GORGES DE LA CREUSE AU NIVEAU DE SAINT PLANTAIRE

CUZION, EGUZON-CHANTOME, SAINT-PLANTAIRE
26
Inscrits et classés par arrêtés ministériel
du 04/01/43, 08/09/67, 13/02/91
Creuse
La vallée de la Creuse est considérée
CHATEAUROUX
comme un des sites les plus remarquables
du département. Préserver le caractère
pittoresque des lieux fût la motivation
première des protections. Entaillant profondément
les
plateaux
environnants la Creuse forme de véritables gorges, constituant un paysage
original dans cette région au relief peu accentué. L’ensemble est marqué
LE BOISCHAUT MÉRIDIONAL
GORGES DE LA CREUSE AU NIVEAU DE SAINT PLANTAIRE
par les pentes abruptes des rives, où s’intercalent rochers et boisements.
Plus au Nord, la vallée s’élargit, laissant place au lac Chambon crée par le
barrage d’Éguzon qui contribue fortement à embellir ce site naturel.
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CARTE D’IDENTITE
Nom : Gorges de la Creuse au niveau de Saint-Plantaire
Communes : Cuzion, Eguzon-Chantome, Saint-Plantaire
Nombre de sites et dates de protection : 3 sites (1 site inscrit le 4
janvier 1943, 1 site inscrit le 8 septembre 1967, 1 site classé le 13 février 1991).
Surface : environ 965 ha
Sites classés
Typologie : site de vallée
Sites inscrits
Statut de propriété : diverses
Autre protection :
Natura 2000
ENS :site 15 «Fougères et la
Fileuse»
Monument
historique
Périmètre
de 500m
autour des
monuments
historiques
Site classé hors
département
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MOTIVATIONS DES PROTECTIONS
dès 1943. La vallée entaillée de la rivière forme à cet endroit la limite entre le
département de l’Indre et de la Creuse.
En rive gauche, côté Creuse se dressent les ruines de l’ancien château de Crozant,
qui ont bénéficié d’un classement au titre des sites en 1931. Elles constituent un
élément fort de ce paysage.
C’est dans l’objectif de préserver la vue sur ces ruines depuis la rive droite que la
commission départementale des monuments naturels a proposé d’inscrire cette
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dernière en 1943.
Légende
Le cours de la Creuse, étroit et encaissé dans sa partie sud, s’élargit vers le nord
La paroi de rochers abrupts et
impressionnants bordant la rive
droite entre le pont de Crozant et
le château, est si élevée que le «
Rocher de la Fileuse » a donné lieu
à la légende du même nom, selon
laquelle un seigneur du Moyen-Age
aurait promis la main d’un beau
prince à une jeune fileuse, si elle
arrivait à dérouler un fil de laine du
sommet du rocher jusqu’au niveau
de la rivière, bien plus basse à
l’époque, ce qui fut fait…
avec la présence du barrage d’Eguzon, construit en 1926. Suite à la mise en eau
du lac de Chambon, quelques vieux moulins et d’anciennes habitations ont été
noyés. Cette infrastructure n’a toutefois pas enlevé son caractère pittoresque au
site.
En effet, le lit ainsi élargi de la rivière suit une ligne sinueuse qui épouse les
saillies des parois rocheuses. La présence de petites plages de sable fin, au pied
des rives boisées en pente douce, offre des éléments de diversification du paysage.
A la fin des années 1960, le site est menacé par diverses constructions : des sociétés de tourisme construisent au bord de l’eau des centres de vacances avec
équipements complets dans la commune de Chambon, et des résidences secondaires voient le jour. Afin de préserver le caractère sauvage de toute atteinte
nouvelle, cette partie des gorges fut inscrite sur la liste des sites du département
en 1967.
Dans les années 1980, une réflexion est menée pour étendre la protection à l’ensemble des gorges de la Creuse jusqu’aux abords d’Argenton. La commission départementale a émis un avis favorable de principe à cette protection en 1982.
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Le paysage de gorges, autrefois
constitué de landes à bruyères,
a
largement
contribué
au
développement
de
l’école
impressionniste de Crozant, où des
peintres tels que Alluaud et Guillaumin
ou encore Monet, venaient peindre
des paysages rocheux et colorés.
Toutes les communes des gorges ont été sollicitées.
A la fin des années 1980, les communes de Badecon-le-Pin et de Saint-Plantaire
profitent de la mise en place d’un Plan d’occupation des Sols sur leur commune
pour discuter le périmètre de la zone à classer.
Considérant que les premières mesures d’inscription réalisées sur la partie sud,
puis au niveau du lac se sont révélées insuffisantes et n’ont pas empêché certaines dégradations, il convenait de renforcer les mesures pour préserver les sites
encore intacts.
Un classement plus global des gorges de la Creuse a donc été réalisé en 1991, en
saisissant l’opportunité de la mise place du POS de Saint Plantaire.
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LE BOISCHAUT MÉRIDIONA
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Les gorges de la Creuse au sud du département ont fait l’objet d’une protection
28
GORGES DE LA CREUSE AU NIVEAU
1943
CHRONOLOGIE DES PROTECTIONS
LE BOISCHAUT MÉRIDIONAL
DE SAINT PLANTAIRE
1991
1967
1977
2
3
1
1
Arrêté d’inscription
du 4 janvier 1943
Rive droite de la Creuse à SaintPlantaire,faisant face aux ruines de
Crozant.
