Modifications récentes apportées aux gants médicaux en latex de
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Modifications récentes apportées aux gants médicaux en latex de
Exposé de position Modifications récentes apportées aux gants médicaux en latex de caoutchouc naturel et comparaison avec les matériaux synthétiques Contexte Les gants médicaux sont portés par les professionnels de santé pour constituer un écran qui prévienne la transmission de microorganismes de et vers les patients. Le latex de caoutchouc naturel (LCN) est depuis de nombreuses années utilisé comme le matériau de fabrication de ces gants. Durant les années 1990, la crainte de diverses maladies transmissibles a entraîné une augmentation spectaculaire de l’usage des gants en LCN. Cet usage accru coïncida avec une augmentation de la prévalence des réactions allergiques aux gants de LCN au sein du milieu médical. Cet aspect négatif des gants en LCN a non seulement fait l’objet de plusieurs études scientifiques, mais a aussi été largement médiatisé. Par réaction à cette médiatisation et aux demandes d’indemnisation, certains hôpitaux ont tenté d’introduire une politique consistant à bannir le LCN au profit de gants en matériaux synthétiques. Cependant, dans la plupart des cas, ce remplacement s’est effectué sans tenir compte de l’ensemble des facteurs impliqués, tels que la fonctionnalité et les coûts des gants, et leurs répercussions directes et environnementales. De plus, la mise en évidence du problème de la sensibilité au latex avait poussé les fabricants à modifier leur processus de production des gants en LCN et à appliquer des protocoles de sensibilité au latex. Des gants non poudrés ont ainsi notamment été introduits, et ce type de changement a abouti à une réduction considérable des taux de prévalence de réactions allergiques au cours de ces dernières années. Trois types de réactions au LCN ont été identifiés : les dermatites de contact irritantes, qui ne sont pas induites par le système immunitaire, les réactions allergiques de type I, associées aux anticorps IgE, et les réactions allergiques de type IV, dues aux irritants chimiques [1]. Les dermatites irritantes et les allergies de type IV peuvent être provoquées par des gants composés de n’importe quel matériau, tandis que les allergies de type I sont des réactions spécifiques au LCN. Prévalence des allergies au latex de caoutchouc naturel (LCN) Allergie de type I au LCN Des études menées dans le milieu médical à la fin des années 1990 ont évalué l’incidence des allergies au LCN à environ 20 % [2-4], voire même plus selon certains rapports américains [5]. Cependant, dans de nombreux cas répertoriés comme allergies au LCN, les symptômes observés s’apparentent davantage à ceux de la dermatite de contact irritante ou d’une réaction de type IV aux irritants chimiques. Si l’on se base exclusivement sur le prick-test cutané, considéré comme la méthode de référence absolue pour le diagnostic des allergies de type I au LCN, la prévalence de ce type de réaction tend à être largement inférieure à celle de la dermatite de contact [6]. Les études épidémiologiques réalisées à l’époque du pic de prévalence n’ont pas pu établir de lien entre la sensibilisation apparente des professionnels de santé et la durée d’exposition ou l’utilisation de LCN par rapport à des gants sans LCN [7]. Si d’autres études ont bien démontré une corrélation entre l’exposition au LCN et la prévalence d’allergies de type I, cette dernière se limitait cependant souvent à 1,5 %, même parmi le personnel en charge de la production du latex et des gants [8,9]. En outre, depuis 2001/2002, de nombreux hôpitaux et certains pays (Finlande, Allemagne, Royaume-Uni) ont adopté des politiques strictes imposant l’utilisation de gants en LCN non poudrés. Ces mesures ont freiné l’apparition de nouveaux cas de sensibilisation et ont fortement réduit les taux de prévalence des allergies de type I [10-14]. Dans les hôpitaux qui ont mis en place une telle politique, la prévalence des allergies de type I au latex au sein du personnel médical a été chiffrée à moins de 1 % [15,16]. Les irritations cutanées et les dermatites de contact irritantes, qui n’engendrent pas de réaction immunitaire, sont fréquemment confondues avec les allergies spécifiques au LCN. POINT CLÉ Exposé de position POINT CLÉ L’utilisation de gants non poudrés contenant peu d’allergènes a fortement réduit la prévalence des allergies au LCN au sein du milieu médical. Peu d’études se sont en revanche penchées sur la prévalence des allergies au latex dans le reste de la population. Les résultats de groupes de contrôle examinés à titre de base de comparaison ont indiqué que la prévalence des allergies de type I au LCN en Europe occidentale tournait autour de 1 % [13,17,18]. Ce pourcentage est donc à présent très similaire à celui observé pour les professionnels de santé [7]. Précisons cependant