Séminaire sur les dons spirituels

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Séminaire sur les dons spirituels
 Séminaire sur les dons spirituels Gregory CROFFORD, Ph.D. Emploi du temps Séance #1 – 9h à 10h30 – « Le Saint Esprit, son fruit et ses dons » 10h30 à 10h45 – pause Séance # 2 – 10h45 à 12h15 – « La liste de Romains 12 » 12h15 à 14h – pause repas et repos Séance # 3 – 14h à 15h30 – « La liste de 1 Corinthiens 12 » 15h30 à 15h45 – pause 15h45 à 17h15 – « Inventaire des dons spirituels » Séance # 1 – « Le Saint-­‐Esprit, son fruit et ses dons » Discours : 60 minutes Travail en petits groupes : 30 minutes I.
Qui est le Saint-­‐Esprit ? Article de Foi # 3, intitulé « Le Saint Esprit » dit ceci : « Nous croyons au Saint-­‐Esprit, la troisième personne de la trinité divine, qui est toujours présent dans l’Église de Christ et qui agit efficacement avec elle. Il convainc le monde de péché, régénère ceux qui se repentent et croient, sanctifie les croyants, et les mène dans toute la vérité telle qu’elle est en Jésus. » (Jean 7.39 ; 14.15-­‐18, 26 ; 16.7-­‐15 ; Actes 2.33 ; 15.8-­‐9 ; Romains 8.1-­‐ 27 ; Galates 3.1-­‐14 ; 4.6 ; Éphésiens 3.14-­‐21 ; 1 Thessaloniciens 4.7-­‐
8 ; 2 Thessaloniciens 2.13 ; 1 Pierre 1.2 ; 1 Jean 3.24 ; 4.13) Lisons Jean 16.7-­‐15. Selon l’ouvrage de Orton WILEY (Introduction à la Théologie chrétienne, p. 123), il y a aux moins dix actions personnelle qui sont attribuées au Saint-­‐Esprit. Il doit : 1. être envoyé ; 2. enseigner ; 3. venir ; 4. corriger ; 5. guider ; 6. parler ; 7. entendre ; 8. montrer ; 9. prendre ; 10. recevoir. WILEY ajoute d’autres actions trouvées dans les autres passages du Nouveau Testament : 1. Il inspire les personnes à parler de la part de Dieu (1 Pi. 1.11 ; 2 Pi. 1.21) ; 2. Il enseigne et commande (Jean 14.21, Actes 8.29) ; 3. Il témoigne de Christ (Jean 15.26) ; 4. Il administre les affaires de l’Eglise (Actes 13.2, 16.6-­‐7) ; 5. Il agit comme l’agent dans la régénération (Jean 3.6) ; 6. Il agit comme l’agent dans l’entière sanctification (2 Th 2.13). Le Saint-­‐Esprit n’est pas une force personnelle, mais une Personne. Lisez Wiley, p. 124 – « Le Dr John Owen… » II. Qu’est-­‐ce que le fruit du Saint-­‐Esprit ? Lisons Gal. 5 :13-­‐26. Voilà une comparaison que Paul fait entre les « œuvres de la chair »et le « fruit de l’Esprit. » Écrivez au tableau 2 colonnes avec les deux listes. Demandez aux gens de dire à haute voix les éléments des listes. W.T. Purkiser dans son ouvrage, Les Dons Spirituels (Maison de Publications Nazaréennes, 1975) inclut un chapitre sur le fruit de l’Esprit. Voici certaines de ses observations : 1. Jésus a dit que le monde va nous connaître par notre « fruit » (Matt. 7.16). Voir aussi Jean 15.1-­‐6. 2. Gal 5.22 dit bien: « Le fruit de l’Esprit est… » Pourquoi le singulier ? Purkiser (p. 77) : « le fruit de l’Esprit est une grappe indivisible des grâces qui vont ensemble ». 3. Une autre possibilité suggérée par S.D. Gordon est que l’accent est sur l’amour, et les autres caractéristiques sont là pour clarifier le genre d’amour dont il est question : (ex) un amour joyeux, un amour paisible, un amour patient, etc. Lisons 1 Pi. 4.8-­‐11. Notez que c’est « un amour constant » (v. 8) qui introduit les dons spirituels que chaque personne possède (v. 10). N.B. – Le fruit de l’esprit devrait être la qualité de chaque chrétien. Or, les dons de l’esprit sont accordés selon la volonté de Dieu. III.
