florence portraits à la cour des médicis musée jacquemart andré

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florence portraits à la cour des médicis musée jacquemart andré
FLORENCE
PORTRAITS À
LA COUR
DES MÉDICIS
11 SEPTEMBRE I 25 JANVIER
MUSÉE
JACQUEMART
ANDRÉ
INSTITUT DE FRANCE
Bronzino (Agnolo di Cosimo, dit)
Florence, 1503 – 1572
Portrait d’une dame en rouge (détail)
Vers 1525 – 1530, huile sur bois, 89,8 x 70,5 cm
Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
© Städel Museum - U. Edelmann / ARTOTHEK
Sommaire
Introduction de Bruno Monnier, Président de Culturespaces
Communiqué de presse
Parcours de l’exposition
La maniera moderna & le maniérisme
La dynastie des Médicis
Carlo Falciani, Commissaire général
Hubert Le Gall, Scénographe
Compléments à la visite
Les partenaires de l’exposition
Le Musée Jacquemart-André
L’Institut de France
Culturespaces, producteur et réalisateur de l’exposition
Visuels disponibles pour la presse
Informations pratiques
Couverture :
Bronzino (Agnolo di Cosimo, dit).
Florence, 1503 – 1572
Portrait d’Eléonore de Tolède
1522, huile sur bois, 59 x 46 cm
National Gallery of Prague
© National Gallery of Prague 2015
FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I
3
Jacopo Pontormo (Jacopo Carucci, dit)
Pontorme, 1494 – Florence, 1557
Double Portrait
Vers 1522 – 1523, huile sur bois, 88,2 x 68 cm
Venise, Fondazione Giorgio Cini
© Venezia, Fondazione Giorgio Cini, Matteo De Fina
Quand les portraits offrent à la fois ressemblance et beauté,
on peut dire que ce sont des oeuvres exceptionnelles
et que leurs auteurs sont de grands peintres.
Vasari, Les vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, 1568
Le Musée Jacquemart-André présente une exposition dédiée à l’art du portrait
florentin au XVIe siècle. L’œil infaillible d’Édouard André et Nélie Jacquemart leur avait
permis de collectionner, parmi les chefs-d’œuvre de l’art italien de la Renaissance, les
portraits de la main de peintres tels que Ridolfo del Ghirlandaio ou Francesco Salviati.
Ils seront réunis, pour la première fois à Paris, à leurs contemporains Rosso Fiorentino,
Andrea del Sarto, Pontormo et Bronzino.
Célèbres en leur temps, moins connus aujourd’hui par le public français, ces
artistes ont façonné les portraits d’hommes et de femmes témoins de la profonde
mutation de la ville de Florence au XVIe siècle. Les œuvres sélectionnées, présentées dans
un parcours à la fois thématique et chronologique, nous permettent d’appréhender cette
progressive évolution du genre vers une affirmation publique et personnelle de l’image de
soi comme volonté de laisser une trace pour la postérité.
Cette exposition sera donc l’occasion de redécouvrir ces portraits raffinés de la fin
de la Renaissance et ses éminents représentants.
Après l’austérité de l’époque républicaine, encore empreinte de la leçon des
grands maîtres tels que Léonard, Michel-Ange ou Raphaël, les portraits deviendront
chatoyants et complexes, symboles tout autant du luxe de la cour des Médicis que de la
beauté intérieure de l’âme, manifestes de cette « manière moderne » tant admirée.
Je tiens à remercier Monsieur Carlo Falciani, commissaire général de l’exposition
qui, grâce à son travail et à sa grande connaissance du sujet, a pu réunir pour cette
exposition des prêts exceptionnels, provenant pour la plupart du Polo Museale de
Florence, et en particulier de la Galleria degli Uffizi, grâce au soutien de Monsieur Antonio
Natali, son directeur.
Je remercie également Monsieur Nicolas Sainte Fare Garnot, conservateur du
Musée Jacquemart-André et commissaire de l’exposition.
Je remercie plus particulièrement Son Excellence Monsieur Giandomenico
Magliano, ambassadeur d’Italie en France, qui a confirmé par son patronage renouvelé,
les liens particuliers qui unissent nos deux pays.
Bruno Monnier
Président de Culturespaces
FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I
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Communiqué de presse
Giorgio Vasari
Arezzo, 1511 – Florence, 1574
Portrait d’Alexandre de Médicis devant la ville de Florence
Vers 1534, huile sur bois, 157 x 114 cm
Florence, Istituti museali della Soprintendenza Speciale per il Polo Museale Fiorentino, Galleria degli Uffizi
© S.S.P.S.A.E. e per il Polo Museale della Città di Firenze
Au XVIe siècle, l’art du portrait devient de plus en plus répandu parmi les élites florentines
qui trouvent là un moyen de porter les traits de leur visage et leur statut social à la
postérité. Ils recourent pour cela à des figures littéraires telles que Pétrarque, à des
références musicales ou à une mise en scène riche en symboles pour décrire intensément
la vie du modèle, sous ses multiples facettes.
Le Musée Jacquemart-André consacre une exposition inédite aux grands portraitistes
florentins du XVIe siècle autour d’une quarantaine d’œuvres.
Outre la présentation des chefs-d’œuvre de Pontormo, élève d’Andrea del Sarto et
maître du maniérisme, ce sera l’occasion d’apprécier les traits raffinés et gracieux,
typiques des portraits de Bronzino ou ceux de Salviati témoignant d’un sens achevé de la
sophistication.
Cette exposition offre un fascinant panorama de l’art du portrait florentin au XVIe siècle,
avec ses principaux thèmes et mutations stylistiques.
À travers le regard des peintres expérimentant de nouvelles manières de représenter leurs
contemporains, elle permet d’apprécier les évolutions de style du Cinquecento, un siècle
particulièrement mouvementé sur les plans culturel et religieux.
Aux portraits de la période républicaine du début du XVIe siècle empreints de gravité
succèdent les représentations héroïques d’hommes de guerre, symboles des conflits
militaires et politiques amenant les Médicis à prendre le pouvoir sur Florence en 1530.
Viennent ensuite les portraits de cour, qui se distinguent par leur richesse et leur élégance,
et les portraits d’artistes, témoins du rôle nouveau que s’attribuent les peintres de cour,
s’ouvrant à d’autres formes d’art comme la poésie et la musique.
Cette exposition bénéficie d’un partenariat exceptionnel des Musées de Florence.
D’autres institutions muséales de renommée internationale et collections exceptionnelles
telles que la Royal Collection (Londres), le musée du Louvre (Paris) ou encore le
Städel Museum (Francfort) soutiennent également cet événement grâce à des prêts
remarquables.
• Commissaire
général de l’exposition : M. CARLO FALCIANI
Critique et historien de l’art, Carlo Falciani a étudié à l’Université de Florence auprès de Carlo del
Bravo. Déjà professeur d’Iconographie et Iconologie à l’Académie des Beaux-Arts de Bologne, il
enseigne aujourd’hui Histoire de l’Art Moderne à l’Académie des Beaux-Arts de Florence.
Il a été le commissaire d’expositions prestigieuses, notamment de Pontormo e Rosso Fiorentino.
Divergenti vie della “Maniera” présentées à Palazzo Strozzi au Printemps 2014.
• Commissaire de l’exposition : M. NICOLAS SAINTE FARE GARNOT
Il est conservateur du Musée Jacquemart-André depuis 1993.
Depuis sa nomination au Musée Jacquemart-André, cet historien de l’art spécialiste de la peinture
française et italienne a, non seulement réorganisé la distribution des collections selon le programme
d’origine et lancé des campagnes de restaurations et d’inventaires, mais s’est aussi appliqué à
mettre en valeur les collections italiennes du musée.
FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I
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Parcours de l'exposition
De nombreuses attributions ont été énoncées à
propos de ce tableau, pour finalement le donner
à Ridolfo del Ghirlandaio. Reste de ces hypothèses
le constat unanime d’une sensibilité de l’artiste à la
«maniera moderna» de Léonard et de Raphaël.
Déjà, le mouvement en torsion du corps contribue
à l’effet de présence de la jeune femme : la pose
de trois quarts laisse deviner le haut du dos et le
basculement des épaules simule une vitalité qui
dynamise la pyramide dans laquelle le corps semble
se mouvoir.
Ensuite, les mains mettent en scène une invitation
du regard : celle de droite semble posée sur
le cadre du tableau, les doigts exposent un
naturalisme troublant, les bagues agissent comme
des capteurs de lumière, de même que les arêtes
dorées des feuillets du livre de prière.
