Calvin partie 2 - Bibliothèques d`Angers

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Calvin partie 2 - Bibliothèques d`Angers
Calvin dans l’histoire
Calvin est un théologien réformateur, un législateur, un auteur, un
orateur qui jouit de son vivant d’une grande notoriété. Il a été beaucoup lu :
les quatorze éditions de son Institution chrétienne parues entre 1541 et
1564 en témoignent. De son vivant toujours, son Catéchisme est traduit en
allemand, en anglais, en espagnol, en flamand, en écossais …
Puis il tombe dans l’oubli. Le 19e siècle le redécouvre : en 1852 est
fondée la Société de l’histoire du protestantisme français, et la publication
de ses œuvres complètes en français commencent en 1863.
Les historiens et les universitaires du 20e siècle se réapproprient Calvin :
on étudie sa doctrine, sa pensée politique, des études littéraires paraissent
ainsi que des biographies qui cherchent à cerner la personnalité de Calvin
au-delà du despote et de l’homme austère.
On a fait de Calvin un précurseur de la modernité : quel héritage lui
reconnaît-on ?
Pour Calvin, il y a séparation du sacré et du profane. Il prend soin dans
l’organisation de son Eglise à Genève, de distinguer le pouvoir
ecclésiastique et le gouvernement civil. Ainsi, en s’opposant à l’ingérence
de l’Etat dans les affaires de l’Eglise et en bornant la tâche du théologien à
l’interprétation de la Bible, le calvinisme préfigure la notion moderne d’état
laïc
Calvin est hostile au principe monarchique. Il organise l’Eglise réformée
selon un système électif, les pasteurs et les laïcs travaillant ensemble. On
peut dire alors que les protestants ont influencé la politique moderne et
facilité l’avènement de la représentation parlementaire et de la démocratie.
D’autre part Calvin introduit la notion de désobéissance légitime. Dans ses
textes, il encourage les chrétiens à se soumettre d’abord à la loi de Dieu et à
rejeter tout compromis avec les gouvernements dont le rôle est d’entretenir
et conserver une paix et une tranquillité commune.
Calvin ne cesse de combattre l’idolâtrie. Il ironise en particulier sur les
nombreuses reliques vénérées dans le monde chrétien : faisant appel à la
raison, il ouvre un champ nouveau à l’exercice de l’esprit critique.
En 1905 Max Weber, sociologue allemand avance la thèse que le
calvinisme a contribué à l’essor du capitalisme moderne. Calvin a en effet
élaboré une justification théologique du prêt à intérêt ; il a aussi légitimé le
profit et l’accumulation des biens s’ils servent l’intérêt général. D’autre part
l’idéal calviniste engage tout un chacun à prendre une part active au sein de
la communauté. Ainsi on souligne avec raison la réussite économique des
nations protestantes, et cela depuis le 17e siècle.
Enfin Calvin joint à beaucoup d’esprit de grandes qualités d’écrivain : il
manie avec autant de talent le latin et le français. Soucieux avant tout de
persuader ceux qui le lisent, il utilise une langue simple et claire. Les
histoires littéraires le placent entre Rabelais et Montaigne.
L’influence de Calvin sur la société moderne est incontestable ; l’œuvre
a dépassé la personnalité de celui qu’Emile Léonard a appelé le fondateur
de civilisation dans son Histoire générale du protestantisme.
14 - Richelet, Pierre – Dictionnaire françois contenant les mots et
les choses, plusieurs nouvelles remarques sur la langue françoise –
Genève : Jean Herman Widerhold, 1680 – 2 vol. 4°
Angers, Bibl. mun., BL300
Pierre Richelet (1626-1698) lexicographe, est le rédacteur du premier
dictionnaire monolingue de la langue française. Il ne retient dans son
dictionnaire que les termes du bon usage.
