Revue de presse des SIAE alsaciennes

Transcription

Revue de presse des SIAE alsaciennes
Revue de presse
des SIAE alsaciennes
1er semestre 2014
_ SOMMAIRE
JANVIER
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- PATRIMOINE ET EMPLOI : à la recherche du dragon du Schlossberg
- L’ATELIER DU BEAU : des pièces originales et uniques
- INSEF-INTER : vingt-cinq années de lutte contre le chômage
- L’ATELIER DU BEAU expose
- IDEENOV : changement de direction
- ENVIE 2E ALSACE : l’optique, en plus grand
- M INTERIM INSERTION : des besoins réels et une offre en face
- MANNE EMPLOI : au plus près des habitants
- EMMAÜS MUNDOLSHEIM : un nouvel appel à l’insurrection sociale et solidaire
- MANNE EMPLOI ouvre son antenne
- ENVIE HAUTE ALSACE : dans de nouveaux locaux à Illzach
- LA MANNE invitée au restaurant
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- SOLIBAT : la bataille du textile
- ENVIE HAUTE ALSACE : le magasin à Illzach
- LA MANNE : du baume à l’estomac et au cœur pour les bénéficiaires
- LES JARDINS DU TREFLE ROUGE : remise de diplômes et attestations
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FEVRIER
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- AGIR : un nouveau local pour l’association
- MEINAU SERVICES : l’emploi au cœur de la cité
- MOSAÏQUE : au restaurant solidaire, les candidats au service de ces dames
- BRUCHE EMPLOI : les bénéficiaires du RSA invités par le Conseil Général
- EPICEA|ID’EMPLOI : le travail en insertion a le vent en poupe
- PATRIMOINE ET EMPLOI : un dragon au Schlossberg ?
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 3 - BANQUE ALIMENTAIRE : 100 000 litres de lait à collecter
- SAVA : les pieds dans le sable, dans l’eau …
 4 - M INTERIM INSERTION : « vous n’arrivez pas comme un cheveu sur la soupe »
 6 - LE RELAIS EST : pour les vieux habits, passez le relais !
 7 - AGIR, EPICEA, LES JARDINS D’ICARE, DE WESSERLING, PATRIMOINE & EMPLOI : petit déjeuner
solidaire autour de l’insertion
10 - MOSAÏQUE : le brunch de ces dames
11 - ID’EMPLOI et IDEENOV : assemblée générale
- LIBRE OJBET : une fabrique d’art et d’espoir
15 - ESPACE & DEVELOPPEMENT : des jeunes découvrent la vie de chantier
- SPORT SOLIDARITE INSERTION : la clé sous la porte
16 - BRUCHE EMPLOI : accompagner sur le chemin de l’emploi
18 - AGIR, EPICEA, LES JARDINS D’ICARE, DE WESSERLING, PATRIMOINE & EMPLOI : à l’Embarcadère,
petit déjeuner solidaire
- ACCES : 5°coup de cœur littéraire des futurs travailleurs sociaux, échanges autour du livre
23 - LE RELAIS EST : textiles déchirés pour isolation durable
25 - VETIS : collecte de vêtements
- LES JARDINS DE WESSERLING : faire du troc pour jardiner
- LES JARDINS D’ICARE : les bons plants des Jardins d’Icare
28 - LES JARDINS DE WESSERLING : le bonheur d’échanger entre jardinier
29 - LES JARDINS DU TREFLE ROUGE : les bons plants des jardins
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- DEFI : assemblée générale, la recyclerie ouvre ses portes
- LES JARDINS DE LA MONTAGNE VERTE : des plants bio et du rythme
- IM’SERSON : 3 questions à Jo ROTH
- LES JARDINS DE LA MONTAGNE VERTE : le printemps des jardiniers
- MOBILEX : un autocar retrouve son éclat
- LE RELAIS EST : des vêtements pour Terre des hommes
- ALSA : l’association des sans-abri a un toit
- DEFI RESSOURCERIE : première structure labellisée en Alsace
- LES JARDINS D’ICARE : des paniers fraîcheur à la gare
- IM’SERSON : 15 ans
- LA MANNE : collecte de lait
- EMMAÜS MUNDOLSHEIM : nouveau président chez Emmaüs France
- TREMPLINS : pour en finir avec le repassage …
- LES JARDINS DE WESSERLING : Alice au pays des merveilles de Wesserling
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- LA REGIE DES ECRIVAINS : en quête de propreté
- LES JARDINS DU TREFLE ROUGE, INSEF : Ungersheim inaugure une grande cuisine 100% bio
- LES JARDINS DE WESSERLING : le potager, agréable prélude aux voyages d’Alice
- INSEF : la cuisine bio a été inaugurée
- INSEF : une cuisine bio pour le périscolaire
- LA MANNE recherche des bénévoles
- LES JARDINS DE WESSERLING : tout l’été, partez à la découverte des aventures d’Alice
- LA PASSERELLE : solidarité et insertion au menu des paniers de légumes
- AGIR : une inauguration attendue
- LES JARDINS DE WESSERLING : questions à Georgette TACQUARD
- PATRIMOINE ET EMPLOI : pour un site plus lisible
- LA REGIE DES ECRIVAINS : KENNEL aux Ecrivains
- LES JARDINS DE LA MONTAGNE VERTE : une semaine de bénévolat
- PATRIMOINE ET EMPLOI|LES JARDINS DE WESSERLING : la fête de la musique a été l’occasion
d’écouter de nombreux talents
- IM’SERSON : au service de l’insertion
- INSER EMPLOI : vingt ans de missions
- AGIR et ses services
- HUMANIS remet le couvert
- EPICEA, en équilibre
- LES JARDINS DE LA MONTAGNE VERTE : un Festi’Vert bio, solidaire et musical
- RE-SOURCES veut changer l’image des entreprises d’insertion
- PATRIMOINE ET EMPLOI : sous l’aile du dragon
- SCOPROBAT rénove ses locaux
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Théobald ; puis ce fut un défilé médiéval. « Le but de ces
animations au château du Schlossberg est de mettre en valeur
le travail des salariés qui de plus peuvent, s’ils le souhaitent,
être acteurs dans le spectacle et ainsi apprendre à être
davantage à l’aise, devant un employeur, par exemple »,
explique Denise Arnold. « Cela permet aussi de travailler la
cohésion du groupe entre les bénévoles et les salariés et
évidemment, cela rapporte de l’argent à l’association. »
DNA_05/01/2014
A la recherche du
dragon du
Schlossberg
Mais depuis deux ans, plus rien. Ce nouveau spectacle est
comme un renouveau pour l’association. D’ailleurs tout le
monde s’y investit déjà depuis plusieurs semaines. « Une
équipe est en train de fabriquer les accessoires, on profite de
l’hiver où il y a moins de chantiers pour que les salariés
travaillent sur le spectacle ».
Prix de la Fondation Passion Alsace
Dans les ateliers de fabrication, on s’affaire pour produire des
œufs de dragon et des champignons géants bleus… Et les
acteurs, amateurs, retraités, enfants, salariés… ont déjà
commencé à répéter le texte.
Le spectacle aura lieu le dernier week-end de juin et le
premier de juillet, le samedi entre 14 h et 18 h et le dimanche
entre 11 h et 18 h (avec du mardi 1er au vendredi 4 juillet des
représentations sur réservations). Sur place également, une
buvette, petite restauration des jeux pour les enfants.
L’association « Patrimoine et Emploi » est en train
de concocter une bien étrange potion… Pour
animer l’été au château du Schlossberg à
Wildenstein, où elle réalise des travaux de
restauration depuis des années, un spectacle se
prépare sur le thème des dragons. Petit tour en
coulisses…
Le budget de ce projet : 14 000 €. Il a déjà remporté le prix de
la Fondation Passion Alsace pour les costumes qui seront
confectionnés par Blandine Cusso.
L’Alsace_14/01/2014
«Des pièces
originales et uniques»
L’association « Patrimoine et Emploi » existe depuis 2005. Son
but est de réaliser des chantiers de rénovation ou de
réhabilitation par des salariés en insertion, c’est-à-dire,
éloignés de l’emploi, pris en charge par l’association pour les y
ramener, après un passage d’environ deux ans.
Actuellement, douze salariés en insertion sont suivis, par deux
encadrants techniques et un chef de chantier, alors que deux
salariés administratifs sont employés à mi-temps par «
Patrimoine et Emploi » et à mi-temps par les « Jardins de
Wesserling », autre association de la vallée qui fonctionne sur
le même principe.
Divers chantiers ont par exemple été réalisés cette année,
comme des murets en pierres sèches, des pavages, des
travaux d’aérogommage, des travaux dans les gîtes d’étapes
du Pays, la fabrication de lits pour ces gîtes, un chantier au
château de l’Engelbourg, et au Schlossberg…
Une quinzaine de meubles customisés par l’équipe du chantier d’insertion
L’Atelier du beau de Wittenheim sont exposés jusqu’à samedi au centre
commercial Porte Jeune. Photo Dom Poirier
Spécialisé dans la rénovation et le relooking de
meubles en bois usagés, le chantier d’insertion
L’Atelier du beau présente, cette semaine au
centre commercial Porte Jeune de Mulhouse, une
quinzaine de ses créations.
Une vingtaine de bénévoles
Denise Arnold est présidente de « Patrimoine et Emploi »
depuis 2009, quand elle a pris la relève de Martine Diffor.
Autour d’elle, une vingtaine de bénévoles qui s’impliquent
dans le comité d’administration pour le fonctionnement et
différentes animations.
Une table et des chaises peintes en bordeaux, blanc, argent et
noir, sur lesquelles se dessinent ici et là des notes de musiques
(des pages de vraies partitions, collées et vernies) ; une
ancienne coiffeuse, privée de son miroir mais reconvertie en
un charmant petit meuble au plateau rayé multicolore ; des
chaises aux coussins drapés de vinyle reproduisant des pages
de journaux anglais…
Parmi les derniers arrivés, Virginie et Robert Hetsch. Ce
dernier, professeur de mathématiques, se consacre surtout à
la remise à niveau des salariés, en se basant sur la pratique
pendant les chantiers. Virginie, elle a eu l’idée du nouveau
spectacle…
La première création au Schlossberg, les Tailleurs de Rêve, a
été proposée trois ans de suite par les comédiens de Saint-
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Voilà quelques exemples des meubles présentés, depuis hier
et jusqu’à samedi soir, au centre commercial Porte Jeune de
Mulhouse. «Tout est artisanal, ce sont des pièces originales et
uniques»,
souligne
Anne
Gutleben,
chargée
de
développement de L’Atelier du beau, d’où est issue la
quinzaine de créations exposées et proposées à la vente, à des
prix oscillant entre 60 € (pour une petite table basse) à 380 €.
Après une
d’inactivité
longue
phase
de
chômage
travail chez des particuliers ou des collectivités,
fête ses 25 ans. Son public, s’il est, comme à ses
débuts, majoritairement composé de femmes,
connaît des difficultés nouvelles.
ou
L’Atelier du beau, créé en 2008 et basé à Wittenheim, est l’un
des deux chantiers d’insertion qui fonctionnent au sein de
l’association Adesion (le second, L’Atelier du vert, est
spécialisé dans l’entretien d’espaces verts pour des
collectivités). Une dizaine de personnes, principalement des
femmes, y travaillent, en contrats uniques d’insertion. « Ce
sont des personnes qui étaient au chômage depuis très
longtemps ou qui ont une reconnaissance de travailleurs
handicapés. Il y a parmi elles beaucoup de mères célibataires
qui souhaitent reprendre une activité professionnelle après
être restées à la maison pour élever leurs enfants », précise
Anne Gutleben. Sous la houlette de Lucinda De Oliveira,
artiste et encadrante technique du chantier, l’équipe s’attache
à donner une seconde vie à des meubles usagés en les
rénovant et en les relookant de A à Z.
« Avant d’être repeint, chaque meuble est entièrement poncé
et recouvert de deux sous-couches. On ne travaille que sur du
bois, pas sur du mélaminé, pour être sûr que ça tienne dans le
temps, détaille la chargée de développement. On arrive à faire
des choses modernes à partir de l’ancien. Et les gens sont
sensibles à la dimension environnementale, le côté recyclage.
» Les salariés en insertion de L’Atelier du beau se forment
ainsi à la rénovation de meubles, mais ils construisent aussi un
projet
professionnel
avec
une
accompagnatrice
socioprofessionnelle.
Insef-Inter a salarié 175 personnes en 2012. Archives A.O.
« Comme au début, les femmes représentent 80 % de notre
effectif salarié, rapporte Renée Zanchetta, responsable de
l’association lutterbachoise d’insertion Insef-Inter. Ce sont
souvent des mamans seules, qui travaillent pendant que les
enfants sont à l’école, pour à la fois gagner un peu d’argent et
avoir des liens sociaux, rompre l’isolement. »
Beaucoup de travail sur commande
L’Atelier du beau réalise des pièces à partir de meubles que
lui donnent des particuliers ou des collectivités, des créations
qu’elle vend dans sa boutique, 8, rue de Lorraine à
Wittenheim, ou lors d’expositions ponctuelles comme cette
semaine au centre Porte Jeune. Mais le chantier d’insertion
travaille aussi sur commande, et de plus en plus :
«Aujourd’hui, ça représente 90 % de notre activité. Les gens
nous apportent un meuble et nous demandent de le relooker
en choisissant eux-mêmes les couleurs, la façon de faire… On
leur fait un devis et on réalise le travail», explique Anne
Gutleben.
Y ALLER Toute cette semaine, jusqu’à samedi 18 janvier inclus,
de 10 h à 20 h, au rez-de-chaussée du centre commercial
Porte Jeune de Mulhouse. Pour contacter L’Atelier du beau :
03.89.52.82.15
La vocation de cette structure est de proposer à des chômeurs
des heures de travail auprès de personnes, d’associations, de
mairies et plus rarement d’entreprises. Il s’agit
essentiellement de ménage, qui représente 80 % de l’activité
chez les particuliers, ces derniers formant le gros de la
clientèle (ils bénéficient d’une déduction fiscale de 50 %).
Autre caractéristique des employés de l’association, qui
persiste depuis l’origine : le manque de qualification. « La
plupart n’a que le niveau sortie de 3e , sans même le brevet
des collèges », explique Renée Zanchetta.
Le ménage, c’est aussi un métier
La structure tente de remédier à la situation en proposant une
formation rémunérée. « Le ménage, précise-t-elle, c’est aussi
un métier. Nous travaillons avec des organismes spécialisés.
Par ce biais, nous pouvons professionnaliser les gens. C’est
aussi valorisant pour eux d’avoir, à l’issue des modules, une
attestation de compétence. »
L’Alsace_15/01/2014
Vingt-cinq années de
lutte contre le
chômage
Le public accueilli a subi des changements, en vingt-cinq ans :
« Il y a quelques années, c’était plutôt des jeunes entre 20 et
35 ans, poursuit Renée Zanchetta. Depuis quelque temps,
c’est plutôt des personnes plus âgées, de 50 ans et plus, voire
de jeunes retraités, dont la pension ne suffit pas. »
L’association lutterbachoise Insef-Inter, qui
propose à des demandeurs d’emploi des heures de
Difficulté supplémentaire : les problèmes de mobilité, avec
des prix des carburants très élevés. Et, depuis deux ans, un
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inégale sur cinq jours. « Et je vais peut-être en faire une de
plus », se réjouit-elle.
nouveau souci est apparu : la précarité énergétique avec des
tarifs de gaz et d’électricité qui flambent. « Des gens avec des
enfants ne se chauffent pas, dorment habillés, parce qu’ils
n’ont plus les moyens », témoigne, révolté, le coordinateur,
Thomas Dreyfus.
Il y a un renouvellement constant
Ses tâches sont assez variées : « Je fais le ménage, m’occupe
des personnes âgées, je parle avec elles, les fais rigoler, leur lis
le journal. Je décore aussi leur intérieur aux fêtes comme
Noël. Je change les meubles de place. Je fais les courses,
cherche les médicaments, fais le repassage », énumère-t-elle.
Heureusement, l’association arrive à maintenir son niveau
d’activité, grâce à ses clients, dont certains sont fidèles depuis
vingt-cinq ans. « Ils nous font confiance et nous font de la
publicité par le bouche à oreille, constate Renée Zanchetta. Ils
nous disent qu’on est hyper réactifs et très accueillants : on
répond aux demandes dans la journée. »
« La confiance doit être là »
Quand on lui demande de définir ses relations avec ses huit
employeurs, elle répond : « La confiance doit être là. Et j’aime
faire ce que je fais. J’ai de la conscience professionnelle. Je ne
veux pas faire mon travail n’importe comment. Et, avec
chacun de mes huit clients, le courant passe. Il faut savoir
s’adapter. Le bouche à oreille fonctionne, mes employeurs
parlent de moi à d’autres et il m’est déjà arrivé d’avoir ainsi
d’autres contrats. »
Malheureusement, « malgré le chômage qui augmente, on ne
peut pas faire plus. Mais, sur les 175 salariés mis à disposition
annuellement, une soixantaine sortent de la structure,
certains avec un contrat à durée déterminée, voire
indéterminée, ou pour une formation qualifiante. Il y a donc
un renouvellement constant », constate Thomas Dreyfus.
« Le métier est difficile, reconnaît Julia, car il y a parfois des
cas lourds. » Mais elle se sent bien à l’association
intermédiaire : « L’équipe d’Insef est formidable, je l’adore.
Quand j’ai un souci, Renée [Zanchetta, la responsable] est là
pour moi. »
« Lier l’humain à l’économique »
Insef-Inter a été fondée en novembre 1987 et ses statuts
déposés au tribunal un an plus tard. Elle est née de la réflexion
sur les problèmes de chômage menée par la municipalité de
Lutterbach de l’époque : une loi de Philippe Séguin, ministre
des Affaires sociales et de l’Emploi ayant créé les associations
intermédiaires (AI), Brigitte Carraz, adjointe au maire, a saisi
l’opportunité pour donner naissance à Insef-Inter, dont elle
est toujours la présidente.
Insef-Inter ne lui a pas seulement apporté un salaire, mais
également une reconnaissance sociale : « Grâce à mon travail,
je me sens reconnue, affirme Julia Itty. Je suis capable de
m’assumer, ainsi que ma fille. Au début, j’étais au RMI [revenu
minimum d’insertion], mais travailler, c’est tout autre chose :
on a une valeur. »
CONTACTER Insef-Inter, tél. 03.89.51.23.60, courriel :
[email protected]
« Nous étions alors la plus petite AI d’Alsace, se souvient
Renée Zanchetta, responsable de la structure. Il y en avait
alors 1100 en France. » Certaines ont disparu ou se sont
transformées, d’autres ont survécu, comme Insef-Inter.
DNA_15/01/2014
L’Atelier du beau
expose
Cette association de loi 1901, à but non lucratif, a démarré
avec un objecteur de conscience, Francis Neumann, Évelyne
Schmitt, assistante sociale de formation, «et quatre
demandeurs d’emploi, tous de Lutterbach», rappelle Renée
Zanchetta.
Très vite, une responsable de structure a été embauchée,
Micheline Arnold. Deux années plus tard, Renée Zanchetta
entre chez Insef-Inter, d’abord comme secrétaire mise à
disposition, puis dans les bureaux de l’association. Elle a signé
son CDI en 1992.
« Les gens ne ressortent jamais les mains vides »
« Depuis, on a fait un bond technologique, s’amuse-t-elle.
Dans le temps, on faisait les contrats et les fiches de paye à la
main. L’informatisation nous a dégagé du temps à consacrer à
l’accompagnement des personnes. » Car, si l’AI ne peut
fournir du travail à tout le monde, « tous repartent avec
d’autres adresses, on les réoriente, parfois vers des
travailleurs sociaux. Ils ne ressortent jamais les mains vides. »
L’Atelier du beau expose jusqu’à la fin de la semaine. Photo DNA – Fz
Avec d’autres structures d’insertion, Insef-Inter a contribué à
créer Emploi 68 à Mulhouse en 1999, une entreprise de travail
temporaire d’insertion qui a fermé récemment, Tandem à
Lutterbach et la Table de la Fonderie à Mulhouse. « L’objectif
a toujours été de susciter des emplois pérennes, avec des
personnes qu’on a formées, et de lier l’humain à
l’économique. »
L’Atelier du beau s’expose toute la semaine dans la
galerie du centre commercial Porte Jeune. Une
occasion de découvrir comment faire d’un vieux
meuble un bel objet de décoration.
Tous les mois de janvier, cet atelier d’insertion expose ses
créations au centre commercial. Commodes, bureaux, tables…
de drôles de meubles colorés investissent l’espace. Les
passants s’arrêtent pratiquement tous et les compliments
sont unanimes. Jusqu’au menuisier qui hier, a pris le temps de
« Grâce à mon travail, je me sens reconnue »
Julia Itty est une des salariées d’Insef-Inter. Elle effectue une
vingtaine d’heures par par semaine, réparties de manière très
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regarder le travail réalisé sous toutes les coutures. Pour
conclure, que vraiment, « c’est du beau boulot ».
L’heure de la retraite a sonné pour Pierre Helbert, directeur
d’Ideenov, qui a officiellement passé la main vendredi à
Emmanuelle Esslinger, devant un parterre d’invités et de
partenaires.
L’Atelier du beau est une émanation de l’association
d’insertion Adesion, qui a établi son quartier général à
Wittenheim. L’association a deux activités principales :
l’entretien des espaces verts qui occupe essentiellement un
personnel masculin et cet atelier de rénovation de meubles
anciens qui mobilise un groupe de jeunes femmes, autour de
Lucinda de Oliveira.
L’entreprise, spécialisée dans la réparation de matériel
d’intervention sur lignes à haute tension, a mis le pied à
l’étrier à de nombreux chômeurs en fin de droits. Près de 80 %
des personnes passées par Ideenov ont ainsi pu retrouver du
travail. L’entreprise a été créée en 1994 et, depuis, elle était
dirigée par Pierre Helbert.
Une seconde vie
Cette activité de relooking de meubles anciens a pris une place
bien à part dans le paysage de l’insertion. Elle cumule en effet
le travail de réinsertion de jeunes femmes éloignées du milieu
du travail à celui de la création.
Le président, Yves Goepfert, entré en fonction en 1995,
formait un binôme avec le directeur. Il travaillera avec une
nouvelle directrice, qui bénéficiera du savoir-faire mis en place
par Pierre Helbert.
Car l’Atelier du beau s’est fait une spécialité dans la
rénovation de meubles, avec une touche d’originalité et de
gaieté qui fait toute la différence. Certains meubles sont
particulièrement typés, comme ceux revêtus de papier à
musique. Ils sont d’ailleurs une exclusivité et sont signés par
Lucinda de Oliveira.
Le partant, marié avec Brigitte et papa de trois enfants, est
aussi le grand-père de deux petits garçons. Passionné de
langues et alsacien dans l’âme, il est acteur au théâtre alsacien
d’Illfurth. « Et maintenant que je suis plus disponible, je vais
m’atteler à monter une école d’alsacien pour les enfants. »
Mais Pierre Helbert nourrit encore bien d’autres passions. Il
aime voyager, lire et est aussi très à l’aise dans les langues
étrangères. Il vient de se lancer dans l’apprentissage de
l’arabe littéraire.
Le client de l’Atelier du beau a deux possibilités : soit acheter
un meuble sur place à l’atelier de Wittenheim, tel qu’il a été
imaginé par l’équipe de l’Atelier du beau. Il peut aussi
apporter son propre meuble qu’il a décidé de faire relooker
plutôt que de s’en débarrasser. Souvent les clients de l’Atelier
apportent des meubles qui ont pour eux une grande valeur
sentimentale, qu’ils ne veulent donc pas jeter, mais qui ne
sont plus suffisamment modernes pour figurer en bonne place
dans un logement. Les jeunes femmes de l’Atelier du beau lui
redonnent une deuxième vie. Le client pouvant choisir les
couleurs, les motifs. S’il le faut, l’équipe se déplace même à
domicile pour proposer la meilleure solution.
Infos sur : www.atelierdubeau.com
En 1973, il débute sa carrière à la mairie de Huningue, au
service comptabilité et personnel. Sept années après, il sera
nommé responsable de la régie électrique de la ville. En 1990,
il rejoint la Générale des eaux, puis EBM et dès 1994, il est
présent pour les débuts d’Ideenov.
Dynamique et jovial, compétent et agréable, Pierre Helbert a
été félicité pour ses compétences et son savoir-faire lors de la
passation de pouvoirs.
DNA_21/01/2014
L’optique, en plus
grand
L’Alsace_21/01/2014
Changement de
direction chez
Ideenov
Un système optique, ici au stade expérimental, sera capable de « lire » la
composition des plastiques qui lui seront présentés, afin de valoriser leur
recyclage. PHOTO DNA - jean-François Badias
Pierre Helbert a passé la main à Emmanuelle Esslinger. Photo Véronique
Stoeferlé
Créé il y a un peu plus de 25 ans à Schiltigheim, le
Centre régional d’innovation et de transfert de
technologie (CRITT) en matériaux ouvre à Illkirch
un nouvel outil dédié aux technologies de
Pierre Helbert quitte la direction d’Ideenov qu’il
assurait depuis le début, en 1994. L’entreprise est
installée dans la zone Heiden, à Wittelsheim, et
prospère dans l’insertion.
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l’optique. Et prévoit d’y relocaliser toutes ses
activités.
Pour huit personnes, M Interim Insertion a imaginé
un programme de formation à la carte, répondant
aux besoins spécifiques d’une entreprise de la
région colmarienne.
Voir plus loin : on ne pourrait imaginer manière plus concise
de caractériser les projets d’une structure qui, en un quart de
siècle, a doublé son activité et ses effectifs (34 personnes
désormais).
Nouveaux départs ?
M Intérim Insertion vient de lancer un nouveau programme
de formation à la demande d’une entreprise colmarienne. Huit
personnes la suivront jusqu’en avril. Trois candidats
témoignent.
Conçu afin d’aider les entreprises à intégrer et faire fructifier
le meilleur de la technologie dans le domaine des matériaux,
le CRITT a profité d’un espace libéré dans un ancien atelier du
lycée Gutenberg d’Illkirch pour y transférer les activités de l’un
de ses programmes les plus prometteurs.
Ils sont huit au total à se lancer le 27 janvier dans une
formation d’agent d’entretien du bâtiment d’une durée de
350 heures. Au mois d’avril, voire en mai, la bande des huit
sera fixée sur son sort ; l’entreprise, qui a souhaité préserver
son anonymat, fera sa sélection parmi eux, ne retenant peutêtre que quatre futurs employés au final.
Sur 200 m² et pour un coût de 250 000 euros, a pu ainsi
s’installer un projet qui, moyennant un budget total d’environ
un million d’euros, financé à moitié par l’Europe, prévoit de
mieux valoriser les plastiques issus des déchets d’équipements
électriques et électroniques.
« Il s’agit d’une formation à la carte », indique Frédéric
Durrwell, de M Interim Insertion, le maître d’œuvre de cette
formation professionnelle? Celle-ci répond à un besoin
concret identifié par l’entreprise, à la recherche d’employés
capable d’assurer des « travaux d’entretien et de maintenance
de bâtiment ». Le programme comprend plusieurs modules,
dont la maintenance de chaudières, la réglementation du gaz,
la ventilation, l’électricité, la plâtrerie, etc.
Concrètement, il s’agit de mettre au point un système optique
capable de déterminer la composition des polymères récupérés
sur de vieux aspirateurs, des coques de télévision, des supports
d’écrans, etc., d’évaluer une présence de polluants, pour au
final disposer d’une nouvelle matière première homogène
susceptible d’être réindustrialisée. Le tout grâce à une analyse
de quelques secondes seulement.
Cette nouvelle vie possible du plastique est un enjeu énorme,
et intéresse des partenaires déjà impliqués dans la valorisation,
à l’instar d’ENVIE 2E.
Lutter contre « les idées reçues »
Parmi les huit candidats, trois ont accepté d’évoquer leur
parcours professionnels ; certains ont été reconnus
travailleurs handicapés, d’autres ont simplement du mal à
retrouver un emploi, pour diverses raisons : origine, âge… Leur
dénominateur commun ? Des difficultés à s’insérer dans le
tissu économique, pour des raisons qui n’ont rien à voir avec
leurs compétences, leur qualification, leur motivation, leur
dynamisme, indique en substance Marie Casanova, chargée de
développement à M Interim Insertion ; qui, sans cesse, doit
lutter contre les « idées reçue s », l’insertion étant toujours et
encore synonyme de cas sociaux.
D’autres nouveautés sont annoncées au CRITT Matériaux, dont
l’implantation à Illkirch d’une plate-forme de réalité virtuelle
dès cette année. Une troisième phase amènerait à un transfert
complet du CRITT à Illkirch d’ici 2017, avec construction d’un
bâtiment neuf, le besoin étant de 1 600 m².
L’ensemble de l’opération, estimée au total à 4 millions
d’euros, est soutenu par la Région Alsace, support essentiel,
avec des participations du Bas-Rhin et de la communauté
urbaine de Strasbourg. Les plus hauts représentants de ces
institutions et beaucoup de personnalités du monde
économique sont d’ailleurs venus saluer hier à Illkirch, à
l’occasion d’une journée de conférences et d’inauguration du
laboratoire instrumental, l’ambition d’une structure qualifiée
de « maillon essentiel du dispositif régional d’innovation ».
Motivé
Swaleh, 53 ans, Colmar. Originaire du Kenya, Swaleh s’est
établi en Alsace en 2005, après avoir rencontré une
Alsacienne. Il fut imprimeur durant huit ans dans son pays
d’origine, au sein d’une société kenyane. Il a été formé à
l’école polytechnique de Nairobi.
L’Alsace_26/01/2014
Des besoins réels et
une offre en face
À son arrivée dans l’est de la France, il décroche une série de
CDD avec l’espoir, à chaque fois, d’obtenir un CDI : agent de
production à Sainte-Croix-en-Plaine, manutentionnaire, agent
de sécurité, opérateur à Peugeot-Mulhouse, etc. Puis il s’est
engagé dans une formation à l’Apfa de peintre en bâtiment
qui débouchera, professionnellement, sur pas grand-chose.
« Inaptitude »
Michel, Lapoutroie. Âgé de 51 ans, Michel a débuté sa vie
professionnelle avec un CAP de carreleur. Il a exercé ce métier
durant sept ans, avant de bifurquer vers l’industrie
automobile. Durant 18 ans, il travaille comme régleur dans la
plasturgie à Orbey, avant d’être licencié « pour inaptitude ».
Reconnu travailleur handicapé, Michel est sans emploi depuis
2008. En 2011, il décroche un BTS d’économiste de la
construction. Mobile, il était prêt à bouger, comme en
témoignent les entretiens qu’il a obtenus à Dole et à Dijon,
sans succès. « C’est le manque d’expérience qui pêche. J’ai
l’impression que l’entreprise cherche le mouton à cinq pattes.