Ridolfo del Ghirlandaio (Ridolfo Bigordi, dit). Florence, 1483 – 1561
Dame au voile (La Monaca)
1510 – 1515, huile sur bois, 65 x 48 cm Florence, Istituti museali della
Soprintendenza Speciale per il Polo Museale Fiorentino, Galleria degli Uffizi
© S.S.P.S.A.E. e per il Polo Museale della Città di Firenze
sALLE 1 i 1494 - 1512
la République de Florence
de l'austerité à l'âge d'or du portrait
Avec la mort prématurée de Laurent le
Magnifique, le 4 avril 1492, une page de
l’histoire de Florence et des Médicis se tourne.
Pour ces marchands à qui la chance a apporté
argent et pouvoir pendant plus d’un siècle, les
décennies 1490-1510 seront noires.
Pierre, fils du Magnifique fuit la ville en 1494 et
Savonarole s’empare du pouvoir. Les Médicis
ne seront autorisés à revenir qu’en 1512.
Florence est en pleine mutation politique et
culturelle. À cette époque, les jeunes artistes
représentent leurs modèles sur un fond uni ou
devant un paysage, telle la Dame au voile de
Ridolfo del Ghirlandaio. Qu’ils soient figurés
de trois-quarts ou de profil, à l’image des
Portraits d’homme de Franciabigio et de Rosso
Fiorentino, les modèles sont graves, affichant
une simplicité, voire une certaine sévérité, tant
dans leur attitude que dans leur costume.
La rigueur et la sobriété alors de mise expriment
le retour à des valeurs morales en lien avec les
vertus antiques républicaines.
La description topographique est représentée à
travers les deux ouvertures de la loggia. Sur la
gauche, on aperçoit l’hôpital du couvent San Paolo.
Sur la droite, devant une enceinte fortifiée, se
dresse le monastère San Jacopo di Ripoli.
L’apparence de la jeune femme respecte les
canons de beauté en vogue à l’époque. Les
épaules sont dénudées par un ample décolleté
qui marque la naissance de la poitrine ne
laissant deviner que la dentelle du bord de la
chemise. La robe et ses manches amovibles sont
confectionnées avec un drap de fine laine noire
que les tisserands florentins exportaient dans toute
l’Europe. Sous un voile translucide qui ondule avec
délicatesse pour venir se poser sur les épaules
dévêtues, la coiffe en satin blanc contient les longs
cheveux à l’abri du regard d’une société qui leur
attribuait un pouvoir érogène.
Malgré la modération dans le choix des teintes
et la simplicité des ornements, la robe et la coiffe
emploient des étoffes haut de gamme et leur ligne
dénote une sensualité qui serait étonnante dans un
portrait de religieuse.
Par contre, cette mesure dans le déploiement de
faste témoigne d’un habitus du vêtir spécifique aux
dames de Florence dans un contexte social où la
République édictait des lois somptuaires pour limiter
la consommation des articles de luxe par l’élite
citadine. Il s’agissait de favoriser l’exportation des
richesses afin d’assurer la pérennité économique du
territoire ; c’était aussi un moyen de retourner aux
fondations morales de la République.
[ Extrait du catalogue de l’exposition.
Texte de Gaylord Brouhot ]
Francesco Salviati (Francesco de’ Rossi, dit). Florence 1510 – Rome 1563
Portrait de Jean des Bandes Noires
1546 – 1548, huile sur bois, 65 x 46 cm, Florence, Istituti museali della
Soprintendenza Speciale per il Polo Museale Fiorentino, Palazzo Pitti,
Galleria Palatina © S.S.P.S.A.E. e per il Polo Museale della Città di Firenze
Bronzino (Agnolo di Cosimo, dit). Florence, 1503 – 1572
Portrait de Cosme Ier de Médicis à l’âge de quarante ans
1560, huile sur bois, 82,5 × 62 cm, Newark, Delaware, The Alana Collection
© The Alana Collection, Newark, Delaware, USA.
sALLE 2
i 1530 - 1537
La reconquête des Médicis, les hommes en armes
sALLE 3
i 1539 - 1574
Le faste des portraits, les Médicis
Au terme d’une terrible année de siège,
Alexandre de Médicis récupère l’administration
de Florence, qui capitule à contrecœur, en août
1530. Mais il sera sauvagement assassiné sept
ans plus tard. La dynastie parvient toutefois à
se maintenir.
En épousant Eléonore de Tolède en 1539,
Cosme Ier achève de sceller son alliance
avec Charles Quint. En mai 1540, la famille
s’installe au Palazzo Vecchio, et les premiers
travaux sont effectués dans l’appartement de
la duchesse. Concepteur du nouveau langage
pictural du duché, Bronzino est l’artiste phare
de la cour ; il est partie prenante de l’évolution
des codes de représentation à l’œuvre dans
les effigies du duc, totalement démilitarisées
à partir des années 1560, à l’image de son
Cosme de Médicis à 40 ans (Newark, Delaware,
The Alana Collection) récemment redécouvert.
Une telle évolution fait écho à la consolidation
du régime médicéen promu au rang de grandduché de Toscane en 1569.
Ayant conscience de la nécessité de créer
un nouveau mode de représentation, de sa
personne mais également de son statut et
de son pouvoir, Alexandre engage plusieurs
artistes pour mener à bien une campagne de
réhabilitation par l’image. En découle une série
de portraits héroïques, en armure, véritables
instruments politiques de propagande qui
affichent sa récente prise de pouvoir, à l’image
du Portrait d’Alexandre de Médicis devant la
ville de Florence de Vasari (Florence, Galleria
degli Uffizi). Cosme Ier conçoit lui aussi une
habile politique de légitimation dans laquelle il
cultive non seulement sa propre image, mais
également celle de son père, Jean dit des
Bandes Noires. Célèbre chef de guerre dont
il fait un second pater patriae après Cosme
l’Ancien et dont il commande toute une série
de portraits, notamment à Francesco Salviati
(Florence, Galleria Palatina). Les Médicis ne
reculent devant rien et n’hésitent jamais à
s’imposer par la force !
Collectionneur avisé, Cosme Ier se passionne
surtout pour les projets monumentaux. Baccio
Bandinelli est son artiste de prédilection. Avec
d’autres sculpteurs et architectes, il transforme
la cité florentine en véritable théâtre du pouvoir.
Après s’être symboliquement installé au
Palazzo Vecchio, où Vasari conçoit un décor
grandiose à la gloire des Médicis dans le salon
dit « dei Cinquecento », Cosme fait élever à
proximité un grand bâtiment administratif, le
palais des Offices.
FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I
9
Suite du parcours
Bronzino (Agnolo di Cosimo, dit) et atelier. Florence, 1503 – 1572
François de Médicis,
1555-1565, huile sur étain, 16 x 12,5 cm
Florence, Galleria degli Uffizi
© S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della città di Firenze
Francesco Salviati, 1510 – 1563
Portrait d’un jeune homme avec une biche
Vers 1545–1548, huile sur bois, 88,5 × 68,5 cm
Vaduz-Vienne, Les collections princières Liechtenstein
© LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna
sALLE 4
i 1539 - 1574
le faste des portraits, les héritiers
sALLE 5
Contrairement à son père Cosme Ier qui a le goût
du monumental, François Ier préfère les œuvres
raffinées et les arts décoratifs, peut-être du fait
de son éducation soignée, mêlant sciences, arts
et lettres. Entre 1570 et 1572, il confie à Vasari
et Borghini le soin d’aménager son cabinet
(studiolo) à l’intérieur du Palazzo Vecchio.
À partir de 1580, François installe également
au sein des Offices un espace, appelé Tribune,
dédié à sa collection – sculptures antiques,
petits bronzes, pierres dures, orfèvreries
et autres joyaux – dans un décor faisant
dialoguer trésors de la nature et merveilles de
l’art. Dans la Florence de la seconde moitié
du Cinquecento, l’art du portrait atteint son
apogée. Bronzino tient toujours le haut du
pavé comme l’atteste l’étonnante série de
vingt-neuf petites effigies familiales qu’il peint
sur étain dans les années 1550 pour orner le
bureau de Cosme Ier. Plus précieux que jamais,
les portraits se déclinent dans des matériaux
coûteux : or, argent, lapis-lazuli et autres
pierres précieuses, affichant une dimension
somptuaire grandissante, doublée d’un soin
attentif aux détails et au rendu des textures.
Un tel raffinement est aussi souvent synonyme
de miniaturisation, induisant parfois des
performances techniques.
Rien n’est trop beau pour célébrer le prince.
Tout autant que les effigies médicéennes,
celles de leurs courtisans sont savamment
composées. Rien n’est laissé au hasard, ni la
composition, la disposition et le cadrage du
modèle, ni sa posture, son expression – ou
plutôt son absence d’expression – ni encore ses
costumes et accessoires.
i 1539 - 1574
le faste des portraits, les courtisans
Chaque détail rivalise de luxe et de raffinement
sans cependant outrepasser les privilèges
princiers. La finalité de tels portraits d’apparat à
la facture naturaliste est autant de retranscrire
la physionomie et le caractère des modèles que
d’afficher leur statut social, parfois jusqu’en
précisant leur rang au sein d’une société de
cour strictement hiérarchisée.
