Revue de presse des SIAE alsaciennes
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Revue de presse des SIAE alsaciennes 1er semestre 2014 _ SOMMAIRE JANVIER 1 2 3 4 5 5 14 15 6 7 8 9 10 11 26 29 30 21 31 - PATRIMOINE ET EMPLOI : à la recherche du dragon du Schlossberg - L’ATELIER DU BEAU : des pièces originales et uniques - INSEF-INTER : vingt-cinq années de lutte contre le chômage - L’ATELIER DU BEAU expose - IDEENOV : changement de direction - ENVIE 2E ALSACE : l’optique, en plus grand - M INTERIM INSERTION : des besoins réels et une offre en face - MANNE EMPLOI : au plus près des habitants - EMMAÜS MUNDOLSHEIM : un nouvel appel à l’insurrection sociale et solidaire - MANNE EMPLOI ouvre son antenne - ENVIE HAUTE ALSACE : dans de nouveaux locaux à Illzach - LA MANNE invitée au restaurant page 1 1 2 3 4 4 5 6 7 7 8 9 - SOLIBAT : la bataille du textile - ENVIE HAUTE ALSACE : le magasin à Illzach - LA MANNE : du baume à l’estomac et au cœur pour les bénéficiaires - LES JARDINS DU TREFLE ROUGE : remise de diplômes et attestations page 10 11 12 12 FEVRIER 12 13 14 15 1 11 19 MARS 16 17 18 19 20 21-22 1 2 9 21 23 28 - AGIR : un nouveau local pour l’association - MEINAU SERVICES : l’emploi au cœur de la cité - MOSAÏQUE : au restaurant solidaire, les candidats au service de ces dames - BRUCHE EMPLOI : les bénéficiaires du RSA invités par le Conseil Général - EPICEA|ID’EMPLOI : le travail en insertion a le vent en poupe - PATRIMOINE ET EMPLOI : un dragon au Schlossberg ? page 13 13 14 15 15 16 AVRIL 23-24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 3 - BANQUE ALIMENTAIRE : 100 000 litres de lait à collecter - SAVA : les pieds dans le sable, dans l’eau … 4 - M INTERIM INSERTION : « vous n’arrivez pas comme un cheveu sur la soupe » 6 - LE RELAIS EST : pour les vieux habits, passez le relais ! 7 - AGIR, EPICEA, LES JARDINS D’ICARE, DE WESSERLING, PATRIMOINE & EMPLOI : petit déjeuner solidaire autour de l’insertion 10 - MOSAÏQUE : le brunch de ces dames 11 - ID’EMPLOI et IDEENOV : assemblée générale - LIBRE OJBET : une fabrique d’art et d’espoir 15 - ESPACE & DEVELOPPEMENT : des jeunes découvrent la vie de chantier - SPORT SOLIDARITE INSERTION : la clé sous la porte 16 - BRUCHE EMPLOI : accompagner sur le chemin de l’emploi 18 - AGIR, EPICEA, LES JARDINS D’ICARE, DE WESSERLING, PATRIMOINE & EMPLOI : à l’Embarcadère, petit déjeuner solidaire - ACCES : 5°coup de cœur littéraire des futurs travailleurs sociaux, échanges autour du livre 23 - LE RELAIS EST : textiles déchirés pour isolation durable 25 - VETIS : collecte de vêtements - LES JARDINS DE WESSERLING : faire du troc pour jardiner - LES JARDINS D’ICARE : les bons plants des Jardins d’Icare 28 - LES JARDINS DE WESSERLING : le bonheur d’échanger entre jardinier 29 - LES JARDINS DU TREFLE ROUGE : les bons plants des jardins page 18 19 19 20 21 21 22 23 24 24 25 25 26 26 27 27 28 29 29 _ SOMMAIRE MAI 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 4 7 10 11 14 15 16 21 25 27 28 31 - DEFI : assemblée générale, la recyclerie ouvre ses portes - LES JARDINS DE LA MONTAGNE VERTE : des plants bio et du rythme - IM’SERSON : 3 questions à Jo ROTH - LES JARDINS DE LA MONTAGNE VERTE : le printemps des jardiniers - MOBILEX : un autocar retrouve son éclat - LE RELAIS EST : des vêtements pour Terre des hommes - ALSA : l’association des sans-abri a un toit - DEFI RESSOURCERIE : première structure labellisée en Alsace - LES JARDINS D’ICARE : des paniers fraîcheur à la gare - IM’SERSON : 15 ans - LA MANNE : collecte de lait - EMMAÜS MUNDOLSHEIM : nouveau président chez Emmaüs France - TREMPLINS : pour en finir avec le repassage … - LES JARDINS DE WESSERLING : Alice au pays des merveilles de Wesserling page 31 31 32 33 33 34 34 35 35 36 36 37 37 38 JUIN 57 58 59 60 61 62 63 64-65 66 67-68 69 70 71 72 4 5 6 10 12 13 16 17 18 73 74 75 76 77 78 79 80 81 24 19 22 23 26 27 29 30 - LA REGIE DES ECRIVAINS : en quête de propreté - LES JARDINS DU TREFLE ROUGE, INSEF : Ungersheim inaugure une grande cuisine 100% bio - LES JARDINS DE WESSERLING : le potager, agréable prélude aux voyages d’Alice - INSEF : la cuisine bio a été inaugurée - INSEF : une cuisine bio pour le périscolaire - LA MANNE recherche des bénévoles - LES JARDINS DE WESSERLING : tout l’été, partez à la découverte des aventures d’Alice - LA PASSERELLE : solidarité et insertion au menu des paniers de légumes - AGIR : une inauguration attendue - LES JARDINS DE WESSERLING : questions à Georgette TACQUARD - PATRIMOINE ET EMPLOI : pour un site plus lisible - LA REGIE DES ECRIVAINS : KENNEL aux Ecrivains - LES JARDINS DE LA MONTAGNE VERTE : une semaine de bénévolat - PATRIMOINE ET EMPLOI|LES JARDINS DE WESSERLING : la fête de la musique a été l’occasion d’écouter de nombreux talents - IM’SERSON : au service de l’insertion - INSER EMPLOI : vingt ans de missions - AGIR et ses services - HUMANIS remet le couvert - EPICEA, en équilibre - LES JARDINS DE LA MONTAGNE VERTE : un Festi’Vert bio, solidaire et musical - RE-SOURCES veut changer l’image des entreprises d’insertion - PATRIMOINE ET EMPLOI : sous l’aile du dragon - SCOPROBAT rénove ses locaux page 39 39 40 41 41 42 42 43 44 45 46 47 48 48 49 50 50 50 51 51 52 53 53 Théobald ; puis ce fut un défilé médiéval. « Le but de ces animations au château du Schlossberg est de mettre en valeur le travail des salariés qui de plus peuvent, s’ils le souhaitent, être acteurs dans le spectacle et ainsi apprendre à être davantage à l’aise, devant un employeur, par exemple », explique Denise Arnold. « Cela permet aussi de travailler la cohésion du groupe entre les bénévoles et les salariés et évidemment, cela rapporte de l’argent à l’association. » DNA_05/01/2014 A la recherche du dragon du Schlossberg Mais depuis deux ans, plus rien. Ce nouveau spectacle est comme un renouveau pour l’association. D’ailleurs tout le monde s’y investit déjà depuis plusieurs semaines. « Une équipe est en train de fabriquer les accessoires, on profite de l’hiver où il y a moins de chantiers pour que les salariés travaillent sur le spectacle ». Prix de la Fondation Passion Alsace Dans les ateliers de fabrication, on s’affaire pour produire des œufs de dragon et des champignons géants bleus… Et les acteurs, amateurs, retraités, enfants, salariés… ont déjà commencé à répéter le texte. Le spectacle aura lieu le dernier week-end de juin et le premier de juillet, le samedi entre 14 h et 18 h et le dimanche entre 11 h et 18 h (avec du mardi 1er au vendredi 4 juillet des représentations sur réservations). Sur place également, une buvette, petite restauration des jeux pour les enfants. L’association « Patrimoine et Emploi » est en train de concocter une bien étrange potion… Pour animer l’été au château du Schlossberg à Wildenstein, où elle réalise des travaux de restauration depuis des années, un spectacle se prépare sur le thème des dragons. Petit tour en coulisses… Le budget de ce projet : 14 000 €. Il a déjà remporté le prix de la Fondation Passion Alsace pour les costumes qui seront confectionnés par Blandine Cusso. L’Alsace_14/01/2014 «Des pièces originales et uniques» L’association « Patrimoine et Emploi » existe depuis 2005. Son but est de réaliser des chantiers de rénovation ou de réhabilitation par des salariés en insertion, c’est-à-dire, éloignés de l’emploi, pris en charge par l’association pour les y ramener, après un passage d’environ deux ans. Actuellement, douze salariés en insertion sont suivis, par deux encadrants techniques et un chef de chantier, alors que deux salariés administratifs sont employés à mi-temps par « Patrimoine et Emploi » et à mi-temps par les « Jardins de Wesserling », autre association de la vallée qui fonctionne sur le même principe. Divers chantiers ont par exemple été réalisés cette année, comme des murets en pierres sèches, des pavages, des travaux d’aérogommage, des travaux dans les gîtes d’étapes du Pays, la fabrication de lits pour ces gîtes, un chantier au château de l’Engelbourg, et au Schlossberg… Une quinzaine de meubles customisés par l’équipe du chantier d’insertion L’Atelier du beau de Wittenheim sont exposés jusqu’à samedi au centre commercial Porte Jeune. Photo Dom Poirier Spécialisé dans la rénovation et le relooking de meubles en bois usagés, le chantier d’insertion L’Atelier du beau présente, cette semaine au centre commercial Porte Jeune de Mulhouse, une quinzaine de ses créations. Une vingtaine de bénévoles Denise Arnold est présidente de « Patrimoine et Emploi » depuis 2009, quand elle a pris la relève de Martine Diffor. Autour d’elle, une vingtaine de bénévoles qui s’impliquent dans le comité d’administration pour le fonctionnement et différentes animations. Une table et des chaises peintes en bordeaux, blanc, argent et noir, sur lesquelles se dessinent ici et là des notes de musiques (des pages de vraies partitions, collées et vernies) ; une ancienne coiffeuse, privée de son miroir mais reconvertie en un charmant petit meuble au plateau rayé multicolore ; des chaises aux coussins drapés de vinyle reproduisant des pages de journaux anglais… Parmi les derniers arrivés, Virginie et Robert Hetsch. Ce dernier, professeur de mathématiques, se consacre surtout à la remise à niveau des salariés, en se basant sur la pratique pendant les chantiers. Virginie, elle a eu l’idée du nouveau spectacle… La première création au Schlossberg, les Tailleurs de Rêve, a été proposée trois ans de suite par les comédiens de Saint- 1 Voilà quelques exemples des meubles présentés, depuis hier et jusqu’à samedi soir, au centre commercial Porte Jeune de Mulhouse. «Tout est artisanal, ce sont des pièces originales et uniques», souligne Anne Gutleben, chargée de développement de L’Atelier du beau, d’où est issue la quinzaine de créations exposées et proposées à la vente, à des prix oscillant entre 60 € (pour une petite table basse) à 380 €. Après une d’inactivité longue phase de chômage travail chez des particuliers ou des collectivités, fête ses 25 ans. Son public, s’il est, comme à ses débuts, majoritairement composé de femmes, connaît des difficultés nouvelles. ou L’Atelier du beau, créé en 2008 et basé à Wittenheim, est l’un des deux chantiers d’insertion qui fonctionnent au sein de l’association Adesion (le second, L’Atelier du vert, est spécialisé dans l’entretien d’espaces verts pour des collectivités). Une dizaine de personnes, principalement des femmes, y travaillent, en contrats uniques d’insertion. « Ce sont des personnes qui étaient au chômage depuis très longtemps ou qui ont une reconnaissance de travailleurs handicapés. Il y a parmi elles beaucoup de mères célibataires qui souhaitent reprendre une activité professionnelle après être restées à la maison pour élever leurs enfants », précise Anne Gutleben. Sous la houlette de Lucinda De Oliveira, artiste et encadrante technique du chantier, l’équipe s’attache à donner une seconde vie à des meubles usagés en les rénovant et en les relookant de A à Z. « Avant d’être repeint, chaque meuble est entièrement poncé et recouvert de deux sous-couches. On ne travaille que sur du bois, pas sur du mélaminé, pour être sûr que ça tienne dans le temps, détaille la chargée de développement. On arrive à faire des choses modernes à partir de l’ancien. Et les gens sont sensibles à la dimension environnementale, le côté recyclage. » Les salariés en insertion de L’Atelier du beau se forment ainsi à la rénovation de meubles, mais ils construisent aussi un projet professionnel avec une accompagnatrice socioprofessionnelle. Insef-Inter a salarié 175 personnes en 2012. Archives A.O. « Comme au début, les femmes représentent 80 % de notre effectif salarié, rapporte Renée Zanchetta, responsable de l’association lutterbachoise d’insertion Insef-Inter. Ce sont souvent des mamans seules, qui travaillent pendant que les enfants sont à l’école, pour à la fois gagner un peu d’argent et avoir des liens sociaux, rompre l’isolement. » Beaucoup de travail sur commande L’Atelier du beau réalise des pièces à partir de meubles que lui donnent des particuliers ou des collectivités, des créations qu’elle vend dans sa boutique, 8, rue de Lorraine à Wittenheim, ou lors d’expositions ponctuelles comme cette semaine au centre Porte Jeune. Mais le chantier d’insertion travaille aussi sur commande, et de plus en plus : «Aujourd’hui, ça représente 90 % de notre activité. Les gens nous apportent un meuble et nous demandent de le relooker en choisissant eux-mêmes les couleurs, la façon de faire… On leur fait un devis et on réalise le travail», explique Anne Gutleben. Y ALLER Toute cette semaine, jusqu’à samedi 18 janvier inclus, de 10 h à 20 h, au rez-de-chaussée du centre commercial Porte Jeune de Mulhouse. Pour contacter L’Atelier du beau : 03.89.52.82.15 La vocation de cette structure est de proposer à des chômeurs des heures de travail auprès de personnes, d’associations, de mairies et plus rarement d’entreprises. Il s’agit essentiellement de ménage, qui représente 80 % de l’activité chez les particuliers, ces derniers formant le gros de la clientèle (ils bénéficient d’une déduction fiscale de 50 %). Autre caractéristique des employés de l’association, qui persiste depuis l’origine : le manque de qualification. « La plupart n’a que le niveau sortie de 3e , sans même le brevet des collèges », explique Renée Zanchetta. Le ménage, c’est aussi un métier La structure tente de remédier à la situation en proposant une formation rémunérée. « Le ménage, précise-t-elle, c’est aussi un métier. Nous travaillons avec des organismes spécialisés. Par ce biais, nous pouvons professionnaliser les gens. C’est aussi valorisant pour eux d’avoir, à l’issue des modules, une attestation de compétence. » L’Alsace_15/01/2014 Vingt-cinq années de lutte contre le chômage Le public accueilli a subi des changements, en vingt-cinq ans : « Il y a quelques années, c’était plutôt des jeunes entre 20 et 35 ans, poursuit Renée Zanchetta. Depuis quelque temps, c’est plutôt des personnes plus âgées, de 50 ans et plus, voire de jeunes retraités, dont la pension ne suffit pas. » L’association lutterbachoise Insef-Inter, qui propose à des demandeurs d’emploi des heures de Difficulté supplémentaire : les problèmes de mobilité, avec des prix des carburants très élevés. Et, depuis deux ans, un 2 inégale sur cinq jours. « Et je vais peut-être en faire une de plus », se réjouit-elle. nouveau souci est apparu : la précarité énergétique avec des tarifs de gaz et d’électricité qui flambent. « Des gens avec des enfants ne se chauffent pas, dorment habillés, parce qu’ils n’ont plus les moyens », témoigne, révolté, le coordinateur, Thomas Dreyfus. Il y a un renouvellement constant Ses tâches sont assez variées : « Je fais le ménage, m’occupe des personnes âgées, je parle avec elles, les fais rigoler, leur lis le journal. Je décore aussi leur intérieur aux fêtes comme Noël. Je change les meubles de place. Je fais les courses, cherche les médicaments, fais le repassage », énumère-t-elle. Heureusement, l’association arrive à maintenir son niveau d’activité, grâce à ses clients, dont certains sont fidèles depuis vingt-cinq ans. « Ils nous font confiance et nous font de la publicité par le bouche à oreille, constate Renée Zanchetta. Ils nous disent qu’on est hyper réactifs et très accueillants : on répond aux demandes dans la journée. » « La confiance doit être là » Quand on lui demande de définir ses relations avec ses huit employeurs, elle répond : « La confiance doit être là. Et j’aime faire ce que je fais. J’ai de la conscience professionnelle. Je ne veux pas faire mon travail n’importe comment. Et, avec chacun de mes huit clients, le courant passe. Il faut savoir s’adapter. Le bouche à oreille fonctionne, mes employeurs parlent de moi à d’autres et il m’est déjà arrivé d’avoir ainsi d’autres contrats. » Malheureusement, « malgré le chômage qui augmente, on ne peut pas faire plus. Mais, sur les 175 salariés mis à disposition annuellement, une soixantaine sortent de la structure, certains avec un contrat à durée déterminée, voire indéterminée, ou pour une formation qualifiante. Il y a donc un renouvellement constant », constate Thomas Dreyfus. « Le métier est difficile, reconnaît Julia, car il y a parfois des cas lourds. » Mais elle se sent bien à l’association intermédiaire : « L’équipe d’Insef est formidable, je l’adore. Quand j’ai un souci, Renée [Zanchetta, la responsable] est là pour moi. » « Lier l’humain à l’économique » Insef-Inter a été fondée en novembre 1987 et ses statuts déposés au tribunal un an plus tard. Elle est née de la réflexion sur les problèmes de chômage menée par la municipalité de Lutterbach de l’époque : une loi de Philippe Séguin, ministre des Affaires sociales et de l’Emploi ayant créé les associations intermédiaires (AI), Brigitte Carraz, adjointe au maire, a saisi l’opportunité pour donner naissance à Insef-Inter, dont elle est toujours la présidente. Insef-Inter ne lui a pas seulement apporté un salaire, mais également une reconnaissance sociale : « Grâce à mon travail, je me sens reconnue, affirme Julia Itty. Je suis capable de m’assumer, ainsi que ma fille. Au début, j’étais au RMI [revenu minimum d’insertion], mais travailler, c’est tout autre chose : on a une valeur. » CONTACTER Insef-Inter, tél. 03.89.51.23.60, courriel : [email protected] « Nous étions alors la plus petite AI d’Alsace, se souvient Renée Zanchetta, responsable de la structure. Il y en avait alors 1100 en France. » Certaines ont disparu ou se sont transformées, d’autres ont survécu, comme Insef-Inter. DNA_15/01/2014 L’Atelier du beau expose Cette association de loi 1901, à but non lucratif, a démarré avec un objecteur de conscience, Francis Neumann, Évelyne Schmitt, assistante sociale de formation, «et quatre demandeurs d’emploi, tous de Lutterbach», rappelle Renée Zanchetta. Très vite, une responsable de structure a été embauchée, Micheline Arnold. Deux années plus tard, Renée Zanchetta entre chez Insef-Inter, d’abord comme secrétaire mise à disposition, puis dans les bureaux de l’association. Elle a signé son CDI en 1992. « Les gens ne ressortent jamais les mains vides » « Depuis, on a fait un bond technologique, s’amuse-t-elle. Dans le temps, on faisait les contrats et les fiches de paye à la main. L’informatisation nous a dégagé du temps à consacrer à l’accompagnement des personnes. » Car, si l’AI ne peut fournir du travail à tout le monde, « tous repartent avec d’autres adresses, on les réoriente, parfois vers des travailleurs sociaux. Ils ne ressortent jamais les mains vides. » L’Atelier du beau expose jusqu’à la fin de la semaine. Photo DNA – Fz Avec d’autres structures d’insertion, Insef-Inter a contribué à créer Emploi 68 à Mulhouse en 1999, une entreprise de travail temporaire d’insertion qui a fermé récemment, Tandem à Lutterbach et la Table de la Fonderie à Mulhouse. « L’objectif a toujours été de susciter des emplois pérennes, avec des personnes qu’on a formées, et de lier l’humain à l’économique. » L’Atelier du beau s’expose toute la semaine dans la galerie du centre commercial Porte Jeune. Une occasion de découvrir comment faire d’un vieux meuble un bel objet de décoration. Tous les mois de janvier, cet atelier d’insertion expose ses créations au centre commercial. Commodes, bureaux, tables… de drôles de meubles colorés investissent l’espace. Les passants s’arrêtent pratiquement tous et les compliments sont unanimes. Jusqu’au menuisier qui hier, a pris le temps de « Grâce à mon travail, je me sens reconnue » Julia Itty est une des salariées d’Insef-Inter. Elle effectue une vingtaine d’heures par par semaine, réparties de manière très 3 regarder le travail réalisé sous toutes les coutures. Pour conclure, que vraiment, « c’est du beau boulot ». L’heure de la retraite a sonné pour Pierre Helbert, directeur d’Ideenov, qui a officiellement passé la main vendredi à Emmanuelle Esslinger, devant un parterre d’invités et de partenaires. L’Atelier du beau est une émanation de l’association d’insertion Adesion, qui a établi son quartier général à Wittenheim. L’association a deux activités principales : l’entretien des espaces verts qui occupe essentiellement un personnel masculin et cet atelier de rénovation de meubles anciens qui mobilise un groupe de jeunes femmes, autour de Lucinda de Oliveira. L’entreprise, spécialisée dans la réparation de matériel d’intervention sur lignes à haute tension, a mis le pied à l’étrier à de nombreux chômeurs en fin de droits. Près de 80 % des personnes passées par Ideenov ont ainsi pu retrouver du travail. L’entreprise a été créée en 1994 et, depuis, elle était dirigée par Pierre Helbert. Une seconde vie Cette activité de relooking de meubles anciens a pris une place bien à part dans le paysage de l’insertion. Elle cumule en effet le travail de réinsertion de jeunes femmes éloignées du milieu du travail à celui de la création. Le président, Yves Goepfert, entré en fonction en 1995, formait un binôme avec le directeur. Il travaillera avec une nouvelle directrice, qui bénéficiera du savoir-faire mis en place par Pierre Helbert. Car l’Atelier du beau s’est fait une spécialité dans la rénovation de meubles, avec une touche d’originalité et de gaieté qui fait toute la différence. Certains meubles sont particulièrement typés, comme ceux revêtus de papier à musique. Ils sont d’ailleurs une exclusivité et sont signés par Lucinda de Oliveira. Le partant, marié avec Brigitte et papa de trois enfants, est aussi le grand-père de deux petits garçons. Passionné de langues et alsacien dans l’âme, il est acteur au théâtre alsacien d’Illfurth. « Et maintenant que je suis plus disponible, je vais m’atteler à monter une école d’alsacien pour les enfants. » Mais Pierre Helbert nourrit encore bien d’autres passions. Il aime voyager, lire et est aussi très à l’aise dans les langues étrangères. Il vient de se lancer dans l’apprentissage de l’arabe littéraire. Le client de l’Atelier du beau a deux possibilités : soit acheter un meuble sur place à l’atelier de Wittenheim, tel qu’il a été imaginé par l’équipe de l’Atelier du beau. Il peut aussi apporter son propre meuble qu’il a décidé de faire relooker plutôt que de s’en débarrasser. Souvent les clients de l’Atelier apportent des meubles qui ont pour eux une grande valeur sentimentale, qu’ils ne veulent donc pas jeter, mais qui ne sont plus suffisamment modernes pour figurer en bonne place dans un logement. Les jeunes femmes de l’Atelier du beau lui redonnent une deuxième vie. Le client pouvant choisir les couleurs, les motifs. S’il le faut, l’équipe se déplace même à domicile pour proposer la meilleure solution. Infos sur : www.atelierdubeau.com En 1973, il débute sa carrière à la mairie de Huningue, au service comptabilité et personnel. Sept années après, il sera nommé responsable de la régie électrique de la ville. En 1990, il rejoint la Générale des eaux, puis EBM et dès 1994, il est présent pour les débuts d’Ideenov. Dynamique et jovial, compétent et agréable, Pierre Helbert a été félicité pour ses compétences et son savoir-faire lors de la passation de pouvoirs. DNA_21/01/2014 L’optique, en plus grand L’Alsace_21/01/2014 Changement de direction chez Ideenov Un système optique, ici au stade expérimental, sera capable de « lire » la composition des plastiques qui lui seront présentés, afin de valoriser leur recyclage. PHOTO DNA - jean-François Badias Pierre Helbert a passé la main à Emmanuelle Esslinger. Photo Véronique Stoeferlé Créé il y a un peu plus de 25 ans à Schiltigheim, le Centre régional d’innovation et de transfert de technologie (CRITT) en matériaux ouvre à Illkirch un nouvel outil dédié aux technologies de Pierre Helbert quitte la direction d’Ideenov qu’il assurait depuis le début, en 1994. L’entreprise est installée dans la zone Heiden, à Wittelsheim, et prospère dans l’insertion. 4 l’optique. Et prévoit d’y relocaliser toutes ses activités. Pour huit personnes, M Interim Insertion a imaginé un programme de formation à la carte, répondant aux besoins spécifiques d’une entreprise de la région colmarienne. Voir plus loin : on ne pourrait imaginer manière plus concise de caractériser les projets d’une structure qui, en un quart de siècle, a doublé son activité et ses effectifs (34 personnes désormais). Nouveaux départs ? M Intérim Insertion vient de lancer un nouveau programme de formation à la demande d’une entreprise colmarienne. Huit personnes la suivront jusqu’en avril. Trois candidats témoignent. Conçu afin d’aider les entreprises à intégrer et faire fructifier le meilleur de la technologie dans le domaine des matériaux, le CRITT a profité d’un espace libéré dans un ancien atelier du lycée Gutenberg d’Illkirch pour y transférer les activités de l’un de ses programmes les plus prometteurs. Ils sont huit au total à se lancer le 27 janvier dans une formation d’agent d’entretien du bâtiment d’une durée de 350 heures. Au mois d’avril, voire en mai, la bande des huit sera fixée sur son sort ; l’entreprise, qui a souhaité préserver son anonymat, fera sa sélection parmi eux, ne retenant peutêtre que quatre futurs employés au final. Sur 200 m² et pour un coût de 250 000 euros, a pu ainsi s’installer un projet qui, moyennant un budget total d’environ un million d’euros, financé à moitié par l’Europe, prévoit de mieux valoriser les plastiques issus des déchets d’équipements électriques et électroniques. « Il s’agit d’une formation à la carte », indique Frédéric Durrwell, de M Interim Insertion, le maître d’œuvre de cette formation professionnelle? Celle-ci répond à un besoin concret identifié par l’entreprise, à la recherche d’employés capable d’assurer des « travaux d’entretien et de maintenance de bâtiment ». Le programme comprend plusieurs modules, dont la maintenance de chaudières, la réglementation du gaz, la ventilation, l’électricité, la plâtrerie, etc. Concrètement, il s’agit de mettre au point un système optique capable de déterminer la composition des polymères récupérés sur de vieux aspirateurs, des coques de télévision, des supports d’écrans, etc., d’évaluer une présence de polluants, pour au final disposer d’une nouvelle matière première homogène susceptible d’être réindustrialisée. Le tout grâce à une analyse de quelques secondes seulement. Cette nouvelle vie possible du plastique est un enjeu énorme, et intéresse des partenaires déjà impliqués dans la valorisation, à l’instar d’ENVIE 2E. Lutter contre « les idées reçues » Parmi les huit candidats, trois ont accepté d’évoquer leur parcours professionnels ; certains ont été reconnus travailleurs handicapés, d’autres ont simplement du mal à retrouver un emploi, pour diverses raisons : origine, âge… Leur dénominateur commun ? Des difficultés à s’insérer dans le tissu économique, pour des raisons qui n’ont rien à voir avec leurs compétences, leur qualification, leur motivation, leur dynamisme, indique en substance Marie Casanova, chargée de développement à M Interim Insertion ; qui, sans cesse, doit lutter contre les « idées reçue s », l’insertion étant toujours et encore synonyme de cas sociaux. D’autres nouveautés sont annoncées au CRITT Matériaux, dont l’implantation à Illkirch d’une plate-forme de réalité virtuelle dès cette année. Une troisième phase amènerait à un transfert complet du CRITT à Illkirch d’ici 2017, avec construction d’un bâtiment neuf, le besoin étant de 1 600 m². L’ensemble de l’opération, estimée au total à 4 millions d’euros, est soutenu par la Région Alsace, support essentiel, avec des participations du Bas-Rhin et de la communauté urbaine de Strasbourg. Les plus hauts représentants de ces institutions et beaucoup de personnalités du monde économique sont d’ailleurs venus saluer hier à Illkirch, à l’occasion d’une journée de conférences et d’inauguration du laboratoire instrumental, l’ambition d’une structure qualifiée de « maillon essentiel du dispositif régional d’innovation ». Motivé Swaleh, 53 ans, Colmar. Originaire du Kenya, Swaleh s’est établi en Alsace en 2005, après avoir rencontré une Alsacienne. Il fut imprimeur durant huit ans dans son pays d’origine, au sein d’une société kenyane. Il a été formé à l’école polytechnique de Nairobi. L’Alsace_26/01/2014 Des besoins réels et une offre en face À son arrivée dans l’est de la France, il décroche une série de CDD avec l’espoir, à chaque fois, d’obtenir un CDI : agent de production à Sainte-Croix-en-Plaine, manutentionnaire, agent de sécurité, opérateur à Peugeot-Mulhouse, etc. Puis il s’est engagé dans une formation à l’Apfa de peintre en bâtiment qui débouchera, professionnellement, sur pas grand-chose. « Inaptitude » Michel, Lapoutroie. Âgé de 51 ans, Michel a débuté sa vie professionnelle avec un CAP de carreleur. Il a exercé ce métier durant sept ans, avant de bifurquer vers l’industrie automobile. Durant 18 ans, il travaille comme régleur dans la plasturgie à Orbey, avant d’être licencié « pour inaptitude ». Reconnu travailleur handicapé, Michel est sans emploi depuis 2008. En 2011, il décroche un BTS d’économiste de la construction. Mobile, il était prêt à bouger, comme en témoignent les entretiens qu’il a obtenus à Dole et à Dijon, sans succès. « C’est le manque d’expérience qui pêche. J’ai l’impression que l’entreprise cherche le mouton à cinq pattes. De gauche à droite : Michel, 51 ans et Swaleh, 53 ans, engagés dans une formation d’agent d’entretien du bâtiment. Au centre : Marie Casanova, chargée de développement au sein de M Interim Insertion. Photo Dominique Gutekunst 5 Ça fait deux ans que je cherche un emploi ; j’ai ratissé de plus en plus large. » Avec cette formation d’agent d’entretien du bâtiment, il espère sortir du tunnel. Des portes s’ouvrent Ahmed, 57 ans, Colmar. L’homme a roulé sa bosse au sein de grands noms de l’industrie française comme Wehr, Rinaldi Structal, Bouygues, Saint-Gobain. Son métier historique ? Vitrier. « Je suis au chômage depuis quatre ans. J’ai postulé partout. » Cette précarité l’a conduit à accepter des missions intérimaires, grâce à M Interim Insertion notamment : une mission d’un an dans les quartiers ouest, dont certains immeubles font l’objet d’une rénovation urbaine. « Ici, les portes se sont ouvertes. » Ahmed demeure persuadé que son origine lui ferme des portes professionnelles et parle donc de « discrimination » à son égard. L’équipe de la Manne Emploi est installée dans ses nouveaux locaux, dans le bâtiment du CCAS. Photo Thierry Gachon L’intérêt de ces nouveaux locaux est qu’ils permettront d’y animer des ateliers, notamment en Français langue étrangère, en organisation du travail… Le nombre de personnes en 2013 qui ont décroché au moins une mission de travail en 2013 par le biais de M Interim Insertion, soit 100 ETP (équivalents temps plein). 