De gauche à droite : Michel, 51 ans et Swaleh, 53 ans, engagés dans une
formation d’agent d’entretien du bâtiment. Au centre : Marie Casanova,
chargée de développement au sein de M Interim Insertion. Photo Dominique
Gutekunst
5
Ça fait deux ans que je cherche un emploi ; j’ai ratissé de plus
en plus large. » Avec cette formation d’agent d’entretien du
bâtiment, il espère sortir du tunnel.
Des portes s’ouvrent
Ahmed, 57 ans, Colmar. L’homme a roulé sa bosse au sein de
grands noms de l’industrie française comme Wehr, Rinaldi
Structal, Bouygues, Saint-Gobain. Son métier historique ?
Vitrier. « Je suis au chômage depuis quatre ans. J’ai postulé
partout. » Cette précarité l’a conduit à accepter des missions
intérimaires, grâce à M Interim Insertion notamment : une
mission d’un an dans les quartiers ouest, dont certains
immeubles font l’objet d’une rénovation urbaine. « Ici, les
portes se sont ouvertes. » Ahmed demeure persuadé que son
origine lui ferme des portes professionnelles et parle donc de
« discrimination » à son égard.
L’équipe de la Manne Emploi est installée dans ses nouveaux locaux, dans le
bâtiment du CCAS. Photo Thierry Gachon
L’intérêt de ces nouveaux locaux est qu’ils permettront d’y
animer des ateliers, notamment en Français langue étrangère,
en organisation du travail…
Le nombre de personnes en 2013 qui ont décroché au moins
une mission de travail en 2013 par le biais de M Interim
Insertion, soit 100 ETP (équivalents temps plein). 30 % des
personnes qui ont travaillé en intérim ont décroché un CDI, un
CDD longue durée ou une autre solution acceptable. L’objectif
de M Interim Insertion est de 60 %.
Ensemblier d’insertion grâce à plusieurs structures
d’intermédiaires vers l’emploi, la Manne Emploi propose des
missions de travail temporaire qui sont des contrats de mise à
disposition : des CDD renouvelables selon les besoins des
clients (particuliers, entreprise ou collectivités, localisés dans
les proches environs).
M Interim Insertion est spécialisé dans l’élaboration de
formation à la carte « professionnalisante », et donc dans le
placement de candidats ayant des difficultés à s’inscrire dans
le tissu économique local. « Ce sont des personnes qui ont de
réelles qualités, professionnelle, humaine, etc. », veut
rappeler Frédéric Durrwell, directeur de M Interim Insertion.
« On leur donne la chance de démarrer ou de redémarrer
quelque chose. Certains ont de très beau parcours mais, pour
différentes raisons, ils se retrouvent exclus d’un marché du
travail très tendu et en pleine mutation. Les exigences sur les
postes proposés sont de plus en plus importantes. Et, en
même temps, on remarque que des gens qualifiés, que l’on ne
voyait pas avant, viennent vers nous. C’est un nouveau public,
et on constate que toutes les couches sont touchées. C’est
vraiment cela qui est nouveau aujourd’hui : l’existence de
demandeurs d’emploi motivés et qualifiés, mais qui ne
trouvent pas de réponses adaptées à leurs compétences. De
l’autre côté, les entreprises disposent d’une pléthore de
candidats potentiels... Cela dit, il existe encore des entreprises
qui jouent le jeu de la compétence et qui portent un intérêt
particulier à la dimension humaine du candidat.
Le taux horaire des prestations est de 16,50 € avec possibilité
d’une déduction fiscale de 50 %. Les domaines d’activités sont
essentiellement du jardinage, du ménage et de l’entretien, de
la manutention et de la distribution de documents. Le public
concerné est celui qu’on dit éloigné de l’emploi : personnes
vivant des minima sociaux, jeunes n’ayant jamais travaillé,
primo-arrivants, travailleurs de plus de 50 ans, travailleurs
handicapés ou personnes sortant de longue maladie…
« Le but n’est pas de garder les personnes dans nos structures,
mais de le mettre dans une dynamique vers un emploi
durable. C’est un tremplin vers une activité chez un employeur
classique ; une période de transition pour remobiliser la
personne et la diriger vers l’emploi », indiquent deux des
salariés de l’association.
En 2013, 50 salariés du secteur, sur 80 inscrits, ont travaillé
pour l’ensemblier d’insertion.
Le fonctionnement
Le jeudi matin, de 9 h à 12 h, Élise Kury assure un rendez-vous
pour le soutien socioprofessionnel des salariés. Isabelle Le
Guellec anime des ateliers thématiques : mobilité, budget,
accès aux droits…
Les principaux partenaires de Manne Emploi Biesheim sont les
communautés de communes du Pays de Brisach et du Ried
Brun, les communes du secteur, mais également le CCAS de
Biesheim.
L’Alsace_29/01/2014
La Manne Emploi au
plus près des
habitants
Philippe Nogues, chargé de placement, accompagne des
personnes en insertion dans leur recherche d’un emploi
intérimaire. « Il y a des candidats, mais un manque d’offres
d’emploi. »
La Manne Emploi de Volgelsheim a déménagé à
Biesheim, dans les locaux du CCAS, près de l’église.
CONTACTER L’antenne Manne Emploi de Biesheim assure une
permanence le 2e et le 3e mardi du mois de 9 h à 12 h. Au
CCAS, place de l’église. Tél. : 03 89 72 87 20
Après plusieurs années à Neuf-Brisach, puis à Volgelsheim
dans les locaux du CRAL (Centre de rencontres, d’animations
et de loisirs) à Volgelsheim, La Manne Emploi a déménagé
dans les locaux du CCAS de Biesheim, place de l’Église. « La
commune de Biesheim a mis gratuitement les locaux à notre
disposition. Nous allons pouvoir créer une nouvelle
dynamique », indique la responsable Zohra Maadi.
6
venues des pays de l’Est. » Les causes de l’exclusion en
revanche ne changent guère : difficultés familiales, violence,
alcool, drogue et bien sûr précarité.
DNA_30/01/2014
Un nouvel appel à
l’insurrection sociale
et solidaire
Les effets de la crise se ressentent évidemment au niveau de
l’accueil mais influent aussi sur la clientèle des salles de vente.
Il y a toujours les chineurs, les brocanteurs et ceux qui
achètent pour revendre sur internet mais les personnes en
difficulté, à la recherche d’objets au moindre prix, sont
notablement en augmentation.
Depuis le fameux « Mes amis, au secours… » de
l’abbé Pierre en février 1954, Emmaüs continue de
se battre pour un avenir plus juste. Un nouvel
appel sera lancé samedi, 1er février 2014
« Notre planète n’a jamais été aussi riche, note Thierry Kuhn.
Or, on observe de plus en plus de situations d’exclusion. On
est arrivé à la limite du modèle économique et de l’état
providence. »
« Depuis plus de 60 ans, Emmaüs propose une diversité de
modèles pour répondre à l’exclusion », souligne Thierry Kuhn,
directeur de l’entreprise d’insertion Emmaüs de
Mundolsheim et membre du bureau national du mouvement.
L’accueil des laissés pour compte, la récupération et la
réparation pour permettre aux compagnons de vivre du fruit
de leur travail, l’aide aux familles en détresse, les microcrédits
ou l’insertion professionnelle sont le quotidien des différentes
structures. « Et la preuve qu’Emmaüs est dans le vrai, c’est
que le privé s’empare de ce qu’on fait, notamment la
récupération. Et ce, de manière très concurrentielle » ajoute
Guy Rotureau, président de la communauté Emmaüs de
Strasbourg qui accueille une cinquantaine de compagnons.
Mais la particularité d’Emmaüs, c’est d’accueillir et aider les
personnes vivant dans l’exclusion la plus extrême et même
d’aller les chercher, dans les camps roms ou à la sortie de
prison. « C’est une main tendue à ceux qui n’y croyaient plus
», résume Maryline Wilhelm, directrice adjointe de la
structure de Mundolsheim où 50 personnes sont en parcours
d’insertion dans la récupération et la réparation. « Pour
beaucoup, c’est leur premier contrat de travail, leur premier
salaire, leur première formation » dans la vente, la conduite
de poids lourds, les services à la personne… « Et surtout, ce
n’est pas de l’assistanat : les gens s’aident eux-mêmes. »
Depuis 60 ans, Emmaüs montre qu’une société plus juste est
possible «avec moins de gaspillage, davantage de solidarité,
d’environnement et surtout une économie qui replace
l’homme en son centre».
Le 1er février 1954, l’abbé Pierre appelait à une insurrection
de la bonté ; samedi, le 1er février 2014, le mouvement
Emmaüs exhortera tous les Français à un sursaut citoyen en
faveur de l’économie sociale et solidaire.
Emmaüs en Alsace
En plus de la communauté de Cernay, l’Alsace en compte
quatre autres : Scherwiller, Strasbourg, Haguenau et Saverne.
Emmaüs est également présent au travers de ses entreprises
d’insertion de Mundolsheim (dépôt-vente) ainsi que
Haguenau, Sélestat (l’Etik’ette) et Wittenheim (le Relais)
spécialisées dans le textile. Des antennes SOS Familles à
Strasbourg-Scherwiller, Haguenau et Cernay complètent le
dispositif en octroyant des prêts sans intérêts à des familles en
difficulté. Emmaüs en Alsace, c’est environ 200 compagnons
et 100 salariés en insertion. Ils sont aidés par une
cinquantaine de permanents et plusieurs centaines de
bénévoles sans qui les structures Emmaüs ne pourraient
fonctionner.
DNA_30/01/2014
Manne Emploi ouvre son
antenne
Avec Emmaüs, Thierry Kuhn, Maryline Wilhelm et Guy Rotureau tendent la
main à «ceux qui n’y croyaient plus». PHOTO DNA - Jean-François Badias
Pour une société plus juste
Si le public en insertion est très divers (chômeurs longue
durée, plus de 50 ans, personnes sous main de justice, gens du
voyage sédentarisés,…), le profil des compagnons a tendance
à s’uniformiser. «On accueille tout le monde, à condition qu’ils
respectent les règles de la communauté, rappelle Guy
Rotureau. Mais ces dernières années, il y a de plus en plus de
jeunes qui frappent à notre porte et beaucoup de personnes
Zohra Mahdi, responsable de l’antenne, a reçu les invités de l’inauguration
autour d’un café et de la galette des Rois dans les locaux du CCAS. PHOTO
DNA
7
Mardi, l’association Manne Emploi a inauguré avec
optimisme sa nouvelle agence à Biesheim, en
espérant une dynamique efficace entre
employeurs et demandeurs d’emploi du secteur.
déménager à Illzach. Le nouveau local de vente
propose un large choix d’articles qui ont été
réparés dans les ateliers d’Envie.
Depuis plus de vingt ans, l’association Manne Emploi
intervient autour de Colmar pour favoriser les rencontres
entre employeurs et demandeurs d’emploi. Quatre antennes
existent pour optimiser un échange local et aider les
travailleurs à trouver des contrats correspondant à leurs
compétences. Celle de Biesheim remplace celle de
Volgelsheim, qui ferme.
Elle vient d’être inaugurée à Biesheim, dans les locaux du
CCAS (centre communal d’action sociale) mis à disposition par
la mairie. Les habitants y viennent également pour la
permanence de la Caisse primaire d’assurance-maladie
(CPAM) les 1er et 3e lundis du mois, le centre infirmier ou
encore les cours de sophrologie.
Le nouvel atelier de réparation, à Illzach, de l’association Envie qui permet à
des personnes en recherche d’emploi, de travailler et de se former. Photo s
Dom Poirier
Les ateliers et le magasin de vente de l’association Envie sont
désormais situés sur un même site, avenue de Belgique à
Illzach. L’association a acquis les locaux et les a entièrement
rénovés. L’équipe de 18 personnes, dont 12 salariés en
insertion, a investi son nouveau lieu de travail depuis dix jours.
Ce 28 janvier, plusieurs employés de Manne Emploi sont donc
venus découvrir la nouvelle agence sur invitation de sa
responsable Zohra Mahdi. Celle-ci avait réuni pour l’occasion,
et autour d’un café convivial, la conseillère en insertion Elise
Kury, la formatrice Isabelle Le Guellec et le chargé de
placement Pierre Nogues. Ces “acteurs” interviennent
directement dans les agences, conscients des difficultés
rencontrées sur le terrain et désireux de donner à tous la
chance de pouvoir travailler. Françoise Bulach, vice-présidente
du CCAS, déléguée du conseil municipal, est venue rencontrer
les intervenants ainsi que les travailleurs présents et
encourager les démarches.
La visite débute par les ateliers de réparation, l’activité phare
de cette association d’insertion. Dans le grand hall, de
nombreuses machines sont en cours ou en attente de
réparation. On y trouve des machines à laver, des sèche-linge,
des réfrigérateurs, des cuisinières et des plaques de cuisson.
« Pour commencer, nous établissons toujours un diagnostic
avec toutes les réparations à effectuer. Selon l’appareil, nous
changeons les pièces qui sont usées, défectueuses ou
réparons celles qui peuvent l’être », explique le directeur
d’Envie, Hugues Dumont. Tous les appareils ménagers sont
démontés et désinfectés avec des produits professionnels.
Qu’il s’agisse du besoin d’un coup de main pour un
déménagement, le jardinage, le ménage ou de faire garder ses
enfants, Manne Emploi répertorie des personnes prêtes à
intervenir rapidement sur place.
Certaines machines à laver tournent à plein, avec du linge,
dans l’atelier ce mardi après-midi. Elles sont en cours de test
au moins une demi-journée. « Cela nous permet aussi de
vérifier la consommation d’eau et d’électricité », précise le
directeur. Ces indications techniques sont relayées sur la fiche
d’information qui accompagne la machine vendue au magasin.
Des ateliers pour les chercheurs d’emploi
A travers divers ateliers, l’association aide les chercheurs
d’emploi à trouver des contrats et à s’insérer par la vie
professionnelle. Qu’il s’agisse de difficultés de mobilité depuis
un village ou de maîtriser les termes techniques de la langue
française, Manne Emploi propose un éventail d’aides.
Laurent est agenouillé devant un lave-linge. Il a été envoyé par
Sémaphore, il y a trois semaines. « J’ai suivi une formation
diplômante à l’Apfa (Association pour la formation
professionnelle des adultes) dans le traitement des eaux. Mais
il n’y a pas de travail. Je cherche un job et j’ai décidé de
remettre le pied à l’étrier. Alors je reprends mon ancienne
activité de technicien en installation des équipements pour la
restauration et les collectivités. Grâce à Envie, j’ai au moins un
salaire pour l’instant. »
Travaillant en réseau direct avec d’autres associations (MMS,
M Interim Insertion) et de nombreuses instances officielles, il
s’agit d’un relais idéal pour le lien employeur – employé au
niveau local.
Contact : Zohra Mahdi, 03 89 72 87 72, [email protected] ou directement à l’agence, 1 rue des Capucins au
CCAS de Biesheim (place de l’Eglise). L’antenne est ouverte du
lundi au jeudi de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30, le vendredi
de 8 h à 12 h
Toutes les machines sont testées une demijournée
L’Alsace_31/01/2014
À côté de lui, Patrick répare une machine à laver qui rencontre
un problème électrique. « Il reste un point à tester et cela
devrait être bon. » Lui travaille à Envie depuis deux ans et est
électro-technicien de métier.
L’association Envie
dans de nouveaux
locaux à Illzach
Le magasin d’articles d’électroménager
l’association de réinsertion Envie vient de
Patrick a pu se payer son permis et le mois prochain, il
envisage l’achat d’une voiture. Il forme aussi des nouveaux
venus. Hacène est absorbé par la réparation de plaques à
induction. Il s’occupe aussi du service après-vente pour des
diagnostics chez des particuliers. « Cela concerne surtout les
lave-linge et les réfrigérateurs. Ce qui est plus difficile à gérer,
de
8
ce sont les délais concernant l’achat des pièces nécessaires.
Nous en avons en stock, mais pas tout. Toutes les machines
sont testées chez nous. »
Mercredi soir, Jacques Geismar, gérant du
restaurant-winstub Le Flory, rue Mangold à
Colmar, a invité à un repas solidaire les
bénéficiaires de colis alimentaires ou en insertion
de La Manne.
Après le grand hall, on découvre l’aire de stockage. « Ces
appareils nous ont été déposés par des particuliers ou des
grandes enseignes, il s’agit surtout d’articles sortis du
catalogue par des grands magasins ou bien légèrement
abîmés. Certains seront réparés, d’autres serviront pour
prélever des pièces. Le tout sera vendu dans nos magasins
d’Illzach et de Colmar », précise Hugues Dumont. Contre le
mur gauche de l’entrepôt de stockage, de grandes étagères
sont garnies de pièces prêtes à être utilisées.
En 2012, après les fêtes de fin d’année, l’idée avait fait son
chemin dans l’esprit de Jacques Geismar d’offrir un repas à
des personnes en situation de précarité, dont les ressources
ne permettent jamais d’aller au restaurant.
Cette idée s’est concrétisée avec une première invitation
destinée aux bénéficiaires de La Manne, que la vie n’avait pas
épargné. Une opération qui depuis a été renouvelée chaque
année.
Le dernier arrêt concerne le magasin de vente, qui est
maintenant lumineux. Tout est parfaitement aligné et une
partie du matériel encastrable est également proposée ainsi
que du petit électroménager.
Ainsi mercredi soir, quarante invités ont eu droit à un menu
concocté spécialement à leur intention. Salade landaise à
l’entrée, émincé de poulet à la sauce champignons et tranche
glacée au dessert ont fait l’unanimité parmi les convives. Le
personnel du restaurant s’est mis entièrement à leur
disposition dans le seul but de leur donner, le temps d’une
soirée, le sentiment d’une vie normale, comme les autres.
Flavien, président de l’association Alsace Dom-Tom, se rend
régulièrement dans le magasin Envie. Cette fois-ci, il est
intéressé par l’achat d’une plaque de cuisson et d’une
cuisinière pour les fêtes de son association. « Nous proposons
aussi la location de réfrigérateur pour les associations »,
indique le directeur. « En nous installant à Illzach, nous avons
pu réunir sur un même site, notre atelier de Kingersheim et le
magasin de vente de Mulhouse, situé près de la Tour du
Diable. Notre objectif est de développer les ventes pour
permettre d’accueillir toujours plus de personnes en insertion.
C’est une structure humainement très enrichissante.
D’ailleurs, nous avons gardé des contacts avec certaines
personnes qui sont passées chez nous et qui sont aujourd’hui
parfaitement intégrées », conclut Pascal Schwartz président
de l’association Envie à Illzach.
Comme l’a souligné Alain Faure, directeur de La Manne qui
était présent : «Pour ce repas nous avons surtout tenu à
privilégier des personnes isolées». L’animation musicale a été
confiée à un groupe de six chanteurs bénévoles, qui
accompagnés à la guitare, ont interprété quelques anciens
succès de la variété française, repris en chœur par tous les
participants. Plusieurs fournisseurs du restaurant se sont
également associés à cette action de générosité.
SE RENSEIGNER
Association Envie Haute Alsace – 58 avenue de Belgique à
Illzach. Magasin ouvert lundi de 14 h à 19 h, du mardi au
vendredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 19 h, samedi 10 h à 12 h
et 14 h à 18 h, Tél.03.89.50.25.84, mail [email protected],
site : www.envie.org
DNA_31/01/2014
La Manne invitée au
restaurant
L’occasion de rencontrer des gens qui partagent les mêmes difficultés. PHOTO
DNA
9
juridiques : on risquait d’introduire de la concurrence déloyale
», relate Caroline Barrière, vice-présidente de la CUS en charge
de la gestion des déchets.
DNA_01/02/2014
La bataille du textile
Selon l’élue, au cours des dernières semaines, ce sont de
«nombreux » nouveaux conteneurs qui ont été mis en place.
En toute illégalité puisque, en l’absence de charte, la ville ne
signe aucune convention. « On a assisté à une course pour
être le premier et prendre le plus d’emplacements possibles »,
estime Caroline Barrière. Hier, la CUS a ainsi envoyé un
courrier aux collecteurs ayant récemment posé, à Strasbourg,
des conteneurs sans autorisation. La collectivité leur
demander de les retirer, en attendant de combler le vide
réglementaire. « Sinon, on passera à une phase plus
répressive », souligne la vice-présidente de la CUS.
Rue Herrade, côte à côte : les conteneurs de Colthab, avec le logo des Restos
du cœur, ceux de l’Association d’aide aux enfants atteints de leucémie et
L’Habit Box, dont la collecte est assurée par le chantier d’insertion. La
concurrence est rude ! Photo DNA – Michel Frison
Autre problème : si certains conteneurs ne portent même pas
mention du collecteur, d’autres diffusent un message qui peut
prêter à confusion. Exemple : « Vos dons dans l’Habit Box : des
emplois solidaires dans votre région ». Renseignements pris,
c’est bien Solibat, chantier d’insertion de l’association locale
Horizon Amitié, qui collecte les vêtements déposés.
A Strasbourg, associations et acteurs privés se
disputent le marché de la collecte des textiles
usagés, en distillant des messages souvent
ambigus. Conteneurs posés sur la voie publique et
ramassages à domicile non autorisés se
multiplient.
Un logo ambigu
Mais ceux-ci sont ensuite expédiés dans le Pas-de-Calais, où
KFB, une société privée, opère le tri. « Nous avons récupéré
l’activité d’une autre structure d’insertion », explique JeanMarc Raymond, le directeur adjoint de Solibat. Lequel admet
que, récemment, sa structure a installé « une dizaine de Box
sans autorisation, en attendant que la ville prenne une
décision à propos des conventions. »
Dominique Freund, directeur de la communauté Emmaüs de
Strasbourg, n’y va pas par quatre chemins : « La collecte du
textile à Strasbourg est un vrai problème politique, à propos
duquel nous allons interpeller les candidats aux municipales. Il
doit y avoir équité, tous ceux qui collectent doivent respecter
les mêmes règles. »
Le temps où seuls les chiffonniers d’Emmaüs et quelques
associations caritatives s’intéressaient à la collecte des
vêtements et autres textiles usagers est révolu. « Le textile est
devenu une matière première, l’industrie s’y intéresse »,
explique Dominique Freund. En 2008, l’Etat a instauré une
contribution environnementale textile perçue par Eco-TLC,
organisme chargé de promouvoir le recyclage et de soutenir
financièrement certains opérateurs conventionnés. Selon
Armand Perego, président de la Croix-Rouge française AlsaceLorraine, « la récupération de textile est un business juteux
pour certaines entreprises ».
Un autre collecteur est très présent à Strasbourg : Colthab,
une société basée à Hoerdt qui emploie dix salariés. Ses
conteneurs portent le logo des Restos du cœur, cependant les
vêtements qu’elle collecte à Strasbourg ne sont pas destinés à
l’association. « Mais en échange nous versons plus de 3000
euros par mois aux Restos du cœur du Bas-Rhin ; dans les
communes avec lesquelles nous avons signé une convention,
nous payons au centre communal d’action social une
redevance de 150 euros par an et par conteneur : en 2013,
nous avons ainsi reversé plus de 100 000 euros aux CCAS et
aux associations en Alsace et en Moselle », affirme Roland
Fischer, responsable du développement de Colthab.
« Nous avons un contrat d’un an avec Colthab, mais je ne
pense pas qu’il sera renouvelé, parce que les gens croient que
les vêtements vont directement aux Restos… Et puis, ils nous
avaient dit qu’il y avait un chantier d’insertion qui s’occupait
du tri et du recyclage, ce qui n’est pas le cas », déclare Gisèle
Untersinger, présidente des Restos du cœur du Bas-Rhin.
Colthab, en effet, expédie les textiles qu’elle collecte vers
l’Allemagne, où ils sont triés. « On a pour projet de faire une
plateforme de tri en Alsace, mais on n’a pas encore
suffisamment de volume. Et puis, les gens qu’on a embauchés
étaient au chômage avant, on ne touche pas de subvention et
on privilégie les vrais emplois, en CDI », se défend Roland
Fischer.
« Nous avons signalé une soixantaine de
conteneurs installés dans l’espace public sans
autorisation »
Ainsi, ces derniers mois, à Strasbourg, les conteneurs destinés
à la collecte des textiles et chaussures usagés se multiplient
sur la voie publique. Dans une totale confusion. « Nous avons
signalé à la ville une soixantaine de conteneurs installés dans
l’espace public sans autorisation », s’indigne Dominique
Freund. « Emmaüs-Strasbourg dispose de conteneurs dans les
déchetteries : nous avons signé un contrat de cinq ans avec
des obligations et des bilans à produire. Nous ne sommes pas
contre la concurrence, même industrielle, mais pas dans
l’illégalité. »
En attendant que la Ville de Strasbourg se décide à signer des
conventions, Colthab a installé de nombreux conteneurs sur
les parkings des supermarchés, en partenariat avec les
enseignes. « Cela fait deux ou trois ans que nous n’avons plus
installé de conteneurs sur l’espace public à Strasbourg »,
affirme Roland Fischer.
A la Communauté urbaine de Strasbourg, on ne réfute pas le
chiffre avancé par Emmaüs. Depuis trois ans, la CUS tente de
mettre en place une charte qui établirait des critères à
respecter pour poser des conteneurs dans l’espace public. «
Certaines communes de la CUS ont signé des conventions avec
un ou plusieurs collecteurs, mais à Strasbourg, il n’y avait pas
de politique définie, chaque service se renvoyait la balle. En
2011, un projet de charte s’est heurté à des problèmes
10
Egalement implantés dans les rues, les conteneurs de
l’Association d’aide aux enfants atteints de leucémie (AEAL),
dont le siège est à Wittenheim, dans le Haut-Rhin. Là aussi, on
affirme ne pas avoir « récemment » posé de collecteurs dans
l’espace public strasbourgeois… Selon l’un de ses
représentants, l’association fonctionnerait grâce à des
bénévoles et « trois salariés » chargés de vider les points
d’apport volontaires implantés dans toute l’Alsace et de les
conditionner. Les textiles usagés sont ensuite revendus à des
entreprises spécialisées.
vient de réunir sur son site d’Illzach le point de vente
mulhousien (jusque-là Porte du Miroir) et l’atelier de
réparation, déjà transféré depuis Kingersheim il y a dix-huit
mois. Avec la durée de vie raccourcie des appareils
électroménager ces dernières années, phénomène renforcé
par le coût de la main-d’œuvre et même du simple
déplacement par les services après-vente, le travail ne
manque pas à l’association. « Il y a de plus en plus de modules
électroniques dans ces appareils, ce qui les rend très sensibles.
Même les gazinières ont des programmes de plus en plus
complexes. Cela devient leur point faible. »
Une fois ses frais de fonctionnement déduits, l’association fait
des dons. L’ARAME, qui a son siège à l’hôpital de Hautepierre,
et dont l’objectif est d’aider les enfants atteints de cancer, a
bien perçu 15 700 euros ces trois dernières années. Ajoutons,
pour mieux cerner l’Association d’aide aux enfants atteints de
leucémie, que son ancien président est gérant, en Suisse,
d’une société spécialisée dans l’import-export de textile et
chaussures neufs et usagés…
L’activité du site permet de proposer dix-huit emplois, dont
une dizaine de permanents. Il faut ajouter les 25 postes de la
filière Haute-Alsace recyclage, qui traite 4 000 tonnes de D3E
(déchets d’équipement électrique et électronique) rue de
Saint-Amarin. Une petite partie seulement des appareils est
réparable (2 à 4 %) et se retrouve donc à Illzach, avec une
foule de pièces détachées et d’accessoires. Près de 2 500
appareils y retrouvent une seconde vie chaque année.
Un ex-président d’association dans l’import-export
Sur fond de bruit de tambour, l’atelier de réparation des lavelinge connaît une intense activité. Les machines tournent, en
partie démontées, brassant quelquefois du linge. Il s’agit pour
les réparateurs en insertion de trouver la panne, par
élimination, et de changer les pièces d’usure. Et ensuite de
mener tous les tests nécessaires (consommation en eau et en
énergie). Tous les appareils sont soigneusement nettoyés et
désinfectés avant d’être mis en vente. Et c’est sans doute la
partie qui prend le plus de temps, remarque le président
d’Envie Haute-Alsace, Pascal Schwartz.
DNA_01/02/2014
Envie : le magasin à
Illzach
Malgré l’expérience acquise, la plupart des hommes en
insertion ne resteront pas dans l’électroménager. Les
expériences professionnelles antérieures sont souvent
exploitées par les services de l’association pour aider ces
personnes à remettre le pied à l’étrier.
Le vendeur Mathieu Jadin conseille des clients intéressés par une gazinière
d’occasion. Photos DNA – K.D.
Le magasin d’électroménager de l’association
Envie a déménagé mi-janvier de la Porte du Miroir,
à Mulhouse, à l’avenue de Belgique, à Illzach. Un
rapprochement judicieux avec les ateliers de
réparation.
Patrick Victor a trouvé l’origine de la panne de ce sèche-linge. Pour la suite, il
va rester sur cette voie professionnelle. Photo DNA - Karine Dautel
Dix heures, les rideaux montent, les lumières s’allument dans
le magasin Envie. Le froid, la cuisson… les appareils sont
regroupés par type d’utilisation, comme chez n’importe quel
vendeur. Mais ici, la plupart des cuisinières, réfrigérateurs ou
lave-linge sont d’occasion et donc à prix réduit. Avec une
garantie proposée d’un an. « On trouve de vrais écarts de prix
par rapport à du neuf sur des produits de marque », relève le
directeur, Hugues Dumont.
La plus-value de l’accompagnement social
L’insertion est autant sociale que professionnelle (la
présélection est réalisée par Pôle Emploi). « Notre vraie plusvalue, c’est de faire de l’accompagnement social », souligne
Hugues Dumont. Patrick Victor est là depuis 24 mois. Il restera
sur le métier car il s’y connaît maintenant. L’entreprise l’a
surtout épaulé pour des difficultés annexes, comme
l’obtention de son permis de conduire, dont il est à titulaire
depuis deux mois, alors qu’il l’avait dans un premier temps
obtenu à Mayotte.
« Il y a de plus en plus de modules électroniques
dans ces appareils »
Entreprise d’insertion créée en 1993, Envie Haute-Alsace
s’inscrit dans le cadre d’un réseau national de 30 ans. Elle
11
Magasin Envie, 58 avenue de Belgique à Illzach, 03 89 50 25
84. Le lundi de 14 h à 19 h. Du mardi au vendredi de 10 h à 12
h et de 14 h à 19 h. Et le samedi de 10 h à 12 h et de 14 à 18 h.
Les particuliers peuvent déposer des appareils usagers et
peuvent faire appel à un réparateur.
L’Alsace_19 & 21/02/2014
Les Jardins du Trèfle
Rouge : Remise de
diplômes et
attestations
L’Alsace_11/02/2014
Du baume à l’estomac
et au cœur pour les
bénéficiaires de La
Manne
Les ouvriers maraîchers du Trèfle Rouge et ceux des Jardins d’Icare ont été
honorés pour leurs différentes formations. Photo Bernard Biehler
Des ouvriers maraîchers ont été mis à l’honneur par des
remises de diplômes et attestations de différentes formations
effectuées par les employés au cours de l’année 2013,
récemment, au siège des jardins du Trèfle Rouge à
Ungersheim, qui fait partie de l’association Icare de Sentheim,
structure d’insertion maraîchère dirigée par Catherine
Specklin.
