TRAÇABrLrrÉ nps - Journées de la Recherche
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HYGIÈNE, QUALITÉ, TRAÇABrLrrÉ nps PRODUITS FACTEURSDE VARIATION DE LA QUALITE TECHNOLOGIQUEET ORGANOLEPTIQUE DES VIANDES DE POULETS CécileBerril et NathalieJehl2 rlnstitut Nationalde la Recherche A€ronomique,stationde Recherches Avicoles,373g0Nouzilly, .ITAVI, 2g Ruedu Rocher7500gparis Résumé Introduction Standurdffi Segmentationen l9g3/g4 Part de rnarché Découpés Transformés B0o/o 7o/o 3o/o rcyo Segmentation enl99g/99 Partdemarché 2l% Découpés 26% 33o/o 4% lyo ': l5o/o Tableau I : Evolutionde la segmentation du marché de la viandedepoulet. Cesévolutionsrelativement récenteschezle poulet soulèvent de nouvellesattentes émanantà Ia fois des professionnels et des consommateurs. Les premiers Journéesde ra Recherche Quatrièmes Avicore,Nantes,27-29mars 2001 24s transformationdu muscle en viande. Maturation Après un bref rappel des mécanismes de transformation du muscle en viande, nous décrirons les facteurs d'élevage et d'abattage qui font varier la qualitédes viandesde poulet. Dans un secondtemps, nous ferons le point sur les différents modes de production des produits élaborés à base de poulet et sur les attentes des professionnels face à cette nouvelle segmentationdu marché. La maturation intervient rapidement après la mort de I'animal mais n'est apparentequ'une fois la rigor maximale atteinte. Elle permet l'attendrissage de la viande et résulte de la dégradation de certains élémentsde la fibre musculaire (figure 2) ou du tissu conjonctif par des protéaseset vraisemblablementdes mécanismesnon enzymatiquesdépendantdu calcium (Liu et al., 1994; Taylor et al., 1995; Takahashi, 1996 ; Schreurs,1997).La maturationde la viande de poulet est beaucoup plus rapiide que celle des mammiftres, en particulier celles de3 bovins et ovins qui durent plusieurs jours voire plusieurs semaines. Dans le cas du poulet, la maturation est très efftcace puisque qu'en moins de 24 h la tendreté finale est atteinte (Schreurs, 1997). La forte activité protéolytique qui caractérise les muscles de poulets expliquerait en partie la vitesse de maturation élevée de ceffeespèce(Blanchardet Mantle, 1996).Comme l'installation de la rigor mortis, la maturation est fortement liée au type musculaire et à I'environnement.Ainsi la vitesse de maturation est supérieure dans les muscles blancs et lorsque la températureest élevée. Du muscle à la viande La transformation du muscle en viande (figure l) se fait en deux étapes : I'installation de la rigor mortis durant laquelle Ie muscle s'acidifie et durcit et la maturation qui au contraire conduit à I'attendrissage progressifdu muscle. Rigor mortis Figure I : Evolution de la dureté du muscle posr mortem Installation de la rigor mortis La chute de pH résultede la glycolyse qui intervient post mortem pour produire de I'ATP à partir des réserves en glycogène et en phosphocréatine du muscle.Lorsque le renouvellementénergétiquen'est plus possible, la concentration d'ATP devient inférieureau seuil nécessaireà la relaxation du muscle qui perd alors son élasticité. Chez le poulet, le pH ultime et la dureté maximale du muscle sont atteints en quelquesheures (2 à 8 h) (Khan, 1974 ; Kijowski et al., 1982). La cinétique d'installation de la rigor mortis va dépendreà la fois du type de muscle et des Ainsi, la chute de pH est facteursenvironnementaux. plus rapide et plus prononcée(pH ultime plus bas) dans des muscles blancs glycolytiques du filet que dansdesmusclesrougesoxydatifsde Ia cuisse.Le pH ultime d'un muscle dépend aussi des réserves énergétiquesdisponibles au moment de l'abattage et donc de l'état de jeun, de fatigue ou de stress de I'animal. Enfin, des températuresélevéesou un stress aigu juste avant I'abattage accélèrentla chute du pH en augmentantI'activité ATPasiquedu muscle. Figure 2 : Principalescibles (-)) dansla fibre musculahe de la protéolyse Impact sur la qualité Le processusde maturation détermine essentiellement la tendretéd'une vi'ande,qui dans le cas du poulet est rarement un facteur limitant d'acceptabilité. L'installation de la rigor mortis inflience par contre la plupart des caractéristiques musculaires qui défu:issent la qualité des viandes de poulets. Ainsi, des viandes dont le pH est élevé sont plutôt foncées, sèches,dures et peu adaptéesà la conservationen cru en raison du risque microbien (Fletcher,1995 ; Allen et al., 1997). Au contraire, des viandes à bas pH présententune bonne aptitude à la conservationmais une couleur pâle et un faible pouvoir de rétention d'eau.De même,une chutede pH accéléréecombinée à une températuremusculaireélevéeest à l'origine de viandes pâles et exsudativesde type PSE (pale, soft and exudative)(Pietrzak et al., 1997). Aux Etats-Unis, selon les lots, 0 à 28%odespouletsprésenteraient des problèmesde décolorationet d'exsudation(Barbut, 1997) sansque I'on sacheexactementsi leur origine est génétique (comme chez le porc), . environnementale ou une combinaisondesdeux. vitessede chutede pH ralentieet un pH ultime plus élevélié à un potenrielglycolyique inférieur(Beni et al., souspresse).Il est toutefoisintéressant de noter que la sélectionsur Ia croissanceet la composition corporelleont modifié certainescaractéristiques du muscleet de la viandesansavoir à priori modifié sa typologieet sonprofil métabolique (Rémignonet al., Facteursde variations de la qualité des viandesde 1996;Beni et al.,souspresse). poulets Les pouletsmâlesgrossissent plus vite, sont moins graset ont un rendementen filet légèrement inférieur Facteurs liés à l'animal : âge,génotype,sexe à celui des femelles (Ricard, lggg ; Ricard et Touraille,1988).PourtantI'incidencedu sexesur les Le gain de productivité a .longtempsété le moteur propriétés sensorielles desviandesestfaibleet même principal des recherchesen aviculture. Des progrès controversée. Des étudesjugent les filets despoulets considérablesont été obtenus par Ie biais de la mâlesstandardplus tendreset plusjuteux (Simpson sélection mais aussi de I'alimentation et du mode et Goodwin,19751'Culioliet al., 1990)alorsqu'un d'élevagesur les performancesde croissance,d'une autretravail les trouveplus durs(Ricardet Touraille, part et la conformationdes carcasses, d,autrepart. Le 1988).A un âgeplusavancé(14 semaines), lesmâles poids d'un poulet de 6 semainesest passéae i a : kg ont atteintleur maturitésexuelleavantles femelleset en I'espacede 50 ans et les rendementsen filet de I l_ leur viandea une flaveur plus prononcée(Ricardet lZ% à plus de l9%o en 30 ans. La conséqrrence Touraille, 1988). principale de I'augmentation des performances de croissancea été la réduction de I'âge d'abattagedes animaux. Des études ont montré que les caractéristiques sensoriellesdes viandes de poulets sont étroitement liées à l'âge d'abaftage. En efiet, Ies muscles subissent des modifications physico-chimiquesau cours de leur croissanceet avec l,âge la quantitéd" collagèneaugmente,sa solubilité diminue, la teneur en lipides diminue et la proportion en acides gras saturésaugmente(Nakamura et al., 1975 ; Sonaiya, 1988; Tourailleet al., l98la, b). La conséquence est une viande plus ferme, moins juteuse et présentant une flaveur plus intense (Brant et Hanson, 1962: Touraille et al., l98la, b). L'effet de l,âse sur les caractéristiques musculairesseraitde ce faiùn grande partie responsabledu large succès en France des pouletslabels,abattusà un âge deux fois plus élevé que les poulets standards. En effet, des études comparantà âge égal des poulets à croissancelente (typ-elabel) et rapide (type standard)n,ont pas monrré d'effet génotype per se sur leurs qualités -du sensorielles (Tourailleet al., lggla; Delpechet al., 1983; Farmeret al., 1997). La sélection prenant en compte des critères de conformation corporelle a, dans certains cas, eu des conséquencessur certainesqualités sensoriellesou technologiquesdes produits. Ainsi la réduction de I'engraissement des carcasses a induit une diminution de la flaveur, de la jutosité et de la tendreté des viandesde poulets(Ricard et al., l9g3 ; Chamberser al., 1989). La sélectionpour le rendementen filet (couplé ou non à la croissance)a conduit à des filets moins riches en pigmentshéminiques,plus clairs et moins rouges(Le Bihan et al., 1999; Berri et al., sous presse).Dans des conditions de stress minimal au moment de I'abattage, ces filets présentaient une Facteursd'élevage: I'alimentation et les conditions d'élevage L'effet.du taux de protéinesingéréet de I'apport énergétique sur les caractéristiques sensorielles des viandesa fait l'objet de nombreuses études.Si I'on diminueI'apporténergétique de 13,5à 9,5 MJlkg les viandessontmoinstendreset moinsjuteuses(Arafaet al., 1985; Risticet al., 1990).Dansle casd'unrégime faibleen protéines(13 au lieu de 2loÂ),lesviandes sont aussi moins tendres, moins iuteuses et caractérisées par une flaveur moins inËnse et des pertesà Ia cuissonplus fortes(Ristic et al., 1990). Danscecas,la duretédesviandesa étéassociée à une modificationdu contenu en acides aminés du collagène musculaire (Asghar et à1., l9g6). L'incidence conjuguée du rationnement énergétique et du rationnement protéiqueest plus complexecar dépendante de la soucheétudiée(Ricardet al., l9g6). Ainsi, un tel rationnementaugmentela tendretédes viandesde pouletsà croissance rapidealors qu'il diminuecelledespouletsà croissance lente. Le profil en acidesgrasdeslipidesmusculaires est le reflet de .la compositionde la fraction lipidique ingérée(Lin et al., 1989; yau et al., l99l ; Shèehy et al., 1993).De ce fait, cette dernièredétermineen partie Ia qualité des viandes.Ainsi, bien que recherchés d'un point de vue diététique, les viandes richesen acidesgrasinsaturés, enparticulieren acides grasn-3 polyinsaturés, sontsensibles auxphénomènes d'oxydation (Grayet Pearson, 1987; Lin et al., l9g9 ; Sheehyet al., 1993).Bon nombrede leurs qualités sensorielles et technologiques sontaltérées (Ajuyahet al., 1993) et ces viandesse conserventmal. pour pallier ce problème,I'incorporationd'anti-oxydants dansla rationalimentaire desvolaillesestpréconisée. La vitamineE (a+ocophérol)est le plus utilisé et le 247 plus efïïcace d'entre eux. Une supplémentationde douleur et à les immobiliser afin de faciliter la 200 mg de vitamine E/kg est efficace contre les saignée.L'étourdissement estgénéralement induitpar phénomènesd'oxydation. Elle améliore les qualités un choc électrique(électronarcose). En Europe,un sensorielles et diminue significativement Ie courant minimal de 125 mA par poulet est développementde mauvaisesodeurs,le rancissement recommandé. Aux Etats-Unis,les pratiquessont très et les pertes en eau des viandes de poulets (pour différentespuisquedes courantsde 10-12 mA par rewe, Buckley et al., 1995). animalsontappliqués. Les conditions d'élevage ont une incidencevariable sur la qualité des viandes de volaille. Dans des conditions de production industrielle, l'augmentation de la densitéaltère la croissanceet la conformation des animaux mais n'a pas d'impact sur la qualité sensoriellede leur viande (Ricard et al., 1986). Par contre, une température d'élevage élevée pounait améliorer la flaveur des viandes de poulets en augmentantla proportion d'acides gras poly-insaturés des dépôts adipeux des carcasses(Sonaiya, 1988; Sonaiyaet al., 1990).Cependant,ces conditionssont favorablesà l'apparition de défauts type PSE, du moins chez la dinde (McCurdy et al., 1996).Dans les conditions d'élevage moins intensives qui caractérisentla plupart des élevagesde volaille sous label rouge en France,il n'a pas été démontréd'effet de l'accès à un parcours extérieur per se sur les caractéristiquessensoriellesdes viandes de poulets (Ricard et al., 1986; Bastienset al., 1991; Garcia Martinet al., 1995). Les stress de prë-abattage Avant I'abattage, les poulets sont exposés à un nombre importantde situationsstressantes : le jeûne, Ies manipulations, le transport, l'attente en cage, les températures extrêmes. La plupart de ces facteurs peuventprovoquerdes blessures(fractures,entailles) et des hématomesqui déprécientles carcasses.Ils peuvent aussi modifier la qualité des viandes en agissant sur la physiologie des animaux et le métabolisme musculaire. Par exemple, un jeûne prolongé diminue les réserves en glycogène du muscle, ce qui augmente son pH ultime (Sams et Mills, 1993). Les conséquences sont un potentiel de rigor plus faible et une viande plus tendre (Lyon et al., l99l; Sams et Mills, 1993 ; Kotula et Wang, 1994). En augmentant la réponse au stress des animaux,le transportpeut induire des défautsde type PSE (Ehinger,1977; Cashman,1987)dont I'origine est l'accélération du métabolisme post mortem (Duncan, 1989; Kannan et al., 1997). Un stress thermique juste avant I'abattage aura les mêmes conséquences(Holm et Fletcher, 1997 ; Yue-TsuKing, 1997). L'étourdissement L'étourdissementqui précèdeI'abattagedes volailles est une étapecritique qui a une incidencecertainesur la qualité des viandes.Cette étapeest une obligation légale visant à rendre les animaux insensiblesà la D'un point de vuequalitatifl'étourdissement diminue considérablementles défauts de carcasses.En réduisantles mouvements desanimauxsur la chaîne l'étourdissementaffecte aussi le métabolisme musculaire et doncla qualitédesviandes.Il retarde I'installation de la rigor ,"orri.r sans pour autant modifier le pH ultime de Ia viande(Papinahoet al., 1995; Papinahoet Fletcher,1996). Il diminueIe risquede <<rigor ou heatshortening >, qui intervient quandla température et la vitessede chutede pH sont élevées(Lee et Rickansrud,1978; Lee et al., 1979). Le risque d'obtenir des viandesdures est donc diminué.Parcontre,si lescarcasses sontdésossées et refroidies très rapidement,le risque de < coldphortening > qui conduitaussià un durcissement de Ia viandeestaugmenté. Toutefoisce dernierphénomène, qui intervientquandla température musculaireesttrès basse(< 5"C) et le pH encoreélevé,estplutôtrareen volaille(Leeet Rickansrud, 1978; Dunnet al., 1993). L'incidencede l'électronarcose sur le métabolisme musculaire esttrèsdépendant desparamètres utilisés. Plus I'intensité ou la fréquencedu courant sont élevées,plus la rigor mortis s'installelentement (Papinaho et Fletcher,1995,19961, Craiget Fletcher, 1997).De plus, I'incidencedes hémonagies et des (Gregoryet Wilkins, 1989)et fracturesestaugmentée le volume sanguinéliminé lors de la saignéeest diminué(Craig et Fletcher,1997).A I'extrêmeles animaux sont électrocutéset les effets décrits précédemment sont encoreplus marqués(Veerkamp et de Vries,1983; Lyon et Dickens,1993; Raj et Johnson, 1997). L'Europe,en particulierle Royaume-Uniet les Pays Bas,s'intéresse de plus en plus à destechniques de narcosesalternatives utilisantdesmélangesgazeuxà base d'azote, d'oxygène, d'argon et de gaz carbonique.Les méthodesévoluentet seraientde moins en moins aversivespour les animaux.Le premieravantage de la narcoseau gazestde diminuer considérablement les défauts de carcasses (hématomes, (Raj. et al., 1990b;Raj et fractures...) Jonhson,1997;Kang et Sams,1999).Sur le plan métabolique,I'utilisation de gaz non mortels à la placede l'électronarcose entraîneune accélération de la chutede pH post mortemsanspour autantaffecter la qualité technologique(couleur, exsudat)des viandesde poulets(Raj et al., 1990a;Fleminget al., 199I ; Raj et al, 1992,1997;Kanget Sams,1999).De ce fait, I'utilisationde la narcoseav gaz pourraiten partie résoudreles problèmesliés au désossage précocedescarcasses (voir paragraphe suivant). Traitements post mortem des carcasses et de la viande Les.dffirents types de produits élaborésà base de volaille Ils existentsix grandes famillesdeproduitsélaborés : o Lesproduitsmarinés(escalopes, brochettes, ...). o Lesproduitscuitsrôtis ou fumés. Préparation desproduitsélaborés à basede poulet Abattageet transformation Lescarcasses de pouletvont subirdifferentsniveaux oe rranstormation en fonction de leur destination (Colin,1999). La premièretransformation correspond à uneétapede découpe qui pourlespouletspeutparfoisêtreleutire. manuellement surla chaîned;abattàge maisqui estde plus plus souventautomatiséé. Suite à cene .en premièretransformationla carcasseinitiafe va donc êtreséparée avecd'un côtéles cuisses.ii., uit", ., de I'autreIa carcasse démembrée. La deuxième transformation correspond à un désossage total-ou partieldesrno.."uu'*-irrusde la premleretransformationavec ou sans retrait de Ia peau.Elle aboutità un ensemble de viandesblanches ou rougestotalement ou partiellement désossées qui vont être soit commercialisées en I,état(escalopes), soit.à.la suited'une préparation culinaià ipioauit. mannes, crusou cuits,...). La troisième transformationse caractérise par I'utilisationde procédésmécaniques,oii--ru, f., o Lessaucisses de volaillequi sontsouventréalisées à partir de viandes ae volailles séparées mécaniquement (VSM), o Les <burgers> de pouletde type < steakhaché> . qul restentencoremarginaux à I'heureactuelle. 249 coursde réalisationpour les produitsà basede poulet. Le code des usagesdes produits à base de dinde définit notamment trois catégories différentes de jambon (comme dans le cas de jambons le porc) : standard,choix et supérieur et détermine pour chaque produit la composition de la saumure.Plus le niveau de qualité du produit augmente, plus I'utilisation d'additifs est limitée, les blancsse situantà un niveau intermédiaire. amont par une meilleure gestionde l'alimentation, des conditions d'ambiance ou de l'état sanitaire des animaux.La principale sourcede variation du poids des poulets provient cependant des différences de calibre entre les mâles et les femelles. L'élevage en sexes séparésn'est pourtant généraliséque pour les poulets lourds dont la production reste faible en France. Une meilleureprésentation de la matièrepremière Répartition des différents types de produits élaborésà basede volaille Il est difficile de différencierla productionglobalede produits élaborésà base de poulet de celle des autres volailles, d'autant que dans de nombreux cas, ces produitssont réalisésà panir d'un mélangede viande de poulet et de dinde. La dénomination poulet est alors utilisée lorsque la viande de poulet représente plus de 50% des ingrédientsde départ.Les produits les plus développéssont de loin les produits enrobés, principalement ceux commercialisés sous forme surgelée(3lyo), mais avec une progressionrapide des produits frais (19%). Suivent ensuite les produits marinés(27%) et les gammesd'été puis les produits cuits (10%) et la charcuterie (8%) avec un développementdes blancs et jambons de volaille (5%). Une enquêteréaliséeentre 1998 et 1999 (Jehl 2000) estimait la consommationde ces élaborésde volaille à 150 000 tonnes en produit fini (et non en quantitéde volaille élaborée). Les attentesdes industriels Le développementde ces nouveaux produits entraîne l'émergencede nouvelles contraintesen terme de qualité.Au-detà des problèmesde présentationet de rendements,qui prédominent pour les ventes de pouletssousforme de carcasseentièreou de découpe, les transformateurssont demandeursd'une matière première mieux adaptée à leurs procédés de fabrication. Des lots plus homogènes Le calibredes animauxet I'homogénéitédes lots sont des critères fondamentauxpour la fabrication des élaborés de poulet et plus particulièrement pour les produits rôtis ou fumés où les fours sont étalonnésen fonction de differentesclassesde poids prédéfinies. Dans la pratique un tri est réalisé sur la chaîne d'abattageen fonction des exigencesde calibre des produits à fabriquer. Pour diminuer les problèmesd'hétérogénéitédes !ots, certains opérateursont d'ores et déjà inclus ces critères (calibre et homogénéité) dans les grilles de rémunération des éleveurs. Certaines sources d'hétérogénéitépeuvent en effet être maîtriséesen Pour les produits issusde la deuxièmetransformation, les industriels mentionnent fréquemment des défauts de présentation de la matière première. Les principales critiques concernentle mauvais parage de la viande et la présencede corps étrangers(cartilage, os...). D'autres problèmes de présentation sont parfois cités (présencede sicots,tâchesde sang)mais semblentmoins importants. Le désossage et le parage concement plus particulièrement les viandes rouges et sont généralement réalisées manuellement. Certains industriels estiment que ces opérationsdoublent le cott de la main d'æuvre. Le surcoûtlié au paragea pour conséquence d'amenerle prix de la vianderouge à un niveau proche du prix du filet, ce qui explique notamment les prix de vente équivalents des blancs taités en salaisonet desjambonsde volaille. Une prise en compte de la qualité technologique et de sesfact eurs de v ari ation Comme cela a été évoqué précédemment,la qualité technologique des viandes de poulet peut être influencéepar nombrede facteursliés soit à l'animal soit aux conditions qui entourent I'abattage. Il est donc primordial de poursuivre les recherchesafin de garantir une qualité technologiqueoptimale qui sera adaptée aux différents modes de production actuellementmis en æuvre. La plupart du temps, les industrielsutilisent pour la fabrication de produits élaborés cuits (charcuterie, produits panés...) de la viande importée congelée (filets ou cuisses désossées)qui présenteun prix de revient beaucoupmoins élevé que la matière première produite en France. Une mauvaise maîtrise de Ia surgélation peut endommager la microstructure des muscleset modifier la qualitéfonctionnelledes fibres. L'effet des modes de surgélation devra donc égalementêtre mieux appréhendé. Conclusions Les progrèsde la sélectiongénétiqueconjuguésà la meilleure défrnition des besoins alimentaireset des conditions d'élevage ont permis d'améliorer la vitessede croissancedes poulets. considérablement Pour les poulets standards, l'âge d'abattage des animaux a été divisé par deux en moins de 50 ans. 72,577-592. L'évolution de la productiona contribuJ a ameliorer I'homogénéité des produits mais a uursi 0", répercutionssur la qualité,.en particutiei-gustative, "u des viandes. La relative immaturité des'animaux standards explique el grande partie les critiques adresséesà la viande àe poutàt. parattetement a I'augmenrarion de la vitesse de ;;;i;*. -avec h composition corporelle des animaux a gvotue une réduction de I'adiposité des carcasses et une améliorationdes rendementsen viande. iiin"ia"nce de. ces changements sur I'architecture musculaire (fib1s, conjoncti{, tissu adipeux, uu."utu.iruiion) et ia qualitéde la viandeest encoremal connue et nécessite de m_ettre en placedesétudescomplementaires. Au-delà des facteursde variation Iiés à l,élevage,de nombreuses études mettent en évidence un effet Craig, E.W. et Fletcher,D.L., lgg7. poultry important des conditions d'abattage Science su, I,enr"rnUte 76,1178_1181. des paramètrescaractérisantla quilité de la viande. Ainsi, il a été montré que le ,f..r, u* rnornent -o"uu"n, de I'abattageet les conditionsd'étourdirr"r"ni a8il la physiologiedes oiseauxavant Ia mdrt et de 1ur ce fait sur le métabolismemusculairep ort*iit"m. Oe la méme manière, le traitement dË, .ur.urr", ou certains processusindustriels tel que Ie aesossage peuventaltérerla qualitéde la viande. Il est donc important de maîtriser l,ensemble des Duncan, I.J.H., 19g9. proceedings facteursqui déterminentIa qualité .t of the 3rd uurri-à" ,i.r* EuropeanSymposiumof poultry-Welfare, comprendreles interactionsqui les Tours, lient, I,objectif France,pp. 93-107. final étant d'adapter au mieùx Iu proOu.tion a tu nouvelle segmentationdu marché àes uiunàr, a" poulet.Actuellement,Ia demanded., p?rte en effet de plus en plus sur "onsomÀut"u., des produirs :e rranslormeset élaborés.pour éviter que ce marché n'échappe totalement aux producteu., tunçul, pu. 'matière une généralisationde I'importation d,une premièreà bas prix il est impératif ae proauire Ae U despropriétés téchnologiqr.r rOupreæ a Fleming, 8.K., Froning, G.W., Beck, l1l3:.1y.?"1 ra raoncatronde cesnouveauxproduits. M.M. et Sosnicki,A.4., 1991.poultry Scjence70,2201_ 2206. Fletcher,D.L., 1995.poultry ScienceSuppl.l. Références l2O Allen,C.D.,Russell,S.M. et Fletcher, D,L., lgg7. PoultryScience, 76, 1042_1046. Arafa,A.S., Bootwalla,S.M. et Harms, R.H., 19g5. PoultryScience64, tg| -lgz}. Asghar,,A.,Morita,J.{, Samejima, K. et yasui, T., 1986.Agriculrural andBioc-hemical CfreÀi'stry SO, t94t-1949. ajuyl!,4_.O.,Fenron,T.W.,Hardin,R.T. er Sim,J.S., 1993.Joumalof FoodScience Sâ,ZlO_ZlS,Zll. Barbur,S., 1997.BritishpoultryS.i"n"" Sg,3ii_sS8. uurl,^.ll A. Deroanne, C., Cirtetti,é. itïiyân, x., t:9t.proceedings of the ii,rn Int"Éationat uongressof Meat Scienceand Technology, Kulmbach, Germany,l, 37_43. Birkhold,S^.g.,funy, D.M. et Sams, A.R., 1992. PoultryScience 7l, 2106_2112. 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International, CARACTERISTIQUES COMPAREES DES CARCASSES ET DE LA VIANDE DE PINTADES LABELS ET STANDARDS BaézaEtisabethl, Lessire Michelr, Berri cécile l, wacrenie-r Nathaëler,Bordeau Thierryr, Marché Georgesr,Juin Hervé" I : Stationde RecherchesAvicoles,INRA de Tours,373g0 Nouzilly 2 : DomaineINRA du Magneraud,Saint-pierre d'Amiily, 8p52, rll@sursères Résurné er séparément I'incidencede la souche(tabel/standard) et rsition et la présentationdes carcassesd,une part, et les les de pintades, d,autre part. L'âge d,abatiage a été a été réaliséeen hiver avec un effectif de 39O-pintades Abstract compared carcassand meat characteristics of label and standard guinea-fowl vas to evaluate separatelythe effect of the genotype rd), on the carcasspresentationand dissectionyieldi às ;uinea-fowlmeat. The slaughterage and genotypewere ring the winter with 390 male guinea-fowlsof each line. Introduction objectif d'évaluer, en les dissociant, leurs effets respectifs. La productionde pintadesen Francea atteint 57 000 tonnesen 1999.Elle se répartiten deux grands types: les pintades standards (64 Vo) et les pintod", fermières(36 7o)dont les labelsqui représentent 26 Zo de Ia production totale.Les relaiions'entre la qualité de la viande des volailles labels et leurs critères de productionont fait I'objet de nombreuses études,mais celles-ci presqueexclusivementI,espèce .concernent poulet.Elles montrentclairementque les effets discri_ minantsla qualitéde la viandeet àes carcasses labels p]u: liéesau génotype(Culioli et al., 1990)et à ::nt l'âge de l'animal(Tourailleet al., lgglb) qu,au mode d'alimentation,à I'accèsà un parcoursextàrieur ou à la dersité d'élevage(Ricard, lggg). to p.oàuction sous label rouge fait I'objet d'une réglemenution très précise sur les conditions d'élevagà. pour |,espèce pintade, il existe plusieurs réfZrences dans la littératureconcernantleurseffetssur les p.rfor.on.., zootechniques des animaux(Blum etLeèlercq, 1979; Leclercq,1983).par conrre,I'incidence Ou gËnotyp. et des méthodesd'élevagesur la qualité des àrcasses et de la viande est encore peu connue. Notre étude, testantl'effet croisé de ces deux facteurs, avait pour Matériels et méthodes La vitessede croissanceet I'indice de consommation ont été mesuréspar la peséeindividuelledesanimaux et de I'aliment consomméaux âges de 4, g et ll semainespour la souchestandardet 4, g, I l, 13 et t4 semarnespour la souche label. pour chaque série d'abattage(77 et 98 jours d'âge), 90 pintaàeaux/lot ont été abattus.Les rendementsen carcassepAC et en découpe (filets,cuisses-pilons, ailes)ont été mesurés QuatrièmesJountéesde ra Recrrcrcrrc Avicore, Nantes27-29 ntars200r 253 l'âge de 98 jours sont significativementplus lourdes (+ 14 Vo)que les pintadesde souchestandardabattues à l'âgede 77 jours (tableau4). Les animauxélevésen conditions standards sont significativement plus lourds (+ 3 lo) que les animauxélevésen conditions labels.Ces deux observationsrestentvalablespour le poids PAC (tableau4). Par contre, seuls les animaux élevés en conditions standards présentent un rendement PAC significativementsupérieur(+ 1.63). Les pintadesde souchelabel, plus âgées,présentent une quantitéde gras abdominalsignificativementplus élevée(+ 35 Vo) en particulier celles élevées en (X 1.8par rapportau lot LL). La conditionsstandards quantitéde gras abdominalest significativementplus élevée chez Ies animaux élevés en conditions standardsG 65 lo). Ces deux observationsrestent valables pour le pourcentage de gras abdominal (tableau4). Le poids des filets est significativement supérieurchez les pintadesde souchelabel (+ 14 7o) mais, il n'est pas influencé par les conditions en filetsest significativement d'élevage.Le rendement supérieur chez les pintades élevées en conditions labels (+ 4 Vo) mais il n'est pas influencé par la et des ailes est souche.Le poids des cuisses-pilons significativement supérieur chez les pintades de souchelabel par comparaisonavec la souchestandard (respectivement+ 14 Vo et + l0 Vo) et chez les animaux élevésen conditions standards par compa+ 6 raison avec les conditionslabels (respectivement Résultatset discussion n'est pas Voet + 4 Vo).Le rendementen cuisses-pilons L Croissanceet composition corporelle influencé par Ia souche. Il est significativement que les conditions les supérieurchez les pintadesélevéesen conditions soient d'élevage, Quelles pintades de souche standard sont significativement standards(tableau4). Le rendementen ailes n'est pas plus lourdes (tableau 3), mais la différence avec les influencépar les conditionsd'élevage.Il est significativement supérieur chez les pintades de souche animauxde souchelabel s'amenuiseavec l'âge : 4.0 Vo à J28, 3.2 Vo à 156 et 2.6 1o à 176. Les pintades standard(tableau4). 2. Qualité technologiquedesfilets élevéesen conditions standardsprésententun poids vif plus élevéavec une différencede 0.9 7oà J28, | 7o Les pertes en eau après ressuyageet après cuisson dansle lot 3 (tableau5). D'une façon à J56 et 4.6 Voà J76. Pour les lots l, 2, 3 et 4, Ies sontsupérieures globale, les pintades élevées en conditions labels indices de consommation sur la période J0-J76 présententles pertesen eau aprèsressuyageet après sontrespectivement de 2.82,3.24,3.16 et 2.87. Pour Ies lots 2 et 4, les indicesde consommationsur Ia cuissonles plus importantes,respectivement: 2.81 période J0-J97 sont: 3.87 et 3.41. Les pintades 7o vs 2.15 7o et 9.9OVovs 8.89 7o.Les pertesen eau pour aprèscuissonsont significativementsupérieures élevéesen conditions standardsprésententun indice de consommation moinsélevéet la différenceavecles les pintadesde souchestandard: I 1.63Vovs 7.16 Vo. animauxélevésen conditionslabels est importante Les lots 2,3 et 4 ne sontpasdifférentspour Ie pH 15 aprèsla misesur parcours.Pendantla phased'élevage min et le pH ultime(tableau5). Seul le lot I présente en claustration,Ies différencessont dues à la qualité une vitessede chute du pH post-mortemmoins rapide par comparaisonavec les autreslots (tableau5). Un de I'aliment dont la concentrationen énergie est les filetsdes pintadesde souche inférieure pour Ies animaux élevés en conditions jour aprèsI'abattage, labels. La différence entre les deux souches est label sont significativementplus foncés et moins moindre et elle est en faveur des animauxde souche jaunes : respectivement45.96 vs 47.34 et 10.74 vs plus épaisse 11.74 pour les paramètresL* et b*. La différence standard.La peau est significativement chez les pintadesde souchelabel, plus âgées:91.16 entre souchespour le paramètreb* restesignificative pm v.r 80.60 pm et chez les animaux élevés en 3 jours aprèsI'abattage:10.99pour les pintadesde conditions standardsqui présententcertainementun souchelabel et 11.58 pour les pintadesde souche engraissementsous-cutanésupérieur: 87.31 pm vs standard.La conservationdes filets à + 2'C pendant3 jours pm. pintades n'a pasmodifiéleurcouleur. 84.39 Les de souche label abattuesà sur 50 pintades/lot(Marché, 1995). L'engraissement des carcassesa été estimé par la quantité de gras abdominal déposé et l'épaisseur de Ia membrane alaire (mesuréeavec un micromètre).Sur 20 pintades par lot, Ies filets ont été prélevéset pesés.Sur le filet gauche,nousavonsmesuréle pH l5 min et 24 h postmortem (2 g de muscle broyé dans-I8 ml d'une 5.10-' M). Pour la solutionde sodium iodo-acétate détermination de la composition biochimique, un échantillona été congeléet conservéà -20oC. Nous avons mesuré la teneur en eau (AOAC, 1984), en matières minérales (AOAC, 1984), en protéines (Kjeldhal ; AOAC, 1984)et en lipides(Folch et al., 1957).Sur le filet droit, nousavonsmesuréla perteen eau aprèsun ressuyagede 3 jours à + 4oC, la couleur (l et 3 jours après I'abattage)avec un colorimètre Miniscan TM (Hunterlab, systèmeCIELAB : L* = luminance,a* = intensitéde rouge, b* = intensitéde jaune) et la perte à Ia cuisson (10 min à 85"C). L'analyse sensorielledes cuisseset des filets a été réaliséesur les carcassesrôtiesde 20 pintades/Iot par (Baézaet al.,2001). unjury entraînéde l2 personnes Pour I'analysesensorielle, nousavonsutiliséle testde Tukey de comparaison des moyennes. Les autres résultatsont été comparéspar analyse de variance (testde Newman-Keuls). 254 3. Compositionchimiquet{es filets Le muscle pectoral de pintade présentedes reneurs comme les cuisses présentent une flaveur plus prononcée. Remerciements remercions également la Société Calor pour la production et la fourniture des pintadeaux, R. Galliano, J. Champagneet p. Jamenotpour leurs conseilsscientifiqueset techniques Références Lectercq8., t979. Ann. Zootech.,28 (3), l]t11 l:C, 26t-269. Culioli J., TourailleC., Bordesp., Girard J.p.,1990. tuch. Geflùgelk.53 (6), 237-245. FolchJ., LeesM., SloaneStanleyG.H., 1957.J. Biol. Chem.,226,497-509. mornsgras mais présentantdes rendements en viande inférieurs.Sur un plan qualitatif,les fitets sonr plus maigres,contiennent moinsde protéines,plus d,eauet sont plus exsudatifs.Ils sont jugés plus juteux et TourailleC., RicardF.H., Kopp J., Vatin C., Leclercq B., l98lb. Arch. Gefliigelk.45,97-t04. TABLEAU I : Modalitésd'élevagedes quatre lots de pintades tl r3 l3 17 255 des aliments TABLEAU 2 : Principalescaractéristiques TABLEAU 3 : Evolutiondu poidsvif (g) despintadesavecl'âge(n = 195) entrelotsà P < 0,01. a, b, c: différencesignificative * : effet significatifd'un facteurà P < 0,05 - ns = non significatif. PAC et découpedes pintades(n = 50) TABLEAU 4 : Rendements a, b : différencesignifrcativeentrelots pour un paramètredonnéà P < 0,05. * : effet significatifd'un facteurà P < 0,05 - ns = non significatif. Les rendementssontcalculéspar rapportau poids vif à I'abattage. TABLEAU 5 : Evolution du pH post-mortemdans le filet, perteen eau aprèsun ressuyagede 3 jours à + 2oC (par rapl au poids du filet à J0) et aprèscuissonà 85'C pendantt0 min. (par rapportau poids du filet à J+3) et compositionchimi du filet (n = 20) Critères p H 1 5m i n pH24h Perte en eau après ressuyage(7o) Perteen eau après cuisson(7o) 7oProtéines VoLipides ToEau 7oMinéraux Lot I (SS) 6.45+ 0.10a 5.59+ 0.07a 1.98+ 0.36c Lot 2 (LL) 6.20+ O.l4b 5.69+0.lla 2.66+ O.7lab Lot 3 (SL) 6 . 1 6t 0 . 1 9b 5.66t 0.08a 2.95+ 0.68a Effet souche Effet élevaer Lot 4 (LS) ns ns 6.20+ 0.15b ns ns 5.62+ 0.08a :13 ns + 2.32 O.52bc t0.88+ t.24a '1.4J + l.7l a 12.38+ 1.32a 6.89+ 1.28a :t 24.41+ 0.56a l . l 8 + 0 . 3 1a 73.93+ O.45c L09 + 0.07a 23.91+ 0.33a 23.68+ 0.46a 0.89+ 0.31a 1.05+ 0.44a 74.54+ 0.52b 74.86+ 0.47a 1 . 0 6 + 0 . 1 1 a l . 1 2+ 0 . 1 4a 24.49+ 0.40a Ll0 + 0.36a 74.15+ 0.40c 1 . 0 7+ 0 . l l a ns ns ns ns a, b, c : différencesignificativeentrelots pour un paramètredonnéà P < 0,05. * : effet significatifd'un facteurà P < 0,05 - ns = non significatif. 256 ,k * :r 'È ns METABO"'SME POSTMORTEYIT QUALITES DES WAI*DES CIIEZ LA DINDE COMPARAISON D'UIYE SOUCIIE STANbinj, Ë,iNîftNN ET DU PRODUIT DE LETIR CROISEMENT Fernandezxavierr' santé véronique2--Baeza Elisabeth3,Lebihan-DuvalEtisabeth3, Berri cécile3, Rémignonnervé4,BabiréRenéa,edrr"xi."Ë, d"Ëi iiiËi;,, Astruc Thierryret Le pottier G'resz I rNRA StationdeRecherches surla vianle, 63122saint-Genès champanelte, France,2ctoE* l l rue de Plaisance'35310Mordelles,France,'[NRAStationar n"rl"*i"s Avicoles,373g0 Nouzilly, 4ENSA Toulouse'LaboratoiredeZootechnieet Qualitésarr pi"à"iÀ'e"i*aux, 31326castanetTolosan Résumé Abstract Postmortemmetabotismand meatquality in a turkey standardline, fntroduction a labeltype and their crossbred qualités de la viande. La plupart des donnees d_isponibles, provenant gr"naê partie des Etats "naltérations'morphologiques Unis, font Ie constatde_s des muscleset des défautsde qualitésiUservattes dansles soucheslourdes.Santé lielf; a montréque la vitessede diminutiondu pH postmortemlans le muscle pectoral était plus êlevée chez des dindes standardsque chezdesferrrieres,présentantau même musculaire.II estbien ?g: y moindredéveloppement etablrquela vitesseet I'amplitudede la diminution du pH post mortem sont des facteurs de variation tès importantsdes qualités de la viande. O.os expérience nousayonscomparétrois qæesgénétiques ""n, de dinde(unesouchestandard,*. ,oo"h. iermière et les produits de leur croisement)*o po.tuit uo attentionparticulièreà la cinétiqued'installation de la rigidité cadavérique Journéesde Ia Recherche Quatrièmes Avicore,Nantes,27-29marc2001 257 1. Matériels et Méthodes LI. Animaux et conditionsd'abattage Les animaux utilisés dans cette expérience ont été fournis par Bristish United Turkey Ltd et élevés puis abathrs à la SRA (INRA-Nouzilly). Les animaux abattus étaient les suivants : - 30 mâles issus de la souche pure GPFL (lignée grand parentalefemelle), ou 'souche standard', - 30 mâles issus de la souche pure fermière grand parentale (lignée mâle noire), ou souche 'ferrrière', - 30 mâles issus du croisementente ces souches. Après pesée, tous les animaux ont été abattus simultanément à l'âge de 16 semaines,au cours de trois séries d'abattage, chacune comportant l0 animaux de chaque souche. L'ordre d'abattage des trois souches était alterné entre les hois séries de façon à ce que les animaux de chaque souche soient abattusdans chacun des rangs possibles.Les animaux ont été abattus après une nuit de jeûne. L'étourdissement a eu lieu par irnnersion de la tête dans un bain électifiée (150 mA ; 300 Hz) pendant 4 s. La saignée a duré 3 min. Les carcassesétaient placées en chambre froide (+2'C) à partir de 20 min post mortem. . Cendres La mesweétait réaliséepar diftrence de peséeaprès à 550'C(Joce,1971). calcination . Ferhéminique La teneuren fer héminiquea été déterminéeselon la méthoded'Hornsey(1956). o Collaeène La teneuren collagèneétait calculée à partir de la teneuren hydroxyprolineselonla formule : collagène = 7.5 x hydroxyproline. La concentration d'hydroxyprolineétait déteminée sur lm échantillon homogénéisé selonla méthodede Bergmanet Loxley (1963), adaptéepar Bonnet et Kopp (198a). Le collagèneinsolubleétait déterminéselon le même principe sur le résidu insoluble obtenu après chauffagede l'échantillon de muscle,selonBonnetet Kopp(1992). 