elle raconte - Triath`Long Cote de Beaut

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elle raconte - Triath`Long Cote de Beaut
Elle raconte
je me présente...
Présidente de la ligue Poitou-Charentes de triathlon depuis mars 2014,
mon objectif est de coordonner et
promouvoir les disciplines enchaînées et notamment la pratique du
triathlon chez les femmes. J’interviens
en équipe sur cette mission aux cotés
de Sarah Longé en charge de la commission féminine. Je suis par ailleurs
maman, cadre et triathlète… j’ai
notamment 5 halfs à mon actif dont
deux fois Royan !
TOUTES REINES
DE ROYAN !
Pour la 4ème édition de son épreuve, l’organisation du tri longue distance de Royan
s’est lancée dans un nouveau challenge : attirer plus de femmes sur le format L
(1,9 km de natation, 90 km de vélo, 21 km de course à pied) et promouvoir l’égalité
homme-femme à tous les niveaux ! Un double défi relevé haut la main.
L
e Triath’Long de la Côte de
Beauté, c’est avant tout un
cadre magnifique : le sud de
la Charente-Maritime avec
un parcours vélo qui longe la côte
de Royan jusqu’à Talmont et un
terrain de jeux pédestre, ponctué de
nombreuses portions de sable, qui
permet de découvrir les criques de
Pontaillac... on en prend plein les
yeux – et plein les jambes – et rien
que pour ça, ça vaut le détour. Bon,
POUR ELLES 68
Par Anne Bussière Photos : DR
il y a aussi un centre de thalassothérapie topissime, des boutiques de
fringues et des glaces à tomber par
terre...
Les femmes à la une
Mais cette épreuve, c’est bien plus :
les triathlètes sont portés par une
organisation et des bénévoles spécialisés dans le tri longue distance,
par les commentaires du speaker
de classe internationale, Stéphane
Garcia (vu dans le film de Nils
Tavernier De toutes nos forces),
mais aussi par les spectateurs
présents tout au long du parcours.
Après trois éditions rondement
menées, l’organisation a décidé de
s’engager aux côtés de la Ligue Poitou-Charentes de triathlon afin de
féminiser son épreuve. A la clé, une
charte de féminisation (la première
sur un triathlon format L en France)
mixant tous les ingrédients destinés
à séduire un maximum de femmes :
équité des primes, médiatisation de
la tête de course féminine avec un
speaker dédié à son suivi, départ
protégé, tivoli pour se changer,
toilettes réservées, 5 euros par
finisheuse reversés à une association
caritative, etc. C’est donc boostée à
bloc pour attirer un maximum de
filles sur le long que l’organisation a
convaincu Carole Péon d’intervenir
en tant que première marraine du
Triath’Long. Sa présence venait
ainsi concrétiser les actions menées
dans le cadre de la charte. En effet,
après une carrière de triathlète élite
(olympiades de Pékin et Londres,
titre de vice-championne d’Europe
2010, victoire lors de la Coupe du
monde 2011), Carole est désormais
Conseillère Technique Nationale au
sein de la FFTRI avec notamment
pour mission de promouvoir la
pratique féminine.
Moins de stress,
plus de plaisir
Alors, est-ce que ça a pris ? Eh bien
oui, Etienne Charbeau, l’organisateur, se félicite de cette édition
« féminisée » qui ouvre le bal de
l’opération « Rentrez triathlon » de
la FFTRI (offre d’essai gratuite d’un
mois dans les clubs de triathlon, du
15 septembre au 15 octobre). Selon
ce dernier, les femmes ont largement leur place dans le triathlon
longue distance car « le courage,
l’investissement et le dépassement de
soi n’est pas réservé aux garçons ».
De plus, « il n’est pas rare de voir
les meilleures filles rivaliser avec les
hommes sur la partie natation ».
Même si le nombre de féminines
inscrites reste réduit par rapport
aux hommes, il est en augmentation
depuis les précédentes éditions.
Un questionnaire sera diffusé aux
participantes pour bénéficier de leur
retour sur l’ensemble des actions
mises en place. Dans le peloton
figuraient de nombreuses primo
triathlètes longue distance attirées
par la féminisation de l’épreuve,
dont Sandra Petit, de Rochefort
Triathlon. Elle a débuté il y a un an
et a vécu ici son premier half. Le fait
de bénéficier d’un départ protégé fut
un réel « confort pour les femmes qui
risquent moins de mourir noyées par
les hommes qui nous nagent dessus
sans même s’en rendre compte ».
Elle évoque l’organisation du parc à
vélo : « Ces attentions particulières
ont permis de réduire le stress de la
course ». Très déterminée, « le top
départ est lancé, je suis prise par une
volonté incontrôlable d’arriver au
bout coûte que coûte ». Malgré une
chaleur intense sur la course à pied,
elle termine en 5h47. Pour Sandra,
cette épreuve est avant tout « un dépassement de soi, un défi sportif. Une
expérience unique, un pur moment
de bonheur, avec une folle envie de
recommencer et d’aller plus loin ».
Elle précise que les femmes « ne
doivent pas avoir peur, dans ce type
de format long, on y trouve une sincère et véritable entraide. » Du coté
des élites, on notera la belle victoire
d’Isabelle Ferrer (championne de
France longue distance) devant Julie
Le Colleter et Carol Bridge. L’émotion atteint son paroxysme lorsque
la dernière compétitrice franchit la
ligne au terme de plus de 7h35 de
course acclamée par une foule en
délire chauffée par des speakers.
Le charme de cette épreuve c’est
aussi cela : les derniers sont autant
applaudis que les premiers !
Let’s go girls, venez vous dépasser, essayer le triathlon et surtout
faire la fête au sein de la ligue de
triathlon Poitou-Charentes. Plein de
jolies épreuves vous attendent à bras
ouverts.
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