article dans la rubrique "sport"

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SPORT
VENDREDI 10 JUILLET 2009
VOILE
BW
19
Martin’s Nieuwpoort Channel Race 2009
Une course à voile au départ de… Rixensart
Non, Rixensart n’est pas
encore Saint-Malo, mais
c’est dans la tête de deux
Rixensartois qu’est née
une des plus grandes
courses à voile belges.
« On manque
toujours
de marins »
L’épreuve organisée par les
deux Rixensartois est devenue
une des plus importantes
courses dans la Mer du Nord.
쎲 Ni col a s MAMD Y
ne course à voile au départ
du Brabant wallon ? Bien sûr
que non, même si c’est bien
au cœur de la Jeune province que
la Martin’s Nieuwpoort Channel
Race trouve sa source. « Plus aucune
grande course à la voile ne partait de
la côte belge depuis des années, voire
des décennies », c’est sur base de ce
constat que Gaëtan Bastin et Michaël Delatte, deux Rixensartois,
ont voulu proposer un nouveau
challenge aux plaisanciers.
L’épreuve, dont le départ sera
donné ce dimanche 12 juillet à
Nieuwpoort, en sera cette année à
sa troisième édition : « Les professionnels ont déjà pas mal d’épreuves à
leur programme tandis que pour les
amateurs, il n’existait pas ce type de
course où on passe 3 à 5 jours en mer,
souligne Michaël Delatte. Les équipages vont de 2 à 8 personnes, ce qui
permet de vivre une belle aventure à
bord en plus de l’aspect compétition. »
Après neuf bateaux en 2007 –
« Une organisation sur fonds propres
avec une infrastructure ultralégère » –
et vingt-trois en 2008, on attend entre 27 et 30 bateaux pour cette édition. Des Belges, mais aussi des
Hollandais et des Français : « Ce
type de course n’existe pas en Mer du
Nord. De la Hollande à Cherbourg,
c’est même un parcours unique, observe encore Michaël, navigateur
lui aussi. On reste des marins avant
tout. Pour rester au courant, pour comprendre les compétiteurs et pour organiser un événement de qualité, il faut
naviguer. »
Malgré qu’ils soient tous bénévoles, les organisateurs sont parvenus à mettre sur eau un événement qui n’a pas grand-chose à envier aux « grosses » organisations :
PISTE
ÉdA 269319
U
Michaël Delatte a appris la
navigation sur le tas. Il
organise aussi des courses.
ÉdA
Michaël Delatte a appris à
naviguer sur le tas. « Je ne
suis pas passé par une filière
structurée. »
« On grandit toujours un peu mais on
est rodé maintenant. Le parcours est
exigeant tout en étant tactique et le petit plus, c’est que les proches peuvent
suivre la course dans leur salon grâce
au système de positionnement par balise satellite. »
Les balises envoient un signal toutes les dix minutes, ce qui permet
de suivre l’évolution de la course
Deux parcours sont proposés
Du 12 au 18 juillet 2009, les
concurrents de la Martin’s
Nieuwpoort Channel Race s’élanceront dans la Manche pour se
mesurer sur le parcours qui les
mènera de Nieuwpoort vers l’île
de Wight, qu’ils pourront contourner dans le sens de leur choix,
avant de prendre la direction de
l’île anglo-normande de Sark,
qu’ils laisseront à bâbord, et pour
revenir ensuite devant Nieuwpoort. Cette année encore, un
deuxième parcours sera proposé
aux plus petits bateaux (IRC 2,
Mini 6.50). Ceux-ci partiront de
Nieuwpoort en direction de l’Ile
de Wight où ils en feront le tour
avant de rentrer sur Nieuwpoort.
« Nous espérons ainsi pouvoir
offrir une semaine de course
ouverte à tous les bateaux avides
de compétition et d’aventure
vélique…», soulignent les organisateurs.
www.channelrace.be ;
[email protected]
> Michael Delatte : +32.475.50.10.31
Gaëtan Bastin : +32.495.55.97.28
en temps réel : « Ça crée une chouette
ambiance même pour ceux qui restent
à terre. Cela n’existe que dans les
grandes courses et dès le départ, ça
ajoute un peu de piment. Même les
concurrents téléphonent pour savoir
où ils en sont dans la course. »
L’épreuve est longue de 520 miles
et les plus rapides la boucleront en
3,5 et 4 jours.
