Morphine LP Épidural
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Morphine LP Épidural
MORPHINE LP ÉPIDURALE Sulfate de morphine injection USP 0,5 mg/mL et 1 mg/mL Analgésique opioïde Isotonique Sans agent de conservation ni sulfites DÉPRESSION RESPIRATOIRE RETARDÉE MISE EN GARDE UNE DÉPRESSION RESPIRATOIRE PROFONDE ET POTENTIELLEMENT FATALE PEUT SURVENIR JUSQU’À 24 HEURES APRÈS L’ADMINISTRATION ÉPIDURALE DE MORPHINE. EN CONSÉQUENCE, LES PATIENTS QUI REÇOIVENT DE LA MORPHINE PAR VOIE ÉPIDURALE DEVRAIENT ÊTRE GARDÉS SOUS OBSERVATION CONSTANTE DANS UN MILIEU ÉQUIPÉ POUR LA RÉANIMATION, PENDANT AU MOINS 24 HEURES APRÈS LA DERNIÈRE INJECTION. L’ADMINISTRATION ÉPIDURALE DE MORPHINE NE DEVRAIT ÊTRE ENTREPRISE QU’À CES CONDITIONS. INDICATIONS ET UTILISATION CLINIQUE Morphine LP Épidurale (sulfate de morphine injection USP) est une solution sans agent de conservation qui peut être administrée en injection par voie épidurale. L’administration épidurale s’est révélée utile chez certains patients dans le traitement de douleurs irréductibles d’origine maligne, à la suite d’interventions chirurgicales majeures et de traumas. CONTRE-INDICATIONS Hypersensibilité à la morphine et autres opioïdes, insuffisance ou dépression respiratoire, dépression sévère du SNC, crise d’asthme bronchique, insuffisance cardiaque secondaire à une maladie pulmonaire chronique, arythmie cardiaque, augmentation de la pression intracrânienne ou du liquide céphalo-rachidien, traumatisme crânien, tumeur cérébrale, intoxication alcoolique aiguë, délirium tremens, troubles convulsifs, après une chirurgie des voies biliaires, syndrome abdominal aigu d’étiologie non connue; anastomose chirurgicale, en association avec les inhibiteurs de la MAO ou pendant les quatorze jours suivant la cessation d’un tel traitement. L’administration de la morphine par voie épidurale est contre-indiquée en association avec un traitement anticoagulant, une diathèse hémorragique, moins de 2 semaines après une corticothérapie parentérale, ou quand d’autres médications concomitantes ou affections rendent contre-indiquée la technique d’administration épidurale. Morphine LP Épidural Page 1 de 11 MISES EN GARDE UNE DÉPRESSION RESPIRATOIRE PROFONDE ET POTENTIELLEMENT FATALE PEUT SURVENIR JUSQU’À 24 HEURES APRÈS L’ADMINISTRATION ÉPIDURALE DE LA MORPHINE. EN CONSÉQUENCE, LES PATIENTS QUI REÇOIVENT DE LA MORPHINE PAR VOIE ÉPIDURALE DEVRAIENT ÊTRE GARDÉS SOUS OBSERVATION CONSTANTE DANS UN MILIEU ÉQUIPÉ POUR LA RÉANIMATION PENDANT AU MOINS 24 HEURES APRÈS LA DERNIÈRE INJECTION. L’ADMINISTRATION ÉPIDURALE DE LA MORPHINE NE DEVRAIT ÊTRE ENTREPRISE QU’À CES CONDITIONS (voir EFFETS INDÉSIRABLES). La morphine peut produire de la dépendance et, par conséquent, a un potentiel d’abus. L’administration répétée de morphine peut occasionner de la dépendance psychique ou physique, et de la tolérance. La morphine devrait être administrée avec prudence et en doses réduites aux patients qui reçoivent déjà d’autres analgésiques opioïdes, des anesthésiques généraux, des phénothiazines, d’autres tranquillisants, des hypno-sédatifs, des antidépresseurs tricycliques ou d’autres dépresseurs du SNC (y compris l’alcool). Une dépression respiratoire, de l’hypotension ainsi qu’une profonde sédation ou un coma peuvent apparaître. Les effets dépresseurs de la morphine sur le système respiratoire et sur sa capacité d’élever la pression du liquide céphalo-rachidien peuvent être grandement exagérés en présence de blessures à la tête, de lésions intracrâniennes ou d’une hypertension intracrânienne préexistante. De plus, les opioïdes peuvent produire des effets secondaires qui peuvent masquer l’évolution clinique des patients souffrant de traumatismes crâniens. Chez de tels patients, la morphine doit être utilisée avec extrême prudence et seulement si son administration est jugée essentielle. La morphine devrait être