Ce qui se joue dans ces portraits, c’est
l’essor de la société de cour grand-ducale
et l’affirmation de la noblesse de ceux qui la
composent.
Les images traduisent cette transmutation des
codes bourgeois en précis aristocratiques,
indispensable au rayonnement de la grandeur
princière de la cour des Médicis.
sALLE 6
i le portrait MANIÉRISTE, miroir des arts :
poésie et musique
Mécène avisé, Cosme Ier de Médicis n’a pas
manqué de soutenir la toute jeune Académie
florentine des belles lettres, dédiée à la langue
toscane. De même, il contribue à fonder avec
Vasari l’Académie des arts du dessin. Au-delà
du cadre strict de ces académies, les artistes se
retrouvent au sein de compagnies laïques dites
« de plaisir » dévolues au divertissement et aux
joutes artistiques. Une saine émulation naît de
cette confrontation des arts, où la plupart des
artistes sont polyvalents.
Francesco Salviati (Francesco de’ Rossi, dit). Florence, 1510 – Rome, 1563
Portrait d’un joueur de luth
1529 – 1530, huile sur bois, 96 x 77 cm, Paris, Musée Jacquemart-André
Institut de France © Paris, Musée Jacquemart-André - Institut de France
Studio Sébert Photographes
Ce joueur de luth est le français
Jacquet du Pont, protégé du cardinal
Giovanni Salviati dont l’auteur du portrait
a adopté le nom. Florentin d’origine formé
dans l’atelier d’Andrea del Sarto, peintre
fécond et très apprécié dès ses débuts
florentins, Francesco Salviati (1510 – 1563)
passe néanmoins l’essentiel de sa carrière à
Rome.
Concentré, le musicien est en train de
réaliser un accord difficile, en sol majeur en
seconde position, de son luth ténor ou
basse aux dimensions imposantes.
Réservé à un public érudit, cet instrument
aristocratique est intimement lié aux
premières expériences de musique
polyphonique abstraite.
Le succès dont jouissent alors les effigies de
musiciens démontre la faveur qui est la leur
au sein des cours, et tout particulièrement
celles des Français en Italie.
Instrument ou partition, les références
musicales sont récurrentes, et les effigies de
musiciens pléthore, reflets de la place centrale
qui est celle de la musique dans la culture
florentine. Emblématique de la musique de
cour, introduit à Florence par le père de Galilée,
le luth est l’instrument privilégié des musiciens
professionnels ainsi que l’évoquent les effigies
de Pontormo et de Salviati.
Les hommes et femmes peints par Bronzino et
Andrea del Sarto sont quant à eux munis d’un
livre.
L’art du portrait florentin est en effet fermement
enraciné dans la tradition poétique en langue
vernaculaire, et ne saurait s’envisager sans
référence aux poètes fondateurs de l’identité
et de la culture florentines, Dante (1265-1321),
Pétrarque (1304-1374) et Boccace (1313-1375).
Le succès du portrait de l’être aimé, hérité des
deux premiers, est alors considérable, décliné
à l’envi par les peintres et les poètes, dans un
dialogue fécond entre peinture et poésie, à
l’instar de Bronzino (Portrait de Laura Battiferri,
Florence, Palazzo Vecchio) ou Vasari.
L’artiste qui évolue dans le contexte érudit de
la cour, se doit aussi d’être lettré, et s’adonne
bien souvent à l’écriture. Peinte ou chantée en
vers, la dame aimée se distingue généralement
par sa beauté idéale et éternelle, à l’image de la
facétieuse Jeune femme au livre d’Andrea del
Sarto (Florence, Galleria degli Uffizi).
FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I
11
Suite du parcours
sALLE 7
i La noblesse du grand portrait
La cour des Médicis suit les modèles des
grandes monarchies européennes, d’autant plus
après que deux de ses représentantes soient
devenues reines de France. D’abord la fille de
Laurent duc d’Urbin, Catherine, qui épouse
Henri II en 1533. Puis Marie, fille de François Ier,
mariée à Henri IV en 1600 comme l’officialise
son portrait par Santi di Tito (Florence, Galleria
Palatina). Cette effigie officielle insiste à la
fois sur son statut de reine de France et de
princesse toscane, ambassadrice de l’état
florissant, des finances médicéennes, d’épouse
et de future mère.
Prompt à saisir l’air du temps, l’art du portrait
s’est plié aux principes de convenance et aux
exigences de dignité, de magnificence et de
luxe toujours croissants à la cour de Florence.
En particulier après l’arrivée d’Eléonore de
Tolède en 1539, qui a durablement imposé la
mode espagnole.
Le portrait d’État est strictement codifié en
termes rituels et répétitifs, insistant surtout
sur les insignes du rang. Costumes, coiffures,
et accessoires sont autant d’armures
nécessaires pour endurer les batailles feutrées
mais néanmoins cruelles de la diplomatie
internationale.
Santi di Tito et atelier. Florence, 1536 – 1603
Portrait de Marie de Médicis
1600, huile sur toile, 193,5 x 109 cm
Florence, Istituti museali della Soprintendenza Speciale per il Polo Museale
Fiorentino, Galleria Palatina
© S.S.P.S.A.E. e per il Polo Museale della Città di Firenze
... et aussi dans l’exposition :
les mains maniéristes
Un film d’Hector Obalk
Un montage de 9 minutes, extrait du film
- de la série grand’art
fait le point sur l'art du portrait renaissant
à partir de l'étude de quelques centaines
de mains peintes par Corrège, Del Sarto
et Bronzino.
les mains maniéristes
Les portraitistes actifs à la cour dans la seconde
moitié du siècle étaient priés d’apporter un
soin méticuleux à la figuration des détails
somptuaires, comme l’atteste l’importante
production de l’atelier de Santi di Tito.
Dépourvus des codes de la représentation
visuelle aulique et officielle qui s’imposent
aux détenteurs du pouvoir, les portraits de
courtisans se révèlent moins figés et dotés de
références à leur personnalité, voire à leurs
goûts et à leurs sentiments. Par ailleurs, deux
tendances se dessinent dans les effigies des
dernières décades. D’une part l’affirmation du
langage allégorique, et d’autre part le retour à
une certaine simplicité dans la représentation
des modèles et de leurs sentiments, à la faveur
d’un certain naturalisme. C’est particulièrement
vrai dans les portraits d’enfants, dont les Tito
père et fils se font une spécialité. Enfin, l’art du
portrait continue à se diffuser, y compris auprès
de la bourgeoisie et de familles plus modestes.
La maniera moderna & le maniérisme
Au XVIe siècle, Florence voit les débuts du courant artistique
que Giorgio Vasari, définira comme la « manière moderne »
et que la critique du XIXe siècle baptisera du nom de « maniérisme ».
Resté longtemps péjoratif, le terme de maniérisme dérive de maniera, largement employé
par Giorgio Vasari, dans ses Vies.
Dans l’expression maniera moderna, il désigne le style des artistes de son temps, au
sujet desquels il développe le concept de bella maniera ou manière parfaite, pour qualifier
notamment l’art de Michel-Ange, insurpassable selon lui.
Grâce, harmonie, imagination, fantaisie et virtuosité, autant de qualités exceptionnelles qui
font cette bella maniera.
Le courant que la critique du XIXe siècle a qualifié de maniériste est né à Rome et en
Toscane durant la période troublée des années 1515-1520.
De fortes personnalités comme Rosso Fiorentino et Pontormo à Florence, ou Beccafumi
à Sienne, cristallisent les inquiétudes et les recherches formelles déjà sensibles chez
certains de leurs aînés à l’instar d’Andrea del Sarto et de Michel-Ange.
Profondément novateur, tant dans le domaine de la composition, du traitement des formes
et de l’espace que de la couleur, l’art maniériste abonde de citations et de références aux
oeuvres de leurs aînés, à commencer par Michel-Ange.
Plus ou moins naturaliste, il prend des formes extrêmement variées selon les interprètes,
les lieux et les époques. Parmi ses manifestations les plus courantes : l’allongement des
formes, l’angularité, le dynamisme et l’alanguissement. Des types formels se fixent, dont
les célèbres silhouettes serpentines ou en amphore, renflées à mi-corps.
Un tel mouvement ne s’est pas cantonné à Rome et à la Toscane.
Des manifestations originales ont explosé partout dans la péninsule, en particulier à
Parme, avec Parmesan, mais également à Bologne, où se trouve Primatice, et à Venise,
avec Titien et surtout Tintoret. De surcroît, il se diffuse partout en Europe dès les années
1530.
