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L’HISTOIRE
DU SOLDAT
Musique d’Igor Stravinsky
Texte de Charles Ferdinand Ramuz
Avec Didier Sandre, Olivier Charlier, Philippe Berrod
et ses amis de l’Orchestre de Paris
Direction musicale : Jean-Christophe Gayot
L'Histoire du soldat
Genèse
L’histoire du soldat est née en 1918 de la rencontre d’Igor Stravinsky, réfugié en Suisse
dans le canton de Vaud pour échapper aux horreurs de la première guerre mondiale,
avec Charles Ferdinand Ramuz écrivain suisse francophone.
S’inspirant d’un recueil de contes russes d’Afanassiev « Le déserteur et la diable » Ramuz
conçoit un livret qui dépasse le caractère spécifiquement russe du texte en lui donnant
une portée universelle qui rejoint le mythe faustien. « C'est d'ailleurs ce côté
essentiellement humain qui nous tenta, Ramuz et moi, dans cette tragique Histoire du
Soldat devenant fatalement la proie du Diable ».
Le climat est proche de celui du cirque et donne souvent dans la caricature. On peut
considérer que ce soldat est l'archétype « de tous les soldats de tous les pays de toutes
les batailles », qu'il traîne « sous la semelle de ses chaussures des lambeaux de toutes
les musiques blessées par la guerre : ragtime, valse, choral allemand, paso doble ... »
(Christian Wasselin).
En dépit de son apparente simplicité c’est l’un des chefs-d’œuvre les plus secret de
Stravinsky qui rompt là définitivement avec l'école orchestrale russe en offrant un
modèle de pure musique dont les matériaux sonores qui subissent des torsions
imperceptibles confèrent à cette pièce une fraîcheur absolue. « Un monde sonore
complétement nouveau dans ma musique » écrit Stravinsky au sujet de l’histoire du
Soldat dans Chroniques de ma vie.
Primitivement conçue pour être jouée dans une sorte de théâtre de poche ambulant,
l'Histoire du soldat est finalement créée le 29 Septembre 1918 au Théâtre de Lausanne
sous la direction d’Ernest Ansermet dans des décors de René Auberjonois, avec le
concours de Georges et Ludmilla Pitoëff, les rôles du Lecteur, du Soldat et du Diable
étant tenus par trois étudiants de l’université de Lausanne.
La grande épidémie de grippe espagnole a fait échouer le projet de tournée dans les
villages suisses.
Structure :
Marche du Soldat
Musique de la 1ère scène : « Petits airs au bord du ruisseau »
Musique de la 2e scène : « Pastorale » Musique de la 3e scène : « Petits airs au bord du ruisseau (reprise) »
Marche du Soldat (reprise) - Marche Royale - Petit concert - Trois danses : Tango, Valse,
Ragtime
Danse du Diable - Petit choral - Couplet du Diable - Grand choral - Marche triomphale du
Diable
L'Histoire du soldat
Les auteurs
Charles Ferdinand Ramuz « souvenirs sur Stravinsky »
« Il semblait assez que nous allions voir se réaliser, de façon
à vrai dire un peu particulière, notre projet de théâtre
ambulant. Nous n’avions pas prévu que sa modestie dû à
ce point porter ombrage aux événements conjugués. Car il
y eut d’abord la grippe, cette fameuse grippe espagnole
(qui fut le nom dont on la baptisa par euphémisme, en
réalité une affreuse peste qui faisait mourir en trois jours
les plus robustes jeunes hommes) : et du même lui voir un
jour le tracteur (avec trompe, klaxon et autres accessoires)
que nous avions d’hommes) /même coup plus de
musiciens, plus d’acteurs, plus d’ouvreuses, plus de
machinistes, plus de théâtres ; il y eut ensuite l’armistice, il y eut dans le pays même la
grève des chemins de fer, il y eut tout autour de ce petit pays une débauche de
révolutions, un extraordinaire déchaînement de désordres de toute espèce ; et c’est ainsi
que notre roulotte n’a jamais roulé sur ses propres roues, c’est ainsi que nous n’avons
jamais attelé le tracteur (avec trompe, klaxon et autres accessoires) que nous avions rêvé
lui voir un jour. »
Igor Stravinsky « chroniques de ma vie » à propos de
« L’histoire du soldat ».