Sur les 83 personnes qui ont travaillé au cours de l’année dans
les deux établissements, 53 ont suivi entre une et quatre
formations dans différents domaines : maraîchage biologique,
taille de végétaux, maçonnerie, travaux paysagers, formation
cariste, mini-pelle, formation qualifiante sécurité, chauffeur
livreur, préparateur de commandes, secourisme…
Un groupe de chanteurs est venu animer la soirée que le restaurant le Flory
avait réservée à La Manne. Photo Christelle Didierjean
Pour la 4e année consécutive, Jacques Geismar a invité les
bénéficiaires de la Manne dans son restaurant colmarien Le
Flory. « C’est une soirée qui leur est dédiée, le restaurant est
privatisé pour l’association. Je suis en partenariat avec mes
fournisseurs qui participent aussi à cette soirée. J’ai choisi La
Manne parce que c’est une association areligieuse et
apolitique. La population qu’ils gèrent a eu de vrais accidents
de la vie, même si je ne connais pas toutes les histoires. Des
soirées au restaurant, il ne doit pas y en avoir souvent. Si on
peut offrir un peu de bonheur à ces gens, c’est très bien ! »
explique le restaurateur.
Des formations variantes d’une journée à trente jours suivant
le thème, qui ont été passées soit en interne avec des
intervenants externes ou en externe avec des salariés d’autres
chantiers d’insertion.
nd
2 article
Jeudi dernier, au siège des Jardins du Trèfle rouge à
Ungersheim qui fait partie de l’association Icare de Sentheim,
structure d’insertion maraîchère dirigée par Catherine
Specklin, des ouvriers maraîchers des deux établissements ont
été mis à l’honneur.
« Cette année, La Manne a invité les personnes isolées, les
salariés en insertion avec leur famille ainsi que quelques
permanents de l’équipe et les administrateurs, explique Alain
Faure, directeur de La Manne ; ce genre de soirée permet
aussi de créer du lien social. » Et de préciser : « C’est le seul
restaurant à nous proposer ce genre de soirée. »
Des diplômes ont été remis ainsi que des attestations pour les
différentes formations effectuées par les employés en 2013.
Sur les 83 personnes qui ont travaillé au cours de l’année dans
les deux établissements, 53 ont suivi entre une et quatre
formations dans différents domaines : maraîchage biologique,
taille de végétaux, maçonnerie, travaux paysagers, formation
cariste, mini-pelle, formation qualifiante sécurité, chauffeur
livreur, préparateur de commandes, secourisme… Des
formations d’une journée à 30 jours suivant le thème, qui ont
été passées soit en interne avec des intervenants externes ou
en externe avec des salariés d’autres chantiers d’insertion.
Les invités ont pu déguster une salade landaise, suivie d’un
émincé de poulet, sauce aux champignons et un dessert glacé
avec son kougelhopf façon pain perdu. Un groupe de six
chanteurs bénévoles qui se retrouvent habituellement le lundi
dans la brasserie voisine, est venu animer la soirée, en
reprenant les grands standards de la chanson française, que
toute l’assemblée a repris en chœur, pour mettre encore un
peu plus de convivialité dans cette soirée du cœur.
12
L’Alsace_01/03/2014
DNA_02/03/2014
Meinau services :
L’emploi au cœur de
la cité
Un nouveau local pour
l’association Agir
Le président André Schwald, la directrice Anne Hartmann et la conseillère en
insertion professionnelle Brigitte Tonon, devant le nouveau local de Cernay.
Photo S.D.
Présente depuis dix ans à Cernay par le biais de
permanences à la mairie, l’association d’insertion
Agir avec les sans-emploi ouvrira lundi un local
dédié au 7, rue Traversière.
L’association d’insertion Agir avec les sans-emploi bénéficie,
depuis une dizaine d’années, de la mise à disposition gratuite
d’un local à l’arrière de la mairie de Cernay. Cela lui a permis
d’assurer des permanences délocalisées – le siège social est à
Thann – trois fois par semaine, à destination des salariés en
insertion et des clients du secteur de Cernay. « Et nous
remercions encore la mairie ! lance André Schwald, le
président de l’association. Mais nous souhaitions disposer
d’un lieu dédié, visible, plus vaste et plus proche des gens. »
La tour du 33, avenue de Normandie, qui sera bientôt démolie. Photo DNA –
Michel Frison
Elle est au cœur de la vie quotidienne des
habitants. De leurs difficultés aussi – surtout ? En
22 ans d’existence, la régie de quartier a donné du
travail à près de 2 000 personnes, dont une
majorité issue de la Canardière ou de la cité
Libermann, tout en soignant le cadre de vie du
quartier. Du travail de dentelle. Du lien social.
C’est pourquoi, ce lundi 3 mars, l’association investira son
nouveau local cernéen au 7, rue Traversière, derrière l’église
de Cernay. Le bureau, accessible aux personnes à mobilité
réduite, a été financé en partie grâce à des subventions (État,
Région, communauté de communes). La conseillère en
insertion professionnelle Brigitte Tonon sera la référente du
secteur. Elle tiendra des permanences les lundis, mercredis et
jeudis de 9 h à 11 h. Et des permanences téléphoniques tous
les jours de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h (16 h le vendredi).
Ils ont longtemps incarné le côté positif du 28, avenue de
Normandie. « Nous avons été les derniers à quitter la tour, en
mai 2013 », rappelle le président de la régie de quartier de la
Meinau, Jean-Louis Huber. Rénovation urbaine ou non, il
importait de rester au cœur de la cité. D’où une solution «
sans doute pas optimale » – ni définitive d’ailleurs –, qui a vu
pour l’instant la partie administrative s’installer au 15 rue
Schulmeister (à côté de la mission locale) et les ateliers
déménager au 12 rue Weinmann.
Services à la personne
Créée à Thann il y a vingt-cinq ans, l’association intermédiaire
Agir a pour mission de valoriser les compétences de
personnes sans-emploi en les mettant à disposition de
particuliers (dans le cadre des services à la personne) ou de
collectivités, d’associations ou d’entreprises, pour des travaux
ponctuels ou réguliers. Agréée par l’État, l’association
intervient dans les cantons de Thann, Cernay et Masevaux.
Elle compte sept permanents et environ 170 salariés en flux
constant (un tiers des personnes part chaque année, ce qui
assure le renouvellement).
« On est là pour les habitants de la Canardière, à leurs côtés.
C’est cela notre cœur de métier ; il aurait été inimaginable et
complètement contradictoire de partir ailleurs ! » insiste son
directeur.
Michel Koch a coutume de présenter la régie comme « le
premier employeur de personnes en difficulté du quartier ».
La structure d’insertion de proximité, c’est elle. Chaque année,
Meinau services, qui dispose d’un double agrément
entreprise d’insertion et entreprise adaptée et compte
actuellement 83 salariés en ETP, embauche une quarantaine
de chômeurs. « Dont près de 70 % sont issus de la Meinau ou
de la cité Libermann d’Illkirch », précise Michel Koch. Et
apporte ainsi sa pierre à la réduction de la « fracture sociale »
et au mieux-être des habitants.
Agir met en contact ses salariés avec les clients, comme une
agence d’intérim. Et s’occupe de toutes les formalités. Ses
salariés occupent essentiellement des emplois non qualifiés :
ménage, entretien d’espaces verts, manutention, distribution
de tracts, des postes d’agent de production… « Réactivité,
souplesse, contact avec le client et suivi de satisfaction sont
nos règles, résume Anne Hartmann, directrice de l’association.
Le client s’économise un recrutement et a juste à payer sa
facture. Avec une déduction d’impôt de 50 % pour les
particuliers. »
D’autant qu’elle œuvre au sein de la cité, dans le domaine des
espaces verts et de la propreté (intérieure comme extérieure).
Et même si rien n’est simple, tant ses salariés sont parfois
éloignés de l’emploi, tant au niveau des compétences
professionnelles que d’un certain « savoir être » à acquérir.
13
Addictions en tout genre, problèmes de logement, de
comportement, de santé, de surendettement… La valise est
souvent chargée. « À l’embauche, un check-up social et un
diagnostic professionnel sont systématiquement réalisés »,
précise Michel Koch, qui insiste sur l’aspect personnalisé de
l’accompagnement mis en place.
majoritairement féminine de faire appel aux hommes pour
gérer, en ce jour exceptionnel, la cuisine et la salle. L’épouse
du candidat Cathy Loos, vice-présidente de l’association
Femmes remarquables d’Alsace, et Pascale Jurdant-Pfeiffer,
conseillère générale, ont même invité la presse à cette
occasion.
L’objectif est d’alléger la valise au fil du contrat — des CDD de
quatre à six mois au départ, renouvelables –, mais aussi de
proposer à la sortie un emploi ou des formations qualifiantes
assorties de débouchés. « En moyenne, les personnes restent
chez nous un an et demi », explique Michel Koch, qui affichait
en 2013 un taux de sortie à l’emploi (en CDD ou CDI) ou en
formation de 48 %.
Un, puis deux, puis trois candidats
Mais voilà qu’apparemment, François Loos n’est pas le seul à
avoir eu cette idée. Lorsqu’à 12 h 20, il arrive fringant sur son
vélo, accompagné de ses colistiers et militants, il a la surprise
de se retrouver nez à nez avec l’un de ses concurrents.
Équipé d’un tablier orange assorti à sa cravate, Tuncer
Saglamer, tête de liste du Mouvement citoyen de Strasbourg
(MCS), est déjà au boulot depuis plus d’une heure.
« C’est de plus en plus compliqué », reconnaît Jean-Louis
Huber, qui refuse pourtant de baisser les bras face à la
morosité ambiante. D’où le travail de dentelle entamé il y a
deux ans, qui implique de recenser « les métiers encore en
tension sur des postes peu ou pas qualifiés », puis d’entrer en
contact avec les fédérations – dans le domaine de la
métallurgie, de la logistique ou des travaux publics. « Ce n’est
pas toujours facile et il faut parfois du temps pour que les
personnes fassent le deuil d’un emploi rêvé dans un domaine
complètement bouché », remarque Michel Koch, invoquant le
« principe de réalité ».
Suivi par son équipe de tournage, il a déjà participé à la mise
en place des tables. Mieux, son directeur de campagne,
charlotte sur la tête, donnait un coup de main en cuisine.
Mais, comme après tout, « on vit dans un pays démocratique
et dans une ville de la diversité », cette rencontre n’a en rien
freiné les ardeurs de François Loos. Après avoir courtoisement
salué Tuncer Saglamer, il a troqué la cravate contre le nœud
pap’ et enchaîné les prises de commande avec ses colistiers.
Quelques minutes plus tard, cette étonnante brigade, déjà
bien fournie, voit ses rangs se renforcer. Un autre candidat
aux municipales – décidément – franchit la porte du
restaurant : Armand Tenesso de l’Union sociale démocrate
(USD).
Redorer la « valeur travail »
Dénicher des stages, participer à la dynamique impulsée par la
mission locale autour de l’opération « Action jeunes Meinau »
(qui a identifié une trentaine de jeunes suivis dans le cadre
d’un projet de territoire fédérant l’ensemble des associations),
faire jouer son portefeuille relationnel, travailler à de
nouvelles pistes – en matière de jardins partagés et de
services à la personne, par exemple. La régie de quartier – qui
fait en plus de la prévention dans le domaine de la santé – met
tout en œuvre pour diversifier ses cartes et ramener vers la «
valeur travail » des personnes qui en sont souvent très
éloignées. « Parce que l’emploi reste le premier vecteur
d’intégration », sait Michel Koch.
Rarement autant d’hommes se sont bousculés au restaurant
Mosaïque, confie, amusée, l’une des salariés. Jean-Philippe
Maurer, conseiller général UMP, en n° 4 sur la liste de
Fabienne Keller, également présent, n’a pas jugé bon de
participer au service. « On va se marcher sur les pieds. Y aura
plus de serveurs que de convives », a-t-il souri.
Ce jour-là, aucun des candidats n’avait été personnellement
invité. « C’est le jeu du monde politique. Cela fait partie de
leur mission, a souligné Leïla Hamoud, l’un des membres
fondateurs de l’association, sans se faire d’illusions. Ils me
connaissent. Ça fait des années qu’on voudrait déménager
mais je pense qu’on sera encore là l’année prochaine… », a-telle ajouté avant de poursuivre : « C’est génial de voir
comment les gens sont intéressés à la cause des femmes. On
verra l’année prochaine si tous ces hommes se mobilisent de
nouveau. »
DNA_09/03/2014
Au restaurant
solidaire Mosaïque :
Les candidats au
service de ces dames
Comme il est de tradition au restaurant solidaire
Mosaïque au Neuhof, ce sont les hommes qui
mettent la main à la pâte lors de la journée de la
femme. Cette année, campagne oblige, les
candidats aux municipales se sont bousculés au
service.
Pour célébrer la journée des droits des femmes, François Loos (UDI) (à
gauche) a décidé de faire le service au restaurant solidaire Mosaïque. Mais il
n’est pas le seul à avoir eu cette idée. Il a été rejoint par deux autres candidats
aux municipales : Tuncer Saglamer (MCS) à droite, et Armand Tenesso (USD).
Photo DNA – Cédric Joubert
Hier midi, dans le cadre de la journée internationale des droits
des femmes, François Loos, candidat (UDI) aux municipales de
Strasbourg, a décidé d’enfiler un tablier et de s’occuper du
service au restaurant solidaire Mosaïque, dans le quartier du
Neuhof. Une initiative pétrie de bonnes intentions. Il est, en
effet, de tradition dans cette structure d’insertion
14
DNA_21/03/2014
L’Alsace_23/03/2014
150 bénéficiaires du
RSA invités par le
conseiller général
Le travail en insertion
a le vent en poupe
Emmanuelle Esslinger, la nouvelle directrice d’Id’Emploi à Wittelsheim,
entourée d’Isabelle Demouveaux (à g.), chargée de clientèle, et Michèle
Gross, secrétaire. Photo E. M.
Début janvier, Emmanuelle Esslinger a pris la tête
de l’entreprise d’insertion wittelsheimoise
Id’emploi. Elle présente le bilan de la société, qui
se porte très bien, tout comme l’association Epicéa
à Vieux-Thann.
La matinée a permis d’échanger avec le conseiller général, et d’amorcer des
pistes de retour à l’emploi. PHOTO DNA – Jean-Stéphane ARNOLD
Id’Emploi est une société wittelsheimoise de travail
temporaire d’insertion. Elle a été dirigée jusqu’en janvier par
Pierre Helbert, qui est parti à la retraite. Emmanuelle
Esslinger, sa collaboratrice depuis cinq ans, a pris la relève.
Une invitation avait été lancée à 150 bénéficiaires du revenu
de solidarité active du canton de Schirmeck, par le viceprésident du conseil général et maire du chef-lieu, Frédéric
Bierry, qui est aussi en charge de la politique de la solidarité
au Département. Ils étaient 66 à avoir répondu, hier matin, à
cet appel (sur 225 personnes au total, entrant dans le cadre du
RSA dans ce secteur).
Rares sont, actuellement, les entreprises qui peuvent se
targuer de réaliser de bons chiffres d’affaires. C’est pourtant le
cas d’Id’Emploi. « Pour nous, 2013 a été une excellente année,
le chiffre d’affaires a explosé. Elle a été meilleure que 2012,
avec une très nette amélioration durant les six derniers mois.
Nous avons obtenu des chiffres comparables à ceux de 2008,
c’est-à-dire d’avant la crise », note Emmanuelle.
L’objet de la rencontre, qui s’est tenue dans le nouveau centre
socioculturel « Le Repère », était avant tout d’échanger : «
J’avais envie de vous entendre ! Vous savez, les politiques
vivent un peu sur une autre planète : il faut nous dire ce que
vous avez sur le cœur, et nous faire part, concrètement, de
vos soucis et besoins ». Les discussions se faisaient aussi avec
des représentants de différents organismes comme Pôle
emploi, la Mission locale, la Maison de l’emploi, de la
formation et de l’entreprise de Molsheim, Colibri Bruche
(assistantes maternelles), Bruche emploi, etc.
Les statistiques de l’entreprise montrent qu’elle emploie plus
d’hommes que de femmes (65 % contre 35 %) et que ses
salariés sont souvent âgés de moins de 26 ans (41 %). « Ce qui
s’explique par le fait que les moins de 25 ans ne touchent pas
le RSA », commente la directrice. Les 26-50 ans représentent
néanmoins 49 % du personnel d’Id’Emploi et les plus de 50
ans, 10 %. Enfin, on constate que, très souvent, les travailleurs
« en difficulté sociale » sont « peu voire pas diplômés et en
inactivité depuis longtemps et, pour 14 % d’entre eux, issus de
ce que l’on appelle les zones urbaines sensibles ».
La démarche s’inscrivait dans le cadre du pacte local social
signé dernièrement, et de l’initiative prise par le conseil
général du Bas-Rhin afin de fournir 1 000 emplois à des
bénéficiaires du RSA dans des entreprises du secteur
marchand, dans les 18 mois qui viennent. « Ces emplois, on va
les chercher avec les dents, vous pouvez me croire ! », a lancé
le conseiller général.
Les secteurs d’activité d’Id’emploi sont le bâtiment et les
travaux publics (44 %), l’industrie (22 %), le nettoyage (13 %),
les déchetteries (8 %), la restauration (7 %), l’horticulture (4
%), divers (2 %). « Dans la mesure du possible, nous essayons
évidemment de faire travailler des personnes domiciliées près
des entreprises (Poulaillon, Ferrarri Démolition) qui nous
sollicitent », poursuit Emmanuelle.
Quelques bénéficiaires présents hier, dont une personne qui a
mis sur pied une activité d’écrivain public, ont fait part de leur
satisfaction non dissimulée de pouvoir échanger de visu avec
l’élu.
Id’Emploi est également, depuis 1995, le siège social
d’Idéenov, une entreprise d’insertion socioprofessionnelle
née d’un partenariat avec EDF Serect en 1994. Idéenov s’est
installée à Wittelsheim en 2005 dans la zone Heiden Est.
Elle est spécialisée dans l’entretien et la réparation d’outils
servant à travailler sur des lignes à haute tension et emploie
quatre permanents, dont les encadrants techniques, et onze
salariés en insertion ayant un contrat de deux ans. Le rôle
d’Idéenov, autant que de donner du travail à des chômeurs,
15
est notamment de leur permettre de se resociabiliser. Nous y
reviendrons dans une prochaine édition.
L’Alsace_28/03/2014
Un dragon au
Schlossberg ?
Epicéa travaille surtout avec les collectivités
locales
Epicéa, à Vieux-Thann, est une entreprise de droit local sans
but lucratif. Elle offre des emplois à des personnes en
difficulté et déconnectées du milieu du travail, comme
deschômeurs de longue durée. Parfois vulnérables et fragiles,
ces personnes viennent chercher une activité par le biais de
laquelle elles peuvent se réinsérer, après quelques mois
d’activité, dans le monde du travail traditionnel.
Les travaux effectués concernent notamment l’entretien des
espaces verts comme la tonte, la taille, l’élagage, le
débroussaillage ou le ramassage d’ordures. Les missions de
déneigement augmentent également chaque année. Les
chantiers se sont élargis à de grandes entreprises comme la
SNCF mais là, les contrats comportent des dispositions très
sévères concernant la sécurité.
Dans 90 % des cas, Epicéa travaille pour des collectivités
locales comme le Pays Thur-Doller, les communautés de
communes ou les mairies. Mais parfois, ses missions sont plus
éloignées.
Julien Menissier, chef d’équipe, assure la coordination des
travaux sur tous les chantiers et chapeaute 30 personnes en
contrat d’insertion.
Depuis quelques jours, un zoologiste scrute les abords du Schlossberg, pour
prouver la présence d’un dragon… DR
Les demandes de recrutement en hausse
En 2013, Epicéa a noté une nette évolution des demandes de
recrutement. « D’année en année, elles croissent », assure la
directrice, Isabelle Foulon. Mais chaque candidat a sa chance
et toutes les personnes qui envoient un CV sont invitées à se
présenter au centre d’insertion. Le contrat est de six mois,
renouvelable trois fois. Il dure donc en moyenne 24 mois.
Le spectacle de cet été au lac de Kruth-Wildenstein
se prépare. Une histoire de dragons…
« Une de nos difficultés concerne la mobilité du personnel.
C’est un frein énorme, assure la directrice, mais nous devons
répondre à nos engagements, c’est la volonté de notre conseil
d’administration». Elle poursuit : «L’entreprise est aidée
financièrement par le conseil général, le conseil régional et le
Fonds social européen. Les communautés de communes de
Thann-Cernay et de Saint-Amarin participent aussi au
financement. Ces aides nous permettent d’assurer un
accompagnement professionnel et social de longue durée. »
La formation à la sécurité du personnel constitue aussi une
activité croissante de l’entreprise d’insertion.
Des salariés de l’association d’insertion Patrimoine et Emploi,
de retour sur leur chantier du Schlossberg depuis les beaux
jours, auraient aperçu l’animal et découvert des preuves de
vie sur le site. Toute une famille logerait là depuis plusieurs
mois.
Des bruits circulent. Un dragon aurait été découvert au
Schlossberg, près du lac de Kruth-Wildenstein. Les rumeurs
vont bon train dans la vallée de la Thur.
Des pêcheurs et des plongeurs affirment également que des
remous importants et peu ordinaires sont à signaler près de la
digue. Que cachent ces éléments ?
L’automne dernier, déjà, était arrivé un mail invitant à voter
sur le site de la Fondation Passion Alsace pour le projet « À la
recherche du Dragon du Schlossberg ». Ce dossier a reçu un 3e
prix, parmi une trentaine de candidats.
En 2013, 49 personnes ont été accueillies à Epicéa, en contrat
unique d’insertion et en contrat aidé. Ces salariés ont totalisé
32 000 heures payées. 1550 heures de formation diverses ont
été réalisées, en plus des formations techniques internes liées
à l’activité du chantier d’insertion. L’équipe de permanents
est constituée d’une directrice, une responsable ressources
humaines, une secrétaire comptable, une responsable
technique et trois encadrants techniques.
Cet hiver, toute l’association Patrimoine et Emploi s’est
mobilisée pour préparer des visites guidées qui seront
accessibles au grand public au début de l’été. Salariés et
bénévoles ont fabriqué différents accessoires, tels que de très
utiles filets à papillons géants afin que tous les visiteurs soient
parés à « chasser le dragon ». Enfin, depuis quelques jours, on
croise régulièrement sur le sentier qui monte vers le château
un zoologiste, haut dignitaire de l’Académie des sciences, qui
scrute, observe, analyse les moindres détails, bien décidé à
prouver à la communauté scientifique dubitative l’existence
des dragons. Celui-ci a bien voulu confier aux membres de
Patrimoine et Emploi quelques clichés de ses surprenantes
découvertes.Il sera possible de vérifier tout cela de ses
propres yeux. Les samedis et dimanches 28 et 29 juin, 5 et 6
juillet, les visiteurs pourront partir avec cet explorateur à la
rencontre des indices et des êtres jusqu’alors cachés qui
Catherine et Julien sont prêts à partir en mission chez un client d’Épicéa.
Photo D. P.
16
peuplent le parcours. Les enfants sont évidemment les
bienvenus mais il faudra bien les tenir par la main, on ne sait
jamais…
2nd article
DNA_28/03/2014
Un dragon au
Schlossberg ?
À la recherche d’indices. DR
Des bruits circulent depuis quelque temps au sujet
de la découverte d’un dragon au Schlossberg, près
du lac de Kruth-Wildenstein...
Est-ce l’approche du 1er avril qui fait raconter aux gens des
sornettes pareilles ? En tout cas les rumeurs vont bon train
dans la vallée de la Thur…
Des salariés de l’association d’insertion Patrimoine et Emploi,
de retour dans leur chantier du Schlossberg depuis les beaux
jours, auraient aperçu l’animal et découvert des preuves de
vie sur le site.
Toute une famille logerait là depuis plusieurs mois… Des
pêcheurs et des plongeurs affirment également que des
remous très importants et peu ordinaires sont à signaler près
de la digue !
3e prix de la Fondation Passion Alsace
En automne déjà, était arrivé sur nos ordinateurs un mail
invitant à voter sur le site de la Fondation Passion Alsace pour
le projet « A la recherche du Dragon du Schlossberg » et celuici a reçu un 3e prix, parmi une trentaine de candidats !
Cet hiver, toute l’association Patrimoine et Emploi s’est
mobilisée pour préparer des visites guidées qui seront
accessibles au grand public au début de l’été.
17
Dans son entrepôt de la Plaine des Bouchers à Strasbourg, la
Banque alimentaire du Bas-Rhin le trouve bien lointain, ce
temps qu’on pourrait dire béni. Un temps où l’Union
européenne nageait dans des lacs de lait et escaladait des
montagnes de beurre… et en reversait une partie aux
associations caritatives.
DNA_03/04/2014
100 000 litres de lait à
collecter
L’idée était venue de Coluche, qui s’était pointé un jour de
1987 dans le bureau de Jacques Delors, alors président de la
Commission européenne, pour lui dire que les surplus de la
Politique agricole commune (PAC) seraient bien utiles à ses
Restos du cœur. Delors suivit. Et ainsi naquit le Plan d’aide aux
plus démunis, le PEAD.
Puis la PAC fit des progrès, générant moins d’excédents. Et
pour ne pas priver les associations d’une aide devenue vitale,
l’Union transforma sa participation en numéraire, en faisant
les courses elle-même. Aux bénéficiaires de faire leur liste : «
On dispose d’une enveloppe, mais on ne touche pas l’argent.
On demande juste que telle proportion de l’enveloppe soit
consacrée à tel ou tel aliment », explique Aurore Elisa
Nussbaum de la Banque alimentaire du Bas-Rhin.
« On a toujours demandé beaucoup de lait, parce que c’est un
produit qui se conserve moins longtemps que les produits
secs. Ceux-là, on peut les stocker pour l’année après notre
grande collecte de novembre. Pour le lait c’est plus compliqué
», poursuit la jeune femme.
Nom de l’opération de la Banque alimentaire : « Sois pas vache, partage ton
lait ! » Photo archives DNA – laurent rea
La Banque alimentaire du Bas-Rhin lance vendredi
et samedi une grande collecte de lait dans une
quarantaine de magasins du département
Tellement compliqué que l’entrepôt strasbourgeois est à sec.
« Il nous manque 100 000 litres de lait pour les distributions
d’avril… C’est cette quantité qu’on veut collecter… »
Une collecte de printemps, c’est nouveau pour la Banque
alimentaire du Bas-Rhin. D’habitude, la « grande collecte » a
lieu à l’automne, en prévision de l’hiver.
La liste de courses à l’Europe a été faite, mais la livraison est
prévue pour mai. « Le nouveau PEAD est encore en rodage…
», constate encore Aurore Elisa Nussbaum. Il vient en effet de
se réformer après avoir été, le mot n’est pas trop fort,
littéralement sauvé.
Mais cette année, « il n’y a déjà plus une seule goutte de lait »,
explique Aurore Elisa Nussbaum, chargée de communication
pour l’organisation.
Or la Banque alimentaire compte 4 500 enfants parmi ses
bénéficiaires, et 500 bébés. « Si on veut distribuer un pack de
lait par enfant pour le mois, on a besoin de 30 000 litres »,
présente la jeune femme. Le besoin est évalué au total à 100
000 litres.
«Une seule collecte aux particuliers par an ne suffit
plus »
Car l’Allemagne, suivie par cinq autres États, souhaitait que
faute de surplus, le PEAD disparaisse. De quoi tétaniser les
associations. Après un âpre combat mené par le Parlement
européen, le PEAD est devenu un fonds, le FEAD, le 1er janvier
dernier. Son budget n’a pas bougé (3,5 milliards d’euros sur 6
ans), mais de nouveaux États y ont adhéré… « On est plus
nombreux à se partager le même gâteau. Du coup notre aide
européenne a baissé de 20 %…»
Un pack par enfant et par mois
Plusieurs facteurs sont à l’origine de ce manque de lait.
D’abord, l’augmentation du prix du lait… Mais surtout, la
baisse de 20 % des aides européennes.
2014, c’est en effet la disparition du « PEAD », plan d’aide au
développement, transformé en « fonds d’aide européen aux
plus démunis ». Le nouveau programme est garanti pour
plusieurs années, mais l’enveloppe a diminué.
Dans le Haut-Rhin, on a vu le vent venir. « Le lait manquera à
partir de juin, et uniquement pour les épiceries solidaires »,
explique Etienne Gafanesch, vice-président de la Banque
alimentaire du département. Spécificités françaises, ces
épiceries, dans un but de réinsertion, vendent les produits de
première nécessité à très bas prix, mais le FEAD stipule que les
denrées
subventionnées
doivent
être
redistribuée
gratuitement. Le manque à gagner pour les épiceries sera
compensé par l’État français à partir de septembre. « Le lait
européen sera donné aux associations et le lait de l’État
auxépiceries », résume Etienne Gafanesch. Et pour l’été, la
Banque mulhousienne a trouvé un accord avec un producteur.
Ce financement n’arrivera de toute façon qu’en mai. Donc
pour tenir d’ici là, l’association fait appel à la générosité du
grand public ce week-end.
En janvier et février, la Banque alimentaire avait déjà fait
appel aux agriculteurs… Le bilan de cette première opération
n’est pas encore connu.
nd
2 article
Banque à sec
« D’ici l’an prochain on va s’organiser… Mais même si on est
aidés par l’Europe, des industriels et des supermarchés, on
voit bien qu’une seule collecte aux particuliers par an ne suffit
plus », constate Aurore Elisa Nussbaum. Car certaines aides
baissent, mais « la précarité, elle, ne fait qu’augmenter… »
La Banque alimentaire du Bas-Rhin a besoin de 100
000 litres de lait. Elle organise une collecte demain
t samedi. Dans le Haut-Rhin, on a prévu la pénurie.
18
environnement, ce qui est la vocation première de la Maison
de la nature », précise Delphine Latron.
L’ALSACE_03/04/2014
Les pieds dans le
sable, l’eau
12 000 personnes attendues chaque année
Depuis plusieurs mois, les travaux vont bon train pour que le
sentier puisse accueillir ses premiers visiteurs d’ici un an. La
SAVA (section d’aménagement végétal d’Alsace), structure
d’insertion chargée de l’entretien paysager, a déjà tracé le
parcours, en débroussaillant et en dégageant certaines
souches. Les paysagistes ont également créé les bacs qui
accueilleront les différents matériaux, alors qu’un employé de
la Maison de la nature a planté les arbustes qui formeront la
haie végétale. Le prochain aménagement de taille sera la mise
en place de structures en saule qui seront réalisées lors d’un
chantier participatif qui débutera dans trois semaines.
