Adapei infos N° 15 - Adapei du Bas-Rhin

Transcription

Adapei infos N° 15 - Adapei du Bas-Rhin
infos
Lettre d’information de l’association départementale de parents,
de personnes handicapées mentales et de leurs amis
n°15 SOMMAIRE
EVOLUER & FAIRE EVOLUER
L’ADAPEI S’ENGAGE :
L’évolution est une transformation graduelle et continue qui peut être souhaitée
ou subie. Souhaitée elle est la résultante d’actions concertées conduites pour
améliorer les conditions de vie, c’est une évolution positive. Elle peut aussi
être subie sans que l’on puisse s’y soustraire, c’est le cas des conditions
environnementales, géologiques, climatiques ou sociologiques qui dans
certains cas comme celui de l’évolution géologique par exemple échappent
totalement à l’influence humaine mais qui dans les autres cas résultent d’un
choix de société, c’est à dire le plus souvent d’une prise de conscience
collective de besoins vitaux plus ou moins bien acceptés.
> La protection juridique des majeurs incapables 2
> Le conseil de la vie sociale remplace le conseil
d’établissement
4
NOUVEAUX SERVICES, NOUVELLES ACTIONS
> Réorganisation structurelle
6
> La pédagogie au service de l’économie : la mise
en oeuvre de ce principe au secteur espaces
verts du CAT de Haguenau
8
> Le travail formant et la validation des compétences
acquises au sein de l’entreprise
Cette évolution a entraîné l’obligation pour les associations concernées de
faire évoluer leurs structures et leur fonctionnement pour s’adapter aux
nouvelles exigences légales.
10
> La modernisation des activités de soutien, soyons
branchés !
Dans le domaine du handicap il y a eu des évolutions récentes dans la politique
de prise en compte des handicaps par et dans la société, la loi 2002-2 rénovant
l’action sociale et médico-sociale, tant au niveau de l’insertion dans la société
que de l’accès des personnes handicapées aux services et aux transports
publics.
10
BLOC NOTES
> Les interventions de « l’Ecole de la mobilité » 11
L’adaptation des pratiques dans les structures d’accueil à ces nouvelles règles
est diffusée vers les usagers et leurs proches, parents et tuteurs. Adapei infos
vous tient informé des actualités de ces évolutions et des adaptations qu’elles
entraînent et qui peuvent vous concerner un à moment ou un autre, c’est
pourquoi il est souhaitable que chacun reste en contact avec l’association.
Votre participation à la vie de l’association est le meilleur moyen d’assurer
une évolution positive des personnes accueillies.
> Rendez-vous de la solidarité à Entzheim
13
> Concert de Scherwiller
13
> Faire le bien, parce que c’est le bien
14
> Travailler pour aider les enfants malades
15
Le développement de l’Adapei au cours de ces 45 dernières années est rapporté
dans le livre “Du handicap aux compétences”*. Ce livre montre comment
l’accueil et l’intégration sociale des personnes handicapées mentales a évolué
dans les établissements de l’association et souligne l’importance de l’apport
parental pour faire évoluer les conditions de vie des usagers de nos structures.
L’ouverture en 2005 de la maison d’accueil spécialisé de Lingolsheim illustre
l’aboutissement d’une démarche de l’association qui résulte de la nécessité
de faire évoluer les conditions d’hébergement de personnes handicapées
mentales dont le handicap a évolué, du fait de l’âge notamment.
> Départ à la retraite
15
Lothaire PINCK Directeur de publication
> Agenda
16
* ce livre, écrit par Yvonne Schaeffer et Robert Bilhant est disponible à la vente au siège
de l’Association à Lingolsheim
N°15 - Janvier 2005
1
La protection juridique
*
des majeurs incapables
Protéger les personnes handicapées
mentales atteignant l’âge adulte : chacun
y pense quand la question se pose dans
son entourage. Mais comment agir en
présence de ces personnes fragilisées par
le handicap qui les rend incapables
d’assumer eux-mêmes leur propre
existence ?
l ’ A d a p e i
s ’ e n g a g e
C’est le sujet que l’ADAPEI a choisi de
traiter au travers du présent bulletin afin
de sensibiliser le plus grand nombre de
familles à l’importance de ce problème.
Dès qu’une personne atteint l’âge de la
majorité qui a été fixé à 18 ans par la loi
du 5 juillet 1974, elle est censée être à
même d’accomplir seule tous les actes
de la vie civile (article 488 du Code
Civil).
Ainsi peut-elle fonder une famille en se
mariant, avoir des enfants et exercer sur
eux l’autorité parentale. Elle peut
également passer des contrats, acheter,
vendre, louer, disposer de ses biens et les
transmettre par donation ou testament à
la personne de son choix.
En contrepartie de ces droits, elle se doit
de respecter ses obligations à l’égard des
tiers. Elle engage aussi sa responsabilité.
Cette aptitude « supposée » chez le
majeur de 18 ans à agir seul, confère à la
majorité légale tout son sens juridique et
son contenu social en accordant à la
personne son «autonomie ». Tout acte
accompli par une personne « capable »
au regard de la loi est présumé valable
sauf à prouver, qu’au moment où elle l’a
réalisé, elle était dans l’incapacité
d’effectuer normalement les actes
courants de la vie sociale et se trouvait
de ce fait en situation de vulnérabilité à
l’égard des autres.
Adultes en droit, les personnes
handicapées mentales peuvent avoir la
même fragilité que les enfants mineurs
sans bénéficier comme eux d’une
« protection légale automatique ».
2
C’est aux parents seuls qu’il appartient
de se poser la question de la capacité de
leur fils ou fille devenu majeur à assumer
toutes les responsabilités auxquelles
toute personne doit faire face à l’âge
adulte. Dans la négative, l’entourage
familial est-il à même de lui apporter
l’assistance nécessaire en ayant la
disponibilité et les compétences
souhaitables ou décide-t-il de solliciter
la mise en place d’une curatelle ou d’une
tutelle sachant que l’engagement d’une
telle démarche n’est jamais obligatoire ?
Il s’agit en tout état de cause d’éviter à la
personne d’encourir des risques qu’elle
ne pourrait assumer. L’actualité est riche
en effet d’exemples de personnes
handicapées mentales qui ont été victimes
« d’abus de faiblesse » du fait de leur
condition, en étant exposées au quotidien
à toutes sortes d’escroqueries : ventes à
domicile ou par correspondance, loteries
et tombolas, publicités ambiguës,
confusions entre euros et francs, etc…
L’intervention des proches
L’entourage peut faire le choix de
prendre la direction des affaires d’une
personne handicapée mentale. Ce choix
comporte certes des avantages, mais peut
aussi comporter des risques pour la
personne comme pour son entourage car
les recours sont très limités.
La réaction naturelle de la famille de la
personne handicapée mentale est donc
parfois d’assurer cette gestion sans en
avoir été juridiquement chargée. Sa
légitimité repose alors sur le seul
consentement de la personne à protéger
qui conserve quant à elle son entière
capacité civile.
En fonction des aptitudes présumées du
bénéficiaire de ce type de protection, le
rôle de la famille peut se limiter à une
mission de conseil et d’accompagnement
dans l’accomplissement de ses
démarches. Au-delà de cette assistance
légère, la personne handicapée mentale
apparaît comme agissant seule.
Lorsqu’elle est confrontée à des
difficultés plus importantes, elle peut en
revanche choisir un « protecteur » dont
elle aura apprécié les compétences et
l’honnêteté.
Nous n’entrerons pas ici dans le détail
des interventions possibles des proches
comme le choix d’un traitement médical
ou d’une formule d’hébergement. Nous
signalons cependant que ces questions
peuvent se poser. Nous nous limiterons
volontairement à citer les formes
juridiques d’interventions prévues par le
Code Civil en matière de gestion des
biens, lesquelles sont applicables aux
personnes handicapées mentales adultes,
considérées comme n’étant pas en mesure
d’agir seules, comme à tout un chacun.