« L’ ensemble devait être offert à la vue des spectateurs,
car j’ai toujours eu en horreur d’écouter la musique les
yeux fermés, sans une part active de l’œil. La vue du
geste et du mouvement des différentes parties du corps
qui la produisent est une nécessité essentielle pour la
saisir dans toute son ampleur »
« Ce sont ces idées qui m’incitèrent à placer mon petit
orchestre bien en évidence d’un côté de la scène, tandis
que de l’autre côté se trouvait une petite estrade pour le
lecteur… au milieu la scène et les acteurs flanqués de la musique d’un côté et du
récitant de l’autre. »
L'Histoire du soldat
Les interprètes
Lecteur : Didier Sandre (de la comédie française)
Violon : Olivier Charlier et Solenne Païdassi en alternance
Formation : Philippe Berrod (clarinette) et ses amis solistes de l’Orchestre de Paris
Direction musicale : Jean-Christophe Gayot
Durée : 1 heure.
L’Orchestre de Paris a été créé en 1967 par les chefs d’orchestre Charles Münch et Serge
Baudo. Résident à la salle Pleyel, il est reconnu aujourd’hui comme l’une des plus
prestigieuses phalanges internationales. Composé de cent vingt musiciens, il propose un
vaste répertoire qui s’étend sur trois siècles de musique tout en réservant une place
importante à la création contemporaine à travers des commandes ou des créations en
France. Depuis 2010, Paavo Järvi en assume la fonction de Directeur musical.
L'Histoire du soldat
Didier Sandre, comédien-narrateur
Louis Laine, dans « L’échange » de Paul Claudel fut le premier
rôle de Didier Sandre en 1968. Après un détour vers le Théâtre
pour enfants et l’animation culturelle avec Catherine Dasté, il a
joué, entre autres, sous la direction de Bernard Sobel, Jorge
Lavelli, Jean-Pierre Miquel, Jean-Pierre Vincent, Maurice Béjart,
Giorgio Strehler, Patrice Chéreau, Luc Bondy, Antoine Vitez,
Jacques Lassalle, Christian Schiaretti.
En 1987, le Syndicat de la critique lui a décerné son prix du
meilleur acteur et en 1996 il reçoit le Molière du meilleur
acteur pour « Un Mari idéal » d’Oscar Wilde.
Cette saison, il reprendra en tournée dès octobre, puis à Paris
en Janvier 2013 au Théâtre de la Madeleine, « Collaboration »
de Ronald Harwood aux côtés de Michel Aumont et de
Christiane Cohendy.
Au cinéma, il a tourné sous la direction de Pascale Ferrand, d’Éric Rohmer, d’Abraham
Segal, Lucas Belvaux, Agnès Jaoui et Carlos Saboga.
Parmi de nombreux téléfilms, dont « Saint-Germain ou la Négociation » de Gérard
Corbiau, « Le sang noir » de Peter Kassovitz, il était Louis XIV dans « L’Allée du Roi » et le
Baron de Charlus dans « A la recherche du temps perdu » films réalisés pour la télévision
par Nina Companeez.
Didier Sandre travaille régulièrement avec des musiciens dans des programmes qui
associent musique, littérature et poésie. Il est chevalier des Arts et Lettres et chevalier
de l'Ordre National du Mérite.
Didier Sandre lors du concert d’ouverture du festival international de musique de Dinard
(02/08/2014).
L'Histoire du soldat
Olivier Charlier, violon solo
Une assurance que seule peut conférer une maîtrise
souveraine, une présence singulière faite de feu intérieur et de
mystère : Olivier Charlier, la maturité rayonnante, compte
assurément parmi les grands violonistes d’aujourd’hui. S’il
conquiert immédiatement le public, c’est le plus naturellement
du monde, sans effet, par la grâce d’un violon pur et fruité.
D’une grande précocité, il est entré à 10 ans au CNSM de Paris
et a donné ses premiers concerts encore adolescent. À voir cet
homme à la silhouette juvénile, on a peine à croire qu’il se fait
entendre depuis plus de trente ans dans le monde entier avec
quelques-uns des orchestres les plus réputés (Paris, Londres,
Montréal, Tokyo, Zurich, Sydney, Berlin…).
À côté de tous les
grands concertos du répertoire, il s’attache avec passion à faire connaître des œuvres de
compositeurs encore méconnus. Son abondante discographie témoigne de cet
éclectisme (Mozart, Beethoven, Schumann, Mendelssohn, Grieg, St Saëns, Dutilleux –
dont il a enregistré le concerto à deux reprises -, mais aussi Pierné, Lili Boulanger, Vierne,
Gerard Schurmann, John McEwen, Edward Gregson, Roberto Gerhard, Cyril
Scott…).
