musique française - Orchestre National de Lille

Transcription

musique française - Orchestre National de Lille
FÉVRIER 2015
MUSIQUE
FRANÇAISE
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jeudi 05 20h Gravelines Salle Vauban
vendredi 06 20h30 Denain Théâtre
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Paul Dukas (1865-1935)
Fanfare pour précéder la Péri (2’)
Henri Dutilleux (1916-2013)
Symphonie n°1 (32’)
ENTRACTE
Arthur Honegger (1892-1955)
Pacific 231 (7’)
Claude Debussy (1862-1918)
Prélude à l’après-midi d’un faune (10’)
Maurice Ravel (1875-1937)
Boléro (17’)
Direction Jean-Claude Casadesus
Violon solo Fernand Iaciu
Avec le soutien de Musique Nouvelle en Liberté
Nous vous demandons de bien vouloir respecter le plus grand silence
pendant le concert notamment en éteignant vos portables.
Merci également de ne pas prendre de photographies et de ne pas filmer.
PAUL DUKAS
Fanfare pour précéder la Péri
Compositeur aussi discret qu’exigeant, Paul Dukas a détruit
un grand nombre de ses partitions. C’est ce qui faillit advenir
du manuscrit de la Péri, sauvé de justesse des flammes par des
proches du musicien. Initialement destiné aux Ballets Russes de
Diaghilev, ce “poème dansé” est créé au Théâtre du Châtelet le
22 avril 1912 par la ballerine Natalia Trouhanova. Le journaliste
Robert Brussel parle alors du “plus beau spectacle musical
dont se soit jamais réclamé l’art de la danse”. La partition,
commençant dans une atmosphère mystérieuse et douce, nécessite
dès les premières mesures toute la concentration du public. Pour
capter l’attention de l’auditoire généralement bruyant en début
de représentation, Dukas décide de faire précéder le ballet par
une fanfare, comme un clin d’œil aux crieurs publics du MoyenAge et leur fameux “Oyez braves gens”. Cette brève pièce
introductive, solennelle et brillante, est écrite uniquement pour
les cuivres.
HENRI DUTILLEUX
Symphonie n°1
Figure majeure de la musique contemporaine, Henri Dutilleux
a toujours voulu donner dans ses œuvres la primauté à ce qu’il
nomme “la joie du son”. Perfectionniste et rigoureux jusqu’à
l’obsession, le musicien avoue composer lentement, retravaillant
sans cesse sa musique et remaniant ses manuscrits après leur
création. Aussi exigeant envers lui-même qu’envers les autres, il
détruit, comme Paul Dukas, la plupart de ses œuvres de jeunesse.
La première de ses deux symphonies voit le jour en 1951, créée
à la Maison de la Radio par Roger Désormière et l’Orchestre
National de France. Malgré sa structure en quatre mouvements,
la Symphonie n°1 se dégage du cadre formel de la symphonie
“classique”, Dutilleux ayant “le souci de répudier les cadres
préfabriqués avec un attachement évident à l’esprit de variation”.
Avec une musique qui semble partir du silence pour y retourner,
le musicien nous emmène dans un monde onirique, où tout est
couleur et lumière.
ARTHUR HONEGGER
Pacific 231
Une locomotive avec “2” petites roues avant, “3” grandes roues
centrales et “1” roue arrière, voici la description de la fameuse
“Pacific 231”, qui inspire à Honegger en cette année 1923, le
premier de ses trois mouvements symphoniques. Le compositeur
s’est toujours défendu d’avoir écrit une œuvre “à programme”,
cherchant “non pas l’imitation des bruits de la locomotive, mais
la traduction d’une impression visuelle et d’une jouissance
physique par une construction musicale”. Tout comme Monet
ou Turner qui évoquent par touches colorées les géantes d’acier,
Honegger suggère le train plus qu’il ne le décrit, notamment par
l’utilisation de procédés rythmiques complexes. En parlant de
“respiration de la machine” et de “son état lyrique”, le musicien
affirme le caractère avant tout poétique de sa pièce. À l’instar de
Zola avec sa Bête humaine, Honegger tend à donner vie à la
“Pacific”, lui qui avoue “aimer passionnément les locomotives
comme d’autres aiment les femmes ou les chevaux”.
CLAUDE DEBUSSY
Prélude à l’après-midi d’un faune
La partition du Prélude à l’après-midi d’un faune, prévue
initialement comme première pièce d’un triptyque pour illustrer
le poème de Stéphane Mallarmé, voit le jour en septembre 1894.
Créée en décembre de la même année à Paris, l’œuvre obtient
un succès considérable, étant même bissée lors de la première.
