PersPectives - Conseil Général de l`Aude

Transcription

PersPectives - Conseil Général de l`Aude
Perspectives
Le magazine du Conseil général de l’Aude
n° 218 mars 2013
Santé :
une renaissance
Finances
Les orientations budgétaires
Environnement
Inondations : les bons réflexes
Communication
La Bibliothèque Sonore
n° 218 - mars 2013
Un canton
un élu
Édito
Au-delà de nos compétences (obligatoires)
Sommaire
n° 218 - mars 2013
4-5 En bref
→
Aude Gourmande
→
Les bibliothèques font
leur pub !
→ Le Canal du Midi en
question
→
Salon TAF pour l’emploi
→
Les
lauréats
du
concours
«Innovation
Sociale et Dynamiques
Territoriales»
Canton de Belpech :
au cœur de la Piège
Julien MARIO, élu depuis 1985, est le conseiller
général de cette petite région du Lauragais.
Comme dans tous les cantons peu peuplés,
l’aménagement du territoire est un défi quotidien.
Les projets mis en avant depuis quelques années,
comme d’autres travaux à venir, se concrétisent par
la volonté et la ténacité des élus.
Julien Mario
conseiller général
sont sur le terrain pour proposer une large gamme
de produits de leurs exploitations et de leur travail
qui repose sur un long savoir-faire et une grande
proximité entre le producteur et le consommateur.
6-11Dossier
→
Santé : une renaissance
12Finances
→
Les orientations budgé
taires du Département
→
Le transport à la demande
Du service à la personne aux soins à domicile, ce
canton pourrait s’enrichir d’une crèche haltegarderie, d’un relais assistantes maternelles ainsi
que d’une maison médicale : ces projets sont à
l’étude, comme celui de la création d’une zone
artisanale susceptible de créer des emplois qui
inciteraient à l’installation pérenne de jeunes
ménages.
L’accent sur l’école est également mis en avant avec
le début des travaux destinés à la construction de
la cantine scolaire, tant attendue. L’inauguration
pourrait bien avoir lieu avant la fin de l’année
scolaire 2013.
13Environnement
→
Inondations, les
réflexes
14
→
De
Mais n’oublions pas aussi la particularité
économique de ce territoire avec les producteurs de
gras de la Piège-Garnaguès et du Pays Lauragais qui
bons
Communication
Bibliothèque
sonore :
la Voix de l’Aude
15Tribunes
→
Opinion
politiques
des
partis
s idées, des suggestions ? Écrivez-nous
PERSPECTIVES
Le magazine du
Conseil général de l’Aude
Allée Raymond Courrière
11855 Carcassonne Cedex 09
04 68 11 68 20
[email protected]
Tirage : 172 000 exemplaires ● ISSN 0985 - 2247
Directeur de la publication : André Viola
Directeur de la communication : Yvon Le Gall
Rédaction : Jean-Didier Carré, Anick Noé, Yvon Le Gall, avec l’aide des services du Conseil général
Mise en page : Mireille Laurier, service communication
Impression : IPS Imprimerie
Distribution : La Poste
Crédit photos : service communication, services du Conseil général, Fabien Rouire, Bibliothèque
Sonore Narbonne, Fotolia
Imprimé sur du papier provenant de forêts gérées durablement
Ce logo signifie que l’action
Audevant concernée est en
cours ou en projet.
16
Scènes d’enfance 2013
Aussi vrai que les
joueurs de rugby
devraient toujours
revenir aux fondamentaux, il faudrait
que les collectivités
territoriales
se
recentrent sur leurs
compétences obligatoires et qu’elles
n’assument
plus
les autres actions
qu’elles mènent.
Certains professent ce conseil comme une
vérité, sans mesurer avec exactitude les implications qu’il peut avoir.
Or, je suis persuadé qu’il est des domaines dans
lesquels, sans que la loi nous en ait attribué
la compétence, nous devons intervenir. Soit
parce qu’en la matière, les attentes de la population sont fortes. Soit parce que la collectivité
juge que sur son territoire, si elle n’intervient
pas, personne ne le fera. Soit, finalement et
plus souvent, pour ces deux raisons.
C’est le cas pour la santé.
C’est pourquoi l’accès aux soins pour tous
est l’une des priorités du département,
enclenché il y a plusieurs années avec notre
participation financière pour assurer le
maintien d’un hélicoptère sanitaire sur le
département. Aujourd’hui, nos différents
engagements - présentés dans le dossier de
ce numéro – trouvent un écho dans le plan de
lutte contre la désertification médicale porté
par le gouvernement.
État et collectivités territoriales, en matière de
santé, on n’est jamais assez unis pour apporter
des réponses pérennes à la désertification
médicale ou à l’éloignement des populations
rurales des centres de soins.
C’est pour cela que le Département de l’Aude
a choisi de prendre des initiatives dans ce
domaine. Si ce n’est pas une compétence obligatoire du Conseil général, cela n’en demeure
pas moins une obligation morale pour les élus
que nous sommes.
Finalement, comme au rugby, c’est peut-être
lorsqu’on joue là où on ne nous attend pas
qu’on réalise de belles choses !
André Viola, Président
du Conseil général de l’Aude
3
n° 218 - mars 2013
Un canton
un élu
Édito
Au-delà de nos compétences (obligatoires)
Sommaire
n° 218 - mars 2013
4-5 En bref
→
Aude Gourmande
→
Les bibliothèques font
leur pub !
→ Le Canal du Midi en
question
→
Salon TAF pour l’emploi
→
Les
lauréats
du
concours
«Innovation
Sociale et Dynamiques
Territoriales»
Canton de Belpech :
au cœur de la Piège
Julien MARIO, élu depuis 1985, est le conseiller
général de cette petite région du Lauragais.
Comme dans tous les cantons peu peuplés,
l’aménagement du territoire est un défi quotidien.
Les projets mis en avant depuis quelques années,
comme d’autres travaux à venir, se concrétisent par
la volonté et la ténacité des élus.
Julien Mario
conseiller général
sont sur le terrain pour proposer une large gamme
de produits de leurs exploitations et de leur travail
qui repose sur un long savoir-faire et une grande
proximité entre le producteur et le consommateur.
6-11Dossier
→
Santé : une renaissance
12Finances
→
Les orientations budgé
taires du Département
→
Le transport à la demande
Du service à la personne aux soins à domicile, ce
canton pourrait s’enrichir d’une crèche haltegarderie, d’un relais assistantes maternelles ainsi
que d’une maison médicale : ces projets sont à
l’étude, comme celui de la création d’une zone
artisanale susceptible de créer des emplois qui
inciteraient à l’installation pérenne de jeunes
ménages.
L’accent sur l’école est également mis en avant avec
le début des travaux destinés à la construction de
la cantine scolaire, tant attendue. L’inauguration
pourrait bien avoir lieu avant la fin de l’année
scolaire 2013.
13Environnement
→
Inondations, les
réflexes
14
→
De
Mais n’oublions pas aussi la particularité
économique de ce territoire avec les producteurs de
gras de la Piège-Garnaguès et du Pays Lauragais qui
bons
Communication
Bibliothèque
sonore :
la Voix de l’Aude
15Tribunes
→
Opinion
politiques
des
partis
s idées, des suggestions ? Écrivez-nous
PERSPECTIVES
Le magazine du
Conseil général de l’Aude
Allée Raymond Courrière
11855 Carcassonne Cedex 09
04 68 11 68 20
[email protected]
Tirage : 172 000 exemplaires ● ISSN 0985 - 2247
Directeur de la publication : André Viola
Directeur de la communication : Yvon Le Gall
Rédaction : Jean-Didier Carré, Anick Noé, Yvon Le Gall, avec l’aide des services du Conseil général
Mise en page : Mireille Laurier, service communication
Impression : IPS Imprimerie
Distribution : La Poste
Crédit photos : service communication, services du Conseil général, Fabien Rouire, Bibliothèque
Sonore Narbonne, Fotolia
Imprimé sur du papier provenant de forêts gérées durablement
Ce logo signifie que l’action
Audevant concernée est en
cours ou en projet.
16
Scènes d’enfance 2013
Aussi vrai que les
joueurs de rugby
devraient toujours
revenir aux fondamentaux, il faudrait
que les collectivités
territoriales
se
recentrent sur leurs
compétences obligatoires et qu’elles
n’assument
plus
les autres actions
qu’elles mènent.
Certains professent ce conseil comme une
vérité, sans mesurer avec exactitude les implications qu’il peut avoir.
Or, je suis persuadé qu’il est des domaines dans
lesquels, sans que la loi nous en ait attribué
la compétence, nous devons intervenir. Soit
parce qu’en la matière, les attentes de la population sont fortes. Soit parce que la collectivité
juge que sur son territoire, si elle n’intervient
pas, personne ne le fera. Soit, finalement et
plus souvent, pour ces deux raisons.
C’est le cas pour la santé.
C’est pourquoi l’accès aux soins pour tous
est l’une des priorités du département,
enclenché il y a plusieurs années avec notre
participation financière pour assurer le
maintien d’un hélicoptère sanitaire sur le
département. Aujourd’hui, nos différents
engagements - présentés dans le dossier de
ce numéro – trouvent un écho dans le plan de
lutte contre la désertification médicale porté
par le gouvernement.
État et collectivités territoriales, en matière de
santé, on n’est jamais assez unis pour apporter
des réponses pérennes à la désertification
médicale ou à l’éloignement des populations
rurales des centres de soins.
C’est pour cela que le Département de l’Aude
a choisi de prendre des initiatives dans ce
domaine. Si ce n’est pas une compétence obligatoire du Conseil général, cela n’en demeure
pas moins une obligation morale pour les élus
que nous sommes.
Finalement, comme au rugby, c’est peut-être
lorsqu’on joue là où on ne nous attend pas
qu’on réalise de belles choses !
André Viola, Président
du Conseil général de l’Aude
3
En bref
E MPLOI : le
n° 218 - mars 2013
rendez-vous du Dôme
Financé en partie par le Conseil général,
le salon TAF (Travail-Avenir-Formation) est
organisé par la Région dans tous les départements du Languedoc-Roussillon.
Son but est de mettre en rapport les demandeurs d’emploi (inscrits à Pôle Emploi, au RSA)
ou ceux qui voudraient changer de travail avec
les employeurs publics ou privés. Le Conseil
général de l’Aude est plus particulièrement
chargé de l’espace consacré à l’insertion.
