Adapei infos N° 15 - Adapei du Bas-Rhin
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Adapei infos N° 15 - Adapei du Bas-Rhin
infos Lettre d’information de l’association départementale de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis n°15 SOMMAIRE EVOLUER & FAIRE EVOLUER L’ADAPEI S’ENGAGE : L’évolution est une transformation graduelle et continue qui peut être souhaitée ou subie. Souhaitée elle est la résultante d’actions concertées conduites pour améliorer les conditions de vie, c’est une évolution positive. Elle peut aussi être subie sans que l’on puisse s’y soustraire, c’est le cas des conditions environnementales, géologiques, climatiques ou sociologiques qui dans certains cas comme celui de l’évolution géologique par exemple échappent totalement à l’influence humaine mais qui dans les autres cas résultent d’un choix de société, c’est à dire le plus souvent d’une prise de conscience collective de besoins vitaux plus ou moins bien acceptés. > La protection juridique des majeurs incapables 2 > Le conseil de la vie sociale remplace le conseil d’établissement 4 NOUVEAUX SERVICES, NOUVELLES ACTIONS > Réorganisation structurelle 6 > La pédagogie au service de l’économie : la mise en oeuvre de ce principe au secteur espaces verts du CAT de Haguenau 8 > Le travail formant et la validation des compétences acquises au sein de l’entreprise Cette évolution a entraîné l’obligation pour les associations concernées de faire évoluer leurs structures et leur fonctionnement pour s’adapter aux nouvelles exigences légales. 10 > La modernisation des activités de soutien, soyons branchés ! Dans le domaine du handicap il y a eu des évolutions récentes dans la politique de prise en compte des handicaps par et dans la société, la loi 2002-2 rénovant l’action sociale et médico-sociale, tant au niveau de l’insertion dans la société que de l’accès des personnes handicapées aux services et aux transports publics. 10 BLOC NOTES > Les interventions de « l’Ecole de la mobilité » 11 L’adaptation des pratiques dans les structures d’accueil à ces nouvelles règles est diffusée vers les usagers et leurs proches, parents et tuteurs. Adapei infos vous tient informé des actualités de ces évolutions et des adaptations qu’elles entraînent et qui peuvent vous concerner un à moment ou un autre, c’est pourquoi il est souhaitable que chacun reste en contact avec l’association. Votre participation à la vie de l’association est le meilleur moyen d’assurer une évolution positive des personnes accueillies. > Rendez-vous de la solidarité à Entzheim 13 > Concert de Scherwiller 13 > Faire le bien, parce que c’est le bien 14 > Travailler pour aider les enfants malades 15 Le développement de l’Adapei au cours de ces 45 dernières années est rapporté dans le livre “Du handicap aux compétences”*. Ce livre montre comment l’accueil et l’intégration sociale des personnes handicapées mentales a évolué dans les établissements de l’association et souligne l’importance de l’apport parental pour faire évoluer les conditions de vie des usagers de nos structures. L’ouverture en 2005 de la maison d’accueil spécialisé de Lingolsheim illustre l’aboutissement d’une démarche de l’association qui résulte de la nécessité de faire évoluer les conditions d’hébergement de personnes handicapées mentales dont le handicap a évolué, du fait de l’âge notamment. > Départ à la retraite 15 Lothaire PINCK Directeur de publication > Agenda 16 * ce livre, écrit par Yvonne Schaeffer et Robert Bilhant est disponible à la vente au siège de l’Association à Lingolsheim N°15 - Janvier 2005 1 La protection juridique * des majeurs incapables Protéger les personnes handicapées mentales atteignant l’âge adulte : chacun y pense quand la question se pose dans son entourage. Mais comment agir en présence de ces personnes fragilisées par le handicap qui les rend incapables d’assumer eux-mêmes leur propre existence ? l ’ A d a p e i s ’ e n g a g e C’est le sujet que l’ADAPEI a choisi de traiter au travers du présent bulletin afin de sensibiliser le plus grand nombre de familles à l’importance de ce problème. Dès qu’une personne atteint l’âge de la majorité qui a été fixé à 18 ans par la loi du 5 juillet 1974, elle est censée être à même d’accomplir seule tous les actes de la vie civile (article 488 du Code Civil). Ainsi peut-elle fonder une famille en se mariant, avoir des enfants et exercer sur eux l’autorité parentale. Elle peut également passer des contrats, acheter, vendre, louer, disposer de ses biens et les transmettre par donation ou testament à la personne de son choix. En contrepartie de ces droits, elle se doit de respecter ses obligations à l’égard des tiers. Elle engage aussi sa responsabilité. Cette aptitude « supposée » chez le majeur de 18 ans à agir seul, confère à la majorité légale tout son sens juridique et son contenu social en accordant à la personne son «autonomie ». Tout acte accompli par une personne « capable » au regard de la loi est présumé valable sauf à prouver, qu’au moment où elle l’a réalisé, elle était dans l’incapacité d’effectuer normalement les actes courants de la vie sociale et se trouvait de ce fait en situation de vulnérabilité à l’égard des autres. Adultes en droit, les personnes handicapées mentales peuvent avoir la même fragilité que les enfants mineurs sans bénéficier comme eux d’une « protection légale automatique ». 2 C’est aux parents seuls qu’il appartient de se poser la question de la capacité de leur fils ou fille devenu majeur à assumer toutes les responsabilités auxquelles toute personne doit faire face à l’âge adulte. Dans la négative, l’entourage familial est-il à même de lui apporter l’assistance nécessaire en ayant la disponibilité et les compétences souhaitables ou décide-t-il de solliciter la mise en place d’une curatelle ou d’une tutelle sachant que l’engagement d’une telle démarche n’est jamais obligatoire ? Il s’agit en tout état de cause d’éviter à la personne d’encourir des risques qu’elle ne pourrait assumer. L’actualité est riche en effet d’exemples de personnes handicapées mentales qui ont été victimes « d’abus de faiblesse » du fait de leur condition, en étant exposées au quotidien à toutes sortes d’escroqueries : ventes à domicile ou par correspondance, loteries et tombolas, publicités ambiguës, confusions entre euros et francs, etc… L’intervention des proches L’entourage peut faire le choix de prendre la direction des affaires d’une personne handicapée mentale. Ce choix comporte certes des avantages, mais peut aussi comporter des risques pour la personne comme pour son entourage car les recours sont très limités. La réaction naturelle de la famille de la personne handicapée mentale est donc parfois d’assurer cette gestion sans en avoir été juridiquement chargée. Sa légitimité repose alors sur le seul consentement de la personne à protéger qui conserve quant à elle son entière capacité civile. En fonction des aptitudes présumées du bénéficiaire de ce type de protection, le rôle de la famille peut se limiter à une mission de conseil et d’accompagnement dans l’accomplissement de ses démarches. Au-delà de cette assistance légère, la personne handicapée mentale apparaît comme agissant seule. Lorsqu’elle est confrontée à des difficultés plus importantes, elle peut en revanche choisir un « protecteur » dont elle aura apprécié les compétences et l’honnêteté. Nous n’entrerons pas ici dans le détail des interventions possibles des proches comme le choix d’un traitement médical ou d’une formule d’hébergement. Nous signalons cependant que ces questions peuvent se poser. Nous nous limiterons volontairement à citer les formes juridiques d’interventions prévues par le Code Civil en matière de gestion