Sophie Priet participe à une mission humanitaire au Salvador avec

Transcription

Sophie Priet participe à une mission humanitaire au Salvador avec
Sophie Priet participe à une mission humanitaire
au Salvador avec le soutien d’Exafi
été 2008
En quoi a consisté ce projet ?
Sophie
Le projet était de construire un mur autour de la plantation du Point Cœur, afin que celle-ci ne soit
plus dévalisée par les voleurs.
Le Point Cœur se situe dans le village de San Pedro Perulàpan, dans le Cuscatlán, une des régions
d’El Salvador. Une autre maison Point Cœur est installée à San Salvador dans la coloña Faustino
Perez, un quartier très pauvre de la capitale.
La vente des récoltes de cette plantation d’oranges et de café permet au Point Cœur du Salvador de
réaliser sa mission de présence et d’aide aux habitants de San Pedro, et permet également d’apporter
un soutien logistique à la mission Point Cœur de San Salvador. La maison de San Pedro est
organisée pour accueillir les groupes de personnes qui souhaitent se réunir (il est de tradition au
Salvador d’appartenir à un groupe social), ou les enfants qui viennent jouer.
Exafi
La mission humanitaire locale de l’association Points Cœur recherchait des bénévoles afin d’être
plus efficace.
Grace à des associations-relais comme Coup de Pouce Humanitaire, elle a pu trouver l’organisation
logistique pour que des bénévoles puissent se rendre au Salvador. Cette dernière ainsi que les
entreprises participantes au projet sont les moyens permettant à des personnes bénévoles de
pouvoir apporter une aide utile directement où le besoin se fait sentir.
Quelles sont les raisons qui vous ont conduit à y participer ?
Sophie
La réponse à cette question est probablement la plus difficile à exprimer.
Je dirais qu’il y a plusieurs raisons, culturelles, et « historiques ».
En effet il y a huit ans, je suis partie un an au Centrafrique pour y enseigner dans une école créée
pour la promotion de la femme centrafricaine. Pendant mon temps libre j’allais aider au dispensaire
qui jouxtait l’école. Cette expérience a été déterminante. N’étant jamais sortie de l’Europe et des
pays riches, j’ai découvert à ce moment là que les trois quarts de la population ne vivaient pas
comme nous en France et que nous étions plutôt l’exception. Les préoccupations n’avaient donc
pas à être tournées vers nous mais vers eux. Nous devions être pour eux une fonction « support ».
Cette constatation faite, j’ai commencé à voir les choses sous un autre angle que je ne saurais pour
autant nommer mais j’y ai trouvé de la joie, à être utile, à aider, à voir progresser, à redonner un peu
d’espoir. Je me suis également rendue compte que lorsqu’on a rien on n’a besoin de rien, que de ce
fait, les personnes que l’on rencontre sont là pour vous et non pour ce que vous représentez.
Lorsque vous arrivez quelque part, on vous accueille en disant « tu es là ».
Je crois donc que c’est cette expérience de joie dans le don que je suis retournée chercher au
Salvador cet été.
Exafi
Les associés du cabinet ont toujours eu une sensibilité personnelle. Celui-ci a été marqué par notre
adhésion début 2008 au Pacte mondial des Nations Unies initié par Koffi Annan, adhésion par une
PME alors que l’on y retrouve plutôt des multinationales. Nous y avons retrouvé une philosophie
correspondant à notre vécu d’entreprise au quotidien.
Exafi n’avait pas participé en tant qu’entreprise à des simples aides financières sans autre
implication car cela ne correspondait pas à notre façon de voir.
Par contre dès que Sophie nous a fait par de son occupation pendant l’été, il nous a semblé évident
que nous devions y apporter une contribution. C’est ainsi que nous lui avons proposé d’apporter
notre contribution via l’association-relais Coup de Pouce pour qu’elle n’ait pas à supporter les coûts
de transport jusqu’au Salvador.
Lorsque quelqu’un de l’entreprise participe à ce type d’opération humanitaire pendant ses vacances
plutôt que bronzer sur une plage, c’est là que l’entreprise peut apporter son soutien.
Comment s’est déroulée la mission sur place ?
Sophie
Sur place nous avons travaillé avec un maître d’œuvre salvadorien, Don José, qui nous a enseigné
les rudiments de la maçonnerie ; faire du ciment à la main, utiliser un niveau à eau, manier la
machette, etc…
A cause de la chaleur, nous commencions à travailler
à 7h30. Notre premier travail a été de défricher
l’endroit où serait construit le mur, à coup de hache
et de machette. La végétation à la saison des pluies et
sous cette latitude
étant
plutôt
abondante…
Après avoir aplani le terrain, nous avons entrepris de creuser des
trous pour planter les poteaux. Une fois ceux-ci fixés dans le sol
par un amas de pierre et de ciment, nous avons insérer des plaques
de béton entre chaque intervalle.
Il faut savoir que chaque poteau de 2.60m de haut pesait 75kg et
chaque plaque de 1,20m de long pesait environ 80Kg, de quoi
entretenir ses muscles et piquer quelques fous rires…
A la fin des 15 jours nous avions construits 78m de mur. L’équipe suivante a, elle, construit 92 m de
mur.
Qu’en avez-vous retiré ?
Sophie
De la joie !
La chance encore une fois d’avoir vu un pays de l’intérieur.
Le soulagement d’avoir accompli notre mission, même si j’ai sûrement plus reçu que je n’ai réussi à
donner.
D’avoir pu une après-midi jouer avec les enfants de la Coloña, les distraire un petit moment leur
aura mis, j’espère, un peu de baume au cœur.
Exafi
L’occasion d’une réunion interne où tous ont ressenti que les mots quotidiens de « fiscalité »,
« financement », « audit », « restructuration »…. semblaient tellement loin.
Et, peut être une prochaine initiative au sein de l’entreprise ?

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