Des agents spécialisés dans ce domaine répondront à vos questions : comment s’inscrire dans les dispositifs d’insertion ? Quels
salle
du 19 du Dôme à
au 20
C
mars, arcassonn
e
de 9 h
30 à
17 h
sont les profils recherchés ? Pour quelle
rémunération et quel temps de travail ?
Ils pourront également vous donner des conseils très pratiques :
comment préparer son CV, sa présentation devant les recruteurs,
comment organiser un démarchage des employeurs potentiels,
comment utiliser un ordinateur…
D’autres agents du Conseil général vous accompagneront également dans les navettes mises à votre disposition pour rejoindre
Carcassonne.
Pour tout renseignement ou pour les inscriptions dans les
ateliers des organismes de formation, d’information et
d’orientation
I nnovation
Sociale et Dynamiques Territoriales :
les résultats du concours
Les bibliothèques
font leur pub
L’annexe de la Bibliothèque départementale de l’Aude à Limoux lance une
campagne de promotion des bibliothèques publiques de la Haute-Vallée. Le but
est de les faire (mieux) connaître, peut-être même d’en révéler l’existence à ceux
qui ignorent qu’ils ont à leur disposition de véritables îles aux trésors, pleines de
plaisirs et de connaissances.
La Bibliothèque départementale va donc fournir des cartes postales aux bibliothécaires, qui pourront y apposer les coordonnées et horaires d’ouverture de
leur établissement, avant de les distribuer dans les boîtes aux lettres.
canal du Midi : une année cruciale
Un bureau d’études, dont la mission vient
de commencer, rendra ses conclusions
en décembre 2013 avec des propositions
chiffrées. Il répondra prioritairement à
deux questions :
→ quel est l’état des lieux du linéaire ?
C’est-à-dire le point sur les travaux et
les projets des différentes collectivités
traversées
→ quelles sont les propositions
d’aménagement (hôtellerie, restauration,
ports, voie cyclable…) ?
L’arrachage des platanes affectés par
le chancre doré se fait désormais à un
AUDE
GOURMANDE
on demande des jurés !
rythme jamais atteint : 2 690 arbres
enlevés depuis 2006 ; 2 641 envisagés
pour la seule année 2013.
Le Conseil général a naturellement décidé
de prendre sa part de la replantation :
10 millions d’euros au total, à raison
de 500 000 euros par an, une somme
qui pourra varier de plus ou moins 25 %
chaque année en fonction des besoins.
Les intercommunalités paieront également la replantation proportionnellement
à l’étendue de leur territoire traversé par
le canal.
La nouvelle édition du concours Aude Gourmande, en partenariat avec le
Conseil général, a commencé ses pré-sélections. Le principe du concours est en
effet que les produits de terroir du département soient dégustés par un jury de
consommateurs ce printemps. Les lauréats seront ensuite récompensés en mai
au cours d’une cérémonie officielle - à laquelle les jurés seront conviés.
Si vous souhaitez devenir membre du jury, contactez Laurence Latorre, à la
Chambre de Commerce et d’Industrie de Narbonne, par téléphone :
04 68 42 71 07 ou par courriel à [email protected]
La dernière session de sélection pour le concours final aura lieu le 10 avril, de
12 h à 14 h 30 au Centre de Formation des Apprentis de Carcassonne.
4
Perspectives
Benoît Hamon est le premier
ministre de l’Économie Sociale et
Solidaire. Il soumettra un projet
de loi dans le premier semestre
2013 qui intègrera un agrément
bénéficiant à toutes les entreprises du secteur. Le concours
lancé par le département de
l’Aude est donc en ligne directe
avec le projet de loi.
L’objectif du concours lancé par le
Conseil général est de faire émerger
des projets créateurs d’emplois
locaux et non délocalisables, portés
ensemble par des entreprises privées
traditionnelles et des entreprises de
l’économie sociale et solidaire.
Ces entreprises, comme les coopératives ou les mutuelles, sont gérées
comme des entreprises privées mais
poursuivent un intérêt collectif, non
centré exclusivement sur le profit.
C’est Benoît Hamon, ministre délégué
à l’Économie Sociale et Solidaire et à
la Consommation, qui a remis les trois
prix de 20 000 € chacun.
Les lauréats
Prix des Solidarités locales :
Crèche d’entreprise, projet présenté
par B.B. du Lézignanais, association
des chefs d’entreprise du Lézignanais
et Familles rurales : « Des Berceaux
pour les Bureaux », une crèche interentreprises partenariale et ouverte
sur son territoire.
Prix des Synergies innovantes :
Projet sportif Kite Surf, présenté par
la Fédération Française de Vol Libre
et le Club Kite Surf de Leucate avec
l’entreprise Kite Center.
Prix de l’Entrepreneuriat durable :
Plateforme bois, projet présenté par
la SCOP Bois Terre Paille de St-Martinde-Villeréglan et la SARL Maugard de
Quillan.
Et les autres ?
Le Conseil général avait reçu vingttrois projets. Tous apportaient un
plus à leur territoire. Faute de pouvoir
décerner un prix à tous, le Département a néanmoins décidé de les
accompagner tous, notamment en
les recommandant aux organismes
bancaires, aux chambres consulaires, aux intercommunalités et aux
communes.
Les projets ESS peuvent également
bénéficier d’une aide du Fonds Social
Européen. Pour cette demande
(jusqu’au 30 avril 2013), il faut retirer
un dossier spécifique au service
Insertion professionnelle à l’adresse
suivante : [email protected]
L’appel à projets vise trois objectifs
majeurs :
→ créer une culture commune
audoise en matière d’ESS
→ créer des emplois non-délocalisables, qui répondent aux besoins
des entreprises ; Créer de la richesse
(outils de micro-crédits personnels
ou professionnels, plateforme locale,
projets privés type CIGALES, mécénats divers, monnaie solidaire…)
→ innover ensemble en rapprochant une nouvelle fois entreprises
traditionnelles et entreprises de
l’économie sociale.
Et maintenant ?
Fort du succès de ce concours, le
Conseil général de l’Aude lance un appel
à projets expérimental en économie
sociale et solidaire pour 2013.
Les dossiers de candidature doivent
être retirés par courriel aux adresses
suivantes avant le 30 mars 2013 :
[email protected] ou
[email protected]
5
En bref
E MPLOI : le
n° 218 - mars 2013
rendez-vous du Dôme
Financé en partie par le Conseil général,
le salon TAF (Travail-Avenir-Formation) est
organisé par la Région dans tous les départements du Languedoc-Roussillon.
Son but est de mettre en rapport les demandeurs d’emploi (inscrits à Pôle Emploi, au RSA)
ou ceux qui voudraient changer de travail avec
les employeurs publics ou privés. Le Conseil
général de l’Aude est plus particulièrement
chargé de l’espace consacré à l’insertion.
Des agents spécialisés dans ce domaine répondront à vos questions : comment s’inscrire dans les dispositifs d’insertion ? Quels
salle
du 19 du Dôme à
au 20
C
mars, arcassonn
e
de 9 h
30 à
17 h
sont les profils recherchés ? Pour quelle
rémunération et quel temps de travail ?
Ils pourront également vous donner des conseils très pratiques :
comment préparer son CV, sa présentation devant les recruteurs,
comment organiser un démarchage des employeurs potentiels,
comment utiliser un ordinateur…
D’autres agents du Conseil général vous accompagneront également dans les navettes mises à votre disposition pour rejoindre
Carcassonne.
Pour tout renseignement ou pour les inscriptions dans les
ateliers des organismes de formation, d’information et
d’orientation
I nnovation
Sociale et Dynamiques Territoriales :
les résultats du concours
Les bibliothèques
font leur pub
L’annexe de la Bibliothèque départementale de l’Aude à Limoux lance une
campagne de promotion des bibliothèques publiques de la Haute-Vallée. Le but
est de les faire (mieux) connaître, peut-être même d’en révéler l’existence à ceux
qui ignorent qu’ils ont à leur disposition de véritables îles aux trésors, pleines de
plaisirs et de connaissances.
La Bibliothèque départementale va donc fournir des cartes postales aux bibliothécaires, qui pourront y apposer les coordonnées et horaires d’ouverture de
leur établissement, avant de les distribuer dans les boîtes aux lettres.
canal du Midi : une année cruciale
Un bureau d’études, dont la mission vient
de commencer, rendra ses conclusions
en décembre 2013 avec des propositions
chiffrées. Il répondra prioritairement à
deux questions :
→ quel est l’état des lieux du linéaire ?
C’est-à-dire le point sur les travaux et
les projets des différentes collectivités
traversées
→ quelles sont les propositions
d’aménagement (hôtellerie, restauration,
ports, voie cyclable…) ?
L’arrachage des platanes affectés par
le chancre doré se fait désormais à un
AUDE
GOURMANDE
on demande des jurés !
rythme jamais atteint : 2 690 arbres
enlevés depuis 2006 ; 2 641 envisagés
pour la seule année 2013.
Le Conseil général a naturellement décidé
de prendre sa part de la replantation :
10 millions d’euros au total, à raison
de 500 000 euros par an, une somme
qui pourra varier de plus ou moins 25 %
chaque année en fonction des besoins.
Les intercommunalités paieront également la replantation proportionnellement
à l’étendue de leur territoire traversé par
le canal.
La nouvelle édition du concours Aude Gourmande, en partenariat avec le
Conseil général, a commencé ses pré-sélections. Le principe du concours est en
effet que les produits de terroir du département soient dégustés par un jury de
consommateurs ce printemps. Les lauréats seront ensuite récompensés en mai
au cours d’une cérémonie officielle - à laquelle les jurés seront conviés.
Si vous souhaitez devenir membre du jury, contactez Laurence Latorre, à la
Chambre de Commerce et d’Industrie de Narbonne, par téléphone :
04 68 42 71 07 ou par courriel à [email protected]
La dernière session de sélection pour le concours final aura lieu le 10 avril, de
12 h à 14 h 30 au Centre de Formation des Apprentis de Carcassonne.
4
Perspectives
Benoît Hamon est le premier
ministre de l’Économie Sociale et
Solidaire. Il soumettra un projet
de loi dans le premier semestre
2013 qui intègrera un agrément
bénéficiant à toutes les entreprises du secteur. Le concours
lancé par le département de
l’Aude est donc en ligne directe
avec le projet de loi.
L’objectif du concours lancé par le
Conseil général est de faire émerger
des projets créateurs d’emplois
locaux et non délocalisables, portés
ensemble par des entreprises privées
traditionnelles et des entreprises de
l’économie sociale et solidaire.
