CLAUDE RIVET.
L
es journées du patrimoine 2008
ont été l'occasion pour les amateurs de motocyclettes anciennes et
classiques de se rencontrer sur le circuit de Montlhéry et de rouler à nouveau sur l'anneau mythique. L'UTAC,
propriétaire des lieux, souhaite valoriser
ce site au travers de manifestations faisant référence au patrimoine technique
et industriel. Pour cela une rénovation
Rare 175 deux-temps Kéops construite
au milieu des années 20 dans les usines
Guinard à Venette, dans l'Oise,
et les garages Guinard à Compiègne.
des infrastructures du circuit a déjà commencé et va se poursuivre sur les cinq
années à venir.
L'UTAC avait confié à la FFVE le soin de
proposer automobiles et motocyclettes
françaises pour cette journée (environ
400 voitures et 100 motos). Les administrateurs du collège moto de la FFVE
se sont naturellement adressés à
"l'Union des clubs autour de la moto
ancienne et classique" (UCMAC), qui
semblait bien placée pour réunir en si
36
l’ authentique
peu de temps un tel plateau de motos.
Les clubs motos ont été contactés par
l'UCMAC qui a géré les inscriptions des
pilotes désirant participer aux démonstrations sur piste. Pour les inscrits, l'anneau mythique devenait l'anneau
magique. Les motos ses sont donc
retrouvées au nombre de 128 le samedi
20 septembre 2008 sur le circuit
de Montlhéry. Les participants devenaient pour un jour « les
seigneurs de l'anneau ».
Le plateau ainsi constitué
était magnifique, allant
de la Werner 1899 à la
BFG de 1972. Ils méritent
de chaleureux remerciements, ainsi que les bénévoles des différents clubs
qui ont aidé à l'organisation de cette manifestation (sécurité,
entrées...) qui, orchestrée par l'UTAC, fut
parfaite. Même si l'anneau de vitesse et
le circuit routier étaient ouverts simultanément pour des séries voitures et
motos et des démonstrations diverses,
Magnifique réplique
de la Gnome
& Rhone 175cm3
de course portant
le numéro 40,
vainqueur du Bol
d'Or 1956.
Deux 350 culbutées
bitubes, fleurons
des deux grandes
marques françaises
des années 30 :
Motobécane B44C
et Terrot HSSL.
tout s'est remarquablement enchaîné.
L'accueil aussi était de qualité : fléchage
précis, pas de problème d'accès au circuit, restauration exceptionnelle pour les
pilotes engagés. Chaque participant
recevait une plaque commémoratrice de
l'événement, des invitations visiteurs et
deux tickets pour des plateaux-repas.
Et en plus, cette manifestation s'est
déroulée sous un soleil radieux. De
l'avis de tous, ce fut une journée magnifique, exceptionnelle même. Merci à
l'UTAC d'avoir ouvert le circuit aux passionnés et bravo à la FFVE et à l'UCMAC
pour avoir fourni « la matière » ! x
e
Le 10 Tour de France
à moto ancienne
L'itinéraire
emprunte de
magnifiques
routes
secondaires,
comme ici
dans les
Alpilles.
Le dixième Tour de
France à moto ancienne
s'est déroulé du 23 août
au 14 septembre 2008.
Les participants ont
effectué plus de 4 000
km au guidon de leur
machine ancienne !
PAR DIDIER ROUSIER
C
ette manifestation unique en
Europe n'est aucunement compétitive, même si elle commémore le Tour
de France moto, célèbre course d'endurance qui sillonnait les routes de
l'Hexagone dans les années trente et cinquante . C'est du reste sans doute pour
cela qu'aujourd'hui ne sont acceptées que
les motos de ces années-là. C'était, à l'époque, pour les différentes marques,
l'occasion de tester et de démontrer la fiabilité et la rapidité de leurs machines.
Une promenade de trois semaines
permettant à des amateurs de motos
anciennes de parcourir la France et d'en
découvrir et admirer les diversités, c'est
ainsi que l'on pourrait définir ce Tour de
France à moto ancienne. Il permet en
outre aux participants de faire partager
leur passion au public qui vient nombreux
aux étapes, en simples curieux ou en amateurs avertis, regarder ou admirer les
machines.
Une partie du
groupe à l'arrivée
du Tour de France.
A chaque étape,
il y a toujours
possibilité de
« mécaniquer ».
Dès 7h30
et après avoir
écouté les
dernières
consignes,
les participants
s'élancent vers
de nouveaux
paysages.
I Les étapes
Chaque soir, l'accueil est organisé par un
club régional, une municipalité, un comité
des fêtes... Les soirées sont toujours
conviviales : les hôtes font tout leur possible pour que ces « voyageurs d'un autre
temps » trouvent chez eux gîte et couvert
des plus agréables. Ces haltes d'un soir
s'avèrent également l'occasion de rencontrer collectionneurs et clubs des
différents départements, de parler d'une
passion commune, de lier des contacts...
Pour certains spectateurs de ce musée
vivant, des souvenirs marquants reviendront à l'esprit, d'autres s'intéresseront
plus particulièrement aux différentes
architectures des moteurs ou à la beauté
désuète des machines, d'autres encore au
charme nostalgique des concurrents et de
leur machine.
I L'organisation
Vous vous doutez bien que promener à
travers la France une cinquantaine de
motocyclistes demande une maîtrise de
haut niveau. Anciennement GAVAP-section moto, le Gavap-Moto (Groupement
des Amateurs de Véhicules Anciens de
Picardie) assure cette organisation sans
faillir depuis 1989. Ce club dynamique est
toujours présent au Salon Moto-Légende
de Vincennes et aux Coupes Moto-
Photo "officielle"
de l'arrivée :
heureux d'avoir
bouclé la boucle !
l’ authentique
37
MOTO
Légende de Dijon-Prenois ; il est affilié à
la FFVE et membre de l'UCMAC. Tous les
deux ans, un nouveau Tour de France est
organisé, qui demande un travail énorme.
Citons quelques-uns des principaux
acteurs de cette entreprise : Jean Doreau
et Michel Péraldi, bien sûr, Paul Wolinne,
le mécanicien, Guy Zénard, Eric Pauchet,
Jacques James, Jean-Marie Ghier...
I Les participants
et leur machine
Venant de toutes les régions de France,
mais aussi de l'étranger (Grande-Bretagne,
Danemark, Pays-Bas, Allemagne), ces
« énergumènes » consacrent trois semaines à leur passion : faire rouler leur moto
ancienne sur les petites routes de France.