utilisée avec extrême prudence chez les patients en crise d’asthme aiguë, les patients souffrant d’une maladie pulmonaire obstructive chronique, les patients dont la réserve respiratoire est substantiellement diminuée et les patients manifestant déjà une dépression respiratoire, de l’hypoxie ou de l’hypercapnie. Chez de tels patients, même des doses thérapeutiques faibles d’opioïdes peuvent diminuer la force respiratoire tout en augmentant simultanément la résistance au passage de l’air jusqu’au point de provoquer une apnée. La morphine ne devrait pas être utilisée chez les femmes enceintes avant l’accouchement à moins que les bénéfices potentiels l'emportent sur les risques possibles, car l’innocuité d’utilisation au cours de la grossesse, avant l’accouchement, n’a pas été établie en fonction des effets secondaires possibles sur le développement du fœtus. Morphine LP Épidural Page 2 de 11 PRÉCAUTIONS D’extrêmes précautions devraient être prises lors de l’administration de la morphine par voie épidurale puisque l’injection intrathécale accidentelle augmente le risque de dépression respiratoire (voir MISES EN GARDE). Toutefois, les patients souffrant de douleurs cancéreuses développent une tolérance aux opioïdes et, chez eux, le risque de dépression respiratoire retardée peut être diminué. Une hypertonicité de la musculature lisse peut entraîner une colique hépatique, une dysurie et éventuellement une rétention urinaire nécessitant un cathétérisme. Quand on envisage une administration épidurale, particulièrement avant ou après une opération, on devrait tenir compte du risque inhérent à un cathétérisme urétro-vésical, tel que le risque de septicémie. Il a été observé que l’administration de la morphine dans la région thoracique augmentait la fréquence des dépressions respiratoires immédiates ou retardées, même aux doses de 1 à 2 mg. Abus des drogues et dépendance Les récepteurs cérébraux et spinaux peuvent développer de la tolérance ou, indépendamment, de la dépendance, en fonction des doses locales. Au moment d’entreprendre l’administration de la morphine par voie épidurale, on doit prendre soin d’éviter une réaction de sevrage chez les patients qui ont déjà reçu, en traitement d’entretien, des opioïdes par voie orale ou parentérale. Une réaction de sevrage peut survenir après une administration épidurale prolongée, de même qu’il peut se développer une tolérance à la morphine par chacune de ces voies. Patients à risques Morphine devrait être administrée avec précaution chez les patients âgés ou souffrant d’une affection débilitante, chez ceux qui souffrent de la maladie d’Addison, en présence d’une pression intracrânienne ou intraoculaire augmentée, d’une insuffisance hépatique ou rénale sévère, d’hypothyroïdie, d’hypertrophie prostatique ou d’un rétrécissement urétral, et chez les patients qui ont subi un traumatisme crânien. Les modifications de la pupille (myosis) peuvent masquer l’évolution d’une pathologie intracrânienne. Des précautions extrêmes sont préconisées face aux patients qui ont une réserve respiratoire diminuée (dans les cas d’emphysème, d’obésité sévère, de cyphoscoliose, du syndrome respiratoire obstructif chronique). Chez ces patients, l’administration de la morphine peut entraîner une insuffisance respiratoire aiguë et elle ne devrait pas être entreprise en l’absence d’un support respiratoire et d’une ventilation contrôlée. Des doses élevées peuvent causer des convulsions. Les patients dont l’histoire révèle des problèmes convulsifs devraient être surveillés avec soin pour tout signe d’activité convulsive provoquée par la morphine. Les patients souffrant de syndrome respiratoire obstructif chronique ou en crise aiguë d’asthme peuvent développer une insuffisance respiratoire aiguë lors de l’administration de la morphine. Chez ces patients, l’emploi de la morphine devrait être réservé à ceux dont l’état requiert