Ces entreprises, comme les coopératives ou les mutuelles, sont gérées
comme des entreprises privées mais
poursuivent un intérêt collectif, non
centré exclusivement sur le profit.
C’est Benoît Hamon, ministre délégué
à l’Économie Sociale et Solidaire et à
la Consommation, qui a remis les trois
prix de 20 000 € chacun.
Les lauréats
Prix des Solidarités locales :
Crèche d’entreprise, projet présenté
par B.B. du Lézignanais, association
des chefs d’entreprise du Lézignanais
et Familles rurales : « Des Berceaux
pour les Bureaux », une crèche interentreprises partenariale et ouverte
sur son territoire.
Prix des Synergies innovantes :
Projet sportif Kite Surf, présenté par
la Fédération Française de Vol Libre
et le Club Kite Surf de Leucate avec
l’entreprise Kite Center.
Prix de l’Entrepreneuriat durable :
Plateforme bois, projet présenté par
la SCOP Bois Terre Paille de St-Martinde-Villeréglan et la SARL Maugard de
Quillan.
Et les autres ?
Le Conseil général avait reçu vingttrois projets. Tous apportaient un
plus à leur territoire. Faute de pouvoir
décerner un prix à tous, le Département a néanmoins décidé de les
accompagner tous, notamment en
les recommandant aux organismes
bancaires, aux chambres consulaires, aux intercommunalités et aux
communes.
Les projets ESS peuvent également
bénéficier d’une aide du Fonds Social
Européen. Pour cette demande
(jusqu’au 30 avril 2013), il faut retirer
un dossier spécifique au service
Insertion professionnelle à l’adresse
suivante : [email protected]
L’appel à projets vise trois objectifs
majeurs :
→ créer une culture commune
audoise en matière d’ESS
→ créer des emplois non-délocalisables, qui répondent aux besoins
des entreprises ; Créer de la richesse
(outils de micro-crédits personnels
ou professionnels, plateforme locale,
projets privés type CIGALES, mécénats divers, monnaie solidaire…)
→ innover ensemble en rapprochant une nouvelle fois entreprises
traditionnelles et entreprises de
l’économie sociale.
Et maintenant ?
Fort du succès de ce concours, le
Conseil général de l’Aude lance un appel
à projets expérimental en économie
sociale et solidaire pour 2013.
Les dossiers de candidature doivent
être retirés par courriel aux adresses
suivantes avant le 30 mars 2013 :
[email protected] ou
[email protected]
5
Dossier
n° 218 - mars 2013
Santé : une re naissance
Après avoir été
dangereusement
laissé à l’abandon
pendant des
années, le service
de la santé est
enfin redevenu
prioritaire.
Le Département,
qui s’était efforcé
de pallier les
absences de
l’État, s’associe
évidemment à
ses nouvelles
ambitions.
Parmi les mesures
annoncées
→ les huit mille étudiants de 2e
cycle devront effectuer un stage de
médecine générale
→ déploiement de deux cents
praticiens territoriaux de médecine
générale avec garantie financière de
revenu pendant deux ans en contrepartie d’une installation dans une
zone en voie de démédicalisation
→ création d’un référent-installation qui aidera les jeunes médecins
dans leurs démarches
→ développement du travail en
équipe avec rémunération spécifique
et de la télémédecine
→ hôpitaux de proximité adaptés,
centres de santé développés. L’un des
buts est de garantir un accès aux soins
urgents en moins de trente minutes
d’ici 2015.
6
Souhait des médecins : ne pas se retrouver seuls.
Souhait du Conseil général : ne pas abandonner les populations rurales.
Solution : une maison commune au centre du territoire.
Une dynamique déjà
engagée dans l’Aude
Bien avant l’annonce de ce plan, le
Département avait lancé, dès 2010,
diverses mesures :
→ dispositif d’accompagnement
financier des internes effectuant
leur stage de médecine générale
dans des zones rurales du département (Tuchan, Durban, St Laurent,
Chalabre, Quillan, Espéraza, Limoux).
Le versement d’une allocation forfaitaire de 200 € est destiné à prendre
en charge une partie des frais d’un
éventuel loyer et le versement d’une
aide forfaitaire de 400 € par mois
pour les déplacements entre le lieu
de stage et Montpellier.
→ création d’un groupe départemental de lutte contre la désertification médicale, avec l’Ordre des
Médecins, la Faculté de Médecine de
Montpellier et la délégation Territoriale de l’ARS*. Ce groupe appuie les
élus et les professionnels de santé
pour les aider à bâtir des projets
collectifs de santé attractifs permettant de maintenir l’offre de soins.
→ le Conseil général participe
au financement de l’hélicoptère du
se crée, où les besoins
des habitants passent
avant les divisions
administratives.
« En m’associant avec
le docteur Françoise
Bordes, dit le docteur
Valéro, l’un des fondateurs, nous avons pu
tous les deux planifier
nos rendez-vous dans
la maison de santé,
tandis qu’auparavant
nous consultions les
patients à flux tendu,
sans
rendez-vous
préalable. »
SAMU qui facilite l’accès aux soins
urgents.
De nouvelles
propositions
S’appuyant sur le plan ministériel, le
Conseil général propose de recruter
deux nouveaux praticiens territoriaux
de médecine générale, un à Tuchan,
un sur le territoire de la Haute-Vallée.
Un troisième pourrait être envisagé
d’ici deux ans à Saint-Laurent-de-laCabrerisse. Il propose aussi la création
d’une plateforme de services administratifs, financée en partie par les
collectivités. Ce dispositif permettrait
de proposer du temps de secrétariat
aux médecins en les dégageant des
obligations d’employeur.
Enfin, le Département souhaite faciliter
le recrutement d’une secrétaire médicale parmi des bénéficiaires du RSA.
ARS*: Agence Régionale de Santé
Perspectives
Une deuxième maison de santé
Le 13 décembre, Marisol Touraine,
Ministre des Affaires Sociales et
de la Santé, a présenté le Pacte
Territoire-Santé, qui vise à répondre
au problème de la désertification
médicale.
La maison de santé, l’avenir…
Après celle de Tuchan
en 2010, la Maison
pluriprofessionnelle de
santé de la Haute-Vallée de
l’Aude et du Donezan est
la deuxième à ouvrir sous
impulsion départementale.
Elle abrite des
médecins généralistes,
opticiens, dentistes,
infirmières, pharmaciens,
kinésithérapeutesostéopathes, podologuepédicure et un service de
transports à la demande.
La maison de santé est
ouverte 7 jours sur 7, de 9 h
à 19 h.
Place Joachim Estrade
11100 AXAT
04 68 74 92 71
Isolée par les montagnes, la ville
d’Axat connaissait ces dernières
années un manque de praticiens
soignants et médicaux, notamment
après des départs en retraite.
En 2005, pour lutter contre la désertification médicale, certains praticiens
projettent de se regrouper avec pour
objectif de monter une maison de
santé, un endroit qui serait facilement identifiable et central pour les
habitants.
Le partenariat avec Quérigut, une
enclave ariégeoise du Donezan qui
connaît les mêmes problèmes d’accès
aux soins pour ses habitants, donne
une dimension supplémentaire au
projet : un véritable territoire de soins
En 2007, la maison
de santé prend forme
dans les bâtiments
vendus par EDF en
plein centre d’Axat,
« un endroit particulièrement bien situé, précise le
docteur Valéro, qui a permis de
convaincre les partenaires ».
L’ensemble des murs et des aménagements a coûté 800 000 €. Les collectivités ont financé 80 % de la maison
de santé.
« L’investissement du Conseil général
de l’Aude, de la Communauté de
communes du canton d’Axat, mais
aussi du Conseil régional et de
l’Agence Régionale de Santé a été
exemplaire, dit Marcel Martinez,
conseiller général du canton d’Axat.
Tous ont pris conscience ensemble
que la maison de santé était la solution d’avenir pour lutter contre la
désertification médicale. »
7
Dossier
n° 218 - mars 2013
Santé : une re naissance
Après avoir été
dangereusement
laissé à l’abandon
pendant des
années, le service
de la santé est
enfin redevenu
prioritaire.
Le Département,
qui s’était efforcé
de pallier les
absences de
l’État, s’associe
évidemment à
ses nouvelles
ambitions.
Parmi les mesures
annoncées
→ les huit mille étudiants de 2e
cycle devront effectuer un stage de
médecine générale
→ déploiement de deux cents
praticiens territoriaux de médecine
générale avec garantie financière de
revenu pendant deux ans en contrepartie d’une installation dans une
zone en voie de démédicalisation
→ création d’un référent-installation qui aidera les jeunes médecins
dans leurs démarches
→ développement du travail en
équipe avec rémunération spécifique
et de la télémédecine
→ hôpitaux de proximité adaptés,
centres de santé développés. L’un des
buts est de garantir un accès aux soins
urgents en moins de trente minutes
d’ici 2015.
6
Souhait des médecins : ne pas se retrouver seuls.
Souhait du Conseil général : ne pas abandonner les populations rurales.
Solution : une maison commune au centre du territoire.
Une dynamique déjà
engagée dans l’Aude
Bien avant l’annonce de ce plan, le
Département avait lancé, dès 2010,
diverses mesures :
→ dispositif d’accompagnement
financier des internes effectuant
leur stage de médecine générale
dans des zones rurales du département (Tuchan, Durban, St Laurent,
Chalabre, Quillan, Espéraza, Limoux).
Le versement d’une allocation forfaitaire de 200 € est destiné à prendre
en charge une partie des frais d’un
éventuel loyer et le versement d’une
aide forfaitaire de 400 € par mois
pour les déplacements entre le lieu
de stage et Montpellier.
→ création d’un groupe départemental de lutte contre la désertification médicale, avec l’Ordre des
Médecins, la Faculté de Médecine de
Montpellier et la délégation Territoriale de l’ARS*. Ce groupe appuie les
élus et les professionnels de santé
pour les aider à bâtir des projets
collectifs de santé attractifs permettant de maintenir l’offre de soins.
→ le Conseil général participe
au financement de l’hélicoptère du
se crée, où les besoins
des habitants passent
avant les divisions
administratives.
« En m’associant avec
le docteur Françoise
Bordes, dit le docteur
Valéro, l’un des fondateurs, nous avons pu
tous les deux planifier
nos rendez-vous dans
la maison de santé,
tandis qu’auparavant
nous consultions les
patients à flux tendu,
sans
rendez-vous
préalable. »
SAMU qui facilite l’accès aux soins
urgents.