La gestion d’affaires
Elle est constituée de l’intervention dans
l’urgence d’un proche pour protéger les
intérêts de la personne à son insu ou sans
son opposition. Deux situations peuvent
dès lors se présenter :
- la personne reconnaît l’utilité de l’acte
de gestion, auquel cas elle désintéresse
l’intervenant du montant des frais qu’il a
engagés pour son compte ;
- elle conteste le bien-fondé de cet acte
et l’intervenant devra saisir la justice
pour tenter d’obtenir le remboursement
de ses dépenses.
Le contrat de mandat
Ce contrat peut être tacite ou formel. Dans
ce cas, il suppose l’accord de la personne.
La procuration
La gestion au quotidien des affaires de la
personne est simplifiée par l’élaboration
de procurations qui lui permettent de se
faire représenter auprès de la banque, de
ADAPEI INFOS
la poste, de la caisse de sécurité sociale,
des allocations familiales, des services
fiscaux, etc… Le représentant de la
personne peut ainsi signer des chèques,
tirer de l’argent liquide, renseigner et
signer les feuilles de sécurité sociale ou
remplir les déclarations fiscales.
Tous ces organismes admettent en effet
la possibilité, sous certaines conditions,
de confier à un membre de l’entourage le
soin de gérer les affaires d’une personne
en fournissant généralement des
imprimés pour de telles procurations.
Il est à noter toutefois que les
établissements financiers s’assurent que
le délégataire choisi ne fait pas l’objet
lui-même d’une interdiction bancaire et
que la volonté du titulaire du compte est
exprimée par écrit en déterminant
l’étendue des pouvoirs accordés.
Ce contrat demeure cependant limité
dans les faits. La Banque doit en effet
honorer deux obligations contradictoires.
Elle doit veiller à la fois à ce que soient
réalisées les formalités nécessaires à
l’accomplissement des opérations
passées sur les comptes de ses clients tout
en s’interdisant de s’immiscer dans leurs
affaires au nom du principe de noningérence édicté par le code civil en
matière de respect de la vie privée. Elle
doit donc trouver un équilibre entre
l’observation de ces principes et la
protection de la personne.
Les caisses primaires d’assurance
maladie prévoient quant à elles que les
demandes de remboursement de soins
doivent être signées par le patient mais
qu’en cas de trouble (mental par
exemple), une procuration peut être
accordée à un proche sur présentation
d’un certificat médical justifiant de son
bien-fondé.
N° 15 - Janvier 2005
Quant à la déclaration des revenus d’une
personne à protéger, elle peut être remplie
et signée par un tiers moyennant un acte
écrit de la personne exprimant sa volonté
de lui confier cette mission.
Les limites d’une
assistance spontanée
La difficulté de gérer à deux et les
possibles abus seront successivement
examinés.
L’assistance par l’entourage peut être
source de difficultés pour la personne à
protéger.
La gestion des affaires d’un proche
appelle, soulignons-le encore, une
connaissance de son dossier, une
compétence et une disponibilité pour le
traiter. L’intervenant doit être certain, en
tout état de cause, de disposer de toutes
les informations détenues par la personne
à laquelle il apporte son concours.
L’entrecroisement d’actes accomplis par
deux personnes accroît en effet les risques
de confusion et d’erreurs.
La validité d’un acte accompli en dehors
de la protection légale (justice, curatelle,
tutelle) par une personne à protéger, doit
encore être rappelée ici. Ainsi lorsqu’elle
émet un chèque sans provision, elle peut
faire l’objet d’une mesure d’interdiction
bancaire et il ne sera plus possible alors
d’acquitter les factures ni de régulariser
le découvert.
En cas d’erreurs ou d’omissions commises
par l’entourage, des doutes peuvent
naître enfin dans l’esprit de la personne à
protéger quant aux aptitudes des proches
à gérer ses affaires. Celles-ci pourraient
même être de nature à altérer gravement
les relations familiales.
Le degré de dépendance de la personne
fragilisée peut donner lieu à des abus de
la part du « protecteur » lui-même. Tel
peut être le cas d’une appropriation des
biens de la personne à protéger au travers
par exemple de la signature par cette
dernière, sans en avoir pris connaissance,
de l’imprimé de « versements des
prestations à un tiers », faisant bénéficier
son « protecteur » des prestations de
sécurité sociale en lieu et place de la
personne handicapée elle-même.
Le « protecteur » peut aussi se faire
établir des chèques à son ordre.
La précarité de ce mode de gestion tient
au fait que l’honnêteté présumée de cet
« intervenant » constitue la seule
garantie contre un abus de sa part.
L’intérêt de la mise en
place d’une mesure de
protection légale
La loi du 3 janvier 1968, en cours de
refonte, a instauré les mesures visant à
protéger le majeur incapable contre luimême et les autres à la fois.
Ce dispositif fera l’objet d’un article à
paraître dans le prochain Adapei Infos
qui traitera à la fois des mesures prévues
par la loi et de la responsabilité des
tuteurs et curateurs.
Robert BILHANT, Président-adjoint
de l’Adapei du Bas-Rhin
*
l’incapacité ayant ici un sens
strictement juridique
3
Le CVS, conseil de la vie sociale,
remplace le conseil
d’établissement
l ’ A d a p e i
s ’ e n g a g e
Pourquoi
ce changement ?
Institué par la loi du 2 janvier 2002
rénovant l’action sociale et médicosociale, formalisé dans le décret n° 2004287 du 25 mars 2004, le conseil de la vie
sociale se substitue au conseil
d’établissement dont il reprend, pour
l’essentiel, les attributions.
A quoi sert le conseil
de la vie sociale ?
Lieu d’échange, il doit permettre la libre
expression de ses membres sur tous les
sujets qui peuvent influer sur le
fonctionnement de l’établissement ou du
service dans lequel est accueillie la
personne handicapée.
Quelles sont
ses domaines
de compétence ?
Le conseil de la vie sociale donne son
avis et peut faire des propositions sur
toute question intéressant le
fonctionnement de l’établissement,
notamment sur :
4
- l’élaboration et la modification du
règlement de fonctionnement et du projet
d’établissement prévus aux articles L
311-7 et L 311-8 du Code de l’action
sociale et des familles ;
- l’organisation intérieure et la vie
quotidienne ;
- les activités ;
- l’animation socio-culturelle et les
services thérapeutiques ;
- les projets de travaux et d’équipements ;
- la nature et le prix des services rendus ;
- l’affectation des locaux collectifs ;
- l’entretien des locaux ;
- les relogements prévus en cas de travaux
ou de fermeture ;
- l’animation de la vie institutionnelle et
les mesures prises pour favoriser les
relations entre ses participants ;
- les modifications substantielles
touchant aux conditions de prise en
charge.
Quelles décisions ont été
prises par l’Adapei du
Bas-Rhin pour la mise en
place des conseils de la
vie sociale dans les établissements et services
qu’elle gère ?
Le Conseil d’Administration de
l’association, après en avoir délibé dans
sa séance du 27 septembre 2004, a pris
en application du décret n° 2004-287 les
décisions suivantes :
- Un conseil de la vie sociale est institué
dans tous les établissements à caractère
médico-social gérés par l’association.
- Le conseil de la vie sociale est composé
de représentants, siégeant avec voix
délibérative. Il s’agit des représentants
des personnes accueillies dans les
établissements (usagers), ils seront au
nombre de deux titulaires et de deux
suppléants. Les représentants des tuteurs
(parents...) seront aussi au nombre de
deux titulaires et deux suppléants. Il y
aura également un représentant du
personnel avec un suppléant et enfin un
représentant de l’association. Le directeur
d’établissement ou son représentant y
siègera avec voix consultative.
- Le conseil de la vie sociale peut appeler
par ailleurs toute personne à participer à
ses réunions à titre consultatif en fonction
de l’ordre du jour.
ADAPEI INFOS
Cas du DISP, du SAVS et
d’ETAPES :
A propos de ces services qui ne
constituent pas des établissements à
proprement parler, le décret instituant le
conseil de la vie sociale précise à l’article
1er «Lorsque le conseil de la vie sociale
n’est pas mis en place, il est institué un
groupe d’expression ou toute autre forme
de participation». Les formules suivantes
pourraient donc être retenues :
- concernant le DISP, une réunion
annuelle à laquelle participeraient deux
représentants des usagers, un représentant
des familles (ou tuteur) et un représentant
de l’association,
- concernant le SAVS, une réunion
annuelle comme c’est le cas
actuellement,
- concernant le service ETAPES, mise en
place d’un groupe d’expression qui ferait
l’objet d’un projet spécifique.