2
Arrêté d’inscription
du 8 septembre 1967
Ensemble formé sur les communes de
Cuzion, Eguzon, Saint-Plantaire, par les
rives du lac de Chambon en amont du
barrage d’Eguzon.
3
Lac Chambon
Décret de classement
du 13 février 1991
Site des gorges de la Creuse sur la
commune de Saint-Plantaire.
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Barrage d’Eguzon
- Pour la partie classée, il n’y a pas
d’enjeux majeurs, il n’y a pas d’évolution négative actuelle ou à prévoir.
- Concernant la partie inscrite, un
classement de l’ensemble du site
ne paraît pas judicieux, du fait de la
partie banalisée par l’urbanisation.
Un classement peut cependant être
envisagé sur la partie Nord près du
barrage, afin que les qualités paysagères ( identiques à celles des gorges actuellement classées) soient
préservées. Ce périmètre pourrait
également englober le pont des Piles et le château de Chateaubrun.
ETAT DES LIEUX
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Qualité du site/évolution
Entre 1943 et 1991, le paysage s’est considérablement modifié. On a assisté à
une véritable inversion des paysages autour du lac Chambon suite à l’évolution
des pratiques agricoles. Les coteaux se sont boisés : les terrains en pente, de très
faible valeur agricole et impossibles à exploiter par des moyens mécanisés, ont
été abandonnés. Aujourd’hui, favorisé par le micro-climat humide et tempéré
entretenu par la masse d’eau retenue par les barrages, une végétation florissante
a envahi tous les coteaux. En revanche, les rebords de plateau qui étaient autrefois
entourés d’un bocage assez fourni ont été déboisés pour l’agriculture, les haies
étant un frein à la mécanisation.
Outre ce bouleversement paysager, le site a été modifié par les constructions
diverses réalisées aux alentours du lac Chambon. Le mitage des constructions a
détérioré le paysage car les aménagements réalisés ont été peu soignés et sont
peu intégrés. Le site a donc perdu beaucoup de qualité au niveau du lac Chambon,
malgré la protection de 1967. Par contre l’espace retrouve toutes ses qualités
paysagères vers le nord du lac, lorsqu’on se rapproche du barrage. A cet endroit
on retrouve l’aspect pittoresque de la partie sud : l’urbanisation est absente ou
faible, l’ensemble est composé de belles pentes boisées, entrecoupées de falaises
rocheuses. Le barrage apparaît comme élément monumental. Quant à la partie
classée en 1991, elle a conservé son identité de site « sauvage ». L’ensemble est
constitué de boisements et de prairies, le bâti est peu présent et de qualité.
- Le secteur inscrit du lac Chambon
doit bénéficier de réflexions particulières lors de la mise en place des
documents d’urbanisme, afin de retrouver progressivement une qualité paysagère en cohérence avec les
parties nord et sud.
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Cohérence du périmètre
Le site des gorges de la Creuse au niveau de Saint-Plantaire correspond à une
succession de 3 protections. Aujourd’hui le site comprend principalement un site
classé dans sa partie sud et un site inscrit dans sa partie Nord. L’espace classé est
cohérent et homogène avec le site classé de la rive droite dans le département
de la Creuse. Il s’agit d’une protection interdépartementale et interrégionale.
Les deux versants rive droite et rive gauche se répondent de part et d’autre de
la Creuse. Seuls restent inscrits des sites restreints correspondant à des hameaux
ou villages en limite de site.
L’espace inscrit est quant à lui moins cohérent. Les constructions diverses au
niveau du lac de Chambon ont quelque peu dénaturé le site, quant à la partie
nord, elle est de plus grande qualité.
Aménagements/valorisation
Cette partie de l’extrême sud du département a subi depuis de nombreuses années
un exode massif et les quelques activités liées au lac d’Eguzon ont été accueillies
avec la plus grande mansuétude comme une occasion de « développer » la région
d’un point de vue économique. Les constructions et aménagements mis en place
dans ce cadre, et sans considération d’intégration, contribuent à banaliser
le paysage, entravant ainsi la mise en place d’un projet de développement
harmonieux des activités de loisirs là où le site s’y prêterait le plus..
Cependant, une certaine prise de conscience a permis de réfléchir aux meilleurs
moyens de valoriser le potentiel touristique représenté par le plus grand plan
d’eau de la région centre, et d’une manière générale les sites pittoresques de la
haute vallée. Cela s’est déjà traduit par l’ouverture d’un chemin pédestre autour
du lac, ou encore l’encouragement au développement des gîtes ruraux et autres
formes d’accueil en milieu rural.
En 2002, des opérations de gestion ont été menées dans le but de reconstituer la
flore du début du XX° siècle qui correspond au paysage de landes à bruyère.
Espace bâti de qualité
Point de vue
Classement
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Requalification
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LE BOISCHAUT MÉRIDIO
MÉRIDIONA
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LES ENJEUX/LE DEVENIR
DU SITE
Gorges de la creuse au niveau de saint plantaire
Inscrits et classés par arrêtés ministériel
du 04/01/43, 08/09/67, 13/02/91
aNNEXE V
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CHATEAUROUX
Echelle : 1/50000
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cuzion, eguzon-chantome, saint-plantaire
Atlas des sites classés et inscrits de l’Indre (2008)
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Inscrits et classés par arrêtés ministériel
du 04/01/43, 08/09/67, 13/02/91
creuse
CHATEAUROUX
Echelle : 1/50000
Boischaut meridional
Gorges de la creuse au niveau de saint plantaire
Atlas des sites classés et inscrits de l’Indre (2008)