florence portraits à la cour des médicis musée jacquemart andré
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florence portraits à la cour des médicis musée jacquemart andré
FLORENCE PORTRAITS À LA COUR DES MÉDICIS 11 SEPTEMBRE I 25 JANVIER MUSÉE JACQUEMART ANDRÉ INSTITUT DE FRANCE Bronzino (Agnolo di Cosimo, dit) Florence, 1503 – 1572 Portrait d’une dame en rouge (détail) Vers 1525 – 1530, huile sur bois, 89,8 x 70,5 cm Francfort-sur-le-Main, Städel Museum © Städel Museum - U. Edelmann / ARTOTHEK Sommaire Introduction de Bruno Monnier, Président de Culturespaces Communiqué de presse Parcours de l’exposition La maniera moderna & le maniérisme La dynastie des Médicis Carlo Falciani, Commissaire général Hubert Le Gall, Scénographe Compléments à la visite Les partenaires de l’exposition Le Musée Jacquemart-André L’Institut de France Culturespaces, producteur et réalisateur de l’exposition Visuels disponibles pour la presse Informations pratiques Couverture : Bronzino (Agnolo di Cosimo, dit). Florence, 1503 – 1572 Portrait d’Eléonore de Tolède 1522, huile sur bois, 59 x 46 cm National Gallery of Prague © National Gallery of Prague 2015 FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I 3 Jacopo Pontormo (Jacopo Carucci, dit) Pontorme, 1494 – Florence, 1557 Double Portrait Vers 1522 – 1523, huile sur bois, 88,2 x 68 cm Venise, Fondazione Giorgio Cini © Venezia, Fondazione Giorgio Cini, Matteo De Fina Quand les portraits offrent à la fois ressemblance et beauté, on peut dire que ce sont des oeuvres exceptionnelles et que leurs auteurs sont de grands peintres. Vasari, Les vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, 1568 Le Musée Jacquemart-André présente une exposition dédiée à l’art du portrait florentin au XVIe siècle. L’œil infaillible d’Édouard André et Nélie Jacquemart leur avait permis de collectionner, parmi les chefs-d’œuvre de l’art italien de la Renaissance, les portraits de la main de peintres tels que Ridolfo del Ghirlandaio ou Francesco Salviati. Ils seront réunis, pour la première fois à Paris, à leurs contemporains Rosso Fiorentino, Andrea del Sarto, Pontormo et Bronzino. Célèbres en leur temps, moins connus aujourd’hui par le public français, ces artistes ont façonné les portraits d’hommes et de femmes témoins de la profonde mutation de la ville de Florence au XVIe siècle. Les œuvres sélectionnées, présentées dans un parcours à la fois thématique et chronologique, nous permettent d’appréhender cette progressive évolution du genre vers une affirmation publique et personnelle de l’image de soi comme volonté de laisser une trace pour la postérité. Cette exposition sera donc l’occasion de redécouvrir ces portraits raffinés de la fin de la Renaissance et ses éminents représentants. Après l’austérité de l’époque républicaine, encore empreinte de la leçon des grands maîtres tels que Léonard, Michel-Ange ou Raphaël, les portraits deviendront chatoyants et complexes, symboles tout autant du luxe de la cour des Médicis que de la beauté intérieure de l’âme, manifestes de cette « manière moderne » tant admirée. Je tiens à remercier Monsieur Carlo Falciani, commissaire général de l’exposition qui, grâce à son travail et à sa grande connaissance du sujet, a pu réunir pour cette exposition des prêts exceptionnels, provenant pour la plupart du Polo Museale de Florence, et en particulier de la Galleria degli Uffizi, grâce au soutien de Monsieur Antonio Natali, son directeur. Je remercie également Monsieur Nicolas Sainte Fare Garnot, conservateur du Musée Jacquemart-André et commissaire de l’exposition. Je remercie plus particulièrement Son Excellence Monsieur Giandomenico Magliano, ambassadeur d’Italie en France, qui a confirmé par son patronage renouvelé, les liens particuliers qui unissent nos deux pays. Bruno Monnier Président de Culturespaces FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I 5 Communiqué de presse Giorgio Vasari Arezzo, 1511 – Florence, 1574 Portrait d’Alexandre de Médicis devant la ville de Florence Vers 1534, huile sur bois, 157 x 114 cm Florence, Istituti museali della Soprintendenza Speciale per il Polo Museale Fiorentino, Galleria degli Uffizi © S.S.P.S.A.E. e per il Polo Museale della Città di Firenze Au XVIe siècle, l’art du portrait devient de plus en plus répandu parmi les élites florentines qui trouvent là un moyen de porter les traits de leur visage et leur statut social à la postérité. Ils recourent pour cela à des figures littéraires telles que Pétrarque, à des références musicales ou à une mise en scène riche en symboles pour décrire intensément la vie du modèle, sous ses multiples facettes. Le Musée Jacquemart-André consacre une exposition inédite aux grands portraitistes florentins du XVIe siècle autour d’une quarantaine d’œuvres. Outre la présentation des chefs-d’œuvre de Pontormo, élève d’Andrea del Sarto et maître du maniérisme, ce sera l’occasion d’apprécier les traits raffinés et gracieux, typiques des portraits de Bronzino ou ceux de Salviati témoignant d’un sens achevé de la sophistication. Cette exposition offre un fascinant panorama de l’art du portrait florentin au XVIe siècle, avec ses principaux thèmes et mutations stylistiques. À travers le regard des peintres expérimentant de nouvelles manières de représenter leurs contemporains, elle permet d’apprécier les évolutions de style du Cinquecento, un siècle particulièrement mouvementé sur les plans culturel et religieux. Aux portraits de la période républicaine du début du XVIe siècle empreints de gravité succèdent les représentations héroïques d’hommes de guerre, symboles des conflits militaires et politiques amenant les Médicis à prendre le pouvoir sur Florence en 1530. Viennent ensuite les portraits de cour, qui se distinguent par leur richesse et leur élégance, et les portraits d’artistes, témoins du rôle nouveau que s’attribuent les peintres de cour, s’ouvrant à d’autres formes d’art comme la poésie et la musique. Cette exposition bénéficie d’un partenariat exceptionnel des Musées de Florence. D’autres institutions muséales de renommée internationale et collections exceptionnelles telles que la Royal Collection (Londres), le musée du Louvre (Paris) ou encore le Städel Museum (Francfort) soutiennent également cet événement grâce à des prêts remarquables. • Commissaire général de l’exposition : M. CARLO FALCIANI Critique et historien de l’art, Carlo Falciani a étudié à l’Université de Florence auprès de Carlo del Bravo. Déjà professeur d’Iconographie et Iconologie à l’Académie des Beaux-Arts de Bologne, il enseigne aujourd’hui Histoire de l’Art Moderne à l’Académie des Beaux-Arts de Florence. Il a été le commissaire d’expositions prestigieuses, notamment de Pontormo e Rosso Fiorentino. Divergenti vie della “Maniera” présentées à Palazzo Strozzi au Printemps 2014. • Commissaire de l’exposition : M. NICOLAS SAINTE FARE GARNOT Il est conservateur du Musée Jacquemart-André depuis 1993. Depuis sa nomination au Musée Jacquemart-André, cet historien de l’art spécialiste de la peinture française et italienne a, non seulement réorganisé la distribution des collections selon le programme d’origine et lancé des campagnes de restaurations et d’inventaires, mais s’est aussi appliqué à mettre en valeur les collections italiennes du musée. FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I 7 Parcours de l'exposition De nombreuses attributions ont été énoncées à propos de ce tableau, pour finalement le donner à Ridolfo del Ghirlandaio. Reste de ces hypothèses le constat unanime d’une sensibilité de l’artiste à la «maniera moderna» de Léonard et de Raphaël. Déjà, le mouvement en torsion du corps contribue à l’effet de présence de la jeune femme : la pose de trois quarts laisse deviner le haut du dos et le basculement des épaules simule une vitalité qui dynamise la pyramide dans laquelle le corps semble se mouvoir. Ensuite, les mains mettent en scène une invitation du regard : celle de droite semble posée sur le cadre du tableau, les doigts exposent un naturalisme troublant, les bagues agissent comme des capteurs de lumière, de même que les arêtes dorées des feuillets du livre de prière. Ridolfo del Ghirlandaio (Ridolfo Bigordi, dit). Florence, 1483 – 1561 Dame au voile (La Monaca) 1510 – 1515, huile