Cet été, des ouvertures ponctuelles auront lieu afin de
réajuster certaines choses en vue de l’ouverture au printemps
2015. « Ce sera, en quelque sorte, une année test, qui nous
permettra de tirer des enseignements. Il y aura peut-être des
choses qui ne seront pas durables, pas pertinentes, et qu’on
devra changer », explique Delphine Latron. Et d’annoncer : «
On attend tout de même 12 000 personnes par an ». Un
chiffre qui pourrait fluctuer en fonction des conditions
météorologiques. L’année prochaine, un livret pédagogique
devrait être édité et des visites accompagnées seront
proposées.
Le coût total du projet s’élève à 240 000 €, dont 44 % financés
par le programme européen Leader et 25 000 € de la Région
Alsace, le reste étant à la charge de la commune. En 2015, les
aménagements complémentaires (création du livret,
promotion,
entretien
du
sentier,
fonctionnement)
nécessiteront un investissement supplémentaire de 44 000 €.
Les visiteurs traverseront des bacs remplis de sable, bois, charbon et autres
matéria
Un projet de longue date est sur le point de voir le
jour à Muttersholtz. La municipalité et la Maison
de la nature du Ried et de l’Alsace centrale
travaillent sur la création d’un sentier sensoriel qui
devrait être inauguré au printemps 2015.
Quinze à vingt bénévoles sont actuellement recherchés par la
Maison de la nature pour la réalisation d’un chantier
participatif qui aura lieu du 22 au 27 avril, sur le site du futur
sentier sensoriel. Sous la houlette de Marcel Kalberer, qui
avait déjà animé un chantier à la Villa Burrus de Sainte-Croixaux-Mines l’an dernier, les bénévoles réaliseront trois
structures en saule qui seront ensuite installées sur le
parcours : un immense brochet de 10 mètres de long, qui fera
office de tunnel d’entrée au départ du sentier, une chouette
de 3 mètres de diamètre et un courlis de 6 mètres de haut et
de diamètre. Les participants devront s’occuper de creuser
des trous, de trier et préparer les branches et de
confectionner les fagots avant de les planter. Ils seront nourris
et logés à la Maison de la nature de Muttersholtz.
Le projet est dans les tuyaux depuis six ou sept ans déjà, mais
il est sur le point d’aboutir. La commune de Muttersholtz
accueillera, au printemps 2015, le premier sentier pieds nus
du Bas-Rhin et le deuxième d’Alsace, mais celui-ci,
contrairement à celui du Lac Blanc, ne sera pas privé et payant
mais libre d’accès.
Dès 2011, la Maison de la nature de Muttersholtz avait lancé
une étude participative pour travailler, avec un groupe d’une
trentaine de personnes, sur le parcours, les aménagements
possibles, les contraintes, le fonctionnement, la pédagogie et
le concept. « On a choisi de mettre en place un sentier pieds
nus pour donner du sens à l’expérience sensorielle, pour
qu’elle soit au service de la compréhension du milieu naturel»,
explique Delphine Latron, la chargée de développement.
L’Alsace_04/04/2014
« Vous n’arrivez pas
comme un cheveu sur
la soupe »
Les visiteurs pourront accéder librement et gratuitement à ce
sentier long de 1500 mètres, situé à l’arrière du bâtiment de la
Maison de la nature. Il sera ouvert uniquement lors de la belle
saison, d’avril à octobre. Les utilisateurs auront le choix :
garder leurs chaussures ou faire tout le parcours pieds nus, en
traversant, tour à tour, prairies, sable, graviers, cailloux,
ruisseaux, bois, charbons et d’autres matériaux issus du milieu
naturel du Ried. Ils découvriront dix stations thématiques
composées d’une expérience sensorielle et d’un panneau
explicatif sur les spécificités du secteur. « Ce sentier sensoriel
est, pour nous, un formidable outil d’éducation à
Après 350 heures de formation d’agent d’entretien
du bâtiment à l’Afpa, huit seniors vont intégrer
une filiale du groupe Stihlé pour 15 jours à l’essai,
puis pour six mois peut-être avant de décrocher un
contrat à durée indéterminé.
19
leslocaux de l’Apfa, la possibilité de créer in fine des postes en
CDI.
Formation à la carte : l’avenir
La formation montée conjointement par M INTERIM
INSERTION, l’Afpa et le groupe Stihlé, avec le concours
financier, notamment de la Région Alsace, relèverait de ce que
l’on peut appeler « une innovation sociale ». Compte tenu de
« l’originalité » du projet, le montage du programme
(contenu, durée, financement) s’est révélé être « un parcours
du combattant » pour ses initiateurs. Pour la société Stihlé qui
a formulé des «besoins précis», il n’était absolument pas
rédhibitoire d’avoir affaire à des seniors, des adultes de plus
de 45 ans. « On veut bien profiter de leur expérience, résume
Yves Stihlé. Ce qui compte, c’est leur motivation ». D’autant
que les « compétences multiservices » auraient un bel avenir.
« L’accès à l’emploi » se pose à présent d’une manière plus
pointue, si l’on en croit M INTERIM INSERTION et la Région
Alsace. Les montages à la carte pourraient se multiplier dans
les années à venir. Seul obstacle : le financement. Il aura fallu
mobiliser 80 000 € pour donner naissance à cette formation
de 350 heures d’agent d’entretien du bâtiment, soit 10 000 €
par adulte.
Le groupe Stihlé a créé en 2002 une filiale – Alsace Home Services –
spécialisée dans l’entretien de bâtiments d’habitation. Ici, Frédéric Simon,
salarié de l’entreprise, en train de réparer une serrure dans un logement situé
rue des Poilus à Colmar. Photo Hervé Kielwasser
Un groupe de huit personnes, dont une majorité de seniors,
vient d’achever à Colmar une formation d’agent d’entretien
du bâtiment. Retour sur un apprentissage à la carte répondant
aux réels besoins de l’entreprise, en l’occurrence, le groupe
Stihlé
« Tout est calé pour y aller sereinement ; tout a été fait pour
que vous n’arriviez pas comme un cheveu sur la soupe ».
Frédéric Durrwell, qui dirige M INTERIM INSERTION à Colmar,
rappelle aux huit stagiaires seniors que la balle est à présent
dans leur camp, bref que l’accompagnement s’arrête là où
commencent les responsabilités du futur salarié. Face aux
difficultés à trouver un emploi parce qu’ils ont, pour certains,
dépassé la barre fatidique des 50 printemps, ces adultes,
riches d’expériences professionnelles que le marché ignore
superbement, ont intégré en janvier un programme de
formation à la carte, l’objectif étant de leur inculquer les bases
indispensables du métier d’agent d’entretien en bâtiment. Et
dans ce domaine en plein essor, il y aurait du travail à la pelle,
selon Yves Stihlé, patron d’un groupe né il y a 45 ans dans la
vallée de Munster, pesant aujourd’hui 50M€ de chiffre
d’affaires et employant 420 personnes. « Vous allez pouvoir
prouver ce que vous savez faire. Bon courage à tous ».
Photo Hervé Kielwasser
DNA_06/04/2014
Pour les vieux habits,
passez le relais !
La maintenance pour 17 000 logements
Le groupe Stihlé, reconnu pour son expertise technique dans
tout ce qui touche au fonctionnement d’un bâtiment, a créé
en 2002 une filiale – Alsace Home Services – pour répondre à
une « demande croissante » de la part de bailleurs sociaux.
Pôle Habitat, Habitat Haute Alsace et la Semclohr figurent
parmi la clientèle, représentant un parc de 17 000 logements.
« Il s’agit de contrat de maintenance d’une durée de 3 à 5 ans
», poursuit Yves Stihlé pour qui, les compétences «
multiservices », représenteraient l’avenir. D’où le montage de
cette formation originale ne figurant dans aucun catalogue.
Savez-vous qu’en déposant vos vieux habits dans
les conteneurs du Relais, vous contribuez
aurecyclage de 90 000 tonnes de vêtements par
an, dont 90 % sont valorisées ?
Ainsi, les articles usés ou simplement plus à votre goût
peuvent être déposés dans des sacs bien fermés, puis placés
dans les bennes du Relais.
Une fois les besoins identifiés et le programme établi, des
stagiaires ont été sélectionnés pour suivre 350 heures d’une
formation jugée par le groupe « trop rapide ». Les
fondamentaux ont tout de même pu être distillés par des
formateurs de l’Apfa (réglementation, normes, génie
climatique, plomberie, électricité, plâtrerie, etc., pour offrir
aux stagiaires une boîte à outil théorique de base. Dès lundi,
les huit candidats intégreront Alsace Home Services, chacun
accompagné par un tuteur, lequel jugera au bout de 15 jours
le potentiel de son poulain. Une première sélection sera donc
opérée par l’entreprise, débouchant sur des missions
intérimaires d’une durée de six mois par le biais de M
INTERIM INSERTION. Le groupe Stihlé a évoqué hier dans
Cette démarche permet une réutilisation ou une valorisation
des vieux habits. C’est aussi un vecteur d’emplois, puisque
cela contribue à l’insertion de personnes en difficulté, dans
des emplois durables, dans les domaines de la collecte, du tri
et de la valorisation des textiles.
Vos dons au Relais peuvent connaître différents parcours : les
textiles utilisables en l’état sont revendus à bas prix dans 70
boutiques, ou destinés à l’export. Les habits qui ne peuvent
plus être portés sont recyclés par Le Relais en une gamme
d’isolants thermique et acoustique. Ce qui ne peut être recyclé
est utilisé en valorisation énergétique.
20
« Nous sommes, comme vous, un secteur économique et il
faut que ce secteur économique travaille avec le secteur
conventionnel. » Catherine Specklin, vice-présidente de
l’Ursiea, a rappelé que chacune des structures ont leur propre
activité (maraîchage biologique, entretien d’espaces verts,
etc.) et les salariés qu’elles emploient ne se destinent pas
forcément à devenir des professionnels de l’activité support
de la structure, leurs projets professionnels peuvent être
différents.
Séparer c’est faciliter le tri
Pensez à ne pas imbriquer vos emballages : cela complique le
tri des différents matériaux.
Ainsi, il suffit de les déposer en vrac dans le conteneur ou bac
de tri. Ils seront alors plus facilement triés et recyclés.
Sur l’année 2013, ces cinq structures d’insertion ont
embauché près de 350 personnes en parcours d’insertion.
Outre la découverte mutuelle de deux secteurs économiques,
l’objectif de cette rencontre était aussi de recueillir les besoins
en recrutement des entreprises pour y répondre en leur
présentant des CV de candidats.
Mme Schneider, représentant l’entreprise de BTP du même
nom à Cernay, s’est dite sensibilisée par la démarche des
structures d’insertion et ouverte pour des stages de
découverte. M. Woog, responsable recrutement pour le
réseau APA quant à lui « venu pour faire connaissance, mettre
un visage sur les noms », a présenté les différents profils sur
lesquels l’APA recrute. Des CV correspondant à ses besoins lui
seront envoyés dans les jours qui viennent. Les clauses
d’insertion dans les marchés publics ont aussi été évoquées.
Les cinq structures ont félicité les entreprises présentes
d’avoir répondu à leur invitation solidaire.
Place Saint Joseph, une personne dépose des habits dans un container
Colthab de collecte et récupération de vêtements et chaussures. Photo archives DNA
DNA_10/04/2014
Au restaurant
Mosaïque : Le brunch
de ces dames
L’Alsace_07/04/2014
Petit-déjeuner
solidaire autour de
l’insertion
Nouvelle mode au Neuhof : le brunch « entre
femmes ». Lancé à l’initiative d’une animatrice du
centre socioculturel, ce rendez-vous mensuel à
Mosaïque,
agrémenté
d’une
discussion
thématique, fait fureur…
Cinq structures d’insertion par l’activité
économique (Agir, Épicéa, Les Jardins d’Icare, les
Jardins de Wesserling et Patrimoine & Emploi) du
Pays Thur Doller ont invité, jeudi matin, des
entreprises du secteur à échanger autour d’un
petit-déjeuner solidaire et convivial.
Entre copines, pomponnées et fort joyeuses, une cinquantaine
de femmes ont « brunché » récemment au Neuhof. Le thème
de la discussion touchait, c’est vrai, au quotidien de beaucoup
d’entre elles : les relations avec les adolescents.
Pour répondre aux questions des mamans, le docteur
Catherine Jung, bien connu au Neuhof, a fait appel à sa
collègue psychologue Clara Lévy, qui tient le « point écoute
jeunes » de la maison de santé.
Première question, premiers rires dans la salle du restaurant :
« A quel âge ça se termine, l’adolescence ? Parce que mon fils,
il a 22 ans, et j’aimerais bien qu’il soit autonome ! », avance
Leïla. « Comment me faire obéir ? demande une autre femme.
Il avait des aptitudes à l’école, mais je n’ai pas réussi à le
canaliser. »
Cette rencontre s’inscrit dans la continuité du travail mené depuis deux ans
par Emmanuelle Geiger, chargée de prospection et placement sur le Pays Thur
Doller.
« Il faut vous faire confiance »
« C’est de son âge d’interroger les règles », avance la
psychologue. « Mais quand doit-on dire là, il a franchi la ligne
jaune?», demande une maman. « C’est à vous de poser la
limite », répond Clara. « C’est un rapport de force, et il faut
En présence de six représentants de structures d’insertion,
Daniel Kelai, Président d’Épicéa a présenté l’insertion par
l’activité économique sur le territoire du Pays Thur Doller :
21
tenir, c’est ça qui est fatiguant. C’est dur, mais ces repères,
vous les avez. Il faut vous faire confiance. »
DNA_11/04/2014
Assemblée générale
Id’Emploi et Idéenov
La jeune femme ajoute aux mères qui ont peur de mal faire : «
Déjà, l’intention de bien faire, c’est pas mal. »
Les copines se rassurent entre elles : « Mais oui, toi tu t’en sors
super bien, tu ne lâches rien avec tes ados ! »
D’autres femmes s’inquiètent plutôt de leur sentiment
d’impuissance devant le mal-être de leur enfant… « Et on fait
comment pour les convaincre d’aller voir un psy ? », demande
Aziza. La médiation d’un médecin peut convaincre, propose
Clara.
« Bon, de toute façon, il n’y a pas de recette miracle »,
souligne Catherine Jung « Il faut être patient », glisse la
psychologue.
L’insertion, une activité qui ne baisse pas. PHOTO DNA
Le foyer des aviculteurs a été le cadre des
assemblées générales d’Id’Emploi et Idéenov, deux
entreprises d’insertion, sous la présidence d’Yves
Goepfert.
Après avoir salué les présents, il a fait observer une minute de
silence à la mémoire de René Hitter, membre fondateur,
décédé récemment.
La première réunion a concerné Id’Emploi. Du fait de la crise,
les heures d’intervention ont doublé en 2013 (62 600 contre
35 300 en 2012). Le public concerné est souvent non qualifié,
manquant de formation, de motivation et de confiance en soi.
C’est pourquoi le budget formation a été augmenté et tous les
crédits sont utilisés.
Du salé, du sucré et beaucoup d’amitié… La recette du brunch des femmes au
Neuhof. Photo DNA – Michel Frison
Une nouvelle dynamique avec les femmes du
quartier
« Ça fait du bien de parler entre nous, sans les hommes »,
souligne une dame. « Ça nous change de notre train-train, et
on rencontre d’autres personnes », explique Aziza, tout aussi
séduite.
Après des années difficiles, Id’Emploi a retrouvé son chiffre de
2006, « mais pour autant, on ne peut pas dire que la crise est
derrière nous. N’oublions pas que nous gérons de l’intérim,
travail précaire par définition », comme le souligne le
président.
Les sujets abordés sont sérieux, certes, mais de 9 h à 11 h, «
on parle de tout, des hauts et des bas… » « Et des ragots du
quartier », rigole une autre. Les fois précédentes, le docteur
Jung avait parlé de « l’estime de soi », et fait un carton avec ce
thème « qui concerne tout le monde ».Pour ne rien gâcher, le
« brunch » -gargantuesque pour 4,50 euros- est concocté par
l’équipe de Mosaïque. « Le restaurant reverse 1,50 euro par
personne pour notre projet », explique Nurcan Amejrar,
animatrice au pôle famille du CSC.
Pour finir, il rend également hommage à Pierre Helbert, le
directeur qui vient de partir à la retraite, mais ce dernier va
devenir membre du conseil d’administration.La deuxième
réunion a été consacrée à Idéenov, dont le contrat avec RTE
va être renégocié cette année. La progression d’activités est
de 4 %, mais le Valirum, connaît un ralentissement. Une
nouvelle activité, l’aérogommage, est en cours de
commercialisation.
Les chiffres sont positifs et la trésorerie saine
Le projet ? « Un séjour culturel à Istanbul en mai pour une
quinzaine de femmes du quartier. » A l’origine, ces réunions
avaient en effet pour seul but de… récolter de l’argent. « Voilà
fait des semaines qu’on organise des soirées, des repas, pour
l’autofinancement », explique Nurcan.
Avant de clôturer la séance, la parole est passée à Michel
Sordi, député. Ce dernier a souligné la bonne marche des deux
entités, et a souhaité une bonne continuation dans ce
domaine de l’insertion, qui n’est pas toujours facile.
Le voyage, c’est la « carotte ». Mais le travail collectif pour
l’atteindre a créé « une bonne dynamique », qui attire « des
femmes qu’on ne voyait pas avant ». Vacances en VVF dans les
Vosges, visites dans les musées strasbourgeois et même
entraînements en vue des courses de Strasbourg… « Au fur et
à mesure, les femmes se sont rendu compte qu’on pouvait
faire plein de choses ensemble », évoque Nurcan.
Mardi 6 mai. Prochain brunch de 9 h à 11 h à Mosaïque, place
du Marschallhof. Rens. au CSC ✆ 03 88 39 09 00.
22
Le Parisien Magazine_11/04/2014
23
Le chantier de Manurhin a été interrompu après la découverte
d’amiante dans le bâtiment en cours de démolition. Une
solution de repli a été trouvée au Centre sportif régional, pour
permettre aux stagiaires de terminer leur apprentissage. Les
jeunes y ont rénové deux chambres destinées à accueillir les
sportifs de haut niveau qui viennent en stage à Mulhouse.
L’Alsace_15/04/2014
Des jeunes
découvrent la vie de
chantier
DNA_15/04/2014
Sport Solidarité
Insertion - la clé sous
la porte
Les jeunes stagiaires avec leurs formateurs ont participé, la semaine dernière,
à une petite cérémonie pour clore leur stage d’insertion. Photo Dom Poirier
Un stage «Approche de la vie professionnelle» a
été organisé pour une dizaine de jeunes du
quartier de Bourtzwiller. Il a permis de les prendre
en charge via un chantier d’insertion.
Des photos de la remise à neuf des locaux ont été projetées
pour marquer la fin du stage d’insertion baptisé « Approche
de la vie professionnelle ». Ce stage a permis à une dizaine de
jeunes du quartier de Bourtzwiller d’être initiés aux diverses
techniques utilisées dans le secteur du bâtiment. Les travaux
ont occupé les jeunes pendant quatre mois sur deux sites, l’un
à Manurhin, l’autre au Centre sportif régional de Mulhouse.
L’atelier de réparation de vélos de Sport Solidarité Insertion.
Photo archives DNA – M. Frison
La liquidation judiciaire vient d’être prononcée.
Créée il y a 13 ans, l’association Sport Solidarité
Insertion, connue pour ses boomerangs et ses
vélos, doit se résoudre à mettre la clé sous la
porte.
« Un chantier est une aventure. Il est indispensable de rendre
quelque chose de propre. Tous les jeunes se sont investis dans
leur travail », a insisté Gilles Horth, formateur à l’Afpa
(Association de formation professionnelle pour adultes).
« C’est violent ! », confie Thierry Perez, le président de
l’association Sport Solidarité Insertion. L’annonce jeudi de la
liquidation judiciaire, avec effet immédiat, a sonné les
dirigeants de la structure d’insertion installée dans la zone
industrielle de Bischheim. Jeudi, les 19 salariés – 14 employés
dans le cadre du chantier d’insertion et cinq en charge de
l’encadrement – recevront leurs lettres de licenciement.
« Plus de la moitié des participants ont déjà des perspectives
pour la suite de leur parcours. Ils ont effectué un vrai travail.
C’est valorisant pour eux. Quant à nous, les partenaires, il est
nécessaire qu’on se serre les coudes pour aider les jeunes à
trouver leur voie », complète Mohammed Dendane, directeur
de l’Afpa.
Il manque 30 000 euros
Cet organisme a monté et mené à terme ce projet d’insertion
avec l’aide de la Ville de Mulhouse, l’UFCV (Union française
des centres de vacances et de loisirs) et l’association Espace &
Développement de Mulhouse. Gilles Biedermann, chargé de
projet à l’UFCV, a indiqué : « Vous avez réussi. Il vous reste à
réaliser le sprint final et vous en avez l’énergie. Alors, foncez ».
Dans les locaux de Sport Solidarité Insertion, l’heure est au
rangement. Plus personne ne répare de vélo ni ne fabrique de
boomerang.
En 2011, l’association a connu de graves difficultés financières.
L’arrivée d’un nouveau responsable, qui a relancé l’activité
tout en baissant les dépenses, a permis peu à peu de
remonter la pente. Avec notamment un « doublement du
chiffre d’affaires de l’activité cycle » au premier trimestre
2014, souligne Jean-Guillaume Caillaud.
Walid, 19 ans, a découvert comment démonter et garder
certaines pièces lors d’un chantier. « Je veux travailler dans les
travaux publics. Maintenant j’ai trouvé ma voie ».
Serdar, lui, a essentiellement réalisé des travaux de peinture,
posé de la fibre de verre, enlevé des faux-plafonds. « J’ai
demandé à intégrer une formation pour la pose des fenêtres,
maintenant que le stage est fini », précise le jeune homme.
Sylvette avait déjà des connaissances de base avant de
participer à ce chantier. « Je les ai enrichies surtout avec
lestravaux de peinture. Je vais suivre un stage en entreprise
pendant quatre semaines. C’est un début », complète-t-elle.
La procédure de redressement judiciaire a été enclenchée en
mars 2013. Depuis, la situation de l’association s’améliorait,
comme avait pu le constater à quatre reprises le tribunal de
commerce. La subvention du Fonds social européen (FSE) pour
les activités 2012, qui a enfin été attribuée il y a une dizaine de
jours, a mis un terme aux espoirs de redressement de Sport
Solidarité Insertion.
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La subvention attendue a en effet subi une baisse drastique.
Soit 30 000 euros qui manquent dans les caisses de Sport
Solidarité Insertion, dont le budget annuel avoisine les 530
000 euros, financés à 80 % par des subventions publiques. «
Nous ne pouvions du coup plus payer toutes nos charges »,
regrette Thierry Perez. « D’autres associations nous ont dit
avoir les mêmes soucis. Si l’on nous prive de ces aides, notre
viabilité est compromise. »
pourront concerner plus de 4 000 bénéficiaires
dans la région, pour ce premier semestre.
Le dispositif des CAE s’adresse au secteur non marchand, qui
peut recruter des personnes présentant des difficultés
spécifiques d’accès à l’emploi. En Alsace, 8 711 contrats de ce
type ont été conclus l’an passé.
Pour ces six premiers mois de 2014, une enveloppe de près de
24 M€ a été dégagée dans le cadre des CAE. L’aide financière
versée par l’État (ou le Département, pour les bénéficiaires du
RSA) a été portée à 95 % du SMIC pour les structures qui
recrutent une deuxième ou une troisième personne portée
par ce dispositif. Le préfet de région, Stéphane Bouillon, avait
notifié cette mesure en octobre dernier à environ 700
employeurs de CAE en Alsace, afin de leur rappeler « cette
opportunité de faciliter l’insertion » des personnes présentant
le profil CAE.
Le fond du problème se situe en effet dans la pérennité des
chantiers d’insertion destinés à offrir un retour à l’emploi à un
public en grande difficulté. Les aides existent, par le biais des
collectivités locales, de l’État et de l’Europe, mais elles
s’assortissent de conditions qui mettent en péril les
associations. Or, depuis sa création en 2001, Sport Solidarité
Insertion a embauché plus de 250 salariés en contrat
d’insertion.
Un sujet urgent de réflexion
La vallée de la Bruche concernée
Il est désormais demandé aux associations d’insertion
d’augmenter la rentabilité de leur activité. Dans le même
temps, leur statut associatif ne leur permet pas de rivaliser
avec les entreprises. Sport Solidarité Insertion en a fait
l’amère expérience. L’association devait conclure un marché
avec Décathlon pour la vente de ses boomerangs, mais son
référencement à l’échelle nationale a achoppé parce que le
processus n’est possible qu’avec une entreprise. « On a
beaucoup travaillé pour rapprocher notre association du
monde de l’entreprise, mais si nous tombons sur de tels freins,
comment pouvons-nous faire ? », s’interroge Thierry Perez.
Hier matin, le représentant de l’État s’est rendu dans une
association intermédiaire de la vallée de la Bruche, à
Schirmeck, « Bruche Emploi ». La directrice, Marie-Pierre
Gasparec, a présenté les missions de cette entité, créée en
1988. Stéphane Bouillon a rappelé qu’il avait été au cœur du
dispositif de création des associations de ce type, dès 1986. Le
préfet a dit aux élus présents (André Hung, président de
Bruche Emploi et ancien maire de Bourg-Bruche, Frédéric
Bierry, maire de Schirmeck, et Pierre Grandadam, fraîchement
réélu, la veille au soir, président de la communauté de
communes de la vallée de la Bruche) qu’il savait « les
inquiétudes de la vallée face à l’emploi (notamment deux
usines de près de 300 salariés chacune, qui présentent des
difficultés conjoncturelles, à savoir TRW et Steelcase, NDLR) »,
mais aussi qu’il allait « demander à Paris que Schirmeck soit
pris en compte comme bourg en revitalisation rurale ».
Quant à la somme de 30 000 euros qui a manqué pour assurer
la survie de son association, elle lui reste en travers de la
gorge. Thierry Perez aurait bien aimé avoir affaire à un soutien
bancaire pour passer le cap. Il souligne de plus que les
indemnités à verser aux futurs chômeurs ainsi que les charges
sociales que son association ne paiera plus dépasseront de
loin ce fameux montant de 30 000 euros. Il y a sans doute là
un sujet urgent de réflexion pour éviter que d’autres
structurent similaires partagent, dans un proche avenir, le sort
de Sport Solidarité Insertion.
Deux personnes en CAE ont également témoigné de leur
parcours : Astrid San Sebastian, secrétaire, licenciée
économique à deux reprises, qui n’a pas hésité à pousser la
porte de Bruche Emploi pour redémarrer une activité. « J’ai
fait des ménages. Puis, peu à peu, on m’a fait confiance.
Aujourd’hui, je suis encadrante technique pour l’association ».
Un CDI devrait suivre pour elle prochainement. Daniel Charlier
dirigeait pour sa part une entreprise de bûcheronnage de cinq
personnes. Une tique et la maladie de Lyme ont brisé
cruellement son parcours. Il revient peu à peu dans le circuit
de l’emploi : « Pas évident, car le côté santé est difficile à
gérer parfois… ». Pour ces deux personnes, le CAE a revêtu un
aspect positif.
1942 contrats de ce type ont été signés depuis le 1er janvier
dernier en Alsace.
DNA_16/04/2014
Accompagner sur le
chemin de l’emploi
DNA_18/04/2014
A L’Embarcadère, petitdéjeuner solidaire
Cinq structures d’insertion par l’activité
économique (AGIR, Épicéa, Les Jardins d’Icare, les
Jardins de Wesserling et Patrimoine & Emploi) du
Pays Thur Doller ont invité des entreprises du
Le préfet de région Stéphane Bouillon (à droite) a rencontré des bénéficiaires
de CAE, hier.
Les contrats d’accompagnement à l’emploi,
financés en ce moment de 70 à 95 % par l’État,
25
secteur à échanger autour d’un petit-déjeuner
solidaire et convivial.
Cette rencontre s’inscrivait dans la continuité du travail mené
depuis deux ans par Emmanuelle Geiger, chargée de
prospection et placement sur le Pays Thur Doller.
En présence de six représentants de structures d’insertion,
Daniel Kelai, président d’Épicéa, a présenté l’insertion par
l’activité économique sur le territoire du Pays Thur Doller : «
Nous sommes, comme vous, un secteur économique et il faut
que ce secteur économique travaille avec le secteur
conventionnel. »
Les jurés ont délibéré sous le soleil colmarien. Ici le groupe de Yann (avec le
chapeau). Photo DNA-Nicolas Pinot
Catherine Specklin, vice-présidente de l’URSIEA, a rappelé que
chacune des structures a sa propre activité (maraîchage
biologique, entretien d’espaces verts…) et que les salariés
qu’elles emploient ne se destinent pas forcément à devenir
des professionnels de l’activité support de la structure, leurs
projets professionnels pouvant être différents.
Initié il y a cinq ans, ce projet s’adresse aux étudiants en
centres de formation au travail social et aux personnes
précaires accompagnées par des structures sociales.
Cette année, quatre centres de formation de la région s’y
associent : l’ISSM et le CFEJE (Centre de formation
d’éducateurs de jeunes enfants) de Mulhouse, l’ESTES (École
supérieure en travail éducatif et social) et l’IFCAAD (l’Institut
de formation au travail éducatif social) de Strasbourg.
Sur l’année 2013, ces cinq structures d’insertion ont
embauché près de 350 personnes en parcours d’insertion.
Outre la découverte mutuelle de deux secteurs économiques,
l’objectif de cette rencontre était aussi de recueillir les besoins
en recrutement des entreprises pour y répondre en leur
présentant des curriculum vitae de candidats.
S’y ajoutent aussi les bénéficiaires de deux structures sociales
: ACCES (association chrétienne de coordination d’entraide et
de solidarité) de Mulhouse et l’association Horizon Amitié de
Strasbourg.
Mme Schneider, représentant l’entreprise de travaux publics
du même nom à Cernay, s’est dite sensibilisée par la
démarche des structures d’insertion et ouverte pour des
stages de découverte.
Cinq livres étaient en lice, sur le thème de la Méditerranée :
Immeuble Yacoubian d’Alaa El Aswany ; L’Ombre du vent de
Carlos Ruiz Zafon ; Mille jours en Toscane de Marlena de Blasi ;
L’été d’Albert Camus et Total Khéops de Jean-Claude Izzo.
M. Woog, responsable recrutement pour le réseau APA, était
quant à lui « venu pour faire connaissance, mettre un visage
sur les noms. » Il a présenté les différents profils sur lesquels
l’APA recrute. Des CV correspondant à ses besoins lui seront
envoyés dans les jours qui viennent.
Chaque structure a organisé, durant l’année, des actions
autour de ces livres : visionnage de films adaptés des livres,
animations, etc. …
Et hier, tous les lecteurs se sont retrouvés à Colmar, au foyer
Saint-Léon, pour échanger en petits groupes autour des livres
puis désigner en fin d’après-midi leur coup de cœur.
Enfin, les clauses d’insertion dans les marchés publics ont
aussi été évoquées. Les cinq structures ont remercié les
entreprises présentes d’avoir répondu à leur invitation
solidaire.