Beaucoup sont retraités, mais pas tous ;
quelques femmes participent, sur le tansad de la moto de leur mari, ou même au
guidon de leur propre machine. Des
années trente ou cinquante, les motos sont
de différentes nationalités ; des machines
françaises, bien évidemment, mais aussi
de marques européennes ou américaines... mais pas de japonaises. Toutes sont
en très bon état, prêtes à affronter 4 000
km, et toutes restaurées avec soin, au plus
près de l'origine. Pour un tel trajet, il
Jacques Jamain
venait du PoitouCharentes pour
participer avec
cette Jawa attelée
à un side Velorex.
convient de préférer une cylindrée conséquente (350 cm 3 minimum) et de préparer sa machine avec soin. Il y a bien
quelques pannes, aussitôt prises en charge
par le camion d'assistance et réparées dès
l'étape du soir.
Les accueils aux
étapes sont l'occasion de remises de
trophées. Ici, Michel
Péraldi remercie
Yves Maury, Maire
des Bréviaires
(Yvelines).
I La grande boucle
motocycliste
Partis cette année de Flixecourt (Somme)
le 23 août, les équipages effectuaient leur
Tour de France dans le sens inverse des
aiguilles d'une montre. Dès le 26 août, ils
étaient en Vendée, le 29 dans le Poitou,
et le dimanche 30, en Dordogne, pour un
premier jour de repos. Les étapes étant de
150 à 300 km, il faut en effet prendre un
peu de temps pour l'entretien des motos
et laisser les pilotes se reposer (pensez
que la plupart des machines n'ont pas de
suspension arrière).
Le 3 septembre, nous pouvions voir nos
voyageurs dans le Gard et le dimanche 7
Gavap-Moto,
29, rue du Château,
80260 Montignysur-L'Hallue Coordination :
6, route de Doullens,
80100 Abbeville,
tél. 03 22 23 22 58
ou 0611 62 47 48,
http://gavapmoto.monsite.
wanadoo.fr
septembre, ils bénéficiaient à nouveau
d'une journée de repos à Barcelonnette
(04). La remontée vers la Picardie s'effectua par les Alpes, le Jura (Bois d'Amont,
le 9) et la région parisienne : le 12 septembre, les Bielles de Jadis les
accueillaient aux Bréviaires, près de
Rambouillet. Après plus de 4 000 km
(4 500 pour ceux qui s'égaraient un peu trop
souvent !), les compères arrivaient dans la
Somme, à Longpré-les-Corps-Saints, près
de Flixecourt.
Chaque soir, au dîner,
est distribuée l'itinéraire du lendemain.
Rares sont ceux qui
roulent seuls ; ce
sont plutôt des petits
groupes de trois ou
quatre participants
qui font confiance à
l'un d'entre eux pour la lecture des
feuillets de cheminement. Le Tour de
France c'est aussi une affaire de complicité, de camaraderie, et même d'amitié ;
ambiance sympathique et entraide désintéressée y sont toujours présentes.
Laissez-moi vous faire une confidence : j'ai
bien envie de participer en 2010 au 11e
Tour de France des motos anciennes... x
Motos anciennes
au rallye de la
Police Nationale
La section "vieilles motos"
des clubs de la Police Nationale,
dans la cour du château de Versailles, avec tenues
anciennes : BMW R27 BMW Série 2 et Ratier C6S.
est la région Ile-de-France qui avait la lourde
tache de préparer cette année la finale de la
Fédération des clubs motocyclistes de la Police
National (FCMPN) regroupant une délégation des
sept meilleurs pilotes de chaque région.
Chaque année, les 13 sections CMPN organisent un
rallye professionnel régional. A cette occasion, gendarmes, douaniers, policiers municipaux et motocyclistes de la Police Nationale, principalement issus
des CRS et de Sécurité Publique se disputent la victoire. Prolongement de notre formation professionnelle, ces rallyes permettent aux motocyclistes d'évaluer leur niveau de performance et se préparer
aux recyclages quinquennaux obligatoires. Cet exercice comporte trois ateliers, basés sur l'orientation, la
C'
38
l’ authentique
LA SECTION "VIEILLES MOTOS" A PARTICIPÉ AVEC BRIO
À LA FINALE DES RALLYES PROFESSIONNELS DE LA FÉDÉRATION
DES CLUBS MOTOCYCLISTES DE LA POLICE NATIONAL (FCMPN).
PAR ROLAND CARLIER,
MEMBRE D'HONNEUR DE LA FCMPN
régularité et la maniabilité, avec des épreuves sur
route et sur piste, comme le traditionnel gymkhana
nécessitant une grande maîtrise de son engin.
Notre section de vieilles motos Police, affiliée à la
FFVE, se devait de participer à cette finale 2008.
Elle s'est, comme toujours, bien comportée, obtenant une 17ème place au gymkhana sur 80 participants. Quatre pilotes conduisant respectivement
deux BMW Série 2, une BMW R27 et une Ratier
C6S ont sillonné les petites routes de l'Essonne, aux
alentours de Dourdan sur environ 130 km. Cette
sortie s'est bien déroulée, mis à part le pot d'échappement de la R27 qui s'est dévissé, nous obligeant à
un arrêt imprévu éliminant toutes nos chances de
bien figurer au classement.
Roland Carlier en tenue ancienne,
au guidon d'une Ratier C6S.
Avant la cérémonie de remise des prix, une parade a
été constituée depuis Vélizy sous l'escorte présidentielle de la CRS 1 avec une halte sur la grande
esplanade du château de Versailles, nous donnant
l'occasion de ressortir nos vielles tenues dans un
décor particulièrement prestigieux.
Cette année c'est un jeune motard, Thierry Gerling
des formations motocyclistes de Strasbourg, qui a
remporté le vase en porcelaine de Sèvres, prix du
Président de la République, remis par M. Heuze,
directeur du cabinet de la préfecture des Yvelines.
Une nouvelle fois un remerciement chaleureux, à la
section Ile-de-France pour le sérieux de son organisation, tant logistique que par la découverte de cette
région méconnue.x
MANIFESTATIONS
Centenaire
Ford T
à Sedan
Les Teuf-Teuf Yvoisiens ont
célébré dans les Ardennes les cent
ans de la Ford T, une des voitures
les plus mythiques de l'histoire
de l'automobile. PAR PASCAL ROUSSELLE
Claude Delagneau s'initie à la conduite très spéciale de la Ford T !
C
réée en 1998 à l'initiative des
Teuf-Teuf Yvoisiens, dans les
Ardennes, la concentration
internationale annuelle des Ford T
revêtait cette
année un
caractère
particulier avec
le centenaire de
cette voiture
vendue à 17
millions
d'exemplaires.
