Résumé de la pièce Note du metteur en scène
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Résumé de la pièce Note du metteur en scène
L’€glise de la Très $ainte Consommation Parce que seul l'acte d'achat nous procure le bonheur, Parce que nous ne croyons qu'en l'Argent, Dieu tout puissant, et en la croissance éternelle de notre PIB, Parce que le but de toute existence est de travailler plus, pour consommer plus, pour travailler plus... Parce que la vie est compétition et jungle économique, Parce que pour qu'il y ait quelques très très riches, il n'y aura jamais assez de pauvres, Parce qu'avant que la planète n'explose, on compte bien en profiter ! Parce que nous le valons bien, Nous, riches actionnaires de l’Église de la Très Sainte de la Consommation, Vous invitons à notre grand' messe pour célébrer la bonne parole : travaille, obéis, consomme ! Au nom du pèze, du fric et du saint crédit ! Amen ton pèze ! L’€glise de la Très $ainte Consommation L’église de la Très Sainte Consommation s’inscrit dans la tradition du Rire de Résistance. Elle a vu le jour au début du 3ème millénaire, sous la bonne étoile de militants antipubs, afin de parodier la surconsommation dans nos sociétés occidentales. A Paris, Bruxelles, Lyon, Rouen ou dans le grand Ouest, nombre d'activistes ont investi l'espace public pour glorifier le Grand Capital, à l'aide de prières et chants ironiques, voire sarcastiques. Mais c'est à Lille que l’église de la Très Sainte Consommation a pris une véritable dimension artistique. Depuis 2007, nous prions dans les rues lilloises. En 2011, nous avons semé la bonne parole "Travaille, Obéis, Consomme" au festival de Cannes puis au festival d'Aurillac. En 2012, nous avons réalisé un film de 52 min, et avons participé aux élections législatives, avec toujours autant de mordant, et toujours plus de succès. Notre clip de campagne enregistre 80 000 vues sur YouTube en moins de 30 jours et nous arrivons huitième sur quatorze, recueillant 1,29% des voix. Riche de toutes ces expériences, l’église de la Très Sainte Consommation se lance dans un spectacle professionnel en salle : Amen Ton Pèze ! La Cie Triple AAA est née à Lille sous l’impulsion d'Aurélien Ambach Albertini en 2013, l'année de la fin du monde, la fin d'un monde ? En 2011, Les États-Unis ont perdu leur Triple AAA, la France a perdu le sien en 2012. Les agences de notations sont en grande partie responsables de la crise financière de 2007 dont nous vivons chaque jour les conséquences. Pour citer Antonio Gramsci "La crise, c'est quand le vieux se meurt et que le jeune hésite à naître". La Cie Triple AAA est une jeune compagnie de théâtre qui cherche à naître dans ce monde en crise, qui n'est pas seulement une crise économique, mais aussi une crise écologique et idéologique. L'été 2012, la revue scientifique Nature a publié un article assez radical nous expliquant clairement que "ce monde, tel qu’il est, avec la pression démographique actuelle, le niveau de développement et de consommation afférent, est intenable". Pareils à la fameuse grenouille chère à La Fontaine, à force de croître nous approchons à grands pas d’un effondrement imminent et irréversible des écosystèmes dont nous dépendons. Il est temps de prendre conscience des limites de notre planète et de changer nos modes de vie avant que les catastrophes ne nous y forcent. Le théâtre peut nous y aider. En effet, à l'heure où les français regardent en moyenne la télévision 3h50 par jour, le théâtre, capable de réunir des êtres humains dans une même salle, est déjà en lui-même un acte de résistance. Face à l’idolâtrie des richesses matérielles, le théâtre est une richesse éphémère qui ne laisse que des souvenirs. C'est également la possibilité de pousser un cri intelligible. De crier à la fois notre angoisse face à l'avenir et en même temps que notre joie d'être au monde. Note du metteur en scène Je suis profondément convaincu que le vrai fascisme est ce que les sociologues