Wort_180114_Clara Moraru_Mon premier - Inspiring Wo-Men

Luxemburger Stellenmarkt | Le marché de l'emploi du Luxemburger Wort
Samstag, den 18. Januar 2014
Les dix compétences-clés du futur pour s'adapter au monde des entreprises en constante mutation
Garder un avantage compétitif
PAR OLIVIER NOBLOT *
La révolution du XXIe siècle est en
marche. L'allongement de l'espérance de vie, l'automatisation, les
puissants systèmes de traitement
de l'information, les nouveaux médias, et la mondialisation vont désormais transformer nos modes de
fonctionnement.
Face à ces facteurs de changement,
l'Institute For The Future (IFTF)
nous présente les dix futures compétences requises par l'entreprise
demain.
1. Donner du sens est la capacité
à comprendre au-delà de ce qui a
été exprimé. Comme les machines
intelligentes prennent en charge
les tâches répétitives, une forte demande naîtra dans les compétences
qui permettent de «créer du sens».
2. L'intelligence sociale est l'aptitude à communiquer avec les autres de manière directe et ouverte,
pour ressentir les émotions et susciter les interactions désirées. Les
employés socialement intelligents
sont capables de ressentir les émotions autour d'eux, et de trouver
ensuite les mots, le ton et les gestes
appropriés. En fait, cette intelligence sociale est «l'avantage com-
Pensée innovante, compréhension informatique ou connaissance des nouveaux
médias: autant de clés pour jouer placé en entreprise. (PHOTO: SHUTTERSTOCK)
pétitif» de l'humain par rapport à
ces robots «sociaux».
3. La pensée innovante et adaptative consiste à trouver des solutions et des réponses au-delà de ce
qui a été prescrit. Il s'agit donc de
dépasser les modes de pensée préformés. Les emplois de demain seront, soit très qualifiés, à forte va-
Clara Moraru, 37 ans, est CEO et fondatrice de
Languages.lu, Inspiring Wo-Men et Fêtes des
Langues & Cultures. De nationalité roumaine,
elle réside à Luxembourg et est l'auteur de
«Leadership féminin au Luxembourg» et
«Women Leadership in the Greater Region».
■ Madame Moraru, quel a été
votre premier emploi rémunéré?
Née en Roumanie, j'ai fait mes
études à Sibiu qui fut, en 2007
et conjointement avec Luxembourg, capitale européenne de
la culture. Pendant mes études
de philologie et de journalisme,
j'ai travaillé pendant une année
pour la «Radiodiffusion Roumaine» dans un département
nouvellement créé nommé «Radio Sibiu». De 5 heures 30 du
matin pour les news, jusqu'aux
émissions de musique classique,
j'ai pu découvrir le métier de
journaliste sous toutes ses facettes, en exerçant toutes les
tâches, allant de la recherche
d'informations, au montage des
sujets, et la présentation des
émissions. Mon premier emploi
rémunéré a pour cadre la
Maison des étudiants de Sibiu,
où j'ai participé entre autres,
à l'organisation du Festival international de théâtre, un grand
évènement au niveau national
roumain, ainsi qu'à l'organisation d'une conférence internationale, destinée à recueillir
des fonds afin de restaurer les
richesses architecturales de
la ville médiévale de Sibiu.
C'est à cette occasion que j'ai
eu mon premier contact avec le
Luxembourg. Lors de cette
conférence, j'ai eu l'opportunité
de guider la délégation luxem-
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semaines dans le
cahier jobfinder du
Luxemburger Wort
leur ajoutée dans les domaines
techniques et de management, soit
ceux faisant appel à la dextérité
manuelle, car ces deux catégories
sont capables de prendre des décisions rapides face à des situations
inattendues.
4. La compétence interculturelle
permet d'évoluer dans différentes
bourgeoise, composée notamment de Georges Calteux , à
l'époque directeur des Sites et
monuments nationaux, JeanPierre Kraemer, président de la
Commission nationale du
Luxembourg pour la coopération avec l'Unesco, et Guy
Dockendorf, premier conseiller
de gouvernement au ministère
de la Culture.