sur bois, 65 x 48 cm Florence, Istituti museali della Soprintendenza Speciale per il Polo Museale Fiorentino, Galleria degli Uffizi © S.S.P.S.A.E. e per il Polo Museale della Città di Firenze sALLE 1 i 1494 - 1512 la République de Florence de l'austerité à l'âge d'or du portrait Avec la mort prématurée de Laurent le Magnifique, le 4 avril 1492, une page de l’histoire de Florence et des Médicis se tourne. Pour ces marchands à qui la chance a apporté argent et pouvoir pendant plus d’un siècle, les décennies 1490-1510 seront noires. Pierre, fils du Magnifique fuit la ville en 1494 et Savonarole s’empare du pouvoir. Les Médicis ne seront autorisés à revenir qu’en 1512. Florence est en pleine mutation politique et culturelle. À cette époque, les jeunes artistes représentent leurs modèles sur un fond uni ou devant un paysage, telle la Dame au voile de Ridolfo del Ghirlandaio. Qu’ils soient figurés de trois-quarts ou de profil, à l’image des Portraits d’homme de Franciabigio et de Rosso Fiorentino, les modèles sont graves, affichant une simplicité, voire une certaine sévérité, tant dans leur attitude que dans leur costume. La rigueur et la sobriété alors de mise expriment le retour à des valeurs morales en lien avec les vertus antiques républicaines. La description topographique est représentée à travers les deux ouvertures de la loggia. Sur la gauche, on aperçoit l’hôpital du couvent San Paolo. Sur la droite, devant une enceinte fortifiée, se dresse le monastère San Jacopo di Ripoli. L’apparence de la jeune femme respecte les canons de beauté en vogue à l’époque. Les épaules sont dénudées par un ample décolleté qui marque la naissance de la poitrine ne laissant deviner que la dentelle du bord de la chemise. La robe et ses manches amovibles sont confectionnées avec un drap de fine laine noire que les tisserands florentins exportaient dans toute l’Europe. Sous un voile translucide qui ondule avec délicatesse pour venir se poser sur les épaules dévêtues, la coiffe en satin blanc contient les longs cheveux à l’abri du regard d’une société qui leur attribuait un pouvoir érogène. Malgré la modération dans le choix des teintes et la simplicité des ornements, la robe et la coiffe emploient des étoffes haut de gamme et leur ligne dénote une sensualité qui serait étonnante dans un portrait de religieuse. Par contre, cette mesure dans le déploiement de faste témoigne d’un habitus du vêtir spécifique aux dames de Florence dans un contexte social où la République édictait des lois somptuaires pour limiter la consommation des articles de luxe par l’élite citadine. Il s’agissait de favoriser l’exportation des richesses afin d’assurer la pérennité économique du territoire ; c’était aussi un moyen de retourner aux fondations morales de la République. [ Extrait du catalogue de l’exposition. Texte de Gaylord Brouhot ] Francesco Salviati (Francesco de’ Rossi, dit). Florence 1510 – Rome 1563 Portrait de Jean des Bandes Noires 1546 – 1548, huile sur bois, 65 x 46 cm, Florence, Istituti museali della Soprintendenza Speciale per il Polo Museale Fiorentino, Palazzo Pitti, Galleria Palatina © S.S.P.S.A.E. e per il Polo Museale della Città di Firenze Bronzino (Agnolo di Cosimo, dit). Florence, 1503 – 1572 Portrait de Cosme Ier de Médicis à l’âge de quarante ans 1560, huile sur bois, 82,5 × 62 cm, Newark, Delaware, The Alana Collection © The Alana Collection, Newark, Delaware, USA. sALLE 2 i 1530 - 1537 La reconquête des Médicis, les hommes en armes sALLE 3 i 1539 - 1574 Le faste des portraits, les Médicis Au terme d’une terrible année de siège, Alexandre de Médicis récupère l’administration de Florence, qui capitule à contrecœur, en août 1530. Mais il sera sauvagement assassiné sept ans plus tard. La dynastie parvient toutefois à se maintenir. En épousant Eléonore de Tolède en 1539, Cosme Ier achève de sceller son alliance avec Charles Quint. En mai 1540, la famille s’installe au Palazzo Vecchio, et les premiers travaux sont effectués dans l’appartement de la duchesse. Concepteur du nouveau langage pictural du duché, Bronzino est l’artiste phare de la cour ; il est partie prenante de l’évolution des codes de représentation à l’œuvre dans les effigies du duc, totalement démilitarisées à partir des années 1560, à l’image de son Cosme de Médicis à 40 ans (Newark, Delaware, The Alana Collection) récemment redécouvert. Une telle évolution fait écho à la consolidation du régime médicéen promu au rang de grandduché de Toscane en 1569. Ayant conscience de la nécessité de créer un nouveau mode de représentation, de sa personne mais également de son statut et de son pouvoir, Alexandre engage plusieurs artistes pour mener à bien une campagne de réhabilitation par l’image. En découle une série de portraits héroïques, en armure, véritables instruments politiques de propagande qui affichent sa récente prise de pouvoir, à l’image du Portrait d’Alexandre de Médicis devant la ville de Florence de Vasari (Florence, Galleria degli Uffizi). Cosme Ier conçoit lui aussi une habile politique de légitimation dans laquelle il cultive non seulement sa propre image, mais également celle de son père, Jean dit des Bandes Noires. Célèbre chef de guerre dont il fait un second pater patriae après Cosme l’Ancien et dont il commande toute une série de portraits, notamment à Francesco Salviati (Florence, Galleria Palatina). Les Médicis ne reculent devant rien et n’hésitent jamais à s’imposer par la force ! Collectionneur avisé, Cosme Ier se passionne surtout pour les projets monumentaux. Baccio Bandinelli est son artiste de prédilection. Avec d’autres sculpteurs et architectes, il transforme la cité florentine en véritable théâtre du pouvoir. Après s’être symboliquement installé au Palazzo Vecchio, où Vasari conçoit un décor grandiose à la gloire des Médicis dans le salon dit « dei Cinquecento », Cosme fait élever à proximité un grand bâtiment administratif, le palais des Offices. FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I 9 Suite du parcours Bronzino (Agnolo di Cosimo, dit) et atelier. Florence, 1503 – 1572 François de Médicis, 1555-1565, huile sur étain, 16 x 12,5 cm Florence, Galleria degli Uffizi © S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della città di Firenze Francesco Salviati, 1510 – 1563 Portrait d’un jeune homme avec une biche Vers 1545–1548, huile sur bois, 88,5 × 68,5 cm Vaduz-Vienne, Les collections princières Liechtenstein © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna sALLE 4 i 1539 - 1574 le faste des portraits, les héritiers sALLE 5 Contrairement à son père Cosme Ier qui a le goût du monumental, François Ier préfère les œuvres raffinées et les arts décoratifs, peut-être du fait de son éducation soignée, mêlant sciences, arts et lettres. Entre 1570 et 1572, il confie à Vasari et Borghini le soin d’aménager son cabinet (studiolo) à l’intérieur du Palazzo Vecchio. À partir de 1580, François installe également au sein des Offices un espace, appelé Tribune, dédié à sa collection – sculptures antiques, petits bronzes, pierres dures, orfèvreries et autres joyaux – dans un décor faisant dialoguer trésors de la nature et merveilles de l’art. Dans la Florence de la seconde moitié du Cinquecento, l’art du portrait atteint son apogée. Bronzino tient toujours le haut du pavé comme l’atteste l’étonnante série de vingt-neuf petites effigies familiales qu’il peint sur étain dans les années 1550 pour orner le bureau de Cosme Ier. Plus précieux que jamais, les portraits se déclinent dans des matériaux coûteux : or, argent, lapis-lazuli et autres pierres précieuses, affichant une dimension somptuaire grandissante, doublée d’un soin attentif aux détails et au rendu des textures. Un tel raffinement est aussi souvent synonyme de miniaturisation, induisant parfois des performances techniques. Rien n’est trop beau pour célébrer le prince. Tout autant que les effigies médicéennes, celles de leurs courtisans sont savamment composées. Rien n’est laissé au hasard, ni la composition, la disposition et le cadrage du modèle, ni sa posture, son expression – ou plutôt son absence d’expression – ni encore ses costumes et accessoires. i 1539 - 1574 le faste des portraits, les courtisans Chaque détail rivalise de luxe et de raffinement sans cependant outrepasser