LE 6ème JOUR
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LE 6ème JOUR
LE 6ème JOUR FRANÇOIS CERVANTES CATHERINE GERMAIN DURÉE DU SPECTACLE 1h10 sans entracte Écriture, mise en scène et scènographie François Cervantes Catherine Germain Avec Catherine Germain Construction du décor et effets spéciaux Bertrand Boulanger Régie générale Bertrand Mazoyer Production L’entreprise L’entreprise est une compagnie de théâtre conventionnée et subventionnée par le Ministère de la culture et de la communication-Drac Provence Alpes-Côte-d’Azur, le Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, Le Conseil général des Bouches-du-Rhône et la Ville de Marseille. Complices depuis plus de vingt ans, François Cervantes et Catherine Germain explorent ensemble la voie du clown, la voix du corps. Au sein de leur compagnie L’entreprise, installée à la Friche la Belle de Mai à Marseille, ils inventent un théâtre dont la colonne vertébrale est l’écriture de François Cervantes, dans lequel l’acteur est auteur, le personnage est le comédien, l’écriture est vérité. Depuis La Curiosité des anges en 1987 jusqu’à la création de Carnages en 2013 qui réunit sept clowns, ils ont façonné la figure du clown Arletti, interprété par Catherine Germain sous le regard bienveillant du metteur en scène. Avec Le 6 ème jour, écrit ensemble en 1995, ils prolongent leur réflexion sur le texte, la force du clown et de sa présence sur un plateau de théâtre, Arletti se révélant comme un des grands personnages comiques et poétiques de son temps. GENÈSE ET POÉSIE : ET SI DIEU NE NOUS AVAIT PAS CRÉÉS ? Une table trop haute, une chaise trop petite, des objets trop encombrants : le réel semble rentrer en conflit avec le corps d’Arletti, le clown asexué, à la voix maladroite, à la démarche gauche. Désormais dans la lumière, face au public, soumis aux lois de la pesanteur, le corps craint. Conscient des regards, il ne sait plus quoi faire. Mais la langue est plus forte que tout : si Arletti est en scène, c’est pour nous faire une conférence. Au milieu d’un fatras enfoui dans le cartable qu’elle a volé à un conférencier endormi, le clown découvre les premières pages de la Bible. Le récit de la Genèse nous est alors conté avec indécision et hésitation. Mais cet état initial est rapidement contourné par la présence clownesque d’Arletti : chaque jour de la création du monde est propice à des commentaires, à des adresses de la scène à la salle, à des interrogations étonnées et étonnantes sur cet étrange ouvrage. Si la lumière, les animaux, les bêtes sauvages ont été créés par un Dieu très actif, que se passet-il au sixième jour, page manquante au récit ? Et bien, à la fin de la semaine, Dieu créa les hommes… Alors sans eux, le monde est bien vide et nous voilà totalement illégitimes ! Cette conférence à laquelle s’adonne Arletti se fait elle-même métaphore du travail du clown, comme le souligne François Cervantes : « Le corps humain est le véhicule du clown : il est sans cesse dispersé par les différentes impressions qu’il reçoit (…). C’est Ce n’est pas s’orner d’un nez rouge et faire des pitreries, ce n’est pas incarner un personnage et déclamer un texte pour le seul plaisir de faire rire. Le clown est un être au monde singulier et profondément poétique dont le vecteur principal est la présence physique : « Pour lui, le corps, cet enchevêtrement de muscles, de nerfs et de peau, c’est le langage. Et mettre à jour le clown, c’est mettre à jour le poème incarné, la présence unique de ce corps. » Quand l’être sur le plateau retourne aux origines, dans un souci absolu d’authenticité, les masques tombent. Le clown n’a pas besoin de contexte, d’histoire, d’identité définie pour exister dans les yeux de son public. Il est. Dans toute sa transparence. Et