des biens, lesquelles sont applicables aux personnes handicapées mentales adultes, considérées comme n’étant pas en mesure d’agir seules, comme à tout un chacun. La gestion d’affaires Elle est constituée de l’intervention dans l’urgence d’un proche pour protéger les intérêts de la personne à son insu ou sans son opposition. Deux situations peuvent dès lors se présenter : - la personne reconnaît l’utilité de l’acte de gestion, auquel cas elle désintéresse l’intervenant du montant des frais qu’il a engagés pour son compte ; - elle conteste le bien-fondé de cet acte et l’intervenant devra saisir la justice pour tenter d’obtenir le remboursement de ses dépenses. Le contrat de mandat Ce contrat peut être tacite ou formel. Dans ce cas, il suppose l’accord de la personne. La procuration La gestion au quotidien des affaires de la personne est simplifiée par l’élaboration de procurations qui lui permettent de se faire représenter auprès de la banque, de ADAPEI INFOS la poste, de la caisse de sécurité sociale, des allocations familiales, des services fiscaux, etc… Le représentant de la personne peut ainsi signer des chèques, tirer de l’argent liquide, renseigner et signer les feuilles de sécurité sociale ou remplir les déclarations fiscales. Tous ces organismes admettent en effet la possibilité, sous certaines conditions, de confier à un membre de l’entourage le soin de gérer les affaires d’une personne en fournissant généralement des imprimés pour de telles procurations. Il est à noter toutefois que les établissements financiers s’assurent que le délégataire choisi ne fait pas l’objet lui-même d’une interdiction bancaire et que la volonté du titulaire du compte est exprimée par écrit en déterminant l’étendue des pouvoirs accordés. Ce contrat demeure cependant limité dans les faits. La Banque doit en effet honorer deux obligations contradictoires. Elle doit veiller à la fois à ce que soient réalisées les formalités nécessaires à l’accomplissement des opérations passées sur les comptes de ses clients tout en s’interdisant de s’immiscer dans leurs affaires au nom du principe de noningérence édicté par le code civil en matière de respect de la vie privée. Elle doit donc trouver un équilibre entre l’observation de ces principes et la protection de la personne. Les caisses primaires d’assurance maladie prévoient quant à elles que les demandes de remboursement de soins doivent être signées par le patient mais qu’en cas de trouble (mental par exemple), une procuration peut être accordée à un proche sur présentation d’un certificat médical justifiant de son bien-fondé. N° 15 - Janvier 2005 Quant à la déclaration des revenus d’une personne à protéger, elle peut être remplie et signée par un tiers moyennant un acte écrit de la personne exprimant sa volonté de lui confier cette mission. Les limites d’une assistance spontanée La difficulté de gérer à deux et les possibles abus seront successivement examinés. L’assistance par l’entourage peut être source de difficultés pour la personne à protéger. La gestion des affaires d’un proche appelle, soulignons-le encore, une connaissance de son dossier, une compétence et une disponibilité pour le traiter. L’intervenant doit être certain, en tout état de cause, de disposer de toutes les informations détenues par la personne à laquelle il apporte son concours. L’entrecroisement d’actes accomplis par deux personnes accroît en effet les risques de confusion et d’erreurs. La validité d’un acte accompli en dehors de la protection légale (justice, curatelle, tutelle) par une personne à protéger, doit encore être rappelée ici. Ainsi lorsqu’elle émet un chèque sans provision, elle peut faire l’objet d’une mesure d’interdiction bancaire et il ne sera plus possible alors d’acquitter les factures ni de régulariser le découvert. En cas d’erreurs ou d’omissions commises par l’entourage, des doutes peuvent naître enfin dans l’esprit de la personne à protéger quant aux aptitudes des proches à gérer ses affaires. Celles-ci pourraient même être de nature à altérer gravement les relations familiales. Le degré de dépendance de la personne fragilisée peut donner lieu à des abus de la part du « protecteur » lui-même. Tel peut être le cas d’une appropriation des biens de la personne à protéger au travers par exemple de la signature par cette dernière, sans en avoir pris connaissance, de l’imprimé de « versements des prestations à un tiers », faisant bénéficier son « protecteur » des prestations de sécurité sociale en lieu et place de la personne handicapée elle-même. Le « protecteur » peut aussi se faire établir des chèques à son ordre. La précarité de ce mode de gestion tient au fait que l’honnêteté présumée de cet « intervenant » constitue la seule garantie contre un abus de sa part. L’intérêt de la mise en place d’une mesure de protection légale La loi du 3 janvier 1968, en cours de refonte, a instauré les mesures visant à protéger le majeur incapable contre luimême et les autres à la fois. Ce dispositif fera l’objet d’un article à paraître dans le prochain Adapei Infos qui traitera à la fois des mesures prévues par la loi et de la responsabilité des tuteurs et curateurs. Robert BILHANT, Président-adjoint de l’Adapei du Bas-Rhin * l’incapacité ayant ici un sens strictement juridique 3 Le CVS, conseil de la vie sociale, remplace le conseil d’établissement l ’ A d a p e i s ’ e n g a g e Pourquoi ce changement ? Institué par la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médicosociale, formalisé dans le décret n° 2004287 du 25 mars 2004, le conseil de la vie sociale se substitue au conseil d’établissement dont il reprend, pour l’essentiel, les attributions. A quoi sert le conseil de la vie sociale ? Lieu d’échange, il doit permettre la libre expression de ses membres sur tous les sujets qui peuvent influer sur le fonctionnement de l’établissement ou du service dans lequel est accueillie la personne handicapée. Quelles sont ses domaines de compétence ? Le conseil de la vie sociale donne son avis et peut faire des propositions sur toute question intéressant le fonctionnement de l’établissement, notamment sur : 4 - l’élaboration et la modification du règlement de fonctionnement et du projet d’établissement prévus aux articles L 311-7 et L 311-8 du Code de l’action sociale et des familles ; - l’organisation intérieure et la vie quotidienne ; - les activités ; - l’animation socio-culturelle et les services thérapeutiques ; - les projets de travaux et d’équipements ; - la nature et le prix des services rendus ; - l’affectation des locaux collectifs ; - l’entretien des locaux ; - les relogements prévus en cas de travaux ou de fermeture ; - l’animation de la vie institutionnelle et les mesures prises pour favoriser les relations entre ses participants ; - les modifications substantielles touchant aux conditions de prise en charge. Quelles décisions ont été prises par l’Adapei du Bas-Rhin pour la mise en place des conseils de la vie sociale dans les établissements et services qu’elle gère ? Le Conseil d’Administration de l’association, après en avoir délibé dans sa séance du 27 septembre 2004, a pris en application du décret n° 2004-287 les décisions suivantes : - Un conseil de la vie sociale est institué dans tous les établissements à caractère médico-social gérés par l’association. - Le conseil de la vie sociale est composé de représentants, siégeant avec voix délibérative. Il s’agit des représentants des personnes accueillies dans les établissements (usagers), ils seront au nombre de deux titulaires et de deux suppléants. Les représentants des tuteurs (parents...) seront aussi au nombre de deux titulaires et deux suppléants. Il y aura également un représentant du