les privilèges princiers. La finalité de tels portraits d’apparat à la facture naturaliste est autant de retranscrire la physionomie et le caractère des modèles que d’afficher leur statut social, parfois jusqu’en précisant leur rang au sein d’une société de cour strictement hiérarchisée. Ce qui se joue dans ces portraits, c’est l’essor de la société de cour grand-ducale et l’affirmation de la noblesse de ceux qui la composent. Les images traduisent cette transmutation des codes bourgeois en précis aristocratiques, indispensable au rayonnement de la grandeur princière de la cour des Médicis. sALLE 6 i le portrait MANIÉRISTE, miroir des arts : poésie et musique Mécène avisé, Cosme Ier de Médicis n’a pas manqué de soutenir la toute jeune Académie florentine des belles lettres, dédiée à la langue toscane. De même, il contribue à fonder avec Vasari l’Académie des arts du dessin. Au-delà du cadre strict de ces académies, les artistes se retrouvent au sein de compagnies laïques dites « de plaisir » dévolues au divertissement et aux joutes artistiques. Une saine émulation naît de cette confrontation des arts, où la plupart des artistes sont polyvalents. Francesco Salviati (Francesco de’ Rossi, dit). Florence, 1510 – Rome, 1563 Portrait d’un joueur de luth 1529 – 1530, huile sur bois, 96 x 77 cm, Paris, Musée Jacquemart-André Institut de France © Paris, Musée Jacquemart-André - Institut de France Studio Sébert Photographes Ce joueur de luth est le français Jacquet du Pont, protégé du cardinal Giovanni Salviati dont l’auteur du portrait a adopté le nom. Florentin d’origine formé dans l’atelier d’Andrea del Sarto, peintre fécond et très apprécié dès ses débuts florentins, Francesco Salviati (1510 – 1563) passe néanmoins l’essentiel de sa carrière à Rome. Concentré, le musicien est en train de réaliser un accord difficile, en sol majeur en seconde position, de son luth ténor ou basse aux dimensions imposantes. Réservé à un public érudit, cet instrument aristocratique est intimement lié aux premières expériences de musique polyphonique abstraite. Le succès dont jouissent alors les effigies de musiciens démontre la faveur qui est la leur au sein des cours, et tout particulièrement celles des Français en Italie. Instrument ou partition, les références musicales sont récurrentes, et les effigies de musiciens pléthore, reflets de la place centrale qui est celle de la musique dans la culture florentine. Emblématique de la musique de cour, introduit à Florence par le père de Galilée, le luth est l’instrument privilégié des musiciens professionnels ainsi que l’évoquent les effigies de Pontormo et de Salviati. Les hommes et femmes peints par Bronzino et Andrea del Sarto sont quant à eux munis d’un livre. L’art du portrait florentin est en effet fermement enraciné dans la tradition poétique en langue vernaculaire, et ne saurait s’envisager sans référence aux poètes fondateurs de l’identité et de la culture florentines, Dante (1265-1321), Pétrarque (1304-1374) et Boccace (1313-1375). Le succès du portrait de l’être aimé, hérité des deux premiers, est alors considérable, décliné à l’envi par les peintres et les poètes, dans un dialogue fécond entre peinture et poésie, à l’instar de Bronzino (Portrait de Laura Battiferri, Florence, Palazzo Vecchio) ou Vasari. L’artiste qui évolue dans le contexte érudit de la cour, se doit aussi d’être lettré, et s’adonne bien souvent à l’écriture. Peinte ou chantée en vers, la dame aimée se distingue généralement par sa beauté idéale et éternelle, à l’image de la facétieuse Jeune femme au livre d’Andrea del Sarto (Florence, Galleria degli Uffizi). FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I 11 Suite du parcours sALLE 7 i La noblesse du grand portrait La cour des Médicis suit les modèles des grandes monarchies européennes, d’autant plus après que deux de ses représentantes soient devenues reines de France. D’abord la fille de Laurent duc d’Urbin, Catherine, qui épouse Henri II en 1533. Puis Marie, fille de François Ier, mariée à Henri IV en 1600 comme l’officialise son portrait par Santi di Tito (Florence, Galleria Palatina). Cette effigie officielle insiste à la fois sur son statut de reine de France et de princesse toscane, ambassadrice de l’état florissant, des finances médicéennes, d’épouse et de future mère. Prompt à saisir l’air du temps, l’art du portrait s’est plié aux principes de convenance et aux exigences de dignité, de magnificence et de luxe toujours croissants à la cour de Florence. En particulier après l’arrivée d’Eléonore de Tolède en 1539, qui a durablement imposé la mode espagnole. Le portrait d’État est strictement codifié en termes rituels et répétitifs, insistant surtout sur les insignes du rang. Costumes, coiffures, et accessoires sont autant d’armures nécessaires pour endurer les batailles feutrées mais néanmoins cruelles de la diplomatie internationale. Santi di Tito et atelier. Florence, 1536 – 1603 Portrait de Marie de Médicis 1600, huile sur toile, 193,5 x 109 cm Florence, Istituti museali della Soprintendenza Speciale per il Polo Museale Fiorentino, Galleria Palatina © S.S.P.S.A.E. e per il Polo Museale della Città di Firenze ... et aussi dans l’exposition : les mains maniéristes Un film d’Hector Obalk Un montage de 9 minutes, extrait du film - de la série grand’art fait le point sur l'art du portrait renaissant à partir de l'étude de quelques centaines de mains peintes par Corrège, Del Sarto et Bronzino. les mains maniéristes Les portraitistes actifs à la cour dans la seconde moitié du siècle étaient priés d’apporter un soin méticuleux à la figuration des détails somptuaires, comme l’atteste l’importante production de l’atelier de Santi di Tito. Dépourvus des codes de la représentation visuelle aulique et officielle qui s’imposent aux détenteurs du pouvoir, les portraits de courtisans se révèlent moins figés et dotés de références à leur personnalité, voire à leurs goûts et à leurs sentiments. Par ailleurs, deux tendances se dessinent dans les effigies des dernières décades. D’une part l’affirmation du langage allégorique, et d’autre part le retour à une certaine simplicité dans la représentation des modèles et de leurs sentiments, à la faveur d’un certain naturalisme. C’est particulièrement vrai dans les portraits d’enfants, dont les Tito père et fils se font une spécialité. Enfin, l’art du portrait continue à se diffuser, y compris auprès de la bourgeoisie et de familles plus modestes. La maniera moderna & le maniérisme Au XVIe siècle, Florence voit les débuts du courant artistique que Giorgio Vasari, définira comme la « manière moderne » et que la critique du XIXe siècle baptisera du nom de « maniérisme ». Resté longtemps péjoratif, le terme de maniérisme dérive de maniera, largement employé par Giorgio Vasari, dans ses Vies. Dans l’expression maniera moderna, il désigne le style des artistes de son temps, au sujet desquels il développe le concept de bella maniera ou manière parfaite, pour qualifier notamment l’art de Michel-Ange, insurpassable selon lui. Grâce, harmonie, imagination, fantaisie et virtuosité, autant de qualités exceptionnelles qui font cette bella maniera. Le courant que la critique du XIXe siècle a qualifié de maniériste est né à Rome et en Toscane durant la période troublée des années 1515-1520. De fortes personnalités comme Rosso Fiorentino et Pontormo à Florence, ou Beccafumi à Sienne, cristallisent les inquiétudes et les recherches formelles déjà sensibles chez certains de leurs aînés à l’instar d’Andrea del Sarto et de Michel-Ange. Profondément novateur, tant dans le domaine de la composition, du traitement des formes et de l’espace que de la couleur, l’art maniériste abonde de citations et de références aux oeuvres de leurs aînés, à commencer par Michel-Ange. Plus ou moins naturaliste, il prend des formes extrêmement variées selon les interprètes, les lieux et les époques. Parmi ses manifestations les plus courantes : l’allongement des formes, l’angularité, le dynamisme et l’alanguissement. Des types formels se fixent, dont les célèbres silhouettes serpentines ou en amphore, renflées à mi-corps. Un tel mouvement ne s’est pas cantonné à Rome et à la Toscane. Des manifestations originales ont explosé partout dans la péninsule, en