Soit que des artistes étrangers ayant séjourné en Italie le ramènent dans leur pays
d’origine, à l’instar d’Alonso Berruguete revenu de Florence en Espagne ou de Jan
van Scorel rentré de Rome aux Pays-Bas, soit que des Italiens s’expatrient, tels Rosso
Fiorentino et Primatice venus en France à l’appel de François Ier. Ils sont à l’origine de
l’Ecole de Fontainebleau au château du même nom, une des plus belles manifestations de
l’art maniériste européen.
FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I
13
la dynastie des médicis
La dynastie des MÉdiCis
Giovanni di Bicci
(1360-1429)
gonfalonier 1421
Piccarda Bueri dite nannina
CoSMe l’anCien
laurent l’ancien
(1395-1440)
(1389-1464)
Contessina de’ Bardi
Giovanni
(1421-1463)
Pier Francesco
(1430-1476)
lorenzo il Popolano
(1463-1503)
(1514-1548)
(1416-1469)
lucrezia tornabuoni
Maria
( † 1474)
Giovanni il Popolano
(1467-1498)
Caterina Sforza
Pier Francesco
(1487-1525)
lorenzino
Pierre le Goutteux
lucrezia
(1470-1553)
Jacopo Salviati
Jean deS BandeS noireS
Maria Salviati
(1498-1526)
(1499-1543)
laurent le MaGniFique
Julien
(1449-1492)
Clarice orsini
Jean
Julien
(1475-1521)
leon x PaPe
(1479-1516)
duc de nemours
ClariCe
(1493-1528)
Filippo Strozzi
(1453-1478)
Pierre le Malchanceux
(1472-1503)
alfonsina orsini
laurent
(1492-1519)
duc d’urbino
Madeleine
de la tour d’auvergne
CoSMe i
er
(1519-1574 grand duc)
Catherine
éléonore de tolède
Maria
(1540-1557)
FrançoiS
(1541-1587)
Jeanne d’autriche
Marie
(1575-1642)
henri iv de France
(1519-1589)
henri ii de France
Ferdinand 1er
(1549-1609)
Christine de lorraine
JuleS
(1478-1534)
CléMent vii PaPe
alexandre
(1511-1537)
duC de FlorenCe
Marguerite d’autriche
FLORENCE, repères historiques
1494
Les Médicis sont chassés de
Florence par une sentence
officielle. Avènement de la
République : gouvernement
théocratique de Jérôme
Savonarole (bûcher des vanités).
1498
Savonarole est brûlé sur un bûcher
Piazza della Signoria, un an après
son excommunication par le pape
Alexandre VI.
1502–1512
La République est dirigée par Pier
Soderini (1450 – 1522).
1512
Retour des Médicis à Florence.
Laurent II de Médicis (1492 – 1519)
s’allie avec le pape Jules II et la
Ligue pour rétablir le pouvoir de sa
famille.
1513
Jean de Médicis (1475 – 1521) est
élu pape sous le nom de Léon X.
Son cousin Jules est nommé
cardinal la même année.
1515
Julien de Médicis, fils de Laurent
le Magnifique, est nommé duc de
Nemours par François Ier roi de
France.
1523
Jules (1478 – 1534), neveu de
Laurent le Magnifique, est élu pape
sous le nom de Clément VII.
1527
Sac de Rome par des troupes
italiennes, espagnoles et des
lansquenets aux ordres de
Charles Quint. Le pape manque
d’être emprisonné au château
Saint-Ange, mais il est finalement
maintenu au pouvoir par
l’Empereur.
De GRANDES COMMANDES
1527–1530
Deuxième République de Florence,
les Médicis sont encore une fois
chassés de la ville.
1537
Cosme Ier de Médicis (1519 –
1574), d’une branche cadette
de la famille, défait les troupes
républicaines à Montemurlo le 1er
août et se voit chargé de gouverner
Florence par les membres du
Senato dei Quarantotto (Sénat des
Quarante-huit). Il est le fils de Jean
des Bandes Noires et Maria Salviati
(nièce de Laurent le Magnifique).
Il est nommé duc par l’empereur
Charles Quint.
1539
Mariage de Cosme Ier avec
Éléonore de Tolède, fille du vice-roi
de Naples Don Pedro Álvarez de
Toledo.
1564
Cosme Ier abdique en faveur de
son fils François, qui devient prince
régent.
1569
Cosme Ier obtient du pape le titre
de grand-duc de Toscane.
1573
Naissance de Marie de Médicis,
fille de François Ier de Médicis et
future reine de France.
1574
Mort de Cosme Ier.
1587
Mort de François Ier, son frère,
le cardinal Ferdinand, retourne à
Florence.
1589
Ferdinand renonce au cardinalat
et se marie avec Christine de
Lorraine.
1600
Marie de Médicis épouse Henri IV,
roi de France.
1503 - 1504
Retour de Léonard de Vinci à
Florence, où il commence à
travailler à la Joconde et à Léda.
1508 - 1520
Michel-Ange peint les fresques de
la voûte de la chapelle Sixtine.
1508 - 1512
Raphaël s’installe à Rome où il
peint les fresques des Stanze du
Vatican.
1511 - 1514
Andrea del Sarto, Pontormo
et Rosso Fiorentino peignent
les Épisodes de la vie de la
Vierge dans l’église Santissima
Annunziata.
1533 - 1539
Rosso décore la Grande Galerie
du château de Fontainebleau pour
François Ier.
1536 - 1541
Michel-Ange peint le Jugement
dernier.
1540 - 1545
Bronzino décore la chapelle
d’Eléonore de Tolède au Palazzo
Vecchio.
1549 - 1550
Eléonore de Tolède achète le
Palazzo Pitti.
1556 - 1557
Francesco Salviati décore le
château de Dampierre.
1560
Cosme Ier commande à Giorgio
Vasari la construction de la Galleria
degli Uffizi.
1563
Création de l’Accademia e
Compagnia dell’Arte del Disegno
de Florence.
FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I
15
carlo Falciani, commissaire général
TROIS QUESTIONS AU COMMISSAIRE GÉNÉRAL DE L’EXPOSITION :
Le Musée Jacquemart-André accueille pour la première fois en
France une exposition sur le portrait florentin.
C’est tout à fait surprenant que la France n’ait pas traité de ce
sujet avant. Comment expliquez-vous cela ?
•
L’exposition du Musée Jacquemart-André est la première
consacrée au portrait florentin du XVIe siècle, en France, comme
à l’étranger. D’importantes expositions ont été dédiées jusqu’ici
aux Médicis et aux principaux artistes de l’époque, tels que
Raphaël, Andrea del Sarto, Pontormo, Bronzino ou Salviati.
Après de nombreuses études sur le sujet, le temps est venu
d’offrir au public français un regard d’ensemble sur le portrait,
genre qui, plus que d’autres, permet de comprendre la
modernité et la complexité des arts à Florence durant ce siècle.
Le regard des hommes et des femmes qui ont confié à l’art la
représentation de leur image est sans doute un point de vue
privilégié pour réfléchir sur l’époque toute entière.
On parle souvent de maniérisme pour ces portraits,
que faut-il comprendre ?
•
La question est complexe. La critique du XXe siècle a défini
comme Maniériste un art qui s’exprimait à travers un style
élégant et sophistiqué, antinaturaliste au regard du langage de
Michel-Ange, mais aussi de celui de Léonard et de Raphaël.
Ce style a produit des œuvres au contenu fortement allégorique,
expression d’une époque qui s’étend de la deuxième décénnie
du XVIe siècle à la Contre-Réforme et qui, plus que d’autres, a
étudié la signification de l’art dans la société. Aujourd’hui, on
préfère remplacer le terme de Maniérisme par celui de Manière
Moderne - utilisé par Vasari dans ses « Vies » - plus à même
de désigner la complexité, justement moderne, de l’art au XIVe
siècle. Un art qui emploi un langage nouveau, à l’expression
très individualisée, né au début du siècle grâce à la fusion du
naturalisme, de l’art classique et de la capacité de se défaire des
règles et des codes du Quattrocento.
La puissance de ces langages « modernes », nés à cette
époque, trouve justement dans l’art du portrait un des genres
principaux.
•
Ce style a-t-il eu une postérité dans l’histoire de l’art ?
La puissance du langage dit Maniériste trouve sa postérité là où,
justement, les artistes s’expriment par le conceptuel, avec un
langage sophistiqué et codifié.
Beaucoup d’artistes contemporains se sont en effet inspirés
des œuvres du Cinquecento. Pasolini l’avait fait dans son film
désormais célèbre « La ricotta », et plus proches de nous, des
artistes tels que Giulio Paolini, Cindy Sherman et Matthew
Barney se tournent plus particulièrement vers l’art du portrait.
Carlo Falciani
est diplômé de
l’Université de
Florence.
Il a réalisé son mémoire sur
Rosso Fiorentino. Il a été
boursier à la « Villa i Tatti,
The Harvard Center for Italian
Renaissance Studies », avec un
projet consacré à la Galerie de
Fontainebleau et au Center for
Advanced Study in the Visual
Arts de la National Gallery de
Washington, avec un sujet de
recherche sur Bronzino.