une intubation endotrachéale et un support respiratoire, ou une ventilation contrôlée. Morphine LP Épidural Page 3 de 11 Syndrome abdominal aigu L’administration de la morphine ou d’autres opioïdes peut masquer le diagnostic ou l’évolution clinique chez un patient souffrant de conditions abdominales aiguës. Effets hypotenseurs Les patients qui ont un volume sanguin circulatoire diminué, une fonction myocardique altérée ou qui prennent des médicaments sympatholytiques devraient être surveillés avec soin au cas où surviendrait une hypotension orthostatique. Tachycardie supraventriculaire La morphine devrait être utilisé avec précaution chez les patients souffrant de flutter auriculaire et autres tachycardies supraventriculaires, parce qu’il y a possibilité d’une action vagolytique pouvant produire une augmentation significative du taux de réponse ventriculaire. Convulsions La morphine peut aggraver les convulsions préexistantes chez des patients montrant des désordres convulsifs. Si la dose est augmentée substantiellement au-dessus des niveaux recommandés à cause de l’apparition de tolérance, il peut en résulter des convulsions même chez des individus sans antécédent de troubles convulsifs. Troubles rénaux ou hépatiques La demi-vie d’élimination peut être prolongée chez les patients dont la vitesse du métabolisme est diminuée et chez ceux qui souffrent d’insuffisance hépatique ou rénale. En conséquence, dans ces cas, des précautions devraient s’imposer lors de l’administration de morphine, particulièrement à doses répétées. Renseignements destinés aux patients La morphine peut altérer les facultés mentales et/ou physiques nécessaires pour effectuer des activités comportant des risques potentiels telles la conduite d’une automobile ou l’utilisation de machines. En association avec d’autres analgésiques opioïdes, des phénothiazines, des hypnosédatifs et l’alcool, la morphine a des effets dépresseurs additifs. Les patients devraient être avisés en conséquence. Carcinogénicité, mutagénicité La morphine n’a pas de potentiel carcinogénique ou mutagénique connu. Toutefois, aucune étude à long terme chez les animaux n’est disponible pour supporter cette affirmation. Interactions médicamenteuses Les effets dépresseurs de la morphine sont potentialisés par d’autres dépresseurs du SNC tels que l’alcool, les sédatifs, les antihistaminiques ou les médicaments psychotropes (e.g. les inhibiteurs de la MAO, les phénothiazines, les butyrophénones et les antidépresseurs tricycliques). L’emploi des neuroleptiques en prémédication ou durant l’anesthésie pourrait augmenter le risque de dépression respiratoire. Morphine LP Épidural Page 4 de 11 Pédiatrie La sécurité et l’efficacité de la morphine épidurale chez les enfants n’ont pas été établies. Utilisation durant la grossesse Des études de reproduction chez les animaux, réalisées sur des souris en gestation recevant 0,4 à 40 mg/mL de sulfate de morphine à l’aide d’une pompe à infusion, ont démontré une réduction significative du poids fœtal moyen et une augmentation du nombre total des défauts des tissus mous et/ou du squelette. Une réduction du taux de grossesses a été constatée chez des rates recevant 35 à 50 mg de sulfate de morphine/kg/jour. Les fœtus survivants ont subi une réduction du taux de croissance et une augmentation significative du taux de mortalité. Il n’existe pas d’étude bien contrôlée sur la sécurité ou l’efficacité de l’administration de morphine par voie épidurale chez la femme enceinte. Les enfants nés de mères qui prennent de la morphine de façon chronique peuvent manifester des signes de sevrage. Par conséquent, la morphine ne devrait être utilisée chez la femme enceinte que si cela est vraiment nécessaire. Travail et accouchement L’utilisation du sulfate de morphine en obstétrique peut prolonger la durée du travail. Elle passe facilement dans la circulation fœtale