que la prévalence au sein de la population générale est plus élevée dans certains groupes d’individus, et particulièrement ceux qui sont reconnus comme atopiques ou ont subi plusieurs opérations avec des implants de matériaux contenant du latex, comme les enfants atteints du spina bifida ou du syndrome de l’intestin court [17,19,20]. On sait également que les individus allergiques à certains fruits, tels que le kiwi, la banane et l’avocat, sont plus sujets aux allergies au LCN [17,21]. En interrogeant les patients sur leur profil allergique et leurs antécédents médicaux, on peut isoler ceux qui sont susceptibles de développer des allergies de type I au LCN et prendre les mesures adéquates. Certaines études ont classé le potentiel allergique des gants en fonction de leur teneur totale en protéines [22]. Il s’agit cependant là d’un critère non spécifique, or, des antigènes spécifiques de la classe de protéines connues sous le nom d’hévéines ont été décelés dans le LCN [23,24]. Les allergènes hévéines b 1, b 3, b 5 et b 6.02 semblent les principaux agents responsables des allergies de type I. Des taux limites de ces allergènes peuvent être déterminés pour les gants en LCN au moyen d’analyses spécifiques. Les gants présentant des niveaux inférieurs à cette limite sont considérés comme faiblement allergéniques [23]. Un nouveau test, le FITkit® (Quattromed Ltd), est actuellement en cours de développement. Cette méthode d’analyse immunologique doit permettre de déterminer les niveaux cliniquement acceptables de ces allergènes spécifiques dans les produits en LCN. Bien que les premiers résultats révèlent une forte corrélation avec les méthodes de mesure du potentiel allergénique actuellement disponibles, le test n’est pour l’instant disponible qu’à des fins de recherche et non de diagnostic. Le FITkit® est conçu pour déterminer les niveaux des antigènes hévéines spécifiques qui définissent le potentiel allergique des produits en LCN. POINT CLÉ Effet du post-traitement sur la teneur en allergènes 7 Somme des 4 allergènes (μg/g) 6 5 4 3 2 1 0 Sortie de la chaîne Diagramme I Sortie du cylindre laveur Sortie du séchoir (non vieilli) Sortie du séchoir (vieilli) Étapes du traitement des gants POINT CLÉ Les gants contenant de la caséine devraient être écartés afin d’éviter tout risque de réaction allergique à la caséine. Signalons encore que de la caséine est utilisée dans certains gants comme agent de liaison pour la gélification du latex. Les gants contenant de la caséine peuvent également provoquer des réactions allergiques et devraient donc être écartés afin de réduire le risque allergique [25,26]. Les processus de fabrication des gants en LCN actuels intégrant un rinçage en ligne et des procédés de lavage à haute température après traitement assurent une diminution considérable de la teneur en allergènes à chaque étape, comme illustré au schéma 1. La mise au point de ces processus a permis d’aboutir aujourd’hui à une très faible prévalence des allergies de type I [15,16]. Les politiques strictes adoptées par les hôpitaux en matière de prévention des allergies au latex ont permis d’aboutir à de très faibles taux de prévalence. POINT CLÉ Exposé de position Allergies de type IV aux produits chimiques Outre les allergies de type I aux protéines de LCN, les allergies de type IV aux produits chimiques utilisés durant la fabrication, tels que les agents de vulcanisation, doivent également être prises en considération. Les tests épicutanés démontreront une réponse à la fois aux allergènes spécifiques et aux produits chimiques présents, attestant d’une combinaison de réactions de type I et de type IV. Certaines études ont indiqué un taux de prévalence élevé parmi les professionnels de santé, pouvant parfois être supérieur à celui des allergies de type I aux protéines de LCN [27-29]. Des chercheurs italiens ont ainsi noté des symptômes cutanés chez 316 sujets sur un panel de 1294 professionnels de santé. Ces symptômes correspondaient dans 27 cas à une allergie de type I au LCN et dans 31 cas à une réaction de type IV [28]. La prévalence générale de réactions de type IV parmi 2738 patients a été calculée à 1 % [30]. Comme pour les allergies de type I, un taux de prévalence supérieur a été constaté chez les patients atopiques ou eczémateux. L’évolution de la prévalence des réactions de type IV dans le temps n’a fait l’objet d’aucune étude. Cependant, de la même manière que les modifications apportées aux processus de fabrication des gants en LCN ont permis de réduire les allergies de type I, la quantité de produits chimiques susceptibles de provoquer des réactions de type IV a elle aussi été réduite. Concernant les gants synthétiques, il convient encore de préciser que leur fabrication nécessite parfois des accélérateurs chimiques et que certains contiennent aussi des taux de produits chimiques pouvant induire des réactions de type IV [31]. Autres facteurs