particulier à Parme, avec Parmesan, mais également à Bologne, où se trouve Primatice, et à Venise, avec Titien et surtout Tintoret. De surcroît, il se diffuse partout en Europe dès les années 1530. Soit que des artistes étrangers ayant séjourné en Italie le ramènent dans leur pays d’origine, à l’instar d’Alonso Berruguete revenu de Florence en Espagne ou de Jan van Scorel rentré de Rome aux Pays-Bas, soit que des Italiens s’expatrient, tels Rosso Fiorentino et Primatice venus en France à l’appel de François Ier. Ils sont à l’origine de l’Ecole de Fontainebleau au château du même nom, une des plus belles manifestations de l’art maniériste européen. FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I 13 la dynastie des médicis La dynastie des MÉdiCis Giovanni di Bicci (1360-1429) gonfalonier 1421 Piccarda Bueri dite nannina CoSMe l’anCien laurent l’ancien (1395-1440) (1389-1464) Contessina de’ Bardi Giovanni (1421-1463) Pier Francesco (1430-1476) lorenzo il Popolano (1463-1503) (1514-1548) (1416-1469) lucrezia tornabuoni Maria ( † 1474) Giovanni il Popolano (1467-1498) Caterina Sforza Pier Francesco (1487-1525) lorenzino Pierre le Goutteux lucrezia (1470-1553) Jacopo Salviati Jean deS BandeS noireS Maria Salviati (1498-1526) (1499-1543) laurent le MaGniFique Julien (1449-1492) Clarice orsini Jean Julien (1475-1521) leon x PaPe (1479-1516) duc de nemours ClariCe (1493-1528) Filippo Strozzi (1453-1478) Pierre le Malchanceux (1472-1503) alfonsina orsini laurent (1492-1519) duc d’urbino Madeleine de la tour d’auvergne CoSMe i er (1519-1574 grand duc) Catherine éléonore de tolède Maria (1540-1557) FrançoiS (1541-1587) Jeanne d’autriche Marie (1575-1642) henri iv de France (1519-1589) henri ii de France Ferdinand 1er (1549-1609) Christine de lorraine JuleS (1478-1534) CléMent vii PaPe alexandre (1511-1537) duC de FlorenCe Marguerite d’autriche FLORENCE, repères historiques 1494 Les Médicis sont chassés de Florence par une sentence officielle. Avènement de la République : gouvernement théocratique de Jérôme Savonarole (bûcher des vanités). 1498 Savonarole est brûlé sur un bûcher Piazza della Signoria, un an après son excommunication par le pape Alexandre VI. 1502–1512 La République est dirigée par Pier Soderini (1450 – 1522). 1512 Retour des Médicis à Florence. Laurent II de Médicis (1492 – 1519) s’allie avec le pape Jules II et la Ligue pour rétablir le pouvoir de sa famille. 1513 Jean de Médicis (1475 – 1521) est élu pape sous le nom de Léon X. Son cousin Jules est nommé cardinal la même année. 1515 Julien de Médicis, fils de Laurent le Magnifique, est nommé duc de Nemours par François Ier roi de France. 1523 Jules (1478 – 1534), neveu de Laurent le Magnifique, est élu pape sous le nom de Clément VII. 1527 Sac de Rome par des troupes italiennes, espagnoles et des lansquenets aux ordres de Charles Quint. Le pape manque d’être emprisonné au château Saint-Ange, mais il est finalement maintenu au pouvoir par l’Empereur. De GRANDES COMMANDES 1527–1530 Deuxième République de Florence, les Médicis sont encore une fois chassés de la ville. 1537 Cosme Ier de Médicis (1519 – 1574), d’une branche cadette de la famille, défait les troupes républicaines à Montemurlo le 1er août et se voit chargé de gouverner Florence par les membres du Senato dei Quarantotto (Sénat des Quarante-huit). Il est le fils de Jean des Bandes Noires et Maria Salviati (nièce de Laurent le Magnifique). Il est nommé duc par l’empereur Charles Quint. 1539 Mariage de Cosme Ier avec Éléonore de Tolède, fille du vice-roi de Naples Don Pedro Álvarez de Toledo. 1564 Cosme Ier abdique en faveur de son fils François, qui devient prince régent. 1569 Cosme Ier obtient du pape le titre de grand-duc de Toscane. 1573 Naissance de Marie de Médicis, fille de François Ier de Médicis et future reine de France. 1574 Mort de Cosme Ier. 1587 Mort de François Ier, son frère, le cardinal Ferdinand, retourne à Florence. 1589 Ferdinand renonce au cardinalat et se marie avec Christine de Lorraine. 1600 Marie de Médicis épouse Henri IV, roi de France. 1503 - 1504 Retour de Léonard de Vinci à Florence, où il commence à travailler à la Joconde et à Léda. 1508 - 1520 Michel-Ange peint les fresques de la voûte de la chapelle Sixtine. 1508 - 1512 Raphaël s’installe à Rome où il peint les fresques des Stanze du Vatican. 1511 - 1514 Andrea del Sarto, Pontormo et Rosso Fiorentino peignent les Épisodes de la vie de la Vierge dans l’église Santissima Annunziata. 1533 - 1539 Rosso décore la Grande Galerie du château de Fontainebleau pour François Ier. 1536 - 1541 Michel-Ange peint le Jugement dernier. 1540 - 1545 Bronzino décore la chapelle d’Eléonore de Tolède au Palazzo Vecchio. 1549 - 1550 Eléonore de Tolède achète le Palazzo Pitti. 1556 - 1557 Francesco Salviati décore le château de Dampierre. 1560 Cosme Ier commande à Giorgio Vasari la construction de la Galleria degli Uffizi. 1563 Création de l’Accademia e Compagnia dell’Arte del Disegno de Florence. FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I 15 carlo Falciani, commissaire général TROIS QUESTIONS AU COMMISSAIRE GÉNÉRAL DE L’EXPOSITION : Le Musée Jacquemart-André accueille pour la première fois en France une exposition sur le portrait florentin. C’est tout à fait surprenant que la France n’ait pas traité de ce sujet avant. Comment expliquez-vous cela ? • L’exposition du Musée Jacquemart-André est la première consacrée au portrait florentin du XVIe siècle, en France, comme à l’étranger. D’importantes expositions ont été dédiées jusqu’ici aux Médicis et aux principaux artistes de l’époque, tels que Raphaël, Andrea del Sarto, Pontormo, Bronzino ou Salviati. Après de nombreuses études sur le sujet, le temps est venu d’offrir au public français un regard d’ensemble sur le portrait, genre qui, plus que d’autres, permet de comprendre la modernité et la complexité des arts à Florence durant ce siècle. Le regard des hommes et des femmes qui ont confié à l’art la représentation de leur image est sans doute un point de vue privilégié pour réfléchir sur l’époque toute entière. On parle souvent de maniérisme pour ces portraits, que faut-il comprendre ? • La question est complexe. La critique du XXe siècle a défini comme Maniériste un art qui s’exprimait à travers un style élégant et sophistiqué, antinaturaliste au regard du langage de Michel-Ange, mais aussi de celui de Léonard et de Raphaël. Ce style a produit des œuvres au contenu fortement allégorique, expression d’une époque qui s’étend de la deuxième décénnie du XVIe siècle à la Contre-Réforme et qui, plus que d’autres, a étudié la signification de l’art dans la société. Aujourd’hui, on préfère remplacer le terme de Maniérisme par celui de Manière Moderne - utilisé par Vasari dans ses « Vies » - plus à même de désigner la complexité, justement moderne, de l’art au XIVe siècle. Un art qui emploi un langage nouveau, à l’expression très individualisée, né au début du siècle grâce à la fusion du naturalisme, de l’art classique et de la capacité de se défaire des règles et des codes du Quattrocento. La puissance de ces langages « modernes », nés à cette époque, trouve justement dans l’art du portrait un des genres principaux. • Ce style a-t-il eu une postérité dans l’histoire de l’art ? La puissance du langage dit Maniériste trouve sa postérité là où, justement, les artistes s’expriment par le conceptuel, avec un langage sophistiqué et codifié. Beaucoup d’artistes contemporains se sont en effet inspirés des œuvres du Cinquecento. Pasolini l’avait fait dans son film désormais célèbre « La ricotta », et plus proches de nous, des artistes tels que Giulio Paolini, Cindy Sherman et Matthew Barney se tournent plus particulièrement vers l’art du portrait. Carlo Falciani est diplômé de l’Université de Florence. Il a réalisé son mémoire sur Rosso Fiorentino. Il a été boursier à la « Villa i Tatti, The Harvard Center for Italian Renaissance Studies », avec un projet consacré à la Galerie de Fontainebleau et au Center for Advanced Study in the Visual Arts de la National Gallery de Washington, avec un sujet de recherche sur Bronzino. Il enseigne l’Histoire de l’art à l’Accademia di Belle Arti de Florence. Il a publié chez Olschki une monographie sur Rosso Fiorentino et le catalogue Pontormo, disegni degli Uffizi, ainsi que plusieurs essais sur la peinture du XVIe siècle à Florence, à Venise et en France. Il a travaillé sur de nombreuses expositions en Italie et à l’étranger. Avec Antonio Natali, il a été le commissaire des expositions : Bronzino, pittore e poeta alla corte dei Medici, Florence, Palazzo Strozzi 2010-2011; Pontormo e Rosso, divergenti vie della maniera, Florence, Palazzo Strozzi 2014. HUBERT LE GALL, Scénographe Vue de l’exposiotion De Giotto à Caravage, les passions de Roberto Longhi I Musée Jacquemart-André Pour magnifier le portrait maniériste et accompagner son évolution de l’austérité républicaine aux fastes de la cour, Hubert le Gall a conçu une scénographie aux couleurs nuancées et aux éléments graphiques puissants. 