Le cadran de l`Université d`Uppsala en Suède
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Le cadran de l`Université d`Uppsala en Suède
Le cadran de l’Université d’Uppsala en Suède par André E. Bouchard Soluret på Gustavianum Hur fungerar det? Eftersom jorden roterar ett varv runt sin axel på 24 timmar ser det ut som om solen rör sig från öster till väster under dagen. Därför kommer även skuggor att röra sig under dagen. Detta fenomen används i de flesta solur. När solen lyser på kupolens solkula kommer halva kulan att bli belyst. Den andra halvan ligger i skugga. Under dagen tycks solen flytta sig över himlen. Då rör sig även linjen mellan ljus och skugga runt kulan. Linjens läge på kulans skala visar tidpunkten. I bilden till höger är klockan alltså strax efter tio. Försök själv att läsa av soluret en solig dag. Jämför med domkyrkans klocka om du är osäker. Kom ihåg att man inte hade "sommartid" när Gustavianum byggdes, så på sommaren går solurets soltid en timme efter "normal" tid Lors de mon séjour en Suède, en juillet 2005, j’ai découvert un cadran solaire, érigé en forme de sphère ou de globe terrestre au sommet de la coupole d’un bâtiment de l’Université d’Uppsala. Malgré mes recherches sur le site même ou à La Bibliothèque royale de Suède (à Stockholm), je n’ai pu découvrir ni l’auteur de ce cadran, ni les caractéristiques particulières présidant à sa création sur cet édifice, nommé le Gustavianum. Je vais plutôt utiliser d’autres sources d’information et d’autres exemples de cadrans du même type pour faire une présentation sommaire mais explicite du cadran d’Uppsala. évêché dont le premier évêque, consacré en France, était un moine cistercien. Mais suite à l’incendie qui endommagea la cathédrale du lieu, on décida d’une nouvelle localisation de la ville et c’est en 1273 qu’on y transféra l’évêché; c’est là aussi qu’on entreprit la construction de la cathédrale actuelle, maintes fois transformée et restaurée. L’évêché d’Uppsala monta en puissance, et élevé au rang d’archevêché avec des liens étroits avec la papauté et la France, il suscita bien des rivalités, qui allaient conduire à la rupture avec Rome et à l’intronisation du luthéranisme comme religion d’état en Suède. C’est encore à Uppsala que Gustave de Vasa fut couronné roi en 1523, tradition qui se perpétuera chez ses successeurs jusqu’à Charles XI (1655- 1697), à l’exception de la reine Christine. Pour sa part, le Gustavianum est le plus vieux bâtiment universitaire de la Suède, nommé d’après Gustave II Adolf qui, en 1620, donna un certain nombre de bâtiments du moyen âge, à partir desquels celui-ci fut érigé. Le Gustavianum fut construit sur le site même d’un palais épiscopal médiéval, après que le roi réquisitionna tous les biens de l’église et en chassa les moines. Le Gustavianum a abrité l'université d'Uppsala de 1620 à 1887. Il contient maintenant un musée retraçant son histoire, et un amphithéâtre d'anatomie au dessus duquel on construisit un dôme à demi-vitré, surplombé par le cadran sphérique. Uppsala est un lieu important dans l’histoire religieuse et politique de la Suède. Reconnaissable de loin à la silhouette de son château et de sa cathédrale, Uppsala est la capitale ecclésiastique de la Suède et un centre intellectuel doté de la plus ancienne université de Scandinavie. La rive occidentale de la Fyrisån est dominée par le château, la cathédrale et l’université, tandis que la rive orientale est devenue un quartier d’affaires moderne. Mais c’est la présence du grand nombre d’étudiants (plus de 20 000) qui est à l’origine de l’animation de la ville ancienne, toujours identifiée comme une grande ville universitaire du monde. En effet, une première Uppsala, alors appelée Östra Aros (estuaire de l’Est), devint en 1164 le siège d’un Volume XII numéro 4, décembre 2005 André E. Bouchard Le Gnomoniste 11 Le cadran sphérique sur le dôme du Gustavianum La sphère est à environ 60 mètres du sol. Véritable globe, elle