1.4.Mesurede la coul.eur (L*, a*, b*) étaient tricbromatiques Les coordonnées à I'aide d'un cbromamètreMinola CR déterminées 300 sur une escalopede muscle PS de 1.5 cm d'épaisseur,prélevée à 24 h post mortem. Les mesuresétaientréaliséesà 24 h et à 4 jours posr mortem. de l'exsudat 1.5.Dëtermination 1.2. Sutvide la cinétique de chute de pHpost mortem Les mesures de pH du muscle Pectoralis superficialis (PS) étaient réalisée à 3 min, 20 min et 24 h post mortem. Au deux premiers temps 2 g de muscle Gartie centale du filet) étaient prélevés et immédiatement broyés dans 18 ml de iodoacétate 5 mM. Le pH de la solution était mesuré à I'aide d'une électrode de verre combinée. A 24 h post mortem le pH était mesulé en insérant directement la même élechode dans la partie centale du filet gauche. 1.3. Analyse de la composition chimique du muscle Pectoralissuperficialis L'analyse était réalisée à partir d'échantillons de muscle congelés sous vide dans l'éthanol refroidi ( l8'C) à 24hpost mortem. r Matière sèche La mesure était réaliséepar différence de peséeaprès 24 heuresdansune étuve à l00oC (Joce , l97l). o Protéines L'extaction des protéines totales était réalisée par précipitation des protéitres dans de I'acide perchlorique 2 %oet reprise du culot dans de I'eau et de la soude à 0,1 M. Les protéines étaient doséespar spectophotométrie avec le kit B.C.A (Pierce) o Lipides totaux La détermination des lipides était effectuée par la méthodede Folch et al (1957). L'exsudat était mesuré $rr la même escalope, consenéeen barquettefilmée à +2oCet peséeà 1, 4 et 7 jours post mortem.L'exsudationà 14 et J7 était du poidsà Jl. expriméeenpourcentage 1.6.Dëtermination du rendement technologique Napole(RTN) Le RTN (rendementtechnologiqueNAPOLE) est un Afin indicateurdu rendementde saumurage-cuisson. d'estimerle RTN (Naveauet al., 1985). t00 g de muscle PS ont été congelésà -18oC 24 h post mortem.Après décongélation,les muscles étaient découpésen cubesde I cm de côté et placésdans20 g de saumure(B6gn de sel nitrité). La preparationétait cuite pendantl0 min dansl'eau bouillante,égouttée pendant 2 h 30 et le rendement était calculé par différence ente les poids avant saumurageet après cuisson(expriméen % du poidsavantsaumurage). 1.7.Mesureinstntmentalede la teilure Les mesuresétaientréaliséessur des échantillonsde musclePS prélevésà 24 h post mortemet congelés sous vide dans l'éthanol refroidi (-18'C). Après les musclesétaientdécoupésdans le décongélation, sens des frbres (1.5 x 1.5 x 3 cm). La force de cisaillementétait déterminéeselon Honikel (1998). Les mesuresétaientréaliséessur échantillonscrus et aprèschauffagesousvide au bain-marie(80oCà cæur pendant20 min). I .8. Analysesstatistiques 2. Résultatset discussion Le poids vif des animaux à jeun avant I'abattage dépendait signilicativement du.tJæegénétique :7.75 t 0.07,6.01t 0.04et 4.20t 0.04kg,lour lesanimaux standards,croiséset fermiers,respéctivement. 2.L Compositionchimiquedu musclepectoral 2.2.Indicateursdesqualitésde la viande viandechauffee. Dans cette approcheexpérimentale,les principaux indicatelrs des qualités de la viande 1pfi, coùeur, exsudat)ne,sontpas, ou peu, influenceipar le typé génétique, bien qu'au final les rendèmentsde saumurage-cuisson des filets desanimauxlourds sont inférieursà ceuxdesanimauxfermiers. Remerciements: Ce projet a étéréalisédansle cadre d'un programme <<AlimentDemaio> financé par le Ministèrede I'Agriculture. Références Bentley J., 1999. .Iz .. proceed.XIV Eur. Symp. Quality of PoultryMeat,Vol. I.:9-19. BergmanI., Loxley R., 1963.Anal. Chem.,35:19611965. Bonnet M., Kopp J., 1984. CahiersTecbniquesde I'INRA,5:19-30. BonnetM., Kopp1.,1992.V.p.C.,l3:gZ-91. Dransfield E., Sosnicki A.A., 1999. poult. Sci., 78:743-746. 259 Folch J., Lees M., Sloane-Stanley C.H.S., lg17. J. Naveau J., Pommeret P., Lechaux p., 19g5. Biol. Chem.,226:497-509. Techniporc, 8:6-13. Hornsey,H.C., 1956.J. Sci.FoodAgric.7:534-540. Santé, V., 1993. Thèse, Université Clermont II, JoceM., 1971.J.O. de la Communauté Européenne, pp.l36. L27918etLl55l20. Le Bihan-DuvalE., Millet N., Rémignon,H., 1999. Poult.Sci.,78:822-826. TABLEAU 1- Compositionchimiquedu musclePectoralissuperficiatisen fonctiondu tlpe génétique (m t SEM;n = 30 par rypegénérique). Standard Collagène(%) Collagènesoluble(%) Ferhéminique(pele) Matièresèche(%) Protéines(%) Lipides totaux (%) Cendres (%) Croisé 0.58+ 0.02" 24.9t.t.2 0.80+ 0.03 26.0t 0.1' 24.9t0.l^ 1 . 5 r1 0 . 1 4 0.59+ 0.02" 22.5t t.0 0.76r 0.03 26.5r 0.lb 26.9xO.f l.5l + 0.20 l.3t + 0.01 t.3O+O.O2 .Fermier p (t) ** NS NS tt 25.0+ 0.1' 1.52+ 0.08 1.33+ 0.01 * NS NS "", sw unemêmeligne, les moyennesportantdeslettes différentesdiflèrent significativementau seuil c = 0.05. TABLEAU 2-Effet du typegénétiquesur les critèresde qualitédu musclePectoralissuperficialis (m t SEM;n:30 parbæegénétique) Standard Type Génétique Croisé 3 minp.m. 20 minp.m 24hp.m. 6.56+ 0.04 6.32r 0.03 5.73r 0.01 6.60+ 0.03 6.36+ 9.64 5.73+ 0.02 6.60+ 0.04 6.40r 0.05 5.71!0.02 NS NS NS L24h a24h b24h L4j a4i b4j 51.5+ 0.5" 3.4r 0.1 1.8t 0.1" 53.5+ 0.5 2.9tO.l 5.2t0.2 5l.g t 0.5"b 3.6t0.2 2.5+ O.2b 53.2t0.4 3.0r 0.2 5.5+ 0.2 53.0r 0.5b 3.6t0.2 2.4+ O.tb 54.3t 0.5 3.t t0.2 5.7t0.2 P:0.07 NS 4 jours 7 jours Textureviandecnte Fm (N/cmr) ' Energie(J) ' Textu1eviandechaufée Fm (N/cmr) Energie(I) 0.75t 0.04" 1.36t 0.09" 0.7gt 0.05"b 1.44+ 0.07' 0.93É 0.07b 1.7210.08b * * 18.7t 0.9' 0.16É 0.09" 20.6t 1.0" 0.1810.01" 24.6tt.zb o.2l r 0.01b 25.6t 1.3 0.lgÉ 0.01r 25.r!. t.4 0.20+ 0.02" 28.4t2.0 0.28r 0.03b 98.6t 1.0' tJpe lol t 1.0"b 101.5 t l.0b : NS,p > 0.10;r',p < 0.05;**, p < 0.01. Fermier p(t) pH Couleur Exsudat(/o) RrNyù rl* NS NS NS *:f r[ NS r[ ' sur une même ligne, les moyennesportant des letEes differentes difÊrent significativement au seuil cr = 0.05. EFFET DE LA SELECTIONPOURL'AUGMENTATION DU POIDSVIF ET DU RENDEMENTEN FILETS SURLES CARACTERISTIQUES MUSCULAINTSST I,A,QUALITE DESFILETS DE POULETS cécileBerri,Nathaëre wacrenier,NicoreMilret et ErisabethLe Bihan-Duval Institut Nationalde ra RechercheAgronomique, station de Recherches Avicores 37380Nouzilly,France Résumé Les caractéristiques biochimiques,.métaboliques et technologiques(pH, exsudat,couleur)de filets de poulet ont été mesuréssur 4 génotypes: une lignéeexiérimentale et ui"'tignÈe càmmercialeprincipalemenr sélecrionnées pour le poids vif et le rendement fil"t et teurslignéescontrôlei non sére.tionnées respectives. La chutede pH "n filets des animauxsérectionnés. Irs présentaient po, oilt"ursun pH urtime Itique inférieur. L'activité des enzymesindicatriles des différentesvoies "#iiiiil,ïii,l,lî,lli"i;13,':lï:ïlÊ:î:,;:,;'l"nlf I'hJ::li*: engendrées j::,i:ii',ï,i:;.n:r:r",11,",* par rasérectior ";r,i,""1,?iii,âîJ:",1Tffi:,f,fi:rr: o1î"ÏËl dela sélèction pourIe développemeni,nur.uroir" surrescaracréristiques physico- :iffii:::il[î::f'tto"e Introduction conservées à 2"C jusqu'à leur utilisation. Mesures Matériels et méthodes Pour 15 animaux de chaquelignée, les activités des Animaux QuatrièmesJournéesde ra RechercheAvicore, Nantes,27-29ntars 200r 261 Analyse statistique L'effet du génotype sur I'ensemble des paramètres mesurésa été testé par une analysede varianceà un facteur (General Linear Model procedure de SAS; SAS Institute, 1989).Une deuxièmeanalysede ce type a permis de tester I'effet du temps post nrcrtent sur les variablesconcernéesau sein de chaquelignée. Dans le cas d'un effet significatif, les moyennes étaientcomparéespar le testde Newman-Keuls. Résultats Effet de la sélection sur la composition corporelle (Tablesu I) Les animauxexpérimentauxsélectionnés(ES) avaient en filet un poids vif équivalentmais des rendements supérieur(+ 2l%o)et en gras abdominalinférieur(257c) à ceux des animaux expérimentaux non (EC). Les poids vif et le poids de filet des sélectionnés (CS) animauxde la lignéecommercialesélectionnée 2,3 et 3,6 fois plus élevésque étaientrespectivement ceux de leurscontrôles(CC). Les rendementsen filet et en gras étaient supérieurs(+ 619o et + l87o respectivement) à ceux des animaux de la lignée contrôlecorrespondante. de croissance TABLEÀU l. : Performances Pds vif, g Pds filet, g Rdt filet,7c Pds grasab, g Rdt grasab, 7o pigments héminiques)que ceux de leurs contrôles respectifs(EC et CC). Pour tous les génotypes, I'activité LDH était prépondérantedans les filets. Les activités LDH et CiS n'étaient pas affectéespar Ie génotype; seule l'activité HAD étaientsupérieurechez les animaux commerciaux, en particulier ceux non sélectionnés (CC). Le potentiel glycolytique des filets était inférieur chez les animaux sélectionnéspar rapport à aux être lié négativement leurstémoinset apparaissait performancesde croissancedes animaux. TABLEAU 2 z Caractéristiquesbiochimiques et métaboliquesdes filets ES CC CS EC MS,7O 25.25" 25.19" 24.65 + 0.72 t 0.93 + 0.68 25.33" x.0.72 Protéines,% 23.76' 23.52'" 23.10' 23.73' x,0.71 t0.80 t0.63 t0.69 fer, ppm 3.28' 2.55' 2.42' 1.76' tl68 !1.43 t060 t033 2624 2805 3163 2866 x975 t 905 t 696 t 87t 7.9 7.9 8.9 7.9 + 1.8 +2.4 +2.3 x.2.6 LDH cis HAD 3.2" 3.7' 5.8' 4.7' + 0.5 t 0.8 t 1.5 t l.l 97' 128' 87n x.23 + 2'l EC ES 2237 2223 + 180 + 144 +78 x. ll4 glycolytique* 277'. 335" l5l " 550', +28 +36 t19 +39 l 1 . 5" 1 8 . 5" o-d Les moyennes avec des lettres différentes dans la (p > 0.05). mêmelignediffèrentsignificativement *expriméen p molesde glucose/gmusclefrais. CC n CS 1306' 2966" 12.5' l5.l t 1.7 t 1.9 + l.l x 1.2 n 54.5 40.-t' 23.2u 62.1', tf5.5 +l2.O +7.3 a 1 5 I. 2.45" 1.84' t.t7' 2.09" x.0.76 t 0.55 t 0.5 t 0.48 Les moyennesavec des lettresdifférentesdans Ia mêmeligne diffèrentsignificativement(p > 0.05). EJfet de la séIection sur la composition et le métabolismedesfiIets Les filets des animaux commerciaux contrôles présentaientdes teneursen protéineset en matières sèches inférieures à celles des filets des autres souches.Les filets des génotypessélectionnés(ES et CS) contenaient moins de fer (donc moins de Potentiel 108* x.2O !12 Nous avonssuivi la cinétiquepost nortem du couple pH-températuredu filet (Tableau 3). Entre 15 et 60 minutes post nrortem Ie pH musculairechutait en moyenne de 0,3 unités pWheure mais la variabilité entre animaux était élevée (entre 0,05 et 0,8 unités plUheure).Le pH ultime (pHu) était comprisentre5,5 et 6,4. La vitesseet I'amplitude de chute de pH post mortem étaient plus élevées dans les filets des animaux non sélectionnés(EC or CC). Le pHu était même atteint I h post nrcrtett pour Ia plupart des animaux de la souche commercialecontrôle. La températuredes filets des souchesnon sélectionnées diminuait plus rapidementque celle des animaux sélectionnés. Ejfet de la séIection sur Ia couleur et le pouvoir de rétention d'eau desfilets Après 1,3 ou 6 jours de stockageà 2'C, les fÏletsdes animaux sélectionnés étaient plus clairs (L* TABLEAU 3 : Evotutionpostnortemdu pH et de ratempérature desfirets Temps EC ES CC CS PM pH Effet Température(oC) 15 min. Iignée temps 5 . 8 4" t 0 . 1 4 5 . 9 0 b t 0 . t 4 5 . 7 5 dt 0 . t 2 4 l . l o + 0 . 8 4 1 . 0 "t 0 . 5 3 9 . 7 't l . l 6 . 0 3" t 0 . 1 4 40.5o t 0.9 *** o'o Les moyennesa NS = non significatif; *** p < 0.0001. TABLEAU 4 : Evorution postnrortentderacoureuret Temps EC ES n 48.4 t 1.6 (L*) 3 jours 52.1'x.1.7 54.1.+2.0 6jours 5 2 . 0 h +I . 8 53.2'+2.4 Rouge l jour 0.6 3jours 1 . 5 8 h +0 . 9 7 ht 1.49 0.95 6 jours Jaune l jour (b*) 3 jours CC CS 49.gu*2.3 53.0n+1.9 4 9 . 3 , + 2 . 2 5 1 . 4 . +1 . 6 0 . 5 g . - r0 . 6 4 1 . 9 4 . _0r . 9 g _O.29"t0.76 0.g4.t 0.59 1.94"r_0.gt 0.03..ç0.77 Effet Effet l- x T- *** *** *** *t* 10.86' 10.81't1.44 10.76't1.35 10.25.t1.56 9.41h+1.06 jours 6 10.12'h+ l.16 9.99,n+1.27 10.47.+1.39 9.77"+ l.O7 "ou *** lignée temps Luminance l jour (a*) t(** despertesauressuage desfirets PM (Vo) L xT 15min. 6 . 3 I ' t 0 . t 3 6 . 4 2 0x 0 . t 2 6 . 1 2 ox , O . l 4 6 . 5 5 o + 0 . 12 60 min. 6 . 1 0 bt 0 . t 7 6 . 2 7a+ Q . 1 3 5 . 7 9 ' + 0 . l l 6 . 3 1 o x0.12 24h Perteen Effet **(* **,t NS *.!r(* t *1. :jor.i 6 jours t.75t 0.45 "-" Les moyennesavec NS = non significatif;*t * p < 0.0001. 1.62+t.27 1.59x.0.42 l.64 tO.]O NS Les pertesau ressuageà 3 et 6 jours étaient faibles (inférieuresà | et 2Vo en moyenne)et équivalentes danstoutesles lignéesde poulet. Discussion Dans cette étude, les deux lignées sélectionnées présentaient des rendementsen filet supérieursà leurs lignées témoins respectives. pour le modèle commercial, les performancesde crojssanceétaient également très largement améliorées. Ce dernier modèle permettait d'évaluer l'impact réel de la sélectionpratiquéedepuis une trentàined,annéessur certaines caractéristiques physico-chimiques du muscle. Seule la lignée contrôle commerciale présentaitune compositionbiochimiquedifférentede 263 celle des trois autresgénotypes.ll a été montré que le développement musculaire s'accompagne d'une augmentationde la teneur en protéinesau détriment de celleen eau (Singhand Essary,1974;Grey et al., t983; Baéza et al., 1999). Les résultats de compositiondes animauxCC sont donc sûrementà relier à leur stadede développementbeaucoupmoins avancéque celui des autresgénotypes. L'effet de la sélection sur I'ensemble des autres caractéristiques musculairesétait concordantpour les deux typesde sélection,expérimentalet commercial. Les filetsdes animauxsélectionnés étaientplus clairs et moins rouges que ceux des animaux non sélectionnés.IIs présentaient une vitesse et une amplitude de chute de pH post ntortent plus faible. Cette évolution métabolique correspondait à un potentielglycolytiqueplus faible mais n'étaitpas liée au profil métabolique(activités enzymatiques)des filetsqui n'étaitpasmodifiépar Ia sélection. Il a été montré chez le porc (Briskey, 1964) et plus récemmentchezla dinde (Santéet al., l99l; Pietrzak et al., 1997)que I'accélérationde la chute de pH posl mortem combinée à une température musculaire élevée pouvait être à I'origine de viandespâles et exsudatives de type PSE (pale,soft and exudative).Il existe par ailleurs une forte corrélationnégativeentre pHu et L* chez le poulet (Barbut, 1997; Le BihanDuval et al., 1999). Dans notre étude, la vitesseet I'amplitude de chute de pH post ntorte,n étant diminuéeschez les animaux sélectionnés,elle ne pouvait expliquerl'éclaircissement observédans les filets. En revanche,ce dernierpouvaitêtre relié à la diminutionde la teneuren pigmentshéminiqueschez ces mêmes animaux. L'éclaircissementdes filets et I'augmentation des indicesde rouge et de jaune au cours du stockageest une évolution déjà rapportés chez Ie poulet (Le Bihan-Duvalet al., 1999) et la dinde (Santéet al., l99l). Notre étude montre par contre que la couleur des filets des animaux sélectionnésévoluejusqu'à 6 jours post mortent alors que celle des animaux non sélectionnésse stabilise après 3 jours de stockage.Nous ne savons toutefois pas si ces différencesde stabilitéde couleur au cours du temps sont liées à l'état d'oxydo-réductiondes pigments etlou à des modifications structuralesdu tissumusculaire. Notre étude montre une variation de plusieurs caractéristiques biochimiqueset métaboliquesdu filet associéeà la sélectionmenéesur la croissanceet le développement musculaire.Ceci n'avait pas été mis en évidencepar une précédenteétude(Touraille et al., l98la et b) qui comparaità âge égal des génotypesde pouletssélectionnésde façon divergentesuniquement pour la vitessede croissance.Ceci pourrait suggérer un effet spécifique de la sélection pour Ie développement musculaire sur les caractéristiques physico-cfrimiques du muscle. Cette âpptocheexpérimentalen'a pas mis en évidence de défaut majeurde qualitédes viandesen relation avec la sélection.Il faudrait cependantpréciser les mécanisnles aboutissant à Ia diminutiondu potentiel 264 glycolytique dans le muscle, risquant à terme d'entraînerdes défautstypiquesde pH ultimes élevés (viandes DFD, i.e., dark, firm, dry). Par ailleurs, la qualité des viandes est la résultantede plusieurs facteurs,dont les propriétésintrinsèquesdu muscleet la réactivité des animaux par rapport aux conditions de pré-abattage.Il serait donc intéressantd'étudier I'incidence du génotype dans des conditions plus < favorables> à I'expressiondes défauts de qualité fréquemmentrapportéspar les professionnels. Références AOAC, 1984.Official Methodsfor Analysis,l4'" edn. (Arlington, VA, Associationof Official Chemists). Baéza,E., H. De Carville,M.R. Salichon,G. Marché, et B. Leclercq,1997.Br. Poult.Sci.,38, 359-365. Baéza,E., M. R. Salichon,G. Marché, N. Vy'acrenier, B. Dominguez,et J. Culioli, 1999.Pages135-142 irr.'Proceedingsof the l4'" EuropeanSymposium on Quality of Poultry Meat. Vol. l. 19-23 Bologna,Italy. September, Barbut.S., 1997.Br. Poult.Sci. 38, 355-358. Bass,A., G. Lush, et D. Pene,1969.Eur. J. Biochem. t3,289-292. Briskey,E. L, 1964.Adv. FoodRes.13,89-178. Dalrymphe, R. H. et R. Hamm, 1973. J. Food Technol.8,439-444. Grey,T. C., D. Robinson,J. M. Jones,S. W. Stock,et N. L. Thomas1 , 9 8 3B . r . P o u l t .S c i . 2 4 , 2 1 9 - 2 3 1 . Hornsey,H. C., 1956.J. Sci.Food Agric.7,534-540. Le Bihan-Duval,E., S. Mignon-Grasteau,N. Millet et C. Beaumont,1998.Br. Poult.Sci. 39, 346-353. Le Bihan-Duval,E., N. Millet et H. Rémignon,1999. PoultrySci. 78, 822-826. . e a tS c i . 1 3 , 4 9 - 6 3 . , 9 8 5M M o n i n ,G . , e t P . S e l l i e r 1 Pietrzak,M., M. L. Greaser,et A. A. Sosnicki, 1997. J . A n i m a lS c i .7 5 , 2 1 0 6 - 2 1 1 6 . Santé,V., G. Bielicki, , M. Renerre,et A. Lacourt, 1991. Page 465-468 in.' Proceedingsof the 37'" International Congress of Meat Science and Technology.Vol. I l-6 September,Kulmbach, Germany. SAS Institute, 1989. SAS User's Guide: Statistics. SAS InstituteInc.,Cary,NC. Singh,S. P., et E. O. Essary,1974.Poulry Sci. 53, 2t43-2147. Touraille, C., Kopp, J., Valin, C. et Ricard, F.H., 45,69-76. l98la. Archiv fùr Geflûgelkunde Touraille, C., Ricard, F.H., Kopp, J., Valin, C. et 45, Leclerq,B., l98tb. Archiv fûr Geflùgelkunde 97-104. LIPIDES ALIMENTAIRES ET QUALITÉ DE LA VIANDE DE PoULET : INFLUENcE DE LA TENEUR EN 18:3N-3DEs LIPTDESALTMENTNREs strR Ll srABrLrrE À l,oxyonrloN DU MUSCLE PECTORALIS MAJOR viau Michèler'Juin rrervé2, Métro Brigittet, Le Borgnechristeller,Meynier Anner,Bouvarel Isabelle3. TINRA,LEIMA, 8.p.71627,44316 Nantescedex3, 2rNRA,Magneraud, Bp52,1711osurgères 3ITAVI, 2g,rue du rocherZSOOA paris Travauxconduitsavecle soutienfinoncierde I'enveloppe de rechercheACTA/MAp / MESR Résumé Introduction 1- Matériel et méthodes I-l Matérielanimal jours des poulersmâles (Ross)onr été ?: O a 2l alimentésavecun alimentcontenant4 % d'huile de TABLEAU I : teneuren lipides et compositionen acidesgrasdesaliments - , ,. ripia (suiO AG saturés AG monoinsaturés l8 :2n-6 18:3n-3 36,3 17,5 l 5 , l 13,9 42,2 36,6 37,5 36,0 19,5 43,7 42,2 43,2 2,0 2,2 5,2 6,9 (huiled"[ QuatrièmesJournéesde Ia RechercheAvicole,Nantes,2z-29 mars 200r 26s l-2 Protocole expérimental Poulets(régimesA, B, C et I) \È assemblage CarcaSSe des% carcasse I Cutsson I I Rôtissoire F /, I I Y Pectoralcru -Teneuren LT -Composition en AG -TestTBA I Y la proportion de 18:3n-3 dans les higlycérides augmente de 1,5 à 4,3 yo et celle des acides gras sahrrés passe de 29,4 à 22,60 lorsque le taux de 18 :3n-3 dans les régimes alimentaires varie de 3 à 7%. Le lot <<suif> (I) se différencie des 3 auhes par une plus forte concentration en acides gras saturés et monoinsaturés (32,2%oet 47,6%orespectivement) et une plus faible teneuren 18 :2n-6 (17,4%) . Pectoralcuit -TestTBA -Composés volatils -Profilssensoriels l-3 Analysesbiochimiques -Caractérisation lipiclique du muscle: Les lipides du muscle ont été extraits selon Folch et al., 1957, puis fractionnés en triglycérides et phospholipides sur cartouchede silice (Juanedaet Rocquelin, 1985). La composition en acidesgras de ces deux fractions a été déterminée par chromatographie en phase gazeusedes esters méthyliques préparés par transméthylation selonla méthodede Morissonet Smith (1964). -Evaluation de Ia stabilité oxydative du muscle: les substancesréactivesau TBA (sr-TBA) sont doséessur un filtrat de tissu selon la méthode décrite par Genot et al. (1998). Les composésvolatils sont extraits de la viande cuite par une méthode d'espace de tête dynamique (Meynier et al., 1998). l-4 Analysessensorielles L'analyse sensorielledes muscles a été effectuée par un jury entraîné de 12 personnes à I'INRA du Magneraud. La cuisson est réalisée à la broche. Le profil sensoriel est déterminé sur viande ftoide 24 heures après. Sur une échelle continue de 0 à 10, chaque dégustateur note I'intensité des descripteurs préalablement défïnis: tendreté, jutosité, fibrosité, flaveur poulet, collant . 2- Résultatset discussion 2-1 Composition en acidesgras des triglycérides et des phospholipides(tableau 2) Composition en acides gras des triglycérides La composition en acidesgras des higlycérides reflète celle des lipides alimentaires confirmant les résultats antérieurs(Ahn et al., 1995; Cherianet al., 1995).En effet, plus la quantité de 18:3n-3 ingérée est élevée, plus I'incorporation de cet acide gras est fode au détriment des proportions d'acides gras saturés.Ainsi, TABLEAU 2: Effet du régime alimentaire sur la composition en acides gras des tiglycérides et des phospholipides dupectoral r(20-2) A(44-2)B(42-s)C(43-7) Triglycérides Saturés 3 2 , 2 d 2 9 , 4 " 25,1b Monoinsaturés 4 7 , 6 " 3 7 , 9 ' , 4 1 , 4 b 18:2n-6 17,4^ 29,6b 2 9 , 0 b 1 , 5" 2,gb 18:3n-3 1,3" 22,6 ^ 413b 30,2b 4 , 3" Phospholîpides Saturés 32,9" Monoinsaturés 26,4b 18:2n-6 21,2^ 16,0" Autresn-6 AGPI n-3 3 , 5b 343 b 21,7' 23,2b l5,g o 4 , 9o 35,2b 35,4b 20,0" 21,4', 23,7b 2 2 , 0 ù 18,7b 7 ' , 7 , 2 ^ 4 , 1" 2,4' Sur une même ligne, les valeurs surmontées d'une lettre diférente sont signirtcafivementdiférentes à un seuil de 50Â. Compositîon en acides gras des Phospholipides L'apport alimentaire de 18 :3n-3 influence beaucoup moins la composition en acides gras des phospholipidesque celle des triglycérides. Les seules variations importantes de la composition en acides gras des phospholipides induites par la teneur en 18 :3n-3 des lipides du régime alimentaire concement une augmentation systématique des AGPI n-3 conbebalancéepar une diminution des AGPI n-6. Ainsi entre les régimes exfrêmes (A et C), la proportion en AGPI n-3 augmentede 2,4 à 4,9%oalors que celle des AGPI n-6 à chaîneslongues (C20-C22) diminue de 18,7 àLl5,9oÂ. Le lot < suif> (I) se différencie des 3 autres par une plus forte concenhation en acides gras monoinsaturés (26,4% versus 20,0-21,7%o)et une plus faible teneur en AGS (32,9 versus 34,3-35,4yo)et en AGPI n-6 (37,2 versus39,1-42,40Â) Ces résultats sont en accord avec ceux publiés antérieurement(Marion, 1965 ; Lin et al., 1989; Sklan et al., 1983).La compositionen acidesgrasdes phospholipides ne peut avoir qu'une plage de variation peu importante puisque les phospholipides sont des lipides de sûucture.Leur composition en acidesgrasest réguléepar la cellulepour maintenir lespropriétésdesmembranescellulaires.Cesrésultats s_'expliquentpar la tès grande affinité de Ia ^6 désaturase pow le l8:3n-3, ce qui favorise la synthèse desAGpI n-3 au détimentdà h désaturation du 18 :2n-6et doncde la synthèsedesAGpI à chaîne h sérien-6 (Lemarchal,l9g9). ]o.oeu.-a9 L'emploi d'huile de lin dansla rationaiimentaire des poulets permet un accroissementimportant de leur teneuren AGPI n-3. Selon les régimes,100 g de qegtoralapporte3t à 73 mg d'AGpI n_3(figurà l). BritishNutritionFoundation(lgg2),".ornÀuid" *" consommation de 300 mg de cesAGpI parjour et un ratio n-6/n-3de 6. Les animauxissusdu relime Ca plus forte teneur en huile de lin, sont Ieux qui répondentle mieuxà cesrecommandations. FIGIJRE I : Effet du regimealimentairesur la teneur enAGPIn-3(mg/100g de muscle)et le ration_6/n_3 niveaud'oxydationdeslipidesdansles musclescuits estmultiplié par 14 en moyenne.Il est comprisenhe 0.165et 0.362mgeqMDA/kgdemuscle. FIGURE 2: Effet du régime alimentairesur la sensibilitéà I'oxydationdu pectoral(mg Eq MDA/kg demuscle) Pætonl cru L'accroissement des proportions d'AGpI n_3 des lipides intamusculaires accroît leur sensibilité à n-3 ne se distinguepas du lot B. Les animaux du lot I AGPI n-3 n-6/tr-3 4.9%). En effet, il a été clairement établi que le malonaldehydeprovient de la dégradationdes acides gras à 3 ou plus doubles liaisons. Comme espéré,les muscles des animaux présentantdes teneurs élevées en AGPI notarnment de la série n-3 conduisent aux culsson. Composésvolatils Les composésvolatils majeurs de la viande de poulet cuit proviennent de I'oxydation des lipides et plus précisémentde I'oxydation des acidesgias de la série n-6 (tableau3). 267 muscle).Ces résultatsconfirmentles donnéesde la liftérature (Maarse et Visscher, 1989; Noleau et Toulemonde, 1986). TABLEAU 3 : Compositionen composés volatilsdu pectoralcuit (enng eq nonanedésorbé/g de muscle). Origine n-6 Hexanal Sommen-6 1489 1528 2239 1853 I 859 1942 278s 2350 Origine n-9 Nonanal Sommen-3 119b '69" 283 196 83u 245 56" 172 Origine n-j l-penten 3-ol Sommen-3 1 9" 2I' 22^ 2 50 5 7b 63" 76b g|b Origine Maîllard Origine Divers 93 24s 63 t00 97 124 78 106 La composition en volatils reflète celle des régimes alimentaireset découle directementde la composition en acidesgras du muscle. En effet, plus la quantité de l8 :3n-3 ingéréeest élevée,plus les composésvolatils issusde la dégradationdes acidesgras de la série n-3, sont importants. Ainsi, entre les régimes A et C le taux de l-penten 3 ol varie de 25 à g0 ng nonane désorbé/gde muscle. Les composésvolatils associésà la note <<poisson D comme le propanal et les decatrienalsn'ont pas été détectés. Les animaux du lot I se distinguent des autres lots par une teneur rmportante en nonanal, composé volatil issu de la dégradationdu 18 :1n-9. Analyse sensorielle Les analysessensoriellesrévèlent que les pectoraux du lot I sont jugés signifrcativementmoins tendres et moins juteux que ceux des autreslots. par conEe, sur les auEes critères du profil sensoriel (tendreté, flaveur, collant) aucune difference significative n'a été mise en évidenceentre les différents lots. Conclusion L'incolporation importante des AGpI n-3 dans les lipides inhamusculaires fiusqu'à 5o/o dans les phospholipides) a peu d'impact sur leur sensibilité à I'oxydation. Les quantités de composésvolatils et de sr-TBA formés sont modérées même après cuisson. Cette bonne stabilité oxydative permet I'emploi de régimes contenant de fortes proportions d,acide linolénique(7o/odesacidesgrastotaux)sansatteinte auxqualitésorganoleptiques despoulets. Références Ahn D.U.,S/olfeF.H.& Sim J.S.1995.J. Food Sci., 60,t0l3-l0tg. British Nutrition Foundation 1992. Chapmanand Hall, London,2ll. Cherian G., Li S.X., Sim J.SS.1995.J. Agric. Food Chem.,43,2553-2559. Folch J., LeesM. & SloaneStanleyG.H. 1957.J. Biol.l Chem.,226,497-509. GenotC., MeynierA., Viau M., Méno B., Gandemer G. 1998.PaperB75, ICoMST 98, Barcelone,638639. Juaneda P. & Rocquelin G. 1985.Lipids,20,40-41. Lemarchal P. 1989. Cahiers de Nutrition et de Diététique,24, 99-106. 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CARACTERTSTTQUTS zooTECHNTQ_rrEs ET QUALmESDE LA VHNDE DU pOULET : COMPARAISONS ENIRE MAIÆd rErrMI_LBSET CIIAPONS Zanusso Jerrir,Rémignon Hervé,AuvergneAlain,Molettecaroline,ManseHéléne, BabiléRené EcoleNationale Supérieure Agronomique deToulouse, Bp 107-3l326castanet-Tolosan I Doctorant cedex boursieriugorué,,,r,n*t uesiuen(cÀpBS,BrasiriaBRESIL) Résumé Introducfion QuatrièmesJournéesde ra Reeherche Avicore,Nantes,27-29 nars 2001 269 Le programmealimentairea été établiede la façon suivante:une formule démanagede I à 30 jours Ql,syo PB et 2772 Kcal EM/kg), une formule croissance de 3l à 64 jours (l9,2yopB et 2gl5 Kcal Elvl/kg), une formule finition de 65 à ll3 jours (15,4%0PB et 2903 Kcal EtvI/kg) et une formule engraissemant de I 15 à 154jours (13,6%pB et 2936 Kcal Etvl/kg). L'eau et I'aliment ont toujours été disribuésad libitum. desrésultatssimilaires,quelquesoitl'âgeconsideré. A 12 sanaines,les femellesprésententun rendement (%) depectoralplus importantet de cuisseplus faible que les deuxautes lots. A 22 semainesellesont un plus grand pourcentagedu gras abdominal.Sauveur (1997)a aussimonûéque les femellesprésententun plus élevéquelesmâles. engraissement prendre€n compte le lot, on remarqueaussi que les pertessonttoujoursplus importantespour le pectoral que pour la cuisse.Cela est certainementdu au fait que les pectoraux ont eté stockessans la peau d'où au cours de la conservationà 4oC). Ces mêmes unedessiccationplus importante(Figrnes lA et 2A). animauxont aussifourni les échantillonsdestinésà La couleur de la viande des animauxau cours de la I'analyse sensorielle.Les âges d,abattageont été conservationà 4oC est présentéedansles Figures lB choisisen fonction de l'âge d,abattageàes poulets et 28. Nous observonsquâ 12 et 22 semaneq les label(environ12 semaines) ou deschaponsde poulet chaponsont une viandede la cuisseplus claire (L* (environ22 semaines). L'abattagea étéeffectuêdans plus élevé),avecun indicede rouge(a*) plus faible un abattoiragree,localiséà une dizanedekilomètes 0<0,001). Le pectorauxdes femelles sont aussi du. bâtimentexpérimental.Le lendernaindu jour toujours perçus comme légàanent plus jaunes d'abattage,les carcasses ont été tansportésen camion (p<0,001).Lesmâlesà 22 semaines ontuneviandedu réfrigeréjusqu'au hall technologiquede I,ENSAT pectoralplussombre(p<0,001) plus et rouge(p<0,01) maisà 12 semaines tous lesmusclespectorauxont la barquette, recouvertd'un film plastiqueet conservéà 4"C, errattendantles mesuressuivanteseffectuéesà J5, J7et J9aprèsl'abattage. qu'après5 jours de conservation. 2.2. Anolysesensorielle seuilde5%. 2. Résultatset discussion: 2.1 Peformanceet qualité technologique Les résultats du test de dégustationdes muscles pectorauxet de la cuissesontreportésdansle Tableau 3. L'analysesensoriellea mis sn évidencequelques differencesliéesà l'âgedesanimauxmais seulement pour quelquescaractéristiques et toujours dans le pectoral.Dans les tavaux de Ricard et Touraille (1988), le pectoral des fernellesâgés de g à lz semainesétait jugé plus tardre, en comparaisonaux mâles.Ici, I'effet lot n'estjamaisretenucommeétant significatif. Ces resultats sont en accord avec (1980).Pour qui la texturede la viande Scholtyssek est plus influencépar I'âgeet le tlpe de volaille que par d'auûesfacteurscomme le poids, le sexe ou I'origine genetique. La viande du pectoral des animaux à 22 semainesa été toujours jugé plus juteuse,avecmoins d'arômeindésirableet une peau plus croustillant.Cçendant, Culioli et al. (198g) avaient rapportésun effet sexe sur la texture de la viandg lorsqueles animauxatteignentlern manrité sexuelle. 3. Conclusions Nos résultats confirment I'influence du dimorphisme sexuel chez les volailles sur le plan zootechnique et au niveau des qualités technologiquesde la vianae. par Ministàe de I'Agriculhueet de la pêche, l99ga.In: Notice techniquedéfinissantles critàes minimauxà remplir pour I'obtantiqr d'un label- pouletsde chair. J. O. de la RépubliqueFrançaise,révision du 16 féwier, 1998. Minitab, 1994. Nlmitab ReferenceManual ver.ll.2 for windovn. Remignon,H. et Culioli, J.,lgg5. proc.XIIth Europ. !yrp, on Poult.MælZ-aragozz,Spain.145-150. Ricard,F.IL et Touraille,C., l9gg. Arch. Geflugelk., 52,27-30. culsse. fauvenr,8.,1997.[ÀIRA,prod.Anim., lO,219-226. Scholtyssek,S., 1990.In: ,,Meateuallty in poultry g-{ q-: birds",(ed.c.C. Meadurà n.M. freemani Références Edinbugh(UK), p5l-5?. Singh,S.S.et al.,1989.hrdianJ. poulr.Sci. 24,30g3 t0. Archiv.Geflugelk., 53,237-245. Tourailleet al., lgï5. Viandeset hoduits Carnés,6, lrli"fi etal.,1990. Culioli,J.etat.,t988.V.p.C.g ({),233. 67-72. B- et letpech, p., l9Bà.Èoc. VIIth Europ. Van der Py"* Horst, F., l9BB. In: La production de Poult.Conf., Parls,l29l -129 4. Chapon,(TAVI),52p. L,aviculture enméditerranée, 9_*r, G.M.,1990.1n: no7,CIHEAM,Montpellier . p2OS-210. Poidsvif moyen(g) + t 140 Gaindepoids(eI rêæ) 3038.I l4l iô;i . ; 11012tiq:t8r IC (global) Mortalitétotal Danschaquè It* = 3,12 2,83 lesmoyennæ surrnoruges TABLEAU 2 - Résultatde la 3,0g lettre '** - qsit.1i04;8ô'riïs iïi"; 20,65 4,t9 desanimaux 6-3 67 ^91 tl (7"PA9l :=r r r ,1i21, =7f1, LulsseavecPqru 3?:':W ro^,,lP, Danschaque lesmoyennes surmont,ies a[fre leEË NS = nonsignificatifi**tt po0,001. 4,32 de 12et22 sernaines ffiF-ii- (o/oPACl 16,04 sontsignificativement différentiidansGlEi mates redorar peau sans 20,92 4,34 <2 8,i" r\rc' +'* 22 semaines chapons femelles Lot 67,5 69,3 66,3 NS 4,40 s,lb 6,g" *** .^ .'- ---. ';i 2s62" 'i,i 2ss,g" '";,; tgrffi --- ;; sontsignifcativementdifferenæidanile t6l 271 TABLEAU 3 - Résultatsdu testde desmuscles et de la cuissedesanimaux Cuisse Pectoral mâles Arômebouillie chapons femelles Lot 5,42 6,19 3,77 3,31 s,it 5,17 6,14 4,_03 6,17 4,28 Carcasse Aspectdoré So*,oo"till-td"l'P"*t|=., ..=,,, ,-=X,40 læsvaler.'ssontnotées de0 (faible) a S(él . .- 4;i6 . 4;t, NS NS NS : Lot Ns FIGURE I - Pertes(ut o/odu poidsinitial à Jl), au coursde la conservation (4"C) (A) et couleurde la viandedu pectoralet de la cuisse@) desanimauxâgésde 12semaines t5 t7 19 J5 Pcctoral I lMâles gChapons I? Ig Cuissc BFemelles Lr at(x,l0) br U Pectoral IMâl es I a; br Cuisse EChapons 0 F e m e lI e s FIGURE 2 - Pstes (n % du poids initial à Jl), au coursde la conservatisr(4.C) (a) et couleurde la viandedu pectoralet de la cuisse@) desanimauxâgésde 22 semaines J5 J7 P c c to r a l l|Mâl es J9 J5 I EChapons J7 Jg C u is s c 0 F e m e lI e s Lr at(xlO) bt P€ctoral fMâles Lr I lChapons a. b. Cuisse fiFemeles INFLUENCE DE LA FREQUENCEDU COURANT D'ELECTRONARCOSESUR LES QUALITES DES CARCASSESET DESYIANDES DE DINDES SantéVéroniquei*p, Le Pottier Giltes*, Astnrc Thierry ', MouchonièreMaud* & FernandezX. -INRA , Stationde Recherches surla Viande,63l22Saint GenesChampanelle *CIDEF 35310Mordelles Résumé Abstract Effect of StunningCurrent Frequencyon carcassDowngrading and Meat euality of rurkey ;line (during bleeding).This effect is most likely due to fust 3 minutespost-snnning. Under the e4peimental declineafter stunningat 4g0 and 600IIz did not indrce / recommendationis given, the inlluence of stunning nder indus&ialconditions. Introduction Une despréoccupationsmajeuresde I'industriede la volaille conceme les aspectsbien être animal et qualité desviandesassociésà l'électronarcose en bain éJectrifié. En effet, à lheure actuelte, dans les abattoirs, l'étourdissementest pratiqué en bain élgctriné. Une enquêtea montré qoe ies conditions d'étourdissement électriquesne sontpasstandardisées et variententermed'intensitg de forme de courant,de fréquence,...en fonctiondes sitesindustriels(Santéer al.,1996). f-a direaive européenne(g3fltglÆC) a défini une intensitéminimalede 150mA par dinde mais aucune specification n'est aportée concernant les aures paramètresélectriquestels quela forme du courant, la QuatrièmesJouruéesde la ReehercheAvicole, Nantes,27_29mars 2001 213 animaux. Ainsi, I'utilisation de fréquencesélevées (superiewesà 50 IIz) pounait augmenterle risque d'apparitionde battementsd'ailes.En termeae qualité des viandes, cette activité musculaire intense se 1. Matérielset méthodes Couleur Lescoordonnées trichromatiques (L*,a*,b+)sont mesurésà I'aide du chromamètreMinolta CR300à 24het96IL Pertesà Ia cuisson Deux escalopespar animal sont cuit€s sous vide à 85"C pendant15 minutes(temperanreà ceur 75'C). Iæs échantillons sont pesés avant cuisson, cuits, égouttéset pesésà nouveau.Les pertesà la cuisson sont expriméspar npport au poidsavantcuisson. Rendementde cuissonaprèssaumurage Iæ rendementde saumurage/cuisson est déierminé d'apresla méthodedécritepar Naveauet al. (19g5). 1.4.Analysesstatistiçes I.l Electronarcose Lorsque I'effet de la fréquenceest significatif, les moyennes sont comparéesen utilisant un test de comparaisonmultiple des moyennes.pour I'analyse des défautsde carcasses,Ia procedureNPARIWAY de SAS@(testnon paramétique)estutilisée. 1.2.Défautsde carcasses Iæs défautsd'apparencedes carcassessont évaluésà 1.3.Qualitédesviandes pH et température g de musclesontprélevéset homogenéisés dans ?_r* 8 f ml de tamponiodoacetate5 mM. Le pll e.t mesuré à 3 mtuL20 mirç | t\ Z I\ 5 h et 24h à l,aided,ro pHmètre et d'une électrodede verre combinee.La 2. Résultatset discussion 2.1.Défautsde carcasses Les défauts de carcassegénéralementobservéssont en partie imputablesaux conditionsd'électronarcose. Les hématomesmis à part, les principalescausesde déclassementdes carcasses(peau ou aile rougie, fftéchies, rupture de vaisseaux sanguins OanJ te muscle Pectoral) sont associeesà des conditions d'électronarcose peu ou top efficaceset une saignee de mauvaisequalité. Dans note étude,I'incidenceet I'importancedes défautsobservéssont limitées et ne sont pas influencees par la fréquence du courant d'électronarcose. Le défaut majeur observéconcerne I'engorgementdesveinesde I'aile, surtoutà 50 et 300 Hz (Table I , effet non sigrificatif. L'absencede défauts importantspeut s'expliquerpar le fait qu'en condition experimentale,on s'aftanchit du ramassage,de la mise en cage, du EanqporÇde I'accrochageet de la suspensionçi avoisine dans certainssites 3 à 4 minutes,et surtoutdes pré chocs électriques(Femandezet Sante,2000). Gregoryet at. (1989)ont montréque les bafiements d'ailesobservés avant étourdissement augmenteraient l,incidence O'ri1"arcngies. 