et peut entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né. L’administration d’un antagoniste des opiacés tel que la naloxone ou la nalorphine peut être requise pour la réanimation et dans le cas de dépression grave. Des essais cliniques contrôlés ont montré que l’administration épidurale de morphine n’a que peu ou pas d’effet sur le soulagement de la douleur de l’accouchement. Allaitement Le sulfate de morphine se retrouve dans le lait maternel. Des précautions devraient être prises quand il est administré à une femme qui allaite. EFFETS INDÉSIRABLES Général Les risques majeurs de l’utilisation de la morphine sont similaires à ceux observés avec les autres analgésiques opioïdes : la dépression respiratoire et, à un degré moindre, la dépression circulatoire; arrêt respiratoire, état de choc et arrêt cardiaque ont été observés. Les effets secondaires les plus fréquents comprennent : sensation de tête légère, étourdissements, sédation, nausées, vomissements, constipation et sudation. Ces effets semblent plus importants chez les patients ambulatoires et chez ceux qui ne souffrent pas de douleurs vives. Chez de tels individus, des doses plus faibles peuvent être recommandables. Chez le patient ambulatoire, certains effets secondaires peuvent être atténués ou soulagés par la position couchée. Une administration en bolus de la morphine par voie épidurale peut entraîner une dépression respiratoire rapide causée par une redistribution veineuse directe de la morphine vers les centres respiratoires cérébraux. L’apparition tardive (même après 24 heures) d’une dépression respiratoire aiguë a été signalée après une injection par voie épidurale; elle semble être le résultat Morphine LP Épidural Page 5 de 11 d’une diffusion rostrale. Cette dépression peut être grave et nécessiter certaines interventions (voir MISES EN GARDE). Même sans signes cliniques d’insuffisance respiratoire, une diminution de la réponse ventilatoire au CO2 peut être observée jusqu’à 22 heures après une administration épidurale. L’administration épidurale est accompagnée d’une fréquence élevée (approximativement 40 %) de prurit, lequel est fonction de la dose, mais n’est pas limitée au point d’administration. Des nausées et vomissements sont fréquemment observés chez des patients (approximativement 50 % et 25 %, respectivement) après l’administration de la morphine. Une rétention urinaire qui peut persister de 10 à 20 heures après une seule injection épidurale a été constatée chez près de 90 % des hommes. La fréquence est un peu plus faible chez les femmes. Il peut être nécessaire de mettre en place un cathéter urétro-vésical (voir PRÉCAUTIONS). Les autres effets secondaires comprennent Système nerveux central Euphorie, dysphorie, faiblesse, céphalée, insomnie, agitation, désorientation et troubles visuels. Gastro-intestinal Bouche sèche, anorexie, constipation et spasmes des voies biliaires. Cardiovasculaire Rougeur du visage, bradycardie, palpitations, lipothymies et syncope. Génito-urinaire Rétention urinaire ou retard de la miction avec effort pour uriner, effet anti-diurétique et diminution de la libido et/ou impuissance. Allergies Prurit, urticaire, éruptions cutanées, œdème et, rarement, de l’urticaire hémorragique. En général, les effets secondaires peuvent être inversés par les antagonistes des opiacés. De la naloxone injectable et du matériel de réanimation devraient être gardés à la portée de la main afin d’intervenir dès l’apparition d’effets secondaires intolérables ou menaçant le pronostic vital. Morphine LP Épidural Page 6 de 11 DÉCLARATION DES EFFETS INDÉSIRABLES SOUPÇONNÉS Vous pouvez déclarer les effets indésirables soupçonnés associés à l’utilisation des produits de santé au Programme Canada Vigilance de l’une des 3 façons suivantes : -------------------------------------------------------------------------• En ligne www.santecanada.gc.ca/medeffet • Par téléphone, en composant le numéro sans frais 1-866-234-2345; • En remplissant un formulaire de déclaration de Canada Vigilance et en le faisant parvenir - par télécopieur, au numéro sans frais 1-866-678-6789 - par la poste au: Programme Canada Vigilance Santé Canada Indice postal 0701E Ottawa (Ontario) K1A 0K9 Les étiquettes préaffranchies, le formulaire de déclaration de Canada Vigilance ainsi que les lignes directrices concernant la déclaration d’effets indésirables sont disponibles sur le site Web de MedEffetMC Canada à www.santecanada.gc.ca/medeffet. REMARQUE : Pour obtenir des renseignements relatifs à la gestion des effets secondaires, veuillez communiquer avec votre professionnel de la santé. Le Programme Canada Vigilance ne fournit pas de conseils médicaux. SURDOSAGE Symptômes Le surdosage est caractérisé par de la dépression respiratoire (une diminution de la fréquence respiratoire et/ou du volume inspiré et expiré, respiration Cheyne-Stokes, cyanose) accompagnée ou non d’une dépression du SNC, de la somnolence extrême progressant jusqu’à la stupeur et au coma, la flaccidité des muscles squelettiques, peau froide et moite, myosis et, quelquefois, de la bradycardie et de l’hypotension. À la suite d’un surdosage sévère, une apnée, un collapsus circulatoire, un arrêt cardiaque et même la mort peuvent survenir. Traitement En premier lieu on devrait porter une attention particulière pour rétablir des échanges respiratoires adéquats par l’établissement d’une voie aérienne perméable et la mise en place d’une ventilation assistée ou contrôlée. La naloxone, antagoniste des opiacés, est un antidote spécifique contre la dépression respiratoire qui peut résulter d’un surdosage ou d’une grande sensibilité aux opioïdes. Par conséquent, une dose appropriée de cet antagoniste devrait être administrée, préférablement par la voie intraveineuse en même temps que la mise en place de la respiration assistée. À la suite d’un surdosage par la morphine épidurale, la naloxone (habituellement 0,4 mg) devrait être administrée par voie IV simultanément à la réanimation respiratoire. Comme la durée d’action de la naloxone est considérablement plus courte que celle de la morphine épidurale, il peut être nécessaire de répéter les doses. Les patients devraient être observés de près en cas de réapparition des signes de narcotisme. Morphine LP Épidural Page 7 de 11 L’apparition de la dépression respiratoire peut être retardée jusqu'à 24 heures après l’injection épidurale. Dans les affections douloureuses, l’inversion de l’effet opioïde peut entraîner l’apparition soudaine de la douleur. L’administration prudente de la naloxone à doses croissantes peut permettre l’inversion des effets secondaires sans renverser complètement l’analgésie. Un antagoniste ne devrait pas être administré en l’absence d’une dépression respiratoire ou cardiovasculaire cliniquement significative. L’oxygène, les liquides IV, les vasopresseurs et d’autres mesures de soutien devraient être utilisés selon les besoins. L’administration d’une dose habituelle d’un antagoniste des opiacés à un individu physiquement dépendant des opioïdes précipitera un syndrome aigu de sevrage. La gravité de ce syndrome dépendra du degré de dépendance physique et de la dose de l’antagoniste administré. L’utilisation d’antagoniste des opiacés chez de tels individus devrait être évitée si possible. Si un antagoniste des opiacés doit être utilisé, l’antagoniste devrait être administré avec grande prudence et on ne devrait utiliser que 10 à 20 % de la dose initiale habituelle. Pour traiter une surdose présumée, communiquez avec le centre antipoison de votre région immédiatement. POSOLOGIE ET ADMINISTRATION (Avant l’emploi, voir MISES EN GARDE) Morphine LP Épidurale devrait être administrée par voie épidurale par un médecin expérimenté dans les techniques d’administration épidurale et qui