Il enseigne l’Histoire de l’art
à l’Accademia di Belle Arti de
Florence.
Il a publié chez Olschki une
monographie sur Rosso
Fiorentino et le catalogue
Pontormo, disegni degli Uffizi,
ainsi que plusieurs essais sur
la peinture du XVIe siècle à
Florence, à Venise et en France.
Il a travaillé sur de nombreuses
expositions en Italie et à
l’étranger. Avec Antonio Natali,
il a été le commissaire des
expositions : Bronzino, pittore
e poeta alla corte dei Medici,
Florence, Palazzo Strozzi
2010-2011; Pontormo e Rosso,
divergenti vie della maniera,
Florence, Palazzo Strozzi 2014.
HUBERT LE GALL, Scénographe
Vue de l’exposiotion De Giotto à Caravage, les passions de Roberto Longhi I Musée Jacquemart-André
Pour magnifier le portrait maniériste et accompagner son évolution de l’austérité républicaine aux
fastes de la cour, Hubert le Gall a conçu une scénographie aux couleurs nuancées et aux éléments
graphiques puissants.
2015
• Caumont Centre d’Art, Aix-en-Provence
Canaletto, Rome - Londres - Venise
Musée Jacquemart-André, Paris
De Giotto à Caravage, les passions de Roberto
Longhi
Musée d’Orsay, Paris
Masculin / Masculin. L’homme nu dans l’art de 1800
à nos jours
•
•
• Musée
d’Orsay, Paris
Pierre Bonnard. Peindre l’Arcadie
• Musée
du Luxembourg, Paris
Les Tudors
2014
• Musée
Jacquemart-André, Paris
Le Pérugin, Maître de Raphaël
De Watteau à Fragonard, les fêtes galantes
2013
• Musée Jacquemart-André, Paris
Désirs & Volupté à l’époque victorienne. Collection
Pérez Simón
Eugène Boudin
• Musée
de l’Orangerie, Paris
Frida Khalo / Diego Rivera. L’art en fusion
2012
• Musée Jacquemart-André, Paris
Canaletto-Guardi, les deux maîtres de Venise,
Le Crépuscule des Pharaons, chefs-d’oeuvre des
dernières dynasties égyptiennes
• Musée
Maillol, Paris
Artemisia
2011
• Musée
Maillol, Paris
Pompéi, un art de vivre
Miró sculpteur
• Musée
Jacquemart-André, Paris
Dans l’intimité des frères Caillebotte, Peintre et
Photographe
Fra Angelico et les Maîtres de la lumière
• Galeries
nationales du Grand Palais, Paris
Odilon Redon, Prince du Rêve
Aimé Césaire, Lam, Picasso
FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I
17
COMPLéments à la visite
la visite commentée sur iphone/ipad et android
Cette application, disponible en français et en anglais, propose une vidéo de
présentation de l’exposition, une sélection d’une vingtaine d’œuvres commentées, ainsi
que les informations pratiques.
La variété des contenus (vidéo, audio, image) et la navigation fluide grâce à la
présentation de type « cover flow » en font l’outil indispensable pour une visite
approfondie de l’exposition.
Avec la version iPad, profitez d’une visite en très haute définition avec une profondeur
de zoom exceptionnelle. Le Musée Jacquemart-André propose le téléchargement sur
place et sans nécessité d’une connexion 3G grâce à un accès Wi-Fi exclusivement
dédié au téléchargement sur l'AppleStore ou sur Google Play. Ce téléchargement in
situ sera également accessible aux possesseurs d'iPod Touch ainsi qu'aux visiteurs
étrangers sans surcoût de roaming data. L’application est au prix de 1,99 € pour la
basse définition et de 3,99 € pour la haute définition.
l’audioguide
Un audioguide proposant une sélection d’oeuvres majeures est disponible en deux
langues (français et anglais) au prix de 3 €.
pour les plus petits : le livret-jeux
Remis gratuitement à chaque enfant (7/12 ans) qui se rend à l’exposition, ce livret
est un guide permettant aux plus jeunes d’observer, de manière ludique, les œuvres
majeures de l’exposition à travers différentes énigmes.
le catalogue
Un catalogue de 208 pages richement illustré, analyse l’ensemble des œuvres
présentées à l’occasion de l’exposition Florence, portraits à la cour des Médicis.
Il comporte plusieurs essais rédigés par le commissaire général de l’exposition et par
des historiens de l’art spécialistes du sujet, qui éclairent par leur regard le parcours de
l’exposition et les portraits de l’époque maniériste.
En vente à la librairie-boutique du Musée Jacquemart-André au prix de 32€
et en ligne sur http://boutique-culturespaces.com
le hors-série i connaissance des arts
Le Hors-Série de Connaissance des Arts met en lumière l’évolution stylistique du
portrait florentin au XVIe siècle, à travers des articles de fond et des focus sur les
œuvres majeures de l’exposition, ainsi que sur la situation politique et historique de la
ville de Florence à cette époque et sur la dynastie des Médicis.
En vente à la librairie-boutique du Musée Jacquemart-André au prix de 9,50€
et en ligne sur http://boutique-culturespaces.com
Éloge
De lA DAMe
FlorenCe,
CAPitAle Culturelle
AnAlySe
D’œuvre
page 4
page 10
page 12
le journal de l’expo i beaux arts magazine
Le journal de l’expo
5€
Ce journal retrace le parcours de l’exposition et propose des portfolios qui restituent les
thèmes principaux, tels que l’époque républicaine, la reconquête de la ville de Florence
par les Médicis, ou les fastes de la cour médicéenne.
En vente à la librairie-boutique du Musée Jacquemart-André au prix de 5€
et en ligne sur http://boutique-culturespaces.com
Musée Jacquemart-André • Du 11 septembre 2015 au 25 janvier 2016
florence
Portraits
à la cour des
Médicis
Au xvie siècle, après les affres de la guerre,
Florence connaît un nouvel âge d’or.
L’art du portrait devient un instrument
de promotion. Ou comment asseoir
le pouvoir des nouveaux Médicis…
égitimité, le maître mot, l’obsession des Médicis ! À
chaque étape de leur ascension la question est soulevée :
pourquoi un Médicis ? À quel titre Laurent le Magnifique se permet-il de gouverner la République de Florence ? Qui a accordé à Alexandre le Maure le titre de
duc en 1532, lui si peu apprécié du popolo et qui finira assassiné par
Lorenzaccio ? Qui a permis à Cosme 1er de se parer du titre de grandduc de Toscane en 1569 ?
1532 : date essentielle dans l’histoire de la Toscane et de la famille, qui
revient une nouvelle fois au pouvoir. Cinq ans plus tôt, dans le chaos
accompagnant le sac de Rome par les lansquenets de Charles Quint,
elle avait été chassée de Florence sans ménagement. Mais, désormais,
l’empereur et le pape sont alliés. Ce dernier, Clément VII, est un
Médicis. Après le massacre sans pitié des opposants lors d’un siège
long et sanglant, les deux hommes mettent sur le trône florentin
Alexandre, officiellement fils de Laurent II et petit-fils du Magnifique,
mais plutôt bâtard du pape… Ils décident d’en faire un duc héréditaire mettant fin à cette république agonisante, dont les Médicis seront
à la fois les héritiers et les fossoyeurs. Les portraits commandés par
les principaux acteurs vont concourir à asseoir la légitimité de cette
nouvelle monarchie. Ceux de la belle Eléonore de Tolède, épouse de
Cosme Ier, en apportent une illustration frappante. Bronzino, qui s’y
attelle, donne calme, sérénité, distinction aristocratique à la fille du
puissant vice-roi de Naples. Dans l’image d’une dynastie pérenne, la
femme disparaît derrière la souveraine, qui marque son rang par la
richesse de ses atours et la splendeur de sa robe.
La légitimité se conjugue aussi avec l’exposition au peuple d’une galerie d’ancêtres, en tentant de gommer au maximum les origines marchandes de la dynastie. Par chance, au xvie siècle, les Médicis s’enorgueillissent de deux papes dont les portraits sculptés figurent en bonne
place dans la salle des Cinq Cents du Palazzo Vecchio, où Cosme a la
bonne idée de s’installer en 1540, en l’agrandissant.