30 % des personnes qui ont travaillé en intérim ont décroché un CDI, un CDD longue durée ou une autre solution acceptable. L’objectif de M Interim Insertion est de 60 %. Ensemblier d’insertion grâce à plusieurs structures d’intermédiaires vers l’emploi, la Manne Emploi propose des missions de travail temporaire qui sont des contrats de mise à disposition : des CDD renouvelables selon les besoins des clients (particuliers, entreprise ou collectivités, localisés dans les proches environs). M Interim Insertion est spécialisé dans l’élaboration de formation à la carte « professionnalisante », et donc dans le placement de candidats ayant des difficultés à s’inscrire dans le tissu économique local. « Ce sont des personnes qui ont de réelles qualités, professionnelle, humaine, etc. », veut rappeler Frédéric Durrwell, directeur de M Interim Insertion. « On leur donne la chance de démarrer ou de redémarrer quelque chose. Certains ont de très beau parcours mais, pour différentes raisons, ils se retrouvent exclus d’un marché du travail très tendu et en pleine mutation. Les exigences sur les postes proposés sont de plus en plus importantes. Et, en même temps, on remarque que des gens qualifiés, que l’on ne voyait pas avant, viennent vers nous. C’est un nouveau public, et on constate que toutes les couches sont touchées. C’est vraiment cela qui est nouveau aujourd’hui : l’existence de demandeurs d’emploi motivés et qualifiés, mais qui ne trouvent pas de réponses adaptées à leurs compétences. De l’autre côté, les entreprises disposent d’une pléthore de candidats potentiels... Cela dit, il existe encore des entreprises qui jouent le jeu de la compétence et qui portent un intérêt particulier à la dimension humaine du candidat. Le taux horaire des prestations est de 16,50 € avec possibilité d’une déduction fiscale de 50 %. Les domaines d’activités sont essentiellement du jardinage, du ménage et de l’entretien, de la manutention et de la distribution de documents. Le public concerné est celui qu’on dit éloigné de l’emploi : personnes vivant des minima sociaux, jeunes n’ayant jamais travaillé, primo-arrivants, travailleurs de plus de 50 ans, travailleurs handicapés ou personnes sortant de longue maladie… « Le but n’est pas de garder les personnes dans nos structures, mais de le mettre dans une dynamique vers un emploi durable. C’est un tremplin vers une activité chez un employeur classique ; une période de transition pour remobiliser la personne et la diriger vers l’emploi », indiquent deux des salariés de l’association. En 2013, 50 salariés du secteur, sur 80 inscrits, ont travaillé pour l’ensemblier d’insertion. Le fonctionnement Le jeudi matin, de 9 h à 12 h, Élise Kury assure un rendez-vous pour le soutien socioprofessionnel des salariés. Isabelle Le Guellec anime des ateliers thématiques : mobilité, budget, accès aux droits… Les principaux partenaires de Manne Emploi Biesheim sont les communautés de communes du Pays de Brisach et du Ried Brun, les communes du secteur, mais également le CCAS de Biesheim. L’Alsace_29/01/2014 La Manne Emploi au plus près des habitants Philippe Nogues, chargé de placement, accompagne des personnes en insertion dans leur recherche d’un emploi intérimaire. « Il y a des candidats, mais un manque d’offres d’emploi. » La Manne Emploi de Volgelsheim a déménagé à Biesheim, dans les locaux du CCAS, près de l’église. CONTACTER L’antenne Manne Emploi de Biesheim assure une permanence le 2e et le 3e mardi du mois de 9 h à 12 h. Au CCAS, place de l’église. Tél. : 03 89 72 87 20 Après plusieurs années à Neuf-Brisach, puis à Volgelsheim dans les locaux du CRAL (Centre de rencontres, d’animations et de loisirs) à Volgelsheim, La Manne Emploi a déménagé dans les locaux du CCAS de Biesheim, place de l’Église. « La commune de Biesheim a mis gratuitement les locaux à notre disposition. Nous allons pouvoir créer une nouvelle dynamique », indique la responsable Zohra Maadi. 6 venues des pays de l’Est. » Les causes de l’exclusion en revanche ne changent guère : difficultés familiales, violence, alcool, drogue et bien sûr précarité. DNA_30/01/2014 Un nouvel appel à l’insurrection sociale et solidaire Les effets de la crise se ressentent évidemment au niveau de l’accueil mais influent aussi sur la clientèle des salles de vente. Il y a toujours les chineurs, les brocanteurs et ceux qui achètent pour revendre sur internet mais les personnes en difficulté, à la recherche d’objets au moindre prix, sont notablement en augmentation. Depuis le fameux « Mes amis, au secours… » de l’abbé Pierre en février 1954, Emmaüs continue de se battre pour un avenir plus juste. Un nouvel appel sera lancé samedi, 1er février 2014 « Notre planète n’a jamais été aussi riche, note Thierry Kuhn. Or, on observe de plus en plus de situations d’exclusion. On est arrivé à la limite du modèle économique et de l’état providence. » « Depuis plus de 60 ans, Emmaüs propose une diversité de modèles pour répondre à l’exclusion », souligne Thierry Kuhn, directeur de l’entreprise d’insertion Emmaüs de Mundolsheim et membre du bureau national du mouvement. L’accueil des laissés pour compte, la récupération et la réparation pour permettre aux compagnons de vivre du fruit de leur travail, l’aide aux familles en détresse, les microcrédits ou l’insertion professionnelle sont le quotidien des différentes structures. « Et la preuve qu’Emmaüs est dans le vrai, c’est que le privé s’empare de ce qu’on fait, notamment la récupération. Et ce, de manière très concurrentielle » ajoute Guy Rotureau, président de la communauté Emmaüs de Strasbourg qui accueille une cinquantaine de compagnons. Mais la particularité d’Emmaüs, c’est d’accueillir et aider les personnes vivant dans l’exclusion la plus extrême et même d’aller les chercher, dans les camps roms ou à la sortie de prison. « C’est une main tendue à ceux qui n’y croyaient plus », résume Maryline Wilhelm, directrice adjointe de la structure de Mundolsheim où 50 personnes sont en parcours d’insertion dans la récupération et la réparation. « Pour beaucoup, c’est leur premier contrat de travail, leur premier salaire, leur première formation » dans la vente, la conduite de poids lourds, les services à la personne… « Et surtout, ce n’est pas de l’assistanat : les gens s’aident eux-mêmes. » Depuis 60 ans, Emmaüs montre qu’une société plus juste est possible «avec moins de gaspillage, davantage de solidarité, d’environnement et surtout une économie qui replace l’homme en son centre». Le 1er février 1954, l’abbé Pierre appelait à une insurrection de la bonté ; samedi, le 1er février 2014, le mouvement Emmaüs exhortera tous les Français à un sursaut citoyen en faveur de l’économie sociale et solidaire. Emmaüs en Alsace En plus de la communauté de Cernay, l’Alsace en compte quatre autres : Scherwiller, Strasbourg, Haguenau et Saverne. Emmaüs est également présent au travers de ses entreprises d’insertion de Mundolsheim (dépôt-vente) ainsi que Haguenau, Sélestat (l’Etik’ette) et Wittenheim (le Relais) spécialisées dans le textile. Des antennes SOS Familles à Strasbourg-Scherwiller, Haguenau et Cernay complètent le dispositif en octroyant des prêts sans intérêts à des familles en difficulté. Emmaüs en Alsace, c’est environ 200 compagnons et 100 salariés en insertion. Ils sont aidés par une cinquantaine de permanents et plusieurs centaines de bénévoles sans qui les structures Emmaüs ne pourraient fonctionner. DNA_30/01/2014 Manne Emploi ouvre son antenne Avec Emmaüs, Thierry Kuhn, Maryline Wilhelm et Guy Rotureau tendent la main à «ceux qui n’y croyaient plus». PHOTO DNA - Jean-François Badias Pour une société plus juste Si le public en insertion est très divers (chômeurs longue durée, plus de 50 ans, personnes sous main de justice, gens du voyage sédentarisés,…), le profil des compagnons a tendance à s’uniformiser. «On accueille tout le monde, à condition qu’ils respectent les règles de la communauté, rappelle Guy Rotureau. Mais ces dernières années, il y a de plus en plus de jeunes qui frappent à notre porte et beaucoup de personnes Zohra Mahdi, responsable de l’antenne, a reçu les invités de l’inauguration autour d’un café et de la galette des Rois dans les locaux du CCAS. PHOTO DNA 7 Mardi, l’association Manne Emploi a inauguré avec optimisme sa nouvelle agence à Biesheim, en espérant une dynamique efficace entre employeurs et demandeurs d’emploi du secteur. déménager à Illzach. Le nouveau local de vente propose un large choix d’articles qui ont été réparés dans les ateliers d’Envie. Depuis plus de vingt ans, l’association Manne Emploi intervient autour de Colmar pour favoriser les rencontres entre employeurs et demandeurs d’emploi. Quatre antennes existent pour optimiser un échange local et aider les travailleurs à trouver des contrats correspondant à leurs compétences. Celle de Biesheim remplace celle de Volgelsheim, qui ferme. Elle vient d’être inaugurée à Biesheim, dans les locaux du CCAS (centre communal d’action sociale) mis à disposition par la mairie. Les habitants y viennent également pour la permanence de la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) les 1er et 3e lundis du mois, le centre infirmier ou encore les cours de sophrologie. Le nouvel atelier de réparation, à Illzach, de l’association Envie qui permet à des personnes en recherche d’emploi, de travailler et de se former. Photo s Dom Poirier Les ateliers et le magasin de vente de l’association Envie sont désormais situés sur un même site, avenue de Belgique à Illzach. L’association a acquis les locaux et les a entièrement rénovés. L’équipe de 18 personnes, dont 12 salariés en insertion, a investi son nouveau lieu de travail depuis dix jours. Ce 28 janvier, plusieurs employés de Manne Emploi sont donc venus découvrir la nouvelle agence sur invitation de sa responsable Zohra Mahdi. Celle-ci avait réuni pour l’occasion, et autour d’un café convivial, la conseillère en insertion Elise Kury, la formatrice Isabelle Le Guellec et le chargé de placement Pierre Nogues. Ces “acteurs” interviennent directement dans les agences, conscients des difficultés rencontrées sur le terrain et désireux de donner à tous la chance de pouvoir travailler. Françoise Bulach, vice-présidente du CCAS, déléguée du conseil municipal, est venue rencontrer les intervenants ainsi que les travailleurs présents et encourager les démarches. La visite débute par les ateliers de réparation, l’activité phare de cette association d’insertion. Dans le grand hall, de nombreuses machines sont en cours ou en attente de réparation. On y trouve des machines à laver, des sèche-linge, des réfrigérateurs, des cuisinières et des plaques de cuisson. « Pour commencer, nous établissons toujours un diagnostic avec toutes les réparations à effectuer. Selon l’appareil, nous changeons les pièces qui sont usées, défectueuses ou réparons celles qui peuvent l’être », explique le directeur d’Envie, Hugues Dumont. Tous les appareils ménagers sont démontés et désinfectés avec des produits professionnels. Qu’il s’agisse du besoin d’un coup de main pour un déménagement, le jardinage, le ménage ou de faire garder ses enfants, Manne Emploi répertorie des personnes prêtes à intervenir rapidement sur place. Certaines machines à laver tournent à plein, avec du linge, dans l’atelier ce mardi après-midi. Elles sont en cours de test au moins une demi-journée. « Cela nous permet aussi de vérifier la consommation d’eau et d’électricité », précise le directeur. Ces indications techniques sont relayées sur la fiche d’information qui accompagne la machine vendue au magasin. Des ateliers pour les chercheurs d’emploi A travers divers ateliers, l’association aide les chercheurs d’emploi à trouver des contrats et à s’insérer par la vie professionnelle. Qu’il s’agisse de difficultés de mobilité depuis un village ou de maîtriser les termes techniques de la langue française, Manne Emploi propose un éventail d’aides. Laurent est agenouillé devant un lave-linge. Il a été envoyé par Sémaphore, il y a trois semaines. « J’ai suivi une formation diplômante à l’Apfa (Association pour la formation professionnelle des adultes) dans le traitement des eaux. Mais il n’y a pas de travail. Je cherche un job et j’ai décidé de remettre le pied à l’étrier. Alors je reprends mon ancienne activité de technicien en installation des équipements pour la restauration et les collectivités. Grâce à Envie, j’ai au moins un salaire pour l’instant. » Travaillant en réseau direct avec d’autres associations (MMS, M Interim Insertion) et de nombreuses instances officielles, il s’agit d’un relais idéal pour le lien employeur – employé au niveau local. Contact : Zohra Mahdi, 03 89 72 87 72, [email protected] ou directement à l’agence, 1 rue des Capucins au CCAS de Biesheim (place de l’Eglise). L’antenne est ouverte du lundi au jeudi de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30, le vendredi de 8 h à 12 h Toutes les machines sont testées une demijournée L’Alsace_31/01/2014 À côté de lui, Patrick répare une machine à laver qui rencontre un problème électrique. « Il reste un point à tester et cela devrait être bon. » Lui travaille à Envie depuis deux ans et est électro-technicien de métier. L’association Envie dans de nouveaux locaux à Illzach Le magasin d’articles d’électroménager l’association de réinsertion Envie vient de Patrick a pu se payer son permis et le mois prochain, il envisage l’achat d’une voiture. Il forme aussi des nouveaux venus. Hacène est absorbé par la réparation de plaques à induction. Il s’occupe aussi du service après-vente pour des diagnostics chez des particuliers. « Cela concerne surtout les lave-linge et les réfrigérateurs. Ce qui est plus difficile à gérer, de 8 ce sont les délais concernant l’achat des pièces nécessaires. Nous en avons en stock, mais pas tout. Toutes les machines sont testées chez nous. » Mercredi soir, Jacques Geismar, gérant du restaurant-winstub Le Flory, rue Mangold à Colmar, a invité à un repas solidaire les bénéficiaires de colis alimentaires ou en insertion de La Manne. Après le grand hall, on découvre l’aire de stockage. « Ces appareils nous ont été déposés par des particuliers ou des grandes enseignes, il s’agit surtout d’articles sortis du catalogue par des grands magasins ou bien légèrement abîmés. Certains seront réparés, d’autres serviront pour prélever des pièces. Le tout sera vendu dans nos magasins d’Illzach et de Colmar », précise Hugues Dumont. Contre le mur gauche de l’entrepôt de stockage, de grandes étagères sont garnies de pièces prêtes à être utilisées. En 2012, après les fêtes de fin d’année, l’idée avait fait son chemin dans l’esprit de Jacques Geismar d’offrir un repas à des personnes en situation de précarité, dont les ressources ne permettent jamais d’aller au restaurant. Cette idée s’est concrétisée avec une première invitation destinée aux bénéficiaires de La Manne, que la vie n’avait pas épargné. Une opération qui depuis a été renouvelée chaque année. Le dernier arrêt concerne le magasin de vente, qui est maintenant lumineux. Tout est parfaitement aligné et une partie du matériel encastrable est également proposée ainsi que du petit électroménager. Ainsi mercredi soir, quarante invités ont eu droit à un menu concocté spécialement à leur intention. Salade landaise à l’entrée, émincé de poulet à la sauce champignons et tranche glacée au dessert ont fait l’unanimité parmi les convives. Le personnel du restaurant s’est mis entièrement à leur disposition dans le seul but de leur donner, le temps d’une soirée, le sentiment d’une vie normale, comme les autres. Flavien, président de l’association Alsace Dom-Tom, se rend régulièrement dans le magasin Envie. Cette fois-ci, il est intéressé par l’achat d’une plaque de cuisson et d’une cuisinière pour les fêtes de son association. « Nous proposons aussi la location de réfrigérateur pour les associations », indique le directeur. « En nous installant à Illzach, nous avons pu réunir sur un même site, notre atelier de Kingersheim et le magasin de vente de Mulhouse, situé près de la Tour du Diable. Notre objectif est de développer les ventes pour permettre d’accueillir toujours plus de personnes en insertion. C’est une structure humainement très enrichissante. D’ailleurs, nous avons gardé des contacts avec certaines personnes qui sont passées chez nous et qui sont aujourd’hui parfaitement intégrées », conclut Pascal Schwartz président de l’association Envie à Illzach. Comme l’a souligné Alain Faure, directeur de La Manne qui était présent : «Pour ce repas nous avons surtout tenu à privilégier des personnes isolées». L’animation musicale a été confiée à un groupe de six chanteurs bénévoles, qui accompagnés à la guitare, ont interprété quelques anciens succès de la variété française, repris en chœur par tous les participants. Plusieurs fournisseurs du restaurant se sont également associés à cette action de générosité. SE RENSEIGNER Association Envie Haute Alsace – 58 avenue de Belgique à Illzach. Magasin ouvert lundi de 14 h à 19 h, du mardi au vendredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 19 h, samedi 10 h à 12 h et 14 h à 18 h, Tél.03.89.50.25.84, mail [email protected], site : www.envie.org DNA_31/01/2014 La Manne invitée au restaurant L’occasion de rencontrer des gens qui partagent les mêmes difficultés. PHOTO DNA 9 juridiques : on risquait d’introduire de la concurrence déloyale », relate Caroline Barrière, vice-présidente de la CUS en charge de la gestion des déchets. DNA_01/02/2014 La bataille du textile Selon l’élue, au cours des dernières semaines, ce sont de «nombreux » nouveaux conteneurs qui ont été mis en place. En toute illégalité puisque, en l’absence de charte, la ville ne signe aucune convention. « On a assisté à une course pour être le premier et prendre le plus d’emplacements possibles », estime Caroline Barrière. Hier, la CUS a ainsi envoyé un courrier aux collecteurs ayant récemment posé, à Strasbourg, des conteneurs sans autorisation. La collectivité leur demander de les retirer, en attendant de combler le vide réglementaire. « Sinon, on passera à une phase plus répressive », souligne la vice-présidente de la CUS. Rue Herrade, côte à côte : les conteneurs de Colthab, avec le logo des Restos du cœur, ceux de l’Association d’aide aux enfants atteints de leucémie et L’Habit Box, dont la collecte est assurée par le chantier d’insertion. La concurrence est rude ! Photo DNA – Michel Frison Autre problème : si certains conteneurs ne portent même pas mention du collecteur, d’autres diffusent un message qui peut prêter à confusion. Exemple : « Vos dons dans l’Habit Box : des emplois solidaires dans votre région ». Renseignements pris, c’est bien Solibat, chantier d’insertion de l’association locale Horizon Amitié, qui collecte les vêtements déposés. A Strasbourg, associations et acteurs privés se disputent le marché de la collecte des textiles usagés, en distillant des messages souvent ambigus. Conteneurs posés sur la voie publique et ramassages à domicile non autorisés se multiplient. Un logo ambigu Mais ceux-ci sont ensuite expédiés dans le Pas-de-Calais, où KFB, une société privée, opère le tri. « Nous avons récupéré l’activité d’une autre structure d’insertion », explique JeanMarc Raymond, le directeur adjoint de Solibat. Lequel admet que, récemment, sa structure a installé « une dizaine de Box sans autorisation, en attendant que la ville prenne une décision à propos des conventions. » Dominique Freund, directeur de la communauté Emmaüs de Strasbourg, n’y va pas par quatre chemins : « La collecte du textile à Strasbourg est un vrai problème politique, à propos duquel nous allons interpeller les candidats aux municipales. Il doit y avoir équité, tous ceux qui collectent doivent respecter les mêmes règles. » Le temps où seuls les chiffonniers d’Emmaüs et quelques associations caritatives s’intéressaient à la collecte des vêtements et autres textiles usagers est révolu. « Le textile est devenu une matière première, l’industrie s’y intéresse », explique Dominique Freund. En 2008, l’Etat a instauré une contribution environnementale textile perçue par Eco-TLC, organisme chargé de promouvoir le recyclage et de soutenir financièrement certains opérateurs conventionnés. Selon Armand Perego, président de la Croix-Rouge française AlsaceLorraine, « la récupération de textile est un business juteux pour certaines entreprises ». Un autre collecteur est très présent à Strasbourg : Colthab, une société basée à Hoerdt qui emploie dix salariés. Ses conteneurs portent le logo des Restos du cœur, cependant les vêtements qu’elle collecte à Strasbourg ne sont pas destinés à l’association. « Mais en échange nous versons plus de 3000 euros par mois aux Restos du cœur du Bas-Rhin ; dans les communes avec lesquelles nous avons signé une convention, nous payons au centre communal d’action social une redevance de 150 euros par an et par conteneur : en 2013, nous avons ainsi reversé plus de 100 000 euros aux CCAS et aux associations en Alsace et en Moselle », affirme Roland Fischer, responsable du développement de Colthab. « Nous avons un contrat d’un an avec Colthab, mais je ne pense pas qu’il sera renouvelé, parce que les gens croient que les vêtements vont directement aux Restos… Et puis, ils nous avaient dit qu’il y avait un chantier d’insertion qui s’occupait du tri et du recyclage, ce qui n’est pas le cas », déclare Gisèle Untersinger, présidente des Restos du cœur du Bas-Rhin. Colthab, en effet, expédie les textiles qu’elle collecte vers l’Allemagne, où ils sont triés. « On a pour projet de faire une plateforme de tri en Alsace, mais on n’a pas encore suffisamment de volume. Et puis, les gens qu’on a embauchés étaient au chômage avant, on ne touche pas de subvention et on privilégie les vrais emplois, en CDI », se défend Roland Fischer. « Nous avons signalé une soixantaine de conteneurs installés dans l’espace public sans autorisation » Ainsi, ces derniers mois, à Strasbourg, les conteneurs destinés à la collecte des textiles et chaussures usagés se multiplient sur la voie publique. Dans une totale confusion. « Nous avons signalé à la ville une soixantaine de conteneurs installés dans l’espace public sans autorisation », s’indigne Dominique Freund. « Emmaüs-Strasbourg dispose de conteneurs dans les déchetteries : nous avons signé un contrat de cinq ans avec des obligations et des bilans à produire. Nous ne sommes pas contre la concurrence, même industrielle, mais pas dans l’illégalité. » En attendant que la Ville de Strasbourg se décide à signer des conventions, Colthab a installé de nombreux conteneurs sur les parkings des supermarchés, en partenariat avec les enseignes. « Cela fait deux ou trois ans que nous n’avons plus installé de conteneurs sur l’espace public à Strasbourg », affirme Roland Fischer. A la Communauté urbaine de Strasbourg, on ne réfute pas le chiffre avancé par Emmaüs. Depuis trois ans, la CUS tente de mettre en place une charte qui établirait des critères à respecter pour poser des conteneurs dans l’espace public. « Certaines communes de la CUS ont signé des conventions avec un ou plusieurs collecteurs, mais à Strasbourg, il n’y avait pas de politique définie, chaque service se renvoyait la balle. En 2011, un projet de charte s’est heurté à des problèmes 10 Egalement implantés dans les rues, les conteneurs de l’Association d’aide aux enfants atteints de leucémie (AEAL), dont le siège est à Wittenheim, dans le Haut-Rhin. Là aussi, on affirme ne pas avoir « récemment » posé de collecteurs dans l’espace public strasbourgeois… Selon l’un de ses représentants, l’association fonctionnerait grâce à des bénévoles et « trois salariés » chargés de vider les points d’apport volontaires implantés dans toute l’Alsace et de les conditionner. Les textiles usagés sont ensuite revendus à des entreprises spécialisées. vient de réunir sur son site d’Illzach le point de vente mulhousien (jusque-là Porte du Miroir) et l’atelier de réparation, déjà transféré depuis Kingersheim il y a dix-huit mois. Avec la durée de vie raccourcie des appareils électroménager ces dernières années, phénomène renforcé par le coût de la main-d’œuvre et même du simple déplacement par les services après-vente, le travail ne manque pas à l’association. « Il y a de plus en plus de modules électroniques dans ces appareils, ce qui les rend très sensibles. Même les gazinières ont des programmes de plus en plus complexes. Cela devient leur point faible. » Une fois ses frais de fonctionnement déduits, l’association fait des dons. L’ARAME, qui a son siège à l’hôpital de Hautepierre, et dont l’objectif est d’aider les enfants atteints de cancer, a bien perçu 15 700 euros ces trois dernières années. Ajoutons, pour mieux cerner l’Association d’aide aux enfants atteints de leucémie, que son ancien président est gérant, en Suisse, d’une société spécialisée dans l’import-export de textile et chaussures neufs et usagés… L’activité du site permet de proposer dix-huit emplois, dont une dizaine de permanents. Il faut ajouter les 25 postes de la filière Haute-Alsace recyclage, qui traite 4 000 tonnes de D3E (déchets d’équipement électrique et électronique) rue de Saint-Amarin. Une petite partie seulement des appareils est réparable (2 à 4 %) et se retrouve donc à Illzach, avec une foule de pièces détachées et d’accessoires. Près de 2 500 appareils y retrouvent une seconde vie chaque année. Un ex-président d’association dans l’import-export Sur fond de bruit de tambour, l’atelier de réparation des lavelinge connaît une intense activité. Les machines tournent, en partie démontées, brassant quelquefois du linge. Il s’agit pour les réparateurs en insertion de trouver la panne, par élimination, et de changer les pièces d’usure. Et ensuite de mener tous les tests nécessaires (consommation en eau et en énergie). Tous les appareils sont soigneusement nettoyés et désinfectés avant d’être mis en vente. Et c’est sans doute la partie qui prend le plus de temps, remarque le président d’Envie Haute-Alsace, Pascal Schwartz. DNA_01/02/2014 Envie : le magasin à Illzach Malgré l’expérience acquise, la plupart des hommes en insertion ne resteront pas dans l’électroménager. Les expériences professionnelles antérieures sont souvent exploitées par les services de l’association pour aider ces personnes à remettre le pied à l’étrier. Le vendeur Mathieu Jadin conseille des clients intéressés par une gazinière d’occasion. Photos DNA – K.D. Le magasin d’électroménager de l’association Envie a déménagé mi-janvier de la Porte du Miroir, à Mulhouse, à l’avenue de Belgique, à Illzach. Un rapprochement judicieux avec les ateliers de réparation. Patrick Victor a trouvé l’origine de la panne de ce sèche-linge. Pour la suite, il va rester sur cette voie professionnelle. Photo DNA - Karine Dautel Dix heures, les rideaux montent, les lumières s’allument dans le magasin Envie. Le froid, la cuisson… les appareils sont regroupés par type d’utilisation, comme chez n’importe quel vendeur. Mais ici, la plupart des cuisinières, réfrigérateurs ou lave-linge sont d’occasion et donc à prix réduit. Avec une garantie proposée d’un an. « On trouve de vrais écarts de prix par rapport à du neuf sur des produits de marque », relève le directeur, Hugues Dumont. La plus-value de l’accompagnement social L’insertion est autant sociale que professionnelle (la présélection est réalisée par Pôle Emploi). « Notre vraie plusvalue, c’est de faire de l’accompagnement social », souligne Hugues Dumont. Patrick Victor est là depuis 24 mois. Il restera sur le métier car il s’y connaît maintenant. L’entreprise l’a surtout épaulé pour des difficultés annexes, comme l’obtention de son permis de conduire, dont il est à titulaire depuis deux mois, alors qu’il l’avait dans un premier temps obtenu à Mayotte. « Il y a de plus en plus de modules électroniques dans ces appareils » Entreprise d’insertion créée en 1993, Envie Haute-Alsace s’inscrit dans le cadre d’un réseau national de 30 ans. Elle 11 Magasin Envie, 58 avenue de Belgique à Illzach, 03 89 50 25 84. Le lundi de 14 h à 19 h. Du mardi au vendredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 19 h. Et le samedi de 10 h à 12 h et de 14 à 18 h. Les particuliers peuvent déposer des appareils usagers et peuvent faire appel à un réparateur. L’Alsace_19 & 21/02/2014 Les Jardins du Trèfle Rouge : Remise de diplômes et attestations L’Alsace_11/02/2014 Du baume à l’estomac et au cœur pour les bénéficiaires de La Manne Les ouvriers maraîchers du Trèfle Rouge et ceux des Jardins d’Icare ont été honorés pour leurs différentes formations. Photo Bernard Biehler Des ouvriers maraîchers ont été mis à l’honneur par des remises de diplômes et attestations de différentes formations effectuées par les employés au cours de l’année 2013, récemment, au siège des jardins du Trèfle Rouge à Ungersheim, qui fait partie de l’association Icare de Sentheim, structure d’insertion maraîchère dirigée par Catherine Specklin. Sur les 83 personnes qui ont travaillé au cours de l’année dans les deux établissements, 53 ont suivi entre une et quatre formations dans différents domaines : maraîchage biologique, taille de végétaux, maçonnerie, travaux paysagers, formation cariste, mini-pelle, formation qualifiante sécurité, chauffeur livreur, préparateur de