connaît parfaitement le mode d’emploi du médicament. Administration épidurale Avec les techniques stériles appropriées, on devrait vérifier la mise en place correcte de l’aiguille ou du cathéter dans l’espace épidural avant chaque injection de Morphine LP Épidurale. Les techniques suivantes de vérification de la mise en place correcte sont acceptables : a) l’aspiration pour vérifier l’absence de sang ou de liquide céphalo-rachidien, ou b) l’administration de 5 mL (3 mL chez les patients d’obstétrique) de lidocaïne à 1,5 % sans agent de conservation et d’épinéphrine (1:200 000) injectable suivie de l’observation du patient pour s’assurer de l’absence de tachycardie (ce qui indique qu’il n’y a pas eu d’injection vasculaire) et l’absence de l’apparition soudaine d’une rachianesthésie avec une parésie moteur dans les jambes (ce qui indique qu’il n’y a pas eu d’injection intrathécale). Posologie épidurale adulte Suivant l’administration épidurale de 5 mg de Morphine LP Épidurale, le début de l’analgésie survient généralement après 15 à 60 minutes et sa durée d’action peut atteindre 24 heures. Il est recommandé d’administrer dans la région lombaire. L’administration dans la région thoracique a été associée à une augmentation de la fréquence des dépressions respiratoires immédiates et retardées. Morphine LP Épidural Page 8 de 11 Une dose initiale de 5 mg peut procurer un soulagement satisfaisant pour une période allant jusqu’à 24 heures. Si un soulagement satisfaisant de la douleur n’est pas obtenu en moins d’une heure, administrer avec prudence des doses supplémentaires de 1 à 2 mg, dans une sonde à demeure, à des intervalles suffisamment espacés pour en apprécier l’efficacité. Si l’analgésie s’avère inadéquate, on devrait vérifier de nouveau la pose du cathéter en répétant l’injection d’une dose d’essai de lidocaïne et d’épinéphrine (voir précédemment). Chez les patients de constitution et de poids normaux, une seule dose de 5 mg procure habituellement un soulagement satisfaisant pour une période allant jusqu’à 24 heures. Des doses supplémentaires, par aliquotes de 3 à 5 mg, peuvent être données pour les douleurs associées aux interventions abdominales hautes et thoraciques. Pour le soulagement des douleurs thoraciques, il peut être nécessaire de recourir à des injections répétées (2 ou 3). Patients âgés ou souffrant d’une affection débilitante Administrer avec précaution. Des doses de moins de 5 mg peuvent procurer un soulagement satisfaisant de la douleur pour une période allant jusqu’à 24 heures. Doses répétées Si la douleur revient, Morphine LP Épidurale peut être administré de nouveau pourvu qu’au moins 3 à 6 heures se soient écoulées depuis la dernière injection, selon le type d’opération, la localisation de l’opération ou lorsqu’il s’agit de soulager une douleur chronique. On devrait envisager la possibilité de réduire la dose lors d’une réadministration, car le risque de dépression respiratoire se trouve augmenté. Si le soulagement de la douleur demeure insatisfaisant, on devrait songer à d’autres moyens de soulager la douleur tels que les opioïdes par voie générale. Dans ces conditions, il est nécessaire d’utiliser une dose prudente et de surveiller le patient pendant 24 heures en cas de dépression respiratoire. Usage pédiatrique par voie épidurale Aucune information n’est disponible sur son utilisation chez des patients pédiatriques. Diminution de la dose de morphine Au cours des deux ou trois premiers jours d’un soulagement efficace de la douleur, le patient peut dormir durant plusieurs heures. Ceci peut être interprété de façon erronée comme l’effet d’une dose excessive d’analgésique plutôt que le premier signe d’un soulagement de la douleur chez un patient exténué. Le dosage devrait donc être maintenu pendant trois jours avant de commencer une diminution de la dose si l’activité respiratoire et les autres signes