Au début du xvie siècle, en temps de guerre, la légitimité d’un souverain se juge sur son aptitude à s’illustrer sur un champ de bataille. Rois
et ducs montent encore en première ligne. François Ier est fait prison-
3 questions à
Carlo FalCiani
Commissaire général de l’exposition
Prague, národnÍ galerie © national gallery of Prague 2014
L
nier à Pavie en 1525. Le père de Cosme Ier, Jean des Bandes noires,
célèbre condottiere, meurt au combat face aux Impériaux après des
retournements d’alliance incessants. En peignant Cosme Ier bardé
d’une puissante armure, Bronzino lui donne l’autorité du chef de
guerre. Plus tard, en 1560, il sera temps de le peindre en habit de cour,
souverain civil, épris de culture et de paix… La légitimité est gagnée,
sans ambiguïté. claude Pommereau
le portrait à florence au xvie siècle :
un reflet de la situation politique ?
l’évolution du portrait est complexe
et dépend de nombreux facteurs, culturels,
religieux, politiques. il suffit de comparer
la première section de l’exposition
– les œuvres réalisées durant la période
républicaine de Soderini – à celles
qui datent du gouvernement de Cosme ier.
Dans la première, on exalte la simplicité et
l’austérité, fondements d’une attitude qui
doit être sobre et sévère. Dans la seconde,
sous le jeu d’autres influences, notamment
de rome et d’italie du nord, se crée
un langage élégant, somptueux, capable
d’exprimer les ambiances de cour.
Quels sont les plus grands portraitistes
de l’époque ?
Chaque moment du xvie siècle a son
champion : raphaël dans ses années
florentines (1504-1508) puis Pontormo, doté
d’une extraordinaire acuité psychologique, ou
encore Salviati, qui est à la fois plein de force
et d’élégance. Mais le plus grand portraitiste
du siècle est probablement Bronzino, qui, des
années 1530 aux années 1560, est capable
de s’exprimer dans une multitude de registres
unique pour son époque, depuis l’extrême
réalisme du Portrait du nain Morgante
jusqu’à la représentation glacée de la beauté
idéale d’eléonore de tolède ou
de la puissance politique de Cosme ier.
Agnolo Bronzino
Portrait d’Eléonore de Tolède
1522, huile sur bois, 59 × 46 cm
fille du vice-roi de naples, eléonore, qui épouse
cosme Ier de Médicis, incarne le faste de la cour florentine.
elle aura neuf enfants et l’une de ses petites-filles,
Marie de Médicis, sera reine de france.
Présentez-vous des tableaux peu vus ?
nous avons des œuvres importantes qui,
d’habitude, ne sortent pas de leurs musées
comme le Portrait de dame en jaune
d’Andrea del Sarto, des collections royales
anglaises, ou l’Éléonore de tolède de
Bronzino, de Prague. J’ai aussi souhaité
soumettre à l’examen de la critique deux
inédits : le Portrait de Cosme Ier à quarante
ans, par Bronzino, dont on ne connaissait
jusqu’à présent que des copies d’atelier,
provenant d’une collection particulière
américaine, et le Portrait d’Eléonore de
Tolède de Pontormo, qui nous était connu
dans deux autres versions, conservé dans
une collection anglaise.
SoMMAIre
1. florencee au XVIe siècle
les Médicis de gré ou de force
PorTfolIo
Éloge de la dame
2. Images du pouvoir
le portrait, un art très politique
PleIn cAdre
Deux portraits de luthistes peints
par Pontormo et Salviati
3. l’âge d’or des grands-ducs
Florence, capitale culturelle
4. Analyse d’œuvre
Portrait d’Alexandre de Médicis
devant la ville de Florence
2
4
6
8
10
12
1
le site internet dédié à l’exposition
www.florence-portraits.com
Des notices claires et détaillées des œuvres majeures.
• Des visuels en haute définition pour apprécier les œuvres dans le détail.
• La possibilité d’en savoir plus sur l’exposition grâce à des podcasts audio et des
reportages photos.
• Des quiz réguliers pour gagner entrées et catalogues d’exposition.
•
Les partenaires de l'exposition
Cette année, le Parisien est partenaire d’une exposition très attendue autour des œuvres de
« Florence, Portraits à la cour des Médicis », au Musée Jacquemart-André. Une exposition dédiée à
l’art du portrait à travers les œuvres des peintres emblématiques de la cour des Médicis. Le Parisien
a toujours accompagné les grands évènements culturels : musique, expositions, cinéma, théâtre,
littérature, le Parisien décrypte toute l’actualité culturelle dans les pages « culture ». Le Parisien traite
de tous les sujets de façon simple pour donner à tous, sans parti pris, les clés pour comprendre
le monde d’aujourd’hui. Son objectif : informer, distraire et rendre service. Le Parisien compte dix
éditions départementales avec des rédactions installées au coeur des départements d’Ile-de-France et
de Seine et Marne. Chaque édition rend compte de l’actualité des arrondissements de la capitale, des
villes et quartiers de son département, en traitant les événements politiques, sociaux, culturels et en
donnant des informations pratiques.
Le Parisien en quelques chiffres… En 2014, la diffusion du Parisien (nombre de journaux vendus
chaque jour) était de plus de 400 000 exemplaires ce qui représente 2 451 000 lecteurs chaque matin.
Sur le web, le Parisien est 1e sur les réseaux sociaux, 3è sur le mobile et 5è des sites d’actualité.
www.leparisien.fr
Né en octobre 1978, le Figaro Magazine est installé au carrefour de l’information et du plaisir.
Magazine à forte personnalité, il allie qualité de l’écriture et beauté de la photographie. Dirigée par
Guillaume Roquette, la rédaction du Figaro Magazine propose dès le vendredi une lecture différente
de l’actualité, à travers les opinions de ses chroniqueurs de renom (Eric Zemmour, Frédéric Beigbeder,
Philippe Tesson…), ses reportages grand format et sa sélection exceptionnelle de photographies.
Le Figaro Magazine, c’est aussi le guide « Quartiers libres », exclusivement consacré à la Culture et
l’Art de Vivre ; et ses pages art, cinéma, littérature, théâtre et musique qui assoient sa légitimité à se
positionner comme une véritable référence dans le domaine culturel.
En s’associant à l’exposition «Florence. Portraits à la Cour des Médicis», qui se tiendra au Musée
Jacquemart-André du 11 septembre 2015 au 25 janvier 2016, Le Figaro Magazine se réjouit de
dévoiler au grand public cet art du portrait magnifié dans l’Italie du XVIe siècle par des artistes comme
Bronzino, Salviati, Pontorno, Fiorentino ou Allori. Condottiere en armes, figures héroïques au service
d’Alexandre ou de Côme de Médicis, femmes représentées en beauté et en majesté : la diversité et
la richesse thématiques des toiles exposées sont exceptionnelles. Dans le cadre de ce partenariat, le
Figaro Magazine consacrera un sujet sur l’exposition dans son numéro daté du 11 septembre 2015.
France Info, radio du groupe Radio France dirigée par Laurent Guimier, est le média global
d’information de service public.
Une grande rédaction de 160 journalistes concentrée sur deux objectifs : être la meilleure source
d’information et offrir en temps réel les clés pour comprendre l’actualité, de l’antenne radio historique
aux derniers-nés des réseaux sociaux.
Reportages, invités et décryptages de spécialistes se succèdent en direct 365 jours par an sur
l’antenne et les supports numériques.
France Info, le réflexe info.
FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I
19
France 3 est fière de s’associer au Musée Jacquemart-André à l’occasion de l’exposition événement
«Florence, portraits à la cour des Médicis» 2015 qui se déroulera du 11 septembre 2015 au 25 janvier
2016.
L’ambition du groupe public France Télévisions est de rendre la culture vivante, accessible et
intelligible au plus grand nombre et de satisfaire la curiosité et l’envie de chaque public.
Engagée dans cette politique ambitieuse, France 3, chaîne de la proximité, s’attache, plus que jamais,
à promouvoir la diversité culturelle et, en particulier, la richesse du patrimoine artistique français et
européen notamment lorsqu’il a un lieu direct avec l’histoire.
Partenaire de toutes les cultures, France 3 assure ainsi son engagement au travers de nombreux
rendez-vous réguliers et fédérateurs, du magazine culturel à succès Des racines et des ailes aux
magazines culturels en région, du rendez-vous quotidien Midi en France en direct d’une ville aux
agendas culturels et reportages dans les journaux d’information nationaux et régionaux (19/20 ; 12/13
et Grand Soir 3) aux captations d’opéras, spectacles ou théâtres partout en France, sans oublier le
magazine d’histoire : « l’instant H » présenté par Franck Ferrand.
Grâce à Culturebox, les internautes ont accès aux vidéos de l’ensemble des événements culturels et
artistiques partout en France, et partagent commentaires et coups de cœur.
France 3 sera au rendez-vous de l’événement au Musée Jaquemart-André et salue la qualité et la
richesse de cette exposition dont elle est heureuse d’être partenaire.
www. francetelevisions.fr
L‘Œil, c’est LE magazine de référence depuis 1955 de l’actualité des arts à Paris, en régions et dans
le monde. Chaque mois, avec passion, L‘Œil analyse et critique pour ses 100 000 lecteurs plus d’une
centaine d’expositions, de l’Antiquité à la création la plus contemporaine, en gardant son ouverture
sur tous les arts : la peinture, le dessin, les installations, la photographie, l’architecture, le design…
L‘Œil, c’est un traitement dynamique et approfondi de l’actualité de l’art par une équipe de journalistes
et de critiques d’art passionnés, sous la direction de Fabien Simode.
