Octobre 2009 - Ville du Tréport

Transcription

Octobre 2009 - Ville du Tréport
magazine
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O
P
E
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LE
N°92 • Octobre 2009
Collège Rachel Salmona
La rénovation a débuté
Eglise
Un nouveau
petit singe
est en place
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S.A.R.L.
Editorial
Madame, Monsieur,
En cette période de rentrée, je ne vois qu’un seul point positif :
tout s’est bien passé dans nos écoles. Les effectifs sont stables,
voire en hausse et tout a été mis en oeuvre pendant l’été pour que
nos enfants passent une bonne année scolaire. Au collège aussi
les nouvelles sont positives puisque, au terme d’une très longue
attente, les travaux de restructuration ont débuté cet été.
Par ailleurs, rien n’est réellement motif à satisfaction.
Au niveau national on nous a annoncé la hausse de 25 % du forfait
journalier hospitalier. Notre ministre Xavier Darcos, en charge
notamment de la solidarité, ne s’en est pas ému et s’est même
demandé devant les journalistes «qui ne peut pas mettre 20 euros
par jour pour son hospitalisation, d’autant plus que les mutuelles
le remboursent le plus souvent ?». La réponse est pourtant
simple. Tous ceux qui ne peuvent s’offrir une mutuelle ne peuvent
débourser une telle somme ! Finalement, le tollé des usagers a
permis de limiter la hausse, mais le forfait passera tout de même
de 16 à 18 euros, pénalisant les moins aisés d’entre nous.
Les finances des collectivités sont aussi mises à mal, tout
particulièrement dans celles qui, comme la nôtre, disposent d’un
casino. C’est au début du mois de septembre que l’on a appris
la réforme de la taxe des jeux réalisée en catimini le 28 août. Le
casino s’acquittera toujours de la même taxe, mais versera une
plus grande part à l’Etat, au détriment de la commune. Il faut bien
compenser les cadeaux faits aux entreprises, et c’est sur le dos
des collectivités locales que cela se fait.
Cette mesure s’ajoute à la suppression de la taxe professionnelle
dès l’an prochain. Depuis son annonce en février dernier, nos
gouvernants commencent à peine à dégager des pistes pour tenter
de compenser sa perte et l’on a su il y a peu que la compensation
baisserait de 5 % par an jusqu’à sa disparition complète. On nous
parle de taxer à hauteur de 1000 euros par an les antennes de
téléphonie mobile. Foutaises ! Pour compenser nos 3 millions
de recettes de taxe pro au Tréport, il faudrait faire fleurir 3000
antennes sur les toits de notre ville !
Autre possibilité émise : la taxation des pylones électriques à
haute tension et des transformateurs. Là encore, on se moque
de nous. Jamais cela ne compensera les pertes. De plus, EDF,
dispensé de taxe profesionnelle comme les autres entreprises,
risque en plus de profiter de l’aubaine pour faire peser la nouvelle
taxe sur ses usagers... pardon, sur ses clients.
Les
ménages
sont
suffisamment
touchés
comme cela. Au delà
des constats sur le
terrain, des témoignages
que je recueille chaque
jour, les chiffres parlent
d’eux-mêmes :
le
nombre
de
dossiers
de surrendettement a
augmenté de 22 % en
Haute-Normandie depuis
le début de l’année.
Et ce n’est pas fini. La fameuse taxe carbone dont on nous rebat
les oreilles depuis quelques mois risque encore de faire des
victimes chez les plus fragiles.
Dans la vallée de la Bresle, une journée d’action a été mise
en place le 17 septembre dernier pour permettre aux salariés
de manifester contre les projets de licenciements notamment
chez Alcatel et chez SGD. Cette action a été particulièrement
suivie puisque plus de 1500 personnes ont constitué le cortège
qui a sillonné les rues de la ville d’Eu. Par solidarité avec ce
mouvement, plusieurs commerçants, bien conscients qu’ils allaient
eux aussi subir sans tarder les conséquences de ces nouveaux
licenciements, ont fermé leurs portes.
Ce type d’action, sous cette forme ou sous une autre, devra être
reconduit pour que chacun puisse exprimer son opposition claire
et nette à cette façon de faire des entreprises qui fragilise chaque
jour un peu plus la vallée.
Alain Longuent, Maire.
Nécrologie
sommaire
T
LE TREPOR
P. 3
Editorial
P. 4
Pratique
P. 5
Dans la ville
P. 6
Dans la ville P. 7
Portrait
P. 8
Vie scolaire
P. 9
Vie scolaire
par Alain Longuent, Maire du Tréport
Les permanences des élus, l’état civil
Au programme en octobre au Tréport
Un récital en hommage à Paul Paray
Le rêve de Christophe Laboulais se réalise
Une rentrée scolaire sans encombre
La rénovation du collège est engagée
M. Jean-Claude Fortini
Les Tréportais se sont réveillés lundi sous le choc
de l’annonce du décès de
Jean-Claude Fortini survenu dimanche 27 septembre dans la soirée.
Jean-Claude Fortini allait fêter ses 68 ans. Il
P. 10 Vie municipale
avait engagé toute sa vie
Le travail technique de la commission voirie
au service des autres. Il
P. 11 Dans la ville
s’était dévoué sans compUn salon de l’habitat à taille humaine
ter chez les sapeurs-pompiers du Tréport et était
P. 12 Dans la ville
Le petit singe remonte sur l’église
devenu le chef de centre.
P. 13 Dans la ville Il avait pris sa retraite en
1998 avec le grade de capitaine. Il avait jusqu’alors
De belles journées du patrimoine
conservé son poste de président bénévole de la station
P. 14 Dans la ville SNSM du Tréport.
Ce que la mairie peut pour vous
Il avait débuté sa carrière professionnelle dans le privé
P. 15 Histoire
comme chauffeur routier avant d’intégrer les services
Albert Criquelion constructeur, armateur et maire
techniques municipaux au poste de chauffeur d’ambuP. 16 Portrait
lance, mécanicien et serrurier.
Philippe Texier, de l’Elysée au Tréport Festif
Jovial, ayant toujours un mot aimable pour chacun,
Jean-Claude Fortini a consacré sa vie au service de
ses concitoyens. Ainsi, il siégeait au conseil municipal
depuis 2001. A ses cinq enfants, à toute sa famille, le
conseil municipal et les employés de la ville présentent
leurs plus sincères condoléances.
