POSE D`UN PARQUET BOEN SUR SOL CHAUFFANT
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POSE D`UN PARQUET BOEN SUR SOL CHAUFFANT
Parquets BOEN Service Commercial France 14, rue de Philippsbourg 57230 BAERENTHAL Tel : +33 (0)3 87 06 55 66 Fax : +33 (0)3 87 06 55 77 E-mail : [email protected] Site : www.boen.com POSE D’UN PARQUET BOEN SUR SOL CHAUFFANT Il est inexact de penser que seul un carrelage peut être posé sur un sol chauffant. Décidez-vous enfin en fonction de votre souhait initial : économiser l'énergie sans pour autant sacrifier le plaisir d'avoir un parquet. 1°) Généralités Le bois - et donc les parquets BOEN - a une résistance thermique compatible avec une pose sur sol chauffant. La résistance thermique (R) des parquets BOEN, suivant leur épaisseur est de : 0,07 m².°K/W pour le 10 mm 0,10 m².°K/W pour le 15 mm 0,18 m².°K/W pour le 23 mm D'après le DTU 65.8 paragraphe 3.1, la résistance thermique (R) d'un revêtement de sol ne doit pas dépasser 0,15 m².K/W (m².degré Kelvin par Watt). Les parquets BOEN 10, 12 et 14 mm sont donc adaptés à une pose sur sol chauffant. Des tests de longue durée réalisés par l'Institut Fraunhofer de Brunswick, Centre de Recherches du Bois, démontrent les excellentes dispositions des parquets BOEN sur sol chauffant en pose collée. La pose flottante est tolérée dans les régions au climat continental où l’amplitude hygrométrique entre été et hiver n’est pas trop importante. Les zones maritimes sont donc à exclure. Cette tolérance se limite au chauffage au sol simple, sans système de rafraîchissement. Si la pose sur un chauffage par le sol à circulation d’eau chaude, basse température, ne présente plus de problème majeur, le chauffage électrique doit, quant à lui, faire l’objet de la plus grande attention. Il est indispensable de vous mettre en rapport directement avec le fabricant du système électrique afin qu’il vous garantisse la compatibilité de son matériel avec la pose d’un parquet. Cette remarque est d’autant plus actuelle, que des systèmes électriques non intégrés dans des chapes font leur apparition. Certains vont même jusqu’à préconiser la pose du parquet directement sur les résistances thermiques. Il va de soi que nous déclinons toute responsabilité en cas de pose d’un parquet Boen sur un tel système. Il incombera au fabricant de vous garantir à 100 % la compatibilité de son système avec une pose d’un parquet bois. En ce qui nous concerne, et seulement après accord du fabricant du système, nous demandons que le chauffage électrique ne dépasse pas une puissance nominale de 60 W/m2 et une puissance d’usage comprise entre 30 et 40 W/m2. La température du sol au contact du parquet ne devra jamais dépasser 26°C en aucun point et devra se situer à 25°C en utilisation normale. D’une manière générale, vérifier que le fabricant a bien spécifié par écrit la compatibilité de son système de chauffage électrique avec les parquets. Pour ce qui est des chauffages réversibles (PCR), qui ont un système de rafraîchissement intégré, les dernières générations sont à présent équipées d’un système anti-condensation. Il revient au poseur de vérifier que le système PCR en est bien doté et que le fabricant garanti, par écrit, l’absence totale de condensation, avant d’accepter le support et de commencer la pose. Le cas échéant, le parquet posé ne devra pas dépasser une résistance thermique de 0,09 m².°K/W. En conséquence, seule notre gamme 2 plis en 10 mm pourrait être utilisée – en évitant toutes les essences peu stables, hêtre, érable, etc. 2°) La pose La durée de séchage de la chape doit être d'au moins 28 jours ou d'une semaine par centimètre. La chape devra également répondre aux normes en vigueur en matière de chauffage par le sol. Quatre semaines après le coulage de la chape, le chauffage pourra être mis lentement en fonctionnement en augmentant journellement la température de 5° jusqu'à atteindre la puissance nominale maximale autorisée par le fabricant qu’il faudra maintenir 1 jour par centimètre de chape sans réduction de puissance la nuit. Il faudra ensuite procéder à l’opération inverse en réduisant progressivement la puissance de 5° par jour jusqu'à atteindre une température de la chape comprise entre 15 et 18°. Des études récentes montrent qu’il est préférable de procéder une seconde fois à cette opération afin d’expulser toute humidité résiduelle. Attendre un intervalle une semaine avant de lancer le second cycle. Le parquet devra être posé sur une chape à 15° et une hygrométrie relative de l’air comprise entre 50 et 60 %. Conformément au DTU 51.2 le chauffage devra être interrompu 48 heures avant la pose du parquet ou d’un enduit de lissage. Une mise en chauffe du système de chauffage doit toujours être faite avant la pose du parquet – même en été et même s’il s’agit d’un ancien système existant. En tout état de cause, l'hygrométrie d’une chape ciment traditionnelle ne devra pas dépasser alors 1,5 % et celle d’une chape anhydrite devra être 0,3 %. Une