a un rayon de 1,25 mètre; elle est essentiellement une boule de bois recouverte de lamelles cuivrées, de couleur verdâtre, sur laquelle, tel un ruban déployé, une série de 24 chiffres dorés (allant de 1-12; et encore de 1-12) présente la disposition linéaire des heures du cadran. Mais je sens bien que la position des chiffres selon un angle donné n’est pas le fruit du hasard, mais dépend d’un ordre précis qu’il me faudra découvrir. J’y devine parfois des lignes partant du haut de la sphère jusqu’à son point de rencontre le plus bas. Il m’est loisible d’imaginer la représentation des méridiens d’un globe terrestre, tracés d’un pôle à un autre. Enfin, le cadran ne paraît pas avoir de style pour indiquer l’ombre du soleil (voir les 2 photos ci-contre). Voilà donc ce que j’en déduis à partir de mes observations. Il me restera à les confirmer par des références livresques, reliées au monde de la mathématique et de la gnomonique. Le fonctionnement de ce cadran est simple: sur chaque méridien multiple de 15° pour les heures pleines, le soleil glisse. Lorsque l’ombre se projette sur le méridien en question, c’est que le soleil se trouve au-dessus de ce méridien réel, sur la Terre. Le cadran est formé d’une sphère qui constitue une réplique du globe terrestre. Il est orienté parallèlement à l’axe du monde. Avec ces deux dessins d’un cadran sphérique, nous allons nous représenter comment la sphère , d’abord un objet de la mathématique, devient une formulation d’un problème de gnomonique. Le cadran ci-dessous est une représentation de Kircher, celui de droite est une création de J. A. Ozanam. Pour nos propres démonstrations, nous verrons que cette représentation suppose une conception du monde, la position de la terre par rapport au soleil, et une idée des méridiens sur la surface de la terre. 12 Le Gnomoniste André E. Bouchard Volume XII numéro 4, décembre 2005 La sphère est un objet d’étude traditionnel (mais spécialisé) de la mathématique. Le cadran sphérique dans les écrits de la gnomonique On peut calculer sa surface et son volume à l’aide de son rayon R à partir du centre de la boule. Qu’il s’agisse d’Archimède, de Descartes, de Gausse, jusqu’à son utilisation dans le monde de la sphère géodésique, les applications sont fascinantes, et relèvent aujourd’hui du calcul intégral et de l’utilisation sophistiquée de l’ordinateur. Sachant qu’il existe des exemples de d’autres cadrans sphériques qui sont postérieurs à celui d’Uppsala, et connaissant que ce type de cadrans a fait l’objet de beaucoup d’analyses et de descriptions au XVIIe et XVIIIe siècles, je me suis dirigé vers les sources écrites et graphiques pour mieux comprendre le cadran de la coupole. Pour cet article, je me suis donc inspiré surtout de deux auteurs connus: a) J.A. Ozanam , Récréations mathématiques et physiques, tome 3, 7e partie, La Gnomonique (1774), et b) Jean Parès, dans son essai sur l’évolution d’un art scientifique 1640-1673, intitulé: La Gnomonique de Desargues à Pardiès (1988). Le croquis ci-dessous illustre le positionnement de cette sphère par rapport au globe terrestre: son axe est parallèle à l’axe des pôles, et l’équateur de la sphère est parallèle à l’équateur terrestre. Cela implique que le cadran solaire sphérique soit incliné suivant la latitude du lieu: (Montréal 45°34’N et Uppsala 59°52’N); son axe étant orienté Nord-Sud). Les autres lignes sont fonction de leur distribution sur la sphère sous l’aspect de méridiens à 15° d’intervalles. Voici comment. Ces quelques formules (10 sur 25) illustre un peu l’intérêt que la sphère suggère aux mathématiciens. Heureusement pour les cadraniers, le recours à la gnomonique n’exige pas une utilisation aussi pointue. Voici quels sont les concepts et les illustrations qui aident à mieux comprendre le cadran sphérique. Volume XII numéro 4, décembre 2005 André E. Le Gnomoniste 13 1) Le cadran solaire sphérique décrit le cheminement apparent du soleil autour de la terre. Ce cadran est formé d’une sphère qui constitue une réplique du globe terrestre. La sphère est donc orientée parallèlement à l’axe du monde. 