Dans le groupe de Yann, étudiant à l’ESTES, le choix s’est
porté, presque unanimement, sur L’ombre du vent. « C’est un
livre qui tient en haleine, qui fait le pont entre passé et
présent, dans un style agréable », énumère Yann, le
rapporteur de son groupe. Le futur assistant social a surtout
apprécié les rencontres et les discussions.
DNA_18/04/2014
5e coup de cœur
littéraire des futurs
travailleurs sociaux –
Échanges autour du
livre
Ingrid, bénéficiaire de l’ACCES, est fière d’être allée jusqu’au
bout du projet.
Quant à Ruiz Zafon, le lauréat de cette 5e édition, il n’aura pas
de prix, mais peut-être un petit mot de l’organisatrice. « L’an
dernier, j’avais informé Arnaldur Indriason, qu’il était notre
coup de cœur en lui détaillant notre démarche et les
commentaires des jurés. Son agent m’a répondu qu’il était
ravi. »
Près de 80 étudiants en travail social ou personnes
en précarité ont désigné hier, à Colmar, leur coup
de cœur littéraire parmi cinq livres.
« Le résultat n’a pas beaucoup d’importance » concède
Mathilde Hidot, documentaliste de l’ISSM (Institut supérieur
social de Mulhouse) qui a lancé le projet. « Ce qui compte, ce
sont les rencontres et les échanges générés par la lecture. »
26
techniques de la mairie. Il comprend un important programme
de rénovation sous la forme de plusieurs chantiers à vocation
citoyenne ou d’insertion professionnelle qui se succèdent et
qui font intervenir des volontaires du service civique, des
étudiants des lycées techniques, des adultes en parcours
d’insertion et aussi des bénévoles dans l’objectif d’y ouvrir
deux activités nouvelles : un restaurant et une épicerie bio.
DNA_23/04/2014
Textiles déchirés pour
isolation durable
Il était donc logique de maintenir cette cohérence sociale en
traitant l’isolation de la toiture de ce bâtiment avec l’isolant
durable développé par le Relais. 900 m² de plafond ont été
posés. L’objectif est d’atteindre une résistance thermique de
niveau BBC (basse consommation énergétique), ce qui
représente une résistance thermique de 8m2 K/W, en
considérant les 30 cm d’isolant Métisse et la conception de la
toiture du bâtiment.
« C’est le plus grand bâtiment isolé en Métisse dans tout le
Grand Est. Notre fierté est d’autant plus grande que le projet
de l’association Les Sheds est totalement cohérent avec les
valeurs et les principes de solidarité et de développement
durable de notre structure » explique Mariona Oriach Garcia
du groupe le Relais.
Chiffres
Il existe 16 centres de tri Le Relais en France qui emploient
2200 salariés dont 93 au Relais Est de Wittenheim. 50 % du
personnel y bénéficie d’un contrat d’insertion. Entre 2 à 3
emplois sont créés par semaine. 2 kg de coton = 1 m² d’isolant
Métisse. Un million de m² de Métisse a été posé depuis 2008.
DNA_25/04/2014
Collecte de vêtements
L’isolant durable Métisse a été posé dans la toiture du bâtiment communal
prêté à l’association les Sheds. PHOTO DNA
L’équipe locale de Caritas Alsace – Réseau Secours Catholique
organise sa collecte annuelle au profit de l’association
d’insertion VETIS. Les affaires demandées sont des vêtements,
linge de maison (draps, nappes, rideaux), lingerie,
maroquinerie (sacs et ceintures), bijoux fantaisie, coupons de
tissus, machines à coudre en bon état de marche, mercerie
pour l’atelier de couture et des chaussures (à emballer
séparément).
Le Relais entreprend le plus gros chantier
d’isolation du Grand Est avec la fibre « Métisse ».
Cet isolant est obtenu industriellement avec les
fibres des textiles déchirés collectés par le Relais.
L’organisme va rénover le bâtiment prêté à
l’association Les Sheds de Kingersheim.
Les vêtements triés, revalorisés, seront vendus à petits prix
dans quatre boutiques de la région de Strasbourg aux
personnes à revenus modestes. Des couvertures sont données
à Médecins du Monde pour les sans-abri.
Depuis 30 ans, le Relais a fait de la récupération des textiles
son cheval de bataille (collecte, tri, réemploi ou recyclage).
Avec plus de 100 000 tonnes collectées, il a réussi à
développer une véritable filière industrielle et mieux encore, à
diversifier son activité, notamment dans le domaine du
développement durable. Ainsi, tout aussi efficace que la laine
minérale qui a le gros désavantage d’être très énergivore,
l’isolant Métisse provient des fibres des vêtements qui ne sont
pas réemployables en l’état pour le Relais. Une fois collectés
puis triés, les textiles coton (jeans, velours) troués ou déchirés
sont « défibrés » puis transformés industriellement pour
constituer des laines d’isolation dans le bâtiment.
Les affaires peuvent être déposées le jeudi 15 mai, de 8 h 30 à
12 h et de 13 h 30 à 18 h à la salle des fêtes d’Issenheim
(entrée par la rue de Cernay – derrière le bureau de Poste).
Pour tous renseignements, ✆ 03 89 76 08 42.
L’Alsace_25/04/2014
Faire du troc vert
pour jardiner
« C’est le plus grand bâtiment isolé en métisse
dans tout le Grand Est »
La Ville de Kingersheim a fait le choix de faire confiance à ce
procédé de développement durable dans le cadre du chantier
de réhabilitation du bâtiment communal qui est mis à
disposition de l’association éco-citoyenne Les Sheds.
L’Association des jardins de Wesserling organise dimanche
prochain, 27 avril, une journée d’échange sur le thème du
jardinage. Le troisième Troc’jardin permettra de renouveler
ses plantations en troquant des semences, des boutures de
fleurs et d’arbustes, des outils et tout objet en rapport avec le
Un vaste chantier de réhabilitation du bâtiment prêté à
l’association a été engagé, avec le soutien des services
27
jardin : pots de terre cuite, voiles de forçage, petit mobilier de
jardin, revues et livres spécialisés.
exhaustive). Le tout en bio, évidemment, et à des tarifs très
intéressants.
Le Troc’jardin, ce sera aussi l’occasion de s’informer ou d’offrir
ses conseils et son expérience. On pourra observer des
végétaux au microscope, apprendre à distinguer l’ail des ours
du muguet et participer à un atelier de rempotage. Les
bénévoles, salariés et personnels en insertion de l’Association
des jardins ont préparé des plantes aromatiques, des plants
de tomates et de fleurs. Les associations partenaires
présenteront leurs savoir-faire et leurs objectifs. Les
apiculteurs et aviculteurs de la vallée seront présents, de
même que la communauté de communes, les Jardins familiaux
de Thann, les associations Patrimoine et emploi et Thann’Sel.
Les visiteurs seront accueillis et guidés par les salariés qui les
informeront sur les différentes plantes proposées. « Grâce aux
conditions climatiques de cette année, les plants sont
particulièrement beaux », souligne Isabelle Gilge, animatrice
adhérente.
Parallèlement à cette vente, une buvette est prévue, ainsi
qu’une vente de légumes. Élise, de la Ferme aux Pampilles,
proposera ses produits.
Les salariés sont mobilisés pour préparer ces deux journées.
Deux tunnels seront entièrement dédiés à cette vente. « C’est
un rendez-vous que les salariés apprécient, complète Isabelle,
i l représente la finalité de leur travail et ils aiment le contact
avec les acheteurs. »
L’après-midi, la médiathèque L’Étoffe des mots proposera un
stand de livres à consulter sur place. Un circuit fléché et balisé
permettra de se rendre au Marché des potiers du Pavillon des
créateurs tout proche.
L’adhésion est immédiate
Il n’est plus nécessaire de s’inscrire sur une liste d’attente
pour devenir adhérent aux Jardins d’Icare. « C’est vrai qu’il a
longtemps fallu patienter durant plusieurs mois pour pouvoir
commencer à bénéficier de nos paniers hebdomadaires,
reconnaît Isabelle Gilge, mais depuis l’ouverture des Jardins
du Trèfle rouge à Ungersheim, ce n’est plus le cas.
Aujourd’hui, l’adhésion est immédiate. »
Ce jour-là, une monnaie alternative et fictive destinée à
faciliter les échanges aura cours, le radis de Wesserling. Dès 9
h, les particuliers pourront déposer les plantes et objets, afin
d’obtenir ces fameux « radis ».
L’Alsace_25/04/2014
Les bons plants des
Jardins d’Icare
Cette adhésion à l’association permet de bénéficier de paniers
de produits bio tout en participant à une action de solidarité.
Les légumes sont en effet cultivés par 25 salariés en insertion,
encadrés par des professionnels.
Les paniers de légumes de saison offrent la possibilité de
redécouvrir des variétés anciennes telles que le topinambour
ou le panais. Les produits sont livrés chaque semaine près de
chez soi, avec le Canard d’Icare, le journal de l’association, et
des idées de recettes pour cuisiner les légumes.
De nouveaux points de distribution
Aux points de distribution existants (Sentheim, Thann,
Mulhouse, Sierentz…) viennent de s’ajouter deux nouveaux :
le magasin le Sens des fleurs à Masevaux, les mercredis et
vendredis, et l’épicerie de la Doller à Guewenheim, les mêmes
jours.
Par ailleurs, les Jardins d’Icare tiennent désormais un stand de
vente de légumes au marché de Masevaux, le mercredi matin.
Enfin, ils proposent des paniers fraîcheurs (sur commande) à
la gare de Thann, les jeudis de 16 h à 19 h, au prix de 15 € le
grand panier et 10 € le petit.
Les salariés des Jardins d’Icare sont à pied d’œuvre pour préparer les plants,
particulièrement beaux cette année. Photo V.T.
Les tarifs des paniers hebdomadaires sont les suivants. Petit
panier (2-3 personnes) : 29,50 € par mois, 88,50 € par
trimestre et 344 € par an. Grand panier (4-5 personnes) : 48 €
par mois, 144 € par trimestre et 564 € par an.
Y ALLER Jardins d’Icare, 3 rue des Daims à Sentheim, Tél.
03.89.66.19.99.
SURFER
www.facebook.com/paniers.dicare
paniersicare.eklablog.com www.reseaucocagne.asso.fr/
Deux journées de vente de plants bio sont
organisées les vendredi 2 et samedi 10 mai, aux
Jardins d’Icare à Sentheim. Par ailleurs, il n’y a plus
de liste d’attente pour recevoir les paniers
hebdomadaires de produits maraîchers cultivés
par les salariés en insertion.
Les 2 et 10 mai, aux Jardins d’Icare, à Sentheim, les jardiniers
pourront venir acheter plants de tomates, poivrons,
aubergines, courgettes, courges, melons, aromatiques, choux,
concombres, salades… ainsi que des fleurs ornementales ou
pour le potager. Ils trouveront un choix très large de variétés
anciennes ou précoces.
Par exemple, en ce qui concerne les tomates, les jardiniers
pourront trouver des tomates cerises, des green zebra, des
tomates ananas, cœur de bœuf ou roma (liste non
28
champêtres. Les Jardins familiaux de Thann fabriquaient des
abris à coccinelles, à placer dans les haricots envahis de
pucerons.
L’Alsace_28/04/2014
Le bonheur
d’échanger entre
jardiniers
La structure d’insertion Patrimoine et Emploi exposait ses
composteurs en bois. L’association Thann’Sel présentait ses
activités, basées sur l’échange de biens et de services. Le
Syndicat des Apiculteurs de la vallée de Saint-Amarin, qui
accueille chaque année des personnes souhaitant s’initier à
l’apiculture, montrait divers modèles de ruches. Pour diffuser
le plus largement possible les plantes mellifères, l’association
offrait aux visiteurs de petits sachets de graines de jachère
apicole.
Moyen aussi économique qu’écologique de varier ses
plantations potagères et fleuries, Troc’jardin a connu
dimanche un beau succès.
L’Alsace_29/04/2014
Les bons plants des
Jardins
Des plantes et des graines échangées grâce à des radis de bois, cela fait le
bonheur des jardiniers. Photos Vincent Voegtlin
Moment privilégié pour les jardiniers amateurs, le
troisième Troc’jardin s’est déroulé hier au Parc de
Wesserling. Dès l’ouverture, les troqueurs sont
venus nombreux échanger leurs plantes et leurs
outils.
Une partie de l’équipe des ouvriers qui ont préparé les plants mis en vente les
vendredi 2 et samedi 10 mai dans les serres des Jardins du Trèfle Rouge à
Ungersheim. Photos Bernard Biehler
Deux journées de vente de plants bio sont
organisées les vendredi 2 et samedi 10 mai, aux
Jardins du Trèfle Rouge à Ungersheim. La livraison
des paniers reprendra à partir du jeudi 15 mai,
place de la Mairie.
Le principe du Troc’jardin est simple, comme l’explique
Stéphane, encadrant technique de l’Association des jardins de
Wesserling : « A l’entrée, on dépose des plantes, des graines,
des pots de fleurs ou des outils excédentaires. En échange, on
obtient des radis de bois, les unités de valeur du jour, avec
lesquels on peut acquérir les plantes de son choix au stand de
troc ».
Tomates, poivrons, aubergines, courgettes, salades, courges et
autres plants aromatiques bio et de fleurs seront proposés à la
vente les vendredi 2 et samedi 10 mai aux Jardins du Trèfle
Rouge à Ungersheim. « Les ouvriers du chantier d’insertion
les préparent depuis le mois de février », indique Véronique
Wurth, la responsable des Jardins. « Chez nous, tout est bio.
Le terreau, les graines… » Dans les serres du Kohlacker (à
droite à l’entrée d’Ungersheim en arrivant de Feldkirch), les
visiteurs trouveront notamment une belle variété de plants de
tomates et de courgettes, des plants « qui sont
particulièrement beaux cette année. Ce sont les équipes qui
ont préparé les plants qui en feront la vente à des prix
identiques à ceux pratiqués l’an dernier. » Comptez 1,80 €
pour les tomates, 0,25 € pour les salades ou le céleri, 1,50 €
pour les courgettes. « Cette activité importante pour les
Jardins est aussi un moment de rencontre avec les gens pour
les ouvriers. Une ouverture sur l’extérieur », souligne
Véronique Wurth, qui ajoute dans un sourire « comme tous
les salariés ont droit à dix plants, certains se sont mis à la
recherche d’un jardin ». Une autre manière de mettre en
pratique les acquis mais aussi de partager.
Alimenté par les arrivages réguliers, on a pu y trouver son
bonheur parmi les nombreux bulbes, plants de légumes, pieds
de rhubarbe, rhizomes, touffes d’aromates, plantes grasses,
graines de haricots et semences diverses. Même le visiteur qui
arrivait les mains vides pouvait repartir avec ses trouvailles en
dégustant une tarte flambée, qui donnait droit à deux radis à
troquer.
La journée présentait un indéniable intérêt pédagogique,
grâce aux conseils des professionnels et aux différents
ateliers.
On pouvait observer des végétaux au microscope ou
apprendre à distinguer l’ail des ours et le muguet, dont les
feuilles se ressemblent.
Abris à coccinelles et plantes mellifères
La Communauté des communes faisait la promotion de
l’opération « Plantons le décor ! », en faveur des haies
29
Livraison des paniers
Installés depuis trois ans à Ungersheim, les Jardins du Trèfle
Rouge livrent actuellement plus de 250 paniers
hebdomadaires, pour lesquels il n’existe plus de liste
d’attente, dans la région. Après trois semaines de pause, les
livraisons reprendront à partir du jeudi 15 mai, de 16 h à 19 h,
place de la Mairie à Ungersheim, où se tient également un
petit marché. D’ailleurs les produits des Jardins sont
désormais présents sur les étals du marché de Soultz le
mercredi, de 7 h à midi. « Nous sommes les seuls à faire de la
vente de bio », indique Véronique Wurth.
Du côté des cultures sous abri, les Jardins du Trèfle Rouge
viennent de mettre en place leur 9e tunnel. Ils ont aussi
notamment acquis un deuxième tracteur et « l’équipe
commence à avoir de l’expérience, bien que l’an dernier fût
une année difficile en terme de culture », se réjouit la
responsable. « Cet hiver, nous avons expérimenté les endives.
Il faut toujours innover dans la préparation des sols, la
rotation des cultures. En plus nous pouvons bénéficier de la
chambre froide des Jardins d’Icare, à Sentheim (N.D.L.R. ils
sont tous les deux membres du réseau Cocagne), qui nous
permettent des récoltes un ou deux jours à l’avance. »
Pour l’aspect social, « en 2013, 51 % des personnes qui sont
arrivées au terme de leur contrat ont trouvé un emploi ». Mais
aujourd’hui, selon Véronique Wurth, « les candidatures ont
doublé au regard du contexte ambiant et visent une grande
échelle d’âges. Avant elles venaient de Guebwiller-Soultz, mais
maintenant les gens viennent de loin et n’ont pas peur de se
déplacer même si le travail dans les champs est très dur. Ils
doivent aussi apprendre à s’adapter aux conditions météo. »
La responsable a également mis en place la rotation des
postes en cuisine. Tout le monde y passe, ce qui donne lieu à
de beaux échanges mais aussi à des découvertes culinaires
pour les uns et les autres, car aux Jardins « chacun vient avec
ses projets, ses passions dans la vie ».
Depuis le mois de septembre, la production des Jardins du
Trèfle Rouge se retrouve aussi dans l’assiette des enfants de la
cantine d’Ungersheim, avec deux produits phares : les carottes
et les pommes de terre. En effet, depuis la rentrée, un
cuisinier prépare les repas 100 % bio servis aux enfants du
périscolaire. « Les demandes évoluent. Nous devons aussi
penser à proposer nos légumes sous une autre forme »,
conclut Véronique Wurth tout en songeant au projet de
conserverie encore dans les cartons. « Nous sommes un grand
producteur mais sous forme associative et de proximité. » Un
producteur qui met ses spécimens à la portée des
consommateurs et des jardiniers.
30
Ressourcerie s’articulait autour des deux objectifs de
l’insertion sociale et professionnelle de personnes éloignées
de l’emploi et de la réduction des déchets par le réemploi et la
réutilisation. Seuls des objets en état de fonctionnement
peuvent être déposés à Défi Ressourcerie comme par
exemple des meubles, des appareils électroménagers, des
accessoires de loisirs, des textiles, aussi bien que de la
vaisselle, de l’outillage ou des livres.
DNA_04/05/2014
Assemblée générale
de Défi : la recyclerie
ouvre ses portes
Et de préciser au niveau du fonctionnement « que les usagers
pourront soit déposer avant la pesée leurs objets dans des
caissons de réemploi qui seront mis en place dans différentes
déchetteries du territoire, soit faire récupérer les objets chez
eux selon une proposition de prise en charge préalable, soit
déposer les objets directement sur le site de Défi Ressourcerie
dès que les locaux le permettront ». Ces objets seront ensuite
remis en état et mis en vente dans un magasin.
Même si ce dernier n’est pas encore sorti de terre aujourd’hui,
il est déjà possible de contacter dès aujourd’hui la structure si
un usager était en quête d’un objet en particulier. L’année
2014 sera une année charnière pour préparer le
déménagement de Défi sur le site de l’ancienne déchetterie à
Soultz.
De g. à d. : Marie-Aimée Débrowolska, secrétaire, Sophie Personeni,
directrice-adjointe, Corinne Perrin, directrice, Jean-Jacques Chêne, président,
Huguette Malo, vice-présidente, Christine Furhy, expert-comptable PHOTO
DNA – C.G.
Les membres du CA, les personnels et les
utilisateurs de l’association Défi se sont réunis en
assemblée générale sous la présidence de JeanJacques Chêne. Un statut légal a été donné à
l’activité nouvelle de « Recyclerie-Ressourcerie ».
Ouverture prévue ces jours-ci.
Avant de partager le traditionnel verre de l’amitié, la
reconnaissance de tous a été exprimée de manière très
émouvante à l’encontre d’Elisabeth Kuenemann qui a fait
valoir ses droits à la retraite après 19 années passées au sein
de Défi.
Association Défi : [email protected] . ou 03 89 76
83 93.
Défi Ressourcerie : [email protected] . ou 03 89 76 93
83 ou 06 80 01 66 97.
L’association Défi accompagne les personnes les plus
fragilisées par la crise économique, les chômeurs de longue
durée, les gens peu ou pas qualifiées par le biais de Défi
Emplois (170 salariés en insertion) ou de « Défi Ressourcerie »
(8 salariés en atelier-chantier d’insertion fin 2014). À partir de
début mai, cette activité nouvelle remplacera « Défi-Service
repassage ».
DNA_07/05/2014
Aux Jardins de la
Montagne Verte, des
plants bio et du rythme
« Ce service de repassage pourra être rendu à domicile à partir
du 30 juin prochain », a rassuré Corinne Perrin, directrice de
DEFI. La structure Défi Pro (25 salariés qualifiés en CDI)
intervient quant à elle dans des missions d’aide ou de
maintien à domicile. L’humain n’est jamais oublié au sein de
ces structures notamment par l’organisation de formations en
partenariat avec Pôle Emploi, d’ateliers de mieux-être ou de
prévention. Une équipe d’une dizaine de personnes assure le
fonctionnement de cet ensemblier très imaginatif.
L’AG Extraordinaire qui a précédé l’Ordinaire a eu pour but de
donner un statut légal à la première Ressourcerie labellisée en
Région Alsace qui profite par ailleurs du soutien sans faille de
la CCRG. Après le mot du président, l’expert-comptable
Christine Furhy a démontré de manière très lisible que le bilan
financier 2013 s’inscrivait dans la lignée positive des résultats
de l’année dernière, exception faite du Service de repassage
qui a enregistré une baisse de 10 %. Globalement, il est
possible d’envisager l’avenir avec une certaine sérénité.
Meubles, appareils électroménagers, accessoires
de loisirs
Sous les serres, un large choix de plants. PHOTO archives DNA
La directrice Corinne Perrin et la directrice-adjointe Sophie
Personeni ont ensuite laissé la parole aux responsables de
structure pour la présentation des rapports d’activités qui ont
tous confirmé le dynamisme général de l’ensemblier. Pour
Magali Adrien, cette année 2013 a servi à construire les
contours opérationnels de l’activité nouvelle de « recyclerieressourcerie ». La chargée de projet a rappelé que Défi
La fête du printemps des jardiniers a lieu demain,
aux Jardins de la Montagne Verte, à
Koenigshoffen. Au programme : vente de plants,
musique et solidarité.
31
Le gel n’est plus à craindre – du moins en théorie ! – le
moment est donc venu de planter tomates et courgettes.
Quant aux salades, elles s’épanouissent dans les potagers
depuis quelques semaines. L’occasion, pour les Jardins de la
Montagne Verte, chantier d’insertion professionnelle par la
production de légumes biologiques, de proposer à la vente les
plants produits sous ses serres. Les jardiniers auront le choix,
demain, entre diverses variétés potagères, mais également de
nombreuses fleurs pour embellir terrasses, balcons et jardins.
En bonus : les bons conseils des salariés des Jardins de la
Montagne Verte pour cultiver bio.
par des organismes spécialisés sur le thème : encadrer une
équipe en structure d’insertion par l’activité économique.
En ce qui concerne le devenir des 10 personnes après leur
passage dans notre structure : 4 ont un CDI, 1 un CDD de plus
de 6 mois, 1 est entré en formation qualifiante, 2 dans une
formation remise à niveau, 1 a déménagé et 1 est sans emploi
en maladie.
Au cours de l’année 2013, l’association a décidé d’agrandir les
locaux. L’opération est engagée, son coût est estimé à 200 000
€, il sera financé par un emprunt. Il s’agit d’un investissement
important et nécessaire que nous supportons presqu’à 100 %.
Les visiteurs pourront aussi faire leurs emplettes au marché
des producteurs où ils trouveront les fruits et légumes bio
issus du chantier d’insertion, des pâtisseries orientales, du
pain et des viennoiseries, de la bière et du vin locaux.
Le conseil d’administration a également décidé de rattacher
notre entreprise à la convention collective de la sérigraphie.
Comment se situe l’entreprise Im’serson au niveau
économique ?
Avec des recettes de chef
En 2013, nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 1,053
million d’euros, soit une baisse de 10 % par rapport à 2012 qui
était notre meilleure année depuis la création de l’entreprise.
Au niveau investissement, nous avons acquis une machine de
prétraitement pour l’impression textile, un investissement de
16 115 € financé par nos fonds propres et des aides. Nous
avons aussi renouvelé notre presse numérique pour une
machine plus récente, d’un coût de 118 400 € financé par un
emprunt.
En outre, les Jardins de la Montagne Verte et l’association les
Enfants de Marthe proposeront à la vente deux ouvrages : «
Semer pour récolter », comportant de nombreuses recettes
élaborées par de grands chefs de la région, et « Les vertus de
mon potager » qui, outre les recettes des chefs, développe les
vertus des légumes.
Les Jardins de la Montagne Verte ont également édité deux
calendriers d’art, sorti un tee-shirt et fabriqué des mangeoires
à oiseaux. Ces ouvrages et articles seront vendus au bénéfice
de l’association les Enfants de Marthe, qui réunit des fonds
pour financer des sorties thérapeutiques destinées aux
enfants atteints de cancer et soignés dans le service d’oncohématologie pédiatrique de l’hôpital de Hautepierre.
L’année 2013 n’a pas été de tout repos, nous avons rencontré
de réelles difficultés : baisse des aides, concurrence accrue de
nos donneurs d’ordre et contexte économique morose.
Quelles sont les
l’année 2014 ?
L’espace buvette et restauration (tartes salées et sucrées
maison, tartes flambées, barbecue…) sera animé tout au long
de la journée par des musiciens : chant choral, guitare et
chanson, musique du monde et rythmes antillais avec le
groupe Tropic Groov’et ses danseuses. De 14h à 15h, Tremolo
mettra en musique des contes de Tomi Ungerer. De quoi
donner de l’entrain aux jardiniers !
perspectives
pour
2014 sera l’année de la réorganisation de notre outil de
travail, suite à l’agrandissement de nos locaux. Cela permettra
au personnel de travailler dans de meilleures conditions,
augmentera notre productivité et la qualité de nos produits.
Par ailleurs, il nous faudra développer notre capacité
commerciale par tous les moyens de communication,
notamment aussi par l’amplification de nos moyens humains.
L’Alsace_10/05/2014
Trois questions à… Jo
Roth, président de
d’Im’serson, entreprise
d’insertion par l’activité
économique
2014 est l’année des 15 ans de la présence d’Im’serson dans la
vallée de Sainte-Marie-aux-Mines, une occasion pour rendre
nos activités plus visibles.
Quel est le bilan social et associatif de l’année
2013 d’Im’serson ?
Autant au niveau social qu’au niveau associatif, l’année 2013 a
été une année riche en événements, nous avons maintenu le
cap et parié sur l’avenir.Vingt-quatre personnes sont passées
ou sont encore dans la structure d’insertion. Dix en sont
sorties au plus tard le 31 décembre 2013 et 14 y étaient
encore début 2014.Sur l’année, nous comptons un total de 20
432 heures de travail, ce qui correspond à 13,6 emplois à
temps plein, soit un temps plein de moins qu’en 2012.
Im’serson a dispensé en interne 1900 heures de formation.
Photo L.S.
Nous avons également favorisé des formations avec des
organismes extérieurs. Nos encadrants aussi ont été formés
32
service du Professeur Lutz à Hautepierre. Enfin, sous un ciel
finalement clément, plusieurs groupes musicaux se sont
succédé apportant à cette belle manifestation bucolique une
note de jeunesse et de fraîcheur.
DNA_11/05/2014
Le printemps des
jardiniers
DNA_14/05/2014
Un autocar retrouve
son éclat
Un rendez-vous annuel attendu par une multitude de jardiniers. PHOTO DNA
– Marc ROLLMANN
Beaucoup de mouvement et d’affluence jeudi,
avenue du Cimetière à Koenigshoffen, au siège de
l’association « Les jardins de la Montagne Verte »
qui organisait sa fête annuelle dans un cadre
enchanteur.
Le Saurer construit en 1937, 28 places, brille dans ses couleurs d’origines.
PHOTOs DNA – Guillemette JOLAIN
Il était à l’abandon depuis des années dans un bois
des Hautes-Alpes. L’autocar Saurer construit en
1937 a retrouvé son éclat de jeunesse à Betschdorf
grâce à l’association Autocars anciens de France et
au chantier d’insertion de Mobilex.
Avenue du cimetière à Koenigshoffen, les plants et les plantes
retrouvent de la… vie ! Ils étaient des dizaines, jeudi à l’heure
de l’apéritif à regagner leurs voitures ou leurs vélos, les bras
chargés de corbeilles contenant les petites merveilles de la
nature.
Sa carrosserie rouge et noir brille dans les locaux de
l’association des autocars anciens de France à Betschdorf.
L’autocar Saurer diesel, type CT3D vient de vivre une véritable
cure de jouvence — il a été inauguré hier. Car lorsque son
ancien propriétaire l’a offert à l’association, il était dans un
piteux état, stationné dans un bois des Hautes-Alpes, où
branches et arbustes l’envahissaient. « On nous a pris pour
des rêveurs, voire pour des fous lorsqu’on a dit que l’on
voulait le restaurer », commente le président de l’association
Jean-Louis Eschenlauer.
« Faire connaître notre structure »
A l’instar de Jean-Yves de Berstett qui présentait fièrement sa
« cueillette » du matin composée notamment de plants de
potiron, d’aubergine et de cinq sortes de tomates. Un peu plus
loin, Takia de Strasbourg était en quête de courgettes dans ce
« jardin extraordinaire » tout bio, marque de fabrique des
membres d’une association très impliquée sur ce sujet. Et
chaque 8 mai, les 14 permanents et une cinquantaine de
bénévoles mettent sur pied dans une ambiance à la fois
sérieuse et bon enfant ce rendez-vous attendu par une
multitude de jardiniers. « Notre but est de faire connaître
notre structure qui favorise l’insertion sociale et
professionnelle. Nous accueillons chaque année une centaine
de personnes de 18 à 60 ans et nous les accompagnons dans
le monde du travail. Et ce, en offrant des formations dans
l’horticulture et la pratique du maraîchage biologique »
précise Fatima Riahi, directrice de l’association. Et d’ajouter : «
notre production légumière permet de fournir des paniers aux
habitants à travers 40 points de ventes à Strasbourg et je
souhaite que le nombre des abonnés progresse ».
Quatre ans de travail pour que l’autocar retrouve
son lustre d’antan
Depuis 2010, des petites mains se sont donc affairées à lui
donner une seconde vie. Mais la tâche a été rude. Ce Saurer a
été construit en 1937 et « il n’en n’existe plus de ce type
aujourd’hui. Il est unique », précise le président. Du coup,
impossible de trouver les pièces, qui n’existent plus non plus.