influençant le choix du type de gants Intégrité de la protection La première fonction d’un gant est de bloquer efficacement le passage d’infections, que ce soit du personnel soignant vers les patients ou dans le sens inverse. La durabilité de la protection a donc été étudiée. On a ainsi comparé la performance de gants de chirurgie en LCN à celle des variantes sans latex sous un protocole simulant la déformation [32]. Les gants en néoprène et en nitrile sans latex ont démontré une performance comparable à celle de leurs homologues en latex et représentent donc une alternative intéressante aux gants en LCN pour les patients et les professionnels de santé allergiques. L’isoprène s’est toutefois avéré moins performant que le latex et que d’autres matériaux synthétiques. Testés sur leur résistance à l’abrasion, les gants en LCN se sont révélés supérieurs aux modèles en vinyle, mais inférieurs à ceux en nitrile ou en néoprène [33]. En revanche, les tests d’étanchéité et de pénétration virale effectués après 10 mois à une température de 40° C sur des gants en LCN, en nitrile et en néoprène ont livré des résultats identiques pour les trois matériaux. D’autres études ont également observé des taux de perforation et d’infiltration virale inférieurs chez les gants en LCN par rapport aux gants en vinyle [14]. Coûts environnementaux et économiques Le LCN est une ressource durable et renouvelable. De plus, l’arbre à caoutchouc dont il est extrait absorberait chaque année quelque 363 millions de kg de dioxyde de carbone [34]. Contrairement au LCN, les matières premières utilisées pour les gants synthétiques sont des dérivés du pétrole. Ces matières ne sont donc pas renouvelables et leur coût augmente rapidement au fil du temps. L’énergie consommée au cours du processus de production des matières premières est estimée à 16 GJ par tonne dans le cas du LCN contre 108 à 174 GJ par tonne pour les matériaux synthétiques [35]. D’autre part, le caoutchouc et les produits en caoutchouc sont biodégradables par une combinaison de procédés chimiques et biologiques, et certains microorganismes sont capables de dégrader les gants en LCN [36]. De plus, lorsqu’ils sont incinérés, les gants en LCN ne produisent pas d’émissions toxiques, au contraire des gants synthétiques [14,37]. Conclusions Le recours accru aux gants médicaux en latex dans les années 1990 a coïncidé avec un accroissement du nombre de cas de réactions allergiques répertoriés. Bien que de nombreux rapports aient confondu irritation de contact et réponse immunitaire, la mise en évidence du problème entraina des changements des processus de production et l’introduction de protocoles visant à minimiser les risques de sensibilité au latex. La prévalence des réactions allergiques de type I aux gants en LCN a largement baissé ces dernières années et est actuellement évaluée à moins de 1 % au sein du personnel médical, soit un taux proche de celui constaté au niveau de l’ensemble de la population. Le taux de prévalence est cependant plus élevé dans certains groupes, tels que les individus ayant subi de multiples expositions en bas âge et ceux souffrant d’allergies à certains fruits. Les réactions allergiques de type I peuvent donc être en partie anticipées tant chez les professionnels de santé que chez les patients, par le biais d’un questionnement adéquat. Des hévéines spécifiques ont été identifiées comme substances allergéniques dans le LCN, mais elles n’apparaissent qu’en quantités infimes dans les gants modernes. Certains produits chimiques utilisés durant la fabrication des gants peuvent également provoquer des allergies de type IV. De telles réactions peuvent cependant aussi se produire avec des gants synthétiques, et ces taux de produits chimiques sont progressivement réduits. L’intégrité de la protection offerte par les gants en LCN est au moins aussi bonne que celle de la plupart des variantes synthétiques. Le latex est par ailleurs un produit naturel provenant d’une ressource renouvelable, ce qui le rend meilleur pour l’environnement que les matériaux synthétiques. Le latex reste par conséquent un matériau de choix pour la fabrication de gants et devrait continuer à être utilisé. Le latex reste un matériau de choix pour la fabrication de gants POINT CLÉ Exposé de position Références 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. Cohen DE, Scheman A, Stewart L, et al. 1998 American Academy of Dermatology’s position paper on latex allergy. J Am Acad Dermatol 39: 98-106 Tarlo SM, Sussman GL, Holness DL. 1997 Latex sensitivity in dental students and staff: a cross-sectional study. J Allergy Clin Immunol 99: 396-401 Agarwal S, Gawkrodger DJ. 2002 Latex allergy: a health care problem of epidemic proportions. Eur J Dermatol 12: 311-315 Liss GM, Sussman GL, Deal K, et al. 1997 Latex allergy: epidemiological study of 1351 hospital workers. 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