C'est donc tout
naturellement
que Bernard Moreau et son équipe
ont choisi, pour cet événement de
taille, de revenir dans les Ardennes, là
où avait eu lieu la première rencontre
qui avait alors réuni 23 modèles. Au
gré des années, cette manifestation a
grandi en se déplaçant dans
différentes régions de France.
Les 27, 28 et 29 juin derniers, plus de
120 Ford T venant de nombreux pays
d'Europe mais aussi des Etats-Unis se
sont retrouvées au pied du château
fort de Sedan pour vivre cet
anniversaire. Notre président Claude
Delagneau, coutumier des grands
rassemblements et toujours soucieux
de défendre toutes les formes de
collection avait fait le déplacement,
tantôt passager de l'un ou de l'autre
(torpédo, cabriolet, demi-berline,
berline, Lizzie...), ce qui lui a permis
de découvrir les joies de la conduite
40
l’ authentique
Amusante
limousine
venue
d'Angleterre.
très particulière de cette auto
mythique (allumage par trembleur,
changement de vitesses très
spécial...).
I Engagée aux
24 Heures du Mans
Presque toutes les carrosseries et
toutes les années étaient
représentées. A côté des modèles
standards déjà évoqués, on retrouvait
quelques perles rares, comme une
Ford Montier ayant participé aux 24
Heures du Mans 1923 et authentifiée
Cette Ford Montier
restaurée par Ford
France a participé
aux 24 Heures
du Mans.
La Ford T a connu
toutes sortes
d'usages, comme en
témoigne ce camion
de pompiers.
par son numéro de course retrouvé
sous différentes couches de peinture,
lors de la restauration. Cette auto a
été restaurée par Ford France qui l'a
engagée au Mans Classic 2008. On
remarquait aussi quelques utilitaires
fort sympathiques : ambulance de la
guerre 14-18 tout à fait dans son
élément dans cette région si
éprouvée par les batailles, véhicule de
pompier de la région Auvergne, taxi
d'hôtel, fourgon boulangère, torpédo
fabriqué à Bordeaux, une rare
Frontenac surbaissée... A l'intérieur du
chapiteau où se déroulaient les
principaux repas était exposée un des
tout premier modèle survivant.
Ces étonnantes Ford T se sont
évidemment fait admirer par un
public nombreux et surpris de
découvrir tant de véhicules aussi
anciens sur la route. Mais elles ont
aussi découvert la région des
Ardennes : vallées, villages reculés,
petites routes de "montagne"... Ce fut
un enchantement permanent pour les
participants venus de loin. Quelques
souvenirs inoubliables : arrêt sur la
place Ducale à Charleville-Mézières
transformée en parking d'une
gigantesque concession Ford, soirée
de gala à Sedan, photos aériennes du
rassemblement ...
Un grand souvenir pour tous ceux
qui ont participé, prouvant s'il en était
encore besoin que les ancêtres,
ça roule ! x
AUTOSUR
P U B L I - I N F O R M AT I O N
AUTOSUR Classic
nouveau partenaire de la FFVE
Au sein de son réseau de plus de 800 centres, AUTOSUR connaît
un grand nombre de contrôleurs techniques qui, au-delà de leurs qualités
professionnelles reconnues, sont des passionnés de véhicules anciens.
Ce sont eux qui s’engagent avec AUTOSUR pour proposer un contrôle
technique spécifique aux propriétaires de véhicules de collection et
d’exception : AUTOSUR Classic
R
éalisés par des contrôleurs
formés aux procédures
particulières les contrôles portent
essentiellement sur le freinage,
la pollution, l’éclairage-signalisation,
les rétroviseurs et les ceintures.
Pour chacun de ces éléments un
pourcentage minimum d’efficacité
est fixé en fonction de l’année
de mise en circulation du véhicule.
Dés son arrivée dans le centre, une
attention particulière est apportée
au propriétaire et à son véhicule :
accueil personnalisé, respect de
l’horaire du rendez-vous (temps
légèrement supérieur que pour un
véhicule actuel), protection du siège,
du volant et du sol, respect de la
confidentialité des résultats.
AUTOSUR Classic sera présent sur
le stand de la FFVE à Rétromobile
et lors de l’Assemblée Générale
annuelle de la Fédération.
Pour Claude Delagneau, président
de la FFVE :
« Devant les nouvelles mesures
concernant leurs véhicules,
les collectionneurs souhaitent être
rassurés par une enseigne à leur
écoute et disposé à accueillir tous
nos passionnés. Près d’un million
de voitures sont concernées !
J ‘ai longuement hésité avant de lier
la F.F.V.E. à une enseigne de Contrôle
Technique. Cette réflexion nous a
permis de mesurer l’importance de
l’engagement d’AUTOSUR qui labellise
une partie de ses 800 centres avec
AUTOSUR Classic dédié au contrôle
de nos véhicules. Bien sûr, ceux-ci
arboreront le panneau F.F.V.E. » x
AUTOSUR Classic
répond aux
attentes des
collectionneurs
face à la nouvelle
réglementation.
l’ authentique
41
MUSÉE DE L’AUTOMOBILE DE VALENÇAY
Panhard Levassor
et torpédo Ford T
1907, du côté
des ancêtres.
Un siècle d'invention
et d'aventure
Le musée de l'automobile
de Valençay, entre
Blois et Châteauroux,
présente près d'un siècle
d'aventure automobile,
grâce à la collection
réunie par la famille
Guignard.
PAR JÉRÔME LEMAY,
RESPONSABLE DU MUSÉE
42
l’ authentique
L
es dignes représentantes des
premières années du XXème
siècle accueillent les visiteurs, tous cuivres dehors... Des marques aujourd'hui
disparues, mais à l'époque très renommées, témoignent du formidable essor
qu'a connu cette industrie en France et
des progrès foudroyants effectués avant
la première guerre mondiale.
Les visiteurs pourront aussi se ressourcer auprès des voitures plus contemporaines et qui ont aussi fait date dans
ce XXème siècle : qui ne se souvient pas
de la 4 CV de Renault ou de l'extraordinaire Traction ? Qui n'a jamais conduit
la mythique 2 CV Citroën ?