De nouvelles
propositions
S’appuyant sur le plan ministériel, le
Conseil général propose de recruter
deux nouveaux praticiens territoriaux
de médecine générale, un à Tuchan,
un sur le territoire de la Haute-Vallée.
Un troisième pourrait être envisagé
d’ici deux ans à Saint-Laurent-de-laCabrerisse. Il propose aussi la création
d’une plateforme de services administratifs, financée en partie par les
collectivités. Ce dispositif permettrait
de proposer du temps de secrétariat
aux médecins en les dégageant des
obligations d’employeur.
Enfin, le Département souhaite faciliter
le recrutement d’une secrétaire médicale parmi des bénéficiaires du RSA.
ARS*: Agence Régionale de Santé
Perspectives
Une deuxième maison de santé
Le 13 décembre, Marisol Touraine,
Ministre des Affaires Sociales et
de la Santé, a présenté le Pacte
Territoire-Santé, qui vise à répondre
au problème de la désertification
médicale.
La maison de santé, l’avenir…
Après celle de Tuchan
en 2010, la Maison
pluriprofessionnelle de
santé de la Haute-Vallée de
l’Aude et du Donezan est
la deuxième à ouvrir sous
impulsion départementale.
Elle abrite des
médecins généralistes,
opticiens, dentistes,
infirmières, pharmaciens,
kinésithérapeutesostéopathes, podologuepédicure et un service de
transports à la demande.
La maison de santé est
ouverte 7 jours sur 7, de 9 h
à 19 h.
Place Joachim Estrade
11100 AXAT
04 68 74 92 71
Isolée par les montagnes, la ville
d’Axat connaissait ces dernières
années un manque de praticiens
soignants et médicaux, notamment
après des départs en retraite.
En 2005, pour lutter contre la désertification médicale, certains praticiens
projettent de se regrouper avec pour
objectif de monter une maison de
santé, un endroit qui serait facilement identifiable et central pour les
habitants.
Le partenariat avec Quérigut, une
enclave ariégeoise du Donezan qui
connaît les mêmes problèmes d’accès
aux soins pour ses habitants, donne
une dimension supplémentaire au
projet : un véritable territoire de soins
En 2007, la maison
de santé prend forme
dans les bâtiments
vendus par EDF en
plein centre d’Axat,
« un endroit particulièrement bien situé, précise le
docteur Valéro, qui a permis de
convaincre les partenaires ».
L’ensemble des murs et des aménagements a coûté 800 000 €. Les collectivités ont financé 80 % de la maison
de santé.
« L’investissement du Conseil général
de l’Aude, de la Communauté de
communes du canton d’Axat, mais
aussi du Conseil régional et de
l’Agence Régionale de Santé a été
exemplaire, dit Marcel Martinez,
conseiller général du canton d’Axat.
Tous ont pris conscience ensemble
que la maison de santé était la solution d’avenir pour lutter contre la
désertification médicale. »
7
Dossier
n° 218 - mars 2013
Le Docteur Valéro :
une institution dans la Haute-Vallée !
Après une réponse positive, la
dame continue la discussion avec
la pharmacienne. En sortant de la
pharmacie, le docteur confesse :
« Pour être un bon généraliste,
il faut quinze ans d’expérience,
être motivé, patient, tenace et à
l’écoute des gens ».
Le docteur Valéro présente
fièrement les locaux de la maison
pluriprofessionnelle de santé.
Inaugurés en janvier, ils sont
fonctionnels au possible. Il y a
même un studio pour héberger
un étudiant en médecine qui
souhaiterait faire un stage.
En consultant ses rendezvous de la semaine, il laisse
échapper : « Je prépare mon
remplacement d’ici quelques
années et j’espère pouvoir passer
le relais à un jeune médecin… ».
Christian Valéro exerce depuis plus de Jusqu’à présent, il parcourait 40 000
trente ans l’art de la médecine à Axat. kilomètres en voiture par an pour
Autant dire qu’il est une institution à les visites à domicile des quelques
lui tout seul.
trois mille habitants d’Axat et des
D’ailleurs, quasiment pas une famille vingt-huit villages alentours. « Le
qui ne soit passée dans son cabinet et, métier de médecin généraliste est un
depuis janvier, à la maison
sacerdoce, je connais
“ J’exerce
pluriprofessionnelle
de
mieux mes patients
santé qu’il a contribué à dans la plus que mes parents tant
les heures passées à les
fonder.
« Je connais la plupart grande maison soigner et à les écouter
des familles d’Axat et de de retraite en sont nombreuses mais
passionnantes ! »
sa région, qui ont toutes
vieilli en même temps que plein air de
À la pharmacie, le
moi. J’ai comptabilisé plus
l’Aude ! ”
docteur Valéro est salué
de cent quatre-vingt-dix
patients de plus de 80 ans et 60 % des par tous les clients. « Christian, je
habitants ont plus de 70 ans. Comme l’ai connu " tout petit ", déclare avec
je le dis fréquemment, j’exerce dans humour une dame d’un âge certain,
la plus grande maison de retraite à il était alors tout jeune médecin et
ciel ouvert de l’Aude, mais attention, depuis, c’est lui qui me suit ! ».
précise-t-il, il y a toujours des jeunes Christian Valéro lui pose la question
de savoir si le traitement lui a fait effet.
qui s’installent ! ».
8
Médecins : que faire
contre la pénurie ?
Les réponses de Jules
Escaré, vice-président
du Conseil général
chargé de la santé...
et ancien médecin luimême !
Quelles sont les raisons qui
expliquent la diminution du nombre
de médecins ?
D’abord le fameux numerus
clausus mis en place en 1971
qui limite le nombre d’étudiants,
donc de médecins. Comme il y a
beaucoup de médecins installés en
Languedoc-Roussillon, le nombre
de places autorisé en Fac de
Médecine diminue (207 cette année
soit huit de moins que l’année
dernière) au profit des régions où il
n’y a pas assez de médecins (Lille :
448 places).
La deuxième raison, c’est la durée
de la formation d’un médecin – plus
de dix ans généralement. Donc
décider un jour de combattre la
désertification médicale, c’est
accepter de n’obtenir ses premiers
résultats que dix ans plus tard.
Mais « trop de médecins en
Languedoc-Roussillon » signifie trop
de médecins à Montpellier.
Pas chez nous !
À la fin des études, un tiers d’une
promotion choisit la médecine
générale et seulement un médecin
sur dix souhaite exercer en libéral,
les autres préférant être salariés.
Il y a donc déjà au départ peu de
monde.
Ensuite, 75 % des médecins
aujourd’hui sont des femmes, dont
le mari doit aussi trouver un travail.
Pas toujours facile en milieu rural.
Enfin, les médecins ont le libre
choix d’installation et la plupart
choisissent la ville parce que c’est
de là qu’ils sont : 80 % des étudiants
en médecine du LanguedocRoussillon sont des anciens élèves
des bons lycées montpelliérains.
Perspectives
Que peut faire le Conseil général ?
La désertification est en marche, et
en tant qu’élus, nous ne pouvons
que tenter de l’enrayer en partie
(cf p.6), en gardant à l’esprit cette
certitude cependant : chaque village
n’aura plus son médecin.
Il faut raisonner en territoire de
soins, c’est-à-dire regrouper les
villages et les petites villes, et
créer des maisons de santé pluri
professionnelles, c’est-à-dire
regrouper les médecins et soignants
au même endroit.
Il ne faut pas qu’ils soient seuls face
aux cas graves. Il faut qu’ils puissent
installer ensemble une permanence
des soins sans être eux-mêmes sur
la brèche 24 h sur 24, 7 jours sur 7.
Le Conseil général, avec l’Agence
Régionale de Santé, l’Ordre
des Médecins et la Faculté de
Montpellier, fédère les élus et les
médecins installés pour tenter de
répartir les soignants au mieux des
besoins des territoires.
Cela sera-t-il suffisant ?
Dans l’Aude, nous nous battons
peut-être avec plus d’ambition que
d’autres.
Le Conseil général prend déjà
en charge neuf mois par an le
fonctionnement de l’hélicoptère
pour répondre aux urgences.
Il a installé des défibrillateurs
partout. Il fait circuler le bus de la
Protection Maternelle et Infantile
dans les endroits où l’accès à
l’hôpital est compliqué.
J’espère qu’il ne faudra pas revenir
sur la liberté d’installation des
médecins.
9
Dossier
n° 218 - mars 2013
Le Docteur Valéro :
une institution dans la Haute-Vallée !
Après une réponse positive, la
dame continue la discussion avec
la pharmacienne. En sortant de la
pharmacie, le docteur confesse :
« Pour être un bon généraliste,
il faut quinze ans d’expérience,
être motivé, patient, tenace et à
l’écoute des gens ».
Le docteur Valéro présente
fièrement les locaux de la maison
pluriprofessionnelle de santé.
Inaugurés en janvier, ils sont
fonctionnels au possible. Il y a
même un studio pour héberger
un étudiant en médecine qui
souhaiterait faire un stage.
En consultant ses rendezvous de la semaine, il laisse
échapper : « Je prépare mon
remplacement d’ici quelques
années et j’espère pouvoir passer
le relais à un jeune médecin… ».
Christian Valéro exerce depuis plus de Jusqu’à présent, il parcourait 40 000
trente ans l’art de la médecine à Axat. kilomètres en voiture par an pour
Autant dire qu’il est une institution à les visites à domicile des quelques
lui tout seul.
trois mille habitants d’Axat et des
D’ailleurs, quasiment pas une famille vingt-huit villages alentours. « Le
qui ne soit passée dans son cabinet et, métier de médecin généraliste est un
depuis janvier, à la maison
sacerdoce, je connais
“ J’exerce
pluriprofessionnelle
de
mieux mes patients
santé qu’il a contribué à dans la plus que mes parents tant
les heures passées à les
fonder.
« Je connais la plupart grande maison soigner et à les écouter
des familles d’Axat et de de retraite en sont nombreuses mais
passionnantes ! »
sa région, qui ont toutes
vieilli en même temps que plein air de
À la pharmacie, le
moi. J’ai comptabilisé plus
l’Aude ! ”
docteur Valéro est salué
de cent quatre-vingt-dix
patients de plus de 80 ans et 60 % des par tous les clients. « Christian, je
habitants ont plus de 70 ans. Comme l’ai connu " tout petit ", déclare avec
je le dis fréquemment, j’exerce dans humour une dame d’un âge certain,
la plus grande maison de retraite à il était alors tout jeune médecin et
ciel ouvert de l’Aude, mais attention, depuis, c’est lui qui me suit ! ».
précise-t-il, il y a toujours des jeunes Christian Valéro lui pose la question
de savoir si le traitement lui a fait effet.
qui s’installent ! ».