2015 • Caumont Centre d’Art, Aix-en-Provence Canaletto, Rome - Londres - Venise Musée Jacquemart-André, Paris De Giotto à Caravage, les passions de Roberto Longhi Musée d’Orsay, Paris Masculin / Masculin. L’homme nu dans l’art de 1800 à nos jours • • • Musée d’Orsay, Paris Pierre Bonnard. Peindre l’Arcadie • Musée du Luxembourg, Paris Les Tudors 2014 • Musée Jacquemart-André, Paris Le Pérugin, Maître de Raphaël De Watteau à Fragonard, les fêtes galantes 2013 • Musée Jacquemart-André, Paris Désirs & Volupté à l’époque victorienne. Collection Pérez Simón Eugène Boudin • Musée de l’Orangerie, Paris Frida Khalo / Diego Rivera. L’art en fusion 2012 • Musée Jacquemart-André, Paris Canaletto-Guardi, les deux maîtres de Venise, Le Crépuscule des Pharaons, chefs-d’oeuvre des dernières dynasties égyptiennes • Musée Maillol, Paris Artemisia 2011 • Musée Maillol, Paris Pompéi, un art de vivre Miró sculpteur • Musée Jacquemart-André, Paris Dans l’intimité des frères Caillebotte, Peintre et Photographe Fra Angelico et les Maîtres de la lumière • Galeries nationales du Grand Palais, Paris Odilon Redon, Prince du Rêve Aimé Césaire, Lam, Picasso FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I 17 COMPLéments à la visite la visite commentée sur iphone/ipad et android Cette application, disponible en français et en anglais, propose une vidéo de présentation de l’exposition, une sélection d’une vingtaine d’œuvres commentées, ainsi que les informations pratiques. La variété des contenus (vidéo, audio, image) et la navigation fluide grâce à la présentation de type « cover flow » en font l’outil indispensable pour une visite approfondie de l’exposition. Avec la version iPad, profitez d’une visite en très haute définition avec une profondeur de zoom exceptionnelle. Le Musée Jacquemart-André propose le téléchargement sur place et sans nécessité d’une connexion 3G grâce à un accès Wi-Fi exclusivement dédié au téléchargement sur l'AppleStore ou sur Google Play. Ce téléchargement in situ sera également accessible aux possesseurs d'iPod Touch ainsi qu'aux visiteurs étrangers sans surcoût de roaming data. L’application est au prix de 1,99 € pour la basse définition et de 3,99 € pour la haute définition. l’audioguide Un audioguide proposant une sélection d’oeuvres majeures est disponible en deux langues (français et anglais) au prix de 3 €. pour les plus petits : le livret-jeux Remis gratuitement à chaque enfant (7/12 ans) qui se rend à l’exposition, ce livret est un guide permettant aux plus jeunes d’observer, de manière ludique, les œuvres majeures de l’exposition à travers différentes énigmes. le catalogue Un catalogue de 208 pages richement illustré, analyse l’ensemble des œuvres présentées à l’occasion de l’exposition Florence, portraits à la cour des Médicis. Il comporte plusieurs essais rédigés par le commissaire général de l’exposition et par des historiens de l’art spécialistes du sujet, qui éclairent par leur regard le parcours de l’exposition et les portraits de l’époque maniériste. En vente à la librairie-boutique du Musée Jacquemart-André au prix de 32€ et en ligne sur http://boutique-culturespaces.com le hors-série i connaissance des arts Le Hors-Série de Connaissance des Arts met en lumière l’évolution stylistique du portrait florentin au XVIe siècle, à travers des articles de fond et des focus sur les œuvres majeures de l’exposition, ainsi que sur la situation politique et historique de la ville de Florence à cette époque et sur la dynastie des Médicis. En vente à la librairie-boutique du Musée Jacquemart-André au prix de 9,50€ et en ligne sur http://boutique-culturespaces.com Éloge De lA DAMe FlorenCe, CAPitAle Culturelle AnAlySe D’œuvre page 4 page 10 page 12 le journal de l’expo i beaux arts magazine Le journal de l’expo 5€ Ce journal retrace le parcours de l’exposition et propose des portfolios qui restituent les thèmes principaux, tels que l’époque républicaine, la reconquête de la ville de Florence par les Médicis, ou les fastes de la cour médicéenne. En vente à la librairie-boutique du Musée Jacquemart-André au prix de 5€ et en ligne sur http://boutique-culturespaces.com Musée Jacquemart-André • Du 11 septembre 2015 au 25 janvier 2016 florence Portraits à la cour des Médicis Au xvie siècle, après les affres de la guerre, Florence connaît un nouvel âge d’or. L’art du portrait devient un instrument de promotion. Ou comment asseoir le pouvoir des nouveaux Médicis… égitimité, le maître mot, l’obsession des Médicis ! À chaque étape de leur ascension la question est soulevée : pourquoi un Médicis ? À quel titre Laurent le Magnifique se permet-il de gouverner la République de Florence ? Qui a accordé à Alexandre le Maure le titre de duc en 1532, lui si peu apprécié du popolo et qui finira assassiné par Lorenzaccio ? Qui a permis à Cosme 1er de se parer du titre de grandduc de Toscane en 1569 ? 1532 : date essentielle dans l’histoire de la Toscane et de la famille, qui revient une nouvelle fois au pouvoir. Cinq ans plus tôt, dans le chaos accompagnant le sac de Rome par les lansquenets de Charles Quint, elle avait été chassée de Florence sans ménagement. Mais, désormais, l’empereur et le pape sont alliés. Ce dernier, Clément VII, est un Médicis. Après le massacre sans pitié des opposants lors d’un siège long et sanglant, les deux hommes mettent sur le trône florentin Alexandre, officiellement fils de Laurent II et petit-fils du Magnifique, mais plutôt bâtard du pape… Ils décident d’en faire un duc héréditaire mettant fin à cette république agonisante, dont les Médicis seront à la fois les héritiers et les fossoyeurs. Les portraits commandés par les principaux acteurs vont concourir à asseoir la légitimité de cette nouvelle monarchie. Ceux de la belle Eléonore de Tolède, épouse de Cosme Ier, en apportent une illustration frappante. Bronzino, qui s’y attelle, donne calme, sérénité, distinction aristocratique à la fille du puissant vice-roi de Naples. Dans l’image d’une dynastie pérenne, la femme disparaît derrière la souveraine, qui marque son rang par la richesse de ses atours et la splendeur de sa robe. La légitimité se conjugue aussi avec l’exposition au peuple d’une galerie d’ancêtres, en tentant de gommer au maximum les origines marchandes de la dynastie. Par chance, au xvie siècle, les Médicis s’enorgueillissent de deux papes dont les portraits sculptés figurent en bonne place dans la salle des Cinq Cents du Palazzo Vecchio, où Cosme a la bonne idée de s’installer en 1540, en l’agrandissant. Au début du xvie siècle, en temps de guerre, la légitimité d’un souverain se juge sur son aptitude à s’illustrer sur un champ de bataille. Rois et ducs montent encore en première ligne. François Ier est fait prison- 3 questions à Carlo FalCiani Commissaire général de l’exposition Prague, národnÍ galerie © national gallery of Prague 2014 L nier à Pavie en 1525. Le père de Cosme Ier, Jean des Bandes noires, célèbre condottiere, meurt au combat face aux Impériaux après des retournements d’alliance incessants. En peignant Cosme Ier bardé d’une puissante armure, Bronzino lui donne l’autorité du chef de guerre. Plus tard, en 1560, il sera temps de le peindre en habit de cour, souverain civil, épris de culture et de paix… La légitimité est gagnée, sans ambiguïté. claude Pommereau le portrait à florence au xvie siècle : un reflet de la situation politique ? l’évolution du portrait est complexe et dépend de nombreux facteurs, culturels, religieux, politiques. il suffit de comparer la