« Elles ont toutes été refaites, y compris la calandre (la pièce
verticale à l’avant). Certaines de ces pièces ont été usinées à
Hatten. Tout a été refait à neuf », ajoute-t-il. Il a fallu quatre
ans de travail intensif pour que l’autocar retrouve son éclat de
jeunesse, comme il était entre 1937 et la fin des années 1950,
lorsqu’il assurait la liaison entre Rosans et Gap, dans les
Hautes-Alpes.
Toutefois, les gens peuvent directement venir se servir avenue
du Cimetière du mardi au samedi de 9h à 11h30 et de 14h à
18h. Mais jeudi, sous les serres de 4 000 m², chacun pouvait
trouver son plaisir, sa variété et son bonheur.
Mécanique, carrosserie, vitrage, sellerie : ce sont, avec des
bénévoles passionnés, les salariés de l’association de
réinsertion Mobilex qui ont œuvré à sa restauration. « Notre
projet consiste à accompagner les gens sans qualification ou
ayant perdu leur travail vers un retour à l’emploi, explique
« Un potentiel magnifique et peut-être pas assez connu »
confiait Angela, habitante du quartier. Au cœur de la fête, on
remarquait le stand de l’association « Les enfants de Marthe »
soutenant les enfants atteints de cancer et soignés dans le
33
Bangladesh, au Mali, à Madagascar, en Inde, au Togo et en
Haïti. C‘est grâce au travail, souvent ingrat, de ramasseurs
bénévoles qu’elle peut réduire les frais de ramassage et
disposer ainsi d’un maximum de moyens pour ces différentes
actions.
Didier Luces, directeur de Mobilex, qui a donc noué un
partenariat avec l’association Autocars anciens de France.
Douze personnes ont travaillé à la restauration de ce véhicule,
ce qui représente 7 300 heures de travail ». Des heures
pendant lesquelles ils ont découvert des métiers dans la
carrosserie, la mécanique ou encore la chaudronnerie. «Sur
les douze personnes, dix ont retrouvé un travail fixe et
durable», ajoute Didier Luces, précisant que globalement,
entre 70 et 80 % des gens passés par Mobilex ont retrouvé un
emploi durable. Un partenariat entre l’association et Mobilex
que le conseiller général Jean-Laurent Vonau a jugé
«exemplaire car il joint l’utile — la sauvegarde d’un
patrimoine industriel — au social avec un chantier de
réinsertion remarquable ».
Les vêtements et chaussures collectés sont triés et recyclés
par la société le Relais-Est à Wittenheim (filiale de
l’association Le Relais, émanation d’Emmaüs), qui emploie 80
personnes en situation de réinsertion.
En conséquence, la collecte de textiles usagés a une triple
vocation : aider au financement des projets dans les pays en
voie de développement ; donner du travail à des personnes en
situation d’insertion ; préserver l’environnement en valorisant
une partie des déchets.
Au total, la restauration de l’autocar a coûté près de 80 000
euros. Et sans l’apport financier important de l’entreprise
spécialisée dans le lubrifiant Motul, via un partenariat avec la
Fondation du patrimoine, l’opération n’aurait pas été possible.
L’Alsace_16/05/2014
L’association des
sans-abri a un toit
Hier, lors de l’inauguration, l’autocar de 28 places — ce qui
était énorme pour l’époque où il a été construit — a de
nouveau fait entendre son moteur. Mais pour l’heure, il se
trouve encore dans l’incapacité de rouler, à cause d’un
problème de boîte de vitesse. « Nous avons résolu bien
d’autres problèmes techniques. Nous arriverons à résoudre
celui-là », assure Jean-Louis Eschenlauer. L’autocar sera
ensuite immatriculé, comme le sont cinq autres autocars de
l’association, qui peuvent être loués pour des événements
festifs. Puis il retrouvera enfin la route.
L’Alsace_15/05/2014
Des vêtements pour
Terre des hommes
L’Alsa est désormais dans ses murs, au 39 rue Thierstein, dans le quartier
Doller. Photos Dom Poirier
L’Alsa (Association pour le logement des sans-abri)
vient d’acquérir une maison. Elle a été inaugurée
en présence de nombreux partenaires cette
semaine. Tout un symbole.
Pendant longtemps, l’Association pour le logement des sansabri était locataire. Cette structure sociale qui, depuis de très
nombreuses années, s’occupe des plus pauvres à Mulhouse,
notamment ceux qui vivent dans la rue, dispose désormais
d’une maison bien à elle. Il s’agit d’un ancien bistrot du
quartier Doller, situé à l’angle de la rue Thierstein et de la rue
Henri-Schwartz.
Les Mulhousiens sont invités à apporter leurs vêtements usagés, samedi, à
l’un des trois points de collecte. Archives Thierry Gachon
Un bâtiment d’une surface globale de 600 m², acquis pour la
somme globale de 650 000 euros environ, travaux compris.
L’association a bénéficié de l’aide de la Fondation Abbé-Pierre
(40 000 €), pour le reste, elle a eu recours à l’emprunt.
Les bénévoles de l’association locale du Haut-Rhin
de Terre des hommes France, en partenariat avec
le Relais-Est, organisent le ramassage annuel de
vêtements, de chaussures et de linge de maison
toute la journée du samedi 17 mai.
Au rez-de-chaussée, un vaste espace de 100 m², qui servait
autrefois de restaurant, est dédié à l’accueil. Salle de détente,
d’activités, suffisamment spacieuse pour servir, à l’occasion,
de lieu pour divers ateliers (théâtre, écriture…).
Le ramassage et le traitement de vêtements et de textiles
usagés sont pour l’association locale du Haut-Rhin de Terre
des hommes France une importante source de revenus. Ces
ressources lui permettent d’entreprendre des actions de
développement et de défense des droits économiques,
sociaux et culturels dans les pays où elle intervient : au
«Nous aménagerons également un petit coin bibliothèque,
avec quelques ouvrages, des journaux, des jeux en libre accès.
Les gens peuvent venir s’y reposer, explique Nathalie Selles,
assistante sociale à l’Alsa. Ce lieu sert pour nos permanences.
34
On dispose également de deux bureaux au rez-de-chaussée,
pour les entretiens individuels. Notre public a souvent besoin
de temps pour entrer en contact, lorsqu’on les accueille pour
la première fois, les relations ne sont pas spontanées, il faut
que la confiance s’installe. Ce sont des gens qui ont eu affaire
déjà à beaucoup de travailleurs sociaux, de placements,
d’institutions… Parfois, on les rencontre lors des maraudes la
nuit et on leur dit qu’ils peuvent passer dans la journée ici
pour boire un café… »
L’Alsace_16/05/2014
DEFI Ressourcerie,
première structure
labellisée en Alsace
Au premier et au deuxième étage, très lumineux, six bureaux
et une belle salle de 30 m² qui peut servir aux réunions ou à
des ateliers. Enfin, le troisième étage mansardé offre lui aussi
des bureaux et des espaces de rangements.
«Nous avons été un moment sans domicile fixe, comme nos
usagers… Tout au début, notre adresse était celle du premier
président, rue du Vallon, rappelle le président actuel de l’Alsa,
Paul Wirth. Nous sommes enfin dans nos murs, à l’abri chez
nous… Grâce notamment à l’aide de la Fondation AbbéPierre.»
Photo Gabrielle Schmitt Hohenadel
Le pôle DEFI Services est devenu DEFI Ressourcerie, dont les
activités permettront d’offrir plus de compétences aux
salariés. Installée à l’ancienne déchetterie de Soultz, elle est la
première structure labellisée en Alsace
Avant d’accompagner les personnes, il faut les rencontrer.
Jean-Luc Sutter, directeur, a rappelé brièvement la mission de
la maison : accompagner les personnes en situation de
marginalité. Un travail qui demande du temps. « Avant
d’accompagner les personnes vers l’insertion, il faut d’abord
les rencontrer. » Cela passe par l’accueil, des activités
collectives et sociales valorisantes.
L’Alsace_21/05/2014
Des paniers fraîcheur
à la gare
Parmi ces ateliers, le théâtre qui fonctionne depuis plusieurs
années apporte énormément aux usagers. Cette action a fait
l’objet d’une publication intitulée Le Luxe de nos regards
(disponible à l’Alsa), un très beau recueil de photographies et
de témoignages. Les images sont exposées dans la salle
d’accueil de la maison. Ateliers d’écriture, d’art plastique,
préparation de repas, sorties dans la nature… Toutes ces
petites choses partagées permettent aux usagers de retrouver
la confiance, l’estime de soi.
En chiffres
L’Alsa touche, à travers son service d’accompagnement social
et d’hébergement et ses différentes actions, quelque 1000
personnes chaque année. « 400 personnes sont concernées
par l’hébergement dans les maisons-relais et les appartements
éclatés, on rencontre environ 200 personnes au cours des
maraudes (quatre fois par semaine), plus de 150 repas
préparés dans les cuisines de notre restaurant rue de
Strasbourg sont servis quotidiennement… », indique Jean-Luc
Sutter. L’association fonctionne avec un budget annuel de 4,5
M€ (principaux contributeurs : 50 % État, 340 000 €
Département, 110 000 € Ville de Mulhouse). Elle emploie 57
personnes en contrat d’insertion et compte 42 salariés
permanents, essentiellement des travailleurs sociaux et cadres
techniques
Jean-Georges Fischer, cadre commercial à la SNCF (à gauche), était déjà
présent, avec le personnel d’Icare, pour le lancement de l’opération l’an
dernier. Photo Michel Tschann
Les Jardins d’Icare, en partenariat avec la SNCF, installent leur
étal de paniers fraîcheur tous les jeudis, entre 16h et 19h, à la
gare de Thann. L’opération qui fête sa première année de
fonctionnement, connaît un franc succès. Pour marquer ce
premier anniversaire, jeudi, la SNCF distribuera des fraises et
l’association d’insertion offrira des coupons donnant droit à
une salade gratuite en cas d’achat d’un panier fraîcheur au
cours des trois semaines suivantes.
Les clients TER Alsace apprécient le gain de temps offert par le
service des paniers fraîcheur et la qualité des produits
proposés chaque semaine.
Contacter ALSA - 39 rue Thierstein - 68200 Mulhouse cedex.
Tél.03.89.60.39.55. www.alsa.org
Deux types de paniers sont disponibles : le panier duo (entre 4
et 6 kg de produits, pour 10 €) et le panier famille (entre 6 et 9
kg, pour 15 €).
Cette action permet de favoriser les produits locaux et de
saison et l’agriculture durable. Elle contribue également à faire
de la gare un lieu de rencontre, tout en simplifiant la vie des
clients du TER en les approvisionnant au cours de leur trajet
quotidien.
35
une extension des locaux et également de les solliciter en
charge de travail.
DNA_21/05/2014
Im’serson : 15 ans
« Félicitations pour ce que vous faites ; nous penserons à vous
soumettre des appels d’offres » lance Pierrot Hestin maire de
Lièpvre et vice-président de la communauté de communes.
DNA_25/05/2014
Une collecte de lait
pour La Manne
Jo Roth (à droite), président de l’association, et Dominique
Crampé, responsable de l’agence sainte-creuzienne. PHOTO
DNA
L’agence Im’serson de Sainte-Croix-aux-Mines
fêtait vendredi ses 15 ans d’existence. Pour
l’occasion, Jo Roth, le président de l’association, et
Dominique Crampé, responsable de l’agence, ont
accueilli dans leurs locaux, les élus, les partenaires
et le public pour mieux se faire connaître.
Les acteurs de la collecte, les représentants de La Manne et l’encadrement du
lycée Schongauer. PHOTO DNA
C’est à l’initiative de leur professeur Sylvia Zitnik,
que les élèves de la 305 seconde bac-pro en
gestion administration du lycée Schongauer, à
Colmar, ont été à l’origine d’un projet d’aide aux
familles démunies.
C’est en 1992 à Wittenheim que l’entreprise d’insertion a été
créée par la Jeunesse Chrétienne Ouvrière (JOC) du Haut-Rhin,
avec pour objectif de proposer un emploi aux personnes qui
en sont éloignées. « Depuis notre création, 220 personnes
sont passées sur l’un de nos deux sites pour une période
d’insertion allant jusqu’à deux ans. 65 % des personnes ont
retrouvé un emploi ou une formation qualifiante » souligne Jo
Roth.
Contact a été pris avec La Manne par l’intermédiaire d’une
élève qui y a assuré un stage, pour connaître les besoins réels
de l’association. Leur professeur de souligner : « Ce projet
pédagogique m’a permis de les faire travailler en
communication écrite, avec les affiches et le courrier, ainsi
qu’à oral en les faisant passer, en binôme, dans les différentes
classes pour sensibiliser les élèves. L’objectif était également
de susciter la générosité auprès des lycéens et de leur faire
comprendre qu’il est anormal de manquer d’argent pour
acquérir des produits de base et de première nécessité,
comme le lait pour les enfants ».
Du matériel performant
L’entreprise emploie sur ses deux sites 25 personnes dont dix
encadrants pour un chiffre d’affaires annuel d’un million
d’euros. Les ressources de l’agence de Sainte-Croix-aux-Mines
sont de 2 à 3 personnes selon la charge de travail. « 70 % de
notre production est à destination de clients du Val d’Argent »
précise la responsable d’agence.
Im’serson se veut une entreprise moderne. « Nous suivons de
près les innovations techniques du métier, et nous nous
équipons avec du matériel performant. Nous avons investi 500
000 euros ces quatre dernières années ».
C’est dans la salle polyvalente du lycée, en présence du
proviseur Jean-Marc Muller, que tous les acteurs de
l’opération se sont retrouvés ce mercredi matin. Ce sont 130
litres de lait récoltés au sein de l’établissement qui ont été
remis à La Manne, représentée par son directeur Alain Faure.
Une extension des locaux ?
À vocation d’insertion, l’entreprise a des aides aux postes et
sur investissements : de l’État, de la Région, du conseil
général, de la communauté de communes du Val d’Argent et
de la commune.
Une goutte d’eau par rapport aux besoins quotidiens qui sont
de 200 litres. Un billet de tombola, remis en contrepartie de
chaque don de lait, a permis à trois gagnants d’obtenir des
billets de cinéma gratuits. Serena, 15 ans, a participé à la
collecte. « J’ai été très sensible au projet de porter assistance
à des personnes en difficultés, notamment quand il s’agit
d’enfants », a-t-elle expliqué.
Elle s’est spécialisée dans l’impression numérique, le
marquage des véhicules, les demandes spécifiques (imprimés
tous types, impression sur t-shirt, affiches, panneaux,
drapeaux, enseignes). « Il faut coller à la réalité et à la
demande si l’on veut être compétitif » estime Jo Roth.
L’ensemble des travaux commercialisés est réalisé en interne.
Le président a évoqué la possibilité de se développer à SainteCroix-aux-Mines et a demandé aux élus présents représentant
les communes du Val d’Argent « d’être derrière nous » pour
« Nous avons réalisé des affiches que nous avons présentées
dans les différentes classes pour faire prendre conscience de
la nécessité de notre engagement », a pour sa part noté
Quentin, 16 ans.
36
DNA_27/05/2014
Dans le cadre du " Mois de L’Europe " organisé par
la Région Alsace, l’antenne de l’association
Tremplins "linge service" a organisé une journée
portes ouvertes dans son atelier de repassage,
vendredi dernier.
Nouveau président
chez Emmaüs France
Le mois de l’Europe en Alsace répond à l’objectif d’améliorer
l’image et la connaissance de l’Europe sur tout le territoire
alsacien. L’opération consiste donc à organiser, à destination
du grand public des actions ludiques, des projets cofinancés…
Dans les ateliers d’insertion "Tremplins Linge Service" qui
bénéficient du soutien des fonds européens pour
l’encadrement et l’accompagnement des personnes
accueillies, il régnait une bonne ambiance, dans la chaleur
ambiante.
La qualité puis la rentabilité
A l’ordre du jour : visite guidée par Hervé Maechel qui
s’occupe de l’encadrement technique, et précise que « nous
avons 17
personnes
en
contrat
CAE
(contrat
d’accompagnement à l’emploi), elles sont accompagnées dans
un premier temps pour un travail de qualité puis après pour
un travail qui nécessite un certain niveau de rentabilité.
Quand elles seront opérationnelles, elles pourront trouver un
autre travail dans un environnement concurrentiel ».
Thierry Kuhn prend de nouvelles fonctions nationales. Photo – archives DNA
Directeur du chantier d’insertion de Mundolsheim, Thierry
Kuhn a été élu, les 16 et 17 mai derniers, lors de l’assemblée
générale à Paris, nouveau président de mouvement Emmaüs.
Créé il y a plus de soixante ans par l’abbé Pierre, le
mouvement lutte contre toutes les formes d’exclusions et
compte quelque 283 structures en France. Thierry Kuhn, 48
ans, est un militant investi depuis longtemps dans les actions
de solidarité auprès des jeunes de quartier ou des sans-abri.
La structure qu’il dirige à Mundolsheim met en pratique un de
ses credo : la création d’emploi et d’activité pour les
personnes les plus exclues est possible, malgré la crise. 50
salariés y sont en parcours d’insertion.
L’atelier effectue également des travaux de coutures et de
retouches. Tous les travaux sont réalisés sur place dans ces
locaux nouvellement aménagés. Les visiteurs de la journée ont
pu discuter avec les salariées, observer les repasseuses,
couturières en action dans leur environnement de travail. Ils
ont également pu déguster avant de repartir quelques
douceurs "maison" agrémentées d’une boisson.
Via son atelier d’insertion, l’association propose de prendre en
charge les corvées ménagères comme le repassage…
Renseignements et contact : ✆ 03 88 82 84 85,
www.tremplins67.com.
Dans ses nouvelles fonctions, le nouveau président continuera
à défendre des visions alternatives en matière d’accueil,
d’économie sociale et solidaire, d’emploi et d’insertion.
Cinq encadrants chez Tremplins
L’association Tremplins, qui encadre deux chantiers
d’insertion sur les remparts de Châtenois et dans le domaine
de la blanchisserie à Sélestat, bénéficie d’une manne annuelle
de 70 000 euros en moyenne, manne qui dépend du Fonds
Social Européen. « L’Europe contribue au financement des
salaires des encadrants techniques qui sont au nombre de
quatre plus une accompagnatrice, et ce, pratiquement depuis
le début de nos chantiers. Cela représente 40 % de notre
masse salariale, pour un budget total de 900 000 euros »,
présente Antonio Minadéo, le directeur de Tremplins.Cette
manne annuelle était versée dans le cadre du programme
2007-2013, en revanche Antonio Minadéo ne sait encore rien
du montant qui leur serait versé en 2015. « Nous savons que
le budget européen va baisser, et nous ne sommes pas sûrs de
toucher autant par la suite. Il faudra peut-être utiliser la seule
variable d’ajustement à notre portée, l’augmentation de
l’activité, ce qui suppose peut-être qu’il faudra sélectionner
des bénéficiaires qui sont plus proches de l’emploi, ce qui ne
correspond pas à nos principes de base », s’inquiète-t-il.
DNA_28/05/2014
Pour en finir avec le
repassage…
Les visiteurs ont pu découvrir les différents ateliers. PHOTO DNA
37
branchages. Il marque le départ du sentier pieds nus,
renouvelé et enrichi.
L’Alsace_31/05/2014
Alice au Jardin des
merveilles de
Wesserling
En avançant au Pays des merveilles, Alice se retrouve dans une
salle aux multiples portes, créée par une association d’artistes
et architectes parisiens. « Portes sur jardin » imagine un
espace poétique et ludique où il faudra trouver la bonne clé
parmi toutes celles qui sont suspendues, pour découvrir des
univers végétaux différents.
Des ballons sauteurs
Située sur la terrasse du château, l’Arène rouge représente le
jeu de croquet géant et le jardin de roses de la Reine de cœur.
L’atelier de la Comète de Rennes a réalisé sur la façade la
structure d’une immense rose blanche, à teindre en rouge en
la remplissant de ballons écarlates. Installés sur des ballons
sauteurs, les joueurs de croquet déambuleront le long d’un
parcours jalonné d’arceaux. En contrebas, la cabane Tea-time,
du collectif Les Collectionneuses de Lyon, incite les visiteurs à
pénétrer dans une grande théière en bois de cagettes, où ils
plongeront, comme Alice, dans un monde imaginaire.
Tea-time, l’heure de prendre le thé dans la théière géante. Photos M.-O. B.
Le Parc de Wesserling accueille, du 8 juin au 5
octobre, le Festival des jardins métissés. Pour cette
12e édition, des artistes ont imaginé une dizaine
de jardins extraordinaires, inspirés d’« Alice au
Pays des merveilles »
À Wesserling, le Festival des jardins métissés se prépare
activement. Avec 60 000 visiteurs en 2013, l’événement est
devenu l’un des principaux Rendez-vous aux jardins de l’Est de
la France.
Après Gulliver l’an dernier, c’est au tour d’Alice, l’héroïne de
Lewis Carroll, de s’inviter au parc, où une dizaine de
concepteurs ont créé des espaces éphémères insolites. Le
public y retrouvera les personnages du Pays des merveilles
confrontés à la poésie et à l’absurde, dans un thé extravagant,
une course saugrenue, un terrier surprenant ou un incroyable
jeu de croquet. D’autres œuvres sont réalisées en interne par
l’équipe du Parc de Wesserling, permanents et bénévoles.
Les atouts du jardinier
On entre dans l’histoire par le potager, où les 17 salariés du
chantier d’insertion se sont inspirés du célèbre jeu de cartes,
pour jouer avec les atouts du jardinier ou circuler entre les
damiers végétalisés d’un jeu de dames. En suivant le lapin
blanc perpétuellement en retard, Alice fait une chute dans
sonterrier. On découvre alors avec elle un monde souterrain
et ses habitants, puis on s’attarde dans ce potager
remarquable pour suivre les enseignements du professeur
Granello, consignés dans deux grands cahiers de sciences
naturelles.
Une cascade de larmes
On passe ensuite dans les jardins réguliers, où se trouvent la
plupart des installations, sélectionnées parmi une soixantaine
de projets. Le Labyrinthe aux clairières, réalisé par les Artistes
et paysagistes de Vincennes, joue la carte de l’absurde, avec la
cascade de larmes, où plonge Alice, et le salon de thé du
chapelier fou.
L’univers du lapin blanc, de l’atelier parisien EEM, mise sur la
douceur avec un décor très cosy. Dans le Parc à l’anglaise, un «
Terrier hors sol » est l’œuvre du Canadien Marc Walter.
Inspiré du land art, le tunnel aux nombreuses ramifications
s’intègre au paysage dans un incroyable entrelacement de
38
Lors de la dernière réunion, il a été annoncé le
renouvellement du contrat de la Régie des Écrivains. Un
contrat renforcé. « La Régie a fait ce qu’elle a pu. Elle a
proposé un nouveau marché qui a été accepté par Opus 67, ce
qui lui permettra d’intervenir avec davantage de personnel,
pour plus d’heures de travail », se réjouit Francine Strobel.
DNA_04/06/2014
En quête de propreté
Un contrat renforcé
Un nouveau contrat qui devrait améliorer la situation mais qui
n’est pas le seul élément en cause. Francine Strobel salue
l’initiative d’Opus 67 à l’égard des plus jeunes. Elle estime qu’il
faut aussi continuer le travail de « mobilisation des habitants
». Pour ceux qui ont envie de faire bouger les choses, Francine
Strobel signale que son association organise, tous les
troisièmes jeudis du mois sauf période de congés scolaires, à
17 h au CSF Victor-Hugo, des réunions « cadre de vie » où
«tous les locataires sont invités».
Une photographie prise lors d’une tournée dans le quartier des Écrivains. Ici,
c’est le local à poubelles de la rue Ronsard qui déborde. Document remis
La réhabilitation en cours a permis d’enterrer une partie des
espaces dédiés aux poubelles collectives. Mais ceux qui
restent à l’air libre, entourés par un muret et ouverts au toutvenant, sont facilement accessibles. Ils débordent souvent. On
y trouve « les objets encombrants des locataires mais aussi
des déchets déposés par des entreprises ou des particuliers
extérieurs au quartier ». Julien Klébert, le directeur du CSF
Victor-Hugo, confirme : « Une nuit, on a rempli les poubelles
du centre de tuiles. On trouve aussi souvent dans le quartier
des pneus usagés. Si le personnel de la CUS ne peut pas sortir
des poubelles parce qu’elles sont bloquées par des
encombrants, il ne les vide pas. »
Dans le quartier schiliko-bischheimois des
Écrivains, la propreté des espaces extérieurs est un
sujet brûlant. La Confédération syndicale des
familles planche sur le sujet avec ses partenaires.
Tous les habitués du quartier des Écrivains font le même
constat : de mois en mois s’est aggravée la dégradation de
l’environnement dû aux détritus qui maculent les espaces
extérieurs.
Pour les habitants, c’est un sujet de préoccupation et de
discorde. Preuve en est la réunion récemment organisée par le
bailleur social Opus 67 au centre social et familial Victor-Hugo.
Il s’agissait de présenter l’opération « citoyens en herbe »
destinée à apprendre aux plus jeunes à être respectueux de
l’environnement. Manifestement, les habitants ne l’avaient
pas compris ainsi.
« Nous cherchons des solutions », explique Francine Strobel,
mais c’est loin d’être simple ».
L’Alsace_05/06/2014
Ungersheim inaugure
une grande cuisine
100 % bio
La soirée débute en présence d’une assistance nombreuse.
Dès la première interruption de la séance de théâtre forum,
une femme saute sur l’occasion. « J’habite depuis 30 ans dans
le quartier, ça s’est dégradé », regrette-elle. Et elle raconte
son quotidien et celui de ses voisins, qui n’ont « pas de
poubelle de tri », les « gens qui viennent de l’extérieur »
déposer leurs déchets dans les poubelles du quartier, l’attente
de solutions qui tardent à venir. Dans la salle, la discussion
démarre au quart de tour et l’énervement est palpable. Le hic,
c’est que ce n’est pas le but de la réunion de permettre à tous
de dire le fond de leur pensée. Faute de pouvoir parler, la
grande majorité des participants quitte la salle.
La nouvelle cuisine du périscolaire d’Ungersheim,
certifiée bio, confectionnera jusqu’à 600 repas par
jour et livrera dans tout le secteur.
« Ce sera sans doute la plus grande cuisine collective française
certifiée bio », annonce Jean-Claude Mensch, le maire
d’Ungersheim, toujours pionnier des initiatives alliant
écologie, économie, santé et social. À partir de la prochaine
rentrée scolaire, la nouvelle cuisine collective installée à
l’Espace Le Trèfle pourra fournir chaque jour jusqu’à 600 repas
bio, en liaison chaude et froide.
La « saleté du quartier » est un thème récurrent dans les
conversations des habitants. Parmi les facteurs invoqués, des
comportements de certains habitants, mais pas seulement. Le
nettoyage confié à la Régie des Écrivains a décliné lorsque la
structure d’insertion a dû revoir ses prétentions à la baisse
pour s’aligner sur les prix pratiqués par une entreprise privée
qui avait emporté le marché, avant de rendre son tablier. C’est
désormais du passé.
Depuis cinq ans déjà, le repas de midi et le goûter servis aux
70 enfants du périscolaire de cette commune sont bio. Ils sont
préparés avec des produits locaux et de saison, en particulier
des légumes cultivés aux Jardins du Trèfle rouge qui
pratiquent dans ce village de 2000 habitants le maraîchage bio
sur 8 ha en chantier d’insertion. En créant une nouvelle
cuisine d’une capacité de 600 repas par jour, ainsi qu’une
conserverie pour valoriser les récoltes d’été des Jardins du
Trèfle, la commune d’Ungersheim entend développer la filière
« De la graine à l’assiette » : produire et consommer local,
réduire au maximum les transports et créer des emplois.
Francine Strobel est présidente de l’Union départementale de
la confédération syndicale des familles et de la section
Schiltigheim-Bischheim. Avec le CSF Victor-Hugo, elle organise
régulièrement des déambulations dans le quartier pour noter
tous les dysfonctionnements en termes de propreté. Sous
l’égide de la Confédération syndicale des familles, un comité
de pilotage réunit les partenaires du quartier.
39
L’Insef travaille en lien avec le réseau des Jardins de Cocagne,
dont font partie les Jardins du Trèfle, pour que cette filière
directe entre maraîchage local et cantine scolaire puisse se
développer dans toute la France. Reste à l’Insef et à la
commune d’Ungersheim à trouver d’autres périscolaires et
établissements clients de repas bio en liaison froide : « Nous
arriverons à l’équilibre avec 350 repas, précise Brigitte Carraz.
Nous pouvons aller jusqu’à 600 repas par jour. Nous
monterons progressivement en puissance, d’abord en
livraisons collectives pour des cantines, plus tard en livraisons
individuelles pour les personnes âgées par exemple. »
DNA_06/06/2014
Le potager, agréable
prélude aux voyages
d’Alice
Des appareils de cuisson multifonctions de dernière génération, fabriqués à
Wittenheim. Le chef Philippe Perrenez apprécie : « À la fois, marmite,
sauteuse et friteuse, ils sont polyvalents et ergonomiques. Ils contribuent à
l’hygiène et à la sécurité alimentaire. »
La sécurité par la haute technologie
Pour créer cette nouvelle cuisine qui sera inaugurée vendredi
par la M2A et la commune, il a fallu construire une extension à
l’Espace Le Trèfle et concevoir des équipements aux normes
européennes, conformes au récent cahier des charges de la
restauration collective bio élaboré par Ecocert, organisme
certificateur. La commune y a investi 520 000 € et a perçu 70
000 € de subvention de l’État. S’y ajoutent les 250 000 €
d’équipements, pris en charge par l’Insef, association
d’insertion par l’emploi et la formation, locataire de la cuisine
et chargée de sa gestion.
L’installation est « high-tech », tout en acier inoxydable
rutilant, équipée d’appareils de cuisson multifonctions à
régulation électronique fabriqués par Frima à Wittenheim : un
même appareil peut servir de marmite, de sauteuse, de
friteuse. Il est piloté à partir d’une tablette tactile qui règle la
température, le temps de cuisson… « Ces appareils sont très
ergonomiques : plus besoin de porter des charges lourdes, on
lève, baisse et vide sans effort », se félicite le chef de cuisine,
Philippe Perrenez. Hygiène et sécurité alimentaire sont sous
contrôle, à la fois par la conception des équipements et par les
règles strictes de travail.
« Bon pour la santé et pour l’emploi local »
« Un beau challenge, professionnel et humain », dit le cuisinier
qui teste depuis quelques mois, avec son équipe de salariés en
insertion, ces appareils de haute technologie. « On s’y habitue
vite. » Et le bio, il maîtrise. Il travaille avec la diététicienne
Christine Ackermann, spécialiste de la cuisine bio
végétarienne, pour mettre en valeur le goût des céréales
complètes, des légumes et fruits frais, pour offrir des repas
équilibrés avec moins de viande et un maximum de qualités
nutritionnelles. « Il faut être créatif. »
Le coût de ces repas ? « 20 à 30 % de plus qu’un repas de
qualité, estime le maire. Mais le surcoût n’est pas répercuté
sur les familles : il est pris en charges par la collectivité. C’est
une manière d’investir pour la santé des enfants, qui ingèrent
ainsi moins de pesticides et d’aliments transformés, et de
favoriser l’emploi local. » Les Jardins du Trèfle rouge et la
cuisine collective emploieront au total une cinquantaine de
personnes d’ici septembre. « Des emplois d’insertion et de
formation, insiste Brigitte Carraz, présidente de l’Insef. Le
personnel de cuisine repartira avec une certification d’État
dans les métiers de la restauration. Nous utilisons une
nouvelle méthode de formation accessible même aux
analphabètes, par tablette tactile. »
Au potager : on joue avec les cartes, ici : « Je suis votre insecte de cœur ».