15 - Furetière, Antoine – Dictionnaire universel contenant
généralement tous les mots français tant vieux que modernes et les
termes de toutes les sciences et des arts – La Haye : Arnout et
Reinier Leres, 1690 – 2 vol. in-folio
Angers, Bibl. mun., BL304
16 - Trévoux – Dictionnaire universel françois et latin – Paris : La
Compagnie des libraires, 1771 – Nouvelle édition corrigée et
considérablement augmentée – 8 vol. in-folio
Angers, Bibl. mun., BL305
Les dictionnaires de Furetière et Trévoux sont des témoins de leur temps. Les
articles comportent une définition : calviniste, hérétique qui suit la doctrine de
Calvin.
Les mots sont accompagnés de synonymes – huguenots, réformés, parpaillaux
– et de l’étymologie. Les sources citées sont celles d’écrivains catholiques qui
ont écrit sur les 400 à 1400 erreurs de Calvin.
17 - Bayle, Pierre – Dictionnaire historique et critique de M. Pierre
Bayle
5e édition revue, corrigée et augmentée de remarques critiques,
avec une vie de l’auteur par M. de Maizeaux – Amsterdam :
Compagnie des libraires, 1734 – 5 vol. in-folio
Angers, Bibl. mun., H4738
Fils et frère de pasteur, Pierre Bayle s’établit à Rotterdam en 1681. Il y
enseigne la philosophie et se consacre à la rédaction de son Dictionnaire.
L’article Calvin compte 14 pages : texte et notes s’organisent dans une mise
en page complexe et esthétique. P. Bayle cite ses sources : le récit de
Théodore de Bèze est, à son avis, une source fiable en raison de la proximité
personnelle des deux hommes qui ont vécu et travaillé ensemble.
Fondé sur des principes de critique rigoureux, le texte de P. Bayle fera
référence jusqu’au 19e siècle.
18 – Montesquieu - L’esprit des lois – Londres : Nourse, 1767
Angers, Bibl. mun., BL3186
Montesquieu (1689-1755) est un écrivain politique qui examine dans l’Esprit
des lois paru pour la première fois à Genève en 1748, la religion comme
phénomène social.
Il n’accorde à la religion aucune place particulière. Ce qui l’intéresse c’est
l’adaptation, le caractère approprié d’une religion à un environnement ou à une
forme de gouvernement donné. Aussi pense-t-il que le protestantisme est adapté
à une république, le catholicisme à une monarchie.
Enfin Montesquieu cherche à penser les conditions de la coexistence de
plusieurs religions dans un même pays. Chaque pays doit tolérer la présence de
cette diversité, à condition que chaque religion d’une part ne perturbe pas le
fondement de l’état et d’autre part n’entre pas en conflit avec les autres
religions.
19 – Encyclopédie ou Dictionnaire rarionné des sciences, des arts et
des métirs – Genève : Pellet, 1777- 45 vol.
Angers, Bibl. mun., BL3279
Le 18e siècle voit l’avènement d’une nouvelle philosophie basée sur la raison
critique.
Dans deux articles Noyon et Calvinisme, l’Encyclopédie rend compte de la
personnalité ambivalente de Calvin et de l’importance de son œuvre. Les
encyclopédistes ont lu les textes de Calvin. Ils continuent comme au siècle
passé à parler d’erreurs qui ont provoqué les guerres de religion.
20 - Voltaire - Essais sur les mœurs – Paris : Société littéraire et
typographique, 1784
Angers, Bibl. mun., BL3238
Parce que Calvin s’est engagé de nombreuses fois dans des discussions et
controverses dogmatiques, il demeure pour Voltaire un despote intolérant pour
qui la domination sur les esprits i flatte tant l’amour propre et fait du
théologien une espèce de conquérant.
21 - Guizot, François La Vie de quatre grands chrétiens – Paris :
Hachette, 1873
Angers, Bibl. mun., 100837
Le Calvin de F. Guizot (1787-1874) paraît en France en 1873 comme le
deuxième volet de La Vie de quatre grands chrétiens. Outre les vies de SaintLouis et Calvin, la préface annonce la vie de Saint-Vincent de Paul et de
Duplessis-Mornay qui ne parurent jamais. L’ensemble devait comprendre « le
roi, le réformateur, le guerrier politique et le prêtre ».