Quelles sont les modalités
de désignation des membres du conseil de la vie
sociale ?
Les représentants des personnes
accueillies (usagers) et les représentants
des tuteurs sont élus par vote à bulletin
secret, à la majorité des votants,
« respectivement » par leurs pairs, à
savoir par l’ensemble des personnes
accueillies (usagers) et par l’ensemble des
représentants légaux (tuteurs). Les
suppléants sont élus dans les mêmes
conditions.
Sont élus les candidats ayant obtenu le
plus grand nombre de voix. A égalité de
voix, il est procédé par tirage au sort entre
les intéressés.
Les représentants du personnel sont
désignés par leurs instances
représentatives et ceux de l’Adapei par
le Conseil d’Administration.
Les membres du conseil de la vie sociale
sont élus pour une durée de trois ans.
Le Président du conseil de la vie sociale
est élu au scrutin secret à la majorité des
votants par et parmi les représentants des
personnes accueillies (usagers). En cas
de partage des voix, le candidat le plus
âgé est déclaré élu. Le Président
suppléant est élu, selon les mêmes
modalités, par et parmi les représentants
des tuteurs.
personnes accueillies (usagers) assisté en
tant que de besoin par l’administration
de l’établissement. Il est signé par le
Président et est adopté par le conseil de
la vie sociale en vue de sa transmission à
la Commission de gestion ou au Conseil
d’Administration de l’Adapei du BasRhin en fonction de la nature du sujet
traité.
Le conseil de la vie sociale est informé
lors des séances ultérieures, des suites
réservées aux avis et propositions qu’il a
émis.
Quel fonctionnement pour
le conseil de la vie
sociale ?
Quand vont se mettre en
place les conseils de la vie
sociale ?
Le conseil de la vie sociale se réunit trois
fois par an sur convocation du Président
qui fixe l’ordre du jour des séances, lequel
doit être communiqué aux membres huit
jours au moins avant la date de la réunion
et être accompagné des informations
nécessaires.
Les conseils de la vie sociale seront mis
en place au cours du premier trimestre
2005. Les membres des différents
collèges seront sollicités, dans un premier
temps, pour faire acte de candidature,
puis, dans un deuxième temps, pour élire
les représentants s’étant portés candidats
aux postes électifs.
Le conseil est également réuni de plein
droit à la demande des deux tiers de ses
membres ou du Président du conseil
d’administration de l’Adapei du BasRhin.
Les représentants des personnes
accueillies (usagers) peuvent se faire
assister d’une tierce personne (famille,
tuteur…) afin de permettre la
compréhension de leurs interventions.
Le conseil de la vie sociale délibère sur
les questions figurant à l’ordre du jour, à
la majorité des membres présents. Les
avis ne sont valablement émis que si le
nombre de personnes accueillies
(usagers) et des représentants légaux
(tuteurs) présents est supérieur à la moitié
des membres.
Un relevé de conclusions en fin de
chaque séance est établi par le secrétaire
de séance, désigné par et parmi les
En conclusion
Ce renouvellement des instances de
concertation, de dialogue et de
participation active à l’amélioration des
conditions d’accueil et de vie dans les
établissements de l’association doit être
l’occasion pour les parents-tuteurs de
s’engager au côté de l’Adapei en se
portant volontaires aux postes électifs
qui leur sont ouverts au sein des conseils.
Par cette prise de responsabilités, ils
affirmeront les valeurs défendues par
l’association qui placent la personne
handicapée mentale au centre de tout
projet et de toute activité.
Michel WINTER,
Secrétaire de l’Adapei du Bas-Rhin
Les élections aux conseils à la vie sociale vont se tenir
au début de l’année 2005. Vous pouvez dès à présent faire acte
de candidature auprès des directeurs des établissements.
N° 15 - Janvier 2005
5
n o u v e a u x
s e r v i c e s ,
n o u v e l l e s
a c t i o n s
Réorganisation structurelle
L’année 2005 sera marquée par toute une
série d’évènements qui ont d’ores et déjà
obligé les responsables de l’association
à reconsidérer l’organisation structurelle
des départements « Travail Protégé » et
« Hébergement ».
En effet, sont programmés, le départ en
retraite de Monsieur RITTER, Directeur
du CAT de Duttlenheim et de l’annexe
de Rothau, l’ouverture de la MAS à
Lingolsheim et le démarrage de la nouvelle blanchisserie centrale de Duttlenheim,
le développement du projet « De la
compétence à la qualification », la
montée en régime du Service
d’Education Spécialisée et de Soins à
Domicile de Rosheim dans le cadre de
l’extension de son secteur d’intervention,
l’adaptation progressive du Foyer
d’Hébergement pour Travailleurs
Handicapés en fonction de l’avancée en
âge des personnes bénéficiant de cette
forme d’accueil, la mise en place d’une
coordination médicale pour l’ensemble
des établissements de l’Adapei, le
développement d’un projet global et
fédérateur pour le département
« Hébergement » permettant de
mutualiser les moyens, de valoriser les
outils et les compétences disponibles
tout en garantissant l’autonomie de
chaque structure.
Vaste programme offrant aussi une
opportunité pour adapter l’organisation
générale aux nouveaux besoins.
Les objectifs fixés sont les suivants : le
respect du projet associatif, la fidélité aux
valeurs fondamentales qui ont fait la
richesse de l’association, la garantie de
la qualité du service proposé aux usagers
et la promotion interne des salariés ayant
les compétences requises pour occuper
les fonctions envisagées. La réflexion
initiée par l’association avec le Directeur
général et menée avec les directeurs a
abouti à un projet débattu au cours de
deux séances de travail du Bureau et
validé par le Conseil d’administration du
17 janvier dernier.
Cette redistribution des rôles impliquera
évidemment la mise en place de
délégations, dûment formalisées pour
permettre à chacun des acteurs de connaître la teneur et les limites de ses
responsabilités. La première phase
concernant le secteur du Travail Protégé
et notamment les CAT de Duttlenheim et
de Haguenau et leurs annexes est
présentée ci-contre par Monsieur
LE SCOUËZEC et sera mise en place à
partir de début février. La deuxième
phase, relative à l’hébergement sera
présentée dans le prochain numéro.
L’Adapei souhaite à tous les acteurs
concernés de trouver leur place dans
cette nouvelle organisation et les assure
de sa confiance pour relever ce nouveau
défi.
Roland HIRLE, Président de l’Adapei
La dimension prise par le secteur du travail
protégé de l’Adapei du Bas-Rhin rend
nécessaire de redéfinir son organisation.
Actant de ces évolutions, le Conseil
d’Administration de l’association a adopté
une nouvelle structuration de la direction
des Etablissements.
Celle-ci s’articule autour de trois axes
principaux : le regroupement de la
direction des CAT de Duttlenheim / Rothau
et de Haguenau / Wissembourg ; le
renforcement de la direction des relations
clients ; la confirmation de la nouvelle
organisation du DISP autour de ses quatre
pôles d’action que sont : l’Atelier Protégé,
ETAPES Interne, ETAPES Externe et le
SAVS.
Pour bien prendre la mesure de cette
nouvelle organisation, il est utile de
revenir sur les constats actuels de l’action
de l’Adapei.
Aujourd’hui les trois CAT ont largement
diversifié leurs offres de service.