personnel avec un suppléant et enfin un représentant de l’association. Le directeur d’établissement ou son représentant y siègera avec voix consultative. - Le conseil de la vie sociale peut appeler par ailleurs toute personne à participer à ses réunions à titre consultatif en fonction de l’ordre du jour. ADAPEI INFOS Cas du DISP, du SAVS et d’ETAPES : A propos de ces services qui ne constituent pas des établissements à proprement parler, le décret instituant le conseil de la vie sociale précise à l’article 1er «Lorsque le conseil de la vie sociale n’est pas mis en place, il est institué un groupe d’expression ou toute autre forme de participation». Les formules suivantes pourraient donc être retenues : - concernant le DISP, une réunion annuelle à laquelle participeraient deux représentants des usagers, un représentant des familles (ou tuteur) et un représentant de l’association, - concernant le SAVS, une réunion annuelle comme c’est le cas actuellement, - concernant le service ETAPES, mise en place d’un groupe d’expression qui ferait l’objet d’un projet spécifique. Quelles sont les modalités de désignation des membres du conseil de la vie sociale ? Les représentants des personnes accueillies (usagers) et les représentants des tuteurs sont élus par vote à bulletin secret, à la majorité des votants, « respectivement » par leurs pairs, à savoir par l’ensemble des personnes accueillies (usagers) et par l’ensemble des représentants légaux (tuteurs). Les suppléants sont élus dans les mêmes conditions. Sont élus les candidats ayant obtenu le plus grand nombre de voix. A égalité de voix, il est procédé par tirage au sort entre les intéressés. Les représentants du personnel sont désignés par leurs instances représentatives et ceux de l’Adapei par le Conseil d’Administration. Les membres du conseil de la vie sociale sont élus pour une durée de trois ans. Le Président du conseil de la vie sociale est élu au scrutin secret à la majorité des votants par et parmi les représentants des personnes accueillies (usagers). En cas de partage des voix, le candidat le plus âgé est déclaré élu. Le Président suppléant est élu, selon les mêmes modalités, par et parmi les représentants des tuteurs. personnes accueillies (usagers) assisté en tant que de besoin par l’administration de l’établissement. Il est signé par le Président et est adopté par le conseil de la vie sociale en vue de sa transmission à la Commission de gestion ou au Conseil d’Administration de l’Adapei du BasRhin en fonction de la nature du sujet traité. Le conseil de la vie sociale est informé lors des séances ultérieures, des suites réservées aux avis et propositions qu’il a émis. Quel fonctionnement pour le conseil de la vie sociale ? Quand vont se mettre en place les conseils de la vie sociale ? Le conseil de la vie sociale se réunit trois fois par an sur convocation du Président qui fixe l’ordre du jour des séances, lequel doit être communiqué aux membres huit jours au moins avant la date de la réunion et être accompagné des informations nécessaires. Les conseils de la vie sociale seront mis en place au cours du premier trimestre 2005. Les membres des différents collèges seront sollicités, dans un premier temps, pour faire acte de candidature, puis, dans un deuxième temps, pour élire les représentants s’étant portés candidats aux postes électifs. Le conseil est également réuni de plein droit à la demande des deux tiers de ses membres ou du Président du conseil d’administration de l’Adapei du BasRhin. Les représentants des personnes accueillies (usagers) peuvent se faire assister d’une tierce personne (famille, tuteur…) afin de permettre la compréhension de leurs interventions. Le conseil de la vie sociale délibère sur les questions figurant à l’ordre du jour, à la majorité des membres présents. Les avis ne sont valablement émis que si le nombre de personnes accueillies (usagers) et des représentants légaux (tuteurs) présents est supérieur à la moitié des membres. Un relevé de conclusions en fin de chaque séance est établi par le secrétaire de séance, désigné par et parmi les En conclusion Ce renouvellement des instances de concertation, de dialogue et de participation active à l’amélioration des conditions d’accueil et de vie dans les établissements de l’association doit être l’occasion pour les parents-tuteurs de s’engager au côté de l’Adapei en se portant volontaires aux postes électifs qui leur sont ouverts au sein des conseils. Par cette prise de responsabilités, ils affirmeront les valeurs défendues par l’association qui placent la personne handicapée mentale au centre de tout projet et de toute activité. Michel WINTER, Secrétaire de l’Adapei du Bas-Rhin Les élections aux conseils à la vie sociale vont se tenir au début de l’année 2005. Vous pouvez dès à présent faire acte de candidature auprès des directeurs des établissements. N° 15 - Janvier 2005 5 n o u v e a u x s e r v i c e s , n o u v e l l e s a c t i o n s Réorganisation structurelle L’année 2005 sera marquée par toute une série d’évènements qui ont d’ores et déjà obligé les responsables de l’association à reconsidérer l’organisation structurelle des départements « Travail Protégé » et « Hébergement ». En effet, sont programmés, le départ en retraite de Monsieur RITTER, Directeur du CAT de Duttlenheim et de l’annexe de Rothau, l’ouverture de la MAS à Lingolsheim et le démarrage de la nouvelle blanchisserie centrale de Duttlenheim, le développement du projet « De la compétence à la qualification », la montée en régime du Service d’Education Spécialisée et de Soins à Domicile de Rosheim dans le cadre de l’extension de son secteur d’intervention, l’adaptation progressive du Foyer d’Hébergement pour Travailleurs Handicapés en fonction de l’avancée en âge des personnes bénéficiant de cette forme d’accueil, la mise en place d’une coordination médicale pour l’ensemble des établissements de l’Adapei, le développement d’un projet global et fédérateur pour le département « Hébergement » permettant de mutualiser les moyens, de valoriser les outils et les compétences disponibles tout en garantissant l’autonomie de chaque structure. Vaste programme offrant aussi une opportunité pour adapter l’organisation générale aux nouveaux besoins. Les objectifs fixés sont les suivants : le respect du projet associatif, la fidélité aux valeurs fondamentales qui ont fait la richesse de l’association, la garantie de la qualité du service proposé aux usagers et la promotion interne des salariés ayant les compétences requises pour occuper les fonctions envisagées. La réflexion initiée par l’association avec le Directeur général et menée avec les directeurs a abouti à un projet débattu au cours de deux séances de travail du Bureau et validé par le Conseil d’administration du 17 janvier dernier. Cette redistribution des rôles impliquera évidemment la mise en place de délégations, dûment formalisées pour permettre à chacun des acteurs de connaître la teneur et les limites de ses responsabilités. La première phase concernant le secteur du Travail Protégé et notamment les CAT de Duttlenheim et de Haguenau et leurs annexes est présentée ci-contre par Monsieur LE SCOUËZEC et sera mise en place à partir de début février. La deuxième phase, relative à l’hébergement sera présentée dans le prochain numéro. L’Adapei souhaite à tous les acteurs concernés de trouver leur place dans cette nouvelle organisation et les assure de sa confiance pour relever ce nouveau défi. Roland HIRLE, Président de l’Adapei La dimension prise par le secteur du travail protégé de l’Adapei du Bas-Rhin rend nécessaire de redéfinir son organisation. Actant de ces évolutions, le Conseil d’Administration de l’association a adopté une