2) Souvenons-nous du principe suivant: un cadran solaire, à la surface de notre globe, peut aussi bien par rapport au soleil, être considéré comme placé au centre de la terre, sans que l’erreur introduite ainsi soit perceptible. 3) Si donc nous plaçons en un lieu une sphère matérielle, tout se passera vis à vis du soleil, comme si elle se trouvait en lieu et place de notre planète. Les effets lumineux du soleil, sur l’instrument reproduiront en réduction ceux qu’il produit sur la terre. 4) Ainsi donc les lignes d’heures qui apparaîtront sur le globe seront constituées par des méridiens distants de 15 degrés entre eux et dont le premier passera par le point représentant le lieu du cadran. Sur certains appareils, le constructeur se contente de marquer les intersections de ces méridiens avec l’Équateur, ce qui réduit les douze lignes horaires en une seule: l’Équateur. 5) Comme il a été dit, la position du globe nécessite que sa ligne des pôles soit inclinée suivant la latitude du lieu et que sa première ligne horaire (ou le méridien du lieu de la sphère, dans le cas où les lignes horaires ne sont pas tracées) se trouve dans le méridien du lieu réel du cadran qu’il faudra donc connaître. Le cadran sphère de Jacques Ozanam, tiré de la Planche 13, Fig. 27. In Récréations mathématiques et physiques, t. 3, 7e partie, La Gnomonique. Car il est évident que si les plans de ces cercles étaient prolongés, ils formeraient dans la sphère céleste les cercles horaires qui divisent la révolution solaire en vingt-quatre parties égales. 6) Notre globe représente exactement la terre en figure et en position. Le soleil, à un instant donné, va éclairer un hémisphère de la même manière qu’il éclaire un hémisphère terrestre. (voir la Fig. 27 de la Planche 13, cicontre en haut) 7) Il nous faut concevoir une sphère avec douze cercles horaires ou méridiens qui divisent l’équateur, et conséquemment tous ses parallèles en vingt-quatre parties égales. Que cette sphère soit placée dans sa position convenable pour lieu du cadran, c’est-à-dire que son axe soit dirigé au pôle du lieu, ou élevé de l’angle égal à la latitude. 8) Imaginez un plan horizontal coupant cette sphère par son centre. L’axe de la sphère sera le style, les différentes intersections des cercles horaires avec ce plan seront les lignes horaires.(voir la Fig 15, de la Planche 17, ci-contre en bas). 14 Le Gnomoniste Le cadran sphère de Jacques Ozanam, tiré de la Planche 17, Fig. 15, op.cit. André E. Bouchard Volume XII numéro 4, décembre 2005 Si nous appliquons la théorie à la reconstitution de la sphère du cadran , nous obtenons les dessins suivants: a)selon la structure linaire de sa composition Pp est l’axe de la sphère dans lequel tous les cercles s’entre-coupent; (Fig. A , ci-contre en haut) AHBh le plan horizontal, l’horizon de la sphère prolongé indéfiniment; Fig. A AB est la méridienne, DE est le diamètre de l’équateur qui est dans le méridien, et DHEh la circonférence de l’équateur, dont DHE est une moitié, et DH le quart. b) selon l’intégration globale des parties linéaires ou spatiales des composantes de la sphère (Fig. B, cicontre au centre ). « Ce quart de l’équateur est divisé en six parties égales,A D1, 1 2, 2 3, 3 4, 4 5, 5 6, par lesquels passent les cercles horaires, dont les plans coupent évidemment l’horizon dans les lignes C1, C2, C3, C4, C5, C5: Fig. B ces lignes sont les lignes horaires, lesquelles, en les supposant prolongées jusqu’à AF qui est perpendiculaire à CA, donnent les lignes horaires C I, C II, C III, C IV, C V, C VI. Le style sera une portion CS de l’axe de la sphère, lequel doit conséquemment faire avec la méridienne et dans son plan un angle SCA, égal à celui de la hauteur du pôle ou PCA.» In J.A. OZANAM, op.cit. pp. 204-205. La Fig. C. est la synthèse de toutes ces lignes. Fig. C