Qu’est-­‐ce qu’un don spirituel ? Purkiser (p. 14) explique que l’expression « don spirituel » vient de mot grec charisma. C’est un « don de grâce » comme le mot charis veut dire « grâce. » Au pluriel, il s’agit de charismata, d’où vient l’expression « charismatique. » Définition : Un don spirituel est donc « une capacité conférée divinement. » (p. 15). Charisma ou charismata apparaissent 17 fois dans le NT (p. 15), 16 fois dans les écrits de Paul et une fois dans 1 Pi. 4 :8-­‐11, le passage que nous venons de lire. Entre Romains 12, 1 Cor. 12 et 1 Pi. 14.8-­‐11, il y a un total de 20 dons spirituels mentionnés. -­‐ Est-­‐ce qu’il y a une différence entre un « talent » et un « don spirituel » ? Purkiser (p. 17) cite Orton Wiley pour mieux définir le « don spirituel » : « Les dons de l’Esprit sont donc les capacités surnaturelles destinées au service, et sont déterminées par la nature du ministère à accomplir. Sans le bon fonctionnement de ces dons, il serait impossible pour l’Église de réussir sa mission spirituelle. Aussi ce sujet est-­‐il d’une grande importance, non pas seulement pour la théologie, mais pour l’expérience et l’œuvre chrétiennes ». Plus tard, Purkiser (p. 18) différencie entre « don spirituel » et « talent » en disant : « De véritables dons spirituels diffèrent des talents dans la mesure où les talents naturels et les capacités innées peuvent être développés et employés à rien d’autre que se satisfaire. Ils pourraient être plutôt égoïstes. Les dons de l’Esprit, par contre, ont un rapport avec ce que l’on a bien titré la « vie du corps », c’est-­‐à-­‐dire la vie de l’Église. Ils sont la contribution du chrétien à la vie de la communauté chrétienne dont il fait partie. » IV.
Autres considérations à propos des dons spirituels Pour terminer, voici quelques considérations par rapport aux dons spirituels : 1. C’est Dieu qui les accorde selon sa propre volonté. Lisons 1 Cor. 12.11. La phrase clé est bien : « …les distribuant à chacun en particulier comme il veut. » 2. L’objectif des dons est de faire construire l’Église. Lisons 1 Cor. 12.7. Les dons sont pour « l’utilité commune. » Notez que Paul emploie l’illustration d’un corps avec ses divers membres. Sa conclusion se trouve dans le v. 27 : « Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part. » 3. Tout le monde dispose au moins d’un don. Lisons encore 1 Pi. 4.10. Pierre observe : « Puisque chacun a reçu un don… » Voyez aussi Rom. 12.6a. C’est à nous donc de les découvrir ! DISCUSSION (petits groupes) : 30 minutes Divisez-­‐vous en groupes de 5 personnes. Choisissez une personne qui sera le chef et guidera la discussion. En plus, il vous faut une porte parole (secrétaire) qui prendra bien des notes de qui résume les conclusions principales du groupe. 1. Pensez à la distinction faite entre un « talent » et un « don spirituel. » Etes-­‐vous d’accord qu’il y a une différence ? Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi non ? 2. Purkiser (p. 20) dit : « Un des grands problèmes au sein de
l’Église toute entière est le nombre de ceux et celles les dons de
qui dorment non reconnues et – par conséquent – non
employés. Les dons, tout comme les talents, parfois restent
enterrés pendant de longues années. Or, ils se révèlent plus
tard lorsque de nouveaux besoins se présentent. Il est
important de dégager et développer ses dons spirituels, de la
même manière qu’il est important de découvrir et développer
ses talents naturels. L’Église ne sera ni mûre ni adéquate à
moins qu’un nombre croissant de ses membres ne prennent pas
part active à son œuvre continue en se servant de leurs dons
exceptionnels et irremplaçables. »
Parlez de votre expérience au sein de l’Eglise. Est-elle conforme
aux propos de Purkiser ? Si vous êtes d’accord, que pourrait-on
faire afin de mieux mobiliser tout le monde dans l’Eglise ?