vitaux sont adéquats. Consécutivement à un soulagement adéquat de la douleur sévère, on devrait tenter périodiquement de réduire la dose d’opioïdes. Des doses plus faibles ou une interruption complète de l’analgésique opioïde sont parfois possibles, ceci dû à un changement physiologique ou à l’état mental amélioré du patient. Équivalences des analgésiques opioïdes Pour les patients qui reçoivent un autre opioïde, il faut déterminer «l’équivalent en sulfate de morphine orale» de cet analgésique. Après avoir déterminé la dose quotidienne totale de cet Morphine LP Épidural Page 9 de 11 analgésique, le Tableau d’équivalence 1 peut servir à calculer la posologie quotidienne approximative de sulfate de morphine qui devrait procurer une analgésie équivalente. Tableau 1 – Analgésiques opioïdes : équivalences approximatives d’analgésie (1) MÉDICAMENT Agonistes opïoides forts : Morphine (dose unique) Morphine (dose chronique) Hydromorphone Aniléridine Lévorphanol Mépéridine (4) Oxymorphone Méthadone (5) Héroïne Agonistes opïoides faibles : Codéine Oxycodone Propoxyphène Agonistes-antagonistes (6): Pentazocine (4) Nalbuphine Butorphanol (1) (2) (3) (4) (5) (6) Dose équivalente (mg) (2) (comparée à la morphine 10 mg IM) Parentérale Orale Durée d’action (heures) 10 10 1,5 - 2 25 2 75 1,5 60 20 - 30 (3) 6 – 7,5 75 4 300 5 (rectale) 3-4 3-4 2-4 2-3 4-8 1-3 3-4 5-8 10 - 15 3-4 120 5 -10 50 200 10 - 15 100 3-4 2-4 2-4 60 10 2 180 3-4 3-6 3-4 Références : Cancer Pain: A Monograph on the Management of Cancer Pain, Health and Welfare Canada, 1984. Foley KM, New Engl. J. Med. 313: 84-95, 1985. Aronoff, G.M and Evans WO, In: Evaluation and Treatment of Chronic Pain, 2nd Ed., GM Aronoff (Ed.), Williams and Wilkins, Baltimore, pp. 359-368, 1992. Cherny, NI and Portenoy RK, In: Textbook of Pain, 3rd Ed., PD Wall and R Melzack (Eds.), Churchill Livingstone, London, pp. 1437-1467, 1994. Ces données proviennent, en grande partie, d’études où on administrait une dose unique pour soulager une douleur aiguë. Elles devraient être considérées comme une approximation grossière de la dose initiale utilisée pour traiter les douleurs chroniques. Lors de douleur aiguë, la concentration orale de morphine est équivalente à six fois la dose parentérale. Cependant, lors d’administration chronique, ce rapport est de 2 ou 3:1, ceci étant possiblement dû à l’accumulation de métabolites actifs. Ces médicaments ne sont pas recommandés pour le traitement de la douleur chronique. Dose équivalente extrêmement variable. Les patients devraient être soumis à un dosage personnalisé débutant avec une dose équivalente à 1/10 de la dose de morphine. Les agonistes-antagonistes peuvent provoquer un syndrome de sevrage chez les patients recevant des agonistes des opiacés purs. FORMES POSOLOGIQUES, COMPOSITION ET CONDITIONNEMENT Morphine LP Épidurale (sulfate de morphine injection USP) est une solution stérile, isotonique ne contenant ni anti-oxydant, ni agent de conservation; elle est un analgésique opioïde destiné à être administrée par voie épidurale. Morphine LP Épidural Page 10 de 11 Morphine LP Épidurale est disponible dans les concentrations de 0,5 mg/mL et 1 mg/mL. Chaque mL de Morphine LP Épidurale contient soit 0,5 mg soit 1 mg de sulfate de morphine pentahydratée, 9 mg de chlorure de sodium pour isotonicité, acide sulfurique et/ou hydroxyde de sodium pour ajustement du pH et eau pour injection. La concentration de 0,5 mg/mL est disponible en fioles à usage unique de 10 mL, boîtes de 5. La concentration de 1 mg/mL est disponible en fioles à usage unique de 5 mL, boîtes de 5. ENTREPOSAGE ET STABILITÉ Conserver entre 15 et 30 oC. Protéger de la lumière. Jeter toute portion inutilisée. Ne pas stériliser à l’autoclave. AVIS : Ce médicament présente un potentiel d’abus. BOUCHON SANS LATEX – Le bouchon ne contient aucun caoutchouc naturel sec. Morphine LP Épidural Page 11 de 11