commandes, secourisme… Un groupe de chanteurs est venu animer la soirée que le restaurant le Flory avait réservée à La Manne. Photo Christelle Didierjean Pour la 4e année consécutive, Jacques Geismar a invité les bénéficiaires de la Manne dans son restaurant colmarien Le Flory. « C’est une soirée qui leur est dédiée, le restaurant est privatisé pour l’association. Je suis en partenariat avec mes fournisseurs qui participent aussi à cette soirée. J’ai choisi La Manne parce que c’est une association areligieuse et apolitique. La population qu’ils gèrent a eu de vrais accidents de la vie, même si je ne connais pas toutes les histoires. Des soirées au restaurant, il ne doit pas y en avoir souvent. Si on peut offrir un peu de bonheur à ces gens, c’est très bien ! » explique le restaurateur. Des formations variantes d’une journée à trente jours suivant le thème, qui ont été passées soit en interne avec des intervenants externes ou en externe avec des salariés d’autres chantiers d’insertion. nd 2 article Jeudi dernier, au siège des Jardins du Trèfle rouge à Ungersheim qui fait partie de l’association Icare de Sentheim, structure d’insertion maraîchère dirigée par Catherine Specklin, des ouvriers maraîchers des deux établissements ont été mis à l’honneur. « Cette année, La Manne a invité les personnes isolées, les salariés en insertion avec leur famille ainsi que quelques permanents de l’équipe et les administrateurs, explique Alain Faure, directeur de La Manne ; ce genre de soirée permet aussi de créer du lien social. » Et de préciser : « C’est le seul restaurant à nous proposer ce genre de soirée. » Des diplômes ont été remis ainsi que des attestations pour les différentes formations effectuées par les employés en 2013. Sur les 83 personnes qui ont travaillé au cours de l’année dans les deux établissements, 53 ont suivi entre une et quatre formations dans différents domaines : maraîchage biologique, taille de végétaux, maçonnerie, travaux paysagers, formation cariste, mini-pelle, formation qualifiante sécurité, chauffeur livreur, préparateur de commandes, secourisme… Des formations d’une journée à 30 jours suivant le thème, qui ont été passées soit en interne avec des intervenants externes ou en externe avec des salariés d’autres chantiers d’insertion. Les invités ont pu déguster une salade landaise, suivie d’un émincé de poulet, sauce aux champignons et un dessert glacé avec son kougelhopf façon pain perdu. Un groupe de six chanteurs bénévoles qui se retrouvent habituellement le lundi dans la brasserie voisine, est venu animer la soirée, en reprenant les grands standards de la chanson française, que toute l’assemblée a repris en chœur, pour mettre encore un peu plus de convivialité dans cette soirée du cœur. 12 L’Alsace_01/03/2014 DNA_02/03/2014 Meinau services : L’emploi au cœur de la cité Un nouveau local pour l’association Agir Le président André Schwald, la directrice Anne Hartmann et la conseillère en insertion professionnelle Brigitte Tonon, devant le nouveau local de Cernay. Photo S.D. Présente depuis dix ans à Cernay par le biais de permanences à la mairie, l’association d’insertion Agir avec les sans-emploi ouvrira lundi un local dédié au 7, rue Traversière. L’association d’insertion Agir avec les sans-emploi bénéficie, depuis une dizaine d’années, de la mise à disposition gratuite d’un local à l’arrière de la mairie de Cernay. Cela lui a permis d’assurer des permanences délocalisées – le siège social est à Thann – trois fois par semaine, à destination des salariés en insertion et des clients du secteur de Cernay. « Et nous remercions encore la mairie ! lance André Schwald, le président de l’association. Mais nous souhaitions disposer d’un lieu dédié, visible, plus vaste et plus proche des gens. » La tour du 33, avenue de Normandie, qui sera bientôt démolie. Photo DNA – Michel Frison Elle est au cœur de la vie quotidienne des habitants. De leurs difficultés aussi – surtout ? En 22 ans d’existence, la régie de quartier a donné du travail à près de 2 000 personnes, dont une majorité issue de la Canardière ou de la cité Libermann, tout en soignant le cadre de vie du quartier. Du travail de dentelle. Du lien social. C’est pourquoi, ce lundi 3 mars, l’association investira son nouveau local cernéen au 7, rue Traversière, derrière l’église de Cernay. Le bureau, accessible aux personnes à mobilité réduite, a été financé en partie grâce à des subventions (État, Région, communauté de communes). La conseillère en insertion professionnelle Brigitte Tonon sera la référente du secteur. Elle tiendra des permanences les lundis, mercredis et jeudis de 9 h à 11 h. Et des permanences téléphoniques tous les jours de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h (16 h le vendredi). Ils ont longtemps incarné le côté positif du 28, avenue de Normandie. « Nous avons été les derniers à quitter la tour, en mai 2013 », rappelle le président de la régie de quartier de la Meinau, Jean-Louis Huber. Rénovation urbaine ou non, il importait de rester au cœur de la cité. D’où une solution « sans doute pas optimale » – ni définitive d’ailleurs –, qui a vu pour l’instant la partie administrative s’installer au 15 rue Schulmeister (à côté de la mission locale) et les ateliers déménager au 12 rue Weinmann. Services à la personne Créée à Thann il y a vingt-cinq ans, l’association intermédiaire Agir a pour mission de valoriser les compétences de personnes sans-emploi en les mettant à disposition de particuliers (dans le cadre des services à la personne) ou de collectivités, d’associations ou d’entreprises, pour des travaux ponctuels ou réguliers. Agréée par l’État, l’association intervient dans les cantons de Thann, Cernay et Masevaux. Elle compte sept permanents et environ 170 salariés en flux constant (un tiers des personnes part chaque année, ce qui assure le renouvellement). « On est là pour les habitants de la Canardière, à leurs côtés. C’est cela notre cœur de métier ; il aurait été inimaginable et complètement contradictoire de partir ailleurs ! » insiste son directeur. Michel Koch a coutume de présenter la régie comme « le premier employeur de personnes en difficulté du quartier ». La structure d’insertion de proximité, c’est elle. Chaque année, Meinau services, qui dispose d’un double agrément entreprise d’insertion et entreprise adaptée et compte actuellement 83 salariés en ETP, embauche une quarantaine de chômeurs. « Dont près de 70 % sont issus de la Meinau ou de la cité Libermann d’Illkirch », précise Michel Koch. Et apporte ainsi sa pierre à la réduction de la « fracture sociale » et au mieux-être des habitants. Agir met en contact ses salariés avec les clients, comme une agence d’intérim. Et s’occupe de toutes les formalités. Ses salariés occupent essentiellement des emplois non qualifiés : ménage, entretien d’espaces verts, manutention, distribution de tracts, des postes d’agent de production… « Réactivité, souplesse, contact avec le client et suivi de satisfaction sont nos règles, résume Anne Hartmann, directrice de l’association. Le client s’économise un recrutement et a juste à payer sa facture. Avec une déduction d’impôt de 50 % pour les particuliers. » D’autant qu’elle œuvre au sein de la cité, dans le domaine des espaces verts et de la propreté (intérieure comme extérieure). Et même si rien n’est simple, tant ses salariés sont parfois éloignés de l’emploi, tant au niveau des compétences professionnelles que d’un certain « savoir être » à acquérir. 13 Addictions en tout genre, problèmes de logement, de comportement, de santé, de surendettement… La valise est souvent chargée. « À l’embauche, un check-up social et un diagnostic professionnel sont systématiquement réalisés », précise Michel Koch, qui insiste sur l’aspect personnalisé de l’accompagnement mis en place. majoritairement féminine de faire appel aux hommes pour gérer, en ce jour exceptionnel, la cuisine et la salle. L’épouse du candidat Cathy Loos, vice-présidente de l’association Femmes remarquables d’Alsace, et Pascale Jurdant-Pfeiffer, conseillère générale, ont même invité la presse à cette occasion. L’objectif est d’alléger la valise au fil du contrat — des CDD de quatre à six mois au départ, renouvelables –, mais aussi de proposer à la sortie un emploi ou des formations qualifiantes assorties de débouchés. « En moyenne, les personnes restent chez nous un an et demi », explique Michel Koch, qui affichait en 2013 un taux de sortie à l’emploi (en CDD ou CDI) ou en formation de 48 %. Un, puis deux, puis trois candidats Mais voilà qu’apparemment, François Loos n’est pas le seul à avoir eu cette idée. Lorsqu’à 12 h 20, il arrive fringant sur son vélo, accompagné de ses colistiers et militants, il a la surprise de se retrouver nez à nez avec l’un de ses concurrents. Équipé d’un tablier orange assorti à sa cravate, Tuncer Saglamer, tête de liste du Mouvement citoyen de Strasbourg (MCS), est déjà au boulot depuis plus d’une heure. « C’est de plus en plus compliqué », reconnaît Jean-Louis Huber, qui refuse pourtant de baisser les bras face à la morosité ambiante. D’où le travail de dentelle entamé il y a deux ans, qui implique de recenser « les métiers encore en tension sur des postes peu ou pas qualifiés », puis d’entrer en contact avec les fédérations – dans le domaine de la métallurgie, de la logistique ou des travaux publics. « Ce n’est pas toujours facile et il faut parfois du temps pour que les personnes fassent le deuil d’un emploi rêvé dans un domaine complètement bouché », remarque Michel Koch, invoquant le « principe de réalité ». Suivi par son équipe de tournage, il a déjà participé à la mise en place des tables. Mieux, son directeur de campagne, charlotte sur la tête, donnait un coup de main en cuisine. Mais, comme après tout, « on vit dans un pays démocratique et dans une ville de la diversité », cette rencontre n’a en rien freiné les ardeurs de François Loos. Après avoir courtoisement salué Tuncer Saglamer, il a troqué la cravate contre le nœud pap’ et enchaîné les prises de commande avec ses colistiers. Quelques minutes plus tard, cette étonnante brigade, déjà bien fournie, voit ses rangs se renforcer. Un autre candidat aux municipales – décidément – franchit la porte du restaurant : Armand Tenesso de l’Union sociale démocrate (USD). Redorer la « valeur travail » Dénicher des stages, participer à la dynamique impulsée par la mission locale autour de l’opération « Action jeunes Meinau » (qui a identifié une trentaine de jeunes suivis dans le cadre d’un projet de territoire fédérant l’ensemble des associations), faire jouer son portefeuille relationnel, travailler à de nouvelles pistes – en matière de jardins partagés et de services à la personne, par exemple. La régie de quartier – qui fait en plus de la prévention dans le domaine de la santé – met tout en œuvre pour diversifier ses cartes et ramener vers la « valeur travail » des personnes qui en sont souvent très éloignées. « Parce que l’emploi reste le premier vecteur d’intégration », sait Michel Koch. Rarement autant d’hommes se sont bousculés au restaurant Mosaïque, confie, amusée, l’une des salariés. Jean-Philippe Maurer, conseiller général UMP, en n° 4 sur la liste de Fabienne Keller, également présent, n’a pas jugé bon de participer au service. « On va se marcher sur les pieds. Y aura plus de serveurs que de convives », a-t-il souri. Ce jour-là, aucun des candidats n’avait été personnellement invité. « C’est le jeu du monde politique. Cela fait partie de leur mission, a souligné Leïla Hamoud, l’un des membres fondateurs de l’association, sans se faire d’illusions. Ils me connaissent. Ça fait des années qu’on voudrait déménager mais je pense qu’on sera encore là l’année prochaine… », a-telle ajouté avant de poursuivre : « C’est génial de voir comment les gens sont intéressés à la cause des femmes. On verra l’année prochaine si tous ces hommes se mobilisent de nouveau. » DNA_09/03/2014 Au restaurant solidaire Mosaïque : Les candidats au service de ces dames Comme il est de tradition au restaurant solidaire Mosaïque au Neuhof, ce sont les hommes qui mettent la main à la pâte lors de la journée de la femme. Cette année, campagne oblige, les candidats aux municipales se sont bousculés au service. Pour célébrer la journée des droits des femmes, François Loos (UDI) (à gauche) a décidé de faire le service au restaurant solidaire Mosaïque. Mais il n’est pas le seul à avoir eu cette idée. Il a été rejoint par deux autres candidats aux municipales : Tuncer Saglamer (MCS) à droite, et Armand Tenesso (USD). Photo DNA – Cédric Joubert Hier midi, dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, François Loos, candidat (UDI) aux municipales de Strasbourg, a décidé d’enfiler un tablier et de s’occuper du service au restaurant solidaire Mosaïque, dans le quartier du Neuhof. Une initiative pétrie de bonnes intentions. Il est, en effet, de tradition dans cette structure d’insertion 14 DNA_21/03/2014 L’Alsace_23/03/2014 150 bénéficiaires du RSA invités par le conseiller général Le travail en insertion a le vent en poupe Emmanuelle Esslinger, la nouvelle directrice d’Id’Emploi à Wittelsheim, entourée d’Isabelle Demouveaux (à g.), chargée de clientèle, et Michèle Gross, secrétaire. Photo E. M. Début janvier, Emmanuelle Esslinger a pris la tête de l’entreprise d’insertion wittelsheimoise Id’emploi. Elle présente le bilan de la société, qui se porte très bien, tout comme l’association Epicéa à Vieux-Thann. La matinée a permis d’échanger avec le conseiller général, et d’amorcer des pistes de retour à l’emploi. PHOTO DNA – Jean-Stéphane ARNOLD Id’Emploi est une société wittelsheimoise de travail temporaire d’insertion. Elle a été dirigée jusqu’en janvier par Pierre Helbert, qui est parti à la retraite. Emmanuelle Esslinger, sa collaboratrice depuis cinq ans, a pris la relève. Une invitation avait été lancée à 150 bénéficiaires du revenu de solidarité active du canton de Schirmeck, par le viceprésident du conseil général et maire du chef-lieu, Frédéric Bierry, qui est aussi en charge de la politique de la solidarité au Département. Ils étaient 66 à avoir répondu, hier matin, à cet appel (sur 225 personnes au total, entrant dans le cadre du RSA dans ce secteur). Rares sont, actuellement, les entreprises qui peuvent se targuer de réaliser de bons chiffres d’affaires. C’est pourtant le cas d’Id’Emploi. « Pour nous, 2013 a été une excellente année, le chiffre d’affaires a explosé. Elle a été meilleure que 2012, avec une très nette amélioration durant les six derniers mois. Nous avons obtenu des chiffres comparables à ceux de 2008, c’est-à-dire d’avant la crise », note Emmanuelle. L’objet de la rencontre, qui s’est tenue dans le nouveau centre socioculturel « Le Repère », était avant tout d’échanger : « J’avais envie de vous entendre ! Vous savez, les politiques vivent un peu sur une autre planète : il faut nous dire ce que vous avez sur le cœur, et nous faire part, concrètement, de vos soucis et besoins ». Les discussions se faisaient aussi avec des représentants de différents organismes comme Pôle emploi, la Mission locale, la Maison de l’emploi, de la formation et de l’entreprise de Molsheim, Colibri Bruche (assistantes maternelles), Bruche emploi, etc. Les statistiques de l’entreprise montrent qu’elle emploie plus d’hommes que de femmes (65 % contre 35 %) et que ses salariés sont souvent âgés de moins de 26 ans (41 %). « Ce qui s’explique par le fait que les moins de 25 ans ne touchent pas le RSA », commente la directrice. Les 26-50 ans représentent néanmoins 49 % du personnel d’Id’Emploi et les plus de 50 ans, 10 %. Enfin, on constate que, très souvent, les travailleurs « en difficulté sociale » sont « peu voire pas diplômés et en inactivité depuis longtemps et, pour 14 % d’entre eux, issus de ce que l’on appelle les zones urbaines sensibles ». La démarche s’inscrivait dans le cadre du pacte local social signé dernièrement, et de l’initiative prise par le conseil général du Bas-Rhin afin de fournir 1 000 emplois à des bénéficiaires du RSA dans des entreprises du secteur marchand, dans les 18 mois qui viennent. « Ces emplois, on va les chercher avec les dents, vous pouvez me croire ! », a lancé le conseiller général. Les secteurs d’activité d’Id’emploi sont le bâtiment et les travaux publics (44 %), l’industrie (22 %), le nettoyage (13 %), les déchetteries (8 %), la restauration (7 %), l’horticulture (4 %), divers (2 %). « Dans la mesure du possible, nous essayons évidemment de faire travailler des personnes domiciliées près des entreprises (Poulaillon, Ferrarri Démolition) qui nous sollicitent », poursuit Emmanuelle. Quelques bénéficiaires présents hier, dont une personne qui a mis sur pied une activité d’écrivain public, ont fait part de leur satisfaction non dissimulée de pouvoir échanger de visu avec l’élu. Id’Emploi est également, depuis 1995, le siège social d’Idéenov, une entreprise d’insertion socioprofessionnelle née d’un partenariat avec EDF Serect en 1994. Idéenov s’est installée à Wittelsheim en 2005 dans la zone Heiden Est. Elle est spécialisée dans l’entretien et la réparation d’outils servant à travailler sur des lignes à haute tension et emploie quatre permanents, dont les encadrants techniques, et onze salariés en insertion ayant un contrat de deux ans. Le rôle d’Idéenov, autant que de donner du travail à des chômeurs, 15 est notamment de leur permettre de se resociabiliser. Nous y reviendrons dans une prochaine édition. L’Alsace_28/03/2014 Un dragon au Schlossberg ? Epicéa travaille surtout avec les collectivités locales Epicéa, à Vieux-Thann, est une entreprise de droit local sans but lucratif. Elle offre des emplois à des personnes en difficulté et déconnectées du milieu du travail, comme deschômeurs de longue durée. Parfois vulnérables et fragiles, ces personnes viennent chercher une activité par le biais de laquelle elles peuvent se réinsérer, après quelques mois d’activité, dans le monde du travail traditionnel. Les travaux effectués concernent notamment l’entretien des espaces verts comme la tonte, la taille, l’élagage, le débroussaillage ou le ramassage d’ordures. Les missions de déneigement augmentent également chaque année. Les chantiers se sont élargis à de grandes entreprises comme la SNCF mais là, les contrats comportent des dispositions très sévères concernant la sécurité. Dans 90 % des cas, Epicéa travaille pour des collectivités locales comme le Pays Thur-Doller, les communautés de communes ou les mairies. Mais parfois, ses missions sont plus éloignées. Julien Menissier, chef d’équipe, assure la coordination des travaux sur tous les chantiers et chapeaute 30 personnes en contrat d’insertion. Depuis quelques jours, un zoologiste scrute les abords du Schlossberg, pour prouver la présence d’un dragon… DR Les demandes de recrutement en hausse En 2013, Epicéa a noté une nette évolution des demandes de recrutement. « D’année en année, elles croissent », assure la directrice, Isabelle Foulon. Mais chaque candidat a sa chance et toutes les personnes qui envoient un CV sont invitées à se présenter au centre d’insertion. Le contrat est de six mois, renouvelable trois fois. Il dure donc en moyenne 24 mois. Le spectacle de cet été au lac de Kruth-Wildenstein se prépare. Une histoire de dragons… « Une de nos difficultés concerne la mobilité du personnel. C’est un frein énorme, assure la directrice, mais nous devons répondre à nos engagements, c’est la volonté de notre conseil d’administration». Elle poursuit : «L’entreprise est aidée financièrement par le conseil général, le conseil régional et le Fonds social européen. Les communautés de communes de Thann-Cernay et de Saint-Amarin participent aussi au financement. Ces aides nous permettent d’assurer un accompagnement professionnel et social de longue durée. » La formation à la sécurité du personnel constitue aussi une activité croissante de l’entreprise d’insertion. Des salariés de l’association d’insertion Patrimoine et Emploi, de retour sur leur chantier du Schlossberg depuis les beaux jours, auraient aperçu l’animal et découvert des preuves de vie sur le site. Toute une famille logerait là depuis plusieurs mois. Des bruits circulent. Un dragon aurait été découvert au Schlossberg, près du lac de Kruth-Wildenstein. Les rumeurs vont bon train dans la vallée de la Thur. Des pêcheurs et des plongeurs affirment également que des remous importants et peu ordinaires sont à signaler près de la digue. Que cachent ces éléments ? L’automne dernier, déjà, était arrivé un mail invitant à voter sur le site de la Fondation Passion Alsace pour le projet « À la recherche du Dragon du Schlossberg ». Ce dossier a reçu un 3e prix, parmi une trentaine de candidats. En 2013, 49 personnes ont été accueillies à Epicéa, en contrat unique d’insertion et en contrat aidé. Ces salariés ont totalisé 32 000 heures payées. 1550 heures de formation diverses ont été réalisées, en plus des formations techniques internes liées à l’activité du chantier d’insertion. L’équipe de permanents est constituée d’une directrice, une responsable ressources humaines, une secrétaire comptable, une responsable technique et trois encadrants techniques. Cet hiver, toute l’association Patrimoine et Emploi s’est mobilisée pour préparer des visites guidées qui seront accessibles au grand public au début de l’été. Salariés et bénévoles ont fabriqué différents accessoires, tels que de très utiles filets à papillons géants afin que tous les visiteurs soient parés à « chasser le dragon ». Enfin, depuis quelques jours, on croise régulièrement sur le sentier qui monte vers le château un zoologiste, haut dignitaire de l’Académie des sciences, qui scrute, observe, analyse les moindres détails, bien décidé à prouver à la communauté scientifique dubitative l’existence des dragons. Celui-ci a bien voulu confier aux membres de Patrimoine et Emploi quelques clichés de ses surprenantes découvertes.Il sera possible de vérifier tout cela de ses propres yeux. Les samedis et dimanches 28 et 29 juin, 5 et 6 juillet, les visiteurs pourront partir avec cet explorateur à la rencontre des indices et des êtres jusqu’alors cachés qui Catherine et Julien sont prêts à partir en mission chez un client d’Épicéa. Photo D. P. 16 peuplent le parcours. Les enfants sont évidemment les bienvenus mais il faudra bien les tenir par la main, on ne sait jamais… 2nd article DNA_28/03/2014 Un dragon au Schlossberg ? À la recherche d’indices. DR Des bruits circulent depuis quelque temps au sujet de la découverte d’un dragon au Schlossberg, près du lac de Kruth-Wildenstein... Est-ce l’approche du 1er avril qui fait raconter aux gens des sornettes pareilles ? En tout cas les rumeurs vont bon train dans la vallée de la Thur… Des salariés de l’association d’insertion Patrimoine et Emploi, de retour dans leur chantier du Schlossberg depuis les beaux jours, auraient aperçu l’animal et découvert des preuves de vie sur le site. Toute une famille logerait là depuis plusieurs mois… Des pêcheurs et des plongeurs affirment également que des remous très importants et peu ordinaires sont à signaler près de la digue ! 3e prix de la Fondation Passion Alsace En automne déjà, était arrivé sur nos ordinateurs un mail invitant à voter sur le site de la Fondation Passion Alsace pour le projet « A la recherche du Dragon du Schlossberg » et celuici a reçu un 3e prix, parmi une trentaine de candidats ! Cet hiver, toute l’association Patrimoine et Emploi s’est mobilisée pour préparer des visites guidées qui seront accessibles au grand public au début de l’été. 17 Dans son entrepôt de la Plaine des Bouchers à Strasbourg, la Banque alimentaire du Bas-Rhin le trouve bien lointain, ce temps qu’on pourrait dire béni. Un temps où l’Union européenne nageait dans des lacs de lait et escaladait des montagnes de beurre… et en reversait une partie aux associations caritatives. DNA_03/04/2014 100 000 litres de lait à collecter L’idée était venue de Coluche, qui s’était pointé un jour de 1987 dans le bureau de Jacques Delors, alors président de la Commission européenne, pour lui dire que les surplus de la Politique agricole commune (PAC) seraient bien utiles à ses Restos du cœur. Delors suivit. Et ainsi naquit le Plan d’aide aux plus démunis, le PEAD. Puis la PAC fit des progrès, générant moins d’excédents. Et pour ne pas priver les associations d’une aide devenue vitale, l’Union transforma sa participation en numéraire, en faisant les courses elle-même. Aux bénéficiaires de faire leur liste : « On dispose d’une enveloppe, mais on ne touche pas l’argent. On demande juste que telle proportion de l’enveloppe soit consacrée à tel ou tel aliment », explique Aurore Elisa Nussbaum de la Banque alimentaire du Bas-Rhin. « On a toujours demandé beaucoup de lait, parce que c’est un produit qui se conserve moins longtemps que les produits secs. Ceux-là, on peut les stocker pour l’année après notre grande collecte de novembre. Pour le lait c’est plus compliqué », poursuit la jeune femme. Nom de l’opération de la Banque alimentaire : « Sois pas vache, partage ton lait ! » Photo archives DNA – laurent rea La Banque alimentaire du Bas-Rhin lance vendredi et samedi une grande collecte de lait dans une quarantaine de magasins du département Tellement compliqué que l’entrepôt strasbourgeois est à sec. « Il nous manque 100 000 litres de lait pour les distributions d’avril… C’est cette quantité qu’on veut collecter… » Une collecte de printemps, c’est nouveau pour la Banque alimentaire du Bas-Rhin. D’habitude, la « grande collecte » a lieu à l’automne, en prévision de l’hiver. La liste de courses à l’Europe a été faite, mais la livraison est prévue pour mai. « Le nouveau PEAD est encore en rodage… », constate encore Aurore Elisa Nussbaum. Il vient en effet de se réformer après avoir été, le mot n’est pas trop fort, littéralement sauvé. Mais cette année, « il n’y a déjà plus une seule goutte de lait », explique Aurore Elisa Nussbaum, chargée de communication pour l’organisation. Or la Banque alimentaire compte 4 500 enfants parmi ses bénéficiaires, et 500 bébés. « Si on veut distribuer un pack de lait par enfant pour le mois, on a besoin de 30 000 litres », présente la jeune femme. Le besoin est évalué au total à 100 000 litres. «Une seule collecte aux particuliers par an ne suffit plus » Car l’Allemagne, suivie par cinq autres États, souhaitait que faute de surplus, le PEAD disparaisse. De quoi tétaniser les associations. Après un âpre combat mené par le Parlement européen, le PEAD est devenu un fonds, le FEAD, le 1er janvier dernier. Son budget n’a pas bougé (3,5 milliards d’euros sur 6 ans), mais de nouveaux États y ont adhéré… « On est plus nombreux à se partager le même gâteau. Du coup notre aide européenne a baissé de 20 %…» Un pack par enfant et par mois Plusieurs facteurs sont à l’origine de ce manque de lait. D’abord, l’augmentation du prix du lait… Mais surtout, la baisse de 20 % des aides européennes. 2014, c’est en effet la disparition du « PEAD », plan d’aide au développement, transformé en « fonds d’aide européen aux plus démunis ». Le nouveau programme est garanti pour plusieurs années, mais l’enveloppe a diminué. Dans le Haut-Rhin, on a vu le vent venir. « Le lait manquera à partir de juin, et uniquement pour les épiceries solidaires », explique Etienne Gafanesch, vice-président de la Banque alimentaire du département. Spécificités françaises, ces épiceries, dans un but de réinsertion, vendent les produits de première nécessité à très bas prix, mais le FEAD stipule que les denrées subventionnées doivent être redistribuée gratuitement. Le manque à gagner pour les épiceries sera compensé par l’État français à partir de septembre. « Le lait européen sera donné aux associations et le lait de l’État auxépiceries », résume Etienne Gafanesch. Et pour l’été, la Banque mulhousienne a trouvé un accord avec un producteur. Ce financement n’arrivera de toute façon qu’en mai. Donc pour tenir d’ici là, l’association fait appel à la générosité du grand public ce week-end. En janvier et février, la Banque alimentaire avait déjà fait appel aux agriculteurs… Le bilan de cette première opération n’est pas encore connu. nd 2 article Banque à sec « D’ici l’an prochain on va s’organiser… Mais même si on est aidés par l’Europe, des industriels et des supermarchés, on voit bien qu’une seule collecte aux particuliers par an ne suffit plus », constate Aurore Elisa Nussbaum. Car certaines aides baissent, mais « la précarité, elle, ne fait qu’augmenter… » La Banque alimentaire du Bas-Rhin a besoin de 100 000 litres de lait. Elle organise une collecte demain t samedi. Dans le Haut-Rhin, on a prévu la pénurie. 