2.2. Qualitédesviandes L'évolution du pH post mortem en fonction des Exsudat Les pertes en eau par écoulementsponlané des escalopes sont déterminéesau cours de la conservation par pesee. i:;Î.H; heure apnesI'abattap quelle çe soit ta nin postmortem sont Ésuttat peut s,expriçer par respH infrrieun notésà cesfréquences. 25mA)àun re4 andJ.A Jensen,1995.Effect of g voltages on blood loss, carcass I musclepH. Arch. Geflugelk.59(6) D.I,. Fletcher,1997.A comparison nd low voltage electrical,t _rin; .bleastrigor developm"nt*a *.ài i.76: ll78-ll8l. SantéV., 2000.Electronarcose des paramètres techniques? Filières t36-138. .S.Babji, and F.B. lvlather,I97g. lughtertemperature,shess.struggle lon on color and textural furkey muscle.poultry Sci.. 57 : rd L.J. Wilkins, 1989. Effecr of t_9otorrg.aing in Turkeys. Br. t:764. r. Austin, and L.J. 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MuscleFoods.9:13-23. tr'réquences du courant drélectronarcose 50 Hz L* 24h a* 24h b* 24h 300 Ez 4E0Hz 600Ez 51.410.4 52.2tO.6 5 1 . 8+ 0 . 6 53.0+ 0.9 5.4+ 9.2 4.5r 0.3 5.3t0.2 5.1r 0.3 2.7+ 9.2 2 . 1 +0 . 2 2.s t0.3 2 . 9t O . 4 b 2.2+ 9.2"u 52.4t 0.7 a*b* 24h 2 . I+ 0 . 2 " 2 . 5T ' 0 . 3 2.0x0.2 . L*96h 51.4+ 6.3 52.0r 0.5 5 1 . 4t 0 . 5 a*96h 4.7t 0.3"b 4.3L0.4 a 5 . 6+ 0 . 2 . b*96h 5 . 4t o . z e 5.7+ 0.3 5.5x0.2 5.4t0.2 5.7+ 0.2 1.0r0.05 1.0r 0.05 a*h* 96h 0.8t 0.03" 0.8+0.07" exsudat(7o) 1.25+ 0.1 1 . 3+ 0 . 1 1 . 2+ 0 . 1 pertesà la cuisson(%o) rendement de cuisson(%) l.l r0.l 21.2+0.4" 21.7to.4"b 23.4t0.6" 23.1i 0.6b" 94.6 t t.2 g5.7t Lt 96.3t 1.6 96.2t}j Table 2: Effet de la fréquencedu courant(50, 300, 480 et 600Hz ) sur la couleur,l,exsudat,les pertes et rendernentde cuisson(m t SEM) du pectoral de dinde. --'-' SUune mêmeligne, lesmoyennesportantdeslettresdifférentesdlffèrent significativementau seuil c, = 0.05. Hématomes ;;:,; ffi-: 300IIz 480IIz 600I1z @ude 0 0 0.1 ii;HTïi:i:t'j|,ï[ffiï'échelle pH 6. 6. 6. 6. 5.9 5. 5 : : , 91 0.1 90.30 0.2 0.1 Veinesengorgées éPaule o o.t 0.3 0.4 0.2 subjective à3points : 0= absence dudéraur; 0.5=pÉsence moyenne + + 50 IIz 3OOllz 480l{z 600IIz () ATP a) q = èo o J 3711151923h FigureI : Evolutiondu pH, le pH di{Iere sigrificativement enûelesliéquances50-300IIz et 480_6001i2. Zj ép4.05) '-:-o _:o go t50 210 270 min Figure2 : Evolution Oei'eff-1iostm'oi.m "n fonction de Ia fréguence IMPORTANCE ET ORIGINE DES LESIONS TRAUMATIQUES CHEZLE DII\DON BaronFrédéricr,BouvarelIsabellet,BocquierCarinne2, BernadetMarie-Dominiquer et BecqueiMatthieur 2chambre Régionare a'ug,i"'rtu,"'ilJi;.,1.ï:i:,iîÏ:Jj"'9:.iï:î, Travaux conduits avec le soutienfinancier de I,OFIVAL Bp3254e003 Angers cedex 0r et de I,ANDA Résumé L'objectif de cette étude réalisée dans trois abattoirs des Pays de Ia Loire était de caractériser les lésions nature, localisation et aspect,puis de chercherà estimer battage). Les hématomes constituent la majorité des ellement localisésau niveau des ailes. Les ûaumatismes : en moyenne 5% des carcasses.Les traumatismesavant ielles et affectent de 14 à 25%odescarcassesen fonciion Abstract in slaughterhouseaccording to their nature, localisation , fransport,slaughter)has beenrealised. rd from 14 to 25%oofcarcassesare affectedby slaughter te the majority of frauma observed (75%) ani are Introduction d'hématomeset de fracturesalaires.Les plumeuses, par des actions de massage,pro.toquenf h rupture de vaisseauxsanguinsengorgésun niveuu des ailes (Gregory, 1992). Néanmoins, I'influence des étapes préalables à l'abattage, c'est à dire du ramassagJ en élevage jusqu'à I'endormissement à I'abattoir, a été peu étudiée. C'est pourquoi les objectifs de cette étude ont été dans un premier temps de décrire les différentes Iésions taumatiques (hématomes et fractures) observablessur les carcassesde dindons, puis de chercher à estimer I'importance des taumàtismes apparusavànt I'endormissementdes animaux. l. Matériels et méthodes : L'étude a été réalisée en deux étapes, dans 3 abattoirs(1,2 et 3) situésdans les pays de Ia Loire : Recensement et description des lésions observablesaprèsla plumaison ; Impact des éapes précédant l'endormissement des animaux. 1.1 Description sommaire des trois abattoirs carcasse et peut provoquer I'apparition Dans I'abattoir 1, les conteneurssont déchargésdes camions et stockés sur une aire bétonnéecouverte. Les conteneurssont ensuite acheminésjusqu'à un QuatrièmesJournëesde la RechercheAvicole, Nantes,27-29 mars 2001 277 sas,où un systèmeautomatiqueles fait basculer de qui provoque I'ouverture des portes. Les 1f',-." dindons tombent alors sur un tapis roulant, puis sont accrochés manuellement sur la chaîne d'abattage.Aflrn de limiter le stressdes animaux, le quai est assombri, le bréchet des animaux est en contact avec le tapis et des plaques métalliques placéeslatéralement. Dans I'abattoir 2, les conteneurssont gardéssur les remorques qui sont placées sur une aire bétonnée non couverte. Les animaux sont déchargés manuellement par les portes latérales, directement de chaquecôté du camion. Le hall d'accrochageest éclairé avec la lumière naturelle. Dans l'abattoir, le systèmeest identique,mise à part que les conteneurs sont acheminés sur un tapis roulant jusqu'au quai d'accrochage. Les temps de suspensiondes animaux sur la chaîne avant I'endormissementsont différents en fonction desabattoirs: I mn (abaftoir l),2 mn (abattoir3) et delà4mn(abattoir2). 1.2 Recensement et description des différents traumatismes : 22500 carcassesprovenant de 15 lots de dindons ont été observéesdans 3 abattoirs différents par une personne,placée après le poste de plumaison.Les traumatismes ont été notés et rassemblés en l'échaudageet la plumaison,puis le ressuage,a été étudiée sur des dindons préalablement iàentifiés présentant différent types de traumatismes, soit respectivement 60 et 82 carcasses. Une comparaison des résultats entre abattoirs est effectuéeà I'aide du test de Newman Keuls. 1.3 Impact des I'endormissement étapes précédant Deux études ont été menées afin de déterminer I'impact d'une part, des étapes de ramassage_ transport et de déchargement,et d'autre part du temps de suspension des animaux sur la chaîle d'abattageavant l'endormissement. Des .élémentsdescriptifs utilisés en traumatologie ont égalementété utilisés : la coloration des tissus lésés et souillés de sang, la coloration foncée s'accentuantavec le temps, et l'état ædémateuxou pas destissus. o Impact des étapesde ramassage- hansport et de déchargement 400 dindons issus de 5 lots et préalablement bagués,ont été suivis de l'élevage au déchargement à I'abattoir. Les observationsdes traumatismesont porté uniquementsur la face interne des ailes, partie exempte de plumes et de souillures et la plus atteinte. Elles ont été effectuées avant la mise en cage, à la sorfie des conteneursavant l,accrochage, puis aprèsla plumaison. o Impact du temps de suspensiondes animaux sur la chaîned'abattageavant étourdissement Ce suivi a été réalisé sur 5 lots (378 dindons/lot) dans un seul abattoir (no2), où le temps de suspensiondes animaux entre le poste d'accrochage et I'endormissement présentait de grandes variations(l à4mn). Les donnéesont été comparéesdeux à deux à I'aide du test de rang apparié de Spearman. 2. Résultats-Discussion 2.1 Recensement et description des différents traumatismes 22,3 yo des carcassesobservées ont présenté au moins une lésion traumatique(Tableau 1). Dans 75 o/odes cas, il s'agissait d'hématomes et dans 25 % de fractures. La plupart de ces lésions étaient localiséesau niveau des ailes (80%). La prévalence des hématomesa varié de façon significative entre les abattoirs(14 à25o/o,p<0,05). En effet, I'abattoir I présentaitun taux inférieur de 12 points aux deux autes, bien que des amas de sang au niveau du coude ont été observésen plus grande quantité. Ce résultat est très certainement lié aux systèmes d'abattage différents : conditions d'éclairement et type de déchargement (automatique ou manuel). Barbuat et al (1974) ont déjà montré que le déchargement manuel est source de nombreux traumatismes pour les animaux: hématomes alaires,luxation de l'épaule. Ceci peut ête accentué par le poids plus important des animaux dans les abattoirs2 et 3. TABLEAU I : Importance des lésions selon les abattoirs(en % de carcassesatteintes) Abattoirs Carcasses intactes tlematomes Fracfures 2 3 Moyenne 80,4a 73,3ab 19,+b 77,7 1,3 1,7 3,8 3,2 14,0a 24,ub z),ub 20,2 I,t 2,9 2,5 1,8 '1 6,6a 6,8 ,2a o,oa 0,5 0,7 0,8 0,4 est moyennes annotéesde Ia même lettre ne sont pas significativement différentes Chaque type de lésions a été décrit en fonction de sa nature, de sa localisation et de son degré de gravité (Tableau Z). Les ailes tuméfiéei, les hématomes foncés atteignant des zones étendues (aile, cuisse, filet) ont constitué les principales lésions profondes. Les fractures du coude Ët de I'aileron ainsi que des hématomes de taille moyenne situés au niveau de la liaison aile-corps sont de taille intermédiaire, tandis que les fractures blanches,les coudesrouges et les hématomessitués sur la blanquetterestentsuperficiels. Après I'échaudage,où les carcassessont plongées dansun bac d'eau à 5loC pendant3-4 minutes, et la plumaison (3 à 4 plumeuses successives),I'aspect des lésions cutanées est sensiblement modifié. Durant ces opérations,les carcassessont trempées, échaudéeset fodement secouées.La plumeuse,par des actions de massage plus ou moins violents, accentueles défauts de carcasse.Il est observé un déchirementdes tissus et les fractures initialement ferméessont renduesouvertes(Tableau3). TABLEAU 2 : Description et degré de gravité des hématomes et fracturesobservéssur les carcassesde dindon aprèsla plumaison Degré de gravité du traumatisme Type de lésions ffi Fracture blanche Fracturenonhémonagique Légère inflammation rouge du tissu cutanédu coude nematome moyen localisé sur la Hematomesbleus récents,consécutifs à la rupture de Lésions blanquette la veine alaire superficielles Hématome < veine > Hematomeconcenftéle long de la veine alaire Amasde sangaunitduÏuèoEèFracturedu coudeavdllâG rou$ Amasde sangsous-cutané tluaou moil;tomineux .nemaromelocallse au niveau de la liaison a4le- corps Aile meurtrie tlematome violet ou noir étendu sui la blanquette ftematome violet étendu sur Ia culsse Hematome étendu sur tout le côté de I'animal Hématomesitué au niveau de la liaisonâile - corps et résultantd'une rupture récentede la veine Fracture ouverte du coud@uges Lésions et légèrementtuméfiés intermédiaires rracrure oe l'alleron avec plaie Fracturedesos de I'ailér@ rouge et légèrement tuméfiés flematome circulaire Hématomecirculairesitué à proximitédé-IiTiâison aile- corps Lésions profondes Aile tuméfiée Hématomefoncé, étendusur touteE blanquette Hématomerouge - violet et tuméfactiônîes tiszus Hématome consécutif à la rupture de I'artere fémoraleliée une luxation de la hanche TABLEAU 3: Evolutiondes lésionstraumatiques hématomes rouges n'évoluent pas (59 %) ou récentes du coude s'éclaircissent (41 o/o)tandisque les hématomes roses disparaissent dans94 o/odescas. Description desIésioniEâffiililI6 Avant endormissenrent Après la plumaison Fracturenon ouverte et Fractureouverte, hématomebleu sous blanquette déchirée, cutanédans le coude tissusrosesrouges Fracturenon ouverte et Fracture ouverte, hématomebleu vert sur la blanquettedéchirée, blanquette tissusrougesvin I.racturenon ouverte et I.racture ouverte,tissus Hématomebleu sur la rougesrose et hématome blanquette bleu sur la blanquette Durant le ressuagee4 h), la dessiccationdes carcasses associéeà une lyse de l,hémoglobinepeut entraînerdes modificationsde couleur, voire une disparition des hématomesles plus bénins. Les hématomes bleus ont tendanceà ie transformeren violet(787odescarcasses) ou en nofu(22o/o),les 2.2 Impact des I'endormissement : étapes précédant o Impactdesétapesde ramassage - transportet de déchargement Sur les 400 dindonssuivis, l,lolo ont présentédes hématomeset des fractures liés aux conditions présentédeslésionstrès récentes(< 10 mn) et S oÂ, deslésionsrécentes(<6 h) (Tableau4). La fréquence destraumatismes hès récentsa varié en fonctiondes abattoirs(14 à25 %) alorsquecelledestraumatismes récentsa été relativementstable.Les taumatismes 279 apparuslors de I'abattageont été supérieursen nombre mais restent superficiels.De plus, une diminutiondu taux de ceslésionsa été constatée au coursde I'étapedu ressuage. Conclusion Les étapesdu ramassage,du transportet de I'abattage sont des étapescourtes(quelquesheures)par rapport à la duréede l'élevage(15-16 semaineschezle dindon), TABLEAU 4: Ancienneté des principaux mais cruciales quant à la qualité des carcasses.Des traumatismes observés aprèsle postedeplumaison efforts notables sont à apporter au niveau des étapes de ramassage,transport et abattage, afin de limiter Lésionstraumatiques 70 CArCaSSes I'apparition de lésionstraumatiques. atteintes Les hématomes constituent la majorité des Recentes(< 6 h) traumatismes observés (75% des lésions) et sont Hématomes 2,8 essentiellement localisés au niveau des ailes. Les Fracfures 2,3 ftaumatismespouvant ête liés au ramassageou au Total 5,1 transportaffectent €n moyenne 5%odescarcasses.Les Très récentes( < l0 mn) traumatismes ayant pour origine les conditions Hématomes 17,4 d'abattagesont plus superficielleset affectent de 14 à Fracfures 4,1 25%odescarcassesen fonction de I'abattoir. Total 21,5 Des actions correctives doivent donc être ciblées à la o Impact du temps de suspensiondes animaux sur fois sur le ramassageet le hansport, qui occasionnent les lésions les plus graves et sur I'abattage, étape la chaîned'abattage: durant laquelle se produit le plus grand nombre de Le taux de fractures et d'hématomes localisés au lésions. niveau des ailes a augmenté avec le temps de Le ramassage doit se faire avec des gestes non suspension des animaux avant l'étourdissemenr brusques,aftn de ne pas affoler les animaux. Certaines (Tableau6). techniques de parcage permettent de limiter ces Les dindons suspendusla tête en bas ont subi une problèmes (Bocquier et Bouvarel, 1999). Bruder accumulation de sang dans les veines des parties (1988) recommandede ne pas tenir les sujets par la basses et tombantes des ailes. plus la durée base de I'aile car cette technique favorise I'apparition d'accrochageest longue, plus le sang s'accumule des hématomes alaires et induit des infihrations de dans les veines alaires et plus le risque d'hématomes sang au niveau du filet. Le renouvellement et est élevé. Par ailleurs, les fractures sonr l'entretien des conteneursest un paramète essentielà essentiellementliées aux battements d'ailes exercés prendre égalementen compte. La durée du transport par les dindons sur la chaîne d'accrochage. Ces et de I'attente doit être limitée. battements seraient consécutifs au stesi aigu Tout comme le ramassage,le déchargementmanuel provoqué par le déchargementmanuel des animaux. est un travail physique difficile et répétitif pouvant à Gregory et Wilkins (1992) onr d'ailleurs monrré que la longue enhaîner un taux d'hématomes et de les battementsd'ailes sont associésà I'apparition de fractures élevés. Il semblerait qu'un déchargement bouts d'ailes rouges accompagnées de fractures: g3 automatiquesoit plus adapté.Le temps de suspension % des dindes ayant battu sévèrementdes ailes sur la entre le poste d'accrochageet I'endormissementdoit chaîne ou dont les ailes étaient tombanres, être également réduit, ainsi que toutes les autres présentaient des ailes contusionnées avec les sourcesd'agitation (lumière notamment). extrémitésrougesvisibles sur les carcasses plumées. Ces haumatismes sont liés au temps de suspension Références des animaux, ce qui se fraduit par une augmàntation De Barbuat G. et Andréa 8, 1974. Doc ITAVI, 53 du taux de déclassement (Barbut et al, 1990). pages. Barbut S., Mc Ewen S.A., Julian R.J., 1990. poultry TABLEAU 5: Taux de lésions moyen (%) différents Sc.,69, 1410-1413. selon le temps de suspension des animaux avant BocquierC. et Bouvarel L, 1999.3èmes JRA St-Malo, I'endormissement (1,50 min et 4,50 min) 23-25Marc 1999,33-36. Bruder C., 1988.Doc'Eleveur,Juil-Août, p34-36. Temps de suspension Gregory N.G., 1992.Poultry Intern., Juin, 54-56. Lésion traumatique(T 1,5min 4,5 min Gregory N.G., Wilkins L.J., 1992. Poultry Intern., Hématomemoyen sur Ia 2,la 3,5b April,4649. blanquette Mahé, 1997,Enquête CTE, 22 p. Coude fracturé et plaie 0,4a l,6b Raj A.B.M., Wilkins L.J, Richardson R.I., Johnson rouge S.P.,rùy'otton S.B., 1997,BPS, vol 38,pp 169-174. Extrémitésdes ailes rouses 0,9a 2,4b Santé V., Mouchonnière M., Sale P., Le Pottier G., rang taux lettrene sontpassignificativement 1996. Viandes Prod. Camés, Vol l7(4), p 157-160 différents(p<0,05) 1890animaux partraitement ETUDE DE L'ANTIBIORESISTANCE DES CAMPYLOBACTER DE LA FILIERE AVICOLE Avrain Laetitia, Humbert Florence,L'Hospitalier Rolande, Sanderspascat et Kempf rsabelle AFSSA Site de Ploufragan,Unité de Mycoplasmologie - Bactériologie, Bp 53,22440 ploufragan AFSSA site de Fougères,La Haute Marche, Javené, 35302 Résumé antibiotiquesou curatifs). Introduction Campylobacter figure parmi les principalesbactéries responsables de toxi-infectionsalimentaires. La flore digestivedesvolaillessembleêtre un desprincipaux réservoirsde ce germe.Alors que les oiieaux sont porteurssains, chez I'Homme,l,infectionpeut être as)rnptomatique ou provoquerdes diarrhéesavecde la fièwe pouvantallerjusqu'àdesinfectionschezles sujetsà risques(ex : immunodéprimés), nécessitant parfoisdestraitements antibiotiquès. Nousavonsdonc souhaité évaluer la sensibilité des souches de Campylobacter isoléesde la filière avicole. Matérielet méthodes d'amorces permettent d'identifier le Campylobacteret I'espèceC. jejuni (Cj) ou (Cc) (Deniset al., t999). geffe C. coli 2- Déterminationdes ConcentrationsMinimales Inhibitrices(CMI) Les CMI de l'ampicilline,de I'acidenalidixique,de I'enrofloxacine,de la téhacycline,de l'érythromycine et de la gentamicinesont déterminées par dilution en milieu gélosé(Aarestrup,et al. 1997).La CMI est la plus faible concentration pour laquellemoinsde trois coloniessontobservées. La catégorisation dessouches sensibles(S), intermédiaires (I) ou résistantes (R) est effectuéeselonles recommandations 1999du Comité de I'Antibiogramme de la Société Françaisede Microbiologie(CA-SFM1. 3- Analysestatistiquedesrésultats Toutes les informationssont enregistrées dans les tablesd'une base de donnéesqui permetd'extraire rapidementles élémentssouhaitésen réalisantdes requêtes.Les distributionssont comparéesdeux à deux à I'aide de testsde Chi-deuxde pearson,Chideux corrigé de Yates et test exact de Fisher. La différenceestjugéesignificativelorsquep < 0,05. Résultats centseizesouchessontisolées.L'identificationet les tests de sensibilité aux antibiotiquessont ensuite réalisés sur408 souches tiréesau hàsard.Lessouches sont identifiéespar une méthodede m-pCR qui consisteà amplifier simultanément et dansun même tube, plusieurs fragments d'ADN. Trois couples l- Isolementet identification de Campylobacter Trois centquate vingt treizedes408 souchesisolées sontidentifiéescommeappartenant soit à I'espèceC7, soit à I'espèceCc, sept souchesne se sont pas développées, six sesontrévéléesappartenirà un autre genrebactérien,deux souchesont révélédes profils QuatrièmesJournéesde Ia RechercheAvicole, Nantes,27-29 mars 2001 28r autresque Cj et Cc. Deux centquatrevingt dix sept des 393 souchesretenues(soit 75,6yù à partir des trois typesde productionappartiennent à I'espèceCj, lesautres(96 souchessoit24,4%;o) étantdesCc. Les volailles issuesdes productionsSt et Ex sont majoritairement contaminées par I'espèceCj (8l,4Yo et 88%o respectivement) alorsque dansla production La, I'espècedominanteestCc(68,4Y1. La recherche d'effetsdestraitements sur la répartition desespèces pour chaquetypede Cj et Cc esteffectuée production. Ainsi, dans la production St le pourcentage de Cc est plus élevéQ6/91 soit 28,6%) lorsque les volailles reçoivent des ionophores comparéà 211162(13%) quandellesn'en reçoivent pas. De même,dans cetteproduction,7/15 (46,6yù des souchesisolées de poulets ayant reçu de la colistine appartiennentà I'espèceCc, alors que le pourcentage n'est que de 401238(16,80/o)chez les volaillesn'ayantpasconsommé cet antibiotique.Dans la productionEx, le pourcentage de Cc sembleplus élevé(4 Cc pour I I souchessoit 36,4Vo)lorsqueles volaillesreçoiventdes p-lactamines comparéà 6/72 (8%) en absencede p-lactamine.Dansla production La, aucundes traitementsadministréset mentionnés ne semblemodifierlesdisributionsdesdeuxespèces. 2- Distribution desCMI de C.jejuni et C. coli LesrépartitionsdesCMI sontprésentées surle tableau I . Ainsi, 32Yodessouchesde Cj et 17,7YodesCc sont sensibles auxsix antibiotiques. Lessouches résistantes seulementà la tétracyclinesontprépondérantes chez I'espèceCc (19,8%) et apparaissent commele 2h" profil chezCj (31,3%).Parmi les souchesanalysées, I'espèce Ç peut être résistanteà fiois familles d'antibiotiques (4 molécules : I'ampicilline,I'acide nalidixique,I'enrofloxacineet la tétracycline)alors que I'espèce Cc peut présenter jusqu'à cinq résistances (ampicilline, acide nalidixique, enrofloxacine, tétracyclineet érythromycine). Seul un antibiotiques présente des différences significatives de répartition en fonction de la production(tableau2) : ansi dansla productionEx, (9/10 soit 90% des souchesCc sont résistantes à la tétracyclinealors que dans la productionLa 20/39 (soit 5l%) des souches sont résistantesà cet antibiotique. L'analysedesdistributionsdesrésistances en fonction des traitementsadministrésmontre que dans la productionSt, 55/85 (65%) des oiseauxrecevantde I'avilamycinesontcontaminés par desCj résistantsà la téhacyclinealors que ceux non traitésparaissent présenterun pourcentagede Cj résistantsà la tétracycline plus faible(58/l2l soit 48%). Seizedes 26 (61%) lots traités par des ionophores sont contaminés par desCc résistants à I'acidenalidixique alorsque ceuxnon traitésprésentent un pourcentage de Cc résistantsà I'acidenalidixiquede 612l (29yù. Dansla productionEx, douzedes60 (20%)lots ayant reçu des ionophoreset de I'avilamycinesont 282 par des C7résistantsà I'ampicillinealors contaminés que celx non traitésprésentent un pourcentage de Cj résistants à cette p-lactamineplus élevé: 7/13 soit 54%. Six des 16 (37,5%) lots traités par des tétracyclinessont contaminéspar des C7résistantsà I'enrofloxacinealors que les troupeauxnon traités présententun pourcentagede Cj résistantsà cette fluoroquinoloneplus faible : 7157soit l2o/o.Dansla productionLa,7ll0 (70%)desoiseauxtraitéspar des ionophoreset des anticoccidiensde synthèsesont contaminéspar des Cj résistantsà I'ampicilline, à I'acidenalidixiqueet à la tétracyclinealorsqu'aucune soucherésistanten'a pu être relevéesur des oiseaux de lotsnontraités.Douzedes20 (60%)lotsayantreçu desionophoreset desanticoccidiens de synthèsesont par desCc résistants contaminés à I'ampicillineet à la tétacycline alors que seulement5,5%odes souches sontrésistantes à I'ampicillineet 28% sontrésistantes à la tétracyclinelorsqueles troupeauxne sont pas traités. Discussion Cette étude montre que dans les élevagesavicoles français, la contamination pat I'espèce Cj est prépondérante. Desétudesétrangères, menéespar des équipesdanoiseset espagnolesrévèlent la même tendance(Aarestrupet al., 1998;Saeruet a1.,2000). Le poulet La est une particularitéfrançaise.Les méthodes d'élevage très différentes dans cette production permettent, semble-t-il, I'implantation préférentielle de I'espèce Cc, cornme l'avait précédemment observéRivoal danscertainsélevages La (Rivoal, AFSSA Ploufragan, communication personnelle).Plusieurs hypothèsessont mises en avant: présence de Cc dans I'environnement extérieur, alimentation favorable à Cc, éc<ilogie microbienne, âgedespouletsà I'abattage... L'augmentation du pourcentage de Cc, Iors d'administration d'anticoccidiens ionophores, de colistineou de p-lactamines,pourraitrésulterd'une moindresensibilitéde cette espècevis-à-visde ces molécules, commele suggèrent lesCMI 50 et CMI90 de I'ampicilline pour les deux espèces de Campylobacter,ou peut-êtred'effets indirectsdansle cas des ionophores,molécules waisemblablement inactives vis-à-vis de Campylobacter (Bryskier, re99). Les pourcentagesde souchesrésistantesaux Plactamines,quinolones,tétracyclineset macrolides sont signif,icativement supérieurschezCc. Les CMI 50 et CMI 90 sont plus élevées chez Cc pow I'ampicilline et l'érythromycine.Toutesles souches analysées sontsensibles à la gentamicine. Parmi les souchesbirésistantes,16116(100%)des souchesCc résistantes à l'érythromycineisoléesde la productionSt sont résistantesla tétracycline.Cette doublerésistancepounait être due à la présencede gènes de résistanceà l'érythromycine et à la tétracyclineportéspar le mêmeplasmideet pouvanr donc être co-transféréslors de la conjugaison bactérienne(Taylor et Courvalin,lggg). La double résistance à la tétracyclineet aux quinolonespounait être due à la présencede pompesà efflux multi_ drogues présentessur la membraneexteme de j ejuni(Charvaloset a1.,1995). Campylobacter La resistanceaux quinoloneset aux macrolidespeut susciterI'inquiétudedes médecinsen particuliei si I'espèceisoléeest un Cc puisqueces deux familles d'antibiotiques sontcellesde choixlors d'infectionà Campylobacter. Les pourcentagesde souches résistantes sont comparésà ceux trouvésà l'étranger.pour les p_ lactaminesI'Espagne(Saenz'et al., 2000)enregistre n'enregistrent qu'un faiblepourcentage derésistants et à moinsque cessouchesne présentent desmutations au niveau des gènes de I'ADN gyrase ou des topoisomérasesIV et ne soient porteuses de déterminant Tet O. Conclusion Ce travail permet donc de mieux évaluer les différentes possibilités thérapeutiques en cas d'infection à Campylobacterchez I'Homme. Ainsi, nous obseryonsun nombre inquiétantde souches résistantesaux quinoloneset aux macrolides,ce qui risquede poserun véritableproblèmede traitementde ces infectionschez I'Homme, s'il s'avère que les souchesde Campylobacter de la filière avicole sont également cellesinfectantl'Homme. Notreétudesuggèreégalement queI'administationde certains anticoccidiens,additifs (avilamycine, en particulier)ou traitementsantibiotiques(tétracycline), s'accompagnerait d'une augmentation de la résistance vis-à-visde certainesmolécules,ce qu'il conviendra de vérifier lors de la prochaine æmpagne de prélèvements. Références Il est_souvent admisqueI'utilisationdesantibiotiques en élevage sélectionnedes souches résistantes. Pourknt dans la production Ex, l,utilisation des quinolonesest relativementfréquente(32,5yo des élevages)mais les taux de résistances à I'acide nalidixique ou à I'enrofloxacine ne sonr pas particulièrement élevés. Compte tenu de nos observations, il sembledifticile d'établirun lien direct entrela consommation de quinolones et I'isolementde Aarestrup,F., Nielsen,E., Madsen,M. & Enberg,J., | 997. Antimicrob.AgentsChemorher,2244-2250. Aarestrup,F. M., Bager,F., Jensen,N. E., Madsen, M., Meyling,A. & Wegener,H. C., 1998.Apmis, 106,606-622. Bryskier,A. 1999.éd.Ellipses. Charvalos,E., Tselentis,Y., Hamzehpour,M. M., Kohler,T. & Pechere, J. C., 1995.Antimicrob.Agents Chemother,39,2019-2022. Denis,M., Soumet,C., Rivoal,K., Ermel,G., Blivet, D., Salvat, G. & Colin, P., 1999. Let. Applied Microbiol,29,406410. Saenz,Y., Zatazaga,M., Lantero,M., Gastanares, M. L'analysestatistiquedes résultatsrévèle,de manière J., Baquero, F. & Tones, C., 2000. Antimicrol. inattendue que,dansIa productionSt, I'administration AgentsChemother 267-27l. d'avilamycineest corréléeà une augmentationdu Taylor, D. E. & Couwalin, P., 1988. Antimicrob pourcentage de souchesrésistantes à la téûacycline. AgentsChemother, 32, ll07 -12. L'avilamycineagit au niveaudesribosomeset permet de limiter la mortalité associée à Clostridium perfringens ou aux coccidies.Il serait intéressant d'évaluerla sensibilitéde nos souchesvis-à-visde I'avilamycine afur de rechercher un éventuel mécanismede résistancecroisé,par modificationde protéinesou d'ARN ribosomiquespar exemple,ou parprotectionribosomique. Enfin, I'administrationde tétracyclinesdans les élevages Ex et La s'accompagneraitd'une augmentationde résistanceaux quinolones. Un mécanisme d'effluxpourraitexpliquerce phénomène, 283 (! ,a2 tt E s o (, c tU o -9 l! = o It) ID () f o o o rc o = o CI {) o ,r2 \o () (t |I, -€). \ .g o o a e s () J o o. o .E .9 E (U tf, o o) o o o. o o c, (g o) o .E o .9 (t J E o o CI +*r*SssËËËËË g E {,à o È o \ :o) tÈ E c c) E o) C o o \a o 6 a .9 o o lE o o r*Ëa*ËsÈ*ËËËË o o an o c ! c o (., c € o qt f cr E g o c o o ,t, o .Ê X ! .o rc E r! po o .Ù c c, o, ls - o- J o oo o Ê ,9 a. It 3 o t .g .9 Ë () C 284 À C 6 CL o -q, $ X o o c F o (g o o () .c o (! a o :r .o o' g .o (E \o I Ît E {) s Ê I € o ll-(V'OO('ït()N o o. qt tr o o o E ! € o o .0, o. o ul {)o -à |! E tu tu o E o J o tt, o, (9 o c (E o d c \c a ! a c \ s9 9sr - s| Qso >-o.>-O.l s\ OsF rst s s g, u, {) N(\IFu)c)Oôl!tç€Ci, a o so 3 o at o (, c, È Jf !, c) CD (ù Ê o (J f o 6.' f .g .9 Ê r= i=6= Ë = !a) E o. (\ BBE Ë à à. à.8 (! g 3l 3E F :Ë \o o o (!(E(Eo ottahS cccQ (Û as aEo. ooo. ETTJDEDES FACTEIJRSDE RISQTJEDEI,A CONTAMINATION PARCAMPYLOBACTERJEJUNI ET cAMPYLoBAcTEn coLrDE'sÉr,Bvacss DE pouLETS DE cHAIR sTANDARn Refrégier-Petton Julie, Denis Martine, Rose Nicolas, Salvat Gilles AFSSA-Plou fragan,Bp 53, 22440 ploufragan Résumé quantifier les facteurs de risque de contaminafion des zr. Cette étude a été menée d'Août 1999 à Mai 2000 sur : visité, 142 questionsrelatiyesà la conduitede l,élevage levés.42.7o/odes élevagesse sont avéréscontaminésp-ar rages alors que C.coli dans g élevages seulement.ies er sont augmentésen étêI autornne,dans les bâtimentsà rcnt de l'élevage, dans les grandesexploitations avicoles ets est acidifiée. La présencede ténébrions dans le sas ration d'un traitement antibiotique suite à une maladie zmpylobacter.Aucun facteur lié aux mesuressanitaires Introduction Les campylobactérioses sont de plus en plus fréquenteset dépassentle nombre de salmonelloses en comptant les cas sporadiques(phillips, 1995). La sourc_eprincipale des infections à Càmpylobacter est I'ingestion d'aliments contaminés et en particulier les viandes crues ou non suffisamment cuites. Parmi ces viandes, la principale est celle de volaille (Deming et al.,l9g7). L'analyse des facteurs de risques de contamination des élevages_depoulets de cLair standard français par Campylobacter avaitpour objectifs : une meilleure compréhension de l'épidémiologie de la bactérie dans la filière poulet de chair standard nécessaire à l'établissement d'un plan de maîhise de ceme contamination. une meilleure connaissance du stafut de la filière poulet standardfrançaisevis à vis de Ia contamination par Campylobacter. l. Matériel et Méthodes Matérîel Cette érudea été menée d'Août lggg àMai 2000 et a impliqué 75 élevagesaffiliés à 6 groupements de production avicole de I'ouest de la Fiancè. Méthodes Pour évaluer les facteurs de risques de la contamination des élevagesde pouletsàe chair par Campylobacter, I'intérêt a été porté sur l'état de contamination par Campylobacter des lots de volailles en fin de bande. Une seule visite par élevage a été effectuée. Elle concemait un lot de volailles par éleveur entre le 30è* et le 4gè', jour d'élevage (moyenne:35 jours). Cette visite avait pour but : la récolte de donnéesissuesd'un questionnaire poséà l'éleveur. Ce questionnairecomprennait environ 100 questionsrelatives à la conàuite de I'élevage (vide sanitaire, litière, poussins, la mise en place,...) aux mesures sanitaires - la récolte d'échantillons afin de déterminer le statut du lot de volailles vis à vis de Ia contaminafion par Campylobacter. Analyse des échantillons en rigueur. Les échantillonssont mis en présencede bouillon Prestonet un isolement (dit direct) sur les milieux Virion et Karmali est réalisé. Un deuxième isolement (dit après enrichissement)sur les mêmes milieux est effectué après 24 heures d'incubation du bouillon à 42"C. La présencede Campylobacter est notifiée par repérage des colonies Quatrièmes Journées de Ia RechercheAvicole, Nantes, 27-29 mars 2001 285 Analyses statistiques Analyse de'scriotive Une Analyse Factorielle des Correspondances Multiples (AFCM) suivie d'une Classification AscendanteHiérarchique(CAH) a étéréalisée. Les variables actives introduites dans I'analyse ont été sélectionnéesau cours d'une première étape consistant à comparer chacune des variables potentiellement explicatives avec la variable objectif (Campylobacter * ys. Campylobacter -). Les variablescandidatesont été retenuesau seuil de p<0.20 (test du y2, procédureFREe de SAS). La variable objectifa été introduite en tant que variable illustrative dans I'AFCM. La Classification Ascendante.Hiérarchique a permis de constituer des groupes d'èlevages présenànt de fortes similitudes au regard des variables explicatives. Ces groupes en fonction de leur proximité avec la variable objectif permettent de déIinir une fypologie des élevages contaminés et non contaminés par Campylobacter. Les variables associéesconstituent les premières hypothèses de facteurs de risque utilisées dans I'analyse suivante par modélisation. Modélisation Une procédure à deux niveaux a été utilisée pour étudierla relation entre les variablesexplicativeset le statut du lot vis à vis des Campylobacter. Le traitement des donnéesa été réalisé par la méthode de régression logistique (proc LOGISIC; SAS Institute Inc., 1989) selon Hosmer et Lemeshow (1e8e). La première étapeest une description univariée des donnéespour relier chaquevariable explicative à la contaminationdu lot par Campylobacter.Le but est de sélectionnerun pool de variables qui sera introduit dans le modèle. Le seuil de sélection (test du 12)est de p<0.25. De plus pour éliminer le problème de collinéarité qui engendreune surestimationdes paramètres,une étude des relations entre les variables explicatives sélectionnéesa été menée. Seules les variables statistiquementindépendantesont été retenues. La deuxième étape consiste à infroduire toutes les variables sélectionnées dans la précédante étape dans un modèle de régression logistique. La conhibution de chaque facteur dans le moàèle est testéepar le test du rapport de vraisemblance(Mc Cullagh et Nelder, 1989). Une procédure descendantea été entreprise(la variable avec la probabilité la plus grande est éliminée et le modèle est relancé)jusqu'à obtenir un modèle où tous les facteurssont significatifs au seuil de p<0.10. Les Odds ratios sont convertis en risques relatifs selon la méthodede Beaudeauet Fourichon (1998). Les interactionsn'ont pas été testéesà causede la faible taille de l'échantillon. 2. Résultats Sur les 75 élevagesétudiés, 32 se sont avérés contaminés par Campylobacter, ce qui donne une taux de contamination des élevages français de poulets de chair standardde 42.7%. Campylobacter jejuni est I'espèce la plus représentée; elle a été retrouvée dans 29 élevages alors que Campylobactercoli seulementdans 8 élevages.Le tableauI récapitulecesrésultats. Le tableau 2 indique les facteurs associésà la contamination des élevages de volailles par Campylobacter. Sur 13 variables testées dans la régression logistique, 7 se sont révélées être significativement liées à l'état de contaminationdes élevagespar Campylobacter. Les variables retenues dans le modèle final concernent principalement 3 paramètres(qui sont apparuscomme hypothèsespar I'AFCM et I'ACH): la saisonnalité, la maîtrise de I'ambiance dans l'élevage, I'environnement. Les risques de contamination des élevages par Campylobacter sont augmentésen été / autornne, dans les bâtiments à ventilation statique, lorsque plusieurspersonness'occupentde l'élevage, dans les grandesexploitations avicoles ( > 3 poulaillers) et lorsqueI'eau de boissondespouletsest acidifiée. La présence de ténébrions dans le sas augmente aussile risque de contamination. L'administration d'un traitement antibiotique suite à une maladie quant à elle diminue le risque de contaminationpar Campylobacter. Les mesures sanitaires concernant le nettoyage et désinfection du poulailler et des abords et celles prises par l'éleveur (sas en deux aires, changement de bottes, dératisation)ne sont pas ressortiscomme facteurs d'augmentation ou de diminution du risque. Tableau 1 : Pourcentaged'élevagesde poulets de chair contaminés par C.jejuni et C. coli. Statut du lot vis à vii des Campylobacter positif Pourcentage Pourcentaged' élevageayant un type à' éspècede Campytàdai teFT d'élevage jejari uniquement coli uniquement ieiuni et coli yo 42.7 74.2 %;o 6.4% r9.4% négatif 57.3 0/o très faible contaminationd'unéleÇâsê;ë;6G age pas perm espece. Tableau 2 : Variables et modalités associéesdans le modèlefinal de régressionlogistique Variables modèlede la régressionlogistique oR' % de lots C+ " sarson Etélautomne Printemps Hiver 90%CI (oR) RR e0%cr "(RR) 57,14 38,46 25,93 6,35* 0,17 1,00 1,57-25,66 2,85 0,022-1,26 0,28 1,00 Oui Non 22,73 50,94 1,00 7,72* 1,00 1,60-32,10 3 , 8 1 1,32-13,95 Statique Dynamique 70,59 34,49 20,84* 1,00 3,40-l_26,70 3,09 1,83-3,69 <z >2 38,10 66,67 1,00 13,22* Acidification de I'eau Oui Non 56,00 36,00 4,190 1,00 nombre de personnes s'occupantdu bâtiment < I > I 35,71 51,52 1,00 3,046 présencede ténébrions danssas Oui Non 66,67 38,10 4,986 1,00 taitement antibiotique Curatif Ventilation nombre de bâtiments l,2g-6,49 0,04-1,13 1,00 1,00 2,43-72,00 t,0l-17,4 1,02-g,l l,l-22,6 t55 t,so-:,0 t 2,10 1,00 l,0l-3,73 1,00 1,87 2,03 1,00 l,0l-3,39 1,06-2,76 a élevagecontaminé par Campylobacter b Risque Relatifobtenu selon Beaudeauet Fourichon (199g) c Odds Ratio d lntervallede Confiance * significatifaussi p< à 0,05 (testde rapportde vraisemblance) 3. Discussion Trois paramètres relatifs à cette maîtrise de I'ambiance sont ressortis coûlme facteurs d'augmentation du risque de contamination. Ces paramètressont : Le système statique de la ventilation du bâtiment(RR=3.9 [ 1.83-3.69]). L'absence de ûaitement antibiotique curatif - Pour la période lg99 / 2000, la fréquence de contaminafiondes lots de poulets de chaii standard de I'ouest de la France par Campylobacter est de 42.7 %. Les donnéesde la littérature confortent ce résultats.La fréquencevarie de 2? à lO0 % (Neill er al. Engvall et al., 19g6; Humpfuèy et al. _1984; 1993; Berndtson et al. 1996b; Nieisen er a/., 7997 ; Atanassovaet al., l99g). La période été / automne est apparue cornme un facteur d'augmentation du risqué àe contamination (RR:2.85 |.29-6.491). Cene saisonnalité se retrouve dans plusieurs autes études (Berndtson et ql. 1996,Jacobs-Reitsma et al. 1994\. (RR=3.8 I n.32-l3.8sl). L'acidification. de I'eau de boisson des volailles(RR=2.I 0 [1.0l-3.73]). Le système statique de ventilation ou ventilation naturelle est un système pouvant montrer des problèmesde circulation / renouvellementde I'air à I'intérieur du bâtiment et de température en particulier pendant les saisons chaudes. Or les conditions favorables de développement des Campylobactersont la faible teneur en oxygène et des températuresélevées.Ceci pourrait expliquer la raison pour laquelle un système de ventilation statiqueaugmentele risque de contamination. Il est apparu que le haitement antibiotique donné aux volailles suite à un problème pathologique diminue le risque de contamination par Campylobacter. Deux hypohtèses peuvent être 287 avancées: 1) le faitement à but thérapeutiqueest à des doses suffisantes pour stopper le développement ou pour détruire les agenrs pathogènes.Comme les autres micro-organismes, Campylobacterpourrait être sensibleau traitement ; 2) le traitement antibiotique modifie l'écologie de la flore intestinale des poulets dans le sens où elle est totalement déséquilibrée.Cet environnementne serait pas favorable à I'implantation de Campylobacter. Nofre étude a mis en évidence un effet de I'acidification dans le sens où une acidification de I'eau de boisson serait favorable à la contamination par Campylobacter. Résultat qui à nohe connaissance n'est pas apparudansd'autresétudes. L'hypothèse d'une modillcation de la flore intestinaledue à I'acidification peut être avancée. Cette modification avantageraitles Campylobacter par rappot aux autres micro-organismes présents dans la flore intestinalenaturelle des volailles. Les hois facteurs suivants sont impliqués dans la contaminationdes élevagespar Campylobacter: le nombre de personnes s,occupant du bâtiment : lorsquJ 2 personnes gèr"nt le bâtiment, le risque est augmenté (RR=1,g7 I I , 01 - 3 , 3 9 ] ) , le nombre de bâtiment sur le site : un nombre égal ou supérieur à 3 est un facteur d'augmentation du risque (RR:2,55 [1,56- 3,011), - la présencede ténébrionsdans le sas est liée à Ia contaminationpar Campylobacter(RR:2,03 11,06-2,76)). La terre environnante est considérée corrlme un réservoir de Campylobacter. 