« On attend les derniers pour le vendredi. De toute façon, la remise des
prix est programmée au samedi. Notre objectif est de grandir. On aimerait
dépasser les 50 participants et pourquoi pas les 100. Mais ça demande de
l’infrastructure. Il faut que ça reste
possible. Actuellement, nous réservons
trente emplacements au Koninklijke
Yacht Club Nieuwpoort. Pour bien
faire, on aimerait attirer des voiliers
de 6,5m et devenir une course officielle
pour ce type de voiliers. Là, on n’arriverait vite à 70 et 80 bateaux. » ■
De fait, son grand-père était
pêcheur en mer amateur : « Je
l’ai souvent accompagné mais
je m’ennuyais et à 12 ans, je
suis allé voir un propriétaire
de bateau en lui demandant
s’il n’avait pas besoin d’un
coup de main. C’est là que je
me suis rendu compte qu’on
manque de marins. Il y a une
demande et elle est toujours
d’actualité. Selon moi, pour
celui qui veut apprendre, ce
n’est pas trop compliqué de
trouver. Un propriétaire de
voilier a toujours besoin de
quelqu’un pour l’aider. »
Il a évidemment participé à la
première édition de la
Martin’s Nieuwpoort Channel
race « mais maintenant, ce
n’est plus possible. Il y a trop
de boulot à l’organisation. J’ai
même quitté mon travail car
on trouve toujours de l’occupation dans le milieu. Dernièrement, j’ai encore ramené un
bateau de Martinique en
N.My.
Espagne. »
Morgane Van Lierde
Un record personnel en Biélorussie ?
Sélectionnée avec l’équipe
nationale pour les
championnats d’Europe
sur piste, Morgane Van
Lierde vise un record
personnel.
ultiple médaillée dans
les championnats nationaux, Morgane Van
Lierde s’élancera à la chasse au
chrono pour les championnats
d’Europe sur piste où elle roulera la poursuite individuelle et
par équipe.
« Pas question de viser une médaille car je ne me sens pas encore
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M
C’est à toute allure que Morgane
Van Lierde compte disputer le
championnat de poursuite.
prête pour des chronos du niveau
mondial.
» Non pas que je manque d’ambitions mais bien car j’ai connu un
gros retard de préparation avec
une méchante grippe début de l’année. Résultat, un planning modifié,
une reconstruction petit à petit de
mon état de forme avant de pouvoir travailler à nouveau le spécifique. »
Concrètement, la Grézienne a
participé à plusieurs courses
sur route en guise de préparation et d’entraînement pour arriver à un niveau correcte à l’entame du mois de juin, synonyme de travail spécifique.
« Le programme de l’équipe nationale m’aide énormément car j’ai accumulé dix jours de stage en juin et
là, j’en aura neuf de plus avant de
m’envoler dimanche vers Minsk.
Mon coup de pédale revient bien, je
peux même dire qu’il s’est amélioré
au vu des temps au tour que j’effectue à l’entraînement. Toutes ces simulations d’efforts sont motivantes
car je constate des progrès même si
on souffre pas mal avec la répétition d’effort. Ces stages à Gand ont
un programme très chargé. »
Exemple d’une journée, combinaison de séance de deux heures sur route avec trois heures
d’entraînement sur piste. Là, un
travail spécifique est planifié.
« Je fais en général 4 x 1500 mètres en 18 secondes au tour… Mais
plus les jours passent, moins c’est
cool… Parfois la moto monte en
piste et l’allure s’accélère avec des
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temps sous les 17 secondes au
tour ! »
Ces séances sont également
l’occasion de tester le matériel
et la cohésion pour la poursuite
par équipe. Roue lenticulaire à
l’avant et à l’arrière sur les vélos
de chrono, la conduite ne s’improvise pas du jour au lendemain. La dame junior du GKV
Cycling Team ambitionne un
chrono de 2'35" pour la poursuite individuelle de 2 km, ce
qui améliorerait son record de
près de six secondes…
« C’est énorme car à ce niveau,
des secondes ne se gagnent pas si facilement. Mais je travaille pour arriver à ce résultat et je donnerai
tout ce que je peux pour y parveL.S.
nir. » ■