18 environnement, ce qui est la vocation première de la Maison de la nature », précise Delphine Latron. L’ALSACE_03/04/2014 Les pieds dans le sable, l’eau 12 000 personnes attendues chaque année Depuis plusieurs mois, les travaux vont bon train pour que le sentier puisse accueillir ses premiers visiteurs d’ici un an. La SAVA (section d’aménagement végétal d’Alsace), structure d’insertion chargée de l’entretien paysager, a déjà tracé le parcours, en débroussaillant et en dégageant certaines souches. Les paysagistes ont également créé les bacs qui accueilleront les différents matériaux, alors qu’un employé de la Maison de la nature a planté les arbustes qui formeront la haie végétale. Le prochain aménagement de taille sera la mise en place de structures en saule qui seront réalisées lors d’un chantier participatif qui débutera dans trois semaines. Cet été, des ouvertures ponctuelles auront lieu afin de réajuster certaines choses en vue de l’ouverture au printemps 2015. « Ce sera, en quelque sorte, une année test, qui nous permettra de tirer des enseignements. Il y aura peut-être des choses qui ne seront pas durables, pas pertinentes, et qu’on devra changer », explique Delphine Latron. Et d’annoncer : « On attend tout de même 12 000 personnes par an ». Un chiffre qui pourrait fluctuer en fonction des conditions météorologiques. L’année prochaine, un livret pédagogique devrait être édité et des visites accompagnées seront proposées. Le coût total du projet s’élève à 240 000 €, dont 44 % financés par le programme européen Leader et 25 000 € de la Région Alsace, le reste étant à la charge de la commune. En 2015, les aménagements complémentaires (création du livret, promotion, entretien du sentier, fonctionnement) nécessiteront un investissement supplémentaire de 44 000 €. Les visiteurs traverseront des bacs remplis de sable, bois, charbon et autres matéria Un projet de longue date est sur le point de voir le jour à Muttersholtz. La municipalité et la Maison de la nature du Ried et de l’Alsace centrale travaillent sur la création d’un sentier sensoriel qui devrait être inauguré au printemps 2015. Quinze à vingt bénévoles sont actuellement recherchés par la Maison de la nature pour la réalisation d’un chantier participatif qui aura lieu du 22 au 27 avril, sur le site du futur sentier sensoriel. Sous la houlette de Marcel Kalberer, qui avait déjà animé un chantier à la Villa Burrus de Sainte-Croixaux-Mines l’an dernier, les bénévoles réaliseront trois structures en saule qui seront ensuite installées sur le parcours : un immense brochet de 10 mètres de long, qui fera office de tunnel d’entrée au départ du sentier, une chouette de 3 mètres de diamètre et un courlis de 6 mètres de haut et de diamètre. Les participants devront s’occuper de creuser des trous, de trier et préparer les branches et de confectionner les fagots avant de les planter. Ils seront nourris et logés à la Maison de la nature de Muttersholtz. Le projet est dans les tuyaux depuis six ou sept ans déjà, mais il est sur le point d’aboutir. La commune de Muttersholtz accueillera, au printemps 2015, le premier sentier pieds nus du Bas-Rhin et le deuxième d’Alsace, mais celui-ci, contrairement à celui du Lac Blanc, ne sera pas privé et payant mais libre d’accès. Dès 2011, la Maison de la nature de Muttersholtz avait lancé une étude participative pour travailler, avec un groupe d’une trentaine de personnes, sur le parcours, les aménagements possibles, les contraintes, le fonctionnement, la pédagogie et le concept. « On a choisi de mettre en place un sentier pieds nus pour donner du sens à l’expérience sensorielle, pour qu’elle soit au service de la compréhension du milieu naturel», explique Delphine Latron, la chargée de développement. L’Alsace_04/04/2014 « Vous n’arrivez pas comme un cheveu sur la soupe » Les visiteurs pourront accéder librement et gratuitement à ce sentier long de 1500 mètres, situé à l’arrière du bâtiment de la Maison de la nature. Il sera ouvert uniquement lors de la belle saison, d’avril à octobre. Les utilisateurs auront le choix : garder leurs chaussures ou faire tout le parcours pieds nus, en traversant, tour à tour, prairies, sable, graviers, cailloux, ruisseaux, bois, charbons et d’autres matériaux issus du milieu naturel du Ried. Ils découvriront dix stations thématiques composées d’une expérience sensorielle et d’un panneau explicatif sur les spécificités du secteur. « Ce sentier sensoriel est, pour nous, un formidable outil d’éducation à Après 350 heures de formation d’agent d’entretien du bâtiment à l’Afpa, huit seniors vont intégrer une filiale du groupe Stihlé pour 15 jours à l’essai, puis pour six mois peut-être avant de décrocher un contrat à durée indéterminé. 19 leslocaux de l’Apfa, la possibilité de créer in fine des postes en CDI. Formation à la carte : l’avenir La formation montée conjointement par M INTERIM INSERTION, l’Afpa et le groupe Stihlé, avec le concours financier, notamment de la Région Alsace, relèverait de ce que l’on peut appeler « une innovation sociale ». Compte tenu de « l’originalité » du projet, le montage du programme (contenu, durée, financement) s’est révélé être « un parcours du combattant » pour ses initiateurs. Pour la société Stihlé qui a formulé des «besoins précis», il n’était absolument pas rédhibitoire d’avoir affaire à des seniors, des adultes de plus de 45 ans. « On veut bien profiter de leur expérience, résume Yves Stihlé. Ce qui compte, c’est leur motivation ». D’autant que les « compétences multiservices » auraient un bel avenir. « L’accès à l’emploi » se pose à présent d’une manière plus pointue, si l’on en croit M INTERIM INSERTION et la Région Alsace. Les montages à la carte pourraient se multiplier dans les années à venir. Seul obstacle : le financement. Il aura fallu mobiliser 80 000 € pour donner naissance à cette formation de 350 heures d’agent d’entretien du bâtiment, soit 10 000 € par adulte. Le groupe Stihlé a créé en 2002 une filiale – Alsace Home Services – spécialisée dans l’entretien de bâtiments d’habitation. Ici, Frédéric Simon, salarié de l’entreprise, en train de réparer une serrure dans un logement situé rue des Poilus à Colmar. Photo Hervé Kielwasser Un groupe de huit personnes, dont une majorité de seniors, vient d’achever à Colmar une formation d’agent d’entretien du bâtiment. Retour sur un apprentissage à la carte répondant aux réels besoins de l’entreprise, en l’occurrence, le groupe Stihlé « Tout est calé pour y aller sereinement ; tout a été fait pour que vous n’arriviez pas comme un cheveu sur la soupe ». Frédéric Durrwell, qui dirige M INTERIM INSERTION à Colmar, rappelle aux huit stagiaires seniors que la balle est à présent dans leur camp, bref que l’accompagnement s’arrête là où commencent les responsabilités du futur salarié. Face aux difficultés à trouver un emploi parce qu’ils ont, pour certains, dépassé la barre fatidique des 50 printemps, ces adultes, riches d’expériences professionnelles que le marché ignore superbement, ont intégré en janvier un programme de formation à la carte, l’objectif étant de leur inculquer les bases indispensables du métier d’agent d’entretien en bâtiment. Et dans ce domaine en plein essor, il y aurait du travail à la pelle, selon Yves Stihlé, patron d’un groupe né il y a 45 ans dans la vallée de Munster, pesant aujourd’hui 50M€ de chiffre d’affaires et employant 420 personnes. « Vous allez pouvoir prouver ce que vous savez faire. Bon courage à tous ». Photo Hervé Kielwasser DNA_06/04/2014 Pour les vieux habits, passez le relais ! La maintenance pour 17 000 logements Le groupe Stihlé, reconnu pour son expertise technique dans tout ce qui touche au fonctionnement d’un bâtiment, a créé en 2002 une filiale – Alsace Home Services – pour répondre à une « demande croissante » de la part de bailleurs sociaux. Pôle Habitat, Habitat Haute Alsace et la Semclohr figurent parmi la clientèle, représentant un parc de 17 000 logements. « Il s’agit de contrat de maintenance d’une durée de 3 à 5 ans », poursuit Yves Stihlé pour qui, les compétences « multiservices », représenteraient l’avenir. D’où le montage de cette formation originale ne figurant dans aucun catalogue. Savez-vous qu’en déposant vos vieux habits dans les conteneurs du Relais, vous contribuez aurecyclage de 90 000 tonnes de vêtements par an, dont 90 % sont valorisées ? Ainsi, les articles usés ou simplement plus à votre goût peuvent être déposés dans des sacs bien fermés, puis placés dans les bennes du Relais. Une fois les besoins identifiés et le programme établi, des stagiaires ont été sélectionnés pour suivre 350 heures d’une formation jugée par le groupe « trop rapide ». Les fondamentaux ont tout de même pu être distillés par des formateurs de l’Apfa (réglementation, normes, génie climatique, plomberie, électricité, plâtrerie, etc., pour offrir aux stagiaires une boîte à outil théorique de base. Dès lundi, les huit candidats intégreront Alsace Home Services, chacun accompagné par un tuteur, lequel jugera au bout de 15 jours le potentiel de son poulain. Une première sélection sera donc opérée par l’entreprise, débouchant sur des missions intérimaires d’une durée de six mois par le biais de M INTERIM INSERTION. Le groupe Stihlé a évoqué hier dans Cette démarche permet une réutilisation ou une valorisation des vieux habits. C’est aussi un vecteur d’emplois, puisque cela contribue à l’insertion de personnes en difficulté, dans des emplois durables, dans les domaines de la collecte, du tri et de la valorisation des textiles. Vos dons au Relais peuvent connaître différents parcours : les textiles utilisables en l’état sont revendus à bas prix dans 70 boutiques, ou destinés à l’export. Les habits qui ne peuvent plus être portés sont recyclés par Le Relais en une gamme d’isolants thermique et acoustique. Ce qui ne peut être recyclé est utilisé en valorisation énergétique. 20 « Nous sommes, comme vous, un secteur économique et il faut que ce secteur économique travaille avec le secteur conventionnel. » Catherine Specklin, vice-présidente de l’Ursiea, a rappelé que chacune des structures ont leur propre activité (maraîchage biologique, entretien d’espaces verts, etc.) et les salariés qu’elles emploient ne se destinent pas forcément à devenir des professionnels de l’activité support de la structure, leurs projets professionnels peuvent être différents. Séparer c’est faciliter le tri Pensez à ne pas imbriquer vos emballages : cela complique le tri des différents matériaux. Ainsi, il suffit de les déposer en vrac dans le conteneur ou bac de tri. Ils seront alors plus facilement triés et recyclés. Sur l’année 2013, ces cinq structures d’insertion ont embauché près de 350 personnes en parcours d’insertion. Outre la découverte mutuelle de deux secteurs économiques, l’objectif de cette rencontre était aussi de recueillir les besoins en recrutement des entreprises pour y répondre en leur présentant des CV de candidats. Mme Schneider, représentant l’entreprise de BTP du même nom à Cernay, s’est dite sensibilisée par la démarche des structures d’insertion et ouverte pour des stages de découverte. M. Woog, responsable recrutement pour le réseau APA quant à lui « venu pour faire connaissance, mettre un visage sur les noms », a présenté les différents profils sur lesquels l’APA recrute. Des CV correspondant à ses besoins lui seront envoyés dans les jours qui viennent. Les clauses d’insertion dans les marchés publics ont aussi été évoquées. Les cinq structures ont félicité les entreprises présentes d’avoir répondu à leur invitation solidaire. Place Saint Joseph, une personne dépose des habits dans un container Colthab de collecte et récupération de vêtements et chaussures. Photo archives DNA DNA_10/04/2014 Au restaurant Mosaïque : Le brunch de ces dames L’Alsace_07/04/2014 Petit-déjeuner solidaire autour de l’insertion Nouvelle mode au Neuhof : le brunch « entre femmes ». Lancé à l’initiative d’une animatrice du centre socioculturel, ce rendez-vous mensuel à Mosaïque, agrémenté d’une discussion thématique, fait fureur… Cinq structures d’insertion par l’activité économique (Agir, Épicéa, Les Jardins d’Icare, les Jardins de Wesserling et Patrimoine & Emploi) du Pays Thur Doller ont invité, jeudi matin, des entreprises du secteur à échanger autour d’un petit-déjeuner solidaire et convivial. Entre copines, pomponnées et fort joyeuses, une cinquantaine de femmes ont « brunché » récemment au Neuhof. Le thème de la discussion touchait, c’est vrai, au quotidien de beaucoup d’entre elles : les relations avec les adolescents. Pour répondre aux questions des mamans, le docteur Catherine Jung, bien connu au Neuhof, a fait appel à sa collègue psychologue Clara Lévy, qui tient le « point écoute jeunes » de la maison de santé. Première question, premiers rires dans la salle du restaurant : « A quel âge ça se termine, l’adolescence ? Parce que mon fils, il a 22 ans, et j’aimerais bien qu’il soit autonome ! », avance Leïla. « Comment me faire obéir ? demande une autre femme. Il avait des aptitudes à l’école, mais je n’ai pas réussi à le canaliser. » Cette rencontre s’inscrit dans la continuité du travail mené depuis deux ans par Emmanuelle Geiger, chargée de prospection et placement sur le Pays Thur Doller. « Il faut vous faire confiance » « C’est de son âge d’interroger les règles », avance la psychologue. « Mais quand doit-on dire là, il a franchi la ligne jaune?», demande une maman. « C’est à vous de poser la limite », répond Clara. « C’est un rapport de force, et il faut En présence de six représentants de structures d’insertion, Daniel Kelai, Président d’Épicéa a présenté l’insertion par l’activité économique sur le territoire du Pays Thur Doller : 21 tenir, c’est ça qui est fatiguant. C’est dur, mais ces repères, vous les avez. Il faut vous faire confiance. » DNA_11/04/2014 Assemblée générale Id’Emploi et Idéenov La jeune femme ajoute aux mères qui ont peur de mal faire : « Déjà, l’intention de bien faire, c’est pas mal. » Les copines se rassurent entre elles : « Mais oui, toi tu t’en sors super bien, tu ne lâches rien avec tes ados ! » D’autres femmes s’inquiètent plutôt de leur sentiment d’impuissance devant le mal-être de leur enfant… « Et on fait comment pour les convaincre d’aller voir un psy ? », demande Aziza. La médiation d’un médecin peut convaincre, propose Clara. « Bon, de toute façon, il n’y a pas de recette miracle », souligne Catherine Jung « Il faut être patient », glisse la psychologue. L’insertion, une activité qui ne baisse pas. PHOTO DNA Le foyer des aviculteurs a été le cadre des assemblées générales d’Id’Emploi et Idéenov, deux entreprises d’insertion, sous la présidence d’Yves Goepfert. Après avoir salué les présents, il a fait observer une minute de silence à la mémoire de René Hitter, membre fondateur, décédé récemment. La première réunion a concerné Id’Emploi. Du fait de la crise, les heures d’intervention ont doublé en 2013 (62 600 contre 35 300 en 2012). Le public concerné est souvent non qualifié, manquant de formation, de motivation et de confiance en soi. C’est pourquoi le budget formation a été augmenté et tous les crédits sont utilisés. Du salé, du sucré et beaucoup d’amitié… La recette du brunch des femmes au Neuhof. Photo DNA – Michel Frison Une nouvelle dynamique avec les femmes du quartier « Ça fait du bien de parler entre nous, sans les hommes », souligne une dame. « Ça nous change de notre train-train, et on rencontre d’autres personnes », explique Aziza, tout aussi séduite. Après des années difficiles, Id’Emploi a retrouvé son chiffre de 2006, « mais pour autant, on ne peut pas dire que la crise est derrière nous. N’oublions pas que nous gérons de l’intérim, travail précaire par définition », comme le souligne le président. Les sujets abordés sont sérieux, certes, mais de 9 h à 11 h, « on parle de tout, des hauts et des bas… » « Et des ragots du quartier », rigole une autre. Les fois précédentes, le docteur Jung avait parlé de « l’estime de soi », et fait un carton avec ce thème « qui concerne tout le monde ».Pour ne rien gâcher, le « brunch » -gargantuesque pour 4,50 euros- est concocté par l’équipe de Mosaïque. « Le restaurant reverse 1,50 euro par personne pour notre projet », explique Nurcan Amejrar, animatrice au pôle famille du CSC. Pour finir, il rend également hommage à Pierre Helbert, le directeur qui vient de partir à la retraite, mais ce dernier va devenir membre du conseil d’administration.La deuxième réunion a été consacrée à Idéenov, dont le contrat avec RTE va être renégocié cette année. La progression d’activités est de 4 %, mais le Valirum, connaît un ralentissement. Une nouvelle activité, l’aérogommage, est en cours de commercialisation. Les chiffres sont positifs et la trésorerie saine Le projet ? « Un séjour culturel à Istanbul en mai pour une quinzaine de femmes du quartier. » A l’origine, ces réunions avaient en effet pour seul but de… récolter de l’argent. « Voilà fait des semaines qu’on organise des soirées, des repas, pour l’autofinancement », explique Nurcan. Avant de clôturer la séance, la parole est passée à Michel Sordi, député. Ce dernier a souligné la bonne marche des deux entités, et a souhaité une bonne continuation dans ce domaine de l’insertion, qui n’est pas toujours facile. Le voyage, c’est la « carotte ». Mais le travail collectif pour l’atteindre a créé « une bonne dynamique », qui attire « des femmes qu’on ne voyait pas avant ». Vacances en VVF dans les Vosges, visites dans les musées strasbourgeois et même entraînements en vue des courses de Strasbourg… « Au fur et à mesure, les femmes se sont rendu compte qu’on pouvait faire plein de choses ensemble », évoque Nurcan. Mardi 6 mai. Prochain brunch de 9 h à 11 h à Mosaïque, place du Marschallhof. Rens. au CSC ✆ 03 88 39 09 00. 22 Le Parisien Magazine_11/04/2014 23 Le chantier de Manurhin a été interrompu après la découverte d’amiante dans le bâtiment en cours de démolition. Une solution de repli a été trouvée au Centre sportif régional, pour permettre aux stagiaires de terminer leur apprentissage. Les jeunes y ont rénové deux chambres destinées à accueillir les sportifs de haut niveau qui viennent en stage à Mulhouse. L’Alsace_15/04/2014 Des jeunes découvrent la vie de chantier DNA_15/04/2014 Sport Solidarité Insertion - la clé sous la porte Les jeunes stagiaires avec leurs formateurs ont participé, la semaine dernière, à une petite cérémonie pour clore leur stage d’insertion. Photo Dom Poirier Un stage «Approche de la vie professionnelle» a été organisé pour une dizaine de jeunes du quartier de Bourtzwiller. Il a permis de les prendre en charge via un chantier d’insertion. Des photos de la remise à neuf des locaux ont été projetées pour marquer la fin du stage d’insertion baptisé « Approche de la vie professionnelle ». Ce stage a permis à une dizaine de jeunes du quartier de Bourtzwiller d’être initiés aux diverses techniques utilisées dans le secteur du bâtiment. Les travaux ont occupé les jeunes pendant quatre mois sur deux sites, l’un à Manurhin, l’autre au Centre sportif régional de Mulhouse. L’atelier de réparation de vélos de Sport Solidarité Insertion. Photo archives DNA – M. Frison La liquidation judiciaire vient d’être prononcée. Créée il y a 13 ans, l’association Sport Solidarité Insertion, connue pour ses boomerangs et ses vélos, doit se résoudre à mettre la clé sous la porte. « Un chantier est une aventure. Il est indispensable de rendre quelque chose de propre. Tous les jeunes se sont investis dans leur travail », a insisté Gilles Horth, formateur à l’Afpa (Association de formation professionnelle pour adultes). « C’est violent ! », confie Thierry Perez, le président de l’association Sport Solidarité Insertion. L’annonce jeudi de la liquidation judiciaire, avec effet immédiat, a sonné les dirigeants de la structure d’insertion installée dans la zone industrielle de Bischheim. Jeudi, les 19 salariés – 14 employés dans le cadre du chantier d’insertion et cinq en charge de l’encadrement – recevront leurs lettres de licenciement. « Plus de la moitié des participants ont déjà des perspectives pour la suite de leur parcours. Ils ont effectué un vrai travail. C’est valorisant pour eux. Quant à nous, les partenaires, il est nécessaire qu’on se serre les coudes pour aider les jeunes à trouver leur voie », complète Mohammed Dendane, directeur de l’Afpa. Il manque 30 000 euros Cet organisme a monté et mené à terme ce projet d’insertion avec l’aide de la Ville de Mulhouse, l’UFCV (Union française des centres de vacances et de loisirs) et l’association Espace & Développement de Mulhouse. Gilles Biedermann, chargé de projet à l’UFCV, a indiqué : « Vous avez réussi. Il vous reste à réaliser le sprint final et vous en avez l’énergie. Alors, foncez ». Dans les locaux de Sport Solidarité Insertion, l’heure est au rangement. Plus personne ne répare de vélo ni ne fabrique de boomerang. En 2011, l’association a connu de graves difficultés financières. L’arrivée d’un nouveau responsable, qui a relancé l’activité tout en baissant les dépenses, a permis peu à peu de remonter la pente. Avec notamment un « doublement du chiffre d’affaires de l’activité cycle » au premier trimestre 2014, souligne Jean-Guillaume Caillaud. Walid, 19 ans, a découvert comment démonter et garder certaines pièces lors d’un chantier. « Je veux travailler dans les travaux publics. Maintenant j’ai trouvé ma voie ». Serdar, lui, a essentiellement réalisé des travaux de peinture, posé de la fibre de verre, enlevé des faux-plafonds. « J’ai demandé à intégrer une formation pour la pose des fenêtres, maintenant que le stage est fini », précise le jeune homme. Sylvette avait déjà des connaissances de base avant de participer à ce chantier. « Je les ai enrichies surtout avec lestravaux de peinture. Je vais suivre un stage en entreprise pendant quatre semaines. C’est un début », complète-t-elle. La procédure de redressement judiciaire a été enclenchée en mars 2013. Depuis, la situation de l’association s’améliorait, comme avait pu le constater à quatre reprises le tribunal de commerce. La subvention du Fonds social européen (FSE) pour les activités 2012, qui a enfin été attribuée il y a une dizaine de jours, a mis un terme aux espoirs de redressement de Sport Solidarité Insertion. 24 La subvention attendue a en effet subi une baisse drastique. Soit 30 000 euros qui manquent dans les caisses de Sport Solidarité Insertion, dont le budget annuel avoisine les 530 000 euros, financés à 80 % par des subventions publiques. « Nous ne pouvions du coup plus payer toutes nos charges », regrette Thierry Perez. « D’autres associations nous ont dit avoir les mêmes soucis. Si l’on nous prive de ces aides, notre viabilité est compromise. » pourront concerner plus de 4 000 bénéficiaires dans la région, pour ce premier semestre. Le dispositif des CAE s’adresse au secteur non marchand, qui peut recruter des personnes présentant des difficultés spécifiques d’accès à l’emploi. En Alsace, 8 711 contrats de ce type ont été conclus l’an passé. Pour ces six premiers mois de 2014, une enveloppe de près de 24 M€ a été dégagée dans le cadre des CAE. L’aide financière versée par l’État (ou le Département, pour les bénéficiaires du RSA) a été portée à 95 % du SMIC pour les structures qui recrutent une deuxième ou une troisième personne portée par ce dispositif. Le préfet de région, Stéphane Bouillon, avait notifié cette mesure en octobre dernier à environ 700 employeurs de CAE en Alsace, afin de leur rappeler « cette opportunité de faciliter l’insertion » des personnes présentant le profil CAE. Le fond du problème se situe en effet dans la pérennité des chantiers d’insertion destinés à offrir un retour à l’emploi à un public en grande difficulté. Les aides existent, par le biais des collectivités locales, de l’État et de l’Europe, mais elles s’assortissent de conditions qui mettent en péril les associations. Or, depuis sa création en 2001, Sport Solidarité Insertion a embauché plus de 250 salariés en contrat d’insertion. Un sujet urgent de réflexion La vallée de la Bruche concernée Il est désormais demandé aux associations d’insertion d’augmenter la rentabilité de leur activité. Dans le même temps, leur statut associatif ne leur permet pas de rivaliser avec les entreprises. Sport Solidarité Insertion en a fait l’amère expérience. L’association devait conclure un marché avec Décathlon pour la vente de ses boomerangs, mais son référencement à l’échelle nationale a achoppé parce que le processus n’est possible qu’avec une entreprise. « On a beaucoup travaillé pour rapprocher notre association du monde de l’entreprise, mais si nous tombons sur de tels freins, comment pouvons-nous faire ? », s’interroge Thierry Perez. Hier matin, le représentant de l’État s’est rendu dans une association intermédiaire de la vallée de la Bruche, à Schirmeck, « Bruche Emploi ». La directrice, Marie-Pierre Gasparec, a présenté les missions de cette entité, créée en 1988. Stéphane Bouillon a rappelé qu’il avait été au cœur du dispositif de création des associations de ce type, dès 1986. Le préfet a dit aux élus présents (André Hung, président de Bruche Emploi et ancien maire de Bourg-Bruche, Frédéric Bierry, maire de Schirmeck, et Pierre Grandadam, fraîchement réélu, la veille au soir, président de la communauté de communes de la vallée de la Bruche) qu’il savait « les inquiétudes de la vallée face à l’emploi (notamment deux usines de près de 300 salariés chacune, qui présentent des difficultés conjoncturelles, à savoir TRW et Steelcase, NDLR) », mais aussi qu’il allait « demander à Paris que Schirmeck soit pris en compte comme bourg en revitalisation rurale ». Quant à la somme de 30 000 euros qui a manqué pour assurer la survie de son association, elle lui reste en travers de la gorge. Thierry Perez aurait bien aimé avoir affaire à un soutien bancaire pour passer le cap. Il souligne de plus que les indemnités à verser aux futurs chômeurs ainsi que les charges sociales que son association ne paiera plus dépasseront de loin ce fameux montant de 30 000 euros. Il y a sans doute là un sujet urgent de réflexion pour éviter que d’autres structurent similaires partagent, dans un proche avenir, le sort de Sport Solidarité Insertion. Deux personnes en CAE ont également témoigné de leur parcours : Astrid San Sebastian, secrétaire, licenciée économique à deux reprises, qui n’a pas hésité à pousser la porte de Bruche Emploi pour redémarrer une activité. « J’ai fait des ménages. Puis, peu à peu, on m’a fait confiance. Aujourd’hui, je suis encadrante technique pour l’association ». Un CDI devrait suivre pour elle prochainement. Daniel Charlier dirigeait pour sa part une entreprise de bûcheronnage de cinq personnes. Une tique et la maladie de Lyme ont brisé cruellement son parcours. Il revient peu à peu dans le circuit de l’emploi : « Pas évident, car le côté santé est difficile à gérer parfois… ». Pour ces deux personnes, le CAE a revêtu un aspect positif. 1942 contrats de ce type ont été signés depuis le 1er janvier dernier en Alsace. DNA_16/04/2014 Accompagner sur le chemin de l’emploi DNA_18/04/2014 A L’Embarcadère, petitdéjeuner solidaire Cinq structures d’insertion par l’activité économique (AGIR, Épicéa, Les Jardins d’Icare, les Jardins de Wesserling et Patrimoine & Emploi) du Pays Thur Doller ont invité des entreprises du Le préfet de région Stéphane Bouillon (à droite) a rencontré des bénéficiaires de CAE, hier. Les contrats d’accompagnement à l’emploi, financés en ce moment de 70 à 95 % par l’État, 25 secteur à échanger autour d’un petit-déjeuner solidaire et convivial. Cette rencontre s’inscrivait dans la continuité du travail mené depuis deux ans par Emmanuelle Geiger, chargée de prospection et placement sur le Pays Thur Doller. En présence de six représentants de structures d’insertion, Daniel Kelai, président d’Épicéa, a présenté l’insertion par l’activité économique sur le territoire du Pays Thur Doller : « Nous sommes, comme vous, un secteur économique et il faut que ce secteur économique travaille avec le secteur conventionnel. » Les jurés ont délibéré sous le soleil colmarien. Ici le groupe de Yann (avec le chapeau). Photo DNA-Nicolas Pinot Catherine Specklin, vice-présidente de l’URSIEA, a rappelé que chacune des structures a sa propre activité (maraîchage biologique, entretien d’espaces verts…) et que les salariés qu’elles emploient ne se destinent pas forcément à devenir des professionnels de l’activité support de la structure, leurs projets professionnels pouvant être différents. Initié il y a cinq ans, ce projet s’adresse aux étudiants en centres de formation au travail social et aux personnes précaires accompagnées par des structures sociales. Cette année, quatre centres de formation de la région s’y associent : l’ISSM et le CFEJE (Centre de formation d’éducateurs de jeunes enfants) de Mulhouse, l’ESTES (École supérieure en travail éducatif et social) et l’IFCAAD (l’Institut de formation au travail éducatif social) de Strasbourg. Sur l’année 2013, ces cinq structures d’insertion ont embauché près de 350 personnes en parcours d’insertion. Outre la découverte mutuelle de deux secteurs économiques, l’objectif de cette rencontre était aussi de recueillir les besoins en recrutement des entreprises pour y répondre en leur présentant des curriculum vitae de candidats. S’y ajoutent aussi les bénéficiaires de deux structures sociales : ACCES (association chrétienne de coordination d’entraide et de solidarité) de Mulhouse et l’association Horizon Amitié de Strasbourg. Mme Schneider, représentant l’entreprise de travaux publics du même nom à Cernay, s’est dite sensibilisée par la démarche des structures d’insertion et ouverte pour des stages de découverte. Cinq livres étaient en lice, sur le thème de la Méditerranée : Immeuble Yacoubian d’Alaa El Aswany ; L’Ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon ; Mille jours en Toscane de Marlena de Blasi ; L’été d’Albert Camus et Total Khéops de Jean-Claude Izzo. M. Woog, responsable recrutement pour le réseau APA, était quant à lui « venu pour faire connaissance, mettre un visage sur les noms. » Il a présenté les différents profils sur lesquels l’APA recrute. Des CV correspondant à ses besoins lui seront envoyés dans les jours qui viennent. Chaque structure a organisé, durant l’année, des actions autour de ces livres : visionnage de films adaptés des livres, animations, etc. … Et hier, tous les lecteurs se sont retrouvés à Colmar, au foyer Saint-Léon, pour échanger en petits groupes autour des livres puis désigner en fin d’après-midi leur coup de cœur. Enfin, les clauses d’insertion dans les marchés publics ont aussi été évoquées. Les cinq structures ont remercié les entreprises présentes d’avoir répondu à leur invitation solidaire. Dans le groupe de Yann, étudiant à l’ESTES, le choix s’est porté, presque unanimement, sur L’ombre du vent. « C’est un livre qui tient en haleine, qui fait le pont entre passé et présent, dans un style agréable », énumère Yann, le rapporteur de son groupe. Le futur assistant social a surtout apprécié les rencontres et les discussions. DNA_18/04/2014 5e coup de cœur littéraire des futurs travailleurs sociaux – Échanges autour du livre Ingrid, bénéficiaire de l’ACCES, est fière d’être allée jusqu’au bout du projet. Quant à Ruiz Zafon, le lauréat de cette 5e édition, il n’aura pas de prix, mais peut-être un petit mot de l’organisatrice. « L’an dernier, j’avais informé Arnaldur Indriason, qu’il était notre coup de cœur en lui détaillant notre démarche et les commentaires des jurés. Son agent m’a répondu qu’il était ravi. » Près de 80 étudiants en travail social ou personnes en précarité ont désigné hier, à Colmar, leur coup de cœur littéraire parmi cinq livres. « Le résultat n’a pas beaucoup d’importance » concède Mathilde Hidot, documentaliste de l’ISSM (Institut supérieur social de Mulhouse) qui a lancé le projet. « Ce qui compte, ce sont les rencontres et les échanges générés par la lecture. » 26 techniques de la mairie. Il comprend un important programme de rénovation sous la forme de plusieurs chantiers à vocation citoyenne ou d’insertion professionnelle qui se succèdent et qui font intervenir des volontaires du service civique, des étudiants des lycées techniques, des adultes en parcours d’insertion et aussi des bénévoles dans l’objectif d’y ouvrir deux activités nouvelles : un restaurant et une épicerie bio. DNA_23/04/2014 Textiles déchirés pour isolation durable Il était donc logique de maintenir cette cohérence sociale en traitant l’isolation de la toiture de ce bâtiment avec l’isolant durable développé par le Relais. 