PHOTO DNA
Pour cette 14e édition des Jardins métissés de Wesserling, le
potager chantier d’insertion, a une fois de plus mobilisé toute
l’équipe.
Pédagogique et ludique
Le souci de participer activement au thème proposé pour les
jardins s’est habilement manifesté. Tout en maintenant
l’objectif pédagogique de façon ludique du comment cultiver,
comment préserver les auxiliaires du jardin, comment utiliser
plantes et légumes pour un rappel des motifs des tissus
40
célèbres de la Manufacture royale d’Impression, le potager est
un agréable prélude aux voyages d’Alice.
construction. Son soutien est apporté pour l’installation
maraîchère par le biais du Gerplan et du Plan climat, pour des
objectifs de développement des circuits courts.
Les cartes, outil de découverte
C’est ainsi que 15 000 € sont concédés aux dépenses
d’investissement pour des matériaux spécifiques à
l’agriculture biologique et 5000 € pour des dépenses de
sensibilisation et de communication. M2A s’est aussi mis en
relation avec Véolia, partenaire du Plan climat, pour l’accès à
des fonds supplémentaires.
Dans l’histoire de la jeune adolescente, le jeu de cartes est un
élément essentiel, il devient ici un outil de découvertes. Il en
est de même pour le damier, sorte de vortex qui entraîne Alice
vers un monde d’interrogations. Symbole maçonnique ?
Simple jeu de dames ? À chacun son regard. Là est sans doute
le pouvoir d’un bon festival des jardins métissés à Wesserling.
Le potager qui fut, ne l’oublions pas, à l’origine de l’aventure
du Parc de Wesserling, s’ouvre avec ses cartes, son damier,
son lapin blanc, ses mises en scène florales et légumières, vers
le monde mystérieux, étrange de l’imaginaire ou de
l’inconscient. Au choix !
Enfin, la structure intercommunale a également lancé un
appel d’offres pour la fourniture de repas pour les
périscolaires de l’agglomération mulhousienne, auquel Insef a
répondu pour la fourniture de 400 repas confectionnés dans la
cuisine d’Ungersheim. Si l’offre de l’association est
sélectionnée, 10 % des repas périscolaires de M2A seront 100
% bio
Tarifs : Adulte 6,50 €; Jeune 11 à 18 ans : 3,30 €; Enfant : 6 à
10 ans : 1,70 €; moins de 6 ans : gratuit ; Famille (deux adultes
et leurs enfants de moins de 18 ans) : 17,60 €.
DNA_12/06/2014
Une cuisine bio pour
le périscolaire
L’Alsace_10/06/2014
La cuisine bio a été
inaugurée
La toute nouvelle cuisine collective bio qui
alimente le périscolaire d’Ungersheim a été
inaugurée en compagnie de nombreux écoliers.
La commune d’Ungersheim a investi 520 000 € (dont 70 000 €
de subvention de l’Etat via la dotation d’équipement des
territoires ruraux) dans un bâtiment abritant une cuisine
collective. Construite en prolongement de l’Espace le Trèfle,
cette cuisine fournit les repas aux enfants du périscolaire,
lequel est géré en délégation de service par la MJC, pour le
compte de M2A.
La commune loue le bâtiment à l’association Insef, association
lutterbachoise d’insertion par le travail et par la formation,
qui en assure la gestion et qui a pris à sa charge, en
bénéficiant de nombreux soutiens financiers, l’équipement de
la cuisine d’une valeur de 250 000 €.
Jean-Marie Bockel, président de Mulhouse Alsace agglomération, a procédé
au couper du ruban confectionné par les enfants du périscolaire. Photo B.B.
La nouvelle cuisine bio de l’espace Le Trèfle à
Ungersheim a été inaugurée vendredi en fin de
matinée
M2A a apporté une aide d’environ 20 000 € consacrée à la
communication et à l’achat de matériaux spécifiques à
l’agriculture biologique, à travers le Gerplan et son plan
climat.
La cérémonie a été présidée par le maire Jean-Claude Mensch
qui a eu le plaisir d’accueillir, notamment parmi les nombreux
invités, Jean-Marie Bockel, président de Mulhouse Alsace
agglomération (M2A), et Brigitte Carraz, présidente de
l’association Insertion par l’emploi et la formation (Insef),
locataire de la cuisine et qui assure sa gestion.
21 actions pour l’autonomie
énergétique et intellectuelle
alimentaire,
« C’est une cuisine ultramoderne et de haute technologie
explique le chef cuisinier Philippe Perrenez ; il n’y a presque
plus casseroles. » Le matériel a été fourni par des entreprises
de la région : Frima France (Wittenheim) et Techno Froid
(Habsheim).
Six cents repas par jour
C’est le président de M2A, Jean-Marie Bockel, qui a procédé
au couper du ruban confectionné par les enfants du
périscolaire. La nouvelle cuisine professionnelle bio
actuellement en période d’essai va entrer en fonction dès la
rentrée scolaire. Elle peut produire notamment jusqu’à 600
repas par jour à partir de légumes 100 % locaux. Le coût total
de cette nouvelle construction avec son équipement est de
770 000 €, dont 250 000 € sont financés par Insef avec le
soutien de plusieurs partenaires. 520 000 € restent à la charge
de la commune, subventionnés à hauteur de 70 000 € par la
Dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR). M2A
soutient également la commune d’Ungersheim dans son
projet « De la graine à l’assiette » qui intègre cette
L’ensemble est le dernier maillon de la chaîne de la filière « de
la graine à l’assiette » mise en œuvre par la municipalité. Une
filière elle-même incluse dans les 21 actions menées pour
l’autonomie alimentaire, énergétique et intellectuelle qui
forment, selon les mots du maire J.-C. Mensch, « la transition
vers l’économie solidaire ».
La cuisine est approvisionnée en légumes bio provenant du
maraîchage local de huit hectares du Trèfle rouge, afin
d’«alimenter les enfants du périscolaire avec une nourriture
saine exempte de pesticides». Christine Ackermann,
41
diététicienne, assure le suivi nutritionnel selon le plan
alimentaire national.
L’Alsace_16/06/2014
Tout l’été, partez à la
découverte des
aventures d’Alice à
Wesserling
Partenaire depuis plusieurs années du cheminement
ungersheimois, Insef assure une formation d’insertion
qualifiante dans le domaine de la restauration. « Il existe
encore peu de restauration collective bio de cette importance
en France. Elle permet de faire travailler de six à dix personnes
en insertion. Nous visons un autre challenge, celui d’un
partenariat avec les communes de M2A » a souligné Brigitte
Carraz présidente de l’Insef. Des représentants de certaines
d’entre elles se sont d’ailleurs montrés très intéressés lors de
la visite des locaux. Les installations sont en effet calibrées
pour produire 600 repas par jour.
Message également entendu par Jean-Marie Bockel, président
de M2A : « Cela nous intéresse beaucoup. Nous sommes en
train de réfléchir à l’instauration de critères croisés pour
donner une chance à cette cuisine dans nos appels d’offres car
nous sommes dans cette philosophie du mieux manger. « Si
l’offre de l’association de fournir 400 repas est sélectionnée,
environ 10 % des repas périscolaires sur M2A seront 100 %
bio. »
La façade du château a été revêtue d’une écharpe croisée. Au centre, un
bouton de rose se teinte de rouge peu à peu. Photos M.-O. B.
Le 12e Festival des jardins métissés de Wesserling
a été inauguré hier matin. Il présente jusqu’au 5
octobre un ensemble d’œuvres d’artistes liées à
l’imaginaire d’« Alice au Jardin des merveilles ».
À Wesserling, l’esprit du conte de Lewis Caroll « Alice au Pays
des Merveilles » a inspiré dix jardins de créateurs, conçus avec
inventivité et malice par des artistes, paysagistes et
architectes, ou par l’équipe du Parc pilotée par la responsable
de projets Barbara Marion.
L’inauguration du 12e Festival des jardins métissés – ouvert
une semaine plus tôt – s’est déroulée hier matin, rassemblant
de nombreux élus, bénévoles et salariés du site, partenaires et
acteurs du projet. Invité d’honneur, le fondateur de
l’Écomusée d’Ungersheim Marc Grodwohl a relevé l’aspect
social, philosophique et esthétique des jardins, « en l’absence
de tout côté bling-bling ».
Derrière les officiels, les animatrices du périscolaire d’Ungersheim et les
enfants, le bâtiment abritant la cuisine collective bio. PHOTO DNA
L’Alsace_13/06/2014
La Manne cherche
des bénévoles
Le président de l’Association de gestion du parc, François
Tacquard, a dressé un rapide historique, rappelant que « le
projet a été porté par des hommes et des femmes de cœur,
par amour du patrimoine et de l’environnement. Ce que nous
essayons de montrer, ce sont les énergies nées des rencontres
humaines et de la solidarité. »
Le Centre d’entraide alimentaire « La Manne » est une
association basée à Colmar depuis 27 ans. La Manne œuvre
dans les domaines de l’entraide alimentaire et de l’insertion
sociale. Présents dans toutes les activités, les bénévoles
représentent une force indispensable sans laquelle
l’association ne pourrait pas remplir ses missions : distribution
des colis alimentaires, collecte denrées alimentaires (permis B
obligatoire), animation.
Pour l’Association des jardins, conventionnée comme
chantier d’insertion depuis dix ans, la présidente Georgette
Tacquard, a remercié les nombreux bénévoles qui «
discrètement, apportent leur créativité et leur force de travail
», pour peaufiner les décors, mettre au point les panneaux
d’information, installer du mobilier de jardin.
Le terrier du Lapin blanc
La Manne a un besoin urgent de bénévoles motivés et
volontaires pour continuer à soutenir les familles en grandes
difficultés. Plus d’infos sur le site : www.lamanne.org.
Les créations, associant le végétal et le textile, l’inventivité et
le merveilleux, parlent toutes à leur façon des aventures
d’Alice dans une vie rêvée. Les espaces se côtoient dans les
jardins à la française, au château et à l’ombre du Parc à
l’anglaise.
CONTACT mail : [email protected] ou par
téléphone au 03.89.41.44.27.
Sur la façade du château, habillée d’une écharpe royale par les
concepteurs de l’Atelier de la Comète de Rennes, un bouton
de rose attend d’être teinté de rouge par des centaines de
42
ballons. L’espace est un vaste terrain de jeu où petits et
grands, sur leurs ballons sauteurs, passent sous les arceaux
d’un jeu de croquet.
La surprenante cabane Tea Time a été réalisée par le collectif
lyonnais des « Collectionneuses » à partir de cagettes pour un
effet de bois tissé. À l’intérieur de l’immense théière,
l’ambiance sonore invite à s’attarder, le temps d’une rêverie.
En suivant le lapin blanc, Alice est tombée dans un terrier.
Trop grande, puis trop petite, n’arrivant pas à s’emparer de la
clé pour sortir, elle finira par passer par le trou de la serrure.
Des architectes et paysagistes de région parisienne se sont
inspirés de cet épisode, jouant de l’absurde et de la différence
d’échelle pour créer l’espace « Porte sur jardins ». Du ciel,
pendent des centaines de clés : il s’agit de trouver celles qui
donnent accès aux différents jardins.
Passez aussi dans le terrier hors sol du Canadien Mark Walter,
cet extraordinaire tunnel de branchages entrelacés. Versezvous une tasse de thé, assis à la longue table où Alice
rencontre le Chapelier fou. Pénétrez dans le labyrinthe aux
clairières, où la jeune fille plonge dans un torrent de larmes.
Reposez-vous enfin dans le jardin « Tout doux » du lapin blanc
ou bien allez prendre un verre sous la toute nouvelle pergola
du potager de ce vaste et surprenant jardin des merveilles.
Quand il ne sera plus employé à la Passerelle, Fabrice s’installera comme
maraîcher. Photos Isabelle Lainé
C’est dans le jardin du curé, à deux pas de la maison des
associations où il occupe désormais tout le premier étage, que
le chantier d’insertion La Passerelle a vu le jour. « C’était en
2004, précise Nadine Nussbaumer, adjointe au maire de
Hirsingue. Et nous avons eu l’agrément en 2009. »
Les associations à l’œuvre
Nous avons donc préféré privilégier la qualité
plutôt que la quantité
Au départ, la Passerelle s’occupait d’espaces verts et de
rénovations de petits patrimoines. Cette partie a été
abandonnée au profit du maraîchage. Comme l’a expliqué la
directrice de la structure, Carine Barral, au sous-préfet,
Sébastien Cecchi, lors de sa visite vendredi soir dernier. «
Nous disposons de sites pédagogiques en partageant les
espaces verts avec les services techniques. Nos sites sont à
proximité de nos locaux et sont dans un cadre préservé. »
Salariés et volontaires des jardins de Wesserling, secondés par les bénévoles
des Jardins familiaux de Thann, ont unis leurs efforts. Photo F.F
Les salariés et bénévoles de l’Association des jardins de
Wesserling ont passé la journée de samedi à désherber et
procéder aux derniers aménagements avant l’inauguration du
Festival. Ils étaient secondés par une vingtaine de bénévoles
des Jardins familiaux de Thann, menés par Charles Brodkorb.
En plus du jardin du curé, les employés de la Passerelle gèrent
également plusieurs sites fleuris ainsi que les serres situées
derrière le magasin Leclerc. C’est sur ce terrain que se sont
développées l’activité maraîchage et la distribution de paniers
de légumes.
Au total, environ cinquante personnes ont accompagné les 13
salariés en insertion qui effectuaient leur « journée de
solidarité ». L’encadrante technique Florence Cattenoz a
organisé les équipes et réparti les tâches. Le pot d’accueil et le
repas pris en commun ont réuni tout le monde.
« Nous avons lancé cette activité il y a trois ans, poursuit
Carine Barral. Pour la première année test, nous n’avons
proposé les paniers que pour une durée de trois mois. L’an
passé, la distribution a été réalisée de juin à décembre et nous
avions 38 adhérents sur l’année. L’abonnement pouvait se
prendre uniquement pour un mois. Mais cette année, nous
avons fait le choix de ne prendre qu’une quinzaine
d’adhérents pour toute la durée de la saison. Nous nous
sommes rendu compte que si la météo était mauvaise, il était
difficile de contenter les adhérents. Nous avons donc préféré
privilégier la qualité plutôt que la quantité. On veut faire
plaisir en se faisant plaisir et sans avoir le stress de la
rentabilité. »
L’Alsace_17/06/2014
Solidarité et insertion
au menu des paniers
de légumes de la
Passerelle
Depuis trois ans, le chantier d’insertion La
Passerelle développe une activité maraîchage et
une distribution de paniers de légumes à
Hirsingue. Vendredi dernier, le sous-préfet est allé
découvrir cette activité.
Il faut trouver un équilibre
La Passerelle n’est pas une Amap (association pour le
maintien d’une agriculture paysanne). Les responsables du
chantier n’oublient pas que leurs employés ne sont pas des
professionnels du maraîchage. « Il faut trouver un équilibre
43
entre la production et l’encadrement. Nous devons rester
cohérents pour nos employés. »
L’idée de la Passerelle est de donner le temps à ceux qui y
travaillent de se reconstruire. La durée maximum des contrats
est de deux ans. L’encadrement est assuré par quatre
personnes (représentant trois équivalents temps plein). En
plus de Carine Barral et Armelle Georges, les employés sont
également encadrés par Jean-Marc Anstett, pour les espaces
verts et le fleurissement, et Martine Chambaud, pour
l’accompagnement socioprofessionnel. « Ce sont des
financements de l’Europe qui nous permettent d’avoir un tel
taux d’encadrement », précise la directrice.
C’est également l’avis d’Armelle Georges, encadrante
technique pour le maraîchage. « Nous avons environ un demihectare au total et tout n’est pas cultivé. Il y a une partie en
plein champ et une autre sous serre avec essentiellement des
légumes. Si on veut que les employés retrouvent le chemin du
travail, il ne faut pas leur en demander trop. Ce ne sont pas
des ouvriers agricoles. »
Le résultat de leur travail est néanmoins très appétissant. «
Auparavant, nous proposions des paniers de deux tailles, note
Carine Barral. Mais c’était difficile de les constituer. Nous
sommes revenus vers un seul panier d’une taille intermédiaire
au prix de 10 €. Ensuite, les adhérents peuvent aussi ajouter
certains produits au poids. »
Depuis cette année, la Passerelle travaille également en
partenariat avec des producteurs locaux, comme la ferme du
Luppachhof qui fournit à la fois des laitages et du pain.
La Passerelle est gérée par le CCAS (Centre communal d’action
sociale) de la Ville de Hirsingue.
EN
SAVOIR
PLUS
Renseignements
sur
le
http://www.hirsingue.fr/passerelle-presentation.html
03.89.40.56.39.
site
Tél.
DNA_18/06/2014
Une inauguration
attendue
Vendredi soir, au moment de la visite du sous-préfet, qui
coïncidait avec la distribution des paniers, Fabrice, l’un des
employés, a pu expliquer les principes de la distribution mais
aussi ses projets d’avenir. « Je suis arrivé en août dernier et je
voulais faire une saison complète avant de m’installer comme
maraîcher. »
Je me trouve bien dans ce secteur
En attendant de pouvoir avancer dans son projet, Fabrice a
retrouvé une stabilité. « J’ai trouvé une voiture, un
appartement… et je me trouve bien dans ce secteur. »
Coupé de ruban avec J.-P. Omeyer, R. Luttringer, M. Pierre et A. Schwald.
PHOTO DNA
Les nouveaux locaux de l’association AGIR à
Cernay ont été inaugurés en présence notamment
d’André Schwald, président de l’association,
Martine Diffor, directrice adjointe de d’AGIR,
Martine Pierre, adjointe au maire de Cernay,
Romain Luttringer, maire de Thann et président de
la com com Thann-Cernay, Jean-Paul Omeyer, vice
président du conseil général.
Le sous-préfet est allé découvrir les activités du chantier d’insertion La
Passerelle, vendredi dernier à Hirsingue. Photo Isabelle Lainé
D’autres employés ont également progressé. Comme Raphaël,
à la Passerelle depuis un an, qui a lui aussi trouvé un
appartement et passé son permis de conduire. « C’est
vraiment efficace ! », commente-t-il pour décrire le chantier
d’insertion au sous-préfet.
AGIR est une association à but non lucratif conventionnée par
l’État créée en 1988, son siège social se situe à Thann. André
Schwald a rappelé la mission d’AGIR à savoir « accueillir le
public particulièrement en difficulté face à l’emploi, de
l’accompagner dans sa recherche et de lui apporter un revenu
par des mises à disposition auprès de tous types de donneurs
d’ordre. AGIR intervient dans trois cantons du Pays Thur
Doller. Sur Cernay, deux fois moins de personnes en difficulté
face à l’emploi sont accueillies et prises en charge, et deux fois
moins d’heures de travail sont collectées et distribuées. Nous
avons donc décidé de modifier notre organisation et
d’installer dans ces locaux loués à nos frais, une responsable
d’antenne à plein-temps. Notre objectif est clair : apporter ici
comme à Thann la même proximité, le même service, la même
S’ils rentrent chez nous, c’est pour en sortir différemment
Au total, ils sont dix-sept à travailler à la Passerelle. « Nous
avions jusqu’à une centaine de demandes par an, note la
directrice. Maintenant nous filtrons les demandes en
organisant des ateliers d’information à Pôle emploi. Il s’agit
d’une information collective pour expliquer l’insertion. Pour
que les gens comprennent la démarche. Il faut qu’ils sachent
qu’on va les bousculer. S’ils rentrent chez nous, c’est pour en
sortir différemment. Ils sont là pour progresser, pour évoluer.
Et tout le monde ne tient pas. »
44
présence à nos clients (particuliers, associations, collectivités,
entreprises) par la mise à disposition de nos salariés. »
deux grandes facettes de leur travail : d’une part, l’accueil et
l’accompagnement socioprofessionnel des demandeurs
d’emploi ; d’autre part, la gestion des demandes de mise à
disposition de personnel émanant des clients, pour des
travaux de ménage et de jardinage essentiellement.
Martine Diffor et Élisabeth Cialone, référente, ont tour à tour
expliqué le fonctionnement de l’antenne de Cernay : « À côté
de l’accompagnement individuel, AGIR souhaite développer
des actions d’accompagnement collectif. L’accompagnement
collectif prendra notamment la forme d’ateliers de techniques
de recherche d’emploi. Sur Thann et sur Cernay, ils se
dérouleront une fois par semaine, en libre accès encadré. Les
salariés pourront notamment consulter les offres d’emploi et y
répondre, mettre à jour ou adapter leur CV, créer leur espace
candidat sur le site de Pôle Emploi. Qu’il soit individuel ou
collectif, l’accompagnement a pour objectif d’améliorer la
situation des personnes et de faciliter leur retour vers l’emploi
ou la formation en dehors d’AGIR. »
Pendant plus de dix ans, Agir a tenu trois permanences par
semaine dans un bureau de l’annexe de la mairie de Cernay,
mis gracieusement à disposition. En s’installant dans des
locaux loués à ses frais au centre-ville, l’association a pour
objectif d’apporter aux clients comme aux « chercheurs
d’emploi » du secteur la même proximité et le même service
qu’au siège social de Thann. Aujourd’hui, à territoire égal,
l’activité d’Agir dans le secteur de Cernay est en effet deux
fois moindre que celle de Thann. Or, plus d’activité
commerciale, c’est plus d’heures de travail à proposer aux
demandeurs d’emploi et un parcours d’insertion de ce fait
plus dynamisant.
Devoir d’humanité
Martine Pierre s’est dite « heureuse de l’intérêt porté à
Cernay par AGIR et de l’action menée par l’association en
faveur des Cernéens grâce à un outil performant, la Ville de
Cernay et le CCAS continueront à soutenir l’association. »
Romain Luttringer a souligné l’importance de l’association «
actrice économique du Pays Thur Doller. » « Cette méthode
d’économie sociale et solidaire permet la prise en compte de
la volonté et de la capacité des sans-emploi à lutter euxmêmes pour faire évoluer leur situation. Merci à André
Schwald et son personnel, je lui souhaite la poursuite de cette
action au service de la communauté et de l’Homme ». Pour le
Pays Thur-Doller, François Tacquard s’est dit sensible aux
démarches d’insertion, « notre devoir d’humanité et de
s’intéresser et de s’occuper de ceux qui sont le plus en
difficulté. » Jean-Paul Omeyer a rappelé le projet de la Région
: « Il existe environ 40 000 structures d’insertion par le travail
en France alors qu’en Allemagne, le nombre oscille aux
alentours de 4 000. AGIR se situe au plus près du territoire et
des salariés. Je suis conscient de la difficulté d’acquérir un
emploi mais le pouvoir s’est éloigné du territoire. La Région
travaille actuellement sur un projet de territoire, car les
structures sont beaucoup trop nombreuses. Il est important
d’en posséder mais on ne peut même plus parler de bénévolat
mais de sacerdoce. » L’inauguration s’est achevée par le pot
de l’amitié.
« Main-d’œuvre compétente »
Pour relever ce défi et compléter les heures de travail fournies
par les particuliers, le président André Schwald en a appelé
aux collectivités locales, aux associations et aux entreprises.
«Que ce soit pour une surcharge ponctuelle de travail, pour
pallier les absences pour congés ou réaliser des tâches peu
qualifiées libérant ainsi votre personnel permanent, Agir est
en mesure de vous proposer rapidement une main-d’œuvre
motivée et compétente.
Nous avons besoin de votre soutien», a-t-il rappelé.
Couper de ruban par André Schwald, président d’Agir, Martine Pierre,
adjointe déléguée aux Affaires sociales de Cernay, Romain Luttringer,
président de la communauté de communes Thann Cernay, Jean-Paul Omeyer,
conseiller régional. DR
AGIR 7, rue Traversière, ✆ 03 89 83 25 40. Ouvert au public
les lundis, mercredis et vendredis de 9 h à 11 h. Permanence
téléphonique du lundi au vendredi de 8 h à 12 h et de 13 h 30
à 17 h (16 h le vendredi).
L’Alsace_18/06/2014
Questions à…
Georgette Tacquard
2nd article
L’Alsace_18/06/2014
Agir inaugure de
nouveaux locaux
Georgette Tacquard préside l’Association des jardins de
Wesserling, qui vient de tenir son assemblée générale.
Georgette Tacquard, quel bilan avez-vous présenté
aux membres de votre association lors de votre
récente assemblée générale ?
Les nouveaux locaux d’Agir, à Cernay, étaient
opérationnels depuis quelques semaines déjà,
mais il restait à les inaugurer officiellement : c’est
chose faite depuis le 6 juin.
L’Association des jardins de Wesserling est conventionnée
chantier d’insertion. Cela signifie que les salariés embauchés
bénéficient d’un accompagnement pour se former et pour
trouver un emploi. 1314 heures de formation ont été données
à 13 salariés engagés dans un parcours d’insertion
professionnelle. Un salarié a trouvé un emploi en maraîchage
en CDI. De tels retours à l’emploi sont toujours de grandes
Après le traditionnel couper de ruban, les élus auxquels s’était
joint François Tacquard, nouveau président du Pays Thur
Doller, et les partenaires ont participé à une visite commentée
des bureaux d’Agir, à Cernay. Les permanents ont expliqué les
45
joies pour les membres de l’association. C’est le potager
pédagogique de Wesserling qui sert de base à l’activité
économique du chantier d’insertion. En 2013, les jardins ont
accueilli 68 500 visiteurs.
depuis quinze ans. Et nous espérons que le Département
saura reconnaître l’atout que représente le Parc de Wesserling
pour l’image de marque départementale et qu’il apportera à
ce site, qui est sa propriété, le soutien qu’il mérite.
DNA_18/06/2014
Pour un site plus
lisible
Georgette Tacquard .Photo François Froehly
Vous avez aussi évoqué des projets ?
J-L. Isner, à droite, et J. Koch, à côté de lui, expliquent aux élus Joël Mansuy,
devant, et Charles Schnebelen, adjoint thannois, que le but est de faire
retrouver au public l’accès originel du site. PHOTO DNA – Michele MARCHETTI
Nous utilisons le thème du Festival des jardins métissés pour
enseigner l’art du jardinage de façon agréable et rigolote.
Cette année, nous avons mis notre créativité au service des
Merveilleux jardins d’Alice. Nous poursuivrons également une
opération engagée depuis 2012, pour améliorer nos réseaux
de commercialisation. Elle vise à renforcer notre
autofinancement.
Avec l’été, vient le temps des chantiers sur les
ruines de l’Engelbourg. L’association “Patrimoine
et Emploi” a investi les lieux depuis quinze jours et
jusqu’en juillet ; et un chantier de jeunes
volontaires internationaux prendra le relais en
août. Pour poursuivre la valorisation patrimoniale
et touristique du site.
Les difficultés renforcent la motivation des bénévoles
Pour ce faire, nous avons créé un réseau d’acheteurssympathisants à qui nous envoyons chaque semaine la liste
des produits vendus. Ils peuvent passer leur commande par
téléphone (06.70.87.57.75) ou par mail. Nous poursuivons
aussi
le
développement
de
notre
site
web
(www.lesjardinsdewesserling.org).
Et
nous
terminons
l’aménagement du nouveau cabanon de vente dans le
potager, pour lequel nous avons été fortement soutenus par
les financements européens Leader.
L’Engelbourg, site emblématique de Thann connaît « un bon
nombre d’actions qui ont été engagées via des conventions de
partenariat régional entre 2013 et 2016 avec un programme
de revalorisation des ruines, que ce soit au niveau patrimonial
à travers ces chantiers de rénovation ; et touristique avec le
nouveau parcours de visite et la mise en place des panneaux
inaugurés la semaine dernière ; sans oublier le site internet et
la nouvelle brochure… », rappelle Noémie Seuillot, agent de
développement touristique de la com com de Thann-Cernay.
La baisse de la subvention du Département au Parc
de Wesserling a-t-elle eu un impact sur votre
association ?
Avec Patrimoine et Emploi
Deux chantiers sont à nouveau prévus cet été ; celui en cours
est celui de l’association Patrimoine et Emploi, qui intervient
pour la deuxième année et a pour mission de dégager et de
consolider la deuxième enceinte. « Un travail ciblé pour que le
rendu soit plus visible et donc plus impressionnant pour les
partenaires financiers », explique encore l’agent de
développement.
Chaque jour, depuis le 2 juin et jusqu’au 25 juillet, six salariés
en insertion et un encadrant sont présents sur le site.
L’association emploie en fait une douzaine de contrats aidés
de 24 h par semaine, ce qui permet d’avoir chaque jour un
nombre suffisant de personnes qui travaillent ; ce sont des
hommes, métier physique et travaux difficiles obligent, de 19
à 59 ans habitant sur le Pays Thur-Doller, de tous horizons et
qui ont été formés travaux archéologiques sur le site du
Schlossberg à Kruth, où les ruines du château sont également
en rénovation. Encadré par Dominique Herrgott, le chantier
prévoyait « la dévégétalisation du site et son terrassement.
L’Association de gestion et d’animation du parc textile de
Wesserling est notre principal partenaire. La baisse brutale de
la subvention du Département fragilise son action et risque de
fragiliser en contrecoup le chantier d’insertion des Jardins de
Wesserling. Notre parade, c’est la diversification des sources
de financement.
Nous avions sollicité dès 2012 un DLA (Dispositif local
d’accompagnement), qui est un conseil gratuit donné aux
associations pour consolider leur activité économique. Depuis
2013, nous observons déjà l’impact positif des actions mises
en œuvre, avec une augmentation de nos ventes. Cela devrait
se poursuivre en 2014. Nous recherchons également d’autres
partenaires publics et des sponsors privés.
Mais l’argent n’est pas tout. Les difficultés renforcent la
motivation des bénévoles qui donnent beaucoup de
leurtemps pour notre association : 6000 heures de travail, soit
l’équivalent de trois temps plein chaque année, et cela dure
46
Des travaux archéologiques vu qu’on se trouve en sous-sol et
que le but est de mettre en valeur ces murs disparus, une fois
nettoyés patiemment et surtout manuellement… », précise
celui-ci.
En août, c’est un chantier d’une quinzaine de jeunes
volontaires internationaux qui prendra le relais pour la
neuvième année, dans le but de travailler plus en hauteur sur
le mur du logis du château. Des actions qui rendront le site
plus lisible aux visiteurs et touristes pour poursuivre sa
valorisation patrimoniale et touristique.