3.
Relisez 1 Pi. 4.8-11. Que veut dire le mot « intendant » ?
Quelle est la différence entre un intendant et un propriétaire ? A
part l’argent, quelles sont les autres choses pour lesquelles nous
devrons faire une comptabilité un jour à Dieu ?
Séance # 2 – « La liste de Romains 12 »
Discours : 60 minutes Travail en petits groupes : 30 minutes -­‐ lecture : Romains 12.3-­‐8 I.
Remarques préliminaires
Le livre de Romains a été écrit par l’apôtre Paul à l’église de Rome vers l’année 56 ou 57 quand il était à Corinthe.1 Selon Ralph MARTIN, cette lettre est tissée à partir de trois préoccupations : -­‐ Comment les êtres humains peuvent-­‐ils se réconcilier avec Dieu ? -­‐ Quelle est la signification d’Israël dans l’histoire ? -­‐ Quelles sont les évidences pratiquent de la vie chrétienne et son caractère ?2 La lettre servait de former les nouveaux convertis, et notre passage (Romains 12.3-­‐8) fait partie de la section considérée comme étant des « exhortations pratiques ». II.
Sept dons au service de l’Eglise N.B. – Sauf indication contraire, la version employée est la Bible Lois Segond (la Colombe), Editions VIDA, 1983. -­‐Quel est l’objectif de tous les charismes (dons de grâce, ou dons spirituels) que Dieu accorde aux chrétiens ? Lisons encore les versets 4-­‐5. C’est de « former un seul corps. » L’image est celle d’unité. Dieu veut que son Eglise soit solidaire. 1
David Malick, internet: http://bible.org/article/introduction-­‐book-­‐
romans. 2
Ralph P. Martin, New Testament Foundations: A Guide for Christian Students. 2 volumes. (Grand Rapids, Michigan: Wm. B. Eerdmans, 1978), 2:192.
Demandez à quelqu’un de lire Eph. 4.11-­‐13. Notons que l’objectif est bien « l’édification du corps de Christ » (v. 12) et « l’unité de la foi » (v. 13). De toute façon, le but de Paul dans Rom. 12 est pareil. Quels sont alors les sept dons énumérés par Paul ? 1) la prophétie – « Si c’est la prophétie, que ce soit en accord avec la foi » (v. 6) En Afrique, il y a pas mal de fausses idées qui se sont accrochées à la notion de la prophétie. Parfois, les gens croient que le prophète est comme un médium capable de dévoiler les secrets des uns et des autres. Il y a un côté mystique dans la compréhension des gens. Illustration : En Côte d’Ivoire – Un jeune homme est une jeune femme assistaient à l’église. Ils se sont tombés amoureux et ont eu un rendez-­‐vous dans un hôtel en ville. Ce qu’ils ne savaient pas, c’est qu’un homme de l’église les avait guetté pour voir où ils y étaient allés pour coucher ensemble. Le dimanche après, cet homme se met debout devant la congrégation pour donner une « révélation ». Il explique que Dieu lui avait révélé qu’un jeune couple s’était couché ensemble à tel hôtel. Tout le monde était abasourdi quand le couple venait devant la foule, les larmes aux yeux pour se confesser. « C’est un prophète ! disait tout le monde. » Ce n’était que plus tard que la vérité sur le soi-­‐
disant prophète était découverte. Un dimanche au Bénin, un visiteur s’est approché du missionnaire. Il disait que Dieu lui avait « un message » pour la congrégation. Cependant, le missionnaire lui a répondu : « Merci mon frère, mais nous avons déjà choisi la personne qui va prêcher aujourd’hui et son message sera tiré de la Bible. » Conclusion : Dans l’Eglise du Nazaréen, nous croyons que le « prophète » est le prédicateur. La « prophétesse » est en fait la prédicatrice. « Prophétiser » veut dire « prêcher. » 1 Cor. 14.3 donne l’essentiel : « Celui qui prophétise, au contraire parle aux hommes, les édifie, les exhorte, les console. » Lisons 1 Pi. 4.11. Si quelqu’un parle, comment devait-­‐il le faire ? Réponse : « selon