900 m² de plafond ont été posés. L’objectif est d’atteindre une résistance thermique de niveau BBC (basse consommation énergétique), ce qui représente une résistance thermique de 8m2 K/W, en considérant les 30 cm d’isolant Métisse et la conception de la toiture du bâtiment. « C’est le plus grand bâtiment isolé en Métisse dans tout le Grand Est. Notre fierté est d’autant plus grande que le projet de l’association Les Sheds est totalement cohérent avec les valeurs et les principes de solidarité et de développement durable de notre structure » explique Mariona Oriach Garcia du groupe le Relais. Chiffres Il existe 16 centres de tri Le Relais en France qui emploient 2200 salariés dont 93 au Relais Est de Wittenheim. 50 % du personnel y bénéficie d’un contrat d’insertion. Entre 2 à 3 emplois sont créés par semaine. 2 kg de coton = 1 m² d’isolant Métisse. Un million de m² de Métisse a été posé depuis 2008. DNA_25/04/2014 Collecte de vêtements L’isolant durable Métisse a été posé dans la toiture du bâtiment communal prêté à l’association les Sheds. PHOTO DNA L’équipe locale de Caritas Alsace – Réseau Secours Catholique organise sa collecte annuelle au profit de l’association d’insertion VETIS. Les affaires demandées sont des vêtements, linge de maison (draps, nappes, rideaux), lingerie, maroquinerie (sacs et ceintures), bijoux fantaisie, coupons de tissus, machines à coudre en bon état de marche, mercerie pour l’atelier de couture et des chaussures (à emballer séparément). Le Relais entreprend le plus gros chantier d’isolation du Grand Est avec la fibre « Métisse ». Cet isolant est obtenu industriellement avec les fibres des textiles déchirés collectés par le Relais. L’organisme va rénover le bâtiment prêté à l’association Les Sheds de Kingersheim. Les vêtements triés, revalorisés, seront vendus à petits prix dans quatre boutiques de la région de Strasbourg aux personnes à revenus modestes. Des couvertures sont données à Médecins du Monde pour les sans-abri. Depuis 30 ans, le Relais a fait de la récupération des textiles son cheval de bataille (collecte, tri, réemploi ou recyclage). Avec plus de 100 000 tonnes collectées, il a réussi à développer une véritable filière industrielle et mieux encore, à diversifier son activité, notamment dans le domaine du développement durable. Ainsi, tout aussi efficace que la laine minérale qui a le gros désavantage d’être très énergivore, l’isolant Métisse provient des fibres des vêtements qui ne sont pas réemployables en l’état pour le Relais. Une fois collectés puis triés, les textiles coton (jeans, velours) troués ou déchirés sont « défibrés » puis transformés industriellement pour constituer des laines d’isolation dans le bâtiment. Les affaires peuvent être déposées le jeudi 15 mai, de 8 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 18 h à la salle des fêtes d’Issenheim (entrée par la rue de Cernay – derrière le bureau de Poste). Pour tous renseignements, ✆ 03 89 76 08 42. L’Alsace_25/04/2014 Faire du troc vert pour jardiner « C’est le plus grand bâtiment isolé en métisse dans tout le Grand Est » La Ville de Kingersheim a fait le choix de faire confiance à ce procédé de développement durable dans le cadre du chantier de réhabilitation du bâtiment communal qui est mis à disposition de l’association éco-citoyenne Les Sheds. L’Association des jardins de Wesserling organise dimanche prochain, 27 avril, une journée d’échange sur le thème du jardinage. Le troisième Troc’jardin permettra de renouveler ses plantations en troquant des semences, des boutures de fleurs et d’arbustes, des outils et tout objet en rapport avec le Un vaste chantier de réhabilitation du bâtiment prêté à l’association a été engagé, avec le soutien des services 27 jardin : pots de terre cuite, voiles de forçage, petit mobilier de jardin, revues et livres spécialisés. exhaustive). Le tout en bio, évidemment, et à des tarifs très intéressants. Le Troc’jardin, ce sera aussi l’occasion de s’informer ou d’offrir ses conseils et son expérience. On pourra observer des végétaux au microscope, apprendre à distinguer l’ail des ours du muguet et participer à un atelier de rempotage. Les bénévoles, salariés et personnels en insertion de l’Association des jardins ont préparé des plantes aromatiques, des plants de tomates et de fleurs. Les associations partenaires présenteront leurs savoir-faire et leurs objectifs. Les apiculteurs et aviculteurs de la vallée seront présents, de même que la communauté de communes, les Jardins familiaux de Thann, les associations Patrimoine et emploi et Thann’Sel. Les visiteurs seront accueillis et guidés par les salariés qui les informeront sur les différentes plantes proposées. « Grâce aux conditions climatiques de cette année, les plants sont particulièrement beaux », souligne Isabelle Gilge, animatrice adhérente. Parallèlement à cette vente, une buvette est prévue, ainsi qu’une vente de légumes. Élise, de la Ferme aux Pampilles, proposera ses produits. Les salariés sont mobilisés pour préparer ces deux journées. Deux tunnels seront entièrement dédiés à cette vente. « C’est un rendez-vous que les salariés apprécient, complète Isabelle, i l représente la finalité de leur travail et ils aiment le contact avec les acheteurs. » L’après-midi, la médiathèque L’Étoffe des mots proposera un stand de livres à consulter sur place. Un circuit fléché et balisé permettra de se rendre au Marché des potiers du Pavillon des créateurs tout proche. L’adhésion est immédiate Il n’est plus nécessaire de s’inscrire sur une liste d’attente pour devenir adhérent aux Jardins d’Icare. « C’est vrai qu’il a longtemps fallu patienter durant plusieurs mois pour pouvoir commencer à bénéficier de nos paniers hebdomadaires, reconnaît Isabelle Gilge, mais depuis l’ouverture des Jardins du Trèfle rouge à Ungersheim, ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, l’adhésion est immédiate. » Ce jour-là, une monnaie alternative et fictive destinée à faciliter les échanges aura cours, le radis de Wesserling. Dès 9 h, les particuliers pourront déposer les plantes et objets, afin d’obtenir ces fameux « radis ». L’Alsace_25/04/2014 Les bons plants des Jardins d’Icare Cette adhésion à l’association permet de bénéficier de paniers de produits bio tout en participant à une action de solidarité. Les légumes sont en effet cultivés par 25 salariés en insertion, encadrés par des professionnels. Les paniers de légumes de saison offrent la possibilité de redécouvrir des variétés anciennes telles que le topinambour ou le panais. Les produits sont livrés chaque semaine près de chez soi, avec le Canard d’Icare, le journal de l’association, et des idées de recettes pour cuisiner les légumes. De nouveaux points de distribution Aux points de distribution existants (Sentheim, Thann, Mulhouse, Sierentz…) viennent de s’ajouter deux nouveaux : le magasin le Sens des fleurs à Masevaux, les mercredis et vendredis, et l’épicerie de la Doller à Guewenheim, les mêmes jours. Par ailleurs, les Jardins d’Icare tiennent désormais un stand de vente de légumes au marché de Masevaux, le mercredi matin. Enfin, ils proposent des paniers fraîcheurs (sur commande) à la gare de Thann, les jeudis de 16 h à 19 h, au prix de 15 € le grand panier et 10 € le petit. Les salariés des Jardins d’Icare sont à pied d’œuvre pour préparer les plants, particulièrement beaux cette année. Photo V.T. Les tarifs des paniers hebdomadaires sont les suivants. Petit panier (2-3 personnes) : 29,50 € par mois, 88,50 € par trimestre et 344 € par an. Grand panier (4-5 personnes) : 48 € par mois, 144 € par trimestre et 564 € par an. Y ALLER Jardins d’Icare, 3 rue des Daims à Sentheim, Tél. 03.89.66.19.99. SURFER www.facebook.com/paniers.dicare paniersicare.eklablog.com www.reseaucocagne.asso.fr/ Deux journées de vente de plants bio sont organisées les vendredi 2 et samedi 10 mai, aux Jardins d’Icare à Sentheim. Par ailleurs, il n’y a plus de liste d’attente pour recevoir les paniers hebdomadaires de produits maraîchers cultivés par les salariés en insertion. Les 2 et 10 mai, aux Jardins d’Icare, à Sentheim, les jardiniers pourront venir acheter plants de tomates, poivrons, aubergines, courgettes, courges, melons, aromatiques, choux, concombres, salades… ainsi que des fleurs ornementales ou pour le potager. Ils trouveront un choix très large de variétés anciennes ou précoces. Par exemple, en ce qui concerne les tomates, les jardiniers pourront trouver des tomates cerises, des green zebra, des tomates ananas, cœur de bœuf ou roma (liste non 28 champêtres. Les Jardins familiaux de Thann fabriquaient des abris à coccinelles, à placer dans les haricots envahis de pucerons. L’Alsace_28/04/2014 Le bonheur d’échanger entre jardiniers La structure d’insertion Patrimoine et Emploi exposait ses composteurs en bois. L’association Thann’Sel présentait ses activités, basées sur l’échange de biens et de services. Le Syndicat des Apiculteurs de la vallée de Saint-Amarin, qui accueille chaque année des personnes souhaitant s’initier à l’apiculture, montrait divers modèles de ruches. Pour diffuser le plus largement possible les plantes mellifères, l’association offrait aux visiteurs de petits sachets de graines de jachère apicole. Moyen aussi économique qu’écologique de varier ses plantations potagères et fleuries, Troc’jardin a connu dimanche un beau succès. L’Alsace_29/04/2014 Les bons plants des Jardins Des plantes et des graines échangées grâce à des radis de bois, cela fait le bonheur des jardiniers. Photos Vincent Voegtlin Moment privilégié pour les jardiniers amateurs, le troisième Troc’jardin s’est déroulé hier au Parc de Wesserling. Dès l’ouverture, les troqueurs sont venus nombreux échanger leurs plantes et leurs outils. Une partie de l’équipe des ouvriers qui ont préparé les plants mis en vente les vendredi 2 et samedi 10 mai dans les serres des Jardins du Trèfle Rouge à Ungersheim. Photos Bernard Biehler Deux journées de vente de plants bio sont organisées les vendredi 2 et samedi 10 mai, aux Jardins du Trèfle Rouge à Ungersheim. La livraison des paniers reprendra à partir du jeudi 15 mai, place de la Mairie. Le principe du Troc’jardin est simple, comme l’explique Stéphane, encadrant technique de l’Association des jardins de Wesserling : « A l’entrée, on dépose des plantes, des graines, des pots de fleurs ou des outils excédentaires. En échange, on obtient des radis de bois, les unités de valeur du jour, avec lesquels on peut acquérir les plantes de son choix au stand de troc ». Tomates, poivrons, aubergines, courgettes, salades, courges et autres plants aromatiques bio et de fleurs seront proposés à la vente les vendredi 2 et samedi 10 mai aux Jardins du Trèfle Rouge à Ungersheim. « Les ouvriers du chantier d’insertion les préparent depuis le mois de février », indique Véronique Wurth, la responsable des Jardins. « Chez nous, tout est bio. Le terreau, les graines… » Dans les serres du Kohlacker (à droite à l’entrée d’Ungersheim en arrivant de Feldkirch), les visiteurs trouveront notamment une belle variété de plants de tomates et de courgettes, des plants « qui sont particulièrement beaux cette année. Ce sont les équipes qui ont préparé les plants qui en feront la vente à des prix identiques à ceux pratiqués l’an dernier. » Comptez 1,80 € pour les tomates, 0,25 € pour les salades ou le céleri, 1,50 € pour les courgettes. « Cette activité importante pour les Jardins est aussi un moment de rencontre avec les gens pour les ouvriers. Une ouverture sur l’extérieur », souligne Véronique Wurth, qui ajoute dans un sourire « comme tous les salariés ont droit à dix plants, certains se sont mis à la recherche d’un jardin ». Une autre manière de mettre en pratique les acquis mais aussi de partager. Alimenté par les arrivages réguliers, on a pu y trouver son bonheur parmi les nombreux bulbes, plants de légumes, pieds de rhubarbe, rhizomes, touffes d’aromates, plantes grasses, graines de haricots et semences diverses. Même le visiteur qui arrivait les mains vides pouvait repartir avec ses trouvailles en dégustant une tarte flambée, qui donnait droit à deux radis à troquer. La journée présentait un indéniable intérêt pédagogique, grâce aux conseils des professionnels et aux différents ateliers. On pouvait observer des végétaux au microscope ou apprendre à distinguer l’ail des ours et le muguet, dont les feuilles se ressemblent. Abris à coccinelles et plantes mellifères La Communauté des communes faisait la promotion de l’opération « Plantons le décor ! », en faveur des haies 29 Livraison des paniers Installés depuis trois ans à Ungersheim, les Jardins du Trèfle Rouge livrent actuellement plus de 250 paniers hebdomadaires, pour lesquels il n’existe plus de liste d’attente, dans la région. Après trois semaines de pause, les livraisons reprendront à partir du jeudi 15 mai, de 16 h à 19 h, place de la Mairie à Ungersheim, où se tient également un petit marché. D’ailleurs les produits des Jardins sont désormais présents sur les étals du marché de Soultz le mercredi, de 7 h à midi. « Nous sommes les seuls à faire de la vente de bio », indique Véronique Wurth. Du côté des cultures sous abri, les Jardins du Trèfle Rouge viennent de mettre en place leur 9e tunnel. Ils ont aussi notamment acquis un deuxième tracteur et « l’équipe commence à avoir de l’expérience, bien que l’an dernier fût une année difficile en terme de culture », se réjouit la responsable. « Cet hiver, nous avons expérimenté les endives. Il faut toujours innover dans la préparation des sols, la rotation des cultures. En plus nous pouvons bénéficier de la chambre froide des Jardins d’Icare, à Sentheim (N.D.L.R. ils sont tous les deux membres du réseau Cocagne), qui nous permettent des récoltes un ou deux jours à l’avance. » Pour l’aspect social, « en 2013, 51 % des personnes qui sont arrivées au terme de leur contrat ont trouvé un emploi ». Mais aujourd’hui, selon Véronique Wurth, « les candidatures ont doublé au regard du contexte ambiant et visent une grande échelle d’âges. Avant elles venaient de Guebwiller-Soultz, mais maintenant les gens viennent de loin et n’ont pas peur de se déplacer même si le travail dans les champs est très dur. Ils doivent aussi apprendre à s’adapter aux conditions météo. » La responsable a également mis en place la rotation des postes en cuisine. Tout le monde y passe, ce qui donne lieu à de beaux échanges mais aussi à des découvertes culinaires pour les uns et les autres, car aux Jardins « chacun vient avec ses projets, ses passions dans la vie ». Depuis le mois de septembre, la production des Jardins du Trèfle Rouge se retrouve aussi dans l’assiette des enfants de la cantine d’Ungersheim, avec deux produits phares : les carottes et les pommes de terre. En effet, depuis la rentrée, un cuisinier prépare les repas 100 % bio servis aux enfants du périscolaire. « Les demandes évoluent. Nous devons aussi penser à proposer nos légumes sous une autre forme », conclut Véronique Wurth tout en songeant au projet de conserverie encore dans les cartons. « Nous sommes un grand producteur mais sous forme associative et de proximité. » Un producteur qui met ses spécimens à la portée des consommateurs et des jardiniers. 30 Ressourcerie s’articulait autour des deux objectifs de l’insertion sociale et professionnelle de personnes éloignées de l’emploi et de la réduction des déchets par le réemploi et la réutilisation. Seuls des objets en état de fonctionnement peuvent être déposés à Défi Ressourcerie comme par exemple des meubles, des appareils électroménagers, des accessoires de loisirs, des textiles, aussi bien que de la vaisselle, de l’outillage ou des livres. DNA_04/05/2014 Assemblée générale de Défi : la recyclerie ouvre ses portes Et de préciser au niveau du fonctionnement « que les usagers pourront soit déposer avant la pesée leurs objets dans des caissons de réemploi qui seront mis en place dans différentes déchetteries du territoire, soit faire récupérer les objets chez eux selon une proposition de prise en charge préalable, soit déposer les objets directement sur le site de Défi Ressourcerie dès que les locaux le permettront ». Ces objets seront ensuite remis en état et mis en vente dans un magasin. Même si ce dernier n’est pas encore sorti de terre aujourd’hui, il est déjà possible de contacter dès aujourd’hui la structure si un usager était en quête d’un objet en particulier. L’année 2014 sera une année charnière pour préparer le déménagement de Défi sur le site de l’ancienne déchetterie à Soultz. De g. à d. : Marie-Aimée Débrowolska, secrétaire, Sophie Personeni, directrice-adjointe, Corinne Perrin, directrice, Jean-Jacques Chêne, président, Huguette Malo, vice-présidente, Christine Furhy, expert-comptable PHOTO DNA – C.G. Les membres du CA, les personnels et les utilisateurs de l’association Défi se sont réunis en assemblée générale sous la présidence de JeanJacques Chêne. Un statut légal a été donné à l’activité nouvelle de « Recyclerie-Ressourcerie ». Ouverture prévue ces jours-ci. Avant de partager le traditionnel verre de l’amitié, la reconnaissance de tous a été exprimée de manière très émouvante à l’encontre d’Elisabeth Kuenemann qui a fait valoir ses droits à la retraite après 19 années passées au sein de Défi. Association Défi : [email protected] . ou 03 89 76 83 93. Défi Ressourcerie : [email protected] . ou 03 89 76 93 83 ou 06 80 01 66 97. L’association Défi accompagne les personnes les plus fragilisées par la crise économique, les chômeurs de longue durée, les gens peu ou pas qualifiées par le biais de Défi Emplois (170 salariés en insertion) ou de « Défi Ressourcerie » (8 salariés en atelier-chantier d’insertion fin 2014). À partir de début mai, cette activité nouvelle remplacera « Défi-Service repassage ». DNA_07/05/2014 Aux Jardins de la Montagne Verte, des plants bio et du rythme « Ce service de repassage pourra être rendu à domicile à partir du 30 juin prochain », a rassuré Corinne Perrin, directrice de DEFI. La structure Défi Pro (25 salariés qualifiés en CDI) intervient quant à elle dans des missions d’aide ou de maintien à domicile. L’humain n’est jamais oublié au sein de ces structures notamment par l’organisation de formations en partenariat avec Pôle Emploi, d’ateliers de mieux-être ou de prévention. Une équipe d’une dizaine de personnes assure le fonctionnement de cet ensemblier très imaginatif. L’AG Extraordinaire qui a précédé l’Ordinaire a eu pour but de donner un statut légal à la première Ressourcerie labellisée en Région Alsace qui profite par ailleurs du soutien sans faille de la CCRG. Après le mot du président, l’expert-comptable Christine Furhy a démontré de manière très lisible que le bilan financier 2013 s’inscrivait dans la lignée positive des résultats de l’année dernière, exception faite du Service de repassage qui a enregistré une baisse de 10 %. Globalement, il est possible d’envisager l’avenir avec une certaine sérénité. Meubles, appareils électroménagers, accessoires de loisirs Sous les serres, un large choix de plants. PHOTO archives DNA La directrice Corinne Perrin et la directrice-adjointe Sophie Personeni ont ensuite laissé la parole aux responsables de structure pour la présentation des rapports d’activités qui ont tous confirmé le dynamisme général de l’ensemblier. Pour Magali Adrien, cette année 2013 a servi à construire les contours opérationnels de l’activité nouvelle de « recyclerieressourcerie ». La chargée de projet a rappelé que Défi La fête du printemps des jardiniers a lieu demain, aux Jardins de la Montagne Verte, à Koenigshoffen. Au programme : vente de plants, musique et solidarité. 31 Le gel n’est plus à craindre – du moins en théorie ! – le moment est donc venu de planter tomates et courgettes. Quant aux salades, elles s’épanouissent dans les potagers depuis quelques semaines. L’occasion, pour les Jardins de la Montagne Verte, chantier d’insertion professionnelle par la production de légumes biologiques, de proposer à la vente les plants produits sous ses serres. Les jardiniers auront le choix, demain, entre diverses variétés potagères, mais également de nombreuses fleurs pour embellir terrasses, balcons et jardins. En bonus : les bons conseils des salariés des Jardins de la Montagne Verte pour cultiver bio. par des organismes spécialisés sur le thème : encadrer une équipe en structure d’insertion par l’activité économique. En ce qui concerne le devenir des 10 personnes après leur passage dans notre structure : 4 ont un CDI, 1 un CDD de plus de 6 mois, 1 est entré en formation qualifiante, 2 dans une formation remise à niveau, 1 a déménagé et 1 est sans emploi en maladie. Au cours de l’année 2013, l’association a décidé d’agrandir les locaux. L’opération est engagée, son coût est estimé à 200 000 €, il sera financé par un emprunt. Il s’agit d’un investissement important et nécessaire que nous supportons presqu’à 100 %. Les visiteurs pourront aussi faire leurs emplettes au marché des producteurs où ils trouveront les fruits et légumes bio issus du chantier d’insertion, des pâtisseries orientales, du pain et des viennoiseries, de la bière et du vin locaux. Le conseil d’administration a également décidé de rattacher notre entreprise à la convention collective de la sérigraphie. Comment se situe l’entreprise Im’serson au niveau économique ? Avec des recettes de chef En 2013, nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 1,053 million d’euros, soit une baisse de 10 % par rapport à 2012 qui était notre meilleure année depuis la création de l’entreprise. Au niveau investissement, nous avons acquis une machine de prétraitement pour l’impression textile, un investissement de 16 115 € financé par nos fonds propres et des aides. Nous avons aussi renouvelé notre presse numérique pour une machine plus récente, d’un coût de 118 400 € financé par un emprunt. En outre, les Jardins de la Montagne Verte et l’association les Enfants de Marthe proposeront à la vente deux ouvrages : « Semer pour récolter », comportant de nombreuses recettes élaborées par de grands chefs de la région, et « Les vertus de mon potager » qui, outre les recettes des chefs, développe les vertus des légumes. Les Jardins de la Montagne Verte ont également édité deux calendriers d’art, sorti un tee-shirt et fabriqué des mangeoires à oiseaux. Ces ouvrages et articles seront vendus au bénéfice de l’association les Enfants de Marthe, qui réunit des fonds pour financer des sorties thérapeutiques destinées aux enfants atteints de cancer et soignés dans le service d’oncohématologie pédiatrique de l’hôpital de Hautepierre. L’année 2013 n’a pas été de tout repos, nous avons rencontré de réelles difficultés : baisse des aides, concurrence accrue de nos donneurs d’ordre et contexte économique morose. Quelles sont les l’année 2014 ? L’espace buvette et restauration (tartes salées et sucrées maison, tartes flambées, barbecue…) sera animé tout au long de la journée par des musiciens : chant choral, guitare et chanson, musique du monde et rythmes antillais avec le groupe Tropic Groov’et ses danseuses. De 14h à 15h, Tremolo mettra en musique des contes de Tomi Ungerer. De quoi donner de l’entrain aux jardiniers ! perspectives pour 2014 sera l’année de la réorganisation de notre outil de travail, suite à l’agrandissement de nos locaux. Cela permettra au personnel de travailler dans de meilleures conditions, augmentera notre productivité et la qualité de nos produits. Par ailleurs, il nous faudra développer notre capacité commerciale par tous les moyens de communication, notamment aussi par l’amplification de nos moyens humains. L’Alsace_10/05/2014 Trois questions à… Jo Roth, président de d’Im’serson, entreprise d’insertion par l’activité économique 2014 est l’année des 15 ans de la présence d’Im’serson dans la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines, une occasion pour rendre nos activités plus visibles. Quel est le bilan social et associatif de l’année 2013 d’Im’serson ? Autant au niveau social qu’au niveau associatif, l’année 2013 a été une année riche en événements, nous avons maintenu le cap et parié sur l’avenir.Vingt-quatre personnes sont passées ou sont encore dans la structure d’insertion. Dix en sont sorties au plus tard le 31 décembre 2013 et 14 y étaient encore début 2014.Sur l’année, nous comptons un total de 20 432 heures de travail, ce qui correspond à 13,6 emplois à temps plein, soit un temps plein de moins qu’en 2012. Im’serson a dispensé en interne 1900 heures de formation. Photo L.S. Nous avons également favorisé des formations avec des organismes extérieurs. Nos encadrants aussi ont été formés 32 service du Professeur Lutz à Hautepierre. Enfin, sous un ciel finalement clément, plusieurs groupes musicaux se sont succédé apportant à cette belle manifestation bucolique une note de jeunesse et de fraîcheur. DNA_11/05/2014 Le printemps des jardiniers DNA_14/05/2014 Un autocar retrouve son éclat Un rendez-vous annuel attendu par une multitude de jardiniers. PHOTO DNA – Marc ROLLMANN Beaucoup de mouvement et d’affluence jeudi, avenue du Cimetière à Koenigshoffen, au siège de l’association « Les jardins de la Montagne Verte » qui organisait sa fête annuelle dans un cadre enchanteur. Le Saurer construit en 1937, 28 places, brille dans ses couleurs d’origines. PHOTOs DNA – Guillemette JOLAIN Il était à l’abandon depuis des années dans un bois des Hautes-Alpes. L’autocar Saurer construit en 1937 a retrouvé son éclat de jeunesse à Betschdorf grâce à l’association Autocars anciens de France et au chantier d’insertion de Mobilex. Avenue du cimetière à Koenigshoffen, les plants et les plantes retrouvent de la… vie ! Ils étaient des dizaines, jeudi à l’heure de l’apéritif à regagner leurs voitures ou leurs vélos, les bras chargés de corbeilles contenant les petites merveilles de la nature. Sa carrosserie rouge et noir brille dans les locaux de l’association des autocars anciens de France à Betschdorf. L’autocar Saurer diesel, type CT3D vient de vivre une véritable cure de jouvence — il a été inauguré hier. Car lorsque son ancien propriétaire l’a offert à l’association, il était dans un piteux état, stationné dans un bois des Hautes-Alpes, où branches et arbustes l’envahissaient. « On nous a pris pour des rêveurs, voire pour des fous lorsqu’on a dit que l’on voulait le restaurer », commente le président de l’association Jean-Louis Eschenlauer. « Faire connaître notre structure » A l’instar de Jean-Yves de Berstett qui présentait fièrement sa « cueillette » du matin composée notamment de plants de potiron, d’aubergine et de cinq sortes de tomates. Un peu plus loin, Takia de Strasbourg était en quête de courgettes dans ce « jardin extraordinaire » tout bio, marque de fabrique des membres d’une association très impliquée sur ce sujet. Et chaque 8 mai, les 14 permanents et une cinquantaine de bénévoles mettent sur pied dans une ambiance à la fois sérieuse et bon enfant ce rendez-vous attendu par une multitude de jardiniers. « Notre but est de faire connaître notre structure qui favorise l’insertion sociale et professionnelle. Nous accueillons chaque année une centaine de personnes de 18 à 60 ans et nous les accompagnons dans le monde du travail. Et ce, en offrant des formations dans l’horticulture et la pratique du maraîchage biologique » précise Fatima Riahi, directrice de l’association. Et d’ajouter : « notre production légumière permet de fournir des paniers aux habitants à travers 40 points de ventes à Strasbourg et je souhaite que le nombre des abonnés progresse ». Quatre ans de travail pour que l’autocar retrouve son lustre d’antan Depuis 2010, des petites mains se sont donc affairées à lui donner une seconde vie. Mais la tâche a été rude. Ce Saurer a été construit en 1937 et « il n’en n’existe plus de ce type aujourd’hui. Il est unique », précise le président. Du coup, impossible de trouver les pièces, qui n’existent plus non plus. « Elles ont toutes été refaites, y compris la calandre (la pièce verticale à l’avant). Certaines de ces pièces ont été usinées à Hatten. Tout a été refait à neuf », ajoute-t-il. Il a fallu quatre ans de travail intensif pour que l’autocar retrouve son éclat de jeunesse, comme il était entre 1937 et la fin des années 1950, lorsqu’il assurait la liaison entre Rosans et Gap, dans les Hautes-Alpes. Toutefois, les gens peuvent directement venir se servir avenue du Cimetière du mardi au samedi de 9h à 11h30 et de 14h à 18h. Mais jeudi, sous les serres de 4 000 m², chacun pouvait trouver son plaisir, sa variété et son bonheur. Mécanique, carrosserie, vitrage, sellerie : ce sont, avec des bénévoles passionnés, les salariés de l’association de réinsertion Mobilex qui ont œuvré à sa