magazine
3
pratique
Les services
de la Mairie
Permanence
des Elus
Etat civil
Aide sociale (C.C.A.S, aides ménagères,
demande de RMI) : 02 35 50 55 22
Alain LONGUENT,
Maire : sur rendez-vous
Laurent JACQUES,
(voirie, Stationnement) : sur rendez-vous
Jean-Jacques LOUVEL,
(éducation, temps libre, jeunes et familles)
le mercredi de 15h à 17h
Michel BILON,
(environnement, cadre de vie, sécurité)
sur rendez-vous
Régis BOULENGER,
(sports, infrastructures sportives)
tous les jours de 11h30 à 12h
Philippe VERMEERSCH,
(urbanisme, bâtiments communaux,
travaux)
sur rendez-vous
Marguerite PASIN,
(culture, bibliothèque, fêtes et cérémonies)
le mercredi matin sur rendez-vous
Florence LAVOINE,
(logement) le mercredi de 14h à 17h
Anne-Marie TRÉPÉ,
(tourisme, plage, commerces) :
sur rendez-vous
Nadine PISKADLO,
(développement économique,
communication) : sur rendez-vous
Karima DAKIR
Bryan ROY
Louka FOUCAMBERT
Mélody et Emma FARCURE
Kylian VANDESTEENE
Nolan ROUSSET-BAUMGARTNER
Margot GOURDAIN
Police municipale : 02 35 50 55 34
Urbanisme (fermé le lundi matin) :
02 35 50 55 23
Services techniques (du lundi au jeudi
de 7 h 45 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h et le
vendredi de 8 h à 12 h) : 02 35 50 55 25
Service culturel et location des
salles (fermé le lundi et mardi matin) :
02 35 50 55 35
Centre de loisirs : 02 35 86 45 24
Petit Navire : 02 35 86 55 93
La Parent’Aise : 06 86 20 50 41
Service à la population :
Etat civil, stationnement, inscriptions à la
cantine, dans les accueils de loisirs et au
Petit-Navire : 02 35 50 55 21
Pièces d’identité, séjours jeunes, élections,
cabines de plage : 02 35 50 59 42
Bibliothèque : 02 35 50 67 77
Ouverte le lundi de 17 h à 18 h 30; le mardi
de 16 h 30 à 18 h; le mercredi de 15 h à
18 h; le jeudi de 16 h à 17 h 30 et le samedi
de 10 h à 12 h.
Adresses et N° de téléphones utiles
4
Maison de retraite :
02 35 86 27 89
Portage de repas
de la maison de retraite :
02 35 86 68 57
La Poste :
rue de la Commune de Paris
02 35 50 53 90
Gendarmerie :
rue François Mitterrand
02 35 86 14 66
Sapeurs-pompiers :
quai de la Retenue 18
Trésor Public :
avenue des Canadiens
02 35 86 05 80
Office du tourisme :
quai Sadi Carnot
02 35 86 05 69
CPAM :
rue Paul Bignon - 76260 Eu
02 35 50 40 60
Caisse d’allocations familiales :
25 avenue des Canadiens
0 820 257 610
Sous-préfecture :
rue du 8 mai 1945 - 76200 Dieppe
02 35 06 30 00
Ecole maternelle Nestor Bréart :
02 35 86 11 43
Ecole maternelle Pierre
Brossolette :
02 35 86 19 46
Ecole élémentaire 
Ledré Delmet Moreau :
02 35 86 27 66
Collège Rachel Salmona :
02 35 50 56 10
Lycée Le Hurle Vent :
02 35 86 80 77
Naissances
La liste des nouveaux nés est publiée en
fonction des renseignements communiqués
par les mairies des lieux de naissance.
Décès
Michel GLATIGNY
Simone CLOQUETTE née GUERIN
Déchetteries
Deux déchetteries sont à la disposition
des habitants de la Com de Com
Bresle Maritime, l’une au Tréport
et l’autre à Ault.
• La déchetterie du Tréport permet
le dépôt dans des containers spécialisés
des déchets suivants : gravats,
encombrants, ferrailles, déchets verts,
déchets ménagers spéciaux (huiles
alimentaires et de vidange usagées,
batteries, emballages souillés), papier,
carton, verre, pneus.
Horaires d’ouverture
le lundi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi
de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h. (fermé
le mardi, le dimanche et les jours fériés).
• La déchetterie d’Ault
reçoit les mêmes déchets que celle du
Tréport (sauf les pneus et les huiles
alimentaires usagées) ainsi que les
solvants, piles, produits phytosanitaires,
produits acides/basiques, radiographies,
peintures et néons
Horaires d’ouverture
lundi de 14 h à 18 h ; mardi, mercredi,
vendredi, samedi de 9 h à 12 h et de 14 h
à 18 h (fermé le lundi matin, le jeudi, le
dimanche et les jours fériés).
Le service offert par ces deux déchetteries
est gratuit pour les habitants du Tréport sur
présentation d’un justificatif de domicile.
Tél (pour les deux déchetteries)
0 800 97 2004 (appel gratuit).
B.P. n°1 - Rue F. Mitterrand
76470 LE TRÉPORT
Tél. (standard) : 02 35 50 55 20
Fax mairie : 02 35 50 55 38
E-mail de la mairie :
[email protected]
Site internet de la commune :
http://www.ville-le-treport.fr
magazine
T
LE TREPOR
Rédaction / Photos / Composition :
Service Communication Catherine Ginfray
Hôtel de Ville - BP 1 76470 LE TRÉPORT
Impression : Imprimerie ICH Criel-sur-Mer
Régie Publicitaire exclusive :
Prest’action 02 35 66 03 10
sortir
Vide grenier
Titoff salle Reggiani
Vous disposez de quelques objets dont
vous voulez vous défaire ? Profitez du
vide-grenier organisé par l’amicale des
sapeurs-pompiers le dimanche 4 octobre
sur le pourtour de la mairie. Inscriptions
au 06 72 75 50 86.
Moule festive
Les troupes du Tréport Festif seront
de nouveau en action le dimanche
11 octobre à l’occasion de la «Moule
Festive» organisée sur l’esplanade Louis
Aragon. Des moules, des frites et de
succulentes pâtisseries attendent les
amateurs de repas à la bonne franquette.
Renseignements au 02 35 84 66 26.
Vente-échange
Que vous vouliez vendre ou acheter du
matériel de puériculture ou des vêtements
pour enfants jusqu’à 12 ans, vous êtes
les bienvenus à la vente échange de
l’association des familles du canton
d’Eu. Les objets doivent être déposés
le 12 octobre pour la vente prévue les
13, 14 et 15 octobre salle Reggiani.
Renseignements au 06 16 26 04 45.
Brocante aux jouets
Les animatrices de l’office de tourisme
invitent les enfants à les rejoindre le
dimanche 25 octobre à la salle Serge
Reggiani pour la brocante aux jouets.
C’est l’occasion pour tous de se constituer
un petit pécule avant les fêtes de fin
d’année ou de se procurer des jouets
avant même la tournée du Père Noël.
Exposition photos
Le Photo Club SGD accroche ses plus
beaux clichés sur les cimanes du Forum
de la Plage le 31 octobre ainsi que les 1,
2, 7, 8 et 11 novembre. L’exposition est
ouverte de 14 h 30 à 18 h 30. L’entrée est
gratuite.
L’humoriste Titoff débarque au Tréport
à la barre de son nouveau spectacle
«Métrosexuel». Fini le Titoff «dans son jus».
Epilé, bronzé aux UV, son héros est une
véritable victime consentante des diktats
établis par les magazines.
Seul en scène, il tiendra son public en
haleine toute une soirée le samedi
3 octobre à partir de 21 h à la salle Serge
Théâtre
Suivez «La route des fils du vent», le
spectacle programmé par la commission
culturelle le samedi 7 novembre à 21 h
à la salle Serge Reggiani. 18 artistes
monteront sur scène pour ce grand
moment de rencontre et de partage entre
les différentes raditions musicales gitanes
et tsiganes.
Le prix de l’entrée est de 15 euros pour les
adultes, 6 euros en tarif réduit (12-18 ans,
étudiants, demandeurs d’emploi, groupes
de 10 personnes au moins). La place est
gratuite pour les enfants de moins de 12
ans accompagnés.
Reggiani.
Le prix de l’entrée est de 15 euros pour les
adultes, 6 euros en tarif réduit (12-18 ans,
étudiants, demandeurs d’emploi, groupes
de 10 personnes au moins). La place est
gratuite pour les enfants de moins de 12
ans accompagnés. Renseignements au
02 35 50 55 35.