Suite à cette visite, le Luxembourg a choisi de restaurer un
immeuble qui s'appelle depuis
«La Maison du Luxembourg» à
Sibiu et qui accueille désormais
le consulat honoraire et une antenne de l'Institut européen des
itinéraires culturels. Je suis restée en contact avec le Luxembourg dans le suivi de la restauration de cet immeuble, puis j'ai
réalisé une étude sur la langue
luxembourgeoise en Roumanie,
projet initié dans tous les pays
où des Luxembourgeois avaient
immigrés. L'ensemble de ces
études se trouve actuellement
au Centre national de littérature de Mersch.
SUR INTERNET
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cultures. Les recherches ont montré que la diversité en âges, compétences, disciplines et façons de
penser est un facteur d'innovation
et de performance pour les organisations.
5. La pensée informatique est
l'aptitude à traduire de grandes
masses de données en concepts
abstraits et de comprendre les raisonnements bâtis à partir de ces
données. L'utilisation des simulations va devenir une compétenceclé, présente déjà dans les processus de décision.
6. Les nouveaux médias sont partout. Il faut savoir les interpréter et
créer des contenus percutants. Au
travailleur de demain de maîtriser
les réseaux sociaux, blogs, podcast
ou tout autre media futur.
7. La transdisciplinarité se réfère
à cette aisance à comprendre des
concepts pluridisciplinaires. Beaucoup de problèmes globaux demain
seront trop complexes pour être
résolus à travers une seule spécialité. Le travailleur de demain sera un
spécialiste dans un domaine et un
expert dans d'autres, ce qui exige
de sa part une grande ouverture
d'esprit, et la volonté de se former
tout au long de sa vie professionnelle.
■ Comment êtes-vous arrivée
à Luxembourg?
Dans la cadre de mon master,
j'avais choisi de faire une thèse
en management de la qualité qui
portait sur la comparaison entre
l'itinéraire Wenzel de Luxembourg et l'itinéraire culturel de
Sibiu. A l'initiative du ministère
luxembourgeois de la Culture, je
suis venue trois mois au GrandDuché pour travailler sur cette
thèse. Après un bref retour en
Roumanie, je suis revenue au
Luxembourg pour six mois afin
d'apporter mon aide à la gestion
du projet de la Maison de Luxembourg à Sibiu. Retour en Roumanie, puis de nouveau à Luxembourg et, au bout du quatrième
épisode, je me suis installée définitivement à Luxembourg afin
d'entreprendre un MBA à la Sacred Heart University. A la fin de
mes études en 2003, j'ai créé mon
entreprise de traduction simultanée et interprétariat dans mon
appartement. Depuis l'entreprise
a grandi et avec mon équipe de
quatre personnes, secondée par
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8. L'approche orientée vers un
résultat fait appel à la créativité
pour développer des processus de
travail en vue d'un objectif précis.
C'est au travailleur du futur d'organiser son espace de travail pour
remplir sa mission.
9. La gestion de la charge cognitive met en jeu l'aptitude à filtrer et
à hiérarchiser l'information. Face
au déferlement de l'information
dans des formats les plus divers, les
organisations ne peuvent en tirer
profit que si elles savent les trier
pour se focaliser sur l'essentiel.
10. La collaboration virtuelle va
de soi dans un monde ouvert à tous
les échanges. Etre membre d'une
équipe de travail virtuelle n'entame
en rien sa performance et son engagement.
Les technologies interconnectées permettent désormais le
travail à distance, le partage des
idées tout en restant performant.
Au chef d'une équipe virtuelle de
savoir motiver son groupe dispersé
dans l'espace, en donnant instantanément un feedback et des conseils
pour qu'ils puissent progresser.
* Olivier Noblot est directeur de Masselotte S.A.,
société spécialisée dans le conseil en ressources
humaines.
de nombreux «free-lances», nous
travaillons dans la formation linguistique, la communication et le
marketing.
■ Quels conseils donneriez-vous
à des jeunes qui démarrent leur
carrière?
Je leur conseillerais de prendre
des responsabilités dans des associations, qu'elles soient culturelles, estudiantines, sociales ou
autres, afin d'apprendre à gérer
des réunions, des groupes ou
des projets. Ce développement
personnel, que ce soit au niveau
de la communication, du marketing de soi ou de la gestion
du temps, complète idéalement
les connaissances techniques, et
peut faire progresser une carrière. Ce conseil s'adresse aussi
bien aux hommes et qu'aux
femmes qui souvent ont peur,
à tort, de sortir de l'ombre et
de se mettre en plein lumière.
■ Texte et photo: Gérard Karas
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