restauration. « Notre projet consiste à accompagner les gens sans qualification ou ayant perdu leur travail vers un retour à l’emploi, explique « Un potentiel magnifique et peut-être pas assez connu » confiait Angela, habitante du quartier. Au cœur de la fête, on remarquait le stand de l’association « Les enfants de Marthe » soutenant les enfants atteints de cancer et soignés dans le 33 Bangladesh, au Mali, à Madagascar, en Inde, au Togo et en Haïti. C‘est grâce au travail, souvent ingrat, de ramasseurs bénévoles qu’elle peut réduire les frais de ramassage et disposer ainsi d’un maximum de moyens pour ces différentes actions. Didier Luces, directeur de Mobilex, qui a donc noué un partenariat avec l’association Autocars anciens de France. Douze personnes ont travaillé à la restauration de ce véhicule, ce qui représente 7 300 heures de travail ». Des heures pendant lesquelles ils ont découvert des métiers dans la carrosserie, la mécanique ou encore la chaudronnerie. «Sur les douze personnes, dix ont retrouvé un travail fixe et durable», ajoute Didier Luces, précisant que globalement, entre 70 et 80 % des gens passés par Mobilex ont retrouvé un emploi durable. Un partenariat entre l’association et Mobilex que le conseiller général Jean-Laurent Vonau a jugé «exemplaire car il joint l’utile — la sauvegarde d’un patrimoine industriel — au social avec un chantier de réinsertion remarquable ». Les vêtements et chaussures collectés sont triés et recyclés par la société le Relais-Est à Wittenheim (filiale de l’association Le Relais, émanation d’Emmaüs), qui emploie 80 personnes en situation de réinsertion. En conséquence, la collecte de textiles usagés a une triple vocation : aider au financement des projets dans les pays en voie de développement ; donner du travail à des personnes en situation d’insertion ; préserver l’environnement en valorisant une partie des déchets. Au total, la restauration de l’autocar a coûté près de 80 000 euros. Et sans l’apport financier important de l’entreprise spécialisée dans le lubrifiant Motul, via un partenariat avec la Fondation du patrimoine, l’opération n’aurait pas été possible. L’Alsace_16/05/2014 L’association des sans-abri a un toit Hier, lors de l’inauguration, l’autocar de 28 places — ce qui était énorme pour l’époque où il a été construit — a de nouveau fait entendre son moteur. Mais pour l’heure, il se trouve encore dans l’incapacité de rouler, à cause d’un problème de boîte de vitesse. « Nous avons résolu bien d’autres problèmes techniques. Nous arriverons à résoudre celui-là », assure Jean-Louis Eschenlauer. L’autocar sera ensuite immatriculé, comme le sont cinq autres autocars de l’association, qui peuvent être loués pour des événements festifs. Puis il retrouvera enfin la route. L’Alsace_15/05/2014 Des vêtements pour Terre des hommes L’Alsa est désormais dans ses murs, au 39 rue Thierstein, dans le quartier Doller. Photos Dom Poirier L’Alsa (Association pour le logement des sans-abri) vient d’acquérir une maison. Elle a été inaugurée en présence de nombreux partenaires cette semaine. Tout un symbole. Pendant longtemps, l’Association pour le logement des sansabri était locataire. Cette structure sociale qui, depuis de très nombreuses années, s’occupe des plus pauvres à Mulhouse, notamment ceux qui vivent dans la rue, dispose désormais d’une maison bien à elle. Il s’agit d’un ancien bistrot du quartier Doller, situé à l’angle de la rue Thierstein et de la rue Henri-Schwartz. Les Mulhousiens sont invités à apporter leurs vêtements usagés, samedi, à l’un des trois points de collecte. Archives Thierry Gachon Un bâtiment d’une surface globale de 600 m², acquis pour la somme globale de 650 000 euros environ, travaux compris. L’association a bénéficié de l’aide de la Fondation Abbé-Pierre (40 000 €), pour le reste, elle a eu recours à l’emprunt. Les bénévoles de l’association locale du Haut-Rhin de Terre des hommes France, en partenariat avec le Relais-Est, organisent le ramassage annuel de vêtements, de chaussures et de linge de maison toute la journée du samedi 17 mai. Au rez-de-chaussée, un vaste espace de 100 m², qui servait autrefois de restaurant, est dédié à l’accueil. Salle de détente, d’activités, suffisamment spacieuse pour servir, à l’occasion, de lieu pour divers ateliers (théâtre, écriture…). Le ramassage et le traitement de vêtements et de textiles usagés sont pour l’association locale du Haut-Rhin de Terre des hommes France une importante source de revenus. Ces ressources lui permettent d’entreprendre des actions de développement et de défense des droits économiques, sociaux et culturels dans les pays où elle intervient : au «Nous aménagerons également un petit coin bibliothèque, avec quelques ouvrages, des journaux, des jeux en libre accès. Les gens peuvent venir s’y reposer, explique Nathalie Selles, assistante sociale à l’Alsa. Ce lieu sert pour nos permanences. 34 On dispose également de deux bureaux au rez-de-chaussée, pour les entretiens individuels. Notre public a souvent besoin de temps pour entrer en contact, lorsqu’on les accueille pour la première fois, les relations ne sont pas spontanées, il faut que la confiance s’installe. Ce sont des gens qui ont eu affaire déjà à beaucoup de travailleurs sociaux, de placements, d’institutions… Parfois, on les rencontre lors des maraudes la nuit et on leur dit qu’ils peuvent passer dans la journée ici pour boire un café… » L’Alsace_16/05/2014 DEFI Ressourcerie, première structure labellisée en Alsace Au premier et au deuxième étage, très lumineux, six bureaux et une belle salle de 30 m² qui peut servir aux réunions ou à des ateliers. Enfin, le troisième étage mansardé offre lui aussi des bureaux et des espaces de rangements. «Nous avons été un moment sans domicile fixe, comme nos usagers… Tout au début, notre adresse était celle du premier président, rue du Vallon, rappelle le président actuel de l’Alsa, Paul Wirth. Nous sommes enfin dans nos murs, à l’abri chez nous… Grâce notamment à l’aide de la Fondation AbbéPierre.» Photo Gabrielle Schmitt Hohenadel Le pôle DEFI Services est devenu DEFI Ressourcerie, dont les activités permettront d’offrir plus de compétences aux salariés. Installée à l’ancienne déchetterie de Soultz, elle est la première structure labellisée en Alsace Avant d’accompagner les personnes, il faut les rencontrer. Jean-Luc Sutter, directeur, a rappelé brièvement la mission de la maison : accompagner les personnes en situation de marginalité. Un travail qui demande du temps. « Avant d’accompagner les personnes vers l’insertion, il faut d’abord les rencontrer. » Cela passe par l’accueil, des activités collectives et sociales valorisantes. L’Alsace_21/05/2014 Des paniers fraîcheur à la gare Parmi ces ateliers, le théâtre qui fonctionne depuis plusieurs années apporte énormément aux usagers. Cette action a fait l’objet d’une publication intitulée Le Luxe de nos regards (disponible à l’Alsa), un très beau recueil de photographies et de témoignages. Les images sont exposées dans la salle d’accueil de la maison. Ateliers d’écriture, d’art plastique, préparation de repas, sorties dans la nature… Toutes ces petites choses partagées permettent aux usagers de retrouver la confiance, l’estime de soi. En chiffres L’Alsa touche, à travers son service d’accompagnement social et d’hébergement et ses différentes actions, quelque 1000 personnes chaque année. « 400 personnes sont concernées par l’hébergement dans les maisons-relais et les appartements éclatés, on rencontre environ 200 personnes au cours des maraudes (quatre fois par semaine), plus de 150 repas préparés dans les cuisines de notre restaurant rue de Strasbourg sont servis quotidiennement… », indique Jean-Luc Sutter. L’association fonctionne avec un budget annuel de 4,5 M€ (principaux contributeurs : 50 % État, 340 000 € Département, 110 000 € Ville de Mulhouse). Elle emploie 57 personnes en contrat d’insertion et compte 42 salariés permanents, essentiellement des travailleurs sociaux et cadres techniques Jean-Georges Fischer, cadre commercial à la SNCF (à gauche), était déjà présent, avec le personnel d’Icare, pour le lancement de l’opération l’an dernier. Photo Michel Tschann Les Jardins d’Icare, en partenariat avec la SNCF, installent leur étal de paniers fraîcheur tous les jeudis, entre 16h et 19h, à la gare de Thann. L’opération qui fête sa première année de fonctionnement, connaît un franc succès. Pour marquer ce premier anniversaire, jeudi, la SNCF distribuera des fraises et l’association d’insertion offrira des coupons donnant droit à une salade gratuite en cas d’achat d’un panier fraîcheur au cours des trois semaines suivantes. Les clients TER Alsace apprécient le gain de temps offert par le service des paniers fraîcheur et la qualité des produits proposés chaque semaine. Contacter ALSA - 39 rue Thierstein - 68200 Mulhouse cedex. Tél.03.89.60.39.55. www.alsa.org Deux types de paniers sont disponibles : le panier duo (entre 4 et 6 kg de produits, pour 10 €) et le panier famille (entre 6 et 9 kg, pour 15 €). Cette action permet de favoriser les produits locaux et de saison et l’agriculture durable. Elle contribue également à faire de la gare un lieu de rencontre, tout en simplifiant la vie des clients du TER en les approvisionnant au cours de leur trajet quotidien. 35 une extension des locaux et également de les solliciter en charge de travail. DNA_21/05/2014 Im’serson : 15 ans « Félicitations pour ce que vous faites ; nous penserons à vous soumettre des appels d’offres » lance Pierrot Hestin maire de Lièpvre et vice-président de la communauté de communes. DNA_25/05/2014 Une collecte de lait pour La Manne Jo Roth (à droite), président de l’association, et Dominique Crampé, responsable de l’agence sainte-creuzienne. PHOTO DNA L’agence Im’serson de Sainte-Croix-aux-Mines fêtait vendredi ses 15 ans d’existence. Pour l’occasion, Jo Roth, le président de l’association, et Dominique Crampé, responsable de l’agence, ont accueilli dans leurs locaux, les élus, les partenaires et le public pour mieux se faire connaître. Les acteurs de la collecte, les représentants de La Manne et l’encadrement du lycée Schongauer. PHOTO DNA C’est à l’initiative de leur professeur Sylvia Zitnik, que les élèves de la 305 seconde bac-pro en gestion administration du lycée Schongauer, à Colmar, ont été à l’origine d’un projet d’aide aux familles démunies. C’est en 1992 à Wittenheim que l’entreprise d’insertion a été créée par la Jeunesse Chrétienne Ouvrière (JOC) du Haut-Rhin, avec pour objectif de proposer un emploi aux personnes qui en sont éloignées. « Depuis notre création, 220 personnes sont passées sur l’un de nos deux sites pour une période d’insertion allant jusqu’à deux ans. 65 % des personnes ont retrouvé un emploi ou une formation qualifiante » souligne Jo Roth. Contact a été pris avec La Manne par l’intermédiaire d’une élève qui y a assuré un stage, pour connaître les besoins réels de l’association. Leur professeur de souligner : « Ce projet pédagogique m’a permis de les faire travailler en communication écrite, avec les affiches et le courrier, ainsi qu’à oral en les faisant passer, en binôme, dans les différentes classes pour sensibiliser les élèves. L’objectif était également de susciter la générosité auprès des lycéens et de leur faire comprendre qu’il est anormal de manquer d’argent pour acquérir des produits de base et de première nécessité, comme le lait pour les enfants ». Du matériel performant L’entreprise emploie sur ses deux sites 25 personnes dont dix encadrants pour un chiffre d’affaires annuel d’un million d’euros. Les ressources de l’agence de Sainte-Croix-aux-Mines sont de 2 à 3 personnes selon la charge de travail. « 70 % de notre production est à destination de clients du Val d’Argent » précise la responsable d’agence. Im’serson se veut une entreprise moderne. « Nous suivons de près les innovations techniques du métier, et nous nous équipons avec du matériel performant. Nous avons investi 500 000 euros ces quatre dernières années ». C’est dans la salle polyvalente du lycée, en présence du proviseur Jean-Marc Muller, que tous les acteurs de l’opération se sont retrouvés ce mercredi matin. Ce sont 130 litres de lait récoltés au sein de l’établissement qui ont été remis à La Manne, représentée par son directeur Alain Faure. Une extension des locaux ? À vocation d’insertion, l’entreprise a des aides aux postes et sur investissements : de l’État, de la Région, du conseil général, de la communauté de communes du Val d’Argent et de la commune. Une goutte d’eau par rapport aux besoins quotidiens qui sont de 200 litres. Un billet de tombola, remis en contrepartie de chaque don de lait, a permis à trois gagnants d’obtenir des billets de cinéma gratuits. Serena, 15 ans, a participé à la collecte. « J’ai été très sensible au projet de porter assistance à des personnes en difficultés, notamment quand il s’agit d’enfants », a-t-elle expliqué. Elle s’est spécialisée dans l’impression numérique, le marquage des véhicules, les demandes spécifiques (imprimés tous types, impression sur t-shirt, affiches, panneaux, drapeaux, enseignes). « Il faut coller à la réalité et à la demande si l’on veut être compétitif » estime Jo Roth. L’ensemble des travaux commercialisés est réalisé en interne. Le président a évoqué la possibilité de se développer à SainteCroix-aux-Mines et a demandé aux élus présents représentant les communes du Val d’Argent « d’être derrière nous » pour « Nous avons réalisé des affiches que nous avons présentées dans les différentes classes pour faire prendre conscience de la nécessité de notre engagement », a pour sa part noté Quentin, 16 ans. 36 DNA_27/05/2014 Dans le cadre du " Mois de L’Europe " organisé par la Région Alsace, l’antenne de l’association Tremplins "linge service" a organisé une journée portes ouvertes dans son atelier de repassage, vendredi dernier. Nouveau président chez Emmaüs France Le mois de l’Europe en Alsace répond à l’objectif d’améliorer l’image et la connaissance de l’Europe sur tout le territoire alsacien. L’opération consiste donc à organiser, à destination du grand public des actions ludiques, des projets cofinancés… Dans les ateliers d’insertion "Tremplins Linge Service" qui bénéficient du soutien des fonds européens pour l’encadrement et l’accompagnement des personnes accueillies, il régnait une bonne ambiance, dans la chaleur ambiante. La qualité puis la rentabilité A l’ordre du jour : visite guidée par Hervé Maechel qui s’occupe de l’encadrement technique, et précise que « nous avons 17 personnes en contrat CAE (contrat d’accompagnement à l’emploi), elles sont accompagnées dans un premier temps pour un travail de qualité puis après pour un travail qui nécessite un certain niveau de rentabilité. Quand elles seront opérationnelles, elles pourront trouver un autre travail dans un environnement concurrentiel ». Thierry Kuhn prend de nouvelles fonctions nationales. Photo – archives DNA Directeur du chantier d’insertion de Mundolsheim, Thierry Kuhn a été élu, les 16 et 17 mai derniers, lors de l’assemblée générale à Paris, nouveau président de mouvement Emmaüs. Créé il y a plus de soixante ans par l’abbé Pierre, le mouvement lutte contre toutes les formes d’exclusions et compte quelque 283 structures en France. Thierry Kuhn, 48 ans, est un militant investi depuis longtemps dans les actions de solidarité auprès des jeunes de quartier ou des sans-abri. La structure qu’il dirige à Mundolsheim met en pratique un de ses credo : la création d’emploi et d’activité pour les personnes les plus exclues est possible, malgré la crise. 50 salariés y sont en parcours d’insertion. L’atelier effectue également des travaux de coutures et de retouches. Tous les travaux sont réalisés sur place dans ces locaux nouvellement aménagés. Les visiteurs de la journée ont pu discuter avec les salariées, observer les repasseuses, couturières en action dans leur environnement de travail. Ils ont également pu déguster avant de repartir quelques douceurs "maison" agrémentées d’une boisson. Via son atelier d’insertion, l’association propose de prendre en charge les corvées ménagères comme le repassage… Renseignements et contact : ✆ 03 88 82 84 85, www.tremplins67.com. Dans ses nouvelles fonctions, le nouveau président continuera à défendre des visions alternatives en matière d’accueil, d’économie sociale et solidaire, d’emploi et d’insertion. Cinq encadrants chez Tremplins L’association Tremplins, qui encadre deux chantiers d’insertion sur les remparts de Châtenois et dans le domaine de la blanchisserie à Sélestat, bénéficie d’une manne annuelle de 70 000 euros en moyenne, manne qui dépend du Fonds Social Européen. « L’Europe contribue au financement des salaires des encadrants techniques qui sont au nombre de quatre plus une accompagnatrice, et ce, pratiquement depuis le début de nos chantiers. Cela représente 40 % de notre masse salariale, pour un budget total de 900 000 euros », présente Antonio Minadéo, le directeur de Tremplins.Cette manne annuelle était versée dans le cadre du programme 2007-2013, en revanche Antonio Minadéo ne sait encore rien du montant qui leur serait versé en 2015. « Nous savons que le budget européen va baisser, et nous ne sommes pas sûrs de toucher autant par la suite. Il faudra peut-être utiliser la seule variable d’ajustement à notre portée, l’augmentation de l’activité, ce qui suppose peut-être qu’il faudra sélectionner des bénéficiaires qui sont plus proches de l’emploi, ce qui ne correspond pas à nos principes de base », s’inquiète-t-il. DNA_28/05/2014 Pour en finir avec le repassage… Les visiteurs ont pu découvrir les différents ateliers. PHOTO DNA 37 branchages. Il marque le départ du sentier pieds nus, renouvelé et enrichi. L’Alsace_31/05/2014 Alice au Jardin des merveilles de Wesserling En avançant au Pays des merveilles, Alice se retrouve dans une salle aux multiples portes, créée par une association d’artistes et architectes parisiens. « Portes sur jardin » imagine un espace poétique et ludique où il faudra trouver la bonne clé parmi toutes celles qui sont suspendues, pour découvrir des univers végétaux différents. Des ballons sauteurs Située sur la terrasse du château, l’Arène rouge représente le jeu de croquet géant et le jardin de roses de la Reine de cœur. L’atelier de la Comète de Rennes a réalisé sur la façade la structure d’une immense rose blanche, à teindre en rouge en la remplissant de ballons écarlates. Installés sur des ballons sauteurs, les joueurs de croquet déambuleront le long d’un parcours jalonné d’arceaux. En contrebas, la cabane Tea-time, du collectif Les Collectionneuses de Lyon, incite les visiteurs à pénétrer dans une grande théière en bois de cagettes, où ils plongeront, comme Alice, dans un monde imaginaire. Tea-time, l’heure de prendre le thé dans la théière géante. Photos M.-O. B. Le Parc de Wesserling accueille, du 8 juin au 5 octobre, le Festival des jardins métissés. Pour cette 12e édition, des artistes ont imaginé une dizaine de jardins extraordinaires, inspirés d’« Alice au Pays des merveilles » À Wesserling, le Festival des jardins métissés se prépare activement. Avec 60 000 visiteurs en 2013, l’événement est devenu l’un des principaux Rendez-vous aux jardins de l’Est de la France. Après Gulliver l’an dernier, c’est au tour d’Alice, l’héroïne de Lewis Carroll, de s’inviter au parc, où une dizaine de concepteurs ont créé des espaces éphémères insolites. Le public y retrouvera les personnages du Pays des merveilles confrontés à la poésie et à l’absurde, dans un thé extravagant, une course saugrenue, un terrier surprenant ou un incroyable jeu de croquet. D’autres œuvres sont réalisées en interne par l’équipe du Parc de Wesserling, permanents et bénévoles. Les atouts du jardinier On entre dans l’histoire par le potager, où les 17 salariés du chantier d’insertion se sont inspirés du célèbre jeu de cartes, pour jouer avec les atouts du jardinier ou circuler entre les damiers végétalisés d’un jeu de dames. En suivant le lapin blanc perpétuellement en retard, Alice fait une chute dans sonterrier. On découvre alors avec elle un monde souterrain et ses habitants, puis on s’attarde dans ce potager remarquable pour suivre les enseignements du professeur Granello, consignés dans deux grands cahiers de sciences naturelles. Une cascade de larmes On passe ensuite dans les jardins réguliers, où se trouvent la plupart des installations, sélectionnées parmi une soixantaine de projets. Le Labyrinthe aux clairières, réalisé par les Artistes et paysagistes de Vincennes, joue la carte de l’absurde, avec la cascade de larmes, où plonge Alice, et le salon de thé du chapelier fou. L’univers du lapin blanc, de l’atelier parisien EEM, mise sur la douceur avec un décor très cosy. Dans le Parc à l’anglaise, un « Terrier hors sol » est l’œuvre du Canadien Marc Walter. Inspiré du land art, le tunnel aux nombreuses ramifications s’intègre au paysage dans un incroyable entrelacement de 38 Lors de la dernière réunion, il a été annoncé le renouvellement du contrat de la Régie des Écrivains. Un contrat renforcé. « La Régie a fait ce qu’elle a pu. Elle a proposé un nouveau marché qui a été accepté par Opus 67, ce qui lui permettra d’intervenir avec davantage de personnel, pour plus d’heures de travail », se réjouit Francine Strobel. DNA_04/06/2014 En quête de propreté Un contrat renforcé Un nouveau contrat qui devrait améliorer la situation mais qui n’est pas le seul élément en cause. Francine Strobel salue l’initiative d’Opus 67 à l’égard des plus jeunes. Elle estime qu’il faut aussi continuer le travail de « mobilisation des habitants ». Pour ceux qui ont envie de faire bouger les choses, Francine Strobel signale que son association organise, tous les troisièmes jeudis du mois sauf période de congés scolaires, à 17 h au CSF Victor-Hugo, des réunions « cadre de vie » où «tous les locataires sont invités». Une photographie prise lors d’une tournée dans le quartier des Écrivains. Ici, c’est le local à poubelles de la rue Ronsard qui déborde. Document remis La réhabilitation en cours a permis d’enterrer une partie des espaces dédiés aux poubelles collectives. Mais ceux qui restent à l’air libre, entourés par un muret et ouverts au toutvenant, sont facilement accessibles. Ils débordent souvent. On y trouve « les objets encombrants des locataires mais aussi des déchets déposés par des entreprises ou des particuliers extérieurs au quartier ». Julien Klébert, le directeur du CSF Victor-Hugo, confirme : « Une nuit, on a rempli les poubelles du centre de tuiles. On trouve aussi souvent dans le quartier des pneus usagés. Si le personnel de la CUS ne peut pas sortir des poubelles parce qu’elles sont bloquées par des encombrants, il ne les vide pas. » Dans le quartier schiliko-bischheimois des Écrivains, la propreté des espaces extérieurs est un sujet brûlant. La Confédération syndicale des familles planche sur le sujet avec ses partenaires. Tous les habitués du quartier des Écrivains font le même constat : de mois en mois s’est aggravée la dégradation de l’environnement dû aux détritus qui maculent les espaces extérieurs. Pour les habitants, c’est un sujet de préoccupation et de discorde. Preuve en est la réunion récemment organisée par le bailleur social Opus 67 au centre social et familial Victor-Hugo. Il s’agissait de présenter l’opération « citoyens en herbe » destinée à apprendre aux plus jeunes à être respectueux de l’environnement. Manifestement, les habitants ne l’avaient pas compris ainsi. « Nous cherchons des solutions », explique Francine Strobel, mais c’est loin d’être simple ». L’Alsace_05/06/2014 Ungersheim inaugure une grande cuisine 100 % bio La soirée débute en présence d’une assistance nombreuse. Dès la première interruption de la séance de théâtre forum, une femme saute sur l’occasion. « J’habite depuis 30 ans dans le quartier, ça s’est dégradé », regrette-elle. Et elle raconte son quotidien et celui de ses voisins, qui n’ont « pas de poubelle de tri », les « gens qui viennent de l’extérieur » déposer leurs déchets dans les poubelles du quartier, l’attente de solutions qui tardent à venir. Dans la salle, la discussion démarre au quart de tour et l’énervement est palpable. Le hic, c’est que ce n’est pas le but de la réunion de permettre à tous de dire le fond de leur pensée. Faute de pouvoir parler, la grande majorité des participants quitte la salle. La nouvelle cuisine du périscolaire d’Ungersheim, certifiée bio, confectionnera jusqu’à 600 repas par jour et livrera dans tout le secteur. « Ce sera sans doute la plus grande cuisine collective française certifiée bio », annonce Jean-Claude Mensch, le maire d’Ungersheim, toujours pionnier des initiatives alliant écologie, économie, santé et social. À partir de la prochaine rentrée scolaire, la nouvelle cuisine collective installée à l’Espace Le Trèfle pourra fournir chaque jour jusqu’à 600 repas bio, en liaison chaude et froide. La « saleté du quartier » est un thème récurrent dans les conversations des habitants. Parmi les facteurs invoqués, des comportements de certains habitants, mais pas seulement. Le nettoyage confié à la Régie des Écrivains a décliné lorsque la structure d’insertion a dû revoir ses prétentions à la baisse pour s’aligner sur les prix pratiqués par une entreprise privée qui avait emporté le marché, avant de rendre son tablier. C’est désormais du passé. Depuis cinq ans déjà, le repas de midi et le goûter servis aux 70 enfants du périscolaire de cette commune sont bio. Ils sont préparés avec des produits locaux et de saison, en particulier des légumes cultivés aux Jardins du Trèfle rouge qui pratiquent dans ce village de 2000 habitants le maraîchage bio sur 8 ha en chantier d’insertion. En créant une nouvelle cuisine d’une capacité de 600 repas par jour, ainsi qu’une conserverie pour valoriser les récoltes d’été des Jardins du Trèfle, la commune d’Ungersheim entend développer la filière « De la graine à l’assiette » : produire et consommer local, réduire au maximum les transports et créer des emplois. Francine Strobel est présidente de l’Union départementale de la confédération syndicale des familles et de la section Schiltigheim-Bischheim. Avec le CSF Victor-Hugo, elle organise régulièrement des déambulations dans le quartier pour noter tous les dysfonctionnements en termes de propreté. Sous l’égide de la Confédération syndicale des familles, un comité de pilotage réunit les partenaires du quartier. 