Volume XII numéro 4, décembre 2005 La dernière partie de cet article démontrera éloquemment la théorie d’Ozanam à l’aide de d’autres exemples concrets et pratiques. Commençons par le cadran de la Chartreuse de Val-Dieu, en France. André E. Bouchard Le Gnomoniste 15 Ce premier exemple de cadran sphérique utilisant les mêmes principes provient de: J. Apel, C. Pytel, L’ombre domestiquée, Les cadraniers Cadrans solaires du PercheBonnefoy, Imprimeur-Éditeur(1990) p.153. On y présente une analyse du Comte de Moucheron (1895), une photo de la reconstruction du cadran et le dessin des lignes originales qui y étaient gravées. « Le plus intéressant de tous, à ces différents égards, est assurément celui qui orne le jardin du lycée d’Alençon… Il est formé d’un globe de pierre blanche et dure, ayant environ quarante-cinq centimètres de hauteur. C’est donc à la fois une sphère géographique et un cadran solaire. Cette double destination est aussi une preuve de son ancienneté: on trouve, en effet, des cadrans de même forme dans des gravures du XVIe siècle. Le globe et le piédestal ne paraissent pas avoir été destinés l’un à l’autre, et ne se sont réunis et confondus que par suite d’égales vicissitudes. Dans son ensemble c’est un monument des plus curieux et d’un intérêt très particulier. Le globe est traversé par une tige de fer dont les extrémités sont cassées au ras de la sphère. Cette tige servait sans doute, jadis à suspendre le globe et à le faire pivoter. La ligne de l’équateur est formée par un cercle de fer gradué en trois cent soixante degrés et en minutes. Des chiffres romains, qui paraissent être ceux des heures, sont gravés sur la pierre le long du cercle, de VII à XII et de XII à IV. Correspondant au chiffre XII un méridien, dans un plan vertical, porte l’inscription très nette: MINUIT DU VAL DIEU. C’est donc aussi un cadran lunaire. Le globe est, en outre, partagé en quatre méridiens et en quatre cercles parallèles correspondant aux zones terrestres, dont deux cercles polaires arctiques et antarctiques. Un cercle dans un plan horizontal porte comme inscription: Horizon rationnel du VAL DIEU. Un autre cercle, dans le plan vertical et coupant l’équateur au chiffre VI, porte ces mots: … VAL DIEU et AZIMUTH. On peut encore lire sur ce globe, bien que le temps en ait bruni la pierre et l’ait recouverte de minces couches de mousse compacte, diverses inscriptions géographiques, parmi lesquelles j’ai relevé celles-ci: Terres polaires antarctiques inconnues. – Terres de feu. - Terre de Magellan. – Potosi. – Atacama. – Coquimbo. – Conception. – Buenos-Ayres. – Assomption. – Ile de la Roche. – 16 Le Gnomoniste I. Tristan. – Ar. de la Circonscision. – I. de Nachtigal. – Mer des Indes. – Palumbian. – Nlle Guinée. – Nouvelle Hollande. – Grande Mer du Sud ou Pacifique. _ Elisabeth. – I. des Chiens. Ajoutons que ce globe-cadran est mobile autour d’un axe vertical. On se rendra, d’ailleurs, parfaitement compte de son effet en contemplant le très pittoresque dessin qu’a bien voulu en faire, expressément pour cet article, mon brillant collaborateur le capitaine Delbauve.» Comte de Moucheron (1895) La construction du cadran ci-dessus a été facilité par les dessins que l’on possédait du cadran original. Le cadran de la Chatreuse du Val-Dieu qui devait se retrouver dans les jardins de l’École centrale de l’Orne,— ancien collège des Jésuites— est aujourd’hui dans les jardins du lycée. André E. Bouchard Volume XII numéro 4, décembre 2005 Que subsiste-t-il des courbes, des chiffres, des noms de lieux? Voici les lignes du cadran inauguré en octobre 1986, à Alençon, dans les jardins du lycée Alain. De ce côté de l’Atlantique, nous avons aussi d’autres exemples de cadrans sphériques: l’un est en Virginie, sur le domaine de Thomas Jefferson, 3è président des États-Unis d’Amérique; et deux autres cadrans sont au Musée Stewart de Montréal. Voici ce que Thomas Jefferson écrivit au sujet de son cadran: « It occurred