Guizot, historien moraliste, voit dans la Réforme le réveil de la raison humaine,
une véritable régénération du christianisme et l’avènement de la liberté.
21 - Larousse, Pierre - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle.
- Paris : Larousse et Boyer, 1866-1890
Angers, Bibl. mun., BL3289
Le Larousse du 19e siècle est un monument à la gloire des idées républicaines,
libérales, laïques et progressistes.
Il est le premier dictionnaire encyclopédique de vulgarisation. D’inspiration
catholique il reflète les idées et les préjugés de son époque, et les partis pris de
son auteur.
Les personnages célèbres comme Calvin ont droit à une importante notice
biographique mais aussi à un jugement de valeur il [Calvin] proclama
hautement la doctrine en vertu de laquelle quiconque possède la vérité en
matière de religion peut l’imposer par la force et punir de morts les dissidents.
Calvin et l’Anjou
En Anjou, l’Eglise catholique interdit dès 1523 les écrits réformateurs
du moine augustin allemand Martin Luther, considérés comme hérétiques.
Réfugié à Genève, qui devient vers 1550 le centre de la Réforme
protestante, le Français Jean Calvin s’inspire des écrits luthériens pour
développer sa vision de l’Eglise et son interprétation de la Bible. Jamais
venu en Anjou, il sait pourtant ce qui s’y passe grâce à des contacts
personnels et c’est par une lettre du 9 septembre 1555 qu’il envoie aux
fidèles protestants d’Angers leur premier pasteur (ou ministre de la parole
de Dieu) : Jean des Pleurs dit d’Espoir.
Jean le Maçon (Angers, 1534 – 1572), fils du procureur du roi en
Anjou, est tôt attiré par les idées luthériennes. Après un séjour à Genève, il
organise à Angers une des toutes premières Eglises réformées de France et
intervient auprès de Calvin pour qu’il lui envoie un pasteur. Obligé de fuir
Angers, Jean le Maçon rejoint Paris où il est le premier pasteur élu de la
communauté réformée. Finalement pasteur à Angers vers 1570, il y trouve
la mort en 1572 lors de « la Saint-Barthélémy » qui se poursuit en province
après le massacre des protestants à Paris.
Jean de l’Espine (Daon, 1505 ? – Saumur, 1597), prieur du couvent
des Augustins à Angers, entretient dès 1546 une correspondance avec Jean
Calvin à Genève. Calvin semble vouloir s’appuyer sur ce moine, augustin
comme Luther, pour implanter la Réforme en Anjou. Converti ouvertement
à la Réforme en 1561 seulement, de l’Espine quitte alors Angers. Pasteur
itinérant ensuite, il est de retour à Angers de 1577 à 1585. Ses nombreux
ouvrages de théologie et de morale lui attirent les répliques de René
Benoist, théologien catholique renommé à Paris et originaire de l’Anjou.
René Benoist (Savennières, 1521 – Paris, 1608) s’intéresse aux écrits
dits hérétiques, notamment pour leur clarté d’expression et leur
redressement des abus des mœurs ecclésiastiques catholiques. Il ne se
convertit cependant pas. Au contraire, dans plusieurs ouvrages (publiés par
Nicolas Chesneau, libraire-imprimeur angevin installé à Paris) il s’en prend
aux pensées de Calvin et de Jean de l’Espine, surtout sur la présence réelle
du Christ dans la Cène (l’Eucharistie). Sa Bible en français, largement
inspirée par la Bible protestante « de Genève » (jugée hérétique) lui vaut
de multiples critiques catholiques.
Théodore de Bèze (Vézelay, 1519 - Genève, 1605) se rend à Genève en
1548 et devient le proche collaborateur de Calvin, dont il poursuit l’oeuvre
après sa mort. Il termine la mise en vers des Psaumes commencée par
Clément Marot. En 1562, lors de la première guerre dite « de religion » il
prêche à Angers, au couvent des Augustins, dont il connaît bien le prieur
Jean de l’Espine. De Bèze, recteur de l’Académie de Genève fondée par
Calvin, est l’auteur de la Confession de foi des Eglises réformées de France
et de leur Histoire ecclésiastique.