Un peu d'histoire
aragistes de père en fils depuis 1906, les Guignard ont
conservé au fil des ans, les voitures qu'ils possédaient et
ont même étoffé leur collection. En 1875, le grand-père avait
ouvert un atelier de charronnerie à Vatan, dans l'Indre. Au tournant du siècle, son fils pressentit l'importance qu'allaient prendre
les véhicules "sans chevaux" et étudia seul pour apprendre à
les réparer. Le garage Guignard venait de naître. En 1949,
Camille et André Guignard prirent la suite de leur père, créant
un garage avec station-service sur les bords de la Nationale 20
qui traversait alors Vatan. En 1964, afin d'attirer plus de clientèle, ils eurent l'idée d'exposer des véhicules anciens à proximité
de leur station : le Musée de l'Automobile du Centre était né,
et ses propriétaires participaient régulièrement aux rallyes de
voitures anciennes de l'époque, comme le fameux Paris-Rouen.
La collection grandissant avec les acquisitions et dons de
voitures, il fallut trouver un autre lieu d'exposition. Fin 1980,
le Conseil général de l'Indre, la ville de Valençay, le Crédit
Agricole et Groupama faisaient l'acquisition du château de
Valençay. Soucieux de créer un pôle touristique important,
ils proposèrent aux frères Guignard de venir exposer leurs
véhicules dans l'ancien manège à chevaux. Installé en plein
cœur du parc du château, le Musée de l'Automobile de
Valençay (sa nouvelle appellation) connut des pics de
fréquentation sans précédent. Le manège à chevaux devint le
royaume des chevaux-vapeur. Ce local devenu trop exigu pour
la collection, il fallut à nouveau déménager. C'est ainsi que le
14 avril 2001, le musée actuel fut inauguré par Mme MarieMadeleine Mialot, vice-présidente du Conseil régional du
Centre, de M. Louis Pinton, président du Conseil général de
l'Indre, et de M. Claude Doucet, président de la Communauté
de communes du Pays de Valençay et maire de Valençay.x
G
L'entrée du musée, un jour de belle affluence !
A travers l'histoire de l'automobile
transparaît toute l'évolution de nos
sociétés modernes.
Le musée de l'automobile de Valençay
abrite aussi des modèles rares, comme
une Delaunay-Belleville HH6 de 1908
qui participa à la tristement célèbre
« Bataille de la Marne » comme voiture
d'officier. Ce superbe coupé de ville fut
réquisitionné au même titre que des
dizaines de taxis parisiens (surtout des
Renault pour le transport des troupes)
qui deviendront les fameux "taxis de la
Marne".
Le parcours de visite a été conçu de
manière à proposer archives d'un côté
et voitures de l'autre côté. Ainsi le visiteur peut soit se plonger dans la lecture
d'articles de journaux du début du siècle dernier ou contempler des photos
de rallyes historiques (Croisière Rouge,
Paris-Barcelone-Monte Carlo... ), soit
s'intéresser aux véhicules de la collection et leurs détails techniques indiqués
sur les petits panneaux installés devant
chaque véhicule.
La scénographie du musée, toute
en rondeur, offre une sensation de
Bugatti 57 cabriolet
Stelvio, à côté
d'une Simca
Chambord : le luxe
à la française, avant
et après-guerre...
l’ authentique
43
MUSÉE DE L’AUTOMOBILE DE VALENÇAY
À droite, cette
berlinette Alpine
1600 S représente
le sport automobile,
tout en faisant face
à plusieurs voitures
des années
cinquante.
convivialité propice à l'immersion du visiteur dans ses souvenirs. Il peut à loisir
regarder sous toutes les coutures les voitures des années soixante de l'allée centrale ou encore s'émerveiller devant les
vitrines remplies d'accessoires et de pièces détachées qui ont été conservés par
MM. Guignard, anciens garagistes à
Vatan, créateurs de la collection présentée aujourd'hui à Valençay.
Le musée est doté d'une salle vidéo de
25 places depuis 2003. Des films sur
l'histoire de l'automobile sont diffusés
toute la journée. C'est le complément
idéal de la visite qui permet ainsi de voir,
en plus des véhicules en exposition statique, des automobiles en situation de
course ou en usage quotidien.
Le musée de l'automobile est également
épaulé par une association (les Amis du
musée de l'automobile de Valençay,
AMAV)) qui a pour buts l'animation, la
valorisation, la promotion du musée en
collaboration avec la Communauté de
Communes du Pays de Valençay, l'organisation d'évènements et de manifestations (expositions temporaires
comme cette année les 110 ans de
Renault, bourses d'échanges de pièces
Delaunay-Belleville
ayant fait office
de "taxi de
la Marne".
Jolie brochette
de Renault
"populaires" : 4CV,
Dauphine, R8
et Caravelle.
44
l’ authentique
autos-motos, rallyes, voyages, sorties...)
liées de près ou de loin au monde de
l'automobile, du cycle et du modélisme.
Les clubs sont évidemment bienvenus
à faire halte au musée, lors de leur balades dans la région. x
Musée de l'automobile de Valençay,
12, avenue de la Résistance,
36600 Valençay,
tél. 02 54 00 07 74, fax. 02 54 00 07 03.
Sites internet http://www.cc-valencay.fr/
tourisme/musee-auto/page.html
ou http://site.voila.fr/museedevalencay
Email : musee.automobile.de.valencay
@ wanadoo.fr
Le musée abrite
d'intéressants
cyclecars, comme
ce Darmont
côtoyant un Bédélia
et une Amilcar
CGSs.