Recherche
documents
Michel Bilon et Jean Venel, élus municipaux,
sont à la recherche de photographies
permettant de voir comment se présentait
l’intérieur du marché couvert par le passé.
Ils recherchent tout spécialement des
clichés où l’on distingue les publicités
peintes sur certains murs. Si vous disposez
de telles photographies, prises lors des
fêtes familiales ou de divers événements
qui ont pu se dérouler à cet endroit, vous
êtes invitez à contacter MM. Venel ou Bilon
en mairie (02 35 50 55 20). Les documents
seront scannés et vous seront restitués
aussitôt.
Renseignements au 02 35 50 55 35.
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Dans la ville
Récital hommage
à
Paul Paray
Chaque Tréportais situe parfaitement l’avenue Paul Paray. Nombre
d’entre eux ont fréquenté l’école éponyme. Mais bien peu savent
qui était Paul Paray ou n’en ont qu’une vague idée. Pourtant, cet
artiste né au Tréport était une personnalité incontournable du monde
musical au XXe siècle et ses prises de position, notamment lors des
deux guerres mondiales font de lui à la fois un homme de conviction
et un personnage attachant.
Paul Paray est né en 1886 rue de la Batterie dans une famille
sensible à l’art. Auguste, le père, est organiste à l’église SaintJacques et directeur de l’Orphéon quand il n’exerce pas son métier
d’ivoirier. Hortense, la mère, tient le pupitre de contralto au sein de la
chorale du Tréport. Son frère deviendra organiste et chef d’orchestre
et sa soeur une pianiste de haut vol.
Tout jeune, Paul assiste aux répétitions de son père et il a cinq ans
lorsqu’il est initié à la musique par le biais du tambour. Devant les
facilités dont il fait preuve, ses parents l’encouragent à étudier les
partitions de la Renaissance. A neuf ans il rejoint son frère aîné à la
Maîrise Saint-Evode de Rouen où il suit d’excellentes études. Très
vite, l’orgue, le piano et le violoncelle n’ont plus de secret pour lui. Il a
14 ans lorsqu’il compose sa première oeuvre, un Magnificat. Il aurait
pu devenir organiste ou pianiste-concertiste, mais son séjour à Paris
Le Tréport
Récital
Flavio
Varani
au piano
L’oeuvre de Paul Paray, compositeur
et chef d’orchestre né au Tréport,
est souvent méconnue. Un récital
sera donné le 17 octobre pour
rendre hommage à cet homme
d’exception disparu il y a trente
ans.
lui permet de se découvrir
un «bras», c’est-à-dire la
capacité à faire partir un
orchestre. Dès lors, il met
sa carrière d’interprête
entre parenthèses pour se
consacrer à l’orchestre,
sans oublier la composition
qui lui donne tant de plaisir.
Un homme
de conviction
En 1911, il n’a que 25 ans
lorsqu’il se voit décerner le
Grand Prix de Rome pour
«Yanitza», une cantate qui
fait l’unanimité auprès du
jury présidé par Camille
Saint-Saëns. En 1914, il
De l’enfance au Tréport...
est jeté dans la guerre d’où
il sortira particulièrement
meurtri au terme de quatre années de captivité en Allemagne. Il prend
quelques mois plus tard la direction de l’orchestre de Cauterets dans
les Pyrénées. Commence alors son ascension de chef d’orchestre
qui le conduira jusqu’à l’Orchestre de Detroit aux Etats-Unis.
Entre temps, il fait face à la seconde guerre mondiale. A 53 ans, il
ne peut s’engager, mais il prend position fermement lorsqu’en 1942
il fait jouer la Marseillaise devant des soldats allemands en civil ou
lorsqu’il démissionne de son poste plutôt que de livrer les noms
des musiciens juifs qu’il préfère recruter à l’orchestre de Monaco. Il
n’oublie pas pour autant sa ville natale puisqu’il fait don de 100 000
francs au profit des sinistrés du Tréport.
Le cercle des amis de Paul Paray rend hommage à cet homme
d’exception à l’occasion d’un récital de piano le samedi 17
octobre à 21 h en l’église Saint-Jacques. L’entrée est gratuite.
Une exposition le concernant est également visible jusqu’à la veille
du concert dans le hall de la mairie et le soir du concert à l’église.
Hommage à
Paray
aul
Samedi 17 Octobre
21 h
6
Eglise St-Jacques
...à la direction d’orchestres à travers le monde.
Portrait
Le rêve
Sapeur-pompier volontaire depuis vingt ans,
Christophe Laboulais réalise aujourd’hui son rêve
de gosse. Il devient pompier professionnel.
de Christophe Laboulais
se réalise
Etre fils de sapeur-pompier et
avoir vécu toute son enfance au
dessus de la caserne de la ville
d’Eu, voilà qui suffit largement
à nourrir une vocation. «Le
pimpon, le gyrophare, le casque,
j’ai été bercé dans cet univers
et j’ai toujours aimé ça», confie
Christophe Laboulais. Et puis
surtout Christophe est avant tout
un gars profondément gentil qui
se met toujours en quatre pour
aider les autres. Alors il n’hésite
pas une seconde quand il s’agit
de voler au secours de son
prochain. Enfin... pour ce qui est
de voler, on dira plutôt nager.
Son truc à lui, c’est l’univers
aquatique. Confiez lui un jet
ski, un canot à moteur ou une
simple paire de palmes et vous
ferez son bonheur. «Tout gosse
je passais mon temps dans l’eau
avec mon pote Coco (NDLR :
son ami Didier Julien, sapeurpompier comme lui), alors en
devenant pompier je joignais
l’utile à l’agréable», explique-t-il.
Tous ces ingrédients réunis ont
fait de lui un pompier dès son
plus jeune âge. Sitôt ses 16 ans
atteints, il s’est engagé comme
pompier volontaire au Tréport et
a rejoint dans le même temps
les rangs de la SNSM (Société
Nationale de Sauvetage en
Mer).
A 22 ans il est recruté par la ville
du Tréport comme menuisier
et peintre. Tous les travaux
de bricolage peuvent lui être
confiés. Au travail comme à la
caserne, il ne rechigne pas à la
tâche, mais il ne renonce pas
à son rêve de devenir pompier
professionnel.
Le concours est difficile, tant
par ses épreuves écrites que
physiques, mais Christophe
s’accroche et est reçu. Il
s’apprête à rejoindre l’école
des pompiers professionnels
lorsqu’un accident le cloue
pendant plusieurs semaines
sur un lit d’hôpital. «J’étais en
manoeuvre
d’encadrement
d’un stage de sauveteur côtier
lorsqu’une grosse vague s’est
abattu sur moi, me brisant la
rotule», se rappelle-t-il. Une
bonne dose de courage, de
longues semaines avec des
béquilles, puis du vélo tous
les jours à s’en dégoûter,
Christophe passe cette épreuve
supplémentaire sans sourciller.
Il sait que sa place chez les
pompiers l’attend toujours.
Quatre mois d’école
En ce mois de septembre 2009,
il a démissionné de sa place aux
services techniques municipaux
pour rejoindre l’école située à
Saint-Valéry-en-Caux où il va
étudier pendant quatre mois
avant de découvrir sa nouvelle
affectation.
«J’espère me
retrouver à Rouen, car c’est là
où l’on pratique le plus et des
pourparlers ont été engagés
pour créer un centre aquatique
sur la rive gauche», précise-t-il.
