Le pôle économique Y-Parc a les moyens de voir grand

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Le pôle économique Y-Parc a les moyens de voir grand
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24 heures | Lundi 17 février 2014
Economie vaudoise
Parc scientifique
Perspective des marchés
Michel Thierrin*
Incendie circonscrit
L
Le pôle économique Y-Parc
a les moyens de voir grand
importants. Il a inauguré en juin
dernier son troisième bâtiment
sur les 15 que compte actuellement le complexe.
Grâce à un plan
d’affectation révisé,
le site, qui accueille
130 sociétés, peut
héberger de futurs
fleurons industriels
Jean-Marc Corset
A la sortie de l’autoroute à Yverdon, le parc scientifique et technologique Y-Parc, le premier en
Suisse à avoir vu le jour, en 1991,
paraît n’être encore qu’une
grande friche industrielle. Mais les
apparences sont trompeuses. Le
site fourmille d’activités. Des
start-up à la pointe des nouvelles
technologies s’y implantent les
unes après les autres. Il y a quelques semaines à peine, le fabricant de microcapteurs de précision Colibrys, qui emploie 70 personnes, inaugurait ses nouvelles
installations de production et de
développement.
Fin décembre, Y-Parc dénombrait 130 entreprises pour
1206 emplois – contre 120 et
1100 emplois un an plus tôt –, indique son directeur, Sandy Wetzel.
Pour comparaison, le parc scientifique installé sur le site de l’EPFL
(PSE) compte 160 sociétés pour
1600 collaborateurs. Souvent
dans l’ombre de ce dernier, le
technopôle d’Yverdon-les-Bains
fait son chemin et mérite de faire
partie des pôles de développement économique du canton. Par
rapport au PSE, il est surtout
formé de petites sociétés très en
Un lent démarrage
«Le parc
est promis à un
gros potentiel de
développement»
Sandy Wetzel,
directeur d’Y-Parc
phase avec le monde de la recherche scientifique. «Y-Parc est
orienté davantage sur la R&D», remarque Sandy Wetzel, autrement
dit, la phase de développement
des produits.
L’offre de surfaces dans le parc
s’étend d’ailleurs de 30 m2 jusqu’à 4000 m2. Il peut ainsi accueillir de véritables halles industrielles avec des lignes de production et des équipements d’envergure. Colibrys en est l’exemple
type avec ses 3600 m2 et sa salle
blanche servant à la fabrication de
capteurs sur plaques de silicium.
La société Y-Parc est chargée
de la gestion du site. Mais ce sont
différents investisseurs immobiliers, publics et privés, qui sont
propriétaires des infrastructures.
Outre la Ville et le Canton, l’Etablissement cantonal d’assurance
contre l’incendie et les éléments
naturels (ECA) en est un des plus
Le terrain d’Y-Parc s’étend sur
50 hectares. Son développement a
connu un vrai essor au début des
années 2000 avec l’arrivée de nouveaux investisseurs, relève le directeur. Depuis lors, le site a bâti chaque année un nouveau bâtiment.
Les débuts ont pourtant été laborieux. Imaginé à la fin des années 1980, dans la volonté de moderniser le tissu économique de la
région, après la disparition de plusieurs fleurons industriels, le parc
technologique a fait ses premiers
pas en pleine crise des années
1990. Le premier bâtiment ouvrait
ses portes en 1993, le second quatre ans plus tard.
Après la crise financière de
2008, et la fin de l’arrêté Bonny
(ndlr: arrêté fédéral en faveur des
zones économiques en redéploiement), la société Y-Parc, très dépendante de diverses subventions
publiques, fait face à une période
des plus difficile financièrement.
«Cette page est tournée et aujourd’hui le parc est promis à un
gros potentiel de développement,
observe Sandy Wetzel, qui a pris la
direction d’Y-Parc en mars 2012,
puisque actuellement un tiers seulement est bâti.» La révision du
Plan partiel d’affectation permettra d’ailleurs dès cette année de
construire des immeubles plus
imposants. Ainsi la capacité du
technopôle a augmenté. Il pourra
accueillir jusqu’à 9000 emplois.