Chambriste fervent, il participe régulièrement à de nombreux festivals, en
compagnie de partenaires choisis, parmi lesquels comptait sa complice musicale de
toujours, la pianiste Brigitte Engerer.
À la suite de ses maîtres (notamment Pierre Doukan et Jean Hubeau avec qui il a réalisé
quelques enregistrements de musique française d’anthologie), il s’est engagé dès l’âge de
20 ans dans la mission de « passeur » - comme il aime à le dire – auprès des jeunes
générations.
Il joue un violon de Carlo Bergonzi de 1747.
L'Histoire du soldat
Solenne Païdassi, violon solo
La violoniste française Solenne Païdassi a remporté le
Concours Long-Thibaud 2010. Elle est Révélation Classique de
l’Adami 2012. Elle a été récompensée par de nombreux prix,
en France et à l'étranger, entre autres au Concours
International de Hanovre 2009, au concours Sion-Valais, et le
concours Gyeongnam en Corée. Elle a été diffusée par les
stations de radio France Musique, Deutschlandradio Kultur et
NDR Kultur. En 2012 elle a joué un concert retransmis à la
radio SüdWestRundfunk, avec le Radio-Sinfonieorchester de
Stuttgart. Elle a été l’invitée de nombreuses émissions sur
France Musique, dont les émissions de Gaëlle Le Gallic et
Frédéric Lodéon. Elle joue un violon de Lorenzo Storioni de
1779, prêté par la fondation Deutschen Stiftung Musikleben à
Hambourg.
Solenne Païdassi a déjà donné concerts et récitals partout dans le monde. Sa carrière l'a
déjà amenée à jouer dans les salles les plus prestigieuses. Elle a joué au Tonhalle de
Zürich, au Carnegie Hall de New York, au Concertgebouw d'Amsterdam, salle Gaveau à
Paris et a participé à de nombreux festivals, tels que le Festival International de Colmars,
le Festival Radio-France de Montpellier, “la Folle Journée”, le Festival International de
Musique de Tongyeong, le Festival International de Sion Valais. Elle a collaboré comme
soliste avec des orchestres tels que l’Orchestre Philharmonique de Radio-France,
l'Orchestre Sinfonia Varsovia, l'Orchestre Philharmonique de Montpellier, l’Orchestre
Nationale... sous la direction de chefs renommés, entre autres Lawrence Foster, Shlomo
Mintz, Vladimir Spivakov, Darell Ang.
Après avoir terminé ses études aux Conservatoires de Nice et Genève, puis à la Royal
Academy de Londres et au Curtis Institute of Music de Philadelphie, elle a obtenu un
diplôme de Künstlerische Ausbildung de la Hochschule für Musik und Theater de
Hanovre.
Son premier CD, enregistré aux côtés du pianiste Laurent Wagschal consacré aux sonates
de Franck, Pierné, Saint-Saëns, est paru en 2013 chez le label Indesens. Elle enregistre
cette année un nouveau CD chez le label Aparté avec le pianiste Frédéric Vaysse-Knitter.
L'Histoire du soldat
Philippe Berrod, clarinette et les musiciens de l’Orch. de Paris
Philippe Berrod est premier clarinettiste solo de l’Orchestre de
Paris depuis 1995.
Nommé en 2011 professeur de clarinette au conservatoire
National Supérieur de musique de Paris (CNSM), il se produit
en Soliste dans le monde entier dans un répertoire allant du
Concerto pour clarinette de W.A. Mozart, au “dialogue de
l’ombre double” de Pierre Boulez pour clarinette et
électronique.
Philippe Berrod a eu le privilège de travailler avec les
compositeurs Olivier Messian, Pierre Boulez, Luciano Berio,
krysztof Penderecki, Edisson Denisow, Pascal Dusapin, Philippe
Manoury, Marc André Dalbavie, Nicolas Bacri.
Il joue en premier création les œuvres pour clarinette des compositeurs Bruno
Mantovani, Olivier Greif, Alexandro Solbiati, Philippe Hersant, Louis Naon, Gualtiero
Dazzi, Kasper Toeplitz, Laurent Cuniot…
Philippe Berrod partage avec ses amis musiciens, le goût des sentiers non balisés de la
musique vivante et participe à des projets originaux avec le "Jazz connotation quartet »,
le "Sirba Octet » avec lequel il réalise trois disques chez “Naïve” et un film pour FR3, et
se retrouve régulièrement sur scène en compagnie du pianiste Jean-François Zygel pour
des séances d'improvisation.
