Actualités Editorial Carte blanche Vie chrétienne Association des
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Actualités Editorial Carte blanche Vie chrétienne Association des
sommaire P. 2 -3 P. 5 à11 Editorial Actualités • Jean-François Bréchet • Mickaël Chavand et Anne Massardier • La Virade de l’espoir ou la fidélité à une parole donnée • Les travaux de l’été 2015 P. 12-13 Carte blanche • Entretien avec Barbara Vaux - Chef de projets Fondation - Culture P. 14-15 Vie chrétienne • L’année jubilaire de la Miséricorde P. 16-17 Le Bulletin des Lettres • Le saint et le génie P. 18-19 Association des parents d’élèves • L’APEL « Les Chartreux » suspend provisoirement son adhésion au mouvement national P. 20-21 Anciens élèves • Entretien avec Lise Pinhas et Théo Riera P. 22 à 25 Histoire • Petite histoire du bâtiment de l’Institution P. 26 à 42 Vie de la Maison • Les comptables rencontrent les experts ! • La Maîtrise des Chartreux • Une rencontre sportive pour les CM2 des Chartreux • Visite à la biennale d’art contemporain • Temps spirituels - Année 2015 • Départ de la promotion - Bac 2015 • Séjour culturel à Milan des CPGE P. 43 à 56 En bref • Éphéméride culturelle 2015-2016 • Résultats session 2015 alendrier 2015-2016 •C • L a maison d’accueil « Les Chartreux - Saint Irénée » arnet - Départs en retraite •C • T axe d’apprentissage 1 Editorial Dans l’avion qui me ramenait l’autre jour de Shanghaï, signature d’un deuxième jumelage avec le jeune et déjà prestigieux lycée de Qibao Dwight, j’ai lu un petit livre qui m’a procuré autant de réconfort qu’il a hélas confirmé les raisons de mon inquiétude. « Monsieur le Président (de la République), je sais que vous aimez l’Ecole d’un amour sincère… Alors je vous en conjure, arrêtez le gâchis pendant qu’il est encore temps. Vous êtes l’un des seuls, et sans doute le seul à en avoir aujourd’hui le pouvoir. La réforme des programmes peut bien attendre un peu. Ce serait même une bonne chose ». Jacques Julliard, auteur des Gauches françaises (2012), directeur délégué de rédaction du Nouvel Observateur et éditorialiste à Marianne, rassemble ses chroniques dans un essai sur l’Ecole : L’Ecole est finie. (Flammarion, sept 2015) P. Jean-Bernard Plessy, Supérieur du groupe scolaire des Chartreux 2 Venant de Julliard qu’il est difficile de taxer de conservatisme, ce petit livre est à prendre très au sérieux. Je passe sur le constat initial qu’il établit, du divorce entre la gauche et l’école. Il est cinglant. Je n’en retiens que les causes, pour ce qui nous intéresse. Et ce qui nous intéresse, c’est cette énième réforme du collège, qui, certes, n’a pas été pensée ces trois dernières années, mais qui cependant est conduite par ceux qui nous gouvernent dans l’absolu déni des remarques, des questions, des interrogations de ceux-là même qui devraient la mettre en œuvre. Pire, on entend çà et là, dans les couloirs ou les salles de réunions de chefs d’établissement, des inspecteurs d’académie très zélés et admirablement obéissants, annoncer qu’ils « traqueront chaque établissement » pour voir s’il ne s’y trouve pas cachée quelque filière d’étude désormais proscrite ! (Je cite mot à mot, et des témoins pourraient confirmer ces sombres propos.) En 1904, Emile Combes, pourtant élevé et instruit dans l’enseignement Catholique, jusqu’au grand Séminaire où il prit la soutane, avait néanmoins fermé 14000 établissements confessionnels. Etrange, en entendant le fonctionnaire zélé, je n’arrive pas à effacer cette soudaine réminiscence de mes cours d’histoire de collégien. Jacques Julliard dit signer un livre qui n’est pas partisan, qui n’est ni de droite ni de gauche, mais qui est « patriote » : façon de dire qu’il porte l’espérance que le pays tout entier saura soutenir le sursaut attendu, « dans toute son étendue, dans toutes ses composantes, dans toute sa profondeur ». Revenons sur les causes de cette question que Julliard se pose comme tant d’autres : comment a-t-on pu en arriver là ? Pourquoi cette réforme annoncée, et qui, hélas, prélude inéluctablement à celle du lycée, porte-t-elle plus que d’autres les signes les plus clairs de la démission intellectuelle, de l’enfoncement ? Premièrement : le mirage du pédagogisme, devenu une science à part, au détriment du savoir à enseigner. Julliard cite un article « à la lucidité impitoyable, aux accents prophétiques et crépusculaires » du philosophe Jacques Muglioni qui diagnostiquait en 1980 : « sous l’effet de la pédagogie, une indifférence croissante pour les contenus de l’éducation, l’organisation des apprentissages selon le modèle économique dominant et pour finir, une guerre inexpiable contre le sens. » Ce qu’Hannah Arendt appelle une sorte d’affranchissement complet et pathétique de la matière à enseigner est sans doute une des explications des très piètres résultats de l’école primaire, dans sa vocation à instituer les savoirs fondamentaux de la lecture et du calcul. Autour de la réforme des programmes, ornement dérisoire, le délire des mystificateurs du verbe que Julliard compare à « un accès de fièvre jaune d’un linguiste échappé de l’asile ». Un exemple un seul : hier l’élève apprenait à écrire. Demain, « il apprendra à maîtriser le geste graphomoteur, il automatisera progressivement le tracé normé des lettres ». On ne parlera plus de dictées mais « d’exercice de la vigilance orthographique ». Les Précieuses Ridicules ont dû en effet participer à la réflexion. Deuxièmement : l’égalité des chances à l’école. Parce que l’on ne peut rien faire contre l’évidence selon laquelle tous n’ont pas les mêmes capacités intellectuelles, il faut, au mépris de la véritable excellence républicaine, transformer cette dernière en une espèce de seuil nivelé, aplani, abaissé, donc accessible à tous, les fameux « attendus » du « socle des acquisitions » permettant la gradualité à l’intérieur des cycles : en voie d’acquisition, non acquis, acquis etc. Jeu de dupes qui n’ose pas appeler les choses par leur nom : l’économie singulièrement importante du coût des redoublements. C’est cette logique faussement égalitaire qui provoque l’hérésie de la suppression des classes dites bilangue, dans lesquelles bien des élèves ont trouvé à développer leurs aptitudes, leurs compétences d’écoute, d’imitation et de mimétisme. C’est cette logique-là qui supprime l’accès à l’apprentissage des langues anciennes, le grec, le latin, dont personne n’a jamais prétendu qu’elles devaient être apprises par tous, mais suivies librement et de manière sérieuse (a minima trois heures par semaine) par des enfants dont on constate tous les jours la sensibilité à l’Histoire ancienne, la compréhension de l’héritage antique, la passion joueuse pour la sémantique ! Las ! Les « frères ignorantins de la pédagogie » nous retournent la « mise en place » d’une nouvelle discipline baptisée « latingrec-éveil à la culture de l’Antiquité » : probablement une concession provisoire aux « conservateurs ». Grave erreur, écrit Julliard : « Qu’arrive-t-il donc à la France pour que toutes les formes de désidentification et d’étrangement à soi-même y soient considérés comme les symboles de la modernité et du progressisme ? » Que nous 3 Editorial arrive-t-il, à l’heure où nous sommes invités à chanter tout à la fois l’hymne de toute identité, de toute appartenance, de toute culture, de toute racine ? Athènes, Rome, Jérusalem avions-nous il n’y a pas si longtemps comme sujet de colle, en prépa. Encore un mot de trop sans doute ! Les prépas finiront aussi par avoir leur heure ! Apprentissage d’une deuxième langue vivante dès la classe de cinquième : mais grand Dieu non ! Il faut ne jamais avoir fréquenté une salle de cours en collège pour savoir que c’est déjà un pari pour certains élèves qui ont plus de mal avec les fondamentaux des Lettres et des Mathématiques, de commencer l’aventure d’une seconde langue en 4e. Cette initiative n’est ni plus ni moins qu’une nouvelle torsion imprudente et malsaine pour faire passer « la pilule » de la suppression des classes bilangue. Laissez-nous faire, on connaît le métier. Vous aurez peut-être entendu, comme moi, les propos sur une radio nationale de ce chauffeur de taxi du 9/3 parlant de sa fille, sortie d’une classe bilangue dans un collège du 9/3, dont il prenait plaisir à dire qu’elle était actuellement en Khâgne à Henri IV. Ce chauffeur de taxi a tout dit en trois mots. L’excellence républicaine ne saurait se confondre avec la sélection élitiste. Elle est la promotion des possibilités de chacun. C’est tout et c’est assez dire. Troisièmement et enfin. Il faut aller vite bien sûr et renoncer ici à une analyse plus détaillée. Mais il me semble que le pire de tout consiste dans cette tentative d’habiller cette réforme du leurre de l’autonomie, pire encore, de la liberté. Deux heures 45 cette année, 3h00 dans un an par classe, sont données au chef d’établissement pour moduler, agencer, organiser dans le temps scolaire ce qui convient à chaque classe. Deux heures de liberté absolue. Sauf que ces deux heures seront naturellement parmi les plus surveillées, « archi-contrôlées ». On hésite ici 4 entre la colère et l’humour. Chaque secrétaire « vie scolaire et académique » sait précisément comment toute heure est contrôlée. Des dizaines de coup de téléphone, de va et vient informatique avec le Rectorat pour une demiheure d’emploi. Que sera en réalité cette heure ? Pourquoi l’attribuez-vous à tel professeur ? On entend le discours de loin : « C’est positif ! l’autonomie » (le chant des Apel !). Il faut savoir se contenir quand on a la responsabilité d’une Maison. Ou prendre le parti d’en rire. La blague du moment dans les réunions de chefs d’établissement est celle qui, curieusement, confère aux professeurs d’allemand une qualité pédagogique hors du commun, infiniment supérieure à celle de leurs collègues, qualité d’écoute, de soutien, d’approfondissement, au point qu’à l’évidence, ils mériteront naturellement de se voir attribuer, à l’exclusion de tous les autres, les heures d’autonomie, de soutien et d’approfondissement ! Ils sont déjà prêts à cette forme étrange et inaccoutumée de reconnaissance. Minable de devoir composer ; certes. Mais, nous serons probablement traqués ! Les heures hors contrat semblent aller gaiement dans les propositions. Et elle sera évidemment là, l’inégalité. La liberté du chef d’établissement conserve bien son statut : une promesse de campagne électorale. « L’Ecole appartient tout entière à l’ordre de la liberté. Toute contrainte, en dehors du règlement intérieur qui lui permet de fonctionner, est destructrice de l’acte éducatif » écrit Julliard. Merci Monsieur. Vous m’avez réconforté par votre lucidité et votre détermination, même si avec vous, je demeure inquiet. Cependant, comme vous, je crois plus que jamais au sursaut national. Il va devoir advenir si, comme vous le dites, il faut sauver l’Ecole. Et c’est maintenant. Actualités Jean-François Bréchet P. Jean-Bernard Plessy, Supérieur Jean-François Bréchet C’est une figure familière et rassurante que l’on ne verra plus arpenter la cour d’Honneur et la cour du collège, à longues enjambées, puis s’engouffrer dans l’escalier en colimaçon de la chapelle pour rejoindre les Bâtiments Bérard et Babolat des BTS. Monsieur Jean-François Bréchet a présenté cet été sa démission au Supérieur, 65 ans accomplis. « Je m’y étais préparé, lui avait-il dit ; place aux jeunes ! ». Sagesse de vie et de comportement, longtemps puisée sans doute dans l’étude et l’enseignement des langues anciennes et de la littérature et philosophie antiques. Comme directeur adjoint, chargé des classes BTS et DCG, Jean-François Bréchet aura passé 15 ans. Mais il avait, depuis plusieurs années déjà cette forme de responsabilité, de manière moins autonome. Jean-François Bréchet a dans le même temps mené une carrière d’enseignant de Lettres Classiques, un peu dans tous les niveaux de classe, passant du collège aux classes préparatoires où il enseignait la contraction de texte et la culture générale, avant que de se consacrer définitivement à sa mission d’enseignant de Lettres en BTS et DCG et de responsable de ces classes. C’est avant tout comme élève que Jean-François est entré aux Chartreux. En acceptant de parrainer la toute dernière promotion des BTS et du DCG qu’il a conduite aux concours, il a suscité l’admiration en même temps qu’un peu d’interrogation lorsqu’il a rappelé qu’il était entré dans la Maison en 1961. Les étudiants de 20 ans qui formaient l’auditoire se sont livrés à des calculs silencieux et immédiats pleins de respect. Il était dès lors assez facile pour Jean-François Bréchet de parler à ceux-ci de fidélité, de persévérance dans l’effort et d’esprit de service. Et c’est au fond ce que l’on retient avant tout chez cet homme généreux et d’une rare constance dans le travail. Je crois ne jamais l’avoir vu absent une seule fois depuis que je le connais, ces 20 dernières années. Cette constance dans l’effort n’a pas été pour lui professionnellement qu’une règle déontologique. Elle fut aussi caractéristique d’un état d’esprit auprès d’élèves et d’étudiants de l’Institution qui ne comptent pas nécessairement parmi les plus favorisés des élèves des Chartreux. C’est avec beaucoup d’attention, de capacité d’écoute et de fermeté bienveillante que Jean-François Bréchet est la plupart du temps parvenu à les mettre au travail, à leur communiquer une « culture » de la confiance et de la réussite. Beaucoup de parents d’élèves et d’étudiants ont su, j’en ai été le témoin, lui manifester une vraie reconnaissance, en disant simplement que, sans lui et sa persévérance, tel ou tel étudiant, devenu expert comptable ou chef d’entreprise, ne serait sans doute pas allé jusqu’au bout. Dans sa direction pédagogique, Jean-François Bréchet a toujours considéré avec circonspection les différentes réformes pédagogiques des classes dont il avait la charge, se méfiant comme de la peste des injonctions, des tocades brutales des pédagogues en chef, optant pour tel ou tel outil de travail, tel mode de configuration de la classe, tel type ou tel type d’activité interactive etc… « Tout passe, tout coule ! » disaient les Anciens. Que reste-t-il, in fine, sinon cette relation de confiance entre le maître et l’élève, entre l’un que la passion du métier met en situation perpétuelle de donner, et l’autre que la curiosité d’esprit ou la passion d’apprendre dispose en « disciple », attentif ? Nihil novi sub sole. Les Chartreux doivent beaucoup à Jean-François Bréchet, comme ils doivent à tous ceux qui avant lui, dans l’équipe de direction ou des professeurs, ont su donner pendant de longues années le 5 Actualités meilleur d’eux-mêmes. Il en est d’autres, il en sera d’autres, je l’espère, dont l’exercice du métier saura s’alimenter à la même source. Celle qui jaillit des profondeurs, qui se mêle aux pierres des Maisons qui résistent au temps, qui voient passer des générations d’élèves, deviennent l’espace de leur maturité, et, finalement, le point de départ de leur vie d’hommes et de femmes. Devant ces maîtres, devant ces directeurs qui ont su se nouer le tablier autour de la taille, et puis le reposer au porte-manteau de la salle de classe, sans tambour ni trompette, au moment où il le fallait, monte une expression de respect et de reconnaissance. Aujourd’hui, elle est en particulier à l’intention de Jean-François Bréchet. Mickaël Chavand et Anne Massardier P. Jean-Bernard Plessy, Supérieur Anne Massardier Mickaël Chavand Trois têtes nouvelles au Conseil de direction qu’il m’est agréable de présenter. En fait ni l’un ni l’autre de ces deux visages ne sont inconnus du Groupe Chartreux. Tous deux y exerçaient déjà comme professeurs ou directrice de division. 