Chaque établissement gère un atelier
annexe (Rothau, Wissembourg et
Benfeld), les prestations de service à
l’intérieur des entreprises se sont
multipliées permettant ainsi aux
travailleurs d’être en contact direct avec
la réalité de l’entreprise ordinaire ; enfin,
le temps partiel, s’est également
fortement développé en réponse aux
besoins des travailleurs handicapés. Ces
actions se sont menées au fil des années
à moyens constants, les budgets sociaux
alloués par la DDASS ne permettant pas
de dégager les ressources supplémentaires nécessaires, notamment
pour renforcer l’encadrement direct des
travailleurs handicapés. En revanche, la
mutualisation de moyens, la transversalité, la politique d’investissement, ainsi
que le renforcement des fonctions cadres
au sein des établissements, ont permis
d’atteindre les résultats actuels. Ces
objectifs seront poursuivis dans les
prochaines années, il est donc important
d’adapter l’organisation pour permettre
le renforcement de l’encadrement des
travailleurs handicapés, particulièrement
dans la perspective du projet
Compétences qui offrira la possibilité à
chaque travailleur handicapé de valider
ses acquis professionnels.
L’environnement économique et social du
travail protégé s’est considérablement
modifié ces dernières années.
Le tissu industriel du département sur
lequel s’appuyait le développement des
CAT est rentré dans une crise profonde.
Les délocalisations d’entreprises ne sont
là qu’une illustration de ces mutations.
En réponse, dès février 2003, la
Commission de Gestion a adopté un plan
de diversification de l’activité commerciale du secteur Travail Protégé,
prévoyant en autre exemple, le développement du secteur des espaces verts, de
la restauration ou encore l’implantation
d’une lingerie industrielle. L’objectif
étant de progressivement rééquilibrer le
portefeuille d’activités de nos
établissements.
Le développement des mises à
disposition, le travail direct avec les
entreprises du milieu ordinaire est devenu
à l’Adapei une pratique courante.
Pour mémoire l’Atelier Protégé et son
chantier d’insertion accueillent 70
salariés et aujourd’hui, 120 salariés
d’entreprises bénéficient d’un suivi
direct de l’Adapei. Cette démarche qui
ADAPEI INFOS
découle du projet associatif sera
poursuivie dans les années à venir, c’est
pourquoi il était indispensable de doter
la direction des relations clients des
moyens adaptés. L’arrivée de Mme Tania
MEYER, en juin dernier puis son passage
à temps complet au 1 er janvier 2005
participent de cette volonté.
En l’espace de quelques années, le
Département d’Intégration Sociale et
Professionnelle a connu un très fort
développement.
L’auto-évaluation réalisée en 2002 qui
avait relevé le chevauchement constant
des services qu’il rendait aux usagers de
l’Adapei, mais aussi de plus en plus à un
public externe à l’association, obligeait
l’association à redéfinir plus précisément
les missions du service ETAPES. La
création fin 2003 d’un poste de directriceadjointe et la séparation d’ETAPES en
deux pôles de compétences, un interne
et l’autre externe a favorisé un développement exemplaire, unanimement
reconnu par nos interlocuteurs
départementaux. Le Colloque du 14
octobre 2004 organisé par le PDITH en
est l’illustration. Autour de l’équipe
actuelle et de sa structuration le DISP
devra évoluer pour permettre l’adaptation de l’Atelier Protégé aux
obligations qui découleront de la
nouvelle loi sur l’Egalité des Chances,
consolider le développement des
O R G A N I G R A M M E
D U
S E C T E U R
activités de formations externes,
construire de nouvelles voies de
partenariat au travers des programmes
européens (EQUAL...)
Soutenu par la mobilisation de tous les
acteurs, les décisions prises par le Conseil
d’Administration vont permettre de
renforcer l’action du secteur Travail
Protégé de l’ADAPEI. Il s’agit pour
poursuivre la mission assignée par le
projet de l’ADAPEI d’adapter la structure
aux défis actuels.
Gildas LE SCOUËZEC,
Directeur général
T R A V A I L
P R O T E G E
SIÈGE SOCIAL DE L’ADAPEI – CENTRE DE GESTION DES ETABLISSEMENTS
Directeur général GILDAS LE SCOUËZEC
ATELIERS DU
HAUT
KOENIGSBOURG
ET DE L’ILL
SÉLESTAT
BENFELD
ATELIERS DE LA
BRUCHE ET DE
LA RENARDIÈRE
DUTTLENHEIM
ROTHAU
ATELIERS
BARBEROUSSE
ET DE LA
LAUTER
HAGUENAU
WISSEMBOURG
149 travailleurs
31 salariés
177 travailleurs
36 salariés
133 travailleurs
23 salariés
Directeur
P. DELSART
Directeur
J. N. HARTER
Directeur
J. N. HARTER
Directeur adjoint
J. REINBLOD
Adjoint technique
F. VOGT
Adjoint technique
E. THOMAS
Chargé de projet
F. DANNER
Chargé de projet
C. ISEL
Chargé de projet
T. FRICKER
DÉPARTEMENT D’INTÉGRATION SOCIALE
ET PROFESSIONNELLE
Directeur
A. HOLLEBÈQUE
Directrice adjointe
V. GAUGUET
Coordonnateur
C. DIETENHOEFFER
22 salariés permanents
ATELIER
PROTÉGÉ
&
CHANTIER DE
MOLSHEIM
ETAPES INTERNE
- Coordination des psychologues affectés aux établissements
- Animation des ateliers Point Virgule et Multimédia environ 1000 heures annuelles
d’intervention
- Mise en œuvre des parcours d’évolution, bilans et stages en situation
410 bilans - 180 bénéficiaires des formations externes ou stages en entreprise
- Coordination du programmes Equal Ressources et du projet Compétences
Mises à disposition
en entreprise
63 salariés TH
10 ouvriers TH CI
ETAPES
EXTERNE
plus de 200
personnes
accompagnées dont
120 suivis dans
l’emploi
- Suivi dans l’emploi
-Formations
professionnelles
- Ecole de la Mobilité
DIRECTION DES RELATIONS CLIENTS
- Mise en œuvre de la démarche commerciale
et développement des relations clients
- Suivi des groupes territoriaux de prospection
- Coordination de la mission méthode & technique
N°15 - Janvier 2005
Directeur
J. P. DESNOES
-Programmes
Européens
de développement
de l’emploi
Directeur adjoint chargé de mission
J. ERTLE
Responsable prospection entreprises
T. MEYER
7
a c t i o n s
n o u v e l l e s
s e r v i c e s ,
n o u v e a u x
La pédagogie au service de l’économique :
de ce principe au secteur espaces verts du
Le secteur des espaces verts du C.A.T de
Haguenau se compose de deux équipes
de six travailleurs encadrées chacune
d’elle par un moniteur.
Les prestations effectuées par les deux
groupes de travailleurs se font au travers
de contrats annuels signés avec des
donneurs d’ouvrages se situant dans les
secteurs allant de Haguenau à
Wissembourg.
La période d’intervention se situe de
février à fin novembre pour l’ensemble
des contrats. Néanmoins, des
interventions ponctuelles peuvent
s’effectuer en dehors de ces dates. Le
démarrage de l’activité se fait par une
planification rigoureuse des chantiers en
amont de l’intervention des équipes, ceci
permettant d’avoir une répartition
homogène des tâches sur la saison tout
en garantissant aux donneurs d’ouvrages
le respect des délais engagés. Durant cette
période, les deux équipes ont la
possibilité d’accéder, au travers de cette
activité, à une intégration sociale et
professionnelle.
Cohabitation des enjeux économiques et
pédagogiques : l’approche technicopédagogique.
Afin de concilier et de trouver l’équilibre
entre l’approche pédagogique et le
champ de la production, il nous paraissait
8
important d’organiser, avec l’intégralité
de l’équipe espaces-verts, un diagnostic.
Ceci a permis de mieux cerner
l’organisation du secteur dans sa
globalité et de ce fait, d’identifier les
points qu’il serait important d’améliorer.
Le concept est simple. Il s’agit d’organiser
l’activité par rapport aux prescrits (les
contrats) et de le rendre lisible, c’est-àdire accessible pour que le travailleur se
l’approprie (comprendre ce que je fais,
pourquoi je le fais, et comment un
professionnel doit le faire).
Notre objectif : le travail sur l’autonomie
des personnes :
Cette démarche aura permis à l’équipe
des moniteurs d’engager différentes
phases de rénovation de l’équipement
pédagogique du secteur et de ce fait, de
donner une nouvelle dimension à
l’atelier pour optimiser les actions. L’idée
première a été de mettre à la disposition
des travailleurs des informations claires,
utiles et adaptées au travail. Ainsi, avec
la contribution de l’atelier multimédia
durant l’année 2004, des outils
pédagogiques ont été repris ou crées.