Les voitures exposées au musée
(PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE)
ANCÊTRES
Panhard & Levassor type 5, 1898
Renault type D, 1900 (exposition
temporaire)
Panhard & Levassor type E, 1900
Clément-Bayard AC2 1 bis, 1906
Turcat-Méry coupé sport, 1906
Renault BZ, 1907
(exposition temporaire)
Ford modèle T, 1907
Delaunay-Belleville HH6, 1908
Delaunay-Belleville K6, 1910
Renault V1, 1910
Le Zèbre type C, 1912
Clément-Bayard AC4 A12, 1912
Bédélia BD2A, 1914
Darmont Spécial, 1927
Ford A, 1928
Renault PG2, 1929
Renault Monasix, 1930
Amilcar CGSs, 1930
Delahaye 83-59-PE2 (Pompier),
1930
Licorne L04, 1932
Delage D6-11, 1934
Panhard & Levassor X73
Panoramique, 1936
Bugatti 57 cabriolet Stelvio, 1936
Panhard & Levassor X76 Dynamic,
1937
Renault Primaquatre, 1937
(exposition temporaire)
Peugeot 402, 1938
ENTRE-DEUX-GUERRES
De Dion IS (pompier), 1921
Citroën B2 torpédo, 1922
Renault camionnette HK, 1923
Renault MT, 1924
Peugeot type 5, 1924
Citroën Trèfle, 1924
Renault KJ, 1924
(exposition temporaire)
Citroën C3, 1926
Citroën B14 F, 1927
APRÈS-GUERRE
Mochet Sport, 1946
Salmson S4 E, 1948
Hotchkiss 864 S 49, 1949
Citroën Traction 11 légère, 1950
Citroën 2 CV, 1951
Panhard Dyna, 1952
Citroën Traction 15 Six, 1952
Ford Comète, 1953
Renault 4 CV, 1954
Panhard type X87 Junior, 1956
Peugeot 403 (en coupe), 1957
Renault Juvaquatre break, 1957
(exposition temporaire)
ANNÉES SOIXANTE
ET ULTÉRIEURES
Simca Chambord, 1960
Renault Frégate Transfluide, 1960
Renault Ondine, 1961
Renault Caravelle coupé, 1963
Renault Caravelle cabriolet, 1965
Panhard 24 CT, 1965
Simca FMOGP type F5 W 4x4
Marmon (pompier), 1966 (appartient à l'Amicale des SapeursPompiers de Valençay)
Renault 4 L Parisienne, 1967 (exposition temporaire)
Renault R8, 1969
Citroën prototype M35 à moteur
rotatif n°396, 1969
Alpine-Renault A110, 1971
Chevrolet-CCFM G7117 (Pompier)
de l'Amicale des Sapeurs-Pompiers
de Valençay, conditionné en véhicule d'intervention par leurs soins en
1979
Renault 5 Turbo 2, 1983
(exposition temporaire)
DEUX-ROUES
Tricycle Cripper, 1880
Vélo de sécurité, 1886
Vélo Sans pareil, 1888
Vélo Métropole, 1900
Tandem, 1900
Side-car BSA, 1920
Vélo De Dion, 1922
Moto Dresh, 1929
Moto Gnome et Rhône, 1930
Moto Harley-Davidson, 1940
Motos de poche "La Corgi", 1940
Tandem, 1955
En complément des véhicules
exposés, sont présentées affiches
et enseignes émaillées de garage,
accessoires divers et variés ainsi
que panneaux d'archives retraçant
les épopées fabuleuses qu'ont été
les Croisières Jaune (Citroën, 1907)
et Rouge (aussi dénommée
Croisière Mousquetaires, (1967),
deux voitures jouets pour enfant
(1900 et 1926)...x
l’ authentique
45
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Dominique Viginier,
Région Centre
Poursuivons notre série de portraits des délégués régionaux
avec Dominique Viginier, délégué régional pour les départements de la région Centre, la Nièvre et l'Yonne. PAR PATRICK ROLLET
D
ominique Viginier a le privilège
d'être un jeune retraité, d'autant plus disponible pour la cause des
véhicules anciens qu'il en est un passionné de longue date. Rien ne le disposait pourtant à attraper le virus : ni sa
famille proche, ni l'entourage de sa jeunesse ne portait un intérêt quelconque
à cette activité.
I La passion se développe
À droite,
Peugeot 201 M
achetée en 1980,
qui fait le plaisir
de Dominique.
C'est au retour du service militaire, en
quête de métier, qu'il se met à la vente
d'encyclopédies. Son patron, lui, a été
touché par la grâce : son garage regorge
de Matford, Cadillac, Simca Vedette
Présidence, etc. C'est le premier contact,
la première amourette, mais pas encore
le grand coup de foudre.
A la recherche d'un emploi plus stable,
il entre à La Poste - pardon, aux... PTT -,
à la joyeuse époque des demoiselles du
téléphone. De facteur, il évoluera jusqu'à
la direction départementale de la
Communication, ce qui lui permettra de
développer un joli réseau de décideurs,
fort utile pour ses loisirs futurs...
Au milieu des années 70, le président
PHOTO SC
Toujours actif,
Dominique Viginier
a pris une bonne
part dans
l'organisation des
40 ans de la FFVE
à Poitiers.
46
l’ authentique
du Comité des Fêtes de sa commune
cherche une idée pour sa grande manifestation annuelle. Dominique, membre
de ce comité, suggère une exposition de
véhicules anciens, ce qui est accepté
d'emblée. Il contacte alors « l'encyclopédiste » et, à travers lui, les collectionneurs de la région. L'exposition est
un grand succès...
Plus tard, Dominique Viginier aura l'occasion de frapper à nouveau, au profit
de l'orphelinat des PTT. Il organise une
superbe exposition au Parc Floral
d'Orléans et récolte des fonds en
quantité suffisante pour être convié au
« siège » de l'orphelinat à Cachan, où il
remet son chèque sous les yeux du
ministre Louis Mexandeau.
nombreuses bourses d'échanges.
Lorsqu'il quitte la présidence, le club est
passé de 30 à 120 membres. C'est l'appel du grand large qui pousse Dominique
à fonder une autre association, les
Ancêtres Automobiles, afin de couvrir
des raids et randonnées de plus longues
distances : le Raid des Neiges, les Lacs
et Montagnes, la Route Cathare, le Raid
I Un nouveau club
à Orléans
Dans les années 80, il est aux manettes de la démonstration de véhicules
anciens de sport et de course sur l'aérodrome d'Orléans. Puis il fonde en 1980
le Jadis Auto Orléanais dont il restera
président pendant cinq ans. A ce poste,
il crée le Tour du Loiret et organise de
4807 (autour du Mont Blanc), l'OrléansOcéan, etc. Il est aussi la cheville
ouvrière du Salon du Véhicule Ancien
d'Orléans qui accueillera jusqu'à
11 000 entrées au début des années 90.
Homme d'action, grand organisateur,
Dominique est aussi très tenace : après
quatre tentatives infructueuses, il est élu
administrateur de la FFVE en 2005.
Après, tout va très vite... Il contribue à l'organisation du Bordeaux-Paris et joue un
rôle clé à l'occasion des 40 ans de la FFVE
à Poitiers. Il se voit confier la logistique
des Salons et des grandes manifestations
de la FFVE. Il assure la permanence sur
le stand FFVE de Rétromobile et du
Mondial 2008. Cette compétence est
reconnue par le Bureau de la FFVE qui
nomme Dominique Viginier délégué
régional en février 2008. x
ARTISTE
L'art et
la matière
I l est aussi anglais qu' une tasse de
thé, vit en Bourgogne dont il apprécie
le vin. Passionné d'automobiles,
il sait rendre à merveille le drapé
d'une robe et les reflets d'un tissu,
et porte le nom d'une fleur symbolisant
l'amour. Vous aurez deviné qu'il s'agit
de... Stanley Rose. PAR DIDIER COSTE
Stanley Rose
au travail.
À droite,
"Red Corvette".