nouvelle structuration de la direction des Etablissements. Celle-ci s’articule autour de trois axes principaux : le regroupement de la direction des CAT de Duttlenheim / Rothau et de Haguenau / Wissembourg ; le renforcement de la direction des relations clients ; la confirmation de la nouvelle organisation du DISP autour de ses quatre pôles d’action que sont : l’Atelier Protégé, ETAPES Interne, ETAPES Externe et le SAVS. Pour bien prendre la mesure de cette nouvelle organisation, il est utile de revenir sur les constats actuels de l’action de l’Adapei. Aujourd’hui les trois CAT ont largement diversifié leurs offres de service. Chaque établissement gère un atelier annexe (Rothau, Wissembourg et Benfeld), les prestations de service à l’intérieur des entreprises se sont multipliées permettant ainsi aux travailleurs d’être en contact direct avec la réalité de l’entreprise ordinaire ; enfin, le temps partiel, s’est également fortement développé en réponse aux besoins des travailleurs handicapés. Ces actions se sont menées au fil des années à moyens constants, les budgets sociaux alloués par la DDASS ne permettant pas de dégager les ressources supplémentaires nécessaires, notamment pour renforcer l’encadrement direct des travailleurs handicapés. En revanche, la mutualisation de moyens, la transversalité, la politique d’investissement, ainsi que le renforcement des fonctions cadres au sein des établissements, ont permis d’atteindre les résultats actuels. Ces objectifs seront poursuivis dans les prochaines années, il est donc important d’adapter l’organisation pour permettre le renforcement de l’encadrement des travailleurs handicapés, particulièrement dans la perspective du projet Compétences qui offrira la possibilité à chaque travailleur handicapé de valider ses acquis professionnels. L’environnement économique et social du travail protégé s’est considérablement modifié ces dernières années. Le tissu industriel du département sur lequel s’appuyait le développement des CAT est rentré dans une crise profonde. Les délocalisations d’entreprises ne sont là qu’une illustration de ces mutations. En réponse, dès février 2003, la Commission de Gestion a adopté un plan de diversification de l’activité commerciale du secteur Travail Protégé, prévoyant en autre exemple, le développement du secteur des espaces verts, de la restauration ou encore l’implantation d’une lingerie industrielle. L’objectif étant de progressivement rééquilibrer le portefeuille d’activités de nos établissements. Le développement des mises à disposition, le travail direct avec les entreprises du milieu ordinaire est devenu à l’Adapei une pratique courante. Pour mémoire l’Atelier Protégé et son chantier d’insertion accueillent 70 salariés et aujourd’hui, 120 salariés d’entreprises bénéficient d’un suivi direct de l’Adapei. Cette démarche qui ADAPEI INFOS découle du projet associatif sera poursuivie dans les années à venir, c’est pourquoi il était indispensable de doter la direction des relations clients des moyens adaptés. L’arrivée de Mme Tania MEYER, en juin dernier puis son passage à temps complet au 1 er janvier 2005 participent de cette volonté. En l’espace de quelques années, le Département d’Intégration Sociale et Professionnelle a connu un très fort développement. L’auto-évaluation réalisée en 2002 qui avait relevé le chevauchement constant des services qu’il rendait aux usagers de l’Adapei, mais aussi de plus en plus à un public externe à l’association, obligeait l’association à redéfinir plus précisément les missions du service ETAPES. La création fin 2003 d’un poste de directriceadjointe et la séparation d’ETAPES en deux pôles de compétences, un interne et l’autre externe a favorisé un développement exemplaire, unanimement reconnu par nos interlocuteurs départementaux. Le Colloque du 14 octobre 2004 organisé par le PDITH en est l’illustration. Autour de l’équipe actuelle et de sa structuration le DISP devra évoluer pour permettre l’adaptation de l’Atelier Protégé aux obligations qui découleront de la nouvelle loi sur l’Egalité des Chances, consolider le développement des O R G A N I G R A M M E D U S E C T E U R activités de formations externes, construire de nouvelles voies de partenariat au travers des programmes européens (EQUAL...) Soutenu par la mobilisation de tous les acteurs, les décisions prises par le Conseil d’Administration vont permettre de renforcer l’action du secteur Travail Protégé de l’ADAPEI. Il s’agit pour poursuivre la mission assignée par le projet de l’ADAPEI d’adapter la structure aux défis actuels. Gildas LE SCOUËZEC, Directeur général T R A V A I L P R O T E G E SIÈGE SOCIAL DE L’ADAPEI – CENTRE DE GESTION DES ETABLISSEMENTS Directeur général GILDAS LE SCOUËZEC ATELIERS DU HAUT KOENIGSBOURG ET DE L’ILL SÉLESTAT BENFELD ATELIERS DE LA BRUCHE ET DE LA RENARDIÈRE DUTTLENHEIM ROTHAU ATELIERS BARBEROUSSE ET DE LA LAUTER HAGUENAU WISSEMBOURG 149 travailleurs 31 salariés 177 travailleurs 36 salariés 133 travailleurs 23 salariés Directeur P. DELSART Directeur J. N. HARTER Directeur J. N. HARTER Directeur adjoint J. REINBLOD Adjoint technique F. VOGT Adjoint technique E. THOMAS Chargé de projet F. DANNER Chargé de projet C. ISEL Chargé de projet T. FRICKER DÉPARTEMENT D’INTÉGRATION SOCIALE ET PROFESSIONNELLE Directeur A. HOLLEBÈQUE Directrice adjointe V. GAUGUET Coordonnateur C. DIETENHOEFFER 22 salariés permanents ATELIER PROTÉGÉ & CHANTIER DE MOLSHEIM ETAPES INTERNE - Coordination des psychologues affectés aux établissements - Animation des ateliers Point Virgule et Multimédia environ 1000 heures annuelles d’intervention - Mise en œuvre des parcours d’évolution, bilans et stages en situation 410 bilans - 180 bénéficiaires des formations externes ou stages en entreprise - Coordination du programmes Equal Ressources et du projet Compétences Mises à disposition en entreprise 63 salariés TH 10 ouvriers TH CI ETAPES EXTERNE plus de 200 personnes accompagnées dont 120 suivis dans l’emploi - Suivi dans l’emploi -Formations professionnelles - Ecole de la Mobilité DIRECTION DES RELATIONS CLIENTS - Mise en œuvre de la démarche commerciale et développement des relations clients - Suivi des groupes territoriaux de prospection - Coordination de la mission méthode & technique N°15 - Janvier 2005 Directeur J. P. DESNOES -Programmes Européens de développement de l’emploi Directeur adjoint chargé de mission J. ERTLE Responsable prospection entreprises T. MEYER 7 a c t i o n s n o u v e l l e s s e r v i c e s , n o u v e a u x La pédagogie au service de l’économique : de ce principe au secteur espaces verts du Le secteur des espaces verts du C.A.T de Haguenau se compose de deux équipes de six travailleurs encadrées chacune d’elle par un moniteur. Les prestations effectuées par les deux groupes de travailleurs se font au travers de contrats annuels signés avec des donneurs d’ouvrages se situant dans les secteurs allant de Haguenau à Wissembourg. La période d’intervention se situe de février à fin novembre pour l’ensemble des contrats. Néanmoins, des interventions ponctuelles peuvent s’effectuer en dehors de ces dates. Le démarrage de l’activité se fait par une planification rigoureuse des chantiers en amont de l’intervention des équipes, ceci permettant d’avoir une répartition homogène des tâches sur la saison tout en garantissant aux donneurs d’ouvrages le respect des délais engagés. Durant cette période, les deux équipes ont la possibilité d’accéder, au travers de cette activité, à une intégration sociale et professionnelle. Cohabitation des enjeux économiques et pédagogiques : l’approche technicopédagogique. Afin de concilier et de trouver l’équilibre entre l’approche pédagogique et le champ de la