Retrouver la réalité historique
« Seule la butte a été attaquée à la minipelle afin de
supprimer le chemin devant les tourelles dégagées (le banc
sera déplacé ultérieurement) car il ne correspondait à aucune
réalité historique et que les gens passaient dessus sans se
rendre compte qu’ils enjambaient un mur... Parce que le site a
été endommagé à différentes époques : on y a planté des
vignes et construit des murets de vignes ; on y a pris des
pierres qui roulaient en bas de la pente… Notre but est de
retrouver l’accès originel entre la basse-cour et le corps
principal », explique Jean-Luc Isner, architecte du patrimoine
qui coordonne la mission à l’Engelbourg et fédère les maçons
pour un véritable travail d’équipe.
Quelques éléments phares
Le public aura ainsi une vision de l’entrée du site qui
correspondra davantage avec la réalité historique. « L’idée
n’est pas de fouiller tout le site. D’ailleurs actuellement seuls
10 % ont été explorés », explique Jacky Koch, archéologue du
PAIR (Pôle archéologique interdépartemental rhénan) ; on
veut seulement mettre au jour quelques éléments phares…
pour les rendre plus lisibles. Et montrer au public que
l’Engelbourg, ce n’est pas seulement l’Œil de la sorcière… »
Un travail minutieux de dégagement des-pierres. Photo DNA Michele
Marchetti.
Rendre le site plus lisible, tel est donc l’un des objectifs de ces
chantiers, éternels recommencements, ne serait-ce que pour
vaincre la végétation… Et puis parfois, on trouve sur le site des
objets, plus ou moins rares et insolites, qui aident aussi les
archéologues, comme ce fer de hallebarde trouvé l’an passé,
morceaux de céramiques ou de boucherie… qui renseignent
sur la période durant laquelle le château a été occupé…
DNA_19/06/2014
Kennel aux Écrivains
D’autres découvertes remettent parfois tout à plat… «On a par
exemple retrouvé l’an dernier, entièrement enterrée, une tour
carrée de 3 mètres d’élévation, là où on ne l’attendait
absolument pas Elle daterait du XIe au début du XIIIe siècle,
raconte Jacky Koch. Mais on a préféré la réenterrer, vu que sa
rénovation n’est pas possible dans les conditions actuelles, en
assurant correctement sa protection ; et la laisser aux
suivants».
2nd article
DNA_18/06/2014
L’Engelbourg en
chantier
Au centre social et familial Victor Hugo, le président Jean-Claude Buchmann (à
gauche) présente le projet de réhabilitation du centre. Photo DNA – Marc
Rollmann
Guy-Dominique Kennel, le président du conseil
général du Bas-Rhin, était en visite lundi à
Schiltigheim, Bischheim et Hoenheim. Avec un
arrêt aux Écrivains.
L’association d’insertion Patrimoine et Emploi vient
d’entamer son deuxième chantier estival sur les ruines du
château de l’Engelbourg à Thann. Le but : mettre au jour
quelques éléments phares du site… pour les rendre plus
lisibles et montrer au public que l’Engelbourg, ce n’est pas
seulement l’Œil de la sorcière… L’équipe, de six salariés en
insertion et un encadrant, a pour mission de dégager et de
consolider la deuxième enceinte. Pour cela, le chantier de huit
semaines prévoit la dévégétalisation du site et son
terrassement. Des travaux archéologiques pour mettre en
valeur ces murs disparus, une fois nettoyés patiemment et
surtout manuellement…
Trois maires, Jean-Marie Kutner (Schiltigheim), Jean-Louis
Hoerlé (Bischheim) et Vincent Debes (Hoenheim), et deux
conseillers généraux, André Klein-Mosser (Bischheim) et
Raphaël Nisand (Schiltigheim), ont participé lundi à la journée
de visite de leurs communes par le président Guy-Dominique
Kennel. Une visite pour préparer les sénatoriales ? Ce n’est
pas ainsi que Guy-Dominique Kennel expliquait sa venue au
47
nord de la Cus. Pour lui, le problème majeur, ce sont les
nombreux points d’interrogation quant aux compétencesqui
seront celles du conseil général dans la communauté urbaine
de Strasbourg, une fois achevées les réformes territoriales en
cours. Quelles seront les compétences, en 2015, de
l’Eurométropole ? « Nous ne savons pas, pour l’heure, quelles
seront les missions qui nous resteront ». Le conseil général
tiendra-t-il ses engagements financiers ? « J’ai rassuré les
maires quant à la prise en charge liée au contrat de territoire.
Ce qui est engagé sera honoré ».
au 20 juin. Pour cette édition, ce sont des
employés de la Poste qui sont mis à contribution.
Après une réunion à huis clos à Hoenheim et la visite à
Schiltigheim de la brasserie Heineken, les élus se sont rendus
au quartier schiliko-bischheimois des Écrivains.
L’occasion pour le président du centre social et familial Victor
Hugo Jean-Claude Buchmann de présenter le projet de
réhabilitation du centre tout en faisant part de son inquiétude
quant à l’implication du conseil général dans le financement
de l’opération. Pour obtenir les 177 000 euros de subvention
prévus en 2014 par le conseil général, il faudra que les
dépenses soient engagées en 2014, a souligné Guy-Dominique
Kennel. Il ne faudra pas traîner, le dossier a pris quelques
semaines de retard.
70 salariés de La Poste se mobilisent au profit des jardins de la MontagneVerte. Photo DNA – Michel Frison
Du facteur au guichetier, tous les corps de métiers de la Poste
ont répondu présent à la demande d’IMS et de la Poste. Les 70
employés bénévoles réalisent donc cette semaine des travaux
de maraîchage sur les quinze hectares de l’association.
Cette action a pour but de faire découvrir à ces employés, le
temps d’une semaine, la réalité du marché du travail. Surtout
parce que les jardins de la Montagne-Verte permettent de
manière associative de réintroduire des individus en marge du
milieu de l’emploi.
Prévenir la dépendance des seniors du quartier des
Écrivains
La première action présentée a pour objet la prévention de la
dépendance des personnes âgées dans le quartier des
Écrivains. Une action multipartenariale avec le CSF Victor
Hugo, les communes, OPUS 67, l’association Migration Santé
etc. Plusieurs thèmes ont été abordés avec les seniors : le
diabète, le cholestérol, la vision…
Une association pour l’insertion
Une centaine de personnes âgées de 18 à 60 ans bénéficient
de l’action de cette association qui permet de reprendre pied
dans le monde du travail. Du maraîchage à la simulation
d’entretiens d’embauche, tout est prévu pour permettre de
trouver un emploi après avoir travaillé aux jardins de la
Montagne-Verte. Notamment grâce à des partenariats avec
de nombreuses entreprises.
Autre action, cette fois à destination de bénéficiaires du RSA.
Le projet « Saisir son futur », porté par la Mission Locale Relais
Emploi de Schiltigheim, a duré sept mois et a permis trois
retours à l’emploi et deux formations qualifiantes.
L’action « R’accroche » menée au collège Lamartine de
Bischheim montre que les partenaires ont tout intérêt à
s’associer pour lutter contre le décrochage scolaire. Pas moins
de 75 % des élèves concernés ont pu être « raccrochés », ce
qui signifie qu’ils sont revenus en classe, que l’absentéisme a
baissé et que les résultats scolaires se sont améliorés. L’action
portait, avec l’aide des partenaires extérieurs à
l’établissement, sur la prise en compte de toutes les difficultés
rencontrées par les élèves, et pas seulement du point de vue
scolaire.
Des produits biologiques et locaux
Afin de subsister, l’association s’est dirigée vers l’agriculture
biologique. Les jardins de la Montagne-Verte produisent deux
tonnes de légumes chaque semaine, ce qui leur permet de
vendre 200 paniers de légumes à un rythme hebdomadaire.
L’association pourrait même en écouler davantage.
Un festival en plein air
C’est pour faire mieux connaître les jardins de la MontagneVerte, présents depuis 2001, qu’est organisé le vendredi 27 et
samedi 28 juin le « Festi vert ». Ouvert à tous et gratuit,
l’événement propose une exposition d’art, des activités
ludiques pour les enfants ainsi que des échanges sur les
nouveaux modèles de consommation, pour se clôturer par
une série de concerts et un bal.
Enfin, Céline Wagner a retracé son parcours qui lui a permis de
remettre le pied à l’étrier en travaillant au CSF, via la Mission
Locale. Agnès Guth, la directrice de la Régie des Écrivains, a
détaillé les actions de son entreprise d’insertion qui sont
soutenues par le conseil général. La plus récente : l’entretien
des berges et rivières.
L’Alsace_23/06/2014
DNA_22/06/2014
La Fête de la musique
a été l’occasion
d’écouter de
nombreux talents ...
Une semaine de
bénévolat
Pour la 3e année consécutive, les Défis Mecenova
ont lieu aux jardins de la Montagne-Verte du 16
48
Dans les jardins de Wesserling, la Fête de la
musique a été l’occasion d’écouter de
nombreuxtalents qui ont proposé des morceaux de
choix dans un registre musical varié.
d’impression vouée à l’insertion a fait le bilan de
l’année 2013.
Jo Roth, président d’Im’Serson, envisage l’avenir : « 2014 sera
l’année de la réorganisation de notre outil de travail grâce à
l’agrandissement de nos locaux. À ce jour, nous occupons
850m², ce sont 380m² supplémentaires, pour un coût de 230
000€ ht, qui permettront au personnel de travailler dans de
meilleures conditions et nous autoriserons à augmenter le
volume et la qualité de notre production… L’inauguration est
prévue pour novembre ».
Au préalable, Jo Roth est revenu sur l’exercice écoulé. «
L’année 2013 a été une année riche et dense. Au regard des
événements vécus, du bilan social et économique, nous
pouvons dire que malgré la crise, nous avons maintenu le cap
et parié sur l’avenir. En 2013, 24 personnes sont passées ou
sont encore dans la structure. Pour cette même année, nous
avons réalisé un chiffre d’affaires de 1 053 652€ soit une
baisse de 10 % par rapport à 2012, un chiffre correct dont la
baisse est à relativiser en notant que 2012 a été une année
électorale qui nous a apporté un surcroît d’activité… »
Les Thur Valley dancers ont invité le public à faire quelques pas de danse
country. Photo L.M.
L’association Ouver’Thur, en partenariat avec les deux
associations d’insertion du canton, Patrimoine et Emploi ainsi
que Les jardins de Wesserling, et en collaboration avec
l’Association de gestion du parc, a proposé une soirée
musicale éclectique sous le signe de la solidarité. Les bénéfices
de la buvette et de la petite restauration ont été reversés au
profit des chantiers d’insertion. Un public nombreux et
enthousiaste est venu écouter les différentes formations.
De réelles difficultés
Et le président de poursuivre : « L’année que nous venons de
vivre n’a pas été de tout repos, nous rencontrons de réelles
difficultés (personnes de plus en plus éloignées de l’emploi,
baisse des aides, faible revalorisation de l’aide aux postes
d’insertion de l’État, un contexte économique morose…) Aussi
notre équilibre financier reste précaire. Pour continuer à
effectuer notre travail auprès des personnes en difficulté
d’une manière sereine et en même temps équilibrer nos
comptes, le soutien de nos partenaires : Union européenne,
l’État, la Région, le Département, la Ville de Wittenheim et
autres nous sont indispensables… »
Les festivités ont débuté dès 19 h et se sont enchaînées sur les
trois scènes placées au cœur du festival « Alice aux jardins des
merveilles ». De nombreux talents musicaux se sont succédé
jusque tard dans la nuit.
À l’entrée des jardins, devant le hangar, un quatuor de
clarinettes de l’école de musique de la Haute-Thur (EMHT) a
interprété quelques morceaux de choix, avant de laisser place
à un quatuor de saxophone de l’école de musique de la Haute
Thur (EMHT), qui a joué des extraits de musiques de films. Les
accordéonistes du canton de Rouffach ont pris le relais avant
de céder la place à de la musique électrique proposée par le
groupe « Daturium ».
Puis de conclure, optimiste : « 2014 se doit d’être dynamique
et utopiste, nous serons encore davantage professionnels
dans notre démarche d’accompagnement des personnes en
difficulté, c’est notre devoir… »
Albert Haas, adjoint aux affaires sociales à Wittenheim, et le
curé Philippe Burgy (l’évêché est partie prenante chez
Im’Serson) ont salué le bilan, les perspectives et l’engagement
d’Im’Serson et ont réitéré leur soutien indéfectible à une «
entreprise solidaire, au plus proche de l’Homme »
Face aux superbes potagers, les Thur Valley dancers ont
exécuté des pas de danse sur de la musique country. Deux
chanteuses ont magnifiquement interprété des airs de variété
internationale : Elena, professeur de chant et piano à l’EMHT
et Gabrielle Rambeau. Les « Jaguars » ont proposé du blues
alsacien et les « Diamond Jack » du rok et folk. Au pied de
l’escalier du jardin régulier, le public a applaudi les prestations
des « Flying squirrels », un orchestre de jeunes de rock folk de
l’EMHT.
Une formation soul « rythm and blues » et un groupe de
musique irlandaise ont terminé la soirée sur les chapeaux de
roue.
DNA_24/06/2014
Jo Roth (à gauche) et une partie de son équipe dans le nouveau bâtiment
d’Im’Serson. PHOTO DNA
Au service de l’insertion
Depuis plus de 20 ans, Im’Serson ramène vers un
emploi stable les personnes privées de travail. La
récente assemblée générale de l’entreprise
49
L’Alsace_24/06/2014
Le chiffre : 1300
Vingt ans de missions
pour Inser Emploi
C’est le nombre de candidats qui se présentent chaque année
à Inser Emploi. Par an, l’agence compte 150 clients, 300
salariés en mission, et 40 % de sorties dynamiques (CDD,
CDI…).
CONTACTER Inser Emploi, Parc des Collines, 4 rue DanielSchoen, 68200 Mulhouse, tel 03.89.31.71.41.
L’Alsace_26/06/2014
Agir et ses services
Depuis plus de 25 ans, l’association Agir, conventionnée par
l’État pour accompagner les demandeurs d’emploi, propose
aux particuliers, collectivités, associations ou entreprises, la
mise à disposition de personnel adapté à leurs besoins.
Pendant les vacances, Agir peut proposer du personnel
compétent pour entretenir jardins ou potagers, pour arroser
les fleurs ou encore nourrir les animaux de compagnie.
L’association à but non lucratif dispose d’une antenne sur les
secteurs de Thann, Cernay et Masevaux. Elle répond à toute
demande sous 48 heures, pour des missions de travail
régulières ou ponctuelles. Agir est l’employeur et se charge de
toutes les formalités administratives. Pour les travaux de
services à la personne, les particuliers bénéficient d’une
réduction fiscale de 50 % des sommes versées.
L’ensemble du personnel d’Inser Emploi fier de son nouveau logo. Photo
Caroline Zimmermann
Vendredi, le personnel d’Inser Emploi a fêté les
vingt ans de l’agence d’intérim alsacienne à la
Ferme des moines de Jungholtz. C’est la première
entreprise à offrir un accompagnement
personnalisé avec chacun de ses salariés.
Inser Emploi, entreprise de travail temporaire d’insertion en
Alsace, a été créée en 1994. Elle est présente dans les villes de
Cernay, Mulhouse et Colmar. Son objectif se décline en quatre
valeurs : le respect, l’engagement, la construction et
l’accompagnement.
Se renseigner au 03.89.37.99.61 ou sur www.agir-thann.fr
DNA_26/06/2014
Malgré les difficultés économiques et sociales, 30 % du chiffre
d’affaires est réalisé dans le BTP, 20 % dans le secteur
automobile et 50 % dans la logistique, l’agro alimentaire et la
valorisation des déchets. « Inser Emploi est un partenaire
pour la remise à l’emploi, un maillon de la chaîne de
l’employabilité
grâce
à
notre
accompagnement
socioprofessionnel que nous mettons en place avec nos
salariés. C’est cet accompagnement qui nous différencie du
travail temporaire », précise Charlotte Picoux, déléguée au
développement.
Humanis remet le
couvert
Toutes les personnes qui se présentent à Inser Emploi ont un
agrément de Pôle emploi. Elles doivent être motivées, remplir
les critères nécessaires (avoir moins de 26 ans ou plus de 45
ans, sans qualification, être titulaire du RSA et de l’ASS), et
passer des tests. Un suivi hebdomadaire est mis en place. La
durée moyenne des missions est de dix mois pour ces salariés.
Michel Ott, de la société Schroll, spécialisée dans le recyclage
et la gestion durable des déchets, fait appel depuis vingt ans à
Inser Emploi. Il a embauché dix personnes et trois intérimaires
issus de cette agence d’intérim.
La marche gourmande et solidaire permet de s’ouvrir à d’autres cultures tout
en (re) découvrant Strasbourg. Photo archives DNA
Une marche à travers Strasbourg propose
dimanche de se régaler de cuisines du monde, de
la place Broglie à l’Orangerie. L’association
Humanis a mitonné une cinquième édition festive
et appétissante.
Un logo relooké
La société Angenstein de Cernay est également très satisfaite
des prestations proposées par Inser Emploi : déjà huit ans de
collaboration et quelques embauches directes après l’intérim.
Pour fêter ces vingt ans d’existence, le logo de l’agence a été
relooké, rafraîchi et présenté à tous les membres des
différentes agences ainsi que les clients présents. Le sculpteur
mulhousien Yves Carrey, invité pour cet anniversaire, a exposé
certaines de ses créations. Son originalité réside dans la
transformation et la récupération de matériaux tels que la
ferraille ou l’acier.
La recette conquiert chaque année un demi-millier de
personnes. En départs échelonnés toutes les dix minutes par
groupes d’une trentaine, un public familial s’élancera
dimanche à Strasbourg sur le cinquième « tour du monde
culinaire », la marche gourmande concoctée par Humanis.
50
Le collectif d’associations de solidarité internationale basé à
Schiltigheim fait cuisiner dix de ses associations, sur les cinq
étapes de ce repas itinérant : place Broglie, parc du Contades,
place de l’Université, place Arnold et parc de l’Orangerie.
Soupe étoilée froide d’Eric Westermann, bo bun et
bobotie
Un guide bénévole embarque les participants, les nourrissant
– aussi – de petites anecdotes sur les rues traversées, l’histoire
et le patrimoine de Strasbourg.
Et chaque étape propose des animations : ateliers musicaux
avec l’école de musique du Centre, folklore antillais avec
Karaïb’Vibe, zumba africaine avec Sanaga Dance, jazz avec le
groupe Coolmix, musique encore avec le groupe Spir d’à l’ail,
danses indiennes avec Vidyalaya.
Après deux ans à la présidence et des comptes positifs, Daniel Kelai, au
centre, a souhaité passer la main. PHOTO DNA
Renouer avec les bénéfices
Le départ se fera place Broglie avec en apéro la soupe étoilée
froide d’Eric Westermann, du Buerehiesel. Sa crème de petits
pois à la menthe reprend, en version « été », le succès des
soupes étoilées proposées cet hiver par Humanis au village du
partage. « Rien que d’en parler, j’en salive moi-même », se
réjouit Danièle Jouannot, la vice-présidente d’Humanis.
En 2013, le chiffre d’affaires s’est élevé à 330 612 €, soit une
hausse de 1,05 %. La maîtrise des charges, avec une réduction
importante des frais généraux et la rationalisation du travail, a
permis de dégager un excédent de 14 016 €.
Il convient de consolider ces résultats par un développement
de l’activité hivernale grâce aux partenariats avec l’association
Cap Vers et l’entreprise Élagage et Paysage pour des travaux
d’entretien dans les vignobles alsaciens et de désherbage
thermique. Ces chantiers permettront de maintenir l’activité
en basse saison tout en la diversifiant.
Ensuite, à découvrir, toujours dans de la vaisselle
biodégradable, les khatchapouri (chaussons au fromage
arméniens), le bo bun vietnamien, l’ablos au manioc africain,
le bobotie sud-africain, à base de viande et de banane
plantain, le mansaf palestinien (poulet et riz), le gratin de
quinoa sud-américain et toute une série de desserts du
monde.
François Hubert, nouveau président
Le président Daniel Kelai a souhaité se retirer avec la
satisfaction du devoir accompli. Des élections ont permis de
constituer un nouveau conseil d’administration. Président :
François Hubert ; vice-président : Freddy Gilck ; trésorier : Guy
Staedelin ; secrétaire : François Haan ; président d’honneur :
Daniel Kelai ; assesseurs : Marie-Catherine Bembeneck, JeanFrançois Schuffenecker, Marcel Claerr, Philippe Lansucki,
André Schwald, Michel Habib. Jean-Paul Omeyer est membre
en qualité de vice-président de la Comcom Thann-Cernay.
Originales aussi, les boissons : en marge de la bière, de la
sangria ou du planteur, on peut goûter du jus de bissap ou de
gingembre, du thé népalais ou du maté chaud…
Pour prendre en compte les retours des précédentes éditions,
Humanis assure que chaque site proposera un plat sans gluten
et un plat végétarien.
Comme les associations qui cuisinent (lire l’encadré), Humanis
espère mieux se faire connaître. Créé en 1996, le collectif
soutient des projets de développement dans plus de 40 pays à
travers ses 106 associations. Au plan local, il accueille 60
salariés dans le cadre de son chantier d’insertion. Qui font
notamment tourner Ordidocaz, qui propose de s’équiper ou
de se former en informatique à prix. À l’Orangerie, un stand
accueillera les bénévoles : la centaine d’Humanis engagés ce
jour, mais aussi les futures vocations…
DNA_27/06/2014
Aux Jardins de la
Montagne-Verte : Un
Festi’vert bio, solidaire
et musical
DNA_27/06/2014
Épicéa, en équilibre
Daniel Kelai a présidé l’assemblée générale de la
structure d’insertion Épicéa à l’Embarcadère en
présence d’Anne Laparre-Lacassagne, sous-préfète
de Thann, de représentants de structures
d’insertion et de partenaires de formation et de
travaux.
« En 2011, et ce pour la première fois en dix ans, Épicéa
présentait un résultat négatif qui a été réduit en 2012 pour
parvenir enfin à un bilan positif en 2013 », a rappelé Daniel
Kelai qui avait accepté la présidence et le challenge de
renouer avec des comptes positifs.
Parmi les animations du Festi’vert : un marché de producteurs. PHOTO
archives DNA – Marc Rollmann
51
Imaginé à l’occasion du 10e anniversaire des
Jardins de la Montagne-Verte, l’an passé, le
Festi’vert est de retour. Au programme : culture,
agriculture biologique et développement durable.
Depuis sa naissance en 2005, l’association Resources paysage n’a cessé de se développer.
Aujourd’hui, son but est notamment de changer
l’image des entreprises d’insertion.
Promouvoir les salariés en insertion, le développement
durable, l’économie sociale et solidaire, mais aussi l’action des
Jardins de la Montagne-Verte au service des personnes en
difficulté et du bio… Tels étaient les objectifs du premier
Festivert. Devant le succès de la manifestation et la sympathie
qu’elle a suscitée, la voici reconduite, avec les mêmes
ambitions et davantage de musique encore.
« Nous avons deux missions à mener en parallèle : vivre
comme n’importe quelle entreprise et nous occuper de
personnes qui sont parfois très éloignées de l’emploi. » Cette
double mission, expliquée ainsi par Joseph Bouvier,
l’association Re-sources paysage l’assure depuis presque dix
ans.
Aujourd’hui, l’entreprise d’insertion affiche un budget
prévisionnel de 400 000 euros dont 20 % sont issus de
subventions.
Demain, en effet, les groupes se succéderont sur la scène de
14 h jusqu’au bout de la nuit (ou presque !). Parmi eux, la
formation à géométrie variable Papyros’N, qui constitue à elle
seule une invitation au voyage vers les Balkans, voire au-delà.
On entendra aussi du jazz vocal, de la bossa-nova, et la «
bloosmusik » dans toute sa splendeur, grâce aux Rhinwagges.
En soirée (à partir de 20h), le bal s’imposait : le groupe Gaalad,
puis les Fistoulig feront danser au rythme de leurs valses,
polkas et scottishs.
« Nous avons plusieurs marchés importants, précise Joseph
Bouvier. Nous travaillons beaucoup pour la SNCF (TER). Nos
employés s’occupent du nettoyage, des dégradations, du
débroussaillage. Nous travaillons aussi pour la SNCF à la gare
de TGV de Meroux pour le débroussaillage et l’entretien du
parking. Nous avons également des contrats avec Infrapôle
pour l’entretien des bords de voies. Re-sources est une
entreprise référencée par la SNCF. » La part de cette activité
représente 35 % du chiffre d’affaires de l’entreprise
d’insertion.
Dès cet après-midi, s’ouvrira une exposition artistique et
artisanale de haute tenue réunissant graveur, calligraphes,
sculpteur, relieur, potier, couturière, ébéniste… Quant au
village solidaire, il rassemblera des associations et structures
d’insertion par l’activité économique qui partagent les valeurs
des Jardins de la Montagne-Verte. Derniers stands : ceux des
producteurs bio auprès desquels on pourra faire ses
emplettes.
Nous devons faire le travail dans les temps et être meilleur
qu’une autre entreprise
L’association travaille également beaucoup pour le conseil
général du Haut-Rhin, en particulier pour l’entretien des
rivières, la réparation des berges, l’aménagement de la
ripisylve. « Comme pour la SNCF, cette part représente 35 %
de notre activité. Mais nous travaillons aussi pour le Smarl
(Syndicat mixte pour l’aménagement et la renaturation du
bassin versant de la Largue), VNF (Voies navigables de France)
et six communes du Sundgau. »
Enfin, durant les deux jours, l’association proposera ses petits
plats aux saveurs du monde, cuisinés à partir de légumes frais
bio issus de sa propre production, bien entendu !
Aujourd’hui, de 14h à 19h, et samedi, de 14h à 1h du matin (si
la météo le permet). Rendez-vous rue du Cimetière, à
Koenigshoffen.
Six communes seulement ? Malgré son savoir-faire, Resources souffre en effet de l’image souvent négative des
entreprises d’insertion. « Lorsque nous avons un marché,
nous devons faire le travail dans les temps et être meilleur
qu’une autre entreprise. Sinon, nous avons vite une image de
‘‘bras cassés’’», commente le président.
Évidemment, Joseph Bouvier reste réaliste. Ses employés
arrivent parfois avec un lourd passif.
L’Alsace_29/06/2014
Re-sources veut
changer l’image des
entreprises d’insertion
« Certains ont vécu des années de chômage, souffrent d’un
léger handicap, ont des addictions… Nous avons des jeunes de
moins de 25 ans qui ne trouvent pas de travail en raison de
leur manque d’expérience et des plus de 50 ans considérés
comme des « bons à rien ». Ils peuvent rester chez nous pour
un maximum de deux ans et nous sommes tenus de les
accompagner. »
Nos missions cadrent bien avec notre public
Pour tout ce qui concerne les addictions, Re-sources travaille
avec le centre Le Cap d’Altkirch. Une personne extérieure
vient également une fois par mois pour aider les employés
dans leur projet de retour à l’emploi. Projet qui passe
notamment par des formations. En moyenne, en 2013, chaque
employé a bénéficié de 150 heures de formation.
« La plupart reste effectivement deux ans. Ils se sentent à
l’abri. Pour leur sortie, nous les poussons à trouver au moins
une formation qualifiante ou de longue durée. »
L’entreprise d’insertion travaille actuellement pour VNF (Voies navigables de
France) à Retzwiller. Photos Jean-Paul Girard
52
Depuis près de dix ans, Re-sources a réussi à prendre une
personne de plus chaque année dans son effectif global.
Actuellement, douze personnes travaillent à l’association. En
plus des deux encadrants et des deux administratifs, huit à
neuf personnes sont embauchées avec des CDD en insertion.
« Nos missions cadrent bien avec notre public, note Joseph
Bouvier. Nous devons les motiver dans leur travail. »
retrouvé la trace : une grande queue verte s’affichait dans un
pan de ruine de l’ancienne forteresse et une aile rose se
déployait près d’un cratère rougeoyant, sans compter les
inquiétantes griffures dans la roche. Des sentinelles variées
postées tout au long de la montée vers le sommet complètent
le tableau.
Et même si Re-sources peut être satisfait du travail accompli,
ça n’empêche pas les responsables de l’association à chercher
à mieux faire dans l’avenir.
Tous ces personnages donnent corps au spectacle de début
d’été porté par une soixantaine de bénévoles de l’association
« Patrimoine et Emploi » de Wesserling et des jeunes acteurs
d’Ouver’Thur. Accueillis au bord du lac par les guerriers de
Faylan (Fellering) et par les Cavaliers de la Haute-Thur, les
visiteurs sont rapidement mis dans l’ambiance. Puis ils suivent
un des sept explorateurs dont le long filet a pour objet de
capturer l’animal mythique. À commencer par les dragonnets
se trouvant à l’écart dans trois grands œufs. Puis en écoutant
des villageois leur indiquant la piste à suivre, lesquels sortent
de leur panier des morceaux de champignon bleu protecteur
contre les maléfices.
Le sombre tunnel du château
« Notre projet est d’améliorer les sorties. C’est difficile de
trouver un emploi actuellement. Environ 50 % de nos
employés réussissent à trouver un poste à leur sortie. Il faut
savoir que nos subventions sont liées à nos résultats. Nous
voulons aussi développer nos activités en démarchant les
communautés de communes. »
Et dans cette recherche de nouveaux marchés, avec près de
dix ans d’expérience, Re-sources peut aujourd’hui présenter
un véritable savoir-faire.
Plus loin dans la montée, un hibou grand duc suscite des
frissons et une magicienne fort prévenante décrit les dangers
de l’approche du dragon. Le voici, on le devine : au détour
d’un rocher apparaît son aile, mieux vaut ne pas s’approcher
de trop près car il raffole de chair humaine…
La promenade se poursuit par le sombre tunnel du château
pour aboutir sur la plate-forme où tout un bataillon de
dragonnets et de lutins surgit et enchante les visiteurs par des
chants et des danses. Des jeux de chamboule tout et d’adresse
sont à disposition. Un coup d’œil sur le lac et les crêtes
embrumées, et c’est le retour. En bas dans un pré, cinq ou six
cigognes déambulant, n’ont cure des événements qui se
trament là-haut.
Prochaines représentations : samedi 5 juillet de 14 h à 18 h et
dimanche 6, de 11 h à 18 h. Participation 1 € et 3 € en faveur
de l’association d’insertion.
L’équipe de Re-Sources avec Joseph Bouvier, le président, à gauche
DNA_30/06/2014
Sous l’aile du
dragon…
URSCOP – newsletter juin 2014
SCOPROBAT rénove ses
locaux
Des villageois dépositaires d’un champignon bleu protecteur.
PHOTO DNA
Un grand mystère flotte actuellement sur la
moraine du Schlossberg à Kruth : un dragon aurait
choisi ces hauteurs pour faire son nid.
Eh ben oui, c’est bien vrai ! Même si le dragon a réussi à
repousser les visiteurs samedi en invoquant la pluie, dimanche
des groupes de curieux se relayant toutes les 20 minutes ont
www.scoprobat.fr
53
Nous agissons avec le concours de

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