68%odes échantillons de tene prélevés autour des bâtimentspar Studer et al. ( 1999) se sont révélés contaminés par Campylobacterjejuni ou coli. Plus le nombre de personnes(éleveurs, techniciens, ...) à pénétrer dans l'élevage est grand, plus le risque d'introduire les Campylobacter est augmenté: l,homme étant le vecteur de tansport de I'environnement dans l'élevage.La gestionde plusieurspoulaillerssur le même site implique un passage régulier d'un bâtiment à I'autre. L'éleveur peut là encore êfie La présencede ténébrions dans le sas est facteur d'augmentation de risque de contamination. Les insectes cornme les rongeurs sont décrits comrne vecteurspotenfiels de Campylobacter(Shaneet al., 1984; Van de Giessenet al,1996). Les différentes études sur les facteurs de risque ont montré que la mesure la plus efficace pour maintenir les poulets exemptsde Campylobacterest d'avoir de bonnes pratiques d'hygiène et de désinfection(Kazwala et al. 1990; Berndtsonet a/., 1996b; Van de Giessenet al., 1998). Cependant, aucune variable relative aux mesures d'hygiène (changementde bottes,..)et aux barrières sanitaires (sasen 2 aires,...)n'est ressortiecomme facteurde risque à partir du modèle de régressionlogistique. Références - Atanassova, V., Altemeier,J., Kruse,P., et Dolzenski, M., I 998Flaischwirrsch aft,78 : 364-366. - Bemdston,E., Emanuelson,U., Engvall, A., er Danielsson-Tham, M.L., 1996b.PreventiveVeterinarv Medecine, 26:.167-185. - Deming,M.S.,Tauxe,R.V.andBlake,P.A.1987. AmericanJoumalof Epidemiology 126,526-534 - DenisM., SoumetC., RivoalK., ErmelG., BlivetD., Salvat G., et Colin P. 1999. Letters in Applied Microbiology 29 : 406-410 - Engvall,A., Bergqvist, A., Sandstedt, K., et DanielssonTham,M.L., 1996.Acta VeterinariaScandinavica, 27 : 540. - HosmerD.W. et Lemeshow S, 1989.Appliedlogistic regression, Wiley,NewYork,pp 307. - Humphrey, T.J.,Henley,A., et Lanning,D.G.,1993. 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Travaux conduits avec Ie soutienfinancier du Conseil Régional des poys de la Loire, de l,Ofival et ie IANDA Résumé cette étude a été réaliséeen Pays de la Loire afin de mieux connaîhe les pratiquesde gestion de l,eaude boisson : niveau d'informations à apporter aux aviculteurs et Des entretiens préliminaires ont été effectués auprès de : réaliséesauprèsde 253 aviculteurs d'une part, puis de de progrès sont envisageablesen élevageconcemantles :au du contrôle, des haitements d'amélioration que des communication surl'eaudeboissonen aviculhueu u"rrl:;,[i H:iii,t:Hs l'élaborationd'uneplaquèttede Abstract Drinking water management in poultry productionin the regionof paysde la Loire This frial wasrealizedin the regionof paysde la Loire, productionof broilers in order to be able to enclose d'origine publique ou privée permettent aussi de mieux connaîte la qualité de I'eau de boisson fournie aux élevages(DRASS, 1998; RéseauCristal - Sanitec Ocène,1998). Aucune donnée complète n'est toutefois disponible aujourd'hui quant aux pratiques des aviculteurs de chair concernantla gestion de I'eau en élevage. Une meilleure appréciation des pratiques actuelles en élevage est ainsi nécessaire avant de pouvoir envisager une communication efficace sur la gestion de I'eau de boisson., surtout dans un contexte où jusqu'à présent aucun texte offîciel ne réglementela mise sur le marché des produits de traitemeuts d'amélioration de la qualité de I'eau. L'objectifde cette étude a été de faire un état des lieux des pratiques de gestion de I'eau en élevage de volailles de chair au sein des Pays de la Loire avant d'élaborer une plaquefte de communication à destinationdes éleveurset des techniciens. Quatrièmes'Journéësde la RechercheAvicole, Nantes,27-29 mars 2001 289 l. Matériel et méthodes Une première enquête a été réalisêeen 1999 auprès de 253 aviculteursde chair des pays de la Loire et DeuxSèvres afin d'avoir des données généralesquant aux pratiques de contrôle et de taitement de I'eau de boisson,et de nettoyage-désinfectiondes canalisations (Tableau 1). Cette enquêteréaliséepar les conseillers avicoles des Chambres d'Agriculture des DeuxSèvres,de la Mayenne, de la Sarthe et de la Vendée venait en complément de I'enquête avicole annuelle (Delabrosse,1999). Des entretiensauprès de différents professionnelsont traitements de I'eau et un responsable santé et environnementde la DRASS. captage (eau brute) et en bout de ligne, voire au niveau des abreuvoirs (eau réellement bue par les volailles). Il est également souligné que le traitement de I'eau doit êfre utilisé seulement en dernier recours. En matière de désinfection, la chloration reste la meilleure solution (coût, eflicacité, conûôle). En matière de taitement d'amélioration physicochimique, des avertissements sont émis quant à I'ampleur des investissemenisproposés(déferrisation et dénitratation), au suivi technique et des résultats escomptés. De plus, face à la multitude des traitementsproposés et à I'absence de réglementation, la nécessité d'un contrôle de I'efficacité des traitements d'amélioration de la qualité de I'eau de boisson a été souligné de façon récurrentepar les personnesinterrogées. 2.2 Enquête I . Une deuxième enquête auprès de 4l aviculteurs de chair des Pays de la Loire a été conduite en 2000 afin d'évaluerplus précisémentles pratiques et le degré de sensibilisation des éleveurs à la qualité de I'eau de boissondesvolailles(Tableaul). TABLEAU 1: Répartition du nombre d'élevages enquêtésselon I'espèce(enquêtesI et 2) Enquête 1 Total Poulet Dinde Canard t22 95 6l Standard Enquête2 I4 Certifié 5 Label l4 0 0 Des tris à plat, des tris croiséset des testsdu khi_2 ont été réalisés pour les deux enquêtes avec le logiciel "Question2000 ". 2. Les résultats 2.l-Entretiens auprès de professionnels La majorité des personnesrencontées s'accordentà dire que la qualité bactériologiqueest le critère le plus lmporlnt à prendre en compte dans I'appréciation de I'eau de boisson des volailles. Les recômmandations émises sont plus ou moins drastiques selon les interlocuteurs: certains recommandentla distribution d'une eau pas ou très peu bactériologiquement contaminée, tandis que d'autres préconisent le zéro germe. Un accent est mis sur les modalités de prélèvement d'échantillons d'eau en we d'analyses. Il paraît nécessairede réaliser les prélèvementsà la sortie du Approvisionnement, analyseet qualité dreau 47 %odeséleveursenquêtésutilisent I'eau du réseauet 53 o/os'approvisionnentà partir de captagesprivés. 50%odes éleveurs procèdent à une analyse d,eau chaque année, tandis que 33% n'en réalisent jamais. La majorité des prélèvements se fait à I'arrivée du bâtiment pour 60% des éleveurs. Seulement 13 o/o réalisentun prélèvementen bout de ligne. La pratique d'analysede I'eau, tant en terme de fréquenceque du lieu de prélèvement,apparaîtdonc perfectible. Le problème majeur déclaré par les éleveurs est la présence de flore pathogène: 49 Yo des éleveurs réalisant régulièrement ou occasionnellement des analysesd'eau déclarent connaître des problèmes de flore pathogène,que l'approvisionnement soit sur le réseauou par captagesprivés. o Traitement de I'eau de boisson(Tableau 2) 55 %o des éleveurs fraitent I'eau de boisson des volailles de manière permanente(30 %), ponctuelle (18 %) ou les deux. Parmi les traitementspermanents, la chloration est le plus fréquent (51% des aviculteurs),suivie de la filhation et de I'acidification. La diversité des taitements ponctuels est importante, I'usaged'acideétant le plus courant (29 %\. Tableau 2 : Nature et pourcentagedes haitements de I'eauréalisés(Enquête l, Iggg) r 79 %odeséleveurs intenogés contrôlent au moins une fois par an la qualité de leur eau (Tableau3). Nature et pourcentage Nature et pourcentagedes des haitements traitements(% des enquêtés (oZde I'ensembledes réalisantun traitement enquêtés) permanentou ponctuel) Aucun 45% Permanent 3 0 % Permanent et ponctuel 7 % Ponctuel t 8 % o Fréquenced analyse tsn cas <leproblème lfois/2ans I fois / an 2 fois / an Avant chaquelot Traitementponctuel 29% 26% 20% 25 o/o Pourcentage 9% t2% 49% 6% 24% 53 % des éleveurs prélèvent l'eau au niveau du sas, 32 %oen bout de ligne ou au niveau des abreuvoirs, pratique recommandéeafin d'apprécier la qualité de I'eau réellementbue par les volailles. Toutefois, 68 % des éleveurs reconnaissent I'intérêt de cette recommandation. Nettoyageet désinfectiondes canalisations 82oÂdesaviculteurs interrogésréalisentrégulièrement une désinfection de la canalisation au cours du vide sanitaire. L'usage du peroxyde d'hydrogène prédomine (35% des éleveurs enquêtés).A noter que l0% des aviculteurs enquêtés désinfectent la canalisationen cours de lot. 2.3 Enquête2 L'échantillon d'éleveurs enquêtés a concerné des éleveurs plus sensibilisés par la qualité de I'eau de boisson que pour l'échantillon préèédent.En effet, il concerne 46 %od'éleveurs spécialisésexclusivement en poulet et dinde, proportion supérieure à celle mentionnée au sein d'une étude rècente (CRAVI, 2000). De plus, le pourcentage élevé diéleveurs enquêtés adhérant à une charte sanitaire peut êhe considérécorrme élevé(76 %). . Tableau 3 : Répartition de l'échantillon selon la fréquenced'analyse d'eau Traitement permanent Chloration 5l o/o Filtration 17% Acidilication l0 Yo Autres 22 o/o Acide Peroxyde d'hydrogène Iode Auhes Analyse et qualité d'eau Approvisionnementrmatérielsd'abreuvement Comme pour I'enquête l, 50 % des éleveurs interrogés utilisent I'eau du réseau pour leurs volailles, I'autre moitié s'approvisionnant avec des captagesprivés,. Seulement17 %odespersonnesayant mis en place un puits ont pris en compte le lieu d'implantaiion. La mise en place d'un périmètre de proteciion autour du puits est réalisédans 50 oZdes cas. 62 %odes éleveurs utilisant I'eau du réseau se disent globalement satisfaits de la qualité de I'eau desservie conhe 67 % pour les éleveurs avec un puit et g3 % pour ceux ayant réalisé un forage. Les précautions d,evant êne prises lors d'un prélèvementd'eau ne semblentpas être bien connues des éleveurs, 32 %oÉalisant pourtant eux-mêmes le prélèvement(Tableau4). Tableau 4: Pourcentaged'éleveursmentionnantles précautionsnécessairesà un prélèvementd'eau Précautionsnécessaires Hygiène du personnel (hvagè de mains, port de gants) Eau ayatt coulé avant le prélèvement Flambagedu robinet Utilisation d'un flacon stérile pour analysebactériologique Réfrigération des échantillons Pourcentage rs% 47% 73% 59% 6% En terme d'appréciation de la qualité de l,eau,74 %o des personnesinterrogéesne saventpas interpréterles résultatsd'analyse. Néanmoins, 92 %odesaviculteurs déclarent accorder globalement de I'importance à la qualité bactériologique de l'eau des volailles. L'ensemble des paramètres physico-chimiques et bactériologiques permettant d'apprécier la qualité d'une eau, semble ainsi mal connu des éleveurs. La qualité bactériologique, pouvant être mise plus facilement en rcTation avec l'état sanitaire des volailles, semble toutefois primer sur la qualité physico-chimique de I'eau des volailles chez les éleveurs. o Traitement de I'eau de boisson Seulement15 % des éleveursinterrogésne pratiquent aucun traitement de I'eau des volailles, 45 %oréalisant un traitement ponctuel, 25 %oun traitement continu et l5 o/oI'associationdes deux types de traitement. 291 La chloration et I'acidification en permanence prédominent en terrne de taitements. Elles sont utilisées par respectivement, 83 Vo et 33 % des éleveurs fiaitant I'eau des volailles. Le traitement ponctuel de I'eau, dans 88 % des cas, est hebdomadaire,40 %odes éleveurs ne le mettant en ceuvre qu'en cas de besoin : problèmes sanitaires, nettoyage de la canalisation,.... Les produits de haitement recensés sont le peroxyde d'hydrogène, associéou non à de I'acide peracétique,I'iode et le chlore. Le contrôle recommandédu chlore résiduel est réalisé par 40 oÂdes éleveurschlorant leur eau. L'utilisation des différents taitements de I'eau des volailles semble donc être raisonnée pour une partie des éleveurs interrogés. DeS marges de progression importantes existent toutefois quant au contrôle de I'effrcacité des traitementsde I'eau. 6l % des aviculteurs interrogés traitant en continu I'eau de boissondes volailles se disentsatisfaitset l7 % insatisfaits(Tableau 4). Toutefois, seulement39 o/o ont remarqué une amélioration des performancesou une réduction des problèmes sanitaires,33 %on,ayant rien remarqué et 28 7o ne sachantpas répondre.pour une partie, le traitement de I'eau semble ainsi plus réassurerl'éleveur qu'améliorer les performancesou l'état sanitairedesvolailles. La proportion d'éleveurs satisfaits du fiaitement ponctuel est plus importante, 86 %o conne 14 o/o d'insatisfaits, une amélioration sanitaire des animaux ayant été constatédans 68 7o des cas (Tableau 4). La gestion souvent plus souple et moins onéreuse des traitements ponctuels peut expliquer ces niveaux différents de satisfaction. Tableau 4: Satisfaction des éleveurspar rapport aux différents types de haitements(enquête2) Nature et pourcentage des traitements (o/ode I'ensembledes enquêtés) Aucun r5% Permanent 2s% Permanent 15% et ponctuel Ponctuel 4 s % Niveau de satisfaction lîaltement permanent Satisfait 6L Vo Insatisfait t7% Ne sait pas 22% Traitement ponctuel Satisfait Insatisfait Ne sait pas 86% t4% 0% Très peu d'aviculteurs interrogés connaissentle coût de fonctionnement de leurs systèmesde haitements. Des investissementsimportants, parfois supérieuresà 292 50 000 F, ont été parfois réaliséschez les aviculteurs rencontrés. Il paraît donc important d'alerter les éleveurs quant à la rentabilité de certains types de traitements particulièrement onéreux. Conclusion Cette étude a permis d'analyser les différentes pratiques de gestion d'eau en aviculture de chair au sein des Pays de la Loire. Ce havail permet de methe en évidence que des progrès dans la gestion de l'eau en élevage avicole sont encore à faire. La méconnaissancede certainséleveursfavorise ainsi des pratiquescommercialesabusives. Un guide comportant des conseils simples sur la gestion de I'eau en élevageavicole a été élaborépour les éleveurs et techniciens (Bedhelot et Bouvarel, 2000). Toutefois de nombreuses questions restent posées quant aux valeurs limites à respecterpour chacun des paramèhesphysico-chimiques et bactériologiquesde I'eau. L'efficacité de certains traitements d'amélioration de la qualité de I'eau restent aussi à préciser. De plus, de nouvelles référencesconcernant la consommation d'eau des différentes espèces de volaillessontnécessaires. Par la suite, des essais mesurant I'efficacité de différents systèmes de traitements de I'eau seront réalisés. Ceci devrait permethe aux aviculteurs de raisonner leurs futurs investissementset de pouvoir conforter les démarchesde progrès sanitaire engagées au sein de la filière Références CRAVI, audit avicole en Pays de la Loire, 2000). CounotteG., 2000. World Poultry,16,34-40. Dermaux V., 1999.Thèsevétérinaire,Lyon. DRASS, 1998, In : Qualité des eaux d'alimentation (site intemet). Réseau Cristal, 1998. In : L'eau valeur d'avenir. EditionI, pp I16. Berthelot A. et Bouvarel I., 2000. L'eau en aviculture , aviculteursfaites le point, pp 4. DelabrosseC., 1999. Résultatsde I'enquête 19981999. Ed. par Chambred'Agriculture du Morbihan. FACTEURS DE RrsQUEsDE CONTAMINATTON LoRs DEs opÉRATIoNs D,ABATTAGEET DE DÉcoUPEDESVoLAILLES Salvat Gilles, Rivoal Katell, Roze Servane Unité Hygiène et Qualité des produits Avicoles et porcins Agence Françaisede SécuritéSanitairedesAliments (AFSSA) Site de ploufragan BP53 22440 ploufragan. France Résumé et la DGAI étaient d'une part, d,auditer les entreprises ,adredu contrat de progrès, et d'autre part de définir les :eliers.A cette fur, 15 enheprisesont été auditéeset ont urs produits et de leurs surfaces,ainsi qu'à la récolte de méesissuesde ces deux sourcesont été confrontéesafin rltiples une description des profils d,entreprisesà risques trait à la technologie d'abattage ont pu ête associéi au eurs influençantla qualité microbiologique des viandes tn. Cette conclusionest à moduler pour la contamination i vivantes reste primordial. Cette étude permet toutefois dcrobiologique des viandes aux entreprises qui y ont Introduction Parmi les remarques générales qui peuvent êhe formulées, quel que soit le poste de prélèvement signalonsque : - le statut Salmonelle du lot abaftu est déterminant dans la contamination des produits par ce micro-organisme; - le résultat du nettoyage et de la désinfection intervient systématiquement dans le statut microbiologique des produits quel que soit l'étape considérée. Résultats étapes/étapes Hormis ces deux facteurs dominants, les facteurs influençant le statutmicrobiologique sont les suivants: Résultats L'interprétation descriptivedesrésultatsa étéréalisée Echaudage L'échaudagepar aspersion et à une température de 50oC constitueun élémentpositif. QuatrièmesJournéesde la RechercheAvicole, Nantes,27-29 mars 2001 293 Plumaison Le hès bon état des doigts plumeurs conditionne I'obtentiond'un résultat satisfaisant. Eviscération L'existence d'une éviscération semi automatique, la présence d'une déjaboteuseautomatique, la propreté du matériel, le nombre de lavabos disponibles par poste d'éviscération conditionnent I'obtention de résultatssatisfaisants. Lavage et décrochage Le décrochage des poulets en chute directe, la présence d'une flagelleuse, le ressuyage sur balancelles ou étagères (surfaces de contact plus importantes) font partie des facteurs associés aux mauvais résultats microbiologiques. Tandis que le décrochagesur un toboggan, I'absencede flagelleuses et la présence de chariots à piques, sont plutôt associésaux enteprises, à moindre risque. Parmi les autes facteurs définissant le profil des entreprisesà moindre risque, en matière de nettoyage et de désinfection,citons : - I'utilisation de canonsà mousse; - le dosagemanuel de produits, tant en lavage qu'en désinfection; - I'existence de surfaces sèches à la reprise du travail ; - I'absence de taitement de I'eau (à relier avec l'utilisation d'eaudu réseau); - un temps consacré au nettoyage et à la désinfection de plus de 42 heures,avec au moins 6 personnes. Au contaire, les entreprisesà risque accru, utilisent une centrale de nettoyage à dosage automatique, reprerulentles activités avant le séchagedes surfaces, utilisent une eau de forage traitée et ont une équipe de moins de 6 personnesconsacrantmoins de 42 heures au nettoyageet à la désinfection. Discussion Refroidissement L'existence d'un ressuyage dynamique, dans une chambre froide d'un volume important, est associéeà des résultats microbiologiques satisfaisants, tandis qu'une durée de remplissageélevée et un nettoyageet une désinfection moins fréquents des chambres froides sont au contraire des facteurs influençant négativementla qualité microbiologique. Pour les entreprisesde découpe, outre les remarques générales formulées pour I'abattage, les facteurs déterminantle profil des entreprisesà moindre risque sont dans I'ordre : I'absence de croisement du matériel, la circulation de bacs par le haut (égouttage?), la courte durée de transit de viandes dansles sallesde découpe(< 7 minutes), le nombre de couteaux par personxe (> 2), le travail avec des cagettessècheset propres sur des obus propres. Au contraire, une température de salle de découpe supérieureà 6oC, une hygrométrie supérieureà 85 yo, le croisement de matériel, le nombre Eop faible de couteaux par persorule ou I'utilisation de cagettes sales,sont perçus comme des élémentsnégatifs. Comme on a pu le constater, lors de cefte analyse, poste par poste, le nettoyage et la désinfection des locaux et du matériel sont d'une importance capitale dans I'obtention de bons résultats microbiologiques. C'est particulièrement le cas en découpe où la propretédu petit matériel (couteaux,gants, fusils...) est le facteur qui conditionne le plus la qualité des produits. Ces derniers points concemant le nettoyage et la désinfectiondoivent êhe discutés.Il est vraisemblable que les différences observéesentre dosagenormal et automatique des produits tiennent au fait qu'en utilisation manuelle, le personnelpeut avoir tendance à surdoser. De même, les centrales de dosage automatique font souvent I'objet d'un contôle métrologique.D'autre part, I'utilisation d'eaude forage peut être associéeà un mauvais fonctionnement des systèmesde traitement, ce qui pourrait expliquer les moins bons résultatsobtenusdanscertainscas. Par ailleurs, tous les facteurs liés à la qualité de la chaînedu froid ont une importanceprimordiale sur les résultats microbiologiques, que ce soit à I'abattage pour le ressuyageou à la découpe (durée de transit). De même, I'entetien des surfacesen contact avec les produits, la limitation de ces surfacesde contact, leur séchagecorrect, sont des facteurs d'amélioration de la qualité microbiologique des produits. D'autes facteurs liés à la technicité de I'atelier de production apparaissentlors d'une analyseglobale des données. Ainsi, I'entretien des groupes froids, la rigueur de léviscération et la qualité du résultat obtenu, le nombre de bacs d'échaudage,la propreté des doigts plumeurs, sont autant de facteurs déterminantsdans I'obtention de produits satisfaisants. Cette étude a permis par ailleurs de définir à minima les prélèvementsà réaliser pour qualifier rapidement une entreprise d'abattage et de découpe après nettoyage désinfection et en cours d'activité (tableaux I et2), ce qui dewait permethe de conduire les contres visites de ce prograrnme dans les meilleures conditions. Prélèvementseq nettoyageet désinfection I à I'abattoir d,une enheprise: aprèsneftoyageet désinfecfion I Doigtset carterdesplumeuses A I'atelierde découpe Couteaux,gantset fusils Aspirateurà poumonset déjaboteuse Tapiset tables Murs,chariots(ou balancelle)et tapis Cagettes Obusou sabots Murs Surfaceinox TABLEAU 2 : Prélèvementspermettant la qualifrcation Prélèvementsen activité d,une enfreprise: en activité Prélèvementsen activité aprèséviscération, FAM, Pseudo, aprèsdécrochage, Coli 44oC, Enfrée dans I'atelier aprèsressuyage Coli 44oC, Salmonelles Produitsconditionnés Salmonelles FAM, Pseudo, 295 COMPARAISON DES TECHNIQUES BACTERIOLOGIQUES ET SEROLOGIQUES POUR LA DETECTION DE SALMONELZI ENTERITIDIS ET SALIIilONELZI TYPHIMURIUM DANS LES ELEVAGES DE POULES PONDEUSES ETDE MULTIPLICATEURS CIIAIR Jouy Eric, Proux Karine, Humbert Florence, Houdayer Catherine,Lalande Françoise AFSSA - Sirede ploufragan,Zoopôle,BpS3,2244}ploufragan Résumé La Directive 92/117 ainsi que les anêtés de 1998 iniposentune recherchedes salmonelles dans les élevages avicoles (oallus galtus) par une technique bactériologiiu"- ro Jroiàgir, pru, rapide er moins louteuse à grande échelle est aussipossible si son efficacite est dénrontree. t'ep'ssa - Site de ploufragan a donc organiséun suivi bactériologiqueet sérologiquemensuelde 3i-élevag91o. *uriip1l"ut.u^ chair et lg de poules pondeuses.La spécificité de la techniqueELISA mise au point . ' à l',^-^pour le suivi sèrologiqueest borure puisque 20 élevages exempts de salmonelles étaient également séro-négatifset que sur l0 sérotypesde salmonellesaufresqu'Enteriiidiset Typhimuriu-, 3 ont donnéune sérologiepositive (s. Heidelberg,.s. Agona et s' Hadar)' Seul I élevage a été ho;;é -séropositif sans isotement de salmon elles.salmonella Ententidis et ont chacune ik:::::i"'J.;.f;::ïï étéditectéedans3 ereuu!.,à,i un délaide stimutation du sysrème Introduction l. 1.2-Suivi sérologique Il est effectué sur 20 vitellus pour les élevages de poules pondeusesou 20 sérumspour les élevages de multiplicateurschair. Un élevage est considéré comme séro-positif lorsque au moins I échantillon sur 20 a une densitéopdqle conigée (DOC) supérieureà 0,150. 1.2- Analyses complémentairesen cours d'élevage l. Mise en place du suivi desélevages l.l- Suivi mensuel 1.l. l- Suivi bactériologique Les prélèvements bactériologiques mensuels consistenten une chiffonnened'environnement et un conme indiqué dans le tableauL QuatrièmesJountéesde Ia RechercheAvicore,No,xtes,27-29 ntars 200t 297 TABLEAU I : Prélèvementscomplémentairesréalisésen cas de discordancepersistanteentre sérologie et bactérioloeie Elevagesau sol Elevagesen cages 4 chiffonnettessouspédisacs 4 chiffonnettes de tapis de fientes 2 chiffonnettesde nids 2 c h ffonnettesde fonds de cages 2 chiffonnettesde matérielsde ramassasedesæufs 2 chiffonnenessur le systèmed'aération (ventauxou extracteurs) 2 c h ffonnettesde tapis d'acheminementdes ceufs 2 chiffonnettes sur Ie systèmed'aération (ventaux ou extracteurs) 2 chiffonnettes de mangeoires 60 prisesde sangpour les élevagesde multiplicateurschair 60 vitellus et 20 prisesde sangpour les élevagesde poulespondeuses 1.3-Analysesfinalesavantréformedesanimaux Elles ne sont réalisées que lorsque les analyses complémentairesprécédentesdonnent les mêmes résultatsdiscordantsque Ie suivi mensuel. Dans Ie casd'une sérologiepositiveet d,une absence de salmonelles dansl'élevage,20 poulessont isolées et marquées.Après une analyse des 20 sérums, 5 animaux séro-négatifset 5 aninrauxséro-positifssont autopsiés.Une recherchede gennes est effecnréepar isolementdirect sur gélosenon-sélectiveà partir des foies, rates, caeca et ovaires. Une rechèrche de salmonellesest égalementréalisée sur ces mêmes organesselon le texte de référenceCOFRAC BA 60. Dans le cas d'une sérologie négative et d'une présencede SaltnonellaEnteritidis ou Typhimurium d1s l'élevage, 60 poules sont abattues puis identifiées.Les sérumssont analysésindividuellement par ELISA et une recherche de salmonelles esr réalisée sur les foies, rates, caeca, ovaires préalablementregroupéspar 5 (par type d'organes). Parallèlenrentaux prélèvements sur animaux, l2 prélèvementscomplémentairessont réalisésconune indiquédansle tableaul. 2- Résultats 3l élevages de multiplicateurs chair et lg élevagesde poulespondeusesont été suivis. 2. l- Elevagesbactériologiquemenr négatifs Il s'agit de tous les élevagesoù aucunesalmonellen'a jamais été retrouvéelors du suivi mensuel.Ils sont au Éombrede 21, dont 20 (4 de poulespondeuses et 16 de multiplicateurschair) ont présentéune sérologie négativetout au long de leur suivi. Un seul élevage de multiplicateurs chair a eu une sérologie positive dès la 2gè"'. semaine. Aucune salmonelle n'a été retrouvée lors des analyses complémentaires(voir chapitre 1.2). Cet élevage subiradonc les analysesdécritesdansle chapitre1.3 afin de déterminerI'origine de la séro-conu.rriorl. 2.2- Elevagesbactériologiquement positifs 2.2.1-Présencede salmonellesde sérotypesautres qu'Enteritidiset Typhin,urium. l8 élevagesont permis d'isoler des salmonellesautres qu'Enteritidiset Typhimurium (tableaun"2). Certains sérotypes de salmonelles (Heidelberg et Agona) ont été retrouvés systématiquementtous l€s mois dans4 élevages.Les l4 autes n'ont été détectés positifs en bactériologieque de façon sporadique. Des élevages contaminés par des salmonelles du même sérogroupeque Typhimurium (S. Heidelberg et S. Agona) ont donné une sérologiepositivê tout au long de la production. Cependant,3 élevagesséropositifs sont contaminéspar SalmonellaHadar qui ne présenteaucunantigènecommun avec,S.Enteritidiset .S. Typhimurium. Ces élevagesséro-positifsne sont pas indépendants puisque les n"23 à 26 sont fournisseursd'un même couvoir et les no37 à 39 appartiennentà un autre couvoir. 2.2.2-Présencede Salmonel/aEnteritidis SalmonellaEnteritidisa été détectéedans3 élevages: les no l2 (chair), l4 (chair) et 44 (pondeuses). Bien que les contrôles mensuelsbactériologiqueset sérologiques de l'élevage nol2 aient toujours été négatifs, l'éclosoir recevantentre autres les æufs de cet élevages'estretrouvécontaminépar S. Enteritidis. Une autopsie de 60 poules (regroupéespar 5) a montré la contaminationd'organes sur I des pools d'animaux. Suite à cette analyse, l'élevage a été abattu. ^S.Enteritidis a été retrouvée une seule fois sur une chiffonnette d'environnement de l'élevage no14. Les autres prélèvements bactériologiques et toute la sérologie ont été négatifs et ce jusqu'à la fin de la production. L'élevage no44, composéde deux bâtiments,n'a pas été suivi depuisla mise en placedesanimaux. bâtiment nol le ll/O4l}0 er lg/O4lOO avec respectivement5 chiffonnettespositives sur 14 et 2 chiffomeftes positives sur 2g. L'af,SSe a suivi cet élevage à partir du mois de juin. Les résultats sonr présentésdansle tableau3. TABLEAU 2 : contamination de différents élevagespar des salmoneuesde sérotlpes autres qu, Enteritidis et Typhimurium No d'élevage Type d'élevage retrouvé Résultat systématiquement dansIjenvironnement sérologique Sérotype I Pondeuses Mbandaka 2 Non Pondeuses o Négatif Non Pondeuses Négatif J SaintPaul 4 Non Pondeuses Négatif Hadar et Infantis 5 Non Pondeuses Négatif Yoruba 9 Non Pondeuses Négatif Yoruba Non Négatif 43 H:lv.257 16 Pondeuses Agona Non ZJ Multiplicateurs Chair Négatif Heidelberp 24 Oui Positif Aqona 25 MultiplicateursChair MultiplicateursChair Oui Positif Heidelberg 26 Multiplicareurs Chair Oui Positif Heidelberp Oui MultiplicateursChair MultiplicateursChair Positif Heidelberg Non Négatif Mbandaka Non Négatif Coeln Non Négatif Hadar Non Positif 28 30 36 38 MultiplicateursChair MultiplicateursChair Hadar 39 MultiplicateursChair MultiplicateursChair Non Positif Hadar 40 Non MultiplicateursChair Positif Montevideo Non Négatif TABLEAU 3 : Résultatsdu suivi bactériologique et sérologiquede l,élevagen"44 Suivi Mensuel Mensuel Date de prélèvements Bâtiment 20/06/00 t8/07/00 Complémentaire 03/08i00 Mensuel 24/08/00 I 1+ (fécale) | 2 2 L+(fécalel| 2 Résultatsde la recherihedes Anticomsanti-salmonelIa 0+ / 20 æufs l0+ 729 *u1t I 2 +/ 2 0+ / 20 æufs 2 2 +/ 2 I 14+1 15 10/10/00 (environne-"nf + féaat-\ I 2+/2 2+/2 6+ / 20 æufs 3+ /60 sérums 4+ / 60 ceufs 2+ /20 æufs 9+ / 20 ceufs 3+ / 15æufs 2 2+/2 7+ / 17æufs l+ (fécale) / 2 2 Mensuel Recherche de5. Enteritidis 299 TABLEAU 4 : Résultatsdu-suivibactériologiqueet sérologique de 3 élevagesde poules pondeusescontaminés par Salmonella Typhimunum Elevageno8 Datesde prélèvements Bactériologie Elevagenol 8 Sérologie Bactériologie Sérologie Elevage no42 Bactériolosie Sérologie Août 00 + Septembre 00 Octobre00 + Novembre00 T T 2.2.3- Présencede Salmonella Typltimurium Trois élevages de poules pondeuses ont été contaminéspar SalmonellaTyphimurium. Les résultatssont présentésdans le tableau no4 ci_ dessus. Les élevages no8 et 42 sont sérologiquementet bactériologiquement positifs alors que l;élèvagen"lg ne présentepas encorede sérologiepositive à Ia date de rédactionde cet article. 2.2.4- Elevagesvaccinés contreSalmonella Enteritidis. Deux élevagesde poulespondeusesvaccinéscontreS. Enteritidispar le vaccinSalenvacont été suivis dans + + + + Typhimurium soit plus rapide (l à 2 mois) que celle par S. Enteritidis(supérieureà 2 mois). n serait possible de diminuer ce décalage en augmentantIe nombre de prélèvementssérologiques, mais cela semble difficile pour des raisons économiques. Il seraitégalementintéressantde déterminersi c,est la bactériologie(environnementet fèces)ou la sérologie qui est I'indicateurle plus fiable et le plus précocede la présence de .S. Enteritidis et S. Typhimurium à I'intérieur de I'ceuf c'est à dire du risqueréel encouru par le consommateur. Références Anonyme,1992. Journal officiel des Communautés européennes,nol. 62,38-48. Conclusion- Discussion Anonyme,1998. Journal Officiel de la République Française,no2g4, 18444-18453. Fawcett P.T., Gibney K.M., Rose C.D., Klein J.D., Doughty R.A., 1991.The journal of Rhumatology,lg (5), 705-708. (tableaun"2). La technique ELISA donne également une réponse positive pour un élevage dans lequel aucune salmonelle n'a pu être isolée. DËs analyses complémentairessont en cours afin de déterminer Humbert F., Morvan H., 1996. Textesde référenceCOFRAC n" pr 116/00/8A 60100 et Pr I 16100Æ A70/00. Kles V., Morin M., Humbert F., Lalande F., Guittet M., BennejeanG., 1993. Journalof VeterinaryMedicine,B 40, 305-325. Proux K., Humbert F., Guittet M., Bennejean G., 1995.Proceeding.Premièresjournées de la recherche avicole.28au 30 mars,Angers, 2lS-217. tempsnécessaire à la propagationde I'infection et à la séro-conversion des animaux. Il sembler.aitoue la réponse sérologique à une infection pu. S. EFFET DE LA SELECTIONSUR LA QUALITE DE LA VIANDE DE CANARD BaézaElisabethl,Dessay caroler,wacrenierNathaëler, MarchéGeorgesr, ListratAnne2 2:Laboratoire.,"*l;*'3'liiro;"i:ilï:H,iffJl;jiffiff iîi;i^1i,11f;Ë:iTL""ès champanerre Résumé Abstract Selectioneffecton duck meatquality Introduction La Franceest le premierproducteureuropéen de v.iande canard(230 000 tonnesen iSis) aon, .de fessentiel provient de l'élevage du canard de Barbarie.pour cefte espèce,Jepuis 2i ans, la sél93ti9n.a. porté en priorité ,u, iuugrn.ntationdu Matériels et méthodes potqsa t'abattage, du rendement en viandeet sur la diminutionde I'engraissement descarcasses. Chezla dinde et dans une moindremesure,le poulet, la sélectionsur la vitessede crorssance et le iendement en filetsa eudesrépercussions ptutôtnégative;surles qualités. technologique et organoleptique-de la viande. En particulier,il a été décritune'rnoina.. lotorution desTilets (Santéet al., l99l ; Le Bihan_Duvai et al., 1999)et un accroissement de Ia fréquence desliandes 6s Wp9PSE(Barbut,1997).Enest-ilde reÀ" pou. t" canardde Barbarie? Une étudeprécédente et lnaeza al.,1997)avaitmontréquelesfijetsdesaniàaux des dernières générations séiectionnées étaientflu, et-moinsrouges.Afin d'analyser "fuirc plusprécisément les efïetsde ta sélectionsur ta quufited; ta ;;;de de canard,nousavonsétevédansles mêmes conditions, une souche conservatoireentretenue sans aucune sélectiondepuis 1975 (souchepie) et une souche QuatrièmesJournées de Ia RechercheAvicore, Nantes 27-29mors 200t 301 été déterminéssur 30 animaux par souche(Marché, 1995). Sur l0 canards par souche, les filets (Pectoralis major, PM) et le Sartorius (SART, muscle de la cuisse)droit ont été prélevéset pesés.Sur le filet droit, nousavonsmesuréIe pH I0 min, 60 min et24 h après la mort de I'animal (2 g de muscle broyé dans l8 ml d'une solutionde sodium iodo-acétate 5.10'3 M), la longueur (cm ruban), la surface (logiciel Visilog) et la teneur en fer héminique (Hornsey, 1956). La composirionbiochimiquea été déterminée sur un échantilloncongeléet conservéà -20oC.Nous avons mesuré la teneur en eau (AOAC, l9g4), en matières minérales (AOAC, 1984), en protéines (Kjeldhal ; AOAC, 1984)et en lipides(Folch et al., 1957). Les activités enzymatiquesde marqueursdu métabolismeénergétique(glycolytiqueet oxydatif) et de la rypologiedes fibres ont été déterminéessur un échantillon congelé dans I'isopentane refroidi par I'azote liquide et conservéà - 80oC. L'activité de la lactatedéshydrogénase (LDH), de Ia citrate synthase (CS) et de la B-hydroxy-acylCoA déshydrogénase (HAD) a été mesuréeavec la méthodede Bass et al. (1969). Pour I'analyse histochimique, des coupes sériéesde chaque échantillon ont été réaliséesà _ 20"C. La déterminationdes rypes de fibres a été effectuée grâce à I'activité ATpasique après une incubationà pH 4,10 et 10,50et à I'activitésuccinate déshydrogénase (SDH, Ashmoreet Doerr, l97l). Les fibres ont été classéesen types I, IIa et IIb, selon la terminologiede Barnard et al. (1982). Les pourcentages et les aires de section transversalede chaque type de fibre ont été déterminésgrâce à une système d'analysed'image(togicielRacine,Buche,1990).Sur Ie filet gauche,nous avons rnesuréIa perte en eau aprèsun ressuyagede 24 h à + 4oC et la couleuravec un colorimètre Miniscan TM (Hunterlab, système CIELAB : L* = luminance,a* = intensitéde rouge,b* = intensitéde jaune). puis, environ 20 gde ce filet ont été broyésdans I'azote liquide, lyophilisés,pulvérisés à I'aide de billes métalliqueset conservésà + 4oC pour le dosagedu collagèneet de sa solubilité(Listrat et al., 1999). Les résultats ont été comparés par analysede variance(testde Newman-Keuls). Résultatset discussion Le rapport du poids vif entre les souchesR5I et pie évolueentre0,91 à I jour et 1,69à 4 semaines. A 12 semaines,lespoids vifs moyensdescanardsde souche R5l et Pie sont de 5,0 et 3,9 kg respectivementet la différenceest significative.La sélectiona accéléréla vitessede croissancedes animaux qui est maximale entre la 6è" et la 8è" semainepou i"a canetonsR5 I et entre la 8ètt et la lOètt semàinepour les canetons Pie. L'indice de consommation global est plus élevé pour la soucheR5l que pour la souchepie;2.5g vs 2,34. Les rendementsen filets et cuisses-pilonssont supérieurschez les canardsR5 l. Il en est de même pour I'engraissement corporel.A l2 semaines,le gras abdominal représente2,82 o/odu poids vif chez les canards R5 I ys 1,47 yo pour les pie. Mais, par réferenceà des travaux antérieurssur la soucheR5l (Baéza et al., 1997), il faut noter que le pourcentage de gras abdominal est stable depuis 7 ans er que I'engraissementsous-cutanéa diminué. Le pM des canardsR5l est globalementet significativementplus lourd, plus long et présenteune surfaceplus grande que celui des Pie. La croissancede ce musclea lieu principalemententre 8 et l0 semaines.Durant cette période,le poids du PM augmenrede 108-152Zoalors que sa longueuret sa surfacene croissentque de 19_ 22 %oet 48-51 yo. On en déduit donc une croissance non négligeableen épaisseurqui est confirmée par I'accroissement important de I'aire de section transversaledes fibres (+ 97 à 128 %opour les fibres IIa et + 132 à 147 o4 pour les fibres IIb, selon la souche- figures I et 2). Le SART est égalemenrplus lourd chez les animauxR5 l. En effet, I'aire de section transversale des fibres chez les canards de cette soucheest supérieure(X 1,05 à 1,34pour le pM et X 1,02 à l,4l pour le SART selon l'âge et le type de fibres - figures I et 2). La part occupéepar Ie tissu conjonctif est donc plus importantedans les muscles des animaux Pie qui présententeffectivementune teneuren collagènepour le filet plus élevée(+ 16 à + 28 Vo selonl'âge - figure 3). L'âge et la souchen'ont pas d'effet significatif sur le taux de collagènesoluble qui est en moyenne de 26 o/o,valeur équivalenteà celle obtenuepar Culioli et al. (1988)dansIe filet de poulets label et standard. La proportion de fibres blanchesde type IIb est plus élevéedansle SART des animaux R5l au détrimentdes fibres rougesde type lla. Chez ces animaux, I'activité glycolyique de ce muscleest égalementsupérieure(+ 20 % en moyenne) et I'activité oxydative inferieure(- 9 % en moyenne) par comparaison avec le SART des canards pie (figure 4). La typologie des fibres, la couleur, la teneur en pigments héminiques et le pouvoir de rétentionen eaudes filets n'ont pas été modifiéspar la sélection.Nous n'avons donc pas confirmé I'effet de la sélectionsur la couleur des filets de canardmis en évidence par Baéza et al. (1997). Toutefois, il faut préciser que dans l'étude précédenteles animaux étaientissusd'une même soucheavec3-4 générations de sélectionde différence.par contre, I'amptitudeet la vitesse de chute du pH post-mortemsont plus faibles(figure 5). Berri et al. (2000) onr aussiobservé cette évolution chez des lignées de poulet sélectionnées pour le rendementen filets. L'analysede la composition chimique des filets révèle que les teneurs en protéines et minéraux sont plus élevées dans Ia viande issue des canards sélectionnés.En contrepartie,chez ces mêmes animaux, la teneur en eau est moins importante. Ces différences ont égalementété mises en évidencechez des lignéesde poulet sélectionnéespour le poids vif etlou le B-amardE.A., Lyles J.M., pizzey J.A., lgg2. J. Physiof ., 331, 333-354. BassA., BrdiczkaD., Eyer p., Hoper S., pette D., 1969.Europ.J. Biochem., 10,l9g-206. BerriC., Wacrenier N., Millet N., Le Bihan_Duval E., 2000.Poult.Sci.