les oracles de Dieu » La Bible Semeur dit : « Que celui qui parle transmette les paroles de Dieu. » A part la prédication de la parole de Dieu, il arrive des moments où le serviteur de Dieu transmet un message en provenance de Dieu en faveur d’un autre. Illustration : Mme Amy CROFFORD et sa réponse à la question de Lois : « Amy, tu est une femme sage. Quelles sont les paroles de Dieu pour moi aujourd’hui ? » Les paroles sont sorties de la bouche de Amy sans qu’elle n’ait eu le temps de bien réfléchir : « Lois, ne soit pas courageuse. » Amy se sentait dans l’embarras à cause de ses paroles, mais plus tard Lois disait que Dieu lui avait donné la permission de pleurer la mort de son fils, grâce à ces mots. Elle avait grandi comme l’enfant d’un soldat, et dans le foyer son père ne permettait pas l’émotion. C’est par les mots prophétiques de ma femme que Dieu a permis a Lois de ne pas être la fille d’un soldat mais la fille de son Père céleste qui voulait qu’elle pleure sur la mort de James, son fils défunt. 2)
le diaconat – L’idée est celui de service ou de ministère. Actes 6.1-­‐7 parle de l’institution des diacres, les sept hommes qui étaient « remplis de l’Esprit et de sagesse. » 3) l’enseignement – Les « docteurs » mentionnés dans Eph. 4.12 sont les gens qui savent sonder les vérités de la Sainte Ecriture. Purkiser (pp. 28-­‐29) donne cette comparaison entre la prédication et l’enseignement : « L’enseignement est d’une importance primordiale dans l’œuvre de l’Église ; il est inférieur seulement à la prophétie (prédication). Quoique la prédication et l’enseignement aient un domaine commun, la distinction générale entre les deux est que la prédication interpelle l’auditoire à agir tandis que l’enseignement se contente de fournir une instruction. Les érudits du Nouveau Testament font souvent une distinction entre kerygma (la proclamation de l’Évangile) et didache (l’instruction des personnes qui sont déjà converties). » Romains 12.7 dit que la personne qui enseigne « s’attache à son enseignement. » L’enseignement est une vocation qui demande beaucoup d’effort et de profondes études. 4. exhortation – La Bible Semeur traduit Rom. 12.8 comme suit : « Que celui qui a reçu un ministère d’encouragement encourage. » En grec, le terme est paraklesis, le même terme employé pour le Saint-­‐Esprit, le « Consolateur. » (Jean 16.7). – voir Purkiser, p. 30. Le Paraclet est celui qui vient à nos côtés pour nous soutenir. Barnabas, le compagnon de voyage de Paul, était connu souls le nom « l’homme qui encourage » (Actes 4.36, La Bible Semeur). 5. générosité (donner) – La Bible Semeur de Rom. 12.8 est très forte : « Que celui qui donne le fasse sans arrière-­‐pensée. » La Bible de Jérusalem (Cerf, 1999) dit : « sans calcul » Le comte parle du roi Midas. Tout ce qu’il touchait se transformer en or. Dans nos églises, il y a des gens qui sont très entrepreneurs. Ils peuvent devenir les engins financiers de l’église. De telles personnes savent qu’ils ne sont pas des « réservoirs » mais plutôt des « canaux. » N.B. – Nous donnons « sans calcul. » Ce que nous recevons dans l’Eglise, ce sont des bénédictions spirituelles et non pas des luxes. 6. présider/diriger (administration) – La Bible de Jérusalem dit que la personne qui préside doit le faire « avec diligence. » Il y a des gens dans l’église qui sont doués pour bien organiser les événements. Ils ou elles aiment rentrer dans les détails : « Nous aurons besoin de tel nombre de chaises, tel nombre de sacs de riz et telle cotisation pour louer la salle. » Souvent les pasteurs sont forts pour donner la vision, mais heureux le pasteur qui a un bon dirigeant à ses côtés ! 7.