Ainsi pour gagner de la place et rendre
possible le travail préparatoire aux
chantiers, le projet d’installer le bureau
des moniteurs en mezzanine a vu le jour.
Cela permet d’augmenter l’espace au sol
pour y garer les véhicules et les
remorques. Cette démarche permet, à
l’heure actuelle, aux travailleurs d’assurer
seuls le chargement, ce qui constitue un
plus appréciable sur le plan de
l’autonomie professionnelle et de la
dynamique de groupe.
Des tableaux, reprenant la composition
des équipes, la mise en place
d’indications par rapport à la
programmation des chantiers, ont été
réalisés. De plus, le remplacement des
râteliers portes outils répond à des
exigences de solidité, de codification du
rangement et de sécurité.
Dans le cadre de ces travaux de
réaménagement, l’installation d’un
lavabo à l’intérieur du secteur contribue
à une meilleure hygiène des personnes.
La mise en place d’un point d’eau à
l’extérieur permet le lavage plus aisé du
matériel au retour des chantiers et de
participer à l’entretien de celui-ci.
En 2004, l’équipe a pu construire autour
d’un protocole de chargement des
remorques. L’équipe est responsable de
la qualité du chargement et elle est
sensibilisée et rendue attentive aux
risques professionnels. Cette motivation
à rénover la méthode pédagogique de
l’atelier a conduit les moniteurs à étendre
leur réflexion à une redistribution des
locaux.
ADAPEI INFOS
la mise en oeuvre
CAT de Haguenau
Ouverture sur d’autres aspects du métier
des espaces verts : la création
Très peu de chantiers proposés nous
permettent d’explorer la création
paysagère. Un premier pas a été franchi
fin 2003 avec l’aménagement d’une zone
de jardin chez un particulier. Cette
expérience positive pour les travailleurs
a fait naître la volonté à la fin du mois de
juillet 2004, d’organiser une sortie
pédagogique au jardin des deux rives à
Strasbourg. Ce moment a été apprécié par
tous et leur aura permis de découvrir l’art
floral.
de la journée, simuler des démonstrations
d’inter-ventions sur chantier et mettant
en évidence la sécurité.
Thierry FRICKER, Chef de Projet et
Eric THOMAS, Adjoint Technique,
Ateliers Barberousse et de la Lauter,
Haguenau et Wissembourg
Lors des portes ouvertes du CAT de
Haguenau, au mois d’octobre 2004, les
travailleurs du secteur espace-vert se sont
mobilisés pour soutenir l’association du
Père Denis LEDOGAR (cf. article p. 15).
L’équipe aura pu durant une bonne partie
N°15 - Janvier 2005
9
a c t i o n s
n o u v e l l e s
s e r v i c e s ,
n o u v e a u x
Le travail formant et la validation
des compétences acquises,
au sein de l’entreprise
La Main Verte et ses partenaires du projet Interreg
«Sémiramis», Savoir et
Compétence et IB de Stuttgart, ont organisé le 25
novembre dernier à
Molsheim un séminaire
sur le thème du «travail formant et la validation des
compétences acquises,
au sein de l’entreprise».
Ce séminaire fait suite au colloque sur la
«concurrence équitable» du 9 juin 2004
qui avait permis la réflexion et le
partenariat entre entreprises privées du
secteur du paysage et entreprises
apprenantes, structures d’insertion,
centres de formation professionnelle.
Etaient présents à cette journée animée
par Savoir et Compétence, des personnalités politiques, Monsieur Laurent
FURST Maire de Molsheim et Conseiller
Général, Madame Catherine ZUBER
Conseillère Régionale de la Commission
Insertion Emploi, le Dr VIGENER du
LWV Baden, la Direction du Travail du
Bas-Rhin, la Mutualité Sociale Agricole,
l’Adapei du Bas-Rhin, des structures
d’insertion et chantiers d’insertion, des
porteurs de projets locaux et de
Bourgogne mais aussi d’Allemagne, des
centres de formation, des entreprises
apprenantes de l’agriculture, du paysage
et de l’environnement et d’autres secteurs.
Les parcours de formation ont été
exposés par IB, puis les référentiels métier,
tâche-compétence-capacité, et d’évaluation qui ont été présentés par Pierre
HOERTER et Jawad HAJJAM, ainsi que
les outils multimédias réalisés dans le
cadre du projet Sémiramis en partenariat
avec Savoir et Compétence.
Les deux thèmes abordés sous forme
d’ateliers ont permis d’enrichir la
réflexion des participants autour du
travail formant, de la validation et la
reconnaissance des acquis au sein de
l’entreprise.
A la mi-journée, un exercice pratique de
plantation d’un arbre sur la commune de
Molsheim par le chantier d’insertion de
l’Adapei a clos le séminaire illustrant
ainsi le dicton du jour «à la Ste Catherine
tout arbre prend racine».
Le Parcours Vert
Toujours dans le cadre de
la validation et la reconnaissance des compétences, La Main Verte s’est
lancée dans le projet de
création de portefeuilles de
compétences, d’abord
pour l’agriculture et les espaces verts, puis dans
l’optique d’étendre cette
méthode à d’autres secteurs, pour tous publics.
C’est tout d’abord un travail prospectif
en équipe de tous les partenaires
adhérents au projet et à l’idée, des
organismes certificateurs, des donneurs
d’ouvrages pour permettre la création de
portefeuilles individualisés et d’une base
de données en ligne : «Le Parcours Vert».
A l’issue du séminaire les travailleurs du
chantier d’insertion ont planté un arbre
Ce projet répond à une pédagogie de la
réussite car cela constitue une mémoire
pour la personne et un élément essentiel
d’un parcours pour ne pas revenir sur des
acquis précédemment validés et pour
identifier le cheminement à faire pour
valider de nouvelles compétences.
C’est un outil qui sera mis à disposition
des structures partenaires : entreprises
apprenantes, des structures agricoles,
paysagères et environnementales (par
exemple : le chantier d’insertion de
Molsheim, La Main Verte, la Grüne Hand,
Germa, Tildé…) qui leur permet une
gestion des compétences du personnel,
une gestion des besoins de compétences,
des parcours au sein de l’entreprise, et
facilite le transfert des publics d’une
structure à une autre.
Le dernier objectif de la base de données
s’inspire de la démarche de validation
des acquis de l’expérience puisque les
référentiels métiers, tâche/capacité/
compétence, sont des déclinaisons
modulaires des diplômes et certificats du
Ministère de l’Agriculture.
Le Parcours Vert a été cofinancé par le
Fonds européen de développement
régional (FEDER) dans le cadre
d’INTERREG projet Sémiramis.
Pierre HOERTER,
Président de la Main Verte
LWB (services sociaux)
IB (association pour la formation professionnelle)
ADAPEI INFOS
La modernisation des
activités de soutien,
soyons branchés !
Une des missions les plus importantes des
Centres d’aide par le travail est le
développement et le maintien des acquis
des travailleurs. Au fil des années on a vu
émerger la notion de suivi pédagogique
tout au long de la vie au travers de
différentes disciplines (activités de
lecture-écriture, orthophonie, etc...).
Depuis 1998 ces activités se sont
enrichies de l’initiation aux technologies
de l’information et de la communication.
Au début, l’informatique dans les CAT
se limitait à stimuler l’éveil des usagers
au travers de jeux de manipulation de
l’ordinateur. Cette méthode a rapidement
montré ses limites puisqu’elle n’était pas
associée à un projet pédagogique concret.
En octobre 2002, une réorganisation des
activités Multimédia et Point-virgule a
permis d’envisager les apprentissages
autour d’un projet pédagogique lié aux
situations de travail des usagers. Ce
changement d’orientation a induit un
décloisonnement des différentes activités
et un rapprochement entre les animatrices
et les équipes éducatives du CAT.
En effet, tout en restant spécialisées dans
leur discipline (lecture-écrituremétrologie / multimédia), les animatrices
ont davantage travaillé en collaboration.