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Médecins : que faire
contre la pénurie ?
Les réponses de Jules
Escaré, vice-président
du Conseil général
chargé de la santé...
et ancien médecin luimême !
Quelles sont les raisons qui
expliquent la diminution du nombre
de médecins ?
D’abord le fameux numerus
clausus mis en place en 1971
qui limite le nombre d’étudiants,
donc de médecins. Comme il y a
beaucoup de médecins installés en
Languedoc-Roussillon, le nombre
de places autorisé en Fac de
Médecine diminue (207 cette année
soit huit de moins que l’année
dernière) au profit des régions où il
n’y a pas assez de médecins (Lille :
448 places).
La deuxième raison, c’est la durée
de la formation d’un médecin – plus
de dix ans généralement. Donc
décider un jour de combattre la
désertification médicale, c’est
accepter de n’obtenir ses premiers
résultats que dix ans plus tard.
Mais « trop de médecins en
Languedoc-Roussillon » signifie trop
de médecins à Montpellier.
Pas chez nous !
À la fin des études, un tiers d’une
promotion choisit la médecine
générale et seulement un médecin
sur dix souhaite exercer en libéral,
les autres préférant être salariés.
Il y a donc déjà au départ peu de
monde.
Ensuite, 75 % des médecins
aujourd’hui sont des femmes, dont
le mari doit aussi trouver un travail.
Pas toujours facile en milieu rural.
Enfin, les médecins ont le libre
choix d’installation et la plupart
choisissent la ville parce que c’est
de là qu’ils sont : 80 % des étudiants
en médecine du LanguedocRoussillon sont des anciens élèves
des bons lycées montpelliérains.
Perspectives
Que peut faire le Conseil général ?
La désertification est en marche, et
en tant qu’élus, nous ne pouvons
que tenter de l’enrayer en partie
(cf p.6), en gardant à l’esprit cette
certitude cependant : chaque village
n’aura plus son médecin.
Il faut raisonner en territoire de
soins, c’est-à-dire regrouper les
villages et les petites villes, et
créer des maisons de santé pluri
professionnelles, c’est-à-dire
regrouper les médecins et soignants
au même endroit.
Il ne faut pas qu’ils soient seuls face
aux cas graves. Il faut qu’ils puissent
installer ensemble une permanence
des soins sans être eux-mêmes sur
la brèche 24 h sur 24, 7 jours sur 7.
Le Conseil général, avec l’Agence
Régionale de Santé, l’Ordre
des Médecins et la Faculté de
Montpellier, fédère les élus et les
médecins installés pour tenter de
répartir les soignants au mieux des
besoins des territoires.
Cela sera-t-il suffisant ?
Dans l’Aude, nous nous battons
peut-être avec plus d’ambition que
d’autres.
Le Conseil général prend déjà
en charge neuf mois par an le
fonctionnement de l’hélicoptère
pour répondre aux urgences.
Il a installé des défibrillateurs
partout. Il fait circuler le bus de la
Protection Maternelle et Infantile
dans les endroits où l’accès à
l’hôpital est compliqué.
J’espère qu’il ne faudra pas revenir
sur la liberté d’installation des
médecins.
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Dossier
n° 218 - mars 2013
La Haute-Vallée...
L’enjeu pour les aînés :
après les hautes études
Rester le plus longtemps
possible autonome, chez
soi ; ne pas devenir une
charge pour sa famille :
plusieurs dispositifs publics
organisent la bientraitance
des personnes âgées.
Pas simple d’attirer les jeunes
médecins dans les zones rurales.
À plus forte raison là où il y a
peu d’habitants mais beaucoup de
villages. À Espéraza, rencontre avec
un jeune étudiant en médecine venu
effectuer un stage de 6 mois…
Jérémie Lachenal est un jeune
médecin en deuxième année d’internat (et huitième année de médecine à la Faculté de Montpellier), il
est originaire de Caen. Il effectue son
stage auprès d’un médecin généraliste, le docteur Coué à Espéraza, en
Haute-Vallée de l’Aude.
Après des stages en Centre Hospitalier Universitaire, il avait envie de
tâter d’autres spécialités médicales
d’autant plus que le stage auprès d’un
médecin généraliste est incontournable. « J’avais envie d’expérimenter
le travail en milieu rural par rapport à
celui de la ville, confie-t-il. Ce ne sont
pas les mêmes problématiques car ce
ne sont pas les mêmes populations. »
La ruralité est plus exigeante que la
ville, en ce sens que les médecins
généralistes sont obligés de connaître
beaucoup de pathologies différentes.
D’ailleurs, leur titre officiel est
« spécialiste en médecine générale »,
comme le confirme le doctorant
Jérémie : « Les médecins connaissent
mieux leur patientèle et comme ce
ne sont pas les mêmes moyens techniques par manque de spécialistes, les
généralistes sont en première ligne. »
Le soutien indispensable
des collectivités
Pour que les stages dans les zones
rurales puissent être effectués par les
étudiants en médecine, il faut pouvoir
leur offrir des conditions d’accueil
favorables. La mairie offre le logement et le Conseil général propose
un remboursement de frais de transports, ce qui semble indispensable
pour Jérémie Lachenal : « C’est un
soutien sans lequel je n’aurais pu faire
mon stage en zone rurale, parce que
j’ai déjà un logement – et donc un
loyer – sur Montpellier et que tous
mes cours se déroulent à la fac. »
Quand on lui demande si le dispositif
initié par le Conseil général est une
bonne chose, il répond : « C’est une
chance pour moi et une nécessité
pour le territoire. Tout le monde est
gagnant ! ».
Et quand on lui pose la question de
savoir s’il s’installerait dans l’Aude
après la fin de ses études, il déclare :
« C’est trop tôt pour le dire, j’ai encore
des stages à effectuer dans d’autres
spécialités qui m’intéressent. Et puis
pour les jeunes médecins de ma génération qui ont tous grandi en ville, ce
n’est pas évident de faire le choix de
l’installation en rural. Cependant, je
ferai sûrement des remplacements
dans le département… ».
Dans notre département, les plus
de 60 ans représentent 27 % de la
population, les plus de 75 ans, 11,6 %.
Pour tous, avec l’allongement de
l’espérance de vie, le principal enjeu
est de vieillir en bonne santé.
L’action du Conseil général prend
différentes formes : celles, ordinaires,
que sont le versement de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) et
l’organisation des maisons de retraite
sur le territoire. Celles, plus spécifiques, qui ont toutes pour but d’augmenter l’information des personnes
âgées pour retarder leur entrée dans
la dépendance.
Information :
la mission des CLIC
Les cinq Centres Locaux d’Information
et de Coordination (CLIC), répartis
sur tout le département, proposent
à travers le programme « Bien vieillir
dans l’Aude » :
→ des conférences sur les
accidents de la vie quotidienne, le
sommeil, l’alimentation, l’actualisation du Code de la route avec une
sensibilisation aux risques routiers.
→ des ateliers adaptés (équilibre
et prévention des chutes, conduite
avec véhicule adapté, formation aux
premiers secours).
À titre d’information, un « Guide des
droits et prestations des seniors »
peut être téléchargé sur le site du
Conseil général www.aude.fr.
Distance au médecin généraliste
le plus proche (Source ARS)
15 km
10 km
5 km
0 km
10
retarder l’entrée dans la dépendance
Perspectives
Accompagner le
développement des
services d’aide à
domicile
Depuis 2011, trois cent treize aides à
domicile ont bénéficié d’une formation sur différents thèmes (maladies
neuro-dégénératives, douleur, soins
palliatifs…) pour améliorer la qualité
de leurs prestations.
95 % des personnes âgées souhaitent
pouvoir rester le plus longtemps
possible chez elles plutôt qu’entrer en
institution.
Soutenir les aidants
familiaux
La souffrance des aidants familiaux
est une réalité trop peu souvent prise
en compte.
S’occuper d’un proche âgé, malade ou
dépendant demande un investissement physique et mental important.
Là encore, les CLIC organisent des
groupes de parole et d’information.
Hébergement : des
solutions alternatives
Appelées également « solutions de
répit », elles permettent de prévenir
une situation de crise ou d’épuisement de l’aidant :
→ l’accueil temporaire est un
mode d’hébergement qui favorise le
maintien à domicile des personnes
âgées dépendantes dont l’environnement familial et social a momentanément besoin d’être soutenu. Il
peut être inclus dans le plan d’aide
de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie à domicile.
→ l’accueil de jour est un lieu de
rencontre et de vie où, sur différents
parcours et avec l’aide de professionnels de la santé et de bénévoles, la
personne accueillie peut développer
ou stimuler ses capacités, entretenir
ou retrouver son autonomie.
→ la plateforme de répit vise à
permettre un accueil temporaire, sur
des périodes courtes pour faciliter
la vie personnelle, professionnelle
et sociale des familles, afin que
la relation aidant-aidé soit la plus
harmonieuse possible.
11
Dossier
n° 218 - mars 2013
La Haute-Vallée...
L’enjeu pour les aînés :
après les hautes études
Rester le plus longtemps
possible autonome, chez
soi ; ne pas devenir une
charge pour sa famille :
plusieurs dispositifs publics
organisent la bientraitance
des personnes âgées.
Pas simple d’attirer les jeunes
médecins dans les zones rurales.
À plus forte raison là où il y a
peu d’habitants mais beaucoup de
villages. À Espéraza, rencontre avec
un jeune étudiant en médecine venu
effectuer un stage de 6 mois…
Jérémie Lachenal est un jeune
médecin en deuxième année d’internat (et huitième année de médecine à la Faculté de Montpellier), il
est originaire de Caen. Il effectue son
stage auprès d’un médecin généraliste, le docteur Coué à Espéraza, en
Haute-Vallée de l’Aude.
Après des stages en Centre Hospitalier Universitaire, il avait envie de
tâter d’autres spécialités médicales
d’autant plus que le stage auprès d’un
médecin généraliste est incontournable. « J’avais envie d’expérimenter
le travail en milieu rural par rapport à
celui de la ville, confie-t-il. Ce ne sont
pas les mêmes problématiques car ce
ne sont pas les mêmes populations. »
La ruralité est plus exigeante que la
ville, en ce sens que les médecins
généralistes sont obligés de connaître
beaucoup de pathologies différentes.