ont trop gentiment nommé la société de consommation. Pier Paolo Pasolini J'ai rencontré l’église de la Très Sainte Consommation en Janvier 2012 et je suis tombé amoureux. J'ai découvert une équipe de joyeux militants qui, lassée d'un certain militantisme triste, a décidé d'utiliser les moyens du théâtre afin de transmettre leurs idées, d'une façon étonnante et ludique. J'ai trouvé avec eux un endroit où concilier mon amour du théâtre et mon activité militante. J'ai découvert que le théâtre pouvait également être un véritable outil de résistance. L'humour, comme la poésie, est une force extraordinaire, capable à la fois de décoloniser l'imaginaire et de ré-enchanter la vie. Tel un fou du roi, l’église de la Très Sainte Consommation montre que nous vivons bel et bien en "Absurdistan", que nous marchons sur la tête. Nous rêvons encore et toujours de "Croissance", alors que chaque jour les voyants rouges s'allument pour nous montrer que nous allons droit dans le mur. Il n'y a, pour expliquer notre déni de la réalité des catastrophes vers lesquelles nous nous précipitons, que cette foi aveugle dans le développement. Le progrès est devenu une religion, et la croissance, un dogme absolu. Lorsque l'on voit les gens dormir devant les "Apple-store" pour être les premiers à se procurer le nouveau gadget d'Apple, on constate cette sacralisation du banal et cette banalisation du sacré à l’œuvre dans nos sociétés occidentales. L’église de la Très Sainte Consommation est un parfait révélateur de ces tendances, un miroir déformant qui dit tout haut ce qui agite nos sociétés tout bas, l'adoration du Dieu Argent. Nous sommes en 2013, et les 1% les plus riches de la planète détiennent 46% des richesses mondiales "Non mais allô !?". Il s'agit d'une création collective dont j'assure la cohérence des signes. La matière première du spectacle était déjà présente, je me suis contenté comme un sculpteur de mettre en forme cette matière, de la rendre plus lisible et plus expressive. Nous sommes parvenus à une forme qui dure 1h, voir 1h10 en fonction de la participation du public. Résumé de la pièce L’église est née dans la rue, et nous avons gardé en salle la dimension participative, qui fait en grande partie l'originalité du projet. le spectateur est un spect'acteur ! Nous reprenons le scénario du spectacle sans doute le plus joué de tous les temps : "la Messe". Les spect'acteurs sont munis d’un petit missel et sont invités à chanter et à communier comme à l’église. Nous nous sommes inspirés du véritable déroulement de la messe avec ses deux parties, la liturgie de la parole suivie de la liturgie de l’Eucharistie. Sermon, pénitences, prières, lecture du Figaro, quête, et communion sont au rendez-vous, et nous finissons la cérémonie par un grand moment de concurrence, qui finit dans une douce et joyeuse bagarre entre spectateurs. Extraits Croissance Reviens ! Croissance, croissance, croissance reviens ! Croissance reviens parmi les tiens ! Pour notre bonheur, montre-nous le chemin, Toi qui nous aveugles si bien ! Citée 1000 fois dans les journaux quotidiens, Tu ne quittes pas la bouche de nos politiciens, Tu apportes l'emploi et le pouvoir d'achat, Pour con consomme comme des rois ! Croissance, croissance.... Bien ancrée dans tous les recoins de nos cerveaux, Croissance tu es la solution de tous les maux, Croissance infinie dans toute la galaxie, Tu es la source de la vie ! Croissance, croissance.... Soyons malades, dépressifs et surendettés, Pour la patrie, pour la croissance du P.I.B, Vive l'exploitation, le travail et l'argent ! A mort tous les décroissants ! Croissance, croissance.... Notre pèze Notre pèze, qui es mon Dieu, Que ton don soit sanctionné, Que ton règne tienne, Que ta volupté nous endette, Nique la terre comme le ciel, Vends-nous cher aujourd’hui notre pain de Carrefour, Ordonne-nous nos dépenses, Comme nous ordonnons aussi à ceux qui n’ont pas dépensé, Soumets-nous à la tentation, Et délivre-nous