(publication acceprée). BucheP., 1990.In: Thèsede Dôctoraten Sciences, Rennes I, pp. 182. Cu.lioliJ., Bordesp., DominguezB., FournierR., 1988.Viandes g (4),233. et produits Carnés, FolchJ.,LeesM., SloaneStanley G.H.,1957.J. Biol. Chem., 226,497-509. HornseyH.C., 1956.J. Sci.FoodAgric., ?,534_540. Le Bihan-Duval E., Millet N., WacienierN., BerriC., Beaumont C., 1999.3èmesJournées de la Recherche Avicole,23-25/03/99,Sr-Malo(France),527_530. N., Jurie ô., picard 8., !i*.ul..Aa Rakadjiyski Tourailfe C.,Geayy., 1999.MeatSci.,53,ll5-124. MarchéG' l99S.In : <<La découpeanatomique et la dissection desvolailles ),,INRA-SVSAAF Edi pp.7t. SantéV., BielickiG., Renerre M., Lacourte.,'tgSt. 37"' IntemationalCongressof Meat Scienceand Technology, vol. l, l-6/09/91,Kulmbach(Germany), 465-468. FIGURE I : Effet de l'âge sur I'aire de section transversaledes fibres musculairesIIa et IIb du Pectoralis major descanardsde Barbariepie et R5l (n : l0). r500 Surface (pm2) I000 500 -e-IIa R5l -+Ila Pie {-ilb R5l +-llb Pie 0 8t0t2 Age (semaines) FIGURE 2 : Effet de l'âge sur I'aire de section transversale des fibres musculairesI, IIa et IIb du sartorjzs des canardsde Barbariepie et R5l (n: l0). r800 2500 t400 -r-l R5l +-I Pie + I I aR 5 l +-llaPie 2000 r 500 t000 I 000 8 t0 Age (semaines) t2 +-llb R5l +llb Pie 500 t0 Age (semaines) 303 FIGURE 3 : Effet de l'âge sur la teneuren hydroxy-prolinetotale (HT) marqueurdu collagènetotal dans les filets de canardsde BarbariePie et R5l (n : | 0). 12 --+ HT Pie -T HT RsI 8t012 Age(semaines) FIGURE 4: Effet de l'âge sur I'activité enrymatique de la lactare déshydrogénase (LDH), de la citrate synthase(CS) et de la p-hydroxyacylCoA déshydrogénase (HAD) dansIe Sartoriusde canardsde Barbariepie etR5l (n: l0). Activitéenzymatique (UVg)HAD ou CS Activité enzymatique(UVg) LDH l6 800 E lnH pie h ELDHRst a t2 600 b c 8 c 400 4 0 d 200 8 t0 Age(semaines) 12 810 t2 Age(semaines) A, B, C : effet de l'âge, les deux lots confonduspour Ia HAD à p < 0,05. a, b, c, d : effet croiséde l'âge et de la souchepour la CS et la LDH à p < 0,05. E uao pie E HADRsl W cs pie E cS Rsl FIGURE5 : Effetde la souchesurl'évolutiondu pH post-mortem dansle filet de canards de Barbarieâgésde (n = 30). 8. l0 et l2 semaines 6.6 6.2 valeursde pH a b trRsl trPie ^ 5.8 b 5.4 pH l0 min pH 60 min pH 24 h Les valeurssignificativementdifférentessontsuiviesd'une lettredifférentepour un tempsdonné(p<0,05). MATIERES PREN{IERESET QUALITE ORGANOLEPTIQTJE DE FILETS DE CANARDS DE BARBARIE BouvarelIsabellel,Hatté cathy2,castaing Julien3,penvenKatellaet 'ITAVI- 2g KestelootRégisa rue du Rocher-7500gparis,2u.c-aag-ch ierryo24*'château-Thierry,3AG'M_ 64121 Montardon'4ISA_ 41, ruedu port_59046Lille cedex Travauxrëalisësavecle soutiettfinancierde I'enveloppe rechercheACTA/MA|/MESR Résumé Abstract Feedingredientsand organoleptic quarityof Barbaireduck,sfiilet (CRZAUCAAB) with624 malesducks,of white sfrain aremeter's.The objectivewasto measurethe influence l. Matérielset méthodes Introduction La viande de canard est connue pour avoir une bonne qualité organoleptique qui serait due aux caractéristiquesde sa fractiôn fipidique. Une étude qualitative réalisée en 1997 u pËrm, de repérer et d'identifier les éléments clés qui stuctuient Ia demandedes consommateursde magret et de filet de canard. La qualité du gras et de li viande (aspecr, couleur, epaisseur) constituent des critères à,achat déterminantspour les consommateurs(Bouvarel et al, 1998). Agris une--9remièreexpérimentation qui a permis de préciser I'influence des niveaux ên"rg3fiqu, et protéique de I'aliment sur la qualité orgÀnolËptique des filets (Bouvarel et al, 1999), cette étuàe chercheà mesurer I'effet de I'incorporation de diflërentes matières premières (mais ei huiles végétales contre et graisse) associée à différents niveaux ?,. énergétiques,sur la qualité organoleptique de filets de canardsde Barbarie. L'expérimentation a étéréaliséeau CRZA(UCAAB) sur 624 canardsmâles, de souche blanche R5l mgdigm(Grimaud),repartisdans 12 parquetsde 13 m2,de 22 joursà l,abattage.L'éclairiment artificiel est permanent.L,intensité lumineuseest diminuée Les a:rimauxont étépeséspar parquet,à leur arrivée puis à la fin de chaquepériode(21,49 et 76jours).La consommation alimentaire est enregistrée pour Journéesde Ia Recherche Quatrièmes Avicore,Nantes, 2z-29mars 2001 305 chaquepériode. L'abattage a été réalisé à 76jours. Le poids moyen vit le poids PAC après ressuage, le poids des filets sont mesuréspour chacundes lots. Les profils en acidesgras ont été réaliséspour chaque aliment finition et pour un échantillon moyen de muscle (Pectoralis Major) prélevés sur l0 animaux par traitement. Des épreuvesde profil sensoriel ont été réaliséessur les filets, au Laboratoire Qualité des Aliments de I'ISA (Lille). Les échantillonssont stockésà -lgoc, puis à 4oC, 24 h avant la dégustation.La cuisson se fait en four mixte, en mode air sec, de la manière suivante : cuisson à 250"C durant 5 mn la face avec peau en dessous,puis à 200.C durant 8 mn sur I'aute face. Deux préséancesont permis.d'entraîner le jury selon les mêmes descripteursque l'étude précédente.Des échelles de couleur ont été établies pour hois descripteurs: couleur de la peau, et de Ia viande à I'extérieur et à I'intérieur de la tranche. Les 6 traitementssont dégustéspar un panel entraîné constitué de 12 sujets, selon un plan d'expérience en plan complet, et au cours de 6 séances. Pour chaque descripteur, une analyse de variance a été réalisée selon hois facteurs : < sujet >, < matières premières> et < niveau énergétique> (Minitab, 1998). Les comparaisons de moyennes ont été effectuéesavec le test de Bonferroni. Une analyse en composantesprincipales (ACp) a été effectuéeà partir des descripteurs discriminants ( l5%) (Statlab,1994). Des mesures hédoniques ont été réalisées pour 3 traitements(Bl, M2 et M3). Le test s,est déroulé durant deuxjours à I'heure du déjeuner,au sein d'une cafétaria située en région parisienne. ll4 personnes (56 femmes et 58 hommes) ont réalisé un test de classement des trois produits, avant leur déleuner. selonune échellehédoniquestructuréeae e points. ti s'agissaitde consommateursoccasionnelsde,filetsde canard (une fois tous les 2 à 3 mois), de catégorie socio-professionnellemoyenne, achetant en GMS et culsmantet consommantà domicile. Une analyse de variance à deux facteurs contrôlés (sujets et traitements) a été réalisée pour la note d'appréciation globale. Une transformation des notes en rang et un test de Friedman ont également été effectués. 2. Résultats Résultatsd'élevageet d'abattage (Tabteau 3) Il n'a pas été observé d'effet du niveau énergétique sur les performances sur la période 22-49 jours. En revanche, I'indice de consommation technique a été améliorépour les traitementsB :2,08 vs 2,I3 pour M. Sur la période 50 - 76 jours, la consommations'est accrue significativement quand le niveau énergétique est diminué tandis que les gains de poids ont été sensiblement identiques. Comparés au niveau 306 énergétique le plus faible, les indices de consommationont été améliorésde 0,21 point pour le niveau ( moyenne énergie>, et de 0,41 point pour le niveau < haute énergie>. Sur la période totale, les meilleurs indices de consommation ont été obtenus avec les niveaux énergétiquesles plus élevés : -0,10 pour le niveau (moyenne énergie> et -0,21 pour le niveau <<haute énergie> comparéau niveau le plus bas. Les rendementsen filet ont été plus élevés avec les traitementsB : 14,3 %ovs 13,7 %oavecles taitements M. L'augmentation du niveau énergétique semble défavorableaux rendementsen filet : 13,8 %6pour les niveaux < haute énergie)) et ( moyenne énergie> et 14,40Âpour le niveau < basse énergie>. Néanmoins, Ia dispersion de ces données n'étant pas connue, aucun test statistiquen'a pu être réalisé. Profils en acidesgras des lilets La mise en réserve des acides linoléioue et linolénique des lipides intra-musculaires est directementproportionnelle aux apports de ces acides gras dans les lipides alimentaires. Des équations de régression linéaire permettent de prédire les teneurs en Cl8:2 et en Cl8:3 des lipides intoa-musculaires à partir des quantitésingérées: t C18:2intramusculaire (%MG) = 1,608x Cl8:2 ingérés (/jour) +7,709,R = 0,939,ETR= 0,735 r Cl8:3 inhamusculaire (% MG) = 1,414x Cl8:3 ingérés (g/jour)+ 0,312,R, = 0,937,ETR= 0,109 Caractérisation sensorielledes filets Des descripteursrelatifs à I'aspect, I'odeur, la texture après ingestion et la flaveur présentent des écarts significatifs entoe taitements ( l5%) (TABLEAU 4). Il s'agit de : - I'aspect doré (couleur de la peau : du jaune clair au cuivre rouge), rouge-rosé-marronclair (couleur de la viande au centre de la tranche), rôti de la viande (faiblement rôti à grillé), saignant (couleur du jus suintant aprèscoupe : rose clair à rose foncé), - de I'odeur de rôti (intensité de I'odeur de rôti : poulet ou rostbee|, de friture (intensité de I'odeur de frites cuites à I'huile), - de la texture grasse après ingestion (sensationde glissant huileux en bouche), de la tendreté entre les molaires pendantla mastication(force nécessairepour pénéher la viande pendant la mastication), la fermeté (force nécessairepour écraser la viande pendant la mastication), - et de l'intensité globale de la flaveur ( intensité globale de la saveuret de I'arôme de la viande). Concernant le niveau énergétique de I'aliment, des écarts significatifs ( 5yù sont apparus ente ûaitements au niveau de I'aspect doré et de la texture grasse après ingestion. La peau a un aspect plus cuivré lorsque le niveau énergétique est plus élevé tandis que la texture grasseaprès ingestion diminue. Des tendancesapparaissentau niveau des aspectsrôti Conclusion enfe les molairespendantla masticationtend à être plus importantetandisque la fermetéestplus faible. L'intensité globale de la flaveur tend à être plus élevée. Cesdonnéessontillusrréespar uneACp (FIGUREl). des deux premiersaxes expliqueprès de !^:"n1" 83% de la variation totale. Le p.-i", u*" expliquépar les aspectssaignantet;ôti, et la texture "r, FIGURE I : ACp plan principall_2 !J0 il A 1l A A lJ0 Mesures hédoniques Les appréciations globales des trois traitements Bl (6.,17),M2 (6,13) et M3 (6,02) onr étéproches et d,un niveau corect Le test de rang oà pr. mis en évidenced'écarts signifi catifs enfiè fiaitements. Toutefois, il est observé une dispersion plus importante de I'appréciation des femmes pour le traitement M3 comparée à Bl et M2. Cette forte dispersionne s'est pas retrouvé chez les hommes. ingestion de constituantsénergétiquessuffisante.Des répercussionssont observéessur le profil sensoriel des filets principalement au niveau de i'aspect et de la texture. L'augmentation des apportsen matière grasse donne un aspectplus cuivré à la peau, et une viande paraissant moins grillée, moins saignante et moins grasseen bouche. Une étude précédente(Bouvarel et al, 1999) avait montré que la tendreté et I'odeur de rôti des filets semblait diminuer par une baisse du niveau énergétiquedes aliments croissanceet finition. Ces deux descripteursne sont pas affectés dans cette présente étude, peut-être du fait de I'abattage plus précocedes animaux (une semaine). L'incorporation de différentes céréales,mais et blé, associéesà des huiles ou des graisses animales a permis de varier les apports en acides gras saturéset insaturés.Il a été vérifié que la mise en réserve des acides linoléique et linolénique des lipides intra_ musculaires est directement proporrionnelle aux apports de ces acides gras dans les lipides alimentaires, cornme cela a encore été observé L'incorporation de mai'sassociéà des huiles végétales dans I'aliment donne un indice de consommationplus élevé qu'avec un aliment à basede blé associéà de la graisse animale, sur la période de croissance uniquement (+0,05). Le profil sensoriel est modifié. Le maïs associé à des huiles végétales donne une couleur de viande au centre de la trancheplus marron, comparé à un aliment à base de blé associé à de la graisseanimale. De plus, l,odeur de friture tend à être plus intense, la peau à êne plus cuivrée. La tendreté enhe les molaires pendant la mastication tend à être plus importante tandis que la fermeté est plus faible. L'intensité globale de la flaveur tend à êhe plus élevée. Les mesures hédoniques réalisées montent que les consommateursont une appréciation identique des différents filets testés.Toutefois il semblerait aue les femmes soient plus partagées au niveau de I'appréciation des filets des animaux nourris avec un aliment faiblement énergétiqueà basede mais. Références: Bouvarel L, CastaingJ. et Zwick J.L, 199g. VpC. juillet. 307 Bouvarel 1., Zwick J.L., Hatté C., Castaing J., Retailleau B., Ben Omar 2., penven K. et Kesteloot R., 1999. In 3ho Journéesde la RechercheAvicole. 455-458. Gandemer G., Viau M., Maillard N., Lessire M. et Juin H., 1999. . In 3è.* Journées de la Recherche Avicole, 403-406. Minitab, 1998.Minitab Ltd Covenhy, version 12.2. Statlab, 1994. SLP StatistiquesgFrance TelecomCENT, Paris. Viau M., GandemerG., Meunier F., Lessire M., Juin H' 1999.. In 3ho Journéesde la RechercheAvicole, 3s9-362. TABLEAU 1 : Dispositifexpérimental MI Matières premièresdominantes EM (Kcal/kg): Croissance (22 à 49jours) Iinition (50j à I'abattage) M2 M3 Mais+ huilesvégétales 3100 3300 3000 3050 82 BI B3 Blé + g13i55s 2900 2850 3r00 3300 3000 3050 2900 2850 TABLEAU 2 : Composition des aliments croissance/ frnition (%) MI M3 M2 Mais + Huiles végétales Haute Moyenne Basse énersie énersie énergie Blé 15/r5 Mais 60 / 57,5 2 , 3/ 9 , 6 t5,5I 7,5 Iru4.r Soyaet Colzà Pois-T.Soya,Toumesol,ColZâSon Farinede Viande Graisse Huile s/6 l5/15 2,2/3,4 15,4| 17,9 5 , 3/ 2 , 4 5/4 15/15 55/ 5t,9 0/2.2 1 9t 2 1 , 2 )/) 3/4 B2 BI B3 BIé + Ç1ai5ssAnimale Haute Moyenne énersie énergie 54,8/ 58.6 54,8/ 54,8 1 5/ 1 5 l 5n 5 0/ 1,5 1 8 , 8/ 1 0 , 8 t7,9/ 16,3 15,5 /0 4t4 3/5,5 3t4 4/6 2 , 5t 3 , l Basse énersie 54,8/ 54,2 t5t15 19,4t 17,6 4,9/5 1 , 7| 4 l.l / I 0t2 Minéraux-Vitamines-Acides arnines 2,2/ 2,4 2,1/ 2,3 3/ 2 , 9 2,9/ 2,6 2 , 8/ 2 , 8 3 , 1/ 3 , 2 TABLEAU 3 : Poids des animaux (g), indices de consommafionet rendements en filet Poids(g) à 2l jours à 49jours à 76jours 0,443 0,475 0,461 0,483 0,453 0,476 6,2 NS 2842 3007 2978 2992 2951 4487 MI M2 M3 BI B2 B3 cv (%) Signification Statistique 477| 4580 4635 4623 3040 4791 4,1 1,8 NS P < 0,05 Energiex MP* * Matières IC technique 0-76i 2,56c 2,68ab 2,72a 2 , 5 1c 2,59bc 2,76a t,6 Poids filet (e) 298,7 327,1 379,5 332,9 324,8 350,1 Rendement filet (%PV) 13,3 t 13,11 14,t6 37 14,05 14,62 P.0,ol Energie TABLEAU 4 : Résultatsdestestsorganoleptiques sw lesfrletspourlesdescripteurs présentant un risque ASPECT: Peaudorée ViandeRouge-Rosée-Marron Rôti viande Saignant ODEUR: Odeurrôti Friture TEXTUREaprèsingestion: GrasenBouche Tendretémastication NiveauEnergétique Haut Moyen MatièresPremières M B 3,79a 3,47 6 , 1 4a 3,79 3,96 5,00 3,l2ab 4,75 4,92 4,79 2,46b 4,67 5,17 4,62b 4,58 4,50b 6,28 4,55 Fermeté FLAVEUR : Intensitéglobalè moyennesprésentant des lettres Probabilité (%) Niveau MP Energétique 2,6 NS 9,1 6,3 s,79 5,19 3,54a 2,78 5 , 1 7b 6,00 sont 5,53 5,17 5,44 dffirentes ls% 8,1 7) NS NS NS NS t2,l 3,9 NS NS 8,7 NS NS 10,2 I 1.8 UTILISATION DE CANTHAXATITEINEET DE CITRANAXANTHINE EN ASSOCIATION AvEc DTFTERENTS TYPESD'oxY-cARorENôbE-s "lainvnspouR r,a pÏcrcnrarroN DU JAUI\E DE L'OEUF EuyghebaertGérardr,piesscbaertfsabelle2 t clo-Dw, 2Roche 9g20MererbekgBergique, vitaminsNV, Deinze,Bergique Résumé 1.Introduction Un des principaux critères guidant le choix du consommateurpour I'achat d,æufs frais est la 'coloration' au-prôduit,qui aépenaeisenûeltË*entae, oxy-caroténoides alimentairei (Iluyghebaert,tSe:;. Le pigmentairede toui est _pouvoir qe1:r,mrle par: sa digestbilité, le "-yî;;Ë;"ide taux de transfert m9u.Dollque, y compris les modificatons métaboliques,son affiniie pour aes tjisuls ciures spécifiques er sareinrespécififiuet.àainJ"ïu nonl. Iy ,viyto, les réponsespigmentairespeuvent êûe evaluees en termesà la fois de pouvoirôolorantet de tauxfinal de fixation dansle;airneO;æuf.ia-nxation despigmentsdansle jaur proportionnellement aux caroténoidesadministrées gamfte de complémenn l'observation visuêUede la logarithmiquepar rappon Iextrait. n nbst dônc pas surprenantque les différencesobservées dans'lesrép";Ë;; rlauisent -pgd.esdifférencesd'ef,ficaciré bi6logiûe.L'objectif de cer essaiétait de AetèffiË, le pouvoir p-igmentate,en termesae pounoii cà1orù ,-t i. t"* de fixation, de la h citranaxanthine "d"ttao"tioé--Li''a" associées a * upo_este,àu a A, n lutéine plus de la zéaxanthinô Ë poules pondeuses. "i,; 2- Matériel et méthodes 9,:1..:* sur Ia pigmentationdu jaune d,æufa été rroupeaude poulespondeuses de poids :ii:: H moyen*i (IsA-brown), en phasedescèndante du cyclede proouctron (33 - 39 semaines). I-a ôe.ioAe expérimenmJe totalede 42joun ,, O'e: une "i-pr*it Journéesde ra Recherche Quatrièmes Avicore,Nantes,2z-29mars 2001 309 (l) AB= A -B * e* -+ AB = q.+ p * logæ.x(AB = la go-ulegrcible pour le jauned'æuf,A = I'as;rmptote, "AB" = I'ordonnée à l'originepour x = 0, C i la courbure L'augmentationdesconcenûatonsen oxy-caroténoides rouges dans I'alimentation s'est accompagnéed,une augmentationcurvilineairedes valeun ny-Cf et AB. La phase en plateau était similaire pour les deux sourcesde pigmentsrouges.Ainsi, la valeur de IEBR est pratiquement constante sur I'ensemble de l'intervalle de supplémentationalimentaire,et ne dépendairsi que de différencesde courbure.Aucun canthaxanthine,mgllc.get x2 = la concentrationen citranaxanttrine, mClkg). En ce qui concemele taux de fixatiorl les courbes dose-effetsont lineairessur un intervallerelativement pigments rouges, même si la canthaxanthinea été large de supplémentation alimentaire en oxvcaroténoides : y = a-+ b *x, (y = concentration desorycaroténoides daru le jaune, mgikg, a = ordonnée-à I'origine(environ0) pôur x = 0,-x l rtion des "on"ent oxy-caroténoides dansla ratior; mgk1b = "taux de fixation * FOAYS' avecle taux dé fixation en%o= augmentéedans la formulation totale de pigments rouges(c'est-à-dire canthax:citranax %o= tO} W0,'/o: yo avec des coefficients de 50 o/o/50 %; 0 o/o/100 moindrecoûq il est plus intéressantde considérerles valewsde I'efticacitébiologique< relative> @BR),où l'efficacite biologique est expriméepar rapport à un -à oxy-caroténoide de référence(equivalent tOO%;, c'est-à-direla canthaxanthine pour ies oxy-caroténoidéi =- (1,-a1Q99*log-e rouges. 3)) + 29,0*log-e(iaune+ xr; {E Pour-chaque goupe de 12poulespondeuses, (R'= 0,99,MSE= 0,16,P = 0,02) 40, l0 et - Pourlesregimesà basede ( lutéinsfzépenthine> 5 æufs ont été échantillonnésde manièrealeatoireau = (7:6-(40,9*log-e coursde la périodede plateauà la fin de la realisation, 3)) + 40,9*tog-e(iaune+ x,) {q respectrvemen[ (R'= 0,98,MSE= 4,79,P= 0,07) de Ia colorimétriesubjectivg de la = 0?6-(30,8*log-e colorimétrieobjectiveet de la détermirnùondu taux de 3)) + 30,8*log-e(aune + xr) 4q (R'= 0,99,MSE: 2,9,P= 0,09) Les valeursde lEBR(obtenued'aprèsAB) pour la citranaxanthineétaientrespectivement de 60 èt 65 % modificationde IEBR (obtenued'apresAB) est dueà des différencesdans lhsymptoteet la courbureainsi sur une analysede régressionlineaire.On a supposé qu'entreles courbesde régression desdeuxsourcesde que la canthaxanthine prgments (Carophyllrouge) avaii'une rouges. disponibilitérelativede 100%. La reponseAB était égalementconéléeaux deux oxycaroténoi,des rougesselon une analysede régression multiple linéaire (où xr = canthaxmthineet x, = 3. Résultatset discussion citranaxanthine;toutesdeux expriméesen mglkg) et ce, pourchaquesourcedepigmentjaune : : rou.r res rEgrmes a oase oe ( aDo e$er > AB = 9,4 + l4,48xr+ 8,6'7iz- 1,54 - g,yyrz1,75x1x2 @'= 0,99,SE= 0,72,P = 0,04) TABLEAU I : L'effet surla couleurdujauned'æufentermesde RCFet de Art pourchaqueteneurd,oxycaroténoïdes desaliments -fraitement canthaxanthine, eltranaxanthlne., RYCF AB = "blanc" témoin+3 65 mg/ks me/ke 1,5 7,3c 14,3a 14,2a I4,l a l2,gb 12,8b 12,8b 7,0d 14,la l4,l a t4,0a 12,5c 12,7bc 12,7b 9.4d 42,7a 42,4a 41,0a 31,9bc 32,0b 30,0c 7,6c 40,8a 42,0a 40,2a 31,0b 30,6b 3 1 , 0b 6 ='1aune,,témoin 9 4 l0 2 il 0 T2 2 l3 I 1,5 T4 0 ùr.t\r . v,ur, . Lesmovennesclela colonnepou pourchaqu type la significativement différentest.t unlr ààîà,IùJr p :'ô,0s.ies valèursdet'écartcype LSD pour le RycF et AB étaientrespectivement """i de 0,2 et2,0. TABLEAU 2 : Le taux de fixation (en 7d desdeuxoxy-carcténoides rougesassociéssoit à un (<apo-ester>>soità ( lutéinerzeaxanthine > Tvoe de rouoe + ( Apo€ster) + < lutéine+zéaxanthine >r rilrruLu\iuIulIIle AN0VA(valeur-F) 0.06Faibledose 3,1.5.1 a Doseélevée 3g,26a Ecart-typeLSD (P = 0.05) 5 96 -137 uru.utdÀaltUlllle nrruvA (vareur-f) 0.53 ANOVA (valeur-F) Faibledose 20.g9a Faibledose 20,2'la Doseélevée 9.29 a Doseélevée 23,0g a Ecart-tvpeLSD (P = 0,05) 4.1 LSD (P = 0.05) Egart-4ee 5.3 : 0,05): pour cnaquetlTe Jçrutç5 de la même lettre ne sont pas sigaificativement différenteslesunesdesauûej avec P : 0,05. 3ll FTGUREI : Les contourfiguresdesequatonsde régressionmultiplelineaire: < citranaxanthine et canthaxanthine > associéssoitau<<apd-ester> soitau mélange< hrtéinJ+zeaiÀ-ùine > l: :r i:"1 }: 6 5 4 ,: i:i r: 3 2 I 0 6 5 4 ,ii.,,:' ;i" ,,i",i J 2 'l I 0 i":,".Ëdf '::::rf:*r:i: i ij j i.:tl 1:: lr: l*i:::::: iiii::::::: i:: l:: l:::::: i:::: r: llr:: t}:1 Bibliographie Huyghebaert G. (1993).Theutilisationof oxy-car. proefschriftvoorgedragen ote.nolds for egg-yolk pigmentation. tot het bekomenvan de gnad van Doitor in de Landbouïr"-oilJwetenschappei zq september1993 (]niv-ersiteitGent'Faculteitvan deLandbouwkundigg el roegepasteBiologischewetenschappen). --. Krud A.I. andJ.A. cornell, 19g7.In "Response surfacei"(Ed.Mïekker) :405. Statgraphics version6.r (1992).Reference Manual.StatistiialGraphiciCôrporation(RockvilleM.D., U.S.A.). INFLUENCE DES LIPIDES ALIMENTAIRES ET DE LA SUPPLEMENTATION EN VITAMINE E SUR L'OXYDATION DES LIPIDES ET DES PROTEINES DE iA VIANDE DE DINDoN CoNGELEE Mercier Yvesr, Gatellier philippe2, Renerre Michel2 rlnstitut charolais, route centre Europe, 71120 charolles, 2 INRA de Theix, Station de recherchessur la viande, 63 122 St Genès_Champanelle Résumé L'effet de différents lipides alimentaires combinés à-une supplémentationen vitamine E a été apprécié sur I'oxydation des lipides-et des protéines de la viande de dindon .ongrte. 6 mois à - 20oc. Les lipides ont été apportéssous forme d'huile de soja, d'huile de colza ou de suif à uî taux de 6%o.Les apports alimentairesde vitamine E ont été de 30 ppm pour les animaux témoins et de 200 pp- po* les animaux supplémentéspendant 16 semaines' Toutes mesures d'oxydation ont été réaliséôs sur le pectoralis major, muscle blanc ,les glyco.lytique'-La supplémentation en vitamine E augmente fortement la teneur en vitamine E des muscles. La congélation de 6 mois entraine une diminution du iaux de vitamine E dans la viande de l,ordre de l5%. on observe en parallèle une^oxYdationdes lipides qui reste plus faible chez les animaux supplémentés.II apparait aussi un effet significatif de la.nature deJupidei sur l'orydation des gras. par contre, la congélation n,engaine pas d'augmentation marquée de I'oxydation des protéinei, sauf dans îe cas de l,huile de soja, et la vitamine E restesanseffet sur I'oxydation des protéines. Abstract Effects of dietary fat and vitamin E supplementation on lipid and protein oxidation in frozen turkey meat Effect of dieta-v fat tosg{re^rwith vitamin E supplementation was investigatedon lipid and protein oxidation in hrrkey meat aftet a -20"9 fro-zenstorageof 6'ùonths. Different fats were soya oil, rapeseedoil or tallow at a level of 6% of the total diet. control uttirnult received 30 ppm and supplementedanimàls received 200 ppm of vitamin E' All measurementswere performed on the pectoralis major muscle.vitamin E whitè and ;ù;;to" supplementation increases largely vitamin E content in muscie. A low decrease of muscle vitamin E (approximately 15%) can be observed during 6 months of frozen storage. Lipid oxidation increasesduring storagebut this increase.isless pronouncedin iupplemented animals. A significant fat source effect can be also observedon lipid oxidation. Frozen storagedoes not affect protein oxidation, exept in animals fed soya oil, and vitamine E has no significant effect on prÀ'teinoxidation. Introduction De nombreuses études médicales ont montré, chez I'homme, qu' une alimentation riche en acides gras insaturéspermettait de diminuer considérablement le {sque d'apparition des maladies cardiovasculaires. C'est notamment le cas de I'alimentation méditerranéenneriche en huile d'olive ou dans le cas d'une alimentation riche en gras de poisson. Chez les espèces monogastriques,cornme le porc et la volaille (poulet et dinde), le degré d,insatuiation des lipides musculairesest un bon reflet du degré d,insaturation des lipides alimentaires.Dans ces espèces,il est donc possible,d'augmenter la quantité de-lipides insaturés du muscle en foumissant une nourriturè riche en huile végétale.Cette propriété pourrait être mise a profit, en nuhition humaine,pour augmenterla teneur ên acides myoglobine. Ces oxydations sont la causeprincipale de la dégradation des qualités organoleptiques des viandes (Morrissey et c/. 1998). Toutefois ces oxydations peuvent ête contolées par I'ajout d'antioxydants dans I'alimentation dei animaux. Parmi ces antioxydants le plus important et le plus connu est la vitamine E. La vitamine E présente I'avantage d'ête un composé naturel ne présentant aucune toxicité aux dosesutilisées. Dans le cadre du projet européen DIETOX (Diet-ox project, DG XII, AIR2-CT92-1577) des ûavaux menés dans différents laboratoiressur le porc et la volaille ont mesuréI'effet de differents lipides alimentaires et d'une QuatrièmesJournéesde la RechercheAvicole,Nantes,27-29Mars 2001 313 supplémentation en vitamineE sur les performances zootechniques des animaux et sur la qualité de Ia viandeet de différentsproduitscarnés.Dansle cadre de ce programme, nousavonsmis en évidenceI'effet positif d'une supplernentation en vitamineE sur les oxydations de la viande de dinde lors d'une conservation réfrigérée(Mercieret al., l99B; Renerre et al .,1999). Parcequ' elle diminuele développement microbien, la congélationest de plus ur plus utilisée dans la conservation de la viande.Si deseffetssur la texture, variance avant et après congélation(tableau l). On observe,au coursde la congélation,une diminution importantede la teneur en vitamine E du muscle surtout chez les animaux suppléme,ntés.Cette diminuton, qui est en moyenne de 157o, peut atteindre32%odansle cas desanimauxsupplémentés nourrisau suif. 2.2 O4ydationdeslipides La fignre 2 monte l'évolution de I'oxydation des lipides, mesuréepar I'accumulationdes substances réactives au TBA (SR-TBA), au cours de la congélationde la viandede dindon.Une congélation de 6 mois entaine une augm€ntationimportantede I'oxydationdeslipides(d'environun facteur2). euels pasétédécritedanscetteespece.Le but de ce travail a quesoientla naturedu grasalimentaireet le tempsde été de mesurer I'effet d'une supplémentation conservation, les animauxsupplémentés en vitamine alimentaireen diftrents gras, couplée avec une E présententdes taux d'oxydation lipidique plus supplémentation en vitamineE, sur I'orydation des faiblesquelesanimauxtémoins.Ceteffetpositif de la lipides et des protéinesdans la viande de dindon supplémentation en vitamine E est surtout marqué congeleeà -20'C pendant6 mois dans le cas d'un ajout d'huile de soj4 huile particulierunentriche en acidesgras polyinsatures. L'huile de sojacontient63yod'AGPIalorsqueI'huile l. Matériel et méthodes de colza n'en contientque 40%oet que le suif, gras d'origine animal,n'en renfermeque lgTo (Genoter al., 1997). Le tableauI confirmeI'effet significatif 36 dindons(soucheBUT) ont été élevéspendant16 de la nature du gras et de la supplémentation en semainesavec 3 alimentationsernichies avæ 6yo vitamineE sur le niveaud'oxydationdeslipidesde la d'huile de colza"d'huile de sojaou de suif . Les lots viande. témoinsrecevaient30 ppm de vitamineE, sousforme d'acetated'o tocophérol,et lesanimauxsupplémentés 2.3 Orydation desprotéines recevaient200 ppm. Aprèsprélèvement, les muscles (Pectoralismajor) ont été conservés6 heuresdansla L'effet de la congélation sur I'oxydation des glace puis congelésà -20"C pendant6 mois. Le protéines, mesuré par le taux de carbonyleq est dosagede la vitamineE a étéréaliséselonla méthode nettementplus faible que I'effet sur I'oxydationdes deButtrisset Diplock(19S4).L'oxydationdeslipides lipides(figure 3). Dans le cas d'un ajout d'huile de a été mesuréepar le test TBA selon la méthodede colza ou de suif on observe pratiquementpas Lynch et Frey(1993).L'oxydationdesprotéinesa été d'oxydation des protéinespendantles 6 mois de mesuréepar la méthodedescarbonyles(Oliver et a/., congélatiur.Parcontre,dansle casd'un ajoutd,huile re87). de sojacontenantplus d'acidesgraspolfnsaturés,et donc plus oxydatifs, la congélationentraine une augmentationd'environ 50% du taux de carbonyles 2. Résultats chezlesanimauxternoinset de70Yochezlesanimaux supplémentés.Cet effet de la nature du gras alimentairesur le taux de carbonyles estconfirmépar 2.1 Teneuren vitamineE I'analpe de variance(tableaul). Dans le cas de I'oxydationdesprotéinesnousn'avonspaspu mette La figure 1 montre I'effet de la congélation sur la en évidenceun effet protecteurde la vitamineE lors teneuren vitamine E du musclepectoralis maior en de la congélation. relation avec le type de gras alimentaireet la supplémentation en vitamineE. Ce sontles animaux nourrisà I'huile de sojaqui présentent, avantet après Conclusion congélation,les plus faiblesteneursen vitamineE. vitamineE du musclesontconfirméspar I'analysede Cetteétudemontreque,dansla viandede dindon,la vitamine E est relativementstable au cours d'une congélationde longuedurée.L'oxydation importante deslipides,observée au coursde la congélation,peut être freinéepar une supplémentation alimentaireerr vitamineE. Saufdansle cas d'une alimentationtès riche en AGPI, la congélation n'entraine pas d'oxydationimportantedesprotéinesde la viande. Références Buttris J.L., Diplock A.T., 1994. Methods in Enrymology(L. Packeredit.)A.N. Glazer,105,l3l138. peckel E.A., Xiong Y.L., Calver J.T., Crum A.D., BlanchardS.P.,1993.J. Agric.FoodChem.,4l, lg6189. GanotC., MeynierA., Viau M., David E., Métro 8., RémignonH., GandunerG.,1997.2 tu Joumées de la rechercheavicole,231-234. Lynch S.M., Frey B., 1993.J. Lipid Res.,34, l74St751. Mercier Y., Gatellier P., Viau M., RémignonH., Renerre, M., 1998.MeatSci.,48, 301-318. MorrisseyP.A., SheehyP.J.A.,Galvin K., Kerry J., BuckleyD.J., 1998.Proc44èrneICOMST,Barcelone, EspagngLll,120. Oliver C.N.,Ahn B.W., MoermanE.J.,GoldsteinS., Stadtrnan E.R, 1987.J. Biol. Chern.,43,1339-1342. RenerreM., Poncet K., Mercier y, Gatellier p., Métro B., 1999.J. Agric. Food Chem., 47,237-244 TABLEAU I : Analpe de variancemontant I'effet desregimesalimentaires sur les paramètres d,oxydationet tT_:* en vitamineE de la viandede dindonavantet apr* o moisde congélation. C'haque lot est constituéde F antmaux. o Cras rasalimentaire atimgqlgilg , (j. p ddl cm Avanl ll_11-o, ? g,?r^1*** VitamineE -Vitamine p Oat cm | I 0,s2s*** r,l8l NS :,fTyl": VitamineE ? 2 ry.s?J_!0*** l,5ll | l*:l?i^" ? g,llg -l_ | 9,s37**:r VitamineE 2 0,659 :r.,Ë I 7l,4OO *:r* 40,090 *** Interaction Interaction -F ddl 2 2 p 0,023NS o;J4o NS Résiduel Résiduel aaË., 30 0,014 vtv r- 30 0,030 vtvJv 2 1,007 rc:rs 30 2 o,ts2 * 30 0,032 O,O3Z NS 30 2 0,163 0,101 p<0,001,*** ; p<0,01,** ; p<0,05,* ; p>0,5,NS FTGUREI : Effet d'une congélationde 6 mois et du régimealimentairesur Ia teneuren vitamineE du muscle Pecloralismqjorde dindon.p<0,001,*** ; p<0,01,** ; i.0,05, *; poô,S,NS. â4 À ÉÈ Ë3 trL () tr q) Él C o l z aT C o t z aE Suif T Suif E Soja T Soja E 315 FIGIIRE 2 : Effet d'unecongélation de 6 moiset du régimealimentairesurle niveaud'oxydationdeslipidesdu musclePectoralismajorde dindon.p<0,001,*** ; p<0,01,** ; p<0,05,* ; p>0,5,NS. l14 (D l12 ?) ar2 I è0 v\ a E à0 0'8 016 014 tr É rt) 012 I 0 Colza T Soja T Soja E FIGT RE 3 : Effet d'unecongélationde 6 moiset du régimealimentairesur le niveaud'oxydationdesprotéines du musclePectoralismajorde dindon.p<0,001,*** ; pi0,0l, ** ; p<0,05,* ; p>0,5,NS. 7 çt) €) r0) Ë 6 NS t è0 I Ê Ê çÀ €) à L. G U 4 3 2 I 0 Golza T Soja T Soja E INCORPORATION DE DOSESELEVEES DE VITAMINE DAI\S E L'ALIMENTDU CAIIARD DE BARBARIE EN FIN D'ELEVAGE ET COLORATION DES F'ILETS Latré Lucial, Bouvarel Isahcllet, gastaing Julien2,peyhorgue Alain2, Hatté Cathyr, Mahieu Luc3 tITAVI, 28 rue du Rocher,_7500g paris, 2AGpM, 2l route de pau, 64 l2l Montardon, 'UCAAB, 02 400 Château-Thierrv Résumé Une expérimentationest menée au sein d'élevage de canardsde Barbarie mâles, afin de tester l,influence d,une supplémentationen vitamine E (15, 100 et 20b ppm) dans I'aliment les 15 âerniers lours à,éleuage, su, la couleur et I'oxydation des filets crus. Les mesuresde coloration réaliséesà I'aide d'un chromamèûe monftent que la vitamine E retarde I'oxydation des filets : la luminosité est inférieut; ;Ë il;;;;;;s et jaunes sont plus accentuéesdans les jours qui suivent I'abattage. Cet effet est prolongé avec la dose d,incËrporation la plus élevée(5 jours)' Toutefois, il-reite insuffisant poyiet discemépui t'.rit. euel que soit le régime alimentaire,le niveau d'oxydation des lipides est très faiblé dans les " muscles crus. L'incorporation de tocophérol dans les musclesest confirmée. Introduction I - Matériels et méthodes Parmi les multiples critères qui motivent I'achat d'un filet de canard, la couleur se révèle être un paramètre prépondérant. Le muscle du frlet doit L'expérimentation est menée sur 9 lots répartis dans 9 bâtiments de la CAVAC (printemps à000) de canards de Barbarie mâles de souchJ blanche R7l et R5l medium (Grimaud) certifiés. Les animaux sont élevés au sol sur litière intéerale. de leur arrivée dans l'élevage (l jour) à l'à'battage. Trois traitements(Tl, T2 etT3), à raison de 3 lots par, haitement (tableau 1), sont comparés pour étudier I'effet d'un pré-mélangeà effet colorant. A partir du 70"" jour, ce pré-mélange(vitamine E + Sélénium + chélate d'oligo-éléments de Fer et de Cuivre) est incorporé dans I'aliment croissancedes traitements T2 et T3 afin d'obtenir une supplémentationen vitamine E de respectivement 100 et 200 ppm. Le taitement Tl représentantIe traitement témoin. En phasepré-expérimentale(l à 70 jours), les canards des différents traitements reçoivent le même aliment. Le plan de distibution de I'aliment est identique pour I'ensemble des 9 Iots. filets est vérifiée (Salichon et al., 199g) et son action anti-oxydanteest confirmée par le dosagede I'indice srTBA. Une première étude té-stant I'incorporation d'un pré-mélangeà effet colorant à vitamine E (0,25 et 0,50 %) à partir du !