Q
ui peut bien se cacher
derrière cet Anglais classe,
discret et talentueux faisant rêver
chaque année les visiteurs
(et les visiteuses !) de Rétromobile
qui déambulent dans l'allée
"d'Artist'Auto" ? Car les peintures de
Stanley Rose interpellent. Par leurs
sujets autant que par leur traitement.
Elles se composent en général d'un
fond sous forme d'à-plat où il
s'affranchit de tout repère, paysage,
décor urbain, puis au second plan,
d'une automobile prestigieuse et enfin
d'un personnage.
Un style reconnaissable entre mille.
STANLEY ROSE EN QUELQUES
DATES
1948 : naissance en Angleterre.
1965 : études des Beaux-Arts à l'Université de Birmingham.
1972 : commence à enseigner l'art dans les écoles.
1985 : quitte l'Angleterre avec sa femme pour s'établir
en Bourgogne.
1991 : accrochage "sauvage" à Rétromobile grâce au
"Jambon à la broche".
1994 : première exposition officielle à Rétromobile
avec "Artist'Auto".
1999 : vends la dernière péniche après 29 ans de vie
sur l'eau - Expose à Pebble Beach.
2000 : au retour en France, rejoint la terre ferme et un
atelier situé dans la tour d'un château bourguignon
du XIVème mis gracieusement à sa disposition par
un modeste amateur d'Hispano-Suiza.
2008 : en novembre, prend possession d'un tout nouvel
atelier.
48
l’ authentique
"Je compose les tableaux avec
ce que j'aime, je commence par
les vêtements, ensuite j'associe le
personnage à une voiture.
Le vêtement, la matière et les motifs,
tout cela crée un contraire intéressant
à la rigidité mécanique de
l'automobile. Ce doit être
une composition qui suggère une
situation, un voyage."
Un travail d'orfèvre dans le traitement
de la texture du tissus, du cuir, de la
lumière. Le vrai sujet du tableau
étant souvent le vêtement qui a servi
de point de départ, le personnage,
généralement sans tête, n'étant là
que pour suggérer un style plus
qu'une identité. L'artiste affirme que
si le personnage principal qui figure
sur la toile est sans tête ou sans pied,
c'est parce que le tableau doit
évoquer un format plus grand. Libre
à l'acquéreur d'imaginer la suite.
La toile n'est pour Stanley Rose que
le cœur d'un sujet plus vaste laissé
à l'imaginaire. Trois semaines, c'est
la durée moyenne de la réalisation
d'une toile en y consacrant environ
neuf heures par jour, chaque jour
de la semaine. "Mais un tableau
demande plus de temps de réflexion
et de préparation avant, ça se
construit, je vis avec, les idées
viennent peu à peu. La peinture,
c'est ma vie".
I Sous le signe du jambon
à l'os et de la cigogne !
Aujourd'hui, le monde de l'art
automobile connaît Stanley Rose. On
sait moins le parcours de cet artiste
atypique dont le talent n'a d'égal que
l'empathie. Seules les trois
manifestations annuelles majeures
que sont Rétromobile, Goodwood
et Pebble Beach permettent de
découvrir cet artiste rare.
Flash-back. Une naissance sans
histoire de l'autre côté de la Manche,
puis des études aux Beaux-Arts de
Birmingham, pour cet adolescent
attiré depuis toujours par l'illustration
de tous les prolongements
mécaniques de la virilité que sont les
avions, motos, automobiles et leurs
valeureux pilotes. Suivent quelques
années d'enseignement de l'art avant
de prendre l'option de donner libre
cours à son talent personnel.
Pour ce faire un choix de vie s'impose
à lui, vu l'état des finances d'alors,
il achète un "narrow-boat", ces minipéniches anglaises larges comme un
lit de 140, longue comme un jour
sans pain. Il vient d'entamer un mode
de vie "maritime" qui, avec sa femme
Avril, artiste comme lui, durera 29 ans
et l'amènera à jeter l'ancre en France,
sur le canal du Nivernais, en terre
bourguignonne. Là, peinture
personnelle et cours collectifs
rythmeront quelques années.
A leur arrivée en France il tombe en
arrêt devant une sublime Juvaquatre
qui pendant de longues années
servira à la fois d'unique véhicule
pour parcourir l'Europe et de sujet
privilégié de certains tableaux.
" la Juvaquatre a été le révélateur,
depuis j'ai toujours aimé mettre une
automobile dans mes tableaux,".
En 1991, notre Paganini du pinceau
entend parler d'un salon dédié à
l'automobile ancienne à Paris :
Rétromobile. Mais comment y
participer quand les moyens sont
limités ? L'artiste est inventif. Il investit
dans un chariot sur lequel il entasse
une douzaine de ses dernières
créations et tel le manutentionnaire
moyen s'immisce dans Rétromobile
la veille de l'ouverture, en quête
de points d'accrochage visibles et
"gracieux" pour ses œuvres.
La première de ses toiles représente
une Hotchkiss, marque dont il longe
le stand, quand un certain Delagneau
(alors président du club Hotchkiss,
devenu depuis qui vous savez) lui
réserve le meilleur accueil et lui offre
d'accrocher son tableau représentant
la marque en bonne place.
Plus loin des gaillards mettent en
place une plantureuse Hispano-Suiza
sur le stand de la marque à la
cigogne. Stanley, qui a justement sur
son chariot un tableau représentant
une Hispano, formule une proposition
de dépôt, aussitôt acceptée. Et de
deux. Les autres tentatives seront
moins fructueuses jusqu'à ce que
tenaillé par une petite faim, notre
artiste trouve refuge au fond du salon,
sur le stand du "Jambon à l'os".
Là il suggère au patron de remplacer
les photos de sandwichs qui ornent
les murs par ses tableaux. A partir de
là il hante chaque jour les allées.
Un jour un badaud
à l'air négligé,
manifestement
désargenté,
interpelle Stanley
Rose pour lui
demander le prix
d'un de ses
tableaux. Stanley lui
répond du bout des
lèvres. Quant à sa
grande surprise,
nullement rebuté
par le prix annoncé,
le badaud en question achète le
tableau, puis celui d'à côté, puis un
autre. Neuf au total.
Un succès et une belle leçon qui fera
dire à Stanley " On ne juge pas un
livre à sa couverture".
C'est à cette époque que Stanley
Rose rencontre les autres artistes
automobiles au CIA de Pantin.
C'était le début "d'Artist'Auto".