interruption de la phase de réduction de température de la chape par une phase courte remontée à la température nominale peut être très utile (effet de rideau). Avant la pose, vérifiez bien la composition de la chape et contrôlez s’il s’agit d’une chape ciment traditionnelle ou d’une chape anhydrite. La chape anhydrite devra subir une préparation spécifique sous forme d’un ponçage, de l’application d’un primaire d’accrochage epoxy type Bona R410 (sauf en cas d’utilisation d’une colle MS Polymère Bona R848) et de l’utilisation d’une colle adaptée type MS Polymère Bona R848. Il sera indispensable de vous mettre en rapport avec le chapiste afin d’obtenir toutes les informations nécessaires pour la préparation du support et plus particulièrement afin de vérifier les 0,3 % d’hygrométrie requis, qui requiert l’utilisation d’un appareil de mesure spécifique du type appareil CM – bombe à carbure. Pour une chape ciment traditionnelle une pré-enduction de colle est également conseillée ainsi qu’un encollage total du support avec une colle type Bona R848. Pour les parquets en assemblage rainure/languette, nous recommandons également l'encollage – à l’aide d’un biberon de colle des têtes de lames ainsi qu'un retour égal à la largeur de celles-ci, soit sur environ 15 cm, dans le sens de la longueur. Cette précaution garantira une meilleure stabilité longitudinale. Cet encollage devra se faire sur la joue inférieure de la rainure afin de permettre un encollage de la joue supérieure lors de l’assemblage. Bien que non autorisée par le DTU 51.11, nous ne déconseillons plus systématiquement la pose flottante, mais elle doit être réalisée que sur les dernières générations de chauffage à circulation d’eau chaude à basse voire très basse température. Le choix d’une sous-couche très peu isolante sera aussi indispensable de manière à ne pas dépasser la résistance thermique maximale autorisée (parquet + sous-couche). Pour ce type de pose, notamment adjoint à un système d’assemblage CLIC, il sera impératif de respecter scrupuleusement la température maximale au sol et la fourchette d’hygrométrie relative de l’air. Pour cet assemblage, les défauts de planéité ne devront pas excéder 3 mm sous une règle de 2 ml. Malgré toutes ces précautions, des grincements entre les lames durant la période de chauffage ne seront pas exclus. En cas de pose collée, elle devra se faire en plein et non au cordon. Nous la déconseillons fortement, et dégageons toute responsabilité, en cas de désordres constatés sur le parquet posé selon ce dernier type de pose. Une pose collée en assemblage rainure/languette permettra une meilleure répartition du léger retrait du bois, qui se répartira sur l’ensemble des lames et non pas d’être additionné sur un seul point de rupture comme cela risquera d’être le cas en pose flottante en cas de non respect des consignes d’usage détaillées dans ce document. Un léger retrait du bois latéral et/ou longitudinal sera cependant inévitable durant la période de chauffe hivernale. Nous déconseillons la pose des essences Hêtre, Erable, Wengé, Jatoba (risque de gerces) et Panga-Panga sur sol chauffant. Cette liste d’essence n’est pas exhaustive et il revient au poseur de bien vérifier dans ses documents techniques et/ou encyclopédiques si l’essence retenue est bien compatible. Veuillez noter que pour toutes les essences en lames larges, notamment nos parquets finis Boen Campagnard et Castle, voire Chalet, formeront un joint de séchage plus important que la disposition à l’anglaise durant la période de chauffage. 3°) Après la pose Le chauffage ne devra être relancé progressivement qu’une semaine au moins après la pose (cf. DTU 51.2), et maintenu ensuite à faible température durant toute une autre semaine. Après la pose et durant la phase d'occupation des pièces, il sera primordial de maintenir une hygrométrie relative ambiante comprise entre 45 et 60 %, de façon à préserver, non seulement le parquet, mais aussi l'ensemble du mobilier en bois ainsi que sa propre santé. La meilleure solution, et la plus hygiénique, est d’aérer régulièrement les pièces en ouvrant les fenêtres durant quelques minutes par jour. Il est également important de ne pas dépasser une température à la surface du parquet de 25°. Veillez à ne pas recouvrir votre parquet de tapis à sous-couche caoutchouc ou PVC, évitez les meubles sans pieds, les matelas à même le sol ou tout autre élément risquant de bloquer la chaleur sur une surface significative. Le non-respect de cette consigne pourrait avoir pour conséquence le décollement local de plaquettes de parement voire total du parquet. En revanche, ces consignes respectées, et la pose réalisée dans les règles de l'Art, votre parquet vous donnera entière satisfaction. Les informations ci-dessus ne sont pas exhaustives et ne sont données qu’à titre indicatif. Elles ne sauraient engager notre responsabilité. Le chantier devra aussi être réalisé dans le respect des DTU et des règles de l’Art. Edition : 03/2012