Ainsi en 2004 de nombreux projets ont
été réalisés en co-animation :
- Campagne anti-tabac (Haguenau et
Wissembourg)
- Comment se déplacer en toute sécurité
entre la gare et le CAT (Sélestat)
- Visite de la médiathèque de Haguenau
(Haguenau)
- Visite d’entreprises du milieu ordinaire
(Wissembourg)
- Elaboration d’un règlement de
fonctionnement adapté aux usagers
(Duttlenheim et Rothau).
Ces travaux permettent de responsabiliser les personnes, de stimuler la
créativité et la prise d’initiative à travers
l’écriture, la lecture, le dessin et
l’initiation aux outils informatiques
(saisie de textes, prise de photos,
traitement des images, conception de
documents, etc).
Les nouvelles orientations
Aujourd’hui, le multimédia occupe une
place prépondérante dans la société aussi
bien dans le cadre des loisirs que dans le
milieu des entreprises. A la vue de cette
mutation sociale, l’Adapei du Bas-Rhin
a bien compris l’enjeu que représentent
les nouvelles technologies et a donc
décidé de s’inscrire dans un projet
ambitieux de formation des usagers à
l’utilisation des NTIC (Nouvelles
Technologies de l’Information et de la
Communication). Cette volonté est
motivée par deux grands axes :
réalité, la «non connaissance» des NTIC
est de plus en plus un facteur d’exclusion
et d’isolement. Il est donc important de
former nos usagers à l’utilisation du
multimédia afin de veiller à ce qu’ils
soient sensibilisés aux nouvelles
technologies et à leurs possibilités.
- D’autre part, sur un plan économique,
les entreprises sont de plus en plus
dépendantes de l’automatisation et
réclament un personnel non réfractaire
aux nouvelles technologies. Il est donc
indispensable de préparer nos usagers à
«rencontrer» le multimédia dans le cadre
professionnel. Dans le cadre de la
diversification des situations professionnelles (détachement, stage en
entreprise,etc) les personnes sont
amenées à s’adapter à une variété
d’environnements et de nouvelles
conditions de travail. Cela engendre
généralement un sentiment d’appréhension voire d’inquiétude. Si l’on
greffe en plus à cette situation la
découverte des NTIC cela ne fait
qu’ajouter un facteur stress.
Ainsi, il paraît essentiel que les usagers
de l’ADAPEI du Bas-Rhin puissent avoir
accès aux NTIC et donc logiquement à
Internet.
La mise en place du site internet
www.adapei67.asso.fr
est donc
l’occasion de conceptualiser, en plus d’un
site grand public, un site destiné aux
personnes déficientes intellectuelles
quelle que soit l’importance de leur
handicap. Pour crédibiliser un tel
objectif, il nous est apparu comme crucial
d’associer à cette démarche l’ensemble
du personnel éducatif de l’association.
Isabelle CLAUS, Judith FISCHER,
DISP, Lingolsheim
- D’une part, dans le contexte social
actuel où la fracture numérique est une
N°15 - Janvier 2005
11
Les interventions
de «l’Ecole de la Mobilité»
L’intégration des travailleurs handicapés
passe par le développement de leur
autonomie et de leur mobilité dans les
déplacements. Depuis 2001, l’Ecole de la
Mobilité met en place des apprentissages
adaptés, conçus à partir des situations
réelles et quotidiennes vécues par les
travailleurs et animés par des
professionnels (Prévention Routière,
auto-école ECF LLERENA…).
En 2004, de nombreuses actions ont été
réalisées, à destination des travailleurs
de l’Adapei mais aussi ouvertes à d’autres
structures du département. Ces actions
sont coordonnées par l’agent de
développement de la mobilité. En 2004,
elles ont concerné près de 300 stagiaires
venant de treize établissements (CAT, AP
et IMPRO). Ces actions sont co-financées
par le FSE (Fonds Social Européen), la
DDASS (Direction Départementale des
Affaires Sanitaires et Sociales), le PDITH
(Plan Départemental d’Insertion des
Travailleurs Handicapés), la Région
Alsace, le Conseil Général du Bas-Rhin
et la Sécurité Routière.
Ainsi, en mai 2004, six travailleurs du
CAT de Duttlenheim ont reçu une
initiation au code de la route sur le thème
des panneaux de signalisation. En
septembre 2004, dix-huit travailleurs du
CAT de Sélestat ont bénéficié des
conseils sur la sécurité des déplacements
à vélo donnés par Monsieur Gilles
MERIEUX, détaché de la Prévention
Routière sur la région de Sélestat. Une
exposition intitulée «le code du piéton»
a été réalisée en parallèle de cette action
par sept travailleurs de Sélestat,
complétée par une journée de
sensibilisation aux dangers rencontrés en
tant que piéton. Enfin, durant le mois
d’octobre, dix-huit travailleurs du CAT
de Haguenau et de l’annexe de
Wissembourg ont participé à trois
journées de sensibilisation à la sécurité
des déplacements à vélo. Ces journées
ont été animées par Madame Audrey
MUNSCH, chargée de la question des
déplacements à la mairie de Haguenau
dans le cadre de la «Semaine de la
Sécurité Routière» et se sont déroulées
au Centre d’Education Routière,
gracieusement mis à disposition par la
Ville de Haguenau.
En 2004, les bilans et les formations à la
mobilité «piéton», «cycle» et «cyclo»
animés en partenariat avec l’auto-école
ECF LLERENA se sont poursuivis avec,
comme innovation, la mise en place d’un
projet expérimental autour du permis de
conduire. En effet, nous avons trop
souvent rencontré des personnes
handicapées inscrites en auto-école,
ayant des difficultés dans l’apprentissage
du code ou de la conduite, qui
abandonnaient après avoir dépensé des
sommes importantes sans aucun résultat.
Pour éviter ce genre de déconvenues,
l’Ecole de la Mobilité a décidé de mettre
en place, à titre expérimental, un cursus
d’apprentissage et de suivi adapté aux
personnes handicapées. Une phase
d’évaluation
des
compétences
psychomotrices et des pré-requis
nécessaires avant de s’inscrire en autoécole s’est déroulée en juin et juillet
2004. Ces évaluations ont été menées
conjointement par l’ECF LLERENA et
le Centre de Réadaptation Fonctionnelle
Clémenceau. Sur les dix-huit personnes
évaluées initialement, huit ont intégré la
phase de formation. Cette formation,
d’une durée de seize jours, avait pour
objectif de préparer l’inscription en autoécole. A l’issue de ces seize jours, les huit
stagiaires ont pris conscience des
difficultés qu’ils rencontraient dans
l’apprentissage du code de la route. Leur
formation sera poursuivie en 2005 avec
LLERENA.
Enfin, 2004 a permis la mise en œuvre du
«passeport de la mobilité» et de «la
maquette code de la route», outil de suivi
pour le premier et outil pédagogique pour
le second, financé par le Plan
Départemental Sécurité Routière. Le
«passeport de la mobilité», remis à la
personne est un outil de suivi qui permet
de visualiser les acquis et les axes de
progrès qui peuvent ainsi être retravaillés
avec l’environnement de la personne
(famille/ établissements). La maquette de
circulation a, quant à elle, pour objectif
de servir de support pédagogique pour
présenter dans l’espace différents types
de règles de sécurité routière. Elle a été
utilisée lors du module de formation
«code de la route» et a permis aux
stagiaires de visualiser des situations de
conduites possibles, donc une meilleure
compréhension des règles de conduite et
des comportements adéquats à adopter
lors d’un déplacement en situation réelle.
Ces actions ouvrent les portes d’une
année 2005 riche en événements autour
de la mobilité et de la sécurité des
déplacements au quotidien : les actions
dans les CAT de l’Adapei seront
poursuivies, ainsi que les bilans et
formations à la mobilité ouverts à toute
structure. 2005 sera aussi une année de
capitalisation et de réflexion sur les quatre
années d’existence de l’Ecole de la
mobilité en vue d’aboutir avec les
financeurs à la pérennisation des
prestations.