Il a réalisé de nombreux enregistrements récompensés par la critique notamment pour
les coffrets Les vents français en 2009 parus chez Sony Classical – Indésens. Chez
Indésens Records, il a enregistré l'album Art of Clarinet, ainsi que les intégrales de
musique de chambre avec vents de Saint-Säens et de Poulenc unanimement
récompensées par la presse : 4 clés Télérama, Choc Classica, Diapason, Clé de l'année
Resmusica, nomination aux victoires de la Musique en 2011.
Philippe Berrod est depuis 2010 conseiller artistique auprès de la manufacture française
d'instruments à vents Henri Selmer-Paris.
Orchestre de Paris
Héritier de la Société des concerts du Conservatoire fondée en 1828, l'Orchestre de Paris
donne son concert inaugural en novembre 1967 sous la direction de Charles Munch.
Après le décès de son père fondateur, la direction musicale de l'Orchestre sera confiée
successivement à Herbert von Karajan, sir Georg Solti, Daniel Barenboim (qui dote
l'orchestre d'un chœur amateur permanent en 1976), Semyon Bychkov, Christoph von
Dohnányi et Christoph Eschenbach. Paavo Järvi est Directeur musical depuis la saison
2010/2011 et son contrat a été prolongé jusqu'en 2015/2016. L'Orchestre de Paris est
actuellement en résidence à la Salle Pleyel.
L'Histoire du soldat
Jean-Christophe Gayot, direction musicale
Charleville Mézières place de la gare… juillet 1960. C’est au
cours d’un concert de « la Philhar » locale, entendu au kiosque
à musique immortalisé par le poème « à la musique » d’Arthur
Rimbaud, que Jean-Christophe Gayot, découvre à 10 ans, un
instrument : le hautbois, qui sera à l’origine de sa vocation de
musicien.
Dès sa sortie du Conservatoire National Supérieur de Musique
de Paris, où il obtient en 1971 les Prix de Hautbois et de
Musique de Chambre, il est choisi comme hautbois solo de
l’Orchestre Mondial des Jeunesses Musicales par le grand
Maestro tchèque Karel Ancerl, qui l’invite pour trois semaines
de répétitions et concerts en Belgique et en Italie, avec le
« Sacre du Printemps » de Stravinsky.
Cette rencontre déterminante le conduit à se perfectionner auprès d’éminents solistes
de l’Opéra de Paris : Pierre Pierlot avec qui il jouera en soliste, Gaston Maugras et
l’éminent professeur et soliste, le bassoniste Maurice Allard.
En 1977 il entre à l’Orchestre Philharmonique de Radio France et obtient la récompense
suprême au Concours International d’Exécution Musicale de Genève, ainsi que le Prix
Ernest Ansermet, décerné pour l’interprétation de la Sonate pour hautbois et piano
d’Henri Dutilleux, prix testamentaire décerné par la veuve du grand chef vaudois.
Nommé par Gilbert Amy en 1984 Professeur au Conservatoire National Supérieur de
Musique de Lyon, il succède ainsi à Jacques Chambon, il y enseignera jusqu’en 1999.
Les trois décennies passées au sein de l’Orchestre Philharmonique, lui ont permis de
jouer sous la direction d’éminents chefs : citons Karel Ancerl, Raphaël Frübek de Burgos,
Kirill Kondrachine, Pierre Boulez, Zubin Metha, Myun Wun Chung, Esa-Pekka Salonen,
Valéry Gergiev, Gustavo Dudamel, et bien sûr Marek Janowski, qui l'a initié et encouragé
à la direction d’orchestre.
En 2010, il quitte l’Orchestre Philharmonique de Radio France tout en continuant à
enseigner.
Chaque octobre depuis plus de vingt ans, aux Sonates d’Automne, il réunit en Touraine à
Loches et Beaulieu lès Loches, d’éminents solistes et concertistes, au service des grandes
œuvres de la musique de chambre.
L'Histoire du soldat
Ce qu’en dit la presse…
L'Histoire du soldat
Les auteurs : Igor Stravinski et Charles Ferdinand Ramuz
Prix de cession sur demande
à Lara Sidorov
01. 46. 09. 11.73 / 06.82.40.49.24
[email protected]
L'Histoire du soldat

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