Back to basics: comment le papier est-il fabriqué?

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Back to basics: comment le papier est-il fabriqué?
Dans la “partie presse”, la bande de papier mouillé va ensuite passer par des toiles
de presse et des rouleaux absorbants pour éliminer des fibres une grande partie de
l'eau (7). Il passe ensuite sur un feutre séchant dans la “partie sèche”, au travers
d'une installation de cylindres chauffés, qui sèchent progressivement la bande de
papier. Son taux d'humidité est ramené à 6 à 8% (8).
Il nous a semblé intéressant, après avoir abordé le processus de production artisanale de Gmund, de
nous arrêter à la façon dont le papier est aujourd'hui fabriqué. Ne serait-ce qu'en raison du nom de
notre magazine, qui sera certainement plus clair pour vous après lecture de cet article…
S'il existe du papier sans lignine et du papier ligneux, ces deux types de papier ont toutefois le bois pour
matière première. Les espèces de bois utilisées sont essentiellement des résineux (pin et épicéa) et des
feuillus (bouleau, hêtre, eucalyptus).
Le papier peut ensuite être lissé: une couche d'égalisation (coating) d'argile ou de
craie est apposée sur le papier pour le rendre plus égal, mieux imprimable ou plus blanc.
Dans un premier temps, le bois doit être transformé en pâte à papier (ou pulpe, d'où le nom de ce
magazine). 2 méthodes existent, qui influenceront la qualité finale du produit.
- La méthode mécanique: produit fini = papier ligneux: le bois est écorcé et finement moulu en
y ajoutant de l'eau. La lignine, une sorte de colle présente dans le bois, reste dans la pâte à papier, ce
qui donne une teinte jaunâtre au papier après quelque temps, mais le rend aussi meilleur marché. Le
papier ligneux est notamment utilisé pour les journaux.
- La méthode chimique: produit fini = papier sans lignine: le bois est cuit et blanchi pour
obtenir de la cellulose dans laquelle la lignine a disparu à 95%. Cette cellulose formera une matière
première d'excellente qualité (plus résistante et plus blanche) et d'une plus longue durée de vie. Jadis,
on utilisait du chlore pour le blanchiment du papier, mais aujourd'hui on lui préfère des produits plus
respectueux de l'environnement, comme par exemple l'oxygène (d'où le papier TCF, ou Total Chlorine
Free paper).
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Outre la pâte à papier et la cellulose, un troisième produit peut être utilisé pour la fabrication du
papier: le vieux papier = papier recyclé. Celui-ci est bien sûr désencré et épuré avant de servir de
matière première.
Les fibres à partir desquelles le papier sera fabriqué sont préparées dans le ‘défibreur’ (1). Un défibreur
est un bassin rempli d'eau dans lequel les matières premières (pâte à papier ou cellulose) sont broyées
pour obtenir des fibres lâches. Ces fibres vont se remplir d'eau et former ainsi une bouillie pâteuse
composée à 98% d'eau. La pâte est ensuite broyée afin que les fibrilles (sorte de cheveux qui recouvrent
les fibres de cellulose) se redressent, créant un entrelacement de fibres et assurant plus de solidité au
papier (2).
Cette matière fibreuse est fortement diluée dans les bassins de réserve et on lui ajoute des matières de
charge et autres adjuvants, selon la qualité de papier que l'on souhaite obtenir (3).
Après avoir soigneusement nettoyé cette bouillie (4), la matière fortement diluée (98% eau – 2% papier)
est placée dans une “caisse de tête” (5). Le papier fortement dilué est alors dirigé vers une toile-presse
et est égoutté en passant par des caisses aspirantes et des cylindres compresseurs (6). Ce processus
est souvent appelé “partie humide”. Le tremblement continu du tamis a pour effet que les fibres vont
s'entrelacer et créer une structure plus solide.
Pulp inc. ≤18
3, 2, 1, …
Le papier passera ensuite par une calandre (9)(composée de cylindres qui frottent et compressent).
C'est suite à la chaleur, le frottement et le pressage qu'on obtiendra le poli et le brillant (= papier satiné).
Les rouleaux sont alors découpés en petits rouleaux et éventuellement, par la suite, en feuilles (10).
Nous terminerons en précisant que l'industrie du papier soutient ce qu'on appelle la “sylviculture
responsable”: pour chaque arbre abattu, un autre (voire plus) vient prendre sa place. L'eau utilisée au
cours de la production est elle aussi soumise aux normes environnementales les plus sévères.
L'eau est traitée jusqu'à ce qu'elle satisfasse entièrement aux normes d'épuration fixées et est même
plus pure que l'eau initiale.
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Apprenez à ouvrer le papier
Quelle entreprise pourrait mieux vous éclairer sur la fabrication de papier artisanal que
la société Piet Moerman de Bruges? Le papier y est encore et toujours fabriqué de façon
traditionnelle, à l'aide d'une forme rude et d'une presse manuelle, garantissant un résultat
unique. Différence de fibres, pétales dans le papier, textes scellés dans le papier, cartes de
vœux avec inscriptions calligraphiées... la fabrique de papier Piet Moerman maîtrise l'art de
faire de chaque morceau de papier une œuvre d'art.
Vous avez aujourd'hui l'occasion de laisser cours à votre créativité dans cette entreprise:
nous avons en effet réservé un workshop inoubliable pour quelques lecteurs en juillet.
Après une explication théorique suivie d'une démonstration, vous aurez l'occasion de
fabriquer vous-même quelques feuilles de papier. Le nombre de places étant limité, nous
vous conseillons d'envoyer au plus vite un e-mail à Carine Van Cauwenberghe, à l'adresse
[email protected] (La date et les détails suivront…).
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