L'hébergement dans l'enceinte du
"jambon à l'os" dure quelques années,
jusqu'à ce que ses finances lui
permettent en 1994 de prendre un
vrai stand. C'était il y a quatorze ans
déjà ! Depuis, il y a neuf ans, il a
vendu la péniche et regagné la terre
ferme d'un château du XIVème où
l'accueillit un généreux collectionneur
d'Hispano. Un atelier à la hauteur
de son talent lui permet depuis de
travailler entre ses trois rendez-vous
majeurs en France, en Angleterre et
en Californie. Et quand il voyage
quelles sont ses priorités ?
Les expositions d'Art Contemporain.
Entre-temps, il peint, il peint, il peint.
"La peinture c'est ma vie". Vous
l'aurez compris. x
À gauche,
"Dunlop Ballon".
Ci-dessus,
"Arrival-Departure".
Dessous à gauche,
"Roadmasters".
CE QU'IL AIME
La peinture, les vêtements, l'automobile, le vin de Bourgogne,
dont il est un fin connaisseur, le foot (fait partie de l'AJA
Auxerre) : "Le foot, c'est ce qui me repose de mes tableaux",
dit-il.
SA TECHNIQUE
L'inspiration : pour les vêtements, il chine ceux des années
50/60. Pour les automobiles, tout ce qui l'inspire, notamment
à deux pas de son atelier chez son mécène féru d'HispanoSuiza et d'antiquités moins prestigieuses.
La technique : un à-plat généralement bleuté symbolisant le
fond, puis un premier travail à l'acrylique, avant de passer à
l'huile pour donner ce relief spécifique.
SON SITE
www.stanley-rose.com
Les tableaux qui illustrent ces pages
mesurent146 x114 cm
l’ authentique
49
HISTOIRE DES MARQUES
À droite,
Lucien Rosengart
en 1932.
Les automobiles
de Lucien
Rosengart
Lucien Rosengart a occupé une place importante au sein des constructeurs
français, se plaçant au cinquième rang. I l a longtemps prêché en faveur
de voitures simples et économiques. PAR ROLAND BOTTON, CLUB ROSENGART. ARCHIVES DE L'AUTEUR
Q
Cette publicité
vante un Tour
de France
de 5 000 km,
capot plombé.
ui connaît réellement
l'histoire de Lucien Rosengart
et de sa longue vie dans différents
domaines ? Voici quelques dates :
1881 : naissance à Paris de
Lucien Rosengart, fils de David
Rosengart et de Rosalie Willig,
d'origine juifs polonais.
1883 : à 12 ans Lucien Rosengart
obtient un CAP de mécanique.
1901 : Lucien Rosengart est
appelé au 17ème bataillon de
chasseurs à pied.
1902 : il part à Biskra (Algérie)
comme secrétaire d'Etat-Major. Cela
durera 25 mois.
Citroën à se relever d'une mauvaise
posture financière en 1919 lors du
lancement de la Type A. Il devient
alors directeur adjoint
des usines Citroën, tout
en conservant sa propre
usine où travaillent
4 500 salariés. Cela
durera jusqu'en 1924
où, après le lancement
de la 5CV Citroën, les
essais de la chenillette
Kégresse, l'expédition
dans le Sahara et... de
meilleures finances pour
Citroën, les deux hommes se
séparent.
I Chez Citroën et Peugeot
Lucien Rosengart n'ayant pas été
vacciné, il attrape le virus de
l'automobile et dès lors ne cessera de
penser à ce moyen de transport.
Coach LR4N2 1938,
doté d'une
nouvelle calandre.
À droite,
berline LR4
de 1934.
50
1903 : en fin d'année, Lucien
Rosengart créé sa première
entreprise rue St-Sébastien à Paris.
Six mois plus tard, il déménage
rue de l'Atlas et a déjà dix salariés.
Trois ans plus tard il emploie 56
salariés et déjà ses premières
inventions, comme l'Alternacycle et le
Dynapoche, sont connus.
Après avoir fabriqué des obus,
des boulons, ou des fixations pour
rails de chemin de fer, il aide André
l’ authentique
Peugeot connaissant des difficultés
de gestion, on sollicite Lucien
Rosengart pour son aide précieuse.
Chez Peugeot, il était
de rigueur d'être
discret. Avec Lucien
Rosengart, ce sera tout
le contraire. Il organise
plusieurs événements
publicitaires comme :
offrir une 5CV Peugeot
aux 25 meilleurs
écoliers de France ;
donner de l'agressivité
au lion qui, de la
position couchée, se redresse ; faire
participer Peugeot à la Coupe Florio
et la remporter ; inventer le premier
moteur hors-bord ; créer Peugeot
marine et construire des canots
Peugeot. Il ouvre en 1926 le premier
Salon Nautique dont il deviendra le
président et le restera jusqu'en 1952.
La Supertraction
était la vedette
des concours
d'élégance, comme
ici à Deauville
avec Danièle
Darieux.
Cabriolet LR49
de 1934.
Mais les années passent. Nous
sommes en 1927 et les relations avec
Peugeot se sont un peu ternies, suite
à une erreur de Lucien Rosengart qui
souhaitait exporter les Peugeot aux
Etats-Unis. Il quitte l'entreprise de
Sochaux et devient à 46 ans
constructeur automobile. Il le restera
jusqu'en 1938 où, sentant un vent
venir de l'Est et vu ses origines juives,
il vend une partie de ses actions à la
SIOP (Société industrielle de l'Ouest
parisien) qui devient constructeur des
automobiles Rosengart.
Que de péripéties durant cette guerre
où il devient tantôt jardinier, tantôt
maire d'un petit village... A la fin de la
guerre, Lucien Rosengart souhaite
reprendre ses activités, mais les
temps ont changé. Il n'est plus le
grand constructeur qu'il a été, s'en
offusque et se retire des affaires à 64
ans. Il viendra habiter Villefranchesur-Mer et s'adonnera à la peinture,
dans le style naïf. Il participera même
à plusieurs expositions plutôt par
sympathie que par prétention, mais
continuera toujours à inventer et
déposer des brevets (près de 130
au total). Il s'éteindra le 7 juillet 1976
à Villefranche-sur-Mer.
I Des automobiles
simples et robustes
L'idée de Lucien Rosengart était celle
d'une petite voiture bon marché.
Sa devise : l'auto n'est plus un objet de
luxe mais un outil de travail. Tout cela
donnera plus tard "La grande marque
française des petites voitures".
La première Rosengart est une 5CV
de dimensions réduites, bon marché,
mais de grande qualité, ce qui incite
le constructeur à se lancer dans des
défis, des records,
des raids avec des
équipes d'usine,
hommes et femmes,
durant les quatre
premières années
de construction.