L’offre d’Y-Parc correspond à
chaque stade de développement
de l’entreprise, explique le jeune
directeur. Du premier domicile
d’affaires, où l’entrepreneur dispose de multiples prestations, jusqu’au terrain à lui vendre «pour
couronner son succès». D’ici là,
les start-up en gestation qui collaborent avec une haute école – le
plus souvent celle d’ingénierie et
de gestion du canton de Vaud
(HEIG-VD) à Yverdon – peuvent
intégrer l’«incubateur Y-Start».
Couveuse à start-up
Dans cette «couveuse», lancée en
2011, les jeunes pousses disposent
de deux ans pour asseoir la base
technologique de leur produit, en
profitant du back-office administratif et comptable. En trois ans
d’existence, l’incubateur a permis
la création de 65 emplois et
30 start-up volent maintenant de
leurs propres ailes.
Aujourd’hui, à Y-Parc, il y a
une forte prédominance de sociétés actives dans la sécurité informatique, mais aussi dans les nouvelles technologies médicales
ainsi que dans l’énergie. L’entreprise la plus importante, Schott,
qui compte 200 employés, est active dans l’industrie optique (usinage) de haute qualité, technologie utilisée notamment par la
branche aérospatiale.
Le proche avenir d’Y-Parc?
C’est la création d’un centre multiservices, indique le directeur,
comprenant hôtel, garderie, cabinet médical, etc. Il est à l’étude et
Sandy Wetzel rêve de le voir sortir
de terre au plus vite.
Un nouveau président à la barre d’Adlatus-Léman
Philippe Grobéty,
qui a dirigé durant vingtcinq ans à l’étranger des
sociétés pharmaceutiques
et chimiques, succède
à Régis Gross à la tête
de l’association
Un nouveau président a pris la
barre d’Adlatus-Léman en ce début d’année. Philippe Grobéty
remplacera Régis Gross à la tête
de cette association qui regroupe
des cadres et des managers, généralement en âge de la retraite ou
en préretraite. Ces derniers se
mettent à la disposition d’entreprises, mais aussi parfois au service de fondations ou d’administrations publiques pour les souteVC1
Contrôle qualité
Philippe Grobéty, nouveau
président d’Adlatus-Léman. DR
nir dans leur développement. Ils
«reprennent du service» pour des
remplacements intérimaires ou
des soutiens dans divers domaines tels que les finances, la fiscalité, le marketing ou l’administration. Ils interviennent notamment
lorsqu’une entreprise se retrouve
confrontée à des situations compliquées de succession ou fait face
à diverses questions juridiques.
Etabli à la vallée de Joux, Philippe Grobéty, 65 ans, a fait une
longue carrière de vingt-cinq ans
à l’étranger comme cadre supérieur dans des sociétés de l’industrie pharmaceutique et chimique
avec le titre de directeur général.
Rentré en Suisse pour prendre
une retraite anticipée, il a voulu
rester actif et a donc adhéré à
Adlatus-Léman il y a quelques années. Actuellement il est à la direction d’une fondation pour une durée d’une année en remplacement du titulaire.
L’an dernier, relève le nouveau
président, Adlatus Léman a effectué une cinquantaine de mandats.
Les quelque 45 membres de l’association se sont occupés en priorité de management intérimaire,
motivé notamment par des problèmes de santé. Mais il y a également pas mal de jeunes sociétés
qui se lancent et souhaitent une
assistance de managers expérimentés, par exemple, pour des
conseils financiers. Les mandats
durent entre quelques mois jusqu’à une année.
Adlatus Léman existe depuis
près de trente-deux ans. L’association représente les cantons de
Genève, de Vaud et du Valais.