la miséricorde – C’est la compassion. Lisons Matt. 5.7. Je connais un couple qui s’appelle Jim et Colleen COPPLE. Depuis longtemps, ce couple travaille en faveur des toxicomanes. Leur stratégie est de changes les lois qui favorisent le trafic des drogues afin que ce trafic soit étouffé et les toxicomanes reçoivent un traitement qui les aidera à surmonter leur addiction. C’est ça, la miséricorde. Lisons Matt. 25.31-­‐46. Cette parabole s’applique à tous les chrétiens et non pas seulement à ceux et celles qui possèdent le don de la miséricorde. Mais peut-­‐être Dieu met de telles personnes dans l’église comme un rappel que nous devons tous être à l’œuvre parmi les personnes en danger. DISCUSSION (en petits groupes) – 30 minutes 1. Parmi les sept dons qui figurent sur la liste de Romains 12, lesquels sont les moins pratiqués au sein de votre assemblée ? Quel effet y’a-­‐t-­‐il du fait que ces dons sont négligés ? Comment pourrons-­‐nous revaloriser ces dons parmi nous ? 2. La Bible de Jérusalem dit bien que nous devons donner « sans calcul. » Or, le message de la prospérité nous promet « dabo, dabo », c’est-­‐à-­‐dire le double, si nous donnons notre argent aux ministères de certains « prophètes », « évangélistes » ou « apôtres ». Racontez des histoires des gens qui ont été déçus par cette fausse doctrine. Que devrons nous faire pour protéger nos églises de cette hérésie ? 3. Etes-­‐vous fort par rapport au don de l’exhortation (encouragement) ? Racontez au groupe une fois où quelqu’un vous a encouragé pendant un moment difficile. Que pourrons nous faire en vue de ne pas être une source de découragement à l’égard des autres ? Séance # 3 – « La liste de 1 Corinthiens 12 » Discours : 60 minutes Travail en petits groupes : 30 minutes Révision – Posez des questions aux participants : 1. Qu’est-­‐ce qu’un don spirituel ? Réponse : « des capacités surnaturelles destinées au service » 2. Qu’est-­‐ce que le « fruit de l’Esprit » ? Réponse : Ce sont les caractéristiques dont tous les chrétiens doivent faire preuve. 3. Qu’est-­‐ce que la prophétie ? Réponse : C’est la capacité de parler de la part de Dieu surtout en prêchant la Bible mais aussi de temps en temps pour donner un mot propice à un autre dans une situation précise. -­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐ Lecture : 1 Corinthiens 12 I.