6 Madame Anne Massardier a été nommée cette année directrice des classes de Troisième sur le site de Lyon. Elle succède à Monsieur Bruno Dupré à cette tâche, lequel est toujours directeur des Secondes, et suppléant de Madame Michaux pour la division des Premières. Anne Massardier, comme Bruno Dupré, est professeur de mathématiques. La fonction de direction des classes de Troisième ne l’exige pas pour autant ! Mais c’est une tâche qu’elle exerçait déjà à Saint-Etienne depuis quelques années, peu après son arrivée en provenance de l’Immaculée Conception de Carpentras. Comme on dit dans le milieu du football, il s’agit d’un « transfert », d’un site à l’autre. Pour un transfert des Chartreux de Saint-Etienne à Lyon, l’image ne manque pas de piquant ! Nous sommes heureux d’accueillir Anne Massardier à la Maison-mère ; nul doute qu’elle s’est déjà adaptée aux aspects locaux de sa mission. Et que professeurs et élèves de Troisième l’ont déjà « adoptée » ! Monsieur Mickaël Chavand est, depuis 1999, professeur de comptabilité et de gestion en BTS et DCG aux Chartreux. Il a accepté la charge de directeur de ces classes, succédant à Jean-François Bréchet. Mickaël Chavand est un professeur rigoureux et au caractère assez perfectionniste. Il a l’estime de ses pairs qui se sont réjouis de sa nomination. Le premier gros dossier auquel il apporte une coopération de taille est l’installation et les débuts de notre nouvelle classe d’ATS, classe délivrant une troisième année de licence (L3) et la possibilité de préparer les concours tremplins et passerelles aux écoles de commerce. Nous souhaitons une belle et enthousiasmante direction à Mickaël Chavand. Madame Alexandra Chalayer succède à Anne Massardier à Saint-Etienne, comme directrice des 4e-3e. Alexandra Chalayer est professeur d’Histoire-Géographie au collège des Chartreux-Sainte-Famille depuis 2009. Elle a accepté avec enthousiasme cette proposition de nomination et saura mettre à profit ses qualités pédagogiques pour bien accompagner les élèves de 4e-3e. Nous lui souhaitons plein succès. Alexandra Chalayer La Virade de l’espoir ou la fidélité à une parole donnée Bruno Dupré, Directeur des classes de 2nde et 1ère Le lâcher de ballons Au début de l’année scolaire 1986, Didier Cottet, directeur des classes de seconde, me demandait de l’accompagner courir un dimanche matin pour participer à la Virade de l’espoir. Devant mon étonnement et mon ignorance, Didier Cottet m’expliquait qu’il s’agissait de récolter des fonds pour lutter contre une maladie appelée mucoviscidose, maladie génétique dont souffrait une de nos élèves de 2nde, Laurence Provost. Le beau temps étant annoncé pour ce dimanche, j’acceptai sa proposition de courir quelques kilomètres en sa compagnie, pensant bien à tort que cette démarche ne m’engageait à rien. 29 ans plus tard, le dimanche 27 septembre 2015, près de 200 personnes, beaucoup d’élèves, quelques professeurs et parents, s’élançaient avec moi sous un beau soleil pour soutenir cette action caritative. Quel magnifique témoignage de la fidélité à une parole donnée ! « Nous vous accompagnerons jusqu’au bout du chemin. » Laurence Provost nous a quittés peu de temps après notre première participation. Cette terrible maladie venait à bout de sa gaieté, de sa soif de vivre, le jour du départ en vacances de ses camarades de classe de 1ère. Notre engagement prenait encore plus de sens. Nous ne pouvions accepter l’inéluctable, rester sans réagir. Laurence nous a donné la force de continuer le combat pour les autres élèves atteints par cette maladie qui, au cours des années suivantes, ont suivi leur scolarité à l’Institution des Chartreux. Que de générosité durant ces 29 années ! Le groupe des Chartreux avant le départ 7 Actualités En 1990, les organisateurs de la Virade de l’espoir remettaient à l’Institution des Chartreux un blason en cuivre sur lequel se trouve écrit au bas le texte suivant : « Depuis plusieurs années à l’Institution des Chartreux, la mobilisation des élèves et de leurs parents a valeur de symbole dans la lutte contre la mucoviscidose, la plus fréquente des maladies génétiques de l’enfance. Aujourd’hui, le recherche médicale avance à pas de géant aidée par les fonds recueillis à la Virade de l’espoir. Grâce à votre esprit de solidarité sans faille, les enfants atteints de la mucoviscidose ont confiance en l’avenir. Merci de nous accompagner sur la route de notre espoir. Dans quelques années, quand nous aurons vaincu la mucoviscidose, cette victoire sera la vôtre. » En 29 ans, la recherche médicale a permis que l’espérance de vie d’un jeune atteint par cette maladie passe de 15 à 45 ans. 8 Les élèves, année après année, promotion après promotion, ont contribué à cette avancée en remettant à l’association « Vaincre la mucoviscidose » une somme dont le montant avoisine les 300 000 €. Cette année encore, nous avons remis un chèque proche de 10 000 €. J’écrivais aux élèves au lendemain de ce 27 septembre 2015 : « Merci à vous élèves, qui avez su écouter votre coeur et donner de votre souffle ce dimanche matin. Vous n’aurez pas sans doute les honneurs de la presse régionale, ni ceux de l’Institution des Chartreux, mais sachez que par votre générosité vous montrez, encore une fois, que la jeunesse est toujours belle et généreuse. » Merci également à vous tous, élèves de ces 29 dernières années, qui avez permis à d’autres jeunes de garder confiance en l’avenir. Le groupe s’élance Les travaux de l’été 2015 P. Jean-Bernard Plessy, Supérieur Les passerelles du site de Saint-Etienne Photos à l’appui, c’est une rubrique que, paraît-il, nos lecteurs apprécient. Cela peut d’ailleurs se comprendre. On tient à savoir ce que deviennent les lieux dans lesquels on a passé une partie de sa vie, de sa jeunesse ou de son métier, quelles transformations ont été faites, quelles adaptations ont parfois été rendues nécessaires et selon quelle logique les bâtiments, les Maisons du Groupe sont tour à tour entretenues ? A ces campagnes estivales d’entretien permanent, viennent s’ajouter les décisions d’investissement, acquisitions ou créations, qui sont évidemment autant de paris sur l’avenir, et en même temps manière de répondre aux besoins immédiats. C’est ainsi par exemple que cette année 2015 restera celle de la double acquisition du site de Saint-Just à Lyon et de celui de Saint-Etienne. Le site de Saint-Just dans le 5e arrondissement de Lyon, dans lequel se trouvent depuis 1972 nos classes préparatoires scientifiques, était propriété de la « Catho ». Dans cet ensemble qui comprend notamment ce qui fut à deux reprises le Séminaire Universitaire de Lyon, la « Catho » a progressivement loué l’ensemble des bâtiments aux Chartreux. Il y a trente ans, ceux-ci avaient d’ailleurs bénéficié d’un bail à construction pour élargir leur espace de laboratoires scientifiques, de salles de classe et d’espace étudiant. Au début du mois de septembre, parce que l’Institut Catholique de Lyon émigrait sur son nouveau campus de la Confluence et cherchait de ce fait à vendre ses biens, l’acquisition de ce site a conclu deux années de réflexion de notre part qui ont abouti à considérer qu’il était préférable de rester sur place, quitte, dans le temps, à adapter aux besoins spécifiques de ces classes des bâtiments qui ne sont pas toujours très commodes. C’est donc fait. Depuis trois mois, nous sommes en nos murs. Dans cette décision a aussi naturellement pesé la proximité de la Maison Saint-Irénée à Debrousse, ancienne Maison générale des Sœurs de la Sainte Famille de Lyon, que nous avions rachetée il y a quelques années pour en faire précisément l’internat des classes préparatoires de Saint-Just. Autre importante acquisition en cours qui est aussi un gage de cohérence : le collège de la Sainte Famille à Saint-Etienne. Plusieurs bâtiments composent l’ensemble scolaire qui accueille l’école et le collège. Le bâtiment principal est propriété d’une association civile immobilière à laquelle, autrefois, les sœurs de la Sainte Famille avaient cédé leurs biens. Les autres bâtiments sont propriété de l’OGEC stéphanois des Chartreux. Il était important là encore d’unifier l’ensemble de la propriété. La Maison mère à Lyon a donc décidé, par le biais du Fonds de dotation, d’aider SaintEtienne à acquérir le bâtiment principal. 9 Actualités L’internat des filles de Terminale A terme, Saint-Etienne, comme Organisme de Propriété et de Gestion, cédera l’ensemble du patrimoine immobilier au Fonds de Dotation des Chartreux. Dans ce sens, il est noté que l’organisme de gestion stéphanois sera, ainsi que cela s’est fait pour les autres écoles et collèges des Chartreux, intégré dans le Conseil d’Administration des Chartreux. 10 C’est bien précisément sur ce site de SaintEtienne que s’est tenu l’un des deux gros chantiers de l’été. Sous la direction toujours vive et efficace du cabinet Boucharlat, la deuxième tranche de la restauration de la Maison des sœurs a été menée à bien. D’une manière assez géniale, Yves Boucharlat, notre architecte, a pensé la liaison des trois bâtiments par des passerelles jetées entre eux, sur les trois étages. Le gain énorme est celui d’une toute nouvelle circulation à l’intérieur des bâtiments, qui « décongestionne » un peu les flux. Il est surtout celui d’une utilisation optimale des trois maisons dans lesquelles chacun a bien sa place et se sent à son aise. C’est un chantier considérable que, comme d’habitude, il faut comprimer en deux mois à peine, dans les 8 semaines d’été. Cela ne laisse aucune place à la fantaisie ou à l’improvisation. Pas plus d’ailleurs que sur l’autre gros chantier de l’été, qui s’est tenu à la Croix-Rousse, de manière multiforme. Ou, devrais-je dire, de la cave au grenier ! Changement de chaudières dans les sous-sols. Réfection de l’internat U200, internat des demoiselles de terminale, toutes réunies dans un même secteur à la couleur vive d’un rouge vermillon que vient border le fameux « gris chartreux ». Secteur devenu beau et nettement plus fonctionnel. Réfection de l’étage des salles de classe de Terminales qui clôt ainsi la réfection complète du lycée ; un vrai bonheur de pouvoir maintenant promener sans vergogne nos futurs élèves et leurs parents, lors des Portes Ouvertes. Achevée aussi, la réfection des classes de l’école primaire : la dernière qui méritait vraiment d’être restaurée et qui donne à l’école, à défaut d’une vraie fonctionnalité, son charme propre. Terminée aussi, la réfection de l’étage des Troisièmes dans le bâtiment N. Belle frayeur que celle provoquée par cet ouvrier zélé qui, tenant à être dans les délais, s’est mis avec une grande ardeur au travail pour détruire méthodiquement les plafonds de la division des 4e, en dessous. Erreur d’étage, qui a naturellement donné droit à un couplet d’une intensité rare de la part de notre architecte. La scène est connue. Troisième chantier proportionnellement important aussi pour l’école des ChartreuxSainte-Blandine à Saint-Cyr au Mont d’Or : renouvellement d’une classe de Cours Moyens à l’effectif plus important : donc création d’une issue de secours sous la forme d’un escalier hélicoïdal qui se fond bien dans le décor. Aménagement de sanitaires à proximité. Cette « petite » école a quasiment triplé ses effectifs en 4 ans. Il était nécessaire de donner plus d’espace. Notre architecte Thierry Binachon a tenu remarquablement les délais. C’est une école agrandie que les enfants ont trouvée à la rentrée. Chaque année, selon un plan d’entretien que nous essayons de tenir de manière cohérente, dans le temps et selon un échéancier qui prend en compte l’ensemble des sites, nous essayons de faire le mieux possible, pour que notre « outil », où qu’il soit, demeure performant. C’est le bien-être des enfants, c’est au fond la seule pédagogie véritable en sa genèse que celle qu’offre un lieu où l’on a envie d’apprendre. A réaliser dans un si court délai, cela prend vraiment la forme d’un pari. Mais pari tenu ! C’est l’occasion ici de témoigner toute notre reconnaissance à tous les corps de métier, présents sur les différents sites, à nos entreprises partenaires, à nos architectes pour la maîtrise d’œuvre, ainsi qu’à nos propres personnels qui ont très souvent été fort sollicités. L’année 2016 réservera d’autres surprises. Le nouveau plateau des Terminales 11 Carte blanche Entretien avec Barbara Vaux, Chef de projets Fondation - Culture Barbara Vaux Madame Vaux, vous venez de rejoindre l’Institution des Chartreux. Pouvez-vous présenter votre mission au sein de la Maison ? 12 Avec grand plaisir. L’Institution des Chartreux dispose d’un patrimoine exceptionnel : celuici est avant tout éducatif - le savoir-faire pédagogique incarné par ses professeurs et ses éducateurs, et le fait de penser l’éducation comme un enrichissement de toute la personne humaine - mais il est également culturel - une tradition théâtrale et musicale forte, des cycles de conférences de haut niveau, de nombreuses propositions de découvertes culturelles et artistiques - et enfin immobilier - l’ensemble des bâtiments, parfois classés, répartis dans le Grand Lyon et à Saint-Étienne. Un premier aspect de mon travail consiste donc à imaginer ou à coordonner les nombreux projets qui visent à préserver, enrichir et valoriser tous ces patrimoines au service des élèves, des professeurs et du rayonnement de l’Institution. L’ensemble de ces actions pourrait en effet constituer les prémices d’une future fondation, dont la vocation serait de développer des échanges entre les champs pédagogique, culturel et professionnel. Un autre aspect de ma mission, directement lié au premier, concerne la dynamisation du formidable réseau des Chartreux-Saint-Irénée. Comment comptez-vous dynamiser ce réseau ? Il s’agit de révéler le potentiel immense que recèle chaque promotion passée par l’Institution. Tout d’abord les anciens élèves des écoles, collèges ou lycée, mais également ceux des différentes prépas, sans oublier les étudiants des filières comptabilité-gestion. Ensemble, ils constituent un premier cercle auquel proposer de rester en lien avec la Maison. Leur attachement à ce qu’ils y ont vécu au cours de leurs années de formation est souvent très fort, et beaucoup demandent à revenir sur le site qui les a vus grandir pour retrouver camarades et professeurs. Ces professeurs, éducateurs et personnels qui constituent un second cercle riche d’expérience et de savoir-faire, qu’il faut bien entendu intégrer et valoriser au sein de ce réseau. Et il y a enfin tous les parents, amis, institutions et entreprises partenaires, dont le lien avec les Chartreux est fondé sur une vision partagée, l’attachement à une formation intégrant le corps, le cœur et l’âme tout autant que l’intelligence, le désir de participer à ce projet éducatif et sociétal. Nous souhaitons leur proposer une plateforme ouverte aux échanges et qui favorise les liens, l’entraide, la naissance de projets communs dans l’esprit Chartreux. Nous espérons que chacun puisse y trouver l’accueil et les ressources qu’il cherche dans une perspective de développement spirituel, culturel et professionnel vivifié par la foi chrétienne. Nous y présenterons également les actions portées par l’Institution — recherche pédagogique intégrant à la fois la culture et la rencontre des entreprises, bourses de formation, collaborations internationales… et proposerons aux personnes intéressées d’y contribuer mais aussi de pouvoir en bénéficier. Vous-même, êtres-vous ancienne de la Maison ? Quel est votre parcours ? Non, car je n’ai pas grandi à Lyon… J’ai été formée au Centre Madeleine Daniélou, en région parisienne, puis j’ai suivi des études de biologie qui m’ont menée à un Master d’information et communication sur les sciences et les techniques ; je souhaitais travailler les questions bioéthiques, mais celles-ci étaient encore très peu étudiées à l’époque. C’est pourquoi j’ai intégré Sciences Po Paris pour me former à la recherche en sciences sociales, et plus particulièrement en histoire culturelle. J’ai débuté mon parcours professionnel en enseignant la formation humaine en écoles et en entreprise à Paris, Lille et Bruxelles. Puis le diplôme de l’École du Patrimoine d’Avignon m’a permis d’intervenir dans des bâtiments classés Monuments Historiques pour les valoriser et leur permettre une vie contemporaine. Enfin j’ai travaillé à l’intégration d’œuvres d’art dans les entreprises comme dans l’espace public, en accompagnant les acteurs politiques, économiques et artistiques dans leur collaboration et en vue de développer un mieux-vivre dans la Cité. Je suis donc heureuse de rejoindre une Institution qui allie tous ces domaines ! Qu’en retirez-vous pour votre mission aux Chartreux ? Ces expériences ont ancré en moi la conviction que l’art et la culture sont une source irremplaçable à la fois de la constitution de l’identité de chacun et de son ouverture à l’altérité, et par là-même à sa croissance en humanité. En effet, à travers la stimulation des sens, ils participent de l’enrichissement de toute la personne : vie émotionnelle, croissance intellectuelle, mais également apprentissage relationnel par la confrontation pacifique à l’expression d’une personne qui m’est peutêtre totalement étrangère. C’est pourquoi l’art et la culture sont systématiquement contrôlés dans toutes les formes de radicalisme ! Aussi me paraît-il plus que jamais indispensable d’intégrer leur approche dans une éducation visant à faire grandir dans la liberté et dans la responsabilité, à tout âge et pour tous les parcours. Par ailleurs j’ai pu vivre les difficultés mais également les joies des projets transversaux et multipartenariaux. Je crois dans la force des synergies, dans la richesse inégalée voire inattendue des projets dans lesquels chacun a l’occasion de déployer ses qualités, ses compétences, son expérience. J’espère pouvoir y contribuer au sein des Chartreux en permettant à la future fondation de porter des projets innovants issus de la rencontre entre les pédagogues, les artistes et les entreprises, au service de tous et notamment de ceux qui en ont le plus besoin. Tout cela demandera du temps pour prendre corps, bien entendu, mais quelle perspective passionnante ! Quelles sont alors, concrètement, les priorités de ce travail de longue haleine ? Ma première priorité est de rencontrer et de réunir toutes les personnes intéressées par les projets que je viens d’évoquer. Je lance donc un appel : si ces sujets vous inspirent, n’hésitez pas à me contacter pour contribuer à la réflexion que nous menons. Quels que soient votre âge et votre profil, vos idées et votre bonne volonté sont les bienvenues. La seconde est encore plus simple mais tout aussi essentielle : nous cherchons à reconstituer une base de données qui soit la plus complète possible, afin de développer le réseau numérique des Chartreux. Anciens élèves, éducateurs, amis, partenaires, vous êtes tous invités à indiquer vos coordonnées sur le lien suivant : http://reseau.leschartreux.net. Vous pourrez ainsi bénéficier de toutes les informations sur l’avancée de ce réseau. Et, surtout, n’hésitez pas à transmettre cette proposition autour de vous. Merci ! 13 Vie chrétienne L’année jubilaire de la Miséricorde Cependant, dans l’esprit de cet évêque d’Amérique du Sud devenu pape, on sent plus encore combien le ministère du pardon, fondé sur une compréhension sans réserves ni calculs de la personne, prend une importance capitale. La conviction comme la prédication du pape tiennent tout entières en ce mot qui est d’ailleurs sa devise pontificale : miserando atque eligendo. Le génie de la langue dit en trois mots toute la théologie sacramentelle du pardon. Il est difficile de traduire cette expression de saint Bède le Vénérable, commentant l’appel de saint Matthieu, que le pape François a retenue pour l’inscrire sous ses armes pontificales : littéralement, Dieu exerce envers moi sa miséricorde dans le fait même ou cependant qu’il me choisit. P. Jean-Bernard Plessy, Supérieur Armes du pape François Le 14 novembre dernier, tous les professeurs et catéchistes des Chartreux qui le voulaient et le pouvaient ont participé, à Ars, à la retraite annuelle organisée à leur intention. Il leur fut proposé de travailler la Bulle d’indiction du pape François indiquant l’entrée de toute l’Eglise dans l’année du Jubilé de la Miséricorde. Le Souverain Pontife a en effet décidé que l’année 2015 serait marquée par un Jubilé extraordinaire de la Miséricorde. Les chrétiens du monde entier comprennent peu à peu que chez ce pape, chez le pape François, le pardon, la miséricorde sont une réalité essentielle de la foi chrétienne. Cela ne veut pas dire que ses prédécesseurs l’aient ignoré ou mal compris. Les pontificats de Jean-Paul II et Benoît XVI ont été en leur temps marqués eux aussi par cet aspect essentiel du mystère chrétien qui puise dans l’Ecriture Sainte, cette nécessité du pardon et de la miséricorde. 