D’ailleurs, leur titre officiel est
« spécialiste en médecine générale »,
comme le confirme le doctorant
Jérémie : « Les médecins connaissent
mieux leur patientèle et comme ce
ne sont pas les mêmes moyens techniques par manque de spécialistes, les
généralistes sont en première ligne. »
Le soutien indispensable
des collectivités
Pour que les stages dans les zones
rurales puissent être effectués par les
étudiants en médecine, il faut pouvoir
leur offrir des conditions d’accueil
favorables. La mairie offre le logement et le Conseil général propose
un remboursement de frais de transports, ce qui semble indispensable
pour Jérémie Lachenal : « C’est un
soutien sans lequel je n’aurais pu faire
mon stage en zone rurale, parce que
j’ai déjà un logement – et donc un
loyer – sur Montpellier et que tous
mes cours se déroulent à la fac. »
Quand on lui demande si le dispositif
initié par le Conseil général est une
bonne chose, il répond : « C’est une
chance pour moi et une nécessité
pour le territoire. Tout le monde est
gagnant ! ».
Et quand on lui pose la question de
savoir s’il s’installerait dans l’Aude
après la fin de ses études, il déclare :
« C’est trop tôt pour le dire, j’ai encore
des stages à effectuer dans d’autres
spécialités qui m’intéressent. Et puis
pour les jeunes médecins de ma génération qui ont tous grandi en ville, ce
n’est pas évident de faire le choix de
l’installation en rural. Cependant, je
ferai sûrement des remplacements
dans le département… ».
Dans notre département, les plus
de 60 ans représentent 27 % de la
population, les plus de 75 ans, 11,6 %.
Pour tous, avec l’allongement de
l’espérance de vie, le principal enjeu
est de vieillir en bonne santé.
L’action du Conseil général prend
différentes formes : celles, ordinaires,
que sont le versement de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) et
l’organisation des maisons de retraite
sur le territoire. Celles, plus spécifiques, qui ont toutes pour but d’augmenter l’information des personnes
âgées pour retarder leur entrée dans
la dépendance.
Information :
la mission des CLIC
Les cinq Centres Locaux d’Information
et de Coordination (CLIC), répartis
sur tout le département, proposent
à travers le programme « Bien vieillir
dans l’Aude » :
→ des conférences sur les
accidents de la vie quotidienne, le
sommeil, l’alimentation, l’actualisation du Code de la route avec une
sensibilisation aux risques routiers.
→ des ateliers adaptés (équilibre
et prévention des chutes, conduite
avec véhicule adapté, formation aux
premiers secours).
À titre d’information, un « Guide des
droits et prestations des seniors »
peut être téléchargé sur le site du
Conseil général www.aude.fr.
Distance au médecin généraliste
le plus proche (Source ARS)
15 km
10 km
5 km
0 km
10
retarder l’entrée dans la dépendance
Perspectives
Accompagner le
développement des
services d’aide à
domicile
Depuis 2011, trois cent treize aides à
domicile ont bénéficié d’une formation sur différents thèmes (maladies
neuro-dégénératives, douleur, soins
palliatifs…) pour améliorer la qualité
de leurs prestations.
95 % des personnes âgées souhaitent
pouvoir rester le plus longtemps
possible chez elles plutôt qu’entrer en
institution.
Soutenir les aidants
familiaux
La souffrance des aidants familiaux
est une réalité trop peu souvent prise
en compte.
S’occuper d’un proche âgé, malade ou
dépendant demande un investissement physique et mental important.
Là encore, les CLIC organisent des
groupes de parole et d’information.
Hébergement : des
solutions alternatives
Appelées également « solutions de
répit », elles permettent de prévenir
une situation de crise ou d’épuisement de l’aidant :
→ l’accueil temporaire est un
mode d’hébergement qui favorise le
maintien à domicile des personnes
âgées dépendantes dont l’environnement familial et social a momentanément besoin d’être soutenu. Il
peut être inclus dans le plan d’aide
de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie à domicile.
→ l’accueil de jour est un lieu de
rencontre et de vie où, sur différents
parcours et avec l’aide de professionnels de la santé et de bénévoles, la
personne accueillie peut développer
ou stimuler ses capacités, entretenir
ou retrouver son autonomie.
→ la plateforme de répit vise à
permettre un accueil temporaire, sur
des périodes courtes pour faciliter
la vie personnelle, professionnelle
et sociale des familles, afin que
la relation aidant-aidé soit la plus
harmonieuse possible.
11
Environnement
André Viola fait le point sur le budget 2013
5
Pilotage et coordination : 0,61 €
10
Culture et patrimoine : 1,28 €
Sport et jeunesse : 1,09 €
15
Développement économique et
attractivité : 1,47 €
20
Aménagement du territoire : 3,39 €
25
Éducation : 4,68 €
30
Réseau routier et mobilité : 16,80 €
Environnement et prévention des
risques : 9,98 €
Enfance et famille : 7,02 €
Pour 100 € dépensés dans l’Aude :
Action sociale et insertion : 25,22 €
Quels sont les choix que vous avez faits ?
Nos objectifs ne sont pas remis en cause :
- nous maintenons l’investissement public. Pas question
de rajouter de la crise à la crise. L’argent public
contribue à entretenir l’activité. Nous dépensons pour
cela près de 81,3 millions d’euros.
- nous stabilisons le taux de la taxe foncière sur le bâti,
seul impôt direct que perçoit encore le Département, à
son même niveau depuis 3 ans.
- nous maintenons nos politiques de solidarité, au
travers notamment du versement des prestations
sociales – le RSA, l’Allocation Personnalisée
d’Autonomie et la prestation de compensation du
handicap. Nous versons pour cela l’équivalent de
346 € par Audois, contre 250 € ailleurs. Cet écart a
plusieurs explications :
- le nombre de bénéficiaires du RSA est élevé, en lien
avec le fort taux de chômage audois, et la crise réduit
encore les perspectives d’emploi
- la charge de l’APA est également forte parce que
notre population est plus âgée que la moyenne
nationale.
Et comment compensez-vous ces dépenses ?
D’abord, il faut savoir que nous avons une dette
saine, qui est inférieure de 12 % à celle des autres
départements. Nos marges financières nous permettent
d’avoir recours à l’emprunt. Ensuite, après 3 ans de
stabilité, nous allons contenir les effectifs du Conseil
général, en ne renouvelant pas systématiquement les
départs et en redéployant. Il y a des missions que nous
devons abandonner parce qu’elles ne correspondent
plus aux demandes des Audois ni aux moyens de la
collectivité. Je vois 2013 et 2014 avec sérénité. Mais pas
au-delà. Il faut maintenant que l’État nous aide à porter
le poids de la protection sociale parce qu’il dépasse
désormais nos moyens. C’est d’ailleurs ce que dit le
récent rapport de la Cour des Comptes qui confirme
le combat que nous menons depuis de nombreuses
années pour obtenir de l’État la compensation des
dépenses sociales.
Autonomie : 28,46 €
Ce budget a-t-il été plus difficile à préparer que les
autres ?
Un budget, c’est une ligne de conduite. Donc une
affaire de choix : que devons-nous faire maintenant ?
Est-ce compatible avec ce que nous devrons faire plus
tard ? Nos recettes prévues sont de 446,7 millions
d’euros, identiques à celles de 2012. Nos dépenses
sont de 395,1 millions, soit 10,9 millions de plus qu’en
2012 malgré nos efforts pour les contenir. Des recettes
qui stagnent et des dépenses, notamment dans le
secteur social, qui augmentent : même si nous sommes
dans une meilleure situation que les autres, clairement
nous ne pouvons pas continuer comme ça.
0
Demandez
le transport !
Le transport à la demande, c’est
une réalité dans l’Aude depuis
maintenant quatre ans.
12
Le transport à la demande permet aux habitants des
communes isolées, principalement dans les zones
rurales, de se déplacer plus simplement.
Sur rendez-vous auprès de votre Communauté de
communes, un minibus démarre et s’arrête aux endroits
prédéfinis sur les communes. Le Conseil général participe
financièrement à hauteur de 30 % du coût et délègue
la compétence aux Communautés de communes qui
organisent, chacune sur son territoire, le transport dont
les habitants ont besoin.
À l’heure actuelle, il y a dix réseaux de transports sur
tout le département et ce sont 1 552 personnes qui ont
utilisé de ce mode de transport l’an dernier.
Cinq nouvelles lignes devraient voir le jour d’ici quelques
mois.
Pour plus d’information sur le transport à la demande,
renseignez-vous auprès de votre Communauté de
communes.
Perspectives
n° 218 - mars 2013
Inondations
les bons
réflexes
Après un hiver de pluies
incessantes et de neige
partout sauf sur le littoral,
revoilà la saison des
inondations.
Pour s’y préparer, ce qu’il faut
faire, ce qu’il ne faut pas faire.
Dans l’Ouest audois, il a plu en ce
début d’année deux fois plus que
d’habitude : 150 mm d’eau en janvier,
contre 75 en moyenne. Dans l’Est en
revanche, c’est l’inverse : 40 mm à
Narbonne contre 80 d’habitude.
Mais à vrai dire, peu importe où
l’on est : la moitié des communes
audoises sont classées à risque. Pentes
abruptes, vallées petites et encaissées,
plaines étroites, le département
de l’Aude presque dans son entier
présente une vulnérabilité particulière
aux inondations. L’histoire l’a suffisamment enseigné à tout le monde. Une
analyse historique des crues démontre
qu’elles ont eu lieu sur l’ensemble de
notre bassin versant aux quatre points
cardinaux et à plusieurs reprises.
Ce recensement montre aussi que, si
l’automne est la saison des inondations, elles peuvent survenir cependant n’importe quand, y compris… en
août !
Mars est cependant, dans l’année, le
début des vrais risques.
C’est pourquoi le Syndicat Mixte des
Milieux Aquatiques et des Rivières
(SMMAR) a décidé d’élaborer et de
diffuser les consignes qui peuvent
préserver des vies. Parce que la
méconnaissance du risque entraîne
des attitudes qui créent plus de danger
que de sécurité lors des alertes, nous
conseillons à tous les Audois de lire
attentivement cette fiche (ci-contre)
et de la conserver à portée de vue.