Mallarmé, enthousiasmé par la pièce, écrit au compositeur que
son œuvre “ne présente de dissonance avec le texte, sinon d’aller
bien plus loin, vraiment dans la nostalgie et dans la lumière,
avec finesse, avec malaise, avec richesse”. Avec un langage
extraordinairement novateur, tant d’un point de vue rythmique,
harmonique que mélodique, Debussy donne, selon ses propres
termes “une illustration très libre du beau poème de Mallarmé” et
parle de “décors successifs”. La musique n’est en rien descriptive
cependant, elle est plus impression que narration et à travers
elle surgit toute la volupté de ce faune, toute la moiteur et la
sensualité de cet après-midi d’été.
MAURICE RAVEL
Boléro
Au début de l’année 1928, la danseuse Ida Rubinstein demande
à Maurice Ravel de composer “un ballet de caractère espagnol”.
Parti se reposer quelques jours à Saint-Jean-de-Luz, Ravel se met
au piano un beau matin avant d’aller nager et d’un doigt tape un
motif hésitant. Il dit alors à son ami Gustave Samazeuilh :
“Ne trouvez vous pas que ce motif a quelque chose d’insistant ?
Je vais essayer de le répéter sans cesse, sans développement
aucun, en faisant monter l’orchestre graduellement”. Pour le
compositeur, il s’agit avant tout “d’une expérience dans une
direction très particulière et très limitée”. Et d’ajouter : “voici un
morceau que les grands concerts du dimanche n’auront jamais le
front d’inscrire à leur programme”. Avec sa mélodie obsédante et
son rythme immuable, le Boléro figure depuis sa création, le 22
novembre 1928 à l’Opéra de Paris, parmi les œuvres orchestrales
les plus célèbres et les plus jouées au monde.
Laure Lalo
Jean-Claude Casadesus Direction
Grâce à la volonté de la Région Nord-Pas de Calais et à l’appui
de l’État, Jean-Claude Casadesus crée en 1976 l’orchestre national
de lille, reconnu depuis comme une formation de référence
rayonnant au coeur de sa région, en France et à l’étranger.
Plus de trente pays sur quatre continents les ont accueillis, à l’instar
de la Chine où ils se sont rendus pour la troisième fois en
septembre 2014 pour 3 concerts dans le cadre de France-Chine 50.
Parallèlement, Jean-Claude Casadesus se produit sur les grandes
scènes internationales à l’invitation des prestigieux orchestres
de Paris, Tokyo, Séoul, de l’Orchestre National de France,
de l’Orchestre Philharmonique de Saint-Pétersbourg ou du
Symphonique de Berlin. Ses prochains engagements le mènent
à Moscou, Tokyo, Kyoto ou encore Haïfa.
Il a déjà gravé une trentaine d’enregistrements salués par la
critique et écrit deux livres remarqués, Le plus court chemin
d’un cœur à un autre (publié chez Stock en 1997) et La partition
d’une vie (paru aux éditions Écriture en 2012). Compositeur pour
le cinéma et le théâtre à ses débuts, il est un ardent défenseur
de la musique contemporaine qu’il promeut activement avec
les résidences de compositeurs initiées à l’o.n.l. en 2001 et en
présidant l’association Musique Nouvelle en Liberté.
© Ugo Ponte / o.n.l.
Jean-Claude Casadesus est également directeur artistique de
“lille piano(s) festival”.
orchestre national de lille
Depuis sa création en 1976, grâce au projet ambitieux de
Jean-Claude Casadesus, l’orchestre national de lille s’est imposé
comme un orchestre de référence ouvert à tous les publics avec
la volonté de “porter la musique partout où elle peut être reçue”.
Il se produit chaque année dans l’auditorium du Nouveau Siècle
à Lille (entièrement rénové et inauguré en 2013), en région
Nord-Pas de Calais, en France et à l’étranger. Il rentre de sa
troisième tournée en Chine (septembre 2014).
Fidèle à sa mission de diffusion, il interprète le répertoire
symphonique, l’opéra mais aussi la musique de notre temps
grâce notamment à l’accueil de compositeurs en résidence
(Yann Robin cette saison). Parallèlement, il innove avec ses
cycles “ciné-concerts live” et “famillissimo”, ses concerts
“Must du Classique”, ses concerts “flash” 12h30 et
“lille piano(s) festival”.
Dans toute sa programmation, l’orchestre invite des chefs et
solistes internationaux confirmés ainsi que des jeunes talents à
promouvoir. Il place le jeune public au centre de son projet en
développant une large palette d’actions participatives.
© Ugo Ponte / o.n.l.