Jean de l’Espine
René Benoist
22 - L’Espine, Jean de : Excellens discours, touchant le repos et
contentement de l’esprit, de J. de l’Espine angevin. - La Rochelle,
Hierosme Haultain, 1594
Angers, Bibl. mun., SA462
Ce livre de morale est divisé en sept grands chapitres qui abordent l’avarice,
l’ambition, la colère, l’envie, la volupté, la curiosité et la crainte qui empêchent
les hommes de trouver le repos et le bonheur de l’esprit.
Au dernier chapitre, Jean de l’Espine traite des craintes que peuvent avoir ses
contemporains (et qui semblent n’avoir rien perdu de leur actualité en ce 21ème
siècle) parmi lesquelles figurent la pauvreté, la perte des honneurs du monde,
de nos amis, des travaux et fatigues du corps en notre vocation ; des afflictions ;
des difformations naturelles ; la captivité ; la maladie ; la vieillesse. Il y oppose
les remèdes basés sur la foi.
En 1162, cet exemplaire du livre a servi à sceller l’amitié entre Samuel
Poitevin[us] de la Gaillarderie, médecin protestant à Saumur, et Christophe
Curtius : « Lors mesme qu’au tombeau la mort me couchera, jamais de mon
amy ne me separera ».
23 - L’Espine, Jean de : Traicté pour oster la craincte de la mort &
la faire desirer a l’homme fidele, suivi de Traicté de l’amour que
nous debvons porter à noz ennemys.
Angers, Bibl. mun., Rés. Ms. 270
Ce livre attribué au théologien angevin Jean de l’Espine, contient la version
manuscrite de deux traités de morale, probablement copiée à partir du livre in8°, imprimé à Lyon par Lertout en 1158. Y son abordés la confiance face à la
mort et aux persécutions éventuelles et la non-violence courageuse.
D’après la note en première page, le manuscrit provient du monastère angevin
de Saint-Serge et Saint-Bach (1678). Le manuscrit date d’une période bien
antérieure à 1678. A-t-il été copié par un moine de ce monastère intéressé par
ce texte de l’auteur protestant, considéré comme hérétique par l’Eglise
catholique ? Ou ce monastère s’est-il procuré ce manuscrit d’une autre manière ?
Selon Louis Hogu, biographe de Jean de l’Espine, ce texte serait le premier
édité de l’auteur. Il le trouve médiocre, quoique « en germe on y trouve
quelques unes des qualités morales et littéraires qui feront trente ans plus tard le
succès de L’excellens discours ».
24 - L’Espine, Jean de - De tranquillitate … De Justitia
christiana… De Peccatorum agnitione et confessione apud Deum…
Consolatio et instructio ad aegrotos…- Lausanne, 1591
Angers, Bibl. mun., A11100
25 - Benoist, René - La Sainte Bible contenant le Vieil et Nouveau
Testament, latin, françois, chacune version correspondante l’une à
l’autre, verset à verset… par M. René Benoist, angevin…- Paris :
G. Buon, 1568
Angers, Bibl. mun., Rés. ST474
René Benoist figure parmi les premiers traducteurs de la Bible en français.
Cette nouvelle version, présentant le texte latin et le texte français côte à côte,
le rend accessible au-delà du clergé et autres personnages instruits maîtrisant le
latin, ce qui n’est pas du goût de tous. A Genève, les « hérétiques » avait déjà
leur propre traduction de la Bible. Dans ses Advertissements apologétiques en
début de cette Bible, Benoist défend son choix, soulignant l’importance de
pouvoir divulguer une Bible catholique en langue française, pour l’opposer à
celle des protestants. Il ajoute que « le Pape & les députés au concile de Trente
sont de cet avis ». On l’accuse aussi d’avoir pris la Bible dite de Genève, celle
des « hérétiques » pour sa traduction. Il riposte que tout ce que les
« hérétiques » disent n’est pas mensonge ; il ne voit pas de problème de les
« piller » là où c’est possible. Il se dit néanmoins ouvert aux modifications.