première section de l’exposition – les œuvres réalisées durant la période républicaine de Soderini – à celles qui datent du gouvernement de Cosme ier. Dans la première, on exalte la simplicité et l’austérité, fondements d’une attitude qui doit être sobre et sévère. Dans la seconde, sous le jeu d’autres influences, notamment de rome et d’italie du nord, se crée un langage élégant, somptueux, capable d’exprimer les ambiances de cour. Quels sont les plus grands portraitistes de l’époque ? Chaque moment du xvie siècle a son champion : raphaël dans ses années florentines (1504-1508) puis Pontormo, doté d’une extraordinaire acuité psychologique, ou encore Salviati, qui est à la fois plein de force et d’élégance. Mais le plus grand portraitiste du siècle est probablement Bronzino, qui, des années 1530 aux années 1560, est capable de s’exprimer dans une multitude de registres unique pour son époque, depuis l’extrême réalisme du Portrait du nain Morgante jusqu’à la représentation glacée de la beauté idéale d’eléonore de tolède ou de la puissance politique de Cosme ier. Agnolo Bronzino Portrait d’Eléonore de Tolède 1522, huile sur bois, 59 × 46 cm fille du vice-roi de naples, eléonore, qui épouse cosme Ier de Médicis, incarne le faste de la cour florentine. elle aura neuf enfants et l’une de ses petites-filles, Marie de Médicis, sera reine de france. Présentez-vous des tableaux peu vus ? nous avons des œuvres importantes qui, d’habitude, ne sortent pas de leurs musées comme le Portrait de dame en jaune d’Andrea del Sarto, des collections royales anglaises, ou l’Éléonore de tolède de Bronzino, de Prague. J’ai aussi souhaité soumettre à l’examen de la critique deux inédits : le Portrait de Cosme Ier à quarante ans, par Bronzino, dont on ne connaissait jusqu’à présent que des copies d’atelier, provenant d’une collection particulière américaine, et le Portrait d’Eléonore de Tolède de Pontormo, qui nous était connu dans deux autres versions, conservé dans une collection anglaise. SoMMAIre 1. florencee au XVIe siècle les Médicis de gré ou de force PorTfolIo Éloge de la dame 2. Images du pouvoir le portrait, un art très politique PleIn cAdre Deux portraits de luthistes peints par Pontormo et Salviati 3. l’âge d’or des grands-ducs Florence, capitale culturelle 4. Analyse d’œuvre Portrait d’Alexandre de Médicis devant la ville de Florence 2 4 6 8 10 12 1 le site internet dédié à l’exposition www.florence-portraits.com Des notices claires et détaillées des œuvres majeures. • Des visuels en haute définition pour apprécier les œuvres dans le détail. • La possibilité d’en savoir plus sur l’exposition grâce à des podcasts audio et des reportages photos. • Des quiz réguliers pour gagner entrées et catalogues d’exposition. • Les partenaires de l'exposition Cette année, le Parisien est partenaire d’une exposition très attendue autour des œuvres de « Florence, Portraits à la cour des Médicis », au Musée Jacquemart-André. Une exposition dédiée à l’art du portrait à travers les œuvres des peintres emblématiques de la cour des Médicis. Le Parisien a toujours accompagné les grands évènements culturels : musique, expositions, cinéma, théâtre, littérature, le Parisien décrypte toute l’actualité culturelle dans les pages « culture ». Le Parisien traite de tous les sujets de façon simple pour donner à tous, sans parti pris, les clés pour comprendre le monde d’aujourd’hui. Son objectif : informer, distraire et rendre service. Le Parisien compte dix éditions départementales avec des rédactions installées au coeur des départements d’Ile-de-France et de Seine et Marne. Chaque édition rend compte de l’actualité des arrondissements de la capitale, des villes et quartiers de son département, en traitant les événements politiques, sociaux, culturels et en donnant des informations pratiques. Le Parisien en quelques chiffres… En 2014, la diffusion du Parisien (nombre de journaux vendus chaque jour) était de plus de 400 000 exemplaires ce qui représente 2 451 000 lecteurs chaque matin. Sur le web, le Parisien est 1e sur les réseaux sociaux, 3è sur le mobile et 5è des sites d’actualité. www.leparisien.fr Né en octobre 1978, le Figaro Magazine est installé au carrefour de l’information et du plaisir. Magazine à forte personnalité, il allie qualité de l’écriture et beauté de la photographie. Dirigée par Guillaume Roquette, la rédaction du Figaro Magazine propose dès le vendredi une lecture différente de l’actualité, à travers les opinions de ses chroniqueurs de renom (Eric Zemmour, Frédéric Beigbeder, Philippe Tesson…), ses reportages grand format et sa sélection exceptionnelle de photographies. Le Figaro Magazine, c’est aussi le guide « Quartiers libres », exclusivement consacré à la Culture et l’Art de Vivre ; et ses pages art, cinéma, littérature, théâtre et musique qui assoient sa légitimité à se positionner comme une véritable référence dans le domaine culturel. En s’associant à l’exposition «Florence. Portraits à la Cour des Médicis», qui se tiendra au Musée Jacquemart-André du 11 septembre 2015 au 25 janvier 2016, Le Figaro Magazine se réjouit de dévoiler au grand public cet art du portrait magnifié dans l’Italie du XVIe siècle par des artistes comme Bronzino, Salviati, Pontorno, Fiorentino ou Allori. Condottiere en armes, figures héroïques au service d’Alexandre ou de Côme de Médicis, femmes représentées en beauté et en majesté : la diversité et la richesse thématiques des toiles exposées sont exceptionnelles. Dans le cadre de ce partenariat, le Figaro Magazine consacrera un sujet sur l’exposition dans son numéro daté du 11 septembre 2015. France Info, radio du groupe Radio France dirigée par Laurent Guimier, est le média global d’information de service public. Une grande rédaction de 160 journalistes concentrée sur deux objectifs : être la meilleure source d’information et offrir en temps réel les clés pour comprendre l’actualité, de l’antenne radio historique aux derniers-nés des réseaux sociaux. Reportages, invités et décryptages de spécialistes se succèdent en direct 365 jours par an sur l’antenne et les supports numériques. France Info, le réflexe info. FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I 19 France 3 est fière de s’associer au Musée Jacquemart-André à l’occasion de l’exposition événement «Florence, portraits à la cour des Médicis» 2015 qui se déroulera du 11 septembre 2015 au 25 janvier 2016. L’ambition du groupe public France Télévisions est de rendre la culture vivante, accessible et intelligible au plus grand nombre et de satisfaire la curiosité et l’envie de chaque public. Engagée dans cette politique ambitieuse, France 3, chaîne de la proximité, s’attache, plus que jamais, à promouvoir la diversité culturelle et, en particulier, la richesse du patrimoine artistique français et européen notamment lorsqu’il a un lieu direct avec l’histoire. Partenaire de toutes les cultures, France 3 assure ainsi son engagement au travers de nombreux rendez-vous réguliers et fédérateurs, du magazine culturel à succès Des racines et des ailes aux magazines culturels en région, du rendez-vous quotidien Midi en France en direct d’une ville aux agendas culturels et reportages dans les journaux d’information nationaux et régionaux (19/20 ; 12/13 et Grand Soir 3) aux captations d’opéras, spectacles ou théâtres partout en France, sans oublier le magazine d’histoire : « l’instant H » présenté par Franck Ferrand. Grâce à Culturebox, les internautes ont accès aux vidéos de l’ensemble des événements culturels et artistiques partout en France, et partagent commentaires et coups de cœur. France 3 sera au rendez-vous de l’événement au Musée Jaquemart-André et salue la qualité et la richesse de cette exposition dont elle est heureuse d’être partenaire. www. francetelevisions.fr L‘Œil, c’est LE magazine de référence depuis 1955 de l’actualité des arts à Paris, en régions et dans le monde. Chaque mois, avec passion, L‘Œil analyse et critique pour ses 100 000 lecteurs plus d’une centaine d’expositions, de l’Antiquité à la création la plus contemporaine, en gardant son ouverture sur tous les arts : la peinture, le dessin, les installations, la photographie, l’architecture, le design… L‘Œil, c’est un traitement dynamique et approfondi de l’actualité de l’art