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On doit à Lucien VOGEL, fondateur et directeur de VU, ce premier reportage sur les camps de concentration nazis. Les photos
sont prises par sa fille, Marie-Claude VOGEL, reporter-photographe, qui deviendra plus tard l’épouse de Paul VAILLANTCOUTURIER.
Témoignage de Marie-Claude Vaillant-Couturier
Elles, la Résistance, Éditions Messidor
« En 1933, j’avais vingt ans et j’étais reporter-photographe. Trois mois après la prise du pouvoir par Hitler,
mon journal m’a envoyée en Allemagne comme
« touriste » pendant les vacances de Pâques. J’ai connu
cette atmosphère d’hystérie chauvine et raciste chez les uns,
de crainte permanente chez les autres. J’ai rencontré les
premiers résistants à Hitler, des militants clandestins du
Parti communiste. En cachant mon appareil avec une
écharpe, j’ai pu photographier l’entrée du camp de concentration de Dachau et, à travers les grillages, des détenus
au camp d’Oranienburg. Parce que je ne voulais pas que la
France connaisse un tel régime, j’ai adhéré au Parti communiste français et lutté avec d’autres démocrates dans des
organisations antifascistes. Pour toutes celles qui étaient
dans mon cas et qui avaient vu venir le danger, la voie
était relativement simple ».
Marie-Claude Vaillant-Couturier témoigne au
procès de Nuremberg le 28 janvier 1946 de sa
déportation à Auschwitz, convoi des « 31 000 »

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