Sylviane BOO,
Agent de développement de la mobilité,
Service ETAPES, DISP, Lingolsheim
ADAPEI INFOS
Rendez-vous de la
Solidarité à Entzheim
Concert de
Scherwiller
Les usagers et l’équipe éducative de la
résidence « La Cerisaie » de l’Adapei du
Bas-Rhin ont organisé, comme depuis
sept années, une manifestation en faveur
du Téléthon le 4 décembre 2004. Celle-ci a
été mise en place en collaboration avec le
CCAS, la mairie et les commerçants
d’Entzheim.
Le 28 novembre, en l’église Saints Pierre
et Paul de Scherwiller, l’Harmonie
d’Obenheim, comportant une quarantaine
de musiciens ainsi qu’une chanteuse et
un organiste, a rassemblé plus de 400
personnes pour un concert de qualité,
sous la direction de Monsieur Georges
WOEHREL.
Nous avons reçu une grande aide
également des usagers et des équipes
éducatives des différentes structures de
l’Adapei, comme la Résidence de la
Forets, le FAS de la Bruche, les résidences
de Molsheim, Strasbourg et Mutzig et les
Ateliers du FAS de la Bruche qui ont tous
préparé de délicieux bredele que nous
avons ensuite vendu ainsi que des objets
et des mannele confectionnés gratuitement par la Boulangerie WANTZ. Nous
remercions également Mr Gérard MOSER
qui a mis à notre disposition sa calèche
afin de conduire le Père Noël dans les
rues du village, ainsi que le Conseil des
Jeunes d’Entzheim qui nouas a aidé à
récolter des dons supplémentaires.
L’après-midi, nous avons organisé une
animation dans la Salle des Fêtes à
laquelle ont participé les jeunes de
l’école de musique d’Entzheim, le groupe
de danse de l’association CASCAD, la
chorale des enfants d’Entzheim, la
nouvelle troupe théâtrale de l’Espace
Jeunes d’Entzheim et aussi Mme Brigitte
PRIMATESTA notre coiffeuse.
Un grand merci aussi aux personnes
bénévoles et volontaires de l’association
Unis-Cité qui ont apporté leur aide et leur
bonne humeur à la préparation des
bredele et l’animation dans la salle. Enfin
nous remercions les commerçants et les
entreprises qui nous ont donné des lots
pour la tombola et particulièrement Mr
RAPP qui nous a donné un coq pour la
super tombola, le P’tit Marché Frank pour
la confection d’arrangements de fruits.
Ainsi grâce à cette solidarité, nous avons
pu récolter plus de 2500 euros qui ont
été remis à l’AFM.
Les usagers d’Entzheim ont activement
contribué à cette réussite et nous ont livré
leurs impressions :
« On a bien travaillé, on s’est bien amusé,
il y a plein de gens qui sont venus. »
(Nathalie)
« Merci à tous les bénévoles qui ont fait
des gâteaux pour nous et avec nous, car
avec une main, je ne pouvais pas y arriver
toute seule. » (Chantal)
« Je suis très content, le Téléthon m’a
intéressé énormément. Au début, je ne
savais pas ce que c’était. Ca me donne de
la peine de voir les gens en chaise roulant.
C’est dommage pour les personnes
comme ça qui ne peuvent plus bouger. »
(Charles)
« Merci à tous, on l’a fait pour les enfants
qui sont très malades, et j’espère que cela
les aidera pour leur avenir. Bonne chance
pour leur santé. » (Agnès)
« J’ai envie de revoir les bénévoles
l’année prochaine. » (Michel)
« J’ai rigolé. Merci aux invités qui sont
venus à la Salle des Fêtes. »(Jean-Paul)
« Ils sont sympas, ceux qui ont fait des
bredele, du théâtre, de la musique, de la
danse ou des coupes de cheveux pour le
téléthon. » (Nadine)
Merci beaucoup et à l’année prochaine
pour un nouveau rendez-vous de la
solidarité.
Bonne et heureuse année 2005 !
Les usagers et l’équipe éducative de la
résidence de La Cerisaie
N° 15 - Janvier 2005
Le concert a été organisé à l’initiative de
l’Office de Tourisme de ChâtenoisScherwiller avec le soutien de la
Commune de Scherwiller, et placé sous
les parrainages de Monsieur Antoine
HERTH, Député du Bas-Rhin, de
Monsieur Marcel BAUER, Conseiller
Général et Maire de Sélestat et de
Monsieur Emile BARTHEL, Maire de
Scherwiller.
Les sommes récoltées à l’occasion de
cette manifestation ont été remises à M.
HIRLE, Président de l’Adapei du BasRhin, au profit du CAT de SélestatBenfeld.
Il est important de souligner qu’une
quarantaine de parents ont participé à la
préparation de ce concert par la diffusion
des affiches et la collecte lors du concert.
Annette DAVID, Secrétaire,
Ateliers du Haut Koenigsbourg,
Sélestat
Si vous avez des
questions liées à l’accueil
de personnes
handicapées dans les
structures
de l’Adapei
Vous serez au contact d’un répondeur
pour poser votre question.
Un parent administrateur
vous répondra personnellement.
Téléphonez
au
03 88 77 54 54
13
Faire le bien, parce que c’est le bien
La traditionnelle fête de Noël des Ateliers
Barberousse et de la Lauter, organisée le
jeudi 23 décembre 2004 par le Conseil
d’Etablissement du CAT de Haguenau et
l’Adapei, a une nouvelle fois, été une grande
réussite. De surcroît, Monsieur Pierre
Strasser, Maire de Haguenau, nous avait
honoré de sa présence.
b l o c
n o t e s
La mobilisation des travailleurs, des
professionnels, des stagiaires avait
permis la reconstitution temporaire de la
chorale pour une animation musicale
sans précédent en partenariat avec notre
musicien attitré Monsieur Martial
MERDINGER, l’installation et la
décoration très réussie de la salle des
Corporations prêtée par la municipalité
de Haguenau, ainsi que le bon
déroulement du service de restauration
proposé par l’équipe de cuisine de
Monsieur Christian SCHEYDER. Tous
les ingrédients étaient rassemblés pour
donner un avant-goût très réussi de
« Noël avant l’heure » à tous les
participants à cette manifestation.
Mais un des moments forts de cette fête
restera indéniablement le geste de
solidarité des représentants de
l’Académie du Dévouement National du
secteur de Haguenau en faveur des
travailleurs de l’établissement. En effet,
le Père Noël mandaté par l’Académie du
Dévouement National (ADN) allait offrir
à Monsieur Thierry FRICKER, chargé de
projets de l’établissement, un équipement
de pointe pour la formation professionnelle des personnes accueillies : un
appareil vidéo projecteur multimédia, un
écran motorisé, un support, le tout d’une
valeur de 2200 euros.
« Faire le bien parce que c’est bien » telle
est la devise de l’ADN, cette association
fondée en 1908 par des personnes de
cœur, que Monsieur Charles KLEIN son
président et l’équipe des Toujours Jeunes
Retraités, composée de Messieurs Gérard
STEINMETZ, Philippe SCHEER, JeanClaude KOELL, souhaitait représenter en
ce jour de fête de Noël du CAT. Forte
aujourd’hui d’une centaine de membres,
elle prend à son compte d’œuvrer pour la
reconnaissance et le respect de tout
homme, pauvre, âgé, handicapé, exclu.
Son objectif correspond à la formule de
Lamartine « L’ambition qu’on a pour soi
s’avilit et se trompe ; l’ambition qu’on a
pour le bonheur de son prochain s’appelle
dévouement ». Et les preuves de
dévouement se mesurent à la hauteur des
activités réalisées par ses membres et amis :
collecte de vieux papiers, tous les lundis,
stand de boissons et saucisses lors de la
fête de la musique, fête de Noël du 2ème
dimanche de décembre en faveur des
personnes handicapées avec Plaquettes
de Noël financées par les publicités, et
animations (spectacle, musique, passage
du Père Noël, Tombolas…), mobilisation
des membres, des amis, des entreprises
avec une mention toute particulière faite
au groupe de chants Gospel « Les
Messagers » qui ont offert la recette d’un
de leurs concerts de Noël à l’ADN.