par une équipe de journalistes et de critiques d’art passionnés, sous la direction de Fabien Simode. L’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi Art absolument s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations. Dans chacun de ses numéros qui paraissent tous les 2 mois, la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés. Heureuse d’être partenaire de l’exposition du Musée Jacquemart-André, Art Absolument consacre un article important aux portraits florentins, privilégiant particulièrement la reproduction de ses chefs d’œuvre. La très belle exposition Portraits à la cour des Médicis se tiendra au Musée Jacquemart-André. Cet évènement exceptionnel, soutenu par le Groupe UGC, saura attiser la curiosité des Parisiens et de tous les passionnés d’art. Le Musée Jacquemart-André consacre une exposition inédite aux grands portraitistes du XVIe siècle, lorsque l’art florentin devient de plus en plus répandu parmi les élites qui veulent porter les traits de leur visage à la postérité. Outre la présentation des chefs-d’œuvre de Pontormo, élève d’Andrea del Sarto et maître du maniérisme, ce sera l’occasion d’apprécier les traits raffinés et gracieux, typiques des portraits de Bronzino ou ceux de Salviati. En accompagnant une nouvelle fois le Musée Jacquemart-André, UGC poursuit son engagement pour l’accès du plus grand nombre à la richesse de l’offre culturelle. Ce partenariat s’inscrit dans une approche globale d’UGC en faveur de l’art et de la culture, qui se traduit également dans le domaine lyrique, par Viva l’Opéra !, la diffusion dans ses cinémas d’une sélection de grands opéras et par la retransmission en direct d’opéras et de ballets de la saison de l’Opéra national de Paris auquel UGC s’est associé. Cette démarche entre directement en résonance avec la politique qu’UGC s’attache à déployer au quotidien dans ses salles en proposant à ses spectateurs toute la diversité du cinéma français et international et en accompagnant les talents du cinéma dans la production, la distribution et la diffusion de leurs films. UGC est une des principales entreprises de cinéma européennes, ayant des activités dans les salles de cinéma, mais également dans la production et la distribution de films. Les cinémas UGC totalisent 407 salles en France et 43 salles en Belgique, qui, en 2014, ont programmé plus de 700 films et accueilli 30,6 millions de spectateurs. Leader français de la distribution de billetterie de spectacles et loisirs, la Fnac propose chaque année plus de 60 000 événements en France, Belgique et Suisse : musées, expositions, monuments, concerts, festivals, grands spectacles, théâtre, humour, danse, musique classique, opéras, cinéma, sports, salons/foires, parcs de loisirs, restaurations, activités de loisirs… Avec 117 magasins en France, son site internet, sa plateforme téléphonique, son site mobile et son application La Billetterie pour iPhone, Samsung Bada et Androïd, la Fnac permet de réserver et d’obtenir ses billets de façon immédiate. La Fnac est aussi un lieu de rendez-vous entre le public et les artistes : elle organise toute l’année près de 1000 rencontres culturelles, débats et mini-concerts dans ses Forums et hors de ses murs. Elle s’associe à de nombreuses manifestations, jouant ainsi pleinement son rôle d’acteur culturel. En étant partenaire du Musée Jacquemart-André, qui accueille l’exposition Florence, Portraits à la cour des Médicis, elle réaffirme son attachement à la créativité artistique et sa volonté de défendre l’accès de tous à toutes les cultures. www.fnac.com FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I 21 Le musée Jacquemart-André Ouvert au grand public depuis un siècle, le Musée Jacquemart-André, demeure de collectionneurs de la fin du XIXe siècle, abrite de nombreuses œuvres d’art portant les signatures les plus illustres : L’art de la Renaissance italienne : Della Robbia, Bellini, Mantegna, Uccello… La peinture flamande : Rembrandt, Hals, Ruysdaël… • La peinture française du XVIIIe siècle : Boucher, Chardin, Fragonard, Vigée-Lebrun… • • Sont présentés également des éléments de mobilier significatifs du goût d’Édouard André et Nélie Jacquemart pour les arts décoratifs. Cet ensemble unique, tant par la qualité que par la diversité des œuvres qui le composent, bénéficie de conditions d’accueil et de visite exceptionnelles qui le rendent accessible à tous. Avec plus de quatre millions de visiteurs depuis sa réouverture en mars 1996, le Musée Jacquemart-André est l’un des premiers musées de Paris. L’hôtel André est très vite devenu l’hôtel Jacquemart-André, tant le rôle que Nélie Jacquemart put jouer dans son évolution et son aménagement fut important. Cet hôtel et ses collections apparaissent aujourd’hui comme le témoignage qu’a voulu laisser à la postérité ce couple fortuné et sans descendance, qui a voué sa vie à l’art dans ce qu’il a de plus beau. Légataire de ce bien, l’Institut de France s’emploie depuis lors à respecter les volontés de Nélie Jacquemart et à faire connaître au plus grand nombre ses collections rassemblées avec passion. Aujourd’hui, ce sont quinze salons exceptionnellement décorés, des pièces de réception magnifiques aux pièces plus intimes, que le visiteur du Musée Jacquemart-André peut découvrir sur près de 2 000 m². Les travaux de restauration et de mise en valeur entrepris en 1996, en vue de la réouverture au public, ont eu pour objet de rendre au lieu, dans la mesure du possible, son atmosphère de demeure habitée, afin que chaque visiteur puisse s’imprégner de la chaleur d’un cadre vivant, sensible, plus que didactique. L’art, raison de vivre d’Édouard et Nélie André, a permis à ce couple de collectionneurs de rassembler en quelques décennies près de 5 000 œuvres, dont beaucoup sont d’une qualité exceptionnelle. Pour satisfaire leur souci d’éclectisme, les époux André ont su, avec rigueur et détermination, faire appel aux plus grands antiquaires et marchands, parcourir le monde à la recherche de l’objet rare, dépenser des sommes considérables pour des œuvres de maîtres, sacrifier des pièces de second ordre – et parfois même les renvoyer au vendeur – afin de respecter un choix d’excellence, qui fait de l’hôtel Jacquemart-André un musée international de premier rang. À l’image de la Frick Collection de New York et de la Wallace Collection de Londres, le Musée JacquemartAndré allie la présentation d’une exceptionnelle demeure de collectionneurs du XIXe siècle à des conditions d’accueil et de visite adaptées aux attentes des visiteurs d’aujourd’hui. Propriété de l’Institut de France, le Musée Jacquemart-André est administré par Culturespaces depuis 1996. www.musee-jacquemart-andre.com L'institut de France Créé en 1795 pour contribuer à titre non lucratif au rayonnement des arts, des sciences et des lettres, l’Institut de France est composé de cinq académies : l’Académie française, l’Académie des inscriptions & belles-lettres, l’Académie des sciences, l’Académie des beaux-arts et l’Académie des sciences morales & politiques. Parallèlement, il est une des plus anciennes et plus prestigieuses institutions à pratiquer le mécénat et à gérer des dons et legs. Depuis deux siècles, il abrite des fondations et attribue des prix jouant un rôle incomparable dans le mécénat moderne. Créés par des particuliers ou des entreprises, les fondations et prix de l’Institut bénéficient de l’expérience de cette institution séculaire dans les domaines du mécénat et de la philanthropie, ainsi que de l’expertise des académiciens, dans tous leurs champs de compétence. L'Institut est également propriétaire d'un important patrimoine artistique, constitué de demeures et de collections exceptionnelles qui lui ont été léguées depuis la fin du XIXe siècle ; notamment le Château de Chantilly, le Musée Jacquemart-André, l’Abbaye de Chaalis, le Château de Langeais, le Manoir de Kerazan ou encore la Villa Kérylos. www.institut-de-france.fr FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I 23 Culturespaces, producteur et réalisateur de l'exposition Culturespaces anime et gère, avec éthique et professionnalisme, des monuments, musées et sites historiques prestigieux qui lui sont confiés par des institutions publiques et des collectivités : le Musée Jacquemart-André