pour Catherine Germain, « le clown c’est le lieu de tous les possibles. Le corps est à vif de toutes les sensations. Un spectateur est reconnaissant de pouvoir lire à travers un un travail difficile de rassembler en un centre les sensations que nous donne le monde extérieur, et ce travail, pour le clown qui veut devenir homme, c’est aussi une conférence. » être ce qu’il est entrain de ressentir. » LE CLOWN, « UN INSTRUMENT DE MUSIQUE HORS PAIR » Arletti se libère du texte, du langage articulé et parlé. François Cervantes et Catherine Germain écrivent les cris, les souffles, les gestes, l’élasticité du corps, son écoute dans l’instant même du jeu. « Devenir clown, c’est devenir poème » note François Cervantes. FRANÇOIS CERVANTES Auteur et metteur en scène de théâtre, il est directeur artistique de la compagnie L’entreprise qu’il a créé en 1986 et qui réunit aujourd’hui treize artistes qui portent le répertoire : La curiosité des anges (1988-2003), Le 6 ème jour (1995), Le voyage de Penazar (2000), Jamais avant (2004), Le concert (2005), La trilogie de Franck (La table du fond 2006, Silence 2009, Le soir 2012), Les clowns (2006), Une île (2007), Le dernier quatuor d’un homme sourd (2009), La distance qui nous sépare (2012), Le prince séquestré (2013), Carnages (2013). Il s’installe en 2004 à la Friche la Belle de Mai à Marseille pour tenter l’aventure d’une troupe, d’un répertoire et d’une relation approfondie avec le public. Par ailleurs, il collabore avec d’autres équipes artistiques et dirige des temps de formation en France et à l’étranger pour des artistes de théâtre et de cirque. Il est également auteur de nouvelles, romans, et de textes critiques. CATHERINE GERMAIN Après trois années passées à l’ancienne Rue Blanche (ENSATT), Catherine Germain rencontre François Cervantes l’année de la création de l’Entreprise. Depuis, elle joue dans la plupart des créations de la compagnie. Leur collaboration a donné lieu à une recherche approfondie sur le travail de l’acteur. Leur réflexion a donné naissance à un ouvrage commun publié en 2008 : Le clown Arletti, vingt ans de ravissement (Coédition Magellan et cie / Éditions Maison). À l’automne 2009, elle crée Médée sous la direction de Laurent Fréchuret, directeur du Théâtre National de Sartrouville. Elle participe également à la réflexion et à la formation des jeunes acteurs dans le cadre d’écoles et de conservatoires. LE 6ème JOUR EN TOURNÉE EN LOIRE-ATLANTIQUE DU 2 AU 9 FÉVRIER 2014 AMPHITHÉÂTRE ÉDUCATIF ET CULTUREL - PORNIC dimanche 2 février à 17h LE QUATRAIN - HAUTE-GOULAINE mardi 4 février à 20h30 LE GRAND LIEU - LA CHEVROLIÈRE vendredi 7 février à 20h30 ESPACE CULTUREL PAUL GUIMARD - SAINT-MARS-LA-JAILLE dimanche 9 février à 17h LE 6ème JOUR FRANÇOIS CERVANTES CATHERINE GERMAIN RESTEZ CONNECTÉ ! Facebook, twitter Après le spectacle, discutez en ligne avec Le Grand T et les autres spectateurs, aimez ou non, donnez vos impressions, posez vos questions, réagissez ! La lettre d’info du Grand T Pour la recevoir, il suffit de vous inscrire depuis le site internet ou de nous laisser votre adresse mail un soir de spectacle. Elle vous permettra de ne manquer aucun rendez-vous et d’être toujours informé de l’actualité de votre théâtre. Rédaction : Agathe Le Taillandier de Gabory PHOTO © CHRISTOPHE RAYNAUD DE LAGE 84, rue du Général Buat BP 30111 44001 Nantes Cedex 1 Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique, est un EPCC subventionné par le Département de Loire-Atlantique en coopération avec la Ville de Nantes et la Région des Pays de la Loire. Il reçoit le soutien de l’État – Préfet de la région Pays de la Loire – Direction régionale des affaires culturelles dans le cadre du programme scènes conventionnées. EN TOURNÉE EN LOIRE-ATLANTIQUE