Au nom de l’ADAPEI du Bas-Rhin,
Monsieur Roland HIRLÉ a chaleureusement remercié les représentants de
l’ADN (Section de Haguenau) pour leur
générosité mais aussi leur fidélité au fil
des années. Pour mémoire, il a rappelé le
don fait en 1999 par cette association
pour la construction de la salle de
restauration.
Monique CLAUSS,
Ateliers Barberousse, Haguenau
ADAPEI INFOS
Travailler pour aider
les enfants malades
Départ à la
retraite
Ayant bénéficié en 2003, qui était l’année
du handicap, d’une action de solidarité
organisée par la Ligue d’Alsace de
Football, le Football Alsace Nord et le
Kiwanis de Haguenau, l’Adapei était
invitée à témoigner de cette action lors
d’une soirée de bienfaisance organisée en
mars 2004 au profit de l’Association « les
amis de l’aumônerie ». Créée et animée
par le Père Denis LEDOGAR, aumônier au
CHU de Hautepierre, cette association a
pour but d’améliorer l’accueil et
l’accompagnement des enfants
hospitalisés, souvent atteints de maladies
incurables, quelque fois en fin de vie dès
leur tout jeune âge, et de venir en aide aux
familles de ces enfants.
Tout fini par arriver. Après avoir accepté
de reporter l’échéance de plus de deux
ans, Monsieur Richard RITTER fait
définitivement valoir ses droits à la retraite
après 28 années de «bons et loyaux
services», formule consacrée, traditionnellement évoquée en pareille circonstance
peut-être un peu banale ou passepartout, et pourtant si on peut parler de
« bons et loyaux services » pour
quelqu’un, c’est bien au sujet de Monsieur
RITTER.
Avec l’idée de renvoyer la balle au monde
du football alsacien, et l’ambition de
soutenir l’association du Père Denis
LEDOGAR, le Président Roland HIRLE,
très touché par la souffrance des enfants
malades et la détresse de leurs familles,
proposait lors de son témoignage
d’organiser une action au profit de cette
association.
Cette idée, à laquelle allaient
spontanément adhérer l’ensemble des
personnes handicapées accueillies au
CAT de Haguenau, l’encadrement et les
instances de notre association, se
transformera finalement par l’organisation d’une journée « portes ouvertes »
durant laquelle tout le monde travaillera
pour générer des fonds et les reverser à
l’association « les amis de l’aumônerie ».
Dès lors, en travaillant gratuitement toute
la journée du samedi 2 octobre, les
travailleurs et leurs encadrants, soutenus
par de nombreux bénévoles, allaient
pouvoir faire étalage de leurs savoir faire
et de leurs compétences professionnelles. Autant de gestes longuement
travaillés au sein du dispositif de l’Adapei
du Bas-Rhin, dans le cadre de la mobilité
et les parcours d’évolutions, pour
montrer que l’intégration sociale et
professionnelle pouvait se vivre
autrement qu’en institution, en
N° 15 - Janvier 2005
particulier en se mettant comme des
citoyens ordinaires au service des autres.
Toute la journée, ils auront travaillé et
généré de la valeur ajoutée pour aider les
enfants malades. Avec leurs ateliers de
conditionnement, d’assemblage et de
montage, de mécanique et de soudure,
mais aussi leurs démonstrations
d’interventions en équipe sur les espaces
verts, ils auront permis de récolter 1150
euros de fonds. C’est Monsieur Bernard
GUTH, travailleur emblématique du CAT,
qui se chargeait d’accompagner le
Président Roland HIRLE dans la remise
d’un chèque que Monsieur Francis
WILLIG, Vice Président de la Ligue
d’Alsace de Football, et M. Charles
KLEIN, Président de l’Académie du
Dévouement National, avait l’honneur de
réceptionner en l’absence du Père
LEDOGAR, retenu à Metz par un
imprévisible accroc de dernière minute.
Quoiqu’il en soit, quelques jours plus
tard, Denis LEDOGAR se présentait dans
nos Ateliers pour remercier individuellement tous les travailleurs présents
et nous écrire ces quelques mots.
« Merci de tout cœur pour votre accueil
chaleureux. Merci pour votre merveilleux
geste de partage à l’égard des enfants
malades et démunis de l’hôpital de
Hautepierre . C’est le fruit de votre travail
qui a permis de récolter cet argent et de
semer de petites étoiles scintillantes dans
leurs petits yeux quelquefois rougis par
les larmes. Grâce à vous, nous pourrons
un peu les gâter pour la fête de Noël qui
approche. Par votre générosité, vous
nous donnez une belle leçon de partage
et de citoyenneté. Merci de tout cœur, au
nom de tous les enfants, je suis fier de
vous ».
Jean-Noël HARTER, Directeur,
CAT Haguenau & Wissembourg
Directeur du CAT de Duttlenheim Les
Ateliers de la Bruche et de son annexe de
Rothau Site de la Renardière depuis le
1er septembre 1977, il est unanimement
reconnu et apprécié de tous ceux qui ont
eu la chance et le plaisir de travailler avec
lui. Homme de cœur et de dialogue,
compétent, d’une conscience professionnelle exemplaire, il était aussi, non
seulement fidèle mais ardent défenseur
des valeurs associatives. Il respectait ses
partenaires. Attentif aux autres, il savait
être à l’écoute des travailleurs, des
familles, de son équipe, des autres
directeurs et de tous ceux qu’il côtoyait
dans sa vie professionnelle. Son calme,
la pondération qu’il savait imposer à bon
escient, permettaient, chaque fois que les
circonstances l’exigeaient, de dépassionner le débat et de repositionner les
choses. Toujours disponible pour
l’association, il a su en maintes
circonstances être l’homme providentiel
en acceptant d’assumer des responsabilités souvent lourdes, en plus de
celles qu’il portait au quotidien. Ce fut
le cas lorsqu’il y a eu vacance de
direction au CAT de Sélestat ou en 2001
lorsqu’il a spontanément assuré l’intérim
de la fonction de directeur général. Il aura
mérité sa retraite. Le Conseil d’administration lui exprime au nom de l’Adapei
ses plus vifs remerciements pour son
remarquable engagement au service des
personnes handicapées et lui adresse les
vœux les plus chaleureux pour cette
nouvelle étape.
Roland HIRLE, Président de l’Adapei
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Agenda
> samedi 28 mai 2005
CONCERT DE GEISPOLSHEIM
Salle des fêtes
à Geispolsheim
> samedi 28 mai 2005
SORTIE MOTO
STRUCTURES D’ACCUEIL DE DUTTLENHEIM
rue des Chevreuils
à Duttlenheim
Visite de l’Abbé Ledogar
Portes ouvertes à Haguenau
Portes ouvertes à Haguenau
Portes ouvertes à Haguenau
Téléthon à Entzheim
Concert de Scherwiller
M. Richard Ritter part à la retraite
Chantier de la lingerie à Duttlenheim
> jeudi 9 juin 2005
CHAMPIONNAT RÉGIONAL DE PÉTANQUE
à Molsheim
> vendredi 10 juin 2005
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
DE L’ADAPEI DU BAS-RHIN
à Duttlenheim
> vendredi 17 juin 2005
FEU DE LA SAINT JEAN
AVEC LE NOUVEAU SON ET LUMIÈRES
« L’OEIL DE LAYA »
à Duttlenheim
Directeur de publication :
Lothaire Pinck.
Comité de rédaction :
Robert Bilhant, Daniel Grayer,
Roland Hirlé, Nicolas Jung,
Gildas Le Scouezec, Marc Schaeffer,
Pierre Truschel, Michel Winter.
Conception et maquette :
Marc Schaeffer.
Rédaction et réalisation :
Adapei du Bas-Rhin,
24 rue du château, 67380 Lingolsheim.
Téléphone : 03 88 77 54 00
Télécopie : 03 88 77 54 01
Mail : [email protected]
Site internet : www.adapei67.asso.fr
Ce numéro a été tiré à 2500 exemplaires.
Imprimerie Modern’graphic, 67620 Soufflenheim.
N° ISSN 1289 - 0952.
Le comité de rédaction remercie tous ceux
qui ont participé à la création de ce numéro.
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