Ce sont des conseils qui peuvent
paraître évidents ; C’est pour cette
raison qu’ils sont aussi ceux qu’on
oublie lorsque vient le moment…

Finances
13
Environnement
André Viola fait le point sur le budget 2013
5
Pilotage et coordination : 0,61 €
10
Culture et patrimoine : 1,28 €
Sport et jeunesse : 1,09 €
15
Développement économique et
attractivité : 1,47 €
20
Aménagement du territoire : 3,39 €
25
Éducation : 4,68 €
30
Réseau routier et mobilité : 16,80 €
Environnement et prévention des
risques : 9,98 €
Enfance et famille : 7,02 €
Pour 100 € dépensés dans l’Aude :
Action sociale et insertion : 25,22 €
Quels sont les choix que vous avez faits ?
Nos objectifs ne sont pas remis en cause :
- nous maintenons l’investissement public. Pas question
de rajouter de la crise à la crise. L’argent public
contribue à entretenir l’activité. Nous dépensons pour
cela près de 81,3 millions d’euros.
- nous stabilisons le taux de la taxe foncière sur le bâti,
seul impôt direct que perçoit encore le Département, à
son même niveau depuis 3 ans.
- nous maintenons nos politiques de solidarité, au
travers notamment du versement des prestations
sociales – le RSA, l’Allocation Personnalisée
d’Autonomie et la prestation de compensation du
handicap. Nous versons pour cela l’équivalent de
346 € par Audois, contre 250 € ailleurs. Cet écart a
plusieurs explications :
- le nombre de bénéficiaires du RSA est élevé, en lien
avec le fort taux de chômage audois, et la crise réduit
encore les perspectives d’emploi
- la charge de l’APA est également forte parce que
notre population est plus âgée que la moyenne
nationale.
Et comment compensez-vous ces dépenses ?
D’abord, il faut savoir que nous avons une dette
saine, qui est inférieure de 12 % à celle des autres
départements. Nos marges financières nous permettent
d’avoir recours à l’emprunt. Ensuite, après 3 ans de
stabilité, nous allons contenir les effectifs du Conseil
général, en ne renouvelant pas systématiquement les
départs et en redéployant. Il y a des missions que nous
devons abandonner parce qu’elles ne correspondent
plus aux demandes des Audois ni aux moyens de la
collectivité. Je vois 2013 et 2014 avec sérénité. Mais pas
au-delà. Il faut maintenant que l’État nous aide à porter
le poids de la protection sociale parce qu’il dépasse
désormais nos moyens. C’est d’ailleurs ce que dit le
récent rapport de la Cour des Comptes qui confirme
le combat que nous menons depuis de nombreuses
années pour obtenir de l’État la compensation des
dépenses sociales.
Autonomie : 28,46 €
Ce budget a-t-il été plus difficile à préparer que les
autres ?
Un budget, c’est une ligne de conduite. Donc une
affaire de choix : que devons-nous faire maintenant ?
Est-ce compatible avec ce que nous devrons faire plus
tard ? Nos recettes prévues sont de 446,7 millions
d’euros, identiques à celles de 2012. Nos dépenses
sont de 395,1 millions, soit 10,9 millions de plus qu’en
2012 malgré nos efforts pour les contenir. Des recettes
qui stagnent et des dépenses, notamment dans le
secteur social, qui augmentent : même si nous sommes
dans une meilleure situation que les autres, clairement
nous ne pouvons pas continuer comme ça.
0
Demandez
le transport !
Le transport à la demande, c’est
une réalité dans l’Aude depuis
maintenant quatre ans.
12
Le transport à la demande permet aux habitants des
communes isolées, principalement dans les zones
rurales, de se déplacer plus simplement.
Sur rendez-vous auprès de votre Communauté de
communes, un minibus démarre et s’arrête aux endroits
prédéfinis sur les communes. Le Conseil général participe
financièrement à hauteur de 30 % du coût et délègue
la compétence aux Communautés de communes qui
organisent, chacune sur son territoire, le transport dont
les habitants ont besoin.
À l’heure actuelle, il y a dix réseaux de transports sur
tout le département et ce sont 1 552 personnes qui ont
utilisé de ce mode de transport l’an dernier.
Cinq nouvelles lignes devraient voir le jour d’ici quelques
mois.
Pour plus d’information sur le transport à la demande,
renseignez-vous auprès de votre Communauté de
communes.
Perspectives
n° 218 - mars 2013
Inondations
les bons
réflexes
Après un hiver de pluies
incessantes et de neige
partout sauf sur le littoral,
revoilà la saison des
inondations.
Pour s’y préparer, ce qu’il faut
faire, ce qu’il ne faut pas faire.
Dans l’Ouest audois, il a plu en ce
début d’année deux fois plus que
d’habitude : 150 mm d’eau en janvier,
contre 75 en moyenne. Dans l’Est en
revanche, c’est l’inverse : 40 mm à
Narbonne contre 80 d’habitude.
Mais à vrai dire, peu importe où
l’on est : la moitié des communes
audoises sont classées à risque. Pentes
abruptes, vallées petites et encaissées,
plaines étroites, le département
de l’Aude presque dans son entier
présente une vulnérabilité particulière
aux inondations. L’histoire l’a suffisamment enseigné à tout le monde. Une
analyse historique des crues démontre
qu’elles ont eu lieu sur l’ensemble de
notre bassin versant aux quatre points
cardinaux et à plusieurs reprises.
Ce recensement montre aussi que, si
l’automne est la saison des inondations, elles peuvent survenir cependant n’importe quand, y compris… en
août !
Mars est cependant, dans l’année, le
début des vrais risques.
C’est pourquoi le Syndicat Mixte des
Milieux Aquatiques et des Rivières
(SMMAR) a décidé d’élaborer et de
diffuser les consignes qui peuvent
préserver des vies. Parce que la
méconnaissance du risque entraîne
des attitudes qui créent plus de danger
que de sécurité lors des alertes, nous
conseillons à tous les Audois de lire
attentivement cette fiche (ci-contre)
et de la conserver à portée de vue.
Ce sont des conseils qui peuvent
paraître évidents ; C’est pour cette
raison qu’ils sont aussi ceux qu’on
oublie lorsque vient le moment…

Finances
13
Communication
Tribunes
Bibliothèque Sonore à Narbonne
Allez écouter
la Voix de l’Aude
http://
bi
bson.n
a
Elle enregistre
vocalement depuis
plus de trois ans
votre magazine
Perspectives
pour le rendre
accessible aux
malvoyants.
Reconnue d’utilité publique, cette
association a pour mission, comme
les cent vingts autres Bibliothèques
Sonores réparties sur tout le territoire, de faire enregistrer par des
donneurs de voix bénévoles et
formés, des ouvrages littéraires et
des périodiques. Les enregistrements
sont ensuite prêtés aux personnes
malvoyantes.
lire, disposent d’un peu de temps
libre et d’un local à l’abri des bruits
extérieurs et intérieurs dans lequel
elles peuvent s’isoler le temps d’un
enregistrement (qui peut donc se
faire à domicile).
Ils proposent à la Bibliothèque Sonore
le livre qu’ils désirent enregistrer, à
condition toutefois qu’il ne le soit pas
déjà.
Les audiolecteurs : si vous n’avez pas
ou plus une vision suffisante pour lire
et si vous aimez la littérature, vous ne
vous coupez pas de vos plaisirs.
Les donneurs de temps : ils gèrent le
parc de Compacts Discs et expédient,
par la poste, les CD demandés par
rbonne
.blogsp
ot.com
les audiolecteurs malvoyants. Ils
accueillent également les nouveaux
audiolecteurs, les donneurs de voix
ou les visiteurs.
Une bibliothèque bien particulière
puisqu’elle propose un service gratuit
de mise à disposition de livres ou de
revues enregistrés sur cassettes, CD
ou MP3.
Une aventure à laquelle vous pouvez
participer !
Voici un aperçu de la page du site
internet www.aude.fr permettant
d’accéder aux textes enregistrés de
votre journal «Perspectives».
Un fonctionnement
uniquement assuré
par des bénévoles
Jean-Jacques Aulombard
Conseiller Général
Chalabre
Groupe UMP
et non-inscrits
Perspectives
Hervé Baro
Président du groupe
majorité départementale,
vice-président du Conseil général
De l’établissement de retraite, au logement de
retraite ou le foyer logement revisité
En rythme avec le gouvernement !
Pourquoi faire évoluer le modèle actuel ?
Les personnes âgées les moins dépendantes expriment un refus
de plus en plus marqué de l’entrée en institution. Dans le même
temps, la problématique des logements inadaptés s’avère de
plus en plus aigüe. Le constat est clair et sans appel : 95 % des
personnes âgées ne souhaitent pas quitter leur domicile individuel pour intégrer un établissement d’hébergement collectif.
Pourtant, les besoins spécifiques liés à l’accroissement de la
dépendance rendent obsolète, voire dangereux un maintien à
domicile systématique dans des conditions inappropriées. En
outre, les nécessités de sécurité et de proximité deviennent
prégnantes, particulièrement dans les régions rurales à faible
densité de population et d’équipements sanitaires ou médicosociaux. Enfin, la baisse annoncée des ressources, et donc de
la solvabilité des personnes âgées, augmentera la pression
financière sur les budgets départementaux quelquefois déjà
en grande difficulté.
Experts du rythme chronobiologique des enfants, parents
d’élèves, enseignants, pédagogues… Tout le monde en est
convaincu, l’organisation du temps scolaire en France n’est pas
satisfaisante.
Comment ?
En combinant les outils existants, en recentrant l’action
publique, et en imaginant une solution novatrice. Pourquoi
continuer à faire supporter par l’action publique la construction, l’entretien, et les divers frais inhérents à la possession
de locaux d’hébergement ? La sphère privée peut prendre en
charge l’investissement immobilier lié au strict hébergement.
Pour cela, elle peut être stimulée par un cadre défiscalisant
multiforme. Parallèlement, le nursing, l’animation, et la prise
en charge de la logistique nécessaire à la vie quotidienne du
résident constituent les exemples de services rendus par un
établissement public médico-social recentré sur sa vocation
première. L’accroissement de l’activité, à locaux et personnel
constants, permet de générer des recettes accessoires sans
induction de coûts supplémentaires. Cette solution permet
d’ajuster le budget « hébergement » du résident à ses besoins
réels.
Quelles sont les conditions de réussite de cet adossement de
logements privés à un établissement médico-social ?