à Paris, les Villas Ephrussi de Rothschild et Kérylos sur la Côte d’Azur, les Carrières de Lumières et le Château des Baux-de-Provence, les Arènes de Nîmes, le Théâtre Antique d’Orange, les Cités de l’Automobile et du Train à Mulhouse... Au total, Culturespaces accueille plus de 2 millions de visiteurs par an. Culturespaces prend en charge la mise en valeur des espaces et des collections, l'accueil des publics, la gestion du personnel et de l'ensemble des services, la programmation culturelle et l’organisation complète des expositions temporaires, ainsi que la communication nationale et internationale des sites, avec des méthodes de management efficaces et responsables certifiées ISO 9001. En plus de 20 ans, Bruno Monnier, Président-fondateur de Culturespaces, a développé une étroite collaboration avec des conservateurs et des historiens de l’art. Sophie Aurand-Hovanessian, administrateur du Musée Jacquemart-André et directrice de la programmation culturelle au sein de Culturespaces, peut compter sur la confiance des plus prestigieuses institutions muséales nationales et internationales. Culturespaces organise ainsi de multiples expositions temporaires et événements culturels de niveau international à Paris et en région, en partenariat avec le propriétaire public, le conservateur et les commissaires désignés. Les dernières expositions produites par Culturespaces au Musée Jacquemart-André : 2015 De Giotto à Caravage, les passions de Roberto Longhi 2014 Le Pérugin, Maître de Raphaël 2014 De Watteau à Fragonard, les fêtes galantes 2013 Désirs & Volupté à l’époque victorienne 2013 Eugène Boudin 2012 Canaletto – Guardi, les deux maîtres de Venise 2012 Le Crépuscule des Pharaons 2011 Fra Angelico et les Maîtres de la lumière 2011 Dans l’intimité des frères Caillebotte, Peintre et Photographe 2010 Rubens, Poussin et les peintres du XVIIe siècle 2010 Du Greco à Dalí. Les grands maitres espagnols de la collection Pérez Simón 2009 Bruegel, Memling, Van Eyck… La collection Brukenthal 2009 Les Primitifs Italiens. Chefs-d’oeuvre de la collection d’Altenbourg 2008 Van Dyck 2007 Fragonard 2006 L’Or des Thraces www.culturespaces.com Musée Jacquemart-André - Paris Villa Ephrussi de Rothschild - Côte d’Azur Villa Grecque Kérylos - Côte d’Azur Caumont Centre d’Art - Aix-en-Provence Carrières de Lumières - Les Baux-de-Provence Château des Baux-de-Provence Arènes de Nîmes Maison Carrée et Tour Magne - Nîmes Théâtre Antique et musée d’Orange Cité de l’Automobile - Mulhouse FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I 25 Visuels disponibles pour la presse 2 1 3 4 1I Agnolo Bronzino, Portrait d’Eléonore de Tolède, 1522, Huile sur bois, 59 x 46 cm, Prague, NárodnÍ Galerie © National Gallery of Prague 2014 2I Agnolo Bronzino, Portrait de dame en rouge. 1532 – 1535, Huile sur bois, 89,8 x 70,5 x 2,6 cm Francfort, Stadel Museum © Städel Museum - U. Edelmann / ARTOTHEK 3I Jacopo Pontormo, Double portrait, vers 1522 – 1523, Huile sur toile, 88,2 x 68 cm © Venezia, Fondazione Giorgio Cini, Matteo De Fina 4 I Giorgio Vasari, Portrait d’Alexandre de Médicis devant la ville de Florence, vers 1534, Huile sur bois, 157 x 114 cm Florence, Galleria degli Uffizi © S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della Città di Firenze 5I 5 6 7 8 Ridolfo del Ghirlandaio, Dame au voile (la «Monaca»), 1510 – 1515 env., Huile sur toile, 65 x 48,1 cm Florence, Galerie des Offices © S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della Città di Firenze 6I Francesco Salviati, Portrait de Jean des Bandes Noires, 1546 – 1548, Huile sur bois, 65 x 45 cm, Florence, Galleria Palatina © S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della Città di Firenze 7I Agnolo Bronzino et atelier, Portrait de Côme Ier de Médicis à l’âge de 40 ans. 1560, Huile sur bois, 82,5 x 62 cm The Alana Collection, Newark, USA. © The Alana Collection, Newark, USA. 8I Agnolo Bronzino et atelier, Portrait de Côme Ier de Médicis en armes, 1544 – 1545, Huile sur étain, 75 x 58 cm Florence, Galerie des Offices © S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della Città di Firenze FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I 27 9 10 12 11 9I Francesco Salviati, Portrait d’un jeune homme avec une biche, vers 1545 - 1548, Huile sur bois, 88,5 x 68,5 cm Vaduz-Vienne, Liechtenstein, Les collections princières © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna 10 I Francesco Salviati, Portrait d’un joueur de luth, 1529 – 1530, Huile sur bois, 96 x 77 cm, Paris, Musée Jacquemart-André – Institut de France © Paris, Musée Jacquemart-André – Institut de France / Studio Sébert Photographes 11 I Santi di Tito et atelier, Portrait de Marie de Médicis, 1600 env., Huile sur toile. 193,5 x 109 cm, Florence, Galleria Palatina © S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della Città di Firenze 12 I Andrea del Sarto, Portrait d’une femme en jaune, vers 1529 – 1530, Huile sur bois, 64,3 x 50,1 cm Londres, Windsor Royal Collection © Royal Collection Trust/© Her Majesty Queen Elizabeth II 2015 13 14 15 16 13 I Fra’ Bartolomeo, Portrait de Savonarole, 1498 – 1500, Huile sur bois, 53 x 37,5 cm, Florence, Musée de San Marco © S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della Città di Firenze 14 I Bronzino et atelier, François de Médicis, 1555 – 1565, Huile sur étain, 16 x 12,5 cm, Florence, Galleria degli Uffizi © S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della Città di Firenze 15 I Rosso Fiorentino, Portrait d’homme, 1520-1522, Huile sur bois, 50,5 x 39,5 cm, Florence, Galleria Palatina © S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della Città di Firenze 16 I Jacopo Pontormo, Portrait d’un joueur de luth, vers 1529 – 1530, Huile sur bois, 81,2 x 57,7 x 4 cm, Collection Particulière © Eckart Lingenauber FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I 29 Informations pratiques Jacopo Pontormo (Jacopo Carucci, dit) Pontorme, 1494 – Florence, 1557 Portrait d’un joueur de luth, Vers 1529 – 1530, huile sur bois, 81,2 x 57,7 x 4 cm, Collection Particulière © Eckart Lingenauber Adresse 158 boulevard Haussmann, 75008 Paris Site Internet www.musee-jacquemart-andre.com Accès Lignes 9 et 13, stations Saint-Augustin, Miromesnil ou Saint-Philippe du Roule Ligne A, station Charles de Gaulle-Étoile Lignes 22, 43, 52, 54, 28, 80, 83, 84, 93 Station Rue de Berri En voiture : Parking Haussmann-Berri, au pied du musée, ouvert 24h/24 Jours et horaires d’ouverture Ouvert tous les jours y compris les jours fériés de 10h à 18h. Nocturnes les lundis jusqu’à 20h30 en période d’exposition. Tarifs Plein tarif : 12 € I Tarif réduit : 10 € Audioguide : exposition temporaire : 3 € I collections permanentes : gratuit Offre famille : entrée gratuite pour le 2e enfant âgé de 7 à 17 ans (avec 2 adultes et 1 enfant payant). Les enfants de 7 à 17 ans, les étudiants et les demandeurs d’emploi bénéficient du tarif réduit (sur présentation d’un justificatif). Boutique La Librairie-boutique culturelle est ouverte aux horaires du Musée. Le Café Jacquemart-André Installé dans l’ancienne salle à manger du couple, le Café Jacquemart-André est l’un des plus beaux salons de thé de Paris. Ouvert du lundi au vendredi de 11h45 à 17h30 et de 11h à 17h30 le samedi et le dimanche pour le brunch (jusque 14h30) Ouverture en nocturne tous les lundis jusqu’à 19h (dernière admission 18h30). Contacts • Fanny Ménégaux, Responsable de la communication et du marketing [email protected] • Laurence Gillion, Chargée des relations presse et des partenariats T. +33(0)1 56 59 01 72 I [email protected] + d’informations Musee jacquemart-andre facebook.com/MuseeJacquemartAndre @jacquemartandre #FlorencePortraits twitter.com/jacquemartandre +Culturespaces plus.google.com/+CulturespacesParis @Culturespaces #FlorencePortraits instagram.com/culturespaces/ CULTURESPACES youtube.com/CulturespacesTV FLORENCE, Portraits à la Cour des Médicis I 31 MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ INSTITUT DE FRANCE 158 bd. Haussmann - 75008 Paris Ouverture 7 jours sur 7, de 10h à 18h Nocturne le lundi jusqu’à 20h30 www.florence-portraits.com #FlorencePortraits CONTACT PRESSE Claudine Colin Communication Dereen O’Sullivan +33(0)1 42 72 60 01 [email protected] www.claudinecolin.com