production, il nous paraissait 8 important d’organiser, avec l’intégralité de l’équipe espaces-verts, un diagnostic. Ceci a permis de mieux cerner l’organisation du secteur dans sa globalité et de ce fait, d’identifier les points qu’il serait important d’améliorer. Le concept est simple. Il s’agit d’organiser l’activité par rapport aux prescrits (les contrats) et de le rendre lisible, c’est-àdire accessible pour que le travailleur se l’approprie (comprendre ce que je fais, pourquoi je le fais, et comment un professionnel doit le faire). Notre objectif : le travail sur l’autonomie des personnes : Cette démarche aura permis à l’équipe des moniteurs d’engager différentes phases de rénovation de l’équipement pédagogique du secteur et de ce fait, de donner une nouvelle dimension à l’atelier pour optimiser les actions. L’idée première a été de mettre à la disposition des travailleurs des informations claires, utiles et adaptées au travail. Ainsi, avec la contribution de l’atelier multimédia durant l’année 2004, des outils pédagogiques ont été repris ou crées. Ainsi pour gagner de la place et rendre possible le travail préparatoire aux chantiers, le projet d’installer le bureau des moniteurs en mezzanine a vu le jour. Cela permet d’augmenter l’espace au sol pour y garer les véhicules et les remorques. Cette démarche permet, à l’heure actuelle, aux travailleurs d’assurer seuls le chargement, ce qui constitue un plus appréciable sur le plan de l’autonomie professionnelle et de la dynamique de groupe. Des tableaux, reprenant la composition des équipes, la mise en place d’indications par rapport à la programmation des chantiers, ont été réalisés. De plus, le remplacement des râteliers portes outils répond à des exigences de solidité, de codification du rangement et de sécurité. Dans le cadre de ces travaux de réaménagement, l’installation d’un lavabo à l’intérieur du secteur contribue à une meilleure hygiène des personnes. La mise en place d’un point d’eau à l’extérieur permet le lavage plus aisé du matériel au retour des chantiers et de participer à l’entretien de celui-ci. En 2004, l’équipe a pu construire autour d’un protocole de chargement des remorques. L’équipe est responsable de la qualité du chargement et elle est sensibilisée et rendue attentive aux risques professionnels. Cette motivation à rénover la méthode pédagogique de l’atelier a conduit les moniteurs à étendre leur réflexion à une redistribution des locaux. ADAPEI INFOS la mise en oeuvre CAT de Haguenau Ouverture sur d’autres aspects du métier des espaces verts : la création Très peu de chantiers proposés nous permettent d’explorer la création paysagère. Un premier pas a été franchi fin 2003 avec l’aménagement d’une zone de jardin chez un particulier. Cette expérience positive pour les travailleurs a fait naître la volonté à la fin du mois de juillet 2004, d’organiser une sortie pédagogique au jardin des deux rives à Strasbourg. Ce moment a été apprécié par tous et leur aura permis de découvrir l’art floral. de la journée, simuler des démonstrations d’inter-ventions sur chantier et mettant en évidence la sécurité. Thierry FRICKER, Chef de Projet et Eric THOMAS, Adjoint Technique, Ateliers Barberousse et de la Lauter, Haguenau et Wissembourg Lors des portes ouvertes du CAT de Haguenau, au mois d’octobre 2004, les travailleurs du secteur espace-vert se sont mobilisés pour soutenir l’association du Père Denis LEDOGAR (cf. article p. 15). L’équipe aura pu durant une bonne partie N°15 - Janvier 2005 9 a c t i o n s n o u v e l l e s s e r v i c e s , n o u v e a u x Le travail formant et la validation des compétences acquises, au sein de l’entreprise La Main Verte et ses partenaires du projet Interreg «Sémiramis», Savoir et Compétence et IB de Stuttgart, ont organisé le 25 novembre dernier à Molsheim un séminaire sur le thème du «travail formant et la validation des compétences acquises, au sein de l’entreprise». Ce séminaire fait suite au colloque sur la «concurrence équitable» du 9 juin 2004 qui avait permis la réflexion et le partenariat entre entreprises privées du secteur du paysage et entreprises apprenantes, structures d’insertion, centres de formation professionnelle. Etaient présents à cette journée animée par Savoir et Compétence, des personnalités politiques, Monsieur Laurent FURST Maire de Molsheim et Conseiller Général, Madame Catherine ZUBER Conseillère Régionale de la Commission Insertion Emploi, le Dr VIGENER du LWV Baden, la Direction du Travail du Bas-Rhin, la Mutualité Sociale Agricole, l’Adapei du Bas-Rhin, des structures d’insertion et chantiers d’insertion, des porteurs de projets locaux et de Bourgogne mais aussi d’Allemagne, des centres de formation, des entreprises apprenantes de l’agriculture, du paysage et de l’environnement et d’autres secteurs. Les parcours de formation ont été exposés par IB, puis les référentiels métier, tâche-compétence-capacité, et d’évaluation qui ont été présentés par Pierre HOERTER et Jawad HAJJAM, ainsi que les outils multimédias réalisés dans le cadre du projet Sémiramis en partenariat avec Savoir et Compétence. Les deux thèmes abordés sous forme d’ateliers ont permis d’enrichir la réflexion des participants autour du travail formant, de la validation et la reconnaissance des acquis au sein de l’entreprise. A la mi-journée, un exercice pratique de plantation d’un arbre sur la commune de Molsheim par le chantier d’insertion de l’Adapei a clos le séminaire illustrant ainsi le dicton du jour «à la Ste Catherine tout arbre prend racine». Le Parcours Vert Toujours dans le cadre de la validation et la reconnaissance des compétences, La Main Verte s’est lancée dans le projet de création de portefeuilles de compétences, d’abord pour l’agriculture et les espaces verts, puis dans l’optique d’étendre cette méthode à d’autres secteurs, pour tous publics. C’est tout d’abord un travail prospectif en équipe de tous les partenaires adhérents au projet et à l’idée, des organismes certificateurs, des donneurs d’ouvrages pour permettre la création de portefeuilles individualisés et d’une base de données en ligne : «Le Parcours Vert». A l’issue du séminaire les travailleurs du chantier d’insertion ont planté un arbre Ce projet répond à une pédagogie de la réussite car cela constitue une mémoire pour la personne et un élément essentiel d’un parcours pour ne pas revenir sur des acquis précédemment validés et pour identifier le cheminement à faire pour valider de nouvelles compétences. C’est un outil qui sera mis à disposition des structures partenaires : entreprises apprenantes, des structures agricoles, paysagères et environnementales (par exemple : le chantier d’insertion de Molsheim, La Main Verte, la Grüne Hand, Germa, Tildé…) qui leur permet une gestion des compétences du personnel, une gestion des besoins de compétences, des parcours au sein de l’entreprise, et facilite le transfert des publics d’une structure à une autre. Le dernier objectif de la base de données s’inspire de la démarche de validation des acquis de l’expérience puisque les référentiels métiers, tâche/capacité/ compétence, sont des déclinaisons modulaires des diplômes et certificats du Ministère de l’Agriculture. Le Parcours Vert a été cofinancé par le Fonds européen de développement régional (FEDER) dans le cadre d’INTERREG projet Sémiramis. Pierre HOERTER, Président de la Main Verte LWB (services sociaux) IB (association pour la formation professionnelle) ADAPEI INFOS La modernisation des activités de soutien, soyons branchés ! Une des missions les plus importantes des Centres d’aide par le travail est le développement et le maintien des acquis des travailleurs. Au fil des années on a vu émerger la notion de suivi