Quand il ne sera pas de
service, Christophe Laboulais
pourra continuer à prêter
main-forte à ses collègues du
Tréport. Il retrouvera alors ses
galons d’adjudant-chef qu’il
devra troquer contre ceux de
simple sapeur de 2e classe
au début de sa carrière chez
les professionnels. Par la
suite, il espère pouvoir devenir
instructeur, de préférence dans
le domaine aquatique ou dans
Christophe Laboulais surveille aussi les plages pendant l’été.
celui de la lutte contre l’incendie.
Eteindre les feux, c’est aussi
son truc. La seule flamme qu’il
n’éteindra jamais, c’est celle qui
l’anime depuis toujours quand
il voit passer un camion rouge
avec son gyrophare.
Un sauvetage mémorable
Ses diplômes acquis chez les sapeurs-pompiers et tout particulièrement son BNSSA (Brevet National
de Secours Sub Aquatique) permettent à Christophe Laboulais d’être chaque année surveillant de
baignade. Avec quelques-uns de ses collègues, il partage son temps entre les plages du Tréport, de
Mesnil-Val, de Criel et de Saint-Martin-en-Campagne. Au fil des ans, il a porté secours à plusieurs
dizaines de personnes dont certaines lui doivent sans doute la vie. Il garde le souvenir tout particulier
du sauvetage d’un petit garçon à Mesnil-Val il y a dix ans. «Le gamin avait huit ans, il s’est retrouvé
pris dans un tourbillon alors que je venais de fermer le poste. Je me suis jeté à l’eau, mais le courant
était si fort que je n’arrivais pas à le sortir seul. J’étais rejeté violemment sur les rochers. J’ai réussi
à le tenir la tête hors de l’eau pendant plus de trente minutes, jusqu’au moment où les collègues de
Criel sont venus nous aider.A sa sortie de l’hôpital le gosse est venu me voir et m’a offert un porte-clé
que je conserve toujours. Il a aujourd’hui 18 ans et prend toujours la peine de me téléphoner pour me
souhaiter la bonne année. Cela fait partie des moments dont je me souviendrai longtemps».
7
Vie scolaire
La rentrée scolaire
sans encombre
La rentrée des classes constitue toujours un moment fort tant dans
la vie des élèves que dans celle des parents. Confier son petit pour
la première fois à un enseignant ou s’inquiéter de savoir si son
enfant va connaître une bonne année n’est pas chose simple. Le
premier jour est parfois décisif et la rentrée dans les deux écoles
maternelles et dans l’école primaire du Tréport se sont parfaitement
bien déroulées. Carmen Aguirre Bilon, conseillère déléguée
en charge de la scolarité et de la cantine a pu le constater en
rencontrant les directrices d’établissement sitôt la rentrée passée.
Toutes ont apprécié les travaux réalisés dans les écoles durant
les vacances, notamment la rénovation du système informatique
de l’école primaire. Dans cette école Ledré-Delmet-Moreau, trois
nouveaux enseignants ont rejoint l’équipe pédagogique. Il s’agit de
Barbara Leloir, chargée de la CLIS, de Barbara Debray et d’Eric
Lelong pour les CM1 et CM2. Dans cette école où les effectifs sont
stables avec près de 340 enfants, une attention toute particulière a
été accordée aux parents des élèves de CP qui ont pu rencontrer
plus longuement les enseignants.
A l’école Pierre-Brossolette on affiche complet avec 120 écoliers.
Dominique Gest, directrice, y accueille deux nouvelles collègues :
Cécile Clément et Agathe Lefèvre. A l’école Nestor-Bréart l’équipe
enseignante est la même que l’an dernier. Les 114 élèves et les
parents ont d’entrée de jeu apprécié les travaux de rénovations
concernant les huisseries et la salle vidéo.
Effectifs stables et
bonne ambiance : la
rentrée s’est déroulée
sans encombre.
A la maternelle Pierre-Brossolette.
La grippe en question
Dans tous les établissements, les parents ont été sensibilisés
dès la rentrée au sujet du virus de la grippe H1N1. Le personnel
a eu à coeur de communiquer de façon efficace en répondant aux
questions des parents, en organisant le cas échéant une réunion
et en distribuant un fascicule explicatif. L’objectif premier était
d’informer les familles de façon claire sur ce sujet sérieux, d’inciter à
la prudence sans toutefois tomber dans une psychose préjudiciable
pour tous.
A la maternelle Nestor-Bréart.
Nécrologie
M. Joël Aubry
A l’école Ledré-Delmet-Moreau.
8
C’est avec beaucoup de
tristesse que le monde scolaire
a appris la disparition de M. Joël
Aubry à l’âge de 43 ans. Papa
de Guillaume et de Nicolas, il
s’est engagé dans l’action des
parents d’élèves il y a quelques
années. Malgré la maladie, il ne
ménageait pas ses efforts pour
mettre sur pied des actions
pédagogiques et répondait à
toutes les sollicitations. Il était
connu pour sa gentillesse et
sa force de caractère. A son
épouse Catherine et à toute sa
famille, nous présentons nos
plus sincères condoléances.
Vie scolaire
Collège Rachel Salmona
La rénovation
est en route
La rentrée scolaire 2009 n’aura pas été tout à fait comme les
autres au collège Rachel Salmona. A la mi-mai les 450 élèves ont
vu arriver les constructions provisoires qui allaient les accueillir tout
au long de cette année scolaire, libérant ainsi les locaux construits
au début des années 70 pour permettre leur rénovation complète et
leur extension.
«Avec ces structures provisoires nous sommes installés de façon
tout à fait convenable, mieux même sur certains points que dans
nos locaux vétustes», indique Pascal Brulin, principal, qui veille sur
cet établissement depuis un peu plus de deux ans. En effet, chaque
structure modulaire est équipée d’une connexion internet, la salle
informatique est richement dotée, les employées du CDI trouvent
leurs marques et les professeurs disposent de salles à peine plus
petites que celles qui étaient à leur disposition jusqu’alors.
Vidés des élèves et du personnel, les locaux ont laissé la place
depuis le début de l’été au personnel de la société Eiffage et de ses
sous-traitants. La rénovation complète de l’établissement passe
par la réfection totale de toutes les salles. Elles seront agrandies
pour atteindre près de 50 m2 pour une salle de classe classique et
mises au normes pour les locaux plus techniques. Ainsi, les salles
dévolues aux sciences physiques et à la science et vie de la terre
mesureront plus de 80 m2 chacune et un laboratoire commun
s’étendra sur 60 m2, le tout au 3e étage du bâtiment actuel. Tous les
locaux anciens seront bien sûr isolés d’un point de vue accoustique
et thermique. L’ensemble sera réalisé dans le cadre d’un chantier
répondant aux normes HQE (Haute Qualité Environnementale). Par
ailleurs, le collège va renoncer à sa chaudière au gaz pour se doter
d’une chaufferie à granulés de bois commune avec le lycée voisin.
A côté du bâtiment accueillant jusqu’alors les salles de classe, une
extension abritera au rez-de-chaussée la salle d’évolution de 400 m2
qui faisait défaut dans l’établissement. Au dessus on trouvera une
vaste salle de dessin ainsi que 11 salles de classe. Le 2e étage
recevra quant à lui la salle de musique, deux salles de classe et des
sanitaires. A la jonction de la nouvelle construction et de l’ancienne
se trouvera l’ascenseur qui permettra aux personnes à mobilité
réduite de se déplacer dans l’ensemble de l’établissement.