39 L’Insef travaille en lien avec le réseau des Jardins de Cocagne, dont font partie les Jardins du Trèfle, pour que cette filière directe entre maraîchage local et cantine scolaire puisse se développer dans toute la France. Reste à l’Insef et à la commune d’Ungersheim à trouver d’autres périscolaires et établissements clients de repas bio en liaison froide : « Nous arriverons à l’équilibre avec 350 repas, précise Brigitte Carraz. Nous pouvons aller jusqu’à 600 repas par jour. Nous monterons progressivement en puissance, d’abord en livraisons collectives pour des cantines, plus tard en livraisons individuelles pour les personnes âgées par exemple. » DNA_06/06/2014 Le potager, agréable prélude aux voyages d’Alice Des appareils de cuisson multifonctions de dernière génération, fabriqués à Wittenheim. Le chef Philippe Perrenez apprécie : « À la fois, marmite, sauteuse et friteuse, ils sont polyvalents et ergonomiques. Ils contribuent à l’hygiène et à la sécurité alimentaire. » La sécurité par la haute technologie Pour créer cette nouvelle cuisine qui sera inaugurée vendredi par la M2A et la commune, il a fallu construire une extension à l’Espace Le Trèfle et concevoir des équipements aux normes européennes, conformes au récent cahier des charges de la restauration collective bio élaboré par Ecocert, organisme certificateur. La commune y a investi 520 000 € et a perçu 70 000 € de subvention de l’État. S’y ajoutent les 250 000 € d’équipements, pris en charge par l’Insef, association d’insertion par l’emploi et la formation, locataire de la cuisine et chargée de sa gestion. L’installation est « high-tech », tout en acier inoxydable rutilant, équipée d’appareils de cuisson multifonctions à régulation électronique fabriqués par Frima à Wittenheim : un même appareil peut servir de marmite, de sauteuse, de friteuse. Il est piloté à partir d’une tablette tactile qui règle la température, le temps de cuisson… « Ces appareils sont très ergonomiques : plus besoin de porter des charges lourdes, on lève, baisse et vide sans effort », se félicite le chef de cuisine, Philippe Perrenez. Hygiène et sécurité alimentaire sont sous contrôle, à la fois par la conception des équipements et par les règles strictes de travail. « Bon pour la santé et pour l’emploi local » « Un beau challenge, professionnel et humain », dit le cuisinier qui teste depuis quelques mois, avec son équipe de salariés en insertion, ces appareils de haute technologie. « On s’y habitue vite. » Et le bio, il maîtrise. Il travaille avec la diététicienne Christine Ackermann, spécialiste de la cuisine bio végétarienne, pour mettre en valeur le goût des céréales complètes, des légumes et fruits frais, pour offrir des repas équilibrés avec moins de viande et un maximum de qualités nutritionnelles. « Il faut être créatif. » Le coût de ces repas ? « 20 à 30 % de plus qu’un repas de qualité, estime le maire. Mais le surcoût n’est pas répercuté sur les familles : il est pris en charges par la collectivité. C’est une manière d’investir pour la santé des enfants, qui ingèrent ainsi moins de pesticides et d’aliments transformés, et de favoriser l’emploi local. » Les Jardins du Trèfle rouge et la cuisine collective emploieront au total une cinquantaine de personnes d’ici septembre. « Des emplois d’insertion et de formation, insiste Brigitte Carraz, présidente de l’Insef. Le personnel de cuisine repartira avec une certification d’État dans les métiers de la restauration. Nous utilisons une nouvelle méthode de formation accessible même aux analphabètes, par tablette tactile. » Au potager : on joue avec les cartes, ici : « Je suis votre insecte de cœur ». PHOTO DNA Pour cette 14e édition des Jardins métissés de Wesserling, le potager chantier d’insertion, a une fois de plus mobilisé toute l’équipe. Pédagogique et ludique Le souci de participer activement au thème proposé pour les jardins s’est habilement manifesté. Tout en maintenant l’objectif pédagogique de façon ludique du comment cultiver, comment préserver les auxiliaires du jardin, comment utiliser plantes et légumes pour un rappel des motifs des tissus 40 célèbres de la Manufacture royale d’Impression, le potager est un agréable prélude aux voyages d’Alice. construction. Son soutien est apporté pour l’installation maraîchère par le biais du Gerplan et du Plan climat, pour des objectifs de développement des circuits courts. Les cartes, outil de découverte C’est ainsi que 15 000 € sont concédés aux dépenses d’investissement pour des matériaux spécifiques à l’agriculture biologique et 5000 € pour des dépenses de sensibilisation et de communication. M2A s’est aussi mis en relation avec Véolia, partenaire du Plan climat, pour l’accès à des fonds supplémentaires. Dans l’histoire de la jeune adolescente, le jeu de cartes est un élément essentiel, il devient ici un outil de découvertes. Il en est de même pour le damier, sorte de vortex qui entraîne Alice vers un monde d’interrogations. Symbole maçonnique ? Simple jeu de dames ? À chacun son regard. Là est sans doute le pouvoir d’un bon festival des jardins métissés à Wesserling. Le potager qui fut, ne l’oublions pas, à l’origine de l’aventure du Parc de Wesserling, s’ouvre avec ses cartes, son damier, son lapin blanc, ses mises en scène florales et légumières, vers le monde mystérieux, étrange de l’imaginaire ou de l’inconscient. Au choix ! Enfin, la structure intercommunale a également lancé un appel d’offres pour la fourniture de repas pour les périscolaires de l’agglomération mulhousienne, auquel Insef a répondu pour la fourniture de 400 repas confectionnés dans la cuisine d’Ungersheim. Si l’offre de l’association est sélectionnée, 10 % des repas périscolaires de M2A seront 100 % bio Tarifs : Adulte 6,50 €; Jeune 11 à 18 ans : 3,30 €; Enfant : 6 à 10 ans : 1,70 €; moins de 6 ans : gratuit ; Famille (deux adultes et leurs enfants de moins de 18 ans) : 17,60 €. DNA_12/06/2014 Une cuisine bio pour le périscolaire L’Alsace_10/06/2014 La cuisine bio a été inaugurée La toute nouvelle cuisine collective bio qui alimente le périscolaire d’Ungersheim a été inaugurée en compagnie de nombreux écoliers. La commune d’Ungersheim a investi 520 000 € (dont 70 000 € de subvention de l’Etat via la dotation d’équipement des territoires ruraux) dans un bâtiment abritant une cuisine collective. Construite en prolongement de l’Espace le Trèfle, cette cuisine fournit les repas aux enfants du périscolaire, lequel est géré en délégation de service par la MJC, pour le compte de M2A. La commune loue le bâtiment à l’association Insef, association lutterbachoise d’insertion par le travail et par la formation, qui en assure la gestion et qui a pris à sa charge, en bénéficiant de nombreux soutiens financiers, l’équipement de la cuisine d’une valeur de 250 000 €. Jean-Marie Bockel, président de Mulhouse Alsace agglomération, a procédé au couper du ruban confectionné par les enfants du périscolaire. Photo B.B. La nouvelle cuisine bio de l’espace Le Trèfle à Ungersheim a été inaugurée vendredi en fin de matinée M2A a apporté une aide d’environ 20 000 € consacrée à la communication et à l’achat de matériaux spécifiques à l’agriculture biologique, à travers le Gerplan et son plan climat. La cérémonie a été présidée par le maire Jean-Claude Mensch qui a eu le plaisir d’accueillir, notamment parmi les nombreux invités, Jean-Marie Bockel, président de Mulhouse Alsace agglomération (M2A), et Brigitte Carraz, présidente de l’association Insertion par l’emploi et la formation (Insef), locataire de la cuisine et qui assure sa gestion. 21 actions pour l’autonomie énergétique et intellectuelle alimentaire, « C’est une cuisine ultramoderne et de haute technologie explique le chef cuisinier Philippe Perrenez ; il n’y a presque plus casseroles. » Le matériel a été fourni par des entreprises de la région : Frima France (Wittenheim) et Techno Froid (Habsheim). Six cents repas par jour C’est le président de M2A, Jean-Marie Bockel, qui a procédé au couper du ruban confectionné par les enfants du périscolaire. La nouvelle cuisine professionnelle bio actuellement en période d’essai va entrer en fonction dès la rentrée scolaire. Elle peut produire notamment jusqu’à 600 repas par jour à partir de légumes 100 % locaux. Le coût total de cette nouvelle construction avec son équipement est de 770 000 €, dont 250 000 € sont financés par Insef avec le soutien de plusieurs partenaires. 520 000 € restent à la charge de la commune, subventionnés à hauteur de 70 000 € par la Dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR). M2A soutient également la commune d’Ungersheim dans son projet « De la graine à l’assiette » qui intègre cette L’ensemble est le dernier maillon de la chaîne de la filière « de la graine à l’assiette » mise en œuvre par la municipalité. Une filière elle-même incluse dans les 21 actions menées pour l’autonomie alimentaire, énergétique et intellectuelle qui forment, selon les mots du maire J.-C. Mensch, « la transition vers l’économie solidaire ». La cuisine est approvisionnée en légumes bio provenant du maraîchage local de huit hectares du Trèfle rouge, afin d’«alimenter les enfants du périscolaire avec une nourriture saine exempte de pesticides». Christine Ackermann, 41 diététicienne, assure le suivi nutritionnel selon le plan alimentaire national. L’Alsace_16/06/2014 Tout l’été, partez à la découverte des aventures d’Alice à Wesserling Partenaire depuis plusieurs années du cheminement ungersheimois, Insef assure une formation d’insertion qualifiante dans le domaine de la restauration. « Il existe encore peu de restauration collective bio de cette importance en France. Elle permet de faire travailler de six à dix personnes en insertion. Nous visons un autre challenge, celui d’un partenariat avec les communes de M2A » a souligné Brigitte Carraz présidente de l’Insef. Des représentants de certaines d’entre elles se sont d’ailleurs montrés très intéressés lors de la visite des locaux. Les installations sont en effet calibrées pour produire 600 repas par jour. Message également entendu par Jean-Marie Bockel, président de M2A : « Cela nous intéresse beaucoup. Nous sommes en train de réfléchir à l’instauration de critères croisés pour donner une chance à cette cuisine dans nos appels d’offres car nous sommes dans cette philosophie du mieux manger. « Si l’offre de l’association de fournir 400 repas est sélectionnée, environ 10 % des repas périscolaires sur M2A seront 100 % bio. » La façade du château a été revêtue d’une écharpe croisée. Au centre, un bouton de rose se teinte de rouge peu à peu. Photos M.-O. B. Le 12e Festival des jardins métissés de Wesserling a été inauguré hier matin. Il présente jusqu’au 5 octobre un ensemble d’œuvres d’artistes liées à l’imaginaire d’« Alice au Jardin des merveilles ». À Wesserling, l’esprit du conte de Lewis Caroll « Alice au Pays des Merveilles » a inspiré dix jardins de créateurs, conçus avec inventivité et malice par des artistes, paysagistes et architectes, ou par l’équipe du Parc pilotée par la responsable de projets Barbara Marion. L’inauguration du 12e Festival des jardins métissés – ouvert une semaine plus tôt – s’est déroulée hier matin, rassemblant de nombreux élus, bénévoles et salariés du site, partenaires et acteurs du projet. Invité d’honneur, le fondateur de l’Écomusée d’Ungersheim Marc Grodwohl a relevé l’aspect social, philosophique et esthétique des jardins, « en l’absence de tout côté bling-bling ». Derrière les officiels, les animatrices du périscolaire d’Ungersheim et les enfants, le bâtiment abritant la cuisine collective bio. PHOTO DNA L’Alsace_13/06/2014 La Manne cherche des bénévoles Le président de l’Association de gestion du parc, François Tacquard, a dressé un rapide historique, rappelant que « le projet a été porté par des hommes et des femmes de cœur, par amour du patrimoine et de l’environnement. Ce que nous essayons de montrer, ce sont les énergies nées des rencontres humaines et de la solidarité. » Le Centre d’entraide alimentaire « La Manne » est une association basée à Colmar depuis 27 ans. La Manne œuvre dans les domaines de l’entraide alimentaire et de l’insertion sociale. Présents dans toutes les activités, les bénévoles représentent une force indispensable sans laquelle l’association ne pourrait pas remplir ses missions : distribution des colis alimentaires, collecte denrées alimentaires (permis B obligatoire), animation. Pour l’Association des jardins, conventionnée comme chantier d’insertion depuis dix ans, la présidente Georgette Tacquard, a remercié les nombreux bénévoles qui « discrètement, apportent leur créativité et leur force de travail », pour peaufiner les décors, mettre au point les panneaux d’information, installer du mobilier de jardin. Le terrier du Lapin blanc La Manne a un besoin urgent de bénévoles motivés et volontaires pour continuer à soutenir les familles en grandes difficultés. Plus d’infos sur le site : www.lamanne.org. Les créations, associant le végétal et le textile, l’inventivité et le merveilleux, parlent toutes à leur façon des aventures d’Alice dans une vie rêvée. Les espaces se côtoient dans les jardins à la française, au château et à l’ombre du Parc à l’anglaise. CONTACT mail : [email protected] ou par téléphone au 03.89.41.44.27. Sur la façade du château, habillée d’une écharpe royale par les concepteurs de l’Atelier de la Comète de Rennes, un bouton de rose attend d’être teinté de rouge par des centaines de 42 ballons. L’espace est un vaste terrain de jeu où petits et grands, sur leurs ballons sauteurs, passent sous les arceaux d’un jeu de croquet. La surprenante cabane Tea Time a été réalisée par le collectif lyonnais des « Collectionneuses » à partir de cagettes pour un effet de bois tissé. À l’intérieur de l’immense théière, l’ambiance sonore invite à s’attarder, le temps d’une rêverie. En suivant le lapin blanc, Alice est tombée dans un terrier. Trop grande, puis trop petite, n’arrivant pas à s’emparer de la clé pour sortir, elle finira par passer par le trou de la serrure. Des architectes et paysagistes de région parisienne se sont inspirés de cet épisode, jouant de l’absurde et de la différence d’échelle pour créer l’espace « Porte sur jardins ». Du ciel, pendent des centaines de clés : il s’agit de trouver celles qui donnent accès aux différents jardins. Passez aussi dans le terrier hors sol du Canadien Mark Walter, cet extraordinaire tunnel de branchages entrelacés. Versezvous une tasse de thé, assis à la longue table où Alice rencontre le Chapelier fou. Pénétrez dans le labyrinthe aux clairières, où la jeune fille plonge dans un torrent de larmes. Reposez-vous enfin dans le jardin « Tout doux » du lapin blanc ou bien allez prendre un verre sous la toute nouvelle pergola du potager de ce vaste et surprenant jardin des merveilles. Quand il ne sera plus employé à la Passerelle, Fabrice s’installera comme maraîcher. Photos Isabelle Lainé C’est dans le jardin du curé, à deux pas de la maison des associations où il occupe désormais tout le premier étage, que le chantier d’insertion La Passerelle a vu le jour. « C’était en 2004, précise Nadine Nussbaumer, adjointe au maire de Hirsingue. Et nous avons eu l’agrément en 2009. » Les associations à l’œuvre Nous avons donc préféré privilégier la qualité plutôt que la quantité Au départ, la Passerelle s’occupait d’espaces verts et de rénovations de petits patrimoines. Cette partie a été abandonnée au profit du maraîchage. Comme l’a expliqué la directrice de la structure, Carine Barral, au sous-préfet, Sébastien Cecchi, lors de sa visite vendredi soir dernier. « Nous disposons de sites pédagogiques en partageant les espaces verts avec les services techniques. Nos sites sont à proximité de nos locaux et sont dans un cadre préservé. » Salariés et volontaires des jardins de Wesserling, secondés par les bénévoles des Jardins familiaux de Thann, ont unis leurs efforts. Photo F.F Les salariés et bénévoles de l’Association des jardins de Wesserling ont passé la journée de samedi à désherber et procéder aux derniers aménagements avant l’inauguration du Festival. Ils étaient secondés par une vingtaine de bénévoles des Jardins familiaux de Thann, menés par Charles Brodkorb. En plus du jardin du curé, les employés de la Passerelle gèrent également plusieurs sites fleuris ainsi que les serres situées derrière le magasin Leclerc. C’est sur ce terrain que se sont développées l’activité maraîchage et la distribution de paniers de légumes. Au total, environ cinquante personnes ont accompagné les 13 salariés en insertion qui effectuaient leur « journée de solidarité ». L’encadrante technique Florence Cattenoz a organisé les équipes et réparti les tâches. Le pot d’accueil et le repas pris en commun ont réuni tout le monde. « Nous avons lancé cette activité il y a trois ans, poursuit Carine Barral. Pour la première année test, nous n’avons proposé les paniers que pour une durée de trois mois. L’an passé, la distribution a été réalisée de juin à décembre et nous avions 38 adhérents sur l’année. L’abonnement pouvait se prendre uniquement pour un mois. Mais cette année, nous avons fait le choix de ne prendre qu’une quinzaine d’adhérents pour toute la durée de la saison. Nous nous sommes rendu compte que si la météo était mauvaise, il était difficile de contenter les adhérents. Nous avons donc préféré privilégier la qualité plutôt que la quantité. On veut faire plaisir en se faisant plaisir et sans avoir le stress de la rentabilité. » L’Alsace_17/06/2014 Solidarité et insertion au menu des paniers de légumes de la Passerelle Depuis trois ans, le chantier d’insertion La Passerelle développe une activité maraîchage et une distribution de paniers de légumes à Hirsingue. Vendredi dernier, le sous-préfet est allé découvrir cette activité. Il faut trouver un équilibre La Passerelle n’est pas une Amap (association pour le maintien d’une agriculture paysanne). Les responsables du chantier n’oublient pas que leurs employés ne sont pas des professionnels du maraîchage. « Il faut trouver un équilibre 43 entre la production et l’encadrement. Nous devons rester cohérents pour nos employés. » L’idée de la Passerelle est de donner le temps à ceux qui y travaillent de se reconstruire. La durée maximum des contrats est de deux ans. L’encadrement est assuré par quatre personnes (représentant trois équivalents temps plein). En plus de Carine Barral et Armelle Georges, les employés sont également encadrés par Jean-Marc Anstett, pour les espaces verts et le fleurissement, et Martine Chambaud, pour l’accompagnement socioprofessionnel. « Ce sont des financements de l’Europe qui nous permettent d’avoir un tel taux d’encadrement », précise la directrice. C’est également l’avis d’Armelle Georges, encadrante technique pour le maraîchage. « Nous avons environ un demihectare au total et tout n’est pas cultivé. Il y a une partie en plein champ et une autre sous serre avec essentiellement des légumes. Si on veut que les employés retrouvent le chemin du travail, il ne faut pas leur en demander trop. Ce ne sont pas des ouvriers agricoles. » Le résultat de leur travail est néanmoins très appétissant. « Auparavant, nous proposions des paniers de deux tailles, note Carine Barral. Mais c’était difficile de les constituer. Nous sommes revenus vers un seul panier d’une taille intermédiaire au prix de 10 €. Ensuite, les adhérents peuvent aussi ajouter certains produits au poids. » Depuis cette année, la Passerelle travaille également en partenariat avec des producteurs locaux, comme la ferme du Luppachhof qui fournit à la fois des laitages et du pain. La Passerelle est gérée par le CCAS (Centre communal d’action sociale) de la Ville de Hirsingue. EN SAVOIR PLUS Renseignements sur le http://www.hirsingue.fr/passerelle-presentation.html 03.89.40.56.39. site Tél. DNA_18/06/2014 Une inauguration attendue Vendredi soir, au moment de la visite du sous-préfet, qui coïncidait avec la distribution des paniers, Fabrice, l’un des employés, a pu expliquer les principes de la distribution mais aussi ses projets d’avenir. « Je suis arrivé en août dernier et je voulais faire une saison complète avant de m’installer comme maraîcher. » Je me trouve bien dans ce secteur En attendant de pouvoir avancer dans son projet, Fabrice a retrouvé une stabilité. « J’ai trouvé une voiture, un appartement… et je me trouve bien dans ce secteur. » Coupé de ruban avec J.-P. Omeyer, R. Luttringer, M. Pierre et A. Schwald. PHOTO DNA Les nouveaux locaux de l’association AGIR à Cernay ont été inaugurés en présence notamment d’André Schwald, président de l’association, Martine Diffor, directrice adjointe de d’AGIR, Martine Pierre, adjointe au maire de Cernay, Romain Luttringer, maire de Thann et président de la com com Thann-Cernay, Jean-Paul Omeyer, vice président du conseil général. Le sous-préfet est allé découvrir les activités du chantier d’insertion La Passerelle, vendredi dernier à Hirsingue. Photo Isabelle Lainé D’autres employés ont également progressé. Comme Raphaël, à la Passerelle depuis un an, qui a lui aussi trouvé un appartement et passé son permis de conduire. « C’est vraiment efficace ! », commente-t-il pour décrire le chantier d’insertion au sous-préfet. AGIR est une association à but non lucratif conventionnée par l’État créée en 1988, son siège social se situe à Thann. André Schwald a rappelé la mission d’AGIR à savoir « accueillir le public particulièrement en difficulté face à l’emploi, de l’accompagner dans sa recherche et de lui apporter un revenu par des mises à disposition auprès de tous types de donneurs d’ordre. AGIR intervient dans trois cantons du Pays Thur Doller. Sur Cernay, deux fois moins de personnes en difficulté face à l’emploi sont accueillies et prises en charge, et deux fois moins d’heures de travail sont collectées et distribuées. Nous avons donc décidé de modifier notre organisation et d’installer dans ces locaux loués à nos frais, une responsable d’antenne à plein-temps. Notre objectif est clair : apporter ici comme à Thann la même proximité, le même service, la même S’ils rentrent chez nous, c’est pour en sortir différemment Au total, ils sont dix-sept à travailler à la Passerelle. « Nous avions jusqu’à une centaine de demandes par an, note la directrice. Maintenant nous filtrons les demandes en organisant des ateliers d’information à Pôle emploi. Il s’agit d’une information collective pour expliquer l’insertion. Pour que les gens comprennent la démarche. Il faut qu’ils sachent qu’on va les bousculer. S’ils rentrent chez nous, c’est pour en sortir différemment. Ils sont là pour progresser, pour évoluer. Et tout le monde ne tient pas. » 44 présence à nos clients (particuliers, associations, collectivités, entreprises) par la mise à disposition de nos salariés. » deux grandes facettes de leur travail : d’une part, l’accueil et l’accompagnement socioprofessionnel des demandeurs d’emploi ; d’autre part, la gestion des demandes de mise à disposition de personnel émanant des clients, pour des travaux de ménage et de jardinage essentiellement. Martine Diffor et Élisabeth Cialone, référente, ont tour à tour expliqué le fonctionnement de l’antenne de Cernay : « À côté de l’accompagnement individuel, AGIR souhaite développer des actions d’accompagnement collectif. L’accompagnement collectif prendra notamment la forme d’ateliers de techniques de recherche d’emploi. Sur Thann et sur Cernay, ils se dérouleront une fois par semaine, en libre accès encadré. Les salariés pourront notamment consulter les offres d’emploi et y répondre, mettre à jour ou adapter leur CV, créer leur espace candidat sur le site de Pôle Emploi. Qu’il soit individuel ou collectif, l’accompagnement a pour objectif d’améliorer la situation des personnes et de faciliter leur retour vers l’emploi ou la formation en dehors d’AGIR. » Pendant plus de dix ans, Agir a tenu trois permanences par semaine dans un bureau de l’annexe de la mairie de Cernay, mis gracieusement à disposition. En s’installant dans des locaux loués à ses frais au centre-ville, l’association a pour objectif d’apporter aux clients comme aux « chercheurs d’emploi » du secteur la même proximité et le même service qu’au siège social de Thann. Aujourd’hui, à territoire égal, l’activité d’Agir dans le secteur de Cernay est en effet deux fois moindre que celle de Thann. Or, plus d’activité commerciale, c’est plus d’heures de travail à proposer aux demandeurs d’emploi et un parcours d’insertion de ce fait plus dynamisant. Devoir d’humanité Martine Pierre s’est dite « heureuse de l’intérêt porté à Cernay par AGIR et de l’action menée par l’association en faveur des Cernéens grâce à un outil performant, la Ville de Cernay et le CCAS continueront à soutenir l’association. » Romain Luttringer a souligné l’importance de l’association « actrice économique du Pays Thur Doller. » « Cette méthode d’économie sociale et solidaire permet la prise en compte de la volonté et de la capacité des sans-emploi à lutter euxmêmes pour faire évoluer leur situation. Merci à André Schwald et son personnel, je lui souhaite la poursuite de cette action au service de la communauté et de l’Homme ». Pour le Pays Thur-Doller, François Tacquard s’est dit sensible aux démarches d’insertion, « notre devoir d’humanité et de s’intéresser et de s’occuper de ceux qui sont le plus en difficulté. » Jean-Paul Omeyer a rappelé le projet de la Région : « Il existe environ 40 000 structures d’insertion par le travail en France alors qu’en Allemagne, le nombre oscille aux alentours de 4 000. AGIR se situe au plus près du territoire et des salariés. Je suis conscient de la difficulté d’acquérir un emploi mais le pouvoir s’est éloigné du territoire. La Région travaille actuellement sur un projet de territoire, car les structures sont beaucoup trop nombreuses. Il est important d’en posséder mais on ne peut même plus parler de bénévolat mais de sacerdoce. » L’inauguration s’est achevée par le pot de l’amitié. « Main-d’œuvre compétente » Pour relever ce défi et compléter les heures de travail fournies par les particuliers, le président André Schwald en a appelé aux collectivités locales, aux associations et aux entreprises. «Que ce soit pour une surcharge ponctuelle de travail, pour pallier les absences pour congés ou réaliser des tâches peu qualifiées libérant ainsi votre personnel permanent, Agir est en mesure de vous proposer rapidement une main-d’œuvre motivée et compétente. Nous avons besoin de votre soutien», a-t-il rappelé. Couper de ruban par André Schwald, président d’Agir, Martine Pierre, adjointe déléguée aux Affaires sociales de Cernay, Romain Luttringer, président de la communauté de communes Thann Cernay, Jean-Paul Omeyer, conseiller régional. DR AGIR 7, rue Traversière, ✆ 03 89 83 25 40. Ouvert au public les lundis, mercredis et vendredis de 9 h à 11 h. Permanence téléphonique du lundi au vendredi de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h (16 h le vendredi). L’Alsace_18/06/2014 Questions à… Georgette Tacquard 2nd article L’Alsace_18/06/2014 Agir inaugure de nouveaux locaux Georgette Tacquard préside l’Association des jardins de Wesserling, qui vient de tenir son assemblée générale. Georgette Tacquard, quel bilan avez-vous présenté aux membres de votre association lors de votre récente assemblée générale ? Les nouveaux locaux d’Agir, à Cernay, étaient opérationnels depuis quelques semaines déjà, mais il restait à les inaugurer officiellement : c’est chose faite depuis le 6 juin. L’Association des jardins de Wesserling est conventionnée chantier d’insertion. Cela signifie que les salariés embauchés bénéficient d’un accompagnement pour se former et pour trouver un emploi. 1314 heures de formation ont été données à 13 salariés engagés dans un parcours d’insertion professionnelle. Un salarié a trouvé un emploi en maraîchage en CDI. De tels retours à l’emploi sont toujours de grandes Après le traditionnel couper de ruban, les élus auxquels s’était joint François Tacquard, nouveau président du Pays Thur Doller, et les partenaires ont participé à une visite commentée des bureaux d’Agir, à Cernay. Les permanents ont expliqué les 45 joies pour les membres de l’association. C’est le potager pédagogique de Wesserling qui sert de base à l’activité économique du chantier d’insertion. En 2013, les jardins ont accueilli 68 500 visiteurs. depuis quinze ans. Et nous espérons que le Département saura reconnaître l’atout que représente le Parc de Wesserling pour l’image de marque départementale et qu’il apportera à ce site, qui est sa propriété, le soutien qu’il mérite. DNA_18/06/2014 Pour un site plus lisible Georgette Tacquard .Photo François Froehly Vous avez aussi évoqué des projets ? J-L. Isner, à droite, et J. Koch, à côté de lui, expliquent aux élus Joël Mansuy, devant, et Charles Schnebelen, adjoint thannois, que le but est de faire retrouver au public l’accès originel du site. PHOTO DNA – Michele MARCHETTI Nous utilisons le thème du Festival des jardins métissés pour enseigner l’art du jardinage de façon agréable et rigolote. Cette année, nous avons mis notre créativité au service des Merveilleux jardins d’Alice. Nous poursuivrons également une opération engagée depuis 2012, pour améliorer nos réseaux de commercialisation. Elle vise à renforcer notre autofinancement. Avec l’été, vient le temps des chantiers sur les ruines de l’Engelbourg. L’association “Patrimoine et Emploi” a investi les lieux depuis quinze jours et jusqu’en juillet ; et un chantier de jeunes volontaires internationaux prendra le relais en août. Pour poursuivre la valorisation patrimoniale et touristique du site. Les difficultés renforcent la motivation des bénévoles Pour ce faire, nous avons créé un réseau d’acheteurssympathisants à qui nous envoyons chaque semaine la liste des produits vendus. Ils peuvent passer leur commande par téléphone (06.70.87.57.75) ou par mail. Nous poursuivons aussi le développement de notre site web (www.lesjardinsdewesserling.org). Et nous terminons l’aménagement du nouveau cabanon de vente dans le potager, pour lequel nous avons été fortement soutenus par les financements européens Leader. L’Engelbourg, site emblématique de Thann connaît « un bon nombre d’actions qui ont été engagées via des conventions de partenariat régional entre 2013 et 2016 avec un programme de revalorisation des ruines, que ce soit au niveau patrimonial à travers ces chantiers de rénovation ; et touristique avec le nouveau parcours de visite et la mise en place des panneaux inaugurés la semaine dernière ; sans oublier le site internet et la nouvelle brochure… », rappelle Noémie Seuillot, agent de développement touristique de la com com de Thann-Cernay. La baisse de la subvention du Département au Parc de Wesserling a-t-elle eu un impact sur votre association ? Avec Patrimoine et Emploi Deux chantiers sont à nouveau prévus cet été ; celui en cours est celui de l’association Patrimoine et Emploi, qui intervient pour la deuxième année et a pour mission de dégager et de consolider la deuxième enceinte. « Un travail ciblé pour que le rendu soit plus visible et donc plus impressionnant pour les partenaires financiers », explique encore l’agent de développement. Chaque jour, depuis le 2 juin et jusqu’au 25 juillet, six salariés en insertion et un encadrant sont présents sur le site. L’association emploie en fait une douzaine de contrats aidés de 24 h par semaine, ce qui permet d’avoir chaque jour un nombre suffisant de personnes qui travaillent ; ce sont des hommes, métier physique et travaux difficiles obligent, de 19 à 59 ans habitant sur le Pays Thur-Doller, de tous horizons et qui ont été formés travaux archéologiques sur le site du Schlossberg à Kruth, où les ruines du château sont également en rénovation. Encadré par Dominique Herrgott, le chantier prévoyait « la dévégétalisation du site et son terrassement. L’Association de gestion et d’animation du parc textile de Wesserling est notre principal partenaire. La baisse brutale de la subvention du Département fragilise son action et risque de fragiliser en contrecoup le chantier d’insertion des Jardins de Wesserling. Notre parade, c’est la diversification des sources de financement. Nous avions sollicité dès 2012 un DLA (Dispositif local d’accompagnement), qui est un conseil gratuit donné aux associations pour consolider leur activité économique. Depuis 2013, nous observons déjà l’impact positif des actions mises en œuvre, avec une augmentation de nos ventes. Cela devrait se poursuivre en 2014. Nous recherchons également d’autres partenaires publics et des sponsors privés. Mais l’argent n’est pas tout. Les difficultés renforcent la motivation des bénévoles qui donnent beaucoup de leurtemps pour notre association : 6000 heures de travail, soit l’équivalent de trois temps plein chaque année, et cela dure 46 Des travaux archéologiques vu qu’on se trouve en sous-sol et que le but est de mettre en valeur ces murs disparus, une fois nettoyés patiemment et surtout manuellement… », précise celui-ci. En août, c’est un chantier d’une quinzaine de jeunes volontaires internationaux qui prendra le relais pour la neuvième année, dans le but de travailler plus en hauteur sur le mur du logis du château. Des actions qui rendront le site plus lisible aux visiteurs et touristes pour poursuivre sa valorisation patrimoniale et touristique. Retrouver la réalité historique « Seule la butte a été attaquée à la minipelle afin de supprimer le chemin devant les tourelles dégagées (le banc sera déplacé ultérieurement) car il ne correspondait à aucune réalité historique et que les gens passaient dessus sans se rendre compte qu’ils enjambaient un mur... Parce que le site a été endommagé à différentes époques : on y a planté des vignes et construit des murets de vignes ; on y a pris des pierres qui roulaient en bas de la pente… Notre but est de retrouver l’accès originel entre la basse-cour et le corps principal », explique Jean-Luc Isner, architecte du patrimoine qui coordonne la mission à l’Engelbourg et fédère les maçons pour un véritable travail d’équipe. Quelques éléments phares Le public aura ainsi une vision de l’entrée du site qui correspondra davantage avec la réalité historique. « L’idée n’est pas de fouiller tout le site. D’ailleurs actuellement seuls 10 % ont été explorés », explique Jacky Koch, archéologue du PAIR (Pôle archéologique interdépartemental rhénan) ; on veut seulement mettre au jour quelques éléments phares… pour les rendre plus lisibles. Et montrer au public que l’Engelbourg, ce n’est pas seulement l’Œil de la sorcière… » Un travail minutieux de dégagement des-pierres. Photo DNA Michele Marchetti. Rendre le site plus lisible, tel est donc l’un des objectifs de ces chantiers, éternels recommencements, ne serait-ce que pour vaincre la végétation… Et puis parfois, on trouve sur le site des objets, plus ou moins rares et insolites, qui aident aussi les archéologues, comme ce fer de hallebarde trouvé l’an passé, morceaux de céramiques ou de boucherie… qui renseignent sur la période durant laquelle le château a été occupé… DNA_19/06/2014 Kennel aux Écrivains D’autres découvertes remettent parfois tout à plat… «On a par exemple retrouvé l’an dernier, entièrement enterrée, une tour carrée de 3 mètres d’élévation, là où on ne l’attendait absolument pas Elle daterait du XIe au début du XIIIe siècle, raconte Jacky Koch. Mais on a préféré la réenterrer, vu que sa rénovation n’est pas possible dans les conditions actuelles, en assurant correctement sa protection ; et la laisser aux suivants». 