Remarques préliminaires Comme l’épitre aux Romains, 1 Corinthiens a été écrit par l’Apôtre Paul. Il serait arrivé à Corinthe pendant l’hiver de 50/51 (Martin, p. 172). Cette lettre aurait été composée plus tard quand Paul (étant ailleurs) a reçu la nouvelle des divisions à Corinthe, probablement vers 54/55 (Ibid., 175). En général, l’image donné par Paul de la l’assemblée à Corinthe n’était pas favorable. Il y avait des problèmes de doctrines, y compris des gens qui niaient la résurrection – voyez c. 15. Sur le plan de la morale, la gourmandise se pratiquait lors de « l’agape » (le repas célébré avant la Sainte Cène) et il y avait un cas d’inceste (1 Cor. 5.1). Tous ces problèmes (parmi d’autres) ont crée un atmosphère de confusion et des « partis politiques » au sein de l’église (1 Cor. 3.1-­‐6). II. Les dons spirituels énumérés par Paul N.B. -­‐-­‐ N’oublions pas qu’il existe sans doute des dons spirituels qui ne se trouve ni sur la liste de Romains 12 ni sur celle de 1 Cor. 12. On va commencer par les deux derniers sur la liste ils sont les plus controversés. 1. diverses sortes de langues/interprétation des langues (v. 10) Actes 2, 10 et 19 raconte trois occasions où Dieu a conféré ce don à son Eglise. Dans les trois cas, il s’agit des langues terrestres et non pas des langues dites « célestes ». Ce sont de véritables langages parlés par les personnes et non pas des « langues de prières » comme on le dit. Conclusion ? C’est la description la plus claire de ce que c’est, le don de langues. Un principe très important dans l’interprétation de la Bible, c’est que les passages plus obscurs doivent être compris à la lumière de ce qui est plus clair. Paul reconnaît qu’un tel don existe, un don qui aide l’Eglise à communiquer l’évangile à des moments où il ne serait pas compris autrement, à cause d’une barrière de langues. C’est pour cette raison qu’il dit en 1 Cor. 14.39 « n’empêchez pas de parler en langues. » Mais il paraît que des parlers extatiques soient importés des temples païens qui existaient à Corinthe3 Une troisième possibilité est que certains voyageurs venaient au culte et parlaient leur propre langue maternelle sans prendre la peine de faire une traduction pour toute le monde. Selon cette conception, chaque « langue » -­‐-­‐ message donné dans une langue terrestre – doit être interprété (1 Cor. 14.27). Il est très difficile de savoir avec certitude exactement ce qui se passait à Corinthe. Pour cette raison, il est néfaste de baser une doctrine de glossalalie (parler en langues inconnues ou mystiques) sur ce passage. Plus important, il n’y a aucune raison pour laquelle nous devrons croire qu’un tel parler est le signe du baptême du Saint-­‐Esprit. Nous croyons plutôt que le fruit de 3 Voyez H. Wayne House, p. 6, dans « Tongues and the Mystery Religions at Corinth, » http://www.davidcox.com.mx/library/H/House,%20Wayne%20-­‐
%20Tongues%20and%20The%20Mystery%20Religions%20of%20Corinth.pdf. l’Esprit (Gal. 5.22-­‐24) est le signe incontournable de la présence du Saint-­‐Esprit dans la vie d’un chrétien. Pour plus de renseignements, lisez l’article du feu Dr Kenneth GRIDER : « Le parler en langues et l’Eglise du Nazaréen » (Distribuez les copies à ceux et celles qui en veulent.) 2.