Pascal Brulin s’assure que tout se passe bien dans le CDI provisoire.
Espérée depuis 15 ans, la rénovation du collège
Rachel Salmona a débuté il y a quelques
semaines. Dans un an, le chantier laissera place
à un collège plus moderne et plus spacieux.
L’extension se situera à l’arrière des salles de classe.
Un chantier très attendu
En attendant cette réalisation, le chef d’établissement a fait en sorte
de pouvoir accueillir une élève ne pouvant accéder à l’étage des
constructions modulaires. «J’ai fait en sorte que tous ses professeurs
interviennent en rez-de-chaussée pour qu’elle puisse suivre son
enseignement de façon tout à fait normale», signale M. Brulin.
Si tout va bien, les élèves découvriront leurs nouvelles salles dans le
courant du mois de mai. Le chantier attaquera alors sa troisième et
ultime phase en abordant le hall d’accueil et le pôle des surveillants.
Dans un an, le chantier ne sera plus qu’un souvenir et il laissera
aux élèves et au personnel un établissement moderne et fonctionnel
pour la plus grande joie du principal. Depuis son arrivée dans cet
établissement en septembre 2007, M. Brulin ne cesse de réclamer
cette restructuration. «Les locaux étaient à bout. Ouvert en 1972,
le collège n’avait pas profité de rénovation très importante». Ses
prédécesseurs avaient comme lui appelé cette rénovation de leurs
voeux. Elle était d’ailleurs espérée de longue date. Dans les lourds
dossiers montés en amont du chantier, se trouve une lettre du
Conseil Général qui annonçait une rénovation prochaine. Le courrier
est daté de... 1994.
La cour du collège a laissé place à un vaste chantier.
9
Vie municipale
Commission voirie
Un travail
très technique
A voir son aisance et sa maîtrise des dossiers, tout laisse à penser
que Laurent Jacques est un «vieux de la vieille». Pourtant celui qui
est aujourd’hui 1er adjoint en charge de la voirie, du stationnement et
de l’éclairage public ne siège au conseil municipal que depuis 2001.
«Auparavant j’étais très impliqué dans le milieu associatif. A ce titre,
je connaissais Alain Longuent et Régis Boulenger. De leur côté, ils
savaient qui j’étais et connaissaient mon engagement et celui de
ma famille. C’est ce qui les a incités à me contacter quelques mois
avant les élections de 2001. J’ai donc été élu conseiller municipal et
quand c’était utile, j’épaulais Régis, l’adjoint chargé des sports», se
souvient Laurent Jacques qui, à 41 ans, fait aujourd’hui partie de la
jeune génération des élus.
A ce moment là, rien ne le prédestinait à se charger du poste de
1er adjoint ni à se consacrer aux questions liées aux routes et aux
parkings. A la fin du mandat électoral précédent, le maire a constaté
que sa charge de travail ne cessait d’augmenter, non seulement au
niveau de la ville, mais aussi en raison de l’implication de plus en
plus grande de la communauté de communes dans la vie de ses
administrés. Il apprenait dans le même temps qu’Yves Boully, son
premier adjoint de l’époque, ne briguerait pas un nouveau mandat. Il
lui fallait trouver un autre élu suffisamment dynamique, compétent et
motivé pour le suppléer. Il ne lui aura pas fallu longtemps pour porter
son choix sur Laurent Jacques. «De mon côté, j’ai hésité. Bien sûr
la proposition était tentante, mais j’étais à plein temps chez SGD et
je ne me voyais pas suivre les réunions et étudier les dossiers avec
l’esprit suffisamment clair après avoir travaillé de nuit. Chez SGD on
a accepté ma demande de passer à mi-temps et c’est ainsi que j’ai
pu prendre ces fonctions», explique Laurent Jacques.
Placé à la tête de la commission voirie, stationnement et éclairage
public, il tient d’emblée à rendre hommage à Sébastien Delmache,
le technicien de la ville qui étudie de près tous les dossiers liés à
ce sujet. «Les élus sont là pour prendre les décisions, mais ils ne
peuvent pas s’improviser chefs de la voirie. Il faut des compétences
très particulières et nous avons avec Sébastien un technicien
hors pair. Pour ce qui est des questions d’assainissement, je peux
aussi compter sur son collègue Frédérick Houssart», commente
M.Jacques qui réunit sa commission trois fois par an. L’objectif est
alors de déterminer l’ordre des travaux à réaliser, d’envisager les
améliorations à apporter et de travailler sur les sens de circulation
(voir notre sujet sur la Petite rue Papin). Les dossiers dont se charge
cette commission sont souvent lourds, car ils sont financièrement
importants et qu’ils comptent au quotidien dans la vie des
Tréportais.
Rue de Penthièvre et Jeanne d’Arc
Chaque année deux ou trois rues sont refaites. Le dernier chantier en
date concerne les rues de Penthièvre et Jeanne d’Arc. Les travaux
ont été lancés au début du mois de septembre par l’entreprise Véolia
qui s’est chargée de la reprise du réseau d’eau. La société ARH TP
Composition de la commission
Président : Laurent Jacques. Membres : Marc Lavoine, Philippe
Vermeersch, Nadine Piskadlo, Régis Boulenger, Jean-Marie Byhet,
Benjamin Comtesse, Jacky Morel, Michel Bilon, Philippe Poussier,
Carmen Bilon.
10
Premier adjoint en charge de la voirie,
du stationnement et de l’éclairage
public, Laurent Jacques n’a pas tardé
à maîtriser ses dossiers en s’appuyant
sur l’avis des techniciens.
Il y a quelques jours, Laurent Jacques, Rino Cocia de la société ARH,
et Sébastien Delmache, technicien de la ville, présentaient aux riverains
le plan des travaux de la rue de Penthièvre.
d’Etalondes a ensuite assuré la démolition des rues, puis viendra la
pose de bordures, la réalisation de la chaussée avant la conception
des trottoirs. «Les réseaux électriques et téléphoniques sont déjà
dissimulés, ce qui réduit le chantier. Comme d’habitude, notre souci
est de limiter la gêne occasionnée aux riverains», explique Sébastien
Delmache qui prévoit la fin des travaux d’ici le mois de décembre.
Du changement
Petite rue
Papin
Dans une précédente édition du «Tréport Magazine» nous vous
avions annoncé la mise en sens unique de la Petite rue Papin
pour des raisons de sécurité. Cette annonce a provoqué l’émoi de
quelques riverains qui ont rencontré le 1er adjoint au maire pour lui
faire part de leur désapprobation. «Nous avions trois possibilités
pour gérer le problème de circulation de cette rue. Soit nous y
interdisions le stationnement, soit nous la mettions en sens unique
dans le sens de la montée, soit en sens unique dans le sens de
la descente. Nous avions opté pour cette dernière solution, mais
comme nous avions des oppositions de quelques habitants, nous
leur avons proposé de réaliser un sondage», explique Laurent
Jacques.
Au final il a été décidé d’interdire le stationnement pour permettre
aux voitures de circuler dans les deux sens et de se croiser sans
problème. «Si nous avions interdit la descente de la rue, les
automobilistes auraient dû faire le tour par la chapelle. Ce n’est pas
un souci pour le moment, mais cela pourrait le devenir quand le
carrefour entre la rue Paray et la rue Pépin sera entièrement revu.