Le nombre de
participations et de
records de ces
petites autos est
incroyable. Nous en reparlerons
bientôt dans un ouvrage consacré à
la marque, "Il était une fois Rosengart".
Les voitures de Lucien Rosengart à
partir de septembre 1928 jusqu'à la
déclaration de guerre seront toujours
des productions Rosengart, parfois
sous licence Austin pour les premières
séries et Adler pour les premières
Supertraction qui sortiront d'usine
avant la Traction Citroën, soit en 1933.
Après les LR2 et LR4 et toutes les
dérivées dont les sports, il y aura une
tentative assez peu fructueuse de
produire une 6CV six cylindres de
1 120 cm 3, sous différents noms et
carrosseries. Même si ces dernières
voitures étaient les vedettes des
concours d'élégance et salons, elles
étaient aussi le cauchemar des
concessionnaires, connaissant entre
autres des problèmes de graissage de
À gauche,
Supertrahuit,
équipée d'un puissant V8 Mercury
22CV. Il s'agit
de la voiture
personnelle de
Lucien Rosengart.
Ci-contre et page
suivante, publicités
d'époque vantant
les qualités
économiques de
la 5CV Rosengart.
vilebrequin. Il en fut tout de même
fabriqué un certain nombre, dont
certaines subsistent encore dans les
collections.
En 1936 naquit la LR4N2, la plus
connue des Rosengart, sous toutes
l’ authentique
51
HISTOIRE DES MARQUES
À droite, coach
LR4N2 de 1937,
petite voiture
très populaire.
Cabriolet Super
Sept 1937,
six cylindres 6CV,
voiture qui souffrait
d'une fiablité
médiocre.
ses carrosseries, et aussi la plus
vendue. Elle était équipée d'un quatre
cylindres de 747 cm 3 simple et solide
et bon nombre d'entre elles étaient
encore en usage courant dans les
années soixante.
Depuis 1932 Lucien Rosengart avait
constitué un réseau de 1 000
concessionnaires en France, et plus
de 5 000 en Europe. Les LR4N2
furent construites à environ 200 000
exemplaires toutes versions
confondues, de 1936 à 1939. A ce
jour, il en reste une quantité très
importante chez les amateurs.
I L'aventure
de la traction avant
Cabriolet
Ariette 1954,
jolie voiture qui
accompagnera
la fin de
l'aventure
Rosengart.
Les Supertraction qui sortiront juste
avant la guerre seront les plus
connues des grosses Rosengart.
La carrosserie était 100% Rosengart,
mais elles accueillaient le groupe
À droite,
Supertraction
LR539 11CV 1939.
Ce modèle
à traction avant
bénéficiait du
moteur Traction.
motopropulseur Citroën. Moins de
2 000 seront fabriquées, avec une
grande majorité de cabriolets six
places, quelques coupés et deux ou
trois berlines. Lucien Rosengart en
conservera une jusqu'à la fin de ses
jours. Le gouvernement de l'époque
avait décidé d'équiper le parc officiel
52
l’ authentique
de cette magnifique auto, mais seul
un ministre aura la sienne avant la
déclaration de guerre, les autres
n'étant jamais livrées.
Enfin vint la mystérieuse Supertrahuit,
plus grosse que la Supertraction, plus
longue, plus large, plus
lourde et équipée d'un
V8 Mercury de 22CV.
En 1947, cette voiture
est très bien accueillie,
mais l'usine SIOP
chargée de la fabriquer
manque de moyens et
seuls trois exemplaires
seront produits A notre
connaissance, Lucien
Rosengart conserva la
sienne jusqu'à la fin. Elle est
aujourd'hui propriété d'un membre du
club Rosengart et totalise moins de
15 000 km. Le cabriolet qui a fait la
une de tous les journaux de l'époque
a disparu et la troisième traînait en
épave non récupérable du côté de
Toulouse vers la fin du siècle dernier.
De nombreux acheteurs de cette
voiture se sont vus restituer leurs
acomptes par l'usine, qui estimait de
pas pouvoir honorer ses engagements.
La SIOP fabriqua tout de même
quelques voitures de
petite cylindrée au
début des années
cinquante : Vivor et
Ariette, et leurs dérivés.
Ces deux modèles
étaient équipés du petit
4CV latéral qui était
devenu obsolète vis-àvis de la concurrence
comme la 4CV Renault
ou la Simca Aronde.
Leur succès fut éphémère. Une
dernière tentative eut lieu avec la
Sagaie, très jolie avec ses diverses
carrosseries, mais cela ne suffira pas.
Elle était équipée d'un moteur
bicylindre à plat de 4CV. Ce sera, en
1954, la fin de la SIOP. x
PUBLICITÉ D’ÉPOQUE
ADMINISTRATION
Organigramme
de la FFVE
De nombreux adhérents ont émis le souhait de mieux comprendre
l'organisation de la Fédération. En voici donc l'organigramme, qui vous
permettra de mettre des noms en face des fonctions, et vice-versa.
Bureau
Président : Claude DELAGNEAU
Délégué Général : Patrick ROLLET
Vice-Présidents :
Affaires Financières et Economiques : Céline POUSSARD
Utilitaires et Militaires : Jean-Claude ACCIO
Manifestations : Michel CLIN
Musées : Valy GIRON
Motos : Patrick LE PARC
Secrétaire : Bernard VAIREAUX
Délégués régionaux
Administrateurs
Michel BLANCHARD, collège Marques
Didier CARAYON, collège Musées
Serge CORDEY, collège Professionnels
Régis DEWEER, collège Multimarques
Laurent HERIOU, collège Professionnels
Michel LEMOINE, collège Marques
Bernadette MESPLET, collège Marques
Jean-Pierre OSENAT, collège Professionnels
Claude PEKER, collège Multimarques
Michel PIAT , collège Marques
Roch QUATREFAGES, collège Motos
Alain QUEMENER, collège Multimarques
Didier ROUSIER, collège Motos
Pascal ROUSSELLE, collège Multimarques
Marie-Andrée de TREMIOLLES, collège Marques
Dominique VIGINIER, collège Multimarques
54
l’ authentique
Michel ROMANET-PERROUX : Ile de France, coordinateur
Régis DEWEER : P.A.C.A.
Gilles GAUCHER : Bretagne
Bernadette MESPLET : Midi-Pyrénées-Aquitaine
Claude PEKER : Rhône-Alpes
Jean PESTRE : Auvergne
Pascal ROUSSELLE : Nord, Artois, Picardie
Dominique VIGINIER : Région Centre
Olivier WEYL : Alsace-Lorraine-Franche-Comté

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