du halal. Amen ! Ton pèze ! Équipe du spectacle Amen Ton Pèze ! Aurélien Ambach Albertini Metteur en scène Après deux ans de formation dans un conservatoire parisien et avec en poche un DEUG de Philosophie, il part neuf mois à Minsk pour s’initier aux méthodes de l’Est. De retour en France, il fait un CEPIT en deux ans à l’ESAD dirigé Jean-Claude Cotillard avant de rentrer à l’EpsAd l'école supérieure associée au Théâtre du Nord à Lille dirigée par Stuart Seide. Pendant l'école, il participe au mouvement des indignés à Lille, puis crée le groupe des Objecteurs de Croissance de Lille et rencontre l’Église de la Très Sainte Consommation. Depuis sa sortie de l'école, il joue en tant qu'acteur dans plusieurs projets notamment "La Supplication" a partir du recueil de témoignage sur la catastrophe de Tchernobyl de Svetlana Alexievitch mis en scène par Stéphanie Loïc. Il travaille également en tant que metteur en scène à la création de La Ville de Paul Claudel, qu'il présente au festival de maquette Passe Portes à l'île de Ré. Il crée la Cie Triple AAA. Alessandro Di Giuseppe Comédien Etre humain, lanceur d'alerte, créateur de liens, excritique de cinéma, voyageur, empêcheur de penser en rond, mais aussi champion de boggle, il a fait sa demi-journée d'appel au service militaire et 6 jours d'usine révélateurs. Son mémoire de Maîtrise d'Italien porte sur "Le rire du désespoir". Mais c'est avec la lecture du journal La Décroissance qu'il découvre le monde militant et ses réseaux lillois. Clown activiste, barbouilleur antipub, désobéissant, il est à l'origine de deux concepts-ovnis engagés : le "Vomeeting" et le récent "MDR – Mouvement des Rmistes". Cependant, c'est l'Eglise de la Très Sainte Consommation, concept de théâtre de rue engagé qu'il a repris et porté sur Lille depuis 2007, qui le fera passer de l'aRtivisme à la scène, en passant par la politique. Sabrina Dina Comédienne Arabe du Berry, danseuse tzigane, titulaire d' un Deug de droit . C'est tout d' abord à Minsk, en Biélorussie qu' elle va se former en tant que comédienne aux arts de la scène. Après dix mois de formation basée sur la méthode Stanislavski, elle découvre l'apprentissage du théâtre classique avec Jean-Louis Bihoreau et la compagnie TAL au sein du conservatoire du Xème arrondissement de Paris. Elle intègre, ensuite, pour deux ans le Laboratoire de L'Acteur dirigé par Hélène Zidi Chéruy, essentiellement axé sur le travail à la caméra. Elle participe à divers projets cinématographiques et télévisuels. On peut la voir dernièrement dans la série "Ainsi Soient-Ils" sur Arte. En parallèle, elle co-réalise à Montréal "Pamela", court documentaire qui reçoit le prix FACE Hérault, fondation agir contre l'exclusion au Festival International des Très Courts 2012, dans la sélection Paroles de Femmes. Elle rejoint récemment la compagnie triple AAA dans le cadre du spectacle" Amen Ton Pèze". Maxime Pourbaix Comédien Réalisateur, scénariste, comédien, caissier et vendeur d'alarme au téléphone. Lion ascendant balance. Titulaire d’une licence professionnelle en Arts et Culture à la prestigieuse université de Lille 3, puis du RSA. Fondateur de Crickett Pictures, il réalise une quarantaine de courts-métrages sur le monde du travail, la sexualité et l’identité, et aussi celui de la création, abordés toujours avec un regard décalé, sardonique et satirique. Il rejoint en 2011 l'Eglise de la Très Sainte Consommation pour laquelle il réalise le documentaire "Amen Ton Pèze" (en vente à la sortie du spectacle) ainsi que son clip de campagne pour les législatives 2012. Il devient également l'une des plumes de l'Eglise, puis interprète de Maxime Höm de Profy Jr. Il vend aussi ses services de plume, comédien et réalisateur pour la compagnie l'Ironie du Sort et la Brigitte Nielsen Society. Il filme également vos mariages, bar-mitzvah, soirée dansantes. Contact Aurélien Ambach Albertini 06 82 17 37 82 [email protected] www.CieTripleAAA.com www.amentonpeze.org