Le Département va y engager des travaux et le sens des priorités
va changer. Nous risquerions d’avoir de gros soucis de sécurité
si un nombre important de voitures descendant la côte de Dieppe
devait tourner à gauche pour aller vers la chapelle», indique
Laurent Jacques
Dans la ville
Un salon de l’habitat
à taille
humaine
Dans un contexte économique
difficile, le salon de l’habitat et du
développement durable a permis aux
visiteurs comme aux professionnels
de nouer des contacts fructueux.
La crise financière n’épargne pas grand
monde. Patrick Bordier, directeur de
Normandie Expo, société spécialisée
dans l’organisation de salons et de
foires, le ressent clairement cette année.
Les professionnels sont frileux dès qu’il
s’agit de se lancer dans le montage
d’un stand pour vanter leurs services ou
leurs produits.
M. Bordier a donc dû redoubler d’efforts
pour mettre sur pied la 21e édition du
salon de l’habitat et du développement
durable qui se tenait salle Reggiani au
début du mois de septembre. Dans
ce contexte particulier il est parvenu
à rassembler 38 exposants sans se
détourner du thème retenu au Tréport
depuis quelques années. Restrictions
financières et souci de préserver
l’environnement font parfois bon
ménage comme ont pu le constater les
visiteurs au fil des années. Ici on vous
encourage à récupérer l’eau de pluie,
là c’est un isolant à base de lin ou de
paille qui vous est recommandé, un peu
plus loin des passionnés de nature vous
présentent leurs ouvrages et partout
les professionnels sont à la disposition
du public pour l’aider à améliorer son
Patrick Bordier, organisateur, guide les élus dans les allées du salon.
habitat, à faire en sorte que chacun
se sente bien chez soi. «On revient
aux fondamentaux, aux économies
dimension humaine de ce salon aux antipodes des foires géantes.
d’énergie. Et dans une ville comme la nôtre, il y a un bon potentiel
Le salon du Tréport permet aux visiteurs de prendre le temps de
pour les entreprises de rénovation», notait Alain Longuent, maire,
regarder les produits de poser des questions et aux exposants de
lors de l’inauguration de ce salon. Le premier magistrat saluait la
nouer des contacts fructueux.
L’Ancrage
à l’heure
européenne
Turcs, Roumains et Français unis autour d’un même projet.
Après avoir développé pendant deux ans des échanges avec
les habitants de Monastir en Tunisie, l’espace socio-culturel
L’Ancrage s’est tourné cette année vers deux autres pays.
Son choix s’est porté sur la Roumanie et sur la Turquie.
Six jeunes de chacun de ces deux pays ont séjourné au
Tréport durant un peu plus d’une semaine. Ils y ont rencontré
six jeunes français désireux de mieux connaître les us
et coutumes de ces deux pays. Une fois la barrière de la
langue franchie, ce qui n’a pas été une simple affaire, les
participants se sont retrouvés autour de thèmes concernant
le développement durable et l’environnement. Ils ont aussi
partagé de bons moments de loisirs au Tréport et dans les
environs.
11
12
Dans la ville
Le petit singe
a retrouvé
sa place
Depuis le milieu du XVIIIe siècle un petit singe
tire la langue en direction de la ville d’Eu. Usé
par le temps, il vient d’être remplacé par un
mammifère fraîchement sculpté.
En règle générale le Tréportais ne nourrit pas d’hostilité envers son
voisin eudois, mais lorsqu’il peut rire un peu à ses dépends, force
est de constater qu’il ne se gêne pas trop. Cela était le cas surtout
par le passé, notamment au XVIIIe siècle.
Replaçons nous dans le contexte un instant. Nous sommes en 1744.
Le maire, Charles Simon, chirurgien de son état, est en poste depuis
deux ans et il ne supporte plus que le maire d’Eu veuille toujours le
placer sous sa coupe. Il en a surtout assez d’être considéré comme
son lieutenant. Le Tréport est une commune à part entière, cela a
été reconnu sous François 1er, mais le voisin eudois est toujours
envahissant. Pour que cessent ses velleïtés, Charles Simon
lui intente un procès qui durera douze ans (et oui, la justice était
encore plus lente à l’époque). Le verdict est sans appel pour la cité
royale : Il lui faut cesser ses injonctions. Le Tréport doit retrouver
sa pleine autonomie. La décision satisfait pleinement la population
qui, apprenant la nouvelle le 12 septembre 1756, porte son maire en
triomphe jusqu’aux portes de la Maison de Ville.
Quelques temps plus tard, sans doute pour adresser un pied de nez
à Eu, on érige au sommet de l’église Saint-Jacques un petit singe
qui tire la langue en direction de la ville voisine. L’opération a peutêtre été facilitée par le vicaire de l’époque qui n’était autre que le fils
de Charles Simon.
Une interprétation de l’original
Pendant un peu plus de deux siècles, l’animal a trôné sur ce
lieu, mais le temps a fait son oeuvre et le mammifère est devenu
méconnaissable. On ne distinguait plus qu’une oreille sur cette
masse devenue informe. Michel Bilon, adjoint au maire, a tout fait
pour que le singe retrouve son aspect d’origine. «Malheureusement,
nous ne disposions pas de représentation. Les gravures montrent
l’église dans son ensemble et le singe n’y est pas détaillé», explique
l’élu qui n’a pas voulu renoncer à son projet pour autant.
Il s’est adressé à Frédéric Thibault, sculpteur de Villeneuve d’Ascq
qui était déjà intervenu pour la rénovation de la statue de la Vierge
de la place Notre-Dame et sur les armoiries de l’ancien hôtel de
ville pour lui faire part de son projet. A partir des rares éléments
Ce singe tire distinctement la langue en direction de la ville d’Eu.
Frédéric Thibault installe sa sculpture au sommet de l’église.
disponibles, l’artisan a livré son interprétation de l’animal. Comme
c’était souvent le cas à l’époque, il l’a vêtu d’un pourpoint. Le singe
est assis de façon désinvolte. Il regarde clairement en amont de la
Bresle et tire la langue.
Le sculpteur est venu au Tréport mardi 8 septembre pour installer
son oeuvre au sommet de l’église. Sous le regard de quelques
employés municipaux, il a hissé sa sculpture avant de réaliser
les derniers ajustements nécessaires. Désormais, les Tréportais
peuvent admirer son travail.
L’ancienne statue a été déposée l’an passé à la faveur des travaux
de l’église. Elle a été confiée au musée des Enfants du Vieux
Tréport. Comme ce fut le cas il y a quelques mois avec le coq de
l’église, Bernard Laurent, président du musée, entend lui donner
une place de choix dans l’une de ses salles.
............
Tous nos remerciements à M. et Mme Nicolas qui ont grandement
facilté la prise de photos en nous accueillant très gentiment sur leur
balcon.
Dans la ville
Journées du patrimoine
Un joli
succès
530 visiteurs ont franchi les portes du musée des Enfants du Vieux Tréport
Pratiq
Les journées nationales du patrimoine mobilisent toujours
les foules. A cette occasion les lieux habituellement
payants ouvrent leurs portes gratuitement. D’autres
sites ouvrent exceptionnellement pour ces journées et
le public a bien raison d’en profiter. Au Kahl-Burg, 1266
personnes se sont pressées durant ces deux journées.
Elles étaient près de 500 à venir pour découvrir les abris
anti-aériens. Michel Bilon qui proposait une visite du
domaine de l’ancienne abbaye a accueilli une centaine
de visiteurs. La découverte de la ville pilotée par l’office
de tourisme a réuni une trentaine de participants. Quant
au musée des Enfants du Vieux Tréport, il a reçu 530
personnes en deux jours. «Les salles étant petites, les
visiteurs se sont parfois trouvés à l’étroit, notamment
le dimanche après-midi», commente avec satisfaction
Nicole Laurent, l’une des bénévoles.