L’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi Art absolument
s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art
contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros qui paraissent tous les 2 mois, la revue consacre des dossiers aux
événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux
habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de
musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de
l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité
des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans
nos sociétés. Heureuse d’être partenaire de l’exposition du Musée Jacquemart-André, Art Absolument
consacre un article important aux portraits florentins, privilégiant particulièrement la reproduction de
ses chefs d’œuvre.
La très belle exposition Portraits à la cour des Médicis se tiendra au Musée Jacquemart-André. Cet
évènement exceptionnel, soutenu par le Groupe UGC, saura attiser la curiosité des Parisiens et de
tous les passionnés d’art. Le Musée Jacquemart-André consacre une exposition inédite aux grands
portraitistes du XVIe siècle, lorsque l’art florentin devient de plus en plus répandu parmi les élites
qui veulent porter les traits de leur visage à la postérité. Outre la présentation des chefs-d’œuvre de
Pontormo, élève d’Andrea del Sarto et maître du maniérisme, ce sera l’occasion d’apprécier les traits
raffinés et gracieux, typiques des portraits de Bronzino ou ceux de Salviati. En accompagnant une
nouvelle fois le Musée Jacquemart-André, UGC poursuit son engagement pour l’accès du plus grand
nombre à la richesse de l’offre culturelle.
Ce partenariat s’inscrit dans une approche globale d’UGC en faveur de l’art et de la culture, qui se
traduit également dans le domaine lyrique, par Viva l’Opéra !, la diffusion dans ses cinémas d’une
sélection de grands opéras et par la retransmission en direct d’opéras et de ballets de la saison de
l’Opéra national de Paris auquel UGC s’est associé.
Cette démarche entre directement en résonance avec la politique qu’UGC s’attache à déployer
au quotidien dans ses salles en proposant à ses spectateurs toute la diversité du cinéma français
et international et en accompagnant les talents du cinéma dans la production, la distribution et la
diffusion de leurs films. UGC est une des principales entreprises de cinéma européennes, ayant des
activités dans les salles de cinéma, mais également dans la production et la distribution de films. Les
cinémas UGC totalisent 407 salles en France et 43 salles en Belgique, qui, en 2014, ont programmé
plus de 700 films et accueilli 30,6 millions de spectateurs.
Leader français de la distribution de billetterie de spectacles et loisirs, la Fnac propose chaque
année plus de 60 000 événements en France, Belgique et Suisse : musées, expositions, monuments,
concerts, festivals, grands spectacles, théâtre, humour, danse, musique classique, opéras, cinéma,
sports, salons/foires, parcs de loisirs, restaurations, activités de loisirs…
Avec 117 magasins en France, son site internet, sa plateforme téléphonique, son site mobile et son
application La Billetterie pour iPhone, Samsung Bada et Androïd, la Fnac permet de réserver et
d’obtenir ses billets de façon immédiate. La Fnac est aussi un lieu de rendez-vous entre le public et les
artistes : elle organise toute l’année près de 1000 rencontres culturelles, débats et mini-concerts dans
ses Forums et hors de ses murs.
Elle s’associe à de nombreuses manifestations, jouant ainsi pleinement son rôle d’acteur culturel. En
étant partenaire du Musée Jacquemart-André, qui accueille l’exposition Florence, Portraits à la cour
des Médicis, elle réaffirme son attachement à la créativité artistique et sa volonté de défendre l’accès
de tous à toutes les cultures.
www.fnac.com
FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I
21
Le musée Jacquemart-André
Ouvert au grand public depuis un siècle, le Musée Jacquemart-André, demeure de collectionneurs de
la fin du XIXe siècle, abrite de nombreuses œuvres d’art portant les signatures les plus illustres :
L’art de la Renaissance italienne : Della Robbia, Bellini, Mantegna, Uccello…
La peinture flamande : Rembrandt, Hals, Ruysdaël…
• La peinture française du XVIIIe siècle : Boucher, Chardin, Fragonard, Vigée-Lebrun…
•
•
Sont présentés également des éléments de mobilier significatifs du goût d’Édouard André et Nélie
Jacquemart pour les arts décoratifs. Cet ensemble unique, tant par la qualité que par la diversité des
œuvres qui le composent, bénéficie de conditions d’accueil et de visite exceptionnelles qui le rendent
accessible à tous. Avec plus de quatre millions de visiteurs depuis sa réouverture en mars 1996, le
Musée Jacquemart-André est l’un des premiers musées de Paris.
L’hôtel André est très vite devenu l’hôtel Jacquemart-André, tant le rôle que Nélie Jacquemart put
jouer dans son évolution et son aménagement fut important. Cet hôtel et ses collections apparaissent
aujourd’hui comme le témoignage qu’a voulu laisser à la postérité ce couple fortuné et sans
descendance, qui a voué sa vie à l’art dans ce qu’il a de plus beau. Légataire de ce bien, l’Institut de
France s’emploie depuis lors à respecter les volontés de Nélie Jacquemart et à faire connaître au plus
grand nombre ses collections rassemblées avec passion.
Aujourd’hui, ce sont quinze salons exceptionnellement décorés, des pièces de réception magnifiques
aux pièces plus intimes, que le visiteur du Musée Jacquemart-André peut découvrir sur près de
2 000 m².
Les travaux de restauration et de mise en valeur entrepris en 1996, en vue de la réouverture au
public, ont eu pour objet de rendre au lieu, dans la mesure du possible, son atmosphère de demeure
habitée, afin que chaque visiteur puisse s’imprégner de la chaleur d’un cadre vivant, sensible,
plus que didactique. L’art, raison de vivre d’Édouard et Nélie André, a permis à ce couple de
collectionneurs de rassembler en quelques décennies près de 5 000 œuvres, dont beaucoup sont
d’une qualité exceptionnelle. Pour satisfaire leur souci d’éclectisme, les époux André ont su, avec
rigueur et détermination, faire appel aux plus grands antiquaires et marchands, parcourir le monde à la
recherche de l’objet rare, dépenser des sommes considérables pour des œuvres de maîtres, sacrifier
des pièces de second ordre – et parfois même les renvoyer au vendeur – afin de respecter un choix
d’excellence, qui fait de l’hôtel Jacquemart-André un musée international de premier rang. À l’image
de la Frick Collection de New York et de la Wallace Collection de Londres, le Musée JacquemartAndré allie la présentation d’une exceptionnelle demeure de collectionneurs du XIXe siècle à des
conditions d’accueil et de visite adaptées aux attentes des visiteurs d’aujourd’hui.
Propriété de l’Institut de France, le Musée Jacquemart-André est administré par Culturespaces
depuis 1996.
www.musee-jacquemart-andre.com
L'institut de France
Créé en 1795 pour contribuer à titre non lucratif au rayonnement des arts, des sciences et des
lettres, l’Institut de France est composé de cinq académies : l’Académie française, l’Académie des
inscriptions & belles-lettres, l’Académie des sciences, l’Académie des beaux-arts et l’Académie des
sciences morales & politiques.
Parallèlement, il est une des plus anciennes et plus prestigieuses institutions à pratiquer le mécénat
et à gérer des dons et legs. Depuis deux siècles, il abrite des fondations et attribue des prix jouant un
rôle incomparable dans le mécénat moderne.
Créés par des particuliers ou des entreprises, les fondations et prix de l’Institut bénéficient de
l’expérience de cette institution séculaire dans les domaines du mécénat et de la philanthropie, ainsi
que de l’expertise des académiciens, dans tous leurs champs de compétence.
L'Institut est également propriétaire d'un important patrimoine artistique, constitué de demeures et de
collections exceptionnelles qui lui ont été léguées depuis la fin du XIXe siècle ; notamment le Château
de Chantilly, le Musée Jacquemart-André, l’Abbaye de Chaalis, le Château de Langeais, le Manoir de
Kerazan ou encore la Villa Kérylos.
www.institut-de-france.fr
FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I
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Culturespaces,
producteur et réalisateur de l'exposition
Culturespaces anime et gère, avec éthique et professionnalisme, des monuments, musées et sites
historiques prestigieux qui lui sont confiés par des institutions publiques et des collectivités : le Musée
Jacquemart-André à Paris, les Villas Ephrussi de Rothschild et Kérylos sur la Côte d’Azur, les Carrières
de Lumières et le Château des Baux-de-Provence, les Arènes de Nîmes, le Théâtre Antique d’Orange,
les Cités de l’Automobile et du Train à Mulhouse... Au total, Culturespaces accueille plus de 2 millions
de visiteurs par an.