then to me that this globe might be made to perform the functions of a dial. Il ascertained on it two poles, delineated its equator and tropics, described meridians at every 15 degrees from tropic to tropic, and shorter portion of meridian intermediately for the half hours, and every 5 minutes. I then mounted it on it’s neck, with it’s axis parallel to that of the earth by a hole bored in the Nadir of our latitude, affixed a meridian of sheet iron, moveable on it’s poles, and with it’s plane in that of a great circle, of course presenting it’s upper edge to the meridian of the heavens corresponding with that on the globe to which it’s lower edge pointed… Perhaps indeed this may be no novelty. It is one however to me.» 1)Premier méridien 2)Méridien de Val-Dieu 3)Méridien de 6 heures 4)Horizon rationnel de Val-Dieu 5)Premier vertical 6)Écliptique 7)Équateur 8)Tropique du Cancer 9)Tropique du Capricorne 10)Cercle polaire austral À l’item 4, on parle d’horizon rationnel. L’Horizon est dans la nature le cercle qui borne notre vue quand nous sommes en pleine campagne. On le nomme horizon visuel ou sensible. Un autre horizon parallèle à l’horizon visuel, mais passant par le centre de la Terre: on le nomme horizon rationnel. Volume XII numéro 4, décembre 2005 Photo de Jefferson Les idées de la gnomonique européenne ont donc trouvé des gnomonistes en sol d’Amérique. André E. Bouchard Le Gnomoniste 17 Voici le cadran spérique de Thomas Jefferson, à Monticello, en Virginie, USA. 136-MTRL-052, (#83-60-1, a, b) Cadran en bois et en laiton; Hauteur, 26 cm; Largeur de la base: 7 cm; diamètre de la sphère: 30 cm. Fabriqué en France, déb. XVIIIe siècle. Acheté en 1983. Conclusion La question qui revient sur toutes les lèvres est la suivante: est-ce que ces cadrans sphériques donnent vraiment l’heure? Bien sûr, moyennant certaines conditions. Et voici brièvement comment on pourrait les résumer. On peut trouver de la documentation dans le Journal de la North American Sundial Society (NASS): The Compendium, Vol 7, Number 1, March 2000, ISSN 1074-3197, p.20. The Compendium, Vol 9, Number 2, June 2002, ISSN 1074-3197, p.23. Enfin, voici les cadrans sphériques du Musée Stewart de Montréal, me donnant deux autres beaux exemples de l’application de l’ingéniosité des gnomonistes. 127-MTRL-043, (#81.54.A) Cadran en laiton doré, 30,6 cm de Hauteur ; 18,9 de Largeur; la sphère a un diamètre de 15,6 cm, Acheté en France en 1981.. 18 Le Gnomoniste a-Un cadran en forme de la terre , pour être en service, doit avoir le XII en direction du sud. Faire pivoter le style en demi-couronne sur l’axe de la terre, jusqu’à ce que son ombre, sur la sphère, soit réduite à l’épaisseur minimale. Sous l’ombre se trouve l’heure. Les cadrans de Jefferson et l’abbaye de Val-Dieu sont des exemples parfaits de cette description. b-Un cadran sphérique est parfois pourvu d’une double graduation horaire, décalée de 90°, le VI au sud, le XII à l’Ouest et à l’Est, et c’est la frontière entre l’ombre et la lumière qui indique l’heure. Au moins une demisphère est toujours dans l’ombre. Hélas, la pénombre rend délicate une juste lecture. C’est le cas du cadran d’Uppsala. J’ai la conviction qu’avec nos manifestations en tant que Commission de Cadrans solaires le public québécois est émerveillé par quelque type que ce soit de cadrans. Surtout lorsque le soleil donne à chacun grâce au cadran une nouvelle image à cette mystérieuse et passionnante question du temps... Les cadrans donnent l’heure encore aujourd’hui, qu’ils soient plats, sphériques ou hémisphériques. Enfin n’oublions pas que les cadrans sont des instruments qui permettent notamment de bien comprendre le mouvement du soleil dans le ciel au cours de l’année. Nous rejoignons donc une idée qui interpelle plus d’un de nos concitoyens: celle d’être en jonction avec le cosmos. Il me semble que c’est une excellente raison de nous en réjouir! André E. Bouchard Volume XII numéro 4, décembre 2005