14 Bulle d’indiction : qu’est-ce à dire ? Manière « antique » et romaine de parler pour signifier qu’un écrit pontifical signé du sceau « bulle » annonce de manière officielle et prescriptive, « indiction » que 2015 sera une année de miséricorde. Mais là n’est pas le plus important. Il l’est davantage de nous réapproprier ce terme de miséricorde qui paraît désuet, vieillot, et d’en retrouver la portée spirituelle. Il est formé de deux mots latins : miser et cor. La pauvreté (matérielle ou spirituelle, intellectuelle), et le cœur. Pauvreté et cœur : difficile. Il faut comprendre que la miséricorde est le propre de celui dont le cœur, (les entrailles) le pape François dira « viscéral » est tordu par la pauvreté, la misère de l’autre, du prochain, de tout autre. Porté à son degré absolu, c’est donc « l’attitude » de Dieu dont le cœur est brisé par la misère, par toutes les misères, par toutes les pauvretés de l’homme. Si toute l’Ecriture Sainte ne cesse de le répéter, le raccourci le plus immédiat est le mystère de la Croix. La foi chrétienne en effet indique, montre la Croix pour révéler la miséricorde de Dieu vis-à-vis du pécheur. Mais voilà ce que le pape en dit lui-même : Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père. Le mystère de la foi chrétienne est là tout entier. Devenue vivante et visible, elle atteint son sommet en Jésus de Nazareth. Le Père, « riche en miséricorde » (Ep 2, 4) après avoir révélé son nom à Moïse comme « Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité » (Ex 34, 6), n’a pas cessé de faire connaître sa nature divine de différentes manières et en de nombreux moments. Lorsqu’est venue la « plénitude des temps » (Ga 4, 4), quand tout fut disposé selon son dessein de salut, il envoya son Fils né de la Vierge Marie pour nous révéler de façon définitive son amour. Qui le voit a vu le Père (cf. Jn 14, 9). A travers sa parole, ses gestes, et toute sa personne, Jésus de Nazareth révèle la miséricorde de Dieu. Nous avons toujours besoin de contempler le mystère de la miséricorde. Elle est source de joie, de sérénité et de paix. Elle est la condition de notre salut. Miséricorde est le mot qui révèle le mystère de la Sainte Trinité. La miséricorde, c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. La miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie. La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché. En fait le pape, dans ce texte qui annonce cette année jubilaire, montre que, précisément, la grandeur de Dieu ne peut paradoxalement se comprendre que dans la manière inouïe dont il s’abaisse, dont il « s’affaiblit » devant l’homme pécheur. Il se rend faible pour se mettre à portée de ce qui est faible par nature. Il descend pour monter, pour remonter avec l’homme. La miséricorde est le propre de Dieu dont la toutepuissance consiste justement à faire miséricorde. Ces paroles de saint Thomas d’Aquin montrent que la miséricorde n’est pas un signe de faiblesse, mais bien l’expression de la toute-puissance de Dieu. C’est pourquoi une des plus antiques collectes de la liturgie nous fait prier ainsi : « Dieu qui donne la preuve suprême de ta puissance lorsque tu patientes et prends pitié ». Dieu sera toujours dans l’histoire de l’humanité comme celui qui est présent, proche, prévenant, saint et miséricordieux. “Patient et miséricordieux”, tel est le binôme qui parcourt l’Ancien Testament pour exprimer la nature de Dieu. Sa miséricorde se manifeste concrètement à l’intérieur de tant d’événements de l’histoire du salut où sa bonté prend le pas sur la punition ou la destruction. D’une façon particulière, les Psaumes font apparaître cette grandeur de l’agir divin : « Car il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie ; il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse » (Ps 102, 3-4). D’une façon encore plus explicite, un autre Psaume énonce les signes concrets de la miséricorde : « Il fait justice aux opprimés ; aux affamés, il donne le pain ; le Seigneur délie les enchaînés. Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles, le Seigneur redresse les accablés, le Seigneur aime les justes, le Seigneur protège l’étranger. Il soutient la veuve et l’orphelin, il égare les pas du méchant » (Ps 145, 7-9). Voici enfin une autre expression du psalmiste : « [Le Seigneur] guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures… Le Seigneur élève les humbles et rabaisse jusqu’à terre les impies » (Ps 146, 3.6). En bref, la miséricorde de Dieu n’est pas une idée abstraite, mais une réalité concrète à travers laquelle Il révèle son amour comme celui d’un père et d’une mère qui se laissent émouvoir au plus profond d’eux-mêmes par leur fils. Il est juste de parler d’un amour « viscéral ». Il vient du coeur comme un sentiment profond, naturel, fait de tendresse et de compassion, d’indulgence et de pardon. Le pape François indique, en pasteur qu’il est, les différentes manières laissées à l’initiative de chaque chrétien pour entrer dans cette année de la Miséricorde. Dans les temps qui sont les nôtres, il apparaît comme essentiel d’entrer dans ce dynamisme du pardon et de la grandeur d’âme qui saisit que la haine, sous toutes ses formes, est mortifère, quand seuls, le regard du relèvement, le regard du pardon et de la confiance retrouvée portent en eux-mêmes des germes d’éternité. 15 Le Bulletin des Lettres Le saint et le génie Michel FEUILLET, Desclée de Brouwer , 2015, 160 p., 25 x25 cm, 24,90 € Voir aussi du même auteur : Les visages de François d’Assise. L’iconographie franciscaine des origines 1226 – 1282, 160 p., 21 x 28 cm., 260 Frs, Desclée de Brouwer, 1997 Célébration de la Pauvreté, regards sur François d’Assise (en collaboration avec Xavier Emmanuelli), 96 p., Albin Michel, 2000 Petite vie de François d’Assise, Desclée de Brouwer, 1992 16 Bernard Plessy Assise vers l’an 1200. François, fils d’un riche marchand, renonce publiquement aux biens de son père, jusqu’à la nudité, pour épouser la Pauvreté. On imagine mal le choc que ce put être dans la chrétienté de l’époque. Le Sermon aux oiseaux, le Cantique des créatures, les fioretti, traits de Légende dorée, ont fait oublier ce qui fut d’abord sainte violence – celle peut-être du verset un peu mystérieux de saint Matthieu (11, 12) : Le Royaume souffre violence, et des violents s’en emparent. Violence de la rupture, douceur de l’abandon : François est le saint des extrêmes. Héritage difficile pour ses premiers compagnons. Comment être pauvre ? Dénuement total ou usus pauper, pauvre mais avec l’usage des biens nécessaires comme prêtés ? Spirituels dans leurs ermitages, conventuels dans les villes ? Cette fracture, très vite conflictuelle, traverse l’histoire de l’Église, de la société (Molière… « Il faut, parmi le monde, une vertu traitable »), de l’art : richesse et pauvreté en art, quel sujet ! Ce conflit, commencé du vivant de François, marque rudement les premières décennies des Frères mineurs. Pour le (re)découvrir (il est tellement riche d’enseignements), il y a les historiens. Mais voici que Michel Feuillet propose une voie autrement séduisante : l’étude de la première iconographie franciscaine. Agrégé d’italien, Michel Feuillet a fait sa thèse sur Les Annonciations dans l’art italien de l’an 1000 à l’an 1500. Professeur émérite des Universités (Lyon III), il poursuit ses travaux sur l’iconographie religieuse primitive, en particulier sur Fra Angelico et Giotto. Mort en 1226, canonisé en 1228, le poverello fut aussitôt abondamment représenté. Or Michel Feuillet a bientôt vu que ces images (portraits, retables, fresques…) n’étaient pas «innocentes», comme on dit sottement pour dire naïves : elles expriment, parfois ouvertement, plus souvent subtilement, de quelle obédience elles relèvent : spirituelle ou conventuelle, selon le pape qui règne, le ministre général de l’ordre, le commanditaire. Un peintre alors était soumis à nombre de contraintes et son programme lui était prescrit (par exemple, pour François, par la Legenda maior de saint Bonaventure, 1263). D’où le travail d’investigation de Michel Feuillet, entrepris dans un précédent livre, Les Visages de François d’Assise, étude d’une quinzaine d’œuvres qui jalonnent le XIIIe siècle (1226 – 1282). La première de couverture porte le bouleversant visage de saint François dû à l’« Anonyme d’Orte », que l’on peut voir au Musée diocésain de la petite cité d’Orte au nord du Latium. Le livre s’achève avec « le chef d’œuvre absolu » de Cimabue, portrait « œcuménique » de François, en ce qu’il peut réconcilier spirituels et conventuels, tant le visage, empreint des terribles exigences du saint, respire son infinie bonté. Le nouveau livre, que je veux présenter ici, François d’Assise selon Giotto, prend le relais. Différence notable, le corpus est consacré au seul Giotto : fresques de la basilique supérieure d’Assise, retable du Louvre, Allégories franciscaines de la basilique inférieure d’Assise (giottesques plutôt que de Giotto), fresques de la chapelle Bardi dans l’église Santa Croce à Florence. Difficile à dater avec précision (et même, en certains cas, à attribuer avec certitude), cet ensemble iconographique, commencé à Assise vers 1297, s’achève à Florence entre 1317 et 1328. L’évolution du peintre sur ces vingt et quelques années n’est pas indifférente, non plus que la diversité des techniques et des supports. Ces images, au premier abord, on a le sentiment de les avoir vues et revues. Or voici soudain qu’elles sont nouvelles. En quatre pages, M. Feuillet pose les questions de fond : « Quel François d’Assise apparaît sur les peintures de Giotto ? Quelles orientations sont privilégiées ? Giotto a-t-il été sensible à l’essentiel du message du poverello ? » À peine entré dans l’analyse de l’œuvre, on sent que par la précision de son savoir et par la clarté de sa plume, Michel Feuillet maîtrise tous les aspects du propos. Il commente l’épisode biographique et l’inscrit en temps et lieu, montre la signification «testamentaire» de son choix, fait apparaître dans la construction de la scène et les détails retenus la position de l’artiste face aux enjeux de l’époque. Artiste soumis ? Non. Certes Giotto «négocie» les contraintes de la commande, d’autant plus aisément qu’il s’accommode sans doute de la vision conventuelle et tempérée des autorités qui le couvrent. Mais ce que Michel Feuillet rend manifeste, c’est que Giotto se libère des directives étroites et partisanes pour restituer le rayonnement du saint tel qu’il le ressent luimême. François d’Assise selon Giotto. Quelques lignes de la lumineuse conclusion : « Dans ce contexte pluriel, le génie de Giotto est à l’œuvre, capable de satisfaire, mais aussi d’outrepasser, les prescriptions de ses commanditaires. Il est sensible à l’authenticité et à la proximité de l’aventure franciscaine. Porté par la figure même du poverello, Giotto conquiert le réel. Si le maître accomplit des pas décisifs dans l’histoire de l’art occidental, au point d’en être l’inventeur, il le doit en grande partie à la familiarité entretenue régulièrement avec le saint d’Assise. (…) Giotto a suivi François pas à pas. Ses avancées en termes de réalisme, de maîtrise du temps et de l’espace, sont les fruits de la leçon du saint d’Assise, qui a su réconcilier l’ici-bas et l’au-delà. » Le saint et le génie. Au sommet de l’humanité. Voilà ce que nous offre Michel Feuillet en son nouveau livre – dont la qualité esthétique (mise en page, choix et fidélité des reproductions) est en tous points à la hauteur du sujet. 17 Association des parents d’élèves L’Apel « Les Chartreux » suspend provisoirement son adhésion au mouvement national. Georges Sayar, Président Notre association de parents d’élèves, « Apel Les Chartreux », est composée de l’ensemble des familles, comme membres actifs; elle a pour objet de rendre possible l’implication des parents dans la vie de l’école et de donner corps à toutes les actions bénévoles au profit de l’ensemble des élèves sans distinction. Convaincue du bien-fondé de nos actions, l’Institution nous donne une place prépondérante. En subventionnant notre association, l’école nous permet d’assurer à notre tour un rôle positif de solidarité entre parents au bénéfice de nos enfants. L’AGE du 7 novembre 2015, par une suspension provisoire avec 353 voix pour, 2 voix contre et 5 abstentions, a pleinement démontré l’engagement de notre association, à la fois envers les élèves et envers notre Institution. Cette suspension provisoire est une manière claire de vouloir enfin se faire entendre, les autres tentatives n’ayant jusquelà pas abouti. Rappelons que l’indifférence manifestée jusqu’à présent par l’Apel Nationale face aux mécontentements des parents d’élèves voire à leurs inquiétudes n’est tout simplement pas admissible. La réforme du collège, soutenue par l’Apel nationale et celle du Rhône, est passée en force par décret le 12 mai 2015, inquiétant à juste titre les parents. 18 L’article L 122-1-1 du Code de l’Éducation stipule que « les éléments » du « socle commun et les modalités de son acquisition sont » désormais « fixés par décret, après avis du Conseil Supérieur des Programmes ». Le décret garantit 80% du temps d’enseignement du socle commun ; les 20% d’EPI (Enseignements pratiques interdisciplinaires) et Aide personnalisée sont pris sur le temps d’enseignement des matières, d’où les réductions horaires... Les sections bilangues, bilingues et européennes sont supprimées à la rentrée 2016. Le latin et le grec disparaissent aussi des programmes d’enseignement. La réforme vise clairement à faire des économies, au détriment de la qualité de l’enseignement. Le rôle des parents est de contribuer avec notre Institution au développement de la personnalité humaine, morale et spirituelle de l’enfant. Il n’est pas de soutenir des réformes d’où qu’elles viennent, et qui tirent un peu plus, à chaque fois, les enfants vers le bas. L’engagement de notre association se traduit par un soutien sans faille à tous les projets pédagogiques ou extra-pédagogiques élaborés et conduits par l’école. Ce soutien allège le poids financier des familles pour que tous les enfants participent aux activités proposées. Notre participation la plus significative réside dans le soutien financier, aux côtés de l’école, pour les bourses d’étude. J’ai été ravi et enthousiasmé de rencontrer des parents conscients que c’est dans le bonheur de nos enfants et non dans la contrainte que se vivent le civisme, la fraternité et l’amour. C’est cette liberté que tous les parents ont exprimée par leur présence à nos côtés. Aujourd’hui, plus que jamais, l’unité et la solidarité avec notre école nous offrent la possibilité de lever nos interrogations et de calmer nos inquiétudes. Nos enfants nous donnent envie d’être responsables, de regorger de vie pour eux. Nos enfants inspirent la force, la volonté, la bonté, ils incarnent toute la beauté de l’humanité. Avec nos enfants nous renaissons tous les jours, et toute la société renaît aussi. encore plus engagées; notre liberté retrouvée nous la mettrons au service de nos enfants pour que leurs rêves et leurs envies ne soient plus étouffés. Et pour que nous, parents, retrouvions la joie d’éduquer, d’aimer et d’accompagner nos enfants sur le chemin de la vie. Je suis heureux et fier du travail accompli depuis plus de trois ans maintenant; la pleine réussite de notre AGE nous ouvre le champ pour des actions Merci à toutes et à tous de votre soutien, de cette étroite collaboration qui nous fait avancer ensemble. Les parents d’élèves lors de l’Assemblée générale 19 Anciens élèves Entretien avec Lise Pinhas (promo Prépa ECS 2014) et Théo Riera (promo Prépa ECS 2015) Barbara Vaux, chef de projets Fondation - Culture Bonjour Lise, bonjour Théo, pouvez-vous nous dire en quelques mots quel a été votre parcours à l’Institution des Chartreux ? Lise : J’ai intégré la classe préparatoire ECS de l’Institution des Chartreux en 2012 sans même connaître l’établissement… Heureux hasard ! Grenobloise d’origine, je recherchais alors une classe préparatoire lyonnaise de bon niveau et proposant Italien en LV2. Perle rare difficile à trouver. J’ai ainsi passé deux très belles années au sein de l’Institution, avant de « cuber » c’est-à-dire effectuer une troisième année, à Saint Jean de Douai. Théo : Pour ma part, je suis arrivé en 2013 aux Chartreux pour y passer deux ans en tant que préparationnaire aux grandes écoles de commerce. Si mes années au sein de l’Institution ont été des années de dur travail, j’y ai tout de même connu un réel plaisir, tant pour l’intérêt de la prépa elle-même que du fait de les avoir passées dans un lieu tel que les Chartreux. En dépit de ce passage assez court dans les murs de cette Maison, vous semblez éprouver un réel attachement pour elle. Qu’est-ce qui vous y a marqués ? Lise : C’est vrai, cette période peut paraître courte au regard d’une scolarité complète, mais aucune de mes autres expériences de formation n’a été aussi intense que ces deux années passées au sein de l’Institution. Choisir d’intégrer une classe préparatoire c’est faire le choix d’un investissement constant et d’un travail souvent laborieux. Mais c’est un merveilleux tremplin : les cours dispensés aux Chartreux ne visent pas seulement la préparation aux concours, ils nous poussent également à la réflexion et nous aident à grandir. Je ne m’en cache pas, il y a eu des périodes difficiles… mais n’est-ce pas le cas pour 20 tous les préparationnaires ? Et c’est précisément dans ces moments-là que l’on découvre l’importance de la « Maison » : la vie d’interne, les amis, les professeurs, les moments de joie passés sur la terrasse, l’allée des marronniers... En passant les grilles de l’Institution j’avais l’étrange impression de rentrer « chez moi ». Théo : Il est vrai que, contrairement à certains élèves qui y ont passé de nombreuses années, je n’ai connu les Chartreux que pendant deux ans. Et pourtant, il est vrai que j’y suis très attaché ! La classe préparatoire nécessairement est en ellemême créatrice de souvenirs forts et de moments précieux que j’aurais du mal à oublier. Cependant, il est vrai que les Chartreux m’ont profondément marqué. Ce sont tout d’abord des lieux, certes, mais aussi une atmosphère et des valeurs. Je n’y ai jamais senti la volonté de la part des professeurs de nous faire craquer, mais j’ai toujours vu une volonté de nous mener au plus loin de nos capacités. La prépa s’apparente souvent à des années de travail acharné et de bourrage de crâne, et pourtant j’ai pu y ressentir une réelle volonté de la part de l’équipe pédagogique de nous laisser grandir et nous épanouir sur tous les plans, humain et spirituel y compris. Et aujourd’hui, où faites-vous