Culturespaces prend en charge la mise en valeur des espaces et des collections, l'accueil des publics,
la gestion du personnel et de l'ensemble des services, la programmation culturelle et l’organisation
complète des expositions temporaires, ainsi que la communication nationale et internationale des
sites, avec des méthodes de management efficaces et responsables certifiées ISO 9001.
En plus de 20 ans, Bruno Monnier, Président-fondateur de Culturespaces, a développé une étroite
collaboration avec des conservateurs et des historiens de l’art.
Sophie Aurand-Hovanessian, administrateur du Musée Jacquemart-André et directrice de la
programmation culturelle au sein de Culturespaces, peut compter sur la confiance des plus
prestigieuses institutions muséales nationales et internationales. Culturespaces organise ainsi de
multiples expositions temporaires et événements culturels de niveau international à Paris et en région,
en partenariat avec le propriétaire public, le conservateur et les commissaires désignés.
Les dernières expositions produites par Culturespaces au Musée Jacquemart-André :
2015 De Giotto à Caravage, les passions de Roberto Longhi
2014 Le Pérugin, Maître de Raphaël
2014 De Watteau à Fragonard, les fêtes galantes
2013 Désirs & Volupté à l’époque victorienne
2013 Eugène Boudin
2012 Canaletto – Guardi, les deux maîtres de Venise
2012 Le Crépuscule des Pharaons
2011 Fra Angelico et les Maîtres de la lumière
2011 Dans l’intimité des frères Caillebotte, Peintre et Photographe
2010 Rubens, Poussin et les peintres du XVIIe siècle
2010 Du Greco à Dalí. Les grands maitres espagnols de la collection Pérez Simón
2009 Bruegel, Memling, Van Eyck… La collection Brukenthal
2009 Les Primitifs Italiens. Chefs-d’oeuvre de la collection d’Altenbourg
2008 Van Dyck
2007 Fragonard
2006 L’Or des Thraces
www.culturespaces.com
Musée Jacquemart-André - Paris
Villa Ephrussi de Rothschild - Côte d’Azur
Villa Grecque Kérylos - Côte d’Azur
Caumont Centre d’Art - Aix-en-Provence
Carrières de Lumières - Les Baux-de-Provence
Château des Baux-de-Provence
Arènes de Nîmes
Maison Carrée et Tour Magne - Nîmes
Théâtre Antique et musée d’Orange
Cité de l’Automobile - Mulhouse
FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I
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Visuels disponibles pour la presse
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Agnolo Bronzino, Portrait d’Eléonore de Tolède, 1522, Huile sur bois, 59 x 46 cm, Prague, NárodnÍ Galerie
© National Gallery of Prague 2014
2I
Agnolo Bronzino, Portrait de dame en rouge. 1532 – 1535, Huile sur bois, 89,8 x 70,5 x 2,6 cm
Francfort, Stadel Museum © Städel Museum - U. Edelmann / ARTOTHEK
3I
Jacopo Pontormo, Double portrait, vers 1522 – 1523, Huile sur toile, 88,2 x 68 cm
© Venezia, Fondazione Giorgio Cini, Matteo De Fina
4 I Giorgio Vasari, Portrait d’Alexandre de Médicis devant la ville de Florence, vers 1534, Huile sur bois, 157 x 114 cm
Florence, Galleria degli Uffizi © S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della Città di Firenze
5I
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Ridolfo del Ghirlandaio, Dame au voile (la «Monaca»), 1510 – 1515 env., Huile sur toile, 65 x 48,1 cm
Florence, Galerie des Offices © S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della Città di Firenze
6I
Francesco Salviati, Portrait de Jean des Bandes Noires, 1546 – 1548, Huile sur bois, 65 x 45 cm, Florence, Galleria Palatina
© S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della Città di Firenze
7I
Agnolo Bronzino et atelier, Portrait de Côme Ier de Médicis à l’âge de 40 ans. 1560, Huile sur bois, 82,5 x 62 cm
The Alana Collection, Newark, USA. © The Alana Collection, Newark, USA.
8I
Agnolo Bronzino et atelier, Portrait de Côme Ier de Médicis en armes, 1544 – 1545, Huile sur étain, 75 x 58 cm
Florence, Galerie des Offices © S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della Città di Firenze
FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I
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9I
Francesco Salviati, Portrait d’un jeune homme avec une biche, vers 1545 - 1548, Huile sur bois, 88,5 x 68,5 cm
Vaduz-Vienne, Liechtenstein, Les collections princières © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna
10 I
Francesco Salviati, Portrait d’un joueur de luth, 1529 – 1530, Huile sur bois, 96 x 77 cm, Paris, Musée Jacquemart-André –
Institut de France © Paris, Musée Jacquemart-André – Institut de France / Studio Sébert Photographes
11 I
Santi di Tito et atelier, Portrait de Marie de Médicis, 1600 env., Huile sur toile. 193,5 x 109 cm, Florence, Galleria Palatina
© S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della Città di Firenze
12 I
Andrea del Sarto, Portrait d’une femme en jaune, vers 1529 – 1530, Huile sur bois, 64,3 x 50,1 cm
Londres, Windsor Royal Collection © Royal Collection Trust/© Her Majesty Queen Elizabeth II 2015
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13 I
Fra’ Bartolomeo, Portrait de Savonarole, 1498 – 1500, Huile sur bois, 53 x 37,5 cm, Florence, Musée de San Marco
© S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della Città di Firenze
14 I
Bronzino et atelier, François de Médicis, 1555 – 1565, Huile sur étain, 16 x 12,5 cm, Florence, Galleria degli Uffizi
© S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della Città di Firenze
15 I Rosso Fiorentino, Portrait d’homme, 1520-1522, Huile sur bois, 50,5 x 39,5 cm, Florence, Galleria Palatina
© S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della Città di Firenze
16 I
Jacopo Pontormo, Portrait d’un joueur de luth, vers 1529 – 1530, Huile sur bois, 81,2 x 57,7 x 4 cm, Collection Particulière
© Eckart Lingenauber
FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I
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Informations pratiques
Jacopo Pontormo (Jacopo Carucci, dit)
Pontorme, 1494 – Florence, 1557
Portrait d’un joueur de luth,
Vers 1529 – 1530, huile sur bois, 81,2 x 57,7 x 4 cm, Collection Particulière
© Eckart Lingenauber
Adresse
158 boulevard Haussmann, 75008 Paris
Site Internet
www.musee-jacquemart-andre.com
Accès
Lignes 9 et 13, stations Saint-Augustin, Miromesnil ou Saint-Philippe du Roule
Ligne A, station Charles de Gaulle-Étoile
Lignes 22, 43, 52, 54, 28, 80, 83, 84, 93
Station Rue de Berri
En voiture : Parking Haussmann-Berri, au pied du musée, ouvert 24h/24
Jours et horaires d’ouverture
Ouvert tous les jours y compris les jours fériés de 10h à 18h.
Nocturnes les lundis jusqu’à 20h30 en période d’exposition.
Tarifs
Plein tarif : 12 € I Tarif réduit : 10 €
Audioguide : exposition temporaire : 3 € I collections permanentes : gratuit
Offre famille : entrée gratuite pour le 2e enfant âgé de 7 à 17 ans
(avec 2 adultes et 1 enfant payant).
Les enfants de 7 à 17 ans, les étudiants et les demandeurs d’emploi bénéficient du tarif
réduit (sur présentation d’un justificatif).
Boutique
La Librairie-boutique culturelle est ouverte aux horaires du Musée.
Le Café Jacquemart-André
Installé dans l’ancienne salle à manger du couple, le Café Jacquemart-André est l’un des
plus beaux salons de thé de Paris.
Ouvert du lundi au vendredi de 11h45 à 17h30
et de 11h à 17h30 le samedi et le dimanche pour le brunch (jusque 14h30)
Ouverture en nocturne tous les lundis jusqu’à 19h (dernière admission 18h30).
Contacts
• Fanny Ménégaux, Responsable de la communication et du marketing
[email protected]
• Laurence Gillion, Chargée des relations presse et des partenariats
T. +33(0)1 56 59 01 72 I [email protected]
+ d’informations
Musee jacquemart-andre
facebook.com/MuseeJacquemartAndre
@jacquemartandre #FlorencePortraits
twitter.com/jacquemartandre
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FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I
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MUSÉE
JACQUEMART-ANDRÉ
INSTITUT DE FRANCE
158 bd. Haussmann - 75008 Paris
Ouverture 7 jours sur 7, de 10h à 18h
Nocturne le lundi jusqu’à 20h30
www.florence-portraits.com
#FlorencePortraits
CONTACT PRESSE
Claudine Colin Communication
Dereen O’Sullivan
+33(0)1 42 72 60 01
[email protected]
www.claudinecolin.com