*:-"d: 50'"* jour d'élevage, n'a pas permis ie àeme en évidenceune action significative sur la couleur des muscles Iileæ. L'objectif de cet essai est de tester une supplémentationen vitamine E à des dosesplus élevées(0,5O et l,O0 %osoit 100 et 200 pp;) à partir du 70iè-'.jour d'élevage sur la coloratiôr, O" tu viande de canardsde Barbarie mâles certifiés. TABLEAU I : Schémaexpérimental Iraitement Lots Aliment en élevagG Dose vitamine-E-(ipm)--Eânî I'alimentdu 70"' jour à I'abattage I TI 2 T2 3 4 5 T3 6 '7 8 9 Identique l5 r00 200 QuatrièmesJournëesde la RechercheAvicole, Nantes,27-29 mars 2001 317 Des analyseschimiquessont réaliséessur I'aliment distribué chez chaque éleveur afin de contrôler la dose de vitamine E dans chacund'entre eux. La consommation et le poids avant et en fin de période expérimentale sont enregistrées par lot. Après abattage et découpe, un échantillon de 25 filets, dansune catégoriede poids moyen (380-410 g), est prélevé sur site industriel et conditionné individuellement sousvide d'air. Après 24 heuresà 4 oC, les filets sont déconditionnés, identifiés et pesés puis conservés en chambre froide sous un film alimentaire. Une mesure de la coloration du flrlet est réalisée, à 3 jours (J3) et 5 jours (J5), à I'aide d'un chromamèfre MINOLTA CR-300 (systèmeCie L*, a*, b*) sur une surface plane et homogène en couleur du tiers supérieur de chaque filet (muscle).A I'issue des 5 jours de conservation, le muscleet le grassontséparéset pesés. Des testsd'oxydation des lipides (,,TBA : substance réactive à I'acide thiobarbiturique) ainsi qu'un dosagedu tocophérol (vitamine E) sont réaliséssur des muscles filets. Ces analyses chimiques sont effectuéessur un échantillon de 8 filets prélevés de façon aléatoiredans un lot de chaquetraitement.Le dosagedu tocophérol ainsi qu'une première mesure de I'indice ,,TBA (méthode de Buege et Aust, 1978) sont effectués, 2 jours après abattage.A 9 jours, un second test d'oxydation des lipides est réalisé sur les mêmes muscles conservéssous vide d'air à 4oC. Ces conditions de stockage, peu oxydatives, sont préféréescar elles se rapprochent de celles observéesdans la grande distribution et chez les consorffnateurs. Les analyses statistiques sont traitées avec la procédure GLM (general linear model) du logiciel SAS (version 6.12). Un test de comparaison multiple de moyennes SNK est pratiqué lorsque les résultats de I'analyse de variance le justifient (p<0.05). II - Résultats o Contrôles des analysessur les aliments Les analysesmonffent que le pré-mélange à effet colorant (vitamine E + Sélénium + chélate d'oligoéléments de Fer et de Cuivre) a correctement été incorporé dans les aliments supplémentés: les traitements T2 et T3 contiennent respectivement 120 ppm et202ppm de vitamine E. r Performancesd'élevageet d'abattage A I'issue de l'élevage, il n'y a pas de différences significatives enfre les 3 traitements pour les paramètresétudiés (tableau 2). Les écarts observés entre les taitements, en particulier au niveau du poids P.A.C (200 g) n'apparaissentpas significatifs au seuil de 5 %odu fait de la forte hétérogénéité entre les lots d'un même traitement. TABLEAU 2 : Résultatszootechniquesd'élevage (moyenne+ écart-type) Poids(kg) à 70 j I.C. Age d'abattage(i) PoidsP.A.C.(KG) Poidsmuscledu filet (g) Rdt filet/ P.A.C. (%) Rdt muscle/filet(%) oy. : moyenne,E.'l'.res. o TI 4.47t0.24 2.86r 0.1 8 7 . 3! 2 . 5 4.69t0.22 262.8!32.5 15.99t0.57 7 3 . 4! 3 . 8 T2 4.30t 0.20 2 . 8 3! 0 . 2 1 85.7r 1.5 4 . 8 7! 0 . 1 2 2 6 t . 8t 2 7 . 8 16.57 !0.52 7 3 . 8! 3 . 2 T3 Moy. 4.47t0.15 2.90r 0.08 87.3 !2.3 4.89r 0:08 269.9x3t.r 17.05 r 0.55 73.5t 3.5 4.41 2.87 86.8 4.82 264.8 16.53 73.6 E.T.res Prob.sÆIo 0.19 0.13 2.16 0.15 23.3 0.55 3.5 NS NS NS NS 0.07 0.15 NS : rdt : rendement : N.S : non significatif Mesures de coloration L'addition de vitamine E dans I'aliment de finition durant, en moyenne, les l7 derniersjours d,élevage entraîne des modifications significatives de la coloration du muscle du filet (tableau3 et figure l). L'effet moyen (J3 et J5) d'une supplémentafionpar 100 ppm de vitamine E (T2) se traduit par une clarté plus élevée(L* = 39,6 vs 38,5 soit + l,l p1; sans modifier la teinte rouge (a* = 20,2) et jaune (b* : 10,0) des musclesfilets. L'effet de 200 ppm de vitamine E (T3) se manifeste par une clarté en moyerureplus élevée(L* = 3,7 ; soit + 1,2 pt) ainsi qu€ par une teintejaune supérieure(b* : 10,4 soit + 0,7 pt). Concemant la teinte rouge, elle n'est modifiée qu'à I'issue des 5 jours de conservation (a* = 20,6; soit + 0,7 pt). Concemant l'effet du stockage à 4oC sur la coloration des muscles filets, la supplémentation par 100 ppm de vitamine E ne modifie pas l'évolution de la coloration. Entre J5 et J3, L* et b* tendent à augmenter(+ 0,32 et + 0,1I pt) alors que a* tend à diminuer (- 0,42 pt). A I'inverse, I'effet de 200 ppm de vitamine E se traduit par une évolution significative de la coloration : L* et b* augmentent de façon plus importante (+ 0,71 et 0,37 pt) et a* tend à resterconstant(+ 0,09 pt) entre J3 et J5. A I'issuede ces observations,la vitamine E semble avoir un effet sur la coloration des muscles filets et sur l'évolution de cette couleur au cours du stockage.L'oxydation des lipides sembleretardé ce qui se caractérisepar une clarté et une teinte rouge et jaune plus importantes chez les lots supplémentés.Une supplémentationde 200 ppm de vitamine E permet en ouhe de prolonger cet effet protecteur au-delà des 5 jours de stockage. Ces résultats sont cependant à pondérer du fait de la grande variabilité qui existe entre les lots d'un même haitement. TABLEAU 3 : Résultatsdes mesuresde coloration (N = 25 filets par haitement) Témoin L* T100 J3 J5 J5_J3 38.sb 38.5b 38.5b 0.06b 20.rb 20.2 19.9b -0.32b 39.6a 39.5a 39.8a 0.32b 20.2b 20.4 20b -0.42b J3 J5 J5_J3 9.8b 9.8b 9.9b 0.17b 10.0b 9.9b 10.0b 0 . ll b J3 J5 J5-J3 a* b* Les moyennesprésentantd * :p<0.05 ** :p<0.01 *1* ; ip<0.01 ; T200 Moy. 39.7a 39.4a 40.ra 0.71a 20.6a 20.5 20.6a 0.09a 10.4a 10.2a 10.5a O.37a 39.3 39.1 E.T. res. c.v. t.2 3.1 Prob.s/IIo Lot *** *** 1.0 4.9 ** *** 0.7 7.2 *** *** res. vit.E 39.s 0.37 20.3 20.4a 20.2b -0.22 10.1 9.9b 10.2a 0.21 ; r e s .: r é s i d u e l FIGURE I : Mesuresde la coloration des musclesfilets, 5 jours aprèsabattage L* (clarté) 42 a* (rouge) 39.9x 40.1a 4l * .l 40 zt.B * 6l Fl \c) r6) Ë3e 38 21.4 2l 20.6 20.2 19.8 19.4 37 b* (iaune) 20.6a ll.5 b11 I i È 910.5 9.9b 10.0b Fto - 9.5 @lTémoinG!100ppm 1200 ppm r Dosages du tocophérolet de I'indice,"TBA L'incorporation de la vitamineE dansles muscles Le dosagedes 5pTBA à 2 jours met en évidencedes différencessignificatives entre le lot témoin et celui supplémenté par 200 ppm de vitamine E (respectivement0.029 et 0.020 mg eq. MDA / kg muscle frais). Cette différence n'apparaît plus dans le dosage des spTBA à 9 jours. L'action de la vitamine E a donc un effet protecteur vis à vis des oxydations lipidiques. Elles sont diminuéesde 30 %o avec I'addition de 200 ppm de vitamine E dans I'aliment 319 TABLEAU 4 : Résultatsdes analyseschimiques sur les musclesfilets TI T2 T3 Moy. E.T.res 8.40 1.83 C.V.res Prob.s/Ho (%) Dosagedu tocophérolen ppm (N=8lilets/ traitement) Tocophérol 2.55" 10.49" 12.71' 21.8 rl.ri* Dosagedes 5pTBA en mg eq. MDA/kg de muscle frais (N =7 filets / traitement) SRTBAà 2j 0.029^ 0.026'" 0.020' 0.025 0.005 23.s rË SRTBAà 9j SRTBAj9 - j2 0.042 0.031 0.034 0.036 0.017 48.5 NS 0.013 0.006 0.0r4 0.01I 0.017 152.8 NS Les moyennesprésentantdes lettres différentessont significativementdifférentes(a=5%) Eq. MDA : équivalentmalonaldéhyde FIGURE 2 : Dosagedu tocophérol et de l'indice srTBA dans les musclesfilets mTocophérol dansle muscle +Vitamine E dansI'aliment 20.0 15.0. d e sl i p i d e sd a n sI e m u s c l e T e s td ' o x y d a t i o n vlt' E ppm -n-r 10.5b 0 . 0 8- rtO iiilsO i roo o Iro F I lOOppm 200ppm III - Discussion- conclusion L'addition de vitamine E dans l'aliment des canards de Barbarie durant les 17 demiers jours d'élevage permet de modifier de façon signifrcative I'oxydation des lipides dans les muscles filets 2 jours après abattage. Ces observations sont en accordavec les résultatsdes essaisdéjà réaliséssur Ie canardmais aussisur le poulet label (Salichonet al., 1998; Meynier et al., 1999). Lorsque les échantillons de muscle sont conservés sous vide d'air à 4oC, les phénomènes oxydatifs sont fortement réduits et par conséquent I'action éventuellede la vitamine E n'apparaîtpas. L'action bénéfiquede la vitamine E se répercutesur la coloration des filets qui est fortement dépendante de I'oxydation des lipides. Cet effet sur la colorationn'avait pas pu être mis en évidencelors d'une étude précédente pour des apports en vitamine E beaucoup plus faibles (Bouvarel et al. 1999). Ces effets se traduisent 5 jours après abattagepar une clarté, une teinte rouge et jaune plus importante par rapport aux lots témoins (mesures avec le chromamète). Malgré une amélioration significative de la couleur des muscles filets, ce gain est toutefois insuffisant pour êfre appréciableà 1'æil. L'effet protecteur de la vitamine E est confrmé et se traduit par un retard dans I'apparition des (srTBA) ôI' L @srTBAà J2 IsTTBA à J9 0.06 0.04 j 1 Ê .o o.o4 (.) è0 0.02 0.00 Témoin 1 0 0p p m 200ppm phénomènes oxydatifs responsables' de la modification de la couleur. Pour avoir une action à plus grande échelle, il faudrait pour cela augmenter la durée de dishibution de la vitamine E et son dosage. Cependant, compte tenu de son prix, cette augmentation n'est pas réaliste car le coût de production des canards ainsi supplémentésserait incompatible avec les exigencesdu marché. La présencede vitamine E dans le muscle du filet pourrait cependantêtre valorisée dans le cadre du marchédesproduits diététiques. Références Bouvarel I., CastaingJ.,Zwick J.L., 1998.Viandes et Produitscarnés,l9(4), 185-188. Bouvarel 1., Zwick J.L., Hatté C., Castaing J., Retailleau8., Ben O. 2., PenvenK., KestelootR., 1999. 3è-" J. Rech. Avicole, St-Malo 23-25 mars, 455-458. Buege J.A., Aust S.D., 1978. Methods of Enzymology, v ol. 52, 302-309. Meynier A., Viau M., Juin H., Métro.B., Uzu G., Vrignaud M., Gandemer G., 1999. 3"'' J. Rech. Avicole, St-Malo 23-25 mars,351-354. Salichon M.R., Guy G., Rousselot-PailleyD., WacrenierN., Blum J.C.,BaezaE., 1998.J. Rech. Palmipèdesà Foie Gras,3, 127-131. METHODES PHYSIQIJESDE PREDICTION DE LACONSISTANCE DES GRAS ABDOMINAUX CHEZ LE POIJLET DavenelArnnell, JuddeArmelle2,viau Michèle3,Bouvarel Isabelle4,LessireMichels,Juin Hervé6 Ic'MACREF, 17avenue de cucillé, cs 64427,35044 Rennescedex, 2ITERG,RueMonge,parc pessac industriel,33600 3ntIRA,LaboratoiredesInteractions desMoléculesAlimentaires,Bp 71671,44316 Nantescgdex 4ITAVI, 2g,Ruedu Rocher 7500gparis, 5nlna sRA, 373g0Nouzilly, 6nIRA, Le Magneraud, Bp 52, 17700SURGERES Actionréaliséegtàceà la participationfinancièrede I'envelopperecherche AçTA dAp^dEsR Résumé inesoléagineuses dansl,alimentationdesvolaillesinduit viandede volaille, ce qui les rend plus vulnérablesà manquede consistance destissusadipeux.Au coursde abdominaux, la mesuredu taux de solidepar résonance techniques ontéré rapprochés des profils d,acides ,,", f ffi1i,l:il:::i:,ffiJË"îïî!; l!ïlz'Jinji::: -une carcassesde lot de poulets nounis avec des régimes présentant large gamme de rapport d,acidesgras saturés i polyinsaturésobtenue par apport en différentes matières grasses, *ir, nuit" de tournesol, huile de tournesol oléique' huile de mais et huile de lin. Les méthodesde relaxométie RMN et de viscosité dynamique ont monhé un bon pouvoir de discrimination des régimesenrichis en matière grasseanimale. Les taux âe solide mesuréspar RMN montre que la consistancedes tissus adipeux à la températuË d" s"c est peu affectéepar le rapport acides graspolyinsaturés/ monoinsaturés. Abstract ilseeds in the diet ofchicken inducesan increaseofthe tability and is prejudicial to the carcasspresentationby physical parameters,the solid fat content measuredby ,,iscositywere tested to characteriseabdominal adiposl rre comparedto the distributions in triacylglycerols and I carcassesof a set of chicken fed with diets showing a .ds based on variable incorporations of different fats : linseed oil. The measurementsof solid fat content and diets enriched with animal fats. The solid fat content )ose tissues at 5oC is not significantly affected by the Introduction L'engouement pour la viande de poulet a pour raisons essentiellesun prix resté modéré et une teneur en lipides limitée. La qualité du gras, et donc I'aspect des carcasses,estjugée variable par les abattoirsen raison d'une utilisation de plus en plus importante des huiles et graines oléagineuses dans I'alimentation des volailles. Les lipides des muscles de volaille sont particulièrementinsaturés,ce qui les rend vulnérables à I'oxydation. Les higlycérides contiennent de 25 à 357od'acides gras polyinsaturéset les phospholipides de 40 à 55% (Gandemer,1997). D'une façon générale, Ie profil en acides gras des tissus du poulet reflète la composition des lipides ingérés.Des conélations significatives entre la nature des lipides alimentaireset celle des lipides des tissus adipeux et musculaires ont été mises en évidence, notamment pour les acides gras insaturés(pinchasov et Nir, 1992 ; Caudron et al, 1993 ; Scaife et al;, 1994). Le principal effet d'une graisse ou huile alimentaire insahrée est de faire apparaître dans les lipides corporels des acides gras polyinsaturés non synthétiséspar le poulet : linoléique, linolénique dans les tissus adipeux et musculaires, et des acides gras polyinsafurés à chaîne longue dans les muscles QuatrièmesJournéesde la RechercheAvicole, Nantes,27-29 mars 2001 321 (Lessire,1995).Les changementsde profils en acides gras des dépôts adipeux du poulet s'accompagnent d'une modifrcationde I'aspectdes carcasses qui sont notées plus fermes et sècheslorsque les aliments sont supplémentésavec du suif (Edwards et al, 1973 ; Caudron et al, 1993). A I'inverse, des carcassesde poulets nourris avec des huiles insaturées ont des graissesplus molles (Caudron et al, 1993). Peu d'élémentsbibliographiquespermettentde methe en relation le profil en acides gras alimentaires, et I'aspectet l'évolution des carcasses(Lessire, 1995). De plus, il n'existe pas de méthode physique permettant d'apprécier de manière objective la consistance du gras de poulet. L'évaluation de la consistance du gras, réalisée de manière tactile et visuelle, peut dépendre fortement de I'opérateur. La pertinence de la mesure du taux de solide par RMN pour apprécierla consistancedes tissusadipeux chez le porc a été montrée (Davenel, 1999). Au cours de cette étude, deux techniques de caractérisation des gras abdominaux, la mesure du taux de solide par résonance magnétique nucléaire (RMN) et la déterminationde la viscosité dynamique ont été mises en ceuvre.Ces caractéristiquesphysiques sont mises en parallèle avec la composition en acides gras et en triglycérides des tissus adipeux. 1. Matériels et méthodes 1.1.Animaux: De 0 à 2l jours des poulets issus de la souche Ross ont été alimentés avec le même aliment, puis, à partir du 2lè" jour, les poulets ont été alimentésavec un aliment de base enrichi avec 8olo de diverses matièresgrassesanimalesou végétalesconduisantà 8 régimes expérimentaux (Tableau l) afin de varier dans une large gamme les proportions d'acides gras saturés,monoinsaturéset polyinsaturés des aliments finition (tableau 2). Après abattage,un prélèvement de tissus adipeux pectoraux a été effectué sur 12 poulets de chaquerégime. 1.2.Mesures RMN Les mesures de taux de solide ont porté sur les matièresgrasses(suif) et huiles (mai's,lin, tournesol et tournesol oléiQue) utilisées dans I'alimentation des poulets et sur deux séries d'échantillons des même tissusadipeux de poulets : - Série nol : les mesures RMN ont été effectuées directement sur des prélèvements de tissus adipeux (eauet collagèneinclus) - série no2 : les mesuresRMN ont été effectuéessur la matière grasse anhydre préalablement extraite, puis inhoduites à l'état liquide dans les tubes RMN. Pour la deuxième série, le taux de solide correspond au pourcentage de matière grasse à l'état cristallisé. Dans le cas de la première série, le taux de solide conespond non seulement à la matière grasse cristallisée, mais aussi à I'eau cristallisée et à une grandepartie desprotons immobilisés du collagène. Les échantillons, préalablement congelés, ont été stabilisés dans un cryothermostat à la température de mesure+5oC pendant30 minutes avant les mesures du taux de solide RMN avec un spectromètre BRUKER Minispec 0,47 tesla équipé d'une sonde thermostatéà 5"C selon une méthode dérivée de la normeNF EN ISO 8292 (juin 1995). 1.3.Mesure des viscositésdynamiques Les mesuresde viscosité dynamique sur les matières grassesextraites des tissus ont été effectuéesà -5"C avec un couple de ll00 pN.m à la fréquencede I Hz avec un cône de 2cmet un balayageen températurede 60oCà - 5oC en 30 minutes. 1.4. Caractérisation chimique des lipides extraits Les lipides extraits des tissus adipeux par fusion sont dissous dans du chloroforme pour les mesures chimiques (100 mg/ml) et sont dilués dansun mélange chloroforme/méthanolpour obtenir une concentration de 5 mg/ml. Les triglycérides (TG) ont été séparéspar CLHP en phase inverse et quantifiés à I'aide d'un détecteur à diffusion de lumière. La composition en acides gras (AG) a été déterminée par chromatographie en phase gazeuse des esters méthyliquespréparéspar transméthylation. 2. Résultats 2.1. Humidité et composition en triglycérides et en acidesgras des tissusadipeux abdominaux Les traitementsaffectent peu I'humidité des tissus qui se situent dans une fourchette étroite de 5,7 à 8,lyo (tableau3). Les compositionsen TG et AG des tissus adipeux sont reportées dans le tableau 4. Le pourcentagede TG constituésd'au moins deux acides gras saturés augmentesignificativement avec l'apport en suif et en tournesol (Rf =0,84) de telle sorte que I'effet régime sur ces TG (qui ne contiennent pas d'AG polyinsaturés(n-3)), donne : R2,R3 < Rl < R4 < R5 < R6 < R7 < R8 L'effet du régime sur le pourcentage en AG saturés est légèrement différent puisque qu'il dépend essentiellementde la teneur en suif : R2 < Rt, R3 < R4S R5< R8< R6 < R7 Le pourcentagede TG contenantun AG polyinsaturés (n-3) est lié positivement au pourcentage d'huile de lin du régime et négativement à celui de I'huile de tournesololéïque.(R'?=0,86).L'effet du régime est le suivant : R3<R4<Rl,R6, s R5< R7 < Rg < Rz L'{fet du régime sur le pourcentage d,AG polyinsaturés (n-3) des carcassesest peu différent et relié aussiau pourcentaged,huile de lin: R6 < Rs,RI < R3, R4 < R7< R8< R2 Le_- pourcentage d,AG polyinsaturés permet de difïërencier nettementtous les régimes entre eux : R6 < R3<R7 <R4 <Rg <Rl <Rg <R2 2.1. Consistancedes grasabdominaux Les valeurs de taux de solide mesuréspar RMN à la températurede 5oC pour les échantillons de tissus en l'état et pour les lipides extraits sont reportéesdans le tableau 5. Les taux de solide mesures sur matières grassesexhaites sont hès significativement inférieurs à ceux obtenus sur tissus adipeux en l'état. Bien que les tissus en l'état contiennentde 5,7 à g,lolo d,eau (Tableau 3), ce qui doit contribuer à diminuer leur taux de solide par rapport aux lipides extraits, la présence de tissu conjonctif, en quantité notable, pourrait expliquer I'effet inverse observé. La mesure sur tissus en l,état permet de classer les régimes par ordre de taux de solide décroissant de la façon suivante : RI,R2,R5 < R3,R4 < Rg < R6,R7 La mesure du taux de solide à 5oC sur lipides exhaits des tissus permet une différenciation plus nette de certainsrégimes : Conclusion La mesure du taux de solide à 5"C par RMN des lipides extaits des tissus adipeux abdominaux,et dans une moindre mesure, la mesure de viscosité dynamique à -5oC, rendent compte de la consistance des gras abdominaux à la températurede réfrigération des carcasses.La RMN informe directemeni sur la proportion de lipides à l'état cristallisé. La technique montre que la proportion des differents AG insaturés entre eux (et donc des différents huiles) n'influe pas sur la consistance des tissus à température de réfrigération. Hormis le régime Rl, les techniques physiques montrent une bonne cohérence avec Ia notation de la présentationdes carcasses(Tableaug). Références CaudronI., CastaingJ., MagninM., LessireM., Banier_ Guillot 8., BureauJ., Zwick J.L., et Messager 8., 1993. I lèmeSymposium Européen surla eualitédJla Viandede Volaille.pp 93-102. Davenel4., RiaublancA., Marchal.p., Gandemer G., lggg. MeatScience, 51,73-79. Gandemer G., 1997.AFTAA, 5-6 février. Pinchasov Y. etNir I., 1992.poultrySC.,71,1504-1512. ScaifeJ.R.,MoyoJ.,Galbraith H., MickieW., CampbellV., 1994.Brit.poult.sci.,35,107-l18. EdwardsH.M.Jr,DenmanF., Abou-AshourA., NugaraD., 1973.PoultrySci;,52,934-949. Lessire M., 1995.INRA prod.Anim.,g (5),335-340. Rl,R2 <R3<R5 < R4<Rg<R6<R7 Ce taux de solide est très largement corrélé à la distribution en triglycérides 1R2=0,93 ; ETR: 1,7%). Le pourcentage de TG contenant trois AG insaturés explique à lui seul 84%ode la variation du taux de solide. Mais cette variation n'est pas reliée au ratio entre AG polyinsaturés.En fait, elle est très nettement Les valeurs de viscosité dynamique mesuréesà _5.C Rl, R2, R3, R4, R5 < R6, Rg < R7 323 ABLEAU I : Composition de la matière grasseaioutée au résime de base(%). H : huile Régime RI R2 R3 R4 R5 R6 H.tournesol 40,43 37,65 8l.4 H.tournesol oléique 46,2 37,t5 86,35 \7 t3.2 1,65 Huile de lin H. de mai's )) 5,17 43,17 ll,l4 R8 26,4 26 1.43 0,83 3,96 9,2 44 61,6 26,4 R7 l9 13. R8 2,4 R6 15,2 10,2 49 2l 2,4 3,8 6,2 R5 6 , 8È 1 , 6 R6 6 , 7+ 1 , 6 R7 6 , 7t 1 , 6 R8 7 tl,6 20,9 Suif boeuf ll ABLEAU RI Régime c16 7,3 3,8 Cl8 :0 Cl8 :l 46 40 2.1 c18 ) Cl8 :3 en acidessrasdes R2 R3 t-t 6 3,8 3,5 4l 63 39 24 7,9 2,7 TABLEAU3 : Humiditédestissus Régime RI R2 Ilumidité R7 1.3 R4 8,2 4:8 5l 29 1,9 )t 11 38 40 33 a^ abdominaux des R3 R4 8 , 1 r1 , 6 5,7r 1,6 7,3+ 1,6 TABLEAU4:Effetdu Régime RI TG saturés 8,2 * mono-sat. ab* TG poly 2,4 insat.(n-3) bc AG saturés 21,9 ab AG mono47,6 insaturés d AG poly28,7 insat.(n-6) AG poly1,2 insat.(n-3) ab R5 8,2 4,1 27 6,1r 1,6 sur la distributiondestriglycérideset acidessrasdes tissusadipeuxabdominaux R2 7,5 R3 7,4 a a 6,7 f 21,3 a 44,6 b 29 1,3 a 21,8 ab 58,5 o 4,4 o l8 b 1,3 b R4 8,9 b 2,2 b 23,4 c 52,4 e 22 d 1,3 b R5 10,5 c 2,8 c 22,6 bc 36 R6 t4,2 e )\ bc 27,4 e 51 5 f a 39,3 h 7,2 ab l7 I,l e a *les traitementssanslettre corrrmunediffèrent significativement au niveau de confiance de95%o R7 18,8 f 4,2 d 29,9 f 47,8 d l9,l c R8 n,8 d {? 26,1 d 45,8 c 23,9 2 c e d ABLEAU 5 : Effet du régimesurle tauxde solide 5oC des tissus adipeux et de leur matière srasseextraite Régime RI R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8 Tissusen ?1 { t2,7 12,2 15,5 16,7 t3,4 22,8 IR5 l'état a a b b a d d c 'zl,E Lipides 6,2 5,6 6,9 10,2 7,8 l E,8 14,9 extraits a a ab c b e f d TABLEAU 6 : Tauxde solideà +5"Cdesmatières et hulles iles utllrsées utilisées I'ali dansl'allmentatlon dans lets Matièregrasse Huilede lin suif Huilede maïs Huiledetournesol tlulle de toumesololeÏque TS à +5"C(%) 1 , 4 8! 0 , 2 3 55,24t0,28 0,76r 0,30 0,64t 0,28 0,77!Q,ZO ABLEAU 7 : Effetdu régimesurIa viscosité dynamique mesurée à-5'C (couple:l100pN.m; fréquence :l H Régime RI R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8 Viscosité 752 833 990 I3l 2 l 086 2484 5530 2263 (cp) a a a a b c b d TABLEAU A B L E A U 88: E f f e t d u Régime notation RI 3,0 des carcasses(l surla Ril 2,0 R3 2,4 R4 2,5 R5 2,5 huileuse ; 5: R6 R7 R8 3,5 3,0 3,0 EFFET DE LA FREQUENCE DU COURANT LORS DE L'ELECTRONARCOSE EN BAIN ELECTRIFIE SUR LES POTENTIELS EVOQIJES SOMESTHESTQUES CEREBRAUX (]HEZLA DINDE Maud Mouchonière r'2,Xavier Fernandez 2,véronique santé r,2 & Giltes Le pottier t 'CIDBF, I I rue de Plaisance,35310Mordelles,France,2rNrRA- Station de Recherchessur la yiande,63122 Saint-GenèsChampanelle,France Résumé Les-potentiels évoqués.somesthésiques (PES) ont été déterminésà partir de l,enregistrementdes EEG chez des dindes étourdies par électronarcoseen'bain électrifié, afin d'évaiuer I'incidence-et la durée de la perte de sensibilité' Les courantsutilisés étaient des courants alternatifs sinusoidaux de 150 *o fo il;* fréquencesde 50' 300 ou 600 Hz, et de 75 mA à 50 Hz. A l5o mA et 50 Hz, toutes les dindes preseùient un arrêt cardiaque pendant ou immédiatementaprèsl'électronarcose,associé à un EEG plat et à une disparition dér-itive des pES. L'incidence des arrêts cardiaques diminuait avec I'augmentation de Ia fréquence mais toutes les dindes présentaient une disparition des PES. Chez les dindes lui n'étaient pas tuées par l,elechonarcose,la durée moyenne de disparition des PES, r'.e.durée d'insensibilité,at"it d" 69 s à 300 Hz et de34 s à 600 Hz. Lecourant de 75 mA associé à 50Hz induisait un arrêt cardiaque dans32 % des cas. Seulement 7l %o desdindes qui n'étaient pas tuées par I'electronarcoseprésentaientune disparition des pES (pendant 66 s en moyenne). Ces résultats indiquent que I'efficacité de i'étourdissement, t"r-. de durée de I'insensibilité, diminue avec I'augmentationde la fréquencedu courant. "r, Abstract Effect of Current Frequency During Electrical Stunning in a Water-Bath on SomatosensoryEvoked Responsesin Turkey's Brain Somatosensoryevoked responses(SEP) in turkey's brain were determined after water bath stunning with a 150 mA constantcurrent delivered with 50, 300 or 60b Hz, or with a 25 mA current delivered with 50 Hz, in order to evaluatethe effectivenessof stunning.using a 150 mA current, all birds stunned at 50Hzshowed cardiac arrest and a flat EEG immediately after ttre stun with no SEP recovery. The incidence of cardiac arrest at stunning decreasedwith increasingcurrent frequency but SEP were lost in att Uiras.In birds which survived the stun, the duration of SEP abolitio:r was on average69 and34 s at 300 and 600 Hz,respectively. Stunning with a 75 mA AC, delivered with 50 Hz, induced catài"c arrest in 32 % of turkeys. iBp *èr. abol-ishedin only 7l o/oof the birds which survived û: with an averageduration of sEP or 6o s. The results indicate that increasing the frequency of a 150 mA Ac1*,current leads to aàecreasedstururingefficiency. Introduction L'étourdissementdes dindes en bain électrifié est la méthode la plus répandue en Europe et, à notre connaissance,la seule utilisée à ce jour en France. D'après Raj (1998), une élechonârcose efficace minimale de 150 mA / dinde. Ces résultats sont basés sur le courant minimum nécessaireà l,induction d'une fibrillation ventriculaire, conduisant à un arrêt cardiaque défrnitif. Du strict point de we de la protection des animaux, il n'est pas nécessairede fuer par l'étourdissement pour obtenir une narcose efficace. Néanmoins, le fait de tuer les animaux supprime le risque de retour à la sensibilité à la douleur durant la saignée.Une méthode efficace doit par conséquentinduire une perte de sensibilité chez tous les animaux et cette perte de sensibilité doit ête suffisamment longue pour que les animaux ne recouvrent pas la sensibilité à la douleur durant la saignée. Quat,ièmesJournéesde la RechercheAvicole, Nantes,27-29 mqrs 200. 325 La Directive Européenne relative à I'abattage des animaux de renre (Directive g3lllgtÛEc) spécifie que le courant minimum lors de l'électronarcoie en bàin électrifié doit être de 150 mA / dinde. Cette conbainte s'applique,dansles textes,quelle que soit la fréquence du courant utilisé. Or, certains résultats de la littérature suggèrent que, pour un courant d,intensité donnée, I'efficacité de l'électronarcosediminue avec I'augmentation de la fréquence (Mouchonière et al., 1999; Gregory et al., 1991). Néanmoins, ceci n'a jamais été vérifié en utilisant la seule méthode objective permettant d'apprécier I'efficacité de l'étourdissement: I'analysede la fonction cérébrale. L'objet de cette étude était d'évaluer I'efficacité d'une électronarcoseen bain élecfrifié (intensité fixée à 150 mA) en fonction de la fréquence du courant, sur la basede I'enregistrementdes potentiels évoqués. l. Matériel et Méthodes 1.1. Définition des potentiels évoqués Les potentiels évoqués correspondentà une réponse cérébrale, apparaissantsur le tracé de I'EEG, faisant suite à une stimulation externe donnée, conhôlée par I'expérimentateur. Leur présence traduit donc la capacité du cerveau à intégrer une information particulière. Chez les oiseaux, on utilise les potentiels évoqués somesthésiques(PES), c'est à dire les réponses à une stimulation directe d'une partie du corps : la stimulation électrique du nerf de I'aile. On considère que l'absence de réponse est synonyme d'absence de perception du stimulus et donc d'insensibilité. 1.2. Mise en place des électrodes Quatre vingt quatorze dindes femelles de la souche BUT 9, âgées de 12 semaines, sont utilisées. Les électrodes destinées à I'enregisfrement de I,EEG (AglAgCl) et à la stimulation de I'aile sont implanrées sur des animaux anesthésiésau pentobarbital. Les électrodesde stimulation de I'aile sont mises en place en premier. Ces électrodes sont constituéesde deux osseuse lisse et sèche. Deux orifices de I mm de diamètre sont percés pour le passagedes électrodes d'eruegistrementde I'EEG. Celles-ci sont fixées à la surface du cortex à l'aide d,un ciment dentaire coulé sur la surface osseuseexempte de peau. Une élechode d'enregistrementstricto sensu estplacée au niveau de I'hémisphère droit et l'élecnode de référence est positionnée sur I'hémisphère gauche. Après durcissement du ciment, la peau esi recousue et le crâne est recouvert de silicone pour assurer une parfaite étanchéité. Après 4 à 5 h de récupération, les animaux peuvenr êhe utilisés pour l'électronarcose. 1.3. Electronercose Les dindes sont suspenduesindividuellement à un crochet. Deux impulsions / s (durée 2 ms, tension 3 V) sont délivrées pour stimuler le nerf de I'aile (stimulation somesthésique). L,EEG est enregistré durant 2 min juste avant l'électronarcose (tracé de réference). La tête et une partie du cou sont ensuite immergés dans un bain d'eau pendant 4 s. Le contact de I'animal avec I'eau déclenchele passagedu courant d'électronarcose.Celui-ci est délivré par un générateur de courant (Silsoe Research Institute, Bedford, UK) qui ajusteI'intensité à 150 mA, ou 75 mA, en fonction de I'impédancesur le circuit. Le courant délivré est un courant alternatif sinusoïdal de 50, 300 ou 600 Hz. L'arrêt cardiaque est diagnostiqué lors d'un relâchement de la musculature et d'une absence de respiration et d'activité détectableau stéthoscope. 1.3. Analyse des EEG Les EEG sont traités en utilisant le logiciel [email protected] PES sont des signaux de très faible amplitude que I'on ne peut pas voir sur le tracé en continu de I'EEG. Par conséquent,pour visualiser les PES, on découpe I'EEG en plusieurs "époques" centées slu une stimulation du nerf de I'aile. Le "moyennage" d'un nombre choisi d'époques(16 dans le cas présent, soit 8 s) permet d'atténuer les signaux aléatoires et de faire ressortir le PES. On cherche ensuite la présence du PES sur ces différentes périodes. 2. Résultatset discussion 2.l.Etfet de la fréquencedu courant de 150 mA Un courant de 150 mA, 50 Hz induit un arrêt cardiaque chez toutes les dindes (tableau l). L'augmentation de la fréquence au delà de 50 Hz réduit I'incidence des arrêts cardiaques : 57 % à 300 Hz et 0 % à 600 Hz. Ces résultats confrment les observationsantérieureschez la dinde (Mouchonière et al., 1999; Wilkins et al., 1999) et le poulet (Gregoryet al.,l99l; Wilkins et al.,1998). L'étourdissementà 150 mA induit une abolition des PES chez toutes les dindes, quelle que soit la fréquencedu courant (tableau 1). A 50 Hz, on obtient une abolition définitive du PES et un EEG plat car les dindes sont tuées par l'électronarcose.Les dindes qui ont survécu à l'électronarcose montent une disparition des PES pendant 69 et 34 s en moyerme, pour les fréquencesde 300 et 600 Hz, respectivement. La figure I illustre la disparition des pES chez une dinde étourdie à 600 Hz. Ces résultats indiquenr que I'efficacité de l'électronarcose, en terme de durée d'insensibilité, diminue avec I'augmentatio; de h fréquencedu courant. Ils confirment nos observations antérieures basées sur la récupération physique des animaux (Mouchonière et al., 1999). bes résulrats antérieurs ont monfré que l'électronarcose à des fréquences supérieures à 50 Hz est associée à une meilleure efficacité de la saignée(Mouchonière et al., 1999) et à une diminution de I'incidence des défauts de présentation de la carcasse, en particulier des pétéchies (Wilkins et al., 1999). par conséquent, l'électronarcoseà fïéquence élevéepeut présenter des avantagestechnologiques.Cependan! du point de vue de la protection des animaux, il est iÀportant de considérer le fait que, lorsque I'arrêt cardiaque n'est pas induit par I'électronarcose,la durée d'insàsibilité doit être au moins égale à I'addition du temps enhe le bac et la scie et du temps nécessaireà la perte des fonctions cérébralesinduite par la saignée.bhez des dindes sous anesthésiepharmacologiqire,Gregory & ygtton (1988) ont montré que le temps néceJsaireà la disparition des potentiels èvoquésvisuels après une section ventrale du cou êtait de 64 s. Ceci sijnifierait que la durée d'insensibilité doit êhe dà 64 s, auxquellesil faut rajouter I'intervalle de temps entre la sortie du bac et la scie. D'après nos résultats, cela implique que l'électronarcosè à 600 Hz n,esr Das acceptablecar la durée d'insensibilité induite est trop courte (34 s). En revanche, l'électronarcoseà 300 Hz pourrait satisfaire ces contraintes à condition que l'intervalle de temps entre la sortie du bac et la scie soit Ie plus court possible. Il serait toutefois nécessaire de vérifier I'eflicacité d'un courant à 300 Hz en enregistrant les pES sur des animaux saignés immédiatementaprèsl'étowdissement 2.2.Effetde I'intensité du courantde 50 Hz Références Gregory, N.G.& Wotton,S.8., l9gg.Res.Vet. Sci.. 44:183-185. Gregory, N.G.& Wotton,S.8., 1991.Br. Vet.J., 147: 270-273. Gregory, N.G.,V/ilkins,L.J.& Wotton,S.8., 1991. Br. Vet.J., 147:71-?7. Mouchonière, M., Le Pottier,G. & Fernandez,X., , 1999.Poult.Sci.77:485-489. Raj,M., 1998.Poult.Sci.77:l8l5-1g19. Wilkins,L.J.,Gregory,N.G.& Wotton,S.B.,199g. Br. Poult.Sci.39:519-525. Wilkins,L.J.,Gregory,N.G.& Wotton,S.8., 1999. Br. Poult.Sci 40:478-484. 