vos études ? Quels sont vos projets professionnels ? Lise : J’ai intégré cette année l’EDHEC et son campus lillois. Après trois années studieuses, je découvre enfin les opportunités qu’offre l’école de commerce et la vie animée de Lille. Malgré les idées reçues, nous continuons à travailler en école, mais d’une tout autre manière ! J’ai abandonné mes cahiers et mes fiches de mathématiques pour m’investir dans l’une des nombreuses associations proposées : le Raid EDHEC. Cela nous permet de faire nos premier pas dans la « vie professionnelle » et de découvrir le monde de l’entreprise. En tant que responsable du pôle environnement et relations entreprises, j’apprends par exemple à gérer des contrats, négocier des partenariats avec les entreprises ou les collectivités locales… un excellent passage du théorique à la pratique ! Par la suite j’aimerais obtenir un double diplôme avec l’Université Commerciale Luigi Bocconi, à Milan. Cela me permettrait de me spécialiser dans l’agro-alimentaire et, qui sait, me lancer dans l’entrepreneuriat. Théo : Pour ma part j’ai intégré cette année l’ESCP Europe à Paris. Le changement par rapport à la classe préparatoire est radical, tant dans l’organisation des journées que dans le contenu des cours ; j’y découvre en effet des enseignements résolument pratiques, à mettre en lien avec mon travail associatif. En effet, j’ai intégré au sein de l’école trois associations étudiantes qui me permettent d’approcher le monde de l’entreprise : démarchages, missions pour les entreprises et partenariats sont devenus mes principales occupations. L’ESCP Europe nous offre la possibilité d’étudier sur ses 5 campus européens, j’aimerais donc étudier sur les campus de Londres et de Madrid, et spécialiser mes compétences en lien avec le domaine de l’hôtellerie et de la restauration. Vous êtes donc extrêmement occupés ! Au milieu de toutes vos nouvelles activités et obligations, gardez-vous des liens avec des professeurs ou des élèves des Chartreux ? Lise : Bien sûr ! L’ « épreuve » de la classe préparatoire crée des liens forts entre les élèves. On s’y fait ses meilleurs amis et certainement ses meilleurs souvenirs. Quant à l’internat, c’est un peu la famille. Nous continuons donc à nous voir régulièrement, que ce soit à Paris, à Lille ou à Grenoble. Mais rien ne vaut le plaisir de se retrouver dans les locaux de l’Institution, sur la terrasse des Chartreux. Il est également difficile de ne pas mentionner les professeurs qui nous ont tant apporté pendant ces deux années, scolairement et humainement. Certains nous ont profondément marqués et c’est toujours une grande joie de les revoir. La « Maison » ce sont les amis, les professeurs, mais également les personnes qui font vivre l’internat et l’Institution : le préfet d’internat, les maîtres et maîtresses d’internat que l’on a côtoyés pendant deux ans, le chef cuistot toujours là pour vous remonter le moral… autant de personnes avec lesquels on conserve des liens. Théo : Je reviens en effet régulièrement sur le site de l’Institution pour y retrouver professeurs et élèves. C’est important pour moi de pouvoir échanger avec les professeurs pour leur apporter mon ressenti quant à mes années de prépa, au concours, mais aussi pour les informer du déroulement de la vie en école. Néanmoins, il m’importe encore plus de pouvoir discuter avec les actuels préparationnaires afin de les conseiller, les informer, les motiver et comprendre leur état d’esprit. Il est donc pour moi inimaginable de couper tout lien avec l’Institution. Vous souhaitez justement tous deux contribuer à relier et rassembler les anciens préparationnaires en proposant « Flèche ». En quoi cela vous paraît-il important ? Et quel type d’actions imaginez-vous mener ? Lise : Le souhait de relancer le réseau des anciens préparationnaires vient tout d’abord de l’envie de se retrouver et de retourner l’aide qui nous a été apportée durant ces deux belles années. L’idée de ce réseau, qui porte le nom de « Flèche », est d’aider les élèves actuels à « viser juste » dans leur préparation aux concours. Il se constitue autour de trois « flèches » : nous entraider, nous retrouver lors d’évènements conviviaux et développer notre réseau. Nous invitons donc tous les anciens de classe préparatoire à rejoindre ce compte en recherchant « réseau flèche » sur le moteur Facebook. Théo : En effet, nous avons décidé de relancer ensemble le réseau des anciens préparationnaires afin de lui donner une réelle activité, d’en faire profiter au maximum de personnes et qu’il ait de multiples dimensions. Afin de lui conférer un intérêt pédagogique, nous voulons qu’il soit une plateforme active d’entraide entre les anciens et les actuels préparationnaires. Les anciens sont en effet de très bonne aide lorsqu’il s’agit de méthodologie ou d’organisation ! Pour compléter cette dimension pédagogique, nous avons pour but d’organiser des événements conviviaux, que ce soit au sein des locaux de l’Institution ou en dehors, pour que les différentes générations de préparationnaires puissent se retrouver et se rencontrer. Nous souhaitons aussi pouvoir partager nos souvenirs avec ceux qui font vivre chaque jour l’Institution des Chartreux. Lise, Théo, merci pour votre témoignage et pour votre action en faveur des tous les préparationnaires Chartreux. Nous vous souhaitons beaucoup de réussite dans vos études et dans vos projets. 21 Histoire Petite histoire du bâtiment de l’Institution P. Bruno Martin, Supérieur de la Maison des Chartreux La cour d’Honneur 22 Un éclairage approprié met particulièrement en valeur, depuis la rentrée, la cour d’honneur et le bâtiment principal de l’Institution, dont la statue de la Vierge, au fronton, porte la maquette sur un bras. Tel que nous le voyons, ce bâtiment date des années 1847-1849 ; mais certaines de ses parties sont bien plus anciennes et remontent à l’ancienne chartreuse. Tentons d’en suivre les traces et de remonter toute l’histoire de ces lieux. Le cellier des Chartreux Le domaine de l’ancienne chartreuse, on le sait, descendait jusqu’à la Saône et était pour une très grande partie couvert de vignes, qui ne devaient pas donner un vin bien fameux mais dont la vente assurait un revenu au religieux. C’est pourquoi, après avoir franchi l’entrée du monastère (qui se faisait par la cour actuelle de l’église Saint-Bruno), on trouvait, au bout d’une grande allée qui n’était pas encore plantée de marronniers, une construction qualifiée de « bâtiments des domestiques ou vignerons ». C’est l’emplacement même de l’Institution. La grande cour du lycée était un jardin, avec sa « boutasse » pour l’arrosage : elle était là où se trouve aujourd’hui le portail, au milieu de l’allée. La cour de la chapelle et tout le terrain en contrebas (pratiquement jusqu’au bas de l’impasse Flesselles actuelle) constituaient une des parcelles de la vigne des Chartreux. Le tout, terrain et bâtiment agricole, formait le 5ème lot de la vente du domaine comme bien national, et fut acquis le 9 septembre 1791 pour 35 000 livres par trois co-acquéreurs, dont un certain Nivet, marchand de tabac. Le cardinal Fesch, qui venait de racheter la Maison des missionnaires et l’église en 1806 et 1812, acheta en juillet 1813 l’ensemble du lot à ce même sieur Nivet, pour la somme de 70 000 francs, ce qui représentait pour ce dernier une belle affaire. Le cardinal voulait surtout agrandir son parc et créer une large allée qui descendrait en ville (c’est l’actuelle impasse Flesselles ; il faut se rappeler que le cours général Giraud, alors cours des Chartreux, n’existe que depuis 1848) ; les bâtiments l’intéressaient peu et restèrent en l’état. Ils se composaient d’une cave voûtée (qui est l’actuel CDI), d’un rez-de-chaussée où étaient cuves et pressoirs (il en subsiste plusieurs pièces, voûtées elles aussi, dont la bibliothèque et l’actuel économat), et d’un étage qui était le logement des domestiques. De l’autre côté d’une cour fermée qui couvrait à peu près l’emplacement de la cour d’honneur se trouvaient un autre petit bâtiment et des hangars, un peu plus en avant que l’actuel standard ; un haut mur, depuis la grande grille d’entrée, séparait totalement cet ensemble de la Maison des missionnaires. Lorsque le cardinal, partant pour l’exil après Waterloo, abandonna l’ensemble de sa propriété pour la fondation de « ses » missionnaires des Chartreux, M. Bochard, vicaire général, trouva expédient de louer ces bâtiments sans emploi aux religieuses de Sainte-Élisabeth, dites « Colinettes », qui venaient de reconstituer leur communauté, pendant que les prêtres de SaintIrénée s’installaient dans l’ancienne hôtellerie des Chartreux (1816). L’occupation militaire et ses conséquences En 1825, le curé de Saint-Bruno, M. Pousset, fondait « l’école cléricale de Jésus adolescent », embryon de la future Institution. Elle se situait de l’autre côté de la Maison des missionnaires, dans l’ancienne cellule du prieur (là où est aujourd’hui la « bibliothèque des missionnaires »), emplacement qui allait se révéler rapidement trop exigu. Mais entre-temps était survenu un évènement de conséquence. La première révolte des canuts, aux cris de « vivre en travaillant ou mourir en combattant », avait éclaté en 1831. L’administration militaire réquisitionna alors la Maison des missionnaires pour y loger 800 hommes de troupe, pendant que les Pères s’entassaient à la cure et dans l’étage au-dessus du grand réfectoire. Les Pères et la troupe firent semble-t-il bon ménage, mais la présence bruyante des soldats, qui de plus venaient faire leurs ablutions dans l’allée des Marronniers, indisposa rapidement les sœurs de Sainte-Élisabeth, qui quittèrent la place dans l’été 1832. Les Pères chassés de leur Maison se transportèrent alors sur les locaux abandonnés par les sœurs ; dans l’été 1833, on surhaussa le bâtiment de deux étages (les 2ème et 3ème étages du bâtiment central) que les solides voûtes du temps des Chartreux pouvaient aisément porter. On employa pour financer ces travaux l’indemnité d’occupation que versait l’administration militaire, occupation qui redoubla avec la reprise de la révolte en 1834 (c’est à ce moment que se place l’épisode du P. Pousset implorant à genoux le capitaine de ne pas tirer au canon, depuis la terrasse, sur les ouvriers révoltés, en réplique à quelques coups de feu partis en contrebas). Les soldats ne quittèrent la Maison qu’en janvier 1837. Les missionnaires réintégrèrent alors leurs anciens locaux, laissant libre le bâtiment tout neuf : le P. François Hyvrier, qui avait pris la direction de l’école en février 1836, y transporta ses élèves, qui n’étaient alors guère plus d’une quarantaine. La transplantation dans des locaux plus vastes eut pour effet d’accroître en proportion le nombre des candidats ; le bâtiment agrandi en 1833 fut bientôt trop petit, et il fallut envisager un nouvel agrandissement. Le conseil de la Maison donna son aval en 1846, et les travaux commencèrent, « pour des sommes énormes et sans aucun secours de l’archevêché », notait, réaliste, le P. Hyvrier. La construction des bâtiments actuels L’architecte Desjardins établit plans et devis, vite dépassés, dans un projet qui laissait subsister les parties existantes en les unifiant dans un nouvel ensemble. Deux ailes venaient prolonger le bâtiment central de chaque côté, des mansardes et le fronton qui abrite la statue de la Vierge couronnaient le bâtiment de 1833, et une gracieuse galerie venait donner des allures de petit cloître à la façade. Pour permettre la création d’une vaste salle d’un seul tenant, sans piliers ni murs de refend (l’actuelle salle Hyvrier), l’architecte avait eu l’idée de 23 Histoire suspendre les planchers de tous les niveaux supérieurs à la charpente, par un système de tirants métalliques (que l’on aperçoit encore dans les classes ou les dortoirs), état des choses qui a tenu sans problème pendant près d’un siècle et demi, jusqu’aux travaux de rénovation de la salle Hyvrier, en 1995. L’ancien cellier des Chartreux (le CDI) devint la chapelle : il en subsiste la belle porte en bois sculpté, et une partie de l’actuel économat servait de sacristie, d’où l’on descendait par le bel escalier à double volée. L’autre partie de l’économat abritait, plus prosaïquement, une salle de bains, dont on faisait, à l’époque, un usage assez modéré : c’était déjà bien beau que l’on en ait prévu une ! L’autre vestige du temps des Chartreux, l’actuelle bibliothèque voûtée, abritait la cuisine, d’où les plats étaient transmis, par un montecharge, jusqu’au réfectoire qui se trouvait juste au-dessus, au premier étage (il en subsista une partie, à l’usage des professeurs, jusqu’au début 24 des années 1970). Le reste du premier étage était occupé par des classes, un oratoire et le bureau du Supérieur ; classes, chambres des professeurs et bibliothèque (la salle M. Achard) occupaient le 2ème étage, les dortoirs des élèves le 3ème. Le nombre des élèves, à l’ouverture de ces nouveaux locaux était de l’ordre de 120. Dix ans plus tard, il atteignait le double, et il fallait à nouveau se mettre en quête de locaux. C’est à ce moment (septembre 1859) que se prit la décision de construire une chapelle, afin de récupérer comme réfectoire l’ancien cellier monastique : la cuisine restant au même endroit, les plats n’avaient qu’à descendre au lieu de monter. Comme ces agrandissements ont toujours, sur le moment, un caractère d’urgence absolue, et que l’on voulait installer au plus vite le réfectoire à son nouvel emplacement, on bâtit une chapelle provisoire, en bois, à peu près à l’angle de la cour actuelle, du côté de la sacristie, pendant que le P. Hyvrier Les arcades de la cour d’Honneur s’employait à convaincre le conseil de la Maison de la nécessité d’une construction nouvelle. J’ai raconté par ailleurs le chantier de construction de la chapelle, dont le coût dépassa toutes les prévisions ; la consécration eut lieu le 11 juin 1864, nous en avons fêté amplement, l’an dernier, les 150 ans. On a peine à imaginer que pendant tout ce temps le bel ensemble de la cour d’honneur butait sur le haut mur qui séparait l’Institution du jardin et de la terrasse des Missionnaires. Ce mur, en effet, s’élevait dans le prolongement de la grille du temps des Chartreux, et contre lui s’étaient longtemps adossé ces hangars agricoles qui avaient depuis servi un peu à tout, de parloirs et même un temps de chapelle (avant 1833). Ce n’est qu’en 1895 que le conseil de la Maison consentit à laisser le collège empiéter sur le « jardin anglais » du cardinal ; on recula le mur, on le baissa, donnant à la cour d’honneur l’aspect actuel, et l’on construisit là où s’élevait l’ancien mur une loge de concierge – le standard actuel ; une deuxième grille, qui subsista longtemps, fermait la cour à cet endroit. J’arrête ici mon histoire, ne pouvant suivre tous les changements d’affectation qui ont, depuis un siècle, marqué nos bâtiments : il serait amusant de répertorier, lieu par lieu, les différentes fonctions qui s’y sont succédé. La palme en reviendrait au doyen de tous les locaux de l’Institution, l’ancien cellier des moines, devenu tour à tour chapelle, réfectoire, salle d’étude, CDI… Tous ces changements témoignent de la très grande faculté d’adaptation aux besoins nouveaux de ceux qui, au fil du temps, ont eu à porter les destinées de l’établissement. On pourrait d’ailleurs faire une histoire de l’Institution des Chartreux, des origines à nos jours, qui s’intitulerait : Comment répondre à la question : où trouver de la place ? PS. Relisant pour les besoins de la cause l’ouvrage du P. Odin, Les Chartreux de Lyon, j’y suis tombé sur les réflexions désabusées de celui qui était alors Supérieur de l’Institution sur la « conjuration » des « ennemis présents des études classiques » (en 1937 !) Ces paroles reprenant ces temps-ci un regain d’actualité, je me suis consolé en découvrant, sous la même plume, quelques paragraphes plus loin et sans lien apparent avec ce qui précédait, cette citation d’un exemple de la grammaire latine qui prend valeur de prophétie encourageante : Male parta male dilabuntur, « les choses mal enfantées finissent par s’effondrer misérablement ». 