26 - Benoist, René : Locorum praecipuorum Sacrae Scripturae, …
- Paris, N. Chesneau, 1566
Angers, Bibl. mun., ST544
Dans la préface de ce livre sur [les principales controverses entre hérétiques et
catholiques quant à l’interprétation de textes des Saintes écritures, tant du vieux
que du nouveau testament – si j’ai bien traduit et résumé], René Benoist
explique à ses lecteurs comment dès ses premières années, il fut attiré vers
l’étude des écrits hérétiques (c’est-à-dire luthériens et calvinistes).
Leur manière nette, claire, brillante d’exposer leur nouvelle doctrine
(protestante), en français comme en latin, le séduisait, contrairement au style
triste et lourd des théologiens traditionnels. Benoist aime surtout les entendre
redresser les abus des mœurs des ecclésiastiques, qu’il ne cessa jamais
d’abhorrer comme la principale cause des malheurs publics…
Ce livre, comme plusieurs autres de la main de René Benoist, a été imprimé par
Nicolas Chesneau, originaire de l’Anjou, installé à Paris comme librairieimprimeur.
27 - Bèze, Théodore de : Histoire ecclésiastique des Eglises
réformées au royaume de France publiée d’après l’édition de 1580
avec des notes et des éclaircissements – Toulouse : Société des
livres religieux, 1882.
Angers, Bibl. mun., C16151
Théodore de Bèze poursuit le travail de Calvin pendant une quarantaine
d’années après la mort de celui-ci. Il rédige l’histoire des Eglises réformées en
France. On y trouve les premiers commencements d’Eglises, leur
développement, les persécutions et les lieux où il y a eu des martyres, le sort
des Eglises pendant les guerres de religion etc…
Les pages 56-57 décrivent le rôle qu’a joué l’Angevin Jean le Maçon en 15541555 dans l’organisation des débuts de l’Eglise réformée à Angers et de celle à
Paris dont il fut le premier pasteur élu.
28 - Lettre du 9 septembre 1555 de Jean Calvin aux fidèles
d’Angers, Ms Lat 107, folio 63 r° - 64 v°, Bibliothèque de Genève
(reproduction photographique)
Reproduction de la lettre de Jean Calvin en date du 9 septembre 1555,
conservée sous forme de transcription faite à la fin du 16ème siècle par le
secrétaire personnel de Calvin, Charles de Jonvillers. L’original de cette lettre
semble avoir disparu.
Jonvillers a collationné les lettres originales et a parcouru l’Europe entière pour
transcrire et établir des copies des lettres de Calvin conservées à l’étranger.
Dans cette lettre, Calvin rend grâce à Dieu pour avoir semé en vôtre ville, c’està-dire Angers, la doctrine du salut (la Réforme). Il exhorte les fidèles angevins
à ne pas s’exposer aux malices des ennemis, c’est-à-dire tous ceux, hostiles aux
idées de la Réforme, qui pourraient essayer de les faire revenir à l’Eglise
catholique romaine par tous moyens ou qui pourraient les persécuter.
Voyant le désir de ces Angevins de cheminer [dans la droite pureté de religion],
Calvin poursuit : … avons élu et choisi le frère que nous vous présentons
comme ministre de la parole de Dieu*, c’est-à-dire le pasteur. Il en pointe les
qualités, mais fait aussi appel à la responsabilité des fidèles de bien l’accueillir,
afin qu’il soit plus incité à vous servir.
Calvin termine sa lettre par des encouragements et des conseils sur la conduite
à tenir et [supplie] le Père de toute bonté et grâce (…) de vous préserver contre
la rage des loups, c’est-à-dire la fureur de leurs persécuteurs, adversaires de la
nouvelle religion.
* Annotation dans la marge : « Il escripvit ceste lettre aux fideles qui estoient à
Angers par Monsieur d’Espoir qui fut là comme munistre ».