327 TABLEAU 1- Effet de la fréquencedu courant(150 mA, 4 s) sur I'incidencedesarrêts cardiaqueset sur les tempsderetourdespotentiels évoqués somesthésiques (pES) 53037 100 oÂd'arrêtscardiaques 5j I00 % de dindes vivantes montrant une disparition des pES 0 r00 TABLEAU 2- Effet de I'intensitédu courant(50 Hz,4 s) surI'incidencedesarrêtscardiaques et sur lestempsde retourdespotentiels évoqués somesthésiques (pES) oÂd'arrêtscardiaques % de dindesvivantesmontrantunedisparitiondespES TemnsderetourdesPES(s.m + SEM) 31,6 71 65.g+ 6.2 100 - FIGURE I : Effet de l'électronarcose à 150mA, 600Hz (4 s) surla disparitionet le retourdespotentiels somesthésiques (PES).Chaquetracéestobtenuparmoyennage de 16stimulidétivrésà unefréquence ivo_qg,és de2Hz (correspondant doncà 8 s). Avant électronarcose ]so pv disparition des PSE (insensibilité) 3-18sec H l0 ms 1 Stimulationdu 30-46sec 18-30sec INFLUENCEDE LA FREQUENCEDU COURANTD'ELECTRONARCOSE SURL'EFFICACITE DE LA SAIGNEEDESDINDES VéroniqueSantér,Maud Mouchonièrer,GiltesLe pottierr & Xavier Fernandezz t Cmef, I I ruede plaisance,35310 -o]itzzMordelles,France 2tl'IRA Srationde Recherches sur Ia viancé s^nt-Genèschampanene,France Résumé nt d'électronarcose en bain électrifiésur l,efficacitéde la uantsalternatifssinusoi'daux de 150mA par dindeà 50, indonsétaientétourdiset saigrréspar sectionunilatérale cours des 3 premièresminutesétaient déterminéspar courantest élevée,plus la vitesseet Ie volume de sang l observées pour desfréquences de 50 et 300 FIz.poui rit à une diminution de la vitesseet du volume de sang Abstract The erperimentwascarriedout to evaluatethe influenceof the frequenq of asinruoidalshmningAC (150 mA nd 53 tomswerebledout by a unilateralneckcut l0 s after 180and600 Hz). The rateandextentof bloodlosswithin ncy increasedLargedifferencesin therateandextentof rr 300FIz,accordingto the occurrence ofcardiac arest : r lowerrateandextentofblood lossin bothsexes. Introduction L'étourdissementdes dindes en bain électrifié est courant,la fréquenceet la forme du couran! enûe autres,diftrent entreles sitesindustriels(Santéer al.,1996). Sur la base de résultats scientiliques, la reglementation européenne 1O'uediue 93/ | lglEEC) recommandeune intensitéminimate de 150mA par dinde,nécessaire pour induireune insensibilité. Cette intensité êst basée sur l'utilisation d'un courantalternatifsinusoi.dalde 50 IIz, et conduit dans certainesconditionsà des anêts cardiaçes chez une grande partie des animaux(Gregory& Wilkins, 1989a).Des études zur l'influence du courantd'électronarcose sur les défauts de carcasseschez le poulet de chair ont montré l'étroite relation existantentre incidence des arrêts cardiaqueset incidencedes défautsde (Veerkamp,1988;Gregory& Wilkins, carcasses 1989b). Chez.la dinde, I'augmentationde la fréquencedu courantlimite I incidencedes arrêts cardiaques(Mouchonièreet al., 1999).Au delà de 300 Hz chezles dindesmâles,on n'obseweplus d'arrêt cardiaçe consecutif à l'électronarcose. L'objectif de ce travail consiste à étudier I'efficacité de la saigrree en fonction de la fréquence du courant (1.e. avec ou non anêt cardiaque), dontI'intensitéestfixeeâ lS0 mA. 1. Matériel et Méthodes QiatrièmesJournéesde ra Recherche Àvicore,Nantes,2z-29nars 2001 329 1.1.Animaur et conditionsd'abattage Cinquantedindesfemellesâgéesde 12 semaineset d'un poidsvif comprisente 5 et7 kget53 dindons âgésde 14 semaineset dun poids vif de g à 9 kg de la soucheBUT 9 sontutilisés. Apres une nuit de jerîne, Ies animaux sont suspendus individuellementà un crochet La tête et une partie ôr cou sont itrunergeesdans un bain d'eaupendant4 s.Iæ @ntactdeI'animalavecI'eau declenchele passagedu courant d'électronarcose. Celui{i est delhre par un générateurde courant (SilsoeResearchInsrirutg Bedfor4 LIK) qui ajuste I'intensitéà 150 mA, en fonction ae tiimpeOânce sur le circuit. Le courant détiwé est un cowant alternatifsinusoi'datde 50, 300, 4g0 ou 600tlz 1.2.Saignée Une section unilatérale du cou est réalisée l0 secondes après I'application du coruant d'électronarcose. Le sangest recueilli dansune éprowette graduée et le volume de sangexpulséest noté toutesles 20 secondes, Quand I'arrêt cardiaqueintervient dans les dix secondes suivant la secton du cou (i.e. 20 secondesapresl'électronarcose), les aninaux sont considérés comme tués après étourdissement. L'arrêt cardiaque est diagnostiqué lors d'un retichementde la musculatureet d\rne absencede respintion et d'activitédétectableau stéthoscope. 2. Résultatset discussion Des effets significatifs de la fréquencedu courant sur la vitesseet la quantité de sang expulsésont observéschezles mâleset les femelles(Flgure l). Chez les dindesfemelles,avec les fréquencesde 4.80 et 600 tlz, I'efficacité de la saignee est significativementsupérieureà cefle mesriee pour les frfuuences de 50 et 300 IIz. l viiesse inferieure et la quantitéde sangexpulsémoindre observées pour ces fréquenceslorrespondent vraisemblablement à une augmentatiàn de I'incidence des anês cardiaques-.La figure 2 illustre ce point. Chezles dindesmâIes,la-vitesse et fa quantité de sang expulse sont significativementinferieureslorsçe tes animau* sonttuéspar l'électronarcose (50IIz, 150mA). Une tendancesimilaire est observéepour des animaux étourdisavecun courantde 150mA / 300 FIz.Dès 1978, Kuenzel et al., ont montré oue I'augmentation de la fréquence améliorait l'efficacitéde la saignéchezlepouletde chair. D'une manière générale, quand le couant d'électronarcose n'induit pas d'arrêt cardiaque,la quantitéde sangexpulseest superieured'environ 30 %. De plus, la duê de saignee effective correspondaux deuxpremièresminutes. Dans note expÉrimentatio4les dindes vivantes apres l'électronarcose étaient capables de Écuperea laissantainsi supposerque ieur muscle cardiaque n'avait pas été pertube de manière irreversible. Récemment,Raj & Johnson(1997) ont observé qu'uneAéçence de courantde 1500IIz améliorait I'efficacitéde Ia migneechezdespouletsde chair. Cettefréquenceassociéeà une sectionventale du cou nlnduisait pas d'arrêtcardiaquecontrairement aux mesuresreatséesâ unefréquencede 50 lfz. L'augmentation de la fréquence du courant d'électronarcose de 150 mA (alternatif sinusoiidal) diminue I'incidencedes arrêts cardiaçes et par conséquentaugmenteI'efficacité de la saigneeen terme de vitesse et de volume de sang e4pulse aprèssectionunilatéraledu cou. Références GregoryN.G. & Wilkins L.J. l9E9a. Effect of stunning current on downgrading in Turkeys. British PoultryScience.30:76I-7 64. GregoryN.G. & Wilkins L.J. 1989b.Efrect of ventricullar fibrillation at stunningand ineffective bleeding on carc:tss quality defects in broiler chicken BritishPoultryScience.3O:825-829. KuenzelW., Ingling A, DenbowD., WaltherJ. & SchaeferM. 1978. Variable frequency stunning and a comparisonof two bleedout time intervals for maximizingbloodreleasein processedpoultry. Poultry Science57: 449454. Mouchonière M, Iæ Pottier G., FemandezX 1999. The effect of curcnt frequency during waterbathstunning on the physical recovery and rate and extent of bleed out in turkeys. poutrv Science. 77:485489. Raj M. & Johnson S. 1997.Effect of the merhod ofkillingand neckcutting andblodd vesselscut on bloodlossinbroilers.Br. PoultryScience30: 190194. V. Santé, Mouchonière M, P. Salé & G. Le Pottier. 1996. Conditionsd'électronslçossr{ens des abattoirsde volailles en France. Viandes et ProduitsCamesl7(4) :157-160. VeerkampC.G. l9gg. What is the tight curent ro stunandkill broilers.poultry4(4): 3Ol:t 331 Quantitéde sangexpulsé(% poidsvif) Femelles % 4 4 3,5 3,5 3,0 J 2,5 2,5 2,0 ') 1,5 -f- 50 Hz -€- 300 Hz -F 480 Hz -+600 Hz 1,0 0,5' 0' Mâles % 0 2 0 40 6 0 8 0 1 0 0 1 2 0 1 4 0 1 60180 Temps(s) 1,5 I 0,5' 0' 0 20 40 60 80 100120t40160180 Temps(s) Figure I : Influencede Ia frequencedu eourantsur I'ef;hcacité de la saignée.pour les femelles, I,astérisqueindiçe les différencessignificatil'esentre les frequencesde 50-300 Hz et 4g0-600Hz. pour les mâles, I'astérisqueindique les différencessignificatives entreles freq'Ëncesde 50 IIz et 300-4g0-600 IIz 4 ,5 1 I ut 4,0-j I 3,51 rA o\ .o tn X o) è.0 att i/t o 3,0j ') <': i 2,0'i , l,5l l,0j a 0,5,l + Mortaprès 50 Hz * Vivantaprès50 Hz I 0,0- 0 20 40 60 80 100 t2o 140 160 180 Figure 2:Inrluence del'arËtg.ardiaçe ,onr roluliJ"i!?*.ouon de50Hz(lsgmA)surdes dindes mâles.L'astérisqueindiguelèsdifférenôs significatives entredindonsmortset vivants. LES PRATIQUES ITYGIEMQIJES DES AVICULTETJRSSENEGALAIS IMPACT SI'R LA PRODUCTIYITE CardinaleEI, DiengCz.,pene G2.,lvadeI2.,Dialto A2.,Tall trs.,Kane É., Konte M3. I CIRAD-EMVT/ISRA-LNERV Bp 2OSTDakar_Hann Sénégat2 COTAVI CNA Dakar Sénégal 3 ISRA-LNERV Bp 2OS7Dakar_Hann Senégal ongeurs,attifudeface aux animauxrnr ntesprésent€nt lesplusmauvaisrésult: e faiblesinvestissements, sesignentpa itadinesans-cesseObjectifsScientifiques Sinesanimalesen viculture semi_ o Identifier les sPace urbain et I'esPaceet lt anndss QU€s 3g pérennité de ssentiel de cette catastrophes m autour de la élevages deP, ccompagne cette nes: en effet, la o Evaluer quantitativement r'état sanitaire des lion desanimaux élevages iar ;;*"; Çstématiques du -des fion de souches microbismeambiant. épercussions de l'état hygiéniquede r les performances deJ pool"ts , rnsommation;poids à Z semaines et alité. Problématique Matérielset Méthode QuatrièmesJournëesde la RechercheAvicole, Nantes,27_29 mars 2001 pesée d'une 2Oaine de sujets afin de confirmer les informations précédentes. Hiérarchique (CAH) afin de déterminer des catégoriesde pratiquesen hygiène. Pour évaluer quantitativement le statut sanitaire de I'exploitation, il est procédé à un contôle microbiologique des bâtiments et du matériel (trémies, mangeoireset abreuvoirs) en frn et en début de bande par Enterocount. Ce conhôle microbiologique est complété par un conhôle visuel pour lequel il a été constitué un hygiénograrnme fondé sur les points à risque les plus couranunent observés; cespoints sont pondérésen fonction de leur importancerespective.Un contrôle bactériologiqueet sérologiquedes poussinsest effectué à leur arrivée. Ces informations sont regroupées dans des tables (Access) sur lesquelles sont effectuées(Winstat) une Analyse factorielle des CorrespondancesMultiples (AFCM) couplée à une Classification Ascendànte Enfin, il est procédé à une évaluation de I'impact des mesrueshygiéniques observéesdans les élevagessur les performancespar une analysede variance. Résultats Contrôle Nettoyage / Désinfection avant mise en place.' Les résultats démonhent une insuffisance des mesuresréaliséesdans nombre de cas comme il est indiqué dans le tableau l. 26 élevages sur 44 présentent une décontamination mauvaise ou très mauvaise. TABLEAU I : Moyenne du nombre de colonies de sheptocoquesfécaux comptéessur 180 boîtes d'Enterocount lors de contrôle contrôlede N/D dans44 norrlaillerc illers Classede 0-2 3-9 IU_25 >51 26-50 contamination Paroi 20 20 4 10 Abreuvoir Mangeoire Nombre d'élevages concemés 4 4 0 , Contrôle visuel de la décontamination et des barrières sanitaires Le contrôle visuel est de première importance car il permet d'évaluer à partir de critères précis l'état du poulailler après les opérations de nettoyage et t2 t2 t2 4 t2 6 4 6 40 12 20 20 de désinfection et les mesures sanitaires qui sont réellementappliquéesen cours d'exploitation . Les notes obtenues montrent une insuffisance oes barrières sanitaires temporelles et spatiales mises en place (80% des élevagesnon satisfaisants)mais égalementune certaine diversité dans les pratiques des aviculteurs. TABLEAU 2 : Notes issuesdes Hygiénogrammespour les 44 élevagesenquêtés 100- 150 150-200 200 - 250 7 s0- 100 30 5 2 0 5 26 9 J I Note u-5u Décontamination SécuritésSanitaires Au niveau des sécurités sanitaires, les plus gros défauts constatés ont hait aux vecteurs contaminants: le personnel ne porte pas de tenue spécifique pour l'élevage, circule enhe les differents poulaillers du même élevage. Les volailles malades sont systématiquementconservéesdans l'élevage au niveau d'infrrmeries; les cadavres sont irrégulièrement ôtés de l'élevage. La lutte contre les rongeurs est quasi inexistante. L'eau utilisée est souvent de I'eau de puits dont le contrôle au moins microbiologique n'existe pas; le traitement de cette eau se fait sporadiquementmais à I'aveugle. Enfin, dans aucun des cas n'est respecté la règle < une production, un âge >; la plupart des élevages, en effet, possèdentplusieursbandesde poulets de chair d'âge diffërent ou des bandesde poulettespondeuses co-existantavec les poulets. Analyse des Pratiques d'Hygiène et typologie des éleveurs i L'AFCM et la CAH monhent qu'il existe plusieurs attitudesdansle respectdes mesureshygiéniques: - La classe 4 ( l8% des éleveurs) regroupe des éleveurs plutôt rigoureux, n'utilisant pas les cartons de transport des poussins pour assiettes lors du démarrage, veillant à conserver une litière d'épaisseur suffisante et sèche, avec un personnel affecté à chaque poulailler portant une tenue spécifique. Les animaux malades sont immédiatementévacués; la prophylaxie se fait sous contrôle vétérinaireet il y a rro"lutt" effective contre l"r Les poussins sonrplus régutiJrèment .rglg"yf.. contrôlés à I jourquedanslesautèsclassis. -- La_classe2 (29 % des éleveurs) est passableavec des éleveurs qui assurenteux-mêmesla prophylaxie Pertormancesdes exploitations: CtassCd'Eievffile- sans contrôle vétéinatre et ne respectent pas le principe de la bande unique. Leur poulailièr est difficilement désinfectable et nettoyâble à cause d'anfractuositésdans les murs. - La classe| (33 o/odes éleveurs) est mauvaisecar il n'y pas utilisation de litière ; le personnel intervient dans. _tous les poulaillers ; le matériel n'est pas sÉcifique à chaque bande non plus. L'accès de l'élevage n'est pas protégé ni aelimite. Enfin, la prophylaxie se fait sansconhôle. Poidsà 7 semaines Iaux de Mortalité Classe I (15 éIevag@ Moyenne / Ecart Ope Llasse 2 (13 élevages) Moyenne / Ecart type 2.51t0.25 1486/ 200 t3.s/ 7.8 2.45/0.26 1615/ 234 9.36/ 6.71 2.18 / 0.r9 1761/ 207 6.43 .24 2 .r3to .r7 1893/ t26 3 . 4 5/ 2 . 3 2.36/ 0.27 1651/ 246 9 . 1t 6 . 9 6 Llasse J (9 élevages) Moyenne / Ecatt type L'lasse 4 (8 élevages) Moyenne / Ecart Ope Total (45 AevigegMoyenne / Ecart type L'analyse de variance a permis de confirmer des differences significatives entre les classesd,éleveurs pour I'IC (p<0.001), le poids à 7 semaines (p<0.0001) et le taux de mortalité (p<0.003). Discussion Contrôle Nettoyage / Désinfection avant mise en place: Les comptages donnent une idée de la mauvaise efficacité de la décontamination(5); plusieurs facteurs expliquent ce fait. Tout d,aborâ, les opérationsde nettoyage c'est à dire l,élimination complète de toutes les riatières org.niqu;; l,aide de détergent se font rarement correctement; la plupart des aviculteurs négligent cette etap" estimarrt que I'utilisation de désinfectantssuffit à <<nettoyer > le poulailler. Or, les matières orguniqrr", qui perslstent peuvent contenir des germes pathogènes qui sont à I'abri de I'attaque au aesinfectani 1+y. aombre d'exploitants utilisent d., Poy,:, oe oestntectantsdont les produits annihilent les "o.kt"it, effets respectifsde chacun. ContrôIe visuel de la décontamination et des barrières sanitaires.- Au niveau de la décontamination,les souillures retrouvées,uÀt ,u, les parois (en particulier les plafonds) et quelquefois sur le matériel confument I'insuffiiance de soins apportés au nettoyage. Il faut aussi noter que ces opérationss'intéressentuniquement au poulaiiler luimême et oublient en généralI'entetien àes abords qui peuvent être une source de recontamination des bandes suiva-ntes(présencede plumes, de rongeurs morls, de fumier, de cartons de transport des poussins...). Le non respectde l'élevage en bande unique pose le problème de la transmission éventuelle de g"*r, pathogènes des animaux âgés vers les aiimaux j-".*:r dont le systèmeimmunitaire n'est pas encore développéet donc compétent(4)! Les barrières sanitaires ne sont pas suffisamment développées et nombreux sont les vecteurs contaminants: le personnel n'a pas de tenue ni de chaussuresspécifiques; les visites étant fréquentes entre les éleveurs, il y possibilité d,inhoduction de pathogènes issus d'exploitations contaminées er véhiculés par exemple dans des fientes collées aux des milieux aux températureset aux hygrométries importantescomme celui offert par le Sénégal,et en particulier quand il y a accumulation dJ déritus autour du poulailler, il y a souvent pullulation de souris, de mulots ou de rats palmistes; ces animaux 335 peuvent êfre vecteursde Salmonelles,de pasteurelles ou encore de Colibacilles pathogènes(7). L'eau de boisson fournie aux oiseaux est souvent de I'eau de puits. La potabilité chimique ou microbiologique de cette eau est rarement contrôlée ; en outre, les puits ne sont pas conçus de façon à ête protégés des contaminations extérieures.Dans ces condidons, ils peuvent héberger, par exemple, des colibacilles pathogènes (3). L'aliment lui-même peut s'avérer dangereux surtout lorsqu'il y a incorporation de farine de poissons artisanale souvent hbs riche en Salmonelles. La présence d'animaux domestiques apporte un risque supplémentaire parce qt'ih' peuvent se muer aussi en vecteurs passifs de maladies.Enfur, la faible fréquencedes contôles des poussins d'un jour ne permet pas de savoir s'il y a inhoduction de germespathogènesen provenancedu couvoir (6). Performances des exploitations et hygiéniques pratiques Les classes d'éleveurs qui respectent les mesures hygiéniques essentielles obtiennent aussi les meilleures performances.Non seulement,les taux de BIBLIOGRAPHIE: l. Cardinale8., Arbelot 8., Kaboret y., Dayon J.F., Biaou C., Bada Atgom O. La maladie de èumboro dans les élevages semi-industriels de la réeion de Dakar. 1998. Revue Elev Med Vet pays Tàp, 5l (4) :293-297 2. Drouin P. La maîhise de l'état sanitaire dans les bâtiments d'élevage avicole: la désinfection.l9gg. ploufragan. ?lll._9'1"_{. Station Exp. D'aviculture de 28:43 - 60 3. Drouin P. Les principes de I'hygiène en productions avicoles. 2000. Sciences et téchniques avicoles.Hors Série:l I l6 4. Drouin P. et Cardinale E. Biosécurite et décontaminationen producdon des poulets de chair en climat chaud. In La production de poulets de chair en climat chaud. 1998. ITAVI. Francè . I I lp. 5. Drouin P. Toux J.y. La décontamination des poulaillers de volailles au sol. 2000. Sciences et techniquesavicoles.Hors Série :39 - 49 6. Rose N., Mariani J.p., Drouin p., Toux J.y., Rose Beaudeau F., Colin p. Facteurs de risque Y,: d'inûoduction et de persistance de Salmonella dâns les élevages de poulets de chair. 1999. Troisièmes JRA, St Malo, 23 -25 mars 1999.4p 7. Villate D. Maladie des Volailles . 1997. Ed. France Agricole. Groupe France Agricole. paris. France mortalité sont plus faibles mais les prises de poids et notamment le poids à 7 semainesainsi que I'indice de consommationsont plus importants. Cis résultats viennent en confirmation d'études antérieures conduites en Europe (2) et qui montent qu'une bgnne hygiène générale de l'élevage enûaîne généralement de meilleurs résultats pour I'exploitation Conclusion Les conditions de température et d'hygrométrie du milieu tropical sont des facteurs favorables au développement des germes; il importe donc d'intensifier les mesures permettant dé limiter ce microbisme ambiant à un niveau bas afin de limiter son impact sur la rentabilité des élevages. Les résultats de cette étude monhent que beaucoup d'erreurs sont encore commises dans la gestion de I'hygiène dans les élevages avicoles modernes du Sénégal; cependant, certains éleveurs ont déjà consentisde nombreux efforts dans ce domaine et ce, à moindre coût, et enregisfrent déjà de meilleures performances. ETUDE DE DEPLETION TISSULAIRE DE L'AMOXICILINE CIf{EZLE POULET DE CHAIR APRESADMINISTRATION D'UNE POUDREORALE SOLUBLE DANS L'EAU DE BOISSON (SURAMOX@so) Bousquet Ericr,wackowiez pascar2, Guyl,Richez Monrouis Jean-Danier2, sachotEric3,puytJean-Dominiquel I VIRBAC SA,B.p. 27, 065ll CarrosCedex -'oernvET, B.p. 6o,3474zVendargues Cedex ?_ . 'Ecole NationaleVétérinaire,B.p. 40706,44312NantesCedex3 Résumé une étudede déplétiontissulaireest effectuéechezle pouletde chair aprèsadministration d,unepoudreorale solubleà based'âmoxicilline.(suramo*@ 50; dansl'eaude boissonà la dosede 20 mgkg/jpendant 5 jours.Le traitementdes donnéesconduit à la détermination, d'un temps d'attentede 7 jours applicableaux sujets susceptibles d'être traitéspar cette spécialitédans les conditibnsdu terrain.Ce temps d,attenteintègreles exigences réglementaires européennesèn vigueurvisantla protectiondu consommateur. Summary Amoxicillintissulardepletionin broilersfollowingadministrationof an oral solublepowderin drinking water(Suramo*@ 50; rdministrationof an amoxicillin oral soluble powder losageregimenof 20 mgkgd during5 days.Statistical lrawal time applicableto animalslikely to be rreatedin ,ccountupdatedEuropeanregislationinsuring human consumer safety. Introduction Matérielset Méthodes L'amoxicilline est courammentutiliséechez le poulet de chair en traitement dans I'eau de boisson. La dose de 20 mglrrû pendant 5 jours s'est avérée efficace selon un modèle d'infection expérimentale à Escherichia coli (Aerts et al, 1994). Les limites maximales de résidus (LMR) définitives de I'amoxicilline ont été fixées à 50 pglkg dans les tissus déterminer Ie temps d,attente chezle poulet de chair d'une spécialitéà based'amoxicilline selonle schéma posologique retenu et conformément à la réglementation européenne en vigueur. Cette étude originale prend en compte les nouvelles r-ecommandations pour la détermination du temps d'attente baséesur un calcul statistique. Trente-deuxpoulets de souche Ross identifiés individuellement sontrépartisen4 groupesde 8 sujets Iogésdansdescagesséparées. Le poidsmoyendes animauxest de 599 + l0 g et les deux sexessont également représentés. La spécialitéSuramox@50 est une poudre orale solublecontenant50%(m/m'ld'amoxicilline.Elle est administrée dansI'eaude boissonen continupendant 5 jours consécutifs à la dose de Z0 mg d'amoxicilline/kg/j. L'eau supplémentée est renouveléequotidiennementet la dose réelle est calculéeen fonction du poids des sujets et de la consommation hydrique. Les poulets sont sacrifiés par groupe de huit, respectivement l, 2, 3 et 5 jours aprèsI'arrêt du traitement.Sur chaquepoulet,des échantillons des tissus suivantssont prélevés; muscle,foie, rein et peauincluantla graissesous-cutanée. Quatrièmes Journées de Ia RechercheAvicole, Nanres, 27-29 mars 2001 Tousleséchantillons sontconservés congelésà -80"C en I'attentedu dosage. Les concentrations tissulairesen amoxicilline sont mesuréespar chromatographie en phase liquide à hauteperformance aprèsey.traction puis dérivationet détection fluorimétrique. Pour chaque tissu, les critèresde validationde la méthodeanalytiquesont vérifiés: spécificité, linéarité, exactitude,fidélité, limitesde quantificationet de détection.La limite de quantificationest la concentration minimalequi peut être mesuréeavec une exactitudeet une fidélité suffrsantes. Elle est égaleà 20 Fùkg danstous les tissus,c'est-à-direinférieureà la moitiéde la LMR de I'amoxicilline. Le calcul du tempsd'attentede la spécialitéétudiée selonle schémaposologiquetestéchez le poulet de chair est effectuéconformément à la ligne directrice européenneEMEA/CVMP/036/95.Cetre approche consisteà déterminerà partir desdonnéesde l'étude le temps nécessairepour que 95Yo des poulets susceptibles d'être traitésaient une concentration en amoxicillineinférieureà la LMR danstous les tissus consommables. Ce tempsd'attenteestestiméavecun niveaude confiancede 95%. Le calcul est basésur I'hypothèsed'une décroissance linéairedu logarithme de la concentrationtissulaireen fonctiondu temps. Lorsquelesdonnées expérimentales ne permettent pas de vérifier les hypothèsesnécessaires à ce calcul statistique, uneapprochealternativeconsisteà ajouter un délai supplémentaire au tempsà partir duquelles concentrations en amoxicillinesont inférieuresà la LMR danstousleséchantillons dessujetsde l'étude. Les analysesstatistiques sont effectuéesà I'aide des logiciels Wtl (Dr P. Hekman, Agency for the registration of veterinary medicinal products) et SYSTAT(Evanston,IL, USA) Résultats Etudeexpérimentale : Dans le rein, les concentrations en amoxicillinede tousleséchantillonssontinférieuresà la LMR dès24 heures après I'arrêt du haitement. Tous les échantillons de muscleet de foie passentsousce seuil 2 jours après anêt du traitementalors qu'il faut attendre5 jours pour que les concentrationsen amoxicillinede tous les échantillonsde peau et de graissesoientinferieuresà la LMR (TABLEAU l). Démarchestatistique: Leshypothèses sur la déplétiontissulaireau coursdu tempsétantvérifiéesdansle muscle,le tempsau bout duquel les muscles de 95o des poulets d'une population ont une concentrationen amoxicilline inférieureà la LMR peut être calculépour ce tissu avecun niveaude confiancede 95%o.Ilestde 6 jours. Aoprochealternative: Dans les autrestissus,les hypothèses portantsur la déplétiontissulaire ne peuvent être vérifiées. Un coefficientde sécuritéde 30o/oproposépar la ligre directriceEMEA/CVMP/036/95 estajoutéau tempsà partirduquelleséchantillons de touslestissusont une concentration inférieureà la LMR" soit 5x1,3=6,5j. Cetempsestarrondià la valeursupérieure et le temps d'attenteretenupour la spécialitétestéeestde 7 jours aprèsarrêtdu traitement. Discussion La détermination du tempsd'attented'une spécialité nécessite: -d'une part la définition des LMR qui établissent les concentrations maximalesd'une substance dansles denréesd'origine animale sansdangerpourle consommateur -d'autre part Ia validation de méthodes analytiquesqui permettentde mesurer de manièrefiable les concentrations tissulairesen jusqu'à un seuil inférieurou égal à substance IaLMR Cesétapespréalables étantfranchies,la détermination du tempsd'attenteest menéeau moyend'une étude de résidussuivie d'une approchemathématique. La problématique consisteà estimerle tempsd'attenteà respecterà l'échelle de la population de sujets susceptiblesd'être traités à partir des donnéesde l'étude sur un nombre nécessairementlimité d'animaux.Cetteapprochenécessitede réaliserune étude de déplétiontissulairecomprenantau moins trois tempsd'abattageafin d'analyserla corrélation entrela concentration tissulaireet Ie tempsaprèsarrêt du traitement.Le critèredéfini par la réglementation européenne est le tempsau bout duquel95oÂde la populationprésenteune concentration inférieureà la LMR avecun niveaude confiancede 95%.Ce temps peut êhe majorépar rapportau tempsau bout duquel lesconcentrations sontinférieuresà la LMR danstous les échantillons de l'étude analysés. En effet I'approchestatistiqueprenden compteles variations possiblesd'une étudeà I'autre et fixe un niveaude confiancede I'estimationdu tempsd'attente. qui consisteà déterminerle En revanche, la démarche temps d'attente comme le délai nécessaireà I'obtentionde concentrations inférieuresà la LMR danstous les échantillonsde l'étude effectuéen'est pas pertinente.En effet cette approchene permet aucune estimation du temps d'attente dans la populationsusceptibled'être traitéeet a fortiori ne procure aucun niveau de confiancesur Ie temps d'attenteestimé(Concordet et Toutain,1997). Parexempledansl'étudeprésentée, lesconcentrations en amoxicillinesont inferieuresà la LMR danstous les échantillonsde muscledèsdeuxjows aprèsarrêt du traitementmais le délaiestimé(avecun niveaude confiancede 95%) est de 6 jours pour que 95% des sujets susceptibles d'être traités aient une concentration inférieureà la LMR dansle muscle. Pour_les autrestissus,I'approchealternativeajouteun coefficient de sécurité qui prend en compte la variabilitéanimale. TABLEAU I : concentrations tissulaires en amoxicilline chez le poulet de chair après administration d9 la spécialitésuRAMox@50dansI'eaude boissonà la dosede 20 mg d'amoxicillineI kg / j pendant5 jours Jour Valeursextrêmes > LMR 2 Valeursextrêmes > LMR 3 Valeursexhêmes >LMR 5 Valeursextrêmes > LMR muscle <20-86 3t8 < 2 0- 4 9 0/8 < 2 0- 3 9 0/8 <20 -34 0/8 Concentrationsen amoxicilline (pg/kg) foie rein < 2 0- 7 2 3/8 <20 - 43 0/8 <20 - 43 0/8 <20-31 0/8 <20 - 49 0/8 <20 -26 0/8 <20-28 0/8 <20 0/8 Jour: à partirde l,arrêtdu traitement > LMR: nombred'échantillons dontla concentration estsupérieure à la LMR T t32 -348 8t8 <20-gl 4/8 <20-96 4/8 <20- 48 0/8 Références AertsR., VerheijenF., Coert4., Vun Der BoschH., Aguer D., 1994. proc. 6ù EAVPT Congress, Edinburgh,94-95. ConcordetD., ToutainP.L., tgg7. J. Vet. pharmacol. Therap.,20, 380-386. 339 DÉPISTAGEDES ANTICORPS AI,ITI.yALMuNELLAENTERITIDIs DANs LE SÉRUM ET LE VITELLUS DE POIJLE ProuxKarine I , Jouy Eriî t:T.:ud."ïer r, oger Aurériet,protaisJocelyne,, Dibb-FiiuerMike 2, Ç3therjn: r, Beauriont BoscherEvelynet, Gillard Angélique Catherine,,Duchet-suchaux Marion a t arssA-ptouFRAGANBP53- 22440-PLOUFRAGANFrance,'yt!veterinaryLaboraroryAgencyNew Haw,ADDLESToNE,IIK, 3IlrtRA - stationde Recherches Âvicoles- 373g0- Noù2rrrv, France, nrNRA StationaeÉatniogl.-Àf"ù",rr" et Immunologie- 37380NouzILLy, FRANCE Résumé lnnentdesrésultatscomparables auxtestssursénrmssur Introduction prélevéesà1,2,4,6 et 8 semaines. A I'abattageà l0 semaines les caeca, foies, rates et ovaires ont été analysés.Les échantillons ont été dilués dans I'eau peptonéetamponnée(EpT) au l/10è." et incubés 16 à 20 heures à 37.C. Les chiffonnettes ont été systématiquement diluées avec 150 rnl d'EpT. L'enrichissementa été fait sur les milieux de Miiller_ 1- Matérielset méthodes 37"C. Les colonies caractéristiquesont été confirmées biochimiquement et sérofypéeJavec des sérumspoly et monovalents. Pour les analyses sérologiques les vitellus ont été prédilués au 7/10"^ dans une solution tamponnéeau phosphate (STP), puis les échantillons de sérums et vitellus ont été testés individuellement avec les méthodes ELISAs indirectes basées sur des contrôle négatif et positif selon le calcul suivant : été calculée pour êhe comparéeà la DOC du sérum. QuatrièmesJournéesde la rechercheAvicole, Nantes,27_29mars 2001 341 2- Résultatset discussion Conclusion La souche d'épreuve est retrouvée dans I'environnementdes poules Yll et L2 inoculées,I à 6 semaines après I'inoculation (tableau 2). par ailleurs, aucune différence significative n'apparaît enfte la contamination des organes faiblement contaminés l0 semaines après inoculation des deux lignées(tableau3). Il existe un délai de 2 semaines enûe les pics de production des anticorps sériques et vitellins ce qui correspondau délai de transmissiondes anticorps par la voie génitale. la lignée L2 présente des pics à 4 semaines pour les sérums et 6 semaines pour les vitellus alors que la lignée Yll présenteun pic à 2 semaines pour les sérums et 4 semaines pour les vitellus (figure l). Les analysesde variance montrent qu'il existe une corrélation enhe les IgG sériques et vitellines pour la lignée de pondeusesL2 alors que les résultats sont différents pour la lignée de chair yl 1 (tableau4). La corrélation enhe réponseirnmunitaire sur sérum et vitellus varie avec l'origine de la lignée ; elle est correcte pour la lignée de pondeuse L2. Nous recommendons, par conséquenl la recherche des anticorps anti-salmonellesdans le vitellus des poules pondeuses pour des raisons de facilité de prélèvementsdansles élevages. Cependantce résultat doit ête confirmé sur d'autres lignées de poules pondeuses.Par ailleurs, il faut souligner que les IgG du vitellus atteignent leur pic de production 2 semainesaprèsles IgG sériques. Il semble possible de sélectionner les lignées de poules résistantesaux salmonellescar la lignée yll résistanteprésente une réponse immunitaire sérique plus élevéeet plus rapide que la lignée L2 sensible. Enfin, les IgG anti-flagellaires apparaissent plus rapidement que les IgG anti-LPS soit 2 semaines avant et peuvent être préférés pour rechercher une infection récente. Références différencier la lignée résistante yll qui produit davantaged'IgG sériquesque la lignée L2 (p:0.017). Par contre, les deux lignées ne présentent pas de différences lorsque les analyses sont réaliséeJsur le vitellus. Ainsi, bien que la lignée yll produise plus d'IgG sériquesque la lignée L2 ceux-ci ne sonr pas intégralementtansmis au vitellus. Enfin, les tgG anti-LPS aneignentdes DOC similaires aux IgG anti-flagellaires2 semainesplus tard ; pour la lignée Yl I le pic des IgG anti-flagellairesest atteint 2 semainesaprès inoculation (pi) et les IgG anti,LpS atteignentces DOC 4 semainespi. Ensuite, le taux d' Beaumont C., Protais J., Guillot J.F., Colin P., proux K., Millet N. and PardonP., 1999.Avian Pathol.,28, l3l-135. Duchet-Suchaux M., Mompart F., Berthelot F., Beaumont C., Léchopier P. and Pardon P., 1997. Avian Dis., 41, 559-567. Guillot J. F., BeaumontC., Bellatif F., Mouline C., Lantier F., Colin P. and Protais J., 1995. Vet. Research,26,81-86. Kles V., Morin M., Humbert F., Lalande F., Guittet M., BennejeanG., 1993.J. Vet. Med., 40,305-325. Protais J., Colin P., Beaumont C., Guillot J.F., Lantier F., PardonP. and BennejeanG., 1996.British poult. Sci., 37,329-339. TABLEAU 1 : Dilutionspour lesméthodes ELISA (IgG) sursérumset vitellus. 9 Antigènes tampon de dilution (TD) + 0.5 mL sérum anti-.E'.coli 31L(5 mLTD l/600 ilué l:10 dansle t/1 Substrat 5mg tampondu substat(TS) t/ 5 mg/5 mL TS TABLEAU 2 : Résultatsbactériologiquespositifs sur les prélèvements environnementaux. Semainesaprèsinoculation +l +2 YII L2 SPF YII l8 I4 t2 L2 +8 SPF YIl L2 SPF YII L2 SPF YII L2 Cages(4 a) Mangeoires(4) Murs(4) Eau(2) Aliment (4) Fèces(4) Total (22) u (a): nombred'échantillons TABLEAU 3 : Résultatsbactériologiques sur les organesà l,abattage. caeca foie +/t6 2+ll +/l /t5 2 I lt2 0+l Lignées Comparaisonentre Antigènes LPSet flagelles 0.924 0 . 16 5 0.080 0.268 0.225 0.002 0.149 0.051 0.329 0.000 0.307 0.001 0.225 0.002 0.149 0.016 (IgG sérums) LPSet flagelles IgG vitellus Echantillons Sérumset vitellus (rgc LpS) Sérums etvitellus (IgG flagelles) P < 0.05 : testsELISA significativement différents. 343 SPF FIGURE I : Comparaison entrelesrésultatssérologiques sursérumset vitellusavecun testELISA détectant les IgG anti-flagellaires. LtgæeY11 Ugræ12 2 2 1,5 1,5 81 o o 1 o o q5 QS 0 0 01246810 01246810 SendresFl $rei'rBsH Sera: sérum,Yolk : vitellus,pI : post-inoculation FIGURE 2 : Comparaisonentre les lignéesYl I (résistante)etL2 (sensible)avec un test ELISA détectantles IgG anti- flagellaires et anti-LpS dans le sérum. Hqgdles IFS 2 z5 1,5 2 o 1,5 O o 1 81 o q5 q5 0 012345678910 &rdnesFl PI : post-inoculation 0 0124 6 8 10 SendrBsFl LA DECONTAMINATIONDESBATIMENTS DE POULESPONDEUSESEN CAGES CONTAMINES PAR,SIZMONELL/| ENTERITTDTS HuguesValanconyl, Gwénaëlte Fourniert, PierreDrouinl, JeanyvesToux I et pierreColin2 I nqS94_-^Site ploufragan, de Zoopôte,Bp 53,22 4lploufragan,France 'AFSSA DERNS,BP 19, 94701Maisons Alfort Cédex.-Frunce Résumé Conformém-ent à la législationeuropéenne, les poulaillersde poulespondeusescontaminésparsalmonella enteritidisdoiventêtredécontaminés. Parmiles objectifsde cettl étudefigurait la détermination desmeilleurs pointsde prélèvements pour valider l'efficacitéd;une décontamination.14 chantiersont donc été décrits et analysés en 1999et 2000,dansl'ouest de la France.chacuna fait I'objetd'un suivi,.orpr.nunt la réalisation d'-une.centaine de prélèvements pour une recherche de salmonelles, avantet aprèsnettoyage et désinfection (N&D). Le circuit desfi.entes estle plus contaminé avantN&D. Ce sontle cirèuitd'aeræio-n et les cagesqui sontles mieuxdécontaminés. Les prélèvements effectuésdansles cagesne sontpasde bonsrévélateurs d,une contamination salmonellique. AprèsN&D, lesabordspeuventresteràntaminés,âinsiquecertainséléments du bâtiment difficilesd'accèsou oubliésen fin de chantier. Abstract Disinfectionof cagelayerhousescontaminated with Salmonellsenteritirlis According to the Europeanregulation,Salmonellaenteritidis contaminatedpoultry houses have to be decontaminated' Onetheobjectives of thisstudywasto determine themostappropriate pointsto takesamples to validatetheefficiencyof thedecontamination. i4 siteswereso described unâànuiyzedin 1999and2000,in the I of takingswererealisedfor research on salmonellas, circuit with droppingsis the most contaminated before iisinfected. Thetakingsmadein cagesarenot a reliable ghborhoods canremaincontaminated, aswell as certain lr whichhavebeenforgotten. Introduction Les salmonellessont en Francela premièrecausede toxi-infection alimentaire : j6yo des foyers déclarés en 1997, dont 59Yodues à Salmonella enteritidis. pour tigrs d'entre elles, des produits élaborésà partir 11 d'æufs crus ou insuffisammentcuits sont incriminés. L'infection salmonelliqueà Salmonella enteritidis est, officiellement,depuis 1995, une maladie légalement contagieuse.Conformémentà la Directive Zoonor", 92/ll7/CE et aux arrêtés du plan de lutte du 26 octobre 1998, lorsqu'il y a infection à Salmonella enteritidis confirmée, il est obligatoire, selon l,article 19, de nettoyeret de désinfecterle site de production. L'expérience montre qu'une telle décontamination est, en plus d'être onéreuse,complexeet difficile. En 1999, sur 86 suspicionsdlinfection de troupeauxde poules pondeuses, 29 avaient un antécédent d'infection connudans l'élevage,soit un tiers d'échec de la décontamination.En conséquence,la section æufs de I'Union des Groupementsàe producteursde Viande de Bretagne a confié à I'AFSSA, site de Ploufragan, compte tenu de ses premières études (Drouin et Toux, 1997et 1998),la réalisationà partir du l " août I 999, d'une étudesur <la décontaminàtion des bâtimenæ de poules pondeuses en cages contaminés par Salmonella enteritidis >. parmi les principaux objectifs de cette étude fïgurait la détermination des points de prélèvements pour détecteret valider I'efficacitéd'une décontamination. 