25 Vie de la Maison Les comptables rencontrent les experts ! Mickaël Chavand, Directeur des classe Prépa ATS, BTS et DCG Le 24 septembre 2015, l’Ordre des ExpertsComptables a organisé la manifestation Stud’Expert. Les étudiants de BTS CG (Comptabilité et Gestion) 1ère année ont pu découvrir les métiers du chiffre. Cette journée était organisée en deux temps. Le matin les étudiants ont pu assister à une présentation du travail concret et quotidien d’un expertcomptable puis, dans un second temps, les différentes voies d’accès leur ont été indiquées. L’après-midi était organisé un forum stages/ emploi afin qu’ils puissent être confrontés aux difficultés d’une recherche de stage. Autour de quatre experts-comptables très différents (M. Sylvain Boccon-Gibod, M. Jérémy Renchy, Mme Julie Roussel, Mme Agathe Treseler-Corgie), exerçant leur métier dans des structures variées, les étudiants se sont rendu compte de toutes les facettes de ce métier passionnant. Les intervenants ont évoqué la différence entre un expert-comptable et un commissaire aux comptes, les qualités d’un expert-comptable, ainsi que les mutations dans l’exercice de leur métier. Selon eux, un expert-comptable est le médecin généraliste de l’entreprise. Il est là pour accompagner le chef d’entreprise, seul face à des décisions stratégiques. Dans le cadre d’une relation de confiance, qu’il faut développer au quotidien, il lui expose ses doutes éventuels. Organisé, manager et ayant un bon relationnel, l’expert-comptable exerce souvent sous 26 la forme de profession libérale. Le temps de travail est variable sur l’année. Souvent plus de 10 heures par jour mais avec une diversité, une liberté dans la façon de faire, d’organiser sa journée qui oscille entre travail sur le terrain, travail au cabinet, travail autour de manifestations culturelles, sportives (par exemple, le Salon de l’automobile de Lyon). Aujourd’hui, l’expert-comptable est hyper connecté. Il travaille plus sur son téléphone portable que sur son ordinateur. Les éditeurs de logiciels l’ont beaucoup aidé dans le travail fastidieux de saisie puisque maintenant les données sont intégrées automatiquement. Aussi les experts-comptables développent-ils des missions de conseil. Ils ont insisté sur les langues étrangères qui sont des axes de développement permettant d’accéder à des marchés de « niches ». Ils attendent des collaborateurs formés aux outils numériques. Les formations ne sont pas plus simples aujourd’hui mais simplement différentes. Les réformes des diplômes suivent cette évolution. Enfin, pour clore cette partie, les expertscomptables ont dévoilé leur rémunération. De presque rien pour l’expert-comptable qui vient d’ouvrir son cabinet à plus de 10 000 € par mois en passant par 4 000 € avec voiture de fonction. Toutes les stratégies existent. Une rémunération forte dans les grands cabinets pour attirer des collaborateurs compétents. Un salaire faible mais une capitalisation sur le fonds de commerce pour les cabinets de taille moyenne. Une très petite structure, un salaire très moyen mais une volonté de bien-être et du temps pour sa famille. De façon générale, un expert-comptable débutant est embauché au salaire moyen de 60 k€. Puis, avec les mêmes intervenants, les accès à l’emploi et à la formation ont été évoqués. Les profils actuellement recherchés sont : les titulaires de DCG (Diplôme de Comptabilité et Gestion), DSCG (Diplôme Supérieur de Comptabilité et Gestion), les gestionnaires de paie, les collaborateurs débutants, junior, confirmés. Certains cabinets font passer des tests techniques, d’autres considèrent que le diplôme validé est suffisant. Ils attendent des candidats respectueux, correctement habillés et bien élevés. Les canaux de recrutement sont en premier lieu les stages, puis viennent les candidatures spontanées, les cabinets de recrutement, les prises de contacts lors de forums et aussi le fait de « frapper à la porte ». La meilleure voie pour atteindre le DEC (Diplôme d’Expert Comptable) est le DCG – DSCG. Le BTS CG permet une bonne préparation au DCG, même si l’entrée ne se fait qu’en 2ème année. Il permet surtout d’élargir les compétences du futur diplômé en développant des savoirs technologiques. La formation par alternance n’est pas plébiscitée par les cabinets. Ils la trouvent trop coûteuse eu égard aux services rendus et mal adaptée aux missions d’audit. De toute évidence, le BTS ne suffit pas. Selon une étude américaine, d’ici 30 ans les métiers d’auditeur et de comptable auront disparu. un maximum de compétences pour valider les UE qui ne peuvent être compensées par aucun autre diplôme. Le DCG-DSCG garde donc son avantage concurrentiel sur les masters et notamment le master CCA (Comptabilité Contrôle Audit). Après la pose déjeuner, les étudiants ont pu participer à un Forum Stage/Emploi. Auprès de 22 cabinets d’experts-comptables et d’audit, ils ont passé des entretiens « express ». Ils ont été confrontés à la concurrence qui existe sur le « marché » des stages et sur le marché de l’emploi. Je suis convaincu qu’ils ne sont pas retournés en classe dans le même état d’esprit que celui dans lequel ils étaient avant de participer à cette journée. Enfin, les intervenants ont fait part de leur parcours académique. Il est symptomatique de noter les spécificités au moins aussi nombreuses que leurs manières d’exercer le métier. Une personne a suivi la voie classique, une autre est passée par une Ecole de Commerce et l’Université. Une autre a commencé par Math Sup, puis a été admise dans une École de Commerce, a rejoint la direction financière d’une grande entreprise française de renommée internationale pour entrer en stage du DEC par choix. En conclusion, le DCG et le DSCG sont véritablement les deux diplômes d’Etat permettant d’accéder au DEC rapidement avec 27 Vie de la Maison La Maîtrise des Chartreux Robert Hillebrand, Chef de chœur La Maîtrise des Chartreux, chœur exclusivement composé de garçons (actuellement du CE2 à la 5ème), répète quotidiennement : formation musicale et vocale, éducation spirituelle et humaine sont les points forts de la pédagogie transmise aux garçons. Le travail, sous la direction de Robert Hillebrand, ancien chef de chœur du Tölzer Knabenchor, des Petits Chanteurs de Lyon et de la Maîtrise de la Cathédrale de Rennes, est basé sur son expérience et sur la pédagogie utilisée par les chœurs le plus renommés 28 du monde : Wiener Sängerknaben, Tölzer Knabenchor, Regensburger Domspatzen, Oxford New College Choir… La Maîtrise des Chartreux propose aux jeunes garçons un projet scolaire et musical unique, qui leur permet de découvrir la vie grâce au chant choral. Cela apprend aux Maîtrisiens la vie en groupe, les règles de vie et le respect de l’un et l’autre. Cette activité, partiellement intégrée dans l’emploi du temps scolaire, requiert des enfants l’amour du chant. Répétitions, concerts, tournées nationales et internationales, cérémonies religieuses et stages occupent la vie de ces garçons depuis quelques mois. La Maîtrise des Chartreux est membre de la Fédération des Pueri Cantores, qui rassemble Parc de la mairie à Bordeaux En concert à l’église Notre-Dame de Bordeaux l’ensemble des chœurs d’enfants du monde entier. Le chœur a participé du 17 au 21 octobre 2015 au rassemblement national des chœurs de garçons à Bordeaux. Messe et concert à l’église Notre-Dame dans le centre-ville de Bordeaux, Concert de Gala à la Cathédrale Saint-André et messe de clôture du rassemblement présidée par Mgr Ricard. Malgré ce programme chargé il restait du temps pour le foot, des « olympiades », des visites… Du 27 décembre 2015 au 2 janvier 2016 la Maîtrise participe au congrès international de la Fédération des Pueri Cantores (Petits Chanteurs) à Rome. Ouverture de l’année du jubilé, concert à Saint-Louis-des-Français, audience avec le pape François et messe télévisée du 1er janvier à la Basilique Saint-Pierre devront encore marquer les jeunes. La Maîtrise des Chartreux donne en collaboration avec l’Association des Anciens Petits Chanteurs de Lyon (voix d’hommes), le 9 avril 2016, un concert à la Grande Chapelle des Chartreux. Au programme : le « Requiem » de Gabriel Fauré. La Maîtrise travaille aussi sur son grand projet de la tournée d’été aux Etats-Unis et au Canada à la fin d’année scolaire. Les garçons chanteront à Québec, Ottawa, Montréal, Toronto, dans l’Albany et le Vermont pour finir à New York et Washington. La Maîtrise recrute tout au long de l’année et vous remercie d’avance du soutien que vous pouvez lui apporter. 29 Vie de la Maison Parc de la mairie à Bordeaux 30 La maîtrise en répétition À l’école Une rencontre sportive pour les CM2 des écoles des Chartreux Capucine et Olympe, élèves de CM2 Lundi 12 octobre, toutes les classes de CM2 des écoles des Chartreux se sont réunies au stade des Combes de Saint-Cyr au Mont d’Or pour une après-midi sportive. Nous, les élèves de Saint-Cyr, nous sommes descendus à pied et nous avons attendu avec impatience les autres élèves qui nous rejoignaient en car. A leur arrivée, nous avons tous pique-niqué ensemble. Des équipes mixtes inter-écoles ont été formées et nous avons participé aux différents ateliers proposés : balle au capitaine, relais-frisbee et quizz sportif. Après toutes ces épreuves sportives, les maîtresses nous ont récompensés avec des barres chocolatées. Nous sommes ensuite tous repartis vers nos écoles respectives. Cette belle journée a été l’occasion de faire connaissance avec d’autres élèves des Chartreux que nous retrouverons l’année prochaine en sixième. Nous nous sommes bien amusés ! Cette journée a été organisée par le professeur de sport, Maryline Real, et Yoann Valla que nous tenons à remercier ! Une marée de globes lumineux 31 Vie de la Maison Visite à la Biennale d’art contemporain Les élèves de CE2, CM1 et CM2 Nous sommes allés voir deux œuvres de la Biennale d’art contemporain et avons vu le chat blanc en tenue de boxeur avec ses yeux qui tournaient. Nous avons aussi admiré une marée de globes lumineux posés sur le sol. Une médiatrice nous a aidés à mieux comprendre ces œuvres. Quel plaisir d’avoir pu visiter cette exposition d’art ! 32 Le chat blanc en tenue de boxeur AUX CHARTREUX SAINTE-FAMILLE Temps spirituels - Année 2015 Sœur Marie Jean Cette année, les destinations des journées spirituelles ont été un peu modifiées. Les CM2 sont retournés au Rosey, près de Marlhes, pour découvrir la vie de Marcellin Champagnat, un saint qui n’a pas quitté la terre ligérienne. En effet, il est passé de Marlhes à La Valla, près de Saint-Chamond, pour y fonder l’Institut des Petits Frères de Marie (les Maristes) qui auront pour vocation d’instruire la jeunesse. Les 6èmes sont allés, comme chaque année, découvrir la vie monastique près des moines de l’abbaye bénédictine Notre-Dame de Randol. Les 5èmes ont entendu parler du Curé d’Ars, ils ont pu voir le monument de la rencontre avec Antoine Givre, petit berger qui lui a montré le village d’Ars, le presbytère où il a vécu, l’église où il a passé tant d’heures. Les 4èmes, eux, ont rejoint les 4èmes des Chartreux Lyon à Chateauneuf-de-Galaure. La vie de Marthe Robin les a beaucoup interrogés. Les uns sont restés sceptiques, d’autres ont approché, un peu, le mystère de cet appel du Seigneur. Il est vrai qu’il n’est pas facile d’admettre la vie si particulière de Marthe sans un regard profondément spirituel. Sa vie, calquée sur celle du Christ crucifié, est une vie donnée pour l’humanité. Les mains du curé d’Ars, statue de Cabuchet 33 Vie de la Maison Les 3èmes, quant à eux, sont allés découvrir La Chaise Dieu. Les Pères de la Communauté Saint-Jean ont conduit la visite de l’abbatiale construite par le pape Clément VI (alors en Avignon) pour abriter sa sépulture. Les travaux étaient pratiquement achevés au moment de son décès, en 1352. La danse macabre, véritable catéchèse pour les pèlerins et pour nous aujourd’hui, rappelle à chacun la réalité de sa destinée. Les tapisseries étant en réfection, c’est à partir d’une vidéo qu’un Père les a présentées. Un bon rappel de l’Instruction Religieuse de 5ème : l’Ancien Testament annonce le Nouveau et le Nouveau explique l’Ancien. Et pour terminer la journée, les élèves ont entendu un bel enseignement du Père Plessy sur l’évangile du jeune homme riche. Nul doute que chacun l’entendra autrement et pourra se l’approprier. Un beau début d’année pour tous les niveaux ! 34 Fresque : danse macabre - Chaise-Dieu Les 6èmes à l’abbaye Notre-Dame de Randol Messe des 4èmes à Chateauneuf Journée des CM2 de Saint-Etienne à Marlhes, sur les pas de Marcellin Champagnat 35 Vie de la Maison Départ de la promotion Bac 2015 Le rituel n’est pas si ancien. Quelque 5 ou 6 ans tout au plus. Il semble néanmoins déjà établi. Le départ des élèves de Terminale avant les révisions du baccalauréat a pris, au fil du temps, une certaine épaisseur. S’il a certes toujours été un moment très cordial, chaleureux de célébration du temps passé aux Chartreux, une heure souvent émouvante de séparation, l’heure où l’on se rend déjà compte de ce que l’on a reçu et dont on se sentira longtemps débiteur, il est devenu, depuis quelque temps, ce moment merveilleux durant lequel les élèves se produisent devant leurs camarades, jouant de tel ou tel instrument, chantant, révélant des talents cachés ou passés au second plan dans le temps des études. Toute la promotion sortante se rend dans l’amphi Hyvrier, professeurs en tête, et commence alors un récital qui est la plupart du temps de haute tenue. On découvre alors des premiers prix de conservatoire, des voix étonnantes. Le rituel comporte aussi un, deux ou trois discours, pensés et écrits par des élèves de la promotion à qui cette dernière fait confiance. S’ils sont variés les uns par rapport aux autres, il n’en demeure pas moins qu’ils sont tous marqués par une certaine profondeur, signe de ce que sont les élèves dans l’intime de leur personnalité, signe aussi de la manière dont ils ont reçu, à l’intérieur de ce qu’ils appellent la Maison, la formation humaine, morale, intellectuelle et spirituelle qui les a pétris. Mais voici, précisément, quelques extraits du « cru » 2015. P. Jean-Bernard Plessy 36 Chers professeurs, chers amis, Vous n’êtes pas sans savoir qu’il s’agit pour nous, élèves de Terminale, de notre dernière messe et de notre dernière semaine complète aux Chartreux. Il serait facile de jeter un regard déjà nostalgique sur tout ce que nous avons vécu ici, sur toutes les joies qui ont été les nôtres, sur toutes les amitiés qui se sont formées, et il est sûr que tous ici, nous aurons un pincement au coeur en quittant ces murs. Le temps qui a été le nôtre dans cette Institution a de fait été déterminant pour la formation d’êtres libres, conscients d’eux-mêmes et des devoirs qu’ils ont envers la société. Mais le temps de la jeunesse n’est pas un temps fait pour la nostalgie. La jeunesse est faite pour le rêve, pour l’idéalisme et pour l’action concrète dans le monde. La jeunesse est faite pour être libre de se faire être, c’est-à-dire de faire des choix qui soient le reflet de sa personnalité profonde. Nous ne sommes pas, à seize, dix-sept, dix-huit ans, des créatures du monde; nous nous devons de ne pas céder aux forces normatives qui nous enjoignent de nous conformer à un modèle que nous n’avons pas choisi. En tant qu’hommes en devenir, nous sommes déjà des êtres qui avons pour propriété la plus précieuse une liberté qui s’assume comme double, à la fois collective et individuelle. Collective parce que nous ne sommes libres qu’en tant que citoyens, capables de prendre part à la constitution d’une volonté qui puisse mener à un bien public. Nous ne serons pas de ceux qui n’iront pas voter, parce que nous sommes conscients de la chance qui est la nôtre de pouvoir prendre part au progrès de notre société. Et individuelle parce que, notamment grâce à l’enseignement qui nous a été donné ici, nous ne sommes plus ignorants quant à la réalité de notre condition, et donc capables de traduire en actes notre nature profonde. Le temps aux Chartreux a ainsi été non seulement un temps d’apprentissage de choses aussi passionnantes que le métamorphisme des roches granitiques ou le comportement des bédouins marocains pendant la saison des pluies, mais aussi un temps d’apprentissage de notre liberté. Cette liberté, il s’agit maintenant pour nous de la mettre en pratique, comme nous avons pu le faire dans nos choix d’orientation, et comme nous continuerons à le faire au quotidien, en refusant de céder à un modèle consumériste, hédoniste et profane. Nous serons de ceux qui, libres, se mettront en chemin pour un monde plus beau, et qui n’auront pas peur d’assumer leurs divergences avec la norme sociale. Il faut sans doute considérer les Chartreux comme une pépinière de réflexions, dans le sens où toutes les occasions nous sont offertes de nous nourrir de la foi pour grandir spirituellement. Nous avons appris ici l’humanité telle que le message du Christ veut la faire valoir. Nous avons ainsi pu comprendre à quel point nous avions le droit d’espérer en l’homme, en sa capacité à progresser, parce qu’il est transcendé par une force divine qui le pousse vers le bien. Nous savons être capables de tout, même du meilleur. Le regard que nous jetons aujourd’hui vers l’avenir, malgré toutes les contradictions du monde actuel, ne peut donc être qu’un regard optimiste. Monsieur le Supérieur, mesdames et messieurs les professeurs, chers amis. Nous avons pleinement conscience du cap que nous franchissons aujourd’hui. C’est une page qui se tourne, sur laquelle nous avons écrit toutes les joies, toutes les découvertes, tous les progrès que nous avons pu faire ici. Mais notre plume ne nous a pas échappé de la main, et aujourd’hui peut-être encore plus qu’hier, nous voulons en faire usage pour écrire par nous-mêmes l’histoire de notre vie. Nous voulons écrire que nous ne sommes pas étrangers au monde. Nous sommes dans ce monde, et nous revendiquons notre appartenance à une entité qui nous transcende tous, l’humanité. Cette appartenance nous rend concernés par son passé, par son présent aussi bien que par son devenir. Nous n’avons pas le choix : parce que nous sommes des hommes, parce que nous sommes conscients, nous devons tout mettre en oeuvre pour tâcher de comprendre ce qui nous entoure et préparer ce qui nous attend. Nous voulons écrire que nous avons pour plus grand désir de nous engager. Nous engager dans la lutte, qui ne se finit pas, pour une société plus juste, plus vraie et plus libre. L’insouciance et l’inaction ne sont pas, contrairement à ce qu’on voudrait parfois nous faire croire, le propre de la jeunesse. A notre âge, nous avons en nous une flamme qui est surprenante de vitalité, et cette flamme est celle de la foi en des idéaux. Nous ne pouvons pas la laisser se consumer sans essayer de faire profiter la société de la lumière qu’elle peut émettre. Nous voulons écrire que nous avons faim. Nous avons faim de savoir plus, de comprendre mieux, de vivre en vérité. Nous avons faim de liberté, d’égalité, et plus que jamais, de fraternité. Nous ne sommes pas des révoltés, mais nous aspirons à toujours plus, parce que nous aurons pleine conscience de notre finitude. Nous ne voulons pas détruire, nous voulons continuer à construire. Dans le conte des trois petits cochons, dont l’évocation n’est pour nous pas si lointaine, nous serons le troisième, celui qui bâtit sur des fondations solides, et pour nous, ces fondations, ce sont celles qui nous ont été données par notre éducation, en particulier au sein de cette Institution. Ici ont été posées les premières briques, il est maintenant de notre ressort que de continuer à ériger le bâtiment de notre réussite. Nous voulons enfin écrire que nous continuerons à nous étonner, à être les taons de ce monde, ceux qui ne laissent jamais reposer les grandes questions, les grands débats. Nous avons réalisé ici que le monde pouvait être compris, qu’il n’était pas un mirage qui nous échappait sans cesse. Forts de cette certitude, nous quittons ce que nous appelons de droit la Maison avec la volonté farouche de nous engager pleinement dans le monde. Damien de La Rocque 37 Vie de la Maison Cher Père, Mesdames et Messieurs les professeurs, mes chers amis, enfin, chère famille des Chartreux. Mais aussi chère Madame Michaux, à qui vont nos pensées et nos soutiens, à qui ce discours qui est celui de la promo 2015 s’adresse aussi, sachant ce qu’elle lui doit de rigueur et de volonté. Absente, vous avez pourtant été présente pour nous tous. Revenez vite dans la Maison. Promo 2015, c’est à nous. Qu’attendez vous de moi, en me demandant de me tenir ici aujourd’hui ? Que veut entendre la promo 2015 ? Je dois la représenter, parler pour elle mais aussi parler d’elle. Je dois témoigner. Pas simplement de la fraîcheur des classes ou de l’intrigante odeur qui est celle des bâtiments des cuisines. Une odeur qui sera, j’en ai peur, une de nos madeleines. En fait je dois faire l’eschatologie de la promo 2015. Pour les quelques réfractaires du vocabulaire qui subsisteraient malgré tout dans cette salle, l’eschatologie c’est la science des fins. Je vais donc faire ici l’oraison funèbre de notre promo, qui aura cela de particulier qu’elle annonce une fin et un lendemain. Et pas des plus laids, à en croire la nuée qui se tient, se pavane, devant moi. Les Chartreux, c’est le lieu de la parole. Celle, douce et grave de sens du Père Plessy ou de nos professeurs notamment. Mais aussi celles, plus intempestives, de ceux qui ne trouvent pas dans la profondeur des enseignements de l’éducation nationale, que nos chers maitres rendent ô combien intéressants malgré tout, les refuges naturels et l’opportunité unique qu’ils devraient y découvrir. Les Chartreux, c’est aussi le lieu de la parole liturgique, qui résonne dans cette chapelle dont le bicentenaire approche. 