pédagogique tout au long de la vie au travers de différentes disciplines (activités de lecture-écriture, orthophonie, etc...). Depuis 1998 ces activités se sont enrichies de l’initiation aux technologies de l’information et de la communication. Au début, l’informatique dans les CAT se limitait à stimuler l’éveil des usagers au travers de jeux de manipulation de l’ordinateur. Cette méthode a rapidement montré ses limites puisqu’elle n’était pas associée à un projet pédagogique concret. En octobre 2002, une réorganisation des activités Multimédia et Point-virgule a permis d’envisager les apprentissages autour d’un projet pédagogique lié aux situations de travail des usagers. Ce changement d’orientation a induit un décloisonnement des différentes activités et un rapprochement entre les animatrices et les équipes éducatives du CAT. En effet, tout en restant spécialisées dans leur discipline (lecture-écrituremétrologie / multimédia), les animatrices ont davantage travaillé en collaboration. Ainsi en 2004 de nombreux projets ont été réalisés en co-animation : - Campagne anti-tabac (Haguenau et Wissembourg) - Comment se déplacer en toute sécurité entre la gare et le CAT (Sélestat) - Visite de la médiathèque de Haguenau (Haguenau) - Visite d’entreprises du milieu ordinaire (Wissembourg) - Elaboration d’un règlement de fonctionnement adapté aux usagers (Duttlenheim et Rothau). Ces travaux permettent de responsabiliser les personnes, de stimuler la créativité et la prise d’initiative à travers l’écriture, la lecture, le dessin et l’initiation aux outils informatiques (saisie de textes, prise de photos, traitement des images, conception de documents, etc). Les nouvelles orientations Aujourd’hui, le multimédia occupe une place prépondérante dans la société aussi bien dans le cadre des loisirs que dans le milieu des entreprises. A la vue de cette mutation sociale, l’Adapei du Bas-Rhin a bien compris l’enjeu que représentent les nouvelles technologies et a donc décidé de s’inscrire dans un projet ambitieux de formation des usagers à l’utilisation des NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication). Cette volonté est motivée par deux grands axes : réalité, la «non connaissance» des NTIC est de plus en plus un facteur d’exclusion et d’isolement. Il est donc important de former nos usagers à l’utilisation du multimédia afin de veiller à ce qu’ils soient sensibilisés aux nouvelles technologies et à leurs possibilités. - D’autre part, sur un plan économique, les entreprises sont de plus en plus dépendantes de l’automatisation et réclament un personnel non réfractaire aux nouvelles technologies. Il est donc indispensable de préparer nos usagers à «rencontrer» le multimédia dans le cadre professionnel. Dans le cadre de la diversification des situations professionnelles (détachement, stage en entreprise,etc) les personnes sont amenées à s’adapter à une variété d’environnements et de nouvelles conditions de travail. Cela engendre généralement un sentiment d’appréhension voire d’inquiétude. Si l’on greffe en plus à cette situation la découverte des NTIC cela ne fait qu’ajouter un facteur stress. Ainsi, il paraît essentiel que les usagers de l’ADAPEI du Bas-Rhin puissent avoir accès aux NTIC et donc logiquement à Internet. La mise en place du site internet www.adapei67.asso.fr est donc l’occasion de conceptualiser, en plus d’un site grand public, un site destiné aux personnes déficientes intellectuelles quelle que soit l’importance de leur handicap. Pour crédibiliser un tel objectif, il nous est apparu comme crucial d’associer à cette démarche l’ensemble du personnel éducatif de l’association. Isabelle CLAUS, Judith FISCHER, DISP, Lingolsheim - D’une part, dans le contexte social actuel où la fracture numérique est une N°15 - Janvier 2005 11 Les interventions de «l’Ecole de la Mobilité» L’intégration des travailleurs handicapés passe par le développement de leur autonomie et de leur mobilité dans les déplacements. Depuis 2001, l’Ecole de la Mobilité met en place des apprentissages adaptés, conçus à partir des situations réelles et quotidiennes vécues par les travailleurs et animés par des professionnels (Prévention Routière, auto-école ECF LLERENA…). En 2004, de nombreuses actions ont été réalisées, à destination des travailleurs de l’Adapei mais aussi ouvertes à d’autres structures du département. Ces actions sont coordonnées par l’agent de développement de la mobilité. En 2004, elles ont concerné près de 300 stagiaires venant de treize établissements (CAT, AP et IMPRO). Ces actions sont co-financées par le FSE (Fonds Social Européen), la DDASS (Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales), le PDITH (Plan Départemental d’Insertion des Travailleurs Handicapés), la Région Alsace, le Conseil Général du Bas-Rhin et la Sécurité Routière. Ainsi, en mai 2004, six travailleurs du CAT de Duttlenheim ont reçu une initiation au code de la route sur le thème des panneaux de signalisation. En septembre 2004, dix-huit travailleurs du CAT de Sélestat ont bénéficié des conseils sur la sécurité des déplacements à vélo donnés par Monsieur Gilles MERIEUX, détaché de la Prévention Routière sur la région de Sélestat. Une exposition intitulée «le code du piéton» a été réalisée en parallèle de cette action par sept travailleurs de Sélestat, complétée par une journée de sensibilisation aux dangers rencontrés en tant que piéton. Enfin, durant le mois d’octobre, dix-huit travailleurs du CAT de Haguenau et de l’annexe de Wissembourg ont participé à trois journées de sensibilisation à la sécurité des déplacements à vélo. Ces journées ont été animées par Madame Audrey MUNSCH, chargée de la question des déplacements à la mairie de Haguenau dans le cadre de la «Semaine de la Sécurité Routière» et se sont déroulées au Centre d’Education Routière, gracieusement mis à disposition par la Ville de Haguenau. En 2004, les bilans et les formations à la mobilité «piéton», «cycle» et «cyclo» animés en partenariat avec l’auto-école ECF LLERENA se sont poursuivis avec, comme innovation, la mise en place d’un projet expérimental autour du permis de conduire. En effet, nous avons trop souvent rencontré des personnes handicapées inscrites en auto-école, ayant des difficultés dans l’apprentissage du code ou de la conduite, qui abandonnaient après avoir dépensé des sommes importantes sans aucun résultat. Pour éviter ce genre de déconvenues, l’Ecole de la Mobilité a décidé de mettre en place, à titre expérimental, un cursus d’apprentissage et de suivi adapté aux personnes handicapées. Une phase d’évaluation des compétences psychomotrices et des pré-requis nécessaires avant de s’inscrire en autoécole s’est déroulée en juin et juillet 2004. Ces évaluations ont été menées conjointement par l’ECF LLERENA et le Centre de Réadaptation Fonctionnelle Clémenceau. Sur les dix-huit personnes évaluées initialement, huit ont intégré la phase de formation. Cette formation, d’une durée de seize jours, avait pour objectif de préparer l’inscription en autoécole. A l’issue de ces seize jours, les huit stagiaires ont pris conscience des difficultés qu’ils rencontraient dans l’apprentissage du code de la route. Leur formation sera poursuivie en 2005 avec LLERENA. Enfin, 2004 a permis la mise en œuvre du «passeport de la mobilité» et de «la maquette code de la route», outil de suivi pour le premier et outil pédagogique pour le second, financé par le Plan Départemental Sécurité Routière. Le «passeport de la mobilité», remis à la personne est un outil de suivi qui permet de visualiser les acquis et les axes de progrès qui peuvent ainsi être retravaillés avec l’environnement de la personne (famille/ établissements). La maquette de circulation a, quant à elle, pour objectif de servir de support pédagogique pour présenter dans l’espace différents types de règles de sécurité routière. Elle a été utilisée lors du module de formation «code de la route» et a permis aux stagiaires de visualiser des situations de conduites possibles, donc une meilleure compréhension des règles de conduite et des comportements adéquats à adopter lors d’un déplacement en situation réelle. Ces actions ouvrent les portes d’une année 2005 riche en événements autour de la mobilité et de la sécurité des déplacements au quotidien : les actions dans les CAT de l’Adapei seront poursuivies, ainsi que les bilans et formations à la mobilité ouverts à toute structure. 