CHRONOLOGIE
Dates
1509
1512
1513
1515
Histoire politique
Histoire religieuse
Naissance de Jean Calvin
Concile de Latran
Le Prince de Machiavel
Mort de Louis XII
François 1er, roi de France
1519
Mort de Léonard de Vinci
Début de la construction du château
de Chambord
1521
1530
1532
1534
1536
1539
Vie culturelle
Charles Quint, empereur du Saint
empire germanique
Condamnation des thèses de
Luther par la Sorbonne
Genève passe à la Réforme
Création de la Compagnie de
Jésus
Institutio de Calvin (latin)
Pantagruel de Rabelais
1er voyage de Jacques Cartier au
Canada
Mort d’Erasme
Ordonnance de Villers-Cotterêts qui
rend obligatoire l’usage de la
langue française dans les textes
officiels
Dates
Histoire politique
Mort de François Ier
Henri II, roi de France
1549
1558
1559
1560
1561
1564
Vie culturelle
1ère édition en français de
l’Institution chrétienne
Mort de Luther
1541
1545
1547
Histoire religieuse
Concile de Trente
Mort de Charles Quint
Elisabeth 1ere, reine d’Angleterre
Mort de Henri II
François II, roi de France
Mort de François II
Charles IX, roi de France
Catherine de Médicis, régente
1èr synode (clandestin) des églises
réformées à Paris
Massacre de Wassy
Mort de Calvin
Défense et illustration de la langue
française de Joachim Du Bellay
BIBLIOGRAPHIE
Baubérot, Jean – Le protestantisme doit-il mourir ? – Seuil, 1988
Angers, Bib. Mun. 284.244 BAU
Chaunu, Pierre - L’Aventure de la Réforme : le monde de Jean Calvin –
Bruxelles : Complexe, 1991
Angers, Bib. Mun. 270.6 CHA
Cottret, Bernard – Calvin, biographie – J.C. Lattès, 1995
Angers, Bib. Mun. 284.2 CAL
Cottret, Bernard – Histoire de la Réforme protestante : Luther, Calvin,
Wesley, XVIème - XVIIIème siècle – Perrin, 2001
Angers, Bib. Mun. 284.2 COT
Crouzet, Denis – Jean Calvin : vies parallèles – Fayard, 2000
Angers, Bib. Mun. 284.2 CAL
Denimal, Eric – Calvin : héraut de Dieu – Presses de la Renaissance, 2009
Angers, Bib. Mun. 284.2 CAL
Encyclopédie du protestantisme ; sous la direction de Pierre Gisel – PUF,
2006 (Quadrige)
Angers, Bib. Mun. 284.03 ENC
Fabre, Rémi – Les Protestants en France depuis 1789 – La Découverte,
1999
Angers, Bib. Mun. 284.244 FAB
Garrisson, Janine – L’Homme protestant – Complexe, 2000
Angers, Bib. Mun. 284.244 GAR
Krumenacker, Yves – Calvin au-delà des légendes : biographie – Bayard,
2009
Angers, Bib. Mun. 284.2 CAL
Mouton, Jean-Luc – Calvin – Gallimard, 2009 (Folio biographies)
Angers, Bib. Mun. 284.2 CAL
Le mystère Calvin – L’Histoire, mars 2009
CP416
Schmidt, Albert-Marie – Jean Calvin et la tradition calvinienne – Seuil,
1957 – (Les Maîtres spirituels)
Angers, Bib. Mun. 284.2 CAL
Weber, Max – L’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme –
Flammarion, 2000 (Champs)
Angers, Bib. Mun. 330.122 WEB
Zweig, Stefan – Conscience contre violence ou Castellion contre Calvin –
Le Castor astral, 1997
Angers, Bib. Mun. 284.2 ZWE
SOMMAIRE
Editorial ............................................................................................ p. 1
Calvin : Noyon 1509 – Genève 1564................................................ p. 2
Calvin et Genève............................................................................... p. 5
Calvin et la Bible .............................................................................. p. 8
Calvin dans l’histoire ........................................................................ p. 14
Calvin et l’Anjou............................................................................... p. 19
Chronologie....................................................................................... p. 24
Bibliographie sélective...................................................................... p. 26
Sommaire .......................................................................................... p. 27

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