38 Les Chartreux, c’est le lieu de la parole consacrée. Ne voyez pas là le début d’une homélie, mais celui d’une exégèse de ce que sont véritablement les Chartreux pour chacun d’entre nous, ou plutôt, il va falloir s’y faire, de ce qu’ils ont été. Ce lycée, cette Maison, c’est le lieu de la parole qui nous est consacrée, à nous élèves, à nous femmes et hommes de demain. Une parole féconde, qui fait germer en nous les armes de la pensée et les outils de la culture, nous accompagnant du collège au lycée dans l’ordre de l’apprentissage vers notre liberté d’individu pensant. Oulaa. Oulalala… Certains vacillent, chancellent. Mais qu’est-ce qu’il nous fait ? Allons, permettezmoi l’audace du sérieux, le père Plessy a encore confiance en nous. Ah oui, j’oubliais une parole qui nous marquera tous au plus profond de notre chair : la douce et paisible voix de notre maîtresse d’externat, qui tout au long de cette année nous a ramenés sur le droit chemin, sans fléchir. Ainsi donc les Chartreux nous ont enseigné et nous ont donné une certaine éthique. Cette éthique commence au portail, avec notre gardien dont la bonne humeur et la gentillesse est si constante qu’elle en est troublante. Peut-être vient-elle du fait qu’il ne fait que rester devant sans jamais entrer, voyant nos faces concentrées, euphémisme de mal réveillées. Il est comme le gardien devant la porte de la loi, un personnage kafkaïen, mais qui nous laisse passer, lui, à condition de ne pas être mal apprêté pour l’étude. Le cartusien est donc un animal sérieux et instruit, un animal consciencieux et réfléchi. De cette étable donc, qu’est notre promo, les profs, les maîtres et les pères ont fait le retable qui se tient devant nous. De quoi nous souviendrons-nous quand nous penserons à cette année de Terminale ? Mis à part bien sûr ce discours et le fait que le lycée ce n’était pas si mal en fait. D’abord la fébrilité du premier jour. On s’est fait beau, on a vu nos nouvelles classes, et très rapidement on a pris, on a dérouillé. Il y a eu le premier, puis le deuxième trimestre, qui furent le lieu d’un intense travail et de la préparation de notre avenir. Et puis il y a eu le troisième, assidu je n’en doute pas. Au milieu, Mokattam, cette mise en ébullition géante de la générosité de chacun d’entre nous pour tenter, avec les moyens qui sont les nôtres, de permettre à des enfants le bonheur et la grâce qui sont ceux du savoir. Comme pour nous, l’école est leur porte de la liberté. Mais ne nous voilons pas la face, Mokattam recouvre aussi le nom de ce fabuleux événement sportif : le tournoi de foot, qui s’est, pour le bonheur de tous, ouvert aux filles. A croire que ce sport a du bon. Il y a eu le bal de promo qui était en tout point mémorable, et nous a donné à voir notre meilleur jour. Ainsi je recommande au père Plessy l’instauration de la tenue de soirée comme uniforme, qui confère une image de frivole intelligence à tout un chacun. Aussi, tout au long de l’année s’est manifesté l’esprit de franche camaraderie aussi sympathique que suspect des internes, des êtres qui nous paraissent toujours, au bout d’un an voire plus, aussi étranges. Et puis aujourd’hui est survenu. Savez-vous comme il est dur de parler avant la fin ? Mais comme il est réjouissant de parler aux prémisses d’un temps nouveau. Une période se clôt pour nous, mais celle qui s’annonce est à n’en point douter des plus grandioses. Je vous souhaite, mes amis pour qui le vertige ne fait encore que poindre, de vous lancer avec ferveur et allégresse dans ce qui vous attend, fiers que nous sommes d’avoir partagé ce début. Je vous remercie. Thomas Belaich La promo Bac 2015 avec les élèves de 6ème 39 Vie de la Maison Séjour culturel à Milan des CPGE Nous étions allés à Rome par deux fois, à Florence, à Venise. Nous pensions que, nécessairement, nous retournerions dans l’une de ces villes, où l’art est comme un produit du sol. L’actualité nous envoya à Milan, il y avait làbas une exposition universelle, immanquable. Ainsi, ils étaient 81 étudiants de deuxième année, des khâgneux et des préparationnaires HEC à participer à ce voyage. s’ensuivit pour arriver dans cette ville nouvelle, une allée de 2 km de long avec, de chaque côté, les pavillons de tous les pays du monde. Nous avions identifié les plus spectaculaires, le Japon, les pays du Golfe, la Chine, mais dès l’ouverture, ils affichaient plusieurs heures de queue... Nous croisions des étudiants dans les interminables serpentins humains. Ils attendaient tranquillement ; ils avaient déjà visité quelques pavillons, certains impressionnants, mais partout ce sentiment de foire internationale, d’une vitrine touristique, nivelée selon des standards internationaux pour plaire au plus grand nombre. On y mangea bien mais il n’y avait pas d’âme. C’était un peu comme un « 8 décembre lyonnais », où l’on ne rentre pas dans une église ; des prouesses techniques, un commerce florissant, et une ville qui étouffe de ses artères bouchées. Le vendredi matin, à 9 heures, nous étions dans les « starting-blocks » de l’exposition universelle. Au milieu d’une foule immense, nous attendions le départ. Une ruée incroyable Nous n’avions prévu qu’une journée à l’exposition et redoutions que cela ne soit pas suffisant. Les étudiants avaient rendez-vous au Teatro alla Scala à 19 h. Ils étaient tous là. du 15 au 18 octobre 2015 Olivier Sennès, Directeur des CPGE 40 Les étudiants devant la Scala Il est impossible de faire des réservations de groupe de plus de 15 personnes pour cette scène mythique. La centrale de réservation de la Scala se souviendra longtemps de Madame Angelina Bidar, professeur de l’Institution des Chartreux, qui a réussi à faire rentrer un groupe de 87 personnes. Nous avions rendez-vous ce soir-là avec Verdi et son opéra-bouffe Falstaff. Sir John Falstaff et Miss Quickly nous ont offert un moment exceptionnel dans un cadre grandiose. Nos étudiants passent leurs concours dans 7 mois. Ils sont des préparationnaires qui travaillent dur et à qui nous demandons beaucoup durant ces deux années de CPGE ; nourris d’une belle ambition, ils veulent intégrer l’ENS ou les plus grandes écoles de commerce. Nous ne sommes pas dans le registre d’une activité immédiatement rentable pour les concours, mais voir cette belle jeunesse captivée et envoûtée par un opéra – le premier pour la grande majorité – fut un bel instant ; et c’est une belle promesse de les voir ainsi s’étonner et s’émerveiller d’une telle beauté. Cette promesse fut renouvelée à chaque instant. Monsieur Marc Labussière avait présenté la Cene de Leonard de Vinci dans la salle Hyvrier de l’Institution. C’est une œuvre majeure de la renaissance italienne mais , bien que restaurée, elle peut paraître difficile d’accès car très abîmée. Nous n’avions réussi à obtenir que 75 places pour la contempler au couvent Santa Maria delle Grazié, mais nous pensions qu’avec la concurrence du match de rugby France – Nouvelle-Zélande, tous les volontaires pourraient admirer l’oeuvre. Ils ne purent malheureusement pas tous rentrer. Monsieur Labussière, à nouveau, devait passer 5 heures dans la Pinacothèque de Brera, pour commenter la très belle collection de ce musée, en s’attachant à donner les clés de lecture des différentes œuvres. Les étudiants pouvaient ainsi admirer Le Mariage de la Vierge, de Raphaël, La Conversation sacrée, de Piero della Francesca, La Lamentation sur le Christ, de Mantegna, Le Baiser, de Francesco Hayez et tant d’autres… Ils prenaient des notes avec enthousiasme. Ils ont à nouveau suivi leurs professeurs, Mesdames Lidia Zuliani et Angelina Bidar, Messieurs Marc Labussière et François Bouteille, un samedi matin, dans les rues de Milan, à la recherche de l’église San Satiro et son fameux trompe-l’oeil de Bramante, de la basilique Saint-Ambroise ou de la Pinacothèque Ambrosienne. Nous les pensions rassasiés, et certainement curieux de se balader dans Milan le samedi après-midi. Nous leur avons tout de même conseillé la galerie d’art moderne, le Musée du Novecento ; ils y étaient ! Monsieur François Bouteille venait à Milan avec l’espoir de pouvoir assister à une messe en rite ambrosien. Par chance, le dimanche matin était célébrée la messe de la dédicace du Duomo et nous eûmes une très belle liturgie dans la cathédrale de Milan. Nous avons terminé notre séjour par une dernière visite tout à fait spectaculaire, les terrasses du toit du Duomo. Je dois remercier Monsieur Le Cour Grandmaison, préfet de l’internat des CPGE, pour l’organisation de ce voyage. Nous n’avions jamais emmené autant d’étudiants et ce ne fut pas un mince exploit que d’arriver à loger tout le monde en pleine exposition universelle. Merci aux professeurs qui ont préparé les visites, je crois que nos étudiants seront maintenant toujours déçus par les audioguides. Les étudiants vont maintenant se tourner pleinement vers leurs concours, ils vont le faire ensemble, par des liens renforcés par ce séjour et avec nous qui avons partagé ces instants précieux pour des enseignants. 41 Vie de la Maison Dimanche matin : le Duomo 42 La Scala : nos étudiants aux 2ème, 3ème et 4ème balcons En bref Ephéméride culturelle 2015-2016 « Talents » Alain Gérente, directeur des affaires culturelles Nos élèves nous apprennent… à apprendre ! Donnons-leur la parole ! Journées européennes du patrimoine, le samedi 19 septembre, quatre élèves de 1ère L formés par François Bouteille, agrégé d’histoire, font visiter la chapelle de l’Institution. Le vendredi 16 octobre Marine de Préneuf (née Chassaing, promotion 1997) a effectué une lecture de l’encyclique Laudato si du pape François : François et le “fumier du diable“. Marine est professeur de philosophie au lycée Jacques Brel de Vénissieux et enseigne l’histoire de la philosophie au séminaire de l’archidiocèse de Lyon. Elle reviendra sur ce thème le jeudi 31 mars devant les parents d’élèves. Le mardi 1er décembre, Xavier Duportet (promotion 2004) présente son association Osons la France. Biologiste reconnu malgré son jeune âge (il est en train de révolutionner les antibiotiques), il faisait la couverture de « Challenges » : « Les 100 qui changent le monde ». Profitons de sa venue aux Chartreux qu’il fréquenta du jardin d’enfant à la classe terminale. Nous attendons également Barbabé Anglade (promotion 2004) le mardi 15 décembre. Ancien élève d’HEC, Barnabé crée des jeux vidéos. Sa conférence ? “Le premier produit culturel du monde : les jeux vidéos !” Ce qui n’est pas sans laisser de surprendre les tenants de la culture humaniste… Le mardi 19 janvier Thomas Morfin (élève de 5ème à 1ère, de 1988 à 1993), ancien élève de l’Ecole supérieure du journalisme (Lille), actuellement adjoint au service des informations à l’AFP, propose une réflexion sur son métier : Les chiens écrasés n’ont rien à dire (A quoi bon les journalistes ?). De quoi faire réfléchir les aspirants à ce métier si tendance… Le mercredi 9 mars Pauline Picot (promotion 2008), ancienne élève de l’Ecole normale supérieure de Lyon, s’intéresse aux différents courants du théâtre contemporain. Auteur de textes publiés et joués, sa conférence Des quartiers de viande d’André Antoine au google-mapping de Robert Lepage nous permet d’affiner le regard que nous portons sur le théâtre, aujourd’hui. Le mardi 15 mars, Antoine Mouton (promotion 1998), jeune écrivain (il publie son cinquième texte, Le metteur en scène polonais, chez Christian Bourgois) nous met au cœur du processus d’écriture, partant de création. Nous attendons également Antoine Bosio (promotion 1996) et Stéphane Guibaud (promotion 1995), tous deux anciens élèves de l’Ecole normale supérieure de Paris (Ulm) et tous deux économistes : Stéphane a enseigné à la London School of Economics et maintenant à Sciences-Po Paris, Antoine, élève de Thomas Piketty, enseigne à l’Ecole d’Économie de Paris. Les dates ne sont pas encore « calées ». Enfin, c’est un ancien élève, Vincent Rockenstrockly (promotion 1981), journaliste économique, qui dialogue avec le cardinal Barbarin et René Ricol à propos de la doctrine sociale de l’Eglise, le mardi 29 mars. Ainsi nos élèves, futurs jeunes anciens, rencontrent leur grands anciens qui témoignent de leur expérience, passent le relais et partagent leurs talents. Je remercie vivement les anciennes et les anciens qui ont répondu à mon appel : ils sont les pierres vivantes de notre Institution. 43 En bref CULTURE ET VOUS ? Résultats aux examens 2015 BREVET DES COLLÈGES Institution des Chartreux : Jean-Pierre Siméon présente son essai La Poésie sauvera le monde le mardi 3 novembre. Avec la Villa Gillet, nous recevons le mardi 17 novembre Barkey/Germain/Girard/Lasseur : Tolérance religieuse et espace urbain. Floriane Bozon, professeur d’anglais, reçoit Clifford Armion le mercredi 18 novembre : American transcendentalism. Avec le TNP, partenaire de l’option théâtre, nous recevons Christian Schiaretti, le vendredi 29 janvier. Avec la librairie Passages , nous recevons Yasmina Khadra, le mardi 1er mars. CULTUREZ-VOUS ! 44 En Troisième A, ont été reçus : BARBAROUX Jean (B), BITTON Samuel (B), BORGNAT Mathilde (B), BOSC Baudouin (B), BRETON Ivana (B), CHAPOT Cédulie (B), CLEON Jean (TB), CREMILLIEU Marie (TB), DRAILLARD Edouard (AB), DUFRESNE D’AMICO Matéo (B), DURAND Guilhem (B), GONNARD Augustin (B), ILIOU Capucine (AB), JUGNET Bertille (B), KONIG Hugues-Albert (B), LABORET Agathe (B), LAMARCHE Constance (TB), LANGUILLE Diane (AB), LELU Grégoire (B), MAROT Edouard (B), MARTIN Ludivine (AB), MARTIN Mattéo (AB), MECKING Christian (B), PERRIN Emeline (B), PEYREFITTE Enguerrand (TB), PONZETTO Romain (B), PREGNON-HADDAD May-Line (TB), ROCHE Léa (AB), RUDELLE Josselin (AB), SAPPEY-MARINIER Edgar (B), SEBASTIEN Perrine (B), SUGY Jean-Benoît (TB), TAESCH Alexandre (B), TAFFOREAU Paul (B). En Troisième B, ont été reçus : ARMINJON Barthélémy (B), ARTRU Gautier (TB), BARBIER Alexandre (TB), BAVEREY Cécile (TB), BAYLAC Guillemette (TB), BEUCHER--PINGEON Alexandre (TB), BOREL Adélaïde (TB), BOUTRAND Alycia (B), CHAMALY Ostiane (TB), COLLIN Hélène (B), DE VILLARD Lucile (TB), DE VRIES Zoé (TB), DUMONT-MIRAKIAN Raphaël (B), FLAMAND Thomas (B), GLOAGUEN Thibaud (TB), GOUDEAU Alexandra (TB), HAAB Inès (TB), HABAULT Audrey (B), HAESEBROUCK Camille (TB), HARTMANN Marie (B), JACQUES Olivier (B), LASSUS Pierre (B), MORISSONCASTAGNET Camille (B), MOUCHET Quentin (B), NOUVEL Julia (AB), OSWALT Louis (B), PAUTOT Garance (TB), RAMEAU Léo (B), ROSTAING Bérénice (B), TESTU Olivier (B), TONNELIER Juliette (B), WORST LOBO Liliane (B). En Troisième C, ont été reçus : BOUVEAU Augustin (B), CACHEUR Théo (B), CAMILLI Léo (TB), CARENCOTTE Rémi (TB), COUTURIER Valentin (AB), CUSIN Albane (B), DELPORTE Margaux (B), DUSSEUX Grégoire (B), DUVILLARD Emma (AB), FAURITE Adrien (AB), FERNANDEZ Axel (B), FORQUET Flavie (B), GIORGI Manon (AB), GONTARD César (AB), GRAND Matthias (B), GUICHARD Clarisse (B), JAMAIN Constance (B), MARTIN Eloi (B), MOURIER Pierre-Emmanuel (AB), MOURIERAS Thaïs (AB), REBILLARD Karen (B), ROGER-DALBERT Côme (B), RUTZ Shirley), SAUZIER Julie (B), VERCHERE Clara (B), WILLIATTE Oscar (AB). En Troisième D, ont été reçus : BARBIER Augustin (AB), BELLEMERE Constance (B), BERCHET Anne-Sophie (B), BERJA Antoine), BEUQUE Marie (B), BOUHADJAR Bilal (B), CHARBON Marguerite (B), DAMIANO-BOULLAND Charlotte (B), DE RAMBUTEAU Amalric (B), DEL PINO Nathanaël (AB), ENIONA Eric (B), FEUILLAS Emma (AB), LECLERRE Maxime (AB), LONGARINI Thomas (B), LOUIS-ITTY Célian (TB), MARCHAL Esther (B), MASTROIANNI Carla (AB), MOLARD Baptiste (AB), PANIGOT Romane (B), PAQUIEN Anaïs (AB), PEYTAVIN Agathe (AB), RONTEIX Alice (B), SAUZE Oscar (AB), SUCROT Alban (B). En Troisième E, ont été reçus : ARMINJON Lucie (AB), BONNARD Clément (AB), BROUE Lou), CARBONARE Joris (B), CONVERS Clémentine (AB), DE BAZELAIRE Diane (B), DE FENOYL Bruno (TB), DE WIDERSPACH Gaspard (AB), FILI Jacinthe (B), FREREJEAN Clément (B), GARDE Léa (B), ISAAC Gabriel (AB), ISOUX Violette (AB), MAISON-LEDUC Coralie (B), MALKA Axel (B), PICANO Nicolas), PONT Elie (TB), POULET Albane (B), POUSSIN Kristell (B), PROBST Héloïse), PUTHON Héloïse-Marie (B), RASSAERT Laszlo (TB), RENAUD Charlotte (B), RICHARD Manon (AB), ROLLET Aloïs (B), STCHERBANIOFF Clara (B), TISSIER Apolline (AB), VALLENET Margaux (AB), WALEHIANE Mélissa (TB). En Troisième F, ont été reçus : ALLARD Martin (B), ARDUIN Victor (B), BARRANGER Victoria (AB), BARRE Mathilde (TB), BARRY Diego (AB), BOURGEAT Pauline (TB), BURATTI Ambre (AB), CHABERT Elodie (B), COURTOIS Marie-Christine (AB), FERNANDEZ Bastien (B), FORSTER Jéromine (TB), FREZAL Quentin (B), HERVE Sabrine (B), LAFAY Antoine (AB), LAPORTE Laure (AB), LASCOMBES Marine (TB), LHEUREUX Calypso (AB), MARCHE Alexandre (AB), MENES Alexandre (AB), MICHON Alexandre (AB), MION Charles (B), OLIVIER Antonin (AB), PERROUD Hugo (B), PICARD Capucine (B), REINERT Basile (AB), TALIEU Marie (TB), TOUVET Amélie (TB), WITT Manuel (B). Collège Les Chartreux – Saint Charles : En Troisième A, ont été reçus : BESSIN Côme (AB), BOISSEL Timothé (B), CABIROU Arnaud (B), CASSIGNOL Juliette (B), CORZANI Emma (B), DARID Aminah (AB), DAUBERCIES Madeleine (AB), DELORME Léna (B), DEVOUARD Agathe (AB), FOURNERON Rose (B), GELIN Florian (AB), GINOT Caroline (AB), GIVELET Pauline (B), JALLET Camille (TB), MOAL Hugo (B), PELISSIER Pierre (AB), RAY Ombeline (B), RHIM Zakariya (AB), ROBERT Anthony (AB), SALVIGNOL Emilie (B), SANGALLI Antonin (AB), SCAUX Clémentine (B), VARTANIAN Amandine (TB), VAZEILLE Adèle (AB). En Troisième B, ont été reçus : AGUIRAUD Côme (TB), ALLOUARD Chloé (B), ARNAUD Ambre (B), BERNARD Paul (B), BOISTARD-LAVENIR Chloé (B), CEDOZ Tanguy (B), CERVERA Inès (B), COURJARET Héloise (TB), DI RUSCIO Lona (TB), DJAFAR Wissem (TB), DUFOUR Sophia (B), ENGEL Léana (AB), FONTAUMARD Oriane (B), GALY Chloé (B), GARCIA Eva (TB), GONTIER Eve (B), LELIEVRE Maxime (B), LELIEVRE Thibault (B), LITAUDON Louis (TB), MASSE Mathilde (B), MODICA Clémentine (AB), MORIN Yann (TB), MOSNIER Belén (AB), PEREZ Sasha (TB), PONCELAS Samuel (B), RAVIX Clémence (AB), RICHARD Inès (TB), VAGANAY Amaury (B), VAGANAY Brieuc (B). En Troisième C, ont été reçus : BOURGEOIS Alexis (TB), DAMOUR Julien (AB), DEBADIER Clémence (B), ENGOUE N ZEELE JeanMartinien (B), FALLION Nina (B), GLAIRON-MONDET Héloise (B), GUILHEM Louis (B), GUILLEMINET Edith (TB), HERISSON Lola (TB), IMBERT Lola (B), LACOUR Mathilde (TB), MATHA Gaspard (B), MOUEDDEB Florence (B), PRIVAT Claire (TB), RICHARD Brune (TB), STEPHAN Timothée (AB), THIERRY D’ARGENLIEU Eléonore (TB), TOLEUBAYEV Alua (B), WALLISCH Christophe (B). Collège Les Chartreux – Sainte Famille : BEAL Nicolas (B), BEL HADJ MANSOUR Haythem (AB), BELLET Marie (TB), BERTACHE Samir (TB), BOUCHEGRUET Ludwig (B), CHEJFEC Louis (B), CHEVRIER Kyllian (B), DARD Emma (B), DE MONTGOLFIER Isaure (B), DEAL Emma (B), DESTREBECQ Fanny (B), EL LAGHZZAOUI Hibatta (AB), EL MOUSSAOUI Emma (B), ERRARD Samy (TB), FOLLIERO Marie (B), FOUILLOUX Romane, FOURNIER Alexia (B), FRAPPA Estelle (B), GEISSLER Romain (B), GOUTORBE Antoine (B), GUIBERT Charles (B), HUBERT Pierre (TB), KHALDI Mathieu (AB), LARAVOIRE Malo (B), LE BOURHIS— ROCHE Louise (B), LICATA CARUSO—TORNAMBE Franck, MACHURON Théo (TB), MALZIEU Anaïs (AB), MANSOURI Elias (AB), MARINE Alexandre (B), MASSARDIER Arthur (B), MASSARDIER Manon (B), MEUNIER Tom (TB), MONDON Audrey (TB), MORET Théo (TB), MOURIER Léa (B), PAUL Ludovic (B), PELLET Harold (AB), POCHON Prudence (AB), SEMACHE Sonia (AB), SEVE Raphaël (TB), TEMEY Arnaud (AB), THEVENIN Tristan (B), THIBOUD Capucine (TB), VERNEY-CARRON Juliette, VEY Justine (B), VIDAL Alexandre (B), VINCENT Etienne (B), WANG Florent (AB). BACCALAURÉAT En Terminale L, ont été admis : AUGE Vincent (AB), BADARD Marine (AB), BORG Alessia (TB), BOULAY Tristan (B), BRENNER Clara (B), BRETON Alizée (B), CHETAILLE Gabrielle (TB), CIAMOUS Hector (B), DE FOURNOUX LA CHAZE Domitille (TB), DEMATONS Romy (TB), DESCHATRETTE MarieDaria (B), ENIONA Rachel (B), GIAMMARILE Alice (AB), GRIMAUD Raphaelle (B), GUARATO Jeanne (AB), JAVELLE Marie-Clémentine (TB), JOB Elsy (B), LAFFAY Marine (TB), MICHEL Alice (B), PILOT Louise (TB), RIVIERE Marie-Charlotte (B), VARENNE Madeleine (AB), VARENNE-SATRE Clémence (AB). 45 En bref 46 En Terminale ES1, ont été admis : BAU Balthasar (TB), BEUCHER-PINGEON Apolline (B), BOBAND Pauline (B), BOUCHUT Benjamin (AB), CHARRIN Clara (TB), CHASSAGNON Oscar (TB), CHEVALLIER-CHANTEPIE Briac (TB), COLOMB Camille), DALLOZ Edgar (B), DUBREUIL Pierre-André (B), FONTANILLE Faustine (B), GAUDEL Mado-Luna (TB), GERMAIN Rémi (AB), GUERREIRO Mathis (B), HAMEURELAINE Asma (TB), KEKAYAS Eloise (B), MALERBA Carla (TB), MARTEL Camille (TB), MOUCHET Arthur (B), NAOURI Clara (B), PATUREL Marie-Eugénie (B), PERESSINI Marin (TB), REYNAUD Alice (TB), ROCHE Jean-Baptiste (TB), SALUT Noémie (TB), WION Maximin (TB). En Terminale ES2, ont été admis : BALLANDRAS Clémence (B), BARGAS Gabrielle (TB), BARRAL Damien (AB), BERTHELON Camille (B), BESSON Flobert (TB), BOUBEE DE GRAMONT Bérangère (B), CALDAIROU Thaïs (B), CASSE Margot (AB), DE LA ROQUE Priscille (AB), DE MONTGOLFIER Laure (TB), DERAGNE Alfred (TB), DUCASSE Jeanne (B), GRAND Mathilde (TB), JAKOB Claire (TB), LAVIGNE Thomas (B), MOREL-FOURRIER Constance (B), POMMIER Camille (AB), POUZET Clémentine (B), REBSOMEN Floriane (B), REYX Valentin (B), ROBERT Ségolène (B), SILVESTRE DE SACY Ombeline (TB), TAFFOREAU Gaspard (TB), TAVERNIER Romy (AB), THOMAS Edouard (B). En Terminale ES3, ont été admis : BAHEZRE DE LANLAY Louis (TB), BARDECABUCON Thibault (TB), BARLET Paul-Louis), BASSI Antoine (TB), BOISSEL Coralie (B), BOURREAU Thomas (TB), BOUTEILLE Joséphine (AB), CORRON Antoine (B), COUDER Léo (AB), DE SOLAGES Etienne), DOSDA Oriane (AB), FELTER Franck (AB), FOUQUIER D’HEROUEL Quitterie (B), FROSCHAUER Antoine (B), JUREDIEU Camille (AB), LATOUR Eléonore (B), LECLERC Paul), MICHON Antoine (TB), MORGANTINI Antoine (AB), MOUREY Mathilde (AB), NIRENNOLD Lony (TB), PAOLINI Camille (AB), PERROUD Maxime (AB), RICHARD Maxence (AB), RINKER Mathilde (B), SENUT Astrid), VALVEKENS Art), VERNET Marie (AB), WARSMANN Gabrielle (B). En Terminale S1, ont été admis : AL HAKIM Alexandre (B), ALLYNDREE Mathilde (TB), BARBIER Thomas (B), BARRE Guillaume (TB), BELAICH Thomas (TB)), BRUEL Blanche (TB), CROUIGNEAU Constance (TB), DE LA ROCHEFOUCAULD Tugdual (AB), DE MONTAIGNE DE PONCINS Félix (TB), DONGUY Pierre (B), DUMORTIER Clothilde (B), DUQUESNE Hugo (B), FILI Charles-Georges (TB), FLOURENS Martin (TB), FONDER Océane (TB), FORAY Marine (AB), GABILLY François (TB), GOURDAIN Geoffroy (TB), HOUSSARD Adrien (B), LAURENT Marion (TB), LETESSIER Alix (TB), MASSOT Gaetan (B), MILLET Estelle (TB), MONNERET Mathieu (AB), MOREAU Florent (TB), MOSTRAS Provence (B), MURRIS Thibault (TB), PASQUALE Valentin (AB), RUSPIL Marie (B), SIGALAT Alison (B), VERCHERE Justine (TB). En Terminale S2, ont été admis : BARRY Bianca (TB), BAZUS Pierre (B), BLACHE Manon (TB), BOILLOT Paul (TB), BONNARD Florian (B), BRAZIER Magali (TB), CARENCOTTE Emilie (TB), CHARTOIS Matthieu (TB), DE LA ROCQUE DE SEVERAC Damien (TB), DELATTRE Sophie (TB), FARAH Elise (B), GAILLETON Romain (AB), GALOTTI Lise (B), GLOAGUEN Tanguy (B), HADDAD Elsa (AB), HOTTINGER Mathilde (TB), LAVIER Louis-Marie (B), MARTINEZ DE HOZ Antoine (TB), MATHET Daphné (B), MEIGNAN Albane (TB), MOLLE Elise (AB), PELISSIER Paul (TB), PERES Joanne (TB), PLANCHE Romain (TB), POLVERELLI Sarah (B), REY Maëlle (B), RON Lauréane (B), SALICHON Pierre-Olivier (AB), TEISSIER Amaury (TB), THOMAS Aurore (B), VINARNIC Léa (B), YOPA NGASSA Paul-Henry (TB), ZANETTACCI-STEPHANOPOLI Pierre (B). En Terminale S3, ont été admis : AOUIFI Anaïs (TB), BERNAILLE Arnaud (B), BORGNAT Hugo (B), BOSC Maximilien (TB), BOURBONNAIS Eve (TB), BUFFAZ Louise (TB), CHARLOT--WAUQUIER Titouan (B), DUMAREST Gabrielle (TB), DUPIN JeanMichel (TB), GESTAT DE GARAMBE Clémence (TB), GIROUD Eloise (B), HUTEAU Clotilde (B), JAN Brieuc (B), KOEGLER François (B), LABOURIER Elvira (AB), LE BIHAN Brice (TB), MALKA Julien (TB), MESTRALLET Agathe (B), MONTJOTIN Antoine (TB), NAYRAND Eugénie (AB), PEREZ Léo (B), SCHUSSLER Pauline (B), VIRIEUX Benoit (AB). En Terminale S4, ont été admis : AGBAHOUNDJO Nathanael (B), BAYARDON Laurène (B), BELLEMERE Marie-Caroline (AB), BOSS Louise (B), CHANAL Maxime (AB), CLERC Martin, CORNEAU Hadrien (AB), CUDENNEC Camille (AB), DE LA SELLE Théotime (TB), DUFAURE DE LAJARTE Albéric (TB), DURAND Fabien (AB), FATTON Paola (B), FEUILLAS Antoine (AB), FEUVRIER Pierre-Marie (B), GAILLARD Aubane (AB), GAY Alice (B), GOUPIL Pierre-Antoine (B), GREPT Lauriane), GUICHON Priscille (B), HAAS Salomé (TB), HEINTZ Anne-Sophie (AB), LAGARDE Nicolas (TB), LAURENCEAU Delphine (AB), ORTOLO Valentin (TB), POIZAT Jérôme (AB), RIVET Adélaïde (TB), ROSSIGNOL Hugo (TB), SEVE Marine (B), ULLOA CASTRO Pablo Roberto (B), VERWAERDE Alice (B). PRIX DES LYCÉENS 2015 Les bacheliers ont reçu leur diplôme au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée le samedi 14 novembre 2015. Le prix des lycéens 2015 a été remis à Domitille de Fournoux la Chaze (série L), Jean-Baptiste Roche et Gabrielle Bargas (série ES), Thomas Belaich, Damien de la Rocque de Severac et Clémence Gestat de Garambe (série S). BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR En classe de BTS Comptabilité et gestion 2, ont été reçus : ATUYER Simon, BELLON Damien, BENSAFI Yassine, DEBRUYERE Marc, DESHAYES Romain, DUFFNER Pauline, DUPRUILH Marie, GEZE Tanneguy, GHAROU Anaïs (2ème Académie), GUICHERD Victor, HISSOUSSI Farah, JACQUEMET Caroline, JUVANTENY Eloi, LE MONTREER Célia, MARCHAL Victor, MURARD Quentin, PATTEET Olivier, SANDRIN Thibaut, SAYAR Marie, STEVENON Virgile, TODARELLO Quentin, VALOT Guillaume. En classe de BTS Comptabilité et gestion 4, ont été reçus : ALVADO Quentin, ALZIAN Mounir, ARGOUD Erwan, BOUQUET Clémentine, CHARBONNET Vincent, CHOQUARD Cédric, DI NATALE Camille, FLOQUET Mavric, GUICHARD Guillaume, MONTAGNER Chloé, NDIAYE Abdoulahi, NEUMANN Claire, PEROUSE Guillaume, PUTHET Louis-Simon, RUIZ Julie, SALMERON Morgane, SAURIDE Marie-Sophie, TERRIER Louis, TETE Clémence, VAN HILLE PierreEloi, WATTINNE Thomas. En classe de BTS Informatique de gestion, ont été reçus : Option SLAM : DESCHIETERE Constant (1er Académie), NOVELLO Giacomo (2ème Académie)), BESSON Rémy, COLSON Thomas, CRESPIN François, GUIFFRAY Killian, LOPEZ Cédrik, MARTIN Ludovic, MARTINEZ-PAT Matthias, PREHER Quentin, PURSEED Sunny, RENAUD Vincent, ROCHON Nicolas, SECHI Alexandre, TRAPEAU Ludovic. Option SISR : BARROSO Alexandre, BOLLECKER Morgane, CHELLOUFI Farès, CHUZEL-MARMOT Maxime, DEBILLY Quentin, LEVEQUE Damien, MOUNARD Mathieu, MYC Alexis, RUIVO Jérémy, TABAS Julien, EXAMENS DE CAMBRIDGE (section bilingue) Ont obtenu le “First Certificate in English” (session décembre 2014) : BERNARD-CUISINIER Tristan, DE SAINT VICTOR Blanche, ELLEDGE Dimitri, FARMAN Solenne, GRAH Marine, LISEE Marianne, MATHIAN Léonie, RANDRIANAMBININTSOA Yannick, TARDY Ombeline. Elèves de 2nde : 100 % de réussite (9 élèves sur 9). Ont obtenu le “First Certificate in English” (session juin 2015) : ARMINJON Barthélémy, ARTRU Gautier, BARBIER Alexandre, BAVEREY Cécile, BAYLAC Guillemette, BEUCHER--PINGEON Alexandre, BOREL Adélaïde, BOUTRAND Alycia, CHAMALY Ostiane, COLLIN Hélène, DE VILLARD Lucile, DE VRIES Zoé, DUMONT-MIRAKIAN Raphaël, GLOAGUEN Thibaud, GOUDEAU Alexandra, HAAB Inès, HABAULT Audrey, HAESEBROUCK Camille, HARTMANN Marie, JACQUES Olivier, LASSUS Pierre, MORISSON-CASTAGNET Camille, MOUCHET Quentin, NOUVEL Julia, OSWALT Louis, PAUTOT Garance, RAMEAU Léo, ROSTAING Bérénice, TONNELIER Juliette, WORST LOBO Liliane. Elèves de 3ème B : 96,8 % de réussite (30 élèves sur 31). BARBIER Héloïse, BARDONNET Damony, BAULE- REYMOND Louise, BERERD Mats, BERTRAND Louis, BLANC Laura, BRINON Victoria, CABOURG LouAnne, CACHEUR Louis, CAREL Hippolyte, DAMBO David, DAMIAN Yann, DAMIANO-BOULLAND Camille, D’AUBIGNY Clémence, DE BEAUCORPS Roxane, DE METZ Antoine, DE PARSCAU DU PLESSIX Marine, DERLIQUE Matthieu, DESCHATRETTE Léna, DEVYS Baudouin, DOGNIN Alexis, FIEVET Arthur, GALLIOT Inès, GARCIA-CECCARELLI Fanny, GAS Capucine, GERGELY Emma, GHO Camille, GLAZIOU Héloïse, GLOAGUEN Emma, GMAR CHEBLI Aymen, GRANDPRE Valentin, HERMENTIER Fanny, HERVE Rim, LECERF Claire, LEMRANI ALAOUI Dounia, LEVERT Lucas, MAGNIN Aurianne, MILLANT Salomé, MULSANT Jehan-Sixte, NICOLETTI Lucas, PAGAN Etienne, PANZA Maëlle, PERES Baptiste, PERROT Claire, POLVERELLI Hanna, PUJADE Alexandre, RAPPILLARD Maëlys, RENIVIDAUD Albéric, RESMOND Tangui, REY Marceau, RHIM Ayoub, RIVET Jade, ROUSSANNES Alix, SCHWEBACH Camille, SEI Erine-Christy, SPENGLER Oscar, TALIEU Camille, TOURNEBIZE-SLIMANI Amel, VINCENT Vanille, VOLKMAR Noémi, VUAILLAT Manon, WEINGAND Emma, WELSCH Romane. Elèves de 1ère : 90 % de réussite (40 élèves sur 46). Ont obtenu le “Certificate in Advanced English” (session juin 2015) : BERNARD-CUISINIER Tristan, BOUCHER Lucie, BOUCHET Clémence, CALEMARD--DU GARDIN Aurélie, CHARRIN Andréa, DANANCHER Edouard, DE LIEDEKERKE DE PAILHE Christian, DE SAINT VICTOR Blanche, DE SEYSSEL Brieuc, DE TURCKEIM Marie, ELLEDGE Dimitri, FARMAN Solenne, GRAH Marine, HARTMANN Chloé, JOURDAIN Augustin, KARRER Valentine, LISEE Marianne, MAGNAN Héloïse, MATHIAN Léonie, MOLIN Jean, MONNET Zoé, QUENEAU Hélène, RAVIER Lucas, REYNAUD Mathilde, SAYAR Matthieu, TARDY Ombeline, THIROUIN Margot, TOROSSIAN Alix, TREMEAU Théophile, DUBARD Thomas. Elèves de 2nde : 86,1 % de réussite (31 élèves sur 36). COQUELLE Pierre, GIBOT Fabien, HADDAD Eve, INSIXIENGMAY Kevin, LEGRAND Adrien, LITAUDON Chloé, SORLIN Edgar, TESTU Olivier, THIERRY D’ARGENLIEU Nicolas, VIDEAU JUDITH, YENGUE YENGUE Cédric, CHAMALY Guillaume, DESOMBRE Constance, EYRAL Victor, GUTTY Philipine, SHIMONY Lauren, STAMBOUL Hippolyte. Elèves de 1ère : 80,9 % de réussite (17 élèves sur 21). Ont obtenu le “Certificate of Proficiency in English” (session décembre 2014) : BEUCHER-PINGEON Apolline, BOILLOT Paul, CHARRIN Clara, CHEVALLIER-CHANTEPIE Briac, DE FOURNOUX LA CHAZE Domitille, DE MONTGOLFIER Laure, DERAGNE Alfred, DUMORTIER Clothilde, ENIONA Rachel, KEKAYAS Eloise, MEIGNAN Albane, MOUCHET Arthur, ROSSIGNOL Hugo. 86,7 % de réussite (13 élèves sur 15). 47 En bref Résultats du DCG 2015 Mickaël Chavand, Directeur des classes Prépa ATS, BTS et DCG Globalement, avec 29 admis sur 30, les résultats du DCG 2015 sont très bons. Il faut rappeler qu’il s’agit d’un diplôme d’Etat exigeant et difficile avec présence de notes éliminatoires. Dans le détail, les résultats sont équivalents aux années antérieures en 2ème et 3ème année. En 1ère année, nous avons constaté un changement de comportement des étudiants face au travail et aux difficultés. Cette analyse s’est confirmée par une baisse significative du nombre d’Unité d’Enseignement validé notamment en Economie et en Comptabilité. Aussi, à compter de cette année, nous avons mis en place des « colles » en Economie, Droit et Comptabilité afin d’enrayer ce phénomène. Nous espérons qu’une stimulation au plus près des étudiants par ces moments privilégiés en tête à tête avec les enseignants permettra au plus grand nombre de trouver une dynamique de travail, un objectif commun. Enfin, il nous faut revenir sur la personne qui a échoué suite à une note éliminatoire à son rapport de stage. Malheureusement, elle n’a pas suivi les conseils avisés de ces enseignants. Les épreuves ne sont pas à prendre à la légère. Les thèmes présentés doivent être maîtrisés. C’est aussi vrai de la partie épreuve de connaissance de la « communication ». Il faut donc apprendre son cours. Merci à l’ensemble du corps professoral du DCG pour le travail accompli et les résultats obtenus. Merci aussi au corps professoral du BTS, car nombre d’étudiants passent d’abord le BTS, puis s’orientent vers le DCG. Enfin, merci à l’ensemble des étudiants qui nous font confiance. Résultats obtenus au Diplôme de Comptabilité et Gestion (DCG) Session 2015 V B E V B E V B E V B E V B DCG L 1 (23 étudiants) Chartreux Académie UE 1 - Intro au droit 19/23 82,6% V 38,22% 4/23 17,4% B E UE 5 - Économie 14/23 60,9% V 34,55% 5/23 21,7% B 4/23 17,4% E UE 8 - Système d’information 20/23 87,0% V 54,41% 3/23 13,0% B E UE 9 - Introduction à la comptabilité 13/23 56,5% V 55,78% 9/23 39,1% B 1/23 4,3% E UE 14 : Epreuve facultative 2/5 40,0% V 72,45% 3/5 60,0% B DCG L2 (37 étudiants) Chartreux Académie UE 2 - Droit des sociétés 32/37 86,5% V 46,07% 5/37 13,5% B V B E E UE 4 - Droit fiscal 36/37 97,3% V 62,62% 1/37 2,7% B E UE 6 - Finances d’entreprise 25/34 73,5% V 38,27% 9/34 26,5% B V B E V B E V B E V B E UE 10 - Comptabilité approfondie 32/37 86,5% V 44,51% 3/37 8,1% B 2/37 5,4% E UE 12 - Anglais 27/34 79,4% V 53,03% 7/34 20,6% B RÉSULTATS UE2 : meilleure note de l’académie : BELMONDO Clara avec 17,25/20 UE3 : meilleure note de l’académie : LE GUYADER Sarah avec 17,50/20 48 Légende : V note égale ou supérieure à 10 B note comprise entre 6 et 9,75, possiblement conservée pour les sessions suivantes E note éliminatoire, inférieure à 6 V B E V B E V B E DCG L3 (30 étudiants) Chartreux Académie UE 3 Droit Social 24/30 80,0% V 32,31% 6/30 20,0% B E UE 7 Management 24/30 80,0% V 6/30 20,0% B E UE 11 Contrôle de Gestion 29/30 96,7% V 1/30 3,3% B 40,55% 43,16% E UE 13 Relat. Prof. V 16/23 69,6% V 63,57% B 6/23 26,1% B E 1/23 4,3% E UE 14 Épreuve facultative V 2/2 100% V 72,45% B B 29/30 soit 96,67% 269/1 486 soit de réussite 18,10% Classe préparatoire économique et commerciale Option scientifique / Session 2015 Nom Prénom HEC 2 (Option Scientifique) Intégration Nom Prénom ALLOUARD Clément ESCP Europe HILICO Thomas Cube ALVAREZ Antoine Cube JOURNET Tristan ESSEC AUVADE Alexandre Prépa ATS JUHUE Lucie ESCP Europe ESCP Europe Intégration BEAUCHENE Jacques EM Lyon KASDI Alexandre BROCHETTE Antoine GRENOBLE LUSTENBERGER Nicolas Cube CATEL-GUIHOMAT Julie EM Lyon NICOL Hector TOULOUSE CHARRA Léo-Pol EDHEC PAOUR Lauriane ESSEC CHATEL Hugo Cube PETIOT Clément EM Lyon CHOPLIN Laurine EDHEC PLENECASSAGNE Arthur SKEMA DE BONO Sophie SKEMA RAULT Matthieu ESSEC DE SAINT-LAURENT Tiphaine AUDENCIA RICHARD Hugues EDHEC DUFAY Baudouin ESSEC RICHERD Jean-Alexis EDHEC FERNANDEZ Hugo ESSEC ROQUE Guillaume GRENOBLE FORCE François EDHEC SOBAS Marine ESSEC GAZEL Alexandra AUDENCIA SOUILLET-DESERT Mélie EM Lyon GUIGNARD Cécile ESSEC VENET Duncan ISG TOP 3 : 32% - TOP 5 : 60% - TOP 10 : 82% - CUBES : 18% Classe préparatoire économique et commerciale Option économique / Session 2015 Nom Prénom HEC 4 (Option Économique) Intégration Nom ARNAUDON AYMARD BACULARD BENHAIM BROS CAIGNAULT CELLARD DU SORDET CHABBAT COLLET COLLET CRUCK DEBOST DELACOUX DES ROSEAUX ENRICO FIEVET GIBAUD GRANDJEAN GULLON Pauline Léa Jules Vanessa Valentin Mathilde Diane Maëlle Eléonore Lucille Odran Valentine Simon AnaÏs Thaïs Louis Alexandre Mathis GRENOBLE EM Lyon HEC GRENOBLE AUDENCIA EM Lyon EM Lyon Prépa ATS ESCP Europe HEC GRENOBLE EDHEC EM Lyon ESSEC ESCP Europe GRENOBLE EM Lyon ESSEC HURBIN ISOARD JOSEPH LANCIEN LE COSSEC LOUET MANCHON MATHELIN MOUTON NICOLI PACORET DE SAINT-BON PELISSON PETRIS RIERA SALOMEZ THIVENT VIELLIARD Prénom Intégration Claire Arthur Roxanne Anaïs Mathieu Marc Thibault Renaud Brice Quentin Hubert Elea Antoine Théo Manon Louis Victor EM Lyon TOULOUSE EDHEC NEOMA BS Rouen GRENOBLE GRENOBLE EDHEC GRENOBLE GRENOBLE Cube Cube KEDGE EM Lyon ESCP Europe GRENOBLE ESSEC AUDENCIA TOP 3 : 23% - TOP 5 : 52% - TOP 10 : 92% - CUBES : 8% 49 En bref Classe préparatoire Lettres et sciences sociales (KhBL) - Session 2015 Nom Prénom Intégration Nom Prénom Intégration BABINET Clément GRENOBLE FOULIARD Jérémy BASTIA Carla-Julie ESCP Europe GRANJON-ROSA Agathe BELIGNI BOTTERO BOUF DAUBRESSE DEGRET DELAFON DESFONTAINES DREYFUS FARNIER Emma Cécile Marie Amélie