Au fil des années, l’orchestre national de lille a enregistré une
trentaine de disques salués par la critique et récompensés par de
nombreux prix.
les musiciens de l’orchestre national de lille
Violon solo Fernand Iaciu
Violons Stefan Stalanowski / Lucyna Janeczek / Marc Crenne / Waldemar Kurkowiak
François Cantault / Alexandre Diaconu • Bernard Bodiou / Sylvaine Bouin
Benjamin Boursier / Bruno Caisse / Anne Cousu / Noël Cousu / Delphine Der Avedisyan
Hélène Gaudfroy / Inès Greliak / Xin Guérinet / Thierry Koehl / Olivier Lentieul
Marie Lesage / Brigitte Loisemant / Catherine Mabile / Filippo Marano
Sylvie Nowacki / Stéphane Pechereau / Pierre-Alexandre Pheulpin / Franck Pollet
Ken Sugita / Thierry Van Engelandt / Françoise Vernay / N. / N.
Altos Philippe Loisemant / Paul Mayes • Jean-Marc Lachkar • Cristina Blanco-Amavisca
Jean-Paul Blondeau / Véronique Boddaert / Benjamin Bricout / David Corselle
François Cousin / Anne Le Chevalier / Thierry Paumier / Mireille Viaud
Violoncelles Jean-Michel Moulin / Gregorio Robino • Sophie Broïon •
Edwige Della Valle / Dominique Magnier / Claire Martin / Alexei Milovanov
Johanna Ollé / Jacek Smolarski / N.
Contrebasses Gilbert Dinaut / Mathieu Petit • N. • Lucas Henri / Yi Ching Ho
Kevin Lopata / Julia Petitjean / Christian Pottiez
Flûtes Chrystel Delaval / Christine Vienet • Pascal Langlet / Catherine Roux (piccolo)
Hautbois Cyril Ciabaud / Baptiste Gibier • Daniel Schirrer / Philippe Gérard (cor anglais)
Clarinettes Claude Faucomprez / Christian Gossart • Jacques Merrer (petite clarinette)
Raymond Maton (clarinette basse)
Bassons Clélia Goldings / Jean-Nicolas Hoebeke • Henri Bour / Jean-François Morel
(contrebasson)
Cors Alexandre Collard / Sébastien Tuytten • Christophe Danel / Frédéric Hasbroucq
Éric Lorillard / Katia Melleret
Trompettes Cédric Dreger / Denis Hu • Fabrice Rocroy (cornet solo)
Frédéric Broucke (cornet)
Trombones Jean-Philippe Navrez / Romain Simon • Christian Briez / Yves Bauer
(trombone basse)
Tuba Hervé Brisse
Timbales Laurent Fraiche
Percussions Romain Robine • Christophe Maréchal / Dominique Del Gallo / Aïko Miyamoto
Harpe Anne Le Roy Petit
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orchestre national de lille Ivan Renar Président
association subventionnée par :
le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Ministère de la Culture et de la Communication,
Lille Métropole et la Ville de Lille.
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À NE PAS MANQUER
EN FÉVRIER
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MERCREDI 25 18H
JEUDI 26 20H
SAMEDI 28 18H30
LILLE, AUDITORIUM DU NOUVEAU SIÈCLE
cinéconlicveer t
pirates
des caraïbes
la malédiction
du black pearl
Film de Gore Verbinski (2003 / États-Unis)
Projection sur grand écran - version française
Musique de Klaus Badelt interprétée en “live” par l’o.n.l.
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Venez vivre les aventures trépidantes du désormais célèbre flibustier
gentleman Jack Sparrow, incarné à l’écran par Johnny Depp !
Sorti en 2003, le premier volet de la série est né de l’idée un peu folle
de deux scénaristes, Ted Elliott et Terry Rossio, d’adapter à l’écran
une attraction des parcs Disney “Pirates of the Caribbean”.
Les poupées de cire prennent vie sous la direction du réalisateur
Gore Verbinski, à grand renfort d’effets spéciaux spectaculaires.
Ajoutez à cela une jolie histoire d’amour, une bonne dose d’humour
et une musique envoûtante, composée par Klaus Badelt sur des
thèmes de Hans Zimmer. Ces deux compositeurs d’origine
allemande ont signé les bandes originales de films comme Astérix et
Obélix : Au service de sa Majesté pour Badelt ou Gladiator pour
Zimmer, oscarisé pour Le Roi Lion, à qui l’on doit également
la partition des autres épisodes de la saga des Pirates.
Disney’s Pirates of the Caribbean : The Curse of the Black Pearl / Music by Klaus Badelt / Music Themes and production by Hans Zimmer
© 2003 Walt Disney Music Company