2005 sera aussi une année de capitalisation et de réflexion sur les quatre années d’existence de l’Ecole de la mobilité en vue d’aboutir avec les financeurs à la pérennisation des prestations. Sylviane BOO, Agent de développement de la mobilité, Service ETAPES, DISP, Lingolsheim ADAPEI INFOS Rendez-vous de la Solidarité à Entzheim Concert de Scherwiller Les usagers et l’équipe éducative de la résidence « La Cerisaie » de l’Adapei du Bas-Rhin ont organisé, comme depuis sept années, une manifestation en faveur du Téléthon le 4 décembre 2004. Celle-ci a été mise en place en collaboration avec le CCAS, la mairie et les commerçants d’Entzheim. Le 28 novembre, en l’église Saints Pierre et Paul de Scherwiller, l’Harmonie d’Obenheim, comportant une quarantaine de musiciens ainsi qu’une chanteuse et un organiste, a rassemblé plus de 400 personnes pour un concert de qualité, sous la direction de Monsieur Georges WOEHREL. Nous avons reçu une grande aide également des usagers et des équipes éducatives des différentes structures de l’Adapei, comme la Résidence de la Forets, le FAS de la Bruche, les résidences de Molsheim, Strasbourg et Mutzig et les Ateliers du FAS de la Bruche qui ont tous préparé de délicieux bredele que nous avons ensuite vendu ainsi que des objets et des mannele confectionnés gratuitement par la Boulangerie WANTZ. Nous remercions également Mr Gérard MOSER qui a mis à notre disposition sa calèche afin de conduire le Père Noël dans les rues du village, ainsi que le Conseil des Jeunes d’Entzheim qui nouas a aidé à récolter des dons supplémentaires. L’après-midi, nous avons organisé une animation dans la Salle des Fêtes à laquelle ont participé les jeunes de l’école de musique d’Entzheim, le groupe de danse de l’association CASCAD, la chorale des enfants d’Entzheim, la nouvelle troupe théâtrale de l’Espace Jeunes d’Entzheim et aussi Mme Brigitte PRIMATESTA notre coiffeuse. Un grand merci aussi aux personnes bénévoles et volontaires de l’association Unis-Cité qui ont apporté leur aide et leur bonne humeur à la préparation des bredele et l’animation dans la salle. Enfin nous remercions les commerçants et les entreprises qui nous ont donné des lots pour la tombola et particulièrement Mr RAPP qui nous a donné un coq pour la super tombola, le P’tit Marché Frank pour la confection d’arrangements de fruits. Ainsi grâce à cette solidarité, nous avons pu récolter plus de 2500 euros qui ont été remis à l’AFM. Les usagers d’Entzheim ont activement contribué à cette réussite et nous ont livré leurs impressions : « On a bien travaillé, on s’est bien amusé, il y a plein de gens qui sont venus. » (Nathalie) « Merci à tous les bénévoles qui ont fait des gâteaux pour nous et avec nous, car avec une main, je ne pouvais pas y arriver toute seule. » (Chantal) « Je suis très content, le Téléthon m’a intéressé énormément. Au début, je ne savais pas ce que c’était. Ca me donne de la peine de voir les gens en chaise roulant. C’est dommage pour les personnes comme ça qui ne peuvent plus bouger. » (Charles) « Merci à tous, on l’a fait pour les enfants qui sont très malades, et j’espère que cela les aidera pour leur avenir. Bonne chance pour leur santé. » (Agnès) « J’ai envie de revoir les bénévoles l’année prochaine. » (Michel) « J’ai rigolé. Merci aux invités qui sont venus à la Salle des Fêtes. »(Jean-Paul) « Ils sont sympas, ceux qui ont fait des bredele, du théâtre, de la musique, de la danse ou des coupes de cheveux pour le téléthon. » (Nadine) Merci beaucoup et à l’année prochaine pour un nouveau rendez-vous de la solidarité. Bonne et heureuse année 2005 ! Les usagers et l’équipe éducative de la résidence de La Cerisaie N° 15 - Janvier 2005 Le concert a été organisé à l’initiative de l’Office de Tourisme de ChâtenoisScherwiller avec le soutien de la Commune de Scherwiller, et placé sous les parrainages de Monsieur Antoine HERTH, Député du Bas-Rhin, de Monsieur Marcel BAUER, Conseiller Général et Maire de Sélestat et de Monsieur Emile BARTHEL, Maire de Scherwiller. Les sommes récoltées à l’occasion de cette manifestation ont été remises à M. HIRLE, Président de l’Adapei du BasRhin, au profit du CAT de SélestatBenfeld. Il est important de souligner qu’une quarantaine de parents ont participé à la préparation de ce concert par la diffusion des affiches et la collecte lors du concert. Annette DAVID, Secrétaire, Ateliers du Haut Koenigsbourg, Sélestat Si vous avez des questions liées à l’accueil de personnes handicapées dans les structures de l’Adapei Vous serez au contact d’un répondeur pour poser votre question. Un parent administrateur vous répondra personnellement. Téléphonez au 03 88 77 54 54 13 Faire le bien, parce que c’est le bien La traditionnelle fête de Noël des Ateliers Barberousse et de la Lauter, organisée le jeudi 23 décembre 2004 par le Conseil d’Etablissement du CAT de Haguenau et l’Adapei, a une nouvelle fois, été une grande réussite. De surcroît, Monsieur Pierre Strasser, Maire de Haguenau, nous avait honoré de sa présence. b l o c n o t e s La mobilisation des travailleurs, des professionnels, des stagiaires avait permis la reconstitution temporaire de la chorale pour une animation musicale sans précédent en partenariat avec notre musicien attitré Monsieur Martial MERDINGER, l’installation et la décoration très réussie de la salle des Corporations prêtée par la municipalité de Haguenau, ainsi que le bon déroulement du service de restauration proposé par l’équipe de cuisine de Monsieur Christian SCHEYDER. Tous les ingrédients étaient rassemblés pour donner un avant-goût très réussi de « Noël avant l’heure » à tous les participants à cette manifestation. Mais un des moments forts de cette fête restera indéniablement le geste de solidarité des représentants de l’Académie du Dévouement National du secteur de Haguenau en faveur des travailleurs de l’établissement. En effet, le Père Noël mandaté par l’Académie du Dévouement National (ADN) allait offrir à Monsieur Thierry FRICKER, chargé de projets de l’établissement, un équipement de pointe pour la formation professionnelle des personnes accueillies : un appareil vidéo projecteur multimédia, un écran motorisé, un support, le tout d’une valeur de 2200 euros. « Faire le bien parce que c’est bien » telle est la devise de l’ADN, cette association fondée en 1908 par des personnes de cœur, que Monsieur Charles KLEIN son président et l’équipe des Toujours Jeunes Retraités, composée de Messieurs Gérard STEINMETZ, Philippe SCHEER, JeanClaude KOELL, souhaitait représenter en ce jour de fête de Noël du CAT. Forte aujourd’hui d’une centaine de membres, elle prend à son compte d’œuvrer pour la reconnaissance et le respect de tout homme, pauvre, âgé, handicapé, exclu. Son objectif correspond à la formule de Lamartine « L’ambition qu’on a pour soi s’avilit et se trompe ; l’ambition qu’on a pour le bonheur de son prochain s’appelle dévouement ». Et les preuves de dévouement se mesurent à la hauteur des activités réalisées par ses membres et amis : collecte de vieux papiers, tous les lundis, stand de boissons et saucisses lors de la fête de la musique, fête de Noël du 2ème dimanche de décembre en faveur des personnes handicapées avec Plaquettes de Noël financées par les publicités, et animations (spectacle, musique, passage du Père Noël, Tombolas…), mobilisation des membres, des amis, des entreprises avec une mention toute particulière faite au groupe de chants Gospel « Les Messagers » qui ont offert la recette d’un de leurs concerts de Noël à l’ADN. Au nom de l’ADAPEI du Bas-Rhin, Monsieur Roland HIRLÉ a chaleureusement remercié les représentants de l’ADN (Section de Haguenau) pour leur générosité mais aussi leur fidélité au fil des années. Pour mémoire, il a rappelé le don fait en 1999 par cette association pour la construction de la salle de restauration. Monique CLAUSS, Ateliers Barberousse, Haguenau ADAPEI INFOS Travailler pour aider les enfants malades Départ à la retraite Ayant bénéficié en 2003, qui était l’année du handicap, d’une action de solidarité organisée par la Ligue d’Alsace de Football, le Football Alsace Nord et le Kiwanis de Haguenau, l’Adapei était invitée à témoigner de cette action lors d’une soirée de bienfaisance organisée en mars 2004 au profit de l’Association « les amis de l’aumônerie ». Créée et animée par le Père Denis LEDOGAR, aumônier au CHU de Hautepierre, cette association a pour but d’améliorer l’accueil et l’accompagnement des enfants hospitalisés, souvent atteints de maladies incurables, quelque fois en fin de vie dès leur tout jeune âge, et de venir en aide aux familles de ces enfants. Tout fini par arriver. Après avoir accepté de reporter l’échéance de plus de deux ans, Monsieur Richard RITTER fait définitivement valoir ses droits à la retraite après 28 années de «bons et loyaux services», formule consacrée, traditionnellement évoquée en pareille circonstance peut-être un peu banale ou passepartout, et pourtant si on peut parler de « bons et loyaux services » pour quelqu’un, c’est bien au sujet de Monsieur RITTER. Avec l’idée de renvoyer la balle au monde du football alsacien, et l’ambition de soutenir l’association du Père Denis LEDOGAR, le Président Roland HIRLE, très touché par la souffrance des enfants malades et la détresse de leurs familles, proposait lors de son témoignage d’organiser une action au profit de cette association. Cette idée, à laquelle allaient spontanément adhérer l’ensemble des personnes handicapées accueillies au CAT de Haguenau, l’encadrement et les instances de notre association, se transformera finalement par l’organisation d’une journée « portes ouvertes » durant laquelle tout le monde travaillera pour générer des fonds et les reverser à l’association « les amis de l’aumônerie ». Dès lors, en travaillant gratuitement toute la journée du samedi 2 octobre, les travailleurs et leurs encadrants, soutenus par de nombreux bénévoles, allaient pouvoir faire étalage de leurs savoir faire et de leurs compétences professionnelles. Autant de gestes longuement travaillés au sein du dispositif de l’Adapei du Bas-Rhin, dans le cadre de la mobilité et les parcours d’évolutions, pour montrer que l’intégration sociale et professionnelle pouvait se vivre autrement qu’en institution, en N° 15 - Janvier 2005 particulier en se mettant comme des citoyens ordinaires au service des autres. Toute la journée, ils auront travaillé et généré de la valeur ajoutée pour aider les enfants malades. Avec leurs ateliers de conditionnement, d’assemblage et de montage, de mécanique et de soudure, mais aussi leurs démonstrations d’interventions en équipe sur les espaces verts, ils auront permis de récolter 1150 euros de fonds. C’est Monsieur Bernard GUTH, travailleur emblématique du CAT, qui se chargeait d’accompagner le Président Roland HIRLE dans la remise d’un chèque que Monsieur Francis WILLIG, Vice Président de la Ligue d’Alsace de Football, et M. Charles KLEIN, Président de l’Académie du Dévouement National, avait l’honneur de réceptionner en l’absence du Père LEDOGAR, retenu à Metz par un imprévisible accroc de dernière minute. Quoiqu’il en soit, quelques jours plus tard, Denis LEDOGAR se présentait dans nos Ateliers pour remercier individuellement tous les travailleurs présents et nous écrire ces quelques mots. « Merci de tout cœur pour votre accueil chaleureux. Merci pour votre merveilleux geste de partage à l’égard des enfants malades et démunis de l’hôpital de Hautepierre . C’est le fruit de votre travail qui a permis de récolter cet argent et de semer de petites étoiles scintillantes dans leurs petits yeux quelquefois rougis par les larmes. Grâce à vous, nous pourrons un peu les gâter pour la fête de Noël qui approche. Par votre générosité, vous nous donnez une belle leçon de partage et de citoyenneté. Merci de tout cœur, au nom de tous les enfants, je suis fier de vous ». Jean-Noël HARTER, Directeur, CAT Haguenau & Wissembourg Directeur du CAT de Duttlenheim Les Ateliers de la Bruche et de son annexe de Rothau Site de la Renardière depuis le 1er septembre 1977, il est unanimement reconnu et apprécié de tous ceux qui ont eu la chance et le plaisir de travailler avec lui. Homme de cœur et de dialogue, compétent, d’une conscience professionnelle exemplaire, il était aussi, non seulement fidèle mais ardent défenseur des valeurs associatives. Il respectait ses partenaires. Attentif aux autres, il savait être à l’écoute des travailleurs, des familles, de son équipe, des autres directeurs et de tous ceux qu’il côtoyait dans sa vie professionnelle. Son calme, la pondération qu’il savait imposer à bon escient, permettaient, chaque fois que les circonstances l’exigeaient, de dépassionner le débat et de repositionner les choses. Toujours disponible pour l’association, il a su en maintes circonstances être l’homme providentiel en acceptant d’assumer des responsabilités souvent lourdes, en plus de celles qu’il portait au quotidien. Ce fut le cas lorsqu’il y a eu vacance de direction au CAT de Sélestat ou en 2001 lorsqu’il a spontanément assuré l’intérim de la fonction de directeur général. Il aura mérité sa retraite. Le Conseil d’administration lui exprime au nom de l’Adapei ses plus vifs remerciements pour son remarquable engagement au service des personnes handicapées et lui adresse les vœux les plus chaleureux pour cette nouvelle étape. Roland HIRLE, Président de l’Adapei 15 Agenda > samedi 28 mai 2005 CONCERT DE GEISPOLSHEIM Salle des fêtes à Geispolsheim > samedi 28 mai 2005 SORTIE MOTO STRUCTURES D’ACCUEIL DE DUTTLENHEIM rue des Chevreuils à Duttlenheim Visite de l’Abbé Ledogar Portes ouvertes à Haguenau Portes ouvertes à Haguenau Portes ouvertes à Haguenau Téléthon à Entzheim Concert de Scherwiller M. Richard Ritter part à la retraite Chantier de la lingerie à Duttlenheim > jeudi 9 juin 2005 CHAMPIONNAT RÉGIONAL DE PÉTANQUE à Molsheim > vendredi 10 juin 2005 ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’ADAPEI DU BAS-RHIN à Duttlenheim > vendredi 17 juin 2005 FEU DE LA SAINT JEAN AVEC LE NOUVEAU SON ET LUMIÈRES « L’OEIL DE LAYA » à Duttlenheim Directeur de publication : Lothaire Pinck. Comité de rédaction : Robert Bilhant, Daniel Grayer, Roland Hirlé, Nicolas Jung, Gildas Le Scouezec, Marc Schaeffer, Pierre Truschel, Michel Winter. Conception et maquette : Marc Schaeffer. Rédaction et réalisation : Adapei du Bas-Rhin, 24 rue du château, 67380 Lingolsheim. Téléphone : 03 88 77 54 00 Télécopie : 03 88 77 54 01 Mail : [email protected] Site internet : www.adapei67.asso.fr Ce numéro a été tiré à 2500 exemplaires. Imprimerie Modern’graphic, 67620 Soufflenheim. N° ISSN 1289 - 0952. Le comité de rédaction remercie tous ceux qui ont participé à la création de ce numéro. ADAPEI INFOS