L’arc jurassien forme la deuxième
section romande. Au niveau national, l’association compte onze
régions et plus de 350 membres. J.-M.C.
ainsi augmenter au travers
d’exportations qui seront
désormais plus chères, alors que
les politiques monétaires moins
accommodantes pèseront sur la
croissance. Toutefois, une
contagion à d’autres pays
semble peu probable. Les
impacts négatifs sur l’activité
Il a dit
«Nous avons
une approche
holistique
de la nutrition»
BCV
Changement
à la direction de
la Division Retail
«La Chine dispose
de réserves
toujours aussi
importantes
pour relancer
leur économie
si le besoin se faisait
sentir»
mondiale devraient rester
limités en 2014 en raison d’une
économie américaine toujours
solide et d’une zone euro qui a
retrouvé le chemin de la
croissance. La Chine devrait
aussi constituer un facteur
stabilisateur à la conjoncture
mondiale; les autorités chinoises
disposent d’ailleurs de réserves
toujours aussi importantes pour
relancer leur économie si le
besoin se faisait sentir. Non,
2014 ne sera pas un mauvais
remake de 1997.
* Stratégiste financier à la BCV
Le conseil d’administration de
la BCV a annoncé la semaine
dernière «avoir désigné José
François Sierdo pour prendre
la responsabilité de la Division
Retail». Dès le 3 mars 2014, il
remplacera Markus Gygax. qui
a quitté la banque en novembre 2013. Titulaire d’un master
en sciences économiques et
business management de
l’Université de Lausanne
(HEC), ainsi que d’un MBA de
l’IMD à Lausanne, José François Sierdo est au bénéfice
d’une vaste carrière dans la
banque, avec de divers
passages chez UBS et Lombard
Odier & Cie. O.W.
Luis Cantarell,
directeur
général de
Nestlé Health
Science dans
Le Matin
Dimanche
Hôtel des Rasses
MARIUS AFFOLTER
Le technopôle d’Yverdon compte 130 entreprises, mais un tiers seulement du parc est actuellement construit. Y-PARC
e regain de tension à
l’égard de certaines
économies émergentes a pesé sur les
marchés financiers.
Les Bourses occidentales en ont
également payé le prix, à l’image
des actions américaines qui ont
enregistré en janvier leur plus
mauvaise performance mensuelle depuis mai 2012.
En effet, les investisseurs ont
soldé massivement leurs
expositions aux marchés
émergents, prétextant la
diminution des achats mensuels
d’obligations de la part de la
Réserve fédérale américaine, et
se sont, entre autres, dirigés sur
les dettes publiques des pays de
l’OCDE, notamment sur celles
des pays périphériques de la
zone euro.
Ces mouvements de fonds
ont, d’une part, fait plonger
certaines devises émergentes,
obligeant les banques centrales
des pays visés à durcir drastiquement leur politique monétaire. D’autre part, le différentiel
de rendement des emprunts
italiens ou espagnols par rapport
au Bund allemand n’a jamais été
aussi faible depuis près de deux
ans.
La forte dépréciation de
certaines devises émergentes
pourrait aussi remettre en cause
les perspectives de renforcement de la conjoncture mondiale cette année. Dans les pays
concernés, l’inflation devrait
Depuis le 27 janvier, le Grand
Hôtel des Rasses est dirigé par
Marc Landert. Ce dernier, âgé à
peine de 26 ans, a fait ses
preuves au sein du groupe Boas,
propriétaire de l’hôtel, comme
stagiaire puis en tant qu’intervenant externe. Il aura désormais
pour principale mission de
«développer les activités de
l’hôtel en offrant un lieu propice
aux séminaires et aux mariages». Avec une vue imprenable
sur le balcon du Jura, le Grand
Hôtel des Rasses dispose de
chambres récemment rénovées. O.W.
Calendrier
Innovaud et la FIT
livrent les clés qui
mènent au succès
La Fondation pour l’Innovation
Technologique (FIT) organisera
le 20 février à l’Y-Parc d’Yverdon-les-Bains un événement
nommé «FIT: les nouveaux
outils du succès». Il sera
notamment consacré à l’élargissement des soutiens financiers,
dû en grande partie à l’entrée en
fonction de la plate-forme
Innovaud. Depuis une vingtaine
d’années, la FIT soutient
activement les start-up technologiques. «Plus de 120 prêts ont été
accordés à une centaine de
sociétés pour un montant
proche des 15 millions»,
indiquent les organisateurs de la
manifestation. O.W.

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