parole de sagesse/parole de connaissance (v. 8) Lisons Proverbes 9.10 Purkiser (p. 39) dit : En raison de leur importance, la « parole de sagesse » et la « parole de connaissance » sont parmi les plus répandus des dons spirituels. Les pasteurs, moniteurs de l’école du dimanche, leaders de la jeunesse, membres des groupes d’études bibliques qui partagent leurs idées, laïcs qui rendent des témoignages – dans l’Église toute entière, les femmes et les hommes qui ne se considéreraient jamais des personnes douées prononcent des « paroles de sagesse » et des « paroles de connaissance ». 3. la foi Certes, tous les chrétiens disposent d’une mesure de foi. Cependant, il s’agit dans ce verset d’une foi qui dépasse la foi des autres. Illustration : Mettez de l’eau dans un verre jusqu’à 50%. Ensuite, demandez à quelqu’un de le décrire. Est-­‐ce que le verre est rempli à moitié ou vide à moitié ? Dans l’église, nous avons besoin des gens qui (par le don spirituel de la foi) voient les possibilités d’une situation, qui voient que le verre est rempli à moitié. Lisons Josué 13.30. Caleb et Josué ont vu la conquête du pays aux yeux de la foi. C’est la foi qui dit : « Nous en serons vainqueurs ! » 4. dons de guérisons Voici encore un domaine où il existe des abus. Nombre sont les charlatans qui prétendent guérir tout le monde par sa touche. Or, même les apôtres n’en étaient pas capables. Si oui, pourquoi Paul a-­‐t-­‐
il demandé à Timothée de prendre du vin pour son estomac (1 Tim 5.23) ? Ou bien, pourquoi a-­‐t-­‐il laissé Trophime malade à Milet (2 Ti 4.20) ? Même Paul souffrait d’une « écharde dans la chair » (2 Cor. 12.7) dont il n’était jamais délivré malgré avoir demandé à Dieu à trois reprise de le guérir. Ayant dit cela, il est évident que Dieu, le Guérisseur, emploi certaines personnes comme des instruments de guérison. Ce sont les médecins, infirmières et conseillers qui aident les autres tant sur le plan spirituel/émotionnel que physique. Nous remercions Dieu pour les dons de guérisons qu’il accorde aux gens dans l’église. Lisons Jacques 5.14-­‐16. 5. miracles Qu’est-­‐ce qu’un miracle ? (Discutez-­‐en avec les participants). Purkiser (p. 47) parle des « résultats qui ne pourront pas être produits par des agents ou moyens naturels. » Illustration : Extreme Team est la distribution du riz au Kenya 6.
la prophétie Nous avons déjà considéré ce don tout à l’heure quand nous avons examiné la liste de Romains 12. 7. discernement des esprits Lisons 1 Jean 4.1-­‐3. Une histoire frappante de ce don de discernement est celle de Simon le Magicien (Actes 8.5-­‐25). Aussi, Paul a dit à Elymas le magicien qu’il serait aveugle pendant trois jours (Actes 13.6-­‐12). Dans les deux situations, les apôtres ont eu un esprit discernement pour voir claire dans la chose. DISCUSSION en petits groupes (30 minutes) 1. Un pasteur ivoirien qui exerçait son ministère au Burkina Faso disait en classe en jour : « Miracles, miracles, miracles ! C’est tout ce dont les chrétiens veulent parler. J’ai marre des miracles. » Etes-­‐vous d’accord avec le sentiment que si tout est un miracle, rien n’est un miracle ? Comment trouver le juste milieu dans ce domaine ? Dans quel sens la conversion est-­‐elle aussi miraculeuse ? 2. Lisez dans votre groupe Actes 13.6-­‐12. Quels sont les indices que Paul avait le don de discernement ? Parlez (si vous pouvez le faire avec discrétion) d’une situation dans votre église où il était important que quelqu’un ait le don spirituel de discernement. Comment est-­‐ce que le témoignage de l’église était protégé par l’exercice du discernement ? 3. Souvent nous voyons que les gens aiment les dons plutôt spectaculaires au lieu des dons considérés plus ordinaires. Comment est-­‐ce que nous pouvons garder un équilibre au sein de l’église pour que les gens valorisent autant les dons comme la sagesse ou le service ? Séance # 4 – l’inventaire des dons spirituels Distribuez les papiers aux participants, puis lisez les 96 phrases de l’inventaire. -­‐-­‐ Voyez les instructions ailleurs. -­‐-­‐