2nd article DNA_18/06/2014 L’Engelbourg en chantier Au centre social et familial Victor Hugo, le président Jean-Claude Buchmann (à gauche) présente le projet de réhabilitation du centre. Photo DNA – Marc Rollmann Guy-Dominique Kennel, le président du conseil général du Bas-Rhin, était en visite lundi à Schiltigheim, Bischheim et Hoenheim. Avec un arrêt aux Écrivains. L’association d’insertion Patrimoine et Emploi vient d’entamer son deuxième chantier estival sur les ruines du château de l’Engelbourg à Thann. Le but : mettre au jour quelques éléments phares du site… pour les rendre plus lisibles et montrer au public que l’Engelbourg, ce n’est pas seulement l’Œil de la sorcière… L’équipe, de six salariés en insertion et un encadrant, a pour mission de dégager et de consolider la deuxième enceinte. Pour cela, le chantier de huit semaines prévoit la dévégétalisation du site et son terrassement. Des travaux archéologiques pour mettre en valeur ces murs disparus, une fois nettoyés patiemment et surtout manuellement… Trois maires, Jean-Marie Kutner (Schiltigheim), Jean-Louis Hoerlé (Bischheim) et Vincent Debes (Hoenheim), et deux conseillers généraux, André Klein-Mosser (Bischheim) et Raphaël Nisand (Schiltigheim), ont participé lundi à la journée de visite de leurs communes par le président Guy-Dominique Kennel. Une visite pour préparer les sénatoriales ? Ce n’est pas ainsi que Guy-Dominique Kennel expliquait sa venue au 47 nord de la Cus. Pour lui, le problème majeur, ce sont les nombreux points d’interrogation quant aux compétencesqui seront celles du conseil général dans la communauté urbaine de Strasbourg, une fois achevées les réformes territoriales en cours. Quelles seront les compétences, en 2015, de l’Eurométropole ? « Nous ne savons pas, pour l’heure, quelles seront les missions qui nous resteront ». Le conseil général tiendra-t-il ses engagements financiers ? « J’ai rassuré les maires quant à la prise en charge liée au contrat de territoire. Ce qui est engagé sera honoré ». au 20 juin. Pour cette édition, ce sont des employés de la Poste qui sont mis à contribution. Après une réunion à huis clos à Hoenheim et la visite à Schiltigheim de la brasserie Heineken, les élus se sont rendus au quartier schiliko-bischheimois des Écrivains. L’occasion pour le président du centre social et familial Victor Hugo Jean-Claude Buchmann de présenter le projet de réhabilitation du centre tout en faisant part de son inquiétude quant à l’implication du conseil général dans le financement de l’opération. Pour obtenir les 177 000 euros de subvention prévus en 2014 par le conseil général, il faudra que les dépenses soient engagées en 2014, a souligné Guy-Dominique Kennel. Il ne faudra pas traîner, le dossier a pris quelques semaines de retard. 70 salariés de La Poste se mobilisent au profit des jardins de la MontagneVerte. Photo DNA – Michel Frison Du facteur au guichetier, tous les corps de métiers de la Poste ont répondu présent à la demande d’IMS et de la Poste. Les 70 employés bénévoles réalisent donc cette semaine des travaux de maraîchage sur les quinze hectares de l’association. Cette action a pour but de faire découvrir à ces employés, le temps d’une semaine, la réalité du marché du travail. Surtout parce que les jardins de la Montagne-Verte permettent de manière associative de réintroduire des individus en marge du milieu de l’emploi. Prévenir la dépendance des seniors du quartier des Écrivains La première action présentée a pour objet la prévention de la dépendance des personnes âgées dans le quartier des Écrivains. Une action multipartenariale avec le CSF Victor Hugo, les communes, OPUS 67, l’association Migration Santé etc. Plusieurs thèmes ont été abordés avec les seniors : le diabète, le cholestérol, la vision… Une association pour l’insertion Une centaine de personnes âgées de 18 à 60 ans bénéficient de l’action de cette association qui permet de reprendre pied dans le monde du travail. Du maraîchage à la simulation d’entretiens d’embauche, tout est prévu pour permettre de trouver un emploi après avoir travaillé aux jardins de la Montagne-Verte. Notamment grâce à des partenariats avec de nombreuses entreprises. Autre action, cette fois à destination de bénéficiaires du RSA. Le projet « Saisir son futur », porté par la Mission Locale Relais Emploi de Schiltigheim, a duré sept mois et a permis trois retours à l’emploi et deux formations qualifiantes. L’action « R’accroche » menée au collège Lamartine de Bischheim montre que les partenaires ont tout intérêt à s’associer pour lutter contre le décrochage scolaire. Pas moins de 75 % des élèves concernés ont pu être « raccrochés », ce qui signifie qu’ils sont revenus en classe, que l’absentéisme a baissé et que les résultats scolaires se sont améliorés. L’action portait, avec l’aide des partenaires extérieurs à l’établissement, sur la prise en compte de toutes les difficultés rencontrées par les élèves, et pas seulement du point de vue scolaire. Des produits biologiques et locaux Afin de subsister, l’association s’est dirigée vers l’agriculture biologique. Les jardins de la Montagne-Verte produisent deux tonnes de légumes chaque semaine, ce qui leur permet de vendre 200 paniers de légumes à un rythme hebdomadaire. L’association pourrait même en écouler davantage. Un festival en plein air C’est pour faire mieux connaître les jardins de la MontagneVerte, présents depuis 2001, qu’est organisé le vendredi 27 et samedi 28 juin le « Festi vert ». Ouvert à tous et gratuit, l’événement propose une exposition d’art, des activités ludiques pour les enfants ainsi que des échanges sur les nouveaux modèles de consommation, pour se clôturer par une série de concerts et un bal. Enfin, Céline Wagner a retracé son parcours qui lui a permis de remettre le pied à l’étrier en travaillant au CSF, via la Mission Locale. Agnès Guth, la directrice de la Régie des Écrivains, a détaillé les actions de son entreprise d’insertion qui sont soutenues par le conseil général. La plus récente : l’entretien des berges et rivières. L’Alsace_23/06/2014 DNA_22/06/2014 La Fête de la musique a été l’occasion d’écouter de nombreux talents ... Une semaine de bénévolat Pour la 3e année consécutive, les Défis Mecenova ont lieu aux jardins de la Montagne-Verte du 16 48 Dans les jardins de Wesserling, la Fête de la musique a été l’occasion d’écouter de nombreuxtalents qui ont proposé des morceaux de choix dans un registre musical varié. d’impression vouée à l’insertion a fait le bilan de l’année 2013. Jo Roth, président d’Im’Serson, envisage l’avenir : « 2014 sera l’année de la réorganisation de notre outil de travail grâce à l’agrandissement de nos locaux. À ce jour, nous occupons 850m², ce sont 380m² supplémentaires, pour un coût de 230 000€ ht, qui permettront au personnel de travailler dans de meilleures conditions et nous autoriserons à augmenter le volume et la qualité de notre production… L’inauguration est prévue pour novembre ». Au préalable, Jo Roth est revenu sur l’exercice écoulé. « L’année 2013 a été une année riche et dense. Au regard des événements vécus, du bilan social et économique, nous pouvons dire que malgré la crise, nous avons maintenu le cap et parié sur l’avenir. En 2013, 24 personnes sont passées ou sont encore dans la structure. Pour cette même année, nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 1 053 652€ soit une baisse de 10 % par rapport à 2012, un chiffre correct dont la baisse est à relativiser en notant que 2012 a été une année électorale qui nous a apporté un surcroît d’activité… » Les Thur Valley dancers ont invité le public à faire quelques pas de danse country. Photo L.M. L’association Ouver’Thur, en partenariat avec les deux associations d’insertion du canton, Patrimoine et Emploi ainsi que Les jardins de Wesserling, et en collaboration avec l’Association de gestion du parc, a proposé une soirée musicale éclectique sous le signe de la solidarité. Les bénéfices de la buvette et de la petite restauration ont été reversés au profit des chantiers d’insertion. Un public nombreux et enthousiaste est venu écouter les différentes formations. De réelles difficultés Et le président de poursuivre : « L’année que nous venons de vivre n’a pas été de tout repos, nous rencontrons de réelles difficultés (personnes de plus en plus éloignées de l’emploi, baisse des aides, faible revalorisation de l’aide aux postes d’insertion de l’État, un contexte économique morose…) Aussi notre équilibre financier reste précaire. Pour continuer à effectuer notre travail auprès des personnes en difficulté d’une manière sereine et en même temps équilibrer nos comptes, le soutien de nos partenaires : Union européenne, l’État, la Région, le Département, la Ville de Wittenheim et autres nous sont indispensables… » Les festivités ont débuté dès 19 h et se sont enchaînées sur les trois scènes placées au cœur du festival « Alice aux jardins des merveilles ». De nombreux talents musicaux se sont succédé jusque tard dans la nuit. À l’entrée des jardins, devant le hangar, un quatuor de clarinettes de l’école de musique de la Haute-Thur (EMHT) a interprété quelques morceaux de choix, avant de laisser place à un quatuor de saxophone de l’école de musique de la Haute Thur (EMHT), qui a joué des extraits de musiques de films. Les accordéonistes du canton de Rouffach ont pris le relais avant de céder la place à de la musique électrique proposée par le groupe « Daturium ». Puis de conclure, optimiste : « 2014 se doit d’être dynamique et utopiste, nous serons encore davantage professionnels dans notre démarche d’accompagnement des personnes en difficulté, c’est notre devoir… » Albert Haas, adjoint aux affaires sociales à Wittenheim, et le curé Philippe Burgy (l’évêché est partie prenante chez Im’Serson) ont salué le bilan, les perspectives et l’engagement d’Im’Serson et ont réitéré leur soutien indéfectible à une « entreprise solidaire, au plus proche de l’Homme » Face aux superbes potagers, les Thur Valley dancers ont exécuté des pas de danse sur de la musique country. Deux chanteuses ont magnifiquement interprété des airs de variété internationale : Elena, professeur de chant et piano à l’EMHT et Gabrielle Rambeau. Les « Jaguars » ont proposé du blues alsacien et les « Diamond Jack » du rok et folk. Au pied de l’escalier du jardin régulier, le public a applaudi les prestations des « Flying squirrels », un orchestre de jeunes de rock folk de l’EMHT. Une formation soul « rythm and blues » et un groupe de musique irlandaise ont terminé la soirée sur les chapeaux de roue. DNA_24/06/2014 Jo Roth (à gauche) et une partie de son équipe dans le nouveau bâtiment d’Im’Serson. PHOTO DNA Au service de l’insertion Depuis plus de 20 ans, Im’Serson ramène vers un emploi stable les personnes privées de travail. La récente assemblée générale de l’entreprise 49 L’Alsace_24/06/2014 Le chiffre : 1300 Vingt ans de missions pour Inser Emploi C’est le nombre de candidats qui se présentent chaque année à Inser Emploi. Par an, l’agence compte 150 clients, 300 salariés en mission, et 40 % de sorties dynamiques (CDD, CDI…). CONTACTER Inser Emploi, Parc des Collines, 4 rue DanielSchoen, 68200 Mulhouse, tel 03.89.31.71.41. L’Alsace_26/06/2014 Agir et ses services Depuis plus de 25 ans, l’association Agir, conventionnée par l’État pour accompagner les demandeurs d’emploi, propose aux particuliers, collectivités, associations ou entreprises, la mise à disposition de personnel adapté à leurs besoins. Pendant les vacances, Agir peut proposer du personnel compétent pour entretenir jardins ou potagers, pour arroser les fleurs ou encore nourrir les animaux de compagnie. L’association à but non lucratif dispose d’une antenne sur les secteurs de Thann, Cernay et Masevaux. Elle répond à toute demande sous 48 heures, pour des missions de travail régulières ou ponctuelles. Agir est l’employeur et se charge de toutes les formalités administratives. Pour les travaux de services à la personne, les particuliers bénéficient d’une réduction fiscale de 50 % des sommes versées. L’ensemble du personnel d’Inser Emploi fier de son nouveau logo. Photo Caroline Zimmermann Vendredi, le personnel d’Inser Emploi a fêté les vingt ans de l’agence d’intérim alsacienne à la Ferme des moines de Jungholtz. C’est la première entreprise à offrir un accompagnement personnalisé avec chacun de ses salariés. Inser Emploi, entreprise de travail temporaire d’insertion en Alsace, a été créée en 1994. Elle est présente dans les villes de Cernay, Mulhouse et Colmar. Son objectif se décline en quatre valeurs : le respect, l’engagement, la construction et l’accompagnement. Se renseigner au 03.89.37.99.61 ou sur www.agir-thann.fr DNA_26/06/2014 Malgré les difficultés économiques et sociales, 30 % du chiffre d’affaires est réalisé dans le BTP, 20 % dans le secteur automobile et 50 % dans la logistique, l’agro alimentaire et la valorisation des déchets. « Inser Emploi est un partenaire pour la remise à l’emploi, un maillon de la chaîne de l’employabilité grâce à notre accompagnement socioprofessionnel que nous mettons en place avec nos salariés. C’est cet accompagnement qui nous différencie du travail temporaire », précise Charlotte Picoux, déléguée au développement. Humanis remet le couvert Toutes les personnes qui se présentent à Inser Emploi ont un agrément de Pôle emploi. Elles doivent être motivées, remplir les critères nécessaires (avoir moins de 26 ans ou plus de 45 ans, sans qualification, être titulaire du RSA et de l’ASS), et passer des tests. Un suivi hebdomadaire est mis en place. La durée moyenne des missions est de dix mois pour ces salariés. Michel Ott, de la société Schroll, spécialisée dans le recyclage et la gestion durable des déchets, fait appel depuis vingt ans à Inser Emploi. Il a embauché dix personnes et trois intérimaires issus de cette agence d’intérim. La marche gourmande et solidaire permet de s’ouvrir à d’autres cultures tout en (re) découvrant Strasbourg. Photo archives DNA Une marche à travers Strasbourg propose dimanche de se régaler de cuisines du monde, de la place Broglie à l’Orangerie. L’association Humanis a mitonné une cinquième édition festive et appétissante. Un logo relooké La société Angenstein de Cernay est également très satisfaite des prestations proposées par Inser Emploi : déjà huit ans de collaboration et quelques embauches directes après l’intérim. Pour fêter ces vingt ans d’existence, le logo de l’agence a été relooké, rafraîchi et présenté à tous les membres des différentes agences ainsi que les clients présents. Le sculpteur mulhousien Yves Carrey, invité pour cet anniversaire, a exposé certaines de ses créations. Son originalité réside dans la transformation et la récupération de matériaux tels que la ferraille ou l’acier. La recette conquiert chaque année un demi-millier de personnes. En départs échelonnés toutes les dix minutes par groupes d’une trentaine, un public familial s’élancera dimanche à Strasbourg sur le cinquième « tour du monde culinaire », la marche gourmande concoctée par Humanis. 50 Le collectif d’associations de solidarité internationale basé à Schiltigheim fait cuisiner dix de ses associations, sur les cinq étapes de ce repas itinérant : place Broglie, parc du Contades, place de l’Université, place Arnold et parc de l’Orangerie. Soupe étoilée froide d’Eric Westermann, bo bun et bobotie Un guide bénévole embarque les participants, les nourrissant – aussi – de petites anecdotes sur les rues traversées, l’histoire et le patrimoine de Strasbourg. Et chaque étape propose des animations : ateliers musicaux avec l’école de musique du Centre, folklore antillais avec Karaïb’Vibe, zumba africaine avec Sanaga Dance, jazz avec le groupe Coolmix, musique encore avec le groupe Spir d’à l’ail, danses indiennes avec Vidyalaya. Après deux ans à la présidence et des comptes positifs, Daniel Kelai, au centre, a souhaité passer la main. PHOTO DNA Renouer avec les bénéfices Le départ se fera place Broglie avec en apéro la soupe étoilée froide d’Eric Westermann, du Buerehiesel. Sa crème de petits pois à la menthe reprend, en version « été », le succès des soupes étoilées proposées cet hiver par Humanis au village du partage. « Rien que d’en parler, j’en salive moi-même », se réjouit Danièle Jouannot, la vice-présidente d’Humanis. En 2013, le chiffre d’affaires s’est élevé à 330 612 €, soit une hausse de 1,05 %. La maîtrise des charges, avec une réduction importante des frais généraux et la rationalisation du travail, a permis de dégager un excédent de 14 016 €. Il convient de consolider ces résultats par un développement de l’activité hivernale grâce aux partenariats avec l’association Cap Vers et l’entreprise Élagage et Paysage pour des travaux d’entretien dans les vignobles alsaciens et de désherbage thermique. Ces chantiers permettront de maintenir l’activité en basse saison tout en la diversifiant. Ensuite, à découvrir, toujours dans de la vaisselle biodégradable, les khatchapouri (chaussons au fromage arméniens), le bo bun vietnamien, l’ablos au manioc africain, le bobotie sud-africain, à base de viande et de banane plantain, le mansaf palestinien (poulet et riz), le gratin de quinoa sud-américain et toute une série de desserts du monde. François Hubert, nouveau président Le président Daniel Kelai a souhaité se retirer avec la satisfaction du devoir accompli. Des élections ont permis de constituer un nouveau conseil d’administration. Président : François Hubert ; vice-président : Freddy Gilck ; trésorier : Guy Staedelin ; secrétaire : François Haan ; président d’honneur : Daniel Kelai ; assesseurs : Marie-Catherine Bembeneck, JeanFrançois Schuffenecker, Marcel Claerr, Philippe Lansucki, André Schwald, Michel Habib. Jean-Paul Omeyer est membre en qualité de vice-président de la Comcom Thann-Cernay. Originales aussi, les boissons : en marge de la bière, de la sangria ou du planteur, on peut goûter du jus de bissap ou de gingembre, du thé népalais ou du maté chaud… Pour prendre en compte les retours des précédentes éditions, Humanis assure que chaque site proposera un plat sans gluten et un plat végétarien. Comme les associations qui cuisinent (lire l’encadré), Humanis espère mieux se faire connaître. Créé en 1996, le collectif soutient des projets de développement dans plus de 40 pays à travers ses 106 associations. Au plan local, il accueille 60 salariés dans le cadre de son chantier d’insertion. Qui font notamment tourner Ordidocaz, qui propose de s’équiper ou de se former en informatique à prix. À l’Orangerie, un stand accueillera les bénévoles : la centaine d’Humanis engagés ce jour, mais aussi les futures vocations… DNA_27/06/2014 Aux Jardins de la Montagne-Verte : Un Festi’vert bio, solidaire et musical DNA_27/06/2014 Épicéa, en équilibre Daniel Kelai a présidé l’assemblée générale de la structure d’insertion Épicéa à l’Embarcadère en présence d’Anne Laparre-Lacassagne, sous-préfète de Thann, de représentants de structures d’insertion et de partenaires de formation et de travaux. « En 2011, et ce pour la première fois en dix ans, Épicéa présentait un résultat négatif qui a été réduit en 2012 pour parvenir enfin à un bilan positif en 2013 », a rappelé Daniel Kelai qui avait accepté la présidence et le challenge de renouer avec des comptes positifs. Parmi les animations du Festi’vert : un marché de producteurs. PHOTO archives DNA – Marc Rollmann 51 Imaginé à l’occasion du 10e anniversaire des Jardins de la Montagne-Verte, l’an passé, le Festi’vert est de retour. Au programme : culture, agriculture biologique et développement durable. Depuis sa naissance en 2005, l’association Resources paysage n’a cessé de se développer. Aujourd’hui, son but est notamment de changer l’image des entreprises d’insertion. Promouvoir les salariés en insertion, le développement durable, l’économie sociale et solidaire, mais aussi l’action des Jardins de la Montagne-Verte au service des personnes en difficulté et du bio… Tels étaient les objectifs du premier Festivert. Devant le succès de la manifestation et la sympathie qu’elle a suscitée, la voici reconduite, avec les mêmes ambitions et davantage de musique encore. « Nous avons deux missions à mener en parallèle : vivre comme n’importe quelle entreprise et nous occuper de personnes qui sont parfois très éloignées de l’emploi. » Cette double mission, expliquée ainsi par Joseph Bouvier, l’association Re-sources paysage l’assure depuis presque dix ans. Aujourd’hui, l’entreprise d’insertion affiche un budget prévisionnel de 400 000 euros dont 20 % sont issus de subventions. Demain, en effet, les groupes se succéderont sur la scène de 14 h jusqu’au bout de la nuit (ou presque !). Parmi eux, la formation à géométrie variable Papyros’N, qui constitue à elle seule une invitation au voyage vers les Balkans, voire au-delà. On entendra aussi du jazz vocal, de la bossa-nova, et la « bloosmusik » dans toute sa splendeur, grâce aux Rhinwagges. En soirée (à partir de 20h), le bal s’imposait : le groupe Gaalad, puis les Fistoulig feront danser au rythme de leurs valses, polkas et scottishs. « Nous avons plusieurs marchés importants, précise Joseph Bouvier. Nous travaillons beaucoup pour la SNCF (TER). Nos employés s’occupent du nettoyage, des dégradations, du débroussaillage. Nous travaillons aussi pour la SNCF à la gare de TGV de Meroux pour le débroussaillage et l’entretien du parking. Nous avons également des contrats avec Infrapôle pour l’entretien des bords de voies. Re-sources est une entreprise référencée par la SNCF. » La part de cette activité représente 35 % du chiffre d’affaires de l’entreprise d’insertion. Dès cet après-midi, s’ouvrira une exposition artistique et artisanale de haute tenue réunissant graveur, calligraphes, sculpteur, relieur, potier, couturière, ébéniste… Quant au village solidaire, il rassemblera des associations et structures d’insertion par l’activité économique qui partagent les valeurs des Jardins de la Montagne-Verte. Derniers stands : ceux des producteurs bio auprès desquels on pourra faire ses emplettes. Nous devons faire le travail dans les temps et être meilleur qu’une autre entreprise L’association travaille également beaucoup pour le conseil général du Haut-Rhin, en particulier pour l’entretien des rivières, la réparation des berges, l’aménagement de la ripisylve. « Comme pour la SNCF, cette part représente 35 % de notre activité. Mais nous travaillons aussi pour le Smarl (Syndicat mixte pour l’aménagement et la renaturation du bassin versant de la Largue), VNF (Voies navigables de France) et six communes du Sundgau. » Enfin, durant les deux jours, l’association proposera ses petits plats aux saveurs du monde, cuisinés à partir de légumes frais bio issus de sa propre production, bien entendu ! Aujourd’hui, de 14h à 19h, et samedi, de 14h à 1h du matin (si la météo le permet). Rendez-vous rue du Cimetière, à Koenigshoffen. Six communes seulement ? Malgré son savoir-faire, Resources souffre en effet de l’image souvent négative des entreprises d’insertion. « Lorsque nous avons un marché, nous devons faire le travail dans les temps et être meilleur qu’une autre entreprise. Sinon, nous avons vite une image de ‘‘bras cassés’’», commente le président. Évidemment, Joseph Bouvier reste réaliste. Ses employés arrivent parfois avec un lourd passif. L’Alsace_29/06/2014 Re-sources veut changer l’image des entreprises d’insertion « Certains ont vécu des années de chômage, souffrent d’un léger handicap, ont des addictions… Nous avons des jeunes de moins de 25 ans qui ne trouvent pas de travail en raison de leur manque d’expérience et des plus de 50 ans considérés comme des « bons à rien ». Ils peuvent rester chez nous pour un maximum de deux ans et nous sommes tenus de les accompagner. » Nos missions cadrent bien avec notre public Pour tout ce qui concerne les addictions, Re-sources travaille avec le centre Le Cap d’Altkirch. Une personne extérieure vient également une fois par mois pour aider les employés dans leur projet de retour à l’emploi. Projet qui passe notamment par des formations. En moyenne, en 2013, chaque employé a bénéficié de 150 heures de formation. « La plupart reste effectivement deux ans. Ils se sentent à l’abri. Pour leur sortie, nous les poussons à trouver au moins une formation qualifiante ou de longue durée. » L’entreprise d’insertion travaille actuellement pour VNF (Voies navigables de France) à Retzwiller. Photos Jean-Paul Girard 52 Depuis près de dix ans, Re-sources a réussi à prendre une personne de plus chaque année dans son effectif global. Actuellement, douze personnes travaillent à l’association. En plus des deux encadrants et des deux administratifs, huit à neuf personnes sont embauchées avec des CDD en insertion. « Nos missions cadrent bien avec notre public, note Joseph Bouvier. Nous devons les motiver dans leur travail. » retrouvé la trace : une grande queue verte s’affichait dans un pan de ruine de l’ancienne forteresse et une aile rose se déployait près d’un cratère rougeoyant, sans compter les inquiétantes griffures dans la roche. Des sentinelles variées postées tout au long de la montée vers le sommet complètent le tableau. Et même si Re-sources peut être satisfait du travail accompli, ça n’empêche pas les responsables de l’association à chercher à mieux faire dans l’avenir. Tous ces personnages donnent corps au spectacle de début d’été porté par une soixantaine de bénévoles de l’association « Patrimoine et Emploi » de Wesserling et des jeunes acteurs d’Ouver’Thur. Accueillis au bord du lac par les guerriers de Faylan (Fellering) et par les Cavaliers de la Haute-Thur, les visiteurs sont rapidement mis dans l’ambiance. Puis ils suivent un des sept explorateurs dont le long filet a pour objet de capturer l’animal mythique. À commencer par les dragonnets se trouvant à l’écart dans trois grands œufs. Puis en écoutant des villageois leur indiquant la piste à suivre, lesquels sortent de leur panier des morceaux de champignon bleu protecteur contre les maléfices. Le sombre tunnel du château « Notre projet est d’améliorer les sorties. C’est difficile de trouver un emploi actuellement. Environ 50 % de nos employés réussissent à trouver un poste à leur sortie. Il faut savoir que nos subventions sont liées à nos résultats. Nous voulons aussi développer nos activités en démarchant les communautés de communes. » Et dans cette recherche de nouveaux marchés, avec près de dix ans d’expérience, Re-sources peut aujourd’hui présenter un véritable savoir-faire. Plus loin dans la montée, un hibou grand duc suscite des frissons et une magicienne fort prévenante décrit les dangers de l’approche du dragon. Le voici, on le devine : au détour d’un rocher apparaît son aile, mieux vaut ne pas s’approcher de trop près car il raffole de chair humaine… La promenade se poursuit par le sombre tunnel du château pour aboutir sur la plate-forme où tout un bataillon de dragonnets et de lutins surgit et enchante les visiteurs par des chants et des danses. Des jeux de chamboule tout et d’adresse sont à disposition. Un coup d’œil sur le lac et les crêtes embrumées, et c’est le retour. En bas dans un pré, cinq ou six cigognes déambulant, n’ont cure des événements qui se trament là-haut. Prochaines représentations : samedi 5 juillet de 14 h à 18 h et dimanche 6, de 11 h à 18 h. Participation 1 € et 3 € en faveur de l’association d’insertion. L’équipe de Re-Sources avec Joseph Bouvier, le président, à gauche DNA_30/06/2014 Sous l’aile du dragon… URSCOP – newsletter juin 2014 SCOPROBAT rénove ses locaux Des villageois dépositaires d’un champignon bleu protecteur. PHOTO DNA Un grand mystère flotte actuellement sur la moraine du Schlossberg à Kruth : un dragon aurait choisi ces hauteurs pour faire son nid. Eh ben oui, c’est bien vrai ! Même si le dragon a réussi à repousser les visiteurs samedi en invoquant la pluie, dimanche des groupes de curieux se relayant toutes les 20 minutes ont www.scoprobat.fr 53 Nous agissons avec le concours de