Agathe Thibault Violaine Anatole Eva TOULOUSE ESSEC EM Lyon Dauphine (LSSE) Cube ESSEC ESSEC Cube LAPEYRIE LETTERMANN MEROUEH MINERBE PLEE RICHARD ROUHBAN SUGY Louis Charles Saskia Agathe Théophile Eléonore Etienne Paul ENS Cachan Droit administratif (P1 ou P2) Dauphine (LISS) GRENOBLE Diplôme ENS ULM IEP Bordeaux ENS Cachan EDHEC ENS ULM Taux d’intégration : ENS : 12% - ENS+HEC+ESSEC : 34% Intégrations classe préparatoire Sciences Politiques - Session 2015 Nom Prénom Intégration Nom Prénom Intégration ASTOR BARALLON-ALEXANDRE BAYET BLEL BOUCHAYER BOURGUIGNON BOUTITIE CHAPELLE COSTE DE BODMAN DE LA TORRE DELATTRE FERNANDES GAUBERT GAUTHIER GIRARD GIRARD GIRARDOT GIRAUD Baptiste Baptiste GONON Morgane BAC +1 Camille Camille GREMILLARD Gaylord BAC +1 Camille Sophie Julie Maxence Sonia Philippine Romane Ombline Jean-Baptiste Maud Meggie Valentin Philippe Clément Margaux Josephine Jérémy Camille Sophie Julie Maxence Sonia Philippine Romane Ombline Jean-Baptiste Maud Meggie Valentin Philippe Clément Margaux Josephine Jérémy JAMEN LAURENCIN LECHOUX LEJEUNE MAKHLOUF MALARA NÉGRA NEYROUD OTTIN-PECCHIO POTTIER RENDA--RUELLE RENEAUX SAVEREUX TARDY VILBOUX VUITTON Dimitri Eva Adrien Clément Lora Julien Lily Célestin Domitille Louis Joshua Theo Clara Etienne Solenn Nicolas BAC 0 IEP Grenoble BAC 0 BAC +1 BAC 0 IEP Grenoble X IEP Grenoble BAC 0 BAC +1 BAC 0 BAC 0 (Toulouse) Lille Filière BAC 0 (Toulouse) Bordeaux Filière IEP Grenoble Taux d’intégration dans un IEP : 90% Intégrations Sciences-Po Paris (module Sciences-Po Terminale 2015) Nom Prénom Nom Prénom Camille Admis : 50 BELAICH Thomas MARTEL DE FOURNOUX LA CHAZE Domitille MICHON Antoine DE LA ROQUE Priscille WION Maximin FONTANILLE Faustine Calendrier 2015-2016 RENCONTRES PARENTS-PROFESSEURS Institution des Chartreux : • Samedi 9 janvier de 9h à 12h : rencontre parents/enseignantes de l’école Les Chartreux - Croix Rousse • Samedi 30 janvier : journée rencontre parents-professeurs pour les 6ème, 5ème, 4ème, 2nde (Croix-Rousse) • Vendredi 5 février à 18h : pour les terminales • Jeudi 31 mars à 18h : pour les troisièmes (professeur principaux) • Vendredi 1er avril à 18h : pour les premières (professeurs principaux) • Mardi 3 mai à 18h : pour les secondes (professeurs principaux) Collège Les Chartreux – Saint Charles : • Jeudi 11 février à 17h30 : pour les sixièmes, cinquièmes et quatrièmes • Jeudi 31 mars à 17h30 : pour les troisièmes (professeurs principaux) École Les Chartreux – Sainte Blandine : • Jeudi 14 janvier à 17h : rencontre parents/ enseignantes de l’école École Les Chartreux – Saint Romain : • Vendredi 15 janvier à 17h : rencontre parents/enseignantes de l’école PRÉSENTATION DES CLASSES POST-BAC CROIX-ROUSSE POUR LES TERMINALES :• Mardi 12 janvier à 18h SALON DE L’ETUDIANT (Halle Tony Garnier) • Du vendredi 15 janvier au dimanche 17 janvier JOURNÉES DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR • Mercredi 27 janvier : présentation des classes post-bac Chartreux de 9h à 12h et de 13h à 16h au Parloir de l’Institution. RÉUNIONS D’INFORMATION SUR L’ORIENTATION • Vendredi 22 janvier à 18h : pour les parents des secondes • Vendredi 29 janvier à 18h : pour les parents de 3ème (Croix-Rousse et Saint Charles) PORTES OUVERTES • Samedi 12 décembre de 9h à 12h (site de la Croix-Rousse) : pour une entrée en collège à la rentrée de septembre 2016 et les élèves de CM2 des Chartreux • Samedi 6 février, de 10h à 12h30 et de 14h à 16h30 : pour les futurs élèves de CPGE • Samedi 6 février, de 9h à 16h : pour les futurs élèves des classes de ATS, BTS et DCG • Samedi 12 mars, de 9h à 12h : pour les futurs élèves du lycée EXAMENS BLANCS • Brevet des Collèges blanc : mardi 26 janvier et mercredi 27 janvier • Bac blanc (Terminale) : compréhension orale : mardi 15 décembre (TES) et jeudi 17 décembre (TS) Épreuves écrites : du lundi 8 février au jeudi 11 février Oraux 1er tour : du lundi 4 janvier au vendredi 29 janvier Oraux 2ème tour : du lundi 29 février au vendredi 4 mars 51 En bref • Bac blanc (Première) : Sciences : lundi 14 mars (L et ES) Français : mardi 15 mars (L, ES et S) • Bac blanc (Seconde) : français : vendredi 1er avril • BTS blanc SIO 1ère année : du lundi 14 décembre au vendredi 18 décembre ; du lundi 2 mai au mercredi 4 mai • BTS blanc SIO 2ème année : du lundi 25 avril au vendredi 29 avril • BTS blanc BTS CG 1ère année : du lundi 11 janvier au vendredi 15 janvier ; du lundi 2 mai au mercredi 4 mai • BTS blanc BTS CG 2ème année : du lundi 11 janvier au vendredi 15 janvier ; du lundi 4 avril au vendredi 8 avril • Concours blanc K/BL : du lundi 14 décembre au samedi 19 décembre ; du lundi 29 février au samedi 5 mars • Concours blanc Hk/BL : du lundi 9 mai au samedi 14 mai • Concours blanc HEC 1-3 : du mercredi 16 décembre au vendredi 18 décembre ; du lundi 2 mai au mercredi 4 mai • Concours blanc HEC 2-4 : du lundi 29 février au samedi 5 mars STAGES DES ÉLÈVES • BTS SIO 1 : du lundi 6 juin au vendredi 1er juillet • BTS SIO 2 : du lundi 15 février au vendredi 8 avril • BTS CG 1 et 3 : du mardi 17 mai au vendredi 1er juillet • DCG L2 : du lundi 13 juin au vendredi 15 juillet • Secondes : du lundi 6 au vendredi 10 juin RETENUES Samedis 9, 16 et 23 janvier, 6 février, 5 et 19 mars, 2 avril, 21 et 28 mai, 4, 11 et 18 juin 52 PASTORALE • Première Communion : Dimanche 1er mai à 9h30 et 11h (Croix-Rousse) Dimanche 22 mai à 10h30 (Sainte-Blandine) Retraite : mardi 26 avril à la Trappe des Dombes • Profession de Foi : Samedi 2 avril à 16h et 18h Dimanche 3 avril à 9h et 11h 1er temps fort : samedi 5 décembre, de 9h à 12h 2ème temps fort : samedi 9 janvier, de 9h à 13h Retraite : vendredi 1er avril, de 8h à 17h Répétition : samedi 2 avril, de 9h à 12h • Confirmation : Samedi 28 mai à 10h (Fourvière) 1er temps fort : samedi 28 novembre, de 9h à 12h Réunion de parents : mercredi 2 décembre à 20h 2ème temps fort : samedi 23 janvier, de 13h30 à 18h30 (rassemblement diocésain) 3ème temps fort : samedi 5 mars, de 9h à 12h 4ème temps fort : mercredi 27 avril de 14h à 18h Rencontre avec Mgr Barbarin : mercredi 27 avril, de 16h à 18h Retraite : Mardi 24 mai et mercredi 25 mai (1er groupe) Jeudi 26 mai et vendredi 27 mai (2ème groupe) WEEK-ENDS PASTORAUX • CPGE : du jeudi 14 janvier au samedi 16 janvier (Grand Saint-Bernard) • Terminale : du jeudi 11 février au samedi 13 février (Ars) • 3ème : au vendredi 18 mars et samedi 19 mars (Ars) • Confirmés : du jeudi 28 avril au samedi 30 avril (La Salette) DEMI-JOURNÉE SPIRITUELLE • 4ème : mardi 3 mai, de 13h à 17h PÉLERINAGES • 6ème (Croix-Rousse et Saint-Charles) : mardi 31 mai, de 8h à 14h (Fourvière) • 2nde : du lundi 30 mai au samedi 4 juin (Lourdes) VIE LITURGIQUE • 6ème : Mardi 1er mars à 8h : messe de Carême Jeudi 24 mars à 8h : messe du Jeudi Saint Vendredi 25 mars à 12h : chemin de Croix Vendredi 25 mars à 16h : office du Vendredi Saint • 5ème : jeudi 3 mars à 14h : messe de Carême Jeudi 24 mars à 10h : messe du Jeudi Saint Vendredi 25 mars à 12h : chemin de Croix Vendredi 25 mars à 16h : office du Vendredi Saint • 4ème à post-bac : mercredi 10 février à 11h : messe des Cendres Jeudi 24 mars à 16h : messe du Jeudi Saint Vendredi 25 mars à 12h : chemin de Croix Vendredi 25 mars à 16h : office du Vendredi Saint OPÉRATION « MOKATTAM » • Sensibilisation : du 7 au 11 mars • Fête : samedi 19 mars • Opération « Bol de riz » : vendredi 25 mars LA MAÎTRISE DES CHARTREUX • Requiem de Gabriel Fauré : samedi 9 avril à 20h30 JUMELAGE CHARTREUX SAINT GEORGES DE ZALKA • Soirée Liban : vendredi 20 mai à 19h30 VACANCES SCOLAIRES 2015-2016 • Noël : du vendredi 18 décembre après les cours au lundi 4 janvier au matin • Hiver : du vendredi 12 février après les cours au lundi 29 février au matin • Lundi de Pâques : lundi 28 mars (pas de cours) • Printemps : du vendredi 8 avril après les cours au lundi 25 avril au matin • Pont de l’Ascension : du mercredi 4 mai (mardi 3 mai pour les écoles) après les cours au lundi 9 mai au matin • Pentecôte : lundi 16 mai (pas de cours) Les Chartreux - Saint-Irénée La Maison d’accueil « Les Chartreux - Saint-Irénée » : un environnement riche et agréable pour vos séjours, séminaires et retraites estivales Située en plein coeur de Lyon sur la colline de Fourvière, à cinq minutes de la Gare Perrache et de la Place Bellecour, à quelques pas du vieux Lyon, la Maison Les Chartreux - Saint-Irénée, appartenant à l’Institution des Chartreux, date du XIXe siècle et s’étend sur un parc arboré de plus d’un hectare, surplombant la ville. Pour vous accueillir lors de vos séminaires, séjours ou retraites estivales, la maison dispose d’une centaine de chambres, simples et doubles, toutes équipées de leur salle de bain individuelle, pour une capacité totale de 147 places pendant les mois de juillet et août. Toutes les chambres bénéficient également de prises Internet permettant de connecter vos ordinateurs. La salle de conférence, entièrement équipée, offre 100 places assises et la bibliothèque offre un bel espace de travail et de réunion. La Maison dispose également d’une chapelle. Pour vous restaurer, le réfectoire peut accueillir jusqu’à cent personnes assises, pour des formules en demi-pension ou pension complète, le petit déjeuner étant compris dans la nuitée. Vous trouverez également à votre disposition un salon avec télévision et coin cuisine tout équipé. Pour tout renseignement, vous pouvez joindre : M. Olivier Hautier, Directeur du site Les Chartreux – Saint-Irénée Tél. : 04 78 34 40 31 Fax : 04 78 34 59 15 Portable : 06 73 86 72 74 Mail : [email protected] 53 En bref Carnet MARIAGES - Se sont unis par le mariage : • Edouard Raffin (promo Bac 2006) et Camille Amans (promo Bac 2006), le 24 janvier 2015 •Marie-Astrid de Boissieu (promo Bac 2006) et Bertrand Grenier, le 9 mai 2015 • Inès Guiomar (élève au collège de 2002 à 2007) et Nicolas Chardiny, le 23 mai 2015 • Marie-Agnès Dubos (promo Bac 2001) et Philippe Laporte, le 30 mai 2015 •Thomas Faugier (promo Prépa 2007) et Hélène Payen, le 20 juin 2015 •Olivia Lancksweirt (promo Bac 2007 et Prépa 2009) et Gaël Vincelet, le 27 juin 2015 • Caroline Colombe (promo Bac 2006) et Léonard Binet (promo Bac 2006), le 11 juillet 2015 • Pauline Taillandier (promo Bac 2007) et Frédéric Merlin, le 13 juillet 2015 • Anne-Lise Poutrel (promo Bac 2008) et Mathieu Vagner, le 18 juillet 2015 • Pauline Ascarino, surveillante, et Rudy Tessier, le 1er août 2015 • Solène Cabaud (promo BTS Comptabilité 2012) et Justin François, le 29 août 2015 • Louis de Veron de la Combe (promo Bac 2007) et Alix Rabourdin, le 29 août 2015 • Coralie Aubertin (promo Bac 2003 et Prépa HEC 2005) et Lionel Marin, le 5 septembre 2015 • Héloïse Mulsant (promo Bac 2008) et Timothée Gautier, le 5 septembre 2015 •Alix Rudigoz (promo Bac 2004) et Laurent Deveaux, le 19 septembre 2015 •Cyprien Lequerré (promo Bac 2009) et Solène Liorzou, le 25 septembre 2015 •Charles Dubos (promo Bac 2002) et Marthe Boyancé, le 17 octobre 2015 •Guillaume Dupuy (promo Bac 2007) et Anne Szczurowski, le 17 octobre 2015 • Delphine Vitrolles (promo Bac 2000) et Nicolas Rabin, le 7 novembre 2015 NAISSANCES Nous avons la joie d’annoncer la venue au monde de : 54 •Apolline, au foyer de Vincent et Lise Marie, enseignante à l’école Les Chartreux – Sainte Famille, le 26 mars 2015 •Clara, au foyer de Patrice de Francisi et Aurélie Grand, secrétaire à l’Institution des Chartreux – Sainte Famille, le 17 avril 2015 • Alban, 3ème enfant de Marie-Ange et Cédric Prieur du Perray, le 27 avril 2015 • Paul-Singh Augert, 2ème enfant d’Anne-Véronique et Benjamin Augert (promo Bac 1998 et Prépa HEC 2000), le 3 mai 2015 • Emilie, 3ème enfant de Frédérique Alcaix, née Viennois (promo Bac 1995), le 10 mai 2015 •Léa, au foyer de Stéphanie Accary, enseignante à l’école Les Chartreux – Saint-Romain, le 20 mai 2015 •Marc, 2ème enfant de Pierre-Albéric MissolLegoux, professeur de lettres, le 25 mai 2015 •Paul, au foyer de Séverine Laurent, professeur d’anglais, et Carlo Carlini, le 27 mai 2015 • Edouard, au foyer d’Emeric et Alexandrine Ruget, née François (promo Bac 2003), le 3 juin 2015 •Juliette, 3ème enfant d’Aurélie Frappaz (promo BTS 2003) et Edbert Gnansounou (promo BTS 2003 et DECF 2005), petite sœur de Victoire (PSM) et Marine (CP), le 14 juin 2015 •Madeleine, 4ème enfant de Carine et Guillaume Jolivet (promo Prépa 1998), le 29 juin 2015 • Juliette, au foyer de Yann et Audrey Zazoui, fille de Dominique Colliard, directrice du collège Les Chartreux - Saint Charles, le 15 juillet 2015 •Alix, 3ème enfant d’Andrew et Cécile Baldwin, professeur de lettres, le 22 juillet 2015 • Achille et Lisette, au foyer de Laetitia Marconnet Jouet, professeur d’arts plastiques, le 24 juillet 2015 • Sybille, 3ème enfant de Geoffrey et Marie Goërens, ancienne enseignante à l’école Les Chartreux – Croix-Rousse, le 24 juillet 2015 •Aristide, 2ème enfant d’Agathe et Henri Bailly (promo Bac 2005), le 26 juillet 2015 • Loëvan, 2ème enfant de Grégory Bassoul et Laura Watier, ancienne maîtresse d’externat, le 5 août 2015 •Manon, au foyer de Paul Drouet, professeur d’histoire-géographie, le 12 août 2015 • Maxime, au foyer de Fannie Euvrard, professeur de français, le 13 août 2015 • Clémence, au foyer de Benjamin et Blandine Tristan, née Rodarie (promo Bac 2003), le 29 juillet 2015 •Maxime, 2ème enfant de Fannie Euvrard, professeur de lettres, le 13 août 2015 •Valentin, 2ème enfant d’Alexandra et Nicolas Michalon (promo Bac 1995), le 13 août 2015 •Gauthier, 3ème enfant de Fanny et Pierre-Éric Roux(promo Bac 2000), le 25 août 2015 •Gaspard, au foyer de Marie Fustier-Boutignon (promo Bac 2003), fille de Thierry Fustier (promo Bac 1969), le 12 octobre 2015 • Hippolyte, au foyer d’Antoine (promo Bac 2002) et Elise Camus, née Buffaud (promo Bac 2003), le 17 octobre 2015 • Cécile, 2ème enfant de Pauline Frébault, professeur de lettres, le 27 octobre 2015 • Clémence, 2ème enfant de Laetitia Hugon, professeur d’espagnol, le 3 novembre 2015 DÉCÈS - Nous ont quittés : •Le père d’Alexandre (6ème A), Eve (CM1 A) et Eden Armbruster (grande section de maternelle), le 1er mai 2015 • Franck Deperier (promo Bac 1993), époux d’Elodie, née Battentier (promo Bac 1993), le 7 mai 2015 •La mère de Gauthier ( 4ème A Saint-Charles) et Constance Lespinasse (1ère L), le 18 mai 2015 • Le père de Sophie (CE1/CE2), Mélodie (CP) et Stéphanie Hamidi (PSM), scolarisées à l’école Les Chartreux – Sainte Famille, le 20 mai 2015 • La mère de Jean-Paul Margirier, ancien professeur de mathématiques à l’annexe Prépa CPE, le 19 mai 2015 • La mère de Clarissa (7ème A), Emilio (10ème A) et Andres Cheval (10ème B), le 22 mai 2015 • Le père d’Aymen Bayoudh (5ème D), le 2 juin 2015 • La mère de Manon Gastaldin, élève de CE1 à l’école Les Chartreux – Sainte Blandine, le 26 juin 2015 •La mère d’Edgar Dalloz (DCG L1), le 1er septembre 2015 • Le père de Patrick Pellicer, le 3 septembre 2015 • La mère de Salima Bouadjar, personnel d’entretien, le 18 septembre 2015 • Le père de Pierre-André Dubreuil, étudiant en prépa HEC 3, le 7 octobre 2015 • Le père d’Angèle Jannot, étudiante en prépa KBL, le 28 octobre 2015 •La mère de Christiane Martin, professeur d’informatique, le 1er novembre 2015 • La mère d’Annick Balmont, professeur de lettres, le 2 novembre 2015 • Le père de Caroline (promo Bac 1993) et Isabelle Gravina (promo Bac 1996) Départs en retraite des professeurs P. Jean-Bernard Plessy, Supérieur du groupe scolaire Chartreux Chaque année, il est normal que le corps enseignant se renouvelle, en accueillant de nouveaux professeurs, en voyant partir d’autres qui aspirent légitimement à la retraite. Avec la transformation des Chartreux en groupe, il est normal que ce corps enseignant se soit développé. Les anciens élèves et professeurs apprécieront certainement que leur soit indiqué le départ de ceux dont ils gardent un souvenir parfois ému, la plupart du temps heureux en tout cas. Pour la fin de l’année scolaire 2014-2015, il s’agit de : • Marie-Thérèse Gallice et Catherine Pinon, professeurs de Sciences de la Vie et de la Terre, • Jean-François Bréchet, directeur des classes de BTS-DCG, professeur de Lettres, • Alain Gérente, professeur de Lettres. DISTINCTION •Madame Dominique Colliard, directrice du collège Les Chartreux – Saint-Charles, a été nommée au grade de chevalier dans l’ordre des Palmes académiques. PRISE D’HABIT • Alice Humeau (promo 2010), 4ème année de médecine militaire, est entrée au noviciat des bénédictines du Pesquié et a pris l’habit sous le nom de sœur Alice, le 7 octobre dernier. Nous partageons son action de grâces et la joie de ses parents, de ses frères et sœurs. 55 TAXE D’APPRENTISSAGE La campagne de collecte de la Taxe d’apprentissage 2016 débute au mois de janvier pour se terminer le 29 février prochain. Nos formations d’enseignement supérieur tertiaire bénéficient chaque année, grâce aux ressources de la Taxe, d’équipements et de logiciels adaptés. L’évolution permanente des matériels et logiciels nous oblige à renouveler les outils pédagogiques pour nos classes de BTS et de DCG. L’Institution des Chartreux est habilitée à recevoir la Taxe d’apprentissage au titre du hors quota, catégorie A+B ou B+C. Après une année de collecte en retrait, difficile pour le secteur économique, nous cherchons à élargir cette année le nombre de donateurs pour la collecte de la Taxe 2016. Décideurs, prescripteurs auprès de votre entreprise ou des entreprises que vous conseillez, vous pouvez nous aider en demandant le versement de tout ou partie de la Taxe d’apprentissage au profit de l’Institution des Chartreux. Votre soutien financier, par le versement de la Taxe, nous est indispensable pour mener à bien nos investissements et permettre à nos étudiants des classes BTS et DCG de travailler sur un matériel de pointe, en adéquation avec notre exigence de travail. Madame Delahaye est à votre disposition pour vous renseigner ou vous envoyer les documents « Taxe 2016». Elle est joignable au 04 72 00 75 50 ou par mail : [email protected] Vous trouverez sur notre site Internet www.leschartreux.net, rubrique Taxe d’Apprentissage, tous les renseignements utiles, dont une plaquette d’information à télécharger. Directeur de la publication : Jean-Bernard Plessy Rédacteur en chef : Patrice Moret Secrétariat de rédaction : Christelle Tallaron Photographies : Gérard Balayn - Gonzague de Sallmard - Myriam de Santis - Photos Georges © P. Muradian - © Stéphane Nys ( Air Tech Photo ) - Jacqueline Salmon - Rédacteurs 56