Courses pédestres
1622 coureurs
en piste
Marcheurs et coureurs ont sillonné les trois villes soeurs.
Pratiq
Pour la trentième année consécutive le Comité
Omnisports de la Bresle a mis sur pied sa désormais
célèbre «courses et marches des trois villes soeurs».
Ce rendez-vous annuel attire autant les athlètes qui se
sont fait un nom sur le plan national que les sportifs du
dimanche prenant plaisir à ressortir leurs baskets dès le
printemps pour faire bonne figure pour cette occasion. Ils
étaient cette fois 1622 à se retrouver sur les différentes
lignes de départ tracées dans chacune des trois villes
soeurs.
Une nouvelle plaque
consacrée
à Jules Noël
Joël Flandre et Pierre Alix, des services techniques municipaux, se sont chargés de la pose.
«Le marché aux poissons du Tréport», l’une des toiles
les plus fameuses du peintre Jules Noël, est exposée
en permanence dans la salle du conseil municipal en
mairie. Toutefois, ce lieu est peu fréquenté par le public
et l’éclairage de la toile n’est pas particulièrement flatteur.
Aussi Michel Bilon, adjoint chargé de l’environnement et
passionné d’histoire locale, a-t-il eu l’idée de compléter
la collection de plaques de pierres de lave disposées en
ville en faisant réaliser par une entreprise de Garonne
une nouvelle plaque mettant en valeur ce tableau. On
y trouve sa reproduction ainsi qu’un petit texte explicatif
en Français et en Anglais. Cette plaque a été installée à
l’endroit même où l’artiste avait posé son chevalet pour
réaliser sa composition. Chacun peut donc désormais
l’admirer place de la Poissonnerie. Une autre plaque,
consacrée cette fois au monument du souvenir, a
également été placée près de la salle Serge Reggiani.
13
Dans la ville
Maison de retraite
Le chantier
en bonne voie
Le chantier de rénovation et
d’extension de la maison de
retraite va bon train.
Depuis le tout début de l’année les ouvriers
s’affairent sur le chantier de la maison de retraite.
L’objectif, rappelons-le, est de construire un tout
nouveau bâtiment abritant une unité pour les
personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et
aussi de rénover les locaux actuels afin d’agrandir
les chambres existantes pour améliorer le confort
des résidents.
Il n’aura fallu que quelques mois à la société Quille,
chargée du gros oeuvre, pour édifier 1500 m2 de
locaux supplémentaires. L’ensemble vient fermer le
bâtiment en «L» bâti en 1907 puis en 1976. Au milieu
se trouve un jardin thérapeutique qui permettra aux
pensionnaires désorientés de profiter du grand air en
toute sécurité. L’ensemble abritera prochainement
des chambres spacieuses et lumineuses avec tout
le confort moderne qui devrait ravir les personnes
âgées.
Sitôt achevée la construction du nouvel édifice,
plusieurs résidents pourront investir les lieux, libérant
ainsi le bâtiment de 1976 qui profitera à son tour
d’une vaste rénovation. Les chambres actuelles sont
exiguës et l’accès aux salles de bains est souvent
Le nouveau bâtiment vient fermer l’édifice existant et abrite un jardin thérapeute.
mal aisé pour celles et ceux, et ils sont de plus en
plus nombreux, qui se déplacent difficilement ou
ont besoin d’un fauteuil roulant. Les locaux inaugurés il y a un peu
Les repas à domicile
plus d’un siècle ont bénéficié d’une rénovation récente et seront
donc maintenus en l’état. Lorsque les travaux seront achevés (en
Pendant la durée des travaux, la maison de retraite continue à
principe pour la fin 2011), la surface utile de l’établissement aura
fonctionner normalement. Les repas sont toujours préparés par les
bons soins du personnel. Ces repas sont dégustés par les résidents
doublé, mais la capacité d’accueil restera la même avec 91 lits. La
et un service de portage à domicile est aussi proposé à celles et
surface gagnée profitera directement à chaque pensionnaire par
ceux qui le souhaitent.
l’agrandissement des chambres et aussi par la création et l’extension
Pour se renseigner, il suffit de contacter le 02 35 86 68 57.
des salles communes.
Un nouveau commerce
Welcome
Au petit creux
14
Mme Boquelet dresse 20 couverts au rez-de-chaussée et autant à l’étage pour les groupes.
Originaire de Neufchatel-en-Bray, Françoise Boquelet
vient de poser ses valises au Tréport après avoir
tenu un bar-tabac dans les environs de Dieppe puis
à Tôtes. Mme Boquelet change cette fois d’activité et
met en avant son goût pour la cuisine traditionnelle.
Elle vient en effet d’ouvrir son premier restaurant au
4 place Charles de Gaulle et elle assure sa mission
avec professionnalisme, tant en salle que devant les
fourneaux. «Je suis une adepte de la cuisine maison»,
indique cette commerçante qui met un point d’honneur
à faire ses frites elle-même, à concocter de bonnes
blanquettes de veau et à réaliser de délicieuses petites
crèmes pour le dessert. Soucieuse du portefeuille de
ses clients, elle propose des menus de 10 à 15 euros et
vous accueille tous les jours.
Renseignements au 02 35 82 14 43.
Histoire
Albert Criquelion
Constructeur, armateur
et maire
Albert Criquelion aura été maire du Tréport moins de deux
ans, mais il laisse surtout le souvenir d’un constructeur
naval réputé pour la qualité de ses chantiers
Issu de familles tréportaises vouées au péril de la
mer, fils de Charles Jean Baptiste Criquelion (18151887), ancien marin et gardien du phare du Tréport,
Albert Jean Baptiste Criquelion naît le 13 janvier
1856 au Tréport.
Il fréquente l’école dirigée par les Frères de la
Congrégation de Saint-Joseph et se distingue
parmi les meilleurs élèves du Frère Vincent. Sorti
de l’école, il marque de l’intérêt pour la construction
navale et s’embauche comme simple ouvrier
charpentier très vraisemblablement au sein du
chantier géré par son oncle Jacques Levillain
(1809-1891). La conscription le rattrape en 1876. Il
s’engage comme volontaire pour cinq années le 21
février 1877 et intègre le corps des Equipages de la
Flotte à la division de Cherbourg le 24 février de la
même année avec le grade d’apprenti marin.
Ouvrier charpentier de 2e classe au 1er avril 1877, il
est promu matelot de 3e classe le 15 mai 1881. Au
sein de l’arsenal de Cherbourg, il poursuit son étude
et son apprentissage de la construction navale et
obtient un brevet de constructeur de navire. Après
19 mois passés à bord de la «Lionne», il débarque
le 25 décembre 1881 et se retire au Tréport avec
un certificat de bonne conduite. Dès son retour en
février 1882, il trouve à s’employer chez son oncle Jacques Levillain
de l’entreprise Levillain Frères, constructeurs de navires au Tréport,
pour prendre définitivement leur succession et s’établir pour son
propre compte à partir de janvier 1884. Ce chantier de construction
se situe alors à l’Ouest du canal maritime de la Bresle.
Un constructeur réputé
Très vite les pilotes du Tréport lui passent commande du sloop
«Médiateur», lancé le lundi 18 mai 1885, de construction toute
spéciale dont la pleine réussite fait honneur au jeune constructeur.