•
Une taille d’opération adaptée à la demande locale,
et qui vient en complément de l’offre de l’Etablissement
médico-social. La proximité géographique entre les logements
et l’établissement.
•
Un loyer maîtrisé donnant droit à l’APL.
•
Des parties communes réduites au strict nécessaire
afin de ne pas « plomber » le loyer avec des charges inutiles.
•
L’existence d’une convention avec l’établissement
qui permet de sécuriser l’offre de services disponibles pour le
résident.
Une optimisation de l’allocation des ressources publiques :
« Le Clos de Bon Accueil », adossé à l’EHPAD « Les Hauts de
Bon Accueil »à Chalabre, est constitué d’un ensemble de 6 T2
et 2 T3 conventionnés ouvrant droit, pour les résidents, à l’APL.
L’opération permet ainsi à l’EHPAD de réorienter ses capacités
d’hébergement vers les populations les plus dépendantes.
La voix : les donneurs de voix sont des
personnes de tous âges, qui aiment
14
n° 218 - mars 2013
Les comparaisons européennes sont fatales pour nous. Trop
d’heures dans la journée, trop peu de jours dans la semaine
et dans l’année par rapport aux autres pays de l’OCDE. Et dans
le même temps, une dégradation des résultats des écoliers
français dans tous les classements européens. C’est dans
ce contexte que le gouvernement a décidé d’agir et que son
ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon, a proposé
un projet de refondation de l’école qui inclut la réforme des
rythmes scolaires.
En instaurant la semaine de 4 jours et demi, conduisant à une
meilleure répartition des heures de classe sur la semaine et à
un allègement de la journée de 45 minutes en moyenne, cette
réforme va dans le bon sens.
Pour réussir, cette réforme implique une articulation du temps
scolaire et périscolaire puisque les enfants seront pris en
charge jusqu’à l’heure actuelle de fin de classe afin d’accéder à
des activités artistiques, sportives ou culturelles.
Ainsi, la possibilité sera offerte à des enfants qui n’y ont pas
accès dans leur sphère familiale, souvent par manque de
moyens, de s’épanouir et de s’émanciper en éveillant leur
curiosité intellectuelle.
Élus des collectivités territoriales, nous avons là tout notre rôle
à jouer pour qu’un véritable projet éducatif s’articule autour
des différents temps de l’enfant, car c’est l’enfant qui doit être
au centre de nos préoccupations .
Cette réforme, c’est dès la rentrée de septembre 2013
qu’elle doit majoritairement s’appliquer. En disant cela, nous
ne méconnaissons pas les difficultés d’organisation qu’elle
engendre. Le Conseil général, en sa qualité d’autorité organisatrice des transports, est d’ailleurs concerné au premier chef.
C’est pourquoi, même si cela représente un coût supplémentaire, le Département s’engage pour que les cars scolaires
fonctionnent dès la rentrée prochaine sur la nouvelle organisation des rythmes et transportent les enfants aussi le mercredi
matin.
Nous pensons que c’est en démarrant dès cette année que
nous serons en capacité de réussir la plus belle réforme qu’un
gouvernement puisse porter, la plus utile à notre pays et à sa
jeunesse, celle de l’École !
15
Communication
Tribunes
Bibliothèque Sonore à Narbonne
Allez écouter
la Voix de l’Aude
http://
bi
bson.n
a
Elle enregistre
vocalement depuis
plus de trois ans
votre magazine
Perspectives
pour le rendre
accessible aux
malvoyants.
Reconnue d’utilité publique, cette
association a pour mission, comme
les cent vingts autres Bibliothèques
Sonores réparties sur tout le territoire, de faire enregistrer par des
donneurs de voix bénévoles et
formés, des ouvrages littéraires et
des périodiques. Les enregistrements
sont ensuite prêtés aux personnes
malvoyantes.
lire, disposent d’un peu de temps
libre et d’un local à l’abri des bruits
extérieurs et intérieurs dans lequel
elles peuvent s’isoler le temps d’un
enregistrement (qui peut donc se
faire à domicile).
Ils proposent à la Bibliothèque Sonore
le livre qu’ils désirent enregistrer, à
condition toutefois qu’il ne le soit pas
déjà.
Les audiolecteurs : si vous n’avez pas
ou plus une vision suffisante pour lire
et si vous aimez la littérature, vous ne
vous coupez pas de vos plaisirs.
Les donneurs de temps : ils gèrent le
parc de Compacts Discs et expédient,
par la poste, les CD demandés par
rbonne
.blogsp
ot.com
les audiolecteurs malvoyants. Ils
accueillent également les nouveaux
audiolecteurs, les donneurs de voix
ou les visiteurs.
Une bibliothèque bien particulière
puisqu’elle propose un service gratuit
de mise à disposition de livres ou de
revues enregistrés sur cassettes, CD
ou MP3.
Une aventure à laquelle vous pouvez
participer !
Voici un aperçu de la page du site
internet www.aude.fr permettant
d’accéder aux textes enregistrés de
votre journal «Perspectives».
Un fonctionnement
uniquement assuré
par des bénévoles
Jean-Jacques Aulombard
Conseiller Général
Chalabre
Groupe UMP
et non-inscrits
Perspectives
Hervé Baro
Président du groupe
majorité départementale,
vice-président du Conseil général
De l’établissement de retraite, au logement de
retraite ou le foyer logement revisité
En rythme avec le gouvernement !
Pourquoi faire évoluer le modèle actuel ?
Les personnes âgées les moins dépendantes expriment un refus
de plus en plus marqué de l’entrée en institution. Dans le même
temps, la problématique des logements inadaptés s’avère de
plus en plus aigüe. Le constat est clair et sans appel : 95 % des
personnes âgées ne souhaitent pas quitter leur domicile individuel pour intégrer un établissement d’hébergement collectif.
Pourtant, les besoins spécifiques liés à l’accroissement de la
dépendance rendent obsolète, voire dangereux un maintien à
domicile systématique dans des conditions inappropriées. En
outre, les nécessités de sécurité et de proximité deviennent
prégnantes, particulièrement dans les régions rurales à faible
densité de population et d’équipements sanitaires ou médicosociaux. Enfin, la baisse annoncée des ressources, et donc de
la solvabilité des personnes âgées, augmentera la pression
financière sur les budgets départementaux quelquefois déjà
en grande difficulté.
Experts du rythme chronobiologique des enfants, parents
d’élèves, enseignants, pédagogues… Tout le monde en est
convaincu, l’organisation du temps scolaire en France n’est pas
satisfaisante.
Comment ?
En combinant les outils existants, en recentrant l’action
publique, et en imaginant une solution novatrice. Pourquoi
continuer à faire supporter par l’action publique la construction, l’entretien, et les divers frais inhérents à la possession
de locaux d’hébergement ? La sphère privée peut prendre en
charge l’investissement immobilier lié au strict hébergement.
Pour cela, elle peut être stimulée par un cadre défiscalisant
multiforme. Parallèlement, le nursing, l’animation, et la prise
en charge de la logistique nécessaire à la vie quotidienne du
résident constituent les exemples de services rendus par un
établissement public médico-social recentré sur sa vocation
première. L’accroissement de l’activité, à locaux et personnel
constants, permet de générer des recettes accessoires sans
induction de coûts supplémentaires. Cette solution permet
d’ajuster le budget « hébergement » du résident à ses besoins
réels.
Quelles sont les conditions de réussite de cet adossement de
logements privés à un établissement médico-social ?
•
Une taille d’opération adaptée à la demande locale,
et qui vient en complément de l’offre de l’Etablissement
médico-social. La proximité géographique entre les logements
et l’établissement.
•
Un loyer maîtrisé donnant droit à l’APL.
•
Des parties communes réduites au strict nécessaire
afin de ne pas « plomber » le loyer avec des charges inutiles.
•
L’existence d’une convention avec l’établissement
qui permet de sécuriser l’offre de services disponibles pour le
résident.
Une optimisation de l’allocation des ressources publiques :
« Le Clos de Bon Accueil », adossé à l’EHPAD « Les Hauts de
Bon Accueil »à Chalabre, est constitué d’un ensemble de 6 T2
et 2 T3 conventionnés ouvrant droit, pour les résidents, à l’APL.
L’opération permet ainsi à l’EHPAD de réorienter ses capacités
d’hébergement vers les populations les plus dépendantes.
La voix : les donneurs de voix sont des
personnes de tous âges, qui aiment
14
n° 218 - mars 2013
Les comparaisons européennes sont fatales pour nous. Trop
d’heures dans la journée, trop peu de jours dans la semaine
et dans l’année par rapport aux autres pays de l’OCDE. Et dans
le même temps, une dégradation des résultats des écoliers
français dans tous les classements européens. C’est dans
ce contexte que le gouvernement a décidé d’agir et que son
ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon, a proposé
un projet de refondation de l’école qui inclut la réforme des
rythmes scolaires.
En instaurant la semaine de 4 jours et demi, conduisant à une
meilleure répartition des heures de classe sur la semaine et à
un allègement de la journée de 45 minutes en moyenne, cette
réforme va dans le bon sens.
Pour réussir, cette réforme implique une articulation du temps
scolaire et périscolaire puisque les enfants seront pris en
charge jusqu’à l’heure actuelle de fin de classe afin d’accéder à
des activités artistiques, sportives ou culturelles.
Ainsi, la possibilité sera offerte à des enfants qui n’y ont pas
accès dans leur sphère familiale, souvent par manque de
moyens, de s’épanouir et de s’émanciper en éveillant leur
curiosité intellectuelle.
Élus des collectivités territoriales, nous avons là tout notre rôle
à jouer pour qu’un véritable projet éducatif s’articule autour
des différents temps de l’enfant, car c’est l’enfant qui doit être
au centre de nos préoccupations .
Cette réforme, c’est dès la rentrée de septembre 2013
qu’elle doit majoritairement s’appliquer. En disant cela, nous
ne méconnaissons pas les difficultés d’organisation qu’elle
engendre. Le Conseil général, en sa qualité d’autorité organisatrice des transports, est d’ailleurs concerné au premier chef.
C’est pourquoi, même si cela représente un coût supplémentaire, le Département s’engage pour que les cars scolaires
fonctionnent dès la rentrée prochaine sur la nouvelle organisation des rythmes et transportent les enfants aussi le mercredi
matin.
Nous pensons que c’est en démarrant dès cette année que
nous serons en capacité de réussir la plus belle réforme qu’un
gouvernement puisse porter, la plus utile à notre pays et à sa
jeunesse, celle de l’École !
15
16
Perspectives