1. Matériel et méthodes Pour réaliser cefie étude, 14 chantiers de décontamination, réalisés entre septembre 1999 et novembre 2000, dans I'Ouest de Ia France,ont été décrits et analysésà I'aide de questionnairesavec I'accord des éleveurs.Chaque chantier a fait I'objet d'un suivi rigoureux,comprenantla réalisationd'une centaine de prélèvements, avant et après N&D (Nettoyageet Désinfection),pour une recherchede salmonelles dans les diffërents circuits. Les prélèvementsont été réalisésà I'aide de chiffonnettes imprégnées d'eau peptonnée tamponnée. Après nettoyage et désinfection, lÙ%od'un complexe de neutralisantsde désinfectantsétait additionné. Toutes les chiffonnettes ont été fournies par le LDA 22, où ont été réaliséesles recherchesde salmonellessous accréditation COFRAC (programme I l6 BA70). QuatrièmesJournéesde la RechercheAvicole; Nqntes,27-29 mars 2001 345 En parallèle de cesrecherches,des dénombrementsde la flore aérobie mésophile ont été réalisés pour vérifier le pouvoir neutralisantdes chiffonnettesvis à vis du formol. L'accessibilitédes differentsélémentsdes circuits du bârimenr a été notée de I à 3 (t:difficilement accessible,démontagenécessaire; 2:peu accessible; 3:accessible), afin d'établir un lien avecla qualité de la décontamination. queI'on a plusde chances de trouverdessalmonelles surdesprélèvements sales. TABLEAU 2: Relationenrrel'état de la chiffonnette et la présence desalmonelles (n =l177 prélèvements). Prélèvements Propres Sales Néeatifs 98,8% 1.2% 95.7% Positifs 4,3t, 2. Résultatset discussion 2.1 Analyseglobale 2.2 Analyse par circuit Avant N&D, le circuit des fientes est le plus contaminé (3 prélèvementssur 4). Les circuits de distributionde I'eau et les cagessont les élémentsdu bâtiment les moins contaminées(l prélèvementsur 4). Après N&D, c'est I'extérieurdu bâtimentqui reste le plus contaminé (7 % des prélèvements sont positifs) et ce sont les circuits d'aérationet les cages qui sont les mieux décontaminés (absence de salmonelles).A noter que Ie circuit de distribution d'eau est peu contaminé avant N&D, mais reste contaminéou se recontamineen cours de chantier.Le circuit des fientes est dans l'ensemble assez bien décontaminépuisquele taux de prélèvementspositifs en salmonellespassede 74oÂà 3%o.Les prélèvements effectués dans les cages ne sont pas de bons révélateurs d'une contamination salmonellique, puisque le taux de chiffonnettespositives est faible avant N&D (27%) puis nul après, malgré un nombre élevé de prélèvements(n : 192). Les circuits restés les plus salesaprès le nettoyagesont les circuits de distributiond'eau et d'aliment, de collectedes æufs et desfientes. a) Lesjupes sont généralement peu accessibles (3 ont été jugées totalement inaccessibles),mais ne sont pas démontéessystématiquement.Les trappes d'entrée d'air sont toutes accessiblesune fois ouvertes. Le lavage du lanterneaunécessiteun démontagede Ia tôle cintrée, ce qui est réalisé dans seulement 6 élevages sur 14. Les extracteurs d'air sont en généralaccessiblesgrâceau démontagedes grilles de protectionintérieureset extérieures(7 démontagesdes grilles sur 9 élevagesconcernés). Les trappesd'admissiond'air se sontrévéléesêtre des indicateurs sensibles de la contamination salmonellique(65% de prélèvementspositifs avant N&D). Les jupes d'entrée d'air sont les élémentsles moins contaminésde ce circuit. Le circuit d'aération est bien décontaminé(aucunprélèvementpositif après N&D), malgré I'inaccessibilitéde certainsélérnents jupes et gainesde préséchage). (lanterneau, TABLEAU 1: Répartitionpar circuit avant(n =1149) et aprèsN&D (n =l 180). TABLEAU3: Circuit d'aération avant (n =159) et aprèsN&D (n =150). Circuits: Aération Cages Eau Aliment (Eufs Fientes Intérieur Extérieur %ode prélèvements Yode positifs en Salmonella prélèvements AvantN&D Après 47 0 27 0 24 35 42 74 48 47 n : nombre de prélèvenents J 2 2 Circuit d'aération Eléments: AvantN&D sales t5 l9 39 29 JJ J 3l I t2 7 lt Le test du Chi2 réaliséentre l'état de propreté de la chiffonnette et la présence de salmonelles est statistiquementsignificatif (p= 0,001). Cela signifie oZde prélèvements positifs Salmonella Après 0 Jupes 32 Trappes 65 Lanterneau 56 Extracteurs 50 0 0 0 Préséchage des fientes 48 0 b) Accessibilité 2 J J Circuit de distributiond'eau L'accessibilité est mauvaise pour les gouttièresde récupérationd'eau ; elles constituentun point à risque majeur,car plus de la moitié d'entre elles sont encore sales après décontaminationet leur contenu sera immédiatementbu par les poules. Les bacs(essentiellement les bacs détendeurs) sont restéssalespour 18 Yo desbacs contrôlés,éar ils restentsouventouvertspendantle lavageet de ce fait sontrecontaminés. TABLEAU4: Circuit d'eau avant(n =93) et après N&D (n =97). Eléments: % de prélèvements positifsSalmonella Accessibilité AvantN&D Après Bacsà eau (dontdétendeurs) Gouttières et godetsderécuo. 8 5 34 2 Les souffleursde bandesà æufssontpeu contaminés avantN&D, mais sont souventoubliéset confondus avec le chariot de distribution d'aliment. Ces souflleursreprésentent un point à risque dans Ia mesureoù à leur remise en fonctionnement, ils constituent devraisensemenceurs de salmonelles. La machinede conditionnement desæufs(calibreuse) estdifficilementlavablesansdémontage ; elle esttrès sensibleà I'humidité à causede la présencede nombreuxcircuits électriques. TABLEAU 6: Circuit des æufs avant(n =237) et après N&D (n:251). I Eléments: c) AvantN&D Après Circuitd'aliment Bandesà æufs L'accessibilité du systèmede distributiond'aliment et souffleurs dépendbeaucoupdu type de chariot utilisé. Les Enrouleurs chariotslargesà grandetrémiesont démontés dans Descendeurs 3 élevages sur5 et leschariotsde distribution partube ne nécessitent pasde démontage. Les mangeoires sont Convoyeurs moyennement contaminées avantnettoyage,mais2%o Machinede des prélèvementsréalisésaprès décontamination conditionnement restentpositifs TABLEAU 5: Circuit d'alimentavant(n =l 19) et aprèsN&D (n:126). Eléments: Silo Distributeur (chariot, convoyeur) Maneeoires 7o de prélèvements positifs Saltnonella %ode prélèvements positifs Salmonella Acces- AvantN&D Après 0 0 25 0 44 2 sibilité 2 I Sallede conditionnement Sallede stockase e) 4l I 58 9 JI 0 35 43 0 53 6 JJ 0 ) Accessibilité J 2 2 I Circuit des fientes Globalement,ce circuit est fortement contaminéavant le nettoyageet Ia désinfection(3 prélèvementssur 4). Ce qui en fait, en toute logique, le meilleur site indicateurd'une contamination(Waltman, 1999). Le terme <transfert> représentele tapis transversal, les tapis extérieursau bâtiment et un local de transfert vers le hangar à fientes. Ce système n'est rencontré d) Circuitdesæufs qu'avecles batteriesavectapis. Le circuit des fientes des bâtimentssur fosseprofonde Les bandesà æufssontaccessibles, maisleur nature est plus facile à laver que celui des batteries avec poseparfoisproblème.En effet, les bandestissées tapis, car en plus des tapis (transversalet extérieurs), sont difficilement lavableset donc diffîciles à celui-ci comporte un local de transfert et un hangarde décontaminer. Surles l4 élevages étudiés,4élevages stockage. Cependant les plaques de raclages des étaientéquipésde bandestissées. Les bandesa æufs fientes en fibrociment sont assezdiffrciles à nettoyer lesplussalessontsouventcellesde l'étageinférieur, car leur rugosité en nids d'abeilles retient les salieslorsdu raclagedu sol. souillures, lesquelles seront projetées lors de la désinfectionpar pulvérisation. Le même problème Les enrouleurs peut être rencontré lorsque les tapis ne peuvent pas sont des indicateurs sensibles de la contamination initiale(58%de prélèvements positifs) toumer à froid. Le nettoyage des faces internes des et sontdavantage contaminés queles bandesà æufs. tapis est difficile lorsque le longeron est trop large et Il s'y déposeunecroûtede poussière que les tapis ne peuvent pas tourner. sèche,difficileà éliminer.Lorsquelesenrouleurs sontprotégés pardes Les racleursrestent souvent sales car ils raclent les carters,ils deviennentinaccessibles (5 élevagessur dernièressouillureset sontsouventlavésrapidementà l4), d'où unemauvaise la fin du chantier. décontamination. 2 347 TABLEAUT: Circuitdesfientesavant(n =l13) et après N&D (n =l2l). % deprélèvements positifsSalmonella Accessibilité AvantN&D Après Eléments: Tapiset plaques deraclase Racleurs Transfert 68 85 Stockage (fosseset hansars) 67 D 79 2 J 6 I 2 I 2 Le sol du bâtiments'avèreêtre un bon révélateur d'une contaminationpar salrnonellesdans les conditionsde nos prélèvements (chiffonnettes sous pédisacs autour d'une batterie). Cette même observationavait déjà été rapportéepar Davies et Wray (1995).Les moteurssouventtrès poussiéreux avantdécontamination restentsalescarils sontcachés pendant le lavage. TABLEAU 8: Intérieurdu bâtimentavant(n =103)et après N&D (n =l l3). o/ode prélèvements positifs Salmonella AvantN&D Murs JI Encoignures Sol Moteurs Boîtiersélec. 36 78 50 25 g) Eléments: Abords Excrémentsd'animaux Locaux annexes (bureau. atelier...) Matériel (balayeuses, pelles, outils...) Sassanitaire Véhicules Intérieurdu bâtiment Eléments: TABLEAU 9: Extérieurdu bâtimentavant(n :144) et aprèsN&D (n:130). Après 0 0 0 8 0 Accessibilité 1 J J 2 J Extérieurdu bâtiment Les abordsprochesdu bâtimentsont détectéspositifs dans 48 %6 des cas et 8%odes prélèvements restent positifsen fin de chantier. Les prélèvementsd'excréments de divers animaux (chats, chiens et pigeons) réalisés avant que le chantier ne commencese sont révélés positifs dans 58% des cas. La présencede chats a concerné 8 élevagessur les 14 étudiés.Pour 7 de cesélevages,les chats étaient porteurs de salmonelles dont 5 de Salmonellq enterit idis. Sous la rubrique < petit matériel>, il convient de souligner Ia contamination quasi systématiquedes balayeuses.Elles s'avèrent donc être un facteur de risque et constituent un excellent révélateur de la contaminationsalmonellique. Enfin, la contaminationdu sas et du véhicule de l'éleveur montre la nécessitéde respecterles règles d'hygièneet de biosécurité. % de prélèvements positifs Salmonella AvantN&D 48 58 Après 8 50 24 0 )J 0 62 57 6 0 3. Conclusion Le circuit des fientes est le plus contaminéavant nettoyageet désinfection(3 prélèvementssur 4). Ce sont les circuits d'aération et les cagesqui sont les mieux décontaminés(absencede salmonellesaprès N&D). Les prélèvementseffectuésdans les cagesne sont pas de bons révélateursd'une contamination salmonellique.Après N&D, les abords du bâtiment peuventrestercontaminés,ainsi que certainséléments du bâtimentdifhciles d'accèsou oubliés en cours de chantier: gouttières de récupérationde I'eau, bacs détendeurs,enrouleurs de bande à æufs, tapis de transfertdesfientes,fosses,moteurs... Le circuit des fientes, le sol du bâtiment et le sas sanitaire constituent d'excellents indicateurs d'une contamination par salmonelles, contrairement aux fonds de cages et aux parois du poulailler. Ces observationsrejoignent celles de Davies et Wray (1995) qui préconisent de préleverdes poussières du sol et par Waltman (1999) qui mentionnele circuit desfientes. Références Davies R.H. et Wray C., 1995. Poult. Sci., 74, 638647. Drouin P. et Toux J.Y., 1997.FilièresAvicoles,593, 67-68; Drouin P. et Toux J.Y., 1998.FilièresAvicoles,595, 49-54. Waltman W.D., 1999. In: Salmonella enterica serovqr Enteritidis in Humans and Animals Epidemiologt, Pathogenesis,qnd Control. G.K. Saeed A.M., Pottier E., lIlall G. Ames, Iowa State University Press,419432. Remerciements Les auteurstiennentà remercier: Ia SectionCEufsde I'UGPVB, La DGAL, L'OFIVAL, les professionnels (CNPO, CRO), le FEOGA, les Conseils Généraux (22,29,35,et56), le ConseilGénéralde Bretagne,pour leur appuitechniqueet financier. COMPARAISONENTRE LA THERMO-DESINFECTIONET L'EPANDAGE DE CHAUX VIVE POUR LA DECONTAMINATION DES SOLSDES POULAILLERS EN TERRE BATTUE HuguesValanconyr, PascalBuffet2,PierreDrouin l, FlorenceHumbert I et Loïc Balainer tAll!{-ploufragan,Zoopôle,Bp53,22 44lploufragan, France !11l, 'GIE rtonEGAz,46 È'aoeoauide séveraé, 3r300Tourouse. France Résumé En France, plusde 90Yodessotsdespoulaillers destinès à l'élevagedesvolaillesde chairsontréalisés en terre battue'Horsil existetrèspeude référénces sur la manièrede lesdécontaminer. Cetteétudeavaitpourobjectifde comparerI'efficacitéde la thermo-désinfection suivantdifÏérentesmodalités,à l'épandageàe chauxvive sur le microbismedessolsen.terrebattuedespoulaillers.Elle a étéréaliséeaans I LatimËntsa€tevagedepoulets.Les difÏerentes techniques de décontaminatiôn testées sesonttoutesrévélées efficaces. Il n,apaseiZmisenévidence significatifsentreles différentstraitements. Cependant,c'esi l,épandage 9l::tT, statistiquement de chaux (450g/m'?) qui donneI'ensemblede résultatste plus régulieren fonctiondes différentes flores étudiées.La thermo-désinfection donne.des résultatséquivalèntsà iondition d'atteindreune température maximalede 1000'Cet unepuissance injectéedansle solâe650W /mr. Abstract Studyof the efficiency of thermo-disinfection for thedisinfection of thepoultryhousemud floors In France,morethan90%o of thegroundsof thepoultryhouses aremadeof mudfloor.only very fewreferences existon how to disinfectthem'The aim of thisitudy wasto comparetheefficiency of the thenno-disinfection depending on how it was carriedout, with quickliÀespreading tn the microbismof the poultryhousemud floors'Testswerecarriedout in threebroilersiarms. All ihe uurùu, processes of disinfection testedappeared to be effective'The resultshavenot shownany significantstatiscaldirtun.., between the varioustreatments. However,.limespreading(450glm'z) gives the most regularrésultsaccordingto the variousstudiedflora. Thermo-disinfection givesequivalent iésultswhen a mùimat temperature of l000oCis reachedand whena powerof 650Wm, injectedintotheground. Introduction PIus de 90% des sols des poulaillers destinésà l'élevagedes volaillesde chair sont encore,pour des raisonséconomiques, réalisésen terrebattue.Les sols en terre battue permettent d'obtenir de bonnes performanceszootechniques(Le Ménec et Morcel. 199.5;Yalancony et Le Ménec,I995),maisse poselé problème de leur décontamination.Aujourdihui il n'existe pas de méthodesnormaliséesdé mesureset d'analyses pour évaluer la qualité de la décontaminationd'un tel sol, ce qùi explique que cette donnée soit absente des chartes sanitaires. Pouftantles risquespour la santéanirnaleet Ia santé étudiéla stérilisationdes sols par la chaleur, mais divergent sur les températuresà appliquer (Labeda et a|,1975 ; Liegel, 1983). Dans le cadre de la mise au point d'un matériel de thermo-désinfection,visant à détruire les agents pathogènesdes sols en terre battue,il a étédécidéde comparer I'efficacité de la thermo-désinfection (suivant différentesmodalités)à la désinfection par épandagede chaux vive pulvérulente (450 g/mr). L'épandagede chauxa été choisicomrneméthodede réferencecar elle est facile à mettre en æuwe et reste la plus pratiquéesur le terrain. l. Matériel et méthodes 1.1 Dispositifexpérimental traitementsde décontaminationles plus pratiqués,à savoir I'épandagede chaux vive, lé traiiement à la soudeou le brûlagedes sols (Drouin et Toux, 2000 ; Valancony et al., 2000). euelques auteursont bien L'expérimentation s'est déroulée sur 3 jours consécutifs, les 22, 23 et 24 mai 2000, dans 3 bâtiments d'élevage de poulets situés en Côtes d'Armor et disposantd'un sol en terre baftue.Deux types de nettoyeursthermiques(NT) ont été utilisés. Le NTA était constituéde I I brileurs répartissur une seule rampe, alors que le NTB était pourvu de 19 QuatrièntesJournéesde Iq RechercheAvicole, Nantes,27-29 mars 2001 349 brûleurs répartis sur 2 rampes. Les deux machines testéesétaientbâtiesautourdes brûleurs,de façonà ce que ceux-ci constituentun rideau de flamme continu et homogène.La vitessed'avancementdes engins a été frxée à 0,5 km.h-r, aprèsavoir effectuédes essais préliminairesen contrôlantI'efficacité du brûlagesur boîtes Enterrocount. La vitesse Ia plus lente des tracteursutilisés dans les essais,a permis de s'en rapprocher, sans toutefois pouvoir la répéter systématiquement. L'essai a permis de comparerentre-eux5 traitements expérimentaux, dont 3 modalités de thermodésinfection,l'épandagede chaux vive et Ia sjtuation initialeavantdécontamination: - TEMOIN : pas de décontamination, - NTAI: I seul passage duNTA, - NTA2 : 2 passages successifsdu NTA, - NTB : I seulpassagedu NTB, - CHAUX : épandagede chauxà raison de 450g1m2. Dans la partie centrale de chaque bâtiment étudié, 3 bandesde terre de 40 m de longueursur environ 2 m de largeuront été dessinées. La bandeA a reçu les deux traitementssuccessifspar Ie NTA. La bandeB a servi à mesurer la contaminationinitiale, avant de réaliserle traitementpar épandagede chaux.Le sol de la bandeC a ététraité avecla machinenomméeNTB. 1.2 - Flore aérobiemésophile,selonNF V 08-051 : 1999, - Streptocoques fécaux,sur milieu de Slanetzà37oC, - Anaérobiessulfito-réducteurs, selon XP V 08-061 à 37oC:1996, - Entérobactéries, selonNF V 08-054:1999, Les résultatsont d'abord été exprimésen nombrede germes par gramme d'échantillon. Cormaissantle poids de chacun d'entre-eux et la surface prélevée (762,5 cm2),les résultats ont été ramenésen nombre de germespour l0 cm2de surfacede sol. 1.3 Analysesstatistiques Pour la flore aérobie mésophile, les streptocoques fécauxet les A.S.R., des moyennespar élevageet par traitement ont été calculées.Les prélèvementsnon dénombrés,car inferieursau seuil de détection(10 germes/I0cm2de sol) ont été arbitrairement affectés de la valeur5. Des testsnon paramétriquesont ensuite été réaliséssur les dénombrements (Iftuskal-Wallis et Mann-Whitney à I'aide du logiciel Systat 7.0) pour comparer les différents traitements entre-eux sans distinguer le bâtiment d'origine. Les résultats sont exprimés sous la forme de la Moyenne + Erreur Standard(n: l8 prélèvements). 2. Les mesuresexpérimentales En I'absence de méthode de référence, l'étude a consisté à réaliser des prélèvementsde la couche superficielle du sol (de I'ordrede 2 mm d,épaisseur), dansun cadre inox stérile de 162,5 cm2de surface,à I'aide d'une spatulemétallique stérile (Valancony et ol., 2000). Chaque bâtiment a fait I'objet de 30 prélèvementsde terre dont 6 par modalité de traitement. A chaque fois, les 6 prélèvements (équivalentsà 6 répétirions)ont été réaliséssur une même ligne, la distance entre 2 prélèvementsétant voisinede 8 m. Les prélèvementsréalisésaprès thermo-désinfection ont été faits quelquesminutes après le passagede la machine.Lors de chaquetraitement,il a été réalisé des mesuresthermiqueset un contrôle de Ia vitesse d'avancement de I'engin. Les prélèvementsde la modalité chaux. ont été réalisés 30 minutesaprèsl'épandage.pour optimiser I'efficacité de la chaux, le sol avait été légèrement humidifié par pulvérisation d'eau. Tous les prélèvementsréalisés ont été conservés dans des glacièresjusqu'au retourau laboratoired'analyse. A I'arrivée au laboratoire,Ies échantillonsont tout d'abord été pesés,puis repris avec de l,eau peptonée et laissés 30 minutes à température ambiante. A I'issue de cette manipulation tous les prélèvements ont subi un ajout de neutralisantde désinfectant.Une recherchede la chargemicrobiennesur le sol nu après lot (débanassé du fumier et balayé), et après décontaminationdu sol a été effectuée.pour chaque prélèvement,les recherchesont été les suivantes; Résultatset discussion 2.1 Le traitement thermique Les calculs basés sur le temps passé à des températurestrès élevées (650'C étant une valeur retenue par Ia bibliographie), donnent des résultats peu fiables, du fait de I'extrême sensibilité des thermocouplesliée à leur positionnementau niveau du sol et à leur environnement.Afin de qualifier les traitementsthermiques pour fournir des références, nous avons choisi de retenir le maximum de températureafteint, la vitesse d'avancementde la machineet Ia puissancethermiqueinjectéepar unité de surface.Ce dernierindicateurest le résultatd'une consommationde gaz au m,, sachantqu'un brûleur consomme3 kg.h-' et qu'un kg de gaz corespond à 12,8kw. Le premier passagedu NTA, réalisé à une vitesse compriseentre0,5 et 0,6 km.h-r,permetd'atteindreun maximum de températurede 700oC (698 à 834.C) et correspondà une puissanceinjectéesupérieureà 300 W.m-'. (31I à 340 W.m-'). Le secondpassagede cette même machine permet d'atteindre une température maximaleplus élevée(825 à 1006"C),sans-doute du fait de I'assèchementdu sol par le premier passage. La deuxièmemodalité de trairement(codée NTA2), qui correspondaux effets cumulésdes 2 passagesdu NTA, représenteune puissanceinjectéede I'ordre de 650 W.m-'z(623 à 682 W.m'2). Enfin Ie rrairementdu sol avec le NTB (machine équipéede 2 rampesde brûleurs)à une vitessetoujourscompriseentre 0,5 et 0,6 km.h'r, permet d'atteindre dani les 2 premiers élevages un maximum de températureproche de 1000"C(966 à 985.C) ce qui correspondà une TABLEAU 2 : Dénombrements de la flore aérobie puissance injectée de 700à g00w.m'2. en fonctiondu traitement utilisé. Lestempératures maximales atteintes dansl'élevage3 DENOMBREMENTS exprimés et les puissancesinjectéespar les traitements TRAITEMENT En nombredegermes/l0 cm2desol thermiques sonttoujoursen retraitpar rapportaux 2 Mov. E.S. Stat. premiersélevages.Les écartssont particulièrement TEMOIN 1 . 4 . 1 0 " 3.8.10', a importantspour le traitementréaliséavec le NTB. NTAI 3.7.10' 1 , 9 . l 0 ' b Ceci est vraisemblablement lié à I'humiditédu sol NTA2 1 . 0 . 1 0 ' 4.9.10" b plus importantepour cet élevage,car le bâtiment g , g .1 0 0 NTB 3 . 1 . 1 0 ' b venaitd'être vidé seulement2 jours auparavant, et il CHAUX 6.6.10" 2,9.10" b pleuvaitle jour de I'essai.La chaleurspécifiquede I'eau est quatrefois supérieureà celle de l;air et environtroisfois supérieure à celledu sol,ce qui le fécaux rend plus difficile à chaufferet induit une laible b) Lesstreptocoques diffusionthermique(Chinanzvava na et al., 19g6). Les prélèvementstémoins, réalisés avant la décontaminafion,permettent de dénombrer des TABLEAU I : Mesures thermiques et vitesses populationsde- streptocoques fécaux en général d'avancement. supérieures à lO'germes pour l0 cm2desol(83 % des Vitesse T" max Puissance échantillons, soit l5 sur l8). C'esttoujoursl'élevage en atteinte injectée 3 vidé seulement 2 jours avantI'expérience, qui estle km.h-r enoC en W.m-2 pluscontaminé (l Log deplusqueles2 autres). NTAI 0,54 Les différentstraitements 750 340 (chaux de décontamination Elevage NTA2 0.54 ou thermique) 1006 permettent desabattements 680* significatifs I NTB plus intéressants 0.49 que dansle cas de la flore totale. 966 827 Ainsi, après passages Ies 2 NTAI du NTA ou le passage 0.s7 834 322 Elevage unique du NTB, on obtient respectivement NTA2 55%o et 0 . 5 1 969 682* 2 44% prélèvements de dont les populations NTB de 0,51 985 795 streptocoques fécaux sont devenuesinférieuresà NTAI 0.59 698 3 ll Elevage lO'germes pour l0 cm2 de sol. pour ces deux NTA2 0,59 82s 623* traitements, prélèvement seul I sur l8 contientencore NTB 0.60 666 676 une populationsupérieureà 105germes.Après le * Correspond aw efets cumulésdes2iiiiiesà|îr. passages premier passage du NTA, il restait encore 3 prélèvements (>105germes). trèschargés Si I'on prend en cornpteles valeursmoyennes 2.2 Les analysesmicrobiologiques calculées surles3 élevages, lesdifférences observées entre traitements ne sonttoujourspasstatistiquement a) La flore aérobiemésophile significatives. J Les prélèvements témoins, réalisés avant la décontamination,se situent pour I'essentiel à des niveaux de flore totale soit compris entre 107et lOE (50 % des prélèvements), soit supérieursà 108germes pour l0 cm2de sol (39 Zodeséchantiltons). Le sol du bâtiment 3, mal balayé et vidé te plus récemment(2 jours avant),est significativementplus chargéen flore aérobieque les deux autres(l Log de plus en moyenne). Les différents traitements de décontamination permettentune diminution significative de la flore totale pour les 3 élevagesétudiés. Les différences TABLEAU 3 : Dénombrements des streptocoques fecauxen fonctiondu traitement utilisé. DENOMBREMENTS exprimés TRAITEMENT ennombredegermes/I0 cm2desol Moy. E.S. Stat. aa TEMOIN 6,3.10' 0' a NTAI 3.0.10' 2,4 0' b NTA2 2.4.10' 2.0.0' b NTB I .5.l0' 7.8 0' b CHAUX 2.4.10' 1,2 00 b c) Lesanaérobiessulfito-réducteurs Les contaminations initialesen anaérobies sulfitoréducteurs(ASR) sont très variablessuivant les élevageset les lieux de prélèvements, avec des populations allant de quelquesdizainesà plus l0'germes pour l0 cm2 de sol. L'élevage3 (3,6.10'germes/I0 cm2)est le plus contaminé, suivi du2 (6,8.10'), puisdu I (5,3.10r). Tousles traitements de décontamination pratiqués, à I'exceptiondu premierpassage du NTA, permettent un abattement significatifdes populationsinitiales de I'essai,il auraitfallu réaliserplus de prélèvements d'l à 2 Log suivantle cas. La chaux et le NTB et ne travaillerquedansun seulbâtiment. semblent donner les meilleurs résultats avec Néanmoins, l'épandage de chauxvive à la dosede 8 prélèvements sur l8 (44Yo)ramenés dansla classela 450 glm2,utilisé comme méthodede référence,a plus faible (< l0 germes/l0cm2), et respectivement donné I'ensemblede résultatsle plus régulieren aucunou un seulprélèvement dansla classela plus fonction des flores étudiéeset pour les différents élevée. élevages et pointsde prélèvements. C'estsans-doute le traitementde décontamination le plus facile à TABLEAU 4 z Dénombrements des anaérobies appliquerde manièrehomogène sur un sol en tene sulfito-réducteurs en fonctiondu traitement utilisé. battue un peu déformé. Le traitementthermique DENOMBREMENTSexprimés donne des résultats équivalentsà l'épandagede TRAITEMENT En nombredegermes/I0cm2desol chaux, à condition d'atteindre une température Mov. E.S. maximale voisine de 1000"C et des puissances Stat. TEMOIN t . 4 . 1 0 ' 8.2.10" injectéesde I'ordre de 650 W.m-2.C'est le cas du a NTAI (équipéde 19 brûleursrépartissur 2 rampes)ou NTB 4.1.10' 1,9.102 ab passages NTA2 des 2 du NTA (l I brûleurssur une seule 1,2.10" 67 b rampe) qui donnent NTB desrésultats nonnégligeables 1.5.10' sur 69 b les streptocoques fécaux et les CHAUX entérobactéries, mais 80 24 b moinssatisfaisants pourla floretotaleet lesA.S.R. Les résultatsobtenusavecun seulpassage d) Lesentérobactéries du NTA sont en retrait par rapport à notre méthode de Les prélèvements témoinsmontrentdes niveauxde réference,ce qui confirmeles résultatsd'un essai réaliséenVendée. contamination initialeen entérobactéries extrêmement préliminaire variablessuivant les élevageset les points de Cet essai a permis égalementde préciser les prélèvement, variantde moins de l0 germespour conditions optimales d'emploi du traitement l0,cm2 de sol (limite de détection)à ptuJ de thermique.Un effort particulierdoit êtreportésur la du sol, qui doit êtreplan,bien balayéet l0'germes.Globalement c'est toujoursle sol de préparation l'élevage3 qui est le plus chargé,maison retrouve sec lors du traitement,ce qui supposede bien le des populationsd'entérobactéries qui peuventêtre Iaissersécheret de ne pastrop le mouillerdurantles de nettoyage. Le traitementthermiquedu importantes danscertainsprélèvements réalisésdans opérations juste avantla mise en sol doit donc être appliqué l'élevage 2 et mêmedansle I (résidus decopeaux). Les différents traitements testés sont tous très place du nouveaulot, de façon à bénéficierd'un et de I'abattement efficaces en surlesentérobactéries, puisquedanstousles maximumdejours de séchage cas,l'essentiel De plusce desprélèvements (de 83%à 100%)se germeslié à la périodede vide sanitaire. n'étantpasrémanent, retrouvent il paraîtlogiquede le dansla classede populationIa plus faible traitement faireau derniermoment,justeavantla miseen place (< l0 germes/I0cmr), qui constitueégalementla limitede détection. La chauxparaîtêtrete traitement de la nouvelle litière de façon à éviter des Cettetechnique doit êtreréservée dont I'efficacitéest la plusrégulièrepuisquetousles recontaminations. à dessols en terrebattuecorrectement prélèvements entretenus, sans réalisésaprèsépandage appartiennent à la classela plusfaible.Il restedansle casdu brûlage bosses ni crevasses,de façon à obtenir une homogène quelques prélèvementscontenant encore des décontamination detoutela surface. populations significativesd'entérobactéries. Ces Références Chinanzvavana S., Grosshandler W.L., Davis D.C., 1986.Soc.Ag. Eng.,29(6),1797-1801. DrouinP. et Toux J.Y., 2000.Sc. & Tec.Avicoles, horssérie(sept.2000),42. crevasses). LabedaD.P.,Balkwill D.L., CasidaL.E., 1975.Can. J. Microbiol.,21,263-269. 3. Conclusion Le Bot L., DrouinP. et TouxJ.Y., 1993.ln: Journée Les différentes techniques de décontamination NationaleDinde,Rennes,13 mai /993. ITAVI Eds. étudiéesse sont toutes révéléesd'une certaine LiegelL.H.,I983.Sc.PlantAnal.,l4(4),277-286. efficacité. Desécartsstatistiquement significatifs sont Le MénecM. et MorcelG., 1995.ln: IèresJM, systématiquement observés entre contamination Angers,28-30mars 1995,100-102. initialeet aprèstraitement, saufdansle casdu premier ValanconyH. et Le MénecM., 1995.Sc. & Tec. passage du NTA qui s'estrévélépeuefficacesur les Avicoles,13,l3-16. A S.R Il n'est pas observéd'écartsstatistiquement ValanconyH., HumbertF., DrouinP., LalandeF. et significatifs entretraitements, du fait de la tropgrande BalaineL., 2000.ln : JournéeNationaleVolaillesde pour augmenter variabilitédesrésultats. la puiisance chair,Rennes,I8 octobre2000.ITAVI Eds. REARRANG_EMENTS GENOMIQUES STJRUNE COLLECTION DF SOUCHES DE CAMPYLOBACTERJEJUNIET CAMPùLOBACTERCOZIISSUES DE LA FILIERE AvICoLE. Rivoal Katelt et Ermel Gwennola AFSSA, Zoopôle Beaucemaine,B.p. 53, 22 440 ploufragan. Résumé p9l9tats de c. jejuni et de c. cofi récoltés dans 7 élevagesavicoles ont été génotypéspar rnacrorestriction de l'4Pf génomique par deux enz)rmesSmaI et KpnI sùvie d'une électrop-horè# en^champs pulsés. Cette techniquenous a permis de methe en évidencedes relations clonalesentre ces souches.parmi notre collection de És ce qui a permis la détermination de 70 génotypes êhe regroupésen l0 lignées clonales et 9 se sont révélés l.jejuni, 15 génotypes ont pu être reliés en 6 lignées ns génomiques observées pourraient êfte dues à des i entre deux ou plusieurs souches par transformation naturelle. Les bactériescomme C.jeiuni et C. coli, qui possèdentun génôme de petite taille, pounaient utiliser cestransformationsgénomiquesafin de s'adapterà dè nôuveauxenvirJnnementshostiles. Introduction Les Campylobacter sont des bactéries à la coloration de Gram négative entéropathogènes,responsablesde nombreux cas de diarrhées chez I'homme dans de nombreux pays, notarrynent dans les pays anglosaxons. Ces infections peuvent aller d'entérites simples à des inflammations sévèresde la muqueuse intestinale avec de la fièwe. Elles sont rarement conclue à la contaminationdrune bande de poulets par une souche ou un nombre limité de souches de Campylobacter(Jacobs-Reitsmaet al., 1995; Ayling et al., 1996).Cette prédomindncede certainessouches pourrait s'expliquer par la capacité de ces souchesà mieux surviwe dans un environnementhostile et par une meilleure adaptationà la colonisation du système digestif des poulets. Cependant, la majorité de ces études utilisent des méthodes de typage peu discriminantescornme le biotypage, le sérotypageou le JlaA-typage. Dans le cadre d'une étude visant à étudier la diversité génomique des isolats de Campylobacter présents au niveau des élevages avicoles, nous avons caractérisé une collection d'isolats par macroreshiction de I'ADN suivie d'une électrophorèseen champspulsés, technique reconnue conrmeétant très discriminante(Yan et al.,l99l). vecteursles plus fréquentsdans les cas sporadiquesde campylobactérioses(Evans, l9g2). Plusieursfacteurs contribuent à la forte incidence des Matériels et Méthodes proccess d'abattage (Rivoal et al., lggg). !u Cependant, les coruraissancessur les sources et les voies de contamination des poulets par Campylobacter au niveau de l,élevage restent limitées. Plusieurs études ont été menées et ont r Isolats bactériens Les isolats de Campylobacter étadiésont été isolés de prélèvementsde fientes de poulets dans sept élevages de I'Ouest de la France. o Identification des Campylobacter L'identification biochimique des espècesa été réalisée selon les caractèresdécrits par Vandamme et De Ley (1991). La confirmation du gewe Campylobacter et I'identification des espècesa été réalisée en utilisant une techniquePCR décrite par Denis et al. (1999). . Génotypagepar macrorestriction La préparation de I'ADN et lbs macrorestrictionsont été faites selon les protocoles décrits par Ragimbeau et al. (1998). Les fragments d'ADN sont ensuite Quatrièmes Journées de la RechercheAvicole, Nantes, 27-29 mars 2001 353 séparés par uneélectrophorèse en champspulsésavec le systèmeCHEF DRIII (BioRad, prànce)à l4oc dans un champ élecfique de 6,6 V.cm-t selon les mêmes conditions électrophorétiques décrites par Ragimbeau et al. (1998). o Capturedesimageset analysedesprofits Les gelsd'agarosesont colorésdansune soiutionde TABLEAU I : Résultatsde la caractérisationpar macrorestrictiondes différentsisolats de Campylobaiter récoltésdans7 élevages avicoles. Elcvage Szol rKpal combiné l;ire136 SzcI Kprl I 52 Kl clA 13 s8 K6 I s3 Kt cz 32 s9 K7 ts4K2C3457KE14 lt9 s5 K3 C4 2 Sto K9 556K4C5 ---ll?--SÎt-Ri!---i6tz4 sll Klo c6 3 st2 Kl I c7 26 slg K2o I st3 Ktz c8 z No, xz'r I S28 K18 C9 lot s2o K22 7 St4 Kl3 clo I S2l K21 57 Sl5 Kl4 ct I r2 s22 t<24 lE st6 Kt5 cl2 2l s23 K2s 8 Sl7 Kl6 cl3 5 S24 K26 3 srg KI7 cr12 | sz4 K27 2 St4 Kl8 cl5 6 s25 K28 3 526 ND t s27 ND avec une tolérance maximale de l%. Des dendrogrammes ont été constmitssuivantta méthode UnweightPairGroupMethod(UPGMA)utilisantune moyennearithmétique (Stuelens,1996). Résultatset Discussion Lors des différentes campagnesde prélèvements effecfuésdans sept élevagesavicoles,nous avons récolté2880isolatsde Campylobacter et 1225isolats ont été identifiés et génotypéspar rnacrorestriction d'isolats D c 7 4 4 S30 K30 S3l K3t S32 K32 cl7 CI8 Cl9 s lt s38 K4l s39 K42 czo@ C2r r7 20 2 I 4 I ll I 14 l 2 2 2 ,t s4l s42 S43 S44 S45 546 s4z S47 s48 s49 S50 S5l sr8 9t0 11 9 25 s4olffi slg Kt7 S52 ND K43 K44 K45 K46 K47 K48 K49 ND ND ND K50 ND Kr7 ND C23 C24 C25 C26 C27 C28 czs@ C29A C30 C3l c32 c33 ct41 Czz' combiné J2 J3r J5 t7 J8 Js Jlo Jl I !t2 J13 n4 Jl5 JI6 tr7 r54 26 23 8 3 7 2 I S34 S35 536 S37 S37 S37 537 s9 K34 K35 K36 K37 K38 K39 K40 Kt Jl9 r20 !21 122 r23 J24 125 J3r 5 I 4 I 2 s54 S55 556 S57 S58 K52 K53 K54 K55 K56 t27 J28 t29 J30 t3l 3 560 K58 J33 cl42 C34 la digestionparI'en4gmeutilisée. 2: les notationsen couleurcorrespondent à des clonesmrs en évidencedansdeslieux différents,aucoursd'étudesdifférentes. répartisen 27 profrls différentset les 703 isolatsde permis de construire un dendrogramme (figure l) composé de deux groupes principaux qui correspondent aux génotypes de C. coli et à ceux de C.jejuni. Les génotypes composés d'un profil obtenu par une seule technique, les ADN des isolats s'étant 354 constituédes génotlpes C9, C10, Cll et Cl5. Donc dans cet élevage, 2 génotypes de C. jejuni et 2 génotypes de C. coli rassemblentprès de g5 % des isolats étudiés. Des similarités importantes ont été observéesentre des génotypes au sein des deux espèces.Les isolats présentant des génotypes similaires à plus de g0 % possèdentprobablement une origine càmmune. Des lignées clonales peuvent ainsi êhe définies dans chaqueespèce.Parmi les 36 génotypesde C. coli, 27 ont pu ête regroupés en l0 lignées clonales et 9 se sont révélés indépendants.De même, parmi les 34 génotlpes de C.jejuni,15 génotypesont pu ête reliés en 6 lignées clonales, les autres étant indépendants (figurel;table2). TABLEAU 2 : Lesdifférentes C9€10-Cll-Cl5 ; C7-C8;C27-C24;C25-C26 ; FIGURE I : Comparaisondes 70 génotlpes obtenus par comparaisonpar combinaison des profils obtenus % de Similarité 1q7,q?rg ' J21 'J25 , J22 ' J23 ' l)7 ' J33 ' J30 ' Jl8 'Jlt 'J3 ' J ) . t20 Cette étude a donc permis de metEe en évidence une diversité génétique relative chez les Campylobacter spp. présents dans la filière avicole (70 génotypes parmi 1225 isolats). La plupart des étudès sur la diversité desCampylobacter dansla Iïlière avicole ont contaminéspar deux espècesde Campylobacter.Dans l'élevage E, seule I'espèce C. coli a été isolée des différents prélèvements.Ce résultat n'est pas habituel. Les différentes études mettent, en effet, ln évidence une contaminationpar une seule espèceet en général p_ar I'espèce C. jejuni (Berndston et al., 1996; Kapperud et al., 1993; Van de Giessenet al., 1992). Dans note étude,une plus grande diversité a été mise en évidence, notamment par I'emploi de techniques de caractérisation plus discriminantes et par la caractérisationd'un plus grand nombre d'isoiats de représentent 34,4 yo des isolats collectés dans cet élevage. Les isolats de génotype J9 sont également fortement représentésavec 17,4 o/ode I'enseirble des isolats étudiés. Une situation analogue est décrite parmi les isolats de C. coli avec 21,3 % des isolats de génotJæesC6 et 17,5 Yo appartenantà un même clone . Jl9 ' t29 'J6 'J7 ' .il.] ' Jt4 ' l2l Jl0 t34 l12 t9 J3l J4 r1? J1 J!8 t2 126 c3 c23 c4 c5 c32 c2l CI crÀ c2 c6 cl9 cr3 cr6 c16 cls cr0 c9 cn C1 CE ct2 ct4 c11 c2{ c28 c29 c20 czs c26 ct7 L'hétérogénéitédes génotypesde Campylobacter spp. renconEéedans ces élevagesavicoles provient, donc, d'une part, de l'existence de plusieurs sources de Campylobacterspp. dans I'environnement, et d'auûe part, de I'instabilité génétique desCampylobacter. L'instabilité génétique des Campylobacter spp. a, en effet, été mise en évidence dans cette éf:de, 27 génotlpes de C. coli ayant pu être regroupés en 10 lignées clonales et 15 génofypes de C. jejuni en 6 lignées clonales (frgure l; table 2). L'analyse des relations clonales entre les génotypesmis en évidence dans ces travaux monhe que I'espèce C. coli est plus instable génétiquement que I'espèce C. jejuni. Ce résultatpeut êhe expliqué par les travaux de Wang et 355 Taylor (1990) qui ont montré que les Campylobacter spp. étaient naturellement transformabler'âu"" *" compétence plus importante pour les C. coli. Richardsonet Park (1997) ont égàlemenrdémonûé la capacité de C. colt à acquérir des plasmides hétérologues par transformatiôn naturelle et à les recombinaisons peuvent, donc, dans ce cas. s'être produites in vitro lors du traitemeht des échantillons. t" cas des génotlpes J6 et J7, égalementmis en P1ry évidence au cours de cet élevage,les recombinaisons ont bien eu lieu in vivo. En effet, les isolats de C.jejuni de géno$rpe J7, retouvé à une fréquence nettement moins importante que les isolats de génotype J6, sont cependant mis en évidence plusieurs fois tout au long de la période d'élevage. Cette instabilité génétique peut i'expliquer par la nécessité pour les Campylobacte, lt l"s urrn", Un aufre fait marquant de cette étude est la mise en évidence de souchesidentiques ou appartenantà une même lignée clonale dans des élevages éloignés géographiquement€t à des moments différents. Dans certainscas, les élevagesconcernésappartenaientà la même compagnie avicole et recevaient, donc, des poulets issus d'un même couvoir et de I'aliment issu de Ia même usine (exemples: souche Cl4 dans les souchesidentiques ou appartenantà un même clone ont également été isolées dans des élevages ne présentant aucun lien. L'ensemble de ces résultats suggèreI'existence de clones de Campylobacter spp. adaptés à la Iilière avicole: la relative stabilité génétique mise en évidence dans l,espace et dans le temps suggère la conservation de certaines configurations à cause d'une pression de sélection exercéepar I'environnement. Références Ayling R.D., Woodward S., EvansS. etNewell, D.G., 1996.Res.Vet. Sci.,60 : t6g-172. Berndston E., Emanuelson U., Engvall A. et Danielsson-Tham M.L., 1996.prevent. iret Med.,26 : 1 6 7 - t8 5 . Ragimbeau C., SalvatG., Colinp. et ErmelG., 199g. J. Appl.Microbiol.,85,829-838. RichardsonP.T. et Park F.p., 1997.J. Bacteriol..179:1809-1812. Rivoal K., DenisM., SalvatG., Colin p. and Ermel G.,1999.Lett.Appl.Microbiol.,29 :370-374. Stem N.J., Myszewski M.A., Bamhart H.M., et Dreesen D.rù/.,1997.AvianDis.,4l : 899-905. Van de GiessenA., Mazurier S-I., Jacobs-Reitsma W., et al., 1992.Appl. Env. Microbiol.,5g: l9l3Jacobs-Reitsma W.F., van de GiessenA.W., Bolder 1917. 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