Parallèlement à son activité de constructeur de navires, il se
consacre à l’armement de bateaux de pêche et en 1889 il fonde
Au XIXe siècle de nombreux bateaux étaient construits au Tréport.
Albert Criquelion sur son chantier
ainsi sa maison de consignation. Président de la Société de NotreDame de Bonsecours, il est aussi membre de la Société de Secours
aux Victimes de la Mer dès sa création. Administrateur de la Caisse
d’Epargne depuis 1889, il entre à la Chambre de Commerce du
Tréport en 1905. En 1884 il intègre la compagnie des SapeursPompiers comme sous-lieutenant pour se retirer en 1908 avec le
titre de Capitaine Honoraire. Il est aussi conseiller municipal à partir
de 1888, puis premier adjoint en 1908 et enfin élu maire du Tréport
le 16 mai 1912 jusqu’à son décès le 24 mars 1914 en son domicile
au n°6 de la place de la Poissonnerie. Au cours de sa séance du
22 avril 1914, le conseil municipal est informé par lettre de Maître
Paul Médrinal que, par testament en date du 9 mars 1914, Albert
Criquelion fait don au Musée de la ville du Tréport de ses modèles,
plans, tableaux et photographies relatifs à la construction navale. Le
conseil municipal accepte ce legs dans sa séance du 5 mars 1915.
Les archives municipales conservent encore aujourd’hui quelques
plans des chantiers d’Albert Criquelion :
- Bateau flambard «Marie-Elisabeth» (DT 132) construit pour
Monsieur Nicolas Dautresire, armateur au Tréport, mis à l’eau le 12
novembre 1855.
- Bateau flambard «Le Zouave» (DT 147) construit pour Monsieur
Numa Flouest, négociant au Tréport, mis à la mer en septembre
1856.
- Lougre chalutier «Pauline» (T 512) construit pour Charles Alphonse
Levillain, armateur, lancé en novembre 1883.
- Tracé de la barque de pêche «Saint Laurent» (T 537) construite
pour Monsieur Paul Porthman, armateur (lancée en septembreoctobre 1885).
- Plan de la barque de pêche «Vierge Marie» (T 570) construite pour
l’armateur Sever Lameille, patron Pierre Lefebre dit «Jean Bart».
Bénie le jeudi 17 novembre 1887.
- Plan d’un canot - 1892.
- Plan d’une barque de pêche - 1895.
Jérôme Maes.
15
Portrait
Philippe Texier
Durant vingt-quatre ans Philippe
Texier a accueilli les chefs d’Etat
à la porte de l’Elysée. Aujourd’hui
retraité, il est un membre très
actif du «Tréport Festif».
De l’Elysée au Tréport Festif
16
«Pas chiche !». Les deux mots sont brefs.
Ils claquent. Et ils ont fait basculer la vie
de Philippe Texier en 1976. «A l’époque
j’étais électrobobineur dans une petite boite
de l’Est de la France. En allant faire les
courses avec ma femme, sans avoir jamais
eu de réelle vocation, je lui ai dit que je
m’engagerais bien dans la gendarmerie»,
raconte cet homme aujourd’hui âgé de 60
ans.
Il pousse la porte de la salle où se déroule
le concours et apprend quelques temps
plus tard qu’il est reçu. Il intègre alors
l’école de Chaumont pour une année. «Je
n’étais pas très bien classé au moment du
choix des affectations», reconnaît-il, «mais
l’instructeur m’a dit que j’avais le profil et
la carrure pour devenir garde républicain.
Il faut mesurer au moins 1,75 m et ne
pas peser plus de 80 kg. J’ai postulé et
c’est comme ça que j’ai intégré le premier
régiment de la garde en 1978». Durant
Jacques Chirac accueille Norodom Sihanouc, roi du Cambodge. Philippe Texier veille.
deux ans M. Texier évolue au sein de ce
régiment d’honneur et de sécurité, il suit le
ans il a été préposé à l’organisation des chasses présidentielles.
président de la République lors de ses déplacements en France et
A l’époque il y en avait cinq chaque année à Marly, Chambord et
fait partie des militaires qui accueillent les personnalités en voyage
Rambouillet. «Ce jour-là, c’est la famille de Monaco qui était invitée.
officiel sur le sol hexagonal lors de leur arrivée à l’aéroport. En 1980
J’ai passé la journée avec la princesse Caroline», raconte M. Texier
il demande à être muté à la compagnie de sécurité de la Présidence
en montrant un cliché en noir et blanc où on l’aperçoit aux côtés de
de la République. C’est ainsi qu’il débarque au palais de l’Elysée où
la princesse. Autre moment fort : celui des funérailles de François
il travaillera pendant vingt-quatre ans au service de la République
Mitterrand. «J’étais placé derrière Fidel Castro, un homme très
et de trois de ses présidents. De chacun d’entre eux, il garde un
aimable qui parle bien le français, mais je n’en menais pas large.
souvenir précis. «Giscard c’était le roi, celui qui aime le faste et tout
Comme mes collègues, dans ces circonstances, on sait bien que
ce qui est grand. Mitterrand, c’était un poète. Il avait toujours le nez
l’on sert de bouclier humain». Philippe Texier a aussi rencontré les
dans ses livres, un sens exceptionnel de la répartie et il était toujours
stars du show-biz, de Coluche cotoyé en juin 86 juste avant sa mort
très courtois avec le personnel. Chirac, c’est l’homme décontracté
à Gainsbourg en passant par Delon, Bono, Hallyday ou encore
qui se plaît à discuter aussi bien avec les grands du monde qu’avec
Belmondo.
n’importe qui. Son image du Président qui boit de la Corona est
En 2004 le gendarme a fait valoir ses droits à la retraite et a
justifiée et il arrivait qu’il invite l’huissier de service à partager un
définitivement posé ses valises et celles de son épouse au Tréport
verre avec lui, mais son épouse n’hésitait pas à le reprendre»», se
dans le quartier des Cordiers où il a acheté une maison dans les
souvient M. Texier qui, pendant plus de deux décennies a rencontré
années 90. «Je venais en vacances tous les ans dans la région,
presque tous les rois et reines et chefs d’Etat du monde.
nous avons donc acheté au Tréport où nous nous sentions bien»,
se souvient M. Texier qui profite de sa retraite pour s’investir dans
le milieu associatif. Il est aujourd’hui l’un des piliers de l’association
Des chefs d’Etat très courtois
Tréport Festif. Après avoir accueilli les chefs d’Etat, il reçoit
aujourd’hui les Tréportais pour les animations qu’il concocte pour
«J’étais souvent préposé «aux portières», c’est-à-dire que
eux.
j’accueillais le visiteur dans la cour de l’Elysée en l’aidant à
descendre de sa voiture. Je n’en ai jamais vu
un qui ne m’ait pas salué et dit merci, mais celui
dont je me souviendrai toujours, c’est Jean-Paul
II. Quel charisme ! Il avait une façon de vous
regarder très intense. Nous étions au garde-àvous et j’ai vu deux gars tomber juste après son
passage sous le coup de l’émotion. C’est très
fort».
Aujourd’hui retraité au Tréport où il a commencé
à séjourner il y a une quinzaine d’années,
Philippe Texier conserve quelques photos
illustrant son parcours professionnel et il